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Plan du cours :
« L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées
(transformées par les entreprises) pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en
société.» (Edmond Malinvaud, Leçons de théorie macroéconomique, Dunod, 1982.)
- pour qui produire ? : Quelle sera la demande exprimée par les agents économiques.
Un besoin est un sentiment de manque que l’on désire faire disparaître, que l’on veut
satisfaire. Parmi les différents besoins que l’individu peut éprouver, l’analyse économique ne
s’intéresse qu’aux besoins économiques. Ainsi, un besoin est dit économique que lorsqu’il
peut être satisfait par une opération économique c’est à dire s’il nécessite un coût pour sa
satisfaction.
La satiabilité.
L’interdépendance
Les besoins sont souvent substituables les uns aux autres. (Ex : besoins liés à la culture,
cinéma ou théâtre). Ils peuvent être aussi complémentaires (voiture donc essence).
Remarque: il existe également des besoins non économiques c’est à dire des besoins
qui ne nécessitent aucune dépense d’argent pour leur réalisation. Ex : observer les oiseaux, se
désaltérer dans une rivière…
L’analyse économique suppose que la satisfaction de tout besoin économique exprimé
par un individu se réalise par la consommation d’un bien dont le seul mode d’acquisition est
l’achat libre et volontaire sur un marché.
Un bien est dit économique s’il peut faire l’objet d’une transaction ou d’une production en
série. En d’autres termes c’est un bien rare et qui nécessite un coût ou un effort pour son
obtention.
L’ensemble des biens économiques fait l’objet d’un certain nombre de composition ; ainsi on
distingue :
- Les biens de consommations qui permettent de satisfaire directement les besoins des
consommateurs. Ex : le pain, le vêtement…
- Les biens de production qui servent après destruction partielle à la création d’autres
biens. Ex : le café, le cacao.
- Les biens intermédiaires qui sont des produits bruts dont la transformation et la
combinaison donneront lieu à un bien de consommation ou de production (ex :
énergie, pièces détachées).
- Les biens substituables : qui peuvent satisfaire le même besoin (ex : le pain, le gâteau)
- Les biens complémentaires : dont la combinaison de deux permet de satisfaire un
besoin (ex : l’essence et la voiture,…. )
- Les biens durables : qui servent plusieurs fois pour satisfaire un besoin. Ex : la voiture
- Les biens non durables : qui sont détruit à la première utilisation. Ex : le préservatif, le
papier hygiénique.
Remarque : en dehors des biens économiques, il existe un autre type de bien caractérisé de
bien libre qui son des bien disponible en abondance et dont l’acquisition ne nécessite pas
d’effort (bien offert par la nature). ex : l’air, l’eau…
1) Activité économique
On définit comme agent économique « une catégorie homogène qui regroupe les
décideurs qui réalisent des opérations identiques et ont des spécificités communes ». en
d’autre terme c’est toute personne physique ou morale qui de part son activité participe à la
vie économique d’un pays.
- Les ménages dont la fonction principale est la consommation des biens et services
produits par les autres agents économiques. Leurs principales ressources sont les
salaires, allocations (action d’allouer) ; et la principale dépense l’achat de biens et
services finis
- Les entreprises : elles combinent les facteurs de production afin de produire un bien
ou un service marchand non financier. Elles ont pour principale ressource le produit
des ventes de biens ou services et pour principale dépense le paiement des salaires,
achat de biens et services intermédiaires
- Les administrations publiques (Etat) : la fonction principale est de produire des
services non marchands collectifs et procéder à des opérations de redistribution du
revenu entre agents économiques. Leurs ressources sont liées à la perception de
l’impôt ou de cotisations sociales. Les dépenses ppale st le financement des services
public (l’Éducation Nationale, de l’armée, de la justice, de la police…)
- Les institutions financières : elles collectent l’épargne disponible pour la redistribuer
sous forme de prêts aux agents ayant des besoins de financement. Elles ont pour
principale ressource l’épargne collectée auprès des ménages, les intérêts perçus sur
emprunt. La principale dépense est le paiement des salaires, Prêt aux agents, Intérêts
versés sur les placements.
- Le reste du monde (ensemble des agents économique étrangers) : la fonction
principale est d’échanger avec des agents économiques nationaux. la principale
ressource est le produit des exportations de biens et services. La principale dépense
est l’importation de bien et services nationaux.
Ces agents économiques sont tous en relation les uns avec les autres à travers
un circuit économique.
III- Circuit économique
1) Définition
Un circuit économique est une représentation imagée et simplifiée de l'activité
économique qui permet de décrire, au moyen des flux (réels et monétaires), les
relations essentielles entre les différents agents. Chaque flux est caractérisé par sa
nature et le sens du mouvement, représenté, par convention, au moyen d'une flèche
orientée.
