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Introduction 

L’homme a compris très tôt qu’il lui est nécessaire de s’organiser et de produire des biens et services
pour satisfaire certains besoins vitaux. Cet effort est à l’origine de l’apparition de l’entreprise qui
évolue dans un environnement en mutation permanente.

L’essor économique favorisé par l’esprit d’entreprise a nécessité le besoin de coordination des
efforts individuels pour la réalisation des objectifs communs. Ce besoin de coordination et
d’animation nécessite une certaine forme de gestion indispensable dans la vie des organisations. On
parle de gestion des entreprises mais aussi on gère :

 Les familles ;
 L’argent ;
 le temps ;
 Les administrations ;
 Autres.

L’importance de la gestion dans la bonne marche des entités n’est plus à démonter. L’apport des
capitaux et de technologie n’assure pas, à lui seul, le développement. Celui-ci reste tributaire des
principes de gestion (planification, organisation, direction et contrôle), de pilotage des fonctions
(approvisionnement, production commerciale, financière, humaines…) et des compétences et rôles
des gestionnaires.

Le cours se divise en 2 grandes parties :

Première partie : L’entreprise, son environnement & concepts de gestion

Chapitre 1 : L’entreprise en question

Chapitre 2 : Son environnement

Chapitre 3 : la gestion & le gestionnaire

Deuxième partie : Principes de gestion

Chapitre 4 : la planification

Chapitre 5 : l’organisation

Chapitre 6 : la direction & le contrôle.


Chapitre 1 : L’Entreprise

Section 1 : Les spécificités des entreprises privées

1.1 : Qu’est-ce qu’une entreprise

 L’entreprise est un centre de décision économique autonome, disposant de ressources


(humaines, matérielles, immatérielles et financières) qu’elle gère en vue de produire et
vendre des biens et/ou des services sur des marchés.
 Cette définition est assez explicite pour s’appliquer aussi bien à une entreprise géante
comme Google, Microsoft, qu’a une très petite entreprise comme une boulangerie de
quartier de Toujounine.
 Les Esesprivées sont généralement classées en fonction de leur secteur d’activité, de leur taille
et de leur statut juridique. Egalement, elles sont caractérisées par leur finalité et les
modalités de création de richesse et de son partage.

1.2 : Caractéristiques des Entreprises

a) finalité lucrative

 Les Eses partagent toutes la même finalité, c’est-à-dire la même raison d’être : lucrative. Elle
consiste en la réalisation d’un profit. Ce dernier permet aux entreprises d’embaucher,
d’investir dans la recherche, la formation…ou encore d’acquérir de nouveaux équipements
afin d’assurer leur développement futur. C’est donc la pérennité des Eses qui est garantie
grâce au profit.
 Si toutes les Eses ont une finalité lucrative, elles poursuivent également une finalité sociale et
sociétale à travers des actions qui visent à prendre en compte les attentes de leurs salariés
mais aussi de leurs autres partenaires (fournisseurs, actionnaires, préteurs, états….). Ces finalités
s’inscrivent dans une optique de développement durable suivie par les Eses qui recherche le
profit tout en préservant l’homme et son environnement.

b) Modalités de création de richesse et de son partage

Les Eses produisent des biens et services à partir de différents ressources. La vente de ces biens et
services sur un marché permet aux Eses de réaliser un chiffre d’affaires et confère à leur activité une
dimension géographique.

La différence entre le Chiffre d’affaires et la valeur de leurs consommations intermédiaires permet de


mesurer la richesse créée par les Eses lors de la production. Cette valeur ajoutée est indispensable aux
Eses, car elle leur donne les moyens de rémunérer les différents contributeurs de ressources (salariés,
état, préteurs, actionnaires..). S’il reste une partie de la Valeur ajoutée, elle est conservée au sein de
l’entreprise afin de permettre d’autofinancer les investissements.

Section 2 : Classification des entreprises

Il est difficile de trouver une classification englobant à la fois les aspects juridiques, économiques et
organisationnels des Eses. Nous retenons 3 catégories de critères de classifications.
2.1 : Selon le secteur d’activité

Un secteur d’activité regroupe des Eses de fabrication, de commerces ou de services ayant la même
activité principale, on distingue ainsi :

- Le secteur primaire : Il regroupe les Eses dont l’activité principale repose sur l’exploitation des
ressources naturelles (agriculture, pêche, foret, mines, gisement et leur extraction) ;
- Le secteur secondaire : Il comprend les Eses dont l’activité principale consiste à transformer
les matières premières en produits finis (construction) ;
- Le secteur tertiaire : il se constitue des Eses dont l’activité principale est une activité de service
(banque, hôtel, coiffure) ;
- Le secteur quaternaire : Ce sont les Eses qui fournissent des services en relation avec
l’information, l’informatique, la presse, la radio, la télévision et les loisirs.

