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INTRODUCTION

A L’ECONOMIE
Introduction générale

 Chapitre I : Qu’est-ce que l’économie ?

A. De quoi parle l’économie ?


B. Définitions

 Chapitre II : Objet et méthode de


l’analyse économique

A. L’objet de l’analyse économique


B. La méthode de l’analyse économique
 Chapitre III : Les principaux
courants de la pensée économique

A. La pensée antique
B. Le mercantilisme
C. La physiocratie
D. La pensée classique
E. La pensée néoclassique
F. Le keynésianisme
G. La pensée contemporaine
 Chapitre IV : Acteurs, fonctions
économiques et marchés

A. Les ménages
B. Les entreprises
C. L’Etat et les administrations publiques
D. Le circuit de l’économie nationale et les
marchés
 Chapitre V : Commerce international
et globalisation

A. La théorie des avantages absolus (A. Smith)


B. Le théorème des avantages comparatifs
(D. Ricardo)
C. Les théories néoclassiques du commerce
international
D. Globalisation et inégalité dans le monde actuel
Chapitre I
Qu’est-ce que l’économie ?

ECONOMIE
Dérivée du mot latin

OIKONOMOS

OIKOS (OIKIA) : DOMAINE, NOMOS : LOI, REGLE,


MAISON, LIEU … ADMINISTRATION …
• Dans l’antiquité (philosophes grecs) :

PHILOSOPHIE
L’éthique La politique

L’économique
Relève Relève
de l’individu de la cité

Ensemble des règles de


conduite des activités
économiques relevant du
du domaine familial
L’économique : Administration ou
organisation des affaires économiques du
domaine et de la famille ; acquisition des
richesses (chrématistique), etc.
Deux sortes de chrématistiques

Bonne Mauvaise

Activités ayant pour objet de Activités ayant pour objet de


garantir la subsistance de dépasser les activités de la
l’individu (production et bonne chrématistique :
commerce de biens de accumulation des richesses,
première nécessité : la pratique de l’usure et de
(conformité à l’éthique et à l’intérêt, etc. (non conformité
la morale) à l’éthique et à la morale)
Développement du capitalisme (XVIe siècle)

Production des richesses


à l’échelle de la nation

Affaire de l’État
(Nation, Cité : Politikos)

L’Économie devient Politique


En conséquence, les décisions politiques s’inspirent
des idées et des théories économiques pour satisfaire
les besoins des citoyens, et donc assurer leur confort.

+ Besoins des hommes sont illimités.


+ Facteurs et biens de production disponibles qui
permettent de satisfaire à ses besoins sont limités
donc rares.
= Nécessité de faire des choix au niveau de la
production, de la distribution et de la consommation
des biens économiques (ressources rares).
Économie

Lutte contre la rareté


(Administration des ressources rares)
I. L’Économie comme connaissance :

L’économie est une science


empirique. Elle vise d’abord à expliquer
le monde qui nous entoure et ensuite
nous aide à élaborer des politiques
économiques, fondées sur des principes
économiques éprouvés, qui puissent
accroître les niveaux de vie des
populations.
A quoi sert l’économie ?

La connaissance économique nous


sert à gérer nos vies personnelles, à
comprendre la société et à améliorer
le monde autour de nous.
Exemple :
La connaissance du marché financier peut
aider les gens à gérer leurs propres finances;
la connaissance de la théorie des prix et de
la politique anti-trust peut améliorer les
compétences d’un juriste. Une meilleure
perception des déterminants des coûts et du
revenu améliorera les décisions des
entreprises.
Il y a plusieurs raisons d’étudier l’Économie :

- Comprendre les problèmes actuels auxquels


sont confrontés les citoyens et la famille ;

- Aider les gouvernements à promouvoir la


croissance et à améliorer la qualité de la vie
des citoyens. (Les leaders politiques ont
besoin de conseillers, qui leur donnent des
avis sur des questions aussi complexes).
Exemple :
Les économistes dans les récentes années sont
devenus des conseillers politiques. En effet,
l’ordre du jour politique est rempli de problèmes
économiques :