2) Exemple d’un circuit économique : circuit à 2 agents économiques
(entreprise et ménage)
Salaire
Force de travail
Flux réel
Flux monétaire
FICHE TD no 1
Exercice 1
1 OBSERVER LE DOCUMENT 1
2 ANALYSER
………………
Ménages
Entreprise
……………….. ………………
LÉGENDE
Agent économique
……………………
……………………
Ménages
Entreprise
Institutions
financières
Etat
(Administrations
publiques)
Reste du monde
Chapitre I : les entreprises et la production
Une entreprise est une structure économique et sociale combinant un certain nombre
de facteur pour produire des biens et des services marchands afin de réaliser un profit. En
d’autres termes, c’est une unité de production utilisant des facteurs de production pour réaliser
une production marchande. La production est une activité socialement organisée destinée à
créer des biens et services.
Exercice d’application
Max Q¿ f (L,K)
a) Méthodes de résolution
Méthode graphique de résolution
Graphiquement, l’optimum du producteur résulte du point de tangence entre la ligne
de coût ou isocoût et l’isoquant (il représente l’ensemble de combinaison de facteurs
permettant d’obtenir le même niveau de production)
Illustration graphique
Remarques : Propriétés des isoquants : ils sont décroissant, ne coupent jamais, convexe à
l’origine, plus on s’éloigne de l’origine plus le niveau de production est élevé.
Analytiquement, à l’optimum le rapport des productivités marginales des facteurs est égal au
rapport des prix des facteurs. Soit :
Pm L P L
= =TMST avec Pmk =∂ Q/∂ K ……… ;
Pm K P K
Le taux marginal de substitution technique (TMST) mesure le taux auquel le producteur est
disposé à substituer une quantité d’un facteur de production contre une quantité d’un autre
facteur tout en conservant le même niveau production.
−∆ K PmL
TMST LK = =
∆L Pmk
Min R=C=K . P K + L . P L
Exercice 1 :
1) Définir les expressions suivantes : entreprise, production, productivité, isoquant, sentier d’expansion,
Coût total, Coût variable, Coût fixe, Coût moyen, Coût variable moyen, Coût fixe moyen, Coût
marginal
2) Définir : concentration horizontale, concentration verticale, concentration conglomérale.
3) Quelle différence faites-vous entre les coûts de court terme et les coûts de long terme ?
4) Quels sont les éléments qui permettent d’estimer la valeur de la production au sein d’une entreprise ?
énumérer et définir.
5) Enoncé la loi des rendements décroissants.
6) Définir de manière succincte ce que l’on entend par comportement rationnel du producteur ou de
l’entreprise
I- On vous donne les informations suivantes portant sur la production du yaourt dans une entreprise.
II- La fonction de coût de court terme d’une entreprise est donnée par l’expression suivante :
2 3
CT =15Q−6 Q +Q +2
1) Exprimer les fonctions de coût suivantes : CFT, CFM, CTM, CVT, CVM, Cm
2) Donner une représentation graphique de la fonction de CTM, Cm, CFT dans un même repère.
III- On vous donne les informations suivantes portant sur la production du pain dans une boulangerie
V- L’entreprise TCHATO utilise les combinaisons suivantes pour la production de 100Kg de riz.
K 7 5 3 1.5 0.5
L 1 2 3 4.5 5.5
Les ménages sont des agents économiques dont la fonction principale est la
consommation ; ainsi la consommation, au sens économique du terme, c'est l'action d'utiliser
ou de détruire, immédiatement ou progressivement, des biens et des services, dans le but de
satisfaire un besoin.
La consommation est influencée par plusieurs facteurs, que l'on peut classer en deux
grandes catégories : les facteurs économiques et les facteurs sociologiques.
Il s'agit des deux contraintes économiques auxquelles sont confrontés les individus et
qui limitent leur capacité à consommer, à savoir le prix des biens et le revenu disponible. La
question posée est de savoir comment le consommateur va classer ses besoins à satisfaire et
effectuer ses choix, quelle relation va s'établir entre la demande et l'évolution du prix et de la
demande et l’évolution du revenu.
Les élasticités permettent de mesurer la sensibilité de la demande d’un bien lorsque les
paramètres prix ou revenu varient. On distingue alors une variété d’élasticité :
Elle mesure la sensibilité de la demande d’un bien suite à une variation relative du prix de ce
bien.
e ∆ Q /Q ∆ Q P
P= = ×
∆ P/P ∆P Q
Cette élasticité est généralement négative (le signe – indique bien que les qtés demandées de
bien et prix de ces bien varient dans le sens inverse). Mais pour des raisons d’interprétation on
utilise très souvent la valeur absolue de cette élasticité.
