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L’Entrepreneuriat

Présenté par: Adil Rachdi


Année universitaire 2022-2023
Contenu Objectif


I-le concept 1-Savoir définir l’entreprise et l’entrepreneuriat
2-Classification et finalités des entreprises

II-La démarche Connaitre le parcours de l’entrepreneuriat

III-L ’évolution -Situer l’entrepreneuriat dans le contexte actuel


-Prendre conscience de la nécessité d’une vision
globale des actions pour la création d’une
entreprise
I - L’entreprise : définition, finalités et classification
Définition
L’entreprise est une unité économique et juridique qui a pour principale fonction la
production de biens et services destinés à être vendus sur un marché.
L’activité d’une entreprise peut être décomposée en deux phases distinctes :
l’activité productive, c’est à dire la création de biens ou services.
l’activité de répartition des richesses en contrepartie des biens ou services.
a. L’entreprise en tant qu’unité de production

Par l’opération de production, l’entreprise transforme des flux d’entrée (Intrants ou


Inputs) en flux de sortie (Extrants ou outputs).
Les intrants peuvent être classés en trois catégories :
 Le travail fourni par le personnel de l’entreprise
 Le capital technique : bâtiments, matériels ……..etc.
 Les consommations intermédiaires c’est à les matières premières, les produits
semi-finis, énergie…..ou les services (publicité, transport, …etc.) incorporés au
processus de production.
b. L’entreprise en tant qu’unité de répartition

La contrepartie de l’activité de production de l’entreprise se traduit par la vente. Le produit de cette vente doit
permettre à l’entreprise de :
 rémunérer les facteurs de production ;
 payer ses charges sociales et fiscales ;
 réaliser un surplus destiné à assurer son avenir.
Une fois les richesses sont créées, l’entreprise distribue les rémunérations aux agents qui ont participé à la
réalisation de la production. Ainsi :
 les employés perçoivent des salaires ;
l’Etat, les organismes sociaux (CNSS, CIMR, CMR) reçoivent les impôts (IGR, IS) et les cotisations sociales ;
 les prêteurs reçoivent des intérêts ;
 les apporteurs de capitaux reçoivent les dividendes ;
 l’entreprise garde pour elle les revenus non distribués.
2- Les finalités de l’entreprise
2-1-La notion de finalité

Les finalités, ou missions, de l’entreprise désignent les raisons pour lesquelles elle est acceptée par son environnement.
Ce sont des buts plus durables que les objectifs, avec des échéances imprécises.

Elles répondent à des questions du type « que voulons nous devenir ? », « quelles sont nos motivations ? ». Les finalités
contribuent à la cohésion de l’entreprise et orientent les décisions stratégiques.
2- Les finalités de l’entreprise
2-2-Les différents types de finalités

Les finalités économiques

Sont au nombre de trois:

 Produire et distribuer des biens et services aux entreprises ou aux consommateurs ;

 Assurer la survie de l’entreprise et sa croissance excepté pour certaines entreprises qui sont créées pour une mission
précise, temporaire ;

 Réaliser un profit.

Les finalités humaines

Elles concernent aussi bien les ambitions des dirigeants (prestige par exemple) que l’épanouissement du personnel : bonnes
conditions de travail, bien-être des salariés, participation au pouvoir de gestion, etc.…

Les finalités sociales

Elles peuvent coexister avec les autres finalités dans la plupart des entreprises, mais pour certaines, elles constituent des
finalités primordiales: le service public ou l’indépendance nationale sont des finalités principales des entreprises publiques.
3. Classification des entreprises
Il existe plusieurs façons de classifier une entreprise. Parmi lesquelles, on cite :

la classification selon la nature économique ;

la classification selon la taille ;

la classification juridique.

3-1-La classification selon la nature économique:

Cette classification peut se faire selon trois aspects :

classification par secteur.

classification par type d’opérations accomplies.

classification selon la branche d’activité.


