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• Notons que les systèmes capitaliste et socialiste tels que décrits ci-haut ont
évolué;
• Dans le capitalisme, le rôle de l’Etat a été renforcé à la suite de travaux de
Keynes;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES ECONOMIQUES :
COMPREHENSION DES CONCEPTS
• Les crises économiques (surproduction, chômage…) sont synonymes d’une
défaillance des marchés et de la loi de l’offre et de la demande. D’où l’intérêt de
l’Etat dans la sphère économique;
• Le Keynésianisme désigne ainsi un ensemble des idées et des politiques
économiques développées à partir des théories de J.M. Keynes. Ce courant de
pensée privilégie l’intervention de l’Etat pour relancer l’activité économique
(Anelka, 2004).
• Dans le socialisme, le rôle du secteur privé a été renforcé (cas de la Chine);
• Plusieurs entreprises multinationales occidentales sont aujourd’hui installées en
Chine, et vice-versa.
Bibliographie
• Alcoforado F. 2017. Les causes d’échec dans la construction du socialisme et son futur.
• Anelka T et al. (2004). Economie-Droit, Paris, Bréal.
• Diemer, Economie générale, IUFM Auvergne.
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-Bruxelles, De
Boeck Université.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique, Paris-Bruxelles, De Boeck
Université.
• Jurion B. 2014. Economie politique, Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
• Montoussé M. 2007. Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Paris,
Bréal.
• Montoussé M. et Chamblay D. 2005. 100 fiches pour comprendre les sciences économiques,
Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. Microéconomie, Paris, Bréal.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES BIENS
Le taux d’intérêt Plus le taux d’intérêt est élevé, plus les ménages seront tentés d’épargner
La fiscalité Exonération ou crédits d’impôts accordés par les pouvoirs publics peuvent
encourager et orienter l’épargne
16 1 250
8 2 250
6 2,7 250
5,3 3 250
4 4 250
3 5,3 250
2,7 6 250
2 8 250
1 16 250
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• De ce tableau, on peut avoir le graphique d’isoquant ci-dessous
(application avec les étudiants);
• La fonction de production ou carte d’isoquants désignent donc une
même réalité : ce de la dépendance des quantités produites à l’égard
des quantités de facteurs mises en œuvre;
• La théorie caractérise les fonctions de production au moyen d’un
critère appelé « rendements d’échelle »;
• On distingue les rendements d’échelle « constants, « croissants » et
« décroissants ».
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• L’exemple suivant permet d’introduire cette définition de rendements
d’échelle;
• Supposons un certain niveau de production Q = 200, réalisé avec 2
unités de travail et 2 unités de capital. Augmentons tous les facteurs
dans la même proportion en les doublant par exemple;
• Si le nouvel output obtenu est de Q = 400, soit le double du
précédent, l’accroissement proportionnel de l’output est égale est
celui des inputs : les rendements d’échelle sont alors dits constants;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Si Q passe de 200 à 600, alors que celui des inputs est resté double :
dans ce cas, les rendements d’échelle sont dits croissants;
• Si Q passe de 200 à 300, on dira que les rendements d’échelle sont
décroissants;
• L’origine des rendements d’échelle est essentiellement technologique,
c’est une propriété intrinsèque de la fonction de production.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• 3.2. LES COUTS DE PRODUCTION, LES RECETTES ET LE PROFIT
• Le coût d’un niveau de production donné (noté CT) est la somme en
valeur, aux prix du marché, de tous les inputs utilisés par le producteur
pour réaliser cette production, pendant une période de temps donnée;
• Dans le cas du producteur dont l’activité a été caractérisée par la fonction
de production, les inputs sont au nombre de deux : capital et travail;
• Le coût total est alors constitué par la somme de ses dépenses pour
chacun des facteurs, et donc égal à la quantité de travail utilisé, T,
multipliée par le prix de celui-ci, plus la quantité de capital utilisée, K,
multipliée par le prix de ce dernier.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Pour un même coût total, le producteur a donc le choix entre diverses
combinaisons d’inputs, qui apparaissent sur le graphique comme
alignées le long d’une droite rencontrant les axes en G et en F (voir le
graphique issu du tableau ci-dessous, à travailler avec les étudiants);
• L’isocoût exprime un niveau de coût total dans la limite duquel il est
possible de substituer du travail au capital (voir tableau ci-dessous).
