Vous êtes sur la page 1sur 44

Macroéconomie

Support de cours n°1


Semestre 2
Filière Sciences Economiques et Gestion
Sections I et J

A. NOUREDDINE

A.U. 2019/2020
Plan (Première partie)
Chapitre 1 : Introduction

Chapitre 2 : Les secteurs institutionnels et circuit économique

Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques


Chapitre 1 : Introduction
I. Définitions
La Macroéconomie est le domaine des sciences économiques qui traite les
phénomènes économiques globaux (chômage, inflation, croissance,….). Elle
permet d’étude le fonctionnement de l’économie dans sa globalité.

Les phénomènes économiques (croissance, inflation, chômage, taux d’intérêt, taux


de change …) ne sont pas isolés. Ils sont interdépendants et interagissent entre eux.
Le rôle de l’analyse Macroéconomique est d’expliquer cette interdépendance et
interactions.

L’étude et l’analyse du fonctionnement de l’économie sont facilitées par


l’utilisation des grandeurs macroéconomiques (Produit Intérieur Brut, Taux de
chômage, Taux d’inflation…).

La macroéconomie vient du terme grec « Makros » qui signifie : grand. Elle est une
discipline de la science économique qui a pour objectif l’étude du fonctionnement de
l’économie nationale dans son ensemble.
Chapitre 1 : Introduction
II. Différences entre la microéconomie et la macroéconomie

La microéconomie étudie le La macroéconomie étudie l’économie


comportement individuel des agents dans son ensemble. Elle se préoccupe
économiques (ménages, des phénomènes qui affectent
entreprises…). l’ensemble des agents économiques.
Elle permet également de comprendre Son objectif est d’expliquer comment les
comment ces agents économiques changements économiques affectent
prennent leurs décisions et leurs tous les agents économiques et tous les
interactions sur les marchés. marchés.
Chapitre 1 : Introduction
III. Pourquoi étudier la macroéconomie?

L’analyse macroéconomique à trois objectifs (priorités majeurs) :


 Elaboration des agrégats macroéconomiques (la croissance
économique, l’emploi, l’investissement, la consommation,…) et
établir leurs interrelations (Les relations entre les agrégats sont
étudiées à travers le circuit) ;
 Détecter et étudier les origines des déséquilibres économiques
(chômage, inflation, récession,…) ;
 Proposer des solutions pour résoudre les déséquilibres
macroéconomiques (politiques publiques) et évaluer ces dernières.
Chapitre 1 : Introduction
IV. Les principaux courants de pensée en macroéconomie

Le terme macroéconomie a été utilisé pour la première fois par

l’économiste norvégien Ragnar Frisch en 1933 « prix Nobel 1969 ».

Il faut attendre le XVIIIè siècle, et en particulier, avec le courant

physiocrate (circuit économique) pour avoir une première vision

macroéconomique (une représentation de l'économie via des flux

entre agents.)
Chapitre 1 : Introduction
IV. Les principaux courants de pensée en macroéconomie
18ème Siècle : Ecole des physiocrates (France) - 1758 : F. Quesnay « Le tableau
économique » ;
Fin 18è - début 19ème Siècle: les Classiques Anglais: Smith, Ricardo, Malthus, Stuart
Mill (L’évolution de l’économie nationale vers un « état stationnaire).
Fin 19ème Siècle : K. Marx (Lois d’évolution du capitalisme et les rapports de
production, Influence de l’accumulation du capital sur le taux de profit, le chômage,
les crises économiques,…etc.) ;
1936: J.M Keynes « Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie » -
(Crise des années 30 : chute de la production industrielle, dysfonctionnements et
déséquilibres des marchés (emploi, production,…), dépassement de la Théorie
classique et néoclassique, Ajustement par l’intervention de l’Etat pour soutenir la
demande globale de Bien et services) ;
Chapitre 1 : Introduction
IV. Les principaux courants de pensée en macroéconomie
Décennie 70 : Crises : faible croissance, chômage et inflation accélérée, Impuissance des
politiques Keynésienne, Retour de la pensée néo-classique: théorie monétariste (M.
Friedman), Ajustements par les mécanismes du marché (Offre et demande) ;
Années 70-80 : Nouvelle Economie Classique : Théorie des ‘‘anticipations rationnelles’’,
Mise en cause de l’intervention efficace de l’Etat ;
Depuis la fin des années 80 : le Néolibéralisme, libéralisation, privatisation, décentralisation,
désengagement de l’Etat, Relâchement progressif des contraintes qui pèsent sur les
entreprises et les ménages…