3. Classification des entreprises (3-1-La classification selon la nature économique):
A. La classification par secteur

On distingue :

Le secteur primaire qui regroupe toutes les entreprises utilisant à titre principal le facteur naturel. Il englobe l’agriculture,
l’élevage, la pêche, etc…

Le secteur secondaire qui réunit toutes les entreprises ayant comme activité la transformation de matières premières en
produits finis et englobe donc toutes les industries.

Le secteur tertiaire qui rassemble toutes les entreprises prestataires de services. Sa composition est très hétérogène car il
regroupe tout ce qui n’appartient pas aux deux autres secteurs, à savoir : les activités de distribution, de transport, de
loisir, de crédit, d’assurance, hôtellerie,…..
3. Classification des entreprises (3-1-La classification selon la nature économique):

B. La classification selon le type d’opérations accomplies

1-Les opérations agricoles : ce sont des opérations dans lesquelles le facteur naturel est prédominant.

2-Les entreprises industrielles : effectuent des opérations de transformation de la matière en produits finis.

3-Les entreprises commerciales : réalisent les opérations de distribution des biens et assurent la fonction de grossiste
(c’est-à-dire l’achat en grande quantité directement chez le fabricant et la vente en grande quantité au revendeur) ou de
semi-grossistes (stade intermédiaire entre le grossiste et le détaillant) ou de détaillants qui vendent directement au
consommateur.

4 – Les entreprises de prestations de service : fournissent deux types de services :

- service de production vendue à d’autres entreprises : société d’étude, agences de publicité…

- -service de consommation : entreprises rendant des services aux consommateurs (transport, restaurants, locations…)

- 5- Les entreprises financières : réalisent des opérations financières à savoir : la création, la collecte, la transformation et
la distribution des ressources monétaires et des ressources d’épargne. Elles sont constituées par les banques.
3. Classification des entreprises (3-1-La classification selon la nature économique):

C. La classification selon la branche d’activité :

À la différence du secteur, qui rassemble des activités variées, la branche ne regroupe que les entreprises
fabriquant, à titre principal, la même catégorie de biens, entreprises de l’industrie pharmaceutique, industrie…

Les entreprises d’une même branche ont pour points communs :

l’usage d’une même technique ;

l’utilisation des mêmes matières premières ;

des intérêts communs dans certains domaines : ce qui leur permet de regrouper certaines de leurs activités et de
créer des services communs, notamment de recherche, d’achat ou de vente, filiales communes.
3. Classification des entreprises (3.2. La classification selon la taille):
Les entreprises ont des tailles différentes. Selon sa dimension, l’entreprise va du simple atelier jusqu’à la grande entreprise .

A. Effectif du personnel employé : selon ce critère, on distingue :


les très petites entreprises (TPE) qui emploient moins de 5 employés ;

les petites entreprises (PE) qui emploient un effectif compris entre 5 et 10 salariés ;

les moyennes entreprises (ME) employant un effectif compris entre 10 et 100 salariés (ce nombre peut aller à 500) ;

les grandes entreprises qui emploient plus de 500 salariés.

B. Selon le chiffre d’affaires


Le chiffre d’affaire permet d’avoir une idée sur le volume des transactions de l’entreprise avec ses clients. L’importance d’une entreprise peut se définir par le volume de ses transactions. Ce critère est
important pour les raisons suivantes :

Il est utilisé pour apprécier l’évolution des entreprises et pour les classer par ordre d’importance selon leur chiffre d’affaires.

Pour l’entreprise,

il constitue un outil de gestion : la variation du chiffre d’affaires permet à l’entreprise de mesurer la pertinence de ses méthodes de ventes. Ainsi, une baisse du chiffre d’affaires est souvent interprétée
comme un indicateur important de la mauvaise santé de l’entreprise.

Il est utilisé à des fins comparatives dans la mesure où il permet à l’entreprise de se positionner par rapport aux autres entreprises de la même branche.
3. Classification des entreprises (3.3. La classification juridique):
Cette classification permet de distinguer entre :

A. Les entreprises du secteur public

 Les entreprises publiques : ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à l’Etat ; ce dernier détient l’intégralité du capital, le pouvoir
de gestion et de décision.

Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics : choix des investissements, niveau des prix,
politique de l’emploi…etc, mais où des personnes privées participent au financement et/ou à la gestion.

B. Les entreprises privées


On distingue :

1. L’entreprise individuelle qui appartient en totalité à une seule personne qui assure la gestion et la direction.

2.La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre en commun leurs biens ou leur travail ou les deux à
la fois en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter.

3.La coopérative réunit des personnes qui désirent mettre en commun leurs économies ainsi que leurs compétences pour l’autosatisfaction
des besoins spécifiques (logement, consommation) sans chercher le profit.
II - L’entrepreneuriat

« Pensez-vous que l’entrepreneuriat puisse s’enseigner ? »


« N’importe quoi ! L’entrepreneuriat, c’est dans les gènes ! »

L’entrepreneuriat consiste à créer un nouveau business là où il n’en existait pas auparavant.


1. L’entrepreneuriat des PME et TPE. C’est le premier type d’entrepreneuriat.
C’est le premier type d’entrepreneuriat ,La nouvelle société est généralement créée par une seule personne pour servir un
marché local et devient, en se développant, une petite ou une moyenne entreprise qui sert ce marché local. Le capital est, la
plupart du temps, détenu par un petit nombre de personnes, ce sont souvent des entreprises familiales– dans ce cas de figure,
il est important de contrôler de près son affaire. La « récompense », pour ces fondateurs, prend essentiellement la forme de
l’indépendance personnelle et de l’argent que rapporte l’entreprise.

Ces entreprises n’ont généralement pas besoin de lever autant de fonds que les autres, de sorte que lorsqu’on y injecte du
capital, l’augmentation du chiffre d’affaires et de la création d’emplois est relativement rapide. Elles peuvent être dispersées
géographiquement et les emplois qu’elles créent ne sont, en grande partie, pas délocalisables, au sens qu’on ne peut pas les
externaliser ailleurs pour réduire les coûts. Il s’agit souvent d’entreprises de services ou commerciales, qui vendent les
produits fabriqués par d’autres sociétés. Le facteur distinctif clé est leur focalisation sur les marchés locaux.
2. L’entrepreneuriat des entreprises axées sur l’innovation :

C’est le plus risqué et le plus ambitieux des deux types d’entrepreneuriat. Les entrepreneurs qui choisissent cette voie
aspirent à servir des marchés bien au-delà du marché local, au niveau mondial ou, au moins, national.

Ces entrepreneurs travaillent généralement en équipe en construisant leur business à partir d’une technologie, d’un
processus, d’un business model ou d’une autre innovation leur conférant un avantage concurrentiel important par rapport
aux entreprises existantes. Ils s’intéressent davantage à la création de richesse qu’au contrôle de leur affaire et doivent
souvent vendre des actions de leur société pour soutenir leurs ambitieux plans de croissance.
Tableau 0.0 Entrepreneuriat TPE/PME versus IDE

Entrepreneuriat TPE/PME Entrepreneuriat ID


• Vise à servir uniquement les marchés locaux et • Vise les marchés mondiaux/régionaux
régionaux • L’entreprise est fondée sur une innovation
• L’innovation n’est pas indispensable à la (technologie, processus, business model) et un
création ou à la croissance de l’entreprise, ce avantage concurrentiel potentiel
n’est pas non plus un avantage concurrentiel • Emplois « délocalisables », le travail n’ayant pas
• Emplois non délocalisables généralement à être effectué localement
locaux (ex. restaurants, teintureries, industrie des • Capital réparti entre nombreux actionnaires
services) • L’entreprise commence par perdre de l’argent
• La plupart du temps, entreprises familiales ou mais, en cas de réussite, enregistre une
avec très peu de capital extérieur croissance exponentielle.
• En général, croissance linéaire. Quand on Nécessite des investissements. Quand on y
injecte des fonds, la réaction (chiffre d’affaires, injecte des fonds, le chiffre d’affaires, le cash-flow
cash-flow, emplois, etc.) est très rapide et et les emplois ne réagissent pas vite
positive
Toutefois, les principales conceptualisations existantes permettent de remarquer que l’entrepreneuriat revêt généralement la
forme d’une nouvelle production de biens/services avec la création d’une organisation/structure mais peut
correspondre également à de nouvelles initiatives d’affaires initialement conçues et ensuite développées (Shane et
Venkatraman, 2000 ; Ahl,2006 ; Bedi 2016).