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
Combinaison des inputs Travail Capital Coût total
Prix T Prix K CT
F 200 F 0 400 F 4 1.600 F
A 200 F 2 400 F 3 1.600 F
C 200 F 4 400 F 2 1.600 F
G 200 F 8 400 F 0 1.600 F
F’ 200 F 0 400 F 8 3.200 F
C’ 200 F 4 400 F 6 3.200 F
G’ 200 F 16 400 F 0 3.200 F
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Pour maximiser son profit, le producteur cherche à minimiser ses
coûts qui peuvent être répartis en coût variable et en cout fixe;
• Le coût variable augmente ou diminue proportionnellement à la
production;
• le coût fixe ne varie pas proportionnellement à la production;
• La vente des outputs donne lieu, quant à elle, à des recettes qui
constituent l’autre composante, positive du profit;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Les recettes de vente d’un produit se présentent d’une manière
simple;
• Chaque unité vendue rapporte au producteur un montant égal au prix
de vente, et la recette totale (RT) est définie comme le nombre des
unités vendues multiplié par le prix;
• On trouve le profit en faisant tout simplement la différente entre les
RT et les CT.
• La courbe d’offre (du marché) est la somme des quantités offertes par
tous les producteurs à chaque niveau de prix;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Plusieurs facteurs influencent la courbe d’offre dont :
1°. Les nouvelles technologies;
2°. Les prix des facteurs de production;
3°. Les prix des biens connexes;
4°. Les prévisions de prix.
• Une grande rareté des facteurs de production (travail, matières premières)
ou une augmentation de leur prix comme, par exemple, lors des chocs
pétroliers des années 1970, amènera une diminution de l’offre
(déplacement à gauche de la courbe d’offre);
• La même abondance des facteurs de production relèvera la quantité offerte.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Le degré de sensibilité de variation dans les quantités offertes à la
suite d’une variation de prix est appelé élasticité-prix de l’offre, ou
élasticité-offre;
• Les facteurs qui influencent l’élasticité-offre se trouvent dans la
combinaison des ressources productrices;
• Une hausse du prix d’un bien peut être accompagnée d’une
augmentation de l’offre à de degrés divers selon la quantité
disponible du capital, du travail et de la machinerie.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie
politique, Paris-Bruxelles, De Boeck Université.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique,
Paris-Bruxelles, De Boeck Université.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4ème éd., Louvain-la-Neuve, De
Boeck Supérieur.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
• Nyahoho E. et Proulx P.-P. 2006. Le commerce international, Québec,
PUQ.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Le marché d’un bien (produit, service ou facteur) est la rencontre d’un
ensemble d’offres et de demandes de ce bien, donnant lieu à un
échange sur la base d’un prix.
• Pour qu’il y ait échange, il faut évidemment au moins deux personnes,
et celles-ci doivent tomber d’accord.
• 4.1. CARACTERISTIQUES DU MARCHE
• Quatre caractéristiques découlent de la définition du marché :
• 1. Le nombre d’acheteurs et de vendeurs : certains marchés mettent
en présence un très grand nombre d’agents économiques alors que
d’autres en comptent moins;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• 2. La nature du biens : bien de production ou de consommation, biens
périssables, durables, stockables ou divisibles, etc.;
• 3. Le degré d’information : la connaissance que les acheteurs et les
vendeurs ont des prix pratiqués ailleurs ou antérieurement, des
quantités et qualités disponibles au moment même, affecte les
conditions dans lesquelles se conclue un marché;
• 4. La mobilité des vendeurs et des acheteurs : selon les possibilités de
déplacement que disposent les offreurs et les demandeurs des biens,
par exemple en vue d’obtenir de meilleures conditions d’échange,
leurs comportements seront différents sur un marché donné.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
4.2. LA LOI DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
• Dans une économie de marché à l’état pur, il est bien connu que ces
économies fonctionnent selon la célèbre « loi de l’offre et de la
demande ». Celle-ci se définie comme le mécanisme par lequel le prix
et les quantités échangés d’un bien sont déterminés sur son marché,
lorsque seuls interviennent les offreurs et les demandeurs;