D’une manière générale, on peut distinguer deux grandes approches:


L’approche néoclassique: flexibilité des prix, pour réaliser l’équilibre -
confrontation de l’offre et la demande (l’offre crée sa propre demande) ;
L’approche keynésienne: rigidité des prix, c’est la Demande qui détermine
l’offre. L’intervention de l’Etat est nécessaire pour rétablir l’équilibre.
Inflation Crise économique Chômage

Décisions Choix
Les marchés
Opérations économiques
M des Biens et Services;
Op sur Biens et Services;
M de travail ;
Op de répartition de revenu;
M des capitaux;
Op financières
M des devises.
Les agents économiques
5 groupes :
1- Ménages, 2- Sociétés non financière, 3- Sociétés financières,
4- Administrations publiques, 5- Institutions sans but lucratif
Le reste du monde
Chapitre 1 : Introduction

Les problématiques économiques (chômage, inflation, récession, etc.) sont


d’ordre global (macro), mais ils résultent de décisions et comportements
individuels (micro) : consommateurs, entreprises, l’Etat,…etc.
Ainsi, pour analyser ces problématiques, il faut prendre en considération un
grand nombre de décisions individuelles. Ce qui parait impossible. Pour
remédier à cette difficulté, la macroéconomie essaie d’élaborer une présentation
simplifiée de l’économie par groupement des agents économiques, des
opérations économiques, et une segmentation des marchés :
 Groupes homogènes d’agents économiques appelés secteurs institutionnels:
5 groupes (ménages, Sociétés non financière, Administrations publiques,
Sociétés financières, Institutions sans but lucratif) et le reste du monde ;
 Groupes homogènes d’opérations économiques : 3 types (opérations sur
Biens et Services; opér de répartition de revenu, opér financières) ;
 Segmentation des marchés : marché des B et S, marché de travail…..
Chapitre 1 : Introduction
Les caractéristiques des marchés de l’économie
Marchés Types d’échanges Origine de l’offre Origine de la demande Le prix
Marché Des biens et services P : prix
Les ménages, les autres
des Biens sont offerts en Les entreprises. monétaire du
entreprises et l’État.
et services échange de monnaie. bien
De la force de travail Ceux qui
Marché du W : salaire
est offerte contre un cherchent un Les employeurs.
Travail nominal
salaire monétaire. emploi.
Des capitaux
Marché
matérialisés sous
des Ceux dont les ressources
forme de titres R : taux
capitaux Ceux qui dégagent financières sont
(actions, obligations) d’intérêt
(Monnaie une épargne. insuffisantes pour faire
sont offerts nominal
national et face à leurs dépenses.
en échange de
titres)
monnaie.
Marché financier sur Ceux qui disposent
Ceux qui ont besoin de
Marché de lequel sont échangées de devises e: taux de
devises (acheteurs de
Change les devises dites (vendeurs de change nominal
devises)
convertibles devises)
Chapitre 2 : Les secteurs institutionnels et circuit économique

Une économie donnée comprend plusieurs millions d’agents


économiques : Ménages, entreprises, administrations….etc.
Leurs décisions déterminent le résultat de l’activité économique
(Revenu National, Dépense Nationale,…etc.).
L’unité économique élémentaire (agent économique) est une cellule
comprenant un individu ou un groupe d’individus participant à l’une
des grandes fonctions économiques :
 Production ;
 Répartition ;
 Consommation.
Chapitre 2 : Les secteurs institutionnels et circuit économique

