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Cours d’économie générale proposé par Dr.

SONWA

Année Académique 2022-2023

Objectifs généraux du cours :

- Maitriser le comportement des différents agents économiques dans la sphère


économique
- Maitriser les différents concepts de base
- Analyser l’information économique et la relativiser.

Objectifs spécifiques : maitriser le comportement rationnel du consommateur, du producteur.


Maitrise des concepts de monnaie,…

Plan du cours :

Première partie : les acteurs de la vie économique et leur fonction

Chapitre 1 : les entreprises et la production

Chapitre 2 : les ménages et la consommation

Chapitre 3 : l’Etat et ses interventions

Deuxième partie : les mécanismes d’ajustement économique

Chapitre 4 : les marchés et les prix

Chapitre 5 : la monnaie et le financement de l’économie

Chapitre 6 : la formation et la répartition des revenus

Troisième partie : les résultats de l’activité économique

Chapitre 7 : les éléments de la comptabilité nationale


INTRODUCTION GENERALE

« L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées
(transformées par les entreprises) pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en
société.» (Edmond Malinvaud, Leçons de théorie macroéconomique, Dunod, 1982.)

La science économique cherche donc à répondre à un certain nombre de questions :

- que produire ? : Quel bien.

- comment produire ? : De manière à utiliser le moins de ressource possible.

- pour qui produire ? : Quelle sera la demande exprimée par les agents économiques.

I- Notion de besoins et de biens économiques

1) notion de besoins économiques


a) définition

Un besoin est un sentiment de manque que l’on désire faire disparaître, que l’on veut
satisfaire. Parmi les différents besoins que l’individu peut éprouver, l’analyse économique ne
s’intéresse qu’aux besoins économiques. Ainsi, un besoin est dit économique que lorsqu’il
peut être satisfait par une opération économique c’est à dire s’il nécessite un coût pour sa
satisfaction.

b) Caractéristiques des besoins


 La multiplicité

Il existe en effet différents types de besoins économiques:

* Les besoins primaires ou vitaux, ou besoins physiologiques, leur satisfaction assure la


survie de l’individu. (Ex : alimentation, logement, habillement).

* Les besoins secondaires ou de civilisation qui sont fonctions du progrès économique, et


apparaissent une fois les besoins physiologique satisfaits, leur nombre est illimité. (Ex : avoir
un téléphone portable, un ordinateur…

 La satiabilité.

L’intensité d’un besoin diminue au fur et à mesure qu’il est satisfait.

 L’interdépendance

Les besoins sont souvent substituables les uns aux autres. (Ex : besoins liés à la culture,
cinéma ou théâtre). Ils peuvent être aussi complémentaires (voiture donc essence).

Remarque: il existe également des besoins non économiques c’est à dire des besoins
qui ne nécessitent aucune dépense d’argent pour leur réalisation. Ex : observer les oiseaux, se
désaltérer dans une rivière…
L’analyse économique suppose que la satisfaction de tout besoin économique exprimé
par un individu se réalise par la consommation d’un bien dont le seul mode d’acquisition est
l’achat libre et volontaire sur un marché.

2) Notion de biens économiques


a) définition

Un bien est dit économique s’il peut faire l’objet d’une transaction ou d’une production en
série. En d’autres termes c’est un bien rare et qui nécessite un coût ou un effort pour son
obtention.

b) types de biens économiques

L’ensemble des biens économiques fait l’objet d’un certain nombre de composition ; ainsi on
distingue :

- Les biens de consommations qui permettent de satisfaire directement les besoins des
consommateurs. Ex : le pain, le vêtement…

- Les biens de production qui servent après destruction partielle à la création d’autres
biens. Ex : le café, le cacao.

- Les biens intermédiaires qui sont des produits bruts dont la transformation et la
combinaison donneront lieu à un bien de consommation ou de production (ex :
énergie, pièces détachées).
- Les biens substituables : qui peuvent satisfaire le même besoin (ex : le pain, le gâteau)
- Les biens complémentaires : dont la combinaison de deux permet de satisfaire un
besoin (ex : l’essence et la voiture,…. )
- Les biens durables : qui servent plusieurs fois pour satisfaire un besoin. Ex : la voiture
- Les biens non durables : qui sont détruit à la première utilisation. Ex : le préservatif, le
papier hygiénique.

Remarque : en dehors des biens économiques, il existe un autre type de bien caractérisé de
bien libre qui son des bien disponible en abondance et dont l’acquisition ne nécessite pas
d’effort (bien offert par la nature). ex : l’air, l’eau…

II- Activité économique et agents économiques

1) Activité économique

L’activité économique dans son ensemble est l’organisation des ressources


matérielles, financières, techniques et humaine d’un pays afin de produire et de répartir des
biens et services destinés à satisfaire les besoins des individus.

Trois méthodes différentes sont utiles pour analyser l’activité économique :

* La micro-économie, qui analyse le comportement de l’économie pris individuellement.

* La macro-économie, qui analyse le comportement de l’économie dans l’ensemble.


* La méso-économie, qui appréhende l’économie sous l'angle des regroupements
d’entreprises et de leur comportement dans une économie mondialisée.

Pour comprendre comment s’organise l’activité économique, il est nécessaire de bien


définir quels sont les principaux acteurs qui interviennent dans la vie économique, et il faut
par la même préciser leur rôle au sein de la sphère économique. La comptabilité Nationale
nous fournit une grille de classification des principaux agents économiques.

2) Les agents économiques

On définit comme agent économique « une catégorie homogène qui regroupe les
décideurs qui réalisent des opérations identiques et ont des spécificités communes ». en
d’autre terme c’est toute personne physique ou morale qui de part son activité participe à la
vie économique d’un pays.

De manière globale, on distingue 5 agents économiques :

- Les ménages dont la fonction principale est la consommation des biens et services
produits par les autres agents économiques. Leurs principales ressources sont les
salaires, allocations (action d’allouer) ; et la principale dépense l’achat de biens et
services finis
- Les entreprises : elles combinent les facteurs de production afin de produire un bien
ou un service marchand non financier. Elles ont pour principale ressource le produit
des ventes de biens ou services et pour principale dépense le paiement des salaires,
achat de biens et services intermédiaires
- Les administrations publiques (Etat) : la fonction principale est de produire des
services non marchands collectifs et procéder à des opérations de redistribution du
revenu entre agents économiques. Leurs ressources sont liées à la perception de
l’impôt ou de cotisations sociales. Les dépenses ppale st le financement des services
public (l’Éducation Nationale, de l’armée, de la justice, de la police…)
- Les institutions financières : elles collectent l’épargne disponible pour la redistribuer
sous forme de prêts aux agents ayant des besoins de financement. Elles ont pour
principale ressource l’épargne collectée auprès des ménages, les intérêts perçus sur
emprunt. La principale dépense est le paiement des salaires, Prêt aux agents, Intérêts
versés sur les placements.
- Le reste du monde (ensemble des agents économique étrangers) : la fonction
principale est d’échanger avec des agents économiques nationaux. la principale
ressource est le produit des exportations de biens et services. La principale dépense
est l’importation de bien et services nationaux.
Ces agents économiques sont tous en relation les uns avec les autres à travers
un circuit économique.
III- Circuit économique
1) Définition
Un circuit économique est une représentation imagée et simplifiée de l'activité
économique qui permet de décrire, au moyen des flux (réels et monétaires), les
relations essentielles entre les différents agents. Chaque flux est caractérisé par sa
nature et le sens du mouvement, représenté, par convention, au moyen d'une flèche
orientée.
2) Exemple d’un circuit économique : circuit à 2 agents économiques
(entreprise et ménage)

Salaire

Vente de biens et services Ménages


Entreprise

Force de travail

Paiement des biens et services

Flux réel

Flux monétaire
FICHE TD no 1

Exercice 1

1) Définir : économie, besoins, biens économiques, besoins économiques


2) Quelles différences faite vous entre un besoin économique et un besoin non économique ; un
bien économique et un bien libre ?
3) Donner les différentes caractéristiques d’un besoin ; puis établir la pyramide des besoins selon
Maslow et selon Maglot
4) Définir les différents types de biens économiques en donnant un exemple dans chaque cas

Exercice 2 : L’activité économique et ses agents

1 OBSERVER LE DOCUMENT 1

1. Pourquoi les flèches sont-elles opposées ?


2. Retrouvez à partir de l’exemple les flux réels et monétaires
Complétez la légende

2 ANALYSER

1. Donnez la définition d’un agent économique


2. Rappelez les cinq agents économiques et complétez le schéma
3. Définir activité économique puis donner ses différentes méthodes d’analyse
4. Définir circuit économique
5. Observez le document 2 et complétez-le
6. Reportez sur le document 1 les flux réels et financiers reliant les agents

3 DOCUMENT 1 : LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE

………………

Ménages
Entreprise

……………….. ………………
LÉGENDE

Agent économique

……………………

……………………

DOCUMENT 2 : LES FLUX ENTRE LES AGENTS

Agents Fonction principale Recettes principale


Dépenses principales

Ménages

Entreprise

Institutions
financières

Etat
(Administrations
publiques)

Reste du monde
Chapitre I : les entreprises et la production

Objectif général : analyser le comportement rationnel du producteur

Objectif spécifique : déterminer l’équilibre du producteur.

Une entreprise est une structure économique et sociale combinant un certain nombre
de facteur pour produire des biens et des services marchands afin de réaliser un profit. En
d’autres termes, c’est une unité de production utilisant des facteurs de production pour réaliser
une production marchande. La production est une activité socialement organisée destinée à
créer des biens et services.