• La loi de l’offre et de la demande implique aussi une hypothèse
fondamentale à propos des comportements individuels : chaque
agent choisit librement la quantité qu’il veut vendre ou acheter , et
n’est jamais forcé à acheter ou à vendre plus qu’il ne désire.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• On appelle équilibre d’un marché, le prix qui y est pratiqué, et les
quantités qui y sont échangés à ce prix, au cours d’une période
donnée;
• Toute chose restant égale par ailleurs, quand la demande augmente,
le prix augmente, et quand la demande diminue, le prix diminue;
• En revanche, quand l’offre augmente, le prix diminue, et quand l’offre
diminue, le prix augmente. Le tableau ci-dessous et le graphique
correspondant (à travailler avec les étudiants), nous en donne une
illustration.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
Prix pratiqué Quantités demandées Quantités offertes Pression sur le prix
P
12 4.000 22.000
11 5.000 20.000
10 6.000 18.000
9 7.000 16.000 Baisse
8 8.000 14.000
7 9.000 12.000
6 10.000 10.000 Equilibre
5 11.000 8.000
4 12.000 6.000
3 13.000 4.000 Hausse
2 14.000 2.000
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Lorsque le prix de 6 F est atteint, l’excès de la demande disparaît : le
total de ce que les offreurs sont prêts à vendre, soit 10.000 unités, est
égal à la quantité globale demandée par les acheteurs encore en jeu;
• Il n’y a plus lieu pour les demandeurs de surenchérir ni de se retirer
du marché;
• Cette situation est donc susceptible de se maintenir. C’est pourquoi
elle est appelée « équilibre »;
• 6 F et 10.000 unités étant respectivement le « prix d’équilibre » et la
« quantité d’équilibre ».
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
4.3. STRUCTURE DU MARCHE
I. Marché concurrentiel
1.1. Concurrence pure et parfaire
• La concurrence pure et parfaite repose sur le principe d’atomicité de
l’offre et de la demande;
• Cela signifie que sur chaque marché, les marchés de produits comme
ceux de facteurs de production, aucun individu, qu’il soit acheteur ou
vendeur, n’est capable d’influencer le prix pratiqué par son propre
comportement;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• D’une part, l’entreprise en concurrence pure et parfaite ne peut agir
sur le prix de vente, fixé sur le marché;
• Elle doit s’adapter à ce prix et déterminer son volume de production
pour ne pas subir une perte;
• Cette entreprise est donc dans une posture de price taker;
• D’autre part, dans une situation de concurrence pure et parfaite, la
demande est satisfaite par une multitude d’entreprises;
• Dès que cette condition n’est pas satisfaite, un certain degré
d’imperfection s’introduit dans le jeu des transactions;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• En conséquence, le système des prix n’assure plus une bonne
utilisation des ressources de l’économie;
• En réalité, la concurrence pure et parfaite est illusoire, ce n’est qu’un
idéal;
• Sur presque tous les marchés, des individus ou des groupes
d’individus achètent ou vendent un bien en quantités suffisantes pour
être en mesure d’agir sur son prix;
• L’existence de firmes rivales, donc d’une certaine concurrence, ne
veut pas nécessairement dire concurrence parfaite.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
1.2. Concurrence imparfaite
A. Duopole
• La concurrence imparfaite est une situation intermédiaire entre les
deux modèles, souvent théoriques, que sont le monopole et la
concurrence pure et parfaite;
• Chacune d’entre elles doit alors tenir compte des actions et réactions
réelles et supposées de ses concurrents;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Dans une situation de duopole, deux producteurs indépendants
approvisionnent le marché et cherchent à maximiser leurs profits. Par
rapport à la situation de concurrence pure et parfaite, les producteurs
peuvent influencer par les quantités offertes le prix du marché;
• Toutefois, ils ne sont pas pour autant dans une situation de monopole
puisqu’ils se concurrencent mutuellement et qu’il leur est difficile de
ne pas tenir compte du comportement de l’autre producteur;
• Les deux producteurs peuvent adopter plusieurs types de stratégies
sur le marché;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Il peut s’agir de : adaptation passive au niveau de production de
chaque producteur, relations hiérarchisées entre les deux
protagonistes (firme leader, firme dominée ou volonté de domination
de deux firmes), concurrence par les prix, entente et cartel.
