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18/03/2020

Cours d’économie monétaire et financière II


Première partie du cours (1/2)
+
Etude de cas Corrigée à la fin

Semestre 4

Pr. Younes OUBAIH 2019/2020


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Plan du cours

Introduction / Rappel

1.Les théories monétaires


Introduction / Rappel
2.L’inflation

3.L’intermédiation bancaire et financière

4.La politique monétaire


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Introduction / Rappel Introduction / Rappel

L’économie est une science sociale qui étudie les comportements L'économie est confrontée à un problème commun aux sciences sociales,
humains devant des moyens rares sollicités par des fins multiples. mais inexistant pour les sciences dures, à savoir extraire le fait
économique du fait social. Il est très facile d'observer les faits sociaux
dans la vie de tous les jours :
Une science qui étudie les moyens d'acquérir les richesses nécessaires à
la satisfaction des besoins humains, en situation de rareté des Acheter une baguette de pain, prendre un taxi, faire un virement
bancaire, s'abonner à l'Internet, déposer un brevet, contracter un crédit
ressources disponibles.
immobilier, etc.

Cependant, ces faits sociaux ont la particularité de ne pas être


seulement économiques ; ils sont aussi sociologiques, historiques,
géographiques, culturels, ethnologiques, anthropologiques, juridiques,
psychologiques, etc…
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Introduction / Rappel Introduction / Rappel

L'économie se distingue des autres sciences par la méthode de validation L'économie doit distinguer les énoncés :
de ses théories. Une théorie est scientifique si elle est réfutable par
l'expérience.  Réellement scientifiques «positifs» selon une approche descriptive:
explication/logique/ prévision
Or l'économie n'est pas une science expérimentale, car il est impossible  Et «normatifs» selon une approche prescriptive: proposition /évaluation /
d'isoler les faits sociaux dans un laboratoire et, de plus, ces faits ne se recommandation .
reproduisent jamais à l'identique.

La confrontation au réel passe alors par l'observation et non Une partie de l' économie serait donc positive, ce qui rend possible la
l'expérimentation. formulation de lois et de théorèmes ayant, comme en physique ou en chimie,
une validité universelle. (Des hypothèses comme celle de l'homo-
L'économiste fait partie lui-même de ce qu'il observe, il n'est pas extérieur oeconomicus (L'agent optimisateur) en donnent une bonne illustration).
à son objet d'étude, contrairement au physicien ou au chimiste.
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Introduction / Rappel Introduction / Rappel


De manière générale, toute théorie économique manipule des
concepts de base qui définissent : La monnaie n’est pas simple à définir !
 Des objets économiques : les constituants de la richesse matérielle et des
moyens de la créer et de la faire circuler : marchandises, biens , services,  Un bien privé: un bien exclusif,
travail, monnaies, titres, informations.
 Un bien public/ collectif : sa disponibilité , sa circulation et la
préservation de la valeur sont indispensable au bon fonctionnement des
 Des actes économiques : production, échange, consommation, épargne,
échanges , son usage relève ainsi de l’intérêt général c’est pourquoi les
par lesquels les objets économiques : se créent, circulent et se détruisent.
pouvoirs publics porte un grande attention à la réglementation de sa
création.
 Des acteurs (agents) économiques, ce sont des sujets, individuels ou
collectifs, qui commettent les actes économiques en manipulant les objets
économiques. Un groupe homogène de décideurs réalisant des opérations
économiques identiques et ayant des caractéristiques communes.
Les « biens économiques » sont les biens qui sont limités par rapport
Acteur économique A Flux Acteur économique B
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aux besoins. L’utilité - La disponibilité - La rareté 9

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Introduction / Rappel Introduction / Rappel

La monnaie n’est pas simple à définir ! La monnaie n’est pas simple à définir !

 Un bien rival : la partie de la quantité totale de monnaie que détient une  Un bien social : son usage dépend de l’adhésion de tous et de la confiance
personne prive les autres de son usage, qui lui porte les utilisateurs , a tel point que sa valeur d’échange n’a bien
souvent aucun rapport avec celle de son support
 Un bien réseau : plus il y a d'utilisateurs dans « le club » des usagers de la Exp : Une carte de crédit ne vaut que parce qu’elle est acceptée par les
monnaie plus sa reconnaissance et son acceptation progresse et plus cela commerçant, pas pour la valeur que représente le morceau de plastique dont
en fait un bon instrument d’échange , elle est faite,

 Un bien politique : renforce le sentiment d’appartenance collectif et aussi  Un bien historique : histoire, événements majeurs d’un pays peuvent être
trace les orientations politiques du pays qui le crée, (photos, et images dans tracer à travers les supports de sa monnaie.
les supports de la monnaie). Exp: dans un billet de 20dhs série 2012 on retrouve une représentation du
Exp: Dans un billet de 100dhs série 2002 on retrouve en verso une nouveau Pont HASSAN II reliant les villes de Rabat et Salé ainsi qu'une vue de la ville
représentation de la marche verte 10
de Casablanca avec au fond la mosquée HASSAN II. 11

Introduction / Rappel Introduction / Rappel


La monnaie n’est pas simple à définir !  La monnaie signe
La monnaie signe/ la monnaie dette
« La monnaie peut se définir comme un bien d'échange généralement Est dite monnaie signe, l’instrument de paiement dont la valeur ou le pouvoir d’achat
accepté au sein d'une communauté de paiement » Raymond Barre en tant que monnaie dépasse de loin son coût dans d’autres utilisations :
Seule la banque centrale est autorisée à émettre cette forme monétaire et à assurer
Autres définitions
 La monnaie permet le remboursement d’une dette, le règlement d’un achat. la fabrication des billets et pièces reçus comme monnaie légale sur le territoire
national, cette monnaie ne peut pas être refusée dans les transactions. La loi oblige
 La monnaie est tout moyen de paiement généralement accepté pour la livraison de biens les agents économiques à l’accepter dans les opérations d’échange.
ou le règlement des dettes.
 La monnaie dette
 La monnaie est l’instrument d’échange qui permet l’achat immédiat de tous les biens, La monnaie dette est un intermédiaire des échanges fondé sur la dette d’une firme
services et titres, sans coûts de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la valeur privée ou d’un particulier.
entre deux échanges. C’est un phénomène social car elle repose sur la confiance des Lorsqu’un individu effectue une opération de versement auprès d’une banque, son
agents dans le système qui la produit .
compte est crédité à concurrence du montant versé. L’institution financière est
désormais redevable envers son client.
La monnaie est un « équivalent général ». C’est, en effet, un instrument Une opération de crédit donne lieu à une écriture comptable comparable (crédit du
admis partout et par tout le monde, en toutes circonstances, et dont le compte du client).
simple transfert entraîne de façon définitive l’extinction des dettes. 12
Les deux opérations donnent lieu à l’apparition d’une dette.
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Introduction / Rappel Introduction / Rappel


Les fonctions monétaires La sphère réelle et la sphère monétaire
 Une fonction de circulation : Elle sert de moyen de paiement, reconnu par tous, dans
toutes les transactions. Quelle que soit la forme matérielle de l’objet employé comme o Dans la sphère réelle, il existe un certain nombre de données de nature réelle : les
monnaie : bétail ou tissu en Afrique, cigarettes, jetons de plastique au Club ressources en facteurs de production, les technologies, les préférences individuelles.
Méditerranée… A partir de ces données, sont déterminées un certain nombre de variables : le niveau de
production, le niveau de l’emploi, les niveaux de la consommation et de l’investissement
 Une fonction de numération : La monnaie sert de « numéraire », c’est-à-dire et, enfin, les prix relatifs : non seulement les prix des biens les uns par rapport aux autres,
d’instrument de mesure de la valeur des biens. Elle le fait par leur prix : il s’agit donc mais aussi le taux d’intérêt réel et le salaire réel.
de la valeur d’échange des biens, qui n’est pas nécessairement la même que leur o Dans la sphère monétaire, la donnée principale est la masse monétaire, définie par
valeur intrinsèque(réelle). Dans la mesure où tous les biens ont un prix dans une les autorités monétaires, qui influe sur les prix nominaux, exprimés en unités
économie de marchés, la monnaie offre un moyen de comparer tous les biens entre monétaires.
eux. Une dichotomie repose ainsi sur l’indépendance entre prix nominaux et prix relatifs : de la
même façon que le changement d’unité monétaire (des anciennes monnaie aux nouvelles
 Une fonction de réservoir de valeur : La monnaie permet de séparer dans le temps monnaies) ne modifie pas les prix relatifs, de la même façon, une hausse du stock de
les actes de vente et d’achat. L’encaisse monétaire obtenue lors d’une vente est un monnaie affecte les prix nominaux sans modifier les prix relatifs.
pouvoir d’achat mis en réserve, qui pourra être réutilisé lors d’un achat ultérieur. À ce Le prix nominal (courant) face au prix relatif (écart de prix )
titre, elle est une forme possible d’épargne, un « actif », et joue donc un14 rôle 15
d’intermédiaire entre les ressources présentes et les biens futurs. Une " vision dichotomique ", oppose la sphère réelle et la sphère monétaire

Introduction /
Le reste du monde Introduction / rappel
Marché des rappel
Biens/Services
Le circuit simplifié de la Banques
X monnaie sans G,X et M 3 6
C C Le circuit économique

M
Salaire, div, rente: w+π
Producteur Marché des Fonctions Consommateur
(Entreprises) de production (ménages)
L,K,Terre
Le circuit monétaire bouclé
I S La création monétaire initiale, nécessaire
pour amorcer le démarrage du circuit
Banques et institutions économique par la production des
G T entreprises
financières
4 se traduit in fine par une destruction de la
monnaie créée au départ. 1
C: Consommation mg Injection de la Ménages Salaires Entreprises
T: Taxe monnaie 2
G: Consommation Etat
Consommation 5
I : Investissement
S: Epargne
X: Exports
ETAT 16 CIRCULATION DE LA MONNAIE DANS L’ÉCONOMIE 17
M : Imports Flux réel flux monétaire

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Introduction / Rappel Introduction / Rappel


Le bilan d’une banque centrale Le bilan d’une banque commerciale : simplifié
Actif Passif Actif Passif
C- Avoirs extérieurs nets* A- Billets émis B- Réserves A- Dépôts
C- Prêts
D- Crédits aux banques et titres B- Comptes courants et réserves
* Encaisses en or et créances sur l’étranger en devises moins dettes envers l’étranger Exemple : taux de réserve est de 20% (r)
Banque B Banque C ……..Banque m
Banque A
Le bilan d’une banque centrale est l’instrument de base pour comprendre son rôle exact Actif Passif Actif Passif Actif Passif
dans l’offre de monnaie d’un pays.
1° La banque centrale émet des billets (opération qui est inscrite au premier poste du passif -A-) à B- 20 000 dhs A- 100 000 dhs B- 16 000 dhs A- 80 000dhs B- 12 800 dhs A- 64 000 dhs
l’occasion de deux types principaux d’opérations : C- 80 000 dhs C- 64 000 dhs C- 51 200dhs
 Lorsque l’on vient lui vendre des monnaies étrangères (devises) -- le montant des monnaies
acquises par elle étant alors inscrit à l’actif (premier poste -C-) ;
Le client donnera le l’argent du prêt à un client de la banque B
 Lorsque l’on vient emprunter chez elle (c’est-à-dire demander du crédit)— le montant des
sommes empruntées étant aussi inscrit à l’actif (deuxième poste -D-). Offre de la monnaie dans ce modèle simplifié est donc
2° Au lieu de lui faire émettre des billets , le client de la banque centrale (presque toujours une 100 000 + (1-0,2)x 100 000 + (1-0,2)x((1-0,2)x 100 000)=100 000 + 80 000+ 64 000 = 244 000 dhs
banque commerciale) peut demander, pour l’une ou l’autre de ces opérations, une inscription de la Formule pour m Banques 1+x+x²…+xᵐ= 1/(1-x)
somme sur son compte courant à la banque centrale (ce qui apparaît alors au deuxième poste du 100 000 + (1-r)x 100 000 + (1-r)²x 100 000 + (1-r)³ 100 000 + (1-r)ᵐ 100 000 x= 1-r avec │x│< 1
passif plutôt qu’au premier -B-). = (1+(1-r)+(1-r)²+(1-r)³+…+(1-r)ᵐ) x 100 000 = (1/r) x 100 000
18 19
Le bilan étant construit de la sorte, le total du passif est logiquement toujours égal au total de l’actif.
Pour notre cas avec r = 0,2 on aura l’offre monétaire est (1/0,2)x 100 000 = 500 000

