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Fulbert MUKALAY MUTOMBO


Maître ès Economie d’Entreprise de l’Université Nationale de
Côte d’Ivoire, D.E.S en Gestion du Développement de
l’Université de Liège, Docteur en sciences Economiques et de
Gestion et Professeur à l’Université de Kamina

Support de cours d’Economie générale, de


comptabilité et des finances

F. MUKALAY Mutombo mukalaymutombo@gmail.com, 00243818153139,


00243844586374

© Pr. F. MUKALAY Mutombo

Année académique 2022-2023


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ENGAGEMENT PEDAGOGIQUE
Année académique 2022-2023
Intitulé du cours : Economie générale, comptabilité et finances
Promotion : BAC 2 Polytechnique UNILU et ESI/UNILU, UPL, MAPON. BAC
3 UTKAM, et UTM’SIRI
Volume horaire : 75 H théoriques : 30 H., T.D et T.P : 25 H, T.P.E : 20.
Titulaire du cours : Pr. Fulbert MUKALAY Mutombo.
Grade : Professeur :
- Gradué en sciences économiques (UNILU) ;
- Licencié en Economie Appliquée, Option « Entreprise » Université
Nationale de Côte d’Ivoire (UNACI) ;
- Maître es Economie d’Entreprise, Orientation «Marketing» (UNACI) ;
- D.E.S. en Gestion du Développement Université de Liège (ULG) ;
- Docteur en Sciences Economiques et de Gestion Université de Kamina
(UNIKAM) ;
- Contact :mukalaymutombo@gmail.com, tél. Cel. : (00243)
0818153139, 0844586374 ;
- Domaines de recherche :
 Economie de Transport ;
 Marketing de Développement.

I. Des compétences à acquérir


Le cours d’Economie générale constitue la base fondamentale aussi bien de
la comptabilité et de finances ; partant de prise de décisions que les êtres
vivants effectuent au quotidien. L’enregistrement de ces activités donne
naissance à la comptabilité qui est le propre des seuls êtres humains que
les économistes appellent : agent économique ou facteurs de production.
Les décisions sont relatives à la consommation, à la production, à la
distribution et à la répartition, qu’on appelle paramètre économique.
De ce fait, la comptabilité servira d’information à la détermination de la
santé financière des activités des êtres humains autrement dit la gestion
financière. Ainsi donc, ce cours permettra à l’ingénieur en formation
d’acquérir aussi bien les éléments lui permettant, soit de créer un nouveau
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produit, soit de créer le nouveau procédés de production, soit même


d’améliorer les produits existants et d’enregistrer les différentes opérations
découlant de ces activités afin de déterminer la santé financière de leurs
activités.

De ce qui précède, à la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de créer


des nouveaux produits, d’améliorer les produits ou de créer de nouveaux
procédés de production dans son environnement économico-social.

II. Moyen pour atteindre les compétences

Dans ce cours, nous utiliserons la méthode ex cathedra doublée des études


de cas c’est-à-dire que le cours ne sera pas dicté, mais sera exposé et
discuté.

III. Travaux dirigés, pratiques personnels de

l’étudiant et mode d’évaluation


Outre les 45 H de travaux dirigés et les 45 H des T.P.E, les étudiants seront
évalués au moyen ; des travaux dirigés, des travaux pratiques et d’une seule
interrogation.

IV. Pré requis


- Eléments d’économie générale (Humanité secondaire 4ème ou 5ème),
Mathématique Générale.

V. Du contenu
Introduction à l’économie générale et à la comptabilité une séance de 5 h.
Chapitre I : La demande des consommateurs 2 séances de 4, soit 8 H.
Chapitre II : L’offre à l’entreprise ou à l’industrie 2 séances de 4, soit 8 H
Chapitre III : La théorie de prix ou le marché 2 séances de 4, soit 8 H.
Chapitre IV : Opérations et documents commerciaux 1 séances de 1, soit 1 h
Chapitre V : L’information comptable 4 séances de 4, soit 16
Chapitre VI : La santé financière de l’entreprise ou les finances 2,5 séances
de 4, soit 10 H.
Pour un total : 55 Heures ; cours magistral, T.P et T.D.
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Introduction à l’économie générale et à la

comptabilité
I. Historique de l’économie et de la comptabilité
1. Historique de l’économie

L’économie fait date, elle tire son origine à la fois, de la création de deux
facteurs de production économiques naturels que sont ; l’homme ou le
facteur travail et la terre ou plutôt la nature, de celle de deux paramètres
économiques naturels ; la production et la consommation et surtout de
par l’introduction de l’effort aussi bien dans la production que dans la
consommation je cite : «à la sueur de ton front tu consommeras».
Mais, dans l’antiquité, Platon 428/427 av. J.-C. et Aristote 384-322 av. J.-C.
son disciple ; philosophes de la Grèce antique, abordent des problèmes de la
vie économique en se souciant de savoir comment réconcilier la richesse
«OIKONOMIA» et la vertu (morale) à tel enseigne que, dit ANDRE PIETTRE :
«ses conceptions ont exercé l’influence la plus durable, jusqu’à la révolution
française».
Au Moyen âge chrétien, Saint-Thomas d’Aquin (1226-1276) réfléchit sur le
rôle de la monnaie, le juste prix et interdit à la fois le prêt à intérêt et
l’enrichissement. L'économie transparaît au détour de la conception de la
société de saint Thomas d'Aquin ce qui fait de lui le grand «économiste» du
Moyen Age.
Si le terme «économie» est le fruit de deux philosophes grecs ; Platon et
Aristote, il en n’est pas le cas de deux termes combinés «économie et
politique», je cite : «Economie Politique», qui, par surcroît, nous est venu
de la France. En effet, c’est en 1615 qu’Antoine de Montchrestien ; qui, pour
la première fois, utilise le terme «Economie Politique». En disant que
l’économie doit être au service de la politique. Pour sa part, Il voulait donner
des conseils aux princes sur la manière de bien gérer le denier public (R.
BARRE, T. FREDERIQUE P. 5)».
Sa scientificité n’est apparue avec des ouvrages d’Adam Smith consacré à la
Richesse des nations (1776) et de David Ricardo ; les Principes d’Economie
Politique et de l’impôt (1817) et avec l’ouvrage de François Quesnay (1694-
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1774), «Tableau économique (1758)». Depuis ce temps, les définitions les plus
diverses et les plus ambigües se sont multipliées en fonction de l’évolution
de cette discipline économique ou des conceptions propres des auteurs telles
que :

- Les éléments macroéconomiques avec John Maynard KEYNES, par


contre le terme macroéconomie est fondé même fondé dès 1933 par
RAGNAR Frisch, un économiste norvégien ;
- Enfin, Paul SAMULSON a permis de situer les travaux des sciences
économiques dans les différents courants et écoles.

Mais alors, qu’est-ce les agents économiques ? Qu’est-ce les paramètres


de production ? Et qu’est-ce les facteurs de production ? Pour IVAR
EKELAND, les données primitives de l’économie sont les agents et les
produits. Chacun de ces concepts renvoient à l’autre, et c’est précisément
leur dialectique qui constitue l’objet de la science économique. Disons qu’il y
a agents économiques et produits économiques si l’on constate que ces
produits s’échangent contre d’autre en des transactions où ces agents sont
parties prenantes E. IVAR (1979, P.15). Les produits économiques créent
dans un pays les richesses ; ce qui avait amené, aussi bien JEVONS que
GIDE, à considérer l'Économie politique comme étant la science qui traite
de la richesse en elle-même. Mais, le mot : «richesse» n'exprime rien de
plus qu'une relation entre un produit1 et certains besoins des agents
économiques. De ce fait, le vaste champ de l'Économie politique doit être lui-
même subdivisé pour permettre de s'y retrouver plus aisément. C'est à
l'économiste français JEAN BAPTISTE SAY qu'est due la division tripartite
qui est restée classique : «production, répartition, consommation» et qui
répondent à ces trois questions primordiales, Comment les hommes
produisent-ils la richesse ? De quelle façon se la partagent-ils ? Quel est
l'emploi qu'ils en font ? Depuis lors on a ajouté une quatrième partie, la
circulation, qui embrasse tout ce qui se rapporte à l'échange, mais qui n'est
qu'une branche détachée de la production, G. CHARLES (1931, P.14). Ce
jour, cette partie est nommée «distribution», comprenant aussi bien les

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Dans le mont produit, nous regroupons aussi bien les biens et les services.
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personnes et les techniques qui facilitent le transfert des produits de la


production à la consommation. Par définition, Les paramètres
économiques sont des éléments indispensables qui apportent la satisfaction
aux différents problèmes des agents économiques. Sur ce, par agent
économique, on entend l’ensemble de personnes physiques et morales qui
interviennent dans la vie économique d’un pays. Il y a quatre agents
économiques à savoir :

- Les ménages avec fonction principale, la consommation ;


- Les entreprises avec comme fonction principale, la production ;
- L’Etat avec comme fonction principale, la répartition ou régulation de
la vie économique ;
- Le Reste du monde, fonction principale la distribution.

S’agissant des facteurs de production, ce sont des éléments qui concourent


à la production d’un produit. Ils en existent deux naturels qui sont
classiques c’est-à-dire qui proviennent de la création : l’homme et la nature
et deux autres qui émanent de l’évolution de la science économique : le
capital qui est aussi un facteur classique et l’ L’entrepreneuriat qui vient à
peine d’entrer en économie.

2. Historique de la comptabilité
La comptabilité, science et art, date de plusieurs siècles.
En tant qu’art ; dès l’Antiquité, la substitution de la monnaie au troc dans
les échanges commerciaux avait permis de tenir la comptabilité de recettes
et de dépenses dans un registre appelé ; journal en une seule écriture, soit
dans la colonne des recettes, soit dans celle des dépenses.
A la fin du Moyen Age, pendant la période des conquistadors apparaît les
opérations de crédits on y introduisit les opérations de créances et de dettes.
Cette pratique, disons-le, était déjà connue en Italie, en Egypte et en
Mésopotamie.
Sa scientificité n’est apparue qu’en 1494 avec la publication du livre
intitulé : « LA SUMMA DE ARITHMETICA, GEOMETRICA, PROPORTIONI ET
PROPORTIONALITA» de mathématicien Italien LUCA PACIOLI ; de l’ordre de
franciscains qui jette de base de la première organisation comptable connue
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mettant en place le système de la partie double. Ensuite, Jan YMPYN,


Hollandais d’origine poursuit l’œuvre de LUCA en publiant en 1543 un
ouvrage sur la comptabilité à partie double, Pierre de SAVONNE publie en
1567 intitulé « Instruction et manière de tenir les livres de raison ou des
comptes par parties doubles ». De son côté, Bertrand FRANCOIS BARREME
en 1682 publie le traité des parties doubles ». Toutefois, c’est vers 1915 que
la première classification rationnelle des comptes d’actif et de passif sera
réalisée et le premier texte du plan comptable français date de l’arrêté
ministériel du 18 septembre 1947.
En R.D.Congo, depuis l’époque coloniale jusqu’en 1976 on tenait la
comptabilité conformément au plan Comptable Belge dit « Plan BLAIRON ;
nom d’un ancien premier ministre belge. De juillet 1976 au 31 décembre
2013 on tenait la comptabilité selon le Plan Comptable Congolais. Ce jour,
avec l’adhésion de la R.D.Congo au traité de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires OHADA en sigle les
entreprises ont l’obligation de tenir leurs comptabilités conformément aux
dispositions du Système Comptable OHADA.

II. Définition de l’économie et de la comptabilité

1. Définition de l’économie

Les économistes étudient :

- Comment les agents économiques décident ;


- Et comment ils interagissent.

Ainsi donc, pour nombre d’êtres humains, l’économie se rapporte à la


question de l’argent ; terme emprunté à un métal, qui, à travers des âges
s’est substitué au terme monnaie. L’économie a beaucoup à voir avec
l’argent ce qui se démontre dans les activités, au quotidien, des quatre
agents économiques que sont : les ménages, les entreprises, l’Etat et le
Reste du Monde.
Mais, l’économie ne se limite pas à l’argent, elle s’intéresse en premier lieu
aux quatre paramètres économiques à savoir : la production, La
consommation, La distribution et la répartition.
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Au demeurant, les besoins humains sont nombreux, or les moyens que


l’homme dispose sont limités. Il vit dans un monde de rareté. Ces
ressources, moyens ou facteurs de production, se répartissent en trois
grandes catégories classiques ; Ressources humaines ou le travail,
Ressources naturelles, Ressources manufacturées ou le capital plus
l’entrepreneuriat.
Dans toutes les activités économiques, il y a la présence de l’argent, avons-
nous dit. Cela n’implique en rien que l’argent est son point central. Pour ce
faire, il faut creuser un peu plus. Quel est alors l’élément primordial en
économique ? Le problème central est celui de la rareté (J. SLOMAN, P. 8).
Ainsi donc, la rareté se caractérise par l’écart entre ce que les gens désirent
et ce qui peut être effectivement produit. Elle oblige à choisir entre
différentes options (J.SLOMAN p. 9).
S’agissant de la définition de l’Economie Politique ; pour Antoine De
Montchrestien dans son livre « Traité de l’économie politique » ces mots
signifiaient « l’administration de patrimoine de l’Etat » pour R. BARRE, T.
FREDERIQUE, ces mots signifie « administration des ressources rares »
Selon le Pr F. MUKALAY : «Elle est la confrontation entre les multiples
besoins et le moyen limité dont nous disposons autrement dit l’équation
entre le multiple besoins et les moyens limité à notre disposition» F.M.
MUKALAY (2013, P.12).
Au niveau de cette introduction, il parait tout de même important de retenir
la définition de l’Economie Politique selon l’approche des néo-classiques que
voici : « l’Economie Politique est une science qui étudie le
comportement humain en tant que relation entre les fins et moyens
rares à usage alternatif » MUBAKE (2002, P.7). C’est cette conception qui
guide, généralement, les enseignements actuels d’Economie Politique.
2. Définition de la comptabilité
La comptabilité est donc, un langage financier permettant à l’entreprise de
communiquer sur son patrimoine et son activité. De ce fait, on définira la
comptabilité selon le plan comptable général, comme étant un système
d’organisation de l’information financière permettant :
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- De saisir, de classer, d’enregistrer des données de base chiffrées


relevant des opérations financières et commerciales de l’entreprise ;
- De présenter après traitement, sous forme des états financiers un
ensemble d’information reflétant l’image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture et
conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés C. MANDOU
(2003, P.).
Pour KINZONZI : « la comptabilité est une science des comptes ». Elle permet
de récolter les données chiffrées et juridiques afin de les enregistrer, les
traiter et les analyser servant ainsi de preuve de gestion pour les tierces
personnes.
Il y a deux types de comptabilité dans l’entreprise : la comptabilité générale
et la comptabilité de gestion ou analytique, les deux coexistent dans
l’entreprise. La comptabilité générale a pour orientation externe dans le sens
qu’elle est destinée à la fois aux dirigeants et aux tiers de l’entreprise. Sa
référence principale est le temps, et elle revêt un caractère obligatoire dans
tous les pays quelle que soit la taille de l’entreprise. La comptabilité
analytique est un instrument puissant de prévision, de négociation, de suivi
et de contrôle. Son objectif essentiel est de calculer les coûts de différentes
fonctions de l’entreprise, ces informations servent de base aux dirigeants de
l’entreprise pour un meilleur management de l’entreprise, donc son
orientation est interne et n’a pas un caractère obligatoire.
De ce qui précède, la gestion financière est un instrument d’aide à la
décision, qui a pour objet la collecte et l’analyse d’informations dans le but
de porter une appréciation sur la performance et la pérennité de l’entreprise.
La gestion financière conduit au diagnostic financier.
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Travaux dirigés 1
I. Qu’est-ce l’économie
1. Pourquoi disons-nous que le travail et la nature sont les facteurs de
production naturels ?
2. Quels sont les paramètres économiques classiques ?

3. Outre, les facteurs de production classiques, un des éléments ci-après


énumérés fait partir des facteurs de production :
a) L’entrepreneuriat
b) La caisse
c) La production
d) La consommation
e) La répartition
4. Le capital humain fait référence :
a) Facteur nature
b) Facteur capital
c) Facteur terre
d) Facteur sous-sol
e) Facteur travail
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Chapitre I : La demande des consommateurs


Dans toutes les économies du monde, il faut commencer par se poser des
questions relatives à la consommation à savoir : «Qui demande ? Qu’est-ce
qu’il demande ?» Les réponses à ces questions permettront à l’ingénieur, soit
de créer un nouveau produit, soit un nouveau procédé de production, soit
d’améliorer un produit existant.

I. Qu’est-ce le “consommateur”
1. De la définition des consommateurs et de la consommation
L’Homme est à la fois un «facteur de production» et un «agent économique»
par excellence. En tant qu’agent économique, il est nommé «Ménage». On
regroupe sous le terme «ménages» l'ensemble des individus partageant le
même domicile et dont l'activité est essentiellement la consommation :
célibataires, familles, collectivités, casernes, hospices....
Les ménages jouent un double rôle dans l'économie :
- Ils fournissent le travail et, en échange, perçoivent un salaire ;
- Ils consomment des biens et services.
La fonction principale des ménages est la consommation.
Sur ce, à la première question nous répondons : «le consommateur». Par
définition, le consommateur, au sens large, est un individu ou groupe
d’individu qui consomme soit un bien ou un service soit un produit semi-fini
soit même de la matière première (le consommateur industriel). Au sens
strict, le consommateur est la personne utilisant ou consommant le bien ou
service.

On distingue :

- L’utilisateur : la personne qui bénéficie du service :


- Le payeur : celui qui finance l’achat du produit ;
- L’acheteur : qui participe au processus d’acquisition sur le marché :
- Le prescripteur : celui qui recommande ou impose le choix d’acheter
ou non et/ou de la marque.
- Filtre : celui qui provoque, favorise, ralentit ou stoppe le transfert
d’informations influençant la décision d’acheter ; ici c’est surtout les
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consuméristes qui peuvent soit favoriser le produit dans tous les


secteurs possibles.
Le consommateur devient un client, lorsqu’il est à la fois un utilisateur, un
acheteur et un payeur.
De ce qui précède, par la consommation on entend l’ensemble des activités
que sont impliquées dans l’obtention, la destruction et l’élimination des
produits ou services, y compris les processus de décision qui précèdent et
suivent ces activités. Il peut aussi se définir comme étant : «le processus par
lequel l’individu élabore une réponse à un besoin». L’élimination fait corps
au concept «consommation» depuis la prise de conscience de l’homme
s’agissant de la préservation de l’environnement, donc elle a été introduite
en économie à partir de la prise en compte de la notion de développement
durable.

2. La notion de Besoins

A. Définition

Selon le Robert (1974), le besoin est une exigence de la nature ou de la vie


sociale. Pour KOTLER (2006, p. 30), le besoin est un sentiment de manque
éprouvé à l’égard d’une satisfaction générale liée à la condition humaine.
Cette définition permet de distinguer deux sortes de besoins, au regard de
l’approche de «ABBOTT (1955) » d’une part le besoin générique et d’autre
part le besoin dérivé.

B. Les besoin générique et dérivé


Le besoin générique, innés, naturel constitue des problèmes auxquels sont
confrontés les clients potentiels qui recherchent des solutions par
l’acquisition de produits.
Par contre, le besoin dérivé, acquis, culturel et sociaux ou dépendant de
l’expérience, des conditions de l’environnement et de l’évolution de la société
est la réponse technologique au besoin générique G. ARMSTRONG et P.
KOTLER (2004, p. 4). L’automobile, par exemple, est un besoin dérivé par
rapport au besoin générique de se déplacer.
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C. Le besoin générique, le désir et la demande


Autant les besoins génériques sont stables et limités en nombre, autant les
désirs sont multiples, changeants et continuellement influencés par toutes
les forces sociales. Il est évident que le désir est ici simplement une autre
manière de désigner le besoin dérivé. De ce fait, l’américain et le congolais
ressentent tous deux le besoin générique de la faim, mais le premier aura
pour besoin dérivé un BIG Mac, des frites et un soda, là où le second préfère
le BUKARI, le BITOYO, les feuilles de manioc et la mangue. Les désirs se
traduisent en demande potentielle de produits spécifiques, lorsqu’ils
s’accompagnent d’un pouvoir et d’un vouloir d’achat.
D. Classification des besoins
Il existe plusieurs types de besoins. La classification la plus usitée est celle
qui se réfère à la pyramide d’Abraham MASLOW :

a) Besoins physiologiques
Manger, boire, dormir. Une fois satisfaits, ils cessent d’être des facteurs
importants de motivation et n’influencent plus le comportement. On
retrouve dans ces besoins la structure de consommation suivante :
Postes budgétaires autrement dit, l’ensemble de dépenses dans nos
maisons en termes de consommation et qui peut par la même occasion
facilité l’élaboration des projets dans tous les domaines de la vie tant sociale
qu’économique. Ils sont au nombre de sept et ils ne sont pas classés dans
un ordre croissant ou décroissant, c’est sur les postes budgétaires que nous
devons évoluer les dépenses dans nos familles :

- Alimentation ;
- Le logement et l’énergie ;
- Transport ;
- L’habillement ;
- La santé ;
- L’équipement ;
- Les loisirs et la culture ;
- La communication.
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b) Besoins de sécurité
La sécurité physique et psychologique de l’organisme, le besoin d’identité
propre, de se sentir maître de son destin ;
c) Besoins sociaux
L’homme est un animal social et il éprouve le besoin de s’intégrer à un
groupe, de s’associer à ses semblables, le besoin d’aimer et d’être aimé, le
besoin d’entraide, d’appartenance, de sens communautaire ;
d) Besoins d’estime
L’estime de soi, la dignité personnelle. L’estime que les autres ont pour
nous. Le besoin d’être respecté, d’avoir un rang social ;
e) Besoins d’accomplissement
Ces besoins figurent au sommet de l’échelle des besoins humains c’est la
réalisation de soi.
E. Caractéristiques des besoins
- Les besoins sont illimités en nombre ;
- Les besoins sont limités en quantité ;
- Les besoins sont concurrentiels ;
- Les besoins sont complémentaires.
Les besoins sont nombreux et variés, pour les satisfaire, il faut acquérir des
produits.
Par produits, on entend toutes choses aptes à satisfaire les besoins
humains. Il y a :
- Les produits économiques qui sont :
 En quantité limitée ;
 Et pour les acquérir, il faut les acheter.
- A l’opposé des biens économiques, il y a des biens libres c’est-à-dire
les biens existant en quantité illimitée exemple : l’air, l’eau du fleuve.

Il y a des biens matériels, qu’on peut toucher, des biens immatériels appelés
services qu’on ne peut pas toucher. Les biens peuvent être
complémentaires : le thé et le sucre ou substituables : le thé et le café. Des
biens de consommation durable : la chemise, le soulier, la maison
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d’habitation, des biens de production : le tracteur, le taxi-bus, bus, la


maison en location ; des biens de consommation non durable ; bukari.
3. Approche sociétale des besoins et consommation

Ce sont les besoins physiologiques qui occasionnent les dépenses dans la


prise de décisions des consommateurs c’est-à-dire manger, boire et dormir
et peut nous permettre de créer des équations susceptibles de résoudre des
problèmes économiques de base. Les autres besoins sont, soit sociologiques,
soit psychologiques.
En prenant comme base d’équation ; le Déjeuner de midi :
- x1, aliment de base (farine de maïs et farine de manioc), aliments
d’accompagnement (x2 règnes végétaux et x3 règnes animaux), x4
l’énergie (l’eau, la braise, l’électricité) :

 y = x12 + x2 x3 + x4 +b

- Pour trouver les valeurs des variables, il sera question de déterminer


les quantités de chaque variable, s’agissant de x2 et de x3 ; deux
variables qui se multiplient, il sera question d’additionner les
quantités de ces deux variables, il en est de même de la variable
exponentielle telle que x12 ;
- Concernant la constante, il s’agit des imprévues qui sont déterminées
à partir du pourcentage de l’ensemble de quantités qui varient entre 1
% et 5 % de quantité globale en nous conforment à la solidarité
traditionnelle qui caractérise nos sociétés.

Considérons qu’une famille de 10 personnes qui consomme par mois


de 30 jours ; les quatre produits suivants :
- Les feuilles de manioc la botte 474 gr, soit 4 bottes par jour ;
- Les poissons Chinchard en groupe de sept qui pèsent 118 gr chacun,
soit 826 gr le Kilogramme il faut 2 Kgr F. M. MUKALAY (2022, P. 53,
56 Tome 3) ;
- L’énergie, la braise 2.050 gr ;
- Les farines de maïs et manioc, soit 400 gr et pour le manioc le
coefficient de proportionnalité est de 0,20 donc appliquer au 400 gr
16

cela donne 80 grammes de farine de manioc qu’il faut incorporer F. M.


MUKALAY (2018, P. 53, 56).

II. Le calcul économique du consommateur


Il s’agit de l’étude d’un processus logique qui conduit l’agent économique
considéré à rechercher le maximum d’avantage à partir de ressources dont il
dispose.
1. Du concept et classement des produits selon le goût des
consommateurs
Le consommateur peut-il mesurer, quantifier, l’utilité découlant de la
consommation ? Sur ce point, il faut bien souligner l’évolution.

A. Des marginalistes à V. De Pareto


Les fondateurs du marginalisme ; Walras, Jevons, Menger répondaient
affirmativement à la question précédente ; l’utilité était considérée comme
« mesurable », cardinale. Cette position a été reprise ensuite, par Alfred
MARSHALL. Pour Pareto, il est, en effet difficile de mesurer concrètement
l’utilité ; il suggéré, par ce fait, au début du XXème siècle de substituer la
classification à la quantification. Puisqu’il s’agit, en effet, de définir et de
représenter les préférences du consommateur ; utilité ordinale.

B. Relation de pré-ordre complet

Considérons des biens suivants :


- Farine de maïs, riz, patate douce…, n ;

- La quantité de ces biens est notée q et on appelle complexes de bien


le vecteur

q = (qfarine de maïs, qriz, qpatate douce…, qn).


L’ensemble de tous les complexes de biens s’appelle espace des biens, soit
une relation binaire définie sur l’espace des biens :

- qfarine de maïs qriz se lit qfarine est préféré ou indifférent à qriz.

La théorie ordinale des choix du consommateur repose sur les axiomes


suivants :
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- Pour tout couple (qfarine de maïs, qriz) de points de l’espace des biens, on
a : ou bien qfarine de maïs qriz ou bien qriz qfarine de maïs (relation

complète) ;

- Pour tout point q de l’espace des biens qfarine de maïs qfarine de maïs

(réflexivité) ;

- Si qfarine de maïs qriz et qriz qpatate douce, on a : qfarine de maïs qpatate douce
(transitivité)

La relation est donc une relation de pré-ordre complet.

2. Théorie de l’utilité en termes cardinaux


L’utilité est supposée susceptible d’une évaluation cardinale, c’est-à-dire que
l’on peut exprimer par un nombre la quantité d’utilité procurée par un
montant de consommation donné.
Mais, l’approche cardinale de l’utilité a permis de mettre au point deux
principes :
- Le principe de l’utilité marginale décroissante.

A. L’approche trigonométrique en économie

a) Détermination de la tangente

Le sens trigonométrique est le sens inverse des aiguilles d'une montre.


Soit un cercle trigonométrique ci-après, découpons ce cercle en quatre
cadran et considérons le premier cadran dans lequel, nous traçons une
rectangle ayant quatre point A, B, C et D si nous divisons ce rectangle en
deux parties diagonalement parlant nous obtenons deux triangles rectangles
D, C et A dans la partie supérieure et A, B et C dans la partie inférieure.
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Figure 1 : Triangles rectangles du cercle trigonométrique

D C

A B

Source : élaborer par nous-mêmes à partir des données trigonométriques.


De ce cercle nous aurons à déterminer : Sin x, Cos x comme suit :
- Sin x = AD = BC

- Et Cos x = DC = AB, ayant le rayon AB = 1.

La question qui reste pendante est celle de savoir : pourquoi, en économie


on utilise plus le premier cadran ? Avant de répondre à cette question,
analysons de prime abord en ressortant un de triangle rectangle A, B et C.
Figure 2 : triangle rectangle
Dans cette figure nous avons trois côtés : hypoténuse, côté opposé et le côté
adjacent

𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒂𝒅𝒋𝒂𝒄𝒆𝒏𝒕 𝑨𝑩


Cos (ABC) = ou =
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒉𝒚𝒑𝒐𝒕é𝒏𝒖𝒔𝒆 𝑨𝑪
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𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒐𝒑𝒑𝒐𝒔é 𝑩𝑪


Sin (ABC) = ou =
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒉𝒚𝒑𝒐𝒕é𝒏𝒖𝒔𝒆 𝑨𝑪
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒐𝒑𝒑𝒐𝒔é 𝑩𝑪 𝑺𝒊𝒏 𝒙
tan (ABC) = ou => tan x = si on remplace
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒂𝒅𝒋𝒂𝒄𝒆𝒏𝒕 𝑨𝑩 𝑪𝒐𝒔 𝒙
chaque terme par sa valeur on aura :
𝑩𝑪
𝑨𝑪 𝑩𝑪
tan x = 𝑨𝑩 en simplifiant AB par AB, nous trouvons que tan x =
𝑨𝑩
𝑨𝑪
C’est la formule qui nous servira de base pour le calcul de l’utilité marginale
qui n’est autre que tout point choisi sur l’hypoténuse jusqu’au niveau du
point de satiété où on ne peut pas construire un triangle rectangle sur le
courbe d’utilité totale que nous aurons à construire.
b) De l’orientation de plan

Considérons maintenant, notre question pendante. D’un autre point de vue,


l’économiste s’intéressera au premier quadrant ayant l’ordonnée et l’abscisse
à l’origine positif, par le simple fait que nombre d’instruments économiques
utilisés sont positifs : le prix, la quantité, le revenu…. Il sera inconcevable
que le prix, la quantité demandée ou offerte et le revenu soient négatif sur
un marché donné. Néanmoins, le banquier peut aller jusqu’au cadran
négatif s’agissant de découvert bancaire ou de crédit dans un compte d’un
client. Ce sont là les quelques cas exceptionnels en économie qui nécessitent
l’utilisation des autres quadrants négatifs. Ces quadrants sont aussi utiles
dans la détermination des utilités tant totale que marginale en un point
donné.
Soit une circonférence divisée en quatre quadrants ; le sinus et le cosinus
d'un angle x sont définis dans le cercle trigonométrique de rayon 1.
De ce fait, nous obtenons les quatre cadrans avec leurs signes respectifs
allant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre que voici :
20

Figure 4 : Les signes respectifs dans le cercle trigonométrique

Dans le quadrant I : l’ordonné à l’origine qui représente le sinus et


l’abscisse à l’origine ; le cosinus sont tous positifs qui intéressera
l’économiste pour des raisons susévoquées. Par contre, les autres
quadrants dans le sens contre des aiguilles d’une montre : II ; sinus négatif,
cosinus positif, III ; sinus négatif, cosinus négatif, IV ; sinus positif, cosinus
négatif n’intéresseront pas l’économiste.
B. La décroissance de l’utilité marginale

Cette hypothèse, formulée pour la première fois par le psychologue allemand


Heinrich Gossen en 1854, ce principe de la décroissance de l’Um a donné
lieu à la loi de Gossen, et reprise ensuite par l’ensemble des néo-classiques
peut s’énoncer comme suit : «l’intensité d’un plaisir qui se prolonge diminue
et finit par disparaître quand l’individu parvient à satiété».
a) L’utilité totale en un point

Elle est une fonction supposée mesurable et fonction croissante de la


quantité de Bukari consommée. Elle correspond, alors, au niveau de
satisfaction obtenu par la consommation d’une quantité donnée d’un bien ;
Soit un consommateur Lushois qui dispose d’un assortiment des biens
pouvant être combinés afin d’obtenir la satisfaction de consommateur ci-
après :
- qfarine de maïs, qcondiments, qloyer, qFIP, qélectricité, qtransport en commun, qloisir,…, qn,
21

U= Ufarine de maïs (qfarine de maïs) + Ucondiments (qcondiments) +…. +Un (qn)


L’utilité totale ne peut être considérée comme étant la somme des utilités
découlant de chaque bien prix isolement mais et plutôt fonction de tous les
biens à la fois en mettant en évidence U, on obtient :
U = U (qfarine de maïs, qcondiments,…, qn)
Pour bien comprendre cette théorie, il conviendrait de se mettre dans
l’optique de la consommation actuelle, à la différence des années fin 1990
sur la consommation de quantité des boules de Bukari, ce jour, il y a
l’apparition dans nos cuisines de certains nombre de boules dans le bol de
la ménagère lushoise ; l’ensemble des boules de bukari, de condiments et de
l’énergie constituent l’utilité totale pour les consommateurs qui sont sur la
table. On parlera alors de vingt boules de bukari accompagnée de
condiments pour satisfaire par exemple quatre personnes.
b) L’utilité marginale en un point

Utilité finale, limite, marginale. Satisfaction procurée par la dernière dose


disponible d'un bien composé de plusieurs exemplaires (ROMEUF T. 2,
1958). Elle en est (Um) l’intensité de satisfaction procurée par la dernière
unité consommée d’un bien complémentaire, dans notre société, ou encore
l’utilité procurée par chaque dose ou unité supplémentaire de ce bien.
L’utilité marginale s’intéressera à la cinquième ou sixième voire même
dixième boule de bukari par personne, il nous revient de préciser pour nos
différents lecteurs que lorsqu’il est question des boules de bukari ; il faut
toujours déduire qu’elles sont des biens complémentaires et c’est avec les
condiments selon le cas se trouvant sur la table à titre d’exemple.
c) Approche analytique et géométrique de l’utilité marginale en un

point

Soit une quantité de boules de bukari dans un bol qui est obtenue grâce à la
combinaison de la farine de maïs, de facteur de production ; « l’Homme » et
de l’énergie ; « eau, électricité ou de la braise » représentées sous forme d’un
vecteur ci-après :
qboules de bukari = (boule de bukari1, boule de bukari2, boule de bukari3,…,
boule de bukarin) (1).
22

La satisfaction totale ou l’utilité totale sera associée à la quantité de chaque


boule consommée de la manière suivante : UT= (UT1 , UT2, UT3,…, UTn) (2)
De ce qui précède, la combinaison de (1) et (2) aboutisse à la détermination
de l’utilité marginale Um de la manière suivante :
∆𝑼 UTn−UTn−1
Um = = ou plus concrètement
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊 𝑞𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖 𝑛 −𝑞𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖 𝑛−1
𝑈𝑇2 −𝑈𝑇1
à déterminer pour chaque étape de la boule
𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖2 −𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖1

consommée.
Sur le plan géométrique, elle sera définie par la formule de
l’hypoténuse, comme ci-haut cité dans la figure trigonométrique, en
chaque point l’UT jusqu’à son point de satiété c’est-à-dire, côté opposé
∆𝑼
sur côté adjacent : mesure la pente de la tangente menée en un
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊
∆𝑼𝑻 𝑩𝑴𝟏
point donné de la courbe d’utilité totale : Um = =
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊 𝑨𝑩

Graphique 1 : utilité totale


UT a)
M1
∆𝑼𝑻 UT
A B ∆𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊

0 Boules de bukari
b)
UT point de satiété
M2 M3
M1 UT

A B
0 Boules de bukari Q

∆𝑼𝑻
Géométriquement, le rapport mesure la pente de la tangente
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊

menée en un point donné de la courbe d’utilité totale. Sur le graphique b)


l’utilité marginale, au point M, est représentée par :
∆𝑼 𝑩𝑴𝟏
Um = ∆𝒒 =
𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊 𝑨𝑩
23

Graphique 2 : Utilité totale et marginale


UT

Courbe d’utilité totale


a)

0 Boules de bukari
UT
b)
Courbe d’utilité marginale

0 Boules de bukari
L’hypothèse de décroissante de l’utilité marginale s’écrit alors simplement :
UT’>0
d) L’équilibre du consommateur en un point

Associons maintenant à chaque quantité consommée un degré de


satisfaction totale ou utilité totale chiffrée, dans l’exemple ci-dessous (voir
tableau 2 ci-dessous. l’utilité marginale de la consommation de la première
boule est donnée par la consommation du supplément d’utilité totale, nulle
découlant de la consommation d’une unité supplémentaire nulle, celle de la
deuxième boule provient du supplément d’utilité totale une, découlant de la
consommation d’une unité supplémentaire une ainsi de suite. Il revient à
noter que cette satisfaction est subjective et dépend d’un consommateur à
l’autre.
Au point de satiété, Um est nulle et UT est à son maximum,
mathématiquement nous aurons ce qui suit :
- UT= Σ Um et UT > 0 mais, lorsque UT est négative, il y a
désutilité ;

- Um = 0 ;

- UT est maximum à la satiété au point maximum ou utilité totale.


