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Cours D’ÉCONOMIE GÉNÉRALE

S3

Professeur: ETTOUMI Youssef

ENAT
2023-2024
Plan: Section 1

 L’intérêt de l’économie générale: Le pourquoi


 L’économie en tant que science.
 Les échelles d’analyse en science économique.
 Les agents économiques.
 Le circuit économique.
 L’entreprise (le capital, les biens, l’investissement et
les charges).
L’économie générale: Pourquoi ?

 L’architecte doit respecter la contrainte budgétaire.

 L’architecte assure le suivi du chantier. (Suivi


financier)

 L’architecte est impacté par l’environnement


économique dans lequel il exerce son métier.
Qu’est ce que l’économie ?

 L’économie est une « Science sociale » qui étudie les


relations de causalité qui existent entre les différentes
indicateurs (agrégats) économiques.

 C’est une science qui essaye de comprendre et


d’expliquer le comportement des agents. Ces individus et
groupes sont qualifiés d’« Agents Economiques »:
Ménages, Entreprises, Administrations, Institutions
Financières etc..
L’objectif de la science économique

Proposer des moyens qui permettront aux individus et à la


société d’utiliser les « Ressources Rares » en vue de satisfaire
au mieux leurs besoins illimités.

 Elle cherche à proposer les moyens permettant: d’augmenter


la production;
de rationaliser les dépenses;
Les niveaux d’analyse en science
économique: Niveau Macroéconomique
 L’étude et l’analyse de phénomènes (agrégats) tels
que:
 l’Investissement;
 la Production;
 la Consommation;
 le Revenu;
 l’ Epargne;
 la Croissance;
 etc…
Les niveaux d’analyse de l’économie: niveau
Microéconomique
 L’étude et l’analyse des acteurs tels que:
 Le Consommateur
 L’Investisseur (Producteur): Entreprises ou Banques
etc.……..
Les agents économiques

 Les entreprises
 Les ménages
 Les administrations (L’Etat)
 Les institutions financières
 Le reste du Monde
Les agents économiques: Les entreprises

 Les entreprises: elles produisent des biens et des


services marchands et investissent, leurs ressources
sont issues de la vente de leur production.
Les Agents économiques: Les ménages

 Les ménages: En économie, le sens du mot «ménage»


diffère quelque peu du sens commun. Les familles
ordinaires sont, bien entendu, des ménages mais aussi
les institutions regroupant des personnes vivant en
communauté (prisons, hôpitaux, communautés
religieuses ou militaires).

 Ils consomment des biens et des services, leurs


revenus proviennent de leur activité, de leur
patrimoine;
Les Agents économiques: les sociétés financières

 Les sociétés financières (les institutions de crédit:


Banques) collectent l’épargne et la recyclent
(distribuent) sous forme de prêts, leurs revenus issus
de leurs services marchands financiers
(contrepartie par rapport à un taux d’intérêt).
Les banques servent à financer l'économie.
Les Agents économiques: Les administrations

 Les administrations publiques: Elles produisent des


services non marchands leurs ressources sont issues des
prélèvements obligatoires.

 Les administrations publiques fournissent des services qui


apparaissent gratuits aux utilisateurs mais qui sont financés en
fait à partir des prélèvements obligatoires effectués sur les
revenus et profits des agents économiques.

 La fonction principale des administrations publiques consiste donc


à assurer la satisfaction des besoins collectifs de l'ensemble de la
société. Ex: Infrastructure, Education, Santé, Sécurité et Sûreté, etc..
Les Agents économiques: Le reste du Monde

 Cet agent se définit sur la base de la non-résidence. Il


inclut toutes les unités non résidentes qui réalisent des
opérations économiques avec les unités résidentes d’un
pays.
 C’est avec le reste du Monde que sont réalisées les
échanges commerciaux (Importations et Exportations)
Récap: Regroupement des Agents Economiques en catégories selon leur fonction
principale

 Entreprises (sociétés non financières) → Production


de biens et services.
 Ménages → Consommation de biens et services.
 Banques et Assurances (sociétés financières) →
Production de services financiers.
 Administrations publiques (État) → Fourniture de
services non marchands et redistribution de revenus.
 Reste du Monde → Echanges de biens et ou services
dont un pays ne dispose pas ou peu.
Les 3 grands secteurs de l’économie

 Secteur primaire: il regroupe l’ensemble des activités


dont la finalité consiste en une exploitation des ressources
naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines.
 Secteur secondaire: regroupe l’ensemble des activités
consistant en une transformation plus ou moins élaborée
des matières premières. (L’industrie automobile,
aéronautique, papier, béton)
 Secteur tertiaire: Transports, télécommunication,
hébergement, événementiels, promotion immobilière,
information-communication, services aux entreprises, etc.…)
Le circuit économique simplifié
Le circuit économique complexe
La notion d’entreprise: focus

 L’entreprise est une « organisation économique et


juridique qui réunit des moyens matériels et humains dont la
fonction principale est de produire des biens et ou des services
pour les vendre sur un marché afin de réaliser du profit ».
 En tant que consommateurs, on compte à chaque pas sur ces
organisations qui nous nourrissent, nous vêtissent, nous
transportent, nous divertissent, nous maintiennent en bonne
santé, nous fournissent les moyens de communication, les
équipements et l’énergie dont nous avons besoin.
 En tant qu’entrepreneurs, on investi de grandes sommes
d’argent, une grande part de temps, d’énergie et de
créativité.
Plan: section 2

 Récapitulatif de la séance précédente.


