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1. OBJECTIF DU CHAPITRE
2. ENTREPRISE : DEFINITION, FINALITES ET CLASSIFICATION
3. ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
4. CONNAISSANCE DE L’ENTREPRENEURIAT ET DE SES FORMES
5. INNOVATION AU SEIN DE L’ENTREPRISE ET MANAGEMENT DE L’INNOVATION
6. APTITUDES ET QUALITES NECESSAIRES A L’ESPRIT D’ENTREPRISE
7. AVEZ-VOUS LE PROFIL D’ENTREPRENEUR ? (TEST PSYCHOTECHNIQUE D’YVON GASSE)
8. DEMARCHE D’UN PROJET ENTREPRENEURIAL
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1. OBJECTIF DU CHAPITRE
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2.2.3.3.CLASSIFICATION JURIDIQUE
Cette classification permet de distinguer entre :
2.2.3.3.1. ENTREPRISES DU SECTEUR PUBLIC
(1) Les entreprises publiques : ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à
l’Etat ; ce dernier détient l’intégralité du capital, le pouvoir de gestion et de
décision.
(2) Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les
pouvoirs publics : choix des investissements, niveau des prix, politique de
l’emploi…etc, mais où des personnes privées participent au financement et/ou à
la gestion.
2.2.3.3.2. ENTREPRISES PRIVEES
On distingue :
(1) L’entreprise individuelle qui appartient en totalité à une seule personne qui assure
la gestion et la direction.
(2) La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de
mettre en commun leurs biens ou leur travail ou les deux à la fois en vue de
partager le bénéfice qui pourra en résulter.
(3) La coopérative réunit des personnes qui désirent mettre en commun leurs
économies ainsi que leurs compétences pour l’autosatisfaction des besoins
spécifiques (logement, consommation) sans chercher le profit.
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L’environnement de l’entreprise est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et qui ont
une influence sur elle. On distingue :
le macro-environnement : environnement général de l’entreprise qui intègre les
aspects sociologiques, économiques, juridiques, techniques … tant nationaux
qu’internationaux.
le micro-environnement : environnement spécifique de l’entreprise constitué de ses
clients, de ses fournisseurs, de ses sous-traitants, de ses concurrents…
3.1. MACRO-ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
Il existe de nombreux facteurs clés de cet environnement qui ont des conséquences pour
l’entreprise. Celle-ci doit les connaître pour agir efficacement. Par exemple, une entreprise qui
décide de lancer un nouveau produit doit savoir que la demande future est fonction de
multiples facteurs.
- Identifier les besoins - Déterminer leur nombre - Déterminer les concurrents directs
- Déterminer leur nombre - Evaluer leur taille et leur (biens similaires) et les concurrents
- Evaluer leurs forces et leur pouvoir indirects (biens de substitution)
pouvoir - Apprécier les fournisseurs - Apprécier leur force et leur pouvoir
- Envisager les évolutions qui disposent d’un - Envisager les évolutions en termes
monopole… de rapport de force
- Envisager les évolutions - Déterminer s’il est difficile d’entrer
dans le secteur (barrières à l’entrée)
ou d’en sortir (barrières à la sortie)
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Dans un manuel à l’usage des praticiens, Jeffry Timmons définit l’entrepreneuriat comme la
création ou la saisie d’une opportunité que des ressources réunies pour l’occasion permettent
de poursuivre et d’exploiter. Ce même auteur attache beaucoup d’importance à ce qu’il
appelle l’opportunity recognition, qui renvoie à une aptitude, à un comportement que tout
entrepreneur gagne à développer. La perception et l’exploitation des opportunités
constitueraient ainsi la première fonction de l’entrepreneur comme l’ont reconnu auparavant,
sous des formes diverses, des auteurs pionniers du domaine, tels que Mark Casson, Frank
Knight et Joseph Schumpeter à sa manière.