Introduction / Rappel Introduction / Rappel


Le bilan d’une banque commerciale
L’offre de la monnaie/ multiplicateur monétaire
Actif Passif
D- Réserves A- Dépôts L’offre de la monnaie dépend des interactions des agents économiques :
E- Prêts B- Dettes 1- Décision de la banque centrale en terme de création monétaire
2- Décision des banques commerciales en terme de réserves
F- Titres financiers C- Fonds propres
Exemple : 3- Décision des agents économique non financiers en terme de formes de
Actif Passif détention de liquidités
D- Réserves : 200 000 A- Dépôts : 750 000 On a donc 3 variables a prendre en considération :
E- Prêts : 500 000 B- Dettes : 200 000 Effet de levier ou ration de La base monétaire (B): La somme des pièces et billets en circulation (C) + les réserves(R)
F- Titres financiers : 300 000 C- Fonds propres : 50 000 (contrôlées par la BC) , B = C+R
levier = total actif / C
Le coefficient de réserve (r) : La fraction que les banques mettent en réserve (R) des
Dans notre cas = 1 000 000 / 50 000 = 20 dépôts à vue (D) (contrôlées par la BC) , = R/D
Pour chaque dh des fonds propres la banque dispose de 20 dhs d’actif (dépôt+ dettes) Le coefficient d’encaisses (cr) : La fraction que les agents souhaitent détenir en (C) des
 Au cas ou cette banque perd 5% de son actif, les fonds propres chuterons de 100%, si c’est dépôts à vue (D) = C/D
plus que 5% la banque se trouvera incapable d’honorer ces engagements, On obtient donc :
Dans la pratique le montant des fonds propres réglementaire dépend de la nature des actifs B = C+R = Cash + réserves et M= C+D = Cash + dépôts à vue
détenus ( actions , obligations…) selon le niveau du risque 20
r = R/D et cr = C/D 21

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Introduction / Rappel Introduction / Rappel Marché des capitaux

Multiplicateur monétaire
B = C+R et M= C+D Marché des capitaux
Si on divise M par B on aura M/B = (C+D)/(C+R) r = R/D et cr = C/D
Si on divise la partie droite (numérateur et dénominateur) par D on aura : Marché Marché
M/B = ((C/D)+1) / ((C/D)+(R/D)) Financier Monétaire
On sait que C/D = Cash sur dépôt à vue est bien le coefficient d’encaisses cr LT CT
Et que R/D = réserves sur dépôts à vue est bien le coefficient de réserve r
On aura donc
M/B = (cr+1)/(cr+r) et donc M = ((cr+1)/(cr+r)) x B Les titres de
Marché Marché Le marché créance
M= m x B ( m : multiplicateur monétaire) primaire secondaire interbancaire négociable
(TCN)
Illustration : B = 8000 , r = 0,1 , cr = 0,8 donc M= ((0,8+1)/(0,8+0,1)) x 8000
M = 2 x 8 000= 16 000 chaque dirham de B on a 2 dirhams de la monnaie. Les marchés monétaires et financiers, sont le lieu de rencontre des agents
économiques en quête de fonds avec des agents économiques disposant de
Remarques surplus. Des investisseurs face à des épargnants
1- M est proportionnelle à B
2- Quand r augmente M baisse Cette rencontre a lieu avec ou sans intervention d’intermédiaires financiers
3-Quand cr augmente M baisse (la banque augment ses réserves)
22
spécialisés, en particulier les banques. (désintermédiation) 23

Introduction / Rappel Introduction / Rappel


Banque centrale
Marché monétaire
Le marché monétaire est défini comme le marché sur lequel s’échangent
des actifs financiers à court terme 1er rang
Politiques monétaires

Au sens strict : Le marché interbancaire


Monnaie centrale
il s'agit du marché ou se rencontre les prêteurs et les emprunteurs de liquidité
Marché interbancaire
bancaire, en d'autre terme, c'est l'offre et la demande de la monnaie banque
centrale. Banques commerciales
Il permet aux banques d’ajuster à l’équilibre leurs trésoreries respectives en
compensant entre elles les déficits et excédents.
2ème rang
Intermédiation financière
Les acteurs du marché interbancaire :
Monnaie scripturale (monnaie secondaire)
Ce sont les institutions bancaires, les établissements de crédit et d'autres
institutions comme la banque centrale, le trésor public, les caisses de dépôt.
24 25
Agents non financiers

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Introduction / Rappel Introduction / Rappel

Illustration Marché interbancaire Marché monétaire TCN


Au sens élargi : Le marché des titres de créance négociable (TCN) créé en 1995
Client Les TCN sont des billets à ordre ou des bons émis par des émetteurs privés pour des durées
allant de 10 jours à 7 ans, conférant à leur porteur un droit de créance et portant intérêt, le
Banque A Ordre de virement Banque B but est de développer le marché des fonds à court terme afin de fournir plus de liquidité.

P1 : Dans un système bancaire élémentaire la première banque transférerait des billets vers Aux cotés des Bons du Trésor (titres d’emprunt émis par le Trésor public, qui bénéficiaient déjà
la deuxième, ou utiliserait le compte qu’elle détient auprès de la banque centrale pour opérer du caractère négociable) la loi 35-94 a prévu autres types des TCN :
un virement vers le compte que B, elle aussi détient auprès de cette même banque centrale.

P2 : La banque B transforme la simple constatation en un prêt : une créance avec intérêt se  Les billets de trésorerie (BT) : sont émis par les entreprises hors établissement de crédit
ménage un paiement futur d’un montant plus élevé, et ayant plus de 2 ans d'existence, leur durée est comprise entre 10 jours et 1 ans,
 Les certificats de dépôt (CD): sont émis par les établissements de crédit, leurs durée est
P3 : La banque A peu aussi le couvrir en empruntant à toute autre banque en excédent, ou en
comprise entre 10 jours et 7 ans,
vendant, un actif qu’elle détient
 Les bons des sociétés de financement : sont des titres négociables émis par les sociétés de
financement, pour des échéances comprises entre 2 et 7 ans ,
Le marché interbancaire offre un substitut aux règlements entre banques
commerciales qui, sans lui, se feraient au moyen de monnaie de banque centrale.
26
 Les titres de créances titrisées : des créances d'un ou plusieurs établissements initiateurs
27
au moyen de l'émission de parts et, le cas échéant, de titres de créance.

Introduction / Rappel Introduction / Rappel


Marché monétaire Marché financier
Le refinancement auprès de la banque centrale et marché hypothécaire
C’est un marché de fonds prêtables à long terme. Il permet de mobiliser l’épargne
nationale sous forme de valeurs mobilières.
Le refinancement auprès de la banque centrale (pensions), les banques Il est composé d’un marché primaire (émission des nouvelles valeurs) et d’un autre
commerciales peuvent également se financer auprès de la BC grâces aux secondaire (négociation par l’offre et la demande).
procédures officielles des pensions.
 Le marché primaire est le lieu où les entreprises, l’Etat et les collectivités locales
Le marché hypothécaire : il a pour objectif de permettre aux établissements trouvent les fonds nécessaires pour la réalisation de leurs investissements en
de crédit, en particulier ceux qui distribuent des crédits à long terme, de offrant directement des valeurs mobilières (actions / obligations) aux épargnants.
trouver de nouvelles ressources financières.  Le marché secondaire ou boursier est le marché de l’occasion sur lequel les agents
Le fonctionnement de ce marché est basé sur la technique de la « titrisation » économiques s’échangent les titres (actions ou obligations) qui ont été émis sur le
marché primaire.
La titrisation une technique financière qui permet à un établissement cédant de
vendre une partie de ses créances en les transformant en titres liquides et
négociables: Au Maroc, c’est les fonds de Placements Collectifs en Titrisation (FPCT). Le marché secondaire
est localisé : cas du Maroc
28 29

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Les théories monétaires

Généralités

On peut établir une distinction entre les théories en fonction de leurs


conceptions de l’origine de la monnaie. On distingue dans ce cas :
Les théories monétaires
• Les théoriciens de la monnaie exogène, pour lesquels la monnaie a son origine
à l’extérieur de la sphère économique. La monnaie est exogène quand son
injection dans l’économie dépend de la banque centrale et/ou du pouvoir
politique;

• Les théoriciens de la monnaie endogène, pour lesquels la monnaie prend sa


source au cœur même de l’activité économique. Ce sont les décisions des agents
non bancaires qui, en sollicitant des crédits auprès des banques, sont à l’origine
« il n'est dans une société quelque chose de plus insignifiant en elle-même de l’introduction de la monnaie dans le circuit économique.
30 31
que la monnaie » Stuart Mill

Généralités Les théories monétaires Les théories monétaires


 Parmi les théories de la monnaie exogène, on distingue trois positions: Généralités
• La dichotomie forte: Dans cette approche, il y a séparation complète entre une
sphère monétaire au sein de laquelle les variables monétaires n’ont d’effet que sur le
niveau général des prix et la sphère réelle au sein de laquelle les variables réelles se
déterminent entre elles;
• La dichotomie faible: qui regroupe les auteurs pour lesquels la monnaie a des effets
réels à court terme, mais pas à long terme ;
• Le refus de la dichotomie: qui regroupe les auteurs pour lesquels la monnaie est
exogène, mais à des effets réels à court terme et à long terme.

 Parmi les théories de la monnaie endogène, on distingue :


• Les théories qui reposent sur l’hypothèse d’une monnaie-voile (la monnaie n’a que des
effets nominaux et elle n’affecte en rien les grandeurs réelles de l’économie).
 On parle de monnaie neutre ;
• Les théories qui considèrent que la monnaie a des effets réels sur l’économie (c’est-à-
dire que la monnaie affecte la structure des prix relatifs et modifie donc les choix de
consommation, d’épargne et d’investissement des agents). M. Bassoni et A. Beitone, La monnaie. Théories et politiques, Sirey, 1997.
32 33
 On parle alors de monnaie active.

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Les théories monétaires Les théories monétaires


Mathématisation de l'économie La théorie classique
On appelle économistes classiques le groupe formé notamment et principalement
d’Adam Smith (1723-1790), Jean-Baptiste Say (1767-1832) et David Ricardo (1772-
Théorie Classique 1823). Ces économistes ont en commun de considérer que la monnaie est neutre, au
sens où elle n’affecte pas les grandeurs réelles de l’économie.
Cette conception est inséparable de la loi des débouchés formulée par J.- B. Say.
Les théories Théorie Néo-classique Pour JB Say, la monnaie est une marchandise comme les autres qui présente
deux avantages : elle sert d’intermédiaire des échanges et elle peut se
monétaires (Quantitative) subdiviser « de manière à former tout juste une valeur égale à celle que l’on
veut acheter »
« l’argent n’est que la voiture de la valeur des produits » (Say, 1803). Elle
Théorie Keynésienne permet de faciliter le fonctionnement de l’économie : « semblable à l’huile qui
adoucit les mouvements d’une machine compliquée, les monnaies répandues
dans tous les rouages de l’industrie humaine facilitent des mouvements qui ne
s’obtiendraient point sans elles » (Say, 1803)
34 -La monnaie est donc un instrument technique qui permet de faciliter les échanges35

Les théories monétaires Les théories monétaires


La théorie classique
La hausse des prix découle des
Théorie quantitative
Jean Bodin
afflux d’or en provenance du La théorie quantitative insiste sur le fait qu'il existe une influence de la
1568
(1530-1596) nouveau monde
quantité de monnaie sur le niveau des prix. Cette théorie, trouve ses
C’est le travail et non la monnaie origines dans les écrit de Fisher , Marshal et Pigou.
David Hume
qui est le fondement de la
1754
richesse  L’ équation des transactions Irving Fisher (1867-1947)
(1711-1776)
Le point de départ de Fisher est le constat que, dans une opération d’achat et de vente, il y a
La monnaie n’est pas du capital. La
Adam Smith nécessairement égalité entre la quantité de monnaie qui passe des mains de l’acheteur à
monnaie de crédit est légitime sous
1776 condition de couverture métallique Monnaie est celles du vendeur et la valeur de la marchandise qui fait le trajet inverse. cela le conduit à
(1723-1790) un voile jeté l’écriture de la formule célèbre :
La monnaie n’est qu’un moyen sur
J-B Say Quantité de monnaie
=
de transaction: les produit l’économie
1776
s’échange contre les produits
M.V = P.T ou M.V + M’.V’ = P.T
(1767-1832) Valeur de la marchandise
Il n’y a pas de différence de M représente la valeur des pièces et billets en circulation,
John Stuart
nature entre l’échange fondé sur M’ la valeur de la monnaie scripturale, V et V’ les vitesses de circulation correspondant à ces
Mill 1848
(1806-1873) le troc et l’échange monétaire
deux formes de monnaie. P est le niveau général des prix Et T le volume des transactions (les
L’inflation découle d’une hausse biens et services échangés en termes réels). PT mesure donc le montant nominal des
David Ricardo
de la masse monétaire sous transactions qui est toujours nécessairement égal à la quantité de monnaie utilisée multipliée
1809
(1772-1823) forme de monnaie de crédit 36 37
par la vitesse de circulation.