 Focus sur la notion de capital
 Différences entre entreprises de capitaux et entreprises
de personnes.
 La SA et la SARL.
 Exemples de SARL et de SA.
 Exemples de cabinets d'architecture exerçant sous
forme de SA et de SARL.
La notion de capital

 Capital social: Ensemble des apports (en numéraire, en nature, en industrie) mises à la
disposition d’une entreprise par ses propriétaires (fondateurs).

 Capital technique (Capital fixe) : Ensemble des moyens de production durables dont
dispose l’entreprise ( ex: les machines, des fours, des engins) Ce sont les biens d’équipement.

 Capital circulant: est constitué par l’ensemble des biens utilisés et transformés
au cours du processus de production (ex : matières premières, énergie, …).

 Capital économique: Patrimoine d’un agent économique susceptible de lui procurer un


revenu. (en comptabilité on l’appel un Actif).

 Capital humain: (Capital immatériel): Capacités intellectuelles et professionnelles d’un


individu qui lui assurent des revenus monétaires futures. TQ, THQ, TNQ

 Accumulation du capital : Réinvestissement permanent des profits pour


développer les moyens de production et générer des profits futurs.
Typologie des entreprises

Selon le statut juridique:


Société de capitaux. Ex: (SA)
Société mixte (hybride) (SARL)
Société de personnes.
Selon la nature des détenteurs du capital social:
Entreprise publique.
Entreprise Semi-public.
Entreprise privée.
Selon la taille:
Entreprise individuelle. Ex: Auto-entrepreneur (personne physique)
TPE: Très Petite Entreprise
PME: Petite et Moyenne Entreprise
GE: Grande entreprise
Selon la localisation géographique :
Entreprise multinationale.
Société de Personnes VS Société de Capitaux

 Société de Personnes:
- Ne nécessitent pas un capital social élevé pour la constitution.
- La responsabilité n’est pas limitée aux apports.
- Fort lien entre les personnes et la société.
- Les parts sociales peuvent être cessibles mais avec l’accord des autres
associés.
- Nombre assez limité de personnes associées.
 Société de Capitaux:
Nécessitent un capital social assez élevé pour le démarrage.
- La responsabilité est limitée aux apports.
- Ce qui importe c’est les capitaux et non pas les personnes.
- Les actions sont librement cessibles sur le marché des capitaux.
- Très grand nombre de personnes actionnaires.
Société A Responsabilité Limitée (SARL)

 Capital social minimum très réduit.


 Nombre d’associés minimum est de 2 avec cependant
la possibilité d’une SARL à Associé Unique (AU).
 Les parts sociales ne sont pas vendables (cessibles)
sur le marché de capitaux et doivent faire l’accord de
tous les associés.
 Les associés se connaissent forcément entre eux.
 La responsabilité des associés est limitée au montant
de leurs apports.
Société Anonyme (S.A)

 Capital minimum de 3 000 000 dhs.


 Au minimum 5 ou 7 actionnaires.
 Chaque actionnaire a un droit de vote qui est
proportionnel à son poids dans la société.
 Fonctionnement interne complexe.
 La responsabilité des actionnaires est limitée aux
apports.
 Les actionnaires ne se connaissent pas nécessairement
entre eux.
 Les actions sont cessibles sur le marché de capitaux (la
Bourse).
Quelques exemples de SA

 Groupe Adoha Douja promotion


 Alliances Développement immobilier SA
 Alluminium du Maroc
 Zellidja
 Colorado SA
 Delta Holding
 Ciment du Maroc
 Résidences Dar Saada SA
Quelques exemples de SARL

 Aca Mediterranee Construction Sarl


 Deutsch-Koordination SARL
 D&CRB S.a.r.l
 G.2.C S.A.R.L. (Genie Civil Et Construction)
 Batilux SARL
 AITBROTHERS s.a.r.l
 Ecologie et Tradition Construction S.A.R.L
Quelques exemples de SARL d’architecture

 ABC Architecture
 DOUBLEVÉÈS
 Tamara Bojkovic-Djakovic (Architecte) S.A.R.L
 cabinet d'architecture ELFarsioui s.a.r.l
 DARCHEX (SARL)
Quelques exemples de SA d’architecture

 Gensler
 Perkins and Will
 HKS
 Perkins Eastman
 IBI Group
 Nelson World wide
 Corgan
 ZGF Architects
Plan: Section 3

Récapitulatif de la dernière séance.


Quelques notions:
- Charges;
- Investissement;
- Facteurs de production;
- Productivité;
- Biens.
La notion de charge

 Une charge désigne un coût que l'entreprise doit


supporter, ou une dépense qu'elle doit effectuer,
dans le cadre de son activité.
La notion de charge: typologies

 Les charges d’exploitation (de fonctionnement): Désignent


les dépenses indispensables à la création de richesses (biens et ou services). Les
principales charges d'exploitation sont généralement les matières premières,
les dépenses liées aux besoins en énergie, les loyers, la publicité, le
transport.... Il s'agit également des frais de personnel.
 Les charges financières : Afin de financer leurs besoins et leurs
activités, les entreprises ont souvent recours à un mode financement. Elles
peuvent s’endetter auprès des établissements de crédit (emprunts
bancaires).
 Les charges non courantes :Les charges non courantes d'une
entreprise peuvent être définies comme toutes les dépenses supportées par
cette dernière pendant un exercice donné mais sans qu'elles aient étaient en
liaison directe avec son activité : ces charges résultent de l’apparition de
circonstances exceptionnelles ou inhabituelles telle que la cession d’éléments
La notion de charge: une autre
catégorisation
 Une autre catégorisation nous renvoie aux charges fixes et charges
variables:
 Les charges fixes: Les charges fixes sont liées au fonctionnement
d'une entreprise et sont généralement payées mensuellement. Dans la
catégorie des charges fixes, on trouve : Les loyers immobiliers, Les
abonnements de téléphonie, L'assurance, Les salaires administratifs et
charges sociales, Les intérêts de prêts bancaires.