Tableau 3. Le nombre de créations d’entreprises françaises en 2003 et 2004 : valeurs absolues et éléments
de comparaison avec la période précédente. (Source : statistique INSEE-Méthodologie APCE)
2002 (rappel) 2003 2004 Evolution en % Evolution en %
entre 2002 et 2004 entre 1993 et 2002
Création ex nihilo 178008 199399 223995 +25,8 +4,1
Réactivations 52065 54394 54004 +3,7 -4,3
Reprises 40133 40047 42266 +5,3 -16,6
Total 270206 293840 320265 +18,5 -1,2
On constate bien que la progression du nombre total d’entrepreneur français a été
spectaculaire au cours des deux dernières années : le total cumulé des créations dépasse très
largement en 2004 les 300.000 unités. En pourcentage, la progression a été d’une année sur
l’autre d’environ 9%, chiffre à comparer avec le déclin d’un peu plus de 1% entre les deux
dates extrêmes des dix années précédentes. Au niveau des activités, on constate que trois
grands secteurs sont responsables de la plus grande part (environ les deux tiers) de la
progression d’ensemble. Il s’agit de la construction, commerce de détails et de services aux
entreprises, générateurs à eux seuls d’un peu plus de 30.000 créations nouvelles (au sens
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large) au cours des deux années 2003 et 2004. A l’intérieur de ces catégories, des progressions
plus élevées que d’autres sont à relever, à rapprocher pour certaines, du « boom de
l’immobilier » constaté au cours de la période.
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Elle met en relation un franchiseur, entreprise qui souhaite se développer en utilisant cette
modalité, et un franchisé, individu qui veut créer une entreprise en appliquant une formule. Ce
type de création consiste à imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte géographique
donné. La création en franchise bénéficie également d’un accompagnement important, mais
payant, de la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n’a pas d’idées propres ou qui
n’a pas une capacité à innover de réaliser son objectif de création d’entreprise.
4.2.5. INTRAPRENEURIAT
Une définition de cette forme d’entrepreneuriat est donnée en 1999 par P. Sharma et J.-J.
Chrisman : « L’intrapreneuriat est le processus par lequel un individu (ou un groupe
d’individus), en association avec une organisation existante, crée une nouvelle organisation ou
génère le renouvellement ou l’innovation au sein de cette organisation. »
Cette définition est intéressante à plus d’un titre : d’abord, elle met en évidence la dimension
individuelle du processus intrapreneurial et souligne l’existence d’une association entre
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individu et organisation. Elle inclut, parmi les finalités du processus intrapreneurial, non
seulement la création de nouvelles activités, mais également toute innovation ou
transformation majeure de l’organisation.
Les relations entre les deux « associés » (individu ou groupe d’individus et l’organisation)
aussi asymétriques et interdépendant sont forcément complexes. L’intrapreneur qui agit
apparemment de façon autonome et s’engage personnellement reste un employé soumis à des
obligations contractuelles et morales, dont celle d’agir pour le bénéfice de son employeur. De
son coté, l’organisation qui « délègue » certaines tâches et transfère certain risques à
l’intrapreneur constitue à la fois son milieu nourricier et son juge.
Le tableau 4 tente de clarifier la position et le rôle respectifs des deux « associés » du
processus entrepreneurial.
Tableau 4. Position, contribution et rôle de chacun des associés. (Source : statistique INSEE-Méthodologie
APCE)
L’individu L’organisation
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Bien que l’innovation soit un des moteurs de croissance pour l’entreprise, les nombreux
échecs qu’elle occasionne tant au niveau de la recherche que des débouchés montrent que le
processus d’innovation est complexe et plein d’incertitudes. D’où l’importance pour
l’entreprise de susciter un climat propice à l’innovation et de savoir gérer le processus
d’innovation.
Ceci nous amène donc à poser la question suivante : Dans quelles mesures l’innovation
constitue-t-elle un facteur clé de succès de l’entreprise?
Pour y répondre nous montrerons dans une première partie que l’innovation est un facteur
déterminant de la compétitivité de l’entreprise. Et dans une seconde partie, pour que
l’innovation soit une réussite, nous démontrerons qu’elle doit être conditionnée par la mise en
place d’un management permettant de la maîtriser.
L’innovation permet aux entreprises de renforcer leur position concurrentielle sur les
marchés. En effet, l’innovation permet aux entreprises d’augmenter leur productivité,
d’améliorer la qualité de leurs produits ou de leurs services et de développer des compétences
clés. L’innovation permet surtout aux entreprises d’améliorer leur compétitivité hors-prix.
Porter souligne que l’innovation est la clé de la compétitivité des entreprises parce qu’elle
conditionne leur capacité à maintenir des avantages concurrentiels durables sur des marchés
évolutifs.
