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Cours d’économie générale bts 1

SOMMAIRE
THEME 1 : INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE ECONOMIQUE.2
CHAPITRE 1 : L’ACTIVITE ECONOMIQUE……………………………………………...2
CHAPITRE 2 : LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE…………..7
CHAPITRE 3 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES……………………………………….11

THEME 2 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE……………….16


CHAPITRE 1 : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS……………..16
CHAPITRE2 : INTERDEPENDANCES ET CIRCUIT ECONOMIQUE………………….19

THEME 3 : LE COMPORTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES…22


CHAPITRE 1 : LES MENAGES ET LA CONSOMMATION…………………………….22
CHAPITRE 2 : L’ENTREPRISE ET LA PRODUCTION………………………………….28
CHAPITRE3 : L’ETAT ET SES INTERVENTIONS DANS L’ECONOMIE……………..33

THEME 4 : AJUSTEMENTS ET AGREGATS…………………………….35


CHAPITRE 1 : MARCHES ET PRIX………………………………………………………35
CHAPITRE 2 : MONNAIE ET FINANCEMENT DE L’ECONOMIE…………………….39

CHAPITRE 3 : LES AGREGATS ECONOMIQUE s....…………………………………..44

QUELQUES DEFINITIONS……………………………………………………………….48

EXERCICES………………………………………………………………………………...51

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THEME1 : INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE


ECONOMIQUE

CHAPITRE 1 : L’ACTIVITE ECONOMIQUE

I) DEFINITION ET OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE

1) Définition
Le terme « économie » est formé de deux mots grecs OIKOS (la maison) utilisé
au sens de patrimoine et NOMOS (la loi) utilisé au sens d’administration. Donc
le terme économie signifie étymologiquement la science de l’administration du
patrimoine. Ce terme a été utilisé pour la première fois par Xénophon, un
disciple de Socrate.
La définition la plus récente de l’économie est celle d’Edmond Malinvaud qui
stipule que « l’économie est la science qui étudie comment les ressources rares
sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ».
Elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que sont la production, la
distribution et la consommation des biens, d’autre part aux institutions et aux
activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.

2) Objet de la science économique


La science économique se propose d’étudier comment l’homme agit sur les
richesses naturelles dont il dispose afin d’améliorer son bien-être matériel. Ceci
implique des choix dans la production, la répartition et la consommation. Ces
choix sont individuels pour une part, collectifs, autrement dit sociaux pour le
reste.

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a) Les richesses naturelles existent en quantité limitée


Si tout ce que l’homme peut désirer existait en quantité illimitée à l’état naturel,
il n’aurait à faire aucun effort pour satisfaire ses besoins : ce serait « l’âge d’or »
que chante la légende. Malheureusement, les richesses qu’offre notre planète
sont quantitativement limitées, donc la rareté est omniprésente.
La science économique ne s’intéresse pas aux ressources naturelles, comme l’air
atmosphérique par exemple, qui existent en quantité suffisante pour permettre à
tous les hommes de s’en rassasier sans dépense ni effort volontaire, car ce ne
sont pas des richesses économiques.

b) La science économique étudie les choix


Puisque tous les biens économiques n’existent qu’en quantité limitée, alors que
les besoins des humains sont pratiquement illimités et ne peuvent être tous
satisfaits, il devient indispensable de procéder à des choix (individuels ou
collectifs). Cette notion de choix est donc à la source de l’explication de la
plupart des activités humaines, dans un contexte de rareté, c’est pourquoi on
définit la science économique comme la science des choix.

c) Les méthodes de la science économique


La science économique utilise trois démarches différentes mais complémentaires
dans ses analyses et ses explications des phénomènes sociaux. Ces méthodes :
-la microéconomie ou l’analyse des comportements individuels (elle concerne
les producteurs, les consommateurs, les entreprises…)
-la macroéconomie ou l’analyse des agrégats économiques tels que le PIB, le
PNB, le RN…
-la mésoéconomie intermédiaire entre la microéconomie et la macroéconomie,
elle analyse le comportement des groupes sur la destinée de l’économie
nationale (les cartels, les syndicats, l’oligopole…).

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II) NOTIONS DE BESOINS, DE BIENS ET DE SERVICES


ECONOMIQUES

1) Notion de besoin économique


a) Définition
Le besoin est le fondement même de l’activité économique. Aussi, sa définition
est-elle restée implicite chez les économistes. Il est défini comme un manque,
une nécessité ressentie par un individu ou une collectivité.
Selon Kotler : « un besoin naît d’un sentiment de manque éprouvé à l’égard
d’une satisfaction générale liée à la condition humaine ».
Il faut distinguer les besoins économiques des besoins non économiques. Un
besoin est dit économique, lorsque pour le satisfaire, il faut dépenser (exemple :
voyager, s’instruire…), tandis qu’un besoin non économique n’occasionne
aucune dépense (exemple : respirer, dormir, se reposer…).
Leurs principales caractéristiques sont :
 ils sont illimités
 ils sont substituables
 ils atteignent la satiété au fur et à mesure qu’ils sont satisfaits.

b) Les différents types de besoins


On distingue les besoins primaires et secondaires d’une part et d’autre part les
besoins individuels et collectifs.
 on appelle besoin primaire, les besoins fondamentaux ou vitaux, ce sont
les besoins de première nécessité. (Se nourrir, se loger, s’habiller)
 on appelle besoin secondaire, les besoins sociaux ou de civilisation. Ces
besoins sont dits de luxe. (Posséder une voiture, un ordinateur,
s’instruire…).
 les besoins individuels concernent les êtres vivants pris isolement. (Se
nourrir, respirer)

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 les besoins collectifs sont des besoins exprimés par un groupe de


personnes. (Besoin de défense, de s’instruire).

2) notion de biens économiques


a) définition
 Un bien est une entité susceptible de satisfaire un besoin ou un désir. Il est
dit économique s’il a de la valeur et dont son acquisition nécessite la
dépense d’une partie du revenu de l’homme. C’est un bien rare c’est à dire
qui existe en quantité insuffisante par rapport à la masse de besoins à
satisfaire.
Exemple : un livre, une télé, une voiture…
 Un bien non économique est un bien qui existe en quantité illimitée à
l’état naturel en son acquisition nécessite aucune dépense du revenu de
l’homme. Exemple : l’air

c) les différents types de biens


* Les biens de production : ce sont des biens qui permettent de produire
d’autres biens. On les appelle aussi des biens indirects ou biens d’équipements.
Exemple : les bâtiments, les machines, les installations industrielles…
 les biens de consommation intermédiaire : ce sont des biens qui
concourent à la production d’autres biens, soit par transformation, par
incorporation dans des produits plus élaborés, soit par destruction au
cours du processus de production.
Exemple : les matières premières, l’énergie, les pièces détachées…
 les biens de consommation finale : ce sont des biens qui satisfont
directement les besoins des consommateurs. On les appelle également
bien directs ou biens finals.
Exemple : les produits alimentaires, les vêtements, une télé…

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3) Notion de service économique


On appelle service, toute activité qui contribue à satisfaire les besoins
individuels ou collectifs sans passer par la production de biens matériels. Ce
sont les activités du secteur tertiaire. Il est dit économique lorsqu’il peut être
commercialisé.

III) LES DIFFERENTES FONCTIONS ECONOMIQUES


1) La production
La production est une activité économique, socialement organisée, qui consiste à
créer des biens et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des
besoins économiques individuels ou collectifs en combinant les facteurs de
production.
2) La répartition
C’est la distribution équitable de la richesse nationale entre les différents agents
économiques. Elle est distribuée à chaque agent économique :
 Selon le travail fourni : c’est la répartition primaire.
 Selon les besoins : c’est la répartition secondaire.

3) La consommation
La consommation est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une
collectivité détruit par l’usage un bien ou un service en vue de satisfaire un
besoin économique et d’améliorer son bien-être.
4) L’épargne
L’épargne est la partie du revenu disponible qui n’est pas consacrée à une
consommation immédiate.
5) L’investissement
L’investissement est l’ensemble des actes qui réduisent la consommation
présente en vue de satisfaire les capacités de production future.

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CHAPITRE 2 LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE


ECONOMIQUE
Plusieurs courants de la pensée économique existent. Les économistes s’en
servent pour mettre en place les politiques économiques prises par les
gouvernements et les programmes des partis politiques, les individus s’en
servent aussi pour concevoir leurs opinions.

