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UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO

COURS D’ECONOMIE POLITIQUE POUR LES


ETUDIANTS DE L2 Sciences Po & L1 Droit

Professeur Albert MALUKISA NKUKU


Mai 2022
Introduction
• L’économie fait partie des sciences sociales, elle s’intéresse,
d’une part, aux opérations que sont la production, la
distribution et la consommation des biens, et d’autres part,
aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter
ces opérations (Malinvaud, 2005; Montoussé, 2007);
• L’économie politique peut être définie comme étant la
science sociale qui étudie les comportements humains
devant des moyens rares sollicités par des fins multiples
(Jacquemin et Tulkens, 1997).
Introduction
• L’économie politique peut être également définie comme une science qui
étudie les lois ou les principes qui régissent les relations économiques ,
c’est-à-dire les relations qui ont lieu entre les membres de la société par
l’intermédiaire des biens matériels et des services (Dowidar, 1981). Ces lois
ou principes peuvent être formelles (étatiques), sociales ou informelles;
• D’autres auteurs se réfèrent à l’un des grands penseurs de l’économie pour
considérer l’économie politique comme la science qui étudie la production
et la distribution des richesses à l’échelle locale, nationale ou
internationale;
Introduction
• Le mot « rare » au sens économique se rapporte non pas à ce qui
n’existe qu’en quantité limitée, mais à ce qui est utile (Heertje A. et al.
1997) au point de susciter l’offre et la demande.
• Dans cette perspective, l’économie politique est donc une branche de
la science économique qui décrit et analyse les comportements des
agents économiques (Entreprises, Ménages, Etat, Reste du monde)
par rapport aux objectifs et aux ressources à leur portée;
Introduction
• Au terme du cours, l’étudiant (e) sera capable :
1. de décrire les problèmes économiques,
2. d’expliquer comment fonctionne l’économie à partir du
comportement des différents agents économiques (entreprises,
ménages, Etat, reste du monde);
3. d’analyser les politiques économiques de l’Etat;
4. d’examiner les causes des crises économiques et de suggérer les
solutions pour les résoudre.
Introduction
• Pour permettre aux étudiants de bien assimiler la matière, la
méthodologie qui sera suivie repose essentiellement sur un
enseignement magistral, accompagné des discussions individuelles et
en groupe;
• Au moment où se déroulent les enseignements, le niveau de
connaissance des étudiants est régulièrement évalué par le jeu de
questions-réponses soulevées par l’enseignant. Les épreuves prévues
comprennent les travaux pratiques, l’interrogation et l’examen.
Introduction
Le contenu du cours s’articule autour de 6 chapitres ci-après :
Chapitre 1. Economie politique et systèmes économiques :
compréhension des concepts
Chapitre 2. Choix du consommateur et demande des biens
Chapitre 3. Choix du producteur et offre des biens
Chapitre 4. Marché
Chapitre 5. Etat et politiques économiques
Chapitre 5. Introduction aux échanges internationaux
Bibliographie introduction
• Dowidar M. H. 1981. « L’économie politique en tant que science ». In L’économie
politique : une science sociale, Dowidar M.H. (dir.), Paris, La Découverte : 15-56.
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique, Paris-Bruxelles,
De Boeck Université.
• Milinvaud E. 2005. Leçons de la théorie microéconomique, Paris, Dunod.
• Montoussé M. 2007. Analyse économique et historique des sociétés contemporaines,
Paris, Bréal.
• Renouard G. 2005. Sciences économiques et sociales, Paris, Breal.
• Staniland M. 1985. What Is Political Economy ? New Haven and London, Yale
University Press.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
1.1. ECONOMIE POLITIQUE
1.1.1. Définition
• Comme nous l’avions vu dans l’introduction, l’économie politique
peut être définie comme étant la science sociale qui étudie les
comportements humains devant des moyens rares sollicités par des
fins multiples (Jacquemin et Tulkens, 1997).
• Il s’agit d’une branche de la science économique qui décrit et analyse
les comportements des agents économiques (Entreprises, Ménages,
Etat, Reste du monde) par rapport aux objectifs et aux ressources à
leur portée.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• L’économie politique étudie la production et la distribution des
richesses à l’échelle locale, nationale ou internationale.
• 1.1.2. Les besoins et leur satisfaction
• La théorie économique part du principe que les consommateurs
classent leurs besoins selon un ordre de préférence;
• Mais il ne faut pas croire que l’on satisfait par exemple les besoins
alimentaires d’abord et que, les besoins vestimentaires ne viennent
qu’ensuite;
• En effet, lorsque la faim la plus intense est apaisée, le besoin de se
vêtir passe au premier rang;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• A mesure que le niveau de satisfaction devient plus élevé, les besoins
non primaires se font davantage ressentir;
• A l’immensité des besoins s’oppose l’exiguïté des moyens pour les
satisfaire;
• Les moyens qui permettent de satisfaire les besoins sont appelés
« biens » (y compris les services);
• Et l’économie politique traite des biens qui sont à la fois utiles et
rares. Ainsi parle-t-on des biens économiques;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• A l’immensité des besoins s’oppose l’exiguïté des moyens pour les
satisfaire;
• Les différences des besoins (matériels et immatériels) reposent
toujours sur des classifications faites par d’autres sciences que
l’économie politique;
• Les moyens qui permettent de satisfaire les besoins s’appellent
« biens »;
• L’aptitude d’un bien donné à satisfaire un besoin donné s’appelle
l’utilité de ce bien;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Notons encore une fois que l’économie politique traite des biens qui
sont à la fois rares et utiles. Ce sont des biens économiques;
• Les biens libres, par exemple l’air que nous respirons, sont utiles, mais
ne sont pas rares, puisqu’ils existent en quantité illimitée. Ce ne sont
donc pas des biens économiques et l’économie politique n’a pas à s’en
préoccuper;
• Les biens économiques ont la particularité de donner lieu à l’échange,
soit en termes de bien contre bien (troc) ou de bien contre argent;
• Pour avoir des biens économiques, il faut au préalable disposer de ce
qu’on appelle facteurs de production.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• 1.1.3. Facteurs de production
• Les biens auxquels nous avions fait allusion au point précédent sont
de deux types : les biens de consommation et les biens de production;
• Dans toute économie, pour produire, les entreprises, les sociétés ou
les firmes ont besoin d’utiliser les facteurs de production (capital,
travail);
• Les ressources étant limitées, il faut alors faire le choix de
combinaison des différents bien qu’une économie peut produire.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES CONCEPTS
• Les prix des facteurs de production se fixent sur des marchés (national
ou international) par confrontation d’une demande provenant de
l’ensemble des producteurs et d’une offre provenant de l’ensemble
des détenteurs des facteurs de production;
• Sur le plan international, on parle de bourse des matières premières
qui sont des marchés où se concluent les opérations de vente ou
d’achat de ces matières : pétrole, cuivre, cobalt, or, diamant, café, thé,
cacao, etc.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES ECONOMIQUES :
COMPREHENSION DES CONCEPTS
• 1.1.4. Indicateurs macro-économiques
Trois principaux indicateurs sont couramment utilisés pour évaluer la
santé d’une économie nationale.
A. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB)
• Il mesure le taux d’augmentation de la production au cours d’une
période donnée (une année généralement);
• Chaque Etat est à la recherche de la croissance économique;
• Cette croissance économique peut être définie comme l’augmentation,
sur une longue période, de la production mesurée par le PIB (produit
intérieur brut);
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES ECONOMIQUES :
COMPREHENSION DES CONCEPTS
• Parmi d’autres facteurs qui permettent de favoriser la croissance, il
convient de noter le commerce international. Celui-ci permet
d’accroître les débouchés, de diminuer les coûts et de dynamiser les
entreprises (entreprises multinationales qui peuvent avoir aussi des
effets sur les entreprises nationales ou locales);
• Les facteurs démographiques et sociaux jouent aussi un rôle
important;
• Un accroissement de la population peut, sous certaines conditions,
accroître les débouchés et apporter une main-d’œuvre
supplémentaire.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Lorsque la croissance n’est pas au rendez-vous, cela signifie que le
pays se trouve dans une situation soit de récession, soit de dépression
économique;
• Une économie est en phase de récession lorsqu’il y a baisse de
l’activité économique, ralentissement du taux de croissance du PIB qui
ne dure pas longtemps;
• En revanche, la dépression est une crise économique sévère qui se
manifeste par une diminution sensible de l’activité économique, une
contraction du PIB pendant plusieurs années.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES CONCEPTS