 Les charges variables: Appelées aussi « charges d'activités », elles


varient en fonction de l'activité d'une entreprise. Elles évoluent dans le
temps en fonction des ventes de l'entreprise. Si celle-ci fait face à
une baisse de commandes, les charges variables vont également
baisser.
Le Coût de production

 Le coût de production regroupe l’ensemble des


coûts appelés aussi charges, qui ont permis la
réalisation d’un produit destiné à être vendu.
Coût d’achat des matières premières et produits
semi-finis et autres charges.
 Le coût de distribution et de commercialisation:
l’ensemble des dépenses liées à la vente (publicité,
réseau commercial, etc,)
Le coût de revient ou prix de revient

 Le coût de revient appelé plus fréquemment « prix de revient


» désigne l’ensemble des dépenses de toute sorte qui ont
permis la production et la commercialisation d’un produit.
 Résultat unitaire (bénéfice ou perte) = prix de vente unitaire - prix
de revient unitaire. La différence entre le prix de vente
d’un produit et son prix de revient constitue le résultat
unitaire. Il peut s’agir d’un bénéfice ou d’une perte.
 On peut calculer le bénéfice global de l’entreprise en
multipliant le bénéfice unitaire par la totalité de la quantité
vendue.
 Bénéfice global=B.unitaire X Q.vendue
Le coût unitaire

 Le coût unitaire synonyme de coût moyen, il


désigne le rapport du coût total aux quantités
produites.
Les économies d’échelles

 Une économie d’échelle est une baisse du coût unitaire


d’un produit lorsqu’on augmente les quantités
produites.
 Produire sur une plus grande échelle permet de faire
baisser le prix de revient unitaire ce qui peut conduire à
une hausse du bénéfice unitaire. L’existence d’économies
d’échelle dans les entreprises est un facteur très important
de leur développement.
 Les déséconomies d’échelle apparaissent lorsque les
coûts unitaires augmentent avec les quantités
produites.
Les économies d’échelle et l’effet
d’apprentissage
 Dans certaines activités, les coûts de production
diminuent grâce à l’expérience accumulée depuis la
production de la toute première unité. Les processus
de production sont affinés, des erreurs sont
rectifiées et les salariés acquièrent des techniques
et des habitudes propres au produit.
Le coût d’opportunité

 Il désigne le coût de ce dont on renonce lorsqu'on


procède à un choix, autrement dit lorsqu'on affecte
les ressources disponibles à un usage donné au
détriment d‘un autre choix. C'est le coût d'un choix
estimé en termes d'opportunités non réalisées.

 C'est la rentabilité qu'aurait un placement


(éventuellement) de même risque que celui réalisé
ou envisagé. Il sert à faire des arbitrages entre
placements.
Le coût social

 Désigne le coût d’une activité qui est supporté par


l’ensemble d’une collectivité (pollution,
congestion, maladies professionnelles…).
La notion d’investissement

 L’investissement: C’est l’acquisition, par un agent


économique, de moyens de production. Il représente un
accroissement du capital.
 Les investissements se distinguent par leurs fonctions
(objectifs) et par leurs formes (types).
Les fonctions de l’investissement

L’Investissement de renouvellement: Vise à remplacer une


partie du stock du capital technique qui est devenue obsolète
par d’autres biens d’équipement nouveaux.

L’Investissement de capacité: Vise à Augmenter la capacité


de production avec de nouveaux équipements (produire
plus) (pas de remplacement).

L’Investissement de productivité: Sert à acquérir de


nouveaux équipements plus sophistiqués pour produire plus
efficacement. (facteur temps et qualité).
Les formes de l’investissement

 L’investissement est soit Matériel, immatériel ou aussi financier :

Matériel, lorsqu’il consiste à acquérir les équipements et matériels


nécessaires au processus de production.

Immatériel, lorsqu’il s’agit de dépenses de recherche et


développement (R&D), d’actions de formation continue, … qui
présentent la caractéristique d’avoir des effets sur le résultat de
l’entreprise à moyen ou long terme.

Financier, lorsqu’il consiste à acquérir des actions, qui représentent un


titre de propriété sur une autre entreprise.
Les facteurs de production

 Il s’agit de l’ensemble des biens mis à la disposition de l’homme et qu’il


utilise pour la production de biens et services. On retrouve ici :
Ressources Naturelles + Capital + Travail + Savoir et
Information
Afin de simplifier, la fonction de Production peut être
exprimée comme suit:
Q= f(K,L)
Au niveau de l’entreprise, la production se mesure par rapport à la
Valeur Ajoutée ( V.A) c’est-à-dire la richesse réellement créé.
La V.A représente ainsi la différence entre la valeur finale d’un bien et la
valeur des biens consommés par le processus de production
(consommations intermédiaires, comme les matières premières).
La Valeur Ajoutée

 V.A = Chiffre d’affaire – Consommation Intermédiaire

NB:
Le Chiffre d’Affaire= Quantité Produite Vendue x Prix
de Vente Unitaire.
La Consommation Intermédiaire: C’est la valeur des
biens et services transformés ou entièrement
consommés au cours du processus de production.
La productivité