I. Les facteurs de production et leur combinaison


1. Les facteurs de production
Toute production est réalisée grâce à une combinaison de facteurs de production ; ainsi
on distingue :
- le travail (L) qui est constitué par la population active
- le capital (K) qui l’ensemble constitué du capital fixe (les machines, les équipements) et le
capital circulant (les stocks, les marchandises, les matières premières, etc.).
- les ressources naturelles rares (le bois, la terre, l'eau, etc…)
- le progrès technique (ensemble d’innovations qui améliorent l’efficacité de la combinaison
productive)
2. combinaison des facteurs de production
a) La productivité des facteurs
La productivité se définie comme l’efficacité ou la capacité de production d’un facteur.
Au niveau de l’entreprise, la valeur de la production est estimée par :
- la VA qui est la différence entre le CA et la consommation intermédiaire. On note
VA = CA−CI avec CA=P× Q où P est le prix de vente et Q la qté de bien vendue
- Productivité moyenne qui est la production apportée en moyenne par l’utilisation de
chaque unité de facteur. PM= production totale/quantité de facteur
PM =PT /Q
- Production marginale : qui indique la production supplémentaire obtenue de
l’utilisation d’une unité supplémentaire d’un facteur. Pm= variation de la production
∆ PT
totale/ variation de la quantité de facteurs ( Pm= ou
∆Q
Pm=PTn−PTn−1/Qn−Qn−1 ) où Q est la quantité de facteur.
b) Loi des rendements décroissant ou loi des rendements non proportionnelle (TURGOT)
Cette loi stipule que au fur et à mesure qu’on augmente la quantité d’un facteur de
production, les autres restant constant, la production augmente jusqu’à un seuil ; et
toute quantité supplémentaire de facteur entraine la baisse de la production totale due à
un encombrement dans le processus productif.
En effet le rendement de ce facteur passe par 3 étapes :
- Phase des rendements croissant
- Phase des rendements constants
- phase des rendements décroissant.
Illustration graphique :

Exercice d’application

III. Les coûts de production


La production quelle que soit son origine, est sanctionnée par un certain nombre de
charges dont le contenu peut être évalué suivant le long et le court terme :
 A court terme, on distingue :
- Le coût total qui est la somme de toutes les dépenses consentit par l’entreprise pour réaliser
sa production. Il se décompose en coût fixe (charges indépendante des quantités produites.
Ex : loyer, frais d’électricité, frais d’assurance…) et en charges variables (charges variant
avec les quantités produites). On note CT =CV +CF
- le Coût moyen qui indique en moyenne la charge supporté par le producteur pour
produire une unité de bien CM = CT/Q
- Le coût variable Moyen qui mesure en moyenne la dépense en facteur variable
supporté par le producteur pour produire une unité de bien. CVM =CVT /Q
- Le coût fixe moyen qui est en moyenne la charge fixe supportée par le producteur
pour produire une unité de bien. CFM =CF T /Q
- Le Cm qui est la charge supplémentaire que supporte le producteur lorsqu’il décide
de produire une unité supplémentaire d’un bien.
Cm=∆ CT /∆ Q
 Dans le long terme on distingue uniquement le CM et le Cm car à long terme
toutes les charges deviennent variables.
Remarque : la différence entre les coûts de court termes et ceux de long terme et que ceux de
court terme sont à la fois fixe et variable alors que ceux de long terme sont uniquement
variables.
Exercice d’application
IV. l’optimum ou équilibre du producteur

Deux éléments sont importants dans la décision du producteur :


- La fonction de production qui exprime l’utilisation des facteurs et le produit qui en
résulte ; soit Q=f (L , K)
- Le coût pour pouvoir accomplir sa mission ; soitC=K . Pk + L . P L (droite de coût)
L’analyse microéconomique suppose que l’objectif ppal du producteur consiste à rendre son
profit ou bénéfice maximal. Son comportement peut être donc appréhender de différentes
façon :
1) Le producteur est contraint par son budget (coûts)
Ici le producteur connait à priori son budget qui doit lui permettre d’acheter les
quantités de facteurs. Le problème du producteur sera donc de chercher les quantités de
facteurs qui maximise sa production qui est encore inconnue ; d’où :

Max Q¿ f (L,K)

Sous la contrainte C=K . P K + L . PL

a) Méthodes de résolution
 Méthode graphique de résolution
Graphiquement, l’optimum du producteur résulte du point de tangence entre la ligne
de coût ou isocoût et l’isoquant (il représente l’ensemble de combinaison de facteurs
permettant d’obtenir le même niveau de production)

Illustration graphique

Remarques : Propriétés des isoquants : ils sont décroissant, ne coupent jamais, convexe à
l’origine, plus on s’éloigne de l’origine plus le niveau de production est élevé.

 Méthode analytique de résolution

Analytiquement, à l’optimum le rapport des productivités marginales des facteurs est égal au
rapport des prix des facteurs. Soit :

Pm L P L
= =TMST avec Pmk =∂ Q/∂ K ……… ;
Pm K P K

b) Notion de Taux Marginal de Substitution Technique

Le taux marginal de substitution technique (TMST) mesure le taux auquel le producteur est
disposé à substituer une quantité d’un facteur de production contre une quantité d’un autre
facteur tout en conservant le même niveau production.
−∆ K PmL
TMST LK = =
∆L Pmk

2) Le producteur est contraint par son marché

Ici le producteur connait à priori le niveau de production Q. Le problème du


producteur sera donc de chercher les quantités de facteurs qui minimisent ses coûts. Son
problème s’écrit donc :

Min R=C=K . P K + L . P L

Sous la contrainte Q¿ f (L,K)

Remarque : le comportement rationnel du producteur consiste donc à maximiser sa


production pour un niveau de coût donné ou à minimiser ses coûts pour réaliser un niveau de
production donné.
FICHE TD no 2

Les entreprises et la production

Exercice 1 :

1) Définir les expressions suivantes : entreprise, production, productivité, isoquant, sentier d’expansion,
Coût total, Coût variable, Coût fixe, Coût moyen, Coût variable moyen, Coût fixe moyen, Coût
marginal
2) Définir : concentration horizontale, concentration verticale, concentration conglomérale.
3) Quelle différence faites-vous entre les coûts de court terme et les coûts de long terme ?
4) Quels sont les éléments qui permettent d’estimer la valeur de la production au sein d’une entreprise ?
énumérer et définir.
5) Enoncé la loi des rendements décroissants.
6) Définir de manière succincte ce que l’on entend par comportement rationnel du producteur ou de
l’entreprise

Exercice 2 : cas pratiques

I- On vous donne les informations suivantes portant sur la production du yaourt dans une entreprise.

Quantités CT CF CV CFM CVM CTM Cm


0 40
1 60
2 80
3 140
4 250
5 450

1) Compléter le tableau sur la base de vos connaissances.


2) Tracer les courbes de coût fixe, de coût moyen, de coût total moyen et de coût variable moyen.

II- La fonction de coût de court terme d’une entreprise est donnée par l’expression suivante :
2 3
CT =15Q−6 Q +Q +2
1) Exprimer les fonctions de coût suivantes : CFT, CFM, CTM, CVT, CVM, Cm
2) Donner une représentation graphique de la fonction de CTM, Cm, CFT dans un même repère.

III- On vous donne les informations suivantes portant sur la production du pain dans une boulangerie

Unités de travail (L) Production totale Production moyenne Production marginale


0 0
1 64
2 224
3 432
4 640
5 800
6 864
7 864
8 784

1) Compléter le tableau sur la base des informations


2) Représenter dans un même repère orthonormé la production totale, moyenne et marginale ;
puis identifier les trois phases de production en insistant sur les points caractéristiques de
chaque stade.
1 1
IV- La fonction de production de l’entreprise Dongmo est donnée par : f ( L , K )=2 L 2 . K 2 où K
désigne le capital et L le travail. Le prix du facteur capital est de 50 FCFA et celui du travail de 100
FCFA. L’entreprise dispose d’un budget de 200 FCFA.
1) Donner la signification économique des exposants de cette fonction puis étudier la nature des
rendements d’échelle
2) Ecrire le problème économique de l’entreprise Dongmo
3) Déterminer :
a) Les productivités marginales des facteurs utilisés
b) Le taux marginal de substitution technique
c) Les quantités de facteurs K et L qui permettent de maximiser la production de l’entreprise
Dongmo
d) Le niveau de production correspondant.

V- L’entreprise TCHATO utilise les combinaisons suivantes pour la production de 100Kg de riz.

K 7 5 3 1.5 0.5
L 1 2 3 4.5 5.5

1) Construire la courbe d’isoquant de cette entreprise


2) Calculer le taux marginal de substitution technique entre L et K
3) Sachant qu’une unité du facteur K coûte 300F et celle du facteur L 450F, écrire l’équation de
coût
4) Déterminer la combinaison optimale
5) Vérifier la graphiquement.
Chapitre II : les ménages et la consommation

Objectif général : analyser le comportement rationnel du consommateur

Objectif spécifique : déterminer l’équilibre du consommateur

Les ménages sont des agents économiques dont la fonction principale est la
consommation ; ainsi la consommation, au sens économique du terme, c'est l'action d'utiliser
ou de détruire, immédiatement ou progressivement, des biens et des services, dans le but de
satisfaire un besoin.

I- Les déterminants de la consommation.

La consommation est influencée par plusieurs facteurs, que l'on peut classer en deux
grandes catégories : les facteurs économiques et les facteurs sociologiques.

1. les facteurs économiques :

Il s'agit des deux contraintes économiques auxquelles sont confrontés les individus et
qui limitent leur capacité à consommer, à savoir le prix des biens et le revenu disponible. La
question posée est de savoir comment le consommateur va classer ses besoins à satisfaire et
effectuer ses choix, quelle relation va s'établir entre la demande et l'évolution du prix et de la
demande et l’évolution du revenu.

2. les facteurs sociologiques :

De nombreux facteurs sociologiques influences également dans le processus de


consommation. On peut relever notamment la classe sociale, l’âge, le mode de vie, l'effet
d'imitation, la catégorie socio-professionnelle, la publicité, le sexe, la composition de la
famille, etc.

II- Notion d’élasticité

Les élasticités permettent de mesurer la sensibilité de la demande d’un bien lorsque les
paramètres prix ou revenu varient. On distingue alors une variété d’élasticité :

1- L’élasticité prix de la demande

Elle mesure la sensibilité de la demande d’un bien suite à une variation relative du prix de ce
bien.

e ∆ Q /Q ∆ Q P
P= = ×
∆ P/P ∆P Q

Cette élasticité est généralement négative (le signe – indique bien que les qtés demandées de
bien et prix de ces bien varient dans le sens inverse). Mais pour des raisons d’interprétation on
utilise très souvent la valeur absolue de cette élasticité.
Interprétation

- Si IεpI >1 ,on dit que la demande du bien est élastique par rapport à son prix ou encore
la demande du bien varie substantiellement c’est à dire que la variation de la quantité
demandée est proportionnellement plus forte que la variation du prix.
- Si IεpI <1 on dit que la demande du bien est inélastique ou rigide c’est à dire que la
quantité demandée varie dans une proportion faible que le prix.
- Si IεpI =1 on dit que la demande est située dans la zone d’élasticité unitaire c’est à
dire que la quantité demandée et le prix varient dans la même proportion.
- Si εp=0 on dit que la demande est parfaitement inélastique c'est-à-dire qu’elle est
insensible à toute variation du prix.
2- Elasticité revenu de la demande

Elle mesure comment la quantité demandée d’un bien évolue quand le revenu du
consommateur change

e ∆ Q /Q ∆ Q R
R= = ×
∆ R/R ∆R Q

Interprétation

- Si eR¿ 0on ditque le bien est normal. Mais dans l’ensemble des biens normaux, on
distingue :
 Les biens indispensables dont 0< ¿eR ≤ 1
 Les biens de luxe ou supérieur dont e R ¿ 1 (bien dont l’augmentation du revenu
entraîne une augmentation de leur consommationdans une proportion plus grande)
- Si eR <0 le bien est dit inférieur (bien dont la consommation diminue avec
l’augmentation du revenu)
- Si eR=0 on parle de bien pour lequel ne joue pas l’effet revenu
3- L’élasticité croisée

Elle mesure la variation relative de la quantité demandée d’un bien par rapport à une
variation relative du prix d’un autre bien.