• B. Le taux de chômage
• Le taux de chômage indique, au cours d’une période donnée, la
fraction de la population active inemployée, mais à la recherche de
l’emploi. Dans les économies les plus compétitives, ce taux se situe
généralement entre 5 et 10 %;
• Un chômeur serait d’autant moins pressé de chercher un emploi qu’il
reçoit une allocation généreuse;
• Un bon système d’indemnisation offre la possibilité aux chômeurs de
refuser un poste dans lequel ils seraient peu productifs pour en
attendre un autre plus adapté à leur profil;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Les allocations permettent d’amortir les chocs économiques en
évitant que les fluctuations, parfois fortes, des revenus des individus
se traduisent par des variations équivalentes de leur consommation
(Anelka et al., 2004);
• L’économie informelle se développe à grande échelle lorsque le taux
de chômage est excessivement élevé.
C. Le taux d’inflation
• L’inflation est la perte de valeur de la monnaie qu’on observe
notamment par une hausse de prix;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Le taux d’inflation est un indicateur qui mesure le taux d’augmentation des
prix au cours d’une période donnée;
• L’inflation peut être causée par : une augmentation considérable de la
masse monétaire, une demande en décalage avec l’offre des biens et
services disponibles, l’augmentation des coûts de production;
• Si une économie enregistre un taux d’inflation plus élevé par rapport à
l’année dernière, on parle de l’accélération de l’inflation;
• On parle de la désinflation lorsque le taux d’inflation est plus faible par
rapport l’année précédente. Cela signifie qu’il y a toujours inflation mais en
diminution.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• 1.1.5. Agents économiques, production et consommation
• Dans une économie, on retrouve généralement quatre agents
économiques, à avoir :
• 1. Les firmes ou entreprises qui s’occupent de la production des biens
(producteurs);
• 2. Les ménages qui achètent et consomment les biens des
producteurs (Consommateurs) et qui offre à ces derniers le travail
moyennant un salaire;
• 3. L’Etat qui peut cumuler à la fois les fonctions de consommateur et
de producteur;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Comme nous allons le voir plus loin, l’Etat joue aussi le rôle de
régulateur au sein de l’économie, en veillant par exemple à une
concurrence loyale entre producteurs, à la protection de l’industrie
nationale ou en réglementant certains prix pour les produits de
consommation courante;
• Le reste du monde (RDM) est le dernier acteur qui peut encore jouer
à la fois le rôle de producteur, de consommateur ou de régulateur. En
effet, il existe une régulation économique mondiale, continentale ou
régionale à laquelle les économies nationales doivent se conformer;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Par production, on entend la combinaison de facteurs de production
dans des unités de production dans le but de créer des biens ou de les
rendre plus aptes à satisfaire les besoins;
• L’achat par les ménages ou consommateurs des biens produits est
appelé consommation;
• Les biens de consommation peuvent être durables (automobiles),
semi-durables (vêtements) ou non durables (produits alimentaires);
• Lorsqu’on parle de production, c’est-à-dire d’acte « créateur » de
biens, il ne faut pas seulement penser à des transformations
techniques;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Le transport, le stockage, l’emballage, etc. sont aussi des formes de
production authentiques;
• Toute production est orientée vers la consommation;
• La production représente l’offre et la consommation représente la
demande.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• 1.2. SYSTEMES ECONOMIQUES
• Il existe deux grands systèmes qui ont profondément marqués
l’économie à travers le monde entier :
1. Le système capitaliste orienté vers la propriété privée des moyens
de production et le marché comme mécanisme de régulation. Avant
l’effondrement de l’ex URSS, il était considéré comme l’apanage de
l’Occident (USA, Grande Bretagne, France, Allemagne de l’Ouest,
Belgique, Pays-Bas, etc. et leurs ex colonies);
2. Le système socialiste orienté vers la propriété collective des moyens
de production (ex URSS, Chine, Cuba, etc.).
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• 2.1. SYSTÈME CAPITALISTE OU COURANT LIBERAL
• Les grands penseurs du système capitaliste (courant libéral) sont Adm
Smith, Thomas Malthus, David Ricardo, Jean Baptiste Say.
• Malgré la pluralité de leurs travaux, ces auteurs partagent les
postulats ci-après :
1. L’individualisme des agents économiques : l’individu est un être
rationnel, capable de juger et de décider ce qui est bon pour lui.
Chaque individu poursuit son intérêt particulier (utilitarisme) par la
maximisation des satisfactions et la minimisation de l’effort
(hédonisme);
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
2. L’affirmation de la liberté économique et le rejet de l’intervention de
l’Etat. Cela se manifeste notamment par la propriété privée des moyens
de production;
3. Dans cette optique, le marché constitue le régulateur le plus efficace
de l’activité économique. La recherche de l’intérêt individuel permet de
réaliser l’intérêt général car il existe une main invisible;
4. Cette main invisible n’est rien d’autre que le marché qui guide les
passions individuelles vers le bien de tous;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
5. L’harmonisation des intérêts étant naturelle, il n’y a dès lors plus
aucune raison pour qu’un pouvoir politique ou l’Etat fasse passer
l’intérêt général au dessus de la somme des intérêts privés;
6. Le rôle de l’Etat doit se limiter à garantir le fonctionnement sans
heurts de l’économie de marché contre la fraude et la violence (Etat
gendarme).
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
En ce qui concerne la production qui est au cœur de l’économie, le
courant libéral soutient ce qui suit :
1. La division du travail : plus la spécialisation des tâches, ou encore la
division du travail est poussée, plus le produit obtenu (la combinaison
des facteurs de production) sera élevé;
2. Les avantages comparatifs : tout pays gagne davantage en produisant
des biens et services pour lesquels son avantage comparatif est le plus
élevé dans la mesure où ses coûts de production sont faible. Tel devrait
être la logique du libre-échange;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
3. La valeur d’un bien se rapporte à son coût de production. La
production est une création d’utilité. Si les hommes attachent de la
valeur à une chose, c’est en raison de ses usages (formels et informels);
4. Il existe une loi des débouchés : A une offre correspond une
demande, les produits s’échangent contre d’autres produits et c’est la
monnaie qui facilite les échanges;
5. En considérant la monnaie comme un instrument d’échange, son
augmentation ou sa diminution doivent correspondre à l’évolution de
l’activité économique. A défaut, l’économie sera affecté par l’inflation
(hausse généralisée des prix).
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
6. La répartition de la production s’effectue entre les propriétaires
terriens, les capitalistes et les travailleurs ou ouvriers;
7. Chaque classe offre une contribution particulière au produit en
termes de facteurs de production (capital, travail) que nous allons
développer au deuxième chapitre;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• 2.2. SYSTÈME SOCIALISTE OU COURANT MARXISTE
• Au 19ème siècle, le capitalisme industriel avait connu un essor
spectaculaire et dominait toutes les structures économiques et
sociales;
• A l’époque, on observe que les conditions des ouvriers, apporteurs du
travail, se détériorent : bas salaires, précarité dans les conditions de
travail, exploitation;
• En réaction, il y a émergence d’un mouvement de contestation
syndical (le socialisme) et une réflexion de Karl Marx sur un autre
système économique appelé marxisme.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES
CONCEPTS
• Le Courant marxiste s’oppose au courant libéral en considérant le fait
que l’organisation capitaliste conduit à l’exploitation de la plus grande
partie de la population par les détenteurs des moyens de production
(les capitalistes);
• La société est ainsi divisée en deux grandes classes qui s’affrontent, à
savoir le prolétariat (travailleurs) et la bourgeoise (capitalistes);
• Les deux classes s’affrontent dans le cadre du processus de
production.
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES
ECONOMIQUES : COMPREHENSION DES CONCEPTS
Le tableau ci-dessous résume la fonctionnement du capitalisme et du
socialisme
Domaine Capitalisme Socialisme
Propriété des moyens de Propriété privée Propriété collective
production
Liberté d’entreprise L’entrepreneur décide de tout. Il L’entreprise n’est qu’un élément
est seul maître de son entreprise d’application du plan décidé par
l’Etat
Marché et libre concurrence La régulation s’effectue par le Le marché n’est qu’un lieu
marché où se fixent les prix d’échange, les prix sont fixés
autoritairement par le plan
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES ECONOMIQUES :
COMPREHENSION DES CONCEPTS