 Productivité d’un facteur de production: C’est la


production réalisée avec une unité du facteur considéré. La
productivité d’un facteur est un indicateur de performance
permettant de comparer les entreprises entre elles au niveau de
l’utilisation d’un facteur déterminé ou de l’ensemble des facteurs.
Il existe différents type de productivité :
- Productivité physique d’un facteur = Quantité produite /
Quantité du facteur utilisé (exprimée en unités physiques), ex :
en nombre de sac de ciment par H de travail ou en nombre de sac
de ciment par machine.
Les rendements d’échelles

 Le rapport entre la variation de la quantité produite et


la variation d’un ou de plusieurs facteurs de
production utilisés.
 L’augmentation de la production (conséquence) et

l’augmentation des facteurs de production (cause du


phénomène)
 Ils se calculent ainsi:

R.E= Le % d’augmentation de la production / Le % d’augmentation des


facteurs
Typologie des rendements d’échelle

 Rendement d’échelle constants: Si le doublement de la quantité de


facteurs permet de doubler exactement le volume de la production.

 Rendements d’échelle croissants: Lorsque le taux d’accroissement de


la production est supérieur à celui des facteurs de production.

 Rendements d’échelle décroissant: Lorsque le taux d’accroissement


de la production est inférieur à celui des facteurs de production.
La notion de Bien
Selon le coût:
 Bien libre: Produit qu’on peut consommer sans donner une contrepartie monétaire,
bien gratuit. Ex: l’air
 Bien économique: Produit dont l’acquisition et la consommation nécessite une
contrepartie monétaire.
Selon la nature physique:
 Bien tangible: Bien touchable, palpable. Ex: un ordinateur, etc….)
 Bien intangible: (service), intouchable. Ex: location d’un logement
Selon la fonction:
 Bien d’équipement: C’est un bien qui sert à produire d’autres biens et qui est
utilisé par l’E/Se sur le long terme (moyen de p° durable). Ex: machines,
Engins…..
 Bien de consommation intermédiaire: C’est un bien qui rentre dans le processus
de production, il est détruit immédiatement dans ce processus, ex: M.P. Ex:
Plan: Section 3

 Récapitulatif de la séance précédente.


 Focus sur quelques notions fondamentales:
- Le Bilan de l’entreprise ( notions d’actif er de passif, les
grands postes du bilan, interprétation du bilan, notion de bilan
consolidé).
La notion du Bilan de l’entreprise

 Le Bilan est un document comptable que doit établir


chaque entreprise à la fin d’une période d’un an (appelée
exercice comptable). Ce document constitue un constat, à un
instant donné, de la situation du patrimoine de l’entreprise. Il
donne ainsi un nombre important de renseignement sur
l’entreprise.
 Le bilan indique l’origine des fonds dont dispose
l’entreprise à cette date. L’ensemble des sources de fond est
appelée « passif ». Il indique aussi les utilisations faites (les
emplois), à cette même date, de l’ensemble de ces fonds;
cette description des utilisations est appelée « l’ Actif ».
Présentation du Bilan de l’entreprise

 Le bilan se présente alors sous la forme d’un tableau


à 2 colonnes.
 Quand les ressources (passif) sont utilisées pour
financer les différentes utilisations (emplois ou
actif), il y a naturellement égalité entre l’actif et le
passif du bilan.
L’Actif et le Passif de l’Entreprise

 Le passif: c’est l’ensemble des dettes d’un agent


économique.
Ensemble des ressources d’une entreprise ( colonne
de droite du bilan)

 L’Actif: c’est l’ensemble des biens et des créances


appartenant à un agent économique. C’est la
colonne gauche du bilan d’une entreprise.
Le Passif

 On distingue 2 grandes catégories dans le passif:


- Les capitaux propres (ou fonds propres), ils représentent les fonds
apportés par le ou les propriétaires de l’entreprise ( capital social)
ainsi que les ressources provenant de l’activité de l’entreprise et qui
n’ont pas été distribuées ( ce sont les réserves, les bénéfices mis en
réserves).
- - Les dettes, ils représentent les sommes que des agents étrangers à
l’entreprise ont prêtés à celle-ci. Il peut s’agir de dettes à moyen et
long terme (emprunt de plus d’un an consenti par une banque) ou de
dette de plus court terme (crédits consentis par les fournisseurs de
l’E/SE, découverts bancaires) et qui sont exigibles à moins d’un an.
- On regroupe des fois les capitaux propres et les dettes de
moyens et long terme dans le vocable « Capitaux Permanents »
L’Actif

 L’Actif décrit les biens et les droits que possède l’E/SE. Il y a 2


grandes catégories d’emplois des fonds de l’entreprise:
 L’Actif immobilisé: appelés aussi les immobilisations. Elles sont fixes
(elles restent dans l’entreprise pour une période assez longue: supérieure à 1
an. Il s’agit ainsi des terrains, des constructions, du matériel (machines et
mobilier, etc..), des droits ( fond de commerce, brevet, licence, prêt à plus
d’1an octroyé par l’entreprise). Ces biens, matériels ou immatériels, figurent
à l’actif pour un montant qui correspond à leur coût d’acquisition. Certains
de ces biens se déprécient au cours du temps et font l’objet d’un
amortissement.
 L’Actif circulant: décrit les emplois de fonds qui sont de courte durée; il
s’agit des stockages de matières premières, de produits en cours ( de
fabrication) ou finis, de crédits consentis aux clients de l’entreprise, d’argent
en caisse ou déposé sur un compte bancaire.
Les grands postes du bilan
Interprétation du bilan

 A la fin d’une période d’activité de l’entreprise, la valeur


totale des ressources fournie à l’entreprise ( Passif) ne
correspond généralement pas à la valeur totale de ce
qu’elle possède (Actif).
 Si l’actif est supérieur au passif existant au début de
l’exercice, l’exploitation de l’entreprise a dégagé des
ressources supplémentaires qui ont permis d’accroitre le
patrimoine de l’entreprise: ces ressources correspondent
aux bénéfices mis en réserves. Elles figurent ainsi au
passif, ce qui permet d’équilibrer le bilan.
 Si l’actif est inférieur, l’entreprise enregistre une perte.
Les Bilans consolidés

 On parle de bilan consolidé dans le cas des groupes


d’entreprises. Un groupe composé de nombreuses
filiales peut ainsi présenter un bilan consolidé qui
rassemble les données figurant dans tous les bilans
des ses filiales.
Plan: Section 4

 Récap de la dernière séance.