- Devrions-nous augmenter les impôts pour


réduire le déficit budgétaire ?
- Est-ce que le salaire minimum devrait être
augmenté ? Etc.
Les chefs de gouvernement doivent
constamment prendre des décisions
essentielles fondées sur l’Économie.
Naturellement, les chefs d’État n’ont pas
besoin d’être des experts en la matière. Ils ont
plutôt besoin d’être des « consommateurs »
avertis des conseils économiques.
Exemple :
Les présidents qui ont apporté des
changements économiques les plus
importants (Franklin Roosevelt, Ronald
Reagan, Mme Thatcher, Gerhard Schröder,..)
n’étaient pas des économistes professionnels.
Ils disposaient plutôt des conseillers en
économie (Paul J.M Keynes, P. Samuelson,
etc).
Que ce soit le médecin, le commerçant
ou le fermier, tous ont besoin d’avoir
quelques lumières sur la manière de
faire des comptes et sur la
réglementation pour obtenir le plus de
satisfaction et de profit de leurs activités.
- Outre le fait d’aider les gens à faire face à
leurs propres affaires, l’Économie améliore
la compréhension des principaux problèmes
nationaux.

- Les individus qui n’ont jamais effectué une


étude systématique de l’Économie seront
handicapés, même pour réfléchir sur les
problèmes nationaux ; ils sont comme des
illettrés essayant de lire.
II. L’Économie comme système :

Une « économie » est un système ou un


mode de fonctionnement qui permet de
produire et de répartir les ressources rares
selon les politiques de régulation et
d’organisation des activités économiques.
Exemple: Système capitaliste et système
socialiste.
2.1. Le système capitaliste (coordination
par le marché)

Le système capitaliste repose sur l’idée première


que l’initiative individuelle est le moteur de
l’activité économique : l’individu cherchant à
satisfaire ses besoins, il faut lui laisser l’initiative
en terme économique. Le système économique
dans son ensemble résulte donc de l’initiative
individuelle des agents économiques qui le
composent : l’initiative individuelle est donc au
cœur du système capitaliste.
2.2. Le système socialiste (coordination
par directive)

Le marché est caractérisé par la concurrence qui


existe entre les différents producteurs de biens.
Dans un système socialiste, il n’y a qu’un seul
producteur : l’État, qui est propriétaire, au nom du
peuple, de l’outil de production. La régulation
économique ne peut donc plus être assurée par le
marché : C’est donc l’État qui assure la régulation
économique en déterminant par avance les
quantités de biens et services à produire pour
satisfaire les besoins des membres de la société.
En général, l’économique doit répondre aux trois
questions fondamentales relatives à la production et à
la répartition des richesses :

1- Quoi produire : Toute société doit déterminer quelles


marchandises devront être produites.
2- Comment produire : Par qui et avec quelles
ressources et selon quel procédé technologique les
biens devront être produits.
3- Pour qui produire : Qui bénéficiera des biens
produits, comment faut-il répartir le produit national
entre les agents économiques.
Les réponses à ces questions diffèrent selon
la nature du système économique mis en
place; et dont l’objet principal est de
coordonner entre les décisions des agents
économiques :

Mécanismes de coordination
 Les mécanismes de coordination :
Ce sont tous les processus qui font en sorte que
les choix décidés par une personne ou un groupe
de personnes sont compatibles avec les choix des
autres.

Comment donner cohérence aux millions de


décisions prises par les ménages, les entreprises
et les gouvernements au jour le jour ?
- Qu’est-ce qui incite les ménages à offrir le type et
la quantité de travail dont les entreprises ont
besoin ?

- Comment le gouvernement effectue ses choix en


matière d’offre des services publics ?

- Que se passe-t-il si les entreprises cherchent à


vendre plus de biens que n’en demandent les
ménages ?
Coordination entre les décisions
des agents économiques

Quoi, Comment
et pour qui ?

Coordination Coordination
par directives par le marché

Coordination verticale Coordination horizontale


III. L’Économie : instrument ou mode de gestion

Dans le langage courant :


Économiser, ou faire des économies !