Interprétation
- Si IεpI >1 ,on dit que la demande du bien est élastique par rapport à son prix ou encore
la demande du bien varie substantiellement c’est à dire que la variation de la quantité
demandée est proportionnellement plus forte que la variation du prix.
- Si IεpI <1 on dit que la demande du bien est inélastique ou rigide c’est à dire que la
quantité demandée varie dans une proportion faible que le prix.
- Si IεpI =1 on dit que la demande est située dans la zone d’élasticité unitaire c’est à
dire que la quantité demandée et le prix varient dans la même proportion.
- Si εp=0 on dit que la demande est parfaitement inélastique c'est-à-dire qu’elle est
insensible à toute variation du prix.
2- Elasticité revenu de la demande
Elle mesure comment la quantité demandée d’un bien évolue quand le revenu du
consommateur change
e ∆ Q /Q ∆ Q R
R= = ×
∆ R/R ∆R Q
Interprétation
- Si eR¿ 0on ditque le bien est normal. Mais dans l’ensemble des biens normaux, on
distingue :
Les biens indispensables dont 0< ¿eR ≤ 1
Les biens de luxe ou supérieur dont e R ¿ 1 (bien dont l’augmentation du revenu
entraîne une augmentation de leur consommationdans une proportion plus grande)
- Si eR <0 le bien est dit inférieur (bien dont la consommation diminue avec
l’augmentation du revenu)
- Si eR=0 on parle de bien pour lequel ne joue pas l’effet revenu
3- L’élasticité croisée
Elle mesure la variation relative de la quantité demandée d’un bien par rapport à une
variation relative du prix d’un autre bien.
∆ Q X /Q X
eC ¿
XY
∆ P Y / PY
Interprétation
UT X UT Y
UM X = ; UM Y =
X Y
b) Utilité marginale
∆ UT X ∆ UT Y
Um X = ; UmY =
∆X ∆Y
Soit un consommateur disposant d’un revenu qui sera totalement dépensé pour faire
l’achat de deux biens dont les prix sont donnés et sont imposés à ce dernier. Ainsi la
contrainte de revenu de ce consommateur peut s’écrire :
R=X P x +Y P y
Max U(x, y)
2- Combinaison optimale
Graphiquement, la combinaison optimale correspond au point de tangence entre les
courbes d’indifférences (lieu géométrique des points représentant les combinaisons x
et yprocurant le même niveau de satisfaction au consommateur) et la droite de budget.
Ce pt caractérise le panier de bien ( ) qui maximise l’utilité du consommateur compte
tenu le revenu disponible.
Illustration graphique
Analytiquement, à l’optimum le rapport des utilités marginales est égal au rapport des
prix des biens. Soit :
Um x P x ∂U
= avec umx = ………
Um y P y ∂x
−∆ y Umx
TMS x , y= = le signe ( – ¿ car la CI à une pente négative
∆ x Umy
Elle exprime la relation entre consommation et revenu disponible telle que John Maynard
Keynes la définie dans la « loi psychologique fondamentale »
Elle stipule que : « en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur
consommation à mesure que leur revenu croît, mais dans une proportion moindre que
l’accroissement du revenu. »
Si l’on considère que l’individu consomme une part de son revenu et épargne une autre alors
on aura :
b) Propensions à épargner
Propension moyenne à épargner
La propension moyenne à épargner (PMS) représente la part du revenu qui est épargnée
S
PMS=
Y
ΔS
PmS=s= =1−c
ΔY
Pour lui un ménage a un cycle de vie (vie active, retraite) ; et à chaque âge du cycle de
vie correspond un certain besoin spécifique et un certain niveau de revenu. De se point de
vue, les individus sont prévoyant et organisent leurs consommations et leurs épargnes sur leur
durée entière de vie.
Pour lui la consommation à une période donnée dépend non seulement du revenu de
cette période mais aussi des habitudes de consommation acquise antérieurement (effet
cliquet). Il évoque aussi l’effet d’imitation ou démonstration, tout citoyen d’une classe
sociale donnée tend à acquérir le comportement de la classe immédiatement au dessus. Cette
classe sert de modèle de référence aux autres catégories sociale qui tentent de suivre ses
dépenses de consommation.
Il pense que le comportement du consommateur n’est pas lié au revenu qu’il perçoit à
un moment donné mais au revenu qu’il prévoit ; le consommateur anticipe donc ses biens et
prend ses décisions d’épargne ou de consommation en tenant compte non seulement de son
revenu actuel mais surtout de ses revenus transitoires (revenu des jeux par exemple).