 Les ménages en tant qu’agent économique:

- Le concept de besoin: définitions, caractéristiques,

classifications.
- La consommation des ménages: propension à

consommer.
- Les revenus des ménages: élasticité revenu.

- L’Epargne des ménages


Les ménages

 Les ménages: En économie, le sens du mot «ménage»


diffère quelque peu du sens commun. Les familles
ordinaires sont, bien entendu, des ménages mais aussi les
institutions regroupant des personnes vivant en
communauté (prisons, hôpitaux, communautés religieuses
ou militaires).

 Ils consomment des biens et des services, leurs revenus


proviennent de leur activité, de leur patrimoine;
Classification des besoins des ménages

 Définition: Un besoin est un sentiment de privation, de


manque, parallèle à la notion de désir, que l'individu
cherche à faire disparaître par la consommation d'un
bien.
 C'est une demande exprimée ou latente, d'ordre
individuel ou collectif. Les besoins sont au cœur même
de l'activité économique puisque leur existence est la
raison d'être de la production.
Caractéristiques des besoins

 Le besoin présente plusieurs caractéristiques :


 son intensité dépend étroitement de l'utilité du bien auquel il
est attaché, Ex : Plus l'hiver approche et plus le manteau est
ressenti comme utile. Une fois l'hiver passé, le besoin devient
inexistant. !
 il varie d'un individu à l'autre : pour un non-fumeur, le besoin
de cigarettes n'existe pas. !
 il évolue avec le temps, le lieu, le contexte économique, les
ressources financières, le niveau de développement, la
publicité...
Classification des besoins

 Les besoins peuvent être classés en deux grandes catégories:


 Les besoins élémentaires ou physiologiques (besoins
primaires) indispensables à la survie : se loger, respirer,
manger, se protéger du froid et de la chaleur, se défendre
contre les agressions … Quelques besoins primaires sont
satisfaits par la nature, notamment celui de respirer, mais la
majorité d’entre eux ne le sont pas et nécessitent la production
de biens par l’homme.
 Les besoins matériels (besoins secondaires) destinés à
satisfaire un bien être supplémentaire, des nécessités non
vitales : équipement, culture, vêtements à la mode, téléphone
portable...
Besoins: une autre classification

 Les besoins individuels: c’est ce que l'individu consommateur peut


satisfaire lui-même, en fonction de ses ressources, en achetant les biens et
services associés.
 Les besoins collectifs: ils sont exprimés par un ensemble d'individus,
pour la satisfaction desquels la collectivité (l'État, les organismes sociaux)
met gratuitement à disposition des services collectifs (éducation, police).

 NB: Les besoins sont illimités car on constate que si au fur et à mesure
qu’un besoin est satisfait, son intensité diminue, un autre apparaît et la
chaîne continue. Seules les société primitives se contentaient de satisfaire
leurs besoins primaires, nos sociétés ont créé d’autres besoins, d’autres
envies qui augmentent perpétuellement sans connaître de limite.
Classification des besoins selon la pyramide de
Maslow
Les ménages et la consommation

 Pour analyser la consommation des ménages, on dispose d’un


certain nombre d’instruments ou d’indicateurs. La structure de la
consommation désigne la répartition des dépenses de l’ensemble des
ménages ou d’une certaine catégorie de ménages ( d’une catégorie
socioprofessionnelle par exemple) en fonction d’un certain nombre de
poste.
 Les principaux postes sont les suivants:

produits alimentaires,
logement, chauffage et éclairage,
transports et communications,
santé et services médicaux, habillement et meubles
loisirs, culture et enseignement,
, etc…
Coefficient budgétaire

 La structure de la consommation ainsi que son évolution peuvent


s’analyser à l’aide des coefficients budgétaires.
 Un coefficient budgétaire représente la part d’une certaine
consommation ( on peut prendre un poste budgétaire) dans le total de
la consommation.
 Formule: CB = (montant d’un poste budgétaire / total de la
consommation) x100

 Un autre indicateur permettant de décrire et de comparer les différentes


consommations est le taux d’équipement des ménages pour un certain
bien durable ( exemple de la TV, de l’automobile, etc..)
 Formule: TE = (Nombre de ménages possédant ce bien/ Nombre
total des ménages) X 100
La consommation des ménages

 Par exemple, le taux d’équipement en réfrigérateur est proche


de la saturation (98% des ménages en sont équipés). Ce
produit ne faisant plus l’objet que d’une demande de
renouvellement.
 Certains autres biens durables, proches eux aussi de la
saturation, font toujours l’objet d’une demande d’acquisition
en vue du multi-équipement du foyer ( possession de deux
appareils ou plus, comme pour la TV)
La consommation des ménages et le
revenu
 Le niveau de revenu des ménages constitue l’un des
principaux facteurs de la consommation. Ainsi, le montant
total de la consommation, sa structure dépendent du
revenu.
 La propension à consommer désigne la part du revenu qui est
consacrée à la consommation. On peut la calculer pour un
ménage, un groupe de ménages ou pour l’ensemble des
ménages.
 Formule: propension à consommer= (Consommation du
ménage / revenu du ménage) X100
Propension à consommer