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Les théories monétaires Les théories monétaires


Pour Fisher il faut formuler trois hypothèses : Théorie quantitative Théorie quantitative
1-Le volume des transactions T est indépendant des variables monétaires. On se place
donc dans le cadre de la dichotomie. Le volume des transactions est déterminé par M.V = P.T
d’autres variables réelles qui ne figurent pas dans la formule (K,L), L et K sont presque
fixe en plein emploi ; T est lié à la croissance,
2-La vitesse de circulation est stable V correspond aux habitudes de paiement et ne se Comme dans toutes transactions entre un acheteur et un vendeur avec
modifie pas à court terme ; V est fixe a CT( pour Fisher. Le «comportement» stable)
3-La séquence explicative va de M à P, M implique P (et non l’inverse). la valeur totale des achats, égale à la valeur totale des ventes d’où :
Si ces trois conditions sont réunies, et seulement dans ce cas, alors on peut affirmer 𝑀𝑉=𝑃𝑇 identité, égalité comptable (=équation des échanges) qui porte
que toute augmentation de la quantité de monnaie conduit à une hausse des prix.
sur des grandeurs réalisés (et non pas justes intentions).
MV = PT M = P donc 2M=2P
L’équilibre P.T/V= M implique qu’en cas de fluctuation de l’offre monétaire ΔM,
seul P s’ajuste ΔP(T/V)= ΔM **(T/V) est une constante**
38 39

Les théories monétaires Les théories monétaires

La vitesse de circulation de la monnaie Théorie quantitative Conclusions Théorie quantitative


La vitesse de circulation de la monnaie, notée V, est la monnaie qui passe de L'égalité MV = PT est toujours vérifiée, puisque elle exprime tout simplement qu'au
mains en mains pour assurer un volume donné de transactions, cours d'une période l'ensemble des transactions (le volume multiplie par les prix) n' a
pu être effectué que si le stock des signes monétaires (M) a été utilisé V fois.
V = (PT)/M  1000 dhs de transactions ne peuvent être effectuées par une
C’est un indicateur technique qui décrit la capacité transactionnelle de la monnaie (la
communauté qui dispose d'une masse monétaire de 200 dhs que si, en
monnaie est avant tout un intermédiaire des échanges).
moyenne, chaque unité monétaire a été utilisée 5 fois.
Exemple : pour une valeur globale des transactions PT de 1 200 millions de dhs au cours
d’une année et une masse monétaire M de 400 millions, la vitesse de circulation V serait en  Une variable passive V : le comportement de détention d'encaisses est stable et, en
moyenne de 3, pour cette année. particulier, indépendant du niveau des taux d'intérêt.
 Une variable passive T : Le niveau de production T est une donnée purement
V=1200/400 = 3
dépendante de facteurs réels , Le niveau de production est indépendant du stock de la
Commentaire : Au cours d'une période l'ensemble des transactions (le volume multiplié par monnaie
les prix) n' a pu être effectué que si le stock des signes monétaires (M) a été utilisé V fois.  Une variable motrice M : Le stock de monnaie M est une variable exogène
1200 milliards de transactions ne peuvent être effectuées par une communauté qui dispose dépendante du comportement des autorités monétaires.
d'une masse monétaire de 400 milliards que si, en moyenne, chaque unité monétaire a été  Une variable dépendante P : Seule la variable "niveau général des prix" P est
40 41
utilisée 3 fois. déterminée dans l‘équation; elle dépend donc du stock de monnaie.

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Théorie quantitative Théorie quantitative
En guise de conclusion on notera donc que : L’ équation des transactions n’explicite pas le mécanisme par lequel une
 Il existe une relation étroite entre l’évolution du stock de monnaie et émission de monnaie excessive se traduit par une hausse des prix.
l’évolution du niveau général des prix
- l'inflation (la hausse de prix) n'est due qu'à un excès de monnaie,
- l'émission de monnaie n'a d'influence que sur le niveau des prix. C’est Pigou et Marshall qui, par le biais de l’introduction d’un " effet
d’encaisse réelle ", proposent une explication du mécanisme.
 Conformément à la dichotomie entre secteur réel et secteur monétaire, A travers :
la monnaie, et donc la politique monétaire, n'influencent pas les 1. Le type d’arbitrage opéré par l’agent économique entre monnaie et biens
variables réelles, c'est-a-dire le niveau de la production et de l'emploi. 2. La manière dont il définit l’encaisse désirée : en termes réels : l’agent
Des lors, la régulation de la masse monétaire permet de juguler économique souhaite détenir sous forme de liquidités un certain pouvoir
l'inflation, sans conséquence sur les grandeurs réelles de l‘économie. d’achat, du type " l’encaisse désirée correspond à l’équivalent de N jours
 L’équation des échanges est une égalité comptable et donc en tant que de dépenses alimentaires ".
telle incontestable. 42 3. Le mécanisme d’ajustement (effet de Pigou) 43

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Théorie quantitative L’école de Cambridge : Effet de Pigou Théorie quantitative
L’école de Cambridge Le mécanisme est donc le suivant : toute variation des prix implique une
Alfred Marshall (1842-1924) variation d’encaisse : si les prix augmentent, les agents reconstituent leurs
Arthur Cecil Pigou (1877-1959) encaisses pour maintenir leur pouvoir d’achat et inversement, en cas de
L’apport spécifique de ce courant est de ne pas se limiter à la fonction d’instrument baisse . Prix Encaisses
de transaction de la monnaie, mais de considérer la monnaie comme une encaisse
détenue par les agents. Cela signifie que si le niveau général des prix augmente, les agents vont
accroître la demande nominale d’encaisse. Par exemple, ils augmentent le
Marshall précise : « il nous faut considérer le montant de pouvoir d’achat que les
montant des avoirs monétaires; ils réduisent leur demande de biens de
habitants de ce pays décident de conserver sous forme de monnaie »
consommation pour épargner plus sous une forme monétaire.
Le mécanisme inverse se produit si P diminue : les agents ont une encaisse
La monnaie est donc considérée comme une composante du patrimoine,
substituable à d’autres actifs stockables, et de ce fait, la demande de monnaie est nominale excédentaire qu’ils compensent en demandant plus de biens et
influencée par le taux d’intérêt. Il s’agit donc d’une demande d’encaisses réelles qui services. Ce raisonnement met fin à la dichotomie, puisque les variations de
correspond à des nécessités pratiques dans la réalisation des échanges et à des la quantité de monnaie qui font varier le niveau général des prix ont un effet
choix patrimoniaux. 44 sur le secteur « réel » (la demande de biens). Dichotomie faible A CT seulement
45

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L’école de Cambridge : effet de Pigou Théorie quantitative Illustration : effet de Pigou L’école de Cambridge Théorie quantitative
Partons d’une situation d’équilibre initial dans laquelle les encaisses effectives, Production Totale en volume = 200 Revenu = 1000
détenues par les agents économiques sont adaptées à leurs besoins, leurs
encaisses désirées. Encaisses effectives = Encaisses désirées
200 B/S
Supposons une émission de monnaie : les encaisses effectives sont alors
supérieures aux encaisses désirées; les agents, ayant trop de monnaie, achètent 1000
des biens, ce qui fait monter alors les prix (la production ne peut répondre en
Niveau général de prix = 5 dhs
plein emploi à cet excès de demande). Des encaisses réelles plus faibles et des R+200
prix plus élevés permettent aux agents économiques de rétablir l’équilibre.
Encaisses Encaisses Production est fixe : 200 1200/ 5 = 240 > 200
Encaisses
effectives Hausse de la effectives Revenu = 1200
effectives
= Emission de supérieures demande de = 240
encaisses monnaie aux encaisses biens donc
encaisses
désirées désirées hausse de prix
désirées 1200

200 B/S
Un marché autorégulateur 46 Niveau général de prix = 5 dhs 6dhs 1200/ 6 = 200 47

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L’école de Cambridge Théorie quantitative L’école de Cambridge Théorie quantitative
L’équation de Cambridge L’équation de Cambridge
L’équation de Cambridge peut s’écrire ainsi :
Md = k.P.Y La demande d’encaisses réelles M/P = k.Y
Où M est la demande de monnaie, P le niveau général des prix, Y la production en volume et (une proportion de la production national réel (PIB ) en volume).
k un coefficient qui représente le comportement de détention d’encaisses monétaires des
agents et qui peut s’interpréter comme l’inverse de la vitesse de circulation de la monnaie.
Et P = M/k.Y, ce qui signifie que, à comportement de
 Un agent demande donc une fraction de son revenu (P x heures de travail) en forme de
monnaie . détention d’encaisses donné et à production en volume
 Les agents économiques donc demandent une fraction de la production totale en valeur donnée, le niveau général des prix dépend de M.
(P.Y) en forme de monnaie : La non-synchronisation des revenus et des dépenses.
𝑘 est la traduction d’une volonté des agents de détenir sous forme monétaire une partie de
leur revenu. Si M augmente, le niveau
Exemple : P= 5 , Y = 1000 et k=0,1 donc k.P.Y= 0,1x5x1000 = 500 La monnaie général des prix augmente
demandée donc est 500 aussi
M= 500 : la fraction de la production totale en valeur demandée (la détention volontaire)
48 49

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Equation de Cambrige / Equation de Fisher : Théorie quantitative Théorie quantitative
Conclusions
Equation de Cambrige : M = k.P.Y
Irving Fisher Alfred Marshall
Equation de Fisher : M.V = P.T donc M =P.T/V
M.V = P.T Arthur Cecil Pigou
On aura donc P.T/V=k.P.Y cad P.T=k.P.Y.V et donc T=k.V.Y M = k.P.Y
Et puisque PY= PT donc T=Y
Y : La production en volume Donc k et l’inverse de V
T: Les transactions en volume k signifie le détient de la monnaie et non sa
Approche d’offre de Approche de demande de
circulation monnaie monnaie
kV = 1 et donc k = 1/V ou V = 1/k  Motif de transaction  Motif de réserve de valeur
 Mécanique (V)  Comportementale (k)
Exemple : P= 5 , Y = 1000 et k=0,1 k.P.Y= 0,1x5x1000 = 500 La monnaie demandée
L’équation de Cambridge met en avant la détention volontaire de monnaie des agents
donc est 500 : M= 500
économiques plus que son utilisation ou sa circulation et cela se traduit par le fait qu’on
Ou bien on écrit M= k.P.T donc M x 1/k = P.Y = 500 x 1/0,1 = 5000 et donc V= 1/k50=10 51
utilise k plutôt que V.

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La théorie Keynésienne John Maynard Keynes (1883-1946) Théorie Keynésienne
Je dis que les postulats de la théorie classique ne s’a appliquent
La monnaie peut être demandée pour elle-même est fondée selon Keynes
qu’au cas particulier et non au cas général… en outre, les
caractéristiques de ce cas particulier , dont la théorie classique
sur trois motifs :
fait l’hypothèse , s’avèrent différentes de celles de la société
économique dans la quelle nous vivons effectivement…  Le motif de transaction, le besoin de monnaie pour la réalisation courante
(la théorie générale,1930) des échanges personnels et professionnels ;
Un des apports essentiels de Keynes réside dans la mise en évidence du fait que la
monnaie peut être demandée pour elle-même.  le motif de précaution, le désir de sécurité en ce qui concerne l’équivalent
futur en argent d’une certaine proportion de ses ressources totale ;
Keynes lui-même souligne le caractère paradoxal de cette détention d’actifs
monétaires : « Pourquoi quiconque, hors d’un asile de fous, voudrait-il utiliser  le motif de spéculation, le désir de profiter d’une connaissance meilleure
la monnaie comme réserve de richesse ? » que celle du marché de ce que réserve l’avenir .