I) LE MERCANTILISME
C’est au XVIe S que ce courant est apparu. Pour les mercantilistes, la richesse
d’une Nation réside uniquement dans la possession des métaux précieux (l’or, le
diamant, l’argent…). On distingue trois courants mercantilistes :
 Ortiz et Olivares (mercantilistes espagnols), convaincus que
l’abondance monétaire est un moyen pour accroitre la production des
richesses de l’Etat, vont préconiser des mesures susceptibles d’empêcher
les sorties d’or de leur pays : interdiction d’exporter l’or.
 Pour Thomas Mun (mercantiliste anglais), la balance commerciale doit
être toujours excédentaire c'est-à-dire que les exportations doivent
excéder les importations. Il préconise dons la mise en place des tarifs
destinés à freiner les importations sauf celles qui sont indispensables à
l’industrie nationale.
 Pour les mercantilistes français Jean Bodin et Antoine de
Monchretien, ce n’est pas seulement l’abondance d’or et d’argent qui fait
la richesse d’un Etat, l’accent doit être aussi mis sur les activités
productives qui permettent de vendre à l’extérieur.

II) LA PHYSIOCRATIE
Apparue au milieu du XVIIIe S, cette école était dominée par l’agriculture. Pour
les physiocrates, la richesse a pour seule origine la nature. Selon le chef de fil
Dr Francois Quesnay (économiste français), l’agriculture reste le secteur le

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plus important de l’économie car elle est productive et génère des biens capables
de dégager de la valeur ajoutée. Selon lui, trois classes composent la société :
- la classe productive constituée d’agriculteurs
- la classe dite « stérile » composée de commerçants, d’artisans et
d’industriels, est non productive. Cette classe travaille, mais ne produit
pas de la richesse.
- la classe des propriétaires comprend la noblesse et le clergé. Elle reste la
plus importante car ayant le pouvoir d’achat, et ce sont ses membres qui
gèrent les biens, conservent la culture, assurent l’équilibre et veillent au
maintien de l’ordre économique et social.

III) LES CLASSIQUES


Pour les classiques (courant de pensée apparu à la fin du XVIIIe S), l’homme est
un être rationnel c'est-à-dire conscient de ses besoins, qui connait ses ressources
et son action est orientée vers la satisfaction optimale de ses besoins sous la
contrainte de ses ressources limitées. Ils pensent que l’individu connait mieux
que quiconque ce qui est bon pour lui, l’Etat ne peut donc décider à sa place.
C’est l’avènement de la pensée libérale ou du libéralisme économique. D’où la
célèbre phrase de Vincent De Gournay « laissez-faire, laissez-passer » pour
dire laisser faire les hommes et laisser passer les marchandises.
Selon les classiques, l’Etat doit s’abstenir de réglementer la vie économique, son
rôle doit se limiter au maintien de l’ordre public (l’Etat gendarme). Pour le chef
de fil Adam Smith, la recherche de l’intérêt individuel permet de réaliser
l’intérêt général, car il existe une main invisible qui guide les passions
individuelles vers le bien de tous.

IV) LES NEOCLASSIQUES


Apparus à la fin du XIXe S, les néoclassiques suivent le schéma des classiques
en approfondissant les thèmes abordés par leurs prédécesseurs que sont Adam

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Smith, David Ricardo, Robert Malthus. Ils s’opposent toutefois à la valeur


travail d’A.Smith, et mettent en avant le rôle de l’utilité marginale. Pour eux,
toutes les actions de l’homme sont guidées par le souci de maximiser son utilité
(son bien-être). Dans leur raisonnement, l’utilité mesure la satisfaction du
consommateur et l’équilibre général est établi à partir de l’équilibre individuel
compatible entre l’offre et la demande sur tous les marchés grâce au mécanisme
des prix.
L’analyse néoclassique est la base de la microéconomie. Les tenants de cette
école tels que Jevons, Walras, Pareto, Samuelson et Von Vieser sont les pères
fondateurs de la microéconomie.

V) LE MARXISME
Disciple de Hegel, Karl Marx s’inscrit dans le prolongement des critiques du
capitalisme et de l’école libérale. Il envisage le socialisme et le communisme
comme solution au capitalisme. Pour Marx, la propriété des moyens de
production doit être collective c'est-à-dire que l’Etat contrôle la production et la
distribution par une planification rigide de toutes les activités économiques.

VI) LE KEYNESIANISME
Ce courant de pensée est apparu au XXe S. Keynes J.M, dans son ouvrage
« théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » en 1930, s’attaque
au libéralisme économique en préconisant :
un certain maintien du capitalisme ;
une intervention accrue de l’Etat dans la vie économique.
En somme, il préconise l’économie mixte c'est-à-dire le type d’organisation où
l’activité économique est régie simultanément par l’Etat et le marché.
Contrairement au raisonnement étroit sur l’individu ou la firme (la
microéconomie), il fait une analyse par quantité globale (la macroéconomie). On

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parle désormais d’épargne nationale, d’investissement national, de revenu


national…

VII) LES COURANTS ACTUELS DE LA PENSEE ECONOMIQUE


La crise économique des années 70 a conduit à contester les idées keynésiennes.
Ainsi vont apparaitre les économistes de l’offre et les monétaristes. Ils
souhaitent tous que l’intervention de l’Etat dans le domaine économique soit
limitée.
 Pour les économistes de l’offre (Arthur Laffer), courant de pensée
apparu aux E.U au début des années 80, au delà d’un certain niveau, les
taxes et les impôts ont un effet négatif sur l’activité des entreprises et des
travailleurs, ce qui constitue un frein à l’initiative personnelle. Pour
A.Laffer, étant donné que « trop d’impôt tue l’impôt », l’Etat peut en
réduisant le taux des prélèvements obligatoires, favoriser un essor de
l’activité et augmenter ses ressources en même temps que celles de
l’ensemble de la société. Il y’aurait donc un niveau de taxation optimale
que l’Etat ne doit dépasser.
 Pour les monétaristes (Milton Friedman), toute inflation observée dans
une économie est d’origine monétaire. Ils expliquent cela à travers
l’équation générale des échanges : (MV=PQ). L’objectif de cette école
était de mettre en avant les avantages de la politique monétaire sur la
politique budgétaire.

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CHAPITRE 3 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES

Un système économique est un ensemble cohérent de structures économiques,


institutionnelles, juridiques, sociales et mentales organisées en vue d’assurer la
réalisation d’objectifs économiques tels que l’équilibre, la croissance et la
répartition. C’est l’ensemble des faits relatifs à la production, à la distribution et
à la consommation des richesses dans une collectivité.
Le système économique est caractérisé par trois éléments :
 Le mode de régulation de l’activité économique dont le but est d’assurer
l’adaptation de la production aux besoins. Ce mode est régulé par le
marché.
 Le mode d’appropriation : ce mode peut être privé (capitalisme) ou
collectif (socialisme)
 Le salariat : c’est l’état du salarié dans une entreprise (CDD, CDI,
fonctionnaire…) et du régime économique.

I) LE CAPITALISME
Le capitalisme est un régime économique dans lequel les moyens de production
sont des propriétés privées et la liberté du marché. C’est la manifestation du
libéralisme économique avec la célèbre phrase de Vincent de Gournay :
« laissez-faire, laissez-passer » pour dire laissez faire les hommes et laissez
passer les marchandises.

1) les fondements du capitalisme


Le capitalisme est fondé principalement sur cinq (5) éléments :
La liberté d’entreprise : par liberté d’entreprise, il faut comprendre que
chaque individu est libre d’entreprendre une activité économique sans
aucune restriction : c’est l’initiative privée.

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La propriété privée des moyens de production : c’est un droit sacret et


inviolable en vertu duquel les moyens de productions appartiennent au
particulier dans la perspective de réaliser le maximum de profit. En
d’autres termes, la terre et les équipements sont la propriété des individus
et des entreprises.
La libre concurrence : dans un même marché, tous les producteurs sont
concurrents. Chaque producteur se force donc à mettre à la disposition des
consommateurs des produits de qualité à des prix compétitifs.
La non intervention de l’Etat dans la vie économique : ici, l’Etat doit
rester neutre c'est-à-dire se consacrer qu’à ses seules fonctions d’Etat
gendarme (assurer la sécurité intérieure, l’intégrité du territoire, une
justice équitable…).
Le libre échange : les échanges entre les agents économiques se font
selon le consentement des partenaires en présence sur les différents
marchés. C’est le principe de la loi de l’offre et de la demande qui
détermine les prix d’équilibre : c’est l’économie de marché.

2) les mécanismes du capitalisme


Ils s’articulent autour de trois (3) notions fondamentales :
L’entreprise : c’est la cellule de base de l’activité économique. Elle demeure le
lieu de la combinaison de tous les facteurs de production.
Le marché : c’est le lieu de la formation des prix, le lieu de rencontre entre
l’offre et la demande.
La neutralité de l’Etat : l’Etat n’intervient pas dans l’activité économique.