Fiche TD No 3
Exercice 1 :
Sachant que : le revenu moyen des ménages est R=8000; la consommation alimentaire
moyenne est Q a=1600; le prix moyen des biens alimentaires, mesuré par un indice, est
Pa=102, 5.
IV- Le tableau suivant donne les points de trois courbes d’indifférence différentes pour un
consommateur de bien X et Y.
I II III
X Y X Y X Y
2 13 3 12 5 12
3 6 4 8 5.5 9
4 4.5 5 6.3 6 8.3
5 3.5 6 5 7 7
6 3 7 4.4 8 6
7 2.7 8 4 9 5.4
Quantités de biens X 1 2 3 4 5 6
et Y
Utilité totale de X 36 68 92 108 120 118
Utilité totale de y 72 132 180 204 224 232
VII- Soit la fonction de consommation finale des ménages d’une économie suivante :
C=1000+0.75 Y
1) Donner la signification de tous les paramètres de cette fonction.
2) Trouver le niveau de consommation pour Y =5000 et Y =6000 puis déduire le niveau
d’épargne.
3) Calculer la PMC et la PMS pour Y =5000 et Y =6000.
4) Donner une représentation graphique de cette fonction de consommation.
5) Ecrire la fonction d’épargne de cette économie puis la représenter graphiquement.
VIII- On vous donne les informations suivantes portant sur la consommation des ménages d’une
économie :
TAF : compléter le tableau sur la base de vos connaissances puis en déduire le niveau de
consommation autonome
Chapitre III : l’Etat et ses interventions
Objectif général : maîtriser les formes d’intervention Etatique
Elles sont nombreuses et connaissent une évolution depuis le XIXe siècle ainsi on peut
noter :
1) Etat gendarme
L'expression "Etat gendarme" ou Etat minimal désigne une forme de l'Etat qui
limite ses interventions aux fonctions régaliennes à savoir: armée (défense du territoire),
police (maintien de l'ordre), justice (régler les conflits, sanctionner les atteintes à la vie, à la
propriété, au respect des contrats).
Il faut noter que cette forme d’intervention est la fonction traditionnelle et minimale de
l’État selon les théories classiques car les économistes classiques puis néoclassiques, sont par
nature extrêmement réticents à toute intervention de l’État dans l’économie (Principe Libéral
du "Laisser faire, Laisser passer»).
Au cours de la première moitié du XXe siècle, avec l'avènement de l'Etat moderne,
celui-ci (état) étend ses domaines d'intervention à l'économie et au social. C'est la transition de
l'Etat gendarme à l'Etat-Providence.
2) Etat providence
L'Etat-Providence est une conception de l'État où celui-ci étend son champ
d'intervention et de régulation dans les domaines économiques et sociaux. Elle se traduit par
un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge
différents risques sociaux comme la maladie, l'indigence, la vieillesse, l'emploi, la famille...
Les économistes keynésiens présentent l'Etat-Providence comme un système efficace
car l'augmentation des revenus des plus démunis se traduit automatiquement par une
augmentation équivalente de la consommation et donc de la demande, facteur de croissance
engendrant un cercle vertueux.
Le principe de l'Etat-Providence a été remis en question au début des années 1980 par
les théories libérales (libéraux) à cause du niveau élevé des prélèvements obligatoires qu'il
implique et à des problèmes de financement d’où l’avènement l’état néolibéral.
3) Etat néolibéral
Malgré la transition des économies socialistes vers le libéralisme économique, le débat
actuel se focalise de plus en plus sur le recul de l’état providence et un retour au libéralisme
qualifié de néolibéralisme.
Les principales actions de ce néolibéralisme sont : - la réduction du déficit budgétaire,
- la privatisation des entreprises publiques, - la déréglementation des prix, du crédit et la libre
circulation des capitaux, - liberté de licenciement, - faiblesse de la planification.
II- Privatisations et nationalisation
1) définitions
Alors que la nationalisation désigne le transfert de la propriété d'une entreprise
détenue par des particuliers à la collectivité nationale (état), soit contre indemnisation, soit à
titre de sanction, la Privatisation désigne soit le transfert de la propriété d'une entreprise
détenue par la collectivité (état) à des particuliers.
2) Pourquoi privatiser ?
Les objectifs, souvent idéologiques, de la privatisation peuvent être multiples :
Remarque :
La peut être partielle ou total :
Elle privatisation est dite partielle si seulement une partie du capital est vendue.
Dans ce cas, l’état est majoritaire et détient plus de 50% des bénéfices réalisé.
Elle dite totale si tout capital est vendu et dans ce cas, l état ne reçoit que les recettes
qui lui sont de droit.