52 53

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Théorie Keynésienne Théorie Keynésienne


Md L = L (R) + L (i)
La demande totale de monnaie peut s’écrire :
La demande de monnaie qui correspond à cette préférence pour la liquidité
 L(R) correspond à la demande de monnaie pour le motif de transaction, elle
est donc : est fonction du revenu (c’est-à-dire de l’activité économique) ;
 Corrélée positivement avec le revenu (plus le revenu est élevé, plus les  L(i) correspond à la demande de monnaie pour le motif de spéculation, elle
dépend du taux d’intérêt.
transactions réalisées sont importantes)
 Corrélée négativement avec le taux d’intérêt (plus le taux d’intérêt est La demande de monnaie pour le motif de spéculation est fortement liée à
l’incertitude
élevé, plus le coût d’opportunité de détention de la liquidité est élevé):
les agents préfèrent le placement financier.
54
Les anticipations jouent donc un rôle décisif dans une économie monétaire
55

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Théorie Keynésienne Le taux d’intérêt Théorie Keynésienne


La demande de monnaie chez Keynes
Le taux d’intérêt est le prix du temps. Plus précisément, c’est le prix de la
Effet immédiat Effet futur renonciation à une satisfaction immédiate en contrepartie d’une satisfaction future
(arbitrage intertemporel entre consommation et épargne).
Consommation Epargne
Ce prix se fixe sur le marché des fonds prêtables : c’est le taux d’intérêt pour lequel la
quantité de fonds prêtables offerte (par les épargnants) est égale à la quantité de
fonds prêtables demandée (par les investisseurs).

Placement
Pour Keynes, le taux d’intérêt est le prix de la renonciation à la liquidité. Il
résulte de l’arbitrage que font les agents économiques entre la préférence
pour la liquidité et le rendement des actifs financiers qui sont moins liquides
que la monnaie.
56 57

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Les enseignements Théorie Keynésienne Le modèle IS-LM Théorie Keynésienne
La révolution keynésienne, pour ce qui concerne les questions monétaires,
réside donc dans les enseignements suivants :
John Richard Hicks (1904-1989) a publié en 1937 : Mr Keynes and the Classics.
C’est dans ce texte que se trouve le célèbre schéma IS-LM.
1. La monnaie peut être demandée pour elle-même ;
2. L’investissement n’est pas conditionné par une épargne préalable, mais par
Hicks a intégré l’approche de Keynes et l’approche «classique». Pour ce faire, il
les prévisions des entrepreneurs ;
présente la théorie de Keynes en termes de marchés : un marché des biens et
3. Cet investissement fait l’objet d’un financement monétaire ex ante par les
services (représenté par la courbe IS) et un marché de la monnaie (représenté
banques et génère ex post un flux d’épargne nécessairement identique au
par la courbe LM)
montant de l’investissement ;
4. La monnaie est donc bien endogène, puisque la création de monnaie le modèle IS-LM, cherche à établir une interaction entre le marché de la monnaie
dépend de la décision des banques de financer (ou pas) les projets et le marché des biens et services dans un modèle d’économie fermée.
d’investissement des entreprises ; Ce modèle vise à simplifier à la fois la manière de réalisation d’un équilibre
5. Le taux d’intérêt n’est pas un moyen d’ajuster l’épargne à l’investissement, générale des marchés selon la perspective Walrassienne en concertation avec
il contribue à déterminer la demande de monnaie des agents l’interprétation keynésienne de la demande de monnaie.
58 59
économiques.

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Le modèle IS-LM Théorie Keynésienne
Le modèle IS-LM Théorie Keynésienne
 La courbe IS (Investment/Saving) correspond à tous les points pour
lesquels l’investissement est égal à l’épargne, et par conséquent pour Le modèle est fondé sur les postulats suivants:
lesquels le marché des biens et services est en équilibre.

 La courbe LM (liquidity preference and money supply) correspond à tous  L’économie est fermée (aucun échange avec l’extérieur).
les points pour lesquels le marché de la monnaie est en équilibre, c’est-à-  On raisonne à court terme d’où la rigidité des prix (absence d’inflation).
dire pour lesquels la quantité de monnaie demandée (L) est égale à la
quantité de monnaie offerte (M).  La monnaie n’est pas neutre et retrouve en plus de sa fonction de
transaction d’autres fonctions de précaution et de spéculation.
À l’intersection des deux courbes se trouve un couple  Les entreprises établissent leur offre de biens (financées par les banques)
Taux d’intérêt/Production (i*/Y*) pour lequel les deux
marchés sont simultanément en équilibre. et par la suite leur demande de travail en répondant à la demande globale

60
des biens qui s’adresse à elles (principe de demande effective). 61

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l’offre = demande en équilibre du marché des B/S I une fonction décroissante du taux d'intérêt
Le modèle IS-LM Théorie Keynésienne S S=I i

La courbe IS : simplifiée
Offre = la demande Y= C+I+G
La courbe IS représente l'ensemble des combinaisons de taux d'intérêt (i) et de
I= I(i)
revenus (Y) qui assurent l'équilibre sur le marché des biens et des services. Sur ce 45

marché, le niveau général des prix étant donné, l'offre (Y) correspond au revenu, qui I Y
se partage entre la consommation (C) et l'épargne (S). S Y = c (Y - T) + C0 + I(i)+ I0 + G
i
Y=C+S S= Y- C(Y)

La demande globale (D) se décompose en consommation (C) et investissement (I),


D=C+I
L'équilibre entre l'offre et la demande dépend donc de l'équilibre entre l'investissement et
l'épargne IS
(Y=D implique I=S)
62 Y 63 Y
L'épargne est une fonction croissante du revenu Y une fonction décroissante du taux d'intérêt

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Théorie Keynésienne Le modèle IS-LM Le modèle IS-LM
Constats
Constats
Théorie Keynésienne
 L'investissement est une fonction La courbe IS La courbe IS
décroissante du taux d'intérêt (car la hausse  La courbe IS est définie comme le lieu géométrique qui regroupe les couples (Y, i ) qui
des taux d'intérêt, en augmentant le coût de assurent l’équilibre sur le marché des biens et services.
financement pour les entreprises, réduit le  Chaque augmentation de revenu doit être suivie par une diminution de taux d’intérêt
montant des investissements rentables). et vice -versa.
 L'épargne est une fonction croissante du Autrement dit, si le revenu Y augmente, l’épargne S augmente aussi et pour que
revenu. OG > DG l’investissement I suit l’évolution et augmente à son tour afin de garder l’équilibre avec S,
La courbe IS représente les couples de valeur (Y,i) OG < DG
S >I le taux d’intérêt doit diminuer d’où la relation inverse entre Y et i.
S< I
compatibles avec la réalisation de l'équilibre sur
le marché des biens et des services (I=S) ; Cas particulier : i
IS
Quand IS est verticale cela signifie que
La pente de IS est négative : si i diminue, I l’investissement est indépendant du taux
augmente, alors S doit augmenter aussi (I=S) ; cela d’intérêt. Exp : Y = Ɛi+b
présuppose que Y augmente également, donc i et Y D’où la dépendance primordiale de la pente de IS
varient en sens inverse.
i Y à l’élasticité (la sensibilité) de l’investissement par
i I S Y rapport au taux d’intérêt. 65
Y

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L1 est une fonction croissante du niveau du revenu
La courbe LM Théorie Keynésienne Le modèle IS-LM
L1 L1
M= L1+L2 L1= L1 (Y)
L’offre = la demande M=L L2= M - L1
L1=M - L2
La demande, L (pour liquidité), se partage en une demande d'encaisses de
transaction (L1) et de spéculation (L2).
La demande d'encaisse de transaction L1 est une fonction croissante du niveau du
revenu (plus on est riche, plus on dépense… et plus on a besoin de moyens de
paiement). L2 Y
L1 =L1(Y) i
La demande d'encaisse de spéculation L2 s'explique ainsi : « les spéculateurs conservent LM i
L<M
leurs encaisses monétaires lorsque les cours des titres financiers sont élevés, car ils
anticipent alors une baisse. Ils les utilisent au contraire pour acheter des titres quand les
L2 = L2 (i)
cours sont bas, espérant réaliser une plus-value. » L>M
L2 est une fonction décroissante du taux d'intérêt car le cours des titres varie en sens
inverse du taux d'intérêt, L2 = L2 (i). L=M
La condition d'équilibre est donc donnée par M = L1 (Y) + L2 (i)
66 Y L2
l'offre M est exogène (déterminée par la politique de la Banque centrale) LM est croissante entre Y et i L2 est une fonction décroissante du taux d'intérêt

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Constats Théorie Keynésienne La courbe LM Constats Théorie Keynésienne La courbe LM


La courbe LM représente l'ensemble des combinaisons de taux d'intérêt (i) et de revenu (Y)
qui assurent l'équilibre sur le marché monétaire. Sa pente est positive
 La courbe LM est définie comme le lieu géométrique qui regroupe les
M = L1 (Y) + L2 (i) couples ( y, i ) qui assurent l’équilibre sur le marché de la monnaie.
L=M
si Y augmente L1 augmente
si i augmente L2 baisse  Cette relation croissante signifie que pour que l’équilibre se maintien dans le
marché de la monnaie, chaque augmentation de revenu doit être suivie par
O>D
 Alors si L2 baisse L1 doit augmenter une augmentation de taux d’intérêt et vice -versa.
M>L
pour retrouver l’équiblre
O< D  Si le revenu Y augmente, la détention de monnaie pour le motif de
Autrement dit M< L transaction L1 augmente aussi or, comme la masse monétaire est fixe, afin
 Si i augmente Y doit augmenter aussi
de garder l’équilibre sur le marché de la monnaie, L2 doit diminuer, donc le
pour maintenir l’équilibre
taux d’intérêt doit augmenter d’où la relation positive entre Y et i.
LM est donc croissante  Toute modification positive de la masse monétaire pousse LM vers la droite
et inversement.
i Y 68 69

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Cas particulier i
La courbe LM Le modèle IS-LM
B
La partie croissante montre E ( Y*, i*) est le point unique où l’équilibre simultané entre le marché des bien et service avec
la relation positive entre le le marché de la monnaie appelé aussi équilibre macroéconomique global est réalisé.
revenu et le taux d’intérêt. M = L1 (Y) + L2 (i)
C La position d’équilibre global ( Y*, i*)
Changement du Le taux d’intérêt atteint son niveau le plus ne correspond pas nécessairement à un
comportement des élevé (i = i max ), les agents spéculateurs se équilibre de plein emploi donc il existe
agents portent acquéreurs de titres et se débarrassent des chômeurs involontaires , c'est-à-
de la monnaie afin de pouvoir les revendre plus
A chers et réaliser un gain en capital (il n’y a pas dire des gens qui acceptent d’être E
de thésaurisation, toute la monnaie est placée). rémunérés au salaires du marché, sauf
L2 est totalement utiliser donc Y n’est plus qu’ils ne trouvent pas de travail, faute
dépendant de i ,
A M = L1 (Y) + L2 (i) Y
d’insuffisance de la demande effective
0
En cas de récession L’Etat baisse trop les i pour pousser à l’investissement : La trappe à liquidité ou qui doit être stimulée par des
trappe monétaire, lorsque le taux d’intérêt atteint son niveau le plus bas (i = i min), les agents politiques économiques de relance,
spéculateurs attendent l’augmentation des i , la monnaie est donc thésaurisée, Politique monétaire
n’est plus efficace, L’investissement et donc financer faiblement par la monnaie . ( la demande de la
jugées nécessaires à la résorption du
monnaie et totalement élastique) .
70
sous emploi. 71