3) L’évolution du capitalisme
Il s’agit :
a) Des processus fondamentaux propres à l’évolution du capitalisme
à savoir :

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Le progrès technique : la concurrence pousse chaque acteur économique à


rechercher les techniques nouvelles capables de permettre la production des
biens et services de qualité : c’est le progrès technique.
La concentration : c’est une tendance au regroupement des entreprises. Il ya
concentration des entreprises, lorsque la production est réalisée par un nombre
de plus en plus réduit d’entreprises de taille de plus en plus grande.
La multinationalisation : c’est un processus par lequel une grande entreprise
nationale (maison mère) crée des filiales dans d’autres pays.

b) La socialisation croissante des économies capitalistes.


La fonction et l’évolution historique des économies capitalistes montrent que les
principes décrits préalablement ont été aménagés. Le capitalisme initial appelé
« capitalisme sauvage » s’est débarrassé au fur et à mesure de certaines de ses
tares.
Face à l’incapacité du libéralisme à juguler certaines crises telle que celle de
1929, l’Etat pour J M Keynes doit nécessairement intervenir dans la vie
économique et sociale pour favoriser la reprise notamment par :
 Un accroissement des dépenses publiques par des grands travaux ;
 Une politique monétaire par la baisse des taux de crédit ;
 Une politique de redistribution de revenus ;
 La fixation des prix de certains produits ;
 La surveillance et la régulation du marché ;
 La création d’entreprises.
On parlera de capitalisme dirigiste c'est-à-dire le passage de l’Etat gendarme à
l’Etat de providence.

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II) LE SOCIALISME

1) Fondements philosophiques
Selon Karl Marx, le système capitaliste comporte un certain nombre de
contradictions et d’injustices :
 La société est divisée en deux (2) classes opposées : les possédants ou
bourgeois et les ouvriers ou prolétaires.
 Les capitalistes exploitent les ouvriers et s’enrichissent à leur dépend. Les
riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus
pauvres.
Face à ces injustices, la solution préconisée est la suppression de la propriété
privée des moyens de production (capitalisme) et son remplacement par une
propriété collective (socialisme).

2) les caractéristiques du système socialiste


Ce système est fondé sur la propriété collective et la planification autoritaire.

a) La propriété collective des moyens de production


Le socialisme est un régime économique dans lequel les moyens de production
(la terre et les équipements) sont la propriété de l’Etat ou des collectivités
locales.

b) La régulation économique par le plan autoritaire et centralisé


L’Etat est le seul entrepreneur et la production doit concourir au bien être de la
population. L’Etat définit l’orientation de l’activité économique par un plan
impératif. Cette planification est autoritaire c'est-à-dire que les individus et les
unités de production sont obligés de se conformer aux décisions contenues dans
le plan.

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3) L’évolution du socialisme

a) Le socialisme de marché : Hongrie-Pologne


En Europe de l’EST, la transition vers l’économie de marché ne s’est pas faite
au même rythme ; deux (2) concepts s’affrontent :
La thérapie de choc à la polonaise : elle consacre l’introduction brutale et
rapide aux mécanismes de marché.
Le gradualisme à la hongroise : elle préconise des reformes plus
progressives dans le temps.

b) Le régime yougoslave : le socialisme autogestionnaire ou


économie à planification décentralisée
L’intervention de l’Etat dans les activités économiques est de plus en plus
limitée. Ainsi, une certaine liberté est accordée aux individus et aux collectivités
locales dans le choix de leurs activités et même pour la fixation des prix sur le
marché : c’est la décentralisation.
Quant aux entreprises, elles sont de plus en plus autonomes puisqu’elles
détiennent les moyens de production : c’est l’autogestion.

En conclusion et de façon générale, tous les pays socialistes au départ, ont fini
par se rapprocher des mécanismes de marché.
Par ailleurs, on observe une forte socialisation du capitalisme. En d’autres
termes, il n’y a plus de pays capitalistes purs ni de pays socialistes purs
aujourd’hui

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THEME 2 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE

CHAPITRE 1 : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS

I) DEFINITION
Les agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui
s’organisent pour participer à l’activité économique.
On distingue cinq catégories d’agents économiques :
 les ménages
 les entreprisses non financières
 les administrations
 les entreprises ou institutions financières
 le reste du monde ou l’extérieur

II) LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS ACTIVITES

1) Les ménages (y compris les entreprises individuelles)


 On appelle ménage, tout individu ou groupe d’individus ayant des liens
de parenté ou non, vivant habituellement ensemble et réalisant la plupart
de leur consommation ensemble.
Exemple : une famille, un couvent, une caserne, une prison, un internat, un
célibataire…
 Leurs ressources principales proviennent des revenus du travail (salaire,
traitement), du captal (intérêt, dividende) et des revenus de transfert
(bourse, allocation familiale).

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 Leur fonction principale est la consommation des biens et services. Mais


pour les entreprises individuelles, la fonction principale est la production
des biens et services marchands non financiers.

2) Les entreprises non financières


 On appelle entreprise, toute organisation économique, financièrement
indépendante composée d’hommes, de moyens techniques et financiers,
qui produit des biens et services marchands dans le but de réaliser un
profit.
Exemple : SOTRA, NESTLE, UTB, SOLIBRA, CIE…
 Leurs ressources principales proviennent de la vente des biens et services
et des subventions accordées par l’Etat.
 La fonction principale est la production des biens et services marchands.
Cette production génère de la Valeur Ajoutée (VA) qui contribue à la
richesse nationale d’un pays.

3) Les administrations
 On appelle administration, tout service public (mairies, ministères,
CIRES, INHP…) ou privé (syndicats, églises, mosquées, ONG, partis
politiques…) dont l’objet est de satisfaire les besoins d’une collectivité.
 Les ressources principales des administrations publiques proviennent des
impôts et taxes et des cotisations versées à l’Etat. Leurs fonctions
principales, c’est de fournir des services gratuits ou quasi-gratuits, elles
effectuent aussi la redistribution des revenus (bourse, allocation…)
 Les ressources principales des administrations privées sont constituées
des cotisations de leurs membres, des dons reçus et des biens et services
vendus. Elles fournissent des services non marchands à leurs membres et
au ménage. Mais dans certains cas, elles fournissent des services
marchands sans but lucratifs.

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4) Les institutions financières


 Ce sont des entreprises qui sont chargées de collecter l’épargne et
d’octroyer des prêts. On distingue les institutions financières non
bancaires (IFNB), les institutions financières bancaires (IFB) et les
entreprises d’assurance.
 Les ressources principales des IFNB et des IFB proviennent des agios et
des frais de tenue de compte. les IFNB ont pour fonction principale de
collecter l’épargne et d’accorder du crédit. les IFB, en plus de collecter
l’épargne et d’accorder du crédit, ont le pouvoir de créer de la monnaie
(monnaie scripturale).
 les entreprises d’assurance se définissent comme des organisations
chargées de protéger les clients contre les risques divers (maladies,
accidents, décès…). Leur ressource principale provient des primes
contractuelles. Leur fonction principale est d’assurer c'est-à-dire garantir
le paiement d’une indemnité en cas de réalisation d’un sinistre à condition
que l’assuré s’acquitte de ses cotisations.

5) Le reste du monde (RDM) ou l’extérieur


 C’est l’ensemble des agents économiques résidant en dehors du territoire
national et entretenant des relations économiques avec des agents
économiques nationaux.
 Leurs ressources principales proviennent d’éléments de toue nature
(revenu d’exportation, intérêt sur prêt…)
 La fonction principale est de favoriser le commerce international par
l’échange des biens et services et des capitaux.

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CHAPITRE 2 : INTERDEPENDANCE ET CIRCUIT ECONOMIQUE

I) LES FLUX ECONOMIQUES


Définition
On appelle flux économique, l’ensemble des opérations effectuées par un agent
économique pendant une période donnée. L’ensemble des flux est appelé réseau
économique.
Il existe deux (2) types de flux :

1) Les flux matériels ou réels


C’est l’ensemble de toutes les opérations qui concernent les biens et services.
Exemple : dans une opération d’achat de marchandises, le transfert des biens et
services vers l’individu est un flux réel.

2) Les flux monétaires et financiers


C’est l’ensemble des opérations de transfert de monnaie d’un agent économique
vers un autre.
Exemple : le paiement des prix de la marchandise d’un individu vers une
entreprise.

II) LE CIRCUIT ECONOMIQUE


C’est la représentation simplifiée des échanges qui s’établissent entre les
différents agents économiques.
On distingue :

1) Le circuit économique simplifié.