24

On peut considérer l’utilité marginale comme la dérivée de la fonction


d’utilité totale
𝒅𝑼
Um = = UT’
𝒅𝑸

3. Théorie des Utilités en termes ordinaux


L’analyse en termes d’utilité cardinale permet de déterminer l’équilibre du
consommateur. Mais, elle pèche par le fait qu’elle considère que l’utilité est
mesurable en une unité spécifique ; l’util.
Le consommateur lui permet de choisir différentes combinaisons de la farine
de maïs et de rame de Thomson. S’il doit choisir entre deux combinaisons
différentes, le consommateur opte pour celle qui correspond le mieux au R
francs à dépenser. Il faut, nécessairement avoir un budget qui vous
conduira à la construction de la droite de budget sur base de trois éléments
que voici :
- Les biens ;

- le prix de 2 biens ;

- Et Le revenu du consommateur.

A. Les biens ou Illustration des préférences par les courbes

d’indifférence

a) Définition et représentation de courbe d’indifférence

Une courbe d’indifférence illustre les combinaisons de biens qui


donnent au consommateur le même degré de satisfaction. Dans le cas
présent, les courbes d’indifférence montrent les différentes combinaisons de
farine de maïs et de rame de Thomson qui donnent au consommateur le
même niveau de satisfaction.
Soit un consommateur confronté au choix entre 2 biens X ; Rame de
Thomson et Y ; farine de maïs sur le marché des produits dont les quantités
consommées sont représentées par x et y. La fonction d’utilité du
consommateur s’écrit :
U = U (x, y), cette fonction est supposée continue et dérivable.
25

Graphique 4 : Courbes d’indifférence et carte d’indifférence ou famille de


courbe d’indifférence
Y F.M
10 A D

6 B E

4 F II2
C I1
2

0 2 4 6 8 10 X R.Th
L’ensemble de courbe d’indifférence est appelé carte d’indifférence.
La figure 3 montre deux des nombreuses courbes d’indifférence. Le
consommateur est indifférent entre les combinaisons A, B et C car elles se
retrouvent toutes sur la même courbe.

b) Taux Marginal de Substitution (T.M.S)

Conceptuellement, ce taux se définit comme étant le taux marginal de


substitution (T.M.S). Dans le cas présent, le taux marginal de substitution
mesure le nombre d’unités de rames de Thomson nécessaire au
consommateur pour combler la réduction d’une unité des farines de maïs.
Analytiquement ; Pour passer de la combinaison A à celle de B, le
consommateur cède y2 y1 (-∆y) du bien Y en échange d’une quantité
supplémentaire x1 x2 (+∆x) du bien X.
Le TMS est égal au rapport de ces 2 variables. Et comme y2 y1 ou ∆y < 0 et
x1 x2 ou ∆>0, on écrit le rapport précédé du signe (-) ou en valeurs absolues.
Δy Δy dy
TMS = -Δx =│Δx│) =dx (quand les variations sont infinitésimales).
𝑑𝑦
Soit, TMS = - où encore TMS = au rapport inverse des utilités marginales
𝑑𝑥
𝑈′𝑥
des deux biens en ce point soit, en effet
𝑈′𝑌

U = U(x.y)
dU = U’xdx et dU= U’ydy
La différentielle dU= U’xdx + U’ydy
26

Une courbe d’indifférence, d’iso-utilité se définit par la condition dU= 0 qui


combine à l’expression précédente permet de retrouver la valeur du TMS :
𝑈′𝑥 𝑑𝑦
U’xdx + U’ydy=0 → U’xdx = - U’ydy → =-
𝑈′𝑌 𝑑𝑥

c) Les quatre propriétés des courbes d’indifférence

Parce que les courbes d’indifférence représentent les préférences du


consommateur, elles ont certaines propriétés qui reflètent ces préférences.
Considérons quatre propriétés qui caractérisent la plupart des courbes
d’indifférence.
- Les courbes d’indifférence les plus élevées sont préférées aux moins
élevées, on dit aussi qu’elles correspondent à des niveaux d’utilité plus
élevés. Pourquoi ? Parce que l’on suppose que le consommateur
préfère toujours avoir plus que moins ;

Graphique 5 : carte d’indifférence

- Les courbes d’indifférences ont une pente négative ; la pente


correspond au TMS, si le consommateur aime les deux biens quand
on enlève une unité d’un bien dans son panier il faut le compenser en
ajoutant de l’autre bien.

Graphique 6 : Pente négative de la courbe d’indifférence


Y
y2 M

y1 N

x1 x2 X
- Les courbes d’indifférence ne se croisent pas :
27

 Si deux courbes se croisent, alors le consommateur est


indifférent entre les points situés sur chacune des 2 courbes ;

 Ce qui contredit le principe selon lequel le consommateur


préfère toujours plus que moins ;

Graphique 7 : croisement de la courbe d’indifférence

- Les courbes d’indifférence sont convexes :

 Le consommateur échange plus facilement les biens qu’il a en


abondance que les biens qu’il a en petite quantité ;

 Le taux marginal de substitution diminue donc quand la quantité


du bien dont on va céder une unité augmente.

Soit les biens de consommation ci-après pour dix personnes pendant un


mois de 30 jours : farines de maïs 400 gr et manioc 80 gr ; feuilles de
manioc 474 gr la botte, sept poissons chinchard 118 gr par pièce, l’énergie,
la braise 2.050 gr. Il faut les exprimer tous dans la même unité :
Kilogramme ou gramme selon le cas. Pour de raison de simplification, nous
prendrons en compte que deux variables X1 et X2.
- Pour l’aliment de base X1, soit 144 Kgr (120+24):

 Farine de maïs, (400*10*30) = 120.000/1.000 gr, 120/25 Kgr =


4,8 Sacs de farine de maïs ;

 Farine de manioc, (80*10*30) = 24.000/1000 gr, 24/1050 Kgr =


22,85 Seaux de farine de manioc.

- Pour les aliments d’accompagnement X2 :

 Feuilles de manioc, (474*4*30) = 56.880 gr, 56,88 Kgr ;

 Pour les chinchards, (118*14*30) = 49.560/1.000 gr, 49,56 Kgr.


28

- Pour l’énergie :

 Il y a lieu de la considérer comme étant l’imprévue dans ce


contexte, les braises, on aura (2050*30) = 61.500 gr, 61,5 Kgr.

Au finish, nous aurons, l’équation de consommation qui sera présentée sous


cette forme :

- 144 𝑿𝟐𝟏 + 107 X2 X3+ 62 X4 +16 :

- Ou encore davantage, nous pouvons élargir notre champ de travail en


considérant aussi l’énergie comme un variable :

 144 𝑿𝟐𝟏 + 56,88 X2 + 49,56 X3 + 61,5 X4 + 15,6.

B. Le revenu du consommateur ou la contrainte budgétaire ou

encore ce que le consommateur peut se le permettre

Lorsque vous entrez dans le Supermarché JAMBO MARKET, vous avez la


possibilité d’acheter plusieurs biens. Mais, en se basant sur la notion des
moyens qui sont limités, il vous est impossible de tout acheter. Après que
vous ayez comparé le prix des articles offerts à vos moyens, vous achetez des
biens qui, au regard de vos ressources, répondent à vos besoins et désirs.
Le revenu de consommateur peut être constitué ; de salaire, de patrimoine
pour ceux qui en ont, participation ou placement si possible.
Parmi ces éléments nous citons :

- Le salaire de base est fonction du SMIG ou salaire minimum


interprofessionnel garanti qui nécessite la détermination des heures
de travail par mois et d’y affecter le taux horaire fixé par l’Etat de la
manière suivante :

𝐻𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒∗𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑎𝑛


 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑎𝑛

 3,19 USD/H pour les agents d’exécution, soit 5.100 CDF au


§taux de 1.600 CDF pour 1USD ;

 Et de 4,25 USD/H pour les agents de cadre et maîtrise, soit


6.800 CDF.
29

- C’est sur ce salaire qu’on prélève :

 La contribution professionnelle sur le revenu ou la participation


de travailleur dans la vie publique 2400 CDF, soit 1.5 USD pour
les agents d’exécution et 15040 CDF, soit 9.4 USD pour les
agents de cadre :

- La cotisation à l’Institut de Sécurité Sociale I.N.S.S en sigle qui est la


partie légale du revenu futur de travailleur est retenue de la manière
suivante :

 4 % pour les agents d’exécution ;

 3 % pour les agents cadres et maîtrise.

- Et la cotisation syndicale pour un bon fonctionnement la défense des


travailleurs 2 % sur le salaire de base à volonté ;

- L’indemnité de transport :

- Indemnité de logement 30 % du salaire net ;

- Prime conjoncturelle ;

- Complément soin de santé ;

- Prime de diplôme ;

- Ancienneté dépend de la cotation annuelle, soit 0.27 USD par année

Ainsi donc, sur cette base, on aura comme revenu les montants ci-après :

- Le chef de Travaux 800.000 CDF ;

- Les assistants 250.000 CDF.

C. Le prix

Les prix, à prendre en considération, sont ceux du marché de produits. Pour


notre exercice, nous aurons :
- 144 𝑿𝟐𝟏 + 107 X2 X3+ 62 X4 +16
30

- (25000+1500) + (500+5000) + 25000

- 26500 X1+5500 X2 X3 + 25000 X4 = 800.00

A. Représentation graphique

26500 X1+5500 X2 = 800.000

De cette équation de budget l’on peut tirer l’équation de la droite de budget


𝑃𝑥 𝑅 𝑃𝑥
qui est exprimée comme suit : Y= - X+ où - indique la pente de la
𝑃𝑦 𝑃𝑦 𝑃𝑦

droite de budget, la pente est obtenue à 0A par 0B (graphique 4 et 5) on


𝑅
0𝐴 𝑃𝑌 𝑃𝑋
obtient : = 𝑅 = , comment allons-nous trouver 0A et 0B ;
0𝐵 𝑃𝑌
𝑃𝑋

analytiquement, nous aurons :


R = XPx + YPy
𝑅
Si x = 0, y ou le point A = 𝑃𝑦

𝑅
Si y = 0, x ou le point B = 𝑃𝑥

En reliant les deux points, on trouve la ligne de droite de budget.


Achat de x uniquement : x = (car y = 0) c.à.d.
R
= 30 Sac de farines mélangées
Px

Revenu R Prix de X Px R/Px


Données 800000 26500 30
R
Achat de y uniquement : y = car x = 0, c.à.d. = 145 Kilogrammes de végétaux et
Py
animaux
Revenu R Prix de Y Py R/Py
Données 800000 5500 145
Graphique 3 : contrainte budgétaire
Y

R
A Py

𝑃 𝑅
Y= - 𝑃𝑥 X + 𝑃
𝑦 𝑦

R
0 BP X
X
31

La contrainte budgétaire est un de nos éléments d’analyse. Elle illustre les


combinaisons de biens que le consommateur peut s’acheter en considérant
son revenu et les prix des biens. Cependant, les choix du consommateur ne
dépendent pas seulement de la contrainte budgétaire mais aussi des
préférences envers les deux biens. C’est pour cette raison que les
préférences des consommateurs seront un autre de nos éléments d’analyse.

D. Les choix optimaux du consommateur

a) De l’analyse de problème

La recherche de la position d’équilibre (point optimal), c'est-à-dire la


maximisation du bien où le consommateur rapproche une courbe
d’indifférence de la droite du budget. Considérons de nouveau une
combinaison d’aliment de base et d’aliment d’accompagnement. Le
consommateur aimerait avoir la meilleure combinaison possible d’aliment de
base et d’aliment d’accompagnement. Il s’agit de la combinaison située sur
la courbe d’indifférence la plus élevée. Toutefois, le consommateur doit aussi
se retrouver sur (ou à l’intérieur de) la contrainte budgétaire qui représente
ses ressources disponibles. L’optimum représente la meilleure combinaison
d’aliment de base et des aliments d’accompagnement qui soit disponible
pour le consommateur.
b) Analytiquement : Graphique 8 : Equilibre du consommateur

A.B

𝑅
𝑃𝑦

A
Y1 B C I3
I2
I3
𝑅
0 X1 A.A
𝑃𝑥
𝑑𝑦 𝑈′ 𝑑𝑦 𝑃𝑥
R= - =𝑈′𝑥 , la pente de la droite de budget est déterminée par =-
𝑑𝑥 𝑌 𝑑𝑥 𝑃𝑦
32

dy 𝑃𝑥
(TMS = -
dx
est égale à la pente de la droite de budget
𝑃𝑦
.

Dans de nombreuses applications pratiques de maximisation ou de


minimisation, le problème est de maximiser ou minimiser une fonction
donnée assujettie à certaines conditions ou contraintes sur les variables
impliquées. La méthode étudiée ci-après est applicable à n'importe quel
nombre de variables et de contraintes. La méthode des multiplicateurs de
Lagrange est employée pour obtenir un maximum ou un minimum d'une
fonction soumise à des contraintes d’égalité. Supposons que U = f(x,y),
appelée fonction objectif, doit être maximisée ou minimisée sous la
contrainte R = g(x,y). Formons une fonction auxiliaire le lagrangien £:
£(x, y, λ) = f(x, y) + λ(R-g(x, y))
Ou λ (multiplicateur de Lagrange) est une inconnue. Pour que cette fonction
passe par un extremum, il faut que les trois équations suivantes soient
satisfaites simultanément :
𝜕£ 𝜕𝑓 𝜕𝑔
= -λ =0
𝜕𝑋 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕£ 𝜕𝑓 𝜕𝑔
= -λ =0
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝜕£
=R- g(x, y) = 0 g(x, y) = R
𝜕𝛌

Notons que la troisième équation n'est autre que la contrainte! Ainsi, £(x, y,
λ) ne doit être dérivée partiellement que par rapport à x et à y. La solution
du système de trois équations à trois inconnues (x, y et λ) ci- dessus fournit
les points critiques de la fonction sous contrainte. Ces points critiques
satisfont la contrainte, mais il reste encore à déterminer s'il s'agit
effectivement d'un extremum. Pour cela, on utilisera le résultat suivant :
On calcule les dérivées partielles de 2ème ordre pour vérifier s’il s’agit d’un
extremum :
𝜕2 £
=
𝜕𝑥 2
𝜕2 £
=
𝜕𝑦 2

𝜕2 £
=
𝜕𝑥𝜕𝑦

𝜕2 £ 𝜕2 £
On a un maximum en x = a, y = b si 𝛼 > 0, 𝜕𝑥 2
< 0, 𝜕𝑦 2
< 0.
𝜕2 £ 𝜕2 £
On a un minimum en x = a, y = b si 𝛼 > 0, > 0 et >0
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2
33

𝜕2 £ 𝜕2 £ 𝜕2 £
Avec 𝛼 = ( * )- ( )2
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑥𝜕𝑦

Si 𝛼 ≤ 0, le test échoue ; il faut examiner la fonction au voisinage de x, y.


Le multiplicateur de Lagrange est la dérivée de l’utilité par rapport à la
contrainte de budget.

E. Les indicateurs des mesures de consommation

Il y a, à travers le monde, quatre indicateurs de mesure de consommation.


a) Les coefficients budgétaires
Il est, avons-nous dit, le rapport entre le montant d’une dépense affectée à
l’achat d’un produit, bien ou service, et le montant total des dépenses de
consommation :
𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒂𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕é𝒆 à 𝒍′ 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕 𝒅′ 𝒖𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕 (𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒐𝒖 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆)
C.B =
𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

Ils représentent la part d’un poste budgétaire dans l’ensemble des dépenses
de consommation. Exemple, si le coefficient budgétaire de l’alimentation est
de 15 % cela veut dire que 15 % des dépenses de l’ensemble des ménages
sont affectés à l’alimentation).
b) La propension moyenne et marginale à consommer
On peut remarquer que la justification de l’évolution de la consommation en
fonction du revenu est un peu sommaire. Si on veut spécifier la fonction de
consommation, il faut interpréter la citation de Keynes. Par commodité,
nous allons retenir une forme très simple de la fonction de consommation,
et vérifier si elle peut correspondre à l’idée de Keynes. La fonction de
consommation la plus simple est linéaire :
C = c.Y + Co(1) S = Y - c.Y + Co (1-c) Y+ CO
- (c)est appelé la propension marginale à consommer (PmC). Ce
paramètre mesure l’augmentation de la consommation provoquée par
une augmentation du revenu d’une unité. La propension marginale à
consommer est définie de façon générale comme la dérivée de la
fonction de consommation par rapport au revenu. On vérifie que c’est
bien le cas ici :
𝝏𝑪 ∆ 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
PmC = 𝝏𝒀
= c ou encore ∆ 𝒅𝒖 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é
(2)
34

- C0 mesure la consommation qui serait observée si le revenu était nul.


On l’appelle donc la consommation incompressible c’est la
consommation provenant de ce qu’on appelle souvent dans notre
espace : « on ne sait jamais » ou le sachet noir. En réalité, le revenu
n’est jamais nul. La consommation incompressible est donc surtout
un concept théorique qui apparaît à cause de la forme retenue pour la
fonction de consommation. D’après la loi psychologique fondamentale,
la consommation doit augmenter avec le revenu. Cela signifie que la
propension marginale à consommer doit être positive : c >0. De plus,
cette augmentation n’est pas « aussi grande que l’accroissement du
revenu ». Cela implique que la propension marginale à consommer
doit aussi être inférieure à un : 0 <c <1.
On considère, en général, qu’une valeur réaliste de c tourne autour de 0,8.
Dans d’autres passages de la théorie générale, Keynes suppose que la
propension marginale à consommer est décroissante. Ce n’est pas le cas
lorsque la consommation est une fonction linéaire puisque c’est alors
constant. Cette simplification ne va pas jouer de rôle important dans notre
raisonnement, mais elle pourrait en jouer un si nous nous intéressions aux
effets de la redistribution des revenus. On définit également la propension
moyenne à consommer (PMC). Il s’agit de la part du revenu qui est consacrée
𝑪 𝑪𝟎 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
à la consommation : PMC = 𝒀
= c+ 𝒀
ou encore 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é
(3)

On constate alors que la propension moyenne à consommer est une fonction


décroissante du revenu. Cela ne découle pas de la loi psychologique de
Keynes mais ne la contredit pas non plus. En revanche, cette propriété est
partagée avec des fonctions de consommation plus complexes qui
impliqueraient une propension marginale à consommer décroissante.

c) Le taux d’équipement des ménages

C’est le rapport entre le nombre de ménages possédant un certain bien et le


nombre total de ménages. Si 45 ménages possèdent un lave-vaisselle : le
taux d’équipement des ménages en lave-vaisselle est égal à 45 %.
Taux d’équipement de la population =
𝑃𝑎𝑟𝑐 𝑑𝑒𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑒𝑛 é𝑡𝑎𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒
*100
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
35

Plus ce taux est élevé, moins les perspectives de développement sont


grandes.
d) Le taux de renouvellement
En raison de l’existence du cycle de vie de la famille, il est nécessaire de
calculer le taux de renouvellement des biens durables. Plus ce taux
augmente, plus, les biens achetés montent en gamme, autrement dit sont à
prix et marges plus élevés.

𝐴𝑐ℎ𝑎𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
Taux de renouvellement = *100
𝐴𝑐ℎ𝑎𝑡𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛

4. Modification de structure de consommation

A. Modification de niveau des ressources, des moyens ou revenu

Graphique 9 : courbe consommation-revenu


Y
Courbe consommation-revenu ou courbe d’Engel

0 X
L’ensemble de la droite d’isocoût définit une carte des isocoûts. Pour chaque
niveau de contrainte, pour chaque position de la droite de budget, on peut
définir comme précédemment l’équilibre du producteur au point de tangence
d’une des isoquantes et de la droite de budget correspondante. En reliant les
points d’équilibre on a un sentier d’expansion de l’entreprise.
La rotation de la droite de budget autour d’un point signifie que l’on
maintient constants en termes nominaux la dépense globale et le prix de
l’autre facteur. Les variations des prix, des facteurs sont identiques à celles
étudiées dans la théorie du consommateur.
Il y a lieu de noter que lorsqu’il y a changement dans le prix des facteurs de
production, l’effet total de ce changement peut être décomposé en :
36

- L’effet de substitution montre le changement dans l’usage de


l’input attribuable exclusivement au changement des prix relatifs,
cet effet qui a lieu le long de l’isoquant est toujours négatif c’est-à-
dire qu’une hausse du prix d’un input conduira à la réduction de
l’usage de cet input et une baisse de prix à son augmentation ;

- L’effet de production montre le changement dans l’usage de l’input


attribuable exclusivement au changement dans le niveau de la
production. Ces effets sont similaires aux effets de substitution et
de revenu.

Il a aussi les facteurs de production inférieurs qui ont un effet de production


négatifs, et des facteurs normaux qui ont des effets positifs.
B. Modification dans la structure des prix des biens

Exemple : Soit le revenu du chef de travaux de 500 USD en avril 2015,


par contre sous l’effet de l’inflation, les prix de l’aliment de base passe au
mois de décembre de 13 USD à 25 USD tandis que les prix des aliments
d’accompagnement sont inchangés 45 USD.
Pour la première droite :
Graphique 9
Y Hausse du prix de PY, R et le PX restant fixe. Baisse PX de X, R et PX restant fixe
𝐵 𝐵
𝑟 𝑟

𝐵 𝐵′
0 X
𝑤 𝑤
𝐵 𝐵′
0 L
𝑤 𝑤

L’ensemble de la droite d’isocoût définit une carte des isocoûts. Pour chaque
niveau de contrainte, pour chaque position de la droite de budget, on peut
définir comme précédemment l’équilibre du producteur au point de tangence
d’une des isoquantes et de la droite de budget correspondante. En reliant les
points d’équilibre on a un sentier d’expansion de l’entreprise.
37

La rotation de la droite de budget autour d’un point signifie que l’on


maintient constants en termes nominaux la dépense globale et le prix de
l’autre facteur. Les variations des prix, des facteurs sont identiques à celles
étudiées dans la théorie du consommateur.
Il y a lieu de noter que lorsqu’il y a changement dans le prix des facteurs de
production, l’effet total de ce changement peut être décomposé en :
- L’effet de substitution montre le changement dans l’usage de
l’input attribuable exclusivement au changement des prix relatifs,
cet effet qui a lieu le long de l’isoquant est toujours négatif c’est-à-
dire qu’une hausse du prix d’un input conduira à la réduction de
l’usage de cet input et une baisse de prix à son augmentation ;

- L’effet de production montre le changement dans l’usage de l’input


attribuable exclusivement au changement dans le niveau de la
production. Ces effets sont similaires aux effets de substitution et
de revenu.

Il a aussi les facteurs de production inférieurs qui ont un effet de production


négatifs, et des facteurs normaux qui ont des effets positifs.
C. Effet de revenu et effet de substitution

L’impact d’un changement de prix peut être décomposé en deux effets :


- L’effet de revenu s’observe par le changement de consommation qui
résulte d’un déplacement vers une courbe d’indifférence plus élevée ;

- L’effet de substitution s’observe par le changement de consommation


qui résulte d’un déplacement le long de la courbe d’indifférence, vers
un point ayant un taux marginal de substitution différent de la
situation initiale.

5. Choix du consommateur et la demande

A. Construction de la courbe de demande.

La première interprétation de la courbe de demande reposait sur les


consentements à payer de consommateurs différents.
38

De manière générale, lorsque le besoin et le désir est accompagné de vouloir


d’achat et de pouvoir d’achat, il se crée la demande.
Analytiquement :
- Le vouloir d’achat est représenté par la fonction de consommation ou
l’utilité :

 U = f(RA, RV) ;

- Le pouvoir d’achat est représenté par la fonction de revenu ou de


droite de budget :

 R= PXX + PYY

- Cette relation conduit à la demande, analytiquement :

 PD = f(Q) ou le prix P en ordonné qui représente la variable


endogène et Q en abscisse la variable exogène qui explique le
Prix ;

 QD = f(P) est la fonction de la demande inverse où Q bien qu’en


abscisse, devient la variable endogène et P variable exogène.

Géométriquement :
QY QY P

I R D

0 QX 0 QX 0 QX
Vouloir d’achat Pouvoir d’achat Demande
On peut ainsi construire une courbe de demande même s’il n’y a qu’un seul
consommateur et donc une seule famille de courbes d’indifférence. Les
courbes d’indifférence donnent un fondement théorique de la courbe de
demande. Autrement dit la relation entre la courbe d’indifférence et la
contrainte budgétaire amène à la courbe de demande.
39

B. Les déterminants de la demande

La demande individuelle d’un bien AB qui est l’aliment de base dépend des
déterminants individuels suivant : le prix de l’aliment de base PX, le prix de
l’autre bien Py, le revenu R, la préférence G, le crédit obtenu Cr, les
anticipations A, le don Do…
La demande de A pourrait donc s’exprimer dans une fonction à plusieurs
variables laquelle mettrait ainsi en relation la quantité demandée par le
consommateur (j) et le prix de ce bien (Px). Ainsi que les autres facteurs
évoqués :
Qd = f(PX , Py, R, G, Cr, A, Do…)
Mais, on considère l’hypothèse selon laquelle les prix de tous les autres
biens sont fixes et que le revenu ainsi que les autres facteurs ne se
modifient pas pour pouvoir étudier la relation prix-quantité d’un bien.
C. La loi de la demande

Dans ce cas, un bien donné aura d’autant plus de chances d’être vendu
que son prix sera bas. En d’autres termes, plus le prix est élevé, moins l’on
est disposé à acheter et plus bas est le prix, plus l’on est disposé à acheter.
P Q P Q
D. Traitement analytique de la courbe de la demande

La loi de la demande résulte du comportement du consommateur dont


l’objectif est, par hypothèse, la maximisation de l’utilité obtenue pour une
dépense donnée. L’on peut expliquer ainsi la fonction de demande au
moyen de courbes d’indifférence, en représentant les différents points
d’équilibre du consommateur en cas de variations du prix d’un des biens, le
prix de l’autre bien ainsi que le revenu restant fixes.
Soit, R le revenu et Px Py les prix des biens X et Y et nous avons :
- U= U(X.Y) ;

- R= X Px + Y Py on a :

 Y Py = R- X Px

𝑅 𝑋𝑃𝑥
 Y=𝑃 -
𝑌 𝑃𝑌
40

- U= XY on a :

𝑅 𝑋𝑃𝑥 𝑅 𝑋 2 𝑃𝑥
 U= X(𝑃 - ) = X𝑃 –
𝑌 𝑃𝑌 𝑌 𝑃𝑌

- En dérivant par rapport à X on a :

𝑑𝑈 𝑅 2𝑋𝑃𝑥
− =𝑃 -
𝑑𝑋 𝑌 𝑃𝑌

Pour que l’utilité soit maximum, il faut que la dérivée de la fonction soit
nulle. Soit :
𝑑𝑈 𝑅 2𝑋𝑃𝑥 𝑅
=0→𝑃 - =0 → X = 2𝑃
𝑑𝑋 𝑌 𝑃𝑌 𝑥

Pour un niveau R de ressources donné, la quantité demandée du bien X est


donc fonction décroissante du prix Px comme indiqué sur le graphique
suivant on peut vérifier qu’il s’agit d’une branche d’une hyperbole équilatère
pour asymptotes les axes de coordonnées : en effet lorsque Px → 0, X → +∞
et si Px → +∞, X → 0
Graphique 10 : courbe de la demande
Px
𝑅
X=
2𝑃𝑋

E. Le déplacement de la courbe de la demande

Avec le prix la demande se déplace le long de la courbe mais avec le revenu


c’est la courbe elle-même qui se déplace, soit en haut lorsqu’il y a
augmentation, soit en bas lorsqu’il y a diminution.
F. Est-ce que toutes les demandes sont à pente négative?

Les économistes utilisent le terme bien de Giffen pour décrire un bien qui
contrevient à la loi de la demande. Ce terme fait référence à l’économiste
Robert Giffen, qui a mis en lumière cette possibilité. Dans notre exemple, la
farine de maïs est un bien de Giffen. Un bien de Giffen est un bien inférieur
pour lequel l’effet de revenu domine sur l’effet de substitution. Dans cette
situation, la courbe de demande a une pente positive. Certains économistes
affirment qu’un bien de Giffen n’existe pas. Pourtant, certains historiens
41

sont d’avis que la pomme de terre était bel et bien un bien de Giffen durant
une période de famine en Irlande au XIXe siècle. La pomme de terre était
ancrée dans les habitudes alimentaires des Irlandais. Une hausse du prix de
la pomme de terre entraîna un fort effet de revenu. Les gens ont réagi en
réduisant leur niveau de vie, en consommant moins de viande (un bien de
luxe à l’époque) mais plus de pommes de terre. Il semblerait donc qu’une
hausse du prix de la pomme de terre eût pour effet d’augmenter la quantité
demandée de pommes de terre. Que ce compte rendu historique soit
véridique ou non, il est clair qu’un bien de Giffen est une chose rare. La
théorie du choix du consommateur permet d’imaginer une courbe de
demande à pente positive. Cette situation étant toutefois très inhabituelle, la
loi de demande telle qu’énoncée demeure une loi tout à fait fiable. Dans
notre cas la farine de maïs est un bien inférieur de Giffen dans notre
environnement congolais ; lorsque le prix de la farine de maïs augmente
même sensiblement, le consommateur va davantage acheter la farine de
maïs en réduisant les autres biens tels que la viande, le poisson et si cette
augmentation continue, il arrivera, comme, c’est le cas ce jour ; qu’il soit
même en mesure de réduire le nombre de fois de la consommation en une
seule fois par jour en lieu et place de deux fois par jour en raison de la
satisfaction de cette denrée importante et de consommation de masse et
courante.
Autres biens qui échappent à la loi de la demande où il y a existence d’une
courbe de demande croissante avec le prix. Leur élasticité est dite anormale.
Sont cités comme exceptions à la loi de la demande :
- L’effet VEBLEN ou l’effet de snobisme : il concerne des biens que
certaines personnes acquièrent pour se distinguer des autres à cause
de leurs prix suffisamment élevés ;

- En cas de hausse généralisée de prix, on assiste à un comportement


qui est contraire à la loi de la demande. En effet, il arrive que les
consommateurs se trouvent dans une situation de hausse de prix telle
que le mieux, dans ce cas, est d’acheter aujourd’hui pour éviter la
hausse de demain (anticipation).
42

- Effet King ou la loi de King : pour les produits agricoles, la demande


est en général très inélastique par rapport aux prix. Il en résulte que
de bonnes récoltes entraînent une diminution des revenus totaux des
agriculteurs alors que de mauvaises récoltes auront l’effet inverse. Ce
paradoxe a été mis en évidence dès le XVIIème siècle par Gregory King
1648-1712. La loi de King ou effet King définir ce phénomène selon
lequel un déficit dans la récolte de blé fait monter le prix de celui-ci
dans une proportion telle que la valeur de la récolte s’accroît…, en
sens inverse, une bonne récolte peut entraîner une perte de recettes,
de revenu pour l’agriculteur.

