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PCSI 1 FICHE MÉTHODE : ÉTUDE DE FONCTIONS 1/ 4

Fiche méthode
Étude d’une fonction
L’étude d’une fonction passe par plusieurs étapes qu’il est primordial de bien maîtriser.
Rigueur et efficacité de la rédaction sont des objectifs à atteindre rapidement.

I. Les différentes étapes


Dans la suite on suppose donné explicitement une fonction f : x 7→ f (x) qu’on désire étudier.
Ensemble de définition. La première question à se poser est : pour quelles valeurs de x,
l’écriture f (x) a-t-elle un sens ?
La détermination d’un ensemble de définition se fait au moyen d’équivalences.

Rédaction type :
Soit x ∈ R. On a les équivalences suivantes :

condition 1
x ∈ D f ⇐⇒ condition 2 ⇐⇒ · · · · · ·

......

Domaine d’étude. On peut souvent se contenter d’étudier la fonction sur un domaine inclus
dans l’ensemble de définition en exploitant certaines propriétés de f .
• Une périodicité de période T permet de se limiter aux x de D f qui sont dans [0, T ] ou
• ˜
T T
dans − , (ce deuxième choix est intéressant en combinaison avec la parité/imparité).
2 2
• Une remarque de parité ou d’imparité permet de se limiter aux x de D f qui sont positifs
ou nuls.
• Il existe d’autres propriétés de symétrie plus techniques. On peut notamment utiliser
des relations du type ∀h ∈ D f , f (a + h) = f (a − h) qui entraîne une symétrie de C f par
rapport à la droite d’équation x = a ou encore ∀h ∈ D f , f (a + h) = − f (a − h) (à vous
de réfléchir)

Remarque. Prouver une périodicité ou une parité prend rarement plus d’une ou deux
lignes. ,→ Inutile de délayer !

Variations. La plupart du temps les variations s’obtiennent en étudiant le signe de la dérivée.


Deux étapes sont à faire DANS L’ORDRE :
1. Justification de la dérivabilité. Bien qu’obtenue le plus souvent par les théorèmes
opératoires, il sera parfois nécessaire de revenir à la définition de dérivabilité.

Remarque. Justifier une dérivabilité par opérations s’effectue en une phrase ou deux.
,→ Inutile de faire le catalogue de toutes les opérations effectuées !

2. Calcul proprement dit de la dérivée. On effectue le calcul en le présentant rigoureu-


sement :
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Rédaction type :
La fonction f est dérivable par opérations sur ...
On a ensuite :

∀x ∈ . . . . . . , f 0 (x) = · · · · · ·
= ······

Remarque. Il peut arriver que les variations de f s’obtiennent directement par composées
de fonctions monotones (à vous de vous rappeler les règles).

Limites aux bornes. Deux cas peuvent se présenter :


• S’il n’y a pas de forme indéterminée, conclure rapidement par une phrase type :
“Par opérations on a la/les limite(s) suivantes : ”
,→ Inutile de s’étendre !
• S’il y a une forme indéterminée, un calcul et/ou une justification seront attendus :
— Factorisation judicieuse
— « Par croissance comparée on a ... »
— « On reconnaît une limite classique du cours »
— etc
,→ Mettre l’accent sur la difficulté et ne pas faire de délayage !
Tableau de variations. Le tableau de variations est la SYNTHÈSE de toutes les étapes précé-
dentes.
Sa mise en place est aussi l’occasion de détecter d’éventuelles incohérences (fonction décroissante
de limite +∞ en +∞ ou autre joyeuseté du genre...).
Il doit être présenté soigneusement : bordures tracées à la règle, valeurs et limites indi-
quées, ...
Éléments remarquables. Les étapes précédentes font apparaître un certain nombre d’élé-
ments remarquables qui doivent être clairement identifiés :
• points à tangente horizontale ou verticale,
• extrema éventuels
• asymptotes parallèles aux axes

Remarque. D’autres points remarquables ou des asymptotes obliques pourront parfois être
indiqués par l’énoncé.