Les deux agents les plus importants dans une économie par leur place et par le
volume de leurs échanges sont les ménages et les entreprises non financières. On

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peut donc dans un schéma simplifié, montrer les échanges qui existent entre ces
deux agents économiques en tenant compte des hypothèses suivantes :
 il n’existe que ces deux agents économiques dans l’économie.
 toute la production des entreprises est consommée par les ménages.
 il n’y a ni épargne ni investissement.
 l’économie est considérée comme fermée c'est-à-dire sans relation avec
l’extérieur (économie autarcique).
Ainsi on a le schéma suivant :

 les ménages offrent aux entreprises le travail nécessaire pour produire les
biens et services et reçoivent en contrepartie des salaires.
 Les ménages utilisent les salaires reçus pour effectuer des dépenses de
consommation c'est-à-dire pour acquérir des biens et services produits
pars les entreprises.

2) Le circuit économique complet


Il montre les échanges qui s’établissent entre tous les agents économiques (voir
schéma).

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Exercice
Les opérations suivantes sont tirées des livres de la comptabilité nationale d’un
pays :
 Les importations du pays sont de 300.
 Les entreprises ont vendu pour 2000 de biens de consommation finale
dont 600 à l’étranger, 800 aux ménages et 600 aux ONG.
 Les ventes à l’étranger des consommations intermédiaires sont de 200.
 Les entreprises ont versé pour 1500 de salaire aux ménages, 150 de
dividende aux actionnaires et 500 d’impôts à l’Etat.
NB : les chiffres sont en million de FCFA
TAF :
1) Identifiez les agents économiques en présence.
2) Définissez-les
3) Dressez un schéma mettant en évidence uniquement les flux monétaires
en présence.

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THEME 3 : LE COMPORTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES

CHAPITRE 1 : LES MENAGES ET LA CONSOMMATION

Définition
La consommation est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une
collectivité détruit par l’usage un bien ou un service en vue de satisfaire un
besoin économique.
Exemple : la consommation de logement, d’électricité, d’aliments…

I) UTILITE ET PREFERENCE
Tout bien de consommation n’a de valeur que parce qu’il permet de satisfaire un
besoin économique, donc de produire une certaine utilité.
On appelle utilité d’un bien (U), la satisfaction procurée par la consommation
de ce bien.
L’utilité marginale d’un bien (Um) est la satisfaction supplémentaire ressentie
lorsque le consommateur utilise une dose supplémentaire de ce bien.
(Um = ∆U/∆Q).
On appelle point de saturation ou de satiété, le moment où la quantité
consommée est telle que Um = 0.
Face à différents biens, le consommateur aura à choisir les différentes
combinaisons qui lui permettent de tirer le maximum de satisfaction. Il établit
alors un ordre de préférence entre les différents biens ou les combinaisons de
biens. On dit alors que l’utilité est un concept ordinal et non cardinal c'est-à-dire
qu’on peut classer ses préférences et non les mesurer.

II) LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION


On les classe en plusieurs catégories :

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1) Les facteurs économiques


Le principal facteur économique de la consommation est le revenu. En effet, la
consommation d’un ménage dépend d’abord de son pouvoir d’achat (quantité de
monnaie nécessaire pour acheter un bien) qui lui-même dépend du revenu
disponible.
Pour évaluer le pouvoir d’achat, il faut connaitre les prix des biens et services.
Le prix est donc le 2ème facteur retenu par l’analyse économique.

2) Les facteurs psychologiques


Certains de ces facteurs dépendent de l’idée que se fait le consommateur de lui-
même et du produit. Par exemple, s’il pense qu’il appartient à une classe sociale
aisée, il va préférer la consommation de produits de luxe c'est-à-dire des
produits qui le distinguent des autres classes. Les goûts, la publicité et la qualité
sont également de cette catégorie. D’autres concernent la mentalité, les
coutumes, les habitudes, la culture, l’éducation, la religion et la mode.

3) Les autres facteurs


L’utilité des biens, le progrès technique, la disponibilité des biens, le niveau de
l’inflation, la disponibilité du crédit, les anticipations des ménages peuvent
influencer (indirectement) la consommation d’un bien ou service.

III) LES TYPES DE CONSOMMATION

1) La consommation individuelle
C’est l’utilisation de biens ou services par un individu pris isolement. Elle est
mesurable. Cette consommation représente en moyenne 80% à 90% du revenu
des ménages.
Exemple : Yao consomme un stylo à bille

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Cours d’économie générale bts 1

2) La consommation collective
C’est l’utilisation de bien ou service fournis par l’Etat ou une collectivité
publique à un groupe de personnes. Ces biens ou services sont appelés biens
collectifs ou publics. Cette consommation n’est pas mesurable par individu.
Exemple : utilisation d’une route, d’un pont, de l’éclairage public…

3) La consommation intermédiaire
C’est l’utilisation de biens ou services destinés à la production d’autres biens,
soit par incorporation, soit par transformation, soit par destruction au cours du
processus de production. Elle est le fait des entreprises et est composée de
matières premières, de fournitures… Exemple : utilisation des fèves de cacao
pour produire du chocolat.

4) La consommation finale
C’est l’utilisation de biens ou services en vue de satisfaire directement le besoin
du consommateur.
Exemple : la consommation de fruits

IV) LA FONCTION DE CONSOMMATION


De manière générale, la consommation globale est déterminée par le niveau du
revenu global. (C = c R + Co).

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Cours d’économie générale bts 1

1) Les propensions à consommer


C’est la tendance à consacrer son revenu à la consommation. Pour l’économiste
J M Keynes, il existe une dépendance entre le revenu et la consommation
traduite par la notion de propension.
On distingue deux (2) propensions à consommer :
 La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est le rapport entre la
consommation globale d’une période et le revenu global de la même
période. Elle permet de déterminer la part du revenu qui est consacrée à la
consommation.
(PMC = C / R) ≤ 1
Par exemple, si PMC = 0.9, cela voudrait dire que 90% du revenu est
consacré à la consommation.
 La propension marginale à consommer (PmC) : c’est le rapport de la
variation de la consommation à la variation du revenu qui l’a provoquée.
Elle permet de déterminer pour une variation donnée de revenu, la
fraction consacrée à la consommation.
(PmC = ∆C / ∆R).
Par exemple si PmC = 0.5 : la moitié de l’augmentation du revenu est
consacrée à la consommation.

Remarque : la loi psychologique de Keynes stipule que lorsque le revenu


augmente, la consommation augmente mais moins que proportionnelle.

2) Les élasticités
Elles permettent d’analyser l’évolution de la consommation en fonction du
revenu et des prix.
On distingue :

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Cours d’économie générale bts 1

 L’élasticité revenu ou l’élasticité de la consommation par rapport au


revenu (Er) : elle mesure la sensibilité de réaction des consommateurs à
une variation du revenu. C’est le rapport de la variation relative de la
consommation à la variation relative du revenu, on l’appelle également
taux de variation. Er = (∆C/C) / (∆R/R).
Par exemple, si Er = 0.7, cela signifie qu’à partir d’un certain niveau de
revenu, si ce revenu augmente de 1%, la consommation augmente de
0.7%.
Si Er < 0 : on a un bien inferieur ou bien Giffen ;
Si 0 < Er < 1 : on a un bien normal ou bien de grande consommation ;
Si Er > 1 : on a un bien de luxe.

 L’élasticité de la demande par rapport au prix (prix direct) (Ep) : C’est


le rapport de la variation relative de la quantité demandée d’un bien à la
variation relative du prix de ce bien. Ep = (∆Q/Q) / (∆P/P).
Si Ep = 1, la demande est dite isoélastique ou constante ;
Si Ep < 1, la demande est dite inélastique ;
Si Ep > 1, la demande est dite élastique.

 L’élasticité prix-croisé de la demande (Epc): elle mesure la sensibilité de


la demande d’un bien par rapport à la variation du prix d’un autre bien.
Epc = (∆Qa/Qa) / (∆Pb/Pb).
Si Epc > 0, les 2 biens sont substituables ;
Si Epc < 0, les 2 biens sont complémentaires ;
Si Epc = 0, les 2 biens sont indépendants.

3) La loi de l’utilité marginale décroissante


Cette loi stipule qu’au fur et à mesure que la quantité consommée d’un bien
augmente, l’utilité marginale de ce bien diminue.

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Cours d’économie générale bts 1

EXERCICE DE MAISON
1) Définir l’épargne
2) Quelles sont les formes d’épargne ?
3) Quelles sont les formes d’utilisation de l’épargne ?
4) Montrer que PME + PMC = 1 et PmE + PmC = 1

EXERCICE
Considérons pour un individu donné, les revenus suivants au mois de décembre
et de janvier ainsi que ses différents niveaux de consommation.
REVENU CONSOMMATION
DECEMBRE 1000 800
JANVIER 110 870

TAF : déterminer la PMC(d), la PMC(j), la PmC, l’Er et ensuite interpréter.