III. Les notions d’élasticité

1. L’élasticité prix de la demande

A. Définition
Les entreprises doivent être à tout moment au courant de la réaction des
consommateurs par rapport à leurs prix fixé. Pour ce faire, elles recourent
habituellement aux notions d’élasticités. La sensibilité de réaction de la
quantité demandée d’un bien à une variation du prix de ce bien est mesurée
par le concept d’élasticité. Ainsi donc l’élasticité de la demande par rapport
au prix est le rapport entre la variation relative de la quantité demandée et
la variation relative du prix qui en est la cause.
Le coefficient d’élasticité de la demande est toujours précédé à signe (-)
conformément à la loi de la demande, sauf pour les exceptions à la loi. Par
exemple une élasticité de -2 signifie qu’une hausse de prix de 1% provoque
une baisse de la quantité demandée de 2%.
B. Formulation

∆𝑋
𝑋 ∆𝑋∗𝑃
𝐸𝑥⁄𝑝 = ∆𝑃 = ∆𝑃∗𝑋
𝑃

On distingue traditionnellement plusieurs cas références d’élasticité de la


demande par rapport au prix. Ainsi donc la demande peut être :
43

- Elastique ; la quantité demandée varie plus que proportionnellement à

la variation du prix, 𝐸𝑥⁄𝑝 >1;

- Inélastique ; la quantité demandée varie moins que


proportionnellement à la variation du prix unitaire ; prix et quantité
varient proportionnellement, mais naturellement en sens opposé. Une
hausse de prix de 1% entraîne une réduction de la consommation de

1% 𝐸𝑥⁄𝑝 <1 ;

- Unitaire ; La courbe de demande est de la forme d’une hyperbole

équilatérale 𝐸𝑥⁄𝑝 = 1 ;

- Parfaitement élastique, les entreprises peuvent vendre toutes les


marchandises qu’elles veulent au prix du marché. L’élasticité est
infinie pour ce prix donnée, 𝐸𝑥⁄𝑝 = -∞ ;

- Parfaitement inélastique (rigide), la quantité demandée demeure fixe


quel que soit le prix, 𝐸𝑥⁄𝑝 =0.

2. L’élasticité croisée
∆𝑞𝐴 ∆𝑞𝑥 𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑛 𝑡+1−𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑛 𝑡
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑑𝑒𝑙𝑎𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑑𝑒 𝐴 (𝑒𝑛 %
∈qA/pB= = = =
𝑞𝐴 𝑞𝑥 𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑛 𝑡
∆𝑝𝐵 ∆𝑝𝑦 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝐵 𝑒𝑛 𝑡+1−𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝐵 𝑒𝑛 𝑡
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑑𝑢𝑝𝑟𝑖𝑥𝑑𝑒 𝐵 (𝑒𝑛 %)
𝑝𝐵 𝑝𝑦 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝐵 𝑒𝑛 𝑡

𝜕𝑞𝐴
𝑝𝐵 𝜕𝑞𝐵
∈qA/pB = = *
𝑞𝐴
𝜕𝑝𝐵 𝑞𝐴 𝜕𝑝𝐴
𝑝𝐵

L’élasticité croisée confirme ou infirme l’existence d’un cannibalisme.


- Si ∈qx/py = 0, les deux biens X et Y ne se font pas concurrence.
- Biens substituables: élasticités croisées positives, il y a
cannibalisation ;
- Biens complémentaires : élasticités croisées négatives.
44

3. L’élasticité d’un bien par rapport au revenu

A. Définition et formulation
Etant donné que, CETERIS PARIBUS, la demande d’un bien croît lorsque le
revenu augmente, le concept d’élasticité (Ʃ𝐑) nous permet également de
mesure la sensibilité de la réaction de la quantité d’un bien à une variation
du revenu ® et de classer ainsi les diverses catégories de biens :
∆ 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
∆𝑋 ∆𝑅 ∆𝑋 ∆𝑅 𝑑𝑥 𝑅 ∆ 𝒅𝒖 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é
∈𝑅 = /𝑅 = * = * ou 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 ou encore
𝑋 𝑅 𝑋 𝑑𝑅 𝑋
𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é
𝑝𝑟𝑜𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 à 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑟
𝑝𝑟𝑜𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 à 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑟

A partir de la valeur de ∈𝑟 on peut faire la typologie suivante proposée par


Engel, statisticien allemand du 19ème siècle, si l’élasticité de la demande par
rapport au revenu est de 2, cela signifie que lorsque le revenu augmente de
1%, la demande augmente de 2%.
Les dépenses alimentaire ont une élasticité au revenu positive mais
inférieure à l’unité. Les dépenses courantes ont une élasticité égale à l’unité.
Tandis que les dépenses de luxe ont une élasticité supérieure à l’unité.
- 0˂ ∈𝑟 < 1 il s’agit des biens normaux dont la consommation croît avec
le revenu, mais, l’augmentation de consommation étant
proportionnellement plus faible que celle de revenu. Exemple ; les
produits alimentaires, habillement ;
- ∈𝑟 < 0: les biens sont dits «inférieurs» c’est-à-dire que la
consommation diminue en valeur absolue quand le revenu s’accroît ;
Exemple :

 Certains condiments tels que des légumes, BITOYO, fretins, le


thé.

- ∈𝑟 =1 : les biens normaux dont la consommation croît au même


rythme que le revenu et dont l’importance relative reste donc
constante ;

Exemple :
 La farine de maïs en R.D. Congo
45

- ∈𝑟 >1 : les biens de luxes ou supérieurs dont la consommation


augmente relativement plus que le revenu exemple le logement, la
santé, le transport, le loisir.

Autrement dit, c’est un coefficient qui mesure la sensibilité d’un poste de


consommation par exemple ; produits alimentaires, boissons non
alcoolisées, ….

Travaux pratiques
I. LA CONSOMMATION

A. Besoins et biens

1. Elaborez un modèle de consommation partant de votre consommation


mensuelle en établissant les équations y relative sachant que vous êtes un
consommateur de la ville de Kindu N.B : en prenant en compte la
modélisation de trois produits pour le nombre exact de votre propre famille.
Par mois de 30 jours.

2. Elaborez un modèle de consommation de riz, feuilles de manioc et le


poisson tilapia de Kindu pour une consommation de 10 personnes par mois
de 30 jours.

B. Utilité

3. Les données suivantes sont relatives aux quantités d’un bien et


l’utilité totale correspondante pour un consommateur :

Quantité du bien 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Utilité totale 30 50 65 75 83 89 94 98 101 103 104 104 102 98

- Déterminer l’utilité marginale attachée aux unités successives de cd bien :


- indiquer la quantité de ce bien qui procure au consommateur la
satisfaction maximale et dire pourquoi au – delà de cette quantité il
n’est plus intéressant de consommer.

4. A 13 Heures, un étudiant en économie se présente au Cafétéria pour


étancher sa soif. Pour ce faire, il Consomme 4 bouteilles d’Everves soda aux
quelle sont attachés respectivement les utilités suivantes :
46

1ère bouteilles : utilité = 40 ;


- 2ème bouteille : utilité = 20 ;

- 3ème bouteilles : utilité = 0 ;

- 4ème bouteilles : utilité =- 10.

Déterminer :
1° la table d’utilité totale
2° la table d’utilité marginale
3° la table d’utilité moyenne.
5. Soient à déterminer les minima et maxima de la fonction objectif f(x,y)
= 5x2 + 6y2- xy sous la contrainte x + 2y = 24. Par la méthode de Lagrange et
par la méthode de Cramer

6. Considérons notre consommateur : Chef des travaux qui dépense son


revenu de 500 USD pour acheter deux biens : aliment de base X et aliment
d’accompagnement Y. Les prix de X et de Y sont respectivement 13 USD et
45 USD. La fonction d’utilité du consommateur est donnée par la formule :
U = - x2 – 5 + 2xy. Combien d’unités du bien x et du bien y doit-il
consommer pour maximiser son utilité ?

7. Un consommateur dépense son revenu de 260 USD pour rachat de


deux biens : x et y. Les prix de x et de y sont respectivement 13 francs et 45
USD. La fonction d’utilité du consommateur est donnée par la formule : U =
-x2 - 2y2 + 2xy. Combien d’unités du bien x et du bien y doit-il consommer
pour maximiser son utilité ?

8. Soit le revenu du chef de travaux est passé de 360 USD à 500 USD
en avril 2015, par contre les prix de l’aliment de base restant 13 USD et
des aliments d’accompagnement 45 USD sont restés constants d’avril
2014 en avril 2015. Déterminer la contrainte budgétaire y relative ?

9. Soit le revenu du chef de travaux de 500 USD en avril 2015, par


contre sous l’effet de l’inflation, les prix de l’aliment de base passe au mois
de décembre de 13 USD à 25 USD tandis que les prix des aliments
47

d’accompagnement sont inchangés 45 USD. Déterminer la contrainte


budgétaire y relative ?

10. A quoi sert l’élasticité dans son ensemble ?

11. Un consommateur consacre son revenu à l’achat de 2 biens X et Y le


prix unitaire du bien Y est de 15 USD. Sachant que son revenu lui permet
d’acheter au maximum 30 unités du bien X ou 40 unités du bien Y,
déterminer le montant de son revenu ainsi que le prix unitaire du bien X ;

12. Soit un consommateur choisissant entre deux biens X et Y disposant


d’un budget de 500 USD. Le prix du bien X est de 15 USD celui du bien Y
est de 10 USD. A l’équilibre du consommateur, quelle est la valeur du taux
marginal de substitution du bien X au bien Y ?

13. Soit un consommateur ; Professeur Associé dont le revenu en


décembre 2013 est de 2.000 USD. Le prix unitaire de bien X (carton de
Thomson) est de 45 USD et celui de bien Y (farine) est de 12 USD/25Kg )
au cours du même mois :

- S’il consacre tout son revenu à l’ achat du bien X, il achètera


quelle quantité de X ?;

- S’il consacre tout son revenu à l’achat du bien Y, il achètera


quelle quantité de Y ?

- Présenter l’équation de la droite de budget analytiquement et


graphiquement.

14. Vous déplaçant de la faculté des Sciences Economiques à la faculté de


Médecine (UNILU), vous, étudiant en Economie, surprenez des étudiants en
Chimie en train de discuter Economie Politique, précisément la carte
d’indifférence. Pour certains, ceux qui consomment du riz aux haricots se
situent sur une courbe d’indifférence supérieure à celle de ceux qui
consomment du foufou à la viande. Pour d’autres, il n’y a pas moyen de
raisonner, pour les biens considérés, en termes de carte d’indifférence.
Travail demandé : Départagez ces étudiants en Chimie.
48

15. la formule de la courbe de la demande fait-elle appel à quelle notion


pour son élaboration ?

16. Sur le marché Mzee Kabila, on pouvait acquérir en 2006 500


grammes de thé au prix de 2 USD. Avec le programme d’autosuffisance
alimentaire, le Conseil Exécutif prévoyait qu’en fin 2007 le consommateur
pût acquérir 550 grammes de thé à 3 USD. Déterminer la valeur de
l’élasticité (2006 = année initiale) ainsi que la nature de cette élasticité de la
demande.

17. A la suite d’une augmentation du prix de la cigarette (passant de 4 à 8


USD un étudiant de G3 (2010-2011), dans le cadre de son travail de fin de
cycle, a observé le comportement suivant auprès des fumeurs A, B et C :

- A a déterminé sa consommation de 10 à 8 cigarettes par jour,

- B a augmenté sa consommation de 2 à 4 cigarettes par jour,

- C a maintenu sa consommation à 3 cigarettes.

Travail demandé : déterminer la valeur de l’élasticité prix pour chaque


consommateur ainsi que la nature de la demande pour chacun d’eux.
18. Si l’élasticité de la demande d’un bien par rapport à son prix est égale
à – 2,5 quelle sera la variation de la quantité demandée consécutive à un
hausse de prix de 3% ?

19. L’élasticité de la demande d’un bien par rapport à son prix est égal à –
3 ; quelle aura été la variation du prix étant donné que la quantité
demandée a augmenté de 30% ?

20. Pourquoi dans un cercle trigonométrique l’économiste s’intéresse


surtout au premier Quadrant ?
49

Chapitre II : L’offre à l’entreprise ou à l’industrie


Dans le chapitre de consommateur ; nous nous sommes posés les questions
à savoir : qui demande ? Et qu’est-ce qu’il demande ? Dans ce chapitre,
nous nous poserons les questions : qui produit ? La réponse est le
producteur, or les néoclassiques assimilent le producteur à l’entreprise.
Qu’est-ce il produit ? Le bien, le service et l’expérience, et partant de quoi il
produit ? Partant de l’utilité.
I. La production et l’entreprise
1. Production

A. Définition
La production est l’acte intentionnel de produire quelque chose d’utile
(RIGGS P. 10). Cette définition n’est cependant pas suffisante pour situer le
cadre de la matière qui nous intéresse. Elle peut aussi être définie comme
étant la création des utilités.
De ce qui précède, avons-nous dit, que produire c’est créé de l’utilité.
L’utilité, selon Carl Menger, est la capacité qu’à un bien à satisfaire les
besoins humains.
Les utilités peuvent être :
- Du secteur primaire c’est-à-dire sol, sous-sol, faune et flore ; qui sont
mis en activité à la fois par des géologues, géographes, des
pédologues, ingénieurs des mines, agronomes et agronomes, Médecin
Vétérinaire, Zoologue et en R.D.Congo, ils émanent tous de la PREU
via les facultés polytechnique et d’agronomie ;
- Du secteur secondaire ; boucherie, boulangerie, minoterie à ce niveau
nombre d’ingénieurs interviennent : les métallurgistes, les chimistes,
les électroniciens, les constructeurs… ;
- Du secteur tertiaire ; transport, communication, les institutions
financières ;
- A cela s’ajouter, ce jour, le secteur quaternaire qui concerne les
productions sociales et écologiques. Ou si l’on préfère « l’économie
solidaire », destinée à compenser la dure déshumanisation de
l’économie de marché et qui se distingue par son but non lucratif
(MUKALAY M. F, 2013).
50

Plus tard, COLIN CLARCK abandonnera cette classification pour une autre
que voici :
- Secteur de l’agriculture ;
- Secteur de l’industrie ;
- Secteur des services (COLIN C., 1957).
B. Des facteurs de production
Pour produire l’on a besoin de combiner, en proportion variable, la
ressource ou facteur de production ; entrepreneuriat plus les trois
ressources ou facteurs de production classiques à savoir :
- La terre ou plutôt la nature ;
- L’homme ou plutôt le travail a deux acceptions ; le physique et
l’intellect ou la gestion ;
- Le capital dispose aussi de deux acceptions ; le liquide et le matériels ;
- L’entreprenariat.
Les facteurs de production peuvent être fixes ou variables et il est possible
de les combiner dans des proportions fixes ou variables.
- Un facteur est fixe lorsqu’il ne peut être varié : usine, main d’œuvre
indirecte, amortissement ;
- Un facteur est variable, lorsqu’il varie en fonction de la production
(matières premières, main-d’œuvre directe, énergie.
Les facteurs de production sont complémentaires :
- Par divisibilité, il faut entendre que les facteurs de production
peuvent être employés en très petites unités, calculé en volume
horaire le travail est divisible à l’extrême (mois semaine, journée,
heure de travail) ;
- L’adaptabilité signifie la possibilité d’associer à une unité d’un
facteur de production des quantités variable d’un autre facteur ;
L’intervalle de courte période se réfère à la période de production ou un ou
plusieurs facteurs demeurent fixes (moins d’une année) ;
- Le moyen terme (un à cinq ans) ;
- L’intervalle de longue période est une période au cours de laquelle
tous les facteurs de production deviennent variables (au-delà de
cinq ans).
51

De ce qui précède, la théorie de la production consistera à analyser


comment l’entreprise combine les différents facteurs de production d’une
manière économiquement efficients étant donné l’état de la technologie.
C. De la combinaison des facteurs de production

a) Formulation théorique du problème


Il fait appel ici aux techniques de la programmation linéaire.
La programmation linéaire est une technique de décision qui aide à
déterminer la combinaison de ressources limitées permettant de résoudre
des problèmes afin d’atteindre les objectifs de l’organisation. Pour que l’on
puisse appliquer la programmation linéaire, il faut que les conditions
suivantes soient réunies :
- Optimisation d’un objectif, on recherche une valeur maximale ou
minimale en termes de profits, de coûts, de temps ou de quantité ;
- Les relations entre les variables sont linéaires ou on la forme de lignes
droites ;
- Les relations entre variables se butent sur des obstacles ou des limites
sans contraintes, la programmation linéaire serait inutile, puisqu’on
pourrait atteindre sans encombre l’objectif.
Cette technique recourt d’habitude à l’algèbre matricielle ou à des équations
mathématiques.
Au nombre des problèmes de programmation linéaire caractéristiques, on
peut compter :
- La maximisation du produit fabriqué ;
- La minimisation des coûts de distribution ;
- La détermination du niveau optimal des stocks.
Les contraintes liées à la quantité de facteurs disponibles ont exprimées à
l’aide d’un système d’inéquations. L’objectif à atteindre : le bénéfice
maximum est représenté par une équation du type :
- Y= ax + b.
Ainsi donc, tous les modèles de programmation linéaire ont deux éléments
en commun. Le premier est l’existence de contraintes qu’il convient de
satisfaire et le second est qu’il y a toujours un objectif à maximiser ou
minimiser :
52

- Méthode de substitution
- Méthode d’addition ou de combinaison linéaire

Les problèmes d’allocation impliquent :


- Différentes activités exemple : quantités à produire, montants à
dépenser dans la publicité, les niveaux de ces activités sont supposés
non-négatifs ;
- Des ressources limitées pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixé :
budget à respecter, main d’œuvre limitée ;
- Une fonction économique ou objectif qui exprime la performance
du système selon les différentes combinaisons des différentes
activités.
C’est cette dernière fonction qu’il convient de maximiser ou minimiser tout
en veillant à respecter les différentes contraintes exprimées.
b) Formulation mathématique du problème
Soit la fonction objectif Z à maximiser ou minimiser
Z = ∑𝑛
𝑗=1 𝑐𝑗 𝑥𝑗

Et les différentes contraintes,

∑𝑛𝑗=1 𝑎𝑖𝑗 𝑥𝑗 ≤ 𝑏𝑗 pour i = 1, 2, …. , m

Où 𝑥𝑗 représente la quantité de l’activité j ;

𝑐𝑗 le profit ou coût unitaire attaché à l’activité j

𝑎𝑖𝑗 l’utilisation de la ressource i par unité de l’activité j


𝑏𝑗 quantité disponible de la ressource i
Nous nous limiterons dans notre étude à des problèmes incluant
exclusivement deux variables de décision x1 et x2. En effet, la résolution de
tels problèmes est aisée graphiquement alors que le passage à une
dimension supérieure requiert l’usage de méthodes non graphiques plus
sophistiquées technique du simplexe.
53

2. De l’entreprise

A. Définition

La combinaison des facteurs de production se fait dans un lieu appelé :


« Entreprise » S’agissant du producteur, il peut être soit une société, soit
une entreprise individuelle ou l’Etat ; il est celui qui pose l’acte intentionnel
de produire quelque chose d’utile (RIGGS). Il en est celui qui établit le
processus et les procédures pour transformer un ensemble d’éléments
d’inputs en un ensemble défini d’éléments d’outputs (STARR). Le
producteur a pour fonction principale : la production. Les activités de
production se déroulent au sein de l’entreprise. L’entreprise, « selon D.
LUKUSA, est une organisation ayant à sa tête un entrepreneur qui décide
d’affecter les hommes, le capital, les ressources naturelles et
l’entrepreneuriat à la production des biens ou des services destinés au
marché».

B. Politique générale de l’entreprise


Elle est fondée sur quatre axes principaux à savoir :
- Stratégie : analyse de la concurrence, segmentation, diversification et
alliance ;
- Structure : structure fondamentale, composite ou international ;
- Décision : managériale, planification stratégique ;
- Identitaire : aspects psychologique, culture d’entreprise MANDOU C,
(2003, p. 17).
a) Principales dimensions de l’entreprise
Il y a quatre dimensions :
- Economique : produit, marché et technologie ;
- Financière : ressources, charges financières et résultat ;
- Juridique : statut de l’entreprise et patrimoine ;
- Humaine : charge du personnel et sociale.
b) Structure fondamentale de l’entreprise
Selon MINTZBERG 1982, la structure de l’entreprise est la somme totale de
moyen employé pour diviser le travail en tâches distinctes et ensuite assuré
la coordination nécessaire entre tâche (P. 18). Il revient à noter que la taille,
54

la technologie et l’environnement de l’entreprise sont des principaux


déterminants de la structure de l’entreprise.
Il existe trois structures :
- Structure fonctionnelle, qui correspond à un découpage horizontal des
opérations effectuées par l’entreprise suivant un flux unique ;
- Structure divisionnelle, qui fait coexister plusieurs flux intégrés
distincts des uns des autres ;
- Structure matricielle, qui consiste à croiser les deux structures
précédente.
C. Fonction d’entreprise

Les entreprises sont compartimentés en six fonctions selon le Professeur J.


Fourastié, nous concernant, nous en considérerons cinq tout en excluant la
comptabilité comme fonction de l'entreprise en se référant aux réalités des
entreprises de notre pays, de ce qui précède nous aurons les fonctions ci-
après :

- Fonction de production ou technique : le choix des techniques de


production, la production optimale, logistique, méthodes de
production ;
- Fonction commerciale : étude de marché, distribution, technique de
vente ;
- Fonction financière : analyse des états financiers, maximisation de
recette ;
- Fonction Administrative ou ressources humaines : minimisation des
facteurs de production tel le travail, relation sociale ;
- Fonction de recherche et développement : recherche de techniques de
production appropriées, propriété et politique industrielle.
D. Environnement de l’entreprise
L’entreprise, en tant que système, est l’ensemble d’éléments en intégration
dynamique structurés en fonction d’un but précis ouvert sur différents
environnements à savoir :
55

Environnement technique : Environnement institutionnel :


(Clients, fournisseurs, sous-traitant) (Etat, administration, syndicat,
Association, associé/partenaire,
Actionnaire)

Entreprise :

(Entrepreneur, salariés)

Environnement concurrentiel Environnement financier

(Banque, établissement

Financier, entreprise de

Télécommunication)

E. Les relations d’agence ou le problème de l’agence


La théorie de l’agence présente les situations dans lesquelles un mandant
appelé principal ne contrôle pas parfaitement le comportement de son
mandataire appelé agent. Le problème de l’agence se pose dès que
l’information est imparfaite et que les intérêts des acteurs sont divergents.
Le principal n’a pas les moyens de contrôler l’action de l’agent. Dans une
entreprise, les relations contractuelles se traduisent par des accords entre
actionnaires et managers d’un côté et les managers et les travailleurs d’un
autre côté.

Les managers sont engagés pour gérer l’entreprise en lieu et place des
actionnaires, il y a une séparation nette entre la propriété et la gestion, Les
propriétaires sont les principaux et les managers sont les agents

Ainsi donc, les conflits d’intérêts entre d’une part les propriétaires et les
managers et d’autre part les managers et les travailleurs constituent ce
qu’on nomme « les problèmes d’agence ».
56

Comment les propriétaires peuvent-ils s’assurer que les managers agissent


dans l’intérêt des actionnaires ? Où les travailleurs agissent dans l’intérêt
des managers ?

Et comment de ce fait, faudra-t-il résoudre les problèmes d’agence ?

Elles sont à l’origine de trois types de coûts :

- Coûts de surveillance et d’incitation : exercés par les actionnaires sur


les managers de façon à ce que ces derniers n’adoptent pas une
politique différente de celle dont ils ont été chargé et des managers sur
les travailleurs pour la même cause ;

- Coûts d’obligation, qui représentent des dépenses qui sont engagés


par l’agent pour montrer au principal que ses intérêts ne seront pas
lésés ou pour dédommager le cas échéant coût d’une assurance ;

- Les coûts résiduels, qui correspondent aux portés supportées par le


principal ou par l’agent en cas de divergence de leurs intérêts et de
non-maximisation du profit.

F. Objectifs du producteur

L’objectif principal du producteur-entrepreneur est d’obtenir le profit


maximum. Cette recherche du profit maximum peut prendre 3 formes
différentes selon le type de contraintes qui s’imposent à lui (calcul
économique du producteur) :
- Le coût total de la production peut être déterminé d’avance : dans ce
cas, l’entrepreneur doit maximiser la quantité à produire ;

- La quantité à produire peut être fixée d’avance : il revient alors à


l’entrepreneur de minimiser le coût de cette production ;

- Le coût et la production peuvent varier librement : l’entrepreneur


maximise son profit sans contrainte interne à la firme.
57

3. La fonction de production

A. Approche conceptuelle

La première question que soulève l’analyse de l’activité d’un producteur est


celle de savoir dans quelles conditions il lui est techniquement possible de
produire en quantités diverses un ou plusieurs biens déterminés.
Cette question relève d’abord de la science des ingénieurs et du savoir-faire
des techniciens. Cette dernière, ne permet cependant pas de résoudre le
problème du comment choisir entre plusieurs possibilités de production et
comment déterminer la quantité à produire ?
C’est à ce niveau que commence le raisonnement de l’économiste en
matière de production.
Pour produire, avions-nous dit, il faut combiner en proportion convenables
des facteurs de production. La relation entre, d’une part, les quantités de
facteurs de production utilisées et, d’autre part, le volume de production
obtenu s’appelle fonction de production. C’est cette relation qui intéresse
l’économiste.
Quel est l’objectif que poursuive une entreprise, un producteur ? Ce dernier
cherche à gagner le plus d’argent possible, à obtenir le profit maximum.
Aussi l’entreprise peut chercher à produire le plus le possible ou poursuivre
un objectif d’ordre social : satisfaire à certaines demandes prioritaires,
assurer certaines prestations, desservir telle localité.
La fonction de production décrit la relation entre la quantité produite d’un
bien quelconque et les quantités de différents facteurs nécessaire à sa
fabrication.

B. La production avec un seul facteur variable

a) Les notions de productivité

La productivité d’un facteur exprime l’aptitude des quantités successives de


ce facteur à réaliser un certain produit, lorsqu’on suppose que les autres
facteurs sont utilisés en quantités fixes.
Trois notions d productivité peuvent être exprimées au moyen de la fonction
de production :
58

La productivité (physique) totale (ou production total ou rendement total ou


P.T.) d’un facteur- soit le travail ou L – se définit comme la quantité
produite (x) d’un bien A qui résulte de la combinaison d’une quantité
variable de travail avec une quantité constante d’un autre facteur (capital
ou Nature).
- la productivité (physique) moyenne du facteur L-PM- est le rapport de
sa productivité totale à sa quantité utilisée ;

- la productivité marginale du facteur L-Pm- exprime la variation de la


productivité totale X résultant d’une variation de la quantité du facteur
variable :
P.T. = L+K+N
PT PT PT
PM = = =
𝐿 𝐾 𝑁
∆PT ∆PT ∆PT
Pm = = =
∆L ∆K ∆N

Comme on le verra dans l’étude d’abord de la loi des rendements non


proportionnels et ensuite de l’iso-produit (isoquant), l’analyse de la
productivité permet globalement de dégager la contribution d’un facteur
variable à l’ensemble de la production.

b) Les zones ou stades de la production

On distingue trois zones de production :

- La première zone comprise entre l’origine des axes et le point où le


PM atteint son point maximum. La PM croît avec l’augmentation
du facteur variable, il y a trop de facteurs fixes par unité de
facteur variable ;

- la deuxième zone commence au point maximum de la PM et


s’arrête au point où la Pm est nul. La PM et la Pm décroissent mais
demeure positif, Pm des deux facteurs est positif et la zone est dite
économiquement efficiente c’est la zone où l’utilisation d’une unité
supplémentaire de facteur de production accroît la production
totale ;
59

- la zone III, PT est décroissant, la Pm est négatif, signifiant que


l’emploi d’une unité supplémentaire de facteur de production
diminue la production totale. il y a trop d’unités du facteur variable
par unité de facteur fixe, ce qui fait que La Pm du facteur variable
devient négatif. Par contre, dans cette zone, la diminution du
facteur variable augmenterait le volume global de production.

Ce qui distingue réellement ces trois zones entre elles c’est l’intensité
d’utilisation du facteur soit fixe, soit variable. En effet, dans la zone 1, il y a
trop de facteurs fixes par unité de facteur variable.
Pour obtenir une signification économique des relations techniques entre les
courbes de PT, PM et Pm, ou peut, comme dans le cas de la demande du
consommateur, définir une élasticité de la production du bien A par rapport
au facteur de production : c’est « l’élasticité de productivité », qui correspond
au rapport de la variation en pourcentage de la production à une faible
variation en pourcentage de la quantité du facteur considéré :
∆𝑋/𝑋 ∆𝑥/∆𝐿 𝑑𝑥/𝑑𝐿 𝑃𝑚
ΣP = = = = du facteur L
∆𝐿/𝐿 𝑋/𝐿 𝑋/𝐿 𝑃𝑀

Cette valeur permet de distinguer 3 zones caractéristiques de production :


- La première zone de production où ΣP≥1, c’est-à-dire- Pm >PM ce
qui signifie que la quantité de facteur fixe est trop élevée pour la
quantité de travail, dans ce cas, le producteur a tout intérêt à
accroître la quantité de travail pour une plus grande production,
pour une utilisation intensive du facteur fixe ;
- La deuxième zone de production 0<ΣP<1 la quantité de travail
n’est excessive par rapport à K, puisque la production augmente
quand on augmente la quantité de travail. On dit que dans cette
zone il y a une utilisation de plus en plus intensive du facteur fixe :
il est économiquement intéressant de retenir les combinaisons de
production correspondant à cette zone ;
- La troisième zone de production où ΣP < 0, c’est-à-dire Pm/PM<0
Pm devient négative, la courbe de PT est dans sa phase
descendante, les combinaisons technique ne sont plus efficientes,
du fait que l’augmentation du facteur travail provoque une
diminution de la production totale.
60

C. La loi des rendements non proportionnels

a) Le rendement décroissant
C’est TURGOT qui, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle a le premier
posé le problème pour l’agriculture, activité alors essentielle. Supposons
une terre en friche ; amenons-y des travailleurs et du capital (charrue,
semences, etc). Mais, commençons par n’augmenter qu’un seul facteur : le
travail par exemple. La chose est claire : autant le rendement des premiers
travailleurs sera productif, autant celui des suivants diminuera.
b) Le rendement croissant
Frappé de ce fait, STUART MILL milieu du XIXème siècle opposa à la loi des
rendements décroissants valables pour l’agriculture, celle des rendements
croissants spéciale à l’industrie.
La loi de rendements décroissants est, en pratique, extrêmement importante
pour la gestion des entreprises :
- Qui dit rendement croissant, dit coûts décroissants ;

- Rendement décroissant, coûts en hausse ;

- Rendement proportionnel coût constants.

Dès lors, il s’agira pour une entreprise de préciser le point jusqu’auquel il


sera avantageux d’accroître tel ou tel facteur.
D. La production avec deux facteurs variables

a) La courbe d’ISO-Produit ou l’isoquant

Une courbe d’Iso-produit indique les combinaisons de quantités des facteurs


qui permettent, pour un état donné de la technique d’obtenir une quantité
constante d’un bien : en d’autres termes, une isoquant est le lieu des points
représentant toutes les combinaisons des 2 facteurs qui procurent la même
quantité de production (mesure cardinale)
TABEAU 2
K L K L K L
16 1 12 3 15 4
8 2 9 4 12 5
4 4 6 6 6 10
2 8 4 9 5 12
Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données de la ferme Kyama.
61

Portant ces données sur un système d’axes où la quantité du facteur L est


indiquée en abscisses et la quantité du facteur K en ordonnées ; en reliant
les différents points, on obtiendra une famille d’isoquants.
K Graphique 8 : Famille d’isoquants
KC C
14

12
10
8 B Q3 = 300 T

6
KA A Q2 = 270 T
2 Q0 = 250 T

0 LC2 4 LA6 8 10 12 14 16 L
∆𝐾 𝐾𝐶 −𝐾𝐴 ∆𝐾 𝑑𝐾
Q1= ! ∆𝐿 ! =! ! pour ∆L → 0 ! ∆𝐿 ! → ! 𝑑𝐿 ! = TMS
𝐿𝐶 −𝐿𝐴

Dans le cas où il y a deux facteurs de production variables, on peut


représenter dans l’espace à trois dimensions, la surface de production.

b) Taux marginal de substitution technique (TMST) entre facteurs.

Le taux marginal de substitution technique TMST entre 2 facteurs L et K


mesure le nombre d’unités de travail à substituer à une unité de capital
pour que la production reste constante. En termes mathématiques, si l’on
suppose des facteurs de production homogènes et divisibles, le TMST de L à
K est le rapport entre la quantité infime l du facteur K qu’on peut
abandonner et la quantité infime l du facteur L qu’on peut substituer pour
maintenir constant le niveau de production.

∆𝑘
TMST= lim∆→0 avec ∆𝑘 > 𝑂, ∆> 0 et niveau de production X constant.
∆𝑙

Géométriquement, le TMST entre facteurs, pour niveau donné de production


𝑑𝐾 𝜕𝑄0/𝜕𝐿 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑑𝑒𝐿 𝑃𝑚𝐿
(Q0), est donné par l’égalité : - 𝑑𝐿 = = = = TMST
𝜕𝑄0/𝜕𝐾 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑑𝑒𝐾 𝑃𝑚𝐾

Si l’on retient de plus de plus que, dans la théorie néo-classique, il y a


égalité entre productivités marginales et prix des facteurs, alors le

𝑤 (𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙) 𝑃𝑚𝐿


TMST= = =
𝑟 (𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙) 𝑃𝑚𝐾
62

c) La contrainte budgétaire

Les facteurs de production ou input ne sont pas des biens libres, ils sont
achetés sur le marché, à un certain prix. D’où l’importance pour l’entreprise
de combiner ces facteurs de façon efficiente c’est-à-dire :

- Soit de minimiser le coût pour obtenir un volume de production


donnée ;

- Soit de maximiser la production pour un coût donné ;

- Soit en maximisant le profit.

Les prix des facteurs sont déterminés sur un marché tout comme pour les
biens et services. Ce marché peut être parfait ou imparfait c’est-à-dire
concurrentiel ou non concurrentiel.