En outre, on constate que l’entrepreneuriat est souvent décrit comme un processus innovant impliquant une part de
gestion de risque liée à la capacité d’anticiper l’avenir et de faire face aux situations difficiles (Mitchell & Larson,
1987 ; Fayolle, Dubard Barbosa et Kickul 2008 ; Fayyaz et al., 2009).

S’agissant de ce qui transforme l’intention en action chez l’entrepreneur, la littérature met en exergue deux grandes
approches regroupant les principales théories sur les motivations entrepreneuriales. Le premier courant est celui qui traite
des traits et attributs poussant les individus à se lancer dans l’entrepreneuriat. On y trouve des motivations telles que le désir
d'accomplissement, le comportement de prise de risque, les ambitions, le désir d'indépendance et la prise de responsabilité.
La seconde approche est axée sur les facteurs environnementaux ; Ses principales théories sont regroupées en deux
catégories (Carsrud & Brännback, 2009) :

- La « drive theory » : Elle suppose qu'un individu est motivé à démarrer une nouvelle affaire suite à un besoin interne
comme celui de la réalisation.

- L’« incentive theory » : Elle suggère que les gens sont motivés à entreprendre en raison de certaines récompenses externes
comme le revenu ou le prestige.

Soulignons que certains autres chercheurs préfèrent parler de « Pull and Push factors » (Buttner et Moore, 1997) :

- Les « Pull factors » supposent que les personnes qui lancent leurs propres affaires peuvent être inspirées par des raisons «
souhaitables », telles que la capacité à saisir une opportunité et à travailler de manière autonome et/ou à avoir un meilleur
contrôle du travail (Robichaud et al., 2010).

- Les « Push factors » sont souvent liés à une situation « contraignante » due aux difficultés que l’individu rencontre sur le
marché du travail (Amit et Muller, 1995) ou encore les pressions familiales (Verheul et al., 2010).
Tableau 1: Motivations et objectifs selon le type d'entrepreneuriat

Entrepreneuriat de nécessité Entrepreneuriat d’opportunité


- Coût d’opportunité faible - Coût d’opportunité élevé
- Sortir du chômage - Autonomie
- Insatisfaction - Désir d’être son propre chef
- Reconnaissance sociale - Découverte d’une opportunité de marché
- Contrainte familiale - Indépendance
- Absence d’alternative - Profit
- Divorce - Création d’emploi
- Insécurité d’emploi - Innovation
- Faible création d’emploi - Rentabilité
- Innovation limitée - Croissance
- Faible rentabilité de l’entreprise - Exportation
- Non intention de croissance
De manière générale, les freins à l’entrepreneuriat peuvent être liés à des facteurs endogènes (comme le comportement de la
personne face à la prise de risque, la peur de l’échec, le manque de compétences et de connaissances dans le domaine de
l’entrepreneuriat ou encore l’âge) ou à des facteurs exogènes (comme l’accès au financement, la présence de réseaux
professionnels, ou l’existence d’un tissu des affaires favorable pour ne citer que ceux-là).

Entrepreneur =incertitude + risque + innovation


III. Marché et Business : le parcours de l’entrepreneuriat:

.
A-La définition du projet

C’est bien sûr la toute première étape, le grand préalable à toutes les phases de la création d’entreprise.