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Cours d’économie générale bts 1

CHAPITRE 2 : LA PRODUCTION

Définition
La production est une activité économique, socialement organisée, qui consiste à
créer des biens et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des
besoins économiques individuels ou collectifs en combinant les facteurs de
production.

I) LES FACTEURS DE PRODUCTION


Définition
On appelle facteurs de production, l’ensemble des éléments dont la combinaison
permet à l’entreprise de produire des biens et services.
On distingue principalement trois (3) facteurs de production qui sont :
 Les ressources naturelles (matières premières) ;
 Le travail (ressources humaines) ;
 Le capital.

1) Les ressources naturelles


Ce sont les ressources du sol (agriculture, élevage, pêche, forêt…) et/ou du sous
sol (fer, cuivre…). Ces ressources existent en quantité insuffisante par rapport
aux besoins, par contre certaine existe en quantité illimitée : l’air

2) Le travail
Le travail est une activité humaine qui nécessite un effort physique ou
intellectuel et qui est indispensable pour la production. Il est assuré dans
l’entreprise par le personnel. Ce sont les ressources humaines ou la main
d’œuvre.

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Cours d’économie générale bts 1

3) Le capital
C’est l’ensemble des biens crées par l’homme et qui vont lui servir d’auxiliaire
dans son travail. Il se présente sous deux (2) aspects essentiels : financier et
technique (l’ensemble des équipements de l’entreprise : terrain, bâtiment,
machines, voitures…).

II) LES TYPES DE PRODUCTION


On distingue deux (2) types de production :

1) La production marchande
C’est la production qui s’échange ou qui est susceptible de s’échanger (cas de
l’autoconsommation) sur un marché à un prix raisonnable c'est-à-dire visant à
couvrir les coûts de production. Sa valeur d’acquisition est le prix de vente sur le
marché.
Exemple : tous les biens de consommation courante produits par une entreprise.

2) La production non marchande


C’est la production qui est mise à la disposition de l’utilisateur gratuitement ou
presque gratuitement par l’administration publique.
Exemple : les soins dispensés dans les CHU
La protection des citoyens par les forces de l’ordre
L’utilisation de la carte de bus par les élèves et étudiants.

III) LA COMBINAISON DES FACTEURS DE PRODUCTION


La fonction de production exprime la relation qui existe entre la quantité
obtenue d’un produit et les quantités des facteurs qui ont été combinées pour
l’obtenir. Ces facteurs peuvent être combinés en proportion fixe et/ou en
proportion variable.
On suppose qu’il existe deux (2) facteurs de production (le travail et le capital)

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Cours d’économie générale bts 1

1) Cas d’un facteur fixe et d’un facteur variable


Ce cas existe en courte période. La situation qui se présente ici est celle qui se
rencontre lorsqu’une entreprise doit augmenter rapidement sa production compte
tenu de la forte demande, sans avoir le temps de modifier la taille de l’entreprise.
Dans ce cas, la production n’augmentera que si l’on augmente la main d’œuvre.

2) Cas où les deux (2) facteurs sont variables


Ce cas existe en longue période. La situation ici est celle d’une entreprise qui
fait des prévisions de production sur le long terme. Dans ce cas, elle doit faire
varier l’ensemble de ses facteurs de production afin d’améliorer constamment la
productivité.

IV) NOTION DE PRODUCTIVITE, DE COUT DE PRODUCTION


ET D’ECONOMIE D’ECHELLE

1) La notion de productivité
La productivité est le rapport entre une production donnée et les facteurs mis en
œuvre pour la réaliser. On distingue :
 La productivité du travail : c’est le rapport entre la valeur de la
production et la quantité de travail utilisée. (Pw = P°/W).
 La productivité du capital : c’est le rapport entre la valeur de la
production et le volume de capital utilisé. (Pk = P°/K).
 L’intensité capitalistique : c’est le volume de capital mis à la disposition
d’un salarié pour réaliser une production (IK = K/W).

2) Les coûts de production


On appelle coût de production, l’ensemble des dépenses réalisées par une
entreprise pour produire un bien. On distingue :

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Cours d’économie générale bts 1

 Le coût total : c’est la somme de toutes les dépenses faites par une
entreprise pour obtenir les facteurs de production dont l’entreprise a
besoin. (CT = CF + CV)
 Le coût total moyen est le rapport entre le coût total et la quantité produite
d’un bien. (CTM = CT/Q)
 Le coût marginal est l’accroissement du coût total supporté par
l’entreprise lorsqu’elle produit une unité supplémentaire de bien. (Cm = ∆
CT/∆Q)

3) Notion d’économie d’échelle


Il ya économie d’échelle, lorsque l’on constate une diminution des coûts de
production unitaire obtenue grâce à une augmentation de la taille de l’unité de
production. En effet, plus l’on produit en grande quantité, plus le coût unitaire
du bien diminue.
Les économies d’échelle se mesurent à l’aide du rapport quantité produite et
coût de production. (Ee = ∆Q/∆CP°).
 Si Ee > 1 : il ya économie d’échelle, l’investissement est dit rentable ;
 Si Ee < 1 : il ya déséconomie d’échelle, l’investissement est dit non
rentable ;
 Si Ee = 1 : l’investissement n’a pas de conséquence directe sur les
activités de l’entreprise.

V) LES POLITIQUES DE PRODUCTION


Toute entreprise se définit une politique de production, c'est-à-dire la capacité de
production à installer en tenant compte des opportunités offertes par les autres
entreprises, les activités susceptibles d’être confiées à d’autres entreprises ou la
répartition de la production entre ses établissements.
Les politiques choisies sont :

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Cours d’économie générale bts 1

 La politique de sous-traitance : l’entreprise confie la réalisation d’une


partie de sa production à une autre entreprise. Le recours à la sous-
traitance permet de conserver le marché et de respecter les délais.
 La politique d’impartition : l’entreprise délègue à une autre entreprise
une activité qu’elle pourrait réaliser elle-même.
Alors que la sous-traitance comporte un rapport de domination entre le donneur
d’ordre et le sous-traitant, l’impartition s’applique à toutes les formes de partage
d’activités interentreprises correspondant à des relations de coopération.

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Cours d’économie générale bts 1

CHAPITRE 3 : L’ETAT ET SES INTERVENTIONS DANS


L’ECONOMIE

Depuis la crise économique de 1929, l’Etat est devenu l’agent économique le


plus influent de par son poids, mais aussi de par son intervention dans les
domaines de la vie économique. On est donc passé progressivement d’un Etat
gendarme à un Etat de providence ou il joue pleinement son rôle dans
l’économie.

I) L’ETAT GENDARME
L’Etat gendarme exerce les pouvoirs régaliens suivants :
 La police : il s’agit de la sécurité des biens et des personnes ;
 La justice : il s’agit d’assurer l’égalité des citoyens face à la loi ;
 La défense : il s’agit d’assurer le respect de l’intégrité territoriale
nationale ;
 L’émission de monnaie : l’Etat permet de faciliter les échanges par
l’émission de l’unité d’échange qu’est la monnaie.
L’Etat gendarme est donc le gardien du respect des libertés individuelles et
économiques.

II) L’ETAT PROVIDENCE


Définition : c’est la conception keynésienne de l’Etat, qui en plus de ses
fonctions régaliennes, prône l’interventionnisme de l’Etat dans la sphère
économique et sociale.
L’Etat providence exerce les pouvoirs régaliens suivants :
 L’Etat producteur de services non marchands par le biais des
administrations publiques car non directement facturés aux
consommateurs.
Exemple : le service de l’éducation, de police, de justice, construction
d’infrastructures…

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Cours d’économie générale bts 1

 L’Etat producteur de biens et services marchands par le biais des


entreprises publiques.
Exemple : PETROCI, PAA…
 L’Etat redistributeur : il prélève les impôts et taxes et fait bénéficier à un
certain nombre d’agents économiques des revenus de transfert ou de
solidarité.
Exemple : les bourses, les allocations familiales, les subventions…
 L’Etat régulateur : a court terme, l’Etat cherche à stabiliser la
conjoncture économiques à travers :
 la politique budgétaire : l’Etat peut utiliser le budget pour
atteindre certains objectifs tels que la croissance, la stabilisation
ou la relance de l’activité économique.
 La politique monétaire : l’Etat doit réguler la croissance de la
masse monétaire de sorte à ce que la quantité de monnaie en
circulation ne soit pas trop importante pour éviter l’inflation,
mais juste suffisante pour assurer les transactions. MV = PQ
 La politique du taux de change : l’Etat, peut à travers d’une
part la dévaluation de sa monnaie, relancer les exportations ou
d’autre part la réévaluation de sa monnaie pour rendre nos
entreprises nationales concurrentes avec les autres.
 La politique économique extérieure : l’Etat doit éviter la
dégradation de la balance des paiements (compte qui enregistre
les échanges de biens, de services et de capitaux, au cours d’une
période donnée entre un pays et le RDM).