III- le budget de l’Etat
1) définition
Le budget de l’État peut être défini comme l’ensemble des documents, votés par le
Parlement (Organe collégial qui exerce le pouvoir législatif à savoir l’adoption des lois et
contrôle du pouvoir exécutif), qui prévoient et autorisent les ressources et les charges de
l’État pour chaque année. C’est donc un acte de prévision et d’autorisation de perception des
impôts et de dépense des deniers publics.
Son établissement obéit à certains principes, notamment celui de l’annualité et celui
de l’universalité
2) Déficit budgétaire et financement d’un déficit budgétaire
Pour financer son déficit, l’État doit emprunter de l’argent sur les marchés financiers, et
donc, s’endetter
Objectif général : maîtriser la détermination des prix dans les différents marchés
Le marché d’un bien peut être définit comme le lieu de rencontre à un instant donné
des désirs des consommateurs exprimés par leur demande et de ceux des producteurs
exprimés par leur offre. C’est de cette confrontation qu’est censé émerger dans les
conditions à définir un prix pour le bien considéré et un niveau de transaction.
Les marchés vont être différenciés selon plusieurs critères notamment, l’étendue de
leur réseau géographique, le produit qui fait l’objet de transaction et surtout le nombre
respectif de vendeurs et d’acheteurs. Selon ce dernier critère, on aura différents type de
marchés comme l’indique le tableau ci-dessous :
Il s’agit donc dans ce chapitre d’analyser le mode de détermination des prix mode qui
varie selon le type de marché.
a) définition
Globalement c’est un marché dans lequel on rencontre un grand nombre d’offreur et
d’acheteur d’un produit homogène ; mais est tous considérés petits par rapport à la taille du
marché.
b) Hypothèses
La concurrence sera dite pure lorsque sont vérifiées simultanément les trois hypothèses
suivantes :
- l’atomicité
Ici, on suppose que les acheteurs tout comme les vendeurs sont très nombreux sur le
marché et sont supposés tous de très petite taille c’est à dire d’une dimension négligeable à
celle du marché.
- L’homogénéité du produit
On suppose que toutes les entreprises produisent le même bien, présentant des
caractéristiques absolument identiques.
La concurrence sera dite parfaite lorsque seront réalisées simultanément les deux conditions
suivantes :
Illustration graphique
P Offre globale
Pe E
Demande globale
Qe Q
Dans le long terme, le prix d’équilibre est déterminé à partir de la maximisation du profit.
Soit π=RT (Q)−CT (Q),
D’après les conditions de premier ordre, π ' =0 d’où Rm=Cm ;or en concurrence parfaite la
dRT
recette marginale est égale au prix car RT =PQ → Rm= =P . Ainsi, le profit est maximal
dQ
lorsque le coût marginal est égal au prix unitaire du produit ; soit :
∆ CT
P=Cm (Condition d’équilibre en CPP à long terme) avec Cm=
∆Q
2) monopole
a) définition
On suppose ici que l’entreprise est en situation de monopole lorsqu’elle fournit la totalité de la
branche considéré. Cette situation peut être considérée comme celle dans laquelle un
producteur unique d’un bien est en présence d’une infinité de demandeurs.
Illustration graphique
Cm
PM
RM= demande
Rm Q
QM
Remarque : ce graphe nous indique donc que le prix optimal du monopoleur est situé sur la
courbe de demande qui correspond à la quantité optimale c'est-à-dire au point où Rm = Cm.
De plus un monopoleur qui maximise son profit établit un prix pour son produit qui est au
dessus du Cm de production.
a) Définition
L’état intervient ici afin de corriger les défaillances liées à ces types d’économie. Ainsi
il assure ses fonctions régaliennes et met en place une législation économique qui fixe les
règles à suivre pour les entreprises.
Fiche TD no 4
Exercice I
Exercice II
Sur un marché d’un bien X, l’offre et la demande globale sont données par les équations
suivantes :
Exercice IV :
Les fonctions d’offre et de demande dans le marché de Dschang sont données par :
d o
Q =220−5 P ; Q =−20+2 P
Exercice V :
P=1 , 34 Q+2 , 34
1
CM = +0 , 85 Q−0 ,83
Q
Exercice VI :
L’entreprise BILL est mono productrice. Sa fonction de coût total s’exprime de la façon
3 2
suivante : C (Q)=Q −18 Q +216 Q
Exercice VII :
La fonction de coût est donnée par 40 Q=C−50 ; où Q est la quantité produite et P le prix. Si
le but du monopoleur est de maximiser le profit,
I) La monnaie
1) Définition
- Monnaie divisionnaire : c’est la monnaie métallique, c’est à dire l’ensemble des pièces
en circulation dans une économie.
- Monnaie fiduciaire : c’est la monnaie « papier », c’est à dire l’ensemble des billets
détenus par les agents économiques.