B. Oligopole
• L’oligopole désigne une situation de marché dans laquelle quelques
entreprises font face à une multitude d’acheteurs;
• Comme dans le cas du duopole, toute décision d’une entreprise a des
conséquences sur les autres;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Il est donc possible d’étendre à l’oligopole les analyses faites à propos
du duopole;
• Les entreprises peuvent se livrer à une guerre des prix pour conquérir
le marché ou s’entendre entre elles et former un cartel;
• Pour éviter une concurrence qui peut se révéler néfaste pour tous, les
producteurs en situation d’oligopole ont souvent intérêt à s’attendre;
• La collusion, ou entente, est un accord, parfois explicite, souvent
implicite, visant à limiter la concurrence;
• Notons que la forme la plus aboutie de l’entente est effectivement le
cartel;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Dans ce cas, les entreprises passent un accord explicite qui définit le
niveau de production et donc, par voie de conséquence, le prix des
produits;
• L’accord peut aussi porter sur le partage du marché. Dans ce cas, le
cartel attribue ainsi à chaque entreprise, pourtant juridiquement
indépendante, des quotas de production.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
II. Monopole
• Le monopole est une situation de marché dans laquelle un seul
producteur fait face à une multitude d’acheteurs;
• Le bien produit ne doit pas comporter de substituts proches;
• Par exemple, les entreprises de prêt-à-porter qui vendent sous des
marques différentes ne sont pas dans une situation de monopole;
• Au contraire, si la production et la distribution d’eau potable dans une
ville sont assurée par une seule entreprise, celle-ci est dans une
situation de monopole;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Une entreprise est en situation de monopole si l’élasticité croisée
entre la demande du bien qu’elle produit et le prix de tous les autres
produits est faible;
• Le monopole s’explique par l’existence de barrières à l’entrée, par
l’impossibilité pour d’autres entreprises de pénétrer le marché;
• Parmi les barrières pouvant expliquer le monopole, il convient de
noter :
1°. La détention par une seule entreprise d’une ressource rare;
2°. La présence dans certains secteurs d’activités de rendements
croissants qui empêchent les petites entreprises d’être rentables;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Dans ce cas, plus la production augmente, plus le coût moyen
diminue.
3°. Un monopole peut également apparaître lorsque l’Etat utilise la
réglementation pour limiter la concurrence.
• Les monopoles du rail ou de la production d’électricité constituent
deux exemples de monopole institutionnels consacrés par l’Etat;
• Notons que les entreprises jouissant d’un monopole formel peuvent
parfois faire face à une concurrence informelle;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• La situation la plus intéressante pour une entreprise est celle du
monopole car c’est dans ce cas que le profit sera le plus élevé;
• Les comportements stratégiques des entreprises auront donc comme
objectif d’atteindre ou de se rapprocher le plus possible d’une
situation de monopole;
• Pour cela, elles peuvent chercher à créer un cartel, c’est-à-dire à
s’entendre sur le niveau des prix et de la production, à absorber leurs
concurrents ou à différencier leurs produits;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Un monopole bénéficie d’un avantage par rapport à une firme en
concurrence en ce qu’il peut fixer son prix en toute indépendance.
Cette possibilité confère alors au monopole un pouvoir de marché;
• L’entreprise jouissant du monopole se trouve dans une posture de
price maker;
• La maximisation du chiffre d’affaires relève de la stratégie du
monopole;
• Celui-ci peut pratiquer aussi des prix différents selon les clients. Le
monopole peut donc moduler ses prix en fonction des préférences
des acheteurs. On parle ainsi de monopole discriminant.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Huynh K. et Besancenot. 2004. Economie industrielle, Paris, Bréal.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique, Paris-Bruxelles,
De Boeck Université.
• Jaumotte C. 2015. Les mécanismes de l’économie, Louvain-La-Neuve, De Boeck
Supérieur.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4ème éd., Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
• Lavorata L., Ntoko P., Ankri C. et Lannoo P. 2007. Mercatique, Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
CHAPITRE 4
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’imperfection du marché, la mauvaise information des agents
économiques, la volonté de redistribuer le revenu justifient
l’intervention croissante de l’Etat dans l’économie;
• Le système capitaliste pur que nous avons vu au premier chapitre
n’existe plus aujourd’hui, on parle plutôt de système néo-capitaliste
ou mixte au sein duquel des éléments de contrôle étatiste se
combinent avec des éléments de marché pour organiser la production
et la consommation.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
5.1. DEFINITION DE POLITIQUE ECONOMIQUE
• La politique économique consiste dans la manipulation ou l’utilisation
délibérée par l’Etat d’un certain nombre de moyens mis en œuvre ou
des instruments en vue d’atteindre certains objectifs économiques;
• La politique économique est spécifiée par l’agent qui la met en
œuvre, à savoir l’Etat;
• Par Etat, l’on entend habituellement l’entité qui possède le droit de
coercition, pourvoit aux besoins collectifs et est tenue pour
responsable des mesures de politique économique;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Dans les pays démocratiques, l’élection et la réélection des dirigeants
politiques est liée aux politiques économiques promises ou mises en
œuvre.