La définition du projet doit être mûrement réfléchie et le futur entrepreneur convaincu de sa viabilité

1-L’idée
Tout projet de création d’entreprise naît d’une idée qui a mûri avec le temps. Celle-ci peut être issue de l’expérience du
créateur, née d’une opportunité ou identifiée suite à une veille sur les nouvelles tendances et modes de consommation. Dans
le cas d’une idée nouvelle et révolutionnaire, il est nécessaire de prendre en compte la propension de ses futurs clients à
l’accepter. Dans le cadre d’un produit ou service plus classique, la réflexion porte davantage sur la différenciation par
rapport à l’offre concurrente existante sur le marché.
A-La définition du projet

2-Créer une entreprise dans son secteur d’activité


Cela apporte un côté sécuritaire et la garantie de la maîtrise des compétences techniques, mais cela ne fait pas tout ! Le
métier de chef d’entreprise comporte de nombreuses autres facettes qu’il est nécessaire de maîtriser pour optimiser ses
chances de réussite : la commercialisation, la gestion, la communication, voire la négociation

3-Créer un produit ou un service innovant


C’est aussi possible ! Veiller sur les nouveaux modes de consommation permet de déceler l’opportunité de lancement d’un
nouveau concept marketing. Mais il faudra s’armer de patience et de persévérance car l’innovation demande souvent un
investissement important, en temps de recherche et développement, mais aussi en capitaux
A-La définition du projet

4-Le projet personnel


L’idée a mûri, le projet commence à prendre forme dans l’esprit du créateur, pour optimiser ses chances de réussite, un point
essentiel reste à réfléchir : la cohérence avec son projet personnel. La réussite d’une création ne réside pas uniquement dans
sa faisabilité technique et financière, créer une entreprise c’est aussi et surtout un mode de vie, des exigences, des
contraintes et prédispositions à prendre en compte : une disponibilité à toute épreuve, la capacité à faire face à l’imprévu, un
certain investissement financier voire une baisse du niveau de vie dans certains cas. Une préparation efficace peut prendre
jusqu’à deux ans !

Peaufiner son projet personnel implique de se poser de nombreuses questions, la première étant : “Pourquoi ai-je envie de
créer une entreprise ?”.

Acquérir une indépendance, concrétiser un rêve, vivre un partenariat, par goût des responsabilités ?

Chaque motivation peut impliquer des déconvenues, seul un projet mûrement réfléchi augmentera ses chances de réussite !
B- Business-plan

le business plan est aussi un outil de communication externe (tous les partenaires du projet) et interne (collaborateurs, associés...).

Un business plan est une présentation écrite, détaillée et argumentée dont le volume oscille généralement entre 20 et 30 pages
(hors annexes). C'est un document dont l'objectif est de présenter et de « vendre » un projet de création de valeur (création,
reprise, développement interne, franchise...). Outil de structuration et de référence

1-Pourquoi réaliser un Business-plan?


La rédaction du business plan est un travail nécessaire et obligatoire pour la réalisation d'un projet de création.

Il aide l'entrepreneur à le construire tout en lui permettant d'estimer la viabilité de son idée initiale mise en forme. Au fond, dans la
grande majorité des cas, le business plan doit répondre à la question de tous les créateurs : « J'y vais ou je n'y vais pas ? ».

Le business plan est le passeport du porteur de projet !


B- Business-plan

Un business plan est un outil qui a trois vocations principales : communication, management et planning.

Comme outil de communication, le business plan est utilisé pour attirer et séduire des investisseurs, des banquiers,
des partenaires et des collaborateurs. Il vous permet de montrer que vous avez bien cerné tous les problèmes auxquels vous êtes
susceptible d'être confronté et que vous avez trouvé des solutions.

Comme outil de management, le business plan vous aide à mesurer, contrôler et évaluer vos progrès. Le business plan est
un document vivant. Il sera modifié au fur et à mesure que votre projet évoluera.

Comme outil de planning, le business plan est un guide pour franchir les différentes étapes de développement de votre
entreprise. Un bon business plan permettra d'identifier les pièges et les obstacles avant même qu'ils n'apparaissent.
B- Business-plan
2-Dans quels cas rédige-t-on un business plan?
La rédaction d'un business plan est nécessaire si vous êtes dans l'un des cas suivants :

- création d'entreprise ;

- lancement d'une innovation avec besoin de financement ;

- achat ou vente d'une entreprise ;

- préparation de la succession ;

- planification de la croissance ;

- financement (banques, sociétés spécialisées dans le capital risque, etc.) ;

- demande d'un crédit ou d'un financement en leasing ;

- recherches d'associés ou de collaborateurs ;

- gestion de projet en entreprise...