- Monnaie scripturale : ensemble de paiement se traduisant par des écritures dans les
livres des banques. Il s’agit des chèques, du virement ou une carte de paiement
- Monnaie électronique : c’est l’ensemble des moyens de paiement se présentant sous
forme des cartes électroniques (cartes de crédit)
Pour remplir efficacement les fonctions qui lui sont attribuées, la monnaie doit respecter un
certain nombre de spécificités :
- L’homogénéité : une unité de monnaie doit être identique à une autre de même valeur.
- L’acceptabilité : la monnaie doit recevoir l’assentiment de ceux qui l’utilise. Aucun
bien ne sera considéré comme monnaie s’il n’est largement accepté par les membres
d’une communauté.
- La durabilité : la monnaie ne doit pas se détériorer facilement, et doit avoir la capacité
d’être conserver pour longtemps.
- La divisibilité : il doit être possible de diviser la monnaie en de petites unités lorsque
le besoins se fait sentir.
- La portabilité : la monnaie doit être aisément transportable d’un lieu à l’autre.
- La rareté : la monnaie doit être rare afin de pouvoir accomplir sa fonction.
- La stabilité : la monnaie doit maintenir sa valeur à travers le temps.
1) Explication du processus
Le processus de création monétaire repose sur des acteurs spécifiques qui sont les
institutions financières, c’est à dire les banques (banquecommerciale, banque centrale, trésor
public). Elle met toujours en relation deux catégories d’acteurs : les agents non financiers et
les agents financiers qui, seuls ont pouvoir de création monétaire. En effet, lorsqu’une banque
accorde du crédit crée de la monnaie. Le crédit est alors l’instrument de création monétaire.
Remarque: Le Trésor Public est la dernière institution qui crée de la monnaie. Le Trésor est
l’agent financier de l’Etat puisqu’il perçoit les recettes publiques (sous forme d’impôts) et
exécute les dépenses. C’est aussi le banquier de l’Etat. Le Trésor crée de la monnaie
divisionnaire (il a le monopole de fabrication des pièces) et peut créer aussi de la monnaie
scripturale.
1) Définition
1) Définition et objectifs
Elle se définit comme la mise en circulation par les autorités monétaires (banque
centrale) de la quantité de monnaie nécessaire au soutient de l’activité économique et au
maintien du prix de biens et services à un niveau stable.
Toute politique monétaire vise 2 objectifs : celui de la stabilité des prix et celui de
promouvoir l’économie en moyen de paiement suffisant pour son bon fonctionnement. On
constate donc que la marge de manœuvre des autorités monétaires est étroite et qu’on doit
éviter deux difficultés :
- Excès de monnaie source d’inflation (hausse durable du niveau général des prix)
- Insuffisance de monnaie source de ralentissement de l’activité économique et
d’augmentation des taux d’intérêt néfaste pour les investissements et l’emploi.
Remarque : - la déflation est la baisse du niveau général des prix. - la stagflation est
la situation dans laquelle coexiste l’accélération de l’inflation et la croissance du
chômage – la désinflation est la baisse du taux d’inflation.
Pour mettre en œuvre cette politique, les autorités monétaires disposent de 2 types d’outils
complémentaires :
- Action sur le volume de crédit
- Action sur le prix du crédit.
Volume de crédit
Prix du crédit
Le prix du crédit payé par les emprunteurs détermine en partie leur décision de
recourir ou non au crédit bancaire pour financer leur besoin d’investissement ou de trésorerie
(entreprise) ou leur dépense de conso ou d’achat de biens durable (les ménages). Dans le cas
des entreprises, la comparaison entre le coût de crédit et le taux d’intérêt est un élément
important de la prise de décision. C’est par le maniement du taux de réescompte (taux
d’intérêt auquel la banque centrale fait des avances aux banques commerciales) que la banque
centrale va pouvoir exercer une influence sur le taux d’intérêt des crédits bancaires. Les
variations du taux de réescompte de la banque centrale influence donc directement le prix du
crédit et donc le volume du crédit accordé par l’ensemble du système bancaire.
Remarque :
Cas d’excès de monnaie : la BC augmente son taux de réescompte ; ce qui entraine une
augmentation du taux d’intérêt de BC d’où la baisse de demande de crédit.
Cas d’insuffisance de monnaie : la BC baisse son taux de réescompte ; ce qui entraine une
baisse du taux d’intérêt de BC d’où l’augmentation de la demande de crédit.
On appelle finance directe un circuit financier dans lequel les agents ayant des besoins
de financement, se procurent directement les capitaux nécessaires auprès des agents ayant une
capacité de financement, sans passer par l’intermédiaire d’organismes financiers. L’obtention
des capitaux ici se fait par émission d’action et obligation sur le marché financier ( bourse des
valeurs: lieu où s’achètent et se vendent action et obligation).