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Le modèle IS-LM
Constats Le modèle IS-LM
Politique monétaire et budgétaire
1- La zone 1 : S > I et L > M c'est-à-dire qu’il y a un i
excès d’offre sur le marché des biens et services et S > I et M > L LM
excès de demande sur le marché de la monnaie zone 2 LM’
2- La zone 2 : S > I et M > L signifiant un excès d’offre Y= C + S + T= C + I +G E’
E i*’ E
sur le marché des biens et service face à un excès zone 3 zone 1 Donc on a S-I = G-T i*
e
d’offre de monnaie sur le marché de la monnaie. I > S et M > L S > I et L > M G ou T décision exogène
3- La zone 3 : I > S et M > L c'est-à-dire qu’il ya un IS’
zone 4 IS
excès de demande sur le marché des biens et service
et un excès d’offre de monnaie sur le marché de la I > S et L > M Y* Y*’ Y*’’ Y
monnaie. Au point (e) : G et donc Y alors la demande
4- La zone 4 : I > S et L > M signifiant un excès de de monnaie pour transaction augmente aussi
demande sur le marché des biens et services face à L’augmentation de M remet le point L(R) . M est fixe donc L > M , donc il y a
un excès de demande de monnaie sur le marché de la d’équilibre au point (e) augmentation de i pour baisser L(i) : M=L
monnaie. L’augmentation de i a fait freiner
72 l’investissement privé ( effet d’éviction) 73

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Modèle de Fleming-Mundell Modèle de Fleming-Mundell
Le modèle IS-LM Le modèle IS-LM
économie ouverte économie ouverte
John Marcus Fleming Robert Mundell Le modèle Mundell- Fleming IS-LM-BP permet de déterminer l’équilibre
(1911 –1976 ) 1932 simultané des trois marchés à savoir :
Une extension du modèle IS/LM en économie ouverte (modèle de Fleming-Mundell le marché
1962) s’intéresse aux deux grands leviers dont disposent les autorités publiques, à de la
le marché
savoir la politique budgétaire (par le déficit public) et la politique monétaire (par le monnaie
des biens et
maniement des taux d'intérêt), dans une économie ouverte, selon la mobilité des services
capitaux et le mécanisme de change en vigueur (système de changes fixes ou système
de changes flexibles). le marché
de change
Le modèle Fleming-Mundell tient compte d’une variable supplémentaire, la balance
des paiements (importations et exportations). Dans ce modèle de Mundell-Fleming,
la demande agrégée comporte alors, le solde net des exportations (X - M).
Offre = la demande Y+M= C+I+G+X 74 75

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Le modèle IS-LM Modèle de Fleming-Mundell Le modèle IS-LM
Modèle de Fleming-Mundell
économie ouverte économie ouverte- petite
1- le marche des biens et services
Le modèle de Mundell-Fleming qui se base sur trois hypothèses principales La relation entre le revenu national (Y) et la capacité d’exportation (X) qui dépend de
la demande des non-résidents, et une fonction croissante entre les importations (M)
 La fixité des prix : Taux de change nominal est proportionnel au taux de change et le revenu. BTC(Y) : plus les revenus sont élevés plus on demande des M.
réel (nominal : relatif à la devise nationale/ internationale– réel : relatif aux pris BS -PPA-)
 La parfaite mobilité des capitaux : libre mouvement des capitaux à l’intérieur et à Le marche des biens et des services est
l’extérieur des nations Y = c(Y-T) + I(i*) + G + (X0-M(Y))
en équilibre :
 La stabilité du taux d’intérêt à l’étranger : Taux d’intérêt national est égale au taux
d’ intérêt mondial : i = i* fixée de manière exogène e
X-M (XN) est fortement lié au taux de Courbe d’exportation nette (XN)
change en écrit donc :
Dans le cas où S baisse normalement on fait augmenter i pour faire le remonter , dans une
économie ouverte les investisseurs étrangers sont aussi attirer par l’augmentation de i est
achètent des titres, donc ils alignent i avec i*, Y = c(Y-T) + I(i*) + G + XN(e)
La baisse du i induit aussi la sortie des capitaux des pays ce qui ramène à la fin i à i*
76
XN (X-M)

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Modèle de Fleming-Mundell Le modèle IS-LM Le modèle IS-LM Modèle de Fleming-Mundell Courbe LM

économie ouverte- petite i


économie ouverte
1- le marche des biens et services 2- le marche de la monnaie
i = i*
e Le marché de la monnaie nationale : La condition
Cette courbe illustre la forte relation
d’équilibre de ce marche ; présente par la courbe
entre le taux de change et le revenu IS* (LM) ; est l’égalité entre l’offre et la demande de
national , l ’augmentation du taux de monnaie, Y
change baisse la valeur de (X-M) et donc
de Y.
La courbe LM* est verticale car il ne prend pas le
e Courbe LM*
i comme une variable mais comme donnée (i=i*
Y
: mondial), et donc LM* est indépendante de e
L’économie est suffisamment petite par rapport
Les caractéristiques de la nouvelle courbe IS sont presque les mêmes, sauf que sa à l’économie mondiale , elle peut emprunter et
pente devient plus forte que l’ancienne (en économie fermée) suite à l’addition de la prêter sans limite dans les marchés financiers
propension marginale à importer internationaux sans affecter i*
78
Y

Les théories monétaires Les théories monétaires Modèle de Fleming-Mundell


Le modèle IS-LM 3-le marché de change. Le modèle IS-LM
Modèle de Fleming-Mundell
économie ouverte économie ouverte- petite
Régime de Taux de change flottants
LM* Régime de Taux de change flottants : le taux de change peut librement, par la force du
e
marché, s’ajuster en réaction aux variations des conditions économiques , l’équilibre du
marché du change est automatiquement réalisé si on a l’équilibre du marché des BS et
monétaire
Taux de change d’équilibre Politique budgétaire

IS* e LM*
La hausse de G ou la baisse de T accroît IS et e , mais Y
est inchangé :
Y
Quand IS accroît et e augmente aussi X baisse et M
accroît car les biens à l’étranger sont moins chère que les
biens au nivaux locale
Le modèle de Fleming-Mundell présente donc les conditions pour un L’augmentation de G ou la baisse de T sont absorbés par IS*’
équilibre entre le marché des biens et services et le marché monétaire X-M. IS*
Y est inchangé Y

80 81

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Les théories monétaires Modèle de Fleming-Mundell Les théories monétaires Modèle de Fleming-Mundell
Le modèle IS-LM Le modèle IS-LM
Régime de Taux de change flottants Régime de Taux de change fixes
économie ouverte- petite économie ouverte- petite
Politique Monétaire
e LM* LM*’ Régime de Taux de change fixes : la banque
 Cas ou e2 est le taux de change d’équilibre
La hausse de M* réduit le taux de change et accroît centrale fixe le taux de change et se tient en : la BC doit injecter plus de M* pour
le revenue: permanence prête à vendre ou à acheter la baisser e et de passer de e2 vers e1,
La hausse de M* déprécie la monnaie locale et donc devise nationale contre des devises étrangers Exp : à T0, au point d’équilibre e2 on a 10dh =
les biens intérieurs sont moins chers que à afin de maintenir le taux de change au prix 1dollars, BAM a fixé un taux de e1 de 7,5dhs =
l’extérieurs et donc X augmente et M diminue : X-M préfixé, 1dollars, les agents vont acheter donc le
augmente donc ce qui fait accroître Y, IS* Exp: si le BAM a fixé: 1 dollars à 10Dhs, alors elle dollars à 7,5dhs du marché et le vendre à BAM
Y est toujours prête à le vendre et l’acheter avec le à 10dhs, M* donc accroît avec un nouveau
même prix. LM*1 LM*2 point d’équilibre avec IS . ML*1 à ML*2
Politique commerciale e LM*
e  Cas ou e1 est le taux de change d’équilibre
: la BC doit réduire M pour augmenter e et
La hausse des droits de douane ou contingentement de passer de e1 vers e2:
réduire la valeur de M, mais Y est inchangé: Exp : le même cas avec une situation inverse,
e2
Car cette hausse accroît aussi e qui baisse de sa part les agents vont acheter les dollars de BAM à
la valeur de X, e1 7,5 , et le vendre au marché à 10, BAM donc
IS*’ va absorber la monnaie et passer de LM*2 à
Donc le gain en M est perdu en X IS*
IS* LM*1
Y est inchangé Y 82
Y

Les théories monétaires Modèle de Fleming-Mundell Les théories monétaires Modèle de Fleming-Mundell
Le modèle IS-LM Le modèle IS-LM
Régime de Taux de change fixes Politique commerciale
économie ouverte- petite économie ouverte- petite
Politique budgétaire e LM*1 LM*2 La hausse des droits de douane ou contingentement e LM* LM*’
La hausse de G ou la baisse de T ,accroît IS et e , mais augmente la valeur de M, mais Y est inchangé
Y est inchangé : de IS*1 à IS*2 : Car cette hausse augmente aussi e qui baisse de sa
Et puisqu’on ne peut pas changer e* La BC doit part la valeur de X,
e* Dans le cas de régime de change fixe, BC doit injecter e*
accroître la masse Monétaire afin de retrouver un point
d’équilibre IS-LM avec le même e* , de LM*1 à LM*2 la monnaie pour retrouver e*, LM* passe à LM*’
IS*2 Y accroît donc IS*’
Y donc accroît IS*1 IS*
Y Y
e LM*1 LM*2
Politique monétaire
Synthèse Régime de taux de change
La BC augmente la masse monétaire par achat des Bon Flottants Fixes
de trésors par exemple , de LM*1 à LM*2: Politique Y Y
e*
Quand M* augmente, e baisse , les agents économique Budgétaire 0 +
profite de la situation et achètent autres devises avec la
Monétaire + 0
devise national et donc BC absorbe la monnaie qui a
IS*1 Commerciale 0 +
injecté pour revenir au point de départ e*, Y est inchangé Y

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Les théories monétaires Les théories monétaires


Modèle de Fleming-Mundell Modèle de Fleming-Mundell

Le modèle IS-LM-BP Le modèle IS-LM-BP

Vue le double enregistrement des flux, le solde de la balance des paiements est La relation entre le revenu national (Y) et la capacité d’exportation (X) qui dépend de
toujours nul (BP = 0), ce qui implique une compensation entre le solde de la balance la demande des non-résidents, et une fonction croissante entre les importations (M)
des transactions courantes (BC) et (KB) le solde de la balance des capitaux et le revenu. BTC(Y) : plus les revenus sont élevés plus on demande des M

Donc on peut écrire : BP = BC + BK = 0 avec BC = -BK Les mouvements de capitaux (BK) sont fonction du taux d’intérêt intérieur (i) et du
taux d’intérêt étranger (i*), c'est-à-dire que les mouvements de capitaux sont
fonction du différentiel entre taux d’intérêt intérieur et taux d’intérêt étranger. BK(i)
Mundell et Fleming, ont intégré l’équilibre de la balance de paiement au modèle IS-
LM, pour cela ils ont exprimé le solde da la balance de paiements en relation avec le
niveau du revenu national (Y), et avec celui du taux de l’intérêt intérieur (i). BP (Y, i) = BTC(Y) + BK(i*) = 0 ou BTC(Y) = -BK(i*)

86 87

Les théories monétaires Les théories monétaires

Modèle de Fleming-Mundell Le modèle IS-LM-BP Modèle de Fleming-Mundell


BP
Le modèle IS-LM-BP i
Excédent de BP
La BC est fortement liée au taux de change X-M
La BK est fortement lié au taux d’ intérêt
Les caractéristiques de la nouvelle courbe IS sont presque les mêmes, sauf BP = BK+ BC
Surplus de
que sa pente devient plus forte que l’ancienne (en économie fermée) suite Une hausse de Y fait augmenter M ce qui veut dire BK
à l’addition de la propension marginale à importer, concernant les un déficit de BP
déplacements, de nouvelles causes s’y ajoutent notamment le changement Il faut donc augmenter i pour attirer des capitaux Déficit de Déficit de BP
étrangers : BC
de la valeur des exportations, de la propension marginale à importer ainsi BP est croissante du taux d’ intérêt
que le taux de change. Y
La pente de BP dépend de la propension marginale à importer (qui détermine la pente de la
Puisque l’équilibre sur le marché de la monnaie est inchangeable, on passe balance des transactions courantes BTC) et à la mobilité internationale des capitaux(qui détermine
la pente de la balance des capitaux BK) : quand la mobilité des capitaux est nulle la courbe BP est
directement à l’équilibre externe c'est-à-dire celui de la balance de verticale, cependant quand elle est parfaite la courbe BP est horizontale (le taux d’intérêt
paiement BP, nationale est égale au taux d’intérêt mondial) d’où la courbe BP simplifiée donc moins les capitaux
88 sont mobiles, plus la pente est forte : Si les capitaux sont faiblement mobile il faut bien augmenter
i pour les attirer.