Soit Qx la quantité de bien x et Py le prix du bien y ; on note

∆ Q X /Q X
eC ¿
XY
∆ P Y / PY

Interprétation

- Si e C >0, les biens x et y sont substituables


XY

- Sie C <0, les biens x et y sont complémentaires


XY

- Sie C =0 , les x et y sont indépendants


XY

III- Notion d’utilité


1) Définition
Elle se définie comme la satisfaction tirée de la consommation d’un bien ou la capacité qu’à
un bien à satisfaire le besoin.

2) L’utilité marginale et utilité moyenne


a) Utilité moyenne

C’est la satisfaction obtenue en moyenne de la consommation de chaque unité de bien.

UT X UT Y
UM X = ; UM Y =
X Y

b) Utilité marginale

C’est satisfaction obtenue de la consommation d’une unité supplémentaire de bien.

∆ UT X ∆ UT Y
Um X = ; UmY =
∆X ∆Y

IV- L’optimum du consommateur


1- La contrainte de revenu ou budgétaire

Soit un consommateur disposant d’un revenu qui sera totalement dépensé pour faire
l’achat de deux biens dont les prix sont donnés et sont imposés à ce dernier. Ainsi la
contrainte de revenu de ce consommateur peut s’écrire :

R=X P x +Y P y

La représentation graphique de cette contrainte budgétaire est faite ci-contre :

Au point A, on suppose que le consommateur consacre la totalité de son revenu pour


l’achat du bien Y alors que au point B il consacre tout son revenu à l’achat du bien X. Tous
les paniers de bien se trouvant sur la droite permettent au consommateur de dépenser
totalement son revenu et cette droite s’appelle la ligne du budget ou ligne des paniers
accessibles au consommateur et toute l’espace hachuré s’appelle l’ensemble des paniers de
consommation possible ou espace budgétaire contrairement à l’espace situé au dessus de
cette ligne qui n’est pas accessible au consommateur.
Le problème des consommateurs est donc de choisir parmi l’ensemble des paniers
accessibles, celui qui maximise sa satisfaction. Ce problème s’écrit :

Max U(x, y)

Sous la contrainte R=X P x +Y P y

2- Combinaison optimale
 Graphiquement, la combinaison optimale correspond au point de tangence entre les
courbes d’indifférences (lieu géométrique des points représentant les combinaisons x
et yprocurant le même niveau de satisfaction au consommateur) et la droite de budget.
Ce pt caractérise le panier de bien ( ) qui maximise l’utilité du consommateur compte
tenu le revenu disponible.

Illustration graphique

Remarque : propriété des courbes d’indifférences

- Elles sont décroissantes


- Elles ne se coupent jamais
- Elles sont convexes à l’origine
- Plus on s’éloigne de l’origine, plus le niveau de satisfaction est élevé.

 Analytiquement, à l’optimum le rapport des utilités marginales est égal au rapport des
prix des biens. Soit :

Um x P x ∂U
= avec umx = ………
Um y P y ∂x

3- Notion de Taux Marginal de Substitution (TMS)


Le TMS est définit comme le taux auquel le consommateur est disposé à échanger une
quantité de bien contre une quantité d’un autre bien tout en conservant le même niveau de
satisfaction.

−∆ y Umx
TMS x , y= = le signe ( – ¿ car la CI à une pente négative
∆ x Umy

V- Fonctions de consommation, d’épargne et propensions


1) Fonction de consommation keynésienne

Elle exprime la relation entre consommation et revenu disponible telle que John Maynard
Keynes la définie dans la « loi psychologique fondamentale »

a) Loi psychologique fondamentale de Keynes

Elle stipule que : « en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur
consommation à mesure que leur revenu croît, mais dans une proportion moindre que
l’accroissement du revenu. »

La fonction keynésienne de consommation peut être exprimée de la façon suivante :


C = c.Y + Co où C = consommation globale, Y = revenu disponible, c = propension
marginale à consomme. (0 < c < 1)
Co = consommation incompressible autonome, c’est la consommation de l’agent même quand
il ne dispose d’aucun revenu (il puise dans son épargne) (si Y = 0, C = Co).
Deux notions sont à la base de l’analyse keynésienne de la consommation : la mesure
des propensions
b) Propensions à consommer
 Propension moyenne à consommer (PMC)
La propension moyenne à consommer représente la part du revenu disponible qui est
consacré à la conso. Elle se traduit mathématiquement par :
PMC = C/Y
 Propension marginale à consommer (Pmc)
La propension marginale à consommer, notée c, représente la variation de la
consommation engendrée par une variation du revenu disponible. On a :
Pmc = ∆C/∆Y

2) Fonction d’épargne et propensions


a) Fonction d’épargne

Si l’on considère que l’individu consomme une part de son revenu et épargne une autre alors
on aura :

Y = C +S (avec Y = revenu, C = consommation et S = épargne), or C=cY+ C 0ainsi S=Y −C ;


en remplaçant C par sa valeur ds S on a :

S=(1−c)Y −C 0 qui est la fonction d’épargne.

b) Propensions à épargner
 Propension moyenne à épargner

La propension moyenne à épargner (PMS) représente la part du revenu qui est épargnée

en moyenne. Elle se traduit mathématiquement par :

S
PMS=
Y

 Propension marginale à épargner

La propension marginale à épargner mesure l’augmentation de l’épargne résultant d’une


augmentation du revenu. Elle se traduit Mathématiquement par :

ΔS
PmS=s= =1−c
ΔY

Remarque : PMC+PMC=1et PmC+PmS=1

VI- Les prolongements de la fonction de consommation keynésienne

A) La théorie du cycle de vie : Ando Modigliani

Pour lui un ménage a un cycle de vie (vie active, retraite) ; et à chaque âge du cycle de
vie correspond un certain besoin spécifique et un certain niveau de revenu. De se point de
vue, les individus sont prévoyant et organisent leurs consommations et leurs épargnes sur leur
durée entière de vie.

B) théorie du revenu relatif : James Duesenberry

Pour lui la consommation à une période donnée dépend non seulement du revenu de
cette période mais aussi des habitudes de consommation acquise antérieurement (effet
cliquet). Il évoque aussi l’effet d’imitation ou démonstration, tout citoyen d’une classe
sociale donnée tend à acquérir le comportement de la classe immédiatement au dessus. Cette
classe sert de modèle de référence aux autres catégories sociale qui tentent de suivre ses
dépenses de consommation.

C) La théorie du revenu permanant : Milton Friedman

Il pense que le comportement du consommateur n’est pas lié au revenu qu’il perçoit à
un moment donné mais au revenu qu’il prévoit ; le consommateur anticipe donc ses biens et
prend ses décisions d’épargne ou de consommation en tenant compte non seulement de son
revenu actuel mais surtout de ses revenus transitoires (revenu des jeux par exemple).

D) Les rapports entre la consommation et le revenu et les lois d’Engel


Engel observait que la part de l’alimentation sur la consommation total diminue
lorsque le revenu augmente ; de même il notait que la proportion du revenu consacré au
dépense de logement et habillement reste toujours sensiblement le même quelque soit le
revenu. En se qui concerne les dépenses de loisir, elles apparaissent qu’à partir d’un certain
niveau de revenu.

Fiche TD No 3

Les ménages et la consommation

Exercice 1 :

1) Définir les expressions suivantes : ménages, consommation, élasticité prix de la


demande, élasticité revenu de demande, élasticité croisée, propension moyenne à
consommer, propension moyenne à épargner, propension marginale à consommer,
propension marginale à épargner.
2) En quoi consiste le comportement rationnel du consommateur ?
3) Enoncer la loi psychologique fondamentale
4) Enoncer les lois d’Engel
5) Quelles sont les limites de la fonction de consommation keynésienne ?
6) Donner les auteurs des différentes théories de consommation suivante et expliquer
chacune d’elle : théorie du revenu relatif, théorie du revenu permanent, théorie du
cycle de vie.

Exercice 2 : cas pratiques

I- Le tableau suivant montre l’évolution de la quantité demandée d’un bien Q à chaque


niveau de prix et de revenu.

Revenu 6000 8000 10000 12000 14000 16000


(FCFA)
Prix 10 8 7 5 4 6
(FCFA)
Quantité 200 300 350 380 390 350

1) Déterminer l’élasticité revenu de la demande et interpréter à chaque niveau de revenu


2) Déterminer l’élasticité prix de la demande et interpréter à chaque niveau de prix

II- La demande d’un consommateur pour un bien X est donnée par :


R
X=
2P

Où R est le revenu de ce consommateur et P le prix du bien X

1) Calculer l’élasticité prix de ce bien et interpréter


2) Dire si pour ce consommateur, le bien X est un bien inférieur ou non
III- Au terme d’une étude sur les dépenses des ménages Camerounais, on a pu établir que la
demande de biens alimentaires était de la forme Q a=O, 16 R−6 , 25 P a; où Q a et P a
représentent respectivement la consommation alimentaire en volume et le prix des biens
alimentaires, et R le revenu moyen des ménages Camerounais.

Sachant que : le revenu moyen des ménages est R=8000; la consommation alimentaire
moyenne est Q a=1600; le prix moyen des biens alimentaires, mesuré par un indice, est

Pa=102, 5.

1- Calculer l’élasticité revenu de la consommation alimentaire et interpréter votre résultat.


2- Calculer l’élasticité prix de la demande alimentaire et interpréter votre résultat.

IV- Le tableau suivant donne les points de trois courbes d’indifférence différentes pour un
consommateur de bien X et Y.

I II III
X Y X Y X Y
2 13 3 12 5 12
3 6 4 8 5.5 9
4 4.5 5 6.3 6 8.3
5 3.5 6 5 7 7
6 3 7 4.4 8 6
7 2.7 8 4 9 5.4

1) a- Tracer les trois courbes d’indifférences dans un même repère.


b- que mesure les courbes d’indifférences ? Quelles sont leurs caractéristiques
2) a- déterminer le taux marginal de substitution entre le bien X et Y (TMSx,y) pour tous
les points sur les courbes d’indifférences.
b- que mesure le TMSxy ?
3) supposons que le prix du bien X est Px=1 Fcfa , celui de Y Py=2 Fcfa et revenu
R=16 Fcfa qui totalement dépensé pour l’achat de X et Y. déduire l’équation de
budget et tracer la contrainte de budget dans le même repère qu’en 1a ci-dessus.
Déterminer le point d’équilibre du consommateur.
4) Supposons que les prix restent constant pendant que le revenu augmente de 12 à 16 et
enfin à 20 FCFA. Déduire la courbe de revenu de la consommation et la courbe
d’Engel pour le consommateur.