La finance indirecte désigne un système dans lequel les institutions financières jouent
un rôle d’intermédiaire entre des agents prêteurs non financiers (en général des ménages) et
agents emprunteurs non financiers (entreprises) : on parle d’intermédiation financière. Il y a
intermédiation parce qu’il n’existe aucun lien entre agents prêteurs non financiers et agents
emprunteurs non financiers.
En effet, les banques collectent des fonds auprès des agents à capacité de financement
sous forme de dépôt et les reversent chez les agents à besoin de financement sous forme
crédit.
Objectif général : maitriser les différents revenus que perçoivent les individus en société.
Les non-salariés qui travaillent pour leur propre compte ne disposent pas d'un revenu aussi
régulier que les salariés. Dans cette catégorie de revenus, on distingue principalement :
- les bénéfices : ils sont tirés des activités artisanales, agricoles, industrielles ou commerciales.
Les activités de ces entrepreneurs entraînent des coûts et génèrent des recettes. Le profit
(lorsque les recettes sont supérieures aux coûts) devient leur revenu.
- les honoraires : ce sont les revenus des professions libérales : médecins, avocats, notaires,
architectes...
1) Définitions et causes
- les inégalités de niveau de vie : à revenus égaux, on doit prendre en compte le nombre de
personnes à charge par ménage.
-les inégalités affectent la productivité de la main d’œuvre à travers d’une part l’augmentation
du taux d’absentéisme et d’autres parts le faible développement du capital humain
. - Les inégalités engendrent de la pauvreté
III- Modes d’intervention de l’Etat dans la répartition des revenus et la réduction des
inégalités
- par la modification des mécanismes d’allocation des ressources : dans ce l’Etat peut
orienter les projets de développement dans les zones caractérisées par de fort taux de pauvreté
- par la fiscalité : pour ce faire, l’Etat prélève une partie des revenus des ménages grâce à
l’impôt. Plus un ménage perçoit des revenus élevés, plus les prélèvements liés à l’impôt sont
important
Fiche TD no 5 :
La comptabilité nationale à pour objet l’étude des agrégats et des comptes nationaux, et
facilite la schématisation de l’activité éco à travers le circuit économique. Plusieurs agrégats
macroéconomiques sont dénombrés dans une économie et les instruments d’analyse
économique tels que les comptes des secteurs institutionnels et les tableaux de synthèses
illustre parfaitement la répartition de ces agrégats.
1) Définition
Ces comptes sont reliés entre eux par leur solde de la manière suivante :
Compte de production
Compte d’exploitation
Compte de revenu
Compte de capital
Au final, le TES est utilisé pour prévoir l’évolution de la production consécutive à des
changements ou variations dans la structure de la demande par produit.
Illustration
Remarque :
TR¿ P+ M
TE¿ CI +CF + FBCF ± ∆ S+ X
VA¿ P−CI
A l’équilibre, TR¿ TE
importation
Taux d’importation¿ × 100
PIB
exportation
Taux d’exportation¿ ×100
PIB
exportation
Taux de couverture¿ × 100
importation
FBCF
Taux d’investissement ¿ ×100
PIB
M
Taux de pénétration ¿ ×100
PIB + M −X
X +M
Degré d’ouverture ¿ ×100
2 PIB
Ils expriment les relations qui existent entre deux branches. Le coefficient technique noté a ij
mesure la quantité de bien i qui est nécessaire pour produire une unité de bien j.
X ij consommation intermédiaire
a ij= =
PJ pr oduction
( )
a11 a12 a13
A¿ a21 a 22 a23
a31 a32 a33
C’est un instrument qui décrit l’ensemble d’opérations financières effectuées par différents
secteurs institutionnels au cours d’une période annuelle. En effet le TOF est présenté en
termes de flux. Si le TES décrit la structure en branche du système productif, le TOF essaie
d’en expliquer le mécanisme de fonctionnement du système financier.