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Le modèle IS-LM-BP Modèle de Fleming-Mundell


Les théories monétaires
Les équilibres des deux marchés de biens et services et celui de la monnaie
sont souvent incompatibles avec celui de la balance des paiements, Milton Friedman
l’ajustement de la courbe BP diffère selon le régime de change appliqué : LM La théorie de Milton Friedman 1912-2006
I- Si le régime de change est fixe, l’ajustement de la i
BP Friedman commence son analyse en postulant que la monnaie, comme tout autre actif fournit
balance des paiements se fait par l’intervention de
à son détenteur un flux de services.
la banque centrale par la protection du cours de la
monnaie nationale: Selon Milton Friedman une nouvelle formulation de la théorie quantitative de la monnaie.
l’achat de la monnaie nationale contre la vente de La demande de monnaie relève de la théorie de la demande d'actifs (c'est la même démarche
devises. Par conséquent, d’un côté la masse que celle de Keynes), elle dépend de la richesse des individus et des rendements anticipés des
monétaire diminue (déplacement de LM vers la autres actifs comparés à celui de la monnaie. Friedman cherche une relation entre la valeur
gauche) ainsi que le revenu, freinant les désirée des encaisses réelles (pouvoir d'achat que les agents détiennent sous forme
importations, et de l’autre côté le taux d’intérêt monétaire).
IS
augmente encourageant les entrées de capitaux Cette demande de monnaie pour une période donnée dépend selon lui du revenu permanent
d’où l’ajustement progressif de la balance des Yp, du rendement anticipé de la monnaie (rm), du rendement anticipé des actions (ra), du
paiements, Y rendement anticipé des autres titres (rb), et du taux d'inflation anticipé (p*).

II- Si le régime de change est flottant, l’ajustement se fait spontanément par le redressement Les signes "+" et "-" indiquent le
des prix des exportations et des importations, en vue de l’obtention de l’équilibre global.
Md / P = f ( Yp , rb - rm , ra - rm , P* - rm ) sens de la liaison
Accroître les exportations et freiner les importations poussant IS à se déplacer vers la droite + - - - 91
L’équilibre IS-LM-BP se réalise soit par I soir par II Md / P : la demande d'encaisses réelles

Les théories monétaires Les théories monétaires


La théorie de Milton Friedman La théorie de Milton Friedman Md / P = f ( Yp , rb - rm , ra - rm , - rm )
Revenu courant / Revenu permanent P*

La grande nouveauté dans cette analyse est le remplacement du revenu courant par le + - - -
revenu permanent qui est concept introduit par Milton Friedman.

 Le revenu courant I. Quand les rendements des actions des titres et des actifs autres que la monnaie
C’est le revenu perçu pendant une période. Il est sensible aux évolutions conjoncturelles. augmentent, la demande de monnaie diminue, puisque la comparaison entre rendement
de la monnaie et rendements des autres actifs devient moins favorable à la monnaie
 Le revenu permanent II. Quand l'inflation anticipée augmente la valeur des actifs détenus ne se déprécie pas
C'est un indicateur de la richesse. La richesse d'un individu c'est son patrimoine, c'est un stock alors que celle de la monnaie diminue, donc il est plus rentable de détenir des actifs réels
résultant de l'accumulation de ressources pendant toute la vie. Le revenu permanent c'est le que de la monnaie (on se débarrasse de la monnaie parce qu'elle perd de sa valeur)
revenu qu'un consommateur peut consommer en maintenant constante la valeur de son
capital, ou bien encore, si la richesse d'un individu vaut 200 000 dhs et si le taux d'intérêt III. Quand le revenu augmente la demande de monnaie augmente parce que plus de revenu
annuel est de 5 %, le revenu permanent vaut 10 000 dhs. permet plus de transactions.
Pour Friedman, la consommation n'est pas proportionnelle au revenu courant, elle est IV. Plus le niveau des prix est élevé, plus la demande de monnaie est proportionnellement
proportionnelle au revenu permanent. Un individu ne modifie pas sa consommation forte
habituelle parce que son revenu varie accidentellement. Il adapte sa consommation à ce qu'il
considère être son standing de vie habituel, son revenu permanent. Il n'y a donc pas de lien
92 La fonction f est croissante par rapport à Yp et décroissante par rapport aux autres variables
93
stable entre consommation et revenu courant.

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Les théories monétaires


La théorie de Milton Friedman «L'inflation est
toujours et partout un
Selon Friedman, la monnaie n'est pas neutre elle est dangereuse quand elle phénomène monétaire »
Milton Friedman
est manipulée sans précaution, il faut absolument s'en tenir à une règle
1912-2006
simple et connue de tous : la croissance de la masse monétaire répond
uniquement à celle de la production, elle ne doit en aucun cas avoir pour
objectif de modifier le niveau de l'activité. L'inflation
Autrement dit l’augmentation de la masse monétaire doit être proportionnelle
à celle de la production et elle ne doit pas la précéder : une croissance
accompagnée d’une augmentation de la masse monétaire sur mesure .

94 95

L'inflation L'inflation
L'inflation: un phénomène monétaire !
L'inflation se définit en effet comme l'augmentation continuel du prix des
L'inflation: un phénomène monétaire !
marchandises en termes de monnaie: on ne peut donc parler d'inflation que dans
une économie monétaire et dans la mesure où on utilise la monnaie comme
numéraire (mesure).
L’inflation est définie comme un déséquilibre économique caractérisé par une Or, la fonction de numéraire est la fonction la moins importante de la monnaie. il
hausse généralisée des prix. Les économistes attribuent cette hausse, soit à existe un bien spécifique pour jouer le rôle de pouvoir d'achat indifférencié sans que
l’accroissement de la circulation monétaire, soit au déficit budgétaire ou au ce bien soit utilisé comme numéraire.
mauvais ajustement de l’offre et de la demande des biens et services. C'est d'ailleurs ce que nous faisons fréquemment lorsque nous exprimons le prix des
biens – et de la monnaie elle-même - en termes réels, c'est-à-dire en numéraire-
L’inflation est un phénomène complexe, un processus macro-économique fondé marchandise.
sur une multitude de mécanismes et une multitude de causes. C'est aussi ce qui se passe lorsqu'il existe plusieurs monnaies, car on ne peut pas
utiliser deux ou plusieurs numéraires simultanément: ainsi le taux de change est le
Un mouvement à la hausse, simultané et persistant, des prix de la plupart des prix d'une monnaie en termes d'une autre, prise comme numéraire.
produits et des facteurs. Exemple : S'il y a deux biens dans une économie, le blé et la monnaie (appelée Dirham),
l'inflation est donc l'augmentation du prix du blé en termes de Dirham. Il existe un processus
L’inflation est un phénomène aussi vieux que l’argent lui-même. inflationniste si, par exemple, le prix en monnaie d'un kilo de blé passe successivement de 5
96 Dirhams à 7 Dirhams , puis 10 Dirhams , etc. 97

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L'inflation L'inflation: un phénomène monétaire ! L'inflation: un phénomène monétaire !


L'inflation
Illustration On peut donc donner une autre définition de l'inflation et il est
Concepts liés à l’inflation
peut-être préférable de l'utiliser. (l’autre sens)

Inflation
Concepts liés à l’inflation : Plusieurs concepts sont liés à l’inflation parmi lesquels on
Le dirham étant prix comme distingue principalement ce qui suit :
numéraire
o La Déflation : La déflation est l’ensemble des politiques et des mesures mises en place
2 kg de blé 5 Dirhams pour limiter les tensions inflationnistes.
L'inflation est alors la baisse
o La désinflation : La désinflation consiste dans un ralentissement durable et
du prix de la monnaie en
termes de :
autoentretenu du rythme du niveau général des prix.
numéraire-marchandise.
5 Dirhams 1,5 kg de blé o La stagflation : La stagflation est un déséquilibre économique caractérisé par la
coexistence de l’inflation et d’une stagnation de la production.
Dans un processus inflationniste, un
Cette définition de l'inflation montre très Dirham s'échange donc contre une
directement que l'inflation est une perte de o L’hyper-inflation : L’hyper-inflation, est un excès d’inflation qui rend la monnaie
quantité de blé constamment
pouvoir d'achat de la monnaie quasiment sans valeur et responsable de nombreux problèmes économiques et sociaux.
décroissante.
accroissement de G dans une spirale sans fin,
L'inflation porte donc directement atteinte à la nature même de la monnaie et c'est pourquoi
98 99
l'inflation est toujours mauvaise!!.

L'inflation L'inflation
Types d’inflation L'inflation et les taux d‘ intérêt : Taux réel et taux nominal
Différents types d’inflation :
Le taux d’intérêt nominal i est celui que paient les banques et le taux d’intérêt réel r
Selon son degré : est celui de l’accroissement de la richesse ou du pouvoir d’achat. π est le taux
d’inflation.
 Inflation rampante : La hausse des prix est inférieure à 5 % par an, et elle
On aura donc r = i - π
accompagne une phase de croissance.
Exemple : L'argent que dispose une personne sur un compte d’épargne dans une
 inflation déclarée : Le taux d’une inflation déclarée se situé entre 3% et 6%. banque est rémunéré à un certain taux, par exemple 5%.
 Inflation ouverte : Le rythme de hausse des prix atteint 5% à 20% par an. Après un an il aura son argent plus 5%
Il est donc plus riche de 5% ----- Taux d’inflation est de 2%
 Inflation galopante : Il s’agit d’une inflation à plusieurs chiffres (100% ou plus par Donc son augmentation de richesse réelle est de 5% -2% = 3% i- π = r
an) qui annonce généralement la faillite d’une économie. Les prix augmentent (le pouvoir d'achat de votre patrimoine n'a progressé que de 3%)

d’heures en heures. Imaginons que le taux d’inflation est de 10% !!!!!

La Réécriture de Irving Fisher : i = r + π dans notre exemple : 5 = 3+2


Le taux d’intérêt nominal est une addition du taux d’intérêt réel et du taux d’inflation
100
101

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L'inflation L'inflation
L'inflation: explications théoriques
L'inflation: explications théoriques
La théorie générale des prix la théorie monétaire
La théorie générale des prix enseigne que les variations du prix relatif de deux biens L’inflation selon les monétaristes trouve donc son origine dans la variable de la
reflète l'évolution de leurs raretés relatives. monnaie et sa mauvaise gestion. L’afflux des métaux précieux au ΧVIème siècle,
le recours massif à la planche à billets, la distribution excessive de crédits et
Si un prix change c'est qu'il se passe « quelque chose» du côté de l'offre ou de la l’expansion de la masse monétaire par rapport à l’offre réelle, aura comme
demande dans l'échange de l'un des biens contre l'autre'. conséquence, un déséquilibre macroéconomique en termes de l’augmentation
Si, en économie de troc, le prix relatif des tomates par rapport au blé augmente - des prix des biens et services.
c'est-à-dire qu'un kilo de tomates s'échange contre une plus grande quantité de blé,
c'est parce que la rareté relative des tomates augmente, ce que l'on peut aussi Le fondateur de la théorie monétaire Milton Friedman trouve que l’origine de
traduire par une plus grande abondance relative de blé. l’inflation réside dans l’accroissement rapide de la quantité de monnaie en
circulation par rapport au volume de la production.
De manière exactement identique, s'il existe deux biens, la monnaie et le blé, le prix
de la monnaie diminue en termes de blé si la monnaie devient relativement plus La faute revient à l’Etat qui a tendance à injecter de l’argent dans l’économie afin
abondante (par rapport au blé), compte tenu des préférences relatives pour la de lutter contre le sous-emploi, de baisser le taux d’intérêt débiteur pour
monnaie et le blé. favoriser l’investissement, à créer trop de monnaie à travers :
102 103

L'inflation: un phénomène monétaire !