Faire des calculs et des choix afin de prendre une


meilleure décision (budgétaire, économique et financière).

Faire le meilleur usage possible des ressources


existantes, faire un choix optimal car on ne peut plus tout
avoir en grande quantité.
Économie

Calcul Choix Décision


A- Calcul économique
Ensemble des opérations effectuées par un agent
afin de comparer les coûts (ou les inconvénients) et
les bénéfices (ou les avantages).

Trois sortes de calculs :


- Calcul du consommateur (Satisfaction de
l’utilité personnelle)
- Calcul du producteur (Maximisation de profit)
- Calcul collectif (Satisfaction de l’intérêt
général)
B- Théorie des choix

Théorie microéconomique du comportement


de consommation d’un individu abstrait et
désigné sous l’expression :
« homo-oeconomicus »

Par extension on parle de théorie des choix du


consommateur, théorie des choix du
producteur, théorie des choix publics et
collectifs.
Théorie des choix

Calcul économique des préférences de l’agent

La décision est prise après avoir calculé les différents


avantages et inconvénients de chaque projet

Théorie des préférences


Théorie de la décision
En économie, tout choix ou toute décision
suppose la comparaison de deux termes : d’un
côté, les avantages que présenterait la
possession d’une quantité accrue de certains
biens et, de l’autre côté, les inconvénients
qu’entraînerait la diminution d’autres biens. Cette
comparaison, suivie de la décision des diverses
possibilités qui nous sont offertes, s’appelle :
« optimisation ».
Tout choix comporte un prix à payer

« Coût d’opportunité »

Le prix à payer chaque fois que, face à des


ressources limitées, on doit faire des choix.

La valeur de la renonciation
 Choisir de faire une chose revient, par
définition, à renoncer à autre chose.
 Il est difficile d’échapper à ce dilemme.
 Le coût de faire ou d’avoir quelque
chose est alors mesuré par la valeur
maximale de ce à quoi on renonce.
Exemple 1
Le coût d’opportunité d’un investissement est la
valeur de rendement la plus élevée des autres projets
d’investissement auxquels ce choix fait renoncer.
 En principe, le meilleur choix doit garantir un
rendement égal au minimum au coût d'opportunité :

Rendement Coût d’opportunité


Exemple 2
Supposons un étudiant ayant le Bac et se retrouve en
face de deux choix ou de deux possibilités :
Doit-il poursuivre ses études ou entrer dans la vie
active ?

Travail (avec un salaire de 3.000 Dh/mois)

BAC
Etudes (Bac + 5) dans la perspective
d’occuper un emploi garantissant un salaire
de 8.000 Dh/mois. Mais le coût des études est
estimé à 60.000 dirhams.
* Quel est le coût d’opportunité du deuxième choix ?
(en terme pécuniaire ou financier)

- Prolonger les études supérieures occasionnera des


coûts supplémentaires.
Calculons le manque à gagner associé à ce deuxième
choix :
a- Salaire annuel x quatre ans :
(3.000 x 12) x 5
36.000 x 5 = 180.000 dirhams
b- Les coûts supplémentaires : 60.000 dirhams

Le coût global : 180.000 + 60.000 = 240.000 dirhams


* Quel est le coût d’opportunité du premier choix ?
(en terme pécuniaire ou financier)

Écourter les études revient à renoncer à un gain élevé


procuré par le futur salaire :

8.000 - 3.000 = 5.000 dirhams à titre de salaire


supplémentaire chaque mois et dans la durée
IV. Qu’est-ce qui distingue l’économique des autres
sciences politiques et sociales ?

L’économique pose des questions différentes sur :


l’emploi, la production, le commerce, la finance, la
répartition des richesses et des revenus, l’agriculture,
l’industrie, etc.

L’économique embrasse presque tous les aspects de


l’organisation sociale ; il est devenu multidisciplinaire.
Économie = Méta-science

Sciences sociales

Sciences humaines

Sciences politiques

D’où l’intérêt capital de l’économie au sein de la société

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