D’une manière générale, la politique économique menée par un gouvernement


d’un pays à moyen et long terme, vise à se rapprocher du « carré magique » de
N. Kaldor, c'est-à-dire le plein emploi, l’équilibre des comptes extérieurs, une
croissance économique forte, pas ou peu d’inflation.

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Cours d’économie générale bts 1

THEME 4 : AJUSTEMENTS ET AGREGATS

CHAPITRE 1 : LE MARCHE

I) DEFINITIONS
 un marché est le lieu de rencontre entre des vendeurs et des acheteurs.
 Le prix d’un bien ou service est la quantité de monnaie nécessaire pour
obtenir ce bien ou ce service.

II) CLASSIFICATION DES MARCHES


Les marchés peuvent être classés en fonction de plusieurs critères :
 Selon la nature des biens ;
 Selon la durée de la transaction ;
 Selon le nombre de vendeurs et d’acheteurs.

1) Classification selon la nature des biens


On distingue le marché des biens et services, le marché du travail et le marché
des capitaux.

a) Le marché des biens et services


C’est un marché sur lequel les producteurs se procurent les biens de production
et de consommation intermédiaire d’une part et les consommateurs se procurent
d’autre part les biens de consommation finale.

b) Le marché du travail
C’est un marché sur lequel les ménages offrent du travail et les entreprises
demandent du travail.

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Cours d’économie générale bts 1

NB : On dit aussi que les ménages demandent les emplois et les entreprises
offrent les emplois.

c) Le marché des capitaux


Il est composé de trois différents marchés :
 Le marché monétaire : c’est le marché interbancaire c'est-à-dire le lieu
des placements de fonds et de financement à court et moyen terme.
 Le marché financier : c’est le marché boursier c'est-à-dire le lieu des
échanges d’actions et d’obligations.
 Le marché de change : c’est le lieu des conversions des devises c'est-à-
dire le lieu où on offre une certaine quantité de la monnaie nationale pour
avoir une certaine quantité de la monnaie d’un autre pays.
(1euro=655,957fcfa)

2) Classification selon la durée de la transaction


On distingue le marché au comptant et le marché à terme :
 Le marché au comptant : c’est un marché sur lequel l’exécution de la
transaction s’effectue immédiatement c’est à dire dans les 48h.
 Le marché à terme : c’est un marché sur lequel il y’a un décalage entre le
jour où le contrat est conclu et le jour où l’exécution matérielle a lieu avec
décaissement ou encaissement. Ce marché existe surtout pour les matières
premières (cacao, café, coton…).

3) Classification selon le nombre de vendeurs et d’acheteurs


Selon ce critère, le marché présente plusieurs structures présentées dans un
tableau par Von Stackelberg.

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Cours d’économie générale bts 1

a) Les caractéristiques du Marché de Concurrence Pure et Parfaite


(MCPP)
Le MCPP est le lieu de rencontre entre plusieurs offreurs et plusieurs
demandeurs. Il comprend plusieurs caractéristiques :
 L’atomicité : cela signifie qu’il ya une multitude d’offreurs et de
demandeurs si bien qu’un seul d’entre eux ne peut influencer le prix et le
volume des produits.
 La fluidité : dans la mesure où les produits et les facteurs de production
sont parfaitement mobiles et il y a une adaptation entre l’offre et la
demande.
 L’homogénéité du produit : les produits sont homogènes c'est-à-dire ne
comportent aucun signe distinctif.
 La transparence : cela signifie que tout intervenant sur ce marché
connait parfaitement les quantités offertes et demandées ainsi que les prix
des produits.

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Cours d’économie générale bts 1

b) Les caractéristiques du marché de monopole


Ce marché est caractérisé par un seul offreur qui fait face à de multiples
demandeurs. La situation du monopoleur l’autorise à imposer son prix.
Exemple : la CIE, la SODECI.

c) Les caractéristiques du marché d’oligopole.


C’est un marché composé d’un nombre limité d’offreurs et de plusieurs
demandeurs. Ainsi le comportement de chaque offreur influence directement la
situation des autres. Les producteurs peuvent donc soit s’entendre pour limiter la
concurrence, soit se concurrencer directement par la guerre des prix.

III) MECANISME DE FORMATION DES PRIX


De manière générale, l’échange d’un bien ou d’un service considéré ne se
réalisera que lorsque l’offreur et le demandeur seront d’accord sur les quantités à
échanger et le prix à payer : on dit que le marché est soumis à la loi de l’offre et
de la demande.
NB : en courte période, sur le MCPP, on détermine le prix d’équilibre en
confrontant l’Offre Globale (OG) et la Demande Globale (DG). Mais en longue
période, de nouvelles entreprises arrivent sur le marché, l’OG augment et le prix
d’équilibre diminue.

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Cours d’économie générale bts 1

CHAPITRE 2 : MONNAIE ET FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

Définition
La monnaie est un instrument de paiement ou un bien d’échange accepté par
tous et partout et permettant d’acheter des biens et services. Cette définition
conduit à reconnaitre trois (3) caractères de la monnaie :
 La liquidité : c'est-à-dire qu’elle est utilisable immédiatement et
sans transformation.
 La fongibilité : c'est-à-dire qu’elle est capable d’être échangée
contre un bien ou un service ou de permettre de s’acquitter d’une
dette.
 L’universalité : c'est-à-dire qu’elle a la possibilité d’être acceptée
par tous et partout comme moyen de paiement.

I) LES FONCTIONS DE LA MONNAIE


On distingue en générale trois (3) fonctions de la monnaie :

1) La monnaie, intermédiaire des échanges


Toute personne qui détient un bien en économie monétaire et qui souhaite le
vendre, va le céder contre une quantité de monnaie qui représente le prix de ce
bien. Elle pourra donc acquérir d’autres biens avec la monnaie obtenue. La
monnaie a donc servi d’intermédiaire dans les échanges : on dit que la monnaie
est un moyen d’échange.

2) La monnaie, unité de compte ou unité de mesure de valeur


Avec la monnaie, il est possible non seulement de mesurer la valeur des
différents biens, mais également de comparer facilement les biens entre eux : on
dit que la monnaie constitue un étalon de valeur.

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Cours d’économie générale bts 1

3) La monnaie, instrument de réserve de valeur


La monnaie peut être conservée (épargne) pour réaliser des achats futurs. Elle
permet donc de transférer le pouvoir d’achat d’une période à une autre en tenant
compte de l’inflation.

NB : la monnaie a un pouvoir libératoire illimitée parce qu’elle permet


d’éponger les dettes à tout moment. Elle a aussi un cours légal c’est à dire
qu’elle oblige tout créancier de l’accepter comme moyen de paiement et elle a
un cours forcé car elle supprime la possibilité pour tout détenteur d’en demander
la conversion en or.

II) LES FORMES DE MONNAIE

La monnaie a pris plusieurs formes au cours de l’histoire. On distingue les


formes traditionnelles ou anciennes et les formes modernes ou nouvelles.

1) Les formes traditionnelles de monnaie

Ce sont la monnaie marchandise et la monnaie métallique

 La monnaie marchandise : elle est constituée d’objets dont la valeur


reposait essentiellement sur leur utilisation en tant que marchandises.
Celles-ci devraient être connues de tous et facilement divisible.
Exemple : le sel, les cauris, les coquillages…
 La monnaie métallique : elle est constituée des métaux précieux (or ou
argent) qui présentaient les avantages suivants :
 Ils sont divisibles ;
 Ils sont inaltérables ou non périssables ;
 Leur production est limitée et stable dans le temps ;
 Ils ont une grande valeur pour un faible volume.

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Cours d’économie générale bts 1

Compte tenu de nombreuses difficultés liées aux transferts car convoitisées par
les bandits, les populations ont abandonné ces formes traditionnelles pour
préférer les formes modernes.

2) Les formes modernes de la monnaie


Il s’agit de la monnaie fiduciaire, de la monnaie scripturale et de la monnaie
électronique :
 La monnaie fiduciaire : elle est composée des pièces métalliques
(monnaie divisionnaire) et des billets de banque (papier monnaie). Son
utilisation réclame la confiance.
 La monnaie scripturale : c’est la monnaie inscrite au crédit du compte
courant ou compte chèque d’un client. Elle consiste en un simple jeu
d’écriture par lequel un banquier reconnait l’existence d’une certaine
quantité de monnaie au crédit d’un compte ouvert au nom de son client. Il
s’agit de tous les dépôts à vue que les agents économiques possèdent dans
les banques et les CECP.
 La monnaie électronique : ce sont les nouveaux moyens de paiement
apparus vers les années 70 et rentrés en vigueur vers la fin des années 80.
Ils sont pratiques, facilement transportables et assurent la sécurité et un
gain de temps. On peut distinguer :
 Les cartes de crédit : elles permettent d’effectuer directement les
achats dans les magasins munis d’un terminal électronique.
 Les cartes de retrait de billet de banque : elles permettent
d’effectuer des retraits auprès des D.A.B (Distributeurs
Automatiques de Billets).