 Par exemple, si les revenus mensuels d’un ménage sont de 3000 Euros et si la
consommation se monte à 2250 EU, sa propension à consommer est de 75%.
 On définit aussi une propension marginale à consommer qui représente la part
du revenu supplémentaire (lorsque celui-ci augmente) qui est consacré à un
supplément de consommation.
 Propension marginale à consommer: augmentation de la
consommation / augmentation du revenu

 Plus le revenu disponible du ménage est élevé, plus ce ménage pourra


consommer. Mais l’augmentation du revenu n’entraine pas un
accroissement de la consommation de tous les produits dans les
mêmes propensions. Si un ménage voit son revenu augmenter, il
n’achètera sans doute pas plus de pain, mais il consommera d’avantage
de loisirs.
L’Élasticité du Revenu

 Élasticité revenu: On peut rechercher comment évolue la


consommation de chaque type de biens ou de services
lorsque le revenu varie. On définit alors pour chaque produit
une élasticité de la demande par rapport au revenu, ou
(élasticité-revenu), qui représente la sensibilité de la
demande pour un produit à l’augmentation (ou à la
diminution) du revenu.
 Formule: Er = Variation de la consommation (%) /
Variation du revenu (%)
Les revenus des ménages

 Comme les autres catégories d’agents économiques ( entreprises


par exemple), les ménages reçoivent des revenus primaires à la
condition qu’ils aient participé directement ou indirectement à
la production.
 Lorsque ces revenus sont directement issus de l’activité
productive, il s’agit de revenus d’activité. Lorsque ces revenus
sont indirectement liés à l’activité, il s’agit de revenus de la
propriété.
Les revenus de l’activité

 Les revenus de l’activité: Ce sont les revenus du travail.


Mais le travail peut être un travail salarié ou non.
Le salaire est le plus courant des revenus du travail car une grande
partie de la population active est salariée. Chaque salarié à droit à
un salaire de base auquel peuvent s’ajouter des heures
supplémentaires (mieux payées), des primes régulières ( primes
d’ancienneté) ou exceptionnelles ( prime de rendement). Cette
rémunération, correspondant à la somme effectivement reçue par
le salarié, ne constitue cependant qu’une partie des revenus du
travail salarié. Les revenus du travail salarié désignent tout ce que
l’employeur verse pour le salarié: il s’agit du coût salarial pour
l’entreprise.
Le revenu de l’activité non salariée

 Les revenus de l’activité non salariée correspondent aux


bénéfices de professions libérales.
 Il s’agit donc de revenus des professions indépendantes
comme les professions libérales qui vivent de « l’exercice de
leur science » (ex: médecins, avocats, architectes, notaires
qui reçoivent des honoraires).
Les revenus de la propriété

 Les revenus de la propriété: il s’agit des revenus liés à un


patrimoine, à un capital économique. Ces revenus du capital, ou
revenu du patrimoine, résultent de la propriété (tous les biens
possédés ne rapportent pas toutefois un revenu). On peut distinguer
2 grandes catégories de revenus de la propriété: les revenus
immobiliers et les revenus mobiliers.
 Les revenus provenant du patrimoine immobilier prennent la
forme de loyers versés par les locataires, de fermages ou de baux
commerciaux.
 Les revenus mobiliers correspondent aux revenus provenant de la
possession d’un patrimoine financier. Ainsi, la détention d’actions ou
de parts sociales procure des revenus appelés dividendes. La
détention d’obligations, qui sont avec les actions des valeurs
mobilières, procure des intérêts.
Les revenus mixtes (hybrides)
 La distinction entre revenu du travail et revenu du capital n’est
pas toujours aussi tranchée car, dans certains cas, les revenus
mélangent ces deux types de rémunérations.
 Les non-salariés, qui sont donc des entrepreneurs individuels, sont

propriétaires de leur entreprise et celle-ci exige très souvent un


outil de travail. Qu’il s’agisse d’une activité artisanale, agricole,
commerciale ou libérale, la constitution d’un capital (locaux,
terres, etc..) est indispensable pour l’activité elle-même.
En conséquence, le revenu de l’activité ( le bénéfice) représente
autant une rémunération du facteur travail qu’une
rémunération du facteur capital. Les revenus de l’activité non
salariée peuvent donc aussi être considérés comme des revenus
mixtes dès lors qu’ils rémunèrent aussi la possession d’un
patrimoine nécessaire à l’activité.
L’épargne des ménages

 L'épargne est constituée de la partie du revenu


disponible des ménages qui n’est pas consacrée à une
consommation immédiate, qui n'est pas consommée.
Les économistes la considèrent comme une
consommation différée dans le temps. Elle se calcule
comme suit :
Épargne = Revenu disponible - Consommation
 Le taux d'épargne exprime la part du revenu

disponible qui est épargnée. Il se calcule ainsi :


Taux d’épargne = (Epargne / Revenu disponible) X 100
Plan: Section 5

 Récap. de la séance précédente


 Les administrations en tant qu’agent économique.
 Le rôle et fonctions économiques de l’Etat
 Le concept de budget
 Le concept de dette
Les administrations: distinction conceptuelle