Source : Anelka T et al. (2004). Economie-Droit, Paris, Bréal, p 15.

• Notons que les systèmes capitaliste et socialiste tels que décrits ci-haut ont
évolué;
• Dans le capitalisme, le rôle de l’Etat a été renforcé à la suite de travaux de
Keynes;
CHAPITRE 1
ECONOMIE POLITIQUE ET SYSTEMES ECONOMIQUES :
COMPREHENSION DES CONCEPTS
• Les crises économiques (surproduction, chômage…) sont synonymes d’une
défaillance des marchés et de la loi de l’offre et de la demande. D’où l’intérêt de
l’Etat dans la sphère économique;
• Le Keynésianisme désigne ainsi un ensemble des idées et des politiques
économiques développées à partir des théories de J.M. Keynes. Ce courant de
pensée privilégie l’intervention de l’Etat pour relancer l’activité économique
(Anelka, 2004).
• Dans le socialisme, le rôle du secteur privé a été renforcé (cas de la Chine);
• Plusieurs entreprises multinationales occidentales sont aujourd’hui installées en
Chine, et vice-versa.
Bibliographie
• Alcoforado F. 2017. Les causes d’échec dans la construction du socialisme et son futur.
• Anelka T et al. (2004). Economie-Droit, Paris, Bréal.
• Diemer, Economie générale, IUFM Auvergne.
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-Bruxelles, De
Boeck Université.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique, Paris-Bruxelles, De Boeck
Université.
• Jurion B. 2014. Economie politique, Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
• Montoussé M. 2007. Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Paris,
Bréal.
• Montoussé M. et Chamblay D. 2005. 100 fiches pour comprendre les sciences économiques,
Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. Microéconomie, Paris, Bréal.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES BIENS