V- Une ménagère se rend au marché avec la somme de 56 FCFA. Elle a l’intention de


consacrer cette somme à l’achat de deux biens : le poisson (X) qui coûte 8 FCFA/Kg et le
riz (Y) qui coûte 8 FCFA/Kg. Les utilités totales issues de la consommation des deux
biens sont consignées dans le tableau suivant :

Quantités de biens X 1 2 3 4 5 6
et Y
Utilité totale de X 36 68 92 108 120 118
Utilité totale de y 72 132 180 204 224 232

1) Ecrire la contrainte budgétaire de cette ménagère.


2) Calculer les utilités marginale de X et de y.
3) Quelles sont les quantités qui maximisent la satisfaction de cette ménagère.
4) En déduire l’utilité totale.
5) On suppose que la ménagère consacre tout son revenu à l’achat du poisson. Quelle
quantité va-t-elle acheter ?
VI- La fonction d’utilité d’un consommateur est donnée par : U ( X 1 , X 2 )=X 1 . X 2 où
X 1 et X 2 désignent les quantités de biens consommés. Le prix du bien
X 1 est de 1 fcfa et celui du bien X 2 de 2 fcfa . Ce consommateur dispose d’un revenu de
100 fcfa.
TAF : déterminer les quantités de bien qui maximise sa satisfaction

VII- Soit la fonction de consommation finale des ménages d’une économie suivante :
C=1000+0.75 Y
1) Donner la signification de tous les paramètres de cette fonction.
2) Trouver le niveau de consommation pour Y =5000 et Y =6000 puis déduire le niveau
d’épargne.
3) Calculer la PMC et la PMS pour Y =5000 et Y =6000.
4) Donner une représentation graphique de cette fonction de consommation.
5) Ecrire la fonction d’épargne de cette économie puis la représenter graphiquement.

VIII- On vous donne les informations suivantes portant sur la consommation des ménages d’une
économie :

Yd C S PMC PMS PmC PmS


0 1000
1000 1750
2000 2500
3000 3250
4000 4000
5000 4750
6000 5500
7000 6250
8000 7000

TAF : compléter le tableau sur la base de vos connaissances puis en déduire le niveau de
consommation autonome
Chapitre III : l’Etat et ses interventions
Objectif général : maîtriser les formes d’intervention Etatique

Objectif spécifique : maitriser les concepts d’Etat gendarme, providence et néolibéral.

L'interventionnisme est une politique par laquelle l'État participe à l'économie du


pays quand cela lui paraît nécessaire pour protéger les intérêts des citoyens ou y développer
des aspects de l'économie ou du social. C'est aussi la théorie ou la doctrine politique selon
laquelle l'Etat doit intervenir dans le secteur de l'économie ou du social

I- Les formes d’intervention étatique

Elles sont nombreuses et connaissent une évolution depuis le XIXe siècle ainsi on peut
noter :

1) Etat gendarme

L'expression "Etat gendarme" ou Etat minimal désigne une forme de l'Etat qui
limite ses interventions aux fonctions régaliennes à savoir: armée (défense du territoire),
police (maintien de l'ordre), justice (régler les conflits, sanctionner les atteintes à la vie, à la
propriété, au respect des contrats).
Il faut noter que cette forme d’intervention est la fonction traditionnelle et minimale de
l’État selon les théories classiques car les économistes classiques puis néoclassiques, sont par
nature extrêmement réticents à toute intervention de l’État dans l’économie (Principe Libéral
du "Laisser faire, Laisser passer»).
Au cours de la première moitié du XXe siècle, avec l'avènement de l'Etat moderne,
celui-ci (état) étend ses domaines d'intervention à l'économie et au social. C'est la transition de
l'Etat gendarme à l'Etat-Providence.
2) Etat providence
L'Etat-Providence est une conception de l'État où celui-ci étend son champ
d'intervention et de régulation dans les domaines économiques et sociaux. Elle se traduit par
un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge
différents risques sociaux comme la maladie, l'indigence, la vieillesse, l'emploi, la famille...
Les économistes keynésiens présentent l'Etat-Providence comme un système efficace
car l'augmentation des revenus des plus démunis se traduit automatiquement par une
augmentation équivalente de la consommation et donc de la demande, facteur de croissance
engendrant un cercle vertueux.
Le principe de l'Etat-Providence a été remis en question au début des années 1980 par
les théories libérales (libéraux) à cause du niveau élevé des prélèvements obligatoires qu'il
implique et à des problèmes de financement d’où l’avènement l’état néolibéral.
3) Etat néolibéral
Malgré la transition des économies socialistes vers le libéralisme économique, le débat
actuel se focalise de plus en plus sur le recul de l’état providence et un retour au libéralisme
qualifié de néolibéralisme.
Les principales actions de ce néolibéralisme sont : - la réduction du déficit budgétaire,
- la privatisation des entreprises publiques, - la déréglementation des prix, du crédit et la libre
circulation des capitaux, - liberté de licenciement, - faiblesse de la planification.
II- Privatisations et nationalisation
1) définitions
Alors que la nationalisation désigne le transfert de la propriété d'une entreprise
détenue par des particuliers à la collectivité nationale (état), soit contre indemnisation, soit à
titre de sanction, la Privatisation désigne soit le transfert de la propriété d'une entreprise
détenue par la collectivité (état) à des particuliers.
2) Pourquoi privatiser ?
Les objectifs, souvent idéologiques, de la privatisation peuvent être multiples :

 réduire l'interventionnisme de l'Etat dans l'économie,


 ouvrir à la concurrence un domaine d'activité jusqu'alors en situation de monopole,
 donner plus de souplesse aux entreprises (nomination des dirigeants, prises de
décision),
 apporter des recettes supplémentaires à l'Etat en période de vaches maigres.

Remarque :
La peut être partielle ou total :
Elle privatisation est dite partielle si seulement une partie du capital est vendue.
Dans ce cas, l’état est majoritaire et détient plus de 50% des bénéfices réalisé.
Elle dite totale si tout capital est vendu et dans ce cas, l état ne reçoit que les recettes
qui lui sont de droit.
III- le budget de l’Etat
1) définition

Le budget de l’État peut être défini comme l’ensemble des documents, votés par le
Parlement (Organe collégial qui exerce le pouvoir législatif à savoir l’adoption des lois et
contrôle du pouvoir exécutif), qui prévoient et autorisent les ressources et les charges de
l’État pour chaque année. C’est donc un acte de prévision et d’autorisation de perception des
impôts et de dépense des deniers publics.
Son établissement obéit à certains principes, notamment celui de l’annualité et celui
de l’universalité
2) Déficit budgétaire et financement d’un déficit budgétaire

Le déficit budgétaireest la situation dans laquelle les recettes de l’Étatsont inférieures à


ses dépensesau cours d’une année. C’est donc un solde négatif.

SB= Recettes – charges

Si SB>O on parle d’excédent budgétaire

Si SB< on parle de déficit budgétaire.

Pour financer son déficit, l’État doit emprunter de l’argent sur les marchés financiers, et
donc, s’endetter

Chapitre IV : les marchés et les prix

Objectif général : maîtriser la détermination des prix dans les différents marchés

Objectif spécifique : déterminer le prix sur le marché de concurrence et de monopole.

Le marché d’un bien peut être définit comme le lieu de rencontre à un instant donné
des désirs des consommateurs exprimés par leur demande et de ceux des producteurs
exprimés par leur offre. C’est de cette confrontation qu’est censé émerger dans les
conditions à définir un prix pour le bien considéré et un niveau de transaction.

Les marchés vont être différenciés selon plusieurs critères notamment, l’étendue de
leur réseau géographique, le produit qui fait l’objet de transaction et surtout le nombre
respectif de vendeurs et d’acheteurs. Selon ce dernier critère, on aura différents type de
marchés comme l’indique le tableau ci-dessous :

dde offre Grand nombre Petit nombre Unicité


Grand nombre C.P.P Oligopole Monopole
Petit nombre Oligopsone Oligopole bilatéral Monopole contrarié
Unicité Monopsone Monopsone contrarié Monopole bilatéral

Il s’agit donc dans ce chapitre d’analyser le mode de détermination des prix mode qui
varie selon le type de marché.

I) Formation des prix sur différents types de marché

1) marché de concurrence pure et parfaite

a) définition
Globalement c’est un marché dans lequel on rencontre un grand nombre d’offreur et
d’acheteur d’un produit homogène ; mais est tous considérés petits par rapport à la taille du
marché.

b) Hypothèses

On distingue deux catégories d’hypothèses permettant de caractériser le marché de


C.P.P : les hypothèses relatives à la perfection et celle relatives à la pureté de la concurrence.

 Hypothèses relative à la pureté de la concurrence

La concurrence sera dite pure lorsque sont vérifiées simultanément les trois hypothèses
suivantes :

- l’atomicité

Ici, on suppose que les acheteurs tout comme les vendeurs sont très nombreux sur le
marché et sont supposés tous de très petite taille c’est à dire d’une dimension négligeable à
celle du marché.

- L’homogénéité du produit

On suppose que toutes les entreprises produisent le même bien, présentant des
caractéristiques absolument identiques.

- La libre entrée et sortie du marché ou fluidité

Il n’existe pas de barrière juridique ou institutionnelle à l’entrée du nouveau


producteur ou concurrent dans la production du bien considéré et cela quelque soit la nature
du bien.

 Hypothèses relative à la perfection de la concurrence

La concurrence sera dite parfaite lorsque seront réalisées simultanément les deux conditions
suivantes :

- La parfaite transparence du marché (informations parfaite) : tous les agents


économiques sont parfaitement informés sur la qualité et la nature du produit mais
également du prix qui prévaut. Il en résulte qu’il ne peut avoir qu’un seul prix sur le
marché
- La parfaite mobilité des facteurs : on suppose que les facteurs de production se
dérivent vers les emplois où on tire de meilleures parties. c’est ainsi que les entreprises
quittent des marchés ou elles subissent des pertes vers ceux ou elle peut faire des
profits
En somme la concurrence ne pourra être qualifiée de pure et parfaite que lorsque les 5
hypothèses précédentes sont simultanément satisfaites. Lorsque l’une de ces hypothèses est
violée, on parlera de concurrence impure ou imparfaite

c) prix d’équilibre sur le marché de concurrence pure et parfaite

Il se détermine suivant le court terme et le long terme.