2.1 : Selon la taille

Evaluée à partir de l’effectif de l’Ese, mais aussi à partir du chiffre d’affaires ou encore de bilan. Il est
d’usage de distinguer :

o Les micro-entreprises : moins de 10 salariés dont le Chiffre d’affaires annuel est inferieur à
2 000 000 d’Euro ;
o Les PME : entre 10 et 249 salariés, dont le CA annuel est inferieur à 50 000 000 d’Euro ;
o ETI : entre 250 et 5 000 salariés dont le CA annuel est inferieur à 1,5 milliard d’Euro ;
o Les grandes E (GE) : celles qui ne sont pas classées dans les catégories précédentes.

2.3 Selon le statut juridique

Sur le plan juridique les Eses peuvent être des Eses individuelles ou des sociétés.

a) Les entreprises individuelles


Une Ese individuelle est détenue et gérée par la seule et la même personne. Juridiquement, il
n’y a pas de différence entre le patrimoine personnel et professionnel de la personne. L’Ese
individuelle est simple à créer, elle est souvent retenue par les artisans commerçants, les
exploitants agricoles et les très petites Eses industrielles.
b) Les entreprises sociétaires
Le statut de ces Eses dépend de l’origine de leurs capitaux, on distingue :
 Les Sté de personnes : C’est la forme juridique la plus ancienne de Sté. Elles sont
représentées par Sté en non collectif(SNC) et les Sté en commandite simples(SCS).
 Les Sté de capitaux : A la différence des Sté de personnes, les Sté de capitaux sont
fondées par les capitaux apportés par les actionnaires et non sur la personne des
associés qui disparait complètement. La forme la plus répandue est la Sté anonyme
(SA) : constitué de 7 actionnaires au moins qui souscrivent des actions et qui ne sont
tenues du passif social que jusqu’à concurrence de leurs apports. La SA est
administrée par un conseil d’administration qui nomme un directeur général.
 Les Sté à Responsabilité limitée(SARL) : La SARL constitue un type de Sté hybride,
elle se rapproche des Sté de personnes par l’interdiction de créer des titres
négociables et Sté de capitaux par la limitation de la responsabilité des associés à
leurs apports.
Chapitre 3 : La gestion et le gestionnaire

Dans toute organisation il y’a des individus qui se regroupent autour d’objectifs communs,
détiennent des ressources, pour les exploiter de la meilleur façon possible, ils agissent comme des
catalyseurs auprès de personnes qui effectuent ces taches. Ces individus sont les gestionnaires
(managers), dont l’analyse de leurs rôles et leurs compétences font l’objet de ce chapitre, mais ceci
ne peut être fait qu’après avoir définit la gestion.

Section 1 : Nécessité de la gestion

1.1 définition
 Gérer, c’est savoir au jour le jour détecter les problèmes, repérer les occasions, prendre des
décisions judicieuses et déterminer les mesures qui s’imposent.
 La gestion peut être définie (définition plus rationnelle) comme le processus de planification,
d’organisation, de direction et de contrôle concernant toutes les activités d’utilisation des
ressources menées en vue de réaliser les objectifs prédéfinis.

 La gestion correspond aujourd’hui à la traduction française de management, qui englobe


toutes les dimensions de l’entreprise, tant stratégiques qu’opérationnelles.