B- Business-plan
3-Quelles sont les étapes d’élaboration et de rédaction de businness-plan?
La rédaction d'un business plan s’effectue en 09 étapes:

Étape 1 : Bien commencer le business plan.

Étape 2 : Cibler le marché.

Étape 3 : Analyser la concurrence.

Étape 4 : Élaborer sa stratégie.

Étape 5 : Établir les plans marketing et ventes.

Étape 6 : Mettre en œuvre le projet.

Étape 7 : Maîtriser la croissance.

Étape 8 : Décrire l'entreprise.

Étape 9 : Dresser les états prévisionnels du projet


B- Business-plan
Étape 1:Bien commencer son business plan?
Questions:

Votre démarche doit a priori soulever les questions suivantes :

- Dans quels cas est-il nécessaire de rédiger un business plan ?

- Quels sont les éléments de forme et de contenu du business plan que je dois respecter ?

Témoignage:

« Quand je lis un business plan, je vois tout de suite si le porteur du projet a les idées claires ! Évidemment, je n'attends pas la même
chose d'un artiste qui veut ouvrir un atelier que d'un artisan qui veut se lancer à son compte ou d'un industriel. Mais je veux qu’ils
comprennent tous les trois que mon problème à moi c'est de ne pas perdre ce que je vais prêter », témoignage d'un banquier

Tous les aspects suivants doivent donc être traités :

- le résumé - « Executive summary » ; - l'entreprise et son offre ; - le marché visé ; - la concurrence ; - la stratégie ; - les plans marketing
et vente ; - la mise en œuvre, les jalons ; - le portefeuille technologique ; - l'équipe et l'organisation ; - les aspects financiers ; - les
annexes. Tous ces éléments seront approfondis dans les parties suivantes.
B- Business-plan
Soyez concis !
Dans la majorité des cas, le business plan ne doit comporter que 20 à 30 pages (hors annexes). Pour ne pas alourdir inutilement le
dossier, il est plus judicieux de réunir toutes les pièces justificatives en annexes.

Argumentez tous les éléments que vous avancez en les justifiant par des preuves, des faits concrets, de la documentation, etc. Citez vos
sources : le lecteur doit pouvoir trouver l'origine de l'information utilisée.

Il faut avoir les idées claires pour bien commencer !


Tout projet de création d'entreprise commence par une idée, idée qui prend souvent la forme d'une intuition ou d'un désir qu’il convient
d'approfondir. Il existe une grande variété de formes d'idées : Si l'idée est nouvelle, il faudra s'interroger sur la capacité

des futurs clients à l'accepter ; si elle est commune, il conviendra de s'interroger sur son utilité par rapport à l'offre déjà
existante sur le marché.
B- Business-plan
Pour passer de l'idée au projet
la première des étapes à franchir est de bien définir l'idée. Il faut prendre le temps de la réflexion pour la résumer en quelques lignes. Il
s'agit de :

- dégager les caractéristiques du produit ou du service envisagé ;

- montrer son utilité, son usage ;

- tracer les grandes lignes de l'entreprise à créer.

Il faut se poser immédiatement quelques questions cruciales comme :

- Mon idée de business sera-t-elle viable ?

- Est-ce qu'un marché existe ?

- Pourrai-je trouver une place sur ce marché ?

- Les capitaux nécessaires seront-ils à ma portée ?

- Ai-je bien compris le nouveau métier que je vais exercer ?, etc.


C- L’étude de marché:
Etape2+Etape3+Etape4+Etape5 du Business-plan
Sans marché, pas de clients ! L’analyse de l’environnement du projet envisagé est indispensable pour déterminer sa
faisabilité et sa viabilité. Au-delà d’un simple outil d’aide à la création, l’étude de marché est un véritable guide de
développement pour les 5 à 10 années à venir.