• Aux autorités étatiques, on devrait encore ajouter les organisations
économiques supranationales qui, exerçant un certain droit de
contrôle sur leurs membres, peuvent être considérées comme
actrices des politiques économiques au niveau continental ou
régional. Tel est le cas, par exemple, de l’Union européenne.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
D’une manière générale, les interventions de l’Etat dans la sphère
économique s’expliquent pour les raisons ci-après :
a). La fonction étatique d’allocation des ressources
• Elle répond principalement à l’existence de biens qui, par leur nature,
ne peuvent faire l’objet de transactions dans un système de marché;
• Ces biens sont appelés bien publics pour les distinguer des biens
privés qui trouvent leur solution dans le marché;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les biens publics sont consommés conjointement, sans rivalités, par
plusieurs personnes (tous les habitants d’un quartier, d’une
commune, d’une région, d’un pays, ou même, d’un groupe de pays)
alors que le bien privé fait l’objet d’une consommation individuelle;
• La consommation d’un bien privé est soumis au paiement d’un prix (si
on accepte pas de payer le prix, on renonce à la consommation du
produit ou du service);
• Ce qui n’est pas le cas du bien public, caractérisé par l’absence de
possibilité d’exclusion par les prix;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’Etat intervient aussi pour corriger d’autres formes de défaillances du
marché, notamment lorsque les décisions d’agents économiques
entraînent des coûts ou des avantages pour d’autres agents
économiques qui ne sont pas pris en compte dans le calcul
économique;
• On peut expliquer ainsi la lutte contre la pollution et les dégradations
de l’environnement;
• Le secteur public intervient également pour corriger l’offre ou la
demande de biens représentant, cependant, toutes les
caractéristiques du bien privé;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• En effet, certains de ces biens sont qualifiés de biens méritoires et
leur consommation est encouragée (l’accession au logement, à
l’électricité, à l’eau potable, au transport public, etc.); d’autres, au
contraire, sont estimés peu désirables par les pouvoirs publics (alcool,
tabac…) et leur consommation est découragée;
• Finalement, les pouvoirs publics sont, totalement ou partiellement,
propriétaires de certaines entreprises et interviennent à ce titre dans
la production de biens faisant l’objet d’échanges sur le marché;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les transports en commun, les télécommunications, la distribution
d’eau ou celle du gaz et d’électricité sont des branches d’activité, au
moins partiellement, aux mains du secteur public ou largement
régulées par celui-ci;
• Les entreprises publiques sont donc celles qui sont placées sous
l’autorité de l’Etat;
• Comme toute autre entreprise, elles produisent des biens et des
services en vue de les vendre sur le marché, à un prix couvrant
approximativement leurs coûts;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Pour sa part, l’administration publique (les services administratifs)
regroupent toutes les unités économiques dont la mission est de
mettre à la disposition du public des biens et des services,
gratuitement ou, tout au moins, à un prix sans rapport avec leur coût.