L’innovation est un facteur déterminant de la compétitivité et de la rentabilité des entreprises
et est par conséquent un élément essentiel de la stratégie de l’entreprise. Ainsi, innover permet
à l’entreprise d’avoir un avantage concurrentiel en termes de coût ou d’offre produit. Lorsque
l’innovation concerne les procédés de production, elle confère à l’entreprise un avantage en
terme de coût. Dans ce cas, l’entreprise pourra soit appliquer une stratégie de baisse des prix
ou une stratégie d’accroissement des marges. Quand l’innovation porte sur les produits,
l’entreprise se différencie de ses concurrents. La stratégie de différenciation est souvent
adoptée par les PME innovatrices qui peuvent ainsi coexister à côté des grands groupes.
Même si l’innovation procure un avantage concurrentiel, sa rentabilité étant incertaine, elle
risque d’entraver le développement de l’entreprise.
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des contrats avec ces derniers sur la base d’un système dit du "per processor" qui obligeait les
constructeurs à équiper leurs matériels en logiciels de Microsoft.
La firme de Bill Gates s’est ainsi construite au cours des années 80 un quasi-monopole sur le
marché des logiciels d’application en "tuant la concurrence". Cela a normalement pris fin en
juillet 1994 grâce à l’action combinée du ministère de la justice américain et de la
Commission de Bruxelles.
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Le partenariat est également un moyen pour certaines entreprises de réduire les coûts de la
recherche. C’est notamment le cas de l’équipementier automobile Valeo. En effet, Valeo pour
faire face aux coûts de recherche et développement importants de l’informatique embarquée
qui est l’enjeu des dix années à venir multiplie les partenariats avec des spécialistes de
l’électronique comme Raytheon, Iteris, Pioneer.
Pour acquérir des idées, des technologies ou des compétences nouvelles, les entreprises,
optent de plus en plus pour le rachat d’entreprises maîtrisant le savoir-faire nécessaire à leur
développement. Il s’agit principalement de start-up ou de petites sociétés très innovantes et
créatives. Ainsi, le groupe américain Cisco leader mondial dans le domaine des équipements
de connexion pour Internet à acquit en moins de six ans une quarantaine de petites entreprises.
Ces rachats ne sont pas sans risques car l’intégration des petites structures dans les grands
groupes reste délicate.
Enfin, l’achat de licences et de brevets permet également aux entreprises d’être plus
innovantes.
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volontarisme et la détermination qui les animent leur permettent de susciter l’adhésion autour
de leur projet d’entreprise.
Selon Manfred (1997), les entrepreneurs sont des individus tournés vers l’action et les
résultats concrets, ils aiment décider et refusent la routine, le travail répétitif.
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parfaitement mise en valeur dans une définition de l’entrepreneur proposée par un jeune
créateur d’entreprise.
6.2. CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES FAVORABLES A L’ENTREPRENEURIAT
De nombreux travaux ont cherché à mettre à jour les caractéristiques individuelles favorables
à l’entrepreneuriat. Nous avons identifié à partir de la littérature neuf (09) caractéristiques.
Nous écarterons ici des facteurs tels que la chance ou la santé pourtant déterminants dans
certains projets.
(4) La créativité
La créativité se révèle et s’apprend par des méthodes aujourd’hui éprouvées. Elle est à la base
de tout le processus d’innovation.
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L’entrepreneur doit présenter des qualités de leadership. Le leader est celui sachant justement
guider les autres, qu’il aura acquis à sa cause, vers l’atteinte des buts et objectifs.
Toutes ces qualités et traits de caractères de l’entrepreneur peuvent être regroupés par
l’acronyme suivant :
E Energique
N Négociateur
T Tenace
R Rassembleur
E Empathie (capable d’empathie)
P Planificateur
R Risques (preneur de risques)
E Endurant
N Novateur
A Autonome
N Niveau de compétence
T Travailleur
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Le projet entrepreneurial s’appuie sur l’idée d’une action productive d’un bien, d’un service
ou d’un événement, en réponse à un besoin identifié. Il permet à l’étudiant de développer son
esprit d’entreprendre. Une démarche lui est proposée pour élaborer un projet qu’il se sera
approprié. En plus de donner un sens nouveau aux connaissances acquises, cette démarche
fournit à l’étudiant un processus éprouvé pour réaliser tous ses projets :
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