Les mots-clés

• Marché.

• Étude de marché

. • Segmentation.
C- L’étude de marché:
Etape2+Etape3+Etape4+Etape5 du Business-plan
Sans marché, pas de clients ! L’analyse de l’environnement du projet envisagé est indispensable pour déterminer sa faisabilité et sa
viabilité. Au-delà d’un simple outil d’aide à la création, l’étude de marché est un véritable guide de développement pour les 5 à 10
années à venir.

1-Pourquoi réaliser une étude de marché ?


Pour prendre les bonnes décisions bien sûr ! L’étude de marché a pour objectif de mieux cerner les contours du projet : attentes et
besoins réels des futurs clients, atouts et faiblesses des concurrents, tendances du marché

Pour rédiger cette partie du business plan, vous devez :

- vérifier l'existence d'un besoin et sa traduction en une demande solvable : avez-vous proposé votre offre à des clients potentiels ?

- mesurer le volume de la demande (quantités actuellement vendues) ;

_ évaluer l'évolution de la demande. Le marché est-il potentiel; (attention, danger ou opportunité, si vous êtes le premier),, en
croissance, à maturité ou en déclin ?
C- L’étude de marché:
Etape2+Etape3+Etape4+Etape5 du Business-plan

Objectif:
Il vous faut valider d'un point de vue économique et le plus objectif possible la faisabilité commerciale de votre projet. L'enthousiasme

du porteur de projet conduit trop souvent à négliger cet aspect fondamental de validation du business plan.

En effet, l'étude de marché doit vous permettre :

- de réunir des données suffisamment fiables pour vos futures hypothèses de chiffre d'affaires et l'établissement de vos budgets

prévisionnels ;

- de mettre en place le mix marketing de votre projet : les choix doivent être réalisés en matière de produit, de prix, de distribution

et de communication ;

- d'affiner votre connaissance du secteur et de son évolution ;

- de prendre les meilleures décisions possibles pour votre stratégie.


C- L’étude de marché

2-L’offre et la demande, base de l’étude


C’est un principe fondamental, l’offre de produit imaginée doit correspondre à un besoin clairement identifié et pas
simplement à un produit que l’on a envie de vendre ! Connaître sa clientèle cible, ses habitudes d’achat, identifier une zone
de chalandise sont les premières étapes de la réflexion.

Etudier ensuite les tendances du marché visé est primordial pour comprendre l’environnement dans lequel s’inscrit le projet.

S’agit-il d’un marché en phase de développement, en stagnation ou en déclin ? Des enquêtes terrain, questionnaires de
prospection et résultats d’études peuvent apporter des éléments de réponse sur le sujet
C- L’étude de marché

3-Connaître la concurrence
Identifier ses concurrents ne suffit pas, il faut également les connaître sur le bout des doigts !

Quels sont leurs produits et services ? Quelle est leur stratégie commerciale ?

La concurrence indirecte doit également être prise en compte, certaines entreprises pouvant répondre à un besoin identique
mais par des moyens différents. Une veille approfondie et la connaissance de ses cibles aidera à repérer et à analyser cette
concurrence non négligeable.

4-Distribuer son offre et se faire connaître


C’est le nerf de la guerre ! Avant de mettre le produit sur le marché, il est nécessaire d’identifier les réseaux de distribution
et les leviers de force de vente : circuit direct, court ou indirect, les marges en seront impactées !

Une stratégie de communication doit également être pensée en parallèle pour annoncer l’arrivée du petit nouveau sur le
marché ! La communication réalisée doit être professionnelle et véhiculer la bonne image, pour être certaine de toucher la
bonne cible
C- L’étude de marché

La segmentation
Objectif
Il s'agit de segmenter le marché. Segmenter un marché, c'est le découper en plusieurs sous-ensembles homogènes afin de mieux adapter sa politique
marketing à l'un ou à plusieurs de ces segments.