Soit le budget (B) de l’entreprise et K= capital, L = travail, w= le salaire, r= taux d’intérêt


l’équation sera : B = rK + wL

𝐵 𝐵
Si K = 0 → L = si L = 0 → alors, la pente de la droite de budget de
𝑊 𝑟

l’entreprise sera appellee Isocoût ou la droite de budget de l’entreprise est le


lien des points représentant des combinaisons de facteurs de production
dont le coût total est le même. (cfr Graphique 9 consommateur pour le
déplacement de la droite de budget de producteur).

𝐵
𝑟

𝐵 𝐵
K= -𝑤L
𝑟

𝐵
L
𝑤

Le producteur va utiliser des quantités x et y de chacun des deux facteurs ;


x et y étant des inconnues, le coût total de production sera égal à la somme
pondérée par les prix de ces deux facteurs PX et PY soit X PX + YPY Si le
producteur dispose d’un montant et ressources total de R francs et que son
63

problème est donc de répartir ces ressources données entre les achats des
deux facteurs, on a :
- R = X PX + YPY

- D’où on tire l’expression de l’équation d’une droite dont la pente


négative :

𝑃 𝑅
 Y = - 𝑃𝑋 X+ 𝑃
𝑌 𝑌

Y
𝑅 𝑃 𝑅
Y = - 𝑃𝑋 X+ 𝑃
𝑃𝑌 𝑌 𝑌

tg
𝑅
0 𝑃𝑋
𝑅
𝑃𝑌 𝑃
tg = 𝑅 = 𝑃𝑋
𝑌
𝑃𝑋

Les points d’intersection avec les axes sont facilement définis en posant :
𝑅
X=0→Y=𝑃
𝑌
𝑅
Y=0→X=𝑃
𝑋

4. Les choix du producteur ou politique d’entreprise

A. Les choix du producteur


Pour prendre la décision le producteur est appelé à connaître :
- Le montant des ressources, du budget dont il dispose, soit R ;

- Les facteurs de production X et Y ;

- Les prix PX et PY des facteurs.

R, PX et PY exprimé en francs sont donc des données exogènes pour l’agent


économique. Les choix du producteur vont s’exercer à partir de la
confrontation de la carte des isoquantes et de la droite de budget ou droite
d’isocoût.
L’entreprise qui dispose d’un budget B va essayer d’obtenir un volume de
production maximum compte tenu de sa fonction de production et des prix
des facteurs sur le marché.
64

La solution optimale sera donnée par la combinaison de facteurs située à la


fois sur l’isocoût correspondant au budget dont dispose l’entreprise et sur
l’isoquant représentant le niveau de production le plus élevé que l’on puisse
atteindre étant donne la contrainte budgétaire. Graphiquement, la
combinaison optimale est déterminée au point de tangence entre l’isocoût et
l’isoquant. La solution optimale présente les caractéristiques suivante:
d’abord cette solution est unique. Ensuite au point de tangence la pente de
l’isocoût est égale à celle de l’isoquant:

𝑤
Pente de l’isocoût =
𝑟

𝜕𝑄
𝑑𝐾 𝑑𝐾 𝑃𝑚𝐿 𝑃𝑚𝐿 𝑤
Pente de l’isoquant = or TMST = = 𝜕𝐿
𝜕𝑄 = d’où TMST = =
𝑑𝐿 𝑑𝐿 𝑃𝑚𝐾 𝑃𝑚𝐾 𝑟
𝜕𝐾

𝑃𝑚𝐿 𝑃𝑚𝐾
= Cela veut dire qu’en équilibre, le Pm pra unite monétaire dépensée
𝑤 𝑟
est le même pour chaque facteur.

B. La politique d’entreprise

a) Maximisation de la production pour un coût donné

On admettra que l’entreprise cherche à produire le plus possible pour un


coût déterminé, il y a gestion optimale lorsque le producteur ne peut
augmenter sa production compte tenu de ses contraintes ; ses ressources et
des prix des facteurs de production.
- L’optimum du producteur : solution analytique
La méthode dite du multiplicateur de Lagrange :
Max Q = F(x, y)
S/C R = X PX + Y PY ou R = g(x, y)
L = F(x, y) + λ(R - X PX - Y PY ) ou L(x, y, λ) = F(x, y) + λ(R - g(x, y))
Où λ est le multiplicateur de Lagrange L est fonction de x, y et λ. L est
identique à Q pour les valeurs de x et de y qui satisfont la contrainte
budgétaire puisqu’alors.
R - X PX - Y PY = 0
Pour maximiser L, on calcule les dérivées partielles de L par rapport aux
trois variables et on les égalise à zéro.
𝜕L
=0
𝑑𝑥
𝜕L
=0
𝑑𝑦
65

𝜕L
= R - x PX – y PY = 0
𝑑λ
A partir des deux premières équations, on retrouve les résultats précédents :
b) Minimisation du coût pour une production déterminée

Le producteur cherche à minimiser le coût pour un niveau de production


donné.
Min C = X PX + Y PY pour un niveau de production donné, avec
S/C Q0 = F(x, y)
L = X PX + Y PY + λ (Q0 -F(x, y))
𝜕L 𝐹𝑥′ 1
==0→ =
𝑑𝑥 𝑃𝑋 λ
𝜕L 𝐹𝑦′ 1
=0→ =
𝑑𝑦 𝑃𝑌 λ
𝜕L
= Q0 -F(x, y) = 0
𝑑λ
𝐹𝑥′ 𝐹𝑦′
D’où : =
𝑃𝑋 𝑃𝑌
La signification du multiplicateur de Lagrange λ peut également être
précisée.
𝑑𝐶
Et donc =λ
𝑑𝑄

Le multiplicateur de Lagrange mesure donc le coût marginal ou le


supplément de coût découlant dans des conditions de production optimales
de la production d’une unité supplémentaire de produit.
c) Maximisation du profit

Lorsque le producteur a la possibilité de choisir à la fois le niveau de sa


production et celui des ressources dont il dispose, la maximisation de son
profit peut être analysée directement. Le prix du produit final P et les prix
des facteurs PX, PY sont donnés. Le profit du producteur est la différence
entre le revenu total ou chiffres d’affaires produit des quantités vendues Q
par le prix de vente et le niveau des coûts.
𝜋 = PQ – C
Q = F(x, y) et C = X PX + Y PY
D’où 𝜋 = P F(x, y) – (X PX + Y PY)
𝜕𝜋
= P F’x – PX = 0 → PX = P F’x
𝜗𝑥
𝜕𝜋
= P F’y – PY = 0 → PY = P F’y
𝜗𝑦
66

5. Les fonctions de cout de production

Les achats des facteurs de production entraînent des dépenses ou coûts.

Le producteur répartit sa dépense entre les différents facteurs, compte tenu


de ses possibilités de production, c’est-à-dire de sa fonction de production.
L’étude de la fonction de production a mis en lumière l’éventail des
possibilités qu’offre la technique quant à l’utilisation et la combinaison des
facteurs, pour réaliser un produit donné.
Fondamentalement, les producteurs sont appelés à transformer les facteurs
de production (input), achetés par eux sur marchés aux prix en vigueur, en
produits (ouputs) qu’ils vendront également sur les marchés. Les achats des
facteurs de production entraînent des dépenses ou coûts.
1. Les coûts globaux

La dépense de production ou coût total d’un niveau de production donné


noté ; C.T. est la somme en valeur, aux prix du marché, de tous les inputs,
facteurs de production, utilisées par le producteur pour réaliser cette
production.

Soit w ; le salaire, honoraire, jeton de présence, la rémunération de facteur


de production travail, i ; intérêt la rémunération du facteur de production
capital et r ; la rente la rémunération du facteur de production nature.

Mathématiquement on aura :

CT = w*L+i*K+r*N où les termes ci-après sont à court terme considérés


comme fixes : r*N et le terme w*L+i*K comme variable, de ce fait on aura
par définition CT= CF+ CV ainsi donc le CV = c*Qp d’où c’est le prix aux
sorties de l’usine ou le coût marginal.

Ainsi comme dit ci-haut en courte période le coût total comporte 2


catégories de dépenses :

- Les coûts fixes CF sont des coûts invariables, indépendants du


volume de la production. Ils comprennent par exemple le
remboursement d’emprunt, les loyers, les assurances, l’entretien
des bâtiments, les amortissements, une partie des frais généraux
67

qui doivent être supportés quelle que soit l’intensité de l’activité de


production ;

- Les coûts variables CV dont le montant est fonction des quantités


produites :

Des coûts variables proportionnels au volume de production, par ex. le coût


des matières premières varie proportionnellement au volume de production ;

Des coûts variables non proportionnels, en raison par ex. de la loi des
rendements non proportionnels, par ex. la consommation de carburant d’un
véhicule n’est pas une fonction linéaire de la vitesse.

- Le coût total est représenté par l’addition du coût fixe CF et du


coût variable CV ; on a donc CT= CF +CV.

Comme le CV varie avec le volume de production, il peut s’écrire ; CV = f(Q)


et le coût total est alors exprimé par l’équation :

CT = CF+f(Q)

Le coût apparaît comme une fonction implicite de la production. Les


variations du coût total traduisent donc les variations de la courbe de coût
variable.

Les coûts totaux englobent des dépenses explicites et implicites. Les coûts
explicites sont constitués par des dépenses qui donnent effectivement lieu à
un paiement pour acheter ou louer les facteurs.

Les coûts implicites sont liés à la valeur des facteurs que l’entreprise utilise
gratuitement parce qu’ils lui appartiennent en propre.

Le concept de coûts d’opportunité est important pour la compréhension de


la signification profonde des coûts. En effet, les coûts d’opportunité reflètent
la valeur des facteurs de production ou ressources productives dans les
emplois alternatifs les meilleurs. Ils indiquent la recette additionnelle que
l’unité marginale de facteur rapporterait dans les emplois alternatifs les
meilleurs.
68

2. Les coûts moyens ou coût unitaires et coût marginal

En distinguant les 3 types de coûts globaux, on obtient également trois


types de coûts moyens en divisant les coûts précédents par le nombre
d’unités produites.

Le coût fixe CFM est le quotient des coûts fixes par le nombre d’unités du
bien produites.

𝐶𝐹𝑇
CFM = 𝑄
𝑝

La courbe CFM décroit à mesure que de la production augmente, puisqu’un


coût constant est réparti sur des unités plus nombreuses : cette courbe une
hyperbole équilatère.

Le coût variable moyen CVM est le quotient du coût variable total par le
nombre d’unités du bien produites.

𝐶𝑉𝑇 𝐶∗𝑄
CVM = =
𝑄𝑝 𝑄𝑝

La courbe CVM a une forme en U. cette forme est due à l’influence décisive
exercée par les coûts variables non proportionnels (les coûts variables
proportionnels étant linéaires) :

Le coût total moyen CTM ou le coût moyen total CM ou CTM est le quotient
du coût total par le nombre d’unités du bien produites.

𝐶𝑇 CF+CV
CM = =
𝑄𝑝 𝑄𝑝

La courbe CM s’obtient en additionnant les ordonnées des deux courbes


CFM et CVM. Elle prend la forme d’un U décalé vers la droite par rapport à
CVM et aplati par l’effet de la courbe CFM. Quand la production augmente,
la courbe se rapproche de celle de CM, car celle-ci comprend des quantités
décroissantes de CFM.

Le coût marginal Cm se définit comme le supplément de coût nécessaire à la


production d’une unité supplémentaire. Plus précisément, il exprime la
variation du CT pour variation de la production tendant vers zéro.
69

∆𝐶𝑇
Cm = = f’(Q)
∆𝑄𝑝

Comme le coût fixe est indépendant du volume de production, le coût


marginal est aussi indépendant du coût fixe.

La courbe de Cm commence par baisser en demeurant au-dessous de la


courbe de CM, puisqu’elle ne comprend pas des CF. puis à partir du
moment où les productivités (produits) marginales sont décroissantes, elle
remonte. Dans sa phase ascendante, elle coupe les courbes CVM et CM à
leur minimum respectif.

Les courbes CM, CVM, CFM et Cm étant dérivées de celles de CT, CV et CF,
il y a lieu de les représenter dans une seule figure afin de dégager quelques
points de correspondance.

La courbe CT, CM, CVM, CF, Cm, CFM ont la forme indiquée sur le
graphique 10 ci-dessous :
70

CT

CV= CT-CF

A C FT

Coût moyen et Q

Coût marginal Cm

CTM

CVM

CFM

0 Q

II. De la fonction de coût à la fonction d’offre

1. Détermination du niveau de production


Le producteur cherche par hypothèse à maximiser son profit ; il n’a pas de
possibilités d’action sur les prix des facteurs ni sur le prix des ventes, sa
seule variable d’action est donc le niveau de la production qu’il est censé
pouvoir écouler à un prix exogène.
Pour faire un point entre la fonction de coût et celle de l’offre, on part de
l’hypothèse que le producteur maximise son profit dans le court terme sans
contrainte interne à la firme : ce qui signifie que l’entrepreneur est libre de
choisir en même temps le niveau de sa production et celui de son coût total.
Par contre les contraintes externes (conditions de concurrence parfaite que
nous étudierons dans le chapitre sur le marché) continuent de s’imposer ;
notamment le producteur subit les prix (des facteurs de production et des
produits) imposés par le marché.
71

Nous savons que le profit 𝛑 = Recette totale (RT)-Coût total (CT et Recette
total = Prix de vente du produit * Quantité produite (et vendue). Connaissant
les coûts de production et le prix de vente du produit, le problème de
l’optimum du producteur est donc de déterminer quelle quantité produire
pour obtenir le profit total maximum.
π = PQ – CT = PQ – (CF + cQ)
Le profit étant fonction de Q, calculons la dérivée de la fonction de profit par
rapport à Q :
𝑑𝜋 𝑑(𝑃𝑄) 𝑑𝐶𝐹 𝑑𝑐
= - - 𝑑𝑄
𝑑𝑄 𝑑𝑄 𝑑𝑄
𝑑𝜋
= P–0–c →P–c=0
𝑑𝑄

2. L’offre proprement dite

A. Les déterminants de l’offre

L’offre d’un produit dépend de plusieurs facteurs, outre le prix :

- Les coûts de production ;

- Un changement du prix des facteurs de production ;

- Les évolutions technologiques ;

- Les changements organisationnels ;

- La politique gouvernementale ;

- La profitabilité des produits substituables pour l’offreur qui dépend


aussi de :

 Leur prix ;

- La profitabilité des produits complémentaires pour l’offreur ;

- Les chocs aléatoires, les événements imprévisibles tels que les


catastrophes naturels, les épidémies, influent sur la quantité
offerte pour un prix donné ;

- L’anticipation des offreurs ;

- Le nombre d’offreurs.

B. La fonction d’offre

Il est possible de représenter la relation entre le prix et la quantité offerte


par une équation : QO = a + bP
72

En utilisant des techniques économétriques, on peut estimer les paramètres


a et b à partir de données empiriques. Cette fonction d’offre indique que
lorsque le prix augmente d’une unité la quantité offerte augmente de 1000
unités.

C. La courbe d’offre

La relation entre la quantité offerte et le prix peut être illustrée par une
courbe appelée courbe d’offre.

L'offre mensuelle de pommes de terre


Prix Fr/Kg offre offre du marhé
A 20 50 100
B 40 70 200
C 60 100 350
D 80 120 530
E 100 130 700

0 Q

Comme la demande, l’offre est une fonction du prix, mais c’est une fonction
croissante du prix. Donc la loi de l’offre est à l’opposé de la loi de la
demande puisqu’elle stipule que : toutes autres choses étant égales par
ailleurs, les quantités offertes d’un bien sont fonction croissante de son prix.
Plus le prix d’un bien monte, plus importante est la quantité de ce bien
offerte sur le marché. Graphiquement l’offre d’un bien est représentée par
une courbe qui monte de gauche à droite.
Exemple : offre du sucre (production nationale en R.D. Congo
ANNEE PRIX KWILU NGONGO KILIBA LOTOKILA OFFRE GLOBALE
1985 43 51690 6862 4180 62732
1986 63 52295 7167 4466 63928
1987 97 53206 10204 6000 69410
1988 245 57451 20340 8365 86156
1989 373 60000 21220 10000 91220
N.B. : ces données peuvent être portées sur le graphique.
73

Comme dans le cas de la demande (du consommateur), on définit l’élasticité


de l’offre (du producteur) par rapport au prix. Cette élasticité est un rapport
entre les variations relatives offertes et les variations relatives des prix qui
sont la cause.
∆𝑄
𝑄 ∆𝑄∗𝑃
Ʃ0 = ∆𝑃 = = fonction dérivable.
∆𝑃∗𝑄
𝑃

Du fait que l’offre varie dans le même sens que le prix, l’élasticité d l’offre est
positive. Par ailleurs, l’élasticité varie entre 0 et :

- Lorsque Ʃ0 =0, l’offre est totalement inélastique ;


- Lorsque Ʃ0 1, l’offre est dite inélastique ;

- Lorsque Ʃ0 =1, l’offre est dite unitaire ;


- Lorsque Ʃ0 1, l’offre est dite élastique ;

- Lorsque Ʃ0 =- , l’offre est parfaitement élastique.

Travaux dirigés 3
1. Cm ou CT’= 1.64- 0.05 Q Trouvons les fonctions du CT et du CM
quand le CF = 10.3.
2. Un artisan peut fabriquer deux produits A et B. La vente du premier
lui rapporte 200.000 USD alors que le second lui rapporte 300.000 USD. La
fabrication du produit A nécessite l’emploi de 2.000 g de plomb et 6.000 g de
fer alors que les quantités respectives pour le produit B sont 5.000 g et
5.000 g. Il dispose par mois de 200 kgs de plomb et de 300 kgs de fer. De
plus, la confection d’un objet A lui prend 2 heures alors que celle d’un objet
B l’occupe 1 heure. Un client important qu’il faut à tout prix satisfaire
demande mensuellement 15 unités du produit B. A savoir qu’il travaille 40
heures par mois au minimum.
Aider notre artisan à déterminer les quantités de chaque produit qu’il devra
produire chaque mois.
3. Quand le prix est de 10 USD, le nombre d'appareils photos d’une
certaine marque offerts sur le marché est 50 et quand le prix est de 15 USD,
le nombre d’appareils photos offerts est 100. Déterminer l’équation de l’offre.
74

4. Une usine doit livrer, dans le mois, au moins 250 tonnes de sa


fabrication à d’autres divisions. Deux voies sont possibles pour réaliser le
produit :
- Une ligne de production récente fabrique une tonne de produit à
partir de 2 tonnes de matière première, la durée de fabrication
étant d 1 h par tonne, et nécessitant la présence de 3 ouvriers ;
- Une ligne plus ancienne nécessite 1.5 tonnes de matière première
pour la fabrication d’une tonne de produit ; elle prend 2 h avec
l’assistance de 2 ouvriers.

Le premier procédé coûte 3.200 USD de l’heure de frais de fonctionnement,


tandis que l’autre revient à 1.000 USD l’heure.
Chacune de 2 lignes peut travailler 200 h par mois.
La matière première vaut 60 USD la tonne. On peut en obtenir 480 tonnes
pour la fabrication qui vient. Pour le mois, on dispose de 900 h de main
d’œuvre. Quel plan de production doit-il adopter ?

5. Un agriculteur veut semer du coton et de l’arachide. Il faut 60 h pour


semer un hectare de coton et 40 h pour semer un hectare d’arachide.
L’agriculteur dispose de 240 h de travail, et a des semences pour 4 hectares
d’arachide et 3 hectares de coton. Un hectare d’arachide rapporte 60.000
USD, et un hectare de coton rapporte 120.000 USD.
Combien doit-il semer d’hectares en arachide et en coton pour avoir le plus
grand bénéfice ?
6. La notion de fonction de production est le point de départ de l’analyse
économique de la production parce que :
- La fonction de production est ce qu’il y a de plus important dans une
entreprise ;
- La production est la fonction principale de l’économie ;
- Elle sert à représenter les possibilités technologiques, c’est-à-dire la
quantité d’inputs nécessaire et suffisante pour produire une quantité
d’output ;
- Elle représente les choix des producteurs ;
- Elle est indispensable pour savoir si l’entreprise fait des bénéfices.
75

Distinguer dans les expressions suivantes celles qui concernent la


productivité totale (ou production) et celles qui concernent la productivité du
travail (production moyenne du travail) ;
- la boulangerie Mungomba fabrique 9.000 pains par jour ;
- en 2009, Hewa bora a effectué 30.000 vols ;
- le nombre de malades reçu quotidiennement par le Dr Epule dans
son cabinet dentaire s’élève, en moyenne à 12.

7. La Société de Transport Routier du Katanga est, depuis une dizaine


d’années, le pilier du transport en commun à Lubumbashi, supposons que
sa fonction ait évolué comme suit pendant la période 2000-2010

Années 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Employés 1 2 3 4 5 6 7 8 9
production 30 70 120 180 250 300 334 334 315

Travail demandé :

- Déterminer les zones de production ;


- Faites ressortir ces zones de production graphiquement.
8. Déterminer les zones de production parlant du tableau ci-dessous :

facteurs variables 1 2 3 4 5 6 7 8 9
production totale 100 300 570 800 1000 1140 1220 1220 1150

11. Soit une surface donnée de terre cultivable (1 hectare) sur lequel on
utilise un nombre variable de travailleurs pour produire du riz :
Nombre d'hommes au travail (1) 0 1 2 3 4 5 6 7 8
produit total (quintaux) (X) 0 8 18 30 39 45 47 47 46
Partant de la valeur de l’élasticité de productivité, distinguer les 3 zones
caractéristiques de production.

Travail pratique 2
1. Dresser une liste de 12 entreprises de la R.D.Congo en les classant en
secteurs primaire, secondaire et tertiaire, en indiquant leurs noms et leurs
activités.
76

Chapitre III : La théorie de prix ou les marchés


Associer le marché à la satisfaction du bien-être de tous est une idée qui
appartient à la pensée économique dès son origine. Depuis Adam Smith, le
marché est assimilé à une main invisible qui guide de façon inintentionnelle,
l’intérêt individuel des consommateurs et des producteurs vers la
satisfaction de l’intérêt général Smith.

I. Qu'est-ce qu'un marché des produits ?


1. Tentative de définition du marché des produits

A. De la définition
Les théories des consommateurs et des producteurs nous ont permis de
disposer respectivement d’une fonction de demande et d’une fonction d’offre.
Le fonctionnement du marché va nous indiquer comment la confrontation
des décisions de consommation et de production détermine le prix d’échange
ou d’équilibre.
On ignorera dans la suite du cours ces difficultés en supposant que le
marché est bien défini comme étant : «Le lieu de rencontre, à un instant
donné, de la volonté des consommateurs, exprimée par leur demande et des
désirs des producteurs, exprimés par leur offre.

B. Détermination comptable des prix sur le marché

a) De la structure des prix

La structure de prix, en générale, qu’il s’agisse d’un produit local, importé


qu’exporté, trouve sa base sur l’anatomie de prix :
- Le coût de production ;

- Le transport ;

- La manutention ;

- La marge bénéficiaire (M.B) 0.20 ;

- Et la Taxe sur valeur ajoutée 0.16.


77

 Du coût total (C.T.) au coût marginal (Cm)

- C.T = c*QP + C.F ;

- (C.T)’ = (c*QP + C.F)’ = c ;

- c : est le coût marginal partant duquel on établit l’anatomie de prix.

Dans le coût marginal, il est question d’enlever le coût fixe qui du reste dans
l’entreprise alors que le coût variable accompagne le produit jusqu’au
marché en se transformant en prix de vente de par l’ajout de deux autres
éléments de l’anatomie du prix ci-dessous énumérés.
 Le transport
Le transport joue un rôle primordial aussi bien dans le déplacement des
biens que des personnes. Pour ce faire, dans n’aucun produit il ne peut y
avoir l’absence du prix de transport. Sur ce, quels sont les éléments à
prendre en compte dans les tarifications de transport ?
Pour les produits :
- La valeur des produits ;
- La distance ;
- Et le poids du produit.
 De la manutention

Elle consiste à charger la marchandise dans tous les moyens de transport


utilisé ; camion, avion, train… Elle est de 0.19 USD au chargement par sac
et 0.19 USD CDF au déchargement. Toutefois, si le chargement est à charge
du producteur, le déchargement par contre est à la charge de l’acheteur.
 Marge brute (M.B.)

c*M.B et elle varie de 0 % à 20 %


c*0.20
 Taxe sur valeur ajoutée (T.V.A)

Elle est fixé de 16 % soit c*0.16


78

b) Structure de prix des produits locaux

Valeur de la marchandise hors taxe ou Coût marginal (c), on ajoute les


éléments ci-après :
- + La manutention au déchargement

- + le transport qui est dû à la fois :

 A la distance ;

 Au moyen de transport utilisé et le volume :

 Le bateau coûte moins cher à cause de la durée bien qu’il


transporte plus de marchandises ;

 L’avion transport moins de marchandises mais coûte


cher en raison de la rapidité de livraison ;

 Le train est riche en volume et en vitesse commerciale et


coûte moins cher ;

 Le truck est pauvre en volume mais riche en vitesse


commerciale donc coûte cher.

 Et à la durée, plus la durée est longue plus le prix est bas.

- + la marge bénéficiaire qui varie de 0 à 20 % ;

- + la taxe sur valeur ajoutée qui est fixe de 16 %.

c) De la structure de prix des produits importés

- De la valeur du prix à l’entrée ou valeur de la marchandise hors taxe ;

- + Transport ;

- + Assurance, soit totale, soit partielle qui est de 2 % sur la valeur de


marchandise ;

- C’est qui donne la valeur C.I.F rendue à la frontière

 Droit de douane 10 % sur la valeur C.I.F ;


79

 AGENDOU c’est-à-dire frais en douane qui est de 3 % sur la


valeur C.I.F ;

 BIVAC est la certification de la conformité de la marchandise 2


% sur valeur C.I.F ;

 Amortissement 2 % sur valeur C.I.F ;

 Frais divers 2 % sur valeur C.I.F ;

 Manutention 0.15 USD/Colis ;

 Frais bancaire 10 % sur valeur C.I.F.

- C’est qui donne la taxe globale ;

- Valeur C.I.F + Taxe globale = coût global de la marchandise ;

𝑪𝒐û𝒕 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉𝒂𝒏𝒅𝒊𝒔𝒆


- donne le coût unitaire de la marchandise
𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉𝒂𝒏𝒅𝒊𝒔𝒆
(C.U.M) qui en est le coût marginal ou c ;

- P.V = C.U.M + C.U.M*0.20 + C.U.M*0.16 sur le marché.

C. Détermination économique du Prix et quantités échangées à

l’équilibre de marché

a) Surplus et pénurie
Nous pouvons combiner les analyses de la demande et de l’offre pour
montrer de quelle manière les prix et les quantités de produits achetés et
vendus sont déterminés sur les marchés libres.
Prix Demande en tonne Offre en tonne
20 700 100
40 500 200
60 350 350
80 200 530
100 100 700
80

P Surplus 330.000 O
100 E e
80 D d
60 C
40 b B
20 a 600.000 A
. Pénurie D
0 100 200 300 Q 400 500 600 700 Q
Après avoir introduit les fonctions de demande et d'offre, nous pouvons
maintenant parler de l'équilibre du marché. On parle d'équilibre du marché
quand les fonctions de demande et d'offre se coupent dans le quadrant I. En
ce point, la quantité demandée est égale à la quantité offerte. Donc la
quantité a l'équilibre et le prix d'équilibre sont donnes par les coordonnées
du point d'intersection des deux droites (demande et offre).
Exemple 2.8 Cherchons l’équilibre du marché pour les fonctions d’offre et de
demande suivantes :
1
Offre :P= Q + 1 (1)
2

Demande : P = - 2Q + 6 (2)
Le point d'intersection est trouvé par élimination :
4 P = 2Q + 4
+ P =- 2Q + 6
-------------------
5P= 10
On remplace P = 2 dans (2) : 2 = -2Q + 6, d'où Q = 2. L'équilibre du marché
se produit quand la quantité est égale à 2 et le prix égal à 2 (Figure 2).

P O

Pe Equilibre

D
1 Qe Q
81

b) Prix et quantités échangées sur le marché de produits


L’équilibre est déterminé en égalant, soit la fonction de quantité demandée à
la fonction de quantité offerte, soit la fonction de prix demandé à la fonction
de prix offert : QD = QO ou PD = PO

On a la fonction de demande QD = b – aP et la fonction d’offre QO = b + aP


Graphiquement, nous aurons la relation suivante :

P Surplus 330.000 O

100 E e

80 D d

60 C Pénurie D

0 100 200 Q 600 700 Q


D. Impôt et subvention
Par définition l’impôt est le droit imposé sur les personnes ou sur les biens
pour permettre le financement des dépenses publiques. On distingue
plusieurs types d’impôts mais qui sont regroupés en deux groupes ci-après :
- Impôts directs: ceux qui sont perçus directement par l'Administration
sur les revenus des personnes et des sociétés ;
- Et l’Impôts indirects: ceux qui sont perçus sur les biens de
consommation.
S’agissant de La subvention, par contre, consiste en les Fonds accordés par
l'Etat, par un organisme international ou un comité, etc., pour soutenir une
entreprise.
Exemple :
Pour l’imposition on aura : QD = QO → b – aP = b + a (P – T) on tire le prix
d’équilibre qu’on remplacera comme dit ci-haut.
En ce qui concerne la subvention on aura :
QD = QO → b – aP = b + a (P + T) on tire le prix d’équilibre qu’on remplacera
comme dit ci-haut.
82

E. La structure de marché
D’après le nombre d’intervenants au marché, on a pu classifier les différents
types de marché contenus dans le tableau ci-dessous inspiré de H.
STACKELBERG :

Nombre d’acheteurs
1 Nombre fini ∞
Nombre de 1 Monopole Enchères Monopole
vendeurs bilatérale
Nombre Appel d’offre Oligopole Oligopole
fini bilatérale
∞ Monopsone Oligopsone Concurrence Pure et
Parfaite. C.P.P.
Source : R. BOURLES, 2012.
2. Le surplus économique

A. Approche conceptuelle
Le problème traité par Jules DUPUIT de l’utilité des travaux publics
qu’apportent à la collectivité un pont (production vers la consommation) et
la collectivité.
Tout se passe comme si le prix du bien transporté baissant de P0 à P1
L’utilité publique de l’ouvrage peut donc être évaluée par
Prix
P0

P1

0 Q
Il s’agit en fait de la variation du surplus des consommateurs, qui se définit
ainsi de la façon suivante :
83

B. Le surplus des consommateurs

Géométriquement :

Surplus des consommateurs Sc (p)

P (=F(q)) fonction de demande inverse p(q)

q (=D(p))

0 Q
Analytiquement : c’est la différence entre ce que les consommateurs étaient
prêts à payer et ce qu’ils ont réellement payé.
Soit :
- P= f(Qp) la fonction de demande ;
- Pe = le prix du marché à ce prix, Qe sont vendues, dans ces conditions
les acheteurs qui auraient accepté de payer plus que Pe obtiendront
un avantage, du fait que le prix est limité à Pe par rapport à ce qu’ils
auraient payé dans un marché de parfaite discrimination. L’avantage
total des consommateurs est qualifié de surplus des consommateurs.
𝑄𝑒
Surplus des consommateurs (Sc ) = ∫0 𝑓(𝑄)𝑑𝑄- QePe
C’est l’aire sous la courbe de demande, diminuée du revenu total.
- Ou d'une manière analogue, en prenant la fonction de demande
inverse Qd= f(P), le surplus des consommateurs s’évalue par
𝒎 +∞
SC= ∫𝑷𝒆 𝟎 𝒇(𝑷)𝒅𝑷 ou encore SC= ∫𝑷𝒆 𝒇(𝑷)𝒅𝑷
Où mo est la valeur de P = f(Q) si Q= 0 c'est-à-dire que mo est l’intersection
de la fonction de
C. Surplus des producteurs
Une fonction d’offre représente les prix auxquels différentes quantités d’un
bien seront offertes. Si le marché est en équilibre au point (Qe, Pe), les
producteurs qui seraient prêts à exiger un prix inférieur à Pe obtiendront un
avantage. Le gain total des producteurs est qualifié de surplus des
producteurs et s’exprime en termes mathématiques comme suit :
𝑄𝑒
SP = Qe*Pe - ∫0 𝑓(𝑄)𝑑𝑄
84

Graphique 14 : équilibre du marché


P

QP ou c dans sa partie ascendante

Le Surplus des consommateurs

Pe (U)

Le profit (π ) QD ou P

0 Qe QP
𝑷𝒆
SP= ∫𝒎 𝒇(𝑷)𝒅𝑷
𝟎

D. Surplus Collectif S= Sc + 𝝅

On peut remarquer que l'équilibre de concurrence est la situation


permettant d'avoir le surplus social le plus élevé W = S.P+ S.C. Ainsi, on
comparera toujours l'équilibre trouvé par rapport à celui de la concurrence
parfaite. On appellera alors "perte sèche" (ou deadweightloss), la perte de
surplus social par rapport à la situation de concurrence (en rouge sur le
graphique suivant).
3. La concurrence parfaite et parfaite

A. Les conditions de la concurrence parfaite

Il y a marché lorsque les vendeurs et les acheteurs se rencontrent. Le


marché peut être parfait ou imparfait. Plusieurs conditions sont nécessaires
pour définir un marché parfait et lorsque l’une de ces conditions n’est pas
respectée le marché est automatiquement imparfait.

B. Hypothèse ou axiome et postulat

Les principales conditions définissant la concurrence parfaite sont :

- L’atomicité ;

- L’homogénéité du produit ;

- La liberté d’entrée et de sortie fluidité du marché ;

- La connaissance parfaite ou la transparence du marché ;


85

- L’impersonnalité des relations ;

- La mobilité parfaite sur le marché.

C. Recette totale, Recette moyenne et Recette marginale

L’objectif final de l’entreprise est la maximisation du profit total. Le profit est


défini par l’excédent de la recette totale sur le coût total :

𝜋 = RT – C(QP)

Soit RT ; les recettes totales, C(Qp) ; le coût de production, P ; le prix d’un


bien, Qp, la quantité produite et vendue d’un bien.