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Cours d’économie générale bts 1

III) LA MASSE MONETAIRE


Définition : C’est la quantité de monnaie dont dispose une économie à un
moment donné. C’est l’ensemble des moyens de paiement en circulation dans
une économie. C’est un agrégat monétaire.
La Disponibilité Monétaire (DQ) c'est-à-dire celle qui est utilisée directement
sans transformation et la Disponibilité Quasi Monétaire (DQM) c'est-à-dire
celle qui doit subir une transformation préalable avant d’être utilisée, permettent
de calculer trois (3) agrégats monétaires :

1) La masse monétaire au sens strict ou M1


C’est l’ensemble des billets de banques, des pièces métalliques et des DAV
(comptes courants utilisables à tout moment).
M1 = BB + PM + DAV

2) La masse monétaire au sens large ou M2


C’est la somme de M1 et de la DQM auprès des banques c'est-à-dire :
 Les comptes sur livret : l’ensemble des comptes ouverts par des
particuliers auprès des banques et qui donnent lieu à l’inscription sur un
livret du montant du dépôt. Seul le propriétaire peut faire retrait assorti
d’un taux d’intérêt.
 Les bons de caisses : ce sont les types d’emprunts des banques auprès des
clients dont la durée varie de trois (3) mois à cinq (5) ans.
 Les dépôts à termes (DAT) : ce sont les comptes bloqués pendant un
temps dont le titulaire ne peut en disposer qu’à terme.
 L’épargne logement : c’est un compte ouvert aux particuliers par les
banques dont la durée minimale est de trois (3) ans et qui donne droit à
terme à un prêt immobilier.
M2 = M1 + DQM auprès des banques

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Cours d’économie générale bts 1

3) La liquidité générale de l’économie ou M3


Il s’agit d’ajouter à M2, les DQM confiées à d’autres organismes financiers
(CECP) c'est-à-dire les comptes sur livret et l’épargne logement, et les bons du
trésor.
M3 = M2 + (compte sur livret et épargne logement auprès des CECP) +
bons du trésor.

EXERCICE DE MAISON :
La création monétaire (les agents qui contribuent à la création bancaire)
Les institutions financières (rôle de la banque centrale et des banques
commerciales)
Le système bancaire (définition et composantes)

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Cours d’économie générale bts 1

CHAPITRE 3 : LES AGREGATS ECONOMIQUES

Définition
Les agrégats économiques sont des grandeurs qui déterminent les résultats de
l’activité économique d’un pays. Ces grandeurs permettent d’apprécier le bien
être de la population et aussi de comparer les performances économiques des
pays.

I) NOTIONS PRELIMINAIRES

1) La consommation finale (CF)


C’est la consommation réalisée par les ménages. Elle est mesurée par les achats
effectués par les ménages et l’utilisation directe de ces biens par destruction de
ceux-ci.

2) La consommation intermédiaire (CI)


Elle est réalisée par les entreprises dans le cadre de leurs activités de production
et l’utilisation des biens et services dans le processus de production.

3) La production (P)
C’est une activité économique qui consiste à créer des biens et services
nouveaux. Elle est réalisée par les entreprises et les administrations.

4) L’amortissement (A)
Il permet de mesurer la perte de valeur subie par l’ensemble des biens de
production. Il apparait comme des charges d’entretien ou de substitution des
biens produits.

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Cours d’économie générale bts 1

5) La valeur ajoutée (VA)


C’est la richesse réelle crée par une entreprise et distribuée aux différents agents
économiques qui ont participé à l’activité de production.

II) LES DIFFERENTS AGREGATS ECONOMIQUES


Nous allons étudier respectivement le PIB, le PNB, le PNN, le RN et la DN

1) Le PIB
C’est l’ensemble des biens et services finals produits sur le territoire d’un pays
(généralement en un an) par les agents économiques résidentes. Il s’agit des
biens et services de consommation finale, de tous les biens d’équipements, de la
variation de stocks et des exportations réalisées par les unités résidentes. (PIB =
∑VA + TVA + DD)

2) Le PNB
C’est l’ensemble des biens et services finals produits par les agents économiques
nationaux (généralement en un an). Il se détermine en ajoutant au PIB, les
revenus du travail et du capital reçus de l’extérieur et en déduisant les revenus
du travail et du capital versés à l’extérieur. (PNB = PIB + ∑R reçus du RDM -
∑R versés au RDM)

3) Le PNN
Une partie du PNB doit être consacrée à l’amortissement des bâtiments et des
équipements (dépréciation due à l’usure, au vieillissement). En déduisant donc
les amortissements du PNB, on obtient le PNN. (PNN = PNB – A)

4) Le RNB ou revenu national au prix du marché

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Cours d’économie générale bts 1

Le RNB donne la somme des rémunérations versées aux agents économiques


pour leur participation à la production des biens et services. Il correspond au
PNN car il inclut les impôts liés à la production et à l’importation. (RNB =
PNN)

5) Le RNN ou revenu national au coûts des facteurs


C’est le revenu national qui exclut les impôts indirects et inclut les subventions
RNN = RNB – impôts sur P et M + subventions.
Remarque : le revenu disponible RD = RN – impôts indirects

6) La dépense nationale (DN)


C’est la masse globale des dépenses de consommation effectuées par les agents
économiques au cours d’une période donnée (un an). (DN = PNN + M – X).

III) LES LIMITES


Les agrégats économiques ne correspondent pas exactement à la réalité des
productions. En effet, ils ne tiennent pas compte des productions qui ne font pas
l’objet de rémunération (le travail de la femme au foyer) et des productions non
déclarées (secteur informel, travail au noir…).

EXERCICE
Le tableau suivant retrace les comptes d’un ETAT
PRODUCTION PRODUITS UTILISES
SECTEUR 1 2.800.400 1.753.000
SECTEUR 2 1.300.000+VA (S1) 1.600.000
SECTEUR 3 4.900.000 Moitié de la VA de S1 et
S2

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Cours d’économie générale bts 1

 Les revenus de la propriété et de l’entreprise en provenance de l’extérieur


= 1.780
 La rémunération des salariés venue de l’étranger = 1.050
 Les revenus prélevés par les entreprises et allant au RDM = 14.830
 Les DD = 500.600
 La rémunération des salariés qui va à l’extérieur = 4.210
 Le montant de la TVA = 400.000
 La dépréciation du matériel = 144.440
Taf
1) Calculez le PIB
2) Calculez le PNB
3) Calculez le RNB

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Cours d’économie générale bts 1

QUELQUES DEFINITIONS A RETENIR


 Les exportations : ensemble des biens et services qui sortent d’un pays à
destination des pays étrangers.
 Les importations : ensemble des biens et services qui entrent dans le pays.
 La thésaurisation est une forme d’épargne qui consiste à garder l’argent
hors du circuit bancaire.
 Le coût d’opportunité est le coût d’un bien exprimé en termes d’un autre
bien auquel on renonce. C’est un coût de substitution ou un coût alternatif.
 Le PIB est l’ensemble des biens et services finals produits à l’intérieur
d’un pays par les unités résidentes pendant une période donnée.
 Le PNB est l’ensemble des biens et services finals produits par les
nationaux d’un pays pendant une période donnée.
 Une action est un titre de propriété. Tout détenteur d’actions (actionnaire)
dans une entreprise est propriétaire et reçoit en contrepartie des
dividendes.
 Une obligation est un titre de créance. Toute personne qui souscrit à une
obligation (obligataire) reçoit des intérêts.
 La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est le rapport entre la
consommation globale d’une période et le revenu global de la même
période. Elle permet de déterminer la part du revenu qui est consacrée à la
consommation.
 La propension marginale à consommer (PmC) : c’est le rapport de la
variation de la consommation à la variation du revenu qui l’a provoquée.
Elle permet de déterminer pour une variation donnée de revenu, la
fraction consacrée à la consommation.
 La politique de sous-traitance : c’est lorsqu’une entreprise confie la
réalisation d’une partie de sa production à une autre entreprise. Le recours
à la sous-traitance permet de conserver le marché et de respecter les
délais.