Les unités économiques élémentaires sont regrouper par référence à


l’homogénéité de leur fonction principale (fonction économique
principale similaire et même origine des ressources), en secteurs
institutionnels.
On distingue 5 secteurs institutionnels et le reste du monde :
Les Ménages : un ménage;
SNF (Sociétés Non Financières),
SF (Sociétés Financières);
L’administration publique;
Institutions sans but lucratif / Associations;
et le reste du monde.
Chapitre 2 : Les secteurs institutionnels et circuit économique

I. Les Ménages :

Ce secteur regroupe des unités dont la fonction économique principale


est la consommation et éventuellement la production dans le cadre
d’une entreprise individuelle.
Le Ménage peut être défini comme un individu ou un groupe
d’individus vivant ensemble sous un même toit et mettant leurs
ressources en commun.
Les ménages consomment grâce aux salaires en contre partie de la
vente de leurs forces de travail aux entreprises.
Chapitre 2 : Les secteurs institutionnels et circuit économique

II. Les sociétés non financières :

Ce secteur regroupe les unités dont la fonction principale est de


produire des biens et services marchands non financiers, leurs
ressources proviennent essentiellement de la vente de leur
production.
Ce secteur comprend des entreprises publiques, des quasi-sociétés
publiques (offices….), des sociétés privées et des institutions privées
sans but lucratif au service des entreprises.
Chapitre 2 : Les secteurs institutionnels et circuit économique

III. SF (Sociétés Financières) :

L’ensemble des organisations productives qui ont pour fonction de


produire des services financiers et d’assurance.
Exemple : banques, courtiers, assurances, …

IV. L’administration publique :

Ce sont des unités dont la fonction principale est de produire des


services non marchands (gratuit ou quasi-gratuit) et redistribue
richesse grâce à leurs ressources qui proviennent des prélèvements
obligatoires (impôts et cotisations sociales obligatoires).
Chapitre 2 : Les secteurs institutionnels et circuit économique
V. Institutions sans but lucratif / Associations :
Ce sont des unités dont la fonction principale est de produire des
services non marchands destinés à des groupes particuliers de
Ménages et/ou de produire, sans but lucratif, des services marchands
aux Ménages. Leurs ressources proviennent essentiellement des
contributions des ménages et de la vente de services marchands.
C’est le cas, par exemple, des associations culturelles et sportives, des
fondations à caractère social, des syndicats de travailleurs….etc.

Reste du monde :

Ce secteur n’est pas vraiment un secteur institutionnel regroupant des


unités ayant la même fonction économique.
Il retrace les relations économiques entre Unités Institutionnelles
résidentes et non résidentes.
SI Fonction principale Ressources principales
Rémunération des facteurs de
Consommation production (travail et capital)
Ménages Production de biens et services marchands Transferts des autres SI
(pour les entreprises individuelles) Vente de la production pour les
entreprises individuelles
Production de biens et services marchands
SNF Vente de la production
non financiers
Financement (collecte, transformation et
Ressources provenant de
répartition) et la gestion des moyens de
SF l’intermédiation financière
financement
Primes d’assurance , Cotisations
Garantie de la couverture des risques

Production de services non marchands Prélèvements obligatoires


AP
Redistribution du revenu et du patrimoine (impôts et cotisations sociales)

Production de services non marchands


ISBL/Ass Cotisations volontaires et dons privés
destinés aux ménages (sans but lucratif)

RDM Tous les types d’opérations économiques Tous les types de ressources
Le circuit économique
Le circuit économique permet de représenter le fonctionnement de
l’activité économique sous forme de flux de richesses circulant entre les
différentes catégories d’agents regroupés en secteur institutionnels.