En concurrence parfaite, le prix est imposé sur le marché : c’est une donnée,
dans ce cas, RT est une fonction directe de la quantité produite et vendue
c’est-à-dire que RT = f(QP), la firme est "preneuse de prix" ; l'idée étant
qu'elle est trop petite pour que son prix ait une quelconque influence sur le
marché, une fois que P est fixé, chaque firme choisira la quantité Qp qui
maximise son profit.

RT = P*Q

Par formalisation, nous aurons :


𝑅.𝑇. 𝑃.𝑄𝑝 .
- RM (recette moyenne ou la demande à la firme) = = =P;
𝑄𝑝 𝑄𝑝
𝜕𝑅.𝑇.
- Rm (recette marginale ou recette additionnelle) = = R.T’ = (P.Qp)’ = P’
𝜕𝑄𝑝
Qp+PQp’= P
Graphiquement nous aurons :
P

RM =Rm =P

D. L’équilibre de la production à court terme


Le problème de l’entreprise est de déterminer le volume de production
susceptible de maximiser son profit total. A court terme, la solution se
présente de la manière suivante. Le profit total est maximum lorsque deux
conditions sont réalisées. La première dite condition première ou de premier
ordre est donnée par :
86

𝜕𝜋 𝜕𝑅𝑇 𝜕𝐶(𝑄) 𝜕(𝑃∗𝑄) 𝜕𝐶(𝑄)


= 0→ - → - → P – c = 0 → P= c ou en C.P.P RM = Rm =
𝜕𝑄 𝜕𝑄 𝜕𝑄 𝜕𝑄 𝜕𝑄

P= c ou Cm
La deuxième dite condition seconde ou de deuxième ordre exige que :
𝜕′′𝜋
< 0 (P- c)’’< 0 → - c’ < 0
𝜕′′𝑄

La condition seconde signifie que le producteur maximise le profit dans la


partie croissante de la courbe de coût marginal.
A l’équilibre il y aura la relation suivante :

Rm=RM=P=Cm

A ce point le Cm se situe dans sa phase ascendante

La condition seconde signifie que le producteur maximise le profit dans la


partie croissante de la courbe de coût marginal. Graphique, l’équilibre de la
production est représenté de deux façons ; la combinaison des graphiques
des recettes totale et de coûts totaux fait apparaître deux zones : une zone
de perte et une zone de profit. Le point A est appelé point de rentabilité et le
point B est appelé point mort.

4. Exercice du pouvoir de monopole

A. Tentative de définition

Le monopole a longtemps été, avec la concurrence parfaite, la seule forme


du marché à retenir l’attention des économistes.
Il y a monopole pur lorsque le monopoleur a la possibilité d’obtenir tout le
revenu des consommateurs, quel que soit le niveau de sa production. En
fait, il n’y a pas de monopoleur pur, car tous les producteurs sont en
concurrence en raison du revenu limité des consommateurs. Pour SLOMAN,
«on parle de monopole lorsqu’il n’y a qu’une seule entreprise sur un marché
et que le produit offert par cette entreprise n’a pas de substitut proche».
L’élément central pour l’entreprise réside dans le pouvoir de monopole.

B. Les barrières à l’entrée

Pour qu’une entreprise puisse maintenir sa position de monopole, des


barrières sont nécessaires pour empêcher l’entrée de nouvelles entreprises,
87

ces barrières doivent être suffisamment fortes pour interdire l’entrée de la


moindre entreprise, elles peuvent prendre différentes formes.

- Les économies d’échelle, lorsqu’une entreprise bénéficie d’importantes


économies d’échelle ;
- Les effets de réseau, lorsqu’un produit ou un service s’impose comme
un standard et qu’il est utilisé par tout le monde ;
- Les économies de variété, une entreprise qui produit une large gamme
de biens bénéficie généralement d’un coût moyen de production plus
bas que dans le cas où chaque bien doit être fabriqué par des entités
différentes ;
- Protection légale, la situation de monopole de l’entreprise peut être
garantie par un brevet, un droit d’auteur, par certaines forme de
licences ;
- Fusion et acquisition, l’entreprise en situation de monopole peut
menacer de racheter les nouveaux entrants.
5. La concurrence monopolistique

Ce type de marché présente des éléments qui l’apparentent aux deux formes
de marché les plus opposés, la concurrence d’une part, le monopole de
l’autre ; d’où le nom de concurrence monopolistique. Son intérêt est de
définir un cadre d’analyse plus proche de la réalité économique -le cas le
plus répandue : le produit est offert par une pluralité de producteur, mais il
ne pas homogène.

En R.D. Congo en général, et à Lubumbashi, en particulier, le marché de la


bière industrielle locale est un exemple de la concurrence monopolistique :
BRALIMA (primus), BRASIMBA (Simba, Skol).

6. Les régimes de marché de petits nombres : les Oligopoles

Les situations intermédiaires des marchés, où sont confrontés une


multitude d’acheteurs et un petit nombre de vendeurs, sont dites situation
d’oligopole. par exemple, l’O.P.E.P. est un cas d’oligopole – et non de
monopole – (fixation pour chaque membre du prix de vente de production et
du quota de production).
88

Travail dirigé 4
1. Dans un graphique quantité (axes horizontale) ou les abscisses prix
unitaire (axe vertical ou des ordonnées) pourquoi le point de rencontre de la
courbe d’offre et de la courbe de demande est-il le point d’équilibre ?
2. Que nous permet de déterminer le point de rencontre de la courbe de
demande et de la courbe d’offre ?
3. Soit un marché caractérisé par la situation suivante :
20-3Q = P (fonction de demande individuelle)
P= 2 Q (fonction d’offre individuelle).
- déterminer algébriquement les quantités offertes et demandée du
bien (à l’équilibre) ainsi que le prix d’équilibre ;
- représenter graphiquement ce marché.
4. Soit un marché caractérisé par :
Qd = 16 -5P
QO = 4 + 7P où QD = quantité demandée, QO = quantité, P = prix

- Déterminer le prix et la quantité d’équilibre ;

- Illustrer le résultat obtenu ci-dessus sur graphique.


5. Une PME congolaise dont le coût total de production est de la forme CT =
200 + 10Q2 (où Q = quantité produite), vend son produit au marché Mze au
prix de 1.000 Fr
Quelle est le volume de production qui permettrait à cette P.M.E. de
maximiser son profit ? De que marché s’agit-il ?
6. L’entreprise SNC dénommée MK est spécialisée dans la production de
𝑃
gâteau et fait face à une demande représentée par Q = +120
10

- sa fonction de coût total étant exprimée par CT = 2.000+10Q2,


déterminer son profit maximum ;
- sur quel marché, l’entreprise MK écoulé-t-elle son produit.
7. Pour une entreprise qui détient un monopole, les fonctions de recette
totale et de coût total sont les suivantes :
RT = 249-0,02 Q2
CT = 1.600 + 10 Q
A l’équilibre, donner le niveau de production et le prix de vente
89

8. Soit la fonction de demande suivante :

3Q – 4 P=80 où Y= prix par unité

X= nombre d’unités

- Calculer la recette totale, la recette moyenne et la recette marginale si


Q = 10 ;
- De quel genre de marché s’agit-il ?
- Représenter graphiquement les fonctions de recettes marginales et la
recette totale.

9. On donne la fonction de demande QD = 20 – 2P et la fonction d’offre QO = –


4 + 3P
- Trouver avant l’imposition de taxe ou de subvention, le prix d’équilibre
et la quantité échangée ;
- Trouver le prix d’équilibre et la quantité échangée ainsi que le montant
total de taxes ou de subventions dans le cas de l’imposition d’une taxe
de : 1F ; 2F ; 0,50F ; on de l’institution d’une subvention de : 1F ; 0,25F
21. Les fonctions de demande et d’offre du sucre aux Etats-Unis pour la
période 1890 – 1915 ont été représentées par les formules respectives QD
= 1,6 – 0,5P et QO = 0,7P + 0,4. Déterminer :
- Le prix d’équilibre ;
- La quantité échangée

22. On donne la fonction de demande d’un certain bien QD = 10 – P et la


fonction d’offre avant taxation QO =– 2 + 2P.

- Trouver avant l’imposition de taxe ou de subvention, le prix d’équilibre


et la quantité échangée ?
- Trouver le prix d’équilibre et la quantité échangée aussi le montant total
de taxes ou de subvention dans le cas de l’imposition d’’une taxe de 2F
ou de l’institution d’une subvention de 1F
23. Une entreprise produisant des tubes d’acier consomme 20.000
plaques de métal par mois. Le stockage d’une plaque lui revient à 10 USD
par jour 30 jours dans un mois. Le lancement d’un bon de commande lui
revient à 50 USD et la réception de la marchandise à 200 USD elle se
90

demande quelle quantité de matière première elle doit commander et selon


quelle fréquence ?
24. Exemple 2.8 Cherchons l’équilibre du marché pour les fonctions
d’offre et de demande suivantes :
1
- Offre :P= Q + 1 (1)
2

- Demande : P = - 2Q + 6 (2)
25. Soient les courbes d’offre et de demande suivantes :
- Offre : P = Q2 + 5Q + 2
- Demande : P = -2Q2 + 3
26. Cherchons le point d'équilibre des deux fonctions d'offre et de
demande suivantes:
- Offre :P=Q+5
1
- Demande : P = -1
𝑄+1

27. soit la fonction de demande P = √9 − 𝑄.


- Si Qe = 5 évaluer le surplus des consommateurs ?
28. Si la fonction de demande est P = 24 – 2Q – Q2, trouver l’excédent du
consommateur:
- si Qe = 3
29. Déterminer la quantité qui maximise le profit et le profit total en ce
point y si les fonctions de revenu marginal et de coût marginal sont données
par :
- Rm = 25-5Q- 2Q2
- Cm = 15 – 2Q – Q2.

II. Les marchés des facteurs de production

Nous venons de déterminer dans la section I ; l’équilibre sur les marchés des
produits – en concurrence pure et parfaite et en monopole simple- l’étude de
la rémunération des facteurs de production nous conduira, à son tour, à la
détermination de l’équilibre sur les marchés des facteurs de production.
Les facteurs de production – travail, capital et nature n’étant pas des biens
libres, ils sont vendus et achetés sur les marchés. C’est ainsi que
l’entrepreneur verse le salaire au détenteur de facteur travail ; le travailleur
la rente au détenteur des facteurs naturels ; l’intérêt au propriétaire du
91

capital et le profit d’entreprise à lui-même. Il apparaît donc qu’aux facteurs


classiques de production travail, capital et nature s’ajoute l’entreprenariat.
Car de même qu’il n’est pas donné à tout le monde de détenir le facteur
capital, de même à tout le monde il n’est pas donné les capacités d’être
entrepreneur.

1. Le marché du travail

A. Le salaire

a) Définition
Dans un sens large le salaire désigne ‘’tout revenu du travail’’. Dans un
sens plus étroit, le ‘’salaire’’ signifie ‘’ la rémunération forfaitaire d’un
travail effectué pour le compte d’autrui’’.
En fait, le salaire est généralement forfaitaire. C’est-à-dire le travailleur
n’encourt les risques de la bonne ou mauvaise gestion des affaires, car la
rémunération est le plus souvent anticipée (son paiement précède la vente
de la production.
Souvent on désigne sous le vocable ‘’salaire’’ la rémunération du travail
manuel ; pour le travail intellectuel, on parlera de traitement, horaire, jeton
de présence, etc…

b) Distinction des salaires (au sens large)

On distingue plusieurs sortes de salaire selon le critère de référence : mode


de calcul, nature de rémunération, agent économique considéré, mode
d’évaluation, etc…

- D’après le mode de calcul, on distingue :


 Le salaire au temps (salaire honoraire, salaire journalier, salaire
hebdomadaire, salaire mensuel : son inconvénient est de ne pas
stimuler le rendement en l’absence d’une surveillance
permanente ;
 Le salaire à la pièce : ce dernier lie la rémunération à la
productivité physique (Quantité), sacrifiant le plus souvent la
qualité ;
92

 Le salaire à la prime ou progressif : il combine les 2 premiers


modes.
- D’après la nature de rémunération, on distingue :
 Le salaire payé en espèce et le salaire payer en nature
(logement, vivres, vêtement, etc.…
- Du point de vue des agents économiques, le salaire est :
 Un coût pour l’employeur : salaire coût ;
 Un revenu pour l’employé : salaire revenu.
- D’après le mode d’évaluation, on distingue :
 Le salaire nominal S.N (quantité d’unités monétaires payées) ;
 Le salaire réel (S.R) ou salaire nominal affecte de l’indice du
coût de la vie : ce salaire traduit le pouvoir d’achat du salaire
nominal versé à un travailleur. Le salaire doit couvrir un
minimum vital.

𝐒𝐚𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐧𝐨𝐦𝐢𝐧𝐚𝐥
Salaire réel =
𝐢𝐧𝐝𝐢𝐜𝐞 𝐠é𝐧é𝐫𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐱

B. Théorie de salaire

Les théories de salaire que nous énoncerons sont les suivantes :

- La loi d’airain de salaires ;


- La théorie du fonds de salaire ;
- Les théories modernes de salaire.
a) La loi d’airain de salaire

Cette loi a été Formulée par Turgot et les Physiocrates et amplifiée par
Ricardo. Elle s’énonce comme suit : «le salaire moyen ne dépasse jamais ce
qui est indispensable, conformément aux habitudes nationales, dans ce
cas, le niveau du pouvoir d’achat de l’ouvrier est mesuré par rapport à ce
qui lui est nécessaire pour vivre et élever sa famille.

b) La théorie du fonds de salaire

Enoncé par A. Smith et développée par John Stuart Mill : le salaire moyen
est égal au rapport du fonds des salaires au nombre des salariés.
93

Fonds des salaires


Salaire moyen =
Nombre des salaires
Le fonds des salaires est la masse d’argent destiné à payer la production en
cours : elle provient donc des recettes d’une production précédente dont
l’employeur a pu préalable, retiré une part suffisante pour subvenir à ses
propres besoins. Dans ce cas, quel que soit le nombre d’ouvriers, le fonds
des salaires (part de production antérieure réservés aux ouvriers pour
réaliser une production ultérieure) qui leur est dévolue ne change pas.
Ainsi, le fonds des salaires s’identifie a la demande du travail tandis que
l’offre du travail est constituée par le nombre d’ouvriers.

C. Les théories modernes de salaire

Le salaire se fixe au point d’équilibrent entre l’offre et la demande du


travail, c’est une résultante du marché du travail.

a) L’offre du travail

L’hypothèse de départ est que La motivation des individus à consacrer du


temps au travail réside dans le revenu, l’alternative étant le loisir. Les choix
à considérer portent donc sur les quantités respectives de revenu et de loisir
dont ils désirent jouir.
La courbe d’offre du travail est une fonction croissante du salaire réel et
donc du nombre d’heures de travail. Pour pouvoir réaliser un revenu
important, l’individu est prêt à sacrifier le loisir pour pouvoir travailler, à
substituer du travail au loisir.
Au fur à mesure que le revenu grandit, l’individu attache moins
d’importance à son accroissement : d’où, dépasser un certain seuil, l’effet de
revenu tend à provoquer une diminution du temps (quantité de travail à la
suite d’une augmentation du salaire (cfr graphique 12).
Salaire Offre du travail

0 Temps de travail
94

b) La demande du travail

La demande du travail, c’est-à-dire le nombre de travailleurs que l’entreprise


est prête à embaucher, dépend de la productivité, et plus précisément de la
productivité marginale. La productivité marginale est égale à la production
du dernier ouvrier engagé ou, ce qui revient au même, à la baisse de
production qui serait enregistrée s’il y avait un ouvrier de moins.
En effet, l’entreprise n’engage un ouvrier que :

- Si cet ouvrier lui permet de produire une certaine quantité de biens et


services ;
- Et si ces biens et services peuvent être vendus.

En définitive, l’entreprise se fonde sur la productivité financière (productivité


physique x prix de vente ou Q par ouvrier x prix unitaire du produit).
Notamment la productivité financière marginale nette (Pfmn) c’est-à-dire ;
l’’accroissement de recettes provenant de l’emploi du dernier ouvrier,
déduction faites de dépenses autres que le salaire lui – même que l’emploi
de cet ouvrier provoque. Etant indiqué à l’entreprise de produire dans la
zone où la productivité marginale est décroissante (du maximum de la
productivité moyenne au point où productivité marginale est nulle.

c) Les marchés du travail proprement dit

Pour un type donné de travailleurs, salaire d’équilibre résultera de la


rencontre entre l’offre totale de travail – composé de l’ensemble des offres
individuelles – et la demande totale de travail -semblablement composée
des demandes individuelles. La concurrence entre travailleurs d’une part et
employeurs d’autres parts déterminera un équilibre tel que E sur la
graphique n° 25, auquel correspondent une quantité Qe de travail employé
et un salaire se, est uniforme pour tous les travailleurs de ce type.
Le marché de travail
Salaire
D= pfmn
Se
0 Qe Quantités de travail
95

Il est essentiel de noter que l’équilibre de marché ainsi décrit est définit
pour un type donné de travailleurs, dans la mesure où le facteur travail
n’est pas homogène. Mais s’ils sont distincts, les divers marchés du travail
ne sont cependant pas sans relations entre eux, notamment du côté de
l’offre : par exemple, un ouvrier manœuvre pouvant, moyennant un certain
délai de formation professionnelle, devenir un maçon, il peut passer d’un
marché à un autre.

2. L’intérêt

A. Ce qu’est l’intérêt (1)

Les consommateurs peuvent être en mesure de prendre au temps1 des


décisions qui influencent leur consommation au temps 2. il ne le peut que
par l’intermédiaire de l’épargne.
L’épargne consiste en effet à réserver une partie du revenu disponible au
temps 1 pour autre chose que l’achat de biens consommables à ce moment.
La manière la plus simple d’épargner une partie de son revenu est d’en
déposer le montant dans un tiroir, pour le retrouver plus tard, identique à
lui-même : c’est la thésaurisation.
Mais l’épargnant se voit généralement sollicité par d’autres agents
économiques, afin qu’il leur prête la fraction non consommée de son revenu,
contre promesse de remboursement au temps 2. Une telle proposition ne
sera acceptée que si la somme remboursée est prêtre retrouve la principale
plus un montant (intérêt) correspondant à un certain pourcentage du
principal (taux d’intérêt).
Le taux d’intérêt est déterminé par le jeu de l’offre et de la demande, mais
aussi par le risque de remboursement. Afin de faciliter l’analyse, nous
résonnerons ‘’ toutes choses égales par ailleurs. A ce niveau de formation, le
taux d’intérêt sera présenté en abscisses (graphiques).

B. La courbe d’offre de capital financier ou d’épargne(S)


La courbe d’offre de capital financier représente les montants qu’un
détenteur de revenu est prêt à offrir, en fonction du taux d’intérêt qu’il peut
obtenir. La courbe d’offre de capital financier est une fonction croissante du
taux d’intérêt, c’est-à-dire la seule motivation pour un agent économique
96

d’épargner est de faire fructifier son capital : plus le taux d’intérêt est élevé,
plus le fruit du capital est aussi élevé (cfr graphique ci-dessous).
Graphique 9 : Offre du capital financier

S0 Si S(1)
0 I0 i
Du fait que le montant (y) de revenus est déterminé sur le marché du
travail, les néo–classiques soutiennent que l’agent économique détenteur de
(y) commence par fixer son épargne et consomme ce qui lui reste. Mais avec
l’avènement de KEYNES, l’on admet désormais que l’on consomme d’ abord
et ce la partie résiduelle du revenu qui est alors épargnée.
Les fondements de l’offre de capital se trouvent dans le comportement des
épargnants et de prêteurs, tel qu’il découle de leurs préférences à l’égard du
temps, Mais il est clair que les ménages ne sont pas seuls à épargner, car
les entreprises remplissent la même fonction dès qu’elles prélèves sur leurs
ressources présentes (recette de vente par exemple) un certain montant qu’
elles confient à d’autres agents ( ou à elle – même) contre remboursement
ultérieurs et sous certaines conditions d’intérêt.
Outre les ménages et les entreprises productives, il existe aussi des’’
entreprises financières’’ dont spécialité est de collecter les sommes
susceptibles d’être prêtées, pour les offrir sur les marché des capitaux : il
s’agit des institutions de crédit ou institutions financières.

C. La courbe de demande de capital financier ou d’investissement


A l’offre d’épargne (capitale financier) est confrontée une demande
d’investissement (le capital financier demandé est, d’ après les classiques,
destiné à l’investissement).
Quand on analyse la demande de capital financier, l’on se place du point de
vue de l’entrepreneur – emprunteur. L’emprunt de capital exige de payer un
intérêt.
Pour les classiques l’emprunteur paye un intérêt parce que, comme capital.
L’épargne est productive. La productivité représente donc le second élément
du taux d’intérêt : c’est elle qui explique le capital
97

La théorie de la demande d’investissement s’ appuie sur les principe selon


lequel le capital est utilisé pour un montant déterminé par la comparaison
entre la productivité marginale du capital et le taux du capital et le taux
d’intérêt ( ce que le classiques entendent par productivité marginale du
capital est similaire à ce que KEYNES appelle efficacité marginale du
capital). Dans ce cas, il y a opportunité d’investissement – c'est-à-dire
d’emprunter le capital financier – si la productivité marginale du capital ou
le taux de rentabilité interne – (r) est au moins égal ou supérieur au taux
d’intérêt i.
Plus le taux d’intérêt est faible, moins l’argent est cher et plus on est en clin
à demander de l’argent pour investir : d’où la demande de capitaux, qui est
uniquement fonction du taux d’intérêt, est une fonction décroissante de i
(cfr graphique ci – dessous)
Graphique 9 : demande de capital financier (D) ou d’investissement (I)
D=I

I = I(i) I = I (i)

0 i
D. L’équilibre du marché

L'équilibre du marché est obtenu par l’égalisation des 2 composantes du


taux de l’intérêt. Pour que les épargnants veuillent épargner et pour que les
entrepreneurs puisse obtenir de capitaux à emprunter, lé taux d’intérêt doit
se fixer à un niveau tel que : I (i) = S(i)
L’intérêt est donc analyse comme le prix qui assure l’ajustement entre
épargne et investissement.
Graphique 10 : équilibre de l’épargne et de l’investissement.
S,1 I(1)

S(1)
I0 ,S0

0 I0 i
98

3. La rente
Il faut d’abord savoir que le mot rente vient du mot anglais ‘’rent’’ qui signifie
loyer. En fait, la rente, c’est en premier lieu le revenu payé par le fermier au
propriétaire du sol qu’il cultive (cfr théorie rocardienne de la rente).C’est, en
d’autre termes, le paiement pour avoir le droit d’exploiter les facultés
productives originelles et impérissables du sol. On paie donc une rente
parce que la terre qui est productive est en quantité limitée :’’si la terre, écrit
Ricardo dans principes de l’économie politique et que l’impôt, jouissait des
mêmes propriétés, si son étendue était sans bornes, et sa qualité uniforme,
on ne pourrait rien exiger comme droit de la cultiver…’’. La rente foncière,
puisque c’est d’elle qu’il s’agit jusque-là avec les classiques est de nature
différentielle elle n’entre pas dans la valeur des marchandises elle dépend
du prix du produit de la dernière terre mise en valeur. Elle est égale à la
différence entre le produit effectif de la terre considérée et le produit du
travail sur la terre la moins mise en exploitation.
Pour les tenants de la théorie de la rente foncière différentielle, notamment
R.MALTHUS, l’accroissement de la demande des denrées alimentaires. Pour
répondre à cet accroissement de la demande alimentaire, il faut mettre en
valeur des terres où les coûts de production deviennent élevés. Comme
l’ensemble de la production d’un bien donné est vendu sur un marché de
concurrence parfaite, les meilleures terres rapportent une rente plus élevée
que les mauvaises terres.
Actuellement, les situations de rente ne s’observent plus que dans
l’agriculture. Si nous ne prenons que le cas de logement, plus une maison
est bien situé, plus elle rapporte en loyer : c’est la rente de situation.

4. Le profit
Les rémunérations des facteurs de production travail, Capital et Nature
s’identifient, en fait, aux coûts de production, et ceux-ci ne peuvent être
couverts que par la vente des produits. Une fois réalisée l’imputation des
recettes aux facteurs, ce qui reste de ces recettes constitue le profit de
l’entreprise (rémunération de l’entrepreneur).
Au préalable, il est utile d’attirer l’attention sur la différence qui sépare la
notion économique au profit et la notion comptable du profit.
99

Economiquement, le profit désigne la différence entre recettes totales et les


coûts totaux, étant entendu que ces derniers comprennent la rémunération
de tous les facteurs qui ont concouru à la production (rente pour les
facteurs naturels, le salaire pour les travailleurs y compris les dirigeants et
chef d’entreprise, intérêt versé aux apporteurs du capital financier- sous
forme d’obligation, d’actions ou d’autofinancement.

Dans la perspective comptable, et dans la pratique, le profit d’une firme est


ce qui subsiste des recettes après paiement des achats de biens et services à
d’autres entreprises (et ce compris «les frais généraux»), après rémunération
du travail salarié, après paiement des intérêts au capital emprunté et après
paiement à l’Etat des taxes indirectes.

III. La monnaie et le crédit


1. Introduction : Ce qu’est la monnaie et ce qu’elle n’est pas
Alors que la plupart des variables que nous avons évoquées jusqu’à présent
pouvaient sembler abstraites, la monnaie nous est familière. Non seulement
nous l’utilisons tous les jours mais en plus elle fait partie de notre
vocabulaire quotidien.
Monnaie : tout actif qui est généralement accepté en paiement de biens
et services ou en remboursement de dettes. Cette définition est très large.
Elle inclut évidemment les pièces et les billets, c’est-à-dire la monnaie
fiduciaire. Elle inclut aussi les dépôts à vue, puisqu’on peut les utiliser
directement pour régler ses achats grâce aux cartes de paiement ou aux
chèques.
Elle inclut également les monnaies traditionnelles : monnaie métallique (en
métaux précieux), et monnaie marchandise (plaques de sel, coquillages,
bétail, etc.).
2. Fonctions et formes de la monnaie
Même si les formes de la monnaie ont évolué (B), ce qui était utilisé comme
monnaie à une époque donnée a toujours assuré les trois mêmes fonctions (A).
A. Les trois fonctions de la monnaie
La monnaie assure trois fonctions essentielles : intermédiaire des échanges
(a), unité de compte (b) et réserve de valeur (c).
100

a) La fonction d’intermédiaire des échanges


Dans les économies contemporaines, on utilise de la monnaie à chacun de
ses achats. Le troc ne joue qu’un rôle exceptionnel. Au lieu d’échanger un
bien contre un autre, on échange de la monnaie contre un bien. Cependant,
cela n’est possible que parce que le vendeur sait qu’il pourra échanger par la
suite la monnaie qu’il a acquise contre des biens qui l’intéressent. La
monnaie ne sert donc que d’intermédiaire des échanges puisqu’elle n’est pas
échangée pour elle-même.

b) La fonction d’unité de compte


La deuxième fonction de la monnaie est celle d’unité de compte. Cette
fonction implique que la monnaie soit utilisée pour mesurer la valeur de
tous les biens et services de l’économie. Les unités monétaires (euro, dollar,
franc…) servent d’unité pour mesurer la valeur au même titre que les
kilogrammes servent d’unité pour mesurer les masses, et les litres d’unité de
mesure des volumes.
c) La fonction de réserve de valeur
La troisième fonction économique de la monnaie est celle de réserve de
valeur. Cela signifie que la monnaie permet d’épargner du pouvoir d’achat
entre le moment où un revenu est perçu et celui où il est dépensé.
La monnaie est certainement une meilleure réserve de valeur que beaucoup
d’autres biens qui se dégradent rapidement (ex : poisson frais, bien qui se
démode ou devient obsolète etc.). Elle ne remplit cependant ce rôle que de
façon imparfaite. En effet, elle perd rapidement de la valeur en période
d’inflation. D’autres biens remplissent cette fonction de façon beaucoup plus
satisfaisante : immobilier, métaux précieux, actions etc.
B. L’évolution des formes de la monnaie
Au fil des siècles, les formes de monnaie ont évolué et ont suivi un
processus de dématérialisation. Au départ, ce qui servait de monnaie était
des marchandises qui avaient une valeur intrinsèque (plaques de sel,
coquillages etc.). Ces monnaies ont été remplacées par les monnaies
métalliques (or, argent, cuivre) qui avaient encore une valeur intrinsèque
101

puisque les métaux ont d’autres utilisations. Elles étaient cependant plus
pratiques à manipuler.
Les monnaies métalliques furent complétées par le papier-monnaie. Il
s’agissait au départ de titres de propriété sur une certaine quantité de
métaux précieux. Le transfert d’une certaine quantité de papier-monnaie
était équivalent au transfert du métal précieux mais le transfert n’avait pas
besoin de s’opérer physiquement. C’était plus commode. Toutefois, on
pouvait toujours demander la conversion du papier-monnaie dans la
quantité équivalente de métal précieux.
Une grande innovation fut l’invention de la monnaie fiduciaire. Dans la
mesure où le papier-monnaie est très rarement converti, il suffit qu’il soit
accepté en paiement pour avoir de la valeur. Il n’est alors pas nécessaire que
le billet corresponde à une certaine quantité de métal précieux tant que ses
utilisateurs ont confiance dans sa capacité à être accepté en règlement
d’une dette2.
L’invention de la monnaie fiduciaire marque l’apparition de la monnaie
moderne. Sa caractéristique est de n’avoir pas de valeur intrinsèque mais de
reposer sur le fait qu’elle est acceptée comme moyen de paiement.
Parallèlement à la monnaie fiduciaire, est apparue la monnaie scripturale.
Cette forme de monnaie repose sur de simples jeux d’écriture entre
créditeurs et débiteurs. C’est le principe du chèque, qui descend de la lettre
de change du Moyen Age. Pour peu qu’il existe des relations suffisamment
fréquentes et que la confiance règne entre ses utilisateurs, la monnaie
scripturale est plus pratique et moins risquée que la monnaie fiduciaire. Elle
ne suppose pas le transport physique des billets et ne peut être volée. Elle
est donc plus sûre.
3. Le crédit
Nous avons vu dans l’étude des formes de monnaie fiduciaire et les banques
de dépôts (commerciales) créent la monnaie scripturale. En effet, dans son
rôle d’intermédiaire entre les prêteurs et les emprunteurs, la banque de
dépôts est créatrice de monnaie scripturale suite aux crédits qu’elle accorde.
Les banques font du crédit, par exemple :

2
« Fiducia » signifie « confiance » en latin
102

- Par l’avance en compte, le client de la banque peut effectuer des


paiements pour un montant supérieur à son dépôt (son compte
devient négatif), évidemment il devra rembourser (son compte
deviendra positif) à une date donnée et il paiera un intérêt sur le
« découvert » ;
- Par l’escompte des traites ou de lettres de change : la traite est un
document par lequel un créancier ordonne à son débiteur de payer
une certaine somme, à une certaine échange à un bénéficiaire désigné
par le créancier ; on voit que la lettre de change (ou traite) suppose au
préalable une vente qui n’est pas payée au comptant mais qui sera
payée à une certaine échéance (par exemple un ou trois mois). Par
l’escompte, la banque paie de suite le bénéficiaire et devient
propriétaire de la traite qu’elle présentera au débiteur au moment de
son échéance ;
- Par d’autres moyens tels que le paiement des marchandises mise en
garantie (par exemple marchandises en cours de transport, en
entrepôt, etc…) ;
- Par certains crédits spéciaux comme les ventes à tempérament.
- Par le moyen du crédit, les banques créent véritablement un
supplément de monnaie en plus de billets en circulation, puisque le
bénéficiaire du crédit peut dépenser plus que son dépôt ou peut
dépenser aujourd’hui une somme qu’il n’aurait normalement que plus
tard, le crédit est donc inséparable de la monnaie.
Les opérations de crédit se passent sur un marché dit « des capitaux » où se
rencontrent ceux qui cherchent des capitaux (demande) et ceux qui veulent
prêter des capitaux (offre).
On distingue généralement deux sortes de marché dit « des capitaux :
- Le marché monétaire : marché de capitaux de court terme et de
moyen terme ;
- Marché financier : marché des capitaux de long terme : en plus il y a aussi,
ce jour, il y a aussi le marché de changes et Le marché des produits dérivés.
103

A. Le marché monétaire
Le marché de court terme et moyen terme est appelé marché monétaire
parce que les emprunteurs y cherchent surtout des moyens de paiement ;
des liquidités.
La demande sur ce marché provient soit d’emprunteurs privés (industriels
ou commerçants qui escomptent leurs effets de commerce, banques qui
cherchent à réescompter ces effets ou émettent des bons de caisse, etc…),
soit de l’Etat ou des établissements publics qui dépendent de l’Etat (par
l’émission de bons du trésor).
L’offre provient soit des épargnants privés, soit des entreprises qui placent
leurs avoirs momentanément leurs en banque en banque ou sous une autre
forme permettant ainsi à cette épargne d’être en circulation), soit de
banques étrangères apportant des sommes en raison d’une rétribution
satisfaisante, etc.
Il s’établit ainsi un taux d’intérêt qui n’est d’ailleurs pas le même dans les
diverses opérations en raison de la durée différente et des risques différents.
Ce taux d’intérêt dépend non seulement de l’offre et de la demande telles
que décrites ci-haut, mais aussi de la quantité de monnaie mise en
circulation par l’Institut d’émission (politique monétaire).
B. Le marché financier
Le marché de capitaux concerne les opérations de long terme : il s’agit
principalement des opérations par les quelles des épargnants particuliers ou
entreprises, prêtent à long terme à des entreprises ou à l’Etat les capitaux
nécessaires pour la réalisation des investissements ou moyen de production
(création des usines, des routes, des hôpitaux, etc.
Il existe deux grandes catégories de prêts à long terme :
- L’action ou valeur à revenu variable, par laquelle l’épargnant
particulier ou entreprise apporte à l’entreprise une partie de son
capital, moyennant une part dans les bénéfices. Les actions
représentent les capitaux propres d’une entreprise ;
- L’obligation ou valeur à revenu fixe dans ce cas l’épargnant,
particulier ou entreprise, prête une certaine somme à une entreprise
ou à l’Etat, moyennant paiement d’un intérêt fixe annuel et déterminé
104

à l’avance, pendant une période donnée (par exemple 10 ou 15 ans), à


l’échéance de laquelle il est remboursé. Un exemple est celui des
emprunts émis par l’Etat. Les marchés où se traitent (vente et achat),
les actions et les obligations s’appellent la Bourse (bourse de Londres,
de New York….
- Les cours (valeurs) sur les bourses du monde entier évoluent dans le
même sens car les capitaux circulent instantanément d’un côté à
l’autre de la terre par simple liaison téléphonique ou entre
ordinateurs.
L’Etat joue un grand rôle dans la confiance qu’ont dans la monnaie, non
seulement les nationaux mais aussi les étrangers, pour plusieurs raisons : il
a la tutelle de l’institut d’émission, la situation des Finances publiques est
un indicateur de la santé monétaire du pays et son intervention sur les
marchés monétaires et financiers est importante. Ces questions seront
développées dans d’autres cours.