L'inflation L'inflation
L'inflation: explications théoriques
L'inflation: explications théoriques
la théorie monétaire
o L’excès des dépenses publiques :
La genèse d’une situation inflationniste peut être imputée à l’excès des dépenses La théorie monétaire
publiques (les dépenses de l’Etat).
Les masses monétaires en circulation, ne trouvant aucune contrepartie physique dans
les biens et services mis à la disposition des consommateurs ce qui entraînent une M. Firedman montre que l’offre de monnaie supplémentaire entraîne une
dépréciation de la valeur de l’unité monétaire de telle sorte que la valeur de la demande relance de l’activité à court terme. Mais il montre également que sur le
monétaire soit ramenée à celle des biens et services offerts. long terme, la masse monétaire exerce un effet uniquement sur les prix
o L’excès de la balance commerciale : (inflation) et non plus sur le produit réel.
L’excédent de la balance commerciale sur l’étranger (exportations > importations)
aboutit systématiquement à une création de monnaie. En effet, les exportateurs cèdent
L’auteur explique cela par l’effet « d’encaisses réelles » qui provoque un
leurs monnaies étrangères à leurs banques qui à leur tour, les cèdent à la banque
centrale en contrepartie des liquidités que cette dernière met à leur disposition.
excès de la demande entraînant une hausse des prix et cette dernière
o L’excès de crédit : stimule la hausse de la production mais à court terme seulement car
Les banques créent de la nouvelle monnaie lorsqu’elles accordent des crédits : escompte l’inflation finit par réduire le pouvoir d’achat des revenus ; ce qui
des effets, avances en compte courant des entreprises, découvertes, crédit à moyen et décourage tout nouveau développement de l’activité.
long terme. Si la masse des moyens de paiement ainsi crées, croit plus que celle de la
production réellement offerte sur le marché national, cela entraîne « l’inflation ». 104 105

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L'inflation L'inflation
L'inflation: explications théoriques L'inflation: explications théoriques
La théorie structuraliste La théorie structuraliste
Selon les structuralistes, l’approche de l’inflation s’est considérablement élargie en tenant
compte des domaines tels que celui des structures économiques, celui des structures b) La situation monopolistique des marchés : Certains économistes font de
socioculturelle ou enfin, celui des structures institutionnelles. l’existence de structures productives ou de distributions de type monopolistique la
cause de l’inflation. De telles structures de marché peuvent conduire à des niveaux de
1. L’explication par les structures économiques : Dans les structures économiques qui prix élevés que ceux qui prévaudraient en situation de concurrence. Les prix ne sont
peuvent provoquer des situations inflationnistes, on distingue principalement : plus alors déterminés par mécanisme d’arbitrage décrit par la théorie de la
concurrence pure et parfaite.
a) L’investissement économique : Le français François Perroux a présenté une approche
c) Le rôle des banques : Les monétaristes considèrent les banques comme des
par les structures économiques pour expliquer l’inflation par le vieillissement de
institutions qui peuvent engendrer l’inflation. Ce qu’ils ont expliqué par l’excès de
l’appareil de production, l’inadaptation de la qualification de la main-d’oeuvre aux
besoins de l’entreprise, les disparités entre secteurs et entre régions. Un autre
crédits qu’elles octroient et qui engendrent la hausse monétaire qui se transforme à
français Alain Cotta a mis en évidence les liens entre l’inflation et l’investissement une situation inflationniste.
nécessaire à assurer une forte croissance économique. d) L’environnement international : La hausse des prix des produits importés entraîne
systématiquement celle des produits intérieurs. Il s’agit de la théorie de l’inflation
Investir signifie l’orientation de certains moyens vers des secteurs comme l’industrie au importée à laquelle peut se greffer la pression de la demande extérieure
détriment des biens de consommation immédiate et des dépenses de nature sociale. Ceci (augmentation de demande d’exportation).
entraînant dans son sillage la hausse des prix. 106 107

L'inflation L'inflation
L'inflation: explications théoriques L'inflation: explications théoriques
La théorie structuraliste Demande / coût
2. L’explication par les structures socioculturelles : Selon d’autres Approches , on distingue entre l’inflation par la demande et l’inflation par les
L’écart persistant entre l’offre et la demande des produits est parfois à un niveau très général, coûts de production (offre).
attribue aux valeurs fondamentales qui animent les individus vivants en société.
Pour le sociologue Baudrillaud. On achète plus les produits pour leurs utilités mais pour leurs L’inflation par la demande : L’inflation par la demande résulte d’un excès de la demande
effets de démonstration sociale. Selon C. KATONA, les premières causes de l’inflation sont par rapport à l’offre, c’est à dire que l’offre des biens et services sur le marché demeure
d’ordre psychologique avec un rôle prépondérant des anticipations (on achète un produit pour inélastique, ce qui provoque par la suite un déséquilibre entre l’offre et la demande.
le prestige et non pour son utilité). Afin de satisfaire la demande excédentaire, les producteurs vont investir au-delà de leurs
capacités, ce qui engendre la hausse des prix sur le marché.
3. L’explication par les structures institutionnelles :
Les régulationnistes refusent les thèses traditionnelles de l’inflation qu’ils considèrent d’ordre  Parmi les principales causes de l’augmentation de l’offre par rapport à la demande:
purement économique et d’inspiration néoclassique, pour fonder leurs explications sur le rôle
des institutions économiques et politiques en mettant l’accent sur ce qu’ils appellent « le a) La faiblesse de la productivité qui est due à l’interaction de plusieurs facteurs, nous
mode de régulation». Ce dernier est constitué par l’ensemble de mécanismes économiques, citons spécialement : La faible propension au travail ; la sous – qualification due à la
social et politique assurant la stabilité du système à reproduire. L’origine de l’inflation selon les formation insuffisante ; le sous – équipement de certains secteurs.
régulationnistes se manifestent par le gonflement du papier monnaie, causé par : b) La pression démographique : La pression démographique agit à la fois sur l’offre et sur
 Les formes d’intervention de l’Etat et de l’organisation du secteur privé ; la demande des biens et services.
 La politique budgétaire et de crédit ;
108 109
 L’insuffisante organisation du système monétaire.

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L'inflation L'inflation
L'inflation: explications théoriques Demande / coût L'inflation: explications théoriques
Demande / coût
c) L’insuffisance des infrastructures : Les nombreux manques en infrastructures, des réseaux En effet, la hausse des coûts de production, le plus souvent, les « salaires », suite aux
de distribution affectent l’offre des biens ce qui alimente l’augmentation des prix.
revendications des travailleurs et aux grèves, et qui n’est pas accompagné par des
d) Le déséquilibre régional : La forte urbanisation et l’exode rural constituent un facteur
d’inflation assez considérable. gains de productivité suppose que les banques fournissent aux entreprises des
e) Les pénuries : La rareté des biens de consommation finale ou intermédiaire entraîne une liquidités supplémentaires versées aux salariés dont la proportion à consommer est
hausse des prix des biens correspondants. élevée.
f) L’augmentation des revenus : L’inflation par la demande peut être alimentée par la hausse
constante des revenus. Par conséquent, les entrepreneurs tout en essayant d’augmenter la Ce qui fait augmenter la demande alors que l’offre reste rigide. Une inflation par la
productivité, vont engendrer une hausse des salaires dans le but de préserver le pouvoir demande se traduit alors à la suite d’une inflation par les coûts, si la hausse des
d’achat des individus. salaires est répercutée sur les prix.
g) L’augmentation des dépenses de l’Etat : L’augmentation des dépenses de l’Etat à la suite
d’une balance de paiement excédentaire peut engendrer de l’inflation. En d’autres termes, le déséquilibre se traduira sur le marché des biens et services par
L’inflation par l’excès des coûts de production : Pour les Keynésiens, l’inflation est dû à une augmentation des prix. L’influence de la hausse des prix sur l’ensemble des
l’augmentation des coûts de production (coûts salariaux, coûts de la matière première, coûts branches généralisera le processus de l’inflation.
des produits intermédiaires, etc.), qui provoquent automatiquement, par la suite la hausse Tout cela aura, enfin de cycle, un effet sur les prix à nouveau, et la boucle est bouclée,
des prix de vente. En effet, la hausse des coûts de production est inflationniste lorsqu’elle est ou plutôt la spirale continue. Cela peut être expliqué par ce qui est commodément
auto- entretenu (une hausse entraîne une autre).
110 appelé «la spirale inflationniste» 111

L'inflation L'inflation
La spirale inflationniste Les conséquences de l’inflation
Lorsqu’une hausse inflationniste des prix s’accompagne de hausses de revenus  À l’intérieur du pays :
concomitantes, le processus risque souvent de prendre une tournure  Sur le plan économique : L’inflation décourage l’épargne et augmente les
cumulative, qui s’auto-entretient : les demandes sur les marchés, qui dépenses de consommation (car le pouvoir d’achat de la monnaie démunie d’un
logiquement devraient être freinées par les hausses de prix, ne le sont pas moment à l’autre) et comme les taux d’intérêt augmentent moins vite que les prix,
les agents économiques ont moins intérêt à épargner.
puisque la hausse des revenus prend le relais de leur soutien ; comme ce
relais est lui aussi susceptible d’entraîner
 Sur le plan social : l’inflation aggrave les inégalités sociales : Elle ampute les
de nouvelles hausses de prix, celles-ci entraîneront à leur tour des hausses de
pouvoirs d’achat des catégories à revenus fixes (retraités, rentiers, fonctionnaires,
revenus, et ainsi de suite.
employés).
On a appelé « spirale inflationniste des prix et des revenus » un tel Les situations inflationnistes engendrent la disparition progressive et continue de la
phénomène. classe moyenne.

Celui-ci est même parfois organisé, comme dans les pays et aux époques où  À l’extérieur du pays :
A l’extérieur du pays l’inflation détériore la position commerciale d’un pays.
les revenus de divers types sont liés à l’évolution des prix par des clauses dites
L’augmentation des prix rend les produits nationaux moins compétitifs sur le marché
d’« indexation », incluses par exemple dans les contrats et les statuts de
mondial et freine les exportations. Au contraire les importations augmentent. Il peut
travail, ou encore les loyers. 112
en résulter un déficit extérieur et un épuisement des réserves de devises du pays.
113

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L'inflation L'inflation
La mesure de l’inflation
La mesure de l’inflation
On appelle taux d’inflation d’une économie pendant une certaine période, le pourcentage
d’accroissement de l’indice des prix au cours de cette période. L’étude de l’inflation dans un
pays doit dès lors commencer par l’observation de l’évolution d’un indice représentatif de ses
prix.
L’indice des prix à la consommation (IPC) au Maroc
Un indice des prix est une mesure des variations proportionnelles, ou en pourcentage,
d’un assortiment de prix au cours du temps. L’indice des prix à la consommation (IPC)
mesure les variations des prix des biens et services que les ménages consomment. Ces
L’indice des prix est estimé par le Haut-Commissariat au Plan
variations modifient le pouvoir d’achat en volume du revenu des consommateurs et leur
bien-être. (HCP) sur la base d’une enquête mensuelle couvrant 17 villes
Étant donné que les prix des différents biens et services n’évoluent pas tous au même du Royaume, 478 produits et 1067 variétés de produits et
rythme, un indice des prix ne peut que refléter la moyenne de leurs variations. On lui
services.
assigne la valeur pour une période de référence donnée, et les valeurs de l’indice pour
d’autres périodes visent à indiquer l’évolution proportionnelle (ou en pourcentage)
moyenne des prix, par rapport à cette période de référence.