Offre de travail Demande de travail


Marché du travail
Rémunération
Revenu national du travail

Épargne Sociétés Financières Investissement


Intérêts (banques..) Intérêts Entreprises
Ménages
Marché des capitaux

Dépense
consommation Produit national
Marché des biens et
services
Production
Demande
(Offre de biens et services)

Flux réels Flux monétaires


Travail
Salaire Entreprises
Ménages Paiement des biens et services
SNF
Biens et services
Prélèvements

Remboursement
Prêts Intérêts obligatoires
Prélèvements obligatoires

placement
Subventions,
services non
marchands

Sociétés Prêts

Financières L’Etat/
Administrations
Remboursement

Prestations sociales – services non marchands

Exportation Importation

Reste du monde
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Ce sont des indicateurs synthétiques de l’activité économique calculé
à partir des comptes de la nation.
Ils mesurent le résultat de l'activité de l'ensemble de l'économie. Ils
sont utiles à la mise en place d'une politique économique.
Ils permettent d'effectuer des comparaisons dans l'espace et dans le
temps.
Les principaux agrégats retenus sont:
Produit intérieur brut (PIB); Revenu national brut (RNB); Dépenses
de consommation finale; Revenu national brut disponible (RNBD);
Excédent brut; Formation brute de capital fixe…
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Le Produit Intérieur Brut (PIB)

Mesure de la production nationale (l'ensemble des biens et services


produits au cours d'une période donnée, en général l'année).

La production de tous les agents sur le territoire national, qu'ils soient


marocains ou étrangers.
C’est la somme des revenus crées par toutes les branches d’activité au
cours de leurs processus de production (de biens et services).
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Le Produit Intérieur Brut (PIB)

La valeur ajoutée est calculée en retranchant de la valeur de la


production le coût des consommations intermédiaires qui ont été
utilisées dans l’acte de fabrication

Valeur ajoutée = Production - Consommation Intermédiaire

La somme de toutes les VA, augmentée du montant des droit et taxes à


l’importation fournit la valeur du P. I. B au prix du marché.

PIB= Ʃ VA
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Le Produit Intérieur Brut (PIB)

Optique production :
le PIB au prix de marché est la somme des VA de toutes les unités
productrices résidentes, augmentée des impôts nets de subventions
sur les produits). PIB = ∑ VA + TVA + droits de douane

Optique dépense:
Le PIB au prix de marché est la somme des emplois finals de biens et
de services (dépenses de consommation finale, formation brute de
capital fixe, variation des stocks et exportations moins importations
de biens et services). PIB = CF + FBCF + Var Stock + (X-M)
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Le Produit Intérieur Brut (PIB)
Optique revenu :
Le PIB au prix de marché est la somme de l’ensemble de la
rémunération des salariés, des autres impôts nets de subventions sur la
production et sur les produits et de l'excédent brut d'exploitation (plus
le revenu mixte brut).
PIB = Rémunérations des salariés + impôts liés à la production + EBE

Revenu national brut (RNB)


Le RNB s'intéresse à la production des entreprises marocaines tant au
Maroc qu'à l'étranger et ne retient pas l'activité des entreprises
étrangères au Maroc.
PNB = PIB + R des facteurs reçus Du RDM - R des facteurs versés au RDM
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Dépenses de consommation finale

L’activité des agents économiques se résume à deux opérations simples :


 les dépenses (achat, location, remboursement de prêts…)
 les recettes (issues d’une production, d’un travail, de l’exploitation
d’un capital).

Nous allons nous intéresser aux dépenses


LA CONSOMMATION : les achats destinés à être utilisés
immédiatement et non destinés à réaliser une production
L’INVESTISSEMENT : être utilisé pendant un an ou plus et destinés à
réaliser une production
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Dépenses de consommation finale

Consommation finale : Consommation individuelle.


Consommation intermédiaire (CI) : Biens et Services acquis auprès
d’autres entreprises et utilisés ou incorporés dans une production.

Les Dépenses de consommation finale


Concernent les Administrations Publiques, les ménages et les institutions
sans but lucratif au service des ménages (ISBL).

La Consommation Finale Intérieure (CFI) :


Est l’ensemble de la consommation finale privée intérieure (ménages) plus celle
des administrations publiques.
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Formation brute de capital fixe

La FBCF représente la valeur des acquisitions d’actifs fixes


utilisés de façon répétée ou continue dans le processus de
production pendant au moins un an.
Autrement dit, c’est l’agrégat qui mesure en comptabilité
nationale l’investissement en capital fixe (actifs corporels ou
incorporels destinés à être utilisés dans le processus de
production) des différents agents économiques résidents.
Dans la comptabilité nationale, on ne mesure pas l’investissement
mais la Formation Brute de Capital Fixe : FBCF
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Excédent brut d’exploitation (EBE)
Il mesure l’excédent (ou éventuellement le déficit) issu de la
production qui profite aux producteurs en tant que rémunération
du capital.
L’EBE est le solde du compte d'exploitation. Il est égal à la valeur
ajoutée, diminuée de la rémunération des salaires, des autres
impôts sur la production et augmentée des subventions
d'exploitation.