• Le comportement des demandeurs sur les marchés des biens a pour


fondements les besoins individuels; ceux-ci trouvent leur expression
dans les choix entre les divers biens. Si tout choix implique un
renoncement, il implique aussi une préférence, par rapport à ce que
l’on abandonne;
• C’est sur une telle interprétation des choix subjectifs, en termes de
préférences, qu’est bâtie la théorie du comportement des
consommateurs.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• 2.1. LES PREFERENCES
• Le consommateur pose des jugements de préférence à l’égard des divers
biens (en quantité comme en qualité);
• Le consommateur se comporte conformément à ces jugements, dans ses
décisions d’achat et de consommation;
• En présence de deux « paniers » de biens, soit X et Y, comprenant
chacun des quantités différentes de deux biens b et v, le consommateur
peut toujours exprimer l’un des jugements suivants : il préfère le panier
X au panier Y, il préfère le panier Y au panier X, il est indifférent entre les
paniers en question, c’est-à-dire il les considère comme équivalents.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Cet axiome postule donc que le consommateur est capable de
comparer entre eux divers paniers de biens, et de classer ceux-ci
selon ses préférences ou son indifférence;
• Les jugements de préférence du consommateur ne sont pas
contradictoires;
• Le tableau ci-dessous nous donne l’illustration de préférences du
consommateur
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
Paniers de biens Quantité de bière Quantité de vin
X 30 40
Y 20 30
Z 20 20
Y’ 30 20
Y’’ 25 25
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Ce tableau se traduit par le graphique ci-dessous (application avec les
étudiants).
• 2.2. LA CONTRAINTE BUDGETAIRE
• Par nature même du problème économique, le consommateur
dispose de moyens limités pour satisfaire ses besoins;
• Le moyen limité est, dans ce cas, le budget dont il dispose;
• Ces limites sont essentiellement déterminées par le montant de son
revenu, ainsi que les prix des biens considérés;
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Supposons un revenu de 600 F et les deux biens précités (bière et
vin);
• Le prix de la bière étant de 10 F le litre et celui du vin 15 F le litre;
• Si tout le revenu est consacré à la bière, la quantité maximum qu’il est
possible d’acheter est de 60 litres; s’il l’est au vin, cette quantité sera
de 40 litres. Ces deux choix alternatifs apparaissent dans le tableau
suivant :
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
Paniers alternatifs Quantité bière Quantité vin Montant de la dépense
A 60 0 600
C 58,5 1 600
D 57 2 600
E 55,5 3 600
F 54 4 600
G 30 20 600
M 20 20 500
N 20 10 350
P 20 30 650
B 0 40 600
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Ce tableau permet de présenter la figure ci-après (application avec les
étudiants).
• Partant du cas A, supposons que le consommateur se ravise et décide
d’acheter tout de même un litre de vin. Son revenu étant fixé à 600 F,
il ne pourra le faire qu’en achetant moins de bière;
• Aux prix auxquels se vendent les deux biens, il lui faudra renoncer à
un litre et demi de bière pour libérer une somme suffisante (soit 1,5 X
10 F = 15 F) à l’achat d’un litre de vin. Il se trouvera donc au point C,
qui correspond à l’achat d’un panier comportant 58,5 litres de bière et
1 litre de vin;
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• En répétant cet argument pour une plus grande quantité de vin, soit
cette fois Qv = 2, on constate que les limites du même budget ne
permettent plus d’acheter que 57 litres de vin, ce qui correspond au
panier D dans le tableau;
• En poursuivant de la même manière, on peut ainsi construire tous les
autres paniers que permet d’acheter un revenu de 600 F, aux prix en
vigueur;
• Cette construction permet de faire les observations suivantes :
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• 1°. Les points représentant des paniers qui occasionnent une dépense
totale égale au revenu sont alignés sous forme d’une droite inclinée
de gauche à droite. On l’appelle la droite de budget du
consommateur;
• 2°. Par contre, les points situés en deçà de la droite de budget (M et N
par exemple) représentent des paniers pour lesquels la dépense est
inférieure au montant du revenu disponible. Il y a donc épargne. En
revanche, un point tel que P, situé au-delà de cette droite, représente
un panier pour lequel la dépense est supérieure au revenu.
Autrement dit, ce panier est inaccessible au consommateur.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• La droite de budget apparaît donc comme une frontière entre choix
accessibles et inaccessibles au consommateur, étant donné son
revenu et les prix de deux biens;
• On pourrait ainsi l’appeler droite des possibilités de consommation;
• En définitive, le revenu est considéré par la théorie économique
comme une contrainte qui limite les choix du consommateur.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
1.3. ELASTICITE DE LA DEMANDE
• L’élasticité de la demande d’un bien ou d’un service mesure la
variation relative des quantités demandées de ce bien ou service par
rapport à la variation relative des prix ou des revenus;
• On distingue ainsi l’élasticité de la demande d’un bien par rapport à
son prix, celle par rapport au revenu, et enfin l’élasticité « croisée » de
la demande d’un bien par rapport au prix d’un autre bien.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• A. L’élasticité de la demande par rapport au prix
• L’élasticité de la demande d’un bien par rapport à son prix est définie
comme étant le rapport entre la variation relative (c’est-à-dire en
pourcentage) de la quantité demandée et la variation relative du prix;
• Elle s’exprime par la formule suivante : Variation en % de la quantité
demandée/variation en % du prix;
• L’importance pratique de l’élasticité de la demande d’un bien par
rapport à son prix apparaîtra surtout dans l’étude des marchés car elle
permet de prévoir la réaction des consommateurs aux changements
des prix;
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Cette prévision est aussi utile aux producteurs du bien, pour évaluer
le changement de leurs recettes lorsqu’ils envisagent de modifier leur
prix de vente.
• B. L’élasticité de la demande par rapport au revenu
• La quantité demandée d’un bien dépend non seulement de son prix,
mais aussi du revenu du consommateur;
• On peut dès lors définir une élasticité de la demande par rapport au
revenu comme le rapport des variations relatives de la quantité
demandée aux variations relatives du revenu.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• C. L’élasticité croisée de la demande
• L’élasticité croisée de la demande mesure la variation relative de la
quantité demandée d’un bien par rapport au changement relatif du
prix d’un autre bien;
• Si les biens sont substituts, comme dans l’exemple du vin et de la
bière, l’élasticité croisée est positive : une hausse du prix du vin tend à
augmenter la demande de la bière;
• Par contre, si les biens sont complémentaires, par exemple les
appareils photos et les films, l’élasticité croisée est négative.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Plus il y a de meilleurs substituts, plus l’élasticité est élevée, et vice-
versa. De même, plus le nombre d’usages du bien est élevé, plus
grande sera son élasticité (par exemple, le coton qui sert à fabriquer
des vêtements);
• Retenons que dans son comportement, le consommateur cherche à
maximiser sa satisfaction, sous contrainte budgétaire, en tenant
compte de l’élasticité.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• 1.4. CAPACITÉ D’ÉPARGNE
• L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas consacrée à la
consommation;
• Elle peut revêtir deux formes : l’épargne financière (placements
financiers, thésaurisation) et l’épargne non financière (immobilier,
valeurs refuges, œuvres d’art, etc. (Anelka et al, 2004).
A. Motif de l’épargne
• L’épargne répond à des motifs extrêmement variés, à savoir :
• - le désir d’économiser en vue d’effectuer, dans le futur, les achats des
biens de consommation plus couteux;
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• - le désir d’accumulation d’avoirs générateurs de revenus
supplémentaires, en prévision de la retraite par exemple;
• -le souci de léguer des biens à ses héritiers;
• -le désir de devenir entrepreneur;
• Les impératifs de remboursement d’un emprunt, etc;
• L’épargne rend possible l’émergence et le développement des
marchés financiers qui assurent le financement de l’économie
nationale.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• B. Facteurs de l’épargne (conjoncturels)
Le revenu Plus le revenu est élevé, plus la propension à épargner est forte
L’inflation Elle peut entraîner une fuite devant la monnaie, d’où une baisse d’épargne. Elle
peut aussi pousser les ménages à épargner davantage afin de compenser la
baisse de la valeur réelle de leurs encaisses

Le taux d’intérêt Plus le taux d’intérêt est élevé, plus les ménages seront tentés d’épargner
La fiscalité Exonération ou crédits d’impôts accordés par les pouvoirs publics peuvent
encourager et orienter l’épargne

L’effet de richesse L’évolution positive du patrimoine des ménages (exemple : plus-values


boursières, flambée de l’immobilier) influencerait négativement leur taux
d’épargne
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
B. Facteurs de l’épargne (Structurels)
L’impact de l’endettement Un moindre recours à l’endettement se traduit par une élévation du taux
d’épargne
L’incertitude et le chômage Ils favorisent la constitution d’une épargne de précaution
La retraite La mise en place d’un système de protection sociale avec l’Etat-providence ainsi
que l’existence d’un système de retraite par répartition réduiraient la nécessité
d’épargner. On peut aussi avancer que les menaces qui pèsent sur l’avenir des
retraites pousseraient les ménages à constituer une épargne de précaution.
Les facteurs Le vieillissement de la population constaté dans les pays développés entraînerait
sociodémographiques une diminution du taux d’épargne.
L’altruisme inter- Chaque génération ne se préoccupe pas que de son seul bien-être mais de celui
générationnel de la génération suivante. A cet effet, elle épargnerait afin de pouvoir léguer à
ses descendants un héritage leur permettant de faire face aux dépenses futures.
CHAPITRE 2
CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LA DEMANDE DES
BIENS
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Huynh K. et Besancenot. 2004. Economie industrielle, Paris, Bréal.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique, Paris-Bruxelles, De
Boeck Université.
• Jaumotte C. 2015. Les mécanismes de l’économie, Louvain-La-Neuve, De Boeck Supérieur.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4ème éd., Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
• Lavorata L., Ntoko P., Ankri C. et Lannoo P. 2007. Mercatique, Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
• Nyahoho E. et Proulx P.-P. 2006. Le commerce international, Québec, PUQ.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Les décisions du producteur sont supposées motivées par une
préférence pour le profit, c’est-à-dire la différence entre la valeur du
produit et celle des facteurs de production.
• 3.1. LA FONCTION DE PRODUCTION
• La première question que soulève l’analyse de l’activité d’un
producteur est celle de savoir dans quelles conditions il lui es
techniquement possible de produire en quantités diverses un ou
plusieurs biens déterminés;
• Cette question relève d’abord de la science des ingénieurs et du
savoir-faire des techniciens;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Dans la plupart des cas, les possibilités techniques de réaliser une
production donnée s’avèrent multiples;
• Comment choisir entre ces possibilités ? Comment déterminer les
quantité à produire ?
• Le savoir-faire des ingénieurs et des techniciens ne fournit pas de
réponse directe sur ces deux points. C’est précisément ici
qu’intervient le raisonnement de l’économiste en matière de
production afin d’indiquer les choix rationnels à cet égard;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Une fonction de production est une relation quantitative entre inputs
et outputs, entièrement déterminée par la technologie, qui décrit en
termes physiques quelle est la quantité d’inputs nécessaires et
suffisants pour produire une quantité quelconque d’outputs par unité
de temps;
• On appelle isoquant, le lieu des combinaisons d’inputs qui permettent
d’atteindre un niveau donné d’output (voir tableau ci-dessous).
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
Facteurs Produit
Q
K T