Dans une optique d’analyse contemporaine, il est nécessaire d’associer 2 axes pour définir
la gestion :

- Le management stratégique concerne la gestion du marché par la stratégie, c’est une


vision externe de la gestion ;
- Le management opérationnel concerne la gestion des processus propres à l’entreprise,
c’est une vision plus centrée sur l’organisation.
1.2 Caractéristiques de la gestion
La gestion présente 2 aspects d’un coté un aspect art et de l’autre coté un aspect science, car les
2 aspects se complètent.
a) La gestion en tant que science
La gestion est une science par ses essais de formalisation. Dans une perspective de pilotage
de l’Ese, la gestion associe la théorie et la pratique. C’est donc simultanément une science des
choix et une science de l’action utilisant de nombreuses techniques pour aider ces décisions.
La gestion développe ses propres démarches et outils mais également en empruntant des
méthodes et des analyses d’autres sciences : comme les mathématiques, les statistiques…
b) La gestion en tant qu’art
Même si la conduite des individus a été l’objet d’études et de théories comme l’organisation
scientifique de Taylor, la gestion ne peut être une science exacte car elle touche l’humain.
Elle intègre nécessairement des qualités intuitives, relationnelles et des sensibilités, ce qui
permet de dire que la gestion est un art : c’est l’art de diriger, c’est l’art du possible.
1.3 Importance de la gestion
La gestion permet aux entreprises et aux organisations de réaliser des performances. Une
performance devrait être à la fois : efficiente, efficace et pertinente.
 Une entreprise est efficace lorsqu’elle atteint les objectifs qu’elle s’est fixée.
 Une entreprise est efficiente lorsqu’elle minimise les moyens mis en œuvre pour
atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée.
 La pertinence c’est la conformité des moyens et actions mis en œuvre en vue
d’atteindre les objectifs fixées. Autrement dit, être pertinent c’est atteindre
efficacement et d’une manière efficiente l’objectif fixé.

Section 2 : Le gestionnaire

Pour s’efforcer de décrire en quoi consiste le travail de gestion. Mintzberg a énuméré les 10 rôles
joués par les gestionnaires.

2.1: Les dix rôles du gestionnaire

les rôles Les rôles


les rôles décisionnels
interpersonnels informationnels

À quel titre le gestionnaire Comment le gestionnaire


entre en rapport avec les Comment le gestionnaire
traite l'information utilise l'information pour
autres membres de
l'organisation - Évaluateur prendre des décisions
- Diffuseur - Entrepreneur
- Symbole
- Porte-parole - Arbitre des conflis
- Learder - Répartiteur des ressources
- Agent de liason - Négociateur
Ces 10 rôles forment un ensemble intégré. Les 3 rôles interpersonnelles découlent de l’autorité
formelle et du statut de cadre ; ils donnent naissance aux 3 rôles liés à l’information, qui à leur tour
permettent aux cadre d’assurer les 4 rôles décisionnels.

a) Rôles interpersonnels
- Symbole, le cadre a le devoir de représenter son organisation dans toutes les occasions
formelles (cérémonies, RDV…) ;
- Leader, concerne les relations du cadre avec ses collaborateurs, motivation, gestion du
personnel ;
- Agent de liaison, le cadre développe avec des personnes extérieures à son organisation un
réseau de contacts pour obtenir faveurs et informations.
b) Rôles informationnels
- Evaluateur, c’est un observateur actif, il reçoit, recherche et traite des informations en
permanence pour mieux comprendre son organisation et son environnement ;
- Diffuseur, il transmet des informations à ses collaborateurs ;
- Porte-parole, il communique à l’extérieur des informations sur son organisation.
c) Roles décisionnels
- Entrepreneur, il prend l’initiative de changement et d’innovation ;
- Régulateur, il arbitre les conflits ;
- Répartiteur de ressources, il a en charge l’allocation de toutes les formes ressources ;
- Négociateur, il intervient lorsque son organisation doit s’engager dans une activité
importante de négociation avec une tiers organisation.

2.2 Les compétences

La compétence correspond à la capacité de transformer les connaissances en mesures concrètes en


vue de jouer pleinement ses rôles.

 Les compétences conceptuelles désignent la capacité d’analyser des problèmes complexes en


vue de les résoudre.
 Les compétences humaines signifient la capacité de travailler efficacement en collaboration
avec les autres.
 Les compétences techniques désignent la capacité d’utiliser un savoir-faire spécial ou une
expertise particulière dans le cadre du travail.

Les défis pour les gestionnaires mauritaniens

L’environnement agité d’aujourd’hui met au défi les gestionnaires mauritaniens et les entités. Ils
sont confrontés à des difficultés majeures et complexes.

Les changements technologiques et informationnels modifient les organisations et soulignent


davantage le poids du savoir.

De nos jours, les gestionnaires mauritaniens doivent s’engager à faire des apprentissages
constants et à viser le perfectionnement à vie.

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