Travaux dirigés 5
La monnaie

1. Expliquer pourquoi le crédit est une création de monnaie, au moins


pour une part. Donner deux exemples concrets où une banque crée la
monnaie.
2. Expliquer pourquoi la confiance est un élément principal de la
stabilité d’une monnaie.
3. Ce qui donne la valeur à un billet de banque, c’est :
- La signature qui figure sur le billet ;
- L’encaisse-or de la banque qui a émis le billet ;
- La confiance et l’acceptation par tous de ce billet comme moyen de
paiement ;
- Paiement de l’util ;
- Possibilité de l’échange contre des dollars.
4. Etablir la différence entre monnaie convertible, monnaie inconvertible
et cours forcé.
105

Chapitre IV : Opérations et documents

commerciaux
Que cela soit les engrais, les semences ou les aliments des animaux. Le flow
sheet des principaux documents est ci-après :
Facture

Devis Bon de commande


Catalogue

Bon de livraison
Et de réception

Les entités financièrement et économiquement indépendantes, quelles que


soient leur taille ou leurs domaines d’activité, adoptent la même
organisation comptable. L’information comptable débute par les pièces
justificatives telles que :
- Bon de commande ;
- La facture ;
- Bon de livraison ;
- Bon de réception ;
- La fiche de paie ;
- Chèque
- La quittance
- Le reçu ;
- Les effets commerciaux à savoir la lettre de change, le billet à ordre ;
- Avis d’imposition, etc…..

I. Le Bon de commande, bon de livraison, bon de

réception et bon de camionnage


1. Le bon de commande

C'est un écrit par lequel l'acheteur donne au vendeur l'ordre de lui fournir
des marchandises à certaines conditions prédéterminées. De fois le bon de
commande ne fait que confirmer une commande passée par téléphone, télex
106

ou télégramme. De petites maisons commerciales passent souvent leur


commande par simple lettre adressée au vendeur au lieu de passer par un
bon de commande.

2. Bon de livraison, bon de réception, bon de camionnage ou


bordereau d'expédition

A. Le bon de livraison (B. L)


C'est un document qui accompagne la marchandise au moment de la
livraison. Il renseigne l'acheteur sur la quantité, la nature et la qualité des
marchandises livrées en comparaison avec celles commandées et par la
suite, avec la facture qui lui sera adressée. Il est signé par le livreur et remis
à l'acheteur.

B. Le bon de réceptions (B. R.)


C'est une note énumérative des marchandises livrées et reçues par le client.
Le B.R. est séparé du bon de livraison par un simple pointillé. L'acheteur le
signe et le remet au livreur. Celui-ci le retourne au vendeur qui le tient pour
preuve de livraison des marchandises vendues.
- preuve de réception

C. Le bon de camionnage ou bordereau d'expédition


Ce document remplace de nos jours à la fois le bon de livraison et le bon de
réception. Il a donc les propriétés de ces deux documents. Il est émis en
trois exemplaires et signé par le magasinier (pour attester la quantité, la
qualité et la nature des marchandises), par le livreur (pour attester le
chargement à bord) et par le client (pour attester la réception).

II. La Facture, la fiche de paie, note d’avoir ou de crédit, note de débit


1. La facture

Une facture est un document qui indique et JUSTIFIE le montant d’une


transaction commerciale. Autrement dit, la facture est une preuve que le
client doit payer un certain montant à un fournisseur (3).

3
Cours d’études de cas en marketing P. 41
107

A. La quantité

La quantité' s'exprime en unités de mesure -(nombre, poids, longueur,


surface, volume, capacité...).
Lorsque la marchandise est emballée, on distingue :
- Le poids brut, c’est le poids de la marchandise augmenté de celui de
l’emballage ;
- Le poids net, Poids Brut – Tare c’est le poids de la marchandise
seule Nombre de sac x poids par sac;
- Et la tare, c’est le poids de l’emballage seul.

B. Factures comportant des réductions


A partir d'un prix de vente défini le vendeur peut être amené à consentir à
l'acheteur diverses réductions :
a) Réductions "commerciales" :
- Les rabais : réductions de prix de caractère exceptionnel pour tenir
compte d'un défaut de qualité ou de conformité des biens vendus ;
- Les remises : réduction de prix de caractère habituel entre vendeur et
acheteur pour tenir compte de la catégorie professionnelle de cet
acheteur ;
- Les ristournes : ce sont des réductions accordées en fin de période
(mois ou trimestre, année...) et calculées sur le volume total des
affaires traitées avec le client dans la période.
b) Réduction financière
Les escomptes de règlement constituent eux, des réductions financières,
résultant du fait que le client règle par anticipation, plus tôt qu'il n'avait été
prévu. Cette anticipation justifie un avantage accordé au client et qui se
mesure en termes d'intérêts.
Poids brut
-Tare
= Poids net
-autres réductions sur le poids
= Poids de la facture* Prix unitaire
= Prix brut (X)
108

-R, R, R accordés % sur (X)


= Net commercial (Y)
-Escompte % sur (Y)
=Net financier
+ Prix de transport
+ Emballages facturés
+ Manutention
+ Autres frais
-Emballage repris
= Net hors taxes (Z)
+ T.V.A 0,16 sur (Z)
= Net toutes taxes comprises
2. Les éléments de la fiche de paie
Le salaire “mensuel” est généralement constitué par :
- Salaire de base ;
- Les primes (assiduité, ancienneté ...) ;
- Les heures supplémentaires ;
- Les avantages en nature ;
- Les indemnités (logement, transport, soins médicaux, allocation
familiale) ; Les retenues, la CNSS, l’impôt, cotisation syndicale.
3. Note de crédit (NC) ou facture d’avoir, note de débit

A. Note de crédit ou d’avoir

La NC ou facture d'avoir, c'est un écrit émis par le vendeur pour bonifier à


un client une réduction sur une facture lui envoyée précédemment. Par
exemple, lorsque le vendeur a oublié de calculer une réduction promise
(escompte, remise, rabais), a fait une erreur de calcul, reçoit des emballages
en retour.

B. Note de Débit (ND)

La note de débit modifie le montant de la facture en faveur du vendeur dans


les mêmes conditions que celles vues ci-dessus. C'est donc un complément
de facture.
109

C. Note de Poids (NP)

Certaines marchandises sont expédiées en plusieurs colis ou ballots de


poids ou de métrage légèrement différents. Pour ne pas devoir mentionner
tous les détails des poids métrage de colis sur la facture, on ne mentionne
dans celle-ci que le poids/ métrage total.
On distingue séparément le poids (métrage) de chaque colis dans un écrit
appelé « 'note de poids » qui accompagne la facture n'indique que le total et
la date des factures détaillées à l'acheteur pendant la période considérée.

III. Les opérations de paiement


Le paiement est l'acquittement d'une dette ou d'une obligation par le
débiteur à son créancier en un lieu fixé, à une époque déterminée et en un
mode de paiement convenu soit, en monnaie légale, soit par banque, soit
par poste, ou en monnaie électronique. S’agissant de la banque, le paiement
se fait au moyen de :
- Chèque ;
- Virement ou transfert ;
- La quittance ;
- Le reçu.
1. Le chèque
C’est un écrit par lequel une personne (tireur) donne à une autre personne
(tiré) auprès de qui, elle a des fonds disponibles (provision) de payer à vue,
une somme déterminée à elle-même ou à une autre personne (bénéficiaire).
Il y a trois intervenants :
- Le tireur qui crée le chèque; donne l'ordre de payer à vue;
- Le tiré qui doit payer le chèque, qui doit nécessairement être une
banque;
- Le bénéficiaire qui encaisse le montant du chèque.
2. La quittance
Contrairement à l’acquit qui se fait sur un document préexistant, la facture,
la quittance est un nouveau document par lequel, le créancier reconnaît le
paiement fait par le débiteur d’une dette ou d’une partie de celle-ci. Ce
document est établi par le créancier.
110

3. Le reçu
C’est un document établi et signé par le débiteur qui constate une obligation
qui naît à la suite de la réception d’un objet ou d’une somme d’argent. Il
constate la remise de certaines valeurs en espèces ou autre. Il se présente
de la même manière que la quittance mais il est signé par le débiteur.

Travaux dirigés 6

1. Le 19 septembre, M GANDA expédie à MESSE diverses semences.


Montant de la facture : 10.000 USD payable dans trois mois. Si un prix de
vente de base de 10 000 USD fait l'objet d’une remise de 10 % puis d'un
rabais de 1 000 USD
2. Un contrat de vente portant sur un prix de 100.000 USD a été conclu
à ce prix, payable le 31 octobre 2012 ; disposant de liquidités le client
propose de payer deux mois plus tôt, le 31 août 2012. Si les deux parties
considèrent que le taux annuel à retenir est de 9 %, l’escompte pour deux
mois sera de quel ordre ?
3. Nous disposons de 3000 sacs de farine de maïs de 50 kgs par sac, le
poids d’un sac ou (Tare) est de 5 kg/sac, quel est le Poids net ?
4. 6.000 sacs de riz à CDF 17.000 le sac, remise 20%. Calculez le prix
net
5. Montant de la facture après rabais, ristourne, remise est de
77.520.000 CDF Escompte : 5% l’an, paiement 60 jours avant échéance Un
lot de marchandises pèse 10.500 Kg, tare 2 %, don 3 %, prix unitaire 500
CDF par kg remise 5%, escompte 2% sur 30 jours. Calculer le prix net à
payer par l’acheteur.
111

Chapitre V : L’information comptable

I. La logique et l’organisation comptable


1. La logique comptable
Loin d’en faire une section, la logique comptable est basée sur trois
principes à savoir :
- Le principe d’intégrité, régularité, sincérité et image fidèle ;

- Le principe d’observation et de quantification, coût historique ;

- Le principe de prudence, continuité.

A. Les principes comptables fondamentaux


Traditionnellement, il y a quatre grandes catégories de principes comptables
fondamentaux :
- Principe de saisie des données : la comptabilité en partie double ;
- Le principe d’observation ;
- Le principe d’évaluation ;
- Et le principe de prudence.
a) Le principe de saisie des données : la comptabilité en partie

double
Créer par le moine franciscain LUCA PACIOLI en 1494, introduit en France
par Colbert. Ce principe stipule que toute opération doit être divisée en
deux pôles : emploi et ressource avec comme égalité suivante :
- ∑ 𝑺𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊𝒔 = ∑ 𝑺𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒓𝒆𝒔𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒔
La ressource correspond à l’origine de l’opération comptable et l’emploi à son
utilisation, elle en est l’aboutissement de l’opération.
b) Le principe d’observation
Elle poursuit quatre axes à savoir :
- Le principe de l’entité comptable qui est basée, soit sur une seule
entreprise, soit un groupe d’entreprise juridiquement liée ;
- Le principe de périodicité qui conduit une entreprise en la
détermination de la période d’exercice comptable qui est généralement
d’une année ;
112

- Principe de spécialisation de l’exercice comptable qui est directement


lié à la périodicité comptable ;
- Principe de continuité de l’exploitation qui consiste en la poursuite
des opérations comptables l’année suivante
c) Principe d’évaluation
Trois principes d’évaluation peuvent être distingués à savoir :
- Principe de quantification admet que la seule mesure de quantification
est l’unité monétaire ;
- Principe de coût historique fait face au coût d’acquisition pour les
biens acquis à titre onéreux, le coût de production pour les biens
produits par l’entreprise et la valeur vénale pour les biens acquis à
titre gratuit ;
- Principe de prudence c’est-à-dire transcrire fidèlement toutes les
opérations ;
d) Principe de prudence
Qui fait allusion à la fois au principe de justification de fait, au principe de
permanence de méthode, au principe de non-compensation et au principe de
bonne information.
Loin d’en faire une section, la logique comptable est basée sur trois
principes à savoir :

- Le principe d’intégrité, régularité, sincérité et image fidèle ;


- Le principe d’observation et de quantification, coût historique ;
- Le principe de prudence, continuité.

II. L’organisation de la comptabilité générale


1. Les documents comptables

Le système ou plan comptable général est un document qui contient


l’ensemble des principes et des règles régissant la comptabilité dans un
pays. Il est l’aboutissement d’un ensemble d’actions désigné par le concept
’’Normalisation Comptable’’. Cette dernière est un processus visant la
définition des normes communes à tous les utilisateurs de la comptabilité,
de manière à faire des informations comptables des instruments fiables de
communication dans les domaines économique, financier, juridique et fiscal.
113

Le plan comptable général est pour les comptables ce que la bible est pour le
chrétien.
Nous pouvons distinguer les sources d’informations de l’analyse financière
de manières suivantes :
- Les matériaux issus de textes légaux à savoir :
 Bilan ;
 Tableau de formation du résultat ;
 Tableau de financement.
 Le rapport annuel publié par le conseil d’administration, le PV
de comité de gestion, le rapport des audits internes et externes ;
Ainsi, nous passerons en revue les deux documents ci-après :
- Les comptes du Bilan ;
- Les comptes de résultat.
2. SYSCOHADA : Plan de comptes

En SYSCOHADA, Les classes sont identifiées par un numéro auquel est


rattaché un intitulé. Ces deux identifiants sont nécessaires pour enregistrer
et suivre les opérations en comptabilité.
Cette codification des comptes est comprise dans le champ de la
normalisation comptable impérative, à l’exception de la classe 9 qui est
d’application facultative.
3. Répartition des opérations dans les classes de comptes
Le Système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes
avec neuf classes ayant les codes 1 à 9 :
- 1 à 8 réservées à la comptabilité générale ;
- La classe 9 est réservée à la comptabilité des engagements et la
comptabilité analytique de gestion.
A. Comptabilité générale
Les composantes du bilan ou classes 1 à 5 :
- Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes
financières) ;
- Classe 2 : comptes de l’actif immobilisé (charges immobilisées et
immobilisations incorporelles, corporelles et financières) ;
114

- Classe 3 : comptes de stocks ;


- Classe 4 : comptes de tiers (créances de l’actif circulant et dettes du
passif circulant) ;
- Classe 5 : comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à
encaisser, comptes bancaires et caisse).
Les composantes du résultat sont :
- D’une part, les classes 6 et 7 enregistrant les charges (charges
d’exploitation et charges financières) et les produits des activités
ordinaires (produits d’exploitation et produits financiers) ;
- Et, d’autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres charges
et des autres produits (participations des travailleurs, subventions
d’équilibre, etc.).
B. Comptabilité des engagements et Comptabilité analytique de

gestion
La classe 9 a été réservée aux opérations de la comptabilité des
engagements et à la comptabilité analytique de gestion.
4. Structure décimale des comptes
La codification du Système comptable OHADA est aménagée de sorte à
établir des constantes et des parallélismes susceptibles d'aider à mémoriser
et à comprendre les comptes.
A. Constantes
Le premier et le dernier chiffre du code d'un compte peuvent avoir une
signification particulière.
a) Rôle du premier chiffre
Le numéro de chacune des classes 1 à 9 constitue le premier chiffre des
numéros de la classe considérée. Les chiffres occupant les autres positions
au sein de la codification caractérisent, de la gauche vers la droite, les
niveaux d'affinement plus développés relatifs aux comptes principaux, sous
comptes et comptes divisionnaires. Le numéro d'un compte divisionnaire
commence toujours par celui du compte ou sous compte dont il constitue
une subdivision.
115

b) Rôle de toute terminaison sauf le 9 dans les comptes à deux


chiffres
Dans les comptes à deux chiffres, les terminaisons autres que le 9 servent
au regroupement en fonction des catégories d'opérations.
B. Rôle de la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres
Dans les comptes de bilan, la terminaison 9 dans les comptes à deux
chiffres a pour rôle d'identifier les dépréciations provisionnées des classes
correspondantes (exemples : 19 - Provisions financières pour risques et
charges, 39 - Dépréciations des stocks).
La terminaison 9 joue un rôle similaire dans les comptes de gestion relevant
des classes 6 et 7 dans la mesure où elle se rapporte aux opérations
concernant les provisions.
C. Rôle de toute terminaison 9 dans les comptes à trois chiffres et
plus.
Le chiffre 9 en troisième ou quatrième position annonce, tant pour ce qui
concerne les comptes du bilan que les comptes de gestion, le solde inversé
des opérations par rapport :
- Aux opérations couvertes par le compte de niveau immédiatement
supérieur et classées dans les subdivisions se terminant par 1 à 8.
(Exemple : 6059 - Rabais, remises et ristournes obtenus sur autres
achats par rapport à 605 - autres achats ; compte 409 - Fournisseurs
débiteurs par rapport au compte 40 - Fournisseurs d'exploitation et
comptes rattachés) ;
- A la nature des comptes de la catégorie (Exemples : comptes 6041,
6042, 6043, 6044, 6045, 6046, 6047, par rapport au compte 6049 -
Rabais ristournes et remises obtenus sur achats de matières et
fournitures consommables ; comptes 411 à 418, par rapport au
compte 419 - Clients créditeurs).
La codification du Système comptable OHADA fait cependant exception à
cette règle en ce qui concerne les comptes de la classe 2.
116

D. Rôle des terminaisons 1 à 8 dans les comptes à trois chiffres et

plus
Dans les comptes dont le numéro est constitué d'au moins trois chiffres, les
terminaisons 1 à 8 servent généralement à détailler les opérations
subordonnées au niveau immédiatement supérieur.
Il convient de noter cependant qu'en ce qui concerne les comptes de gestion,
la terminaison 8 de ce sous-ensemble de comptes, regroupe les opérations
autres que celles prévues dans les comptes du même niveau et dont la
terminaison va de 1 à 7. Exemples : 758 - Produits divers, 668 - Autres
charges sociales, 7078 - Autres produits accessoires, etc.
Aucune signification particulière n'est attachée au zéro en tant que
terminaison placée en troisième ou quatrième position dans la codification
propre au Système comptable OHADA.
E. Autres constantes
Elles résultent de la ventilation des sous comptes 409 et 419 conformément
aux comptes 40 et 41. De même, les comptes 28 et 29 ont été développés eu
égard à la structure des comptes de la classe 2.
Le chiffre 3, caractéristique des stocks, est utilisé dans les comptes 603 et
73, pour identifier parmi les comptes de gestion, les variations de stocks de
biens achetés et de biens produits.
5. Parallélismes

A. Entre charges et produits liés aux activités ordinaires


601 Achats de marchandises 701 Ventes de marchandises
602 Achats de matières premières 702 Ventes de produits finis
65 Autres charges 75 Autres produits
697 Dotations aux provisions financières 797 Reprises de provisions financières

B. Entre autres charges et autres produits


Les comptes à deux chiffres à terminaison impaire désignent les charges et
ceux à terminaison paire les produits.
81 Valeurs comptables des cessions 82 Produits des cessions d'immobilisations
d'immobilisations
83 Charges hors activités ordinaires 84 Produits hors activités ordinaires
85 Dotations hors activités ordinaires 86 eprises hors activités ordinaires
117

III. Le bilan et le compte de résultat


1. Le bilan

A. De la définition
Le bilan est un document qui décrit la situation patrimoniale d’une
entreprise à un moment donné. Il est un tableau diptyque :
- Le volet de droite appelé passif décrit l’origine des ressources de
l’entreprise (l’argent) ;
- Le volet de gauche appelé actif, décrit l’utilisation de ces ressources ou
leur emploi.
Le bilan revêt une double signification à savoir juridique et
économique :
- Du point de vue juridique : Le bilan est un ensemble de droits et
obligation de l’entreprise ;
- Du point de vue économique : c’est l’ensemble d’emplois (actif) et des
ressources (passif).
Les éléments d’actif sont classés par ordre de liquidité croissante alors que
les éléments du passif sont classés par ordre d’exigible croissant.

B. Structure du passif du bilan


- Capitaux propres ou Fonds propres : capital social, prime d’émission,
plus valu de réévaluation, réserves, bénéfices reportés ou pertes,
subsides en capital, subvention d’équipement ;
- Capitaux étrangers eu Fonds de tiers : Dettes à long, moyen, court
terme.
C. Structure de l’actif du bilan
- Actifs fixes : tout poste d’actif dont la période de rotation est
supérieure à un an et font l’objet d’un amortissement ou une
diminution de valeur selon le cas :
 Frais d’établissement : les frais rattachés à la constitution, à la
croissance et à la restructuration et ne sont pas supportés par
un seul exercice mais sur plusieurs ;
 Immobilisations incorporelles : les immobilisations
immatérielles, licence, goodwill ;
118

 Immobilisations corporelles : tous les investissements en


équipement acquis matériel ;
 Immobilisations financières : les titres de participation de
l’entreprise dans d’autres entreprises, si cette participation est
supérieure à 50 % cette dernière devient une filiale ;
 Créances et prêts consentis à long terme : les avances et prêts
permanents consenties en compte courant à des filiales ou à des
entreprises à long terme.
- Actifs circulants : les valeurs d’exploitation telles le stock, les
marchandises, les créances commerciales à moins d’une année,
valeurs disponibles.
Patrimoine net (situation nette) = Actif total – Passif total
Total actif = Total passif ;
D’où A = P bilan équilibré
Si A > P il y résulte positif, on le place au passif ;
A< P il y résulte négatif, on le place au passif précédé du signe
moins.
En vertu du principe de fixité du capital et pour que le résultat apparaisse
distinctivement, on conserve au capital sa valeur initiale et on équilibre le
bilan en inscrivant le résultat au passif.
Les comptes d’actif sont débités de leurs valeurs initiales et des
augmentations d’actifs et crédités de leurs diminutions par contre le compte
du passif sont débités des diminutions et crédités des augmentations et des
valeurs initiales.
D. Du fonctionnement
Les comptes de bilan comprend deux parties:
- L’actif ;
- Et le passif.
Dans le passif on met l’ensemble de moyens dont disposent entreprise, ces
moyens peuvent provenir ; soit des apports des associers, des actionnaires
ou propriétaires de entreprise, soit des emprunts à long et moyen terme, soit
de emprunts à court terme, achat à credit dans le compte fournisseur ou
même des dettes financiéres à court terme. Les compte de passif sont
119

débités de diminution et crédités des augmentations. Et les comptes de


passif ont toujours un solde créditeur.
D Compte de passif C

S.C
Dans les comptes d’actif ont met l’ensemble d’utilisation des moyens dont
disposent l’entreprise entre autre l’achat des immobilisés, des matériels, de
mobilier, des marchandises, dépôt en banque, en caisse, vente à credit dans
le compte client, matières premières, produit fini ou encours. Ces comptes
sont débités des augmentations et crédité des diminutions et ont toujours
un solde débiteur.
D Compte d’actif C

S.D
Ce sont les montants des soldes qu’il faut placer dans le bilan, soit à l’actif
au passif.
Remarque 1

On entend par patrimoine brut, l’ensemble des avoirs et droits dont


l’entreprise est propriétaire. Ils constituent ses moyens d’action ou ce qu’on
appelle traditionnellement l’Actif de l’entreprise. Un patrimoine brut, sans
dette constitue le patrimoine net que peut avoir l’entreprise.
Les engagements de l’entreprise constitue des dettes, appelons les
Passif de l’entreprise.
Pour acquérir un terrain, un camion, il faut une ressource et cette
ressource appartient à l’entreprise et comme l’entreprise appartient à son
propriétaire, la ressource appartient au propriétaire. L’entreprise a une dette
envers le propriétaire. La ressource est donc un capital propre pour
l’entreprise. La dette est donc un capital étranger.
120

2. Structure des comptes de résultat

A. De la définition
Périodiquement, le chef d’entreprise cherche à déterminer par synthèse la
nature et la valeur du résultat : conséquence de l’activité de l’entreprise.
Pour répondre à cette question, il suffit de disposer de la situation nette
comptable au début d’une période donnée (bilan initial) et de la situation
nette comptable à la fin de la période considérée (bilan final)
Ainsi, le résultat est alors divisé de la comparaison entre la situation nette
initiale et la situation nette à la clôture.
- Si la SN à la clôture est > à la SN au départ ; résultat positif ou
bénéfice.
- Si la SN à la clôture est < à la SN de départ ; un résultat négatif ou
une perte.
Le résultat se détermine par la comparaison entre les produits et les
charges. Les charges sont les consommations effectuées pour produire et
vendre les biens et la contrevaleur des biens ou des services créés par
l’entreprise.
Par ex : lorsqu’une marchandise en stock est vendu, elle est couverte d’un
élément d’actif en une charge appelée « coût d’achat des marchandises
vendues » ou « stock vendus ». Par ailleurs, il existe d’autres types des
charges qui constituent des catégories correspondant à des utilisations des
services liés à l’exploitation de l’entreprise. Il s’agit notamment de salaire des
fournitures et des services extérieurs faits à l’entreprise tels que le loyer,
l’assurance, l’eau, l’électricité etc. En dehors de ces charges et produits liés
à l’exploitation proprement dit de l’entreprise, on peut dénombrer plusieurs
autres types de charges et des produits.
En effet les activités d’une entreprise peuvent l’amener à s’endetter ou au
contraire à placer des dispositions excédentaires notamment par
l’acquisition des titres de participation d’en d’autres sociétés, par l’achat
d’obligation de l’Etat, etc.… Comme on le sait, l’endettement court des
intérêts qui vont conduire à enregistrer des charges financières. Par contre,
les placements rapportent des dividendes ou autres charges qui n’ont pas
des rapports directs avec son activité courante et qui ont donc un caractère
121

exceptionnel. Par ex : lorsque l’entreprise vend un immeuble, elle réalise une


opération qui, vraisemblablement dégagera un profit ou une perte. Cette
opération est une transaction exceptionnelle qui influence à l’évidence le
résultat de l’exercice. Les produits et les charges n’ont pas de raison de
s’équilibrer. Il résulte une différence appelée Résultat.
Produits = Charges = Résultat
Si, au cours d’une période donnée les produits sont > aux charges, le
résultat est positif et il représente un enrichissement de l’entreprise ou un
bénéfice. Si par contre, les charges sont < aux produits, le résultat est
négatif et il représente un appauvrissement ou une perte.
B. De la présentation
Ainsi, regroupant les charges (cause d’appauvrissement) et les produits
(cause d’enrichissement), le compte de résultat fournit l’explication de
l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise. Les comptes de
résultat comprend deux parties:
- Les comptes des charges ;
- Et les comptes des produits.
Dans les comptes des produits, on met l’ensemble de rentrés des recettes
dans l’entreprise autrement dit les ventes. Les compte de produits sont
débités de diminution et crédités des augmentations. Et ils ont toujours un
solde créditeur.
D Comptes de produits C

S.C
Dans les comptes des charges, ont met l’ensemble des dépenses effectuées
par l’entreprise pour le cycle exploitation entre autre l’achat des
marchandises, matières premières, paiement de salaire, variation des
comptes de stock. Ces comptes sont débités des augmentations et crédités
des diminutions et ont toujours un solde débiteur.
D Compte des charges C

S.D
122

Ce sont les montants des soldes qu’il faut placer dans le tableau de résultat,
soit du côté charge, soit celui de produit.

IV. Les types d’apport à la création de l’entreprise


Introduction
Au moment de la création de l’entreprise, le patrimoine net est l’apport
des propriétaires. Trois types d’apports sont à considérer : les apports en
nature, les apports en numéraires et les apports en industrie. Dans la
plupart des cas, les deux premiers, vont former le capital initial de
l’entreprise qui peut être libéré à la constitution ou ultérieurement.
Les propriétaires s’approprient la qualité d’associés ou d’actionnaires, ce qui
leur donne :
- Le droit de contrôler les comptes annuels ;
- le droit de prendre des décisions importantes pour la vie de la
société ;
- le droit d’affecter les résultats ;
- le droit de nommer, révoquer et remplacer les administrateurs et
gérants ;
- en cas de liquidation de la société, le droit de partager le
patrimoine net.
Pendant la vie de la société, le patrimoine net ou la situation nette se
modifiera graduellement. Certaines opérations vont enrichir l’entreprise,
d’autres par contre vont l’appauvrir.
Exemple, l’entreprise s’enrichit dans une opération de vente avec
bénéfice et s’appauvrit dans une opération de vente avec perte. D’autres
opérations n’ont pas d’effet sur le patrimoine net. Exemple l’achat d’un
terrain ou le transfert d’argent de compte à compte (virement interne).
Le patrimoine net correspond après toutes ces considérations, au total
des capitaux qui ont été apportés par les actionnaires et à la part des
bénéfices annuels non distribués, aux différentes réserves. Ces capitaux
appartiennent en propre à l’entreprise, d’où leur appellation de « Fonds
propres ».
123

1. Application concrète
Présentons le bilan de l’entreprise DEMCI au 01/01/N dont voici les
éléments :
Fonds
200 000,00
commercial
Brevets 150 000,00
Marchandises 705 000,00
Banque 500 000,00
Etat 45 000,00
Caisse 175 000,00
Emprunts 450 000,00
Mobiliers de
52 500,00
bureau
Matériel de
120 000,00
transports
Clients 65 000,00
Bâtiments 250 000,00
INSS 50 000,00
Capital 1 672 500,00
Présentez le bilan de l’entreprise DEMCI
Solution :
Actif Bilan Passif
Capitaux propres
ACTIF IMMOBILISE et ressources
assimilées
Immobilisations
incorporelles
101 Capital
2121 Brevets 150 000 1 672 500
Social
215 Fonds
200 000
commercial
Emprunts et
Immobilisations
ressources
corporelles
assimilées
162
231 Bâtiments 250 000 450 000
Emprunts
2444 Mobiliers de bureau 52 500
245 Matériel de transports 120 000
Avances et acomptes
versés
Immobilisations
financières
Total ressources
Total Actif Immobilisé 772500 2 122 500
stables
Actif Circulant Passif Circulant
Actif circulant H.A.O Passif circulant
124

HAO
Passif circulant
Valeurs d'exploitation
d’exploitation
Stocks 43 INSS 50 000
31 Marchandises 705 000 44 Etat 45 000
Valeurs réalisables
411 Clients 65 000
Total Actif Total Passif
770000 95 000
Circulant Circulant
Trésorerie Actif
521 Banque 500 000
571 Caisse 175 000
Total Trésorerie Actif 675000
Ecart de
Ecart de conversion Actif
conversion Passif
Total Général 2217500 Total Général 2 217 500
Ce bilan synthétise la situation patrimoniale de l’entreprise à un moment
donné. A la création par exemple, il donne une vue statique, une
photographie de l’entreprise. Or, dans la vie de l’entreprise se succèdent de
nombreuses opérations cycliques qui modifient cette photographie. Ce qui
nous permet d’aborder les bilans successifs : aspect dynamique du bilan.
2. Variation des postes du bilan, mutations et modifications

du patrimoine (net)

A. L’image financière du patrimoine de l’entreprise


Le bilan donne l’image financière du patrimoine de l’entreprise à un
moment précis. Il évolue durant la vie de l’entreprise par suite des
opérations traitées. Chaque fois que des opérations agissent sur des
éléments du bilan, celui – ci présente de facto une nouvelle image. On peut
ainsi établir une succession des bilans qui sont une succession d’images
transformées par les différentes opérations réalisées par l’entreprise.
Pour illustrer ce comportement, considérons une entreprise, à sa création et
examinons quelques opérations et les bilans successifs qui
naissent à l’issue de ces opérations.
B. Application concrète
Tante July et Tonton Banza créent une entreprise dénommée « LES PETITS
COPAINS ». July apporte 50.000 USD en espèces déposés dans un compte
en banque ouvert au nom de la société.
125

Banza apporte un immeuble évalué à 85.000 USD. Les apports en


numéraire et en nature constituent des ressources inscrites au passif du
bilan sous l’intitulé « Capital », et les emplois sont inscrits à l’actif sous
l’intitulé banque et ensuite immeuble.
Le bilan initial se présente comme suit :
BILAN
ACTIF PASSIF
Immeuble 85 000 Capital 135 000
Banque 50 000
Total 135 000 Total 135 000
Les 50.000 USD apportés pourront servir à alimenter certains postes
de l’actif :
- Achat d’un terrain pour 15.000 USD (emploi), paiement par banque ;
- installations industrielles pour 25.000 USD, paiement par chèque
banque bancaire.
Ces opérations ont les répercussions suivantes :
L’équation comptable ACTIF = PASSIF ne se modifie pas mais l’actif
augmente de 40.000USD et diminue en même temps du même montant.
Financièrement, les fonds ont été prélevés sur le compte courant bancaire
pour effectuer les opérations d’achat de terrain et d’installations
industrielles.
Le nouveau bilan se présente alors comme suit :
BILAN
ACTIF PASSIF
Terrain 15.000 Capital 135. 000
Installations
25.000
industrielles
Immeuble 85.000
Banque 10.000
Total 135.000 Total 135.000
L’augmentation des comptes de l’actif entraîne la diminution d’un
compte de l’actif et le bilan reste toujours en équilibre arithmétique.
L’extension des activités de l’entreprise nécessite l’acquisition d’un
bâtiment dont la valeur s’élève à 160.000 USD. L’entreprise l’acquiert grâce
à un crédit auprès de sa banque remboursable dans 10ans ;
126

Ces opérations vont affecter le bilan de la manière ci-après : le


patrimoine (AVOIRS et DETTES) de l’entreprise change (mutations en
valeurs).
Actif 160.000 USD (emploi)
Passif 160.000 USD (ressource)
Les termes de l’équation se modifient et augmentent. On obtient un
troisième bilan qui se présente comme suit :
BILAN
ACTIF PASSIF
Terrain 15.000 Capital 135.000
Installations industrielles 25.000 Dettes long terme 160.000
Immeuble 245.000
Banque 10.000
Total 295.000 Total 295.000
Le lendemain, il verse 7.000 USD de la banque sur son compte caisse. On
est donc en présence de deux flux financiers entraînant des modifications
au bilan qui devient :

BILAN
ACTIF PASSIF
Installations
25.000 Capital 135.000
industrielles
Immeuble 245.000 Dettes long terme 160.000
Caisse 7.000
Banque 3.000
Total 295.000 Total 295.000
3. Constatation comptable 1

Une augmentation d’un poste de l’actif (caisse) est compensée par une
diminution équivalente d’un autre poste de l’actif (banque).
+A=-A

Remarquons que ces modifications se sont opérées d’un seul côté


(l’actif).