 A court terme, le prix d’équilibre découle de la confrontation de l’offre et de la demande


globale. Le point d’équilibre est donné par l’intercession des courbes de demande totale et
offre globale dans le quadrant positif et ce point nous permet de déterminer à la fois le
prix et la quantité d’équilibre.

Illustration graphique

P Offre globale

Pe E

Demande globale

Qe Q

Où Pe est le prix d’équilibre ; Qe la quantité d’équilibre et E le point d’équilibre.

Remarque : à l’équilibre, l’offre globale est égale à la demande globale.

 Dans le long terme, le prix d’équilibre est déterminé à partir de la maximisation du profit.
Soit π=RT (Q)−CT (Q),

D’après les conditions de premier ordre, π ' =0 d’où Rm=Cm ;or en concurrence parfaite la
dRT
recette marginale est égale au prix car RT =PQ → Rm= =P . Ainsi, le profit est maximal
dQ
lorsque le coût marginal est égal au prix unitaire du produit ; soit :

∆ CT
P=Cm (Condition d’équilibre en CPP à long terme) avec Cm=
∆Q
2) monopole

a) définition

On suppose ici que l’entreprise est en situation de monopole lorsqu’elle fournit la totalité de la
branche considéré. Cette situation peut être considérée comme celle dans laquelle un
producteur unique d’un bien est en présence d’une infinité de demandeurs.

Le monopole peut découler de plusieurs éléments :

- d’une entente entre un nombre relativement faible de concurrence


- d’une position géographique spécifique
- l’absence des moyens de communication avec l’extérieur
- différenciation du produit ou de la marque
- coût de production excessivement élevé
- autorisation spéciale de l’Etat

b) prix optimal et quantité optimale

À l’aide des courbes de demande et de coût, le monopoleur peut déterminer le prix et


la quantité optimale, c’est à dire deux variables lui permettant de maximiser son profit.

Illustration graphique

Cm

PM

RM= demande

Rm Q

QM

Où PM est le prix optimal du monopoleur et QM la quantité optimale du monopole.

Remarque : ce graphe nous indique donc que le prix optimal du monopoleur est situé sur la
courbe de demande qui correspond à la quantité optimale c'est-à-dire au point où Rm = Cm.
De plus un monopoleur qui maximise son profit établit un prix pour son produit qui est au
dessus du Cm de production.

II) Economie de marché et ses limites


1) Définition et caractéristiques

a) Définition

C’est une éco capitaliste caractérisée par une forte compétitivité.

b) Caractéristiques de l’économie de marché

Plusieurs éléments permettent de caractériser l’économie de marché à savoir :

- La propriété privée des moyens de production


- L’entreprise joue le rôle moteur dans l’économie
- La régulation économique doit se faire par le marché où s’affrontent l’offre et la
demande des biens et services donnant lieu à la formation du prix d’équilibre
- Libre concurrence entre les entreprises.

2) Limites de l’économie de marché

Elle connait plusieurs limites à savoir :

- L’imperfection de la concurrence entre les entreprises. En effet, les mouvements de


concentration d’entreprises aboutissent à la naissance de grandes entreprises qui ont
tendance à devenir le monopole.
- L’instabilité permanente du marché en raison des fluctuations des prix qui ne sont pas
fixés à l’avance mais qui ne résultent que de la rencontre entre l’offre et la demande
- L’impossibilité pour les opérateurs économique de produire des biens et services
collectifs qui n’ont pas vocation à être marchands
- L’impossibilité aux pouvoir public de confier certains secteurs stratégiques de
l’entreprise exclusivement aux opérateurs économique.

III) Les modes d’intervention de l’Etat dans une économie de marché

L’état intervient ici afin de corriger les défaillances liées à ces types d’économie. Ainsi
il assure ses fonctions régaliennes et met en place une législation économique qui fixe les
règles à suivre pour les entreprises.
Fiche TD no 4

Les marchés et les prix

Exercice I

1) Définir : marché, monopole, oligopole, monopsone, oligopsone, duopole.


2) Qu’est ce qu’un marché de concurrence pure et parfaite (vous donnerez les hypothèses
relatives à ce types de marché)
3) Définir marché de monopole puis donner les éléments pouvant conduire à ce type de
marché
4) Définir économie de marché puis donner les caractéristiques et ses limites.
5) Quels sont les modes d’intervention de l’Etat dans une économie de marché ?
6) Quels sont les critères qui permettent de différencier les marchés ?

Exercice II

Sur un marché de concurrence pure et parfaite, on relève les données suivantes :

Prix en fcfa Quantités offertes Quantités demandées


1 50 800
3 100 700
5 150 600
7 200 500
9 300 400
11 400 300
13 500 50
15 600 10

1) Représentez graphiquement les courbes d’offre et de demande.


2) Déterminer le prix et la quantité d’équilibre.
Exercice III

Sur un marché d’un bien X, l’offre et la demande globale sont données par les équations
suivantes :

P=− X +84 ,5 pour la courbe de demande et

P=0 ,65 X −31 pour la courbe de l ' offre

Question : calculer le prix et la quantité d’équilibre du marché.

Exercice IV :

Les fonctions d’offre et de demande dans le marché de Dschang sont données par :
d o
Q =220−5 P ; Q =−20+2 P

Supposons qu’il y’a 5 consommateurs identique et 4 offreurs identique.

a) Déterminer le prix et la quantité d’équilibre


b) Quelle est la signification du signe plus avant le niveau de prix ?
c) Enoncer la loi de l’offre et la loi de la demande

Exercice V :

La demande de marché d’une entreprise en situation de concurrence pure et parfaite est


donnée par :

P=1 , 34 Q+2 , 34

Le coût moyen de la firme est :

1
CM = +0 , 85 Q−0 ,83
Q

a) Déterminer la quantité vendue totale


b) Déterminer le prix du marché quand l’entreprise est en situation optimale.

Exercice VI :

L’entreprise BILL est mono productrice. Sa fonction de coût total s’exprime de la façon
3 2
suivante : C (Q)=Q −18 Q +216 Q

1) Calculer le coût marginal de cette entreprise


2) Vous envisagez deux hypothèses concernant la structure du marché :
- L’entreprise est en situation de concurrence pure et parfaite.
Si le prix de vente du produit qui résulte de la loi de l’offre et de la demande est de
216F, quelle quantité l’entreprise doit-elle produire ?
- L’entreprise est en situation de monopole.
Le prix de vente du produit fixé par l’entreprise est lié à Q par la fonction de
demande inverse P=240−Q . Quel est alors le niveau optimum de production ?
quel prix pratique t’elle ?
3) Quel est le profit qui résulte de chacune des deux situations ?

Exercice VII :

Un monopoleur a la fonction de demande suivante : Q=50−0 , 5 P

La fonction de coût est donnée par 40 Q=C−50 ; où Q est la quantité produite et P le prix. Si
le but du monopoleur est de maximiser le profit,

1) Quelle quantité doit être produite ?


2) Quel prix doit être appliqué ?
3) Déterminer la recette totale, le coût total et le niveau de profit.

Chapitre V : la monnaie et le financement de l’économie

Objectif général : maitriser le concept de monnaie et les modes de financement de


l’économie

Objectif spécifique : maitriser les fonctions, les caractéristiques et les formes de


monnaie.

I) La monnaie

1) Définition

Généralement, la monnaie se définie comme l’ensemble des moyens de payement


utilisable pour effectuer des règlements et qui sont acceptés par tous dans une communauté
donnée. Cependant pour mieux la cerner, il convient d’examiner ses fonctions, ses
caractéristiques et ses formes.

2) Les fonctions de la monnaie

On distingue habituellement trois fonctions de la monnaie :

- La monnaie est un instrument d’échange ou un intermédiaire : C’est un moyen à


travers lequel les agents économique s’échangent des biens et services entre eux.
- La monnaie est un étalon de mesure ou unité de compte : la monnaie permet
d’évaluer la valeur de tout bien ou service échangeable sur un marché.
- La monnaie est une réserve de valeur : car elle peut être conservée pour réaliser un
achat à une période ultérieure. Elle permet donc à son détenteur de conserver un
pouvoir d’achat qu’il pourra mobiliser au moment de son choix. L'évolution des prix
(l'inflation) vient diminuer la valeur d'échange de la monnaie puisque la hausse des
prix augmente la quantité de monnaie nécessaire à l'acquisition d'un bien. La baisse
du prix conduit au phénomène inverse.

3) Les formes de monnaie

- Monnaie divisionnaire : c’est la monnaie métallique, c’est à dire l’ensemble des pièces
en circulation dans une économie.
- Monnaie fiduciaire : c’est la monnaie « papier », c’est à dire l’ensemble des billets
détenus par les agents économiques.
- Monnaie scripturale : ensemble de paiement se traduisant par des écritures dans les
livres des banques. Il s’agit des chèques, du virement ou une carte de paiement
- Monnaie électronique : c’est l’ensemble des moyens de paiement se présentant sous
forme des cartes électroniques (cartes de crédit)

4) Les caractéristiques de la monnaie

Pour remplir efficacement les fonctions qui lui sont attribuées, la monnaie doit respecter un
certain nombre de spécificités :

- L’homogénéité : une unité de monnaie doit être identique à une autre de même valeur.
- L’acceptabilité : la monnaie doit recevoir l’assentiment de ceux qui l’utilise. Aucun
bien ne sera considéré comme monnaie s’il n’est largement accepté par les membres
d’une communauté.
- La durabilité : la monnaie ne doit pas se détériorer facilement, et doit avoir la capacité
d’être conserver pour longtemps.
- La divisibilité : il doit être possible de diviser la monnaie en de petites unités lorsque
le besoins se fait sentir.
- La portabilité : la monnaie doit être aisément transportable d’un lieu à l’autre.
- La rareté : la monnaie doit être rare afin de pouvoir accomplir sa fonction.
- La stabilité : la monnaie doit maintenir sa valeur à travers le temps.

II) La création monétaire

1) Explication du processus

Le processus de création monétaire repose sur des acteurs spécifiques qui sont les
institutions financières, c’est à dire les banques (banquecommerciale, banque centrale, trésor
public). Elle met toujours en relation deux catégories d’acteurs : les agents non financiers et
les agents financiers qui, seuls ont pouvoir de création monétaire. En effet, lorsqu’une banque
accorde du crédit crée de la monnaie. Le crédit est alors l’instrument de création monétaire.

La banque, ayant accordé un crédit, rémunère ce service en faisant payer par


l’emprunteur un intérêt proportionnel au montant emprunté.
L’agent économique remboursera par la suite ce crédit, ce qui entraîne la destruction de la
monnaie ainsi créée.