Les indices des prix peuvent aussi être utilisés pour mesurer les différences de niveau des
prix entre des villes, des régions ou des pays à un moment donné. 114 115

L'inflation L'inflation
La mesure de l’inflation Exemple La mesure de l’inflation
Taux d’inflation = ((IPCn+1- IPCn)/IPCn) x 100
L’indice a pour objet de comparer les valeurs des dépenses de consommation
des ménages consacrées aux biens et services au cours de deux périodes. On s’intéresse à la situation d’un ménage consommant, tant à la période (0) (dite de base)
qu’à la période (1) (dite courante), 20 kilos viande et 20 litres de lait ;
Le fait de savoir que les dépenses ont augmenté de 5 % n’a pas une grande
on suppose que le prix du kilo de viande passe de 70 dhs à 80 dhs de la période (0) à la
valeur informative si l’on ignore quelle part de cette évolution peut être
période (1) et celui du lait de 6 dhs à 7 dhs. L’indice du prix du viande est donc de 80, celui du
attribuée aux variations des prix des biens et services, et quelle part correspond lait de 7. Quel est alors l’indice d’ensemble ?
aux variations des quantités achetées. Le consommateur dépensait à la période (0) :
20 x 70 + 20 x6 = 1520 dhs
L’objectif d’un indice est de décomposer l’évolution d’une valeur d’un agrégat
Du fait de l’augmentation des prix, sa dépense en (1) pour acheter les mêmes quantités de
entre une évolution de prix et une évolution de volume. produit est plus forte :
20 x 80 + 20 x 7 = 1740 dhs Indice de prix de (0) à (1) = (1740/1520)x100 = 114,47
Les IPC visent à mesurer la composante «prix» de la variation des dépenses de
consommation des ménages. Une des façons de le faire consiste à mesurer, à Après une deuxième augmentation des prix de la viande et du lait, on a obtenu un indice
quantités constantes, l’évolution de la valeur d’un agrégat. égale à 117,51
Donc : Taux d’inflation = ((117,51-114,47)/114,47)x 100 = 2,65
116 117

29
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L'inflation L'inflation
Déflateur du PIB La mesure de l’inflation
Mesure de l’inflation à travers le déflateur de PIB Déflateur du PIB ou IPC
Le PIB augmente en général, année après année, Ces augmentations peuvent Contrairement au déflateur du PIB qui donne le prix moyen des biens finals
être causées par :
 Des augmentations dans les quantités produites produits dans l’économie, l’IPC s’intéresse aux prix des biens achetés par les
 Des augmentations dans les prix consommateurs, or certains biens inclus dans le PIB ne sont pas forcément
Le PIB réel ne varie que si les quantités produites changent
vendus aux consommateurs mais aux entreprises ou au gouvernement et,
PIB nominal, réel et déflateur : aussi, certains biens achetés par les consommateurs ne sont pas produits sur
• PIB nominal : valeur en prix courants de la production
• PIB réel : valeur en prix constants de la production place mais plutôt importés de l’extérieur, les deux prix ne sont donc pas
• Déflateur (indice implicite des prix du PIB): mesure du niveau général des nécessairement les mêmes.
prix de toute la production ,
Déflateur = (PIB nominal / PIB réel) x 100

118 119

L'inflation
Inflation en chiffre
Inflation rate, average consumer prices (Annual percent change) 2017 2018 2019
Algeria 5,6 4,3 2
Angola 29,8 19,6 17,2
Austria 2,2 2,1 1,5
Canada 1,6 2,2 2
Central African Republic 4,5 1,6 3
Denmark 1,1 0,7 1,3
Egypt 23,5 20,9 13,9
France 1,2 2,1 1,2
Italy 1,3 1,2 0,7
Jamaica 4,4 3,7 3,6
Japan 0,5 1 1
Libya 28,5 9,3 4,2
Morocco 0,8 1,9 0,6
Qatar 0,4 0,2 -0,4
Saudi Arabia -0,9 2,5 -1,1
Senegal 1,3 0,5 1
Spain 2 1,7 0,7
Turkey 11,1 16,3 15,7
World 3,2 3,6 3,4
120
©IMF, 2019

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Etude de cas 1
IS-LM
Enoncé + corrigé

121

1
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Formules de base Formules de base: modèle IS-LM


L’ équilibre du marché BS :
 Par optique demande L’équation IS : Dans une économie fermée Offre = la demande
Dans une économie fermée on : Y=C+I+G Y = C+I+G
Dans une économie ouverte on : Y=C+I+G+X–M G : est une donnée (les dépenses publics)
Y+M = C+I+G+X C est une fonction du revenu : cYd+C0
Ressources emplois
C0: La consommation autonome
 Par optique revenu : Y = salaires + dividendes + la rente C : Propention marginale à consommer
 Par optique utilisation du revenu : Y= C + S + T
(la part de revenu a consommer , 0<c<1: une fraction du revenu)
Yd : Revenu disponible: revenu moins les impots Yd = Y-T
 Dans une économie ouverte
Y=D nous donne S-I = (G-T)+(X-M) on a donc C= c (Y - T) + C0
Et I=S veut dire que (G-T)+(X-M) = 0 Au cas ou l’impot est forfaitaire on aura T est une constante
I =S
 Dans une économie fermée Equilibre du marché des bien et service Si T est lié au revenu, T est variable, on aura donc T = rY ( r est le taux de
La demande D=C+I+G l’impot par rapport au revenu)
A l’ équilibre on aura donc Y=D et C+I+G =C + S + T donc S-I= G-T Et donc C= c(Y-rY)+C0
Alors I= S quand le solde budgétaire est nul I est une fonction d’intérêt : I= I(i)+ I0
 Dans une économie fermée sans Etat I(i) : l’investissement lié au taux d’intérêt i
On C+S = C+I et donc tout simplement I =S I0 : l’investissement autonome

Formules de base: modèle IS-LM Application 1: IS-LM


Dans une économie fermée avec Etat, les paramètres macroéconomiques ont été définis de la
manière suivante (tous les chiffres sont en millions) :
La courbe LM
1. Consommation.............................................................................C = 0,75Yd + 200
2. Impôts ........................................................................................ T = 0,2Y + 100
L’offre = la demande M=L 3. Dépenses publiques....................................................................G = 825
4. Investissements........................................................................ ..I = -1000i + 100
La demande, L (pour liquidité), se partage en une demande d'encaisses de 5. Demande de monnaie pour des motifs de transaction .............DT = 0,5Y
transaction (L1) et de spéculation (L2). 6. Demande de monnaie pour des motifs de spéculation ............DS = -2000i
La demande d'encaisse de transaction L1 est une fonction croissante du niveau du revenu 7. Offre de monnaie .......................................................................M = 1150
(plus on est riche, plus on dépense… et plus on a besoin de moyens de paiement). L1 8. Taux d’intérêt ............................................................................ ..i
=L1(Y) 9. Revenu......................................................................................... Y
La demande d'encaisse de spéculation L2, L2 est une fonction décroissante du taux 10. Revenu disponible.................................................................... …Yd = Y – T
d'intérêt car le cours des titres varie en sens inverse du taux d'intérêt, L2 = L2 (i). TAF:
1. Commentez les équations 1-2- 4
2. Déterminez l’équation de la droite IS et LM sous la forme Y = ai + b.
La condition d'équilibre est donc donnée par M = L1 (Y) + L2 (i) 3. Déterminez i et Y en situation d’équilibre IS-LM
4. Calculez et commentez le budget de l’Etat à l’équilibre IS-LM
5. Dans un situation de G+200 : calculez et commentez i et Y d’équilibre ainsi que le nouveau
l'offre M est exogène (déterminée par la politique de la Banque centrale)
124
solde budgétaire
6. Même chose que la question 5 avec M+200 : Commentez les résultats trouvés

1
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2-L’équation de la droite IS sous forme Y = ai + b


1. Commentez les équations 1-2- 4
Y=C+I+G
Y = c (Y - T) + C0+ I(i)+ I0 +G
C = 0.75Yd + 200 : La consommation est une fonction croissante du revenu. La
propension marginale à consommer vaut 0.75 et la consommation autonome 200. Y= 0,75Yd + 200-1000i + 100+ 825

T = 0.2Y + 100 : Les impôts sont composés d'une taxe proportionnelle au Y= 0,75(Y-(0.2Y+100)) + 200-1000i + 100+ 825
revenu et d'un impôt forfaitaire de 100.
Y= 0,75 (Y-0,2Y-100)+200-1000i+100+825
I = −1000i + 100 : L'investissement est une fonction décroissante du taux
d'intérêt : plus le taux d'intérêt est élevé, plus le coût d'un emprunt est élevé. Y= 0,75Y-0,15Y-75+200-1000i+100+825

Y= 0,6Y-1000i+1050

Y-0,6Y = -1000i+1050
Y= -2500i+2625
Y= -1000i/0,4+ 1050/0,4 Equation IS 1

2- L’équation de la droite LM sous forme Y = ai + b 3- i et Y en situation d’équilibre IS-ML A L’équilibre IS-LM


Y= -2500i+2625 (1) Courbe IS 1

M = L1 (Y) + L2 (i) = DT+DS = Demande transaction + Demande spéculation Y= 4000i+2300 (2) courbe LM 1

M =0,5Y+ -2000i En équilibre on a (1) = (2)

1150 = 0,5 Y – 2000i -2500i+2625 = 4000i+2300

2625 – 2300 = (4000 + 2500)i


0,5Y = 1150+2000i E1
325= 6500i
Y= 4000i+2300 I* = 0,05
Equation LM 1 i* = 5%
et donc Y* =2500

Y*= 4000x0,05+2300= 2500

2
18/03/2020

5- Dans un situation de G+200 : calculez et commentez i et Y d’équilibre ainsi que le nouveau solde
4- Le budget de l’Etat à l’équilibre IS-LM. budgétaire
G+200
T = 0,2Y + 100 solde budgétaire Y’= 0,75Yd + 200-1000i + 100+ (825+200)

T = 0,2x2500+ 100 Y’= 0,75(Y-(0.2Y+100)) + 200-1000i + 100+ (825+200)

T = 600 Y’= 0,75 (Y-0,2Y-100)+200-1000i+100+(825+200)

G = 825 Y’= 0,75Y-0,15Y-75+200-1000i+100+(825+200)

T-G = -225 Y’= 0,6Y-1000i+1250

Déficit budgétaire de 225 Y’-0,6Y = -1000i+1250 Y’= -2500i+3125


T/Y*= 225/ 2500= 0,09 et donc 9% Equation IS 2
Y’= -1000i/0,4+ 1250/0,4
NB : la pente ne change pas, seule la constante est à calculer!
La courbe a bougée vers la droite du repère orthonormé

L’équilibre IS-LM
Y= -2500i+3125 (1) Courbe IS 2

Y= 4000i+2300 (2) courbe LM 1


Y*’ =2808 > Y* =2500
En équilibre on a (1) = (2)

-2500i+3125 = 4000i+2300 Y*’-Y* = 2808 – 2500 = 308 > 200

3125 – 2300 = (4000 + 2500)i


On peut conclure que cette politique budgétaire est plutôt efficace.
E2
825= 6500i
I = 0,127
i* = 12,7%
Y* =2808
Y= 4000x0,127+2300

3
18/03/2020

Au cas ou le financement des dépenses publiques par l’émission de monnaie


Le budget de l’Etat à l’équilibre IS’-LM.
assurée par la banque centrale
T = 0,2Y + 100 M+200

Déterminez l’équation de la droite LM sous la forme Y = ai + b.


T = 0,2 x 2808 + 100
M = L1 (Y) + L2 (i) = DT+DS = Demande transaction + Demande spéculation
T = 661,5
M =0,5Y+ -2000i
G = 1025 1150+200 = 0,5 Y – 2000i
0,5Y = 1350+2000i
T-G = -363,5

Déficit budgétaire de -323,5


Y= 4000i+2700
T/Y* = 323,5/2808= 0,115 et donc 11,5% Courbe LM 2
La pente ne change pas, seule la constante est à calculer

L’équilibre IS-LM Le budget de l’Etat à l’équilibre IS’-LM.


T = 0,2Y + 100
En équilibre on a
T = 0,2 x 2962 + 100
Y= -2500i+3125 IS2
Y= 4000i+2700 LM2 T = 692,4

-2500i+3125= 4000i+2700 G = 1025


(4000+2500)i = 3125- 2700
6500i = 425 T-G = -332,6
E3
i = 0,065
Déficit budgétaire de -332,6
i*= 6,5%
Y* = 2962
T/Y* = 332,6/2962=0,112 et donc 11,2%

4
18/03/2020

Conclusions cas1
Commentaires
Y (E3) – Y (E1) = 2962 -2808 = 154
Effet d’ éviction :

L’augmentation de G (+200) a fait augmenter i de 5% à 12,7% donc les


investisseurs ont réduit leur niveau d’investissement. Avec l’augmentation
de M (+200) le taux d’ intérêt a baissé à 6,5 % ce qui fait augmenter les
investissement et puis le revenu national de 154.

La BC doit injecter encore plus de monnaie pour que le taux d’intérêt


retourne à sont niveau initial de 5%, le niveau qui annule l’effet d’éviction et
atteindre : Y = 3000

L’augmentation de M a fait aussi baisser le déficit budgétaire de 11,5% à


11,2%

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