Au début, l’entreprise achète du mobilier d’une valeur de 30.000USD et des


marchandises évaluées à 70.000USD. Le paiement se fait un mois
plus tard. On est en présence de deux flux réels et d’un flux juridique
entraînant des modifications au bilan qui devient :
127

ACTIF PASSIF
135.
Terrain 15.000 Capital
000
Installations
25.000 Dettes long terme 160.000
industrielles
Mobilier 30.000
Immeuble 245.000
Marchandises 70.000 Fournisseurs 100.000
Banque 3.000
Caisse 7.000
Total 395.000 Total 395.000
Constatation : une augmentation de deux postes de l’actif et une
augmentation d’un poste du passif.
+A=+P
Quelques jours plus tard, son fournisseur tire sur lui une lettre de
change de 100.000 qu’il accepte. On est en présence de deux flux
juridiques entraînant des modifications au bilan comme suit :
ACTIF PASSIF
Terrain 15.000 Capital 135.000
Installations industrielles 25.000
Mobilier 30.000
Immeuble 245.000
Marchandises 70.000
Banque 3.000
Caisse 7.000 Dettes à long terme 160.000
Effet à payer 100.000
Total 395.000 Total 395.000
C. Constatation comptable 2
Une augmentation d’un poste du passif (effet à payer) est compensée par
une diminution d’un autre poste du passif (fournisseur).
- Une vente des marchandises au comptant pour 50.000 (coût d’achat
45.000).
Il y a donc une sortie de marchandises de stock pour 45.000 USD
(ressource) et une entrée en caisse (banque) pour 50.000USD (emploi). Le
total de l’actif augmente de 5.000USD (ressource). Ce qui constitue un
enrichissement du patrimoine net qui passe de 135.000 USD à 140.000
USD.
4. De la modification du capital
Comme le capital ne peut se modifier, cet accroissement est enregistré dans
le bénéfice reporté (Report à nouveau).
128

- A, + A = + P
ACTIF PASSIF
Terrain 15 000 Capital 135 000
Installations industrielles 25 000 Bénéfice reporté 5 000
Mobilier 30 000 Dettes long terme 160 000
Immeuble 245 000 Effet à payer 100 000
Marchandises 25 000
Banque 53 000
Caisse 7 000
Total 400 000 Total 400 000
L’entreprise paie par banque 9.000 USD de charges d’intérêts sur son
emprunt bancaire. Les avoirs sur compte banque diminuent de 9.000USD
(ressources) et son patrimoine net diminue du même montant (emploi).
ACTIF PASSIF
Terrain 15.000 Capital 135.000
Installations
25.000 Bénéfice reporté - 4.000
industrielles
Mobilier 30.000 Dettes long terme 160.000
Immeuble 245.000
Marchandises 25.000
Banque 44.000
Caisse 7.000
Effet à payer 100.000
Total 391.000 Total 391.000
5. Comptes de gestion

A. Les classes de compte de résultat


Ils concernent trois classes du plan comptable :
Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires ;
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires ;
Classe 8 : comptes des autres charges et autres produits.
Le compte de résultat est un document capital qui apporte des
informations intéressantes aux partenaires de l’entreprise sur l’activité de
celle-ci. Est-elle bénéficiaire ou déficitaire ? Le bénéfice est-il lié à l’activité
habituelle ou à un élément exceptionnel ? Il contient toutes les informations
sur les charges engagées et les produits réalisés durant la période écoulée.
Les différents soldes sont les suivants :
129

B. Soldes intermédiaires

a) Marge commerciale 132


La marge commerciale permet de distinguer les opérations
commerciales des opérations artisanales ou industrielles et des
prestations de services :
701 ventes – (601 achats ± 6031 variations de stocks).
b) Chiffre d’affaires
C’est le montant total de ventes de la période ou de l’exercice. Il
correspond à la sommation de tous les comptes relatifs aux ventes des
biens
et services (70) : (701+702+703+704+705+706+707).
c) Résultats intermédiaires des activités ordinaires

 Valeur ajoutée (VA) 133


C’est la richesse créée par l’entreprise et qui sert à rémunérer les
facteurs de production. Il en est l’indicateur important de la contribution de
l’entreprise à la formation du produit intérieur brut (PIB). On a :
(70 chiffre d’affaire +71+72+73+75+781 autres produits) –
((601+602+604+605+608) comptes de consommations ±603 variation
des stocks +(61+62+63+64+65) autres consommations intermédiaires)).
a) Excédent brut d’exploitation (EBE) 134
EBE = VA – Charges de personnel (66)
 Résultat d’exploitation – 135
RE = (EBE + 791 + 798 + 799) reprises sur amortissements et provisions
– (681 + 691) dotations aux amortissements et provisions.
 Résultat financier – 136
Il renseigne sur la politique de financement de l’entreprise.
RF = (77 + 797 + 787) – (67 + 697).
 Résultat des activités ordinaires (RAO) 137
Il est utilisé pour analyser les performances de l’entreprise. RAO = RE + RF.
 Résultat hors activités ordinaires 138
RHAO = (82 + 84 + 86 + 88) – (81 + 83 + 85)
 Résultat net (RN) – 130
130

Il représente la rémunération des propriétaires de l’entité. RN = RAO +


RHAO – (87 participation des travailleurs + 89 impôts sur le résultat)
Total produits > des charges → S.C bénéfice Compte 131 ;
Total produits < des charges → S.D perte compte 139.
- De manière comptable, par virement successif des comptes des
classes 6, 7 et 8 dans les comptes de 132 à 138 ;
- Par le calcul, lors de l’établissement du compte de résultat, tous les
comptes de gestion étant alors directement virés au compte de
résultat 131 à 139.

Travail pratique 3
Déterminez le résultat selon le schéma du système comptable OHADA
N° Intitulé Mouvements Solde de clôture
D C D C
Achats de
601 175.000.000 62.000.000 113.000.000
marchandises
6019 RRR obtenus 470.000 470.000
Achat
matières et
602 350.000.000 350.000.000
fournitures
liées
Variations de
6031 stocks 17.000.000 72.000.000 55.000.000
marchandises
Variations de
stocks
6033 d'autres 15.000.000 11.000.000 4.000.000
approvisionne
ments.
Achat stocks
604 de matières et 3.000.000 3.000.000
fournitures
Frais
6052 3.500.000 3.500.000
d'électricité
charges de
6053 4.000.000 4.000.000
gaz
Fournitures
6054 1.150.000 1.150.000
d'entretien
Achat de petit
6056 900.000 900.000
matériel
Achat
6081 d'emballages 1.000.000 1.000.000
perdus
Transports
611 350.000 350.000
sur achats
Transports
612 250.000 250.000
sur ventes
Locations
6225 1.900.000 1.900.000
d'emballages
Assurances
6252 8.000.000 8.000.000
matériels de
131

bureau
Frais sur
6311 400.000 400.000
titres
Personnel
6371 1.200.000 1.200.000
intérimaire
6464 Vignettes 900.000 900.000
Pénalités et
647 350.000 350.000
amendes
582 Dons 750.000 750.000
Charges de
66 26.000.000 26.000.000
personnel
Dotations aux
681 amort. 36.000.000 36.000.000
D'exploit.
Ventes de
701 236.000.000 236.000.000
marchandises
Ventes de
702 370.000.000 370.000.000
produits
Produits
707 68.000.000 68.000.000
accessoires
Variation
736 stocks prod. 3.849.000 3.849.000
Finis
Escomptes
773 1.250.000 1.250.000
obtenus
Transferts
781 comptes 390.000 390.000
d'exploitation
valeur nette
812 compta. 12.000.000 12.000.000
Immo. Cédées
Produits de
822 9.500.000 9.500.000
cessions
Total 563.950.000 743.989.000
6. L’amortissement

Introduction

Au fur et à mesure de son utilisation (usure), et du simple fait du temps


(obsolescence), le capital productif (les immobilisés) perd de sa valeur
initiale (manuel écofin, page 54).

A. Définition

L’amortissement est défini comme «la répartition du coût d’un bien sur sa
durée probable d’utilisation». C’est la répartition systématique du montant
d’un actif amortissable en fonction de son utilisation.
Il s’agit de la traduction comptable de la répartition de la valeur
amortissable d’un actif. Le plan d’amortissement est établi à la date d’entrée
du bien à l’actif. Il peut être ultérieurement revu si des modifications
132

significatives dans la ligne du bilan de l’entreprise correspondant à ce


matériel se présentent de la façon suivante au 31/12/N :
Actif brut AmortissementActif net
Matériel de transport 70000 14000 56000

B. Les sens du mot amortissement

a) L'amortissement fiscal

Il vient en déduction du montant du Résultat Brut d'Exploitation pour


déterminer le Résultat Net d'Exploitation fiscal servant d'assiette pour
l'impôt sur les revenus des sociétés. Pour chaque catégorie d'investissement,
son mode de calcul est fixé par l'administration fiscale. Il sert ainsi d'outil
d'incitation à tel ou tel type d'investissement :

- Plus l'amortissement est élevé sur les premières années d'utilisation


de l'investissement, plus la « récupération » est rapide et plus l'on
favorise les investissements en question.
b) L'amortissement technique ou économique

Il est utilisé dans les calculs de prix de revient et les analyses économiques.
Relevant du compte d'exploitation, il permet aussi de calculer un RNE, non
plus dans un but fiscal mais exprimant le résultat global de l'activité (tenant
compte de toutes les charges d'exploitation et de capital). Son mode de
calcul ne dépend plus de règles fiscales mais de la durée de vie réelle de
l'investissement. Dans cet ouvrage, le terme d'amortissement renvoie à cet
amortissement économique.

c) L'amortissement financier

Cette expression désigne les annuités de remboursement d'un emprunt. Il


relève donc du compte de trésorerie, et non du compte d'exploitation.
133

C. Méthodes d’amortissement

a) L’amortissement linéaire

 Principe de calcul

L’amortissement linéaire consiste à répartir de manière égale la base


amortissable sur la durée de vie du bien :
- Le calcul de l’annuité d’amortissement s’effectue en divisant la base
amortissable par la durée probable d’utilisation du bien ;

- L’annuité d’amortissement est constante pendant toute la durée de vie


du bien.

Le plan comptable général prévoit désormais le mode linéaire à défaut de


mode plus adapté, qui est alors à justifier en fonction du «rythme de
consommation des avantages économiques attendus en fonction de
l’utilisation probable du bien». Le point de départ du calcul de la première
annuité est la date de début de consommation des avantages économiques.
Elle correspond généralement à la date exacte de mise en service du bien.
Selon le principe prorata temporis, on calcule la première annuité
proportionnellement au temps écoulé entre la date de mise en service et la
clôture de l’exercice comptable. L’année est comptée pour 360 jours (30
jours par mois). Reprenons l’exemple précédent du camion acquis pour
7.000 $ et amortissable en linéaire que 5 ans.

 TABLEAU D’AMORTISSEMENT

Mise en service le 1/1/N


100
Taux linéaire est de = 20 %
5
Années VNC début Annuité VNC fin
N 70000 14000 56000
N+1 56000 14000 42000
N+2 42000 14000 28000
N+3 28000 14000 14000
N+4 14000 14000 0
Le bien étant acquis le 1/1/N, toutes les annuités sont identiques
Mise en service le 01/07/N
Le taux linéaire est de 20 %. Cependant, la première annuité est de
70000*0.2*0.5 = 70000 $
134

Années VNC début Annuité VNC fin


N 70000 7000 63000
N+1 63000 14000 49000
N+2 49000 14000 35000
N+3 35000 14000 21000
N+4 21000 7000 14000
N+5 14000 14000 0

 Représentation du bilan

31/12/N Actif brut AmortissementActif net


Matériel de transport 70000 14000 56000

31/12/N+1 Actif brut AmortissementActif net


Matériel de transport 70000 28000 42000

b) L’amortissement dégressif

 De la définition

L’entreprise peut opter pour l’amortissement dégressif des biens qui sont
acquis neufs et dont la durée de vie n’est pas inférieure à trois ans. De plus,
les équipements doivent entrer dans la liste inscrite dans le Code général
des impôts. Contrairement à l’amortissement linéaire, l’annuité n’est pas
constante. L’amortissement dégressif est pratiqué essentiellement pour des
raisons fiscales, toutefois, il ne peut être utilisé que s’il reflète le mode de
consommation des avantages économiques attendus de l’actif.

 Calcul du taux dégressif

Le taux dégressif est égal au taux linéaire multiplié par l’un des coefficients
suivants :
- 1.25 si la durée normale d’utilisation du bien est de 3 à 4 ans ;

- 1.75 si la durée normale d’utilisation du bien est de 5 à 6 ans ;

- 2.25 si la durée normale d’utilisation du bien est plus de 6 ans.

Ainsi, si un bien est amorti sur quatre ans, les taux linéaire et
dégressif sont :
100
- Taux linéaire : = 25 % ;
4

- Taux dégressif : 025 * 1.25 = 31.25 %


135

 Calcul des annuités

Le point de départ du calcul de l’amortissement est le premier jour du mois


d’acquisition du bien. Quelle que soit la durée d’amortissement de la
première année, le plan d’amortissement correspond exactement à la durée
de vie du bien :
- Pour le premier exercice, l’annuité d’amortissement est égale à la
valeur obtenue en multipliant la valeur d’origine de d’immobilisation
par le taux dégressif ;

- Pour les annuités suivantes, on applique le même taux à la VNC en


début d’exercice ;

- Lorsque l’annuité dégressive devient inférieure au quotient de la VNC


par le nombre d’années restant, on recourt au taux de
l’amortissement linéaire sur le nombre d’années d’amortissement et
l’entreprise enregistre une dotation égale à ce quotient.

B. Enregistrement

Soit une matériel acquis 500.000 $ ht le 15 avril de l’année N, ce matériel


est amorti sur 5 ans selon le mode dégressif. L’exercice comptable
correspond à l’année civile.

C. Calcul du taux dégressif


100
Le taux linéaire est de : = 20 %
5

Le taux dégressif est de : 1.75 * 0.2 = 35 %

D. Calcul des annuités

- La première année, on calcule l’amortissement du 1/04 au 31/12 en


appliquant le taux dégressif à la valeur d’origine de l’immobilisation ;

- La seconde année, on applique le taux dégressif à la VNC en début


d’exercice ;

- La troisième année, on effectue le même calcul tout en vérifiant que


l’annuité linéaire est inférieure ;
136

 Annuité dégressive 239.687 * 0.35 = 83.890 ;

239.687
 Annuité linéaire = 79.896 $
3

- La quatrième année, on constate que :

 Annuité dégressive 155.797 * 0.35 = 83.890 $ ; annuité linéaire


155.797
= 77.898, 5 $.
2

A partir de la quatrième année, l’entreprise passe au mode linéaire. Le


tableau d’amortissement se présente de la façon suivante :
N 500000 131250 368750
N+1 368750 129063 239688
N+2 239688 83891 155797
N+3 155797 77898 77898
N+4 77898 77898 0

On constate que, bien que la première annuité ne concerne que 9 mois,


l’amortissement n’est pratiqué que pendant 5 ans. De plus, les annuités
calculées pendant les premières années sont supérieures aux annuités
calculées selon le mode linéaire. Ceci présente un avantage fiscal immédiat
et différé en période d’inflation.

7. Provisions pour imprévus

Elles sont de deux types :

A. Les provisions pour aléas techniques


Ces provisions permettent de tenir compte de l'incertitude pesant sur les
prévisions techniques et les coûts (en prix constants). Par exemple sur la foi
des informations disponibles au moment de la formulation la profondeur des
fondations d'un barrage ou d'une école peut être sous-estimée entraînant
une augmentation des coûts réels ; de même le mauvais temps peut rendre
nécessaire des opérations de pompage sur le chantier entraînant aussi une
augmentation des coûts...
B. Les provisions pour aléas financiers
Elles sont dues aux variations relatives de prix (en prix constants). Il s'agit
de l'augmentation d'un bien ou service indépendamment de la hausse
137

générale de prix (donc hors provision pour hausse de prix. Certains


équipements ou pièces détachées sont particulièrement sujets à ces hausses
difficiles à prévoir. On prend généralement un pourcentage des estimations
initiales totales de coût, le plus souvent entre 5 et 15 %.
138

Chapitre VI : La santé financière de l’entreprise


La gestion financière est un instrument d’aide à la prise de décisions qui a
pour objet la collecte et l’analyse de l’information dans le but de porter une
appréciation sur la performance et la pérennité de l’entreprise. Elle conduit
au diagnostic financier ; qui s’effectue en deux étapes à savoir :
- Investigation c’est-à-dire étudier les documents de synthèse ; bilan,
compte de résultat et les annexe ;
- Prévision ou recommandation c’est-à-dire proposé de solution.

I. Du bilan comptable au bilan financière


L’entreprise a pour objectif d’assurer la pérennité et la rentabilité forte des
capitaux engagés, pour ce faire le recours à la gestion financière s’avère
opportun.
1. Gestion financière et diagnostic financier
Le diagnostic financier se fait de la manière suivante :
- L’exploitation de documents de synthèse :
 Reclasser, retraiter des informations des états de synthèse ;
 Définir les indicateurs ; le risque, l’équilibre, la rentabilité et la
croissance ;
 Proposer de solutions ;
 Analyser le résultat ;
- Prévoir et stimuler.
2. Critères de reclassement des postes de bilan financier
Il trois critères de reclassement de bilan :
- Degré de liquidité croissante de l’actif ;
- Degré d’exigibilité croissante de passif ;
- Echéance de liquidité ou d’exigibilité des éléments patrimoniaux.
Bilan financier
Actif Passif
Actifs Immobilisés Ressources durables
- Capitaux propres
- Dettes à L et M T
Actifs circulants Dette à court terme
139

- Valeurs d’exploitation
- Valeurs réalisables
- Valeurs disponibles
3. Les corrections

A. Les corrections de l’actif


Rubriques du bilan Montant à ajouter Montant à retrancher
financier
Part à plus d’un an des Non-valeurs du tableau
Actif immobilisés créances des plus ou moins-
Stock outil values :
- Frais
d’établissement ;
- Charges à répartir
sur plusieurs
exercices.
Part à moins d’un Part à plus d’un an de
d’immobilisation l’actif circulant
financière
Actif circulant Effet escompté non-
échu
B. Corrections du passif
Montant à retrancher Rubrique de bilan Montant à ajouter
financier
Capitaux propres Fraction de provision
pour risque et charge non
Moins-values globales justifiée nette d’impôt
latentes résultant du Fraction non distribuée
tableau de calcul des plus du résultat
ou moins-values sur Ecart de conversion passif
éléments d’actif. Compte courant bloqué
Plus-values globales
latentes résultant du
tableau de calcul des plus
ou moins-value sur
140

éléments d’actif
Provision pour risques et
Ecarts de conversion Dette à plus d’un an charges certaines et dont
d’actif l’échéance est égal ou
supérieure à un an.
Part des dettes Part des produits
financières à moins d’un constatés d’avance à plus
an d’un an
Ressources durables =
capitaux propres + dette à
LMT
Dette à moins d’un an Effet escompté non échu
Provision pour risques et
charges à caractère de
court terme (exigible)
Part à moins d’un an des
Néant dettes financières
Part de produits constatés
d’avance à moins d’un an
Bénéfice à distribuer
Impôt sur le bénéfice
Découverts bancaires et
soldes créditeurs banques

Bilan financier condensé


Grande masse d’actif Montant % Grande masse de Montant %
passif
Actifs immobilisés Ressources durables
corrigé corrigés
- Capitaux
propres
- D.L.M.T
141

Actif circulant Dette court terme


- Valeur
d’exploitation
 Stock
corrigé
de stock
outil
- Valeur
réalisables
- Valeur
disponible

4. L’analyse du bilan fonctionnel


L’analyse du bilan fonctionnel a trait à la solvabilité de l’entreprise. La
solvabilité de l’entreprise représente la capacité de l’entreprise à faire face à
son endettement. De ce point de vue, nous aurons à faire :
- Fonds de roulement net F.R.N ;
- Besoin en fonds de roulement B.F.R ;
- Trésorerie nette T.N.
A. Fonds de roulement net F.R.N
Il représente le montant net de capitaux permanents disponible pour
financer des besoins courants de l’entreprise. Il en est l’excèdent des
capitaux permanents (ressources stables) qui reste à la disposition de
l’entreprise après avoir financé les actifs (emplois stables).
- F.R.N. positif :
 Par le haut du bilan :
 Capitaux permanents supérieurs aux actifs fixes
 Par le bas du bilan :
 Actifs circulants supérieurs aux dettes à court terme.
L’entreprise finance intégralement ses immobilisations à l’aide de ses
capitaux permanents et dégage une marge de sécurité financière.
- F.R.N. négatif :
 Capitaux permanents ne suffisent pas pour financer les actifs fixes
Il s’agit d’une mauvaise structure financière.
142

- F.R.N. nul ; Le financement à long et moyen terme des


immobilisations est toujours intégral mais aucune marge de sécurité
n’est dégagée pour le financement des besoins nés du cycle
d’exploitation. Il s’agit d’une structure financière limitée.
Exemple du bilan précèdent :
F.R.N est positif : L’entreprise finance intégralement ses immobilisations à
l’aide de ses capitaux permanents et dégage une marge de sécurité
financière.
B. Besoins en fonds de roulement (B.F.R)
C’est un agrégat caractéristique de la gestion du cycle d’exploitation de
l’entreprise, il désigne l’ensemble des opérations liées à l’activité de la firme,
de l’acquisition de stock jusqu’à la réalisation de la vente ou de la prestation
de services.
B.F.R. = (Actifs circulants – Valeur disponible) – (D.C.T. – D. fin. à C.T.)
Ou encore (stock + avance et acompte versé sur commande+ créances
clients - (dettes financière à court terme +dette d’exploitation + dette
diverse)
C. Trésorerie nette T.N.
- F.RN – B.F.R.
 T.N positive signifie : F.R.N. est supérieur au BFR
 T.N négative signifie que l’entreprise recourt au découvert bancaire
ou au crédit bancaire à court terme.
- Actifs circulants Financiers – Dettes Financiers à C.T ;
- Valeurs disponibles – Dettes financières à court terme.
5. Diagnostic financier et ratio d’analyse du bilan
L’analyse du bilan peut se faire en considérant deux grandeurs :
- Les ratios de structure ;
- Et les ratios d’écoulement ou rotation de B.F.R.
A. Les ratios de structure

a) Ratios de solvabilité
𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
- Autonomie financière = * 100
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑓
𝑃𝑟𝑜𝑡𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑟é𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠 𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑖𝑒𝑟𝑠
- Ratio d’endettement = 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑓
𝐷.𝐿.𝑇
- Dépendance financière = 𝐶.𝑃. * 100
143

𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑖𝑒𝑟𝑠
- Levier financier =
𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒
𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑖𝑒𝑟𝑠
- Couverture des fonds de tiers =𝐶𝑎𝑠ℎ−𝑓𝑙𝑜𝑤 𝑏𝑟𝑢𝑡 Fonds de tiers = DLT, DCT
𝑅𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠
- Financement des immobilisations = * 100
𝐸𝑚𝑝𝑙𝑜𝑖𝑠 𝑠𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠
𝐹.𝑅.𝑁
- Financement de B.F.R = * 100
𝐵.𝐹.𝑅
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
- Engagement des Actionnaires = * 100
𝑅𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠
𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠 >1 𝑎𝑛𝑠
- Endettement à L.M.T = * 100
𝑅𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠
𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠 >1 𝑎𝑛
- Capacité de remboursement = * 100
𝐶.𝐴.𝐹
b) Ratios de liquidité
𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟é𝑠.
- Ratio de liquidité au sens large = Current ratio = 𝐷.𝐶.𝑇

Plus cette ration est élevée, plus le fonds que l’entreprise va encaisser
permet de payer l’ensemble de ses dettes à court terme, un ratio supérieur à
1 signifie que l’entreprise est capable de faire face à ses DCT.
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠+𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠.
- Ratio de liquidité réduite = Acid test = 𝐷.𝐶.𝑇
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠
- Ratio de liquidité immédiate = quick ratio = 𝐷.𝐶.𝑇.

B. Les ratios d’écoulement ou de rotation


𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘,𝑖𝑚𝑚𝑒𝑢𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛é𝑠 à 𝑙𝑎 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑′𝑒𝑥é𝑐𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
- Ratio de stock = 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠

- Vitesse de rotation des stocks de marchandises =


𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑎𝑛𝑑𝑖𝑠𝑒𝑠
*365 jours
𝐶𝑜û𝑡 𝑑′ 𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑎𝑛𝑑𝑖𝑠𝑒𝑠

- Crédit moyen accordé aux clients en jours =


𝐸𝑓𝑓𝑒𝑡𝑠 à 𝑟𝑒𝑐𝑒𝑣𝑜𝑖𝑟+𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡𝑠 𝑒𝑠𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡é𝑠 𝑛𝑜𝑛 é𝑐ℎ𝑢𝑠
𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑡𝑣𝑎

Chiffre d’affaires = Production vendue ; tva = taxe sur la valeur


ajoutée comprise
𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠+𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡𝑠 à 𝑝𝑎𝑦𝑒𝑟
- Crédit moyen accordé par les fournisseurs = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚é𝑑𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑡𝑣𝑎
𝐵.𝐹.𝑅
- Coefficient de proportionnalité = 𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 ℎ𝑡𝑣𝑎
𝐶.𝐴.𝑀.𝑉.
- Coefficient de structure de marchandises = 𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 ℎ𝑡𝑣𝑎

6. Analyse du compte de résultat


A. Production de l’exercice

- La production de l’exercice= ∑ 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 + 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘é𝑒 +


𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑚𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠é𝑒.
144

Marge commerciale +
Production de l’exercice –
consommation de l’exercice provenant de tiers =
Valeur ajoutée
Valeur ajoutée +
Subvention d’exploitation-
Impôt et taxe –
Charge du personnel=
Excédent brut d’exploitation
E.B.E +
Reprises sur provision et amortissement, transferts
de charges +
Autres produits –
Dotation aux amortissements et provisions –
Autres charges=
Résultat d’exploitation
Résultat d’exploitation +/-
Quote-part des opérations effectuées en commun+
Produits financier-
Charges financières=
Résultat Comptable avant impôt
Résultat comptable avant impôt+/-
Résultat exceptionnel –
Participation des salariés au résultat-
Impôt sur le bénéfice=
Résultat net comptable
B. Diagnostic financier : étude de la rentabilité par ratio
Taux de croissance correspond au rapport entre le C.A, la production et la
valeur ajoutée sur la valeur de l’année précédente.
a) Rentabilité commerciale Marge brute/M.P
𝐸.𝐵.𝐸
- Marge brute sur chiffre d’affaires = 𝐶𝐴.
𝑀𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖𝑎𝑙𝑒
- Taux de marge = 𝐶𝐴.
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒
- Taux de marque = 1−𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒
145

𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛


- Marge nette sur chiffre d’affaires =
𝐶𝐴.
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
- Coefficient d’exploitation = 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
- Rentabilité de ventes (Return On Sales = ROS)
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
- Rentabilité des vente = 𝐶𝐴.

b) valeurs ajoutées
𝑉.𝐴.
- Taux d’intégration = 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑥𝑒𝑟𝑐𝑖𝑐𝑒
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑟𝑖𝑎𝑙𝑒𝑉.𝐴.
- Rentabilité sociale en % = *100
𝑉.𝐴.
𝐷𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑥 𝐴𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠.
- Part du capital physique = 𝑉.𝐴
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠
- Part des capitaux étrangers = 𝑉.𝐴
𝐼𝑚𝑝ô𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑏é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒
- Part des pouvoirs publics = 𝑉.𝐴
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
- Part des actionnaires = 𝑉.𝐴
𝑉.𝐴.
- Productivité apparente du travail = 𝐶𝑜û𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑛 𝑑′𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒

c) Excèdent brut d’exploitation


𝐸.𝐵.𝐸
- Indicateur de croissance = 𝑉.𝐴
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝐹𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒
- Indicateur de défaillance = 𝐸.𝐵.𝐸
𝐸.𝐵.𝐸.
- Rentabilité des actifs d’exploitation = 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

d) Rentabilité des capitaux investis


- Rentabilité économique (ROI) Return on Investment ou rentabilité des
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝐼𝑚𝑝ô𝑡 (𝐸𝐵𝐼𝑇)
capitaux investis brut = 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓
𝐸𝐵𝐼𝑇.
- ROI net = 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓 𝐼𝑚𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠é
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑑′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑒𝑡 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑟 𝑛𝑒𝑡
- ROI brut avant impôt = + +
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑒𝑥𝑐𝑒𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 𝑛𝑒𝑡
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓
𝐸𝐵𝐼𝑇
- ROI brut avant impôt = *Total Actif
𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
- Rentabilité nette de l’actif total = 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓 𝐼𝑚𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠é
e) Rentabilité financière (Return On Equity) ROE = Résultat

net/Capitaux propres
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝐸𝐵𝐼𝑇 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓
- ROE = * *
𝐸𝐵𝐼𝑇 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓 𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠

* Rentabilité financière et effet de levier financier (Leverage ratio)


- Résultat net = EBIT-Charges financières or
146

- EBIT = ROI*A = R.O.I (Cp +D)


- Résultat net = R.O.I (Cp + D)- i*D
- = ROI*Cp +ROI*D- i*D
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡 𝑅.𝑂.𝐼−𝑖
- ROI = = ROI + 𝐷 A = Tot Actif, Cp = Capitaux
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠

propres, D = Dettes, i = taux d’intérêt.