 Les administrations publiques: Personnes


morales publiques Etat (les différents ministères),
Collectivités territoriales (régions, provinces,
communes), Sécurité sociale et Organismes divers
(ANP, Instituts de recherches, lycées, universités…
 Les administrations privées: Les
administrations privées sont les Syndicats,
associations, partis politiques)
Les Fonctions des administrations
publiques
 Produisent des services non marchands (ne
s’échangeant pas sur le marché) et assurent une
répartition équitable des richesses (protection
sociale, retraite…). Leurs ressources proviennent
de l’impôt et des cotisations sociales.
 La production non marchande concerne les services
gratuits ou quasi gratuits qui ne se vendent pas sur
un marché ou qui s’y vendent à un prix nettement
inférieur à leur coût de production.
Les Fonctions des administrations
publiques
 Produisent des services non marchands (ne
s’échangeant pas sur le marché) et assurent une
répartition équitable des richesses (protection
sociale, retraite…). Leurs ressources proviennent
de l’impôt et des cotisations sociales.
 La production non marchande concerne les services
gratuits ou quasi gratuits qui ne se vendent pas sur
un marché ou qui s’y vendent à un prix nettement
inférieur à leur coût de production.
Les fonctions des administrations privées

 Leurs fonctions est la production des services sans


but lucratif (non marchands).
 Leurs ressources sont constituées par les cotisations
de leurs membres, ainsi que des subventions
publiques.
Le rôle économique de l’Etat

 L’Etat-gendarme (Etat protecteur): il s’occupe du


maintient de l’ordre (police), la justice et la défense
nationale.

 L’Etat-providence: il a un plus grand rôle dans la vie


économique et sociale.
L’Etat-providence

 L’Etat-providence: C’est dans un sens strict et historique,


l’intervention de l’Etat dans le domaine social par
l’intermédiare du système de la Sécurité Sociale, lequel
vise à garantir un revenu aux personnes touchées par certains
risques sociaux (accident du travail, maladie, chômage (IPE),
Vieillesse, etc..)

 Les assurances sociales sont apparues dès la fin du XIX


siècle (en Allemagne, avec Bismarck notamment),mais
c’est véritablement en 1942, qu’apparait l’Etat-
providence (welfare state=l’Etat de bien être) désignant
alors la responsabilité de l’Etat en matière de progrès social.
Les 3 fonctions économiques de l’Etat

 État producteur: Production de biens et services, comme la


défense ou l’éducation nationale (services collectifs), qui sont
fournis gratuitement aux individus par les administrations
publiques.
 État redistribuer: Versement de prestations sociales en cas
de maladie, accident, chômage, retraite, etc. (État-providence).
Subventions et aides aux entreprises.
 État régulateur: Stabilisation économique, c’est à dire
maintien de la demande globale au niveau désiré, étant donné les
autres variables économiques (le rôle des politiques
économiques).
Le Budget de l’Etat

 C’est un document retraçant l’ensemble des recettes des


dépenses de l’Etat pour une année ( du 1 er Janvier au 31
Décembre).
 Ce budget concerne l’Etat (les ministères). Sont exclues
du budget de l’Etat les ressources et les dépenses des
collectivités locales (régions, communes, provinces)
ainsi que celles des organismes de sécurité sociale.
 On emploi aussi le terme « Budget » pour désigner les
ressources et les dépenses d’un ministère (le budget de
l’éducation nationale, le budget de la santé, par
exemples).
Budget de l’Etat

Le budget de l’Etat est préparé par le gouvernement et voté par le


parlement. Le budget reçoit le nom de « loi de finances ».

Ce sont les différents ministères et administrations qui préparent,


avec l’aide du ministère de l’économie, un projet de budget («
projet de loi de finances »).

Le budget est ensuite voté par le Parlement à l’automne qui précède


l’année civile de son application. Ce sont les représentant de la
Nation et non les fonctionnaires ou les ministres qui décident des
recettes et des dépenses affectant les citoyens.
Solde budgétaire

Solde budgétaire= Ressources budgétaires - Dépenses


budgétaires
Répartition des recettes et dépenses
Déficit budgétaire et déficit public

Déficit budgétaire: Solde budgétaire négatif (les


dépenses de l’Etat (au sens strict) étant supérieurs
aux recettes). On parle ici du budget général de
l’Etat.

Déficit public: Solde négatif des budgets de l’Etat, des


collectivités locales et de la sécurité sociale.
Dette extérieure et dette intérieure

 En économie la dette extérieure désigne l'ensemble


des dettes qui sont dues par un État, entreprises et
particuliers (ménages) compris à des prêteurs
étrangers.

 La dette intérieure (dette interne, ou dette


domestique) désigne l'ensemble des créances
détenues par les agents économiques résidents d'un
État souverain sur cet État.
Plan: Section 6

 Le Fonctionnement des banques en tant qu’agent


économique (texte).
 La notion du taux d’intérêt.
 Quelques méthodes de calcul des intérêts.
 Les types de taux.
 Le rôle économique du taux d’intérêt.
Le taux d’intérêt

 L’emprunter d’une somme d’argent s’engage à rembourser le


capital à une certaine échéance, mais il doit aussi verser
régulièrement un revenu au préteur.
 L’intérêt représente ainsi le loyer de l’argent prêté. Par
exemple, les intérêts représentent les revenus reçus par les
détenteurs d’obligation.
 Un emprunt est aussi un prêt pour un autre agent.
 Une opération de prêt ou d’emprunt comporte plusieurs
caractéristiques : le montant du capital, la durée qui
détermine l’échéance du remboursement et le prix du
service (taux d’intérêt).
Le calcul des intérêts selon la méthode des intérêts simples