Remarque: Le Trésor Public est la dernière institution qui crée de la monnaie. Le Trésor est
l’agent financier de l’Etat puisqu’il perçoit les recettes publiques (sous forme d’impôts) et
exécute les dépenses. C’est aussi le banquier de l’Etat. Le Trésor crée de la monnaie
divisionnaire (il a le monopole de fabrication des pièces) et peut créer aussi de la monnaie
scripturale.

2) Les limites de la création monétaire

Le processus de création monétaire connait quelques limites ; ainsi on peut noter :

- Le besoins des banques en billets


- Le risque encourus par les banques
- Le contrôle du processus par la banque centrale
- Contrainte de la demande de monnaie

III) Les structures de la masse monétaire et ses contreparties.

1) Définition

La masse monétaire se définie comme la quantité de monnaie en circulation dans une


économie.

2) Les agrégats monétaires

Un agrégat monétaire est une mesure comptable de la monnaie en circulation (encore


appelée masse monétaire). On distingue plusieurs agrégats monétaires à savoir :

- M1 : monnaie métallique + monnaie fiduciaire + monnaie scripturale


- M2 : M1 + dépôts sur les comptes sur livret (épargne, quasi monnaie)
- M3 : M2 + ensembles des titres de placements émis par les institutions de crédit
- M4 : M3 + ensemble des titres émis par le trésor public et les entreprises.

3) Les contreparties de la masse monétaire

Les contreparties de la masse monétaire se résument par :

- Les créances sur l’économie : elles constituent l’essentiel des contreparties de la


masse monétaire. Elles représentent en général l’ensemble des crédits accordés aux
entreprises, que ce soit pour leur besoin de trésorerie ou pour financer des
investissements, et l’ensemble des prêts accordés aux ménages pour le logement, la
consommation...
- Les créances sur l’Etat : L’Etat peut être considéré comme un agent non financier
qui a des besoins de financement. S’il les satisfait par une émission d’obligations à
long terme, il n’y a pas création monétaire, car des particuliers placent simplement
leur épargne en emprunts d’Etat comme ils auraient pu la placer en emprunts de
grandes entreprises. Par contre s’il fait appel au système bancaire, il bénéficiera d’une
création monétaire à son profit. La Banque Centrale va ainsi créer de la monnaie (une
forme d’avances) par une inscription au crédit d’un compte qu’elle ouvre dans ses
livres au nom du Trésor Public. Cette monnaie créée aura bien entendu une
contrepartie intitulée «Créances sur l’Etat » portée au bilan de la banque.
- Les créances sur l’extérieur ou l’étranger : c’est le cas où un agent non financier
résident emprunte sur les marches internationaux de capitaux.

Cette présentation des contreparties de la masse monétaire montre que


l’expansion monétaire dépend principalement des financements accordés par le
système bancaire aux agents privés.

Face aux nombreuses limites de la création monétaire, les autorités monétaires


ont mis sur pied des mesures visant à corriger ces défaillances.

IV) La politique monétaire

1) Définition et objectifs

Elle se définit comme la mise en circulation par les autorités monétaires (banque
centrale) de la quantité de monnaie nécessaire au soutient de l’activité économique et au
maintien du prix de biens et services à un niveau stable.

Toute politique monétaire vise 2 objectifs : celui de la stabilité des prix et celui de
promouvoir l’économie en moyen de paiement suffisant pour son bon fonctionnement. On
constate donc que la marge de manœuvre des autorités monétaires est étroite et qu’on doit
éviter deux difficultés :

- Excès de monnaie source d’inflation (hausse durable du niveau général des prix)
- Insuffisance de monnaie source de ralentissement de l’activité économique et
d’augmentation des taux d’intérêt néfaste pour les investissements et l’emploi.

Remarque : - la déflation est la baisse du niveau général des prix. - la stagflation est
la situation dans laquelle coexiste l’accélération de l’inflation et la croissance du
chômage – la désinflation est la baisse du taux d’inflation.

2) Les outils de la politique monétaire

Pour mettre en œuvre cette politique, les autorités monétaires disposent de 2 types d’outils
complémentaires :
- Action sur le volume de crédit
- Action sur le prix du crédit.

 Volume de crédit

La quantité de monnaie mise en circulation est directement liée à la quantité de crédit


distribuée aux agents économiques. La Bque centrale dispose de plusieurs moyens pour
contrôlé la quantité de crédit accordée par le système bancaire ; on peut citer : les réserves
obligatoires (quantité de monnaie proportionnel au volume des dépôts que la banque centrale
oblige les banques commerciales de déposer auprès d’elle et sans rémunération afin d’éviter
les risques d’illiquidités de la part de ces dernières ) et les facilités permanentes Ce sont des
opérations effectuées à la demande des banques leur permettant de se refinancer ou de
déposer au jour le jour leurs surplus de liquidités. Elles permettent aux banques de gérer au
jour le jour leurs besoins de trésorerie en empruntant (facilité de prêt marginal) ou en prêtant
(facilité de dépôt) des liquidités. Il est important de noter que la banque centrale peut
également procéder par des opérations d’open market qui consiste pour la banque Centrale
d’intervenir directement sur le marché monétaire pour accroître ou restreindre la quantité de
liquidités disponibles en achetant ou en vendant des actifs non financiers (obligations). En
vendant les obligations, elle va réduire la monnaie en circulation car la monnaie qu’elle reçoit
n’est plus dans les mains du public. A contrario en achetant des obligations elle va augmenter
la monnaie en circulation.

 Prix du crédit

Le prix du crédit payé par les emprunteurs détermine en partie leur décision de
recourir ou non au crédit bancaire pour financer leur besoin d’investissement ou de trésorerie
(entreprise) ou leur dépense de conso ou d’achat de biens durable (les ménages). Dans le cas
des entreprises, la comparaison entre le coût de crédit et le taux d’intérêt est un élément
important de la prise de décision. C’est par le maniement du taux de réescompte (taux
d’intérêt auquel la banque centrale fait des avances aux banques commerciales) que la banque
centrale va pouvoir exercer une influence sur le taux d’intérêt des crédits bancaires. Les
variations du taux de réescompte de la banque centrale influence donc directement le prix du
crédit et donc le volume du crédit accordé par l’ensemble du système bancaire.

Remarque :

Cas d’excès de monnaie : la BC augmente son taux de réescompte ; ce qui entraine une
augmentation du taux d’intérêt de BC d’où la baisse de demande de crédit.
Cas d’insuffisance de monnaie : la BC baisse son taux de réescompte ; ce qui entraine une
baisse du taux d’intérêt de BC d’où l’augmentation de la demande de crédit.

V) Modes de financement de l’économie

Il existe différents modes de financement de l’économie. Ainsi on peut retenir : le


financement direct et le financement indirect.

1) Le financement direct ou finance directe

On appelle finance directe un circuit financier dans lequel les agents ayant des besoins
de financement, se procurent directement les capitaux nécessaires auprès des agents ayant une
capacité de financement, sans passer par l’intermédiaire d’organismes financiers. L’obtention
des capitaux ici se fait par émission d’action et obligation sur le marché financier ( bourse des
valeurs: lieu où s’achètent et se vendent action et obligation).

2) Le financement indirect ou finance indirecte

La finance indirecte désigne un système dans lequel les institutions financières jouent
un rôle d’intermédiaire entre des agents prêteurs non financiers (en général des ménages) et
agents emprunteurs non financiers (entreprises) : on parle d’intermédiation financière. Il y a
intermédiation parce qu’il n’existe aucun lien entre agents prêteurs non financiers et agents
emprunteurs non financiers.

En effet, les banques collectent des fonds auprès des agents à capacité de financement
sous forme de dépôt et les reversent chez les agents à besoin de financement sous forme
crédit.

Chapitre VI : la formation et la répartition des revenus

Objectif général : maitriser les différents revenus que perçoivent les individus en société.

Objectif spécifique : maitriser les concepts de revenu primaire et revenu secondaire.

Les revenus des agents économiques sont issus de deux répartitions :

 la répartition primaire est la répartition de la valeur ajoutée réalisée à travers le


marché et qui donne naissance aux revenus primaires ;
 la répartition secondaire est celle qui est opérée par l'Etat et est appelée la
redistribution, conduisant à la formation des revenus de transferts ou transfert
sociaux.
Les revenus primaires sont ceux qui sont perçus en contrepartie d’une contribution directe à
la production. Par contre les revenus de transfert ou transfert sociaux sont ceux que
reçoivent les ménages des organismes de sécurité sociale, de l’état et des collectivités locales.

I- Notion de revenu primaire

On compte deux types de revenus primaires : les revenus d’activité ou revenus du


travail (salaires, excédent brut d’exploitation de l’entrepreneur) et les revenus de la propriété
ou revenus du capital (revenus des placements financiers, les loyers...).

1) Les revenus d’activité ou revenus du travail.

Les revenus d'activité sont de deux types :

- les revenus salariaux ;

- les autres revenus du travail.

 Les revenus salariaux :

Le salaire est la rémunération versée par un employeur à un salarié en contrepartie du


travail fourni conformément au contrat de travail qui les lie. Le salaire est théoriquement fixé
sur le marché du travail en fonction de l'offre et de la demande de travail. Dans la réalité, les
salaires dépendent en grande partie du rapport de force entre les partenaires sociaux, de la
capacité à négocier, de l'évolution de la croissance. De plus, l'Etat a fixé un salaire minimum,
le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) en dessous duquel un salarié ne peut
être rémunéré. Le salaire, qui rémunère le facteur travail, peut prendre divers noms :
traitement pour les fonctionnaires, appointements pour les employés, gages pour les gens de
maison, etc.

 Les autres revenus du travail :

Les non-salariés qui travaillent pour leur propre compte ne disposent pas d'un revenu aussi
régulier que les salariés. Dans cette catégorie de revenus, on distingue principalement :

- les bénéfices : ils sont tirés des activités artisanales, agricoles, industrielles ou commerciales.

Les activités de ces entrepreneurs entraînent des coûts et génèrent des recettes. Le profit
(lorsque les recettes sont supérieures aux coûts) devient leur revenu.

- les honoraires : ce sont les revenus des professions libérales : médecins, avocats, notaires,
architectes...

2) Les revenus de la propriété ou revenus du capital.