16 1 250
8 2 250
6 2,7 250
5,3 3 250
4 4 250
3 5,3 250
2,7 6 250
2 8 250
1 16 250
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• De ce tableau, on peut avoir le graphique d’isoquant ci-dessous
(application avec les étudiants);
• La fonction de production ou carte d’isoquants désignent donc une
même réalité : ce de la dépendance des quantités produites à l’égard
des quantités de facteurs mises en œuvre;
• La théorie caractérise les fonctions de production au moyen d’un
critère appelé « rendements d’échelle »;
• On distingue les rendements d’échelle « constants, « croissants » et
« décroissants ».
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• L’exemple suivant permet d’introduire cette définition de rendements
d’échelle;
• Supposons un certain niveau de production Q = 200, réalisé avec 2
unités de travail et 2 unités de capital. Augmentons tous les facteurs
dans la même proportion en les doublant par exemple;
• Si le nouvel output obtenu est de Q = 400, soit le double du
précédent, l’accroissement proportionnel de l’output est égale est
celui des inputs : les rendements d’échelle sont alors dits constants;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Si Q passe de 200 à 600, alors que celui des inputs est resté double :
dans ce cas, les rendements d’échelle sont dits croissants;
• Si Q passe de 200 à 300, on dira que les rendements d’échelle sont
décroissants;
• L’origine des rendements d’échelle est essentiellement technologique,
c’est une propriété intrinsèque de la fonction de production.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• 3.2. LES COUTS DE PRODUCTION, LES RECETTES ET LE PROFIT
• Le coût d’un niveau de production donné (noté CT) est la somme en
valeur, aux prix du marché, de tous les inputs utilisés par le producteur
pour réaliser cette production, pendant une période de temps donnée;
• Dans le cas du producteur dont l’activité a été caractérisée par la fonction
de production, les inputs sont au nombre de deux : capital et travail;
• Le coût total est alors constitué par la somme de ses dépenses pour
chacun des facteurs, et donc égal à la quantité de travail utilisé, T,
multipliée par le prix de celui-ci, plus la quantité de capital utilisée, K,
multipliée par le prix de ce dernier.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Pour un même coût total, le producteur a donc le choix entre diverses
combinaisons d’inputs, qui apparaissent sur le graphique comme
alignées le long d’une droite rencontrant les axes en G et en F (voir le
graphique issu du tableau ci-dessous, à travailler avec les étudiants);
• L’isocoût exprime un niveau de coût total dans la limite duquel il est
possible de substituer du travail au capital (voir tableau ci-dessous).
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
Combinaison des inputs Travail Capital Coût total
Prix T Prix K CT
F 200 F 0 400 F 4 1.600 F
A 200 F 2 400 F 3 1.600 F
C 200 F 4 400 F 2 1.600 F
G 200 F 8 400 F 0 1.600 F
F’ 200 F 0 400 F 8 3.200 F
C’ 200 F 4 400 F 6 3.200 F
G’ 200 F 16 400 F 0 3.200 F
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Pour maximiser son profit, le producteur cherche à minimiser ses
coûts qui peuvent être répartis en coût variable et en cout fixe;
• Le coût variable augmente ou diminue proportionnellement à la
production;
• le coût fixe ne varie pas proportionnellement à la production;
• La vente des outputs donne lieu, quant à elle, à des recettes qui
constituent l’autre composante, positive du profit;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Les recettes de vente d’un produit se présentent d’une manière
simple;
• Chaque unité vendue rapporte au producteur un montant égal au prix
de vente, et la recette totale (RT) est définie comme le nombre des
unités vendues multiplié par le prix;
• On trouve le profit en faisant tout simplement la différente entre les
RT et les CT.
• La courbe d’offre (du marché) est la somme des quantités offertes par
tous les producteurs à chaque niveau de prix;
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Plusieurs facteurs influencent la courbe d’offre dont :
1°. Les nouvelles technologies;
2°. Les prix des facteurs de production;
3°. Les prix des biens connexes;
4°. Les prévisions de prix.
• Une grande rareté des facteurs de production (travail, matières premières)
ou une augmentation de leur prix comme, par exemple, lors des chocs
pétroliers des années 1970, amènera une diminution de l’offre
(déplacement à gauche de la courbe d’offre);
• La même abondance des facteurs de production relèvera la quantité offerte.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Le degré de sensibilité de variation dans les quantités offertes à la
suite d’une variation de prix est appelé élasticité-prix de l’offre, ou
élasticité-offre;
• Les facteurs qui influencent l’élasticité-offre se trouvent dans la
combinaison des ressources productrices;
• Une hausse du prix d’un bien peut être accompagnée d’une
augmentation de l’offre à de degrés divers selon la quantité
disponible du capital, du travail et de la machinerie.
CHAPITRE 3
CHOIX DU PRODUCTEUR ET L’OFFRE DES BIENS
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie
politique, Paris-Bruxelles, De Boeck Université.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique,
Paris-Bruxelles, De Boeck Université.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4ème éd., Louvain-la-Neuve, De
Boeck Supérieur.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
• Nyahoho E. et Proulx P.-P. 2006. Le commerce international, Québec,
PUQ.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Le marché d’un bien (produit, service ou facteur) est la rencontre d’un
ensemble d’offres et de demandes de ce bien, donnant lieu à un
échange sur la base d’un prix.
• Pour qu’il y ait échange, il faut évidemment au moins deux personnes,
et celles-ci doivent tomber d’accord.
• 4.1. CARACTERISTIQUES DU MARCHE
• Quatre caractéristiques découlent de la définition du marché :
• 1. Le nombre d’acheteurs et de vendeurs : certains marchés mettent
en présence un très grand nombre d’agents économiques alors que
d’autres en comptent moins;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• 2. La nature du biens : bien de production ou de consommation, biens
périssables, durables, stockables ou divisibles, etc.;
• 3. Le degré d’information : la connaissance que les acheteurs et les
vendeurs ont des prix pratiqués ailleurs ou antérieurement, des
quantités et qualités disponibles au moment même, affecte les
conditions dans lesquelles se conclue un marché;
• 4. La mobilité des vendeurs et des acheteurs : selon les possibilités de
déplacement que disposent les offreurs et les demandeurs des biens,
par exemple en vue d’obtenir de meilleures conditions d’échange,
leurs comportements seront différents sur un marché donné.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
4.2. LA LOI DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
• Dans une économie de marché à l’état pur, il est bien connu que ces
économies fonctionnent selon la célèbre « loi de l’offre et de la
demande ». Celle-ci se définie comme le mécanisme par lequel le prix
et les quantités échangés d’un bien sont déterminés sur son marché,
lorsque seuls interviennent les offreurs et les demandeurs;
• La loi de l’offre et de la demande implique aussi une hypothèse
fondamentale à propos des comportements individuels : chaque
agent choisit librement la quantité qu’il veut vendre ou acheter , et
n’est jamais forcé à acheter ou à vendre plus qu’il ne désire.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• On appelle équilibre d’un marché, le prix qui y est pratiqué, et les
quantités qui y sont échangés à ce prix, au cours d’une période
donnée;
• Toute chose restant égale par ailleurs, quand la demande augmente,
le prix augmente, et quand la demande diminue, le prix diminue;
• En revanche, quand l’offre augmente, le prix diminue, et quand l’offre
diminue, le prix augmente. Le tableau ci-dessous et le graphique
correspondant (à travailler avec les étudiants), nous en donne une
illustration.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
Prix pratiqué Quantités demandées Quantités offertes Pression sur le prix
P
12 4.000 22.000
11 5.000 20.000
10 6.000 18.000
9 7.000 16.000 Baisse
8 8.000 14.000
7 9.000 12.000
6 10.000 10.000 Equilibre
5 11.000 8.000
4 12.000 6.000
3 13.000 4.000 Hausse
2 14.000 2.000
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Lorsque le prix de 6 F est atteint, l’excès de la demande disparaît : le
total de ce que les offreurs sont prêts à vendre, soit 10.000 unités, est
égal à la quantité globale demandée par les acheteurs encore en jeu;
• Il n’y a plus lieu pour les demandeurs de surenchérir ni de se retirer
du marché;
• Cette situation est donc susceptible de se maintenir. C’est pourquoi
elle est appelée « équilibre »;
• 6 F et 10.000 unités étant respectivement le « prix d’équilibre » et la
« quantité d’équilibre ».
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
4.3. STRUCTURE DU MARCHE
I. Marché concurrentiel
1.1. Concurrence pure et parfaire
• La concurrence pure et parfaite repose sur le principe d’atomicité de
l’offre et de la demande;
• Cela signifie que sur chaque marché, les marchés de produits comme
ceux de facteurs de production, aucun individu, qu’il soit acheteur ou
vendeur, n’est capable d’influencer le prix pratiqué par son propre
comportement;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• D’une part, l’entreprise en concurrence pure et parfaite ne peut agir
sur le prix de vente, fixé sur le marché;
• Elle doit s’adapter à ce prix et déterminer son volume de production
pour ne pas subir une perte;
• Cette entreprise est donc dans une posture de price taker;
• D’autre part, dans une situation de concurrence pure et parfaite, la
demande est satisfaite par une multitude d’entreprises;
• Dès que cette condition n’est pas satisfaite, un certain degré
d’imperfection s’introduit dans le jeu des transactions;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• En conséquence, le système des prix n’assure plus une bonne
utilisation des ressources de l’économie;
• En réalité, la concurrence pure et parfaite est illusoire, ce n’est qu’un
idéal;
• Sur presque tous les marchés, des individus ou des groupes
d’individus achètent ou vendent un bien en quantités suffisantes pour
être en mesure d’agir sur son prix;
• L’existence de firmes rivales, donc d’une certaine concurrence, ne
veut pas nécessairement dire concurrence parfaite.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
1.2. Concurrence imparfaite
A. Duopole
• La concurrence imparfaite est une situation intermédiaire entre les
deux modèles, souvent théoriques, que sont le monopole et la
concurrence pure et parfaite;
• Chacune d’entre elles doit alors tenir compte des actions et réactions
réelles et supposées de ses concurrents;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Dans une situation de duopole, deux producteurs indépendants
approvisionnent le marché et cherchent à maximiser leurs profits. Par
rapport à la situation de concurrence pure et parfaite, les producteurs
peuvent influencer par les quantités offertes le prix du marché;
• Toutefois, ils ne sont pas pour autant dans une situation de monopole
puisqu’ils se concurrencent mutuellement et qu’il leur est difficile de
ne pas tenir compte du comportement de l’autre producteur;
• Les deux producteurs peuvent adopter plusieurs types de stratégies
sur le marché;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Il peut s’agir de : adaptation passive au niveau de production de
chaque producteur, relations hiérarchisées entre les deux
protagonistes (firme leader, firme dominée ou volonté de domination
de deux firmes), concurrence par les prix, entente et cartel.
B. Oligopole
• L’oligopole désigne une situation de marché dans laquelle quelques
entreprises font face à une multitude d’acheteurs;
• Comme dans le cas du duopole, toute décision d’une entreprise a des
conséquences sur les autres;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Il est donc possible d’étendre à l’oligopole les analyses faites à propos
du duopole;
• Les entreprises peuvent se livrer à une guerre des prix pour conquérir
le marché ou s’entendre entre elles et former un cartel;
• Pour éviter une concurrence qui peut se révéler néfaste pour tous, les
producteurs en situation d’oligopole ont souvent intérêt à s’attendre;
• La collusion, ou entente, est un accord, parfois explicite, souvent
implicite, visant à limiter la concurrence;
• Notons que la forme la plus aboutie de l’entente est effectivement le
cartel;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Dans ce cas, les entreprises passent un accord explicite qui définit le
niveau de production et donc, par voie de conséquence, le prix des
produits;
• L’accord peut aussi porter sur le partage du marché. Dans ce cas, le
cartel attribue ainsi à chaque entreprise, pourtant juridiquement
indépendante, des quotas de production.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
II. Monopole
• Le monopole est une situation de marché dans laquelle un seul
producteur fait face à une multitude d’acheteurs;
• Le bien produit ne doit pas comporter de substituts proches;
• Par exemple, les entreprises de prêt-à-porter qui vendent sous des
marques différentes ne sont pas dans une situation de monopole;