b). La fonction étatique de redistribution du revenu
• La volonté du secteur public de redistribuer le revenu entre les
membres de la collectivité détermine en grande partie sa politique de
taxation et de transfert;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La répartition de l’impôt entre les contribuables, sa plus ou moins
grande progressivité, les conditions d’octroi des transferts sociaux, les
modes de financement de la politique sociale constituent en effet les
principaux instruments de la politique de redistribution du revenu
menée par les pouvoirs publics;
• La quantité de ressources (richesses, revenu…) dont chaque ménage
disposera finalement, les transferts monétaires qu’il recevra, ne sont
pas cependant les seuls éléments à prendre en compte au moment
d’effectuer le bilan d’une politique de redistribution;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Il ne faut pas oublier, en effet, que par les biens qu’il fournit (des
services d’enseignement, des services de logement offerts sans la
perception d’une contribution correspondante…), le gouvernement
influence également de façon significative la répartition du revenu
entre les individus;
• La manière dont sont réalisés les objectifs de la fonction d’allocation
des ressources n’est, par conséquent, pas sans effet sur la réalisation
de ceux de la fonction de redistribution du revenu.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
c). La fonction étatique de stabilisation de l’activité économique
• Les pouvoirs publics utilisent aussi leur politique fiscale pour réaliser
ou tenter de réaliser un certain nombre d’objectifs
macroéconomiques : un haut niveau d’emploi, un degré raisonnable
de stabilité des prix, une balance des paiements équilibrée, un taux
acceptable de croissance de l’économie;
• Aussi le budget de l’Etat (les dépenses gouvernementales mais aussi
les taxes et les transferts sociaux) est-il souvent utilisé pour essayer de
réduire les fluctuations que connaît l’activité économique;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Par certains de ses aspects même, la politique budgétaire remplit un rôle
de stabilisateur automatique;
• Elle contient en son sein un certain nombre d’instruments dont la
fonction est de répondre immédiatement, sans délais, à des facteurs
indicateurs d’une instabilité de la situation économique;
• On peut citer, comme exemples de stabilisateurs automatiques, la
progressivité de l’impôt direct ou encore les allocations aux travailleurs
sans emploi;
• Les résultats de la fonction de stabilisation du budget ne seront pas sans
effet sur ceux des fonctions d’allocation des ressources et de
redistribution du revenu;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
5.2. MODALITES D’INTERVENTION DES POUVOIRS PUBLICS
Les pouvoirs publics vont rencontrer leurs objectifs économiques de
différents façons :
1. En créant un cadre légal au sein duquel l’activité économique va se
développer. Empêcher certaines comportements, en rendre d’autres
obligatoires…modifie fondamentalement les conditions dans lesquelles
l’activité économique s’exerce. En l’absence des règles existantes,
encadrant l’activité économique, le monde serait certainement très
différent de ce qu’il est aujourd’hui;
2. En mettant des biens et des services publics à la disposition de la
population;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Ces biens et ces services sont destinés à rencontrer des besoins qui ne
peuvent pas être satisfaits dans le cadre d’un processus de marché;
3. En prélevant des impôts (politique fiscale) et en finançant une
politique de transferts sociaux. Ces politiques devront être, à la fois,
équitables et efficientes.
• Elles devront être équitables dans le mesure où elles permettront de
rencontrer les objectifs de redistribution que les pouvoirs publics se
sont assignés;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Elles devront aussi être efficientes puisqu’il s’agira pour elles
d’influencer le moins possible la majorité des comportements que les
agents économiques adopteraient en leur absence;
• Autrement dit, il faut adapter les politiques économiques au contexte
local pour éviter qu’elles créent plus de problèmes au lieu de les
résoudre;
• Comme nous allons le voir, les politiques économiques ne marchent
pas bien dans les pays en développement en général, et en Afrique
subsaharienne en particulier, parce que les Etats sont faibles et mal
gouvernés.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Toute politique économique est menée à l’aide d’un certain nombre
d’instruments;
• Les instruments couramment utilisés sont : la politique budgétaire, la
politique monétaire, la politique de change, la politique des prix et
des revenus, la politique industrielle et la politique agricole;
• Les objectifs poursuivis dans le cadre de la politique économique
sont : un niveau élevé d’emploi, la croissance du produit national, la
stabilité au moins relative du niveau général des prix, une certaine
réduction des inégalités.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
Les indicateurs permettant d’évaluer si les objectifs ont été atteints ou
non sont :
• Pour l’emploi, le taux de chômage ;
• Pour la croissance, le taux de croissance du produit intérieur brut
(PIB) qui représente la masse des biens et services produits par les
unités économiques durant un certain laps de temps (généralement
un an);
• Pour les prix, le taux d’inflation;
• Pour les inégalités, le taux de répartition du revenu national entre les
riches et les pauvres.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• 6.4. LA MONDIALISATION
• La mondialisation correspond au processus d’intégration croissante
des activités économiques à l’échelle mondiale;
• Cette intégration croissante concerne les sphères commerciales
(échanges de biens, des services, mouvement des capitaux, etc.);
• Elle s’accompagne de migrations des populations ainsi que d’une
circulation de plus en plus rapide d’information;
• Qui perd et qui gagne dans la mondialisation ?
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX