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Cours d’Entrepreneuriat BTS Année académique 2021-2022

MODULE 1 : SENSIBILISATION A LA CULTURE


ENTREPRENEURIALE
Chapitre 1 : SENSIBILISATION A LA CULTURE
ENTREPRENEURIALE

Durant ces dernières années, l’entrepreneuriat et l’entreprise sont devenus des acteurs/facteurs
importants et critiques de la compétitivité et de la croissance à long terme des économies des
pays. Et nul ne pourrait aujourd’hui mettre en doute le rôle primordial que jouent les
entrepreneurs dans cette croissance, ils sont perçus comme étant les piliers de l’économie de
marché à travers leurs entreprises, et leurs activités comme créatrices de valeur et d’emplois.
Actuellement, tous les pays se sont penchés à la recherche des façons de promouvoir et faciliter
une dynamique d’entrepreneuriat, et de propager une culture entrepreneuriale dans la société
afin de stimuler plus d’activités entrepreneuriales.

Section 1 : LES 3E : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENEURIAT

Dans cette section, parler de la sensibilisation à l’entrepreneuriat nous mène à expliquer trois
termes en « E », qui viennent du verbe entreprendre.
Si on se réfère au dictionnaire Larousse, entreprendre signifie :
- Se mettre à faire une chose ;
- Commencer la réalisation ou l’exécution (de quelque chose), Synonyme : engager.

1- L’entreprise
L’entreprise peut être définie comme une entité autonome qui produit des biens et des services
marchands. La notion d’entreprise est liée à celle du risque, de l’initiative et celle de l’utilisation
de ressources, notamment de capital.
Le terme d’entreprise est utilisé aussi pour décrire l’ensemble représentatif des entités
autonomes productrices de biens et de services marchands.

2- L’entrepreneur
Selon le Dictionnaire, l’entrepreneur est défini comme étant une « personne ou groupe de
personnes qui crée, développe et implante une entreprise dont il assume les risques, et qui met
en œuvre des moyens financiers, humains et matériels pour en assurer le succès et pour réaliser
un profit ».
L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui sait percevoir (identifier, sélectionner et exploiter) une
opportunité et créer une organisation pour l’exploiter. Il contribue à la création de valeur
nouvelle.
L’entrepreneur est souvent étroitement associé aux termes de prise de risque, d’innovation, et
de pro-activité (anticipations des événements), et chasseur d’opportunités d’affaires.

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3- L’entrepreneuriat
L’entrepreneuriat est un terme à l’origine issu du terme d’entrepreneur qui est passé à la langue
anglaise : entrepreneurship.

Selon l’office québécois de la langue française, l’entrepreneuriat est défini comme la « fonction
d’une personne qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles pour créer,
développer et implanter des entreprises ».
En tant que phénomène économique et social, les apports de l’entrepreneuriat à l’économie et
à la société sont considérables et ils concernent :
- la création d’entreprises dans les différents domaines d’activités ;
- la création d’emploi comme une réponse aux problèmes de chômage ;
- l’innovation et les opportunités innovantes ;
- le développement de l’esprit d’entreprendre dans les entreprises et les organisations (prise
d’initiative, prise de risque, orientation vers les opportunités, réactivité ou flexibilité…).

Section 2 : LES 3C : CULTURE, CULTURE D’ENTREPRISE ET CULTURE


ENTREPRENEURIALE
Dans cette section, il s’agit de distinguer les notions de culture, de culture d’entreprise et de
culture entrepreneuriale.

1- La culture
La culture est définie comme étant un ensemble d’informations partagées et transmises entre
des individus et des générations d’individus. C’est un socle de références qui portent sur des
valeurs, des aspirations, des croyances, des modes de comportement et des relations
interpersonnelles.

2- La culture d’entreprise
La culture d’entreprise est définie comme « un ensemble de valeurs, croyances et attitudes
communément partagées dans la société et étayant la notion de « manière de vivre »
entrepreneuriale désirable et favorisant la poursuite d’un comportement entrepreneurial effectif
par des individus ou groupes d’individus.

3- La culture entrepreneuriale
La culture entrepreneuriale serait en effet constituée de qualités et d’attitudes exprimant la
volonté d’entreprendre et de s’engager pleinement dans ce que l’on veut faire et mener à terme.
Elle vise à produire de la nouveauté et du changement. Elle exprime une culture de création et
de construction. Nous pouvons aussi définir d’autres concepts dérivés comme par exemple :
L’esprit d’entreprise et l’esprit entrepreneurial.
L’esprit d’entreprise concerne la connaissance de l’entreprise et de l’entrepreneur, alors que
l’esprit entrepreneurial consiste essentiellement en une volonté d’agir pour créer du
changement, de la nouveauté, pour fixer des buts et réaliser des projets.

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Section 3 : LA PROMOTION DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALE ET DE SES


VALEURS
Le développement de la culture entrepreneuriale passe par un effort de sensibilisation et de
promotion.

1- Les raisons
Parmi les raisons de promouvoir la culture entrepreneuriale dans un pays, on retient :
- stimuler la compétitivité, l’innovation, la productivité et la croissance économique ;
- faire de l’entrepreneuriat un choix de carrière désirable ;
- améliorer la capacité des individus à vivre avec l’incertitude et à répondre positivement
au changement ;
- rattraper un retard par rapport à d’autres pays au chapitre de la création d’entreprises ;
- valoriser la richesse et son rôle dans le développement économique et social.

2- Les valeurs entrepreneuriales


La culture entrepreneuriale se compose de caractéristiques qui ont le pouvoir de favoriser une
action efficace et qui contribuent à l’actualisation du potentiel. Ces caractéristiques sont la
confiance en soi, le leadership, l’esprit d’équipe, la motivation, le sens de la responsabilité, la
solidarité, la débrouillardise, l’effort, l’initiative, le sens de l’organisation, la créativité, la
détermination et la persévérance.
La culture entrepreneuriale se décline en trois éléments :
- des connaissances partagées par des individus d’une même société qui veulent relever
des défis ;
- des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la responsabilité, autonomie, confiance
en soi, solidarité, leadership, tolérance à l’échec, etc.) ;
- des compétences de savoir-faire, savoir être et savoir agir.
La culture entrepreneuriale a comme but l’accomplissement d’une société responsable et en
mesure de s’assumer pleinement.
Dans la sensibilisation à l’entrepreneuriat, les entrepreneurs jouent un rôle capital. En effet,
l’expérience des entrepreneurs peut être exposée et faire l’objet de témoignage, d’exemples à
suivre par les jeunes générations.

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Chapitre 1 : L’ENTREPRENEURIAT
INTRODUCTION
Toutes les nations du monde œuvrent pour une croissance durable et un développement
harmonieux. Cet objectif passe par la création de biens ou la fourniture de services susceptibles
de satisfaire les besoins exprimés, qu’ils soient individuels ou collectifs. Dès lors
l’entrepreneuriat est considéré comme un instrument permettant de parvenir à cette fin à travers
l’amélioration de la compétitivité des nations, la pérennité de la croissance économique et
l’accroissement des possibilités d’emploi.
D’ailleurs chercheurs et preneurs de décisions s’accordent pour dire qu’une économie
entrepreneuriale est une économie dynamique et innovatrice, c’est-à-dire qui expérimente de
nouvelles idées, de nouveaux produits ou processus, ce qui lui permet de se renouveler.
La Côte d’Ivoire, à l’instar des nations émergentes et développées, s’est engagée résolument
ces dernières décennies à mettre en place un cadre institutionnel pour encourager
l’entrepreneuriat et la promotion des investissements.

Section 1 : DEFINITION
Bien qu’il existe plusieurs définitions de l’entrepreneuriat, les unes aussi valides que les autres,
nous ne retiendrons que les trois suivantes :

Définition 1 : L’entrepreneuriat peut-être défini comme l’exploitation d'une opportunité (à


partir d'une idée), par une personne physique seule ou en équipe, selon un processus qui aboutit
à la création de valeur.
Définition 2 : L’entrepreneuriat est une dynamique de création et d’exploitation d’une
opportunité d’affaires par un ou plusieurs individus via la création de nouvelles organisations à
des fins de création de valeur.

Définition 3 : « Exploitation d'une opportunité » (à partir d'une idée), dans le cadre d'une
organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée
ensuite, par une personne physique seule ou en équipe..., selon un processus qui aboutit à la
création d'une valeur nouvelle ou à l'économie de gaspillage de valeur existante » (Robert
Paturel).

La culture entrepreneuriale est l’ensemble des valeurs et des convictions partagées qui
orientent plus ou moins consciemment le comportement des personnes, des institutions et de la
population à l’égard de l’entrepreneuriat.

Section 2 : SOURCES, APPORTS ET OBJECTIFS DE


L’ENSEIGNEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT
Pour situer plus précisément les apports et les objectifs des formations et de l’enseignement
dans le champ de l’entrepreneuriat nous allons partir des différentes sources qui alimentent la
demande sociale pour ce type d’intervention.

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1- Les sources de l’enseignement de l’entrepreneuriat

L’accroissement de la demande d’éducation et de formation en entrepreneuriat a


des sources multiples. Nous décrivons simplement les trois plus importantes.

1-1- La source gouvernementale


La croissance économique, la création d’emplois, le renouvellement des entreprises, les
changements technologiques et politiques, l’innovation dépendent très largement, dans le
paradigme postindustriel, des créateurs d’entreprises et d’activités, en un mot des entrepreneurs.
D’où un intérêt croissant pour les entrepreneurs et des questionnements du type : « Comment
et où susciter des vocations entrepreneuriales ? Comment éduquer et former les futurs
entrepreneurs ? »

1-2- Les personnes désireuses d’entreprendre


Les étudiants, et particulièrement tous ceux qui envisagent, à très court terme ou à plus longue
échéance, de créer leur entreprise ou ceux qui souhaitent acquérir des connaissances
indispensables, selon eux, au bon déroulement de leur carrière dans des entreprises s’intéressent
de plus en plus à l’entrepreneuriat.
1-3- Les entreprises
Les entreprises, petites, moyennes ou grandes, constituent la troisième et dernière source. Elles
semblent privilégier aujourd’hui, au niveau de leurs cadres, des compétences et des
comportements managériaux autres que ceux qui ont prévalu au cours des dernières années.

2- Les apports de l’éducation entrepreneuriale


Nous relions ces apports à l’épanouissement des individus, à l’amélioration de la culture
entrepreneuriale et à l’accroissement des taux de succès des initiatives et démarches
entrepreneuriales. Nous reprenons ci-après quelques éléments issus d’une enquête auprès d’un
groupe d’experts (Fayolle, 2001).

2-1- Contribution à l’épanouissement individuel


L’entrepreneuriat permet aux individus de développer leurs talents et leur créativité, de réaliser
leurs rêves, d’acquérir une certaine indépendance, une sensation de liberté. Et même si «
entreprendre » est souvent difficile (il y a beaucoup d’échecs), le fait d’avoir essayé de lancer
une entreprise est un processus d’apprentissage en soi qui aide au développement de l’individu.
L’enseignement de l’entrepreneuriat devrait, à ce niveau, surtout viser à développer le goût
d’entreprendre (au sens large) et à stimuler l’esprit d’entreprise (entrepreneuriat dans un sens
mercantile, dans le but d’obtenir un profit).
2-2- Développement de la culture entrepreneuriale des pays
L’entrepreneuriat a trait à la dimension économique et sociétale. Si l’entrepreneuriat participe
du développement individuel, il est aussi le moteur de la croissance économique dans une
économie de marché. Élément central du processus entrepreneurial, l’entrepreneur est toujours
à l’affût de nouvelles opportunités pour agencer et mettre en œuvre les ressources appropriées

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pour transformer ces opportunités en activité économique ou sociale. Ce faisant, l’entrepreneur


met en marche un processus de « création destructrice » pour emprunter l’expression de
Schumpeter : il crée une entreprise qui produit des innovations, lesquelles forceront les
entreprises existantes à s’adapter ou à disparaître. Les niveaux de développement et de
croissance économique dans différents pays à un moment donné ou dans un même pays à
différents moments sont corrélés à l’intensité de l’activité entrepreneuriale qui y règne.
L’enseignement de l’entrepreneuriat constitue donc un outil essentiel pour développer une
culture entrepreneuriale dans un pays. Au-delà même du développement du goût d’entreprendre
et de l’esprit d’entreprise, l’enseignement peut contribuer à l’amélioration de l’image de
l’entrepreneuriat et de l’entreprise, et à mettre en valeur le rôle de l’entrepreneur dans la société.

2-3- Accroissement du taux de survie et de succès des nouvelles entreprises


L’enseignement de l’entrepreneuriat peut être vu comme un levier d’accroissement des taux de
survie et de succès des entreprises créées. Il peut rendre une société donnée plus tolérante en
matière de prise de risques, d’acceptation de l’innovation et de reconnaissance de l’initiative
individuelle. Il constitue un excellent moyen de faire découvrir l’entreprise, d’apprendre son
fonctionnement, de développer un esprit systémique, d’apprendre à penser l’entreprise d’une
façon décloisonnée et globale et enfin d’ouvrir l’objectif et sortir du point de vue binaire
fonctionnaire/salarié ; c’est proposer un autre chemin pour une partie de la vie professionnelle
ou pour toute sa durée.
3- Les objectifs de l’enseignement de l’entrepreneuriat
Comme nous pouvons le constater les attentes et les apports sont multiples, ce qui
conduit bien évidemment à une assez grande variété d’objectifs. Nous les regroupons en trois
catégories (Fayolle, 1999).
3-1- Sensibiliser
Les objectifs concernent la sensibilisation des étudiants, pour les aider à voir, dans la création
d’entreprise, une option de carrière possible et développer en eux des attitudes positives et
favorables vis-à-vis des situations entrepreneuriales.
La sensibilisation peut être faite de différentes manières. L’accent peut être mis sur ce
qu’apportent les entrepreneurs à nos économies et à nos sociétés. Les valeurs, attitudes et
motivations des entrepreneurs doivent également être présentées et discutées, à l’aide d’études
de cas ou de témoignages d’entrepreneurs.
3-2- Former aux situations, aux techniques et aux outils
Les objectifs peuvent également s’élaborer autour du transfert et du développement des
connaissances, compétences et techniques spécifiques destinées à accroître le potentiel
entrepreneurial des étudiants. À ce niveau, il s’agit de mieux les préparer à penser, analyser et
agir dans des situations particulières et des milieux différents (petites et moyennes entreprises)
en tant qu’entrepreneurs.
3-3- Accompagner des porteurs de projet
Il s’agit dans ce dernier cas de travailler avec des étudiants ou des participants à des programmes
de formation-action, qui sont engagés concrètement dans des démarches de création
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d’entreprise. L’accent sera mis davantage sur la facilitation des processus individuels
d’apprentissage, la mise en relation avec des partenaires potentiels, les processus d’accès et
d’acquisition des ressources clés et, enfin sur le coaching.

Activité génératrice de revenus : c’est une activité économique de production et/ou de


commercialisation d’un bien ou d’un service qui procure des revenus réguliers, généralement
afin d’améliorer les conditions de vie.

Section 3 : FORMES D’ENTREPRENEURIAT


L’entrepreneuriat revêt diverses formes. On distingue :
 L’entrepreneuriat en franchise : c’est une forme de collaboration contractuelle entre
une entreprise déjà connue et un nouvel entrepreneur (le franchisé). Le contrat de
franchise donne le droit au franchisé d’utiliser et d’exploiter le nom, la marque et
l’enseigne du franchiseur sous certaines conditions. Le franchisé bénéficie ainsi d’une
image de marque établie et connue du public dès le début de son exploitation
entrepreneuriale.
 L’entrepreneuriat par essaimage : c’est le fait pour une entreprise d’accompagner et
de faciliter l’accès à la création (ou la reprise) d’entreprise par ses salariés, en essayant
de maximiser leur chance de réussite.
 L’entrepreneuriat ex-nihilo : c’est la création d’une entreprise ou d’une activité à
partir de rien. Cela signifie qu’il n’y a ni reprise d’une entreprise, ni rachat d’un fonds
de commerce, ni affiliation ou franchise ;
 La reprise d’une entreprise ou d’une activité ;
 L’intrapreneuriat : c’est une forme d’entrepreneuriat qui désigne le fait de mener un
projet d’affaires à l’intérieur d’une entreprise déjà existante ;
 L’entrepreneuriat social : c’est une forme d’entrepreneuriat au service de l’intérêt
général. L’entrepreneuriat social a pour principale vocation, outre la création
d’entreprise, la réponse à des besoins sociaux non encore satisfaits par l’Etat et/ou le
secteur marchand.
Section 4 : CONTRAINTES A L’ENTREPRENEURIAT
1- Les contraintes internes
Elles sont liées au promoteur. On note :
­ Le manque de confiance en soi ;
­ Les problèmes de santé (maladie chronique) ;
­ Le manque de moyens financiers ;
­ Le manque d’idée d’affaires ;
­ Le manque d’informations relatives au projet envisagé ;
­ La peur de perdre son capital ;
­ Le manque de volonté ;
­ Les contraintes familiales, etc.

2- Les contraintes externes


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Elles sont liées à l’environnement du promoteur. On note :


­ L’instabilité sociopolitique ;
­ Le manque de débouchés ou la restriction du marché ;
­ Un environnement des affaires malsain (corruption, concurrence déloyale) ;
­ La pression fiscale ;
­ Une conjoncture économique défavorable ;
­ Un code d’investissement peu attrayant ;
­ Le manque d’infrastructures de base (électricité, communication, voirie).

Section 5 : MOTIVATIONS A L’ENTREPRENEURIAT


Il s’agit des raisons qui peuvent amener un individu à créer une entreprise. Ces raisons
dépendent de la situation économique, environnementale, culturelle, politique, etc.
Ainsi un individu peut être motivé à créer une entreprise pour les raisons suivantes :
­ Le désir de tirer profit d’une bonne conjoncture économique (profiter d’une période de
boom) ;
­ Le désir d’autonomie ou d’indépendance financière ;
­ Le désir d’être son propre chef ;
­ Le désir de gagner assez d’argent ;
­ L’auto-emploi ;
­ Le désir d’exploiter une opportunité ;
­ Le désir de faire comme les autres (imitation servile) ;
­ Le désir d’offrir des emplois à d’autres personnes ;
­ Le désir de valoriser son savoir-faire et/ou son expérience ;
­ Le désir de participer à la relance économique de son pays de résidence.
Tous ces facteurs de motivation doivent toujours être soutenus par l’esprit entrepreneurial car
dans la création d’entreprise, l’entrepreneur est confronté à de nombreux risques.

Section 6 : ENJEUX DE L’ENTREPRENEURIAT


Par enjeu, il faut entendre ce qu’on peut gagner ou ce qu’on risque de perdre.
1- Les enjeux pour le promoteur

Gains Risques

­ Auto-emploi ;
­ Accumulation d’énormes fortunes ; ­ Risque de perdre ses économies ;
­ Indépendance financière et sociale ; ­ Risque de perdre son emploi ;
­ Amélioration de son image dans la ­ Risque d’endettement important ;
société ; ­ Risque de déchéance sociale.
­ Amélioration de sa condition de vie.

2- Les enjeux pour l’économie nationale (le pays)

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Les enjeux de l’entrepreneuriat au niveau national sont principalement positifs. On note :


­ La création d’emplois rémunérés ;
­ La réduction du chômage et de la pauvreté ;
­ La baisse de l’insécurité ;
­ La contribution à la satisfaction des besoins des individus ;
­ La contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations ;
­ Le développement socio-économique ;
­ L’accroissement des recettes de l’Etat à travers les impôts.

Section 7 : CAUSES D’ECHEC DES PME


Les facteurs à l’origine de l’échec des PME sont divers. On note :
­ L’indisponibilité des facteurs de production ou le coût élevé des facteurs ;
­ Le manque de motivation des salariés ;
­ Un personnel peu qualifié ;
­ L’instabilité socio-politique ;
­ La piètre qualité des produits ;
­ Les problèmes de financement ;
­ Le manque de formation des promoteurs ;
­ La pression fiscale ;
­ Le problème de gestion ;
­ La rude concurrence ou la concurrence déloyale ;
­ La naïveté des promoteurs ;
­ L’absence d’étude de faisabilité.

Section 8 : LE PROCESSUS ENTREPRENEURIAL


L’entrepreneuriat est un processus qui comprend plusieurs étapes qui peuvent être résumées
comme suit :
­ L’idée d’affaires ou du projet ;
­ Le projet personnel ;
­ Le plan d’affaires ;
­ La recherche de financement ;
­ Le choix du statut juridique ;
­ Les formalités de création ;
­ Le démarrage des activités.

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Chapitre 2 : L’ENTREPRENEUR
INTRODUCTION
L’entrepreneur se différencie des autres acteurs de la vie économique par un certain nombre de
critères. Il est avant tout un réalisateur de projets, quelqu’un qui, dans la société, perçoit une
opportunité et imagine une façon de répondre à ce besoin avant que d’autres ne le fassent ; c’est
une personne qui, face à une situation problématique, développe un projet, une vision qui
transforme le problème en une occasion d’affaires.
Section 1 : DEFINITION
C’est une personne ou un groupe de personnes qui assume les risques de créer et de gérer une
entreprise en mettant en œuvre divers facteurs de production - ressources naturelles, ressources
humaines ou travail, capital - en vue de produire et de vendre sur un marché des biens et des
services.
Section 2 : PROFIL DU BON ENTREPRENEUR
On entend par profil du bon entrepreneur, l’ensemble des traits distinctifs d’un bon
entrepreneur. Le bon entrepreneur a les qualifications, les aptitudes et les traits psychologiques
suivants :
­ La confiance en soi : c’est le fait de se sentir capable d’entreprendre et de mener à
terme un projet, grâce à ses connaissances et à ses compétences ;
­ Le leadership : c’est l’art d'amener des individus au sein d'une organisation à accomplir
des tâches volontairement ; c’est le fait d’influencer « positivement » les autres dans la
réalisation de tâches ;
­ L’esprit d’équipe : c’est le fait de travailler et de coopérer avec les autres tout en étant
respectueux, c’est créer avec les autres une synergie d’action ;
­ La motivation : c’est le fait d’avoir des raisons d’apprendre et de relever un défi ;
­ Le sens de la responsabilité : c’est respecter ses engagements en faisant ce qui doit
être fait et ce qui a été convenu par le groupe ;
­ La solidarité : c’est le fait de s’accorder une aide mutuelle en vue de réaliser les intérêts
communs ;
­ Le sens de l’effort : c’est avoir la volonté de travailler fort ;
­ L’esprit d’initiative : c’est le fait de passer à l’action ;
­ Le sens de l’organisation : c’est choisir de bonnes méthodes pour être efficace dans la
réalisation du travail ;
­ La créativité : c’est la faculté de créer du nouveau, de réaliser de nouvelles choses, en
somme d’innover ;
­ La détermination : c’est le fait de prendre des résolutions ;
­ La persévérance : c’est le fait de demeurer ferme et constant dans une résolution ; c’est
faire preuve de constance et de ténacité afin de mener à terme un projet et d’atteindre
l’objectif fixé ;
­ Une excellente santé ;
­ Le sens des affaires : c’est le fait d’avoir le flair, de saisir des opportunités d’affaires ;

On pourrait aussi ajouter qu’un bon entrepreneur est patient, ambitieux, courageux, proactif.
Il doit être un homme ou une femme de contact, qui sait communiquer son enthousiasme et son

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optimisme à ses divers interlocuteurs. Il doit savoir rencontrer et convaincre. En somme, il sait
« se vendre » lui-même et vendre ses idées.
Section 3 : L’ENTREPRENEUR ET LA PRISE DE RISQUE
Le risque est un phénomène aléatoire correspondant à une situation où le futur n'est prévisible
qu'avec des probabilités. Il se distingue de l'incertitude qui correspond à un futur totalement
imprévisible, c'est-à-dire qui échappe au calcul.
La décision d'investir est rationnelle lorsque les profits attendus varient dans le même sens que
les risques. Plus les risques sont élevés plus les profits doivent être importants.
Section 4 : COMPARAISON ENTREPRENEUR, INVESTISSEUR ET
GESTIONNAIRE
1- Comparaison entrepreneur et investisseur

Dissimilitudes Similitudes
­ Création d’activité ou d’entreprise ;
Entrepreneur ­ Création d’emplois ;
­ ­ Réalisation d’investissements ;
­ Prise de risques ;
­ Réalisation de dépenses en vue d’en ­ Recherche de profit ;
Investisseur tirer profit ; ­
­ Bailleurs de fonds ;
­

2- Comparaison entrepreneur et gestionnaire

Dissimilitudes Similitudes
­ Création d’activité ou
d’entreprise ; ­ Aptitudes managériales ;
Entrepreneur ­ Prise de risque lié à ses ­ Stratèges ;
investissements ; ­ Preneur de décision
­ Recherche de profit ;
­
­ Salarié dans une organisation ;
Gestionnaire
­ Spécialiste en gestion

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MODULE 2 : L’ELABORATION D’UN PROJET


D’ENTREPRISE
Chapitre 1 : DE L’IDEE AU PROJET D’ENTREPRISE
INTRODUCTION
L’idée de projet existe partout mais dépend de l’aptitude de création et de l’environnement
social, économique et culturel. L’aptitude de création est l’esprit qu’à une personne à déceler
ou à anticiper une opportunité d’affaires. On dira alors que cette personne à du flair ou un esprit
d’entreprise.
Par ailleurs, l’observation de l’environnement social, économique, culturel voire professionnel
permet également de détecter des besoins non satisfaits de l’économie. Ainsi, la création
d’entreprise peut être ou non l’objet d’une imitation servile. Cela signifie faire la même chose
que quelqu’un qui existe déjà dans cette activité. On parle encore de « me too ». C’est imiter
sciemment les principales caractéristiques d'un bien ou d’un service lancé avec succès par
un concurrent.
Deux raisons expliquent l’imitation servile :
­ soit parce que le marché visé est en pleine expansion et que les entreprises déjà
existantes n’arrivent pas à couvrir les besoins de façon satisfaisante ;
­ soit parce que les entreprises déjà en place ne sont pas efficaces dans la satisfaction du
marché de manière permanente.

Section 1 : L’IDEE D’ENTREPRISE

Toutes les entreprises qui existent aujourd’hui sont nées d’une idée qui crée un bien ou un
service destiné à satisfaire un besoin exprimé ou latent ou un besoin insuffisamment satisfait.
1- Les sources d’idée
Tout projet de création d'entreprise commence par une idée. Qu'elle naisse de l’expérience, du
savoir-faire, de l’imagination ou d'un simple concours de circonstance du créateur, il s'agit
souvent au départ, d'une intuition ou d'un désir qui s'approfondit et mûrit avec le temps. L’idée
de départ permet de formuler des hypothèses présentant une adéquation « projet / promoteur ».
Plus l’idée est nouvelle, plus le créateur doit s’interroger sur la capacité de celle-ci à donner
naissance à un projet d’entreprise. Plus l’idée est classique ou banale, plus le créateur doit
réfléchir à comment s’y prendre pour avoir une part de marché rentable. Ainsi, aucune idée ne
peut être considérée comme supérieure de façon absolue, dans le domaine de la création
d'entreprise. En outre, l’idée de créer une entreprise peut naître de plusieurs manières :
­ de l’expérience passée ;
­ du savoir-faire ou de la créativité ;
­ d’un simple concours de circonstance, d’une intuition ou d’un désir ;
­ de la formation effectuée ;
­ de la recherche délibérée en observant des produits, des services ou des comportements ;
­ des changements politiques, réglementaires, sociaux ou démographiques ;
­ des changements technologiques ;

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­ des réseaux personnels ;


­ de découvertes faites au cours de voyages d’affaires.

2- Les caractéristiques d’une bonne idée d’affaires


Une bonne idée d’entreprise doit avoir les caractéristiques suivantes :
­ êtére rentable, c'est-à-dire être capable de générer des profits ;
­ apporter un plus ;
­ correspondre à un besoin solvable, c'est-à-dire un besoin pour lequel il existe un marché
réel ou potentiel important ;
­ être financièrement et économiquement réalisable.

Section 2 : LE PROJET D’ENTREPRISE

Le projet d'entreprise est l’expression synthétique, généralement sous forme écrite, des
finalités et ambitions économiques et sociales d'une entreprise.
Lorsqu’une personne désire mettre en place une entreprise dans le but de concrétiser une idée
qui lui est propre, on parle de projet personnel. En d’autres termes le projet personnel est la
concrétisation d’une idée propre à une personne, dans le cadre de la mise en place d’une
entreprise.
Pour qu’un projet personnel soit fiable, il y a trois points essentiels à ne faut pas négliger :
­ le bilan personnel ;
­ l’analyse des contraintes du projet ;
­ la cohérence promoteur / projet.

1- Le bilan personnel
Le bilan personnel met en évidence tout d’abord le statut actuel du promoteur : s’il est salarié,
retraité, demandeur d’emploi, fonctionnaire, etc. Ensuite il met l’accent sur les contraintes que
le promoteur peut rencontrer par rapport à son entourage, à sa disponibilité, ses charges
familiales, ses apports financiers, etc. Enfin il montre les motivations et les objectifs que le
promoteur s’est fixé.
Dans le projet personnel, le créateur doit réaliser un bilan personnel car la réussite d'une
entreprise ne dépend pas uniquement d'évènements extérieurs mais aussi des contraintes, des
motivations et des objectifs personnels, des compétences et expériences qui sont des éléments
très importants à prendre en considération. Pour vérifier que le créateur est prêt à entreprendre,
il est important de faire son bilan personnel ou de vérifier sa capacité à entreprendre.

2- Analyse des contraintes du projet


2-1- Analyse des contraintes personnelles et familiales
Les contraintes personnelles concernent exclusivement le promoteur. Elles sont en rapport
avec :
­ sa santé physique ;
­ sa situation financière ;
­ sa disponibilité ;

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­ ses aptitudes professionnelles ;


­ ses dispositions psychologiques et mentales.
Quant aux contraintes familiales, elles concernent l’entourage proche du promoteur à savoir son
(ou sa) conjoint(e), ses enfants, ses géniteurs, ses frères et sœurs,…
En effet, si ces personnes sont à la charge du promoteur, elles peuvent le mettre quelquefois
dans des situations embarrassantes, susceptibles le cas échéant d’influencer ses choix.
2-2- Analyse des autres contraintes
Cette analyse sert à définir le service ou la nature du produit et son impact sur le marché, d’une
part. D’autre part, elle sert à déterminer les moyens et les ressources nécessaires pour exercer
l’activité et établir la liste des différents éléments de législation à instaurer comme par exemple
l’accès à la profession, la réglementation relative à la sécurité,…
3- La cohérence promoteur / projet
Quelle que soit l'origine du projet, il est indispensable de vérifier sa cohérence avec le projet
personnel du créateur, pour lui donner un maximum de chance de réussite. Il s’agit en outre
de distinguer les différents écarts entre ce qui est requis pour venir à terme du projet (les
compétences, l’organisation, la disponibilité,…) et les atouts et compétences personnelles.
Le tableau suivant permet d’analyser la cohérence promoteur / projet.
Tableau 1 : Présentation des acquis de l’entrepreneur
Compétences Compétences
Temps Organisation
générales spécifiques
Ce qui est nécessaire pour entreprendre
et réaliser mon projet (ce qu’il faut) 40H 5personnes
Mon acquis et mon potentiel (ce dont je
dispose ou je peux disposer)
10H 1personne
ÉCART 30H 4personnes
Coût de l’action ou des actions
correctives (formation, conseils …) 300.000f
Source : Défis, édition spéciale 2000

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CHAPITRE 2 : LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES


INTRODUCTION
L’entreprise est un agent économique dont la fonction principale est de produire et/ou de
distribuer des biens et services marchands non financiers. Elle se distingue des agents
économiques qui proposent des services non marchands (l’État par exemple) ou des services
financiers (les banques notamment). La classification des entreprises présente l’avantage de
pouvoir faire des comparaisons, mais surtout d’analyser l’évolution de l’appareil productif et
de dégager des tendances. Les entreprises peuvent être classées en catégories homogènes ou
quasi-homogènes selon des critères économiques et juridiques.

Section 1 : LA CLASSIFICATION ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES


On retient deux principaux critères de classification économique des entreprises : la taille et
l’activité.
1- La taille ou la dimension
Les principaux critères de classification des entreprises selon la taille, en Côte d’Ivoire, sont le
chiffre d’affaires annuel et l’effectif, c’est-à-dire la taille du personnel. Ainsi, on distingue :
­ La micro-entreprise : c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur
ou égal à 30 millions, et qui emploie au plus 10 personnes en permanence ;
­ La petite entreprise : c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur
ou égal à 150 millions, et qui emploie au plus 50 personnes en permanence ;
­ La moyenne entreprise : c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est
inférieur ou égal à 1 milliard, et qui emploie au plus 200 personnes en permanence ;
­ La grande entreprise : c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est
supérieur à 1 milliard, et qui emploie plus de 200 personnes en permanence.

2- L’activité
La notion d’activité renvoie à une classification des entreprises par branches, par secteurs ou
par filières.
2-1- La classification par branche
La branche est un regroupement d’entreprises qui fabriquent le même produit.
On distingue : l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’industrie, les bâtiments et travaux publiques,
le commerce,…
2-2- La classification par secteur
Le secteur est un regroupement d’entreprises ayant la même activité principale. Il rassemble
des entreprises dont un même produit occupe une majorité du chiffre d’affaires.
On distingue ainsi :
­ Le secteur primaire
Pour l’économiste britannique Colin Clark, le secteur primaire regroupe les activités
d’exploitation des richesses naturelles (agriculture, élevage, la pêche, sylviculture, mine,..).

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Jean Fourastié fonde, lui, son analyse sur la rapidité du progrès technique, mesuré par les gains
de productivité. Ainsi, considérant le secteur primaire comme le secteur du progrès technique
modéré, il en exclut les activités extractives (mines), marquées par des gains de productivités
élevés.
­ Le secteur secondaire
Il regroupe les activités industrielles, c'est-à-dire de « transformation continue sur une grande
échelle de matières premières en produits », pour Clark. Cette définition exclut le BTP
(bâtiment et travaux publics), alors que pour Fourastié, le BTP est un secteur où la forte valeur
ajoutée permet des gains de productivité qui peuvent être élevés et comparés à ceux de
l’industrie. Mais les deux économistes s’accordent pour ne pas classer l’artisanat dans le
secteur secondaire, du fait de la petite taille des sociétés.
Artisanat : métier ou production d’une personne qui travaille de ses mains.
L’artisanat : l’ensemble des travailleurs indépendants qui exercent un métier manuel.
­ Le secteur tertiaire
Pour Clark, c’est le secteur qui produit des biens immatériels, c'est-à-dire des services. Selon
Fourastié, le tertiaire est marqué par un progrès technique lent, avec de faibles gains de
productivités. Comme ses activités sont fondées sur le travail, toute augmentation de la
production nécessite un accroissement des effectifs, si bien que les gains de productivité sont
structurellement faibles. Il conviendrait plutôt de parler de troisième secteur, qui recevrait
les activités que l’on n’a pas pu classer dans les autres. De plus, certaines activités de
services connaissent aujourd’hui des gains de productivité élevés grâce à l’outil informatique.
Certains évoquent alors un secteur quaternaire, qui correspondrait aux activités de services à
forts gains de productivité (télécommunications, médias électroniques,…).
2-3- La classification par filière
La filière désigne couramment un ensemble d’activités complémentaires qui partent, d'amont
en aval, de la production primaire à la commercialisation d'un produit fini.
On parle ainsi de la filière cacao, qui part de la production de fèves de cacao à la
commercialisation du chocolat.
Remarque : La filière intègre en général plusieurs branches.

Section 2 : LA CLASSIFICATION JURIDIQUE


On distingue classiquement les entreprises publiques et les entreprises privées.
1- Les entreprises publiques
Appelées également entreprises à participation financière publique, les entreprises publiques
comprennent :
­ Les sociétés d’État, dont les capitaux sont entièrement détenus par l’État ;
­ Les sociétés d’économie mixte, dont les capitaux sont détenus par l’État et par des
capitalistes privés.
2- Les entreprises privées

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Les entreprises privées désignent les entreprises dont les capitaux sont entièrement détenus
par des personnes privées.
On distingue principalement les entreprises individuelles et les entreprises sociétaires.
2-1- Les entreprises individuelles
Appelée aussi « entreprise sans personnalité juridique », l’entreprise individuelle est
soumise au pouvoir de direction et de décision d’une seule personne, le propriétaire.
Sur le plan juridique, l’entreprise est le prolongement de la personne du propriétaire, c'est-à-
dire qu’elle n’a pas d’existence distincte de celle de son propriétaire. Elle est donc caractérisée
par l’unicité ou l’unité du patrimoine.
2-2- Les sociétés commerciales
La société commerciale est une société dont la forme ou l'objet est commercial.
Les sociétés commerciales par la forme sont énumérées par l'AUSOC (la SNC, SCS, la SARL,
la S.A. ou la SAS), peu importe que l'activité de la société soit civile.
Une société est commerciale par son objet lorsqu'elle a une activité commerciale et qu'elle
n'accepte pas l'une des formes ci-dessus. Ce qui est très rare.
On distingue les sociétés de personnes, les sociétés par capitaux et la société intermédiaire.
2-2-1- Les sociétés de personnes
On entend par société de personnes, la société fondée sur la considération de la personne.
Autrement dit, les associés ne font partie d'une société de personnes qu'en considération des
qualités de leurs coassociés (crédit, solvabilité, compétence).
Les associés d'une société de personnes sont responsables de toutes les dettes sociales, sur tout
leur patrimoine, c'est-à-dire ils ont la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et
solidairement des dettes sociales.
On distingue généralement deux types de sociétés de personnes : la société en nom collectif
(SNC) et la société en commandite simple (SCS).
2-2-2- Les sociétés par actions
Ce sont des sociétés dans lesquelles les qualités de la personne des associés ne sont pas prises
en considération et où seuls importent les capitaux apportés.
En conséquence, les droits sociaux dans les sociétés de capitaux sont des valeurs mobilières, en
principe librement négociables.
Les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence du montant de leurs
apports. Le type de sociétés de capitaux est la société par actions qui ne comprend aujourd'hui
que la société anonyme;
Elles sont généralement constituées pour réunir des capitaux importants. Elles sont caractérisées
par:
­ La responsabilité limitée des associés ; ceux-ci ne sont responsables qu’à
concurrence du montant de leurs apports ;
­ Les titres remis aux actionnaires sont des actions négociables, c'est-à-dire
librement cessibles à des tiers.
Les types de sociétés par actions selon l’AUSOC sont la société anonyme (SA).
2-2-3- La société à responsabilité limitée (SARL)
La S.A.R.L. est une société constituée par une (S.A.R.L.- unipersonnelle) ou plusieurs
personnes qui ne supportent les dettes qu’à concurrence de leurs apports en échange desquels
elles reçoivent des parts sociales.

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La S.A.R.L. est un type intermédiaire entre les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes.
En effet, elle cumule pour le ou les associés les avantages de ces deux formes :
­ La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports ;
­ Les titres remis aux associés sont des parts sociales qui peuvent être cédées avec
le consentement majoritaire des autres associés, ce qui évite l’introduction de
tiers inconnus dans la société.

CONCLUSION
La diversité des entreprises et leur différenciation rendent complexe leur classification.
Toutefois dans un souci de simplification de leur étude, il apparaît commode d’arrêter des
critères de classification. Les principaux critères généralement admis sont les critères
économiques et juridiques.

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Chapitre 3 : LE CHOIX DU STATUT JURIDIQUE


INTRODUCTION

Le statut juridique de l’entreprise détermine, très largement, la vie de celle-ci. Il influence même
la vie des associés. Il est donc important d’opter pour un statut qui correspond le mieux :
­ aux motivations et objectifs des entreprenants ;
­ au contexte socio-économique et juridique du pays ;
Les formes juridiques en vigueur en Côte d’Ivoire sont régies par l’acte uniforme de l’OHADA
relatif au droit des sociétés commerciales et du G.I.E. Il s’agit notamment de :
­ l’entreprise individuelle ;
­ la société en Nom Collectif (SNC) ;
­ la société en Commandite Simple (SCS) ;
­ la société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
­ la société anonyme (SA) ;
­ la SAS.
Section 1 : L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE
Une entreprise individuelle est une entreprise qui n’a qu’un seul dirigeant. Elle n’a pas de
personnalité morale bien qu’elle soit inscrite au RCCM. L’entreprise n’a pas de patrimoine
propre ; son patrimoine est confondu avec celui de l’entrepreneur.
En théorie, ce statut ne concerne que trois activités : les commerçants, les artisans et les
professions libérales. C’est pourquoi l’entrepreneur individuel sera obligatoirement classé dans
l’une de ces catégories par l’organisme qui va enregistrer sa demande d’immatriculation. Si
l’entreprise exerce plusieurs activités appartenant à des catégories différentes, elle sera classée
en fonction de l’activité déclarée comme principale.

Section 2 : LES SOCIETES DE PERSONNES


On entend par société de personnes, la société fondée sur la considération de la personne.
Autrement dit, les associés ne font partie d'une société de personnes qu'en considération des
qualités de leurs coassociés : crédibilité, solvabilité, compétence…
Les associés d'une société de personnes sont responsables de toutes les dettes sociales, sur tout
leur patrimoine, c'est-à-dire ils ont la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et
solidairement des dettes sociales. Le type même de la société de personnes est la société en nom
collectif.
1- La société en nom collectif
La société en nom collectif est le type même de la société de personnes. Tous les associés ont
à ce titre, la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales (art. 270 AUSOC).
Ce type de société est donc interdit aux mineurs, aux majeurs en tutelle ou en curatelle, aux
personnes soumises à une incompatibilité, une déchéance ou une interdiction.
L'intuitu personae étant particulièrement fort, les parts sociales ne peuvent être cédées qu'avec
le consentement de tous les associés. Le décès de l'un d'eux entraîne en principe la dissolution

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de la société, sauf clause contraire insérée dans les statuts. Elle est adaptée aux petites sociétés
constituées par des personnes physiques qui se connaissent ou se font confiance, et acceptent
de courir ensemble des risques financiers de l'exploitation.
Très souvent, c'est une société familiale.
La somme des apports constitue le capital social. L'AUSOC ne fixe aucune règle contraignante
en matière de capital social, car il n'y a ni montant minimum, ni délai de libération des apports,
ni d'interdiction d'apports en industrie.
La société est administrée par un gérant qui dispose des pouvoirs les plus étendus, dans la limite
de l'objet social et qui ne peut être révoqué que pour justes motifs.
Les associés ont des droits d'information étendus.
Les décisions collectives sont prises en assemblée générale (obligatoire pour l'approbation des
comptes annuels) ou par consultation écrite.
Les règles de quorum et de majorité des décisions collectives sont prévues par les statuts.

2- La société en commandite simple


C’est une société de personnes, définie par l'art. 293 AUSOC en ces termes: "la société en
commandite simple est celle dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés indéfiniment et
solidairement responsables des dettes sociales dénommées "associés commandités", avec un ou
plusieurs associés responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports dénommés
"associés commanditaires" ou "associés en commandite" et dont le capital est divisé en parts
sociales non négociables, et dont la cession fait l'objet de règles spécifiques, compte tenu de la
double nature des associés. Le montant du capital social est fixé librement par les statuts. Ainsi,
les deux catégories d'associés sont :
­ Les commandités, qui sont commerçants, tenus indéfiniment du passif social et choisis
intuitu personae. Ils sont de véritables associés en nom collectif. Ils peuvent seuls gérer
la société.
­ Les commanditaires, qui ne sont pas commerçants. En conséquence, ils ne sont tenus
du passif social qu'à concurrence de leurs apports et ne peuvent s'immiscer dans la
gestion de la société.
Ce contrat, devenu contrat de société, permettait aux personnes de distinction (nobles,
officiers, prêtres) qui ne pouvaient être commerçants de pratiquer le commerce par
personne interposée, avec une responsabilité limitée.
Section 3 : LES SOCIETES PAR ACTIONS
Ce sont des sociétés dans laquelle les qualités de la personne des associés ne sont pas prises en
considération et où seuls importent les capitaux apportés.
En conséquence de l'absence d'intuitu personae, les droits sociaux dans les sociétés de capitaux
sont des valeurs mobilières, en principe librement négociables.
Dans la société par actions, les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu'à
concurrence du montant de leurs apports. Les types de sociétés par actions sont : la société
anonyme et la société par action simplifiée.

1- La société anonyme (SA)

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L'art. 385 AUSOC la définit comme : "Une société dans laquelle les actionnaires ne sont
responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports et dont les droits des
actionnaires sont représentés par des actions".
L'art. 386 AUSOC affirme que la société anonyme est désignée par une dénomination sociale
qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : société
anonyme ou du sigle "S.A" et du mode d'administration de la société tel que prévu à l'art. 414.
La loi fondamentale du 24 juillet 1867 imposait pour la constitution d'une société anonyme au
moins sept (7) actionnaires (art. 23). Une personne désireuse d'exploiter une entreprise sous
cette forme était donc obligée de recourir à des prête-noms pour former la société.
Désormais il n'est plus besoin d'utiliser ce subterfuge. La société anonyme peut ne comprendre
qu'un seul actionnaire : la société anonyme unipersonnelle (art. 385 al. 2 AUSOC).
La S.A est une société par actions, commerciale en vertu de la loi, quel que soit son activité.
Elle est également une société de capitaux : en principe, la personne des associés n'est pas prise
en considération ; seuls importent les capitaux apportés.
Le législateur OHADA impose désormais un capital minimum de 10.000.000 FCFA. Ce capital
est divisé comme avant en actions dont le montant nominal ne peut être inférieur à 10.000
FCFA.
Lorsque la société fait appel public à l'épargne ou quand ses titres sont inscrits à la bourse de
valeur, le capital minimum est de 100.000.000 FCFA. Les actionnaires ne sont pas
commerçants et ne sont tenus des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports.
La société anonyme est administrée par des organes hiérarchisés.
Deux systèmes de gestion sont proposés aux sociétés anonymes : la S.A avec conseil
d'administration et la société anonyme avec administrateur général.
Le législateur OHADA a renforcé le contrôle dans les sociétés anonymes. Concernant le
contrôle interne, les actionnaires disposent d'un droit de communication des documents (art.
525), du droit de déclencher la procédure d'alerte et surtout du droit de recourir à une expertise
de gestion (art. 150 à 159). A propos du contrôle externe, il est effectué par le commissaire aux
comptes et un suppléant. Si la société fait appel public à l'épargne, elle est tenue d'avoir au
moins deux commissaires aux comptes et deux suppléants. La taille de l'entreprise postulant de
l'importance des fonctions à exercer justifie ce nombre.

2- La société par actions simplifiée (SAS)


La société par actions simplifiée est une société instituée par un ou plusieurs associés. Les
associés de la société par actions simplifiée ne sont responsables des dettes sociales qu'à
concurrence de leurs apports et leurs droits sont représentés par des actions.
Lorsque cette société ne comporte qu'une seule personne, celle-ci est dénommée « associé
unique ».
Le montant du capital social ainsi que celui du nominal des actions est fixé par les statuts.
La société par actions simplifiée peut émettre des actions inaliénables résultant d'apports en
industrie. Les statuts déterminent les modalités de souscription et de répartition de ces actions.
Sont tenues de designer au moins un (1) commissaire aux comptes les sociétés par actions
simplifiées qui remplissent, à la clôture de I' exercice social, deux des conditions suivantes :
1) total du bilan supérieur à cent vingt-cinq millions (125.000.000) de francs CFA ;

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2) chiffre d'affaires annuel supérieur à deux cent cinquante millions (250.000.000) de


francs CFA ;
3) effectif permanent supérieur à cinquante (50) personnes.
La société n'est plus tenue de designer un commissaire aux comptes des lors qu'elle n'a pas
rempli deux (2) des conditions fixées ci-dessus pendant les deux (2) exercices précédant
l’expiration du mandat du commissaire aux comptes.
Section 4 : LA SOCIETE HYBRIDE : LA SOCIETE A
RESPONSABILITE LIMITEE (SARL)
La société commerciale hybride comprend un ou plusieurs associés qui ne supportent les pertes
qu'à concurrence de leurs apports (art. 309 AUSOC).
La SARL présente une originalité : elle est l'une des sociétés à pouvoir être instituée avec un
seul associé. Elle prend alors le nom de société à responsabilité limitée unipersonnelle.
Les associés de la SARL pluripersonnelle ou unipersonnelle ne sont pas des commerçants ; ils
ne sont responsables des dettes de la société qu'à concurrence de leurs apports. Ils sont liés par
un intuitu personae limité. La SARL est une société relativement fermée. Elle ne peut émettre
des titres négociables : elle ne peut faire appel public à l'épargne. Les titres sociaux sont des
parts, dont la cession est réglementée. Le nombre d'associés n'est plus limité pour constituer
une SARL (art. 309 AUSOC). Dans la pratique, les SARL pluripersonnelles se limitent à une
cinquantaine d'associés au maximum. Ceux-ci n'ayant pas la qualité de commerçant, aucune
condition de capacité n'est exigée. Le montant du capital doit s'élever au minimum à un million
(1.000.000) Francs CFA. Il est divisé en parts sociales. Chaque part sociale doit avoir un
montant nominal au moins égal à 5.000 F CFA.
Les apports en industrie sont en principe interdits.
La SARL est administrée par un ou plusieurs gérants investis des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de la société.
Les associés de la SARL participent à la vie sociale en prenant des décisions collectives, en
principe à la majorité, soit en assemblée générale, soit par consultation écrite ou s'il n'y a qu'un
associé, par décision de ce dernier constatée par un procès-verbal.
Dans la SARL unipersonnelle, l'associé unique constitue à lui seul l'assemblée des associés et
prend toutes les décisions. Il peut être le gérant de la société, il peut également nommer un tiers
gérant.
Le commissariat aux comptes est obligatoire pour les SARL qui remplissent deux des
conditions suivantes :
­ total du bilan supérieur à cent vingt-cinq millions (125.000.000) de francs CFA ;
­ chiffre d'affaires annuel supérieur à 250.000.000 F CFA ;
­ effectif permanent à 50 personnes.