Pour un agent économique, la propriété est formée par l'ensemble des biens mobiliers
et immobiliers et des créances. Appelée capital ou patrimoine, la propriété peut apporter à son
détenteur des revenus. On distingue généralement deux types de revenus de la propriété :

 les revenus fonciers ou revenus immobiliers : il s'agit du loyer perçu par le


propriétaire d'un bien immobilier (logement, local professionnel) qui le loue. Le
propriétaire peut aussi percevoir une rente, qui rémunère les facteurs naturels (par
exemple, la rente pétrolière) ou un fermage qui est versé pour la location d’une terre.
 les revenus mobiliers comme les dividendes (revenus des actions) perçus par les
actionnaires ou les intérêts (revenus des placements financiers, revenus des
obligations) perçus par les épargnants. Certains revenus sont appelés mixtes car ils
rémunèrent à la fois le travail et la propriété du capital : c'est le cas, par exemple, des
revenus de l'entreprise agricole.

II- Les inégalités.

1) Définitions et causes

L’inégalité fait référence aux écarts de revenu relatif dans l’ensemble de la


population, c’est-à-dire aux différences de revenu obtenues après normalisation des données
observées par rapport à la moyenne de la population de façon à les rendre indépendantes de
l’échelle des revenus.

La répartition primaire des revenus met en évidence des disparités (différences). La


disparité la plus connue est l’inégalité des salaires.

Ces inégalités sont dues à : la différence de qualification, la différence d’âge, de


sexe, de nationalité, la taille et la branche de l’entreprise, la région

En dehors de cette disparité on peut ajouter les disparités en matière de compléments


de salaires (intéressement, participation, primes, avantages en nature…).

A ces inégalités de salaire s’ajoutent :

- les inégalités du patrimoine (héritage)

- les inégalités de niveau de vie : à revenus égaux, on doit prendre en compte le nombre de
personnes à charge par ménage.

2) conséquences des inégalités

Quelques effets sont à noter :

-les inégalités affectent la productivité de la main d’œuvre à travers d’une part l’augmentation
du taux d’absentéisme et d’autres parts le faible développement du capital humain
. - Les inégalités engendrent de la pauvreté

III- Modes d’intervention de l’Etat dans la répartition des revenus et la réduction des
inégalités

Il existe deux leviers fondamentaux de réduction des inégalités :

- par la modification des mécanismes d’allocation des ressources : dans ce l’Etat peut
orienter les projets de développement dans les zones caractérisées par de fort taux de pauvreté

- par la fiscalité : pour ce faire, l’Etat prélève une partie des revenus des ménages grâce à
l’impôt. Plus un ménage perçoit des revenus élevés, plus les prélèvements liés à l’impôt sont
important

Fiche TD no 5 :

Questions de cours : monnaie et financement de l’économie, Formation et répartition des


revenus

I- Monnaie et financement de l’économie


1) Définir monnaie puis donner ses fonctions, ses caractéristiques et ses formes
2) Expliquer en quelques lignes le processus de création monétaire
3) Citer quelques limites de la création monétaire
4) Définir la masse monétaire et donner ses contreparties (bien expliquer chaque cas)
5) Qu’est ce qu’un agrégat monétaire ? citez en quelques
6) Définir politique monétaire
7) Quelles sont les objectifs visés par toute politique monétaire
8) Quelles sont les difficultés engendrées par l’excès et l’insuffisance de monnaie dans
une zone ?
9) Citer les outils de la politique monétaire (outils sur lesquels agissent les autorités
monétaire afin de contrôler la masse de monnaie en circulation)
10) La banque centrale dispose de plusieurs moyens pour contrôler la quantité de crédit
accordé par le système bancaire ; citez ces moyens et en quoi consistent ils ?
11) Définir taux de réescompte puis donner son importance au niveau de la banque
centrale.
12) En quoi consiste l’opération d’open market ?
II- Formation et répartition des revenus
1) Définir les différents types de revenu suivant : revenus primaires, revenus de transfert
ou transfert sociaux, revenus fonciers ou revenus immobiliers, revenus mobiliers,
honoraires.
2) Quels sont les différents types de revenus primaires ? donner des exemples pour
chaque cas.
3) Qu’est ce que le salaire ?
4) Donner la signification du sigle SMIG ; quelle est sa valeur actuellement au
Cameroun ?
5) Définir inégalités puis donner les causes et les conséquences
6) Quels sont les moyens de lutte contre les inégalités

Chapitre VII : les éléments de la comptabilité nationale

Objectif général : maitriser le calcul des principaux agrégats macroéconomiques

Objectif spécifique : maitriser le rôle de la comptabilité national, calcul du PIB, PNB.

La comptabilité nationale à pour objet l’étude des agrégats et des comptes nationaux, et
facilite la schématisation de l’activité éco à travers le circuit économique. Plusieurs agrégats
macroéconomiques sont dénombrés dans une économie et les instruments d’analyse
économique tels que les comptes des secteurs institutionnels et les tableaux de synthèses
illustre parfaitement la répartition de ces agrégats.

I- Définition et rôle de la comptabilité

1) Définition

La comptabilité nationale est un système comptable permettant de décrire la manière


dont est produite, consommée, investie, et distribuée la richesse d’un pays par les différents
agents économiques (ménages, entreprises non financières, institutions financières,
administrations, le reste du monde). En d’autre terme, c’est la représentation chiffrée des
données relative à l’activité économique d’un pays.

2) Rôle de la comptabilité nationale

- Elle constitue un cadre d’analyse du circuit économique


- Elle fournit des informations globales sur l’évolution de l’économie par
l’intermédiaire des principaux agrégats
- Elle assure la cohérence nécessaire à tout travail de planification ou de prévision
économique
- Elle permet de faire des comparaisons dans le temps et dans l’espace
- Elle rassemble des données statistiques sur presque tous les domaines de l’économie
(les prix, la production, l’emploi, salaire, population, monnaie…)

II- Les Comptes des secteurs institutionnels

Ces comptes sont reliés entre eux par leur solde de la manière suivante :

Compte de production

Emploi (E) Ressources (R)


- Consommation intermédiaire - production

Solde : valeur Ajouté (VA)

Compte d’exploitation

Emploi (E) Ressources (R)


- rémunération des salaires - Valeur Ajoutée
- impôts lié à la production - Subventions d’exploitation reçues

Solde : Excédent brut d’Exploitation


(EBE)

Compte de revenu

Emploi (E) Ressources (R)


- Revenus de la propriété et de - EBE
l’entreprise versés (intérêts, - Revenus de la propriété et de
dividendes) l’entreprise reçus
- Autres transferts (cotisations sociales)

Solde : Revenu Disponible Brut (RDB)

Compte d’utilisation de revenu

Emploi (E) Ressources (R)


- Consommation finale - RDB

Solde : Epargne Brute (EB)

Compte de capital

Emploi (E) Ressources (R)


- FBCF - EB
- Acquisitions nettes de terrains et - Transferts en capital reçus
d’actifs incorporels
- Transferts en capital versés

Solde : capacité de financement (+) ou


besoin de financement (−¿

III- Les différents tableaux de synthèse

La comptabilité nationale permet de synthétiser le fonctionnement d’une éco sous formes de


trois tableaux :

- Le tableau d’entrée et sortie (TES)


- Le tableau économique d’ensemble (TEE)
- Le tableau des opérations financières (TOF)

1) Tableau entrée et sortie (TES)


a) Définition et construction

C‘est un tableau destiné à décrire la structure de production nationale. Le 1 er type de


tableau a été réalisé pour les USA en 1939 par Wassily Leontiefe. C’est une présentation
synthétique des comptes de production et d’exploitation des branches et des équilibres
ressources-emplois pour tous les biens et services. Il se décompose par produit ; donc par
branche car une branche correspond à un produit et à un seul. Ainsi le TES permet de repérer
les liaisons existant entre différentes branches de production. Il peut se décomposer en trois
sous tableaux :

- Le tableau des utilisations finales (TUF) ou emplois finaux (TEF)


- Le tableau d’échange intermédiaire (TEI)
- Le tableau d’exploitation par branche (TEB).

Au final, le TES est utilisé pour prévoir l’évolution de la production consécutive à des
changements ou variations dans la structure de la demande par produit.

Illustration

I II III CI CF FBCF ∆S X Total


Emplois
I X 11 X 12 X 13 ∑ X ij CF 1
II X 21 X 22 X 23 CF 2
III X 31 X 32 X 33 CF 3
CI ∑ X ij
VA
P P1 P2 P3
M
Total
ressource
s

Où CI= consommation intermédiaire, CF= Consommation finale, FBCF= formation brute du


capital fixe, X= exportation, M= importation, P= production, VA= valeur ajoutée

Remarque :

 TR¿ P+ M
 TE¿ CI +CF + FBCF ± ∆ S+ X
 VA¿ P−CI
 A l’équilibre, TR¿ TE
importation
 Taux d’importation¿ × 100
PIB
exportation
 Taux d’exportation¿ ×100
PIB
exportation
 Taux de couverture¿ × 100
importation
FBCF
 Taux d’investissement ¿ ×100
PIB
M
 Taux de pénétration ¿ ×100
PIB + M −X
X +M
 Degré d’ouverture ¿ ×100
2 PIB

b) Les coefficients techniques

Ils expriment les relations qui existent entre deux branches. Le coefficient technique noté a ij
mesure la quantité de bien i qui est nécessaire pour produire une unité de bien j.

X ij consommation intermédiaire
a ij= =
PJ pr oduction

On obtient alors la matrice A des coefficients techniques suivante :

( )
a11 a12 a13
A¿ a21 a 22 a23
a31 a32 a33

2) Tableau des opérations financières (TOF)

C’est un instrument qui décrit l’ensemble d’opérations financières effectuées par différents
secteurs institutionnels au cours d’une période annuelle. En effet le TOF est présenté en
termes de flux. Si le TES décrit la structure en branche du système productif, le TOF essaie
d’en expliquer le mécanisme de fonctionnement du système financier.

3) Tableau économique d’ensemble (TEE)

Le TEE est un tableau qui décrit de façon synthétique l’ensemble des flux
économiques (réels et financiers) effectué par les différentes institutions résidentes entre eux
et avec le reste du monde. Il permet de retracer l’historique de l’activité économique. Il révèle
par conséquent un intérêt grandiose en ce sens qu’il permet une représentation simplifiée de la
structure de l’économie d’un pays au cours d’une période annuelle. En revanche, les
opérations économiques effectuées par les agents économique sont elles même tracées en
trois catégories principales :

- Opération sur les biens et services


- Opérations de répartitions
- Opérations financières
Ces opérations st représentées en ligne dans le TEE.