Un segment est un groupe de consommateurs qui ont des caractéristiques similaires, montrent des besoins et comportements d'achat identiques et réagissent
à la même stratégie marketing. Le cas échéant, le créateur se doit de décrire les segments visés par son activité.

Questions
Votre démarche implique par conséquent les questions suivantes :

- Quelle est la segmentation du marché, c'est-à-dire quels sont les différents sous-marchés homogènes ?

- Quels critères et quelle méthode de segmentation faut-il choisir ?

Des critères de nature démographique, géographique et/ou socio- économique ? Des critères de style de vie, de comportement et

d'attitude psychologique vis-à-vis du produit ?

- Le segment auquel je pense est-il de bonne taille ? Est-il trop vaste ou au contraire trop réducteur ?
C- L’étude de marché

La segmentation
Le mix marketing
Le produit : quel produit ou service vais-je proposer à mes clients ?

Le prix : à quel prix vais-je vendre ce produit ou service (justifier) ?

La distribution : comment vais-je vendre ?

La communication : comment vais-je me faire connaître ?


C- L’étude de marché

L’astuce Sage One


Si vos finances vous le permettent, faites appel à un expert en étude de marché, il vous apportera un regard
extérieur sur votre projet et l’expérience sur les facteurs clés de succès. Cet investissement peut être
rapidement rentable au vu du temps et de l’énergie à consacrer à une étude de marché “maison”
D- Le choix du statut juridique

Le projet de création prend forme et les idées se concrétisent, il est temps de penser au statut juridique de la future
entreprise. Entreprise individuelle ou société, le choix se fera sur des éléments clés liés au capital social, à la fiscalité et à
l’éventualité d’un associé.
D- Le choix du statut juridique
1-L’entreprise individuelle, pour les créateurs solos
L’entreprise individuelle (EI) est idéale lorsqu’on se lance seul dans l’aventure. Statut peu coûteux et moins complexe que celui de société, il
permet au créateur dont les investissements sont limités de tester sa nouvelle activité en réduisant les risques.

La principale contrainte du statut d’EI réside dans la responsabilité de l’entrepreneur vis-à-vis des dettes professionnelles, son patrimoine
personnel étant juridiquement confondu avec celui de l’entreprise.

Une déclaration d’insaisissabilité permet cependant de protéger ses biens fonciers. Depuis 2011, le régime d’EIRL (Entrepreneur individuel à
responsabilité limitée) permet quant à lui de consacrer un patrimoine d’affectation à l’activité professionnelle, n’engageant pas le chef
d’entreprise.

L’entreprise individuelle en 3 points clés :

• Des formalités de création réduites au minimum

• Un régime social soumis à celui des indépendants (TNS)

• Des bénéfices soumis à l’impôt sur le revenu ,


2-La société, pour les associés

• La société est une “personne morale” juridiquement distincte du ou des associés. Elle dispose ainsi de son propre
patrimoine. Le statut juridique de société impose un capital social, patrimoine initial obligatoire insufflé par le chef
d’entreprise (et ses associés le cas échéant).
• Le statut de société est idéal pour les créateurs souhaitant s’associer. Le gérant agit au nom et pour le compte de la
société, impliquant de rendre des comptes sur la gestion de l’entreprise
• La société en 3 points clés :

• • Des formalités de création plus complexes

• • Un régime social soumis à celui des indépendants

• (TNS) pour le gérant majoritaire d’une SARL et l’associé unique d’une EURL

• • Des bénéfices soumis à l’impôt sur les sociétés (IS)


E- Le lancement:

Pour démarrer l’activité, trois séries d’actions doivent être accomplies:

1-les formalités de création pour obtenir une existence légale

2-les assurances

3-les premières démarches:

-création des documents commerciaux :papiers à en-téte, cartes de visite, bons de commandes, catalogue
et documentation, ainsi qu’un site internet,

- Signer les premier contrats avec les clients

- passer les premières commandes nécessaire au démarrage de l’activité

-embaucher selon le plan défini dans l’étape précédente

-s’installer et aménager les locaux


.Je vous remercie pour votre attention

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