Le TEE est un tableau qui décrit de façon synthétique l’ensemble des flux
économiques (réels et financiers) effectué par les différentes institutions résidentes entre eux
et avec le reste du monde. Il permet de retracer l’historique de l’activité économique. Il révèle
par conséquent un intérêt grandiose en ce sens qu’il permet une représentation simplifiée de la
structure de l’économie d’un pays au cours d’une période annuelle. En revanche, les
opérations économiques effectuées par les agents économique sont elles même tracées en
trois catégories principales :
Elles sont enregistrées d’une part en ressource et d’autres parts en emploi. Leur
enregistrement permet de répondre à deux questions :
- D’où proviennent les biens et services disponibles dans un pays une certaine année ?
la réponse est apportée grâce à l’enregistrement des opérations du côté des ressources
(production, importation)
- A quoi ont été affecté ces biens et services ? la réponse est apportée grâce à
l’enregistrement des opérations du côté des emplois (consommation, investissement,
exportation, FBCF). La différence entre les deux (TR et TE)est constituée par la
variation des stocks. A l’équilibre, l’emploi = ressource
∆ S=variation de stock . C’est une variable d’ajustement obtenue par la différence entre
ressources et emplois
Opérations de répartition
- L’approche de la production
- L’approche de la dépense
- L’approche du revenu
1) Les agrégats de la production
C’est la valeur des biens et services produit dans une économie au cours d’une période
donnée ; c’est à dire la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents.
PIB=remunérationdes salaires versées par les pteurs residents+ EBE des pteur resident +impots liés à l
minstrations
BC¿ X −M
Remarque :
'
PNB=PIB+revenu de la propriété , du travail et de l entreprise recus du RDM −¿ même rev versé au RDM
2) Agrégats de revenu
Il est égale à
'
PIB+rev du w , de la ppté et l entrprise recus du RDM −¿ même rev versé au RDM + subvention recue du RDM−
C’est la somme des revenus primaires des seuls facteurs de production : le capital et le
travail.
Il est égal à
'
R N au prix du marché +subventions d exploitation−impôts liés àla production et àl ' importation
3) Agrégats de la dépense
Elle permet de recenser tous les emplois des secteurs résidents y compris les emplois en biens
et services acquis à l’étranger (M) dans la mesure où ils excédent ceux qui ont été vendus
l’extérieur (X).
DIB¿ consommation finale sur ≤territoire éco nomique+ FBCF +variation de stocks
Ou encore
DIB=PIB+ M −X
b) Remarque
Exercice1
Exercice2
Exercice3
Les données suivantes concernant le secteur des administrations publiques d’une économie fictive,
exprimées en millions de FCFA, vous sont fournies pour évaluer la contribution de ce secteur à
l’ensemble de l’économie nationale.
- Production marchande……………………… 30
- Consommation intermédiaire……………….170 (dont 160 au titre de l’autre production
non marchande)
- Rémunération des salariés……………………330 (dont 320 au titre de l’autre production
non marchande)
- Consommation du capital fixe liée à l’activité non marchande……40
- Transferts sociaux en nature, versés aux ménages…………………..160
- Paiements partiels effectués par les ménages en contrepartie de certains services non
marchands………………………………………………………….30
Travail à faire :
Exercice 4
Dans une économie, les échanges entre les grands secteurs de l’activité agricole, industrie, service,
sont comme présentés dans le tableau ci-dessous
Remarque :
Exercice 5
L’économie d’un pays A est composée de deux secteurs : le tourisme (secteur I) et les services
financiers (secteur II).
Voici les données dont vous disposez concernant le tableau des échanges interindustriels :
Sachant de plus que le solde de la balance commerciale de ce pays est de +20 et que la valeur ajoutée
2 1
du secteur II est répartie entre salaire et profits dans une proportion de et respectivement, quelles
3 3
sont les valeurs de a, b, c, d, e, f ?
Exercice 6
Les données suivantes, en unités monétaires ont été relevées, pour une année, à la direction de la
statistique et de prévision d’un pays africain :
- Consommation finale effective……………………….. ; 6740
- Dépense de consommation des administrations………… 2081
- Dépense de consommation des ménages………………. 4659
- FBCF……………………………………………………… 1575
- Variation de stock……………………………………….+25
- Importations…………………………………………………2000
- Exportations………………………………………………..2225
1) Des variables ci-dessus, quelles sont celles qui représentent les emplois, les ressources et les
consommations intermédiaires ?
2) Donnez l’expression de la valeur ajoutée brute et la calculer
3) Calculer le solde de la balance commerciale et commentez
4) Donnez l’équation fondamentale du PIB et le calculer
5) Reprenez toutes les données et résultats ci-dessus dans un compte en T
Exercice 7
Les informations relatives à cet exercice concernent l’économie d’un pays africain sous le plan
quinquennal. Les prévisions de cette économie pour l’année 2012 sont les suivantes : TVA collectée
par l’Etat : 8 000 000 FCFA, droits de douane : 7 000 000 FCFA.
TAF :
Exercice 8 :
Dans une économie ouverte sur l’extérieure, on a les données suivantes en FCFA :
Exportation : 1550000.
1) Quel est le montant de la FBCF dans cette économie ?
2) Déterminer le solde de la balance commerciale et commenter.
Exercice 9 :
Les informations suivantes concernent une économie à trois (03) branches : I, II, III