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De la réalité sociale diverse et complexe chaque science sociale n’exprime qu’un aspect.
Chacune correspond à un angle de vue sur l’activité globale de l’homme.
Dans le langage courant, l’économie, en tant que science sociale, peut être considérée comme
étant l’art d’utiliser au mieux les ressources disponibles. Ce qui permet de dire que la science
économique a pour objet d’expliquer comment les hommes organisent leurs efforts pour mettre en
valeur les ressources dont recèle le monde. Elle peut correspondre à une stratégie de lutte contre la
rareté se manifestant par des phénomènes de valeur à travers le capital et le travail.
a). Quels biens et services doivent être produits pour satisfaire les besoins de
la société et en quelles quantités ?
b). Comment produire les biens et les services ?
c). Comment ces biens et ces services peuvent-ils être répartis entre les
agents économiques, à l’intérieur de la société ?
d). Les ressources économiques sont-elles intégralement utilisées ?
e). L’économie est-elle une économie de croissance ou une économie
stationnaire ?
f). Les économies contemporaines peuvent-elles se développer régulièrement
dans la stabilité monétaire ?
Premier problème :
L’activité économique a pour finalité la satisfaction des besoins humains, c’est-à-dire
l’ensemble des désirs qui peuvent animer les hommes :
-besoins alimentaires ;
-besoins vestimentaires ;
-besoins de soins ;
-besoins de divertissement ;
-besoins d’éducation ; …….
Les biens sont créés par des actes de production qui consistent à combiner des ressources
économiques ou facteurs de production (ressources naturelles, facteur travail, facteur capital). Les
facteurs de production étant rares, les biens économiques le sont aussi. De ce fait, des choix doivent
être effectués.
Exemple : une économie devra-t-elle produire beaucoup d’automobiles et peu de logements
ou l’inverse ?
Devra-t-elle produire beaucoup de biens de consommation finale destinés à satisfaire les
besoins immédiats de la population (alimentation, vêtements, produits électroménagers, …) ou
beaucoup de biens de production équipements,) ?
Deuxième problème :
Comme les ressources économiques sont rares, il importe de ne pas les gaspiller, en d’autres
termes, il faut les gérer de manière rationnelle. L’organisation rationnelle de la production suppose
la recherche du dosage des facteurs de production en vue d’une production donnée. Ces deux
premières questions : Quoi produire et Comment produire font l’objet dans l’analyse économique
de la théorie de la production.
Troisième problème :
La question relative à la répartition vise à expliquer comment la production nationale, à
l’échelle de tout le pays, peut être attribuée aux membres de toute la société. Cette répartition
s’effectue par l’intermédiaire des revenus qui leur sont versés.
On distingue deux types de revenus :
a) Les revenus des salariés qui sont constitués par les salaires auxquels
il faudrait ajouter les prestations sociales ;
b) Les revenus de la propriété et de l’entreprise, les dividendes (revenus
provenant des parts de propriété des sociétés par actions), le résultat brut
d’exploitation des entreprises individuelles, l’épargne des sociétés,….
Cependant, certains revenus ne sont liés ni à un travail immédiat, ni à une propriété, ni à une
production. On les appelle les transferts, c’est-à-dire des versements effectués par l’Etat à un agent
économique (allocation chômage, subvention à des agriculteurs, allocation de vieillesse,). Ces
transferts résultent des prélèvements opérés sur les agents producteurs, par l’Etat par l’intermédiaire
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des impôts.
Quatrième problème :
L’utilisation intégrale des ressources économiques. Si une économie peut utiliser en
permanence le facteur travail ainsi que l’ensemble de son capital technique (machines,
équipements,), on dit qu’il y a plein emploi des facteurs de production, et notamment plein emploi
du facteur travail.
Dans le cas contraire, on dit qu’il y a sous-emploi des facteurs de production et de travail,
c’est-à-dire gaspillage des ressources rares.
Cinquième problème :
L’économie est-elle une économie de croissance ou une économie stationnaire ?
L’économie de croissance est une économie dans laquelle la production des biens et des
services augmente d’année en année.
L’économie est dite stationnaire quand le volume de la production des biens et des services
demeure insuffisant voire inchangé pendant plusieurs années.
Sixième problème :
Les économies contemporaines peuvent-elles se développer régulièrement dans la stabilité
monétaire :
Face à cette situation, est-il possible de concilier les trois objectifs souhaitables dans toute
économie:
- objectif de croissance,
- objectif de plein emploi,
- objectif de stabilité monétaire ?
Ces divers problèmes se posent dans le cadre de sociétés économiques qui rassemblent des
sujets économiques ou agents économiques, c’est-à-dire des individus ou groupes d’individus qui
prennent des décisions économiques.
2. Approche de la connaissance économique :
L’activité économique suppose l’existence de relations entre les phénomènes.
La connaissance économique peut être qualifiée de connaissance scientifique dans la mesure
où elle a pour objet la mise en évidence de ces relations et ou elle cherche, par là même, l’explication
des phénomènes économiques. La science économique a recours à diverses méthodes ainsi qu’à des
techniques quantitatives.
Mode de raisonnement : méthode déductive ou méthode inductive.
Pendant longtemps ces deux méthodes ont été opposées.
La méthode déductive consiste dans l’emploi de déductions logiques tirées d’axiomes à
priori sans faire appel à l’observation.
La méthode inductive part de l’observation des réalités pour dégager des principes généraux.
La recherche économique implique non pas le choix entre ces deux méthodes mais leur utilisation
conjointe.
Le chercheur énonce une hypothèse, construite à partir de faits qu’il a sélectionnés, hypothèse
qui permet la construction de lois qu’il faudra confronter à la réalité.
Phénomènes naturels
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(Observation)
Induction
Hypothèses
Déduction
Théories, lois
Vérification
// // //
Phénomènes naturels
Les phénomènes naturels se trouvent, ainsi, à la fois à l’origine d’hypothèses et au terme d’un
ensemble de déductions de ces hypothèses. La vérification terminale ne vise pas seulement les
dernières conséquences des déductions mais doit remonter aux hypothèses, aux concepts et aux
théories utilisés au cours des recherches.
Echelle ou niveau d’analyse :
Deux types d’analyse sont nécessaires selon le niveau auquel se situe l’observation des
phénomènes :
techniques) en vue de créer des marchandises ou services variés et de les répartir pour des fins
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de consommation entre les différents membres de la société ».
« Elle définit la façon dont les hommes se comportent dans le cours habituel de leur
existence en gagnant leur vie et en jouissant des fruits de leur travail ».
« Elle recherche comment l’humanité s’y prend pour organiser ses activités de
production et de consommation ».
« Elle est la science des richesses ».
« Elle est la science qui recherche les moyens d’améliorer la société et de rendre possible
la civilisation humaine ».
4. L’apport des mathématiques, de la statistique et de la comptabilité à
l’économie :
Pour l’économiste les mathématiques constituent un instrument de démonstration logique.
Elles constituent également un instrument de formalisation permettant d’exprimer les relations
existant entre certaines grandeurs. Elles jouent un rôle important dans les recherches abstraites et
dans les domaines concrets de la gestion publique ainsi que dans l’administration des entreprises.
1. Mathématiques et analyse théorique :