La première est la méthode des intérêts simples :


A la fin de chaque période, les intérêts ne sont pas ajoutés au
capital initial. Prenons l’exemple d’une somme de 5000 euros
placée pendant 4 ans au taux de 10%.
On aura les intérêts produits chaque année: (5000x0, 10)=500
€. On a donc, Intérêts totaux: (500x4)=2000 €
 Valeur acquise par le capital au bout de 4 ans :

5000+2000=7000€

 Si C représente le capital prêté ou placé, T le taux d’intérêt et


D la durée du prêt, on obtient l’intérêt i suivant :I=CxTxD
Le calcul des intérêts: suite

 Il faut faire particulièrement attention à la


signification de T. le taux d’intérêt représente le taux
annuel pour une somme placée ou prêtée.
En conséquence, une somme de 1000€ placée au taux de
10 % pendant 100 jours procure les intérêts suivants :
I =(1000 x 0.10)x(100/365)=27,30€
Aussi, une somme de 1000€ placée au taux de 10 %
pendant 150 jours procure les intérêts suivants :
I= (1000 x 0.10) x (150/365) = 41.09€
Le calcul du taux d’intérêt selon la méthode
des intérêts composés
 Lorsque le prêt ou le placement sont faits à intérêts
composés, on ajoute à la fin de chaque période
l’intérêt simple de la période au capital.
 À la période suivante, l’intérêt est alors calculé sur le
capital augmenté des intérêts des périodes
antérieures.
Exemple

 Prenons l’exemple d’une somme de 5000€ placée à


intérêts composés pendant 4 ans au taux de 10 %.
1-Intérêts produits à la fin de la première année: 500 € Valeur du placement
durant la deuxième année: 5500€.
2-Intérêts produits à la fin de la deuxième année :
5500x0,10= 550
3-Intérêts produits à la fin de la troisième année:
(5500+550) x0, 10=605€.
4-Intérêts produits à la fin de la quatrième année:
(5500+550+605) x0, 10=665,50€.

Valeur du placement au bout de 4 ans :


5000+500+550+605+665,50=7320,50€
Exemple: suite

Dans une opération financière réalisée avec les


intérêts composés, on dit que les Intérêts
sont capitalisés (intégrés au capital) à la fin
de chaque période.
Les différents taux d’intérêt

 Il est difficile de parler des taux d’intérêt d’une façon générale.


Il existe en effet une multitude de taux.
 -Taux effectif global (TEG) : c’est le taux réel d’une opération
financière (placement ou prêt) et non le taux nominal annoncé.
Le taux nominal ne prend pas en compte certains éléments
(assurance, commissions et frais de toute nature, etc) si bien
que les consommateurs ou les épargnants peuvent se laisser
abuser pas une publicité imprécise en réintégrant l’ensemble de
ces éléments, le TEG, qui doit être précisé pour toute opération,
permet de connaître le coût réel d’un emprunt.
Les différents taux d’intérêt

 Taux de base bancaire (TBB) : Taux d’intérêt que les banques


demandent à leurs meilleurs client est le plus faible (c’est le taux
minimum).

 Taux débiteurs : Le taux débiteur est un taux d'intérêt exprimé en


pourcentage fixe ou variable, afin de calculer les intérêts d'un capital
emprunté. C'est le taux qui permet de calculer les mensualités dues par
un client.

 Taux directeur: Le taux directeur est le taux d’intérêt qu’une banque


centrale, telle que la Banque de France ou la Réserve fédérale, appliquera
aux banques commerciales pour les prêts.
Le rôle important du taux d’intérêt

 Les taux d’intérêt et l’épargne : Comme rémunération


de l’épargne placée. Le taux d’intérêt influence le niveau
d’épargne d’une économie, s’il est trop élevé il peut
même inciter les entreprises à placer leurs ressources sur
les marchés monétaires et financiers plutôt que d’investir.

 Le taux d’intérêt et l’investissement: pour la plupart


des entreprises, le taux d’intérêt représente le coût des
emprunts destinés à financer l’investissement. Des taux
d’intérêt élevés découragent l’investissement.
Plan: Section 7

 L’agent économique « Reste du Monde »: Définition


 Le solde du commerce extérieur
 Le Taux de couverture
 Quelques chiffres du commerce extérieur du
Maroc. (Document à discuter en classe (Source:
office des changes)
Le Reste du Monde

 Définition: Le reste du monde, appelé encore


"l'Extérieur", est une expression économique qui désigne
l'ensemble des acteurs étrangers qui effectuent des
échanges avec les acteurs économiques nationaux.
 Il s'agit d'un acteur qui permet de mettre en évidence
l'existence d'échanges de biens et de services avec
l'étranger.
Le solde du Commerce Extérieur

 C’est la différence entre la valeur des exportations et


celle des importations entre deux pays (ou deux zones).
Il peut être relatif à un produit ou à l'ensemble des
échanges de produits (biens et services).
 Formule: X-M
Si le solde est positif, il y a excédant et la balance commerciale est
dite excédentaire.
Si le solde est négatif, il y a déficit et la balance commerciale est
dite déficitaire.
Le taux de couverture

 Le taux de couverture est le rapport entre ces deux valeurs:


entre la valeur des exportations et celle des importations.
 Le taux de couverture d'un pays correspond au rapport entre
ses exportations et ses importations. Il se calcule donc en
divisant le montant de ses exportations par le montant de ses
importations, le tout multiplié par 100.
 Formule: (X/M) x 100
 Il peut être relatif à un produit, à un secteur ou à l'ensemble
des échanges de produits (biens et services).

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