 Opération sur biens et services

Elles sont enregistrées d’une part en ressource et d’autres parts en emploi. Leur
enregistrement permet de répondre à deux questions :

- D’où proviennent les biens et services disponibles dans un pays une certaine année ?
la réponse est apportée grâce à l’enregistrement des opérations du côté des ressources
(production, importation)
- A quoi ont été affecté ces biens et services ? la réponse est apportée grâce à
l’enregistrement des opérations du côté des emplois (consommation, investissement,
exportation, FBCF). La différence entre les deux (TR et TE)est constituée par la
variation des stocks. A l’équilibre, l’emploi = ressource

CI +CF + FBCF+ X ± ∆ S=P+ M , avec

∆ S=variation de stock . C’est une variable d’ajustement obtenue par la différence entre
ressources et emplois

 Opérations de répartition

Les revenus issus de la production sont :

- Distribuer sous forme d’une part de salaire et d’autres part de profit


- Prélever par les administrations publiques sous forme d’impôt et de taxe parafiscale
(cotisations de sécurité sociale) et redistribuer (rémunération des fonctionnaires,
prestations sociales)
- Utiliser pour la consommation et l’épargne

 Les opérations financières

Elles se rencontrent sur les marchés financiers

IV-Les agrégats macroéconomiques

Les agrégats sont des grandeurs caractéristiques de l’activité économiques d’une


nation donnée, obtenu par sommation d’opérations élémentaires effectuées par divers secteurs
institutionnels.

Les agrégats peuvent être appréhendés suivant trois approches:

- L’approche de la production
- L’approche de la dépense
- L’approche du revenu
1) Les agrégats de la production

a) Le PIB (produit intérieur brut)

C’est la valeur des biens et services produit dans une économie au cours d’une période
donnée ; c’est à dire la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents.

Il peut être calculé à partir du TEE de 3 manières :

- Dans l’optique de la production il est établit à partir du compte de production.

PIB=Σ VA des agents résidents+TVA + Droit de Douane−SE

- Dans l’optique du revenu, on l’établit à partir des comptes d’exploitation.

PIB=remunérationdes salaires versées par les pteurs residents+ EBE des pteur resident +impots liés à l
minstrations

- Dans l’optique de la dépense

PIB=CF sur térritoire éco+ FBCF +∆ S+ X−M

Où X −M représente le solde de la balance commerciale.

BC¿ X −M

Remarque :

- Si BC>0 on parle d’excédent de la BC ; c'est-à-dire que le pays exporte plus qu’il


n’importe
- Si BC<0 on parle de déficit de la BC ; c'est-à-dire que le pays importe plus qu’il
n’exporte
- BC=0 on parle d’équilibre de la BC ; c'est-à-dire que le pays exporte autant qu’il
importe.

b) Le PNB (produit national brut)

Dans les comparaisons internationales, on préfère utiliser le PNB à la place du


PIB.

'
PNB=PIB+revenu de la propriété , du travail et de l entreprise recus du RDM −¿ même rev versé au RDM

2) Agrégats de revenu

a) Le revenu national au prix du marché


C’est la somme des revenus reçus par les unités résidentes et des impôts
liés à la production et à l’exploitationnette des subventions.

Il est égale à

'
PIB+rev du w , de la ppté et l entrprise recus du RDM −¿ même rev versé au RDM + subvention recue du RDM−

Le revenu national au prix du marché est l’équivalent du produit national net (


PNB−ammortissement )

b) Revenu national des facteurs

C’est la somme des revenus primaires des seuls facteurs de production : le capital et le
travail.

Il est égal à

'
R N au prix du marché +subventions d exploitation−impôts liés àla production et àl ' importation

3) Agrégats de la dépense

a) La DIB (dépense intérieur brute)

Elle permet de recenser tous les emplois des secteurs résidents y compris les emplois en biens
et services acquis à l’étranger (M) dans la mesure où ils excédent ceux qui ont été vendus
l’extérieur (X).

DIB¿ consommation finale sur ≤territoire éco nomique+ FBCF +variation de stocks

Ou encore

DIB=PIB+ M −X

b) Remarque

- Consommation finale : utilisation de biens et services à leur stade finale de production


en vue de satisfaire directement le besoin.
- FBCF : acquisition des biens durables utilisés pendant au moins un an à produire
d’autres biens et services. elle est constituée des achats de bien d’équipement ou de
bâtiment par les entreprises et des achats des logements par les ménages.
- La capacité (ou besoin) de financement : cette agrégat traduit la situation nette de
l’économie vis-à-vis du reste du monde. C’est la somme algébrique des soldes de
comptes de capital des unités résidentes.
Fiche TD no 6

Chap. 7 : Eléments de la comptabilité nationale

Exercice1

1) Définir puis donner le rôle de la comptabilité nationale


2) Définir les expressions suivantes : agrégats, formation brute du capital fixe, consommation
finale, tableau entrée et sortie (TES), tableau d’économie d’ensemble (TEE), tableau des
opérations financières (TOF), PIB
3) Qu’est ce que le coefficient technique ?

Exercice2

Pour un produit, on distingue les informations suivantes :

Production¿ 1000 , consommationfinale=600 ,TVA =100 ,

droitsdedouane=10 , FBCF=200 , importations=200 ,

exportations=250 , consommationinterm é diaire=400.

a) Ecrivez l’équilibre emploi-ressources et interprétez le résultat.


b) Calculez le PIB au prix du marché

Exercice3

Les données suivantes concernant le secteur des administrations publiques d’une économie fictive,
exprimées en millions de FCFA, vous sont fournies pour évaluer la contribution de ce secteur à
l’ensemble de l’économie nationale.

- Production marchande……………………… 30
- Consommation intermédiaire……………….170 (dont 160 au titre de l’autre production
non marchande)
- Rémunération des salariés……………………330 (dont 320 au titre de l’autre production
non marchande)
- Consommation du capital fixe liée à l’activité non marchande……40
- Transferts sociaux en nature, versés aux ménages…………………..160
- Paiements partiels effectués par les ménages en contrepartie de certains services non
marchands………………………………………………………….30

Travail à faire :

a) Calculer la valeur de l’autre production non marchande des administrations publiques


b) Calculer la valeur ajoutée brute des administrations publiques
c) Calculer l’excédent ou résultat brut d’exploitation des administrations publiques
d) Définir le contenu des paiements partiels effectués par les ménages
e) Après avoir définit, calculer le montant de la consommation finale
f) Calculer la valeur de la consommation finale effective des administrations

Exercice 4

Dans une économie, les échanges entre les grands secteurs de l’activité agricole, industrie, service,
sont comme présentés dans le tableau ci-dessous

Secteur Secteur Secteur CI CF FBCF ∆S EXP TE


Agri Ind. service
Produit 20 15 55 30 10 10 125
Agri.
Produit Ind. 10 30 35 10 −5 10
Produit de 40 10 45 50 15 20 200
service
CI 70
VA 60
Production 120 85
Imp. 5
TR 100

a) Compléter le tableau (grâce à l’équation d’équilibre pour chaque secteur)


b) Construire la matrice des coefficients techniques qui se dégage de ce TES
c) Déterminer le PIB de cette économie
d) Déterminer la dépense intérieure brute
e) Calculer le taux d’importation, le taux d’exportation et le taux d’investissement
f) Déterminer le taux de couverture puis interpréter.
g) Calculer le degré d’ouverture et le taux de pénétration de cette économie

Remarque :

CI : consommation intermédiaire, CF : consommation finale, FBCF : formation brut du capital fixe,


∆ S : variation de stock, Exp : exportations, TE : total emploi, TR : total ressource, imp. : importation,
VA : valeur ajoutée

Exercice 5

L’économie d’un pays A est composée de deux secteurs : le tourisme (secteur I) et les services
financiers (secteur II).

Voici les données dont vous disposez concernant le tableau des échanges interindustriels :

Secteur I Secteur II CF I X M Production


totale
Secteur I 10 100 200 10 a 6O b
secteur II c 50 100 75 125 60 300
Salaires d e
Profits 100 f
Production b 300
total

Où CF est la consommation finale, I les investissements, X les exportations et M les


importations.

Sachant de plus que le solde de la balance commerciale de ce pays est de +20 et que la valeur ajoutée
2 1
du secteur II est répartie entre salaire et profits dans une proportion de et respectivement, quelles
3 3
sont les valeurs de a, b, c, d, e, f ?

Exercice 6

Les données suivantes, en unités monétaires ont été relevées, pour une année, à la direction de la
statistique et de prévision d’un pays africain :
- Consommation finale effective……………………….. ; 6740
- Dépense de consommation des administrations………… 2081
- Dépense de consommation des ménages………………. 4659
- FBCF……………………………………………………… 1575
- Variation de stock……………………………………….+25
- Importations…………………………………………………2000
- Exportations………………………………………………..2225
1) Des variables ci-dessus, quelles sont celles qui représentent les emplois, les ressources et les
consommations intermédiaires ?
2) Donnez l’expression de la valeur ajoutée brute et la calculer
3) Calculer le solde de la balance commerciale et commentez
4) Donnez l’équation fondamentale du PIB et le calculer
5) Reprenez toutes les données et résultats ci-dessus dans un compte en T

Exercice 7

Les informations relatives à cet exercice concernent l’économie d’un pays africain sous le plan
quinquennal. Les prévisions de cette économie pour l’année 2012 sont les suivantes : TVA collectée
par l’Etat : 8 000 000 FCFA, droits de douane : 7 000 000 FCFA.

Compte de branches en millions de Fcfa

Branches Agriculture Industries agricole Industrie


indicateurs manufacturières

Production 200 150 200


CF 35 15 50
FBCF 55 25 75
X 35 10 20

Tableau des échanges interbranches en millions de Fcfa

Branches Agriculture Industries agricole Industrie


produits manufacturières
Agricole 10 30 50
Industrie 15 60 30
manufacturiers 10 15 50

TAF :

1) Ecrire l’équation d’équilibre emplois-ressources et en déduire le montant des importations


pour chaque branche.
2) Construire le TES dans le cas de cette économie
3) Déterminer la matrice des coefficients techniques associés
4) Calculer le PIB de cette économie

Exercice 8 :

Dans une économie ouverte sur l’extérieure, on a les données suivantes en FCFA :

Production : 6750000 ; consommation : 5325000 ; importation : 2400000 ; ∆S :160000

Exportation : 1550000.
1) Quel est le montant de la FBCF dans cette économie ?
2) Déterminer le solde de la balance commerciale et commenter.

Exercice 9 :

Les informations suivantes concernent une économie à trois (03) branches : I, II, III

 Consommations intermédiaires : X 11 =125; X 21=50 ; X 22=¿1500 ;


X 32=300 ; X 33=500
 Coefficients techniques : a 11=¿ 0,1 ; a 22=0 ,5 ; a 33=0 , 25
 Valeurs ajoutées des branches I et II : 225 et 1140
 Somme des consommations intermédiaires des produits 1 et 2 : X 1 j=185 et X 2 j=1800
1) Reconstituer pour cette économie le tableau d’échanges intermédiaires et les comptes de
production par branche.
2) Compléter la matrice des coefficients techniques.

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