• Au contraire, si la production et la distribution d’eau potable dans une
ville sont assurée par une seule entreprise, celle-ci est dans une
situation de monopole;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Une entreprise est en situation de monopole si l’élasticité croisée
entre la demande du bien qu’elle produit et le prix de tous les autres
produits est faible;
• Le monopole s’explique par l’existence de barrières à l’entrée, par
l’impossibilité pour d’autres entreprises de pénétrer le marché;
• Parmi les barrières pouvant expliquer le monopole, il convient de
noter :
1°. La détention par une seule entreprise d’une ressource rare;
2°. La présence dans certains secteurs d’activités de rendements
croissants qui empêchent les petites entreprises d’être rentables;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Dans ce cas, plus la production augmente, plus le coût moyen
diminue.
3°. Un monopole peut également apparaître lorsque l’Etat utilise la
réglementation pour limiter la concurrence.
• Les monopoles du rail ou de la production d’électricité constituent
deux exemples de monopole institutionnels consacrés par l’Etat;
• Notons que les entreprises jouissant d’un monopole formel peuvent
parfois faire face à une concurrence informelle;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• La situation la plus intéressante pour une entreprise est celle du
monopole car c’est dans ce cas que le profit sera le plus élevé;
• Les comportements stratégiques des entreprises auront donc comme
objectif d’atteindre ou de se rapprocher le plus possible d’une
situation de monopole;
• Pour cela, elles peuvent chercher à créer un cartel, c’est-à-dire à
s’entendre sur le niveau des prix et de la production, à absorber leurs
concurrents ou à différencier leurs produits;
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Un monopole bénéficie d’un avantage par rapport à une firme en
concurrence en ce qu’il peut fixer son prix en toute indépendance.
Cette possibilité confère alors au monopole un pouvoir de marché;
• L’entreprise jouissant du monopole se trouve dans une posture de
price maker;
• La maximisation du chiffre d’affaires relève de la stratégie du
monopole;
• Celui-ci peut pratiquer aussi des prix différents selon les clients. Le
monopole peut donc moduler ses prix en fonction des préférences
des acheteurs. On parle ainsi de monopole discriminant.
CHAPITRE 4
LE MARCHE : LA RENCONTRE DE L’OFFRE ET DE LA
DEMANDE
• Bibliographie
• Heertje A., Pierett P. et Barthélémy P. 1997. Principes d’économie politique, Paris-
Bruxelles, De Boeck Université.
• Huynh K. et Besancenot. 2004. Economie industrielle, Paris, Bréal.
• Jacquemin A. et Tulkens H. 1997. Fondements d’économie politique, Paris-Bruxelles,
De Boeck Université.
• Jaumotte C. 2015. Les mécanismes de l’économie, Louvain-La-Neuve, De Boeck
Supérieur.
• Jurion B. 2014. Economie politique, 4ème éd., Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur.
• Lavorata L., Ntoko P., Ankri C. et Lannoo P. 2007. Mercatique, Paris, Bréal.
• Montoussé M. et Waquet I. 2008. Microéconomie, Paris, Bréal.
CHAPITRE 4
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’imperfection du marché, la mauvaise information des agents
économiques, la volonté de redistribuer le revenu justifient
l’intervention croissante de l’Etat dans l’économie;
• Le système capitaliste pur que nous avons vu au premier chapitre
n’existe plus aujourd’hui, on parle plutôt de système néo-capitaliste
ou mixte au sein duquel des éléments de contrôle étatiste se
combinent avec des éléments de marché pour organiser la production
et la consommation.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
5.1. DEFINITION DE POLITIQUE ECONOMIQUE
• La politique économique consiste dans la manipulation ou l’utilisation
délibérée par l’Etat d’un certain nombre de moyens mis en œuvre ou
des instruments en vue d’atteindre certains objectifs économiques;
• La politique économique est spécifiée par l’agent qui la met en
œuvre, à savoir l’Etat;
• Par Etat, l’on entend habituellement l’entité qui possède le droit de
coercition, pourvoit aux besoins collectifs et est tenue pour
responsable des mesures de politique économique;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Dans les pays démocratiques, l’élection et la réélection des dirigeants
politiques est liée aux politiques économiques promises ou mises en
œuvre.
• Aux autorités étatiques, on devrait encore ajouter les organisations
économiques supranationales qui, exerçant un certain droit de
contrôle sur leurs membres, peuvent être considérées comme
actrices des politiques économiques au niveau continental ou
régional. Tel est le cas, par exemple, de l’Union européenne.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
D’une manière générale, les interventions de l’Etat dans la sphère
économique s’expliquent pour les raisons ci-après :
a). La fonction étatique d’allocation des ressources
• Elle répond principalement à l’existence de biens qui, par leur nature,
ne peuvent faire l’objet de transactions dans un système de marché;
• Ces biens sont appelés bien publics pour les distinguer des biens
privés qui trouvent leur solution dans le marché;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les biens publics sont consommés conjointement, sans rivalités, par
plusieurs personnes (tous les habitants d’un quartier, d’une
commune, d’une région, d’un pays, ou même, d’un groupe de pays)
alors que le bien privé fait l’objet d’une consommation individuelle;
• La consommation d’un bien privé est soumis au paiement d’un prix (si
on accepte pas de payer le prix, on renonce à la consommation du
produit ou du service);
• Ce qui n’est pas le cas du bien public, caractérisé par l’absence de
possibilité d’exclusion par les prix;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’Etat intervient aussi pour corriger d’autres formes de défaillances du
marché, notamment lorsque les décisions d’agents économiques
entraînent des coûts ou des avantages pour d’autres agents
économiques qui ne sont pas pris en compte dans le calcul
économique;
• On peut expliquer ainsi la lutte contre la pollution et les dégradations
de l’environnement;
• Le secteur public intervient également pour corriger l’offre ou la
demande de biens représentant, cependant, toutes les
caractéristiques du bien privé;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• En effet, certains de ces biens sont qualifiés de biens méritoires et
leur consommation est encouragée (l’accession au logement, à
l’électricité, à l’eau potable, au transport public, etc.); d’autres, au
contraire, sont estimés peu désirables par les pouvoirs publics (alcool,
tabac…) et leur consommation est découragée;
• Finalement, les pouvoirs publics sont, totalement ou partiellement,
propriétaires de certaines entreprises et interviennent à ce titre dans
la production de biens faisant l’objet d’échanges sur le marché;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les transports en commun, les télécommunications, la distribution
d’eau ou celle du gaz et d’électricité sont des branches d’activité, au
moins partiellement, aux mains du secteur public ou largement
régulées par celui-ci;
• Les entreprises publiques sont donc celles qui sont placées sous
l’autorité de l’Etat;
• Comme toute autre entreprise, elles produisent des biens et des
services en vue de les vendre sur le marché, à un prix couvrant
approximativement leurs coûts;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Pour sa part, l’administration publique (les services administratifs)
regroupent toutes les unités économiques dont la mission est de
mettre à la disposition du public des biens et des services,
gratuitement ou, tout au moins, à un prix sans rapport avec leur coût.
b). La fonction étatique de redistribution du revenu
• La volonté du secteur public de redistribuer le revenu entre les
membres de la collectivité détermine en grande partie sa politique de
taxation et de transfert;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La répartition de l’impôt entre les contribuables, sa plus ou moins
grande progressivité, les conditions d’octroi des transferts sociaux, les
modes de financement de la politique sociale constituent en effet les
principaux instruments de la politique de redistribution du revenu
menée par les pouvoirs publics;
• La quantité de ressources (richesses, revenu…) dont chaque ménage
disposera finalement, les transferts monétaires qu’il recevra, ne sont
pas cependant les seuls éléments à prendre en compte au moment
d’effectuer le bilan d’une politique de redistribution;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Il ne faut pas oublier, en effet, que par les biens qu’il fournit (des
services d’enseignement, des services de logement offerts sans la
perception d’une contribution correspondante…), le gouvernement
influence également de façon significative la répartition du revenu
entre les individus;
• La manière dont sont réalisés les objectifs de la fonction d’allocation
des ressources n’est, par conséquent, pas sans effet sur la réalisation
de ceux de la fonction de redistribution du revenu.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
c). La fonction étatique de stabilisation de l’activité économique
• Les pouvoirs publics utilisent aussi leur politique fiscale pour réaliser
ou tenter de réaliser un certain nombre d’objectifs
macroéconomiques : un haut niveau d’emploi, un degré raisonnable
de stabilité des prix, une balance des paiements équilibrée, un taux
acceptable de croissance de l’économie;
• Aussi le budget de l’Etat (les dépenses gouvernementales mais aussi
les taxes et les transferts sociaux) est-il souvent utilisé pour essayer de
réduire les fluctuations que connaît l’activité économique;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Par certains de ses aspects même, la politique budgétaire remplit un rôle
de stabilisateur automatique;
• Elle contient en son sein un certain nombre d’instruments dont la
fonction est de répondre immédiatement, sans délais, à des facteurs
indicateurs d’une instabilité de la situation économique;
• On peut citer, comme exemples de stabilisateurs automatiques, la
progressivité de l’impôt direct ou encore les allocations aux travailleurs
sans emploi;
• Les résultats de la fonction de stabilisation du budget ne seront pas sans
effet sur ceux des fonctions d’allocation des ressources et de
redistribution du revenu;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
5.2. MODALITES D’INTERVENTION DES POUVOIRS PUBLICS
Les pouvoirs publics vont rencontrer leurs objectifs économiques de
différents façons :
1. En créant un cadre légal au sein duquel l’activité économique va se
développer. Empêcher certaines comportements, en rendre d’autres
obligatoires…modifie fondamentalement les conditions dans lesquelles
l’activité économique s’exerce. En l’absence des règles existantes,
encadrant l’activité économique, le monde serait certainement très
différent de ce qu’il est aujourd’hui;
2. En mettant des biens et des services publics à la disposition de la
population;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Ces biens et ces services sont destinés à rencontrer des besoins qui ne
peuvent pas être satisfaits dans le cadre d’un processus de marché;
3. En prélevant des impôts (politique fiscale) et en finançant une
politique de transferts sociaux. Ces politiques devront être, à la fois,
équitables et efficientes.
• Elles devront être équitables dans le mesure où elles permettront de
rencontrer les objectifs de redistribution que les pouvoirs publics se
sont assignés;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Elles devront aussi être efficientes puisqu’il s’agira pour elles
d’influencer le moins possible la majorité des comportements que les
agents économiques adopteraient en leur absence;
• Autrement dit, il faut adapter les politiques économiques au contexte
local pour éviter qu’elles créent plus de problèmes au lieu de les
résoudre;
• Comme nous allons le voir, les politiques économiques ne marchent
pas bien dans les pays en développement en général, et en Afrique
subsaharienne en particulier, parce que les Etats sont faibles et mal
gouvernés.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Toute politique économique est menée à l’aide d’un certain nombre
d’instruments;
• Les instruments couramment utilisés sont : la politique budgétaire, la
politique monétaire, la politique de change, la politique des prix et
des revenus, la politique industrielle et la politique agricole;
• Les objectifs poursuivis dans le cadre de la politique économique
sont : un niveau élevé d’emploi, la croissance du produit national, la
stabilité au moins relative du niveau général des prix, une certaine
réduction des inégalités.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
Les indicateurs permettant d’évaluer si les objectifs ont été atteints ou
non sont :
• Pour l’emploi, le taux de chômage ;
• Pour la croissance, le taux de croissance du produit intérieur brut
(PIB) qui représente la masse des biens et services produits par les
unités économiques durant un certain laps de temps (généralement
un an);
• Pour les prix, le taux d’inflation;
• Pour les inégalités, le taux de répartition du revenu national entre les
riches et les pauvres.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES

• 5.3. INSTRUMENTS DE POLITIQUE ECONOMIQUE


• 1. Politique budgétaire
• Considéré longtemps comme un acte essentiellement financier, traité sous
l’angle administratif, et dont la norme était l’équilibre, le budget n’est devenu un
instrument explicite de politique économique qu’à la suite des essais empiriques
de lutte contre la grande crise des années 30 ainsi que de la vulgarisation des
écrits de Keynes et des autres théoriciens de la « finance fonctionnelle »;
• La politique budgétaire présente trois grands aspects à savoir : la politique des
dépenses publiques, la politique fiscale ou la politique des recettes et la
politique du solde budgétaire.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
a). La politique des dépenses publiques
• Beaucoup de dépenses publiques n’ont pas une finalité proprement
économique (tel est le cas, par exemple, des fonds affectés à la
défense nationale ou à la culture);
• Mais toutes ont une certaine incidence sur l’économie puisqu’elles
donnent lieu à des flux de revenus au profit d’un secteur d’activité
et/ou d’un groupe de la population;
• D’un point de vue budgétaire, une vielle classification consiste à
opposer les dépenses « ordinaires » et les dépenses
« extraordinaires » des pouvoirs publics;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les premières étaient celles qui correspondaient à l’activité de l’Etat
considérée comme normale et habituelle, celles qui se renouvellent
chaque année alors que les secondes étaient supposées correspondre
à des dépenses exceptionnelles, non renouvelables par leur nature
(par exemple, grands travaux, équipements nouveaux, dépenses de
guerre);
• La distinction plus moderne des dépenses « courantes » ou de
fonctionnement de l’Etat et des dépenses en « capital » (celles qui
accroissent le patrimoine public) s’inspirent largement de la
précédente;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Toutefois, les dépenses en capital de l’Etat ne sont plus considérées
comme exceptionnelles, elles sont devenues ordinaires;
• D’un point de vue économique, ce sont trois grandes catégories de
dépenses publiques qui méritent d’être distinguées :
- Les dépenses de consommation (les achats de biens et services par
les pouvoirs publics, principalement les services de fonctionnaires);
- Les dépenses d’investissement;
- Les dépenses de transfert (redistribution des ressources sous forme
d’allocations, indemnités, subsides, etc.).
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Il faut savoir que lorsque l’Etat entend développer et encourager
financièrement certaines activités ou certains comportements (à des
fins économiques, sociales, culturelles, etc.), il peut le faire en
accordant soit une aide directe sous forme de subvention (ou encore
de prêt), soit des avantages fiscaux (non taxation ou réduction
d’impôt);
• Ainsi, pour compenser les charges familiales, voire stimuler la natalité,
les pouvoirs publics peuvent recourir au versement d’allocations
familiales et/ou à des abattements fiscaux;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Pour encourager la production locale ou rabattre les prix sur le
marché, l’Etat peut accorder aux entreprises des subventions
d’investissement, d’exploitation ou d’équilibre.
b). Politique des recettes fiscales
• Parmi les prélèvements obligatoires, on peut distinguer la fiscalité au
sens strict (impôt) et la parafiscalité;
• Les recettes parafiscales correspondent aux prélèvements opérés sur
les revenus des travailleurs et des entreprises au titre des différents
régimes de la sécurité sociale ou de promotion de l’économie
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La manipulation de la fiscalité à des fins de politique économique
peut s’opérer de différentes façons : non seulement par la levée d’un
nouvel impôt ou la modification des taux d’impôt déjà existant, mais
aussi par le changement de l’assiette de l’impôt;
• L’assiette fiscale est l’élément économique sur lequel on applique le
taux d’impôt. Le changement de régime des amortissements peut par
exemple conduire à l’évolution de l’assiette fiscale pour le calcul de
l’impôt sur le bénéfice des sociétés;
• Si un pays veut attirer des investisseurs, il peut par exemple réduire
les taux d’imposition.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
c). Politique des soldes budgétaires
• Lorsque les recettes courantes dépassent ses dépenses courantes, on
dit que l’Etat épargne. Dans ce cas, il peut affecter une partie de ses
recettes courantes soit au remboursement de sa dette, soit au
paiement de dépenses d’investissement ou de manière plus générale
à l’acquisition de biens de capital;
• Si les recettes courantes sont inférieures aux dépenses courantes, cela
signifie, au contraire, que l’Etat désépargne;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’addition du solde des opérations courantes et du solde des opérations
de capital forme le solde budgétaire net, et en cas de déficit global, on
parlera de solde net à financer;
• Le besoin net de financement correspond à l’augmentation de la dette
publique;
• Dans l’hypothèse d’un solde global positif, on assisterait à une
diminution équivalente de la dette;
• Par définition, le solde de financement net ne comprend pas les
amortissements ou remboursements de dettes et l’augmentation de
l’encours de la dette publique ne représente donc pas la totalité des
fonds que le Trésor doit se procurer au cours d’une année;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• C’est le solde brut à financer qui correspond au montant total que l’Etat
doit emprunter, une fois ses recettes encaissées, pour faire face à
l’ensemble de ses dépenses, y compris le remboursement des emprunts
contractés antérieurement;
• Le montant et la variation des soldes budgétaires fournissent un aperçu
(très) synthétique de la politique d’un gouvernement donné
A. Conception orthodoxe ou classique du déficit budgétaire
• Dans les présupposés de la théorie classique (pré-keynésienne), la bonne
politique budgétaire consiste à équilibrer dépenses et recettes, un déficit
est tout au plus admissible pour les dépenses en capital, à la façon dont
on admet l’endettement d’un ménage pour le logement
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Cette conception classique ou orthodoxe de la politique budgétaire
est contestable;
• Les dépenses courantes, à la différence des dépenses
d’investissements, sont supposées avoir un caractère stérile pour les
générations futures;
• Or, manifestement, les dépenses (courantes) d’éducation et de
recherche scientifique ont pourtant comme effet d’accroître et
d’améliorer le stock de capital humain;
• On peut dire aussi la même chose pour la santé;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Aussi, à l’inverse, il existe parfois une surestimation du caractère
productif de certaines dépenses considérées comme des
investissements mais dont le rendement social à terme ne couvre pas
en réalité le coût des emprunts consentis pour financer de tels
projets.
B. Conception fonctionnelle ou keynésienne
• Pour les keynésiens, comme on le sait, l’Etat doit exercer des
responsabilités sur le plan macro-économique;
• Dans les économies modernes, l’apparition ou l’augmentation d’un
déficit public peut d’ailleurs avoir deux significations;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Soit elle traduit simplement les conséquences automatiques de la
crise sur le budget de l’Etat (moins-values fiscales et dépenses accrues
d’indeminisation du chômage);
• Soit elle résulte de mesures discrétionnaires (réduction des impôts,
accroissement des dépenses) prises par le gouvernement pour
relancer l’activité;
• Dans le premier cas, le déficit est endogène ou « passif » : il mesure
l’ampleur de la récession et non pas l’effort budgétaire consenti pour
la surmonter;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Dans le second cas, le déficit est exogène ou « actif »;
• Le financement des déficits publics doit dès lors se fonder sur la
mobilisation d’une partie de l’épargne des autres agents
économiques, et non sur le recours systématique à la planche à billet;
• Dans les économies développées, les particuliers, pris dans leur
ensemble, ne dépensent habituellement pas en biens de
consommation et constructions de logement la totalité de leurs
ressources disponibles;
• Autrement dit, ils constituent donc d’année en année une épargne
financière prêtable;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Ce qui n’est pas le cas malheureusement pour les économies sous-
développées, en crise structurelle;
• Dans ces économies, l’Etat est souvent défaillant, l’épargne est faible
ou quasi-inexistante;
• Par conséquent, c’est l’endettement extérieur qui s’impose;
• La Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI), la
Banque africaine de développement (BAD), le Fonds Européen de
développement (FED), s’affirment ainsi comme des partenaires
privilégiés, mais aussi certaines banques privées étrangères.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La politique monétaire vise à réguler la disponibilité en moyens de
paiement ou liquidité de l’économie;
• La politique monétaire doit prévenir ou corriger une augmentation
excessive des moyens de paiement par rapport à l’offre de biens et
services;
• Le pouvoir en matière de politique monétaire présente la particularité
d’être partagé entre les autorités politiques et l’organisme chargé de
régler la création monétaire, à savoir la Banque centrale;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• 2. Politique monétaire
• Les échanges au sein d’une économie moderne sont rendus possible
par la monnaie;
• Au sens strict (applicable dans le contexte congolais), la masse
monétaire est constituée de l’ensemble des moyens de paiements
détenus par les agents économiques résidents. Elle se compose de la
monnaie fiduciaire et de la monnaie scrupturale;
• La monnaie fiduciaire est constituée des billets et des pièces émis par
la banque centrale;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Son principal intérêt est d’être acceptée de tous, de servir de relation
entre les individus. Ce qui suppose la confiance entre eux, mais aussi
envers l’institution qui émet la monnaie;
• D’où l’expression fiduciaire qui dérive du latin fudicia, c’est-à-dire
confiance;
• A propos de la monnaie scripturale, elle correspond simplement à un
jeu d’écriture dans les livres de compte des banques;
• On peut, grâce à elle, effectuer les règlements des opérations entre
agents sans utiliser des billets ou des pièces;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La monnaie scripturale permet également d’accorder des crédits, par
simple écriture d’une créance ou d’une dette dans les comptes de la
banque (commerciale);
• La monnaie électronique est aussi assimilée à la monnaie scripturale;
• En accordant des crédits, les banques commerciales peuvent donc
augmenter la masse monétaire en circulation qui, à son tour, peut
occasionner l’inflation;
• Avant d’accorder des crédits, les banques ne se préoccuperaient pas de
l’existence ou non de réserves excédentaires. C’est seulement après
qu’elles chercheraient à se refinancer auprès de la banque centrale;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• S’il est apparu indispensable de placer l’Institut d’émission sous
contrôle public, il a semblé tout aussi nécessaire d’en mettre la
gestion à l’abri des vicissitudes de la vie politique et de ne pas confier
le pouvoir de création monétaire à ceux qui décident par ailleurs des
dépenses publiques,
• Dans beaucoup de pays en développement n’ayant pas une monnaie
commune, cette disposition n’est pas malheureusement observée;
• L’indépendance de la banque centrale n’étant pas garantie, le
financement monétaire (planche à billet) est ainsi couramment
enregistré, et occasion des tensions inflationnistes;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• En principe, les principales fonctions de la banque centrale sont les
suivantes :
1°. Emettre les billets de banque;
2°. Jouer le rôle de la banque des banques : les intermédiaires
financiers peuvent se procurer des fonds auprès de la Banque en
recourant au réescompte et aux avances.
La banque centrale organise aussi les chambres de compensation et le
marché des prêts au jour le jour (call money) entre les institutions
financières;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
3°. Jouer le rôle de caissier et de banquier de l’Etat. La banque centrale
est chargée d’effectuer gracieusement la centralisation des dépenses et
des recettes de l’Etat;
4°. Mettre en œuvre la politique monétaire. Elle est traditionnellement
compétente en ce qui concerne la politique des taux d’intérêt, la
détermination de ses propres conditions de réescompte et la régulation
du crédit bancaire;
5°. Mettre en œuvre la politique de change. Elle joue un rôle de
régulateur sur le marché des changes et est chargée de l’exécution des
accords monétaires internationaux, notamment avec le FMI.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La politique monétaire participe bien entendu à la réalisation des
objectifs finaux de la politique économique précédemment
mentionnés, plus spécialement la stabilité des prix, mais elle a ses
cibles ou points d’applications propres (objectifs intermédiaires) :
- Assurer un bon niveau de taux d’intérêt,
- Maintenir un bon niveau de la masse monétaire ou du taux de
change.
• Les instruments de politique monétaire sont les suivants :
a. Les taux d’intérêt
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• La banque centrale n’a pas, en principe, de clientèle privée. Elle ne
cède pas directement ses billets aux agents non financiers, mais
plutôt aux banques commerciales qui sont ses clients;
• Lorsque la banque centrale mobilise un effet ou consent une avance,
de façon à permettre aux intermédiaires financiers de reconstituer
leur trésorerie, elle prélève évidemment un taux d’intérêt et c’est par
le maniement de ce taux que l’Institut d’émission s’efforce
traditionnellement d’agir sur l’ensemble des taux d’intérêt du marché
monétaire;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’idée fondamentale est qu’une modification du taux de la banque
centrale doit provoquer une variation de même sens et de portée
comparable des taux débiteurs ou créditeurs pratiqués par les
banques de second rang vis-à-vis de leurs clients;
• Le taux directeur est alors un déterminant majeur. Sa manipulation
est un signal politique et psychologique utilisé par la banque centrale
pour annoncer l’orientation générale de son action, notamment en
cas de tension sur le marché monétaire.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES

b. Open market policy


Les opérations d’open market policy : il s’agit de l’émission des titres de la
dette publique à court terme par le canal des bons ou certificats du Trésor
que les entreprises financières et non financières, voire des particuliers
peuvent acquérir.
c. Swaps
Lorsque la Banque centrale veut injecter des fonds sur le marché (ou, au
contraire en retirer), elle peut aussi acheter (ou vendre) aux intermédiaires
financiers des devises au comptant (le plus souvent des dollars) contre la
monnaie nationale et revendre (ou racheter) ces mêmes devises à terme.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES

d. Les réserves obligatoires


• L’obligation faite aux banques de détenir en avoir liquides une
fraction de leurs dépôts a tout d’abord répondu au souci de préserver
la liquidité des intermédiaires financiers et d’assurer la sécurité des
déposants;
• Par la suite, les autorités monétaires ont cependant élargi le rôle
initial assigné aux réserves obligatoires pour en faire un instrument de
contrôle indirect de la création monétaire par la contrainte de la
liquidité créée par les banques commerciales;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Les dispositifs de réserves obligatoires obligent les institutions
financières à augmenter leurs dépôts à la banque centrale en relation
avec l’augmentation de leur activité;
• En forçant les banques à détenir une partie de leurs actifs sous forme
de réserves auprès de la banque centrale, les autorités monétaires
limitent la possibilité pour les banques d’octroyer du crédit.
• e. le contrôle du volume de crédit
• Une première façon pour la Banque centrale d’agir sur l’offre de crédit
des institutions financières consiste à limiter les concours qu’elle est
disposée à leur accorder;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• L’encadrement direct du crédit signifie que le volume des crédits
octroyés par les banques à leurs clients ou encore leur accroissement
ne peut dépasser une certaine norme fixée par les autorités;
• La banque centrale ayant le pouvoir de contrôler les documents
comptables des autres banques, est, en principe, en mesure de
déceler les éventuelles infractions à la réglementation;
• La banque centrale peut aussi procéder à la réglementation du crédit
à la consommation.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• 3. Politique de change
• Le cours auquel l’unité monétaire d’un Etat s’échange avec les
monnaies étrangères ou taux de change est une donnée essentielle
de l’économie considérée. Il est donc important de bien mener une
politique de change par :
• a. L’utilisation des réserves de change
• Les réserves de change sont des avoirs en monnaies étrangères ou en
or détenus par la Banque centrale;
• Lorsque la balance commerciale d’un Etat est déficitaire, ces réserves
peuvent alors servir pour payer les importations,
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Pour éviter une dépréciation temporaire de la monnaie nationale sur
le marché des changes, la Banque centrale peut également puiser
dans ses réserves : en vendant des devises et en rachetant sa propre
monnaie.
• b. contrôle des changes
• Ce contrôle imposera que tous les règlements avec l’étranger
transitent par les banques de façon à pouvoir vérifier l’application des
principales dispositions envisageables, à savoir :
• 1. interdiction de payer les importations à l’avance (en jouant sur la
dépréciation de la monnaie nationale);
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• 2. obligation, au contraire, de rapatrier sans traîner les devises
gagnées à l’étranger du fait des exportations et de les céder
rapidement sur le marché des changes;
• 3. limitation des allocations en devises mises à la disposition des
touristes;
• 4. Restriction des opérations de portefeuille (achat d’actions et
d’obligations) portant sur des titres étrangers;
• 5. Option de soumettre à autorisation les investissements directs à
l’étranger;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES

4. Politique des prix et des revenus


• L’intervention de l’Etat en matière de prix et de revenus se fonde sur
la constatation que les prix des biens et des services ainsi que les
salaires se fixent, non pas sur des marchés pleinement concurrentiels,
mais bien sur des marchés où opèrent de grandes firmes et de
puissants syndicats;
• L’analyse des imperfections des marchés et de leurs conséquences se
trouve donc à la base des justifications avancées pour ces politiques;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• a. Réglementation des prix
• La forme la plus brutale consiste dans le blocage des prix qui peut être
sectoriel, c’est-à-dire elle peut concerner les entreprises qui
produisent ou vendent un bien ou service déterminé;
• A l’opposé du blocage, la politique contractuelle des prix constitue la
formule de contrôle la moins autoritaire
• b. La Réglementation de revenu
• Elle passe notamment par :
• La salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG);
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• On peut ainsi admettre que les salaires soient autorisés à monter
relativement plus dans les branches où se manifeste un besoin de
main d’œuvre et relativement moins dans les branches à main
d’oeuvre surabondante;
• La hausse des salaires peut également être différenciée pour des
raisons sociales si les responsables de la politique économique
estiment nécessaire de corriger certaines inégalités.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• 5. La politique industrielle et la politique agricole
• a. Politique industrielle
• On peut distinguer des politiques industrielles générales et des
politiques industrielles spécifiques. Les premières visent à créer des
conditions favorables au développement industriel en général. Elles
n’opèrent pas de discrimination entre les branches ou les régions;
• Il s’agit notamment des mesures d’aide (fiscales ou autres) à la
recherche-développement, à l’investissement et à l’exportation;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Par contre, les politiques spécifiques ne s’adressent qu’à une partie
des entreprises du pays concerné. Ce qui peut être le cas de toutes les
entreprises d’un secteur particulier lorsqu’il s’agit d’encourager,
protéger ou nationaliser une certaine branche d’activité suite aux
difficultés qu’elle rencontre par exemple;
• En principe, les politiques spécifiques sont temporaires alors que les
politiques générales peuvent être permanentes;
• Les instruments d’intervention dont disposent les pouvoirs publics
pour agir sur l’industrie sont multiples ;
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Il peut s’agir des aides financières, des achats des biens et services, de
la politique de concurrence, des mesures protectionnistes, le soutien
à l’exportation ou à la substitution des importations, etc.,
• Notons que le libre-échange rend parfois impossible la mise en route
de nouvelles fabrications car, lorsque des entreprises étrangères en
ont acquis une expérience antérieure ainsi que certaines positions de
marché, elles peuvent être en mesure de tuer dans l’œuf toutes les
firmes naissantes qui leur seraient concurrentes. D’où le
protectionnisme appliquée parfois par certains Etats.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• b. La politique agricole
• Les politiques agricoles poursuivent généralement les objectifs suivants :
• Un objectif stratégique visant à préserver l’indépendance nationale en
assurant une certaine autosuffisance dans la production agricole;
• Un objectif politique : garantir aux producteurs agricoles (électorat agricole)
un niveau de vie satisfaisant;
• Un objectif économique : encourager l’accroissement de la productivité dans
le secteur agricole pour baisser les coûts et assurer les exportations;
• Les subventions agricoles sont couramment utilisées dans les pays riches
pour soutenir l’agriculture qui a au départ besoins des infrastructures de
base.
CHAPITRE 5
L’ETAT ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES
• Montoussé M. 2007. Analyse économique et historique des sociétés
contemporaines, Paris, Bréal.
• Montoussé M. 2006. Economie monétaire et financière, Paris, Bréal.
• Montoussé M. 2005. Sciences économiques et sociales, Paris, Bréal.
• Quaden G. 2000. Politique économique, Bruxelles, Labor.
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX

• Comme nous l’avions déjà relevé au premier chapitre, le commerce


international est un facteur important de la croissance;
• Les échanges entre l’économie nationale et le reste du monde sont
mesurés par la balance commerciale, la balance courante et la
balance des paiements;
• La mondialisation génère des effets contrastés dans les échanges
internationaux;
• Certaines économies y trouvent leur compte tandis que d’autres
demeurent dans une profonde crise.
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX

• Les échanges internationaux sont des déterminants importants de la


santé et de la compétitivité économique d’un pays. Dans ce dernier
chapitre, nous allons aborder la balance commerciale, la balance
courante, la balance des paiements et la mondialisation.
• 6.1. LA BALANCE COMMERCIALE
• La balance commerciale correspond à un document comptable qui
enregistre les exportations et les importations de biens dans
l’économie nationale;
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX

• Chaque pays a intérêt de connaître le solde de sa balance


commerciale, c’est-à-dire la différence entre les flux d’entrée de
devises rendus possibles par les exportations et les flux de sortie de
devises découlant des importations;
• Si le solde est positif, on parle d’excédent commercial (situation
souhaitable);
• Si le solde est négatif, il y a déficit commercial (situation non
souhaitable).
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX

• 6.2. LA BALANCE COURANTE


• La balance commerciale ne tient compte que d'une partie de l’activité
économique;
• En effet, il existe d’autres types de flux qui portent par exemple sur les
services et les transferts. C’est la raison pour laquelle il est important
de voir la balance courante;
• Celle-ci est un document comptable qui enregistre les échanges de
biens, de services, de flux de revenus issus des facteurs de production
et des transferts comme repris ci-dessous.
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX
Entrée de devises (+) = Sortie de devises (-) =
Arrivée de devises dans l’économie Sortie de devises de l’économie
nationale en provenance du RDM nationale en direction du RDM
Biens Exportations : vente de biens Importations : achat de biens au RDM
Services Exportations : vente de services au RDM Importations : achat de services au RDM
Revenus des facteurs Rémunération sous forme de salaires Rémunération sous forme de salaires
de production (pour le travail) et sous forme d’intérêts et (pour le travail) et sous forme d’intérêts
dividendes (pour le facteur capital) en et dividendes (pour le capital) au RDM
provenance du RDM
Transferts courants Transferts publics ou privés en provenance Transferts publics ou privés versés au
(dons, aides, etc.) du RDM RDM

Source : Roque S. 2009. Comprendre la comptabilité nationale, Dijon, Educagri.


CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX

• Si le solde de la balance courante est positif, cela signifie qu’à


l’occasion de ses échanges avec le RDM, le pays a gagné et dispose
d’une capacité de financement;
• Si le solde de la balance courante est négatif, cela signifie que le pays
qu’à l’occasion de ses échanges avec le RDM, a perdu et présente un
besoin de financement;
• Ce dernier cas de figure correspond souvent à la situation des pays en
développement.
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX
• 6.3. LA BALANCE DES PAIEMENTS
• La balance des paiements est un document comptable qui retrace
l’ensemble des opérations effectués avec l’étranger, pendant une période
donnée (une année généralement) et ayant une incidence financière
(Simon, 2007);
• Outre la balance courante, on y retrouve les comptes financiers
correspondant aux flux entrants et sortants d’investissements directs à
l’étranger (mouvements de capitaux s’expliquant essentiellement par des
motivations à long terme);
• Il y a aussi des investissements en portefeuille (mouvements de capitaux à
court terme), sans oublier les prêts ou emprunts internationaux, etc.
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX
• Le principal objectif est de renseigner le gouvernement sur la position
internationale du pays et de l’aider à élaborer ses politiques
monétaires, fiscales et commerciales;
• Pour leurs décisions, les gouvernements considèrent aussi souvent les
balances des paiements des pays partenaires;
• Ces informations sont aussi indispensables aux banques, entreprises
et individus engagés dans le commerce et finance au plan
international (Salvatore, 2008).
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX

• 6.4. LA MONDIALISATION
• La mondialisation correspond au processus d’intégration croissante
des activités économiques à l’échelle mondiale;
• Cette intégration croissante concerne les sphères commerciales
(échanges de biens, des services, mouvement des capitaux, etc.);
• Elle s’accompagne de migrations des populations ainsi que d’une
circulation de plus en plus rapide d’information;
• Qui perd et qui gagne dans la mondialisation ?
CHAPITRE 6
INTRODUCTION AUX ECHANGES INTERNATIONAUX

• Allegret J.-P. et Le Merrer P. 2015. Economie de la mondialisation,


Bruxelles, De Boeck Supérieur.
• Montoussé M. et Chamblay D. 2005. 100 fiches pour comprendre les
sciences économiques, Paris, Bréal.
• Nicolas F. 2001. Les pays en développement face à la mondialisation.
• Salvatore D. 2008. Economie internationale, Bruxelles, De Boeck
Supérieur.
• Simon P. 2007. Economie-Droit, Paris, Bréal.
Conclusion
• Leçons à tirer avec les étudiants et étudiantes !

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