L’EBE = valeur ajoutée - la rémunération des salaires- impôts sur


la production + subventions d'exploitation.
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Epargne Nationale Brute (ENB)
ENB = RNBD – Consommation finale des administrations
publiques – consommation des ménages.

Quelques ratios
Le taux d'investissement = FBCF / VA.
Le taux d'épargne = Epargne brute / Revenu disponible brut.
Taux d’autofinancement = Épargne brute / FBCF
Le taux de marge = EBE / la valeur ajoutée.
Taux de pression fiscale = Impôts / PIB
Solde de la balance commerciale = X – M
Taux d’importation = M / PIB
Taux d’exportation = X / PIB
Taux de couverture du commerce extérieur = X / M
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
L'équilibre ressources - emplois
L'offre de biens et services est constituée de la production nationale,
des importations provenant du reste du monde (biens et services
produits à l'étranger et vendus sur le marché national).
La demande de biens et services :
consommation intermédiaire ou finale,
investissement (FBCF ou Formation Brute de Capital Fixe),
exportations (biens et services produits par l'économie nationale et
mis a la disposition du reste du monde),
le solde est stocké.

Les ressources = Les emplois


Production intérieure brute + importations = Consommation finale
+ investissement + exportations + variation de stock.
PIB +M=CF +FBCF +∆S +X
Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Déficit ou excédent budgétaire

On parle de déficit budgétaire lorsque les dépenses de l’Etat pendant


une durée déterminée (en général une année) dépassent ses ressources.
Dans la situation inverse, on parle d’excédent budgétaire.

PIB +M=CF +FBCF +∆S +X


Solde de la balance des transactions:

X - M = PIB – (CF + FBCF + CI + ∆S)


Offre nationale - demande nationale

X – M < 0 Si Offre nationale < demande nationale Déficit courant

X – M > 0 Si Offre nationale > demande nationale Excédent courant


Chapitre 3 : Les agrégats macroéconomiques
Relation solde extérieur et équilibre Epargne /Investissement

PIB +M = CF +FBCF +∆S +X


(PIB- CF-∆S) - FBCF = X-M
Eparges = PIB – CF - ∆S
Epargne – FBCF = X - M

 Si X<M alors Epargne <FBCF donc l’économie fait appel à

l’Epargne du Reste du Monde – la Nation à un besoin de financement

 Si X>M alors Epargne >FBCF donc l’économie prête de l’Epargne

au Reste du Monde – la Nation à une capacité de financement


Le PIB nominal et le PIB réel

PIB
PIB Nominal : valeur en prix courants de la production
PIB Réel : valeur en prix constants de la production

PIB REEL : (ou en volume ou encore à prix constants) est la valeur du


PIB tenant compte des variations de prix, c'est-à-dire de l’inflation.
Le PIB réel a l’avantage de ne mesurer que les variations à la hausse
et à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de biens
et de services.

PIB NOMINAL (PIB en valeur ou à prix courants): on ne peut


déterminer si la hausse de cet indicateur provient d’une hausse des prix,
d’une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux
variations se combinent.
Le PIB nominal et le PIB réel
Le déflateur

PIB nominal : valeur en prix courants de la production PIB nominal = ∑ P1 * Q1

PIB réel : valeur en prix constants de la production PIB réel = ∑ P0 * Q1

Déflateur (indice implicite des prix du PIB): mesure du niveau général des prix de

toute la production

Année Prix de Quantité Prix de Quantité


Exemple:
A de A B de B
Calculer le PIB réel, le PIB 2010 10 DH 1000 20 DH 500
nominal et le déflateur? 2011 20 DH 1500 30 DH 1000
L’année de base est 2010. 2012 30 DH 2000 40 DH 1500
PIB nominal : les prix de l’année courante fois les quantités de l’année courante.