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Cours d’économie générale bts 1

 La politique d’impartition : c’est lorsqu’une entreprise délègue à une


autre entreprise une activité qu’elle pourrait réaliser elle-même.
 Un ménage : ensemble de personnes vivant habituellement ensemble et
effectuant l’essentiel de leurs dépenses en commun.
 Le développement introverti : développement basé sur les ressources
internes à une économie nationales.
 L’Etat Providence : conception keynésienne de l’Etat, qui en plus de ses
fonctions régaliennes, prône l’interventionnisme de l’Etat dans la sphère
économique et sociale.
 La croissance économique : augmentation de la production (PIB, PNB)
sur une longue période.
 Le marché financier : marché des capitaux à long terme.
 Le PIB réel : production évaluée au prix constant.
 Le budget de l’Etat : ensemble des prévisions de recettes et de dépenses
de l’Etat, généralement sur l’année.
 L’économie de marché : système économique régulé par la loi de l’offre
et de la demande.
 Prix d’équilibre : prix pour lequel l’offre est égale à la demande.
 Secteur d’activité : ensemble d’entreprises ayant la même activité
principale.
 Capital technique : ensemble des équipements (machines, bâtiments…)
permettant d’assurer l’exploitation des entreprises.
 Contingentement : fixation d’une quantité maximale d’importation de
certains produits pour une période donnée.
 Mondialisation ou globalisation : processus d’intégration et
d’interdépendance accrue des économies des pays.
 Le protectionnisme : une politique économique de l’Etat qui consiste à
protéger l’économie nationale à travers certaines pratiques.

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Cours d’économie générale bts 1

 La balance des paiements : document comptable qui retrace pour une


période donnée (généralement une année), l’ensemble des transactions
économiques et financières d’un pays avec le reste du monde.
 Le système bancaire : ensemble des banques inscrites sur la liste tenue à
jour par la commission bancaire et respectant les mêmes règles de
fonctionnement.
 Banque : entreprise qui fait profession habituelle de recevoir des fonds
qu’elle emploie pour son propre compte ou pour le compte d’autrui en
opération de crédit ou de placement.
 Intégration économique : c’est un processus par lequel plusieurs pays
s’engagent à éliminer toute forme de discrimination (abolition des
barrières douanières) entre leurs opérations économiques de manière à
créer un espace économique homogène, unifié.
 Valeur ajoutée : C’est la richesse réelle crée par une entreprise et
distribuée aux différents agents économiques qui ont participé à l’activité
de production. C’est la différence entre la production et la consommation
intermédiaire d’une entreprise.
 Economie d’échelle : accroissement de l’efficience de l’entreprise à la
suite de l’augmentation de celle-ci.

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Cours d’économie générale bts 1

Exercice 1
1- Définissez les termes suivants : consommation, consommation intermédiaire, budget
de consommation, PmC.
2- Citez les formes de consommation.
3- Montrez que le sucre peut être un bien de consommation final et un bien de
consommation intermédiaire.
4- Expliquez la consommation incompressible ou autonome.
5- Citez les facteurs psychologiques et économiques de la consommation.

Exercice 2
L’épargne d’un ménage est de 30000 FCFA. Sachant qu’elle représente le quart du revenu et
que la PmC est de 60% quand le revenu passe à 180000 FCFA.

1) Calculez la PMC.
2) Calculez la PME
3) Calculez la variation du revenu, la variation de la consommation et la variation de
l’épargne.

Exercice 3
Une entreprise fabrique des pneus de voiture, de vélo et de moto à partir du latex (sève
d’hévéa), de fil de fer et de la houille (carbone). Elle utilise également des machines et
consomme de l’énergie et de l’eau.
1) Classez tous les biens présents selon le critère de l’usage.
2) Parmi ces trois biens : le pneu, la voiture et la motocyclette, lesquels sont substituables
et lesquels sont complémentaires ?

Exercice 4
L’épargne d’un ménage est le quart de sa consommation. Ce ménage a un revenu X. l’année
d’après, ce revenu augmente de 20000 FCFA. Cette augmentation représente 12,5% du
revenu X. La PmC de ce ménage est de 75%.
1) Calculez le revenu X, la consommation et l’épargne initiales.
2) Calculez la consommation et l’épargne finales de ce ménage.

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Cours d’économie générale bts 1

Exercice 5
L’épargne d’un ménage est le 1/5 de sa consommation. Ce ménage a un revenu de 300000
FCFA. Si l’année d’après, son revenu augmente de 20% et sa PmC est de 75%.
1) Calculez l’épargne et la consommation de ce ménage.
2) Calculez la variation du revenu, la variation de l’épargne et celle de la consommation.

Exercice 6
Voici le budget d’un ménage composé d’un ensemble de ressources et d’emplois donné dans
le mois :
EMPLOIS MONTANTS RESSOURCES MONTANTS
Dépense loyer 60000 Salaire 280000
Dépense alimentaire 90000 Placement 20000
Dépense santé 45000 Loyer perçu 60000
Dépense électricité 30000 Location de chaises 15000
Dépense SODECI 30000

1) Calculez le revenu, la consommation et l’épargne de ce ménage


2) Calculez le coefficient budgétaire de la consommation alimentaire de ce ménage.
3) Calculez la PMC et la PME.
4) Si le revenu et la consommation augmente de 4%, calculez la PmC et la PmE.
5) Calculez l’élasticité-revenu des biens consommés.

Exercice 7
Un ménage a une consommation de 6400 FCFA. Sachant que sa PMC est de 80% et sa PmC
est de 75% sur une augmentation de son revenu de 2000 FCFA.
TAF
Calculez R, E, ∆C, ∆E, CF, EF, PmE, PME

Exercice 8
Le revenu d’un ménage est de 8000 FCFA et son épargne représente le quart de sa
consommation. L’année d’après son revenu s’améliore et subit une augmentation de 4000
FCFA.
TAF : Calculez C, E, ∆C, ∆E, PmE, PME, PMC, CF, EF Er

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Cours d’économie générale bts 1

Exercice 9
1) Définissez les termes suivants : la production, les facteurs de production, la
valeur ajoutée, la combinaison des facteurs.
2) Citez et expliquez les facteurs de production.
3) Quelle est la différence entre une combinaison optimale à court terme et une
combinaison optimale à long terme ?
4) Définissez l’économie d’échelle.
5) Expliquez les causes d’une économie d’échelle et d’une déséconomie
d’échelle.

Exercice 10
Les charges d’une entreprise sont les suivantes :
Périodes charges fixes charges variables Quantités produites
P1 1500 2000 500
P2 1500 3000 1000

TAF :
1- Calculez CT1, CT2
2- Calculez CM1, CM2
3- Peut-on dire que cette entreprise réalise une économie d’échelle ?
justifiez.
4- Calculez le Cm.
Exercice 11
1) Définissez les termes suivants : monnaie, troc, cours forcé, dévaluation,
démonétisation, système monétaire, Etat providence.
2) A quoi sert une monnaie ?
3) Les formes traditionnelles de la monnaie ont été remplacées par les formes modernes ?
donnez en les raisons ?
4) Pourquoi dit-on que la monnaie divisionnaire n’est pas de la monnaie métallique ?

Exercice 12
1) Définissez les termes suivants : monnaie scripturale, monnaie fiduciaire, moyens de
paiement valeur mobilière, crédit.

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Cours d’économie générale bts 1

2) Qu’est ce qu’un intermédiaire financier ?


3) Enumérer les éléments de différence entre une action et une obligation.
4) Quel est le rôle de la bourse de valeurs ?
5) Pourquoi le papier utilisé pour la fabrication des billets de banque doit-il être spécial ?

Exercice 13
Les données suivantes vous sont communiquées. Les valeurs sont en milliards d’unités
monétaires :
 Bon du trésor : 90
 Pièces : 120
 Billets : 190
 Epargne logement des caisses : 60
 Compte sur livrets gérés par les caisses : 39
 Compte sur livrets gérés par les banques : 97
 Epargne logement gérée par les banques : 90
 Dépôts à vue des banques : 330
 Bon de caisse : 28
TAF :
1) Calculez M1, la quasi-monnaie des banques, M2 et M3
2) Donnez le différentiel entre M3 et la quasi-monnaie. A quoi correspond t-il ?

Exercice 14
Des comptes d’un Etat, on extrait les données suivantes :
 Pièces et billets : X, bons de caisse : Y, bon du trésor : Z
 Comptes sur livrets gérées pars les banques : 120
 Dépôts à vue des banques et CECP : 330
 Epargne logement gérée par les banques : 92
 Epargne logement gérée par les caisses : 60
 Comptes sur livrets gérés par les caisses : 39
 M1 = 680, M2 = 950, M3 = 1139
TAF
1) Calculez la quasi-monnaie des banques,
2) Calculez X, Yet Z
3) Quelles sont les contreparties de la masse monétaire ?

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