Tracé. Un tracé de courbe représentative s’obtient en plusieurs étapes successives.


1. Si elle n’est pas précisée par l’énoncé, choisir une échelle adaptée et bien positionner
les axes. On s’aidera du tableau de variations.
2. Placement des points remarquables avec leur tangentes.
3. Placement des asymptotes.
4. ENFIN, compléter le tracé en veillant à être cohérent avec le tableau de variations.

Remarque. Si, malgré les points remarquables, une partie du tracé semble toujours confuse, on
pourra placer un ou deux points supplémentaires (avec leurs tangentes).
,→ Inutile de chercher à placer une multitude de points !
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II. Un exemple d’étude.


x +1
‹
On considère la fonction f : x →
7 ln .
x −1

• Étudiez par vous-même la fonction f en suivant les étapes données


et en rédigeant votre étude.
• Aucune calculatrice n’est autorisée (même « juste pour voir... » !)
,→ Vous n’en aurez pas en DS !
• Comparez ensuite votre rédaction avec celle ci-dessous.

Cet exemple ne présente pas de difficulté technique. Il est surtout l’occasion de présenter la
rédaction attendue.
Ensemble de définition. Notons D f l’ensemble de définition de f .
Soit x ∈ R. On a les équivalences suivantes :

x 6= 1
( ¨
x 6= 1
x ∈ D f ⇐⇒ x +1 ⇐⇒
>0 x ∈] − ∞, −1[∪]1, +∞[
x −1

Pour traduire la deuxième condition, rien de tel qu’un tableau de signes...

En conclusion, D f =] − ∞, −1[∪]1, +∞[.

Domaine d’étude. Remarquons que D f est centré en 0 (si x ∈ D f alors −x ∈ D f ).


−x + 1 x −1 x +1
 ‹  ‹  ‹
De plus, ∀x ∈ D f , f (−x) = ln = ln = − ln = − f (x).
−x − 1 x + 1‹ x −1
a b
On a utilisé la propriété ln = − ln .
b a
Ainsi la fonction f est impaire. Il suffit dans la suite de l’étudier sur ]1, +∞[.
Variations. 1. La fonction f est dérivable par opérations sur ] − ∞, −1[∪]1, +∞[.
2. De plus ∀x ∈] − ∞, −1[∪]1, +∞[ ,

(x − 1) − (x + 1)
(x − 1)2
f 0 (x) =
x +1
x −1
−2 x −1
= ×
(x − 1)2 x + 1
−2
=
(x − 1)(x + 1)

Malgré les apparences, la fonction f 0 n’est pas définie sur ] − 1, 1[


(en effet f n’y est pas définie donc encore moins dérivable...).

Sur l’intervalle ]1, +∞[, la dérivée f 0 est négative donc f est décroissante sur ]1, +∞[.
Limites aux bornes. On détermine les limites en 1+ et en +∞.
+
• En 1 , on a directement par opérations lim f (x) = +∞.
+ x→1
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• En +∞, on est confronté à une forme indéterminée.


1
x +1 1+ x
Cependant ∀x > 1, = 1
−−−−→ 1.
x −1 1− x
x→+∞

On en déduit par composition que f (x) −−−−→ 0.


x→+∞

Tableau de variations. On dresse le tableau de variations sur ]1, +∞[.

x 1 +∞

f 0 (x) −

+∞
f (x)
0

Éléments remarquables. D’après l’étude précédente, la courbe C f admet deux asymptotes


d’équation x = 1 (en 1) et y = 0 (en +∞).

Remarque. Afin d’affiner le tracé on peut considérer le point A(2, f (2) = ln(3)) de la
courbe.
2
En A la courbe admet une tangente de pente f 0 (2) = − .
3

Tracé.
1. On place les points A, A0 , leurs tangentes associées et les asymptotes.
2. Ensuite on effectue le tracé à l’aide de ses éléments (et seulement ceux-ci...).

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