PIBnominal 2010 = 10dh x 1000 + 20dh x 500 = 20 000 dh

PIBnominal 2011 = 20dh x 1500 + 30dh x 1000 = 60 000 dh

PIBnominal 2012 = 30dh x 2000 + 40dh x 1500 = 120 000 dh

PIB réel: les prix de l’année de base (2003) fois les quantités de l’année courante.

PIBréel 2010 = 10dh x 1000 + 20dh x 500 = 20 000 dh

PIBréel 2011 = 10dh x 1500 + 20dh x1000 = 35 000 dh

PIBréel 2012 = 10dh x 2000 + 20dh x 1500 = 50 000 dh

Le déflateur ou l’IIPPIB (l’Indice implicite des prix du PIB)

Déflateur 2010 = (PIBnominal 2010 / PIBréel 2010) x 100 = (20000 / 20000) x 100 = 100

Déflateur 2011 = (PIBnominal 2011 / PIBréel 2011) x 100 = (60000 / 35000) x 100 = 171

Déflateur 2012 = (PIBnominal 2012 / PIBréel 2012) x 100 = (120000 / 50000) x 100 = 240

Année Prix de A Quantité de A Prix de B Quantité de B PIB Nominal PIB réel IIPPIB
2010 10 DH 1000 20 DH 500 20000 20000 100
2011 20 DH 1500 30 DH 1000 60000 35000 171
2012 30 DH 2000 40 DH 1500 120000 50000 240
La croissance économique
La croissance économique est l’accroissement durable de la production
globale d’une économie.
Pour mesurer la croissance économique, on retient, comme indicateur
de la production: le Produit Intérieur Brut (PIB)
La croissance correspond donc au taux de croissance du PIB :
Taux de croissance économique.

Il mesure l’évolution de la production dans le temps (le pourcentage


d’augmentation du PIB entre deux dates différentes).

Taux de croissance = (PIB réelt – PIB réel(t-1)) / (PIB réel(t-1) ) * 100

Exemple :
PIB2014 = 3 580 000 et PIB2015 = 2 950 000
Taux de croissance du PIB en 2015 ?

TC2015 = (PIB2015 – PIB2014) / (PIB2014) * 100 = 21,35%


L’inflation
L’inflation est une hausse soutenue du niveau moyen des prix des biens
et des services. (À l’opposé, la déflation représente une baisse
soutenue du niveau des prix).
Le niveau des prix est mesuré par un indice des prix:
 l’indice des prix à la consommation (IPC);
 l’indice implicite des prix du PIB (IPPIB).
Le taux d’inflation représente le taux de variation en pourcentage de
l’indice de prix choisi.

Exemple: Indice des prix 2018 = 111,90 et Indice des prix 2017 = 109,50
Calculer le taux d’inflation en 2018? Taux d’inflation = 2,2%
L’inflation
Indice des Prix à la Consommation (IPC)
L’IPC mesure l’évolution du coût de la vie dans le temps. Lorsque
l’IPC augmente, les gens ont besoin de dépenser plus pour
maintenir le même niveau de consommation. Dans ce cas, le niveau
moyen des prix augmente et il y a inflation.
Pour le calcul d’un IPC, il faut :
 Choisir un panier (les quantités) de biens et services représentatif;
 Déterminer les prix;
 Calculer le coût du panier;
 Choisir une année de base et calculer l’indice de prix.