C. La notion de capacité d’autofinancement


1. Définition
Représente la ressource dégagée par l’entreprise sur la période de l’exercice
du seul fait de son exploitation elle mesure sa capacité à dégager les
liquidités pour financer son exploitation ou son développement.
2. Méthode de calcul
C.A.F = produits encaissables – charges décaissables
Il y a deux méthodes de calcul :
3. Calcul de l’impôt sur les sociétés
L’impôt est calculé à partir du résultat fiscal de l’exercice comptable.
Toutefois, si pendant les exercices précédents l’entreprise a réalisé des
pertes, elle peut déduire le montant total de ces pertes du résultat fiscal de
l’exercice en cours. Ces pertes ne doivent pas remonter à plus de cinq
années

VI. Exercices de comptabilité et de gestion financière

1. De la comptabilité

A. Le bilan comptable

Travail dirigé 7
Le 1/02/2015 la société anonyme KAM MINING SA a évalué à 75.000.000 $
les fonds nécessaires pour le début de ses activités minières qu’il veut
entreprendre au Katanga. Elle a pu réunir 45.000.000 Fr en puisant dans
son propre patrimoine et 30.000.000 $ par emprunt obtenu auprès de la
TMB remboursable dans 4 ans.
Il décide d’utiliser ces 75.000.000 $ comme suit :
147

- Le 12/02: Acquisition d’une licence de production de cuivre 8.000.000 $ ;


Montant Tréfonds 0,3 reste
- Acquisition d’un terrain de gisement 4000000 1200000 2800000

Le terrain de gisement est amortissable sur 20 ans


Montant Tréfonds Reste n Taux Amort. An
4000000 1200000 2800000 20 5 140000 ;

- Matériel informatique (logiciel AXE 1, logiciel Sphinx 1, logiciel 2) à


Montant n Taux Amort. An
3.000.000 $ amortissable à 10 % ; 3000000 10 10 300000

Montant n Taux Amort. An


- Matériel d’exploitation 20.000.000 $ ; 20000000 8 12,5 2500000 ;

Montant n Taux Amort. An


- Achat d’un immeuble de 12.000.000 $ ; 12000000 20 5 600000 ;

- Un Matériel roulant d’exploitation de 18.000.000 $


Montant n Taux Amort. An
; 18000000 5 20 3600000 et garde le reste dans son compte bancaire

ouvert à la TMB.
1. Comptes de passif

CAPITAL PROPRE CAPITAL D.L.M.T


D C D C D C
75000000 45000000 30000000 (1)
75000000
75000000 75000000

D.FIN.C.T FOURNISSEURS
D C D C
6000000 1510500

6000000 1510500

2. Le compte d’actif

LICENCE TERRAIN LOGICIEL


D C D C D C
8000000 4000000 3000000
4000000 1000000
8000000 4000000 4000000 4000000

MATERIEL EXP BATIMENT MATERIEL ROULANT


D C D C D C
20000000 12000000 18000000

20000000 12000000 18000000


148

BANQUE MATIERES PREMIERES CAISSE


D C D C D C
10000000 8000000
4000000 3000000 4000000
3000000 1000000
3000000 3500000
2000000
3500000 1425000
9500000 1925000
18500000 18500000 8425000 8425000
PRODUITS ENCOURS PRODUITS FINIS CLIENTS
D C D C
D C
3000000 4000000 4000000 2000000
2000000
1000000 3500000 3500000 3500000
3500000 3000000
0 2000000
7500000 7500000 7500000 7500000 5000000
ETAT
D C
228000

ACTIF BILAN COMPTABLE 1 PASSIF


Ref. COD. Inti tul és Montant Ref. COD. Inti tul és Montant
ACTIF IMMOBILISE 65000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logi ci el 3000000 CAPITAUX PROPRES 75000000
213 Li cence 8000000
225 Terrai n de gi s ement 4000000 10 Capi tal 45000000
23 Bâti ment 12000000 13 Rés ul tat 0
244 Matéri el et mobi l i er 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de trans port 18000000
ACTIF CIRCULANT 0 PASSIF-CIRCULANT 0
31 Marchandi s es 40 Fourni s s eurs
41 Cl i ents
TRESORERIE-ACTIF 10000000 TRESORERIE-PASSIF 0
52 Banques 10000000
57 Cai s s e
TOTAL 75000000 TOTAL 75000000

Exemple 2 : Par la suite, il décide de retirer 8.000.000 $ en banque pour


acheter des matières premières pour la moitié de cette somme et garder le
reste en caisse.
ACTIF BILAN COMPTABLE 2 PASSIF
Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 65000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logi ci el 3000000 CAPITAUX PROPRES 75000000
213 Li cence 8000000 10 Capi tal s oci al 45000000
225 Terrai n de gi s ement 4000000 13 Rés ul tat 0
23 Bâti ment 12000000
244 Matéri el et mobi l i er 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de trans port 18000000
ACTIF CIRCULANT 4000000 PASSIF-CIRCULANT 0
32 Mati ères Premi ères 4000000
40 Fourni s s eurs
41 Cl i ents
TRESORERIE-ACTIF 6000000 TRESORERIE-PASSIF 0
52 Banques 2000000
57 Cai s s e 4000000
TOTAL 75000000 TOTAL 75000000
Exemple 3 L’entreprise retire de son stock en incorpore au circuit de production de cuivre,
pour 3.000.000 $, une partie des matières premières reçues.
149

- Constatation ou saisie des appointements et rémunérations et paiement par banque de


l’ordre de 1.000.000 $.
ACTIF BILAN COMPTABLE 3 PASSIF
Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 65000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logiciel 3000000 CAPITAUX PROPRES 75000000
213 Licence 8000000 10 Capital social 45000000
225 Terrain de gisement 4000000 13 Résultat 0
23 Bâtiment 12000000
244 Matériel et mobilier 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matériel de transport 18000000
ACTIF CIRCULANT 5000000 PASSIF-CIRCULANT 0
32 Matières Premières 1000000
34 Produits en cours 4000000 40 Fournisseurs
41 Clients 42 Personnel 0
TRESORERIE-ACTIF 5000000 TRESORERIE-PASSIF 0
52 Banques 1000000
57 Caisse 4000000
TOTAL 75000000 TOTAL 75000000
Exemple 4 En fin de journée, la comptabilité analytique de gestion nous
indique que le coût de production des produits finis est de l’ordre de
4.000.000 $.
ACTIF BILAN COMPTABLE 4 PASSIF
Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 65000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logi ci el 3000000 CAPITAUX PROPRES 75000000
213 Li cence 8000000 10 Capi tal soci al 45000000
225 Terrai n de gi sement 4000000 13 Résul tat 0
23 Bâti ment 12000000
244 Matéri el et mobi l i er 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de transport 18000000
ACTIF CIRCULANT 5000000 PASSIF-CIRCULANT 0
32 Mati ères Premi ères 1000000
34 Produi ts en cours 0 40 Fourni sseurs
36 Produi ts Fi ni s 4000000
41 Cl i ents 42 Personnel 0
TRESORERIE-ACTIF 5000000 TRESORERIE-PASSIF 0
52 Banques 1000000
57 Cai sse 4000000
TOTAL 75000000 TOTAL 75000000
Exemple 5 Vente pour 5.000.000 $ dont 2.000.000 $ à crédit, l’autre partie
par banque coût de production de produits vendus 2.000.000 $.
150

ACTIF BILAN COMPTABLE 5 PASSIF


Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 65000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logi ci el 3000000 CAPITAUX PROPRES 78000000
213 Li cence 8000000 10 Capi tal soci al 45000000
225 Terrai n de gi sement 4000000 13 Résul tat 3000000
23 Bâti ment 12000000
244 Matéri el et mobi l i er 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de transport 18000000
ACTIF CIRCULANT 5000000 PASSIF-CIRCULANT 0
32 Mati ères Premi ères 1000000
34 Produi ts en cours 0 40 Fourni sseurs
36 Produi ts Fi ni s 2000000
41 Cl i ents 2000000 42 Personnel 0
TRESORERIE-ACTIF 8000000 TRESORERIE-PASSIF 0
52 Banques 4000000
57 Cai sse 4000000
TOTAL 78000000 TOTAL 78000000

Exemple 6 Au mois de juin on constate le niveau faible de stock des matières


premières, l’entreprise emprunte à Court terme 6.000.000 $ pour financer :

- Achat logiciel : 1.000.000 $


- Achat matières premières : 3.000.000 $ le solde est mis en banque.
ACTIF BILAN COMPTABLE 6 PASSIF
Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 66000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logi ci el 4000000 CAPITAUX PROPRES 78000000
213 Li cence 8000000 10 Capi tal soci al 45000000
225 Terrai n de gi sement 4000000 13 Résul tat 3000000
23 Bâti ment 12000000
244 Matéri el et mobi l i er 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de transport 18000000
ACTIF CIRCULANT 8000000 PASSIF-CIRCULANT 0
32 Mati ères Premi ères 4000000
34 Produi ts en cours 0 40 Fourni sseurs
36 Produi ts Fi ni s 2000000
41 Cl i ents 2000000 42 Personnel 0
TRESORERIE-ACTIF 10000000 TRESORERIE-PASSIF 6000000
52 Banques 6000000 Dette à court terme 6000000
57 Cai sse 4000000
TOTAL 84000000 TOTAL 84000000

Exemple 7 L’entreprise retire de son stock en incorpore au circuit de


production de cuivre, pour 3.500.000 $, une partie des matières premières
reçues.
En fin de journée, la comptabilité analytique de gestion nous indique que le
coût de production des produits finis est de l’ordre de 3.500.000 $.
151

ACTIF BILAN COMPTABLE 7 PASSIF


Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 66000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logi ci el 4000000 CAPITAUX PROPRES 78000000
213 Li cence 8000000 10 Capi tal soci al 45000000
225 Terrai n de gi sement 4000000 13 Résul tat 3000000
23 Bâti ment 12000000
244 Matéri el et mobi l i er 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de transport 18000000
ACTIF CIRCULANT 8000000 PASSIF-CIRCULANT 0
32 Mati ères Premi ères 500000
34 Produi ts en cours 0 40 Fourni sseurs
36 Produi ts Fi ni s 5500000
41 Cl i ents 2000000 42 Personnel 0
TRESORERIE-ACTIF 10000000 TRESORERIE-PASSIF 6000000
52 Banques 6000000 56 Banque crédi t 6000000
57 Cai sse 4000000
TOTAL 84000000 TOTAL 84000000

Exemple 8 Vente pour 6.500.000 $ dont 3.000.000 $ à crédit, l’autre partie


par banque coût de production de produits vendus3.500.000 $.
Enfin, pour maintenir le stock des Matières premières, l’entreprise achète à
crédit des Matières premières pour 1.500.000 $ et réceptionne la facture
accompagnée des matières premières :
Neville SARL
Facture n°….
Soci été Acaci a doi t :

Montant Brut 1500000


Remi se 5% 75000
Net commercial 1425000
Escompte 10% 142500
Net Financier 1282500
TVA 228000
Net à payer 1510500

ACTIF BILAN COMPTABLE 8 PASSIF


Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 66000000 RESSOURCES DURABLES
212 Logi ci el 4000000 CAPITAUX PROPRES 81142500
213 Li cence 8000000 10 Capi tal s oci al 45000000
225 Terrai n de gi s ement 4000000 13 Rés ul tat 6142500
23 Bâti ment 12000000
244 Matéri el et mobi l i er 20000000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de trans port 18000000
ACTIF CIRCULANT 9153000 PASSIF-CIRCULANT 1510500
32 Mati ères Premi ères 1925000
34 Produi ts en cours 0 40 Fourni s s eurs 1510500
36 Produi ts Fi ni s 2000000 42 Pers onnel 0
41 Cl i ents 5000000
44 Etat T.V.A. 228000
TRESORERIE-ACTIF 13500000 TRESORERIE-PASSIF 6000000
52 Banques 9500000 56 Banque crédi t 6000000
57 Cai s s e 4000000
TOTAL 88653000 TOTAL 88653000
152

2. Fonctionnement du compte de Résultats

Exemple 2 : L’entreprise décide de retirer 8.000.000 $ en banque pour


acheter des matières premières pour la moitié de cette somme et garder le
reste en caisse.
Exemple 3 L’entreprise retire de son stock en incorpore au circuit de
production de cuivre, pour 3.000.000 $, une partie des matières premières
reçues.

- Constatation ou saisie des appointements et rémunérations et


paiement par banque de l’ordre de 1.000.000 $.

Exemple 4 En fin de journée, la comptabilité analytique de gestion nous


indique que le coût de production des produits finis est de l’ordre de
4.000.000 $.
Exemple 5 Vente pour 5.000.000 $ dont 2.000.000 $ à crédit, l’autre partie
par banque coût de production de produits vendus 2.000.000 $.
Exemple 6 Au mois de juin on constate le niveau faible de stock des matières
premières, l’entreprise emprunte à Court terme 6.000.000 $ pour financer :

- Achat logiciel : 1.000.000 $


- Achat matières premières : 3.000.000 $ le solde est mis en banque.
Exemple 7 L’entreprise retire de son stock en incorpore au circuit de production de
cuivre, pour 3.500.000 $, une partie des matières premières reçues.
En fin de journée, la comptabilité analytique de gestion nous indique que le
coût de production des produits finis est de l’ordre de 3.500.000 $.
Exemple 8 Vente pour 6.500.000 Fr dont 3.000.000 $ à crédit, l’autre partie
par banque coût de production de produits vendus3.500.000 $.
Enfin, pour maintenir le stock des Matières premières, l’entreprise achète à
crédit des Matières premières pour 1.500.000 $ et réceptionne la facture
accompagnée des matières premières :
153

Neville SARL
Facture n°….
Soci été Acaci a doi t :

Montant Brut 1500000


Remi se 5% 75000
Net commercial 1425000
Escompte 10% 142500
Net Financier 1282500
TVA 228000
Net à payer 1510500

ACHAT MATIERES PREMIERES VARIATION MATIERES PR CHARGE PERSONNEL


D C D C D C
4000000 4000000 3000000 1000000
3000000 3000000 3500000
1425000 1425000
8425000 1925000 1000000

VENTE PRODUITS VARIATION PRODUITS FINIS VARIATION PRODUITS ENC


D C D C D C
5000000 2000000 4000000 3000000
6500000 3500000 3500000 3500000 1000000
3500000
11500000 2000000 0

CHARGES COMPTE DES RESULTAT PRODUIT


Réf N° Intitulé de compte Montant Réf N° Intitulé de compte Montant
2 602 Acha t M.P. 8425000 5 702 Ventes P.F. 11500000
2 6032 Va ri a ti on M.P. 1925000
S/Total Charges 6500000
M/M.P. 5000000
Total Charges 11500000 Total Produits 11500000
3 734 Va ri a ti on Produi ts E 0
5 736 Va ri a ti on P.F. 2000000
M/M.P. 5000000
S/Total Charges 0
Valeur Ajoutée 7000000
Total Charges 7000000 Total Produits 7000000
3 6611 Sa l a i re, App. 1000000 Valeur Ajoutée 7000000
S/Total Charges 1000000
E.B.E. 6000000
Total Charges 7000000 Total Produits 7000000
E.B.E 6000000
S/Total Charges 0 8 7731 Es compte obtenu 142500
Résultat Net 6142500
Total Charges 6142500 Total Produits 6142500

Résultat A.O 6142500


Résultat H.A.O 0
Résultat à Aff 6142500
Participation W 0
Solde 6142500
Impôt/Bénéfice 2149875
Résultat Net 3992625

3. Préalable à l’analyse des états financiers

A. Ecritures d’inventaire, de redressement et de régularisation


- A l’inventaire, on constate que la valeur réelle des matières premières
est 2.000.000 $. Alors que les livres comptables dégagent une valeur
de 1.925.000 $.
154

- A l’inventaire au 31 décembre, on constate que la valeur réelle des


produits finis est 4000.000 $. Alors que les livres comptables
dégagent une valeur de 2.000.000 $.
ACTIF BILAN FINANCIER PASSIF
Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 58810000 RESSOURCES DURABLES 74027500
212 Logi ci el 3650000 CAPITAUX PROPRES
213 Li cence 8000000 10 Capi tal s oci al 45000000
225 Terrai n de gi s ement 3860000 13 Rés ul tat -972500
23 Bâti ment 11400000
244 Matéri el et mobi l i er 17500000 16 Emprunt 30000000
245 Matéri el de trans port 14400000
ACTIF CIRCULANT 9228000 PASSIF-CIRCULANT 1510500
32 Mati ères Premi ères 2000000
34 Produi ts en cours 0 40 Fourni s s eurs 1510500
36 Produi ts Fi ni s 2000000 42 Pers onnel 0
41 Cl i ents 5000000
44 Etat T.V.A. 228000
TRESORERIE-ACTIF 13500000 TRESORERIE-PASSIF 6000000
52 Banques 9500000 56 Banque crédi t 6000000
57 Cai s s e 4000000
TOTAL 81538000 TOTAL 81538000

Actif Bilan financier simplifié Passif


Ref. COD. Intitulés Montant Ref. COD. Intitulés Montant
ACTIF IMMOBILISE 58810000 RESSOURCES DURABLES 74027500
ACTIF CIRCULANT 9228000 PASSIF-CIRCULANT 1510500
TRESORERIE-ACTIF 13500000 TRESORERIE-PASSIF 6000000
TOTAL 81538000 TOTAL 81538000

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. Cours

1. MEON P.-G., Introduction à la macroéconomie, Université Libre de


Bruxelles ULB, Bruxelles, 2005-2006 Inédit.

II. Ouvrages spécialisés

2. ANDRE P., Pour comprendre la vie économique, Tome 1, Dalloz, 1970,


Paris 5.
3. BLANCHARD O., COHEN D., Macroéconomie, Person Education, Paris,
2002.

4. CHARLES G., Cours d’Économie politique Tome I et II, 4e éd, Paris, 1919

5. CHARLES G., Principes d’Économie politique Tome I et II, 4e éd, Paris,


1931
6. MUKALAY MUTOMBO F., La stratégie de mécanisme d’enchères, atout
pour l’octroi de droit de monopole aux entreprises dites de réseaux cas
155

de la gestion des routes d’intérêt général de la province du Katanga,


UNIKAM, Kamina, dissertation doctorale, 2012, inédit

7. RAYMOND B., et FREDERIC T., Economie Politique Tome I et II, Edition


PUF, Paris, 1997
8. SAMUELSON A., Les grands courants de la pensée économique, Presses
Universitaires de Grenoble, 1988
9. SLOMAN J., Principes d’économie, PEARSON Education, 6ème Ed., Paris,
2008.

10. SMITH A., Recherches sur la nature et les causes de la richesse des
nations, traduction française, GF- Flammarion, Paris, vol. II, 1991 (1776)

TABLE DES MATIERES

ENGAGEMENT PEDAGOGIQUE ...................................................................... 2


I. DES COMPETENCES REQUISES............................................................. 2
II. MOYEN POUR ATTEINDRE LES COMPETENCES .................. 3
III. TRAVAUX DIRIGES, PRATIQUES ET MODE
D’EVALUATION ......................................................................................................... 3
IV. PRE REQUIS ..................................................................................................... 3
V. DU CONTENU .................................................................................................... 3
CHAPITRE IV : OPERATIONS ET DOCUMENTS COMMERCIAUX 1
SEANCES DE 1, SOIT 1 H ......................................................................................... 3
INTRODUCTION A L’ECONOMIE GENERALE ET A LA
COMPTABILITE ............................................................................................................ 4

I. Historique de l’économie et de la comptabilité .......................................................... 4


1. Historique de l’économie ................................................................................... 4
2. Historique de la comptabilité ......................................................................... 6

II. Définition de l’économie et de la comptabilité ...................................................... 7


1. Définition de l’économie .................................................................................... 7
2. Définition de la comptabilité .......................................................................... 8

TRAVAUX DIRIGES 1 ............................................................................................ 10


CHAPITRE I : LA DEMANDE DES CONSOMMATEURS ......... 11

I. Qu’est-ce le “consommateur” ............................................................................................. 11


156

1. De la définition des consommateurs et de la consommation ........ 11


2. La notion de Besoins .......................................................................................... 12
A. Définition ............................................................................................................. 12
B. Les besoin générique et dérivé ...................................................................... 12
C. Le besoin, le désir et la demande ................................................................. 13
D. Classification des besoins ........................................ Erreur ! Signet non défini.
E. Caractéristiques des besoins..................................... Erreur ! Signet non défini.

II. Le calcul économique du consommateur ......................... Erreur ! Signet non défini.


1. Du concept et classement des produits selon le goût des
consommateurs....................................................................... Erreur ! Signet non défini.
A. Des marginalistes à V. De Pareto...................... Erreur ! Signet non défini.
B. Relation de pré-ordre complet ................................ Erreur ! Signet non défini.
2. Théorie de l’utilité en termes cardinaux ........... Erreur ! Signet non défini.
A. La décroissance de l’utilité marginale ............. Erreur ! Signet non défini.
a) L’utilité totale en un point........................................ Erreur ! Signet non défini.
b) L’utilité marginale en un point .............................. Erreur ! Signet non défini.

GRAPHIQUE 2 : UTILITÉ TOTALE ET MARGINALE ....ERREUR ! SIGNET


NON DEFINI.
B. L’équilibre du consommateur en un point ........ Erreur ! Signet non défini.
3. Théorie de l’utilité en termes ordinaux ............. Erreur ! Signet non défini.
A. La contrainte budgétaire ou ce que le consommateur peut se
permettre .................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
a) De l’analyse de problème .......................................... Erreur ! Signet non défini.
b) Représentation graphique ........................................ Erreur ! Signet non défini.
B. Illustration des préférences par les courbes d’indifférence ... Erreur !
Signet non défini.
a) Définition et représentation de courbe d’indifférence . Erreur ! Signet
non défini.

TABLEAU 1 ...................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


b) Taux Marginal de Substitution (T.M.S) ............. Erreur ! Signet non défini.
C. Les choix optimaux du consommateur .............. Erreur ! Signet non défini.
a) De l’analyse de problème .......................................... Erreur ! Signet non défini.
b) Analytiquement ............................................................ Erreur ! Signet non défini.
4. Choix du consommateur et courbe de demande ....... Erreur ! Signet non
défini.
A. Définition de la de demande. ............................... Erreur ! Signet non défini.
157

B. Les déterminants de la demande ........................... Erreur ! Signet non défini.


C. La loi de la demande ................................................... Erreur ! Signet non défini.
5. La structure de consommation et son évolution....... Erreur ! Signet non
défini.
A. Postes budgétaires ...................................................... Erreur ! Signet non défini.
B. Les indicateurs de mesure de consommation .. Erreur ! Signet non défini.
a) Les coefficients budgétaires...................................... Erreur ! Signet non défini.
b) La propension moyenne et marginale à consommer ..... Erreur ! Signet
non défini.
c) Le taux d’équipement des ménages ...................... Erreur ! Signet non défini.
d) Le taux de renouvellement ...................................... Erreur ! Signet non défini.

III. Les notions d’élasticité ............................................................... Erreur ! Signet non défini.


1. L’élasticité prix de la demande .............................. Erreur ! Signet non défini.
2. L’élasticité croisée :....................................................... Erreur ! Signet non défini.
3. L’élasticité d’un bien par rapport au revenu .. Erreur ! Signet non défini.
4. La courbe d’Engel .......................................................... Erreur ! Signet non défini.

TRAVAUX DIRIGÉS 2 ......................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


TRAVAUX PRATIQUES 1 ..............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE II : L’OFFRE A L’ENTREPRISE OU A
L’INDUSTRIE ............................................................................................................... 49

I. La production et l’entreprise ............................................................................................ 49


1. Production .............................................................................................................. 49
A. Définition ............................................................................................................. 49
B. Des facteurs de production ............................................................................ 50
C. De la combinaison des facteurs de production..................................... 51
a) Formulation théorique du problème ......................................................... 51
b) Formulation mathématique du problème .............................................. 52
2. De l’entreprise ...................................................................................................... 53
A. Définition ............................................................................................................. 53
B. Politique générale de l’entreprise................................................................ 53
a) Principales dimensions de l’entreprise ..................................................... 53
b) Structure fondamentale de l’entreprise ................................................... 53
C. Fonction d’entreprise ........................................................................................ 54
D. Environnement de l’entreprise .................................................................. 54
Entreprise : ..................................................................................................................... 55
E. Les relations d’agence ou le problème de l’agence ............................... 55
158

F. Objectifs du producteur ................................................................................... 56


3. La fonction de production .............................................................................. 57
A. Approche conceptuelle................................................................................... 57
B. La production avec un seul facteur variable ........................................ 57
a) Les notions de productivité ............................................................................ 57
b) Les zones ou stades de la production ......................................................... 58
C. La loi des rendements non proportionnels .............................................. 60
a) Le rendement décroissant ............................................................................... 60
b) Le rendement croissant .................................................................................... 60
D. La production avec deux facteurs variables ...................................... 60
a) La courbe d’ISO-Produit ou l’isoquant ...................................................... 60
b) Taux marginal de substitution technique (TMST) entre facteurs.
61
c) La contrainte budgétaire ................................................................................ 62
4. Les choix du producteur ou politique d’entreprise ............................. 63
A. Les choix du producteur ............................................................................... 63
B. La politique d’entreprise.................................................................................. 64
a) Maximisation de la production pour un coût donné ........................ 64
b) Minimisation du coût pour une production déterminée ................. 65
c) Maximisation du profit ................................................................................... 65
5. Les fonctions de cout de production ........................................................... 66
1. Les coûts globaux ................................................................................................ 66
2. Les coûts moyens ou coût unitaires et coût marginal ....................... 68

II. De la fonction de coût à la fonction d’offre .......................................................... 70


1. Détermination du niveau de production ................................................ 70
2. L’offre proprement dite .................................................................................... 71
A. Les déterminants de l’offre .......................................................................... 71
B. La fonction d’offre .............................................................................................. 71
C. La courbe d’offre.................................................................................................. 72

TRAVAUX DIRIGES 3 ........................................................................................... 73

Travail pratique 2......................................................................................................................... 75

CHAPITRE III : LA THEORIE DE PRIX OU LES MARCHES .... 76

I. Qu'est-ce qu'un marché des produits ? .......................................................................... 76


1. Tentative de définition du marché des produits ................................. 76
159

A. De la définition ................................................................................................. 76
B. Détermination comptable des prix sur le marché ............................. 76
a) De la structure des prix .................................................................................. 76
 Du coût total (C.T.) au coût marginal (Cm).............................................. 77
 Le transport ........................................................................................................... 77
 De la manutention ............................................................................................. 77
 Marge brute (M.B.) .............................................................................................. 77
 Taxe sur valeur ajoutée (T.V.A) .................................................................. 77
b) Structure de prix des produits locaux ...................................................... 78
c) De la structure de prix des produits importés ..................................... 78
C. Détermination économique du Prix et quantités échangées à
l’équilibre de marché ................................................................................................. 79
a) Surplus et pénurie .............................................................................................. 79
b) Prix et quantités échangées sur le marché de produits ................... 81
D. Impôt et subvention ........................................................................................ 81
E. La structure de marché ................................................................................... 82
2. Le surplus économique ...................................................................................... 82
A. Approche conceptuelle ................................................................................... 82
B. Le surplus des consommateurs ..................................................................... 83
Géométriquement :...................................................................................................... 83
C. Surplus des producteurs .................................................................................. 83
D. Surplus Collectif S= Sc + 𝝅 .............................................................................. 84
3. La concurrence parfaite et parfaite .......................................................... 84
A. Les conditions de la concurrence parfaite ........................................... 84
B. Hypothèse ou axiome et postulat ................................................................ 84
C. Recette totale, Recette moyenne et Recette marginale ................... 85
D. L’équilibre de la production à court terme .......................................... 85
4. Exercice du pouvoir de monopole ............................................................... 86
A. Tentative de définition .................................................................................. 86
B. Les barrières à l’entrée ..................................................................................... 86
5. La concurrence monopolistique ................................................................... 87
6. Les régimes de marché de petits nombres : les Oligopoles ............... 87

TRAVAIL DIRIGE 4 ................................................................................................ 88

II. Les marchés des facteurs de production ................................................................. 90


1. Le marché du travail ........................................................................................ 91
A. Le salaire .............................................................................................................. 91
160

a) Définition ............................................................................................................... 91
b) Distinction des salaires (au sens large) .................................................... 91
B. Théorie de salaire................................................................................................ 92
a) La loi d’airain de salaire ................................................................................. 92
b) La théorie du fonds de salaire....................................................................... 92
C. Les théories modernes de salaire ................................................................. 93
a) L’offre du travail................................................................................................. 93
b) La demande du travail .................................................................................... 94
c) Les marchés du travail proprement dit .................................................. 94
2. L’intérêt ................................................................................................................... 95
A. Ce qu’est l’intérêt (1) ........................................................................................ 95
B. La courbe d’offre de capital financier ou d’épargne(S) .................... 95
C. La courbe de demande de capital financier ou d’investissement 96
D. L’équilibre du marché .................................................................................... 97
3. La rente.................................................................................................................... 98
4. Le profit ................................................................................................................... 98

III. La monnaie et le crédit ................................................................................................... 99


1. Introduction : Ce qu’est la monnaie et ce qu’elle n’est pas .............. 99
2. Fonctions et formes de la monnaie ............................................................ 99
A. Les trois fonctions de la monnaie ............................................................. 99
a) La fonction d’intermédiaire des échanges ............................................ 100
b) La fonction d’unité de compte .................................................................... 100
c) La fonction de réserve de valeur ............................................................... 100
B. L’évolution des formes de la monnaie ..................................................... 100
3. Le crédit ................................................................................................................. 101
A. Le marché monétaire ................................................................................... 103
B. Le marché financier ........................................................................................ 103

TRAVAUX DIRIGES 5 ........................................................................................ 104


CHAPITRE IV : OPERATIONS ET DOCUMENTS
COMMERCIAUX ..................................................................................................... 105

I. Le Bon de commande, bon de livraison, bon de réception et bon de


camionnage .................................................................................................................................... 105
1. Le bon de commande ....................................................................................... 105
2. Bon de livraison, bon de réception, bon de camionnage ou
bordereau d'expédition........................................................................................... 106
A. Le bon de livraison (B. L) ............................................................................ 106
161

B. Le bon de réceptions (B. R.) .......................................................................... 106


C. Le bon de camionnage ou bordereau d'expédition ........................... 106
II. La Facture, la fiche de paie, note d’avoir ou de crédit, note de
débit 106
1. La facture ............................................................................................................. 106
A. La quantité ........................................................................................................ 107
B. Factures comportant des réductions ....................................................... 107
a) Réductions "commerciales" : ........................................................................ 107
b) Réduction financière ..................................................................................... 107
2. Les éléments de la fiche de paie.................................................................. 108
3. Note de crédit (NC) ou facture d’avoir, note de débit .................... 108
A. Note de crédit ou d’avoir ........................................................................... 108
B. Note de Débit (ND).......................................................................................... 108

III. Les opérations de paiement ........................................................................................ 109


1. Le chèque ............................................................................................................... 109
2. La quittance......................................................................................................... 109
3. Le reçu .................................................................................................................... 110

CHAPITRE V : L’INFORMATION COMPTABLE............................. 111

I. La logique et l’organisation comptable ...................................................................... 111


1. La logique comptable ....................................................................................... 111
A. Les principes comptables fondamentaux ............................................ 111
a) Le principe de saisie des données : la comptabilité en partie
double .............................................................................................................................. 111
b) Le principe d’observation.............................................................................. 111
c) Principe d’évaluation ..................................................................................... 112
d) Principe de prudence ...................................................................................... 112

II. L’organisation de la comptabilité générale ......................................................... 112


1. Les documents comptables ............................................................................ 112
2. SYSCOHADA : Plan de comptes................................................................ 113
3. Répartition des opérations dans les classes de comptes ................. 113
A. Comptabilité générale .................................................................................. 113
B. Comptabilité des engagements et Comptabilité analytique de
gestion ............................................................................................................................. 114
4. Structure décimale des comptes................................................................. 114
A. Constantes .......................................................................................................... 114
162

a) Rôle du premier chiffre.................................................................................. 114


b) Rôle de toute terminaison sauf le 9 dans les comptes à deux
chiffres ............................................................................................................................ 115
B. Rôle de la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres .......... 115
C. Rôle de toute terminaison 9 dans les comptes à trois chiffres et
plus. .................................................................................................................................. 115
D. Rôle des terminaisons 1 à 8 dans les comptes à trois chiffres et
plus 116
E. Autres constantes ............................................................................................. 116
5. Parallélismes ....................................................................................................... 116
A. Entre charges et produits liés aux activités ordinaires .............. 116
B. Entre autres charges et autres produits ................................................ 116

III. Le bilan et le compte de résultat .............................................................................. 117


1. Le bilan .................................................................................................................. 117
A. De la définition ............................................................................................... 117
B. Structure du passif du bilan ........................................................................ 117
C. Structure de l’actif du bilan ........................................................................ 117
D. Du fonctionnement ....................................................................................... 118
Remarque 1................................................................................................................... 119
2. Structure des comptes de résultat ............................................................ 120
A. De la définition ............................................................................................... 120
B. De la présentation ............................................................................................ 121
IV. Les types d’apport à la création de l’entreprise .............................. 122
Introduction................................................................................................................. 122
1. Application concrète ....................................................................................... 123
2. Variation des postes du bilan, mutations et modifications du
patrimoine (net) ......................................................................................................... 124
A. L’image financière du patrimoine de l’entreprise.......................... 124
B. Application concrète ....................................................................................... 124
3. Constatation comptable 1 .............................................................................. 126
C. Constatation comptable 2.............................................................................. 127
4. De la modification du capital ..................................................................... 127
5. Comptes de gestion ........................................................................................... 128
A. Les classes de compte de résultat ............................................................ 128
B. Soldes intermédiaires ...................................................................................... 129
a) Marge commerciale 132 ................................................................................. 129
b) Chiffre d’affaires................................................................................................ 129
163

c) Résultats intermédiaires des activités ordinaires ............................ 129


 Valeur ajoutée (VA) 133 ................................................................................. 129
a) Excédent brut d’exploitation (EBE) 134 ................................................. 129
 Résultat d’exploitation – 135 ........................................................................ 129
 Résultat financier – 136.................................................................................. 129
 Résultat des activités ordinaires (RAO) 137 ........................................ 129
 Résultat hors activités ordinaires 138 ..................................................... 129
 Résultat net (RN) – 130 .................................................................................. 129

Travail pratique 3 ....................................................................................................................... 130


6. L’amortissement ................................................................................................ 131
Introduction................................................................................................................. 131
A. Définition ........................................................................................................... 131
B. Les sens du mot amortissement .................................................................. 132
a) L'amortissement fiscal .................................................................................... 132
b) L'amortissement technique ou économique .......................................... 132
c) L'amortissement financier............................................................................ 132
C. Méthodes d’amortissement ........................................................................... 133
a) L’amortissement linéaire............................................................................... 133
 Principe de calcul ............................................................................................. 133
 TABLEAU D’AMORTISSEMENT ............................................................ 133
 Représentation du bilan ................................................................................ 134
b) L’amortissement dégressif............................................................................. 134
 De la définition .................................................................................................. 134
 Calcul du taux dégressif ................................................................................ 134
 Calcul des annuités........................................................................................... 135
B. Enregistrement .................................................................................................. 135
C. Calcul du taux dégressif ................................................................................ 135
D. Calcul des annuités ........................................................................................ 135
7. Provisions pour imprévus ............................................................................ 136
A. Les provisions pour aléas techniques .................................................... 136
B. Les provisions pour aléas financiers........................................................ 136

CHAPITRE VI : LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE


............................................................................................................................................. 138

I. Du bilan comptable au bilan financière ................................................................... 138


1. Gestion financière et diagnostic financier ........................................... 138
164

2. CRITERES DE RECLASSEMENT DES POSTES DE BILAN


FINANCIER ............................................................................................................... 138
3. Les corrections .................................................................................................... 139
A. Les corrections de l’actif ............................................................................. 139
B. Corrections du passif ....................................................................................... 139
4. L’analyse du bilan fonctionnel ................................................................... 141

A. Fonds de roulement net F.R.N .................................................................................. 141


5. Diagnostic financier et ratio d’analyse du bilan ............................................. 142
A. Les ratios de structure .................................................................................................. 142
b) Ratios de liquidité............................................................................................. 143
B. Les ratios d’écoulement ou de rotation ................................................... 143

6. Analyse du compte de résultat ................................................................................. 143


A. Production de l’exercice .............................................................................. 143

B. Diagnostic financier : étude de la rentabilité par ratio ............................... 144


a) Rentabilité commerciale Marge brute/M.P .................................................... 144
b) valeurs ajoutées ................................................................................................. 145
c) Excèdent brut d’exploitation ...................................................................... 145
d) Rentabilité des capitaux investis.............................................................. 145

C. La notion de capacité d’autofinancement ........................................................... 146


1. Définition ............................................................................................................. 146

2. Méthode de calcul............................................................................................................ 146


VI. Exercices de comptabilité et de gestion financière.......................................... 146
1. De la comptabilité ............................................................................................ 146
A. Le bilan comptable ......................................................................................... 146
2. Fonctionnement du compte de Résultats .............................................. 152

3. Préalable à l’analyse des états financiers ............................................................ 153


A. Ecritures d’inventaire, de redressement et de régularisation . 153

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................... 154


TABLE DES MATIERES..................................................................................... 155
165

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