Exemple du calcul d’un IPC Année Prix de A Prix de B


 Le panier est défini comme suit : 2010 10 DH 20 DH
4 unités de A et 2 unités de B 2011 20 DH 30 DH
 L’année de base est 2010 2012 30 DH 40 DH
L’inflation - Indice des Prix à la Consommation (IPC)
Pour calculer l’IPC, il faut premièrement calculer le coût du panier à l’année
courante que l’on divise par le coût du panier à l’année de base (x 100 parce que
c’est un indice).
Pour calculer le taux d’inflation à partir de l’IPC, il faut simplement calculer le
taux de croissance annuel de l’IPC.
Coût du Taux
Calcul du cout du panier Année Prix de A Prix de B
panier
IPC
d’inflation

Coût du panier2010 = (10 x 4) + (20 x 2) = 80 2010 10 DH 20 DH 80 100

Coût du panier2004 = (20 x 4) + (30 x 2) = 140 2011 20 DH 30 DH 140 175 75%

Coût du panier2005 = (30 x 4) + (40 x 2) = 200 2012 30 DH 40 DH 200 250 43%

Calcul de l’IPC
IPC2010 =(Coût du panier2010 / Coût du panier2010) x100 =(80 / 80 ) x 100 = 100
IPC2011 =(Coût du panier2011 / Coût du panier2010) x100 =(140 / 80 ) x 100 = 175
IPC2012 =(Coût du panier2012 / Coût du panier2010) x100 =(200 / 80 ) x 100 = 250

Le taux d’inflation
Taux Inf2011 = (IPC2011 – IPC2010)/ IPC2010 x 100 = ((175 – 100)/100) x100 = 75%
Taux Inf2012 = (IPC2012 – IPC2011)/ IPC2011 x 100 = ((250 – 175)/175) x100 = 43%
Le chômage
Le chômage est l'état d’une personne souhaitant travailler et qui est à la recherche
d'un emploi. Cette définition du chômage connaît de nombreuses variantes et
son concept donne toujours lieu à des controverses théoriques et statistiques

Un chômeur est toute personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui réunit trois
conditions simultanément :
 être sans emploi et ne pas avoir travaillé;
 être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
 avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent.

TAUX DE CHÔMAGE
Le taux de chômage exprime la part des chômeurs dans la population active âgée de
15 ans et plus. Ce taux est obtenu par le rapport de l'effectif des chômeurs à celui des
actifs âgés de 15 ans et plus.
Le chômage
Population totale = Population active + Occupe-t-il un emploi ?
Population inactive
Population active = Population active
OUI NON
occupée + Chômage

Une femme au foyer ou un étudiant Cherche-t-il un


OUI
sont considérés comme inactifs emploi ?

même s’ils exercent bien un certain


« travail ». Population
Chômeurs
active occupée NON
La population active est définie
comme l’ensemble des personnes
qui déclarent exercer ou chercher à
exercer une activité professionnelle Population Population
rémunérée. Elle comprenne Les active inactive
personnes qui ont un emploi : les
actifs occupés et celles qui sont au
Population
chômage : les actifs inoccupés.
totale
Exemple 1:
Classez les personnes suivantes selon leur appartenance aux catégories
suivantes : Population active occupée; Population inactive et Chômeurs
 Mina est mère au foyer;
 Mohamed, a arrêté son activité après 30 ans de travail;
 Nihad a perdu son emploi, elle est à la recherche d’un travail;
 Wafa est auto-entrepreneur;
 Yasmine, étudiante à l’université;
 Hana est inscrite à l’ANAPEC après un licenciement;
 Ahmed est avocat à Agadir.

Corrigé:
Population active occupée : Wafa et Ahmed
Population inactive : Yasmine, Mina et Mohamed
Chômeurs : Hana et Nihad
En milliers En 2015
Exemple 2:
Population totale 70 930,3
Dans un pays donné, vous disposez des éléments

relatifs à la population en 2015 (voir tableau). Population active ?

1. Complétez le tableau. Population inactive 44 580,7

Population active
2. Combien y avait-il de chômeurs en 2015 ? ?
occupée

3. Calculez le taux de chômage en 2015 ? Chômeurs 3 756,5

Corrigé:
1. Les valeurs manquantes dans le tableau:
Population active = Population totale - Population inactive = 70 930,3 - 44 580,7 = 26 349,6

Population active occupée = Population active – Chômeurs = 26 349,6 - 3 756,5 = 22 593,1


2. Nombre de chômeurs en 2015 est : 3 756 500 personnes
3. Le taux de chômage en 2015:
(Chômeurs / Population active) * 100 = 14,25 %

Vous aimerez peut-être aussi