SYNTHESE

EXPLOITATION DE L’ACTE UNIFORME

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(AUSCGIE DE JANVIER 2014)


Références AUSCGIE

SNC : pages 68 à 72

- Les associés sont commerçants (art. 210) ;


- Le capital social est divisé en parts sociales de mêmes valeurs nominales (art. 273) ;
- Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le consentement unanime des
associés (art. 274) ;
- La SNC a le droit de se faire assister par un CAC (art.289)

SCS : pages 73 à 76

- Les associés commandités sont solidairement et indéfiniment responsables de dettes


sociales (art. 293) ;
- Le capital social est divisé en parts sociales (art. 293) ;
- Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de tous les associés
(art. 296) ;
- La SCS a le droit de se faire assister par un CAC (art.289)

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Chapitre 4 : L’ETUDE DE MARCHE


INTRODUCTION
Le marché désigne le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de produits satisfaisant un
besoin déterminé.
Dans le domaine des affaires, la notion de marché est utilisée dans deux sens différents : au
sens étroit, on désigne par ce terme un ensemble de données chiffrées sur les ventes d’un
produit ; au sens large on appelle marché l’ensemble des publics susceptibles d’exercer une
influence sur les ventes d’un produit. Dans ce cas, la connaissance du marché passe par la
réalisation d’études de marché.

Section 1 : DEFINITION ET FORMES DE L’ETUDE DE MARCHE


1- Définition de l’étude de marché
L’étude de marché est un travail de collecte et d’analyse d’informations qui a pour objectif
d’identifier les caractéristiques d’un marché. Elle permet de savoir si l’idée du projet est
réalisable et si elle est susceptible de faire la différence avec les concurrents.
L’étude de marché doit permettre de répondre aux questions suivantes :
­ Quelle sera ma clientèle (taille, catégorie socioprofessionnelle, âge) ?
­ Comment mon entreprise peut-elle s’accaparer une part de marché ?
­ Quels sont les atouts de mon produit ?
­ Comment mon produit va-t-il être commercialisé et sous quelle forme ?
­ Quelle est la réglementation du secteur, voire, du produit à commercialiser ?
­ Quels seront les concurrents actuels et futurs de mon produit ?
­ Quel sera le chiffre d’affaires escompté ? Quelle stratégie à mettre en place pour le
réaliser ?
­ Quels sont les moyens humains et matériels à mettre en œuvre pour réaliser le chiffre
d’affaires ?
Ainsi une étude de marché doit se fonder sur l’environnement du produit, le marché cible, la
concurrence, les fournisseurs, la segmentation et la stratégie marketing et l’évaluation des
prévisions de ventes.
2- Les formes d’étude de marché
On distingue les études qualitatives, les études quantitatives et les études documentaires.
2-1- Les études qualitatives
Elles ont pour objectif d’expliquer en profondeur le comportement des consommateurs et
notamment les attitudes, les motivations et certains aspects implicites des images. Elles portent
généralement sur des échantillons restreints d’individus. Les études qualitatives peuvent être
réalisées à l’aide d’entretiens individuels, de réunions de groupe, de méthodes projectives et de
techniques d’observation.

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2-2- Les études quantitatives


Elles visent à mesurer des opinions et des comportements. Elles sont fondées sur des sondages
effectués sur des échantillons prélevés des populations ciblées. Les échantillons doivent être
représentatifs de la population étudiée. A l’issue de l’analyse, les résultats chiffrés donnent la
mesure du phénomène étudié.
On peut répartir les études quantitatives en trois catégories : les études d’usages et d’attitudes,
les enquêtes répétitives (les baromètres, les panels) et les études expérimentales.
2-3- Les études documentaires
Une étude documentaire est une étude à vocation commerciale ou marketing se matérialisant
par un travail de collecte des informations préalablement disponibles sur le sujet. Les études
documentaires consistent donc à sélectionner, synthétiser et analyser des données secondaires,
qui n'ont donc pas été produites pour les besoins de l'étude. Elles sont accessibles à titre gratuit
(par exemple sur Internet) ou payant (études sectorielles faites par des cabinets).

Section 2 : OBJECTIFS DE L’ETUDE DE MARCHE


L’étude de marché est un passage obligé pour tout futur chef d'entreprise, dans la mesure où
elle lui permet :
­ de mieux connaître les grandes tendances et les acteurs du marché cible, et de vérifier
l'opportunité de se lancer ;
­ de réunir suffisamment d'informations qui vont lui permettre de fixer des hypothèses de
chiffre d'affaires ;
­ de faire les meilleurs choix commerciaux pour atteindre les objectifs escomptés ;
­ de fixer, de la manière la plus cohérente possible, ses politiques commerciales (politique
"produit", "prix", "distribution" et "communication") ou mix marketing ;
­ d'apporter des éléments concrets qui lui serviront à établir un budget prévisionnel.

Section 3 : METHODOLOGIE DE REALISATION DE L’ETUDE DE


MARCHE
1- Préoccupations préalables
Pour réaliser une étude de marché, le promoteur doit préalablement répondre aux questions
suivantes :
 Quelles sont les grandes tendances du marché ?
Il s'agit d’identifier clairement le marché-cible c'est-à-dire la clientèle visée (marché des
entreprises, des particuliers, des loisirs, des biens de grande consommation ? marché en
développement, en stagnation, en déclin ? que représente-t-il en volume de vente et en chiffre
d'affaires ?).
 Qui sont les acheteurs ?
Il s’agit de se préoccuper des besoins des acheteurs, de leurs comportements d’achats et leurs
lieux d’habitation.

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 Qui sont les concurrents ?


Il s’agit de se préoccuper du nombre probable de concurrents, de leur lieu d’implantation ou
d’exercice et de leurs politiques commerciales.
 Quel est l'environnement du marché cible ?
Il s'agit ici d'identifier tous les acteurs externes susceptibles d’influencer le marché, à savoir :
les processus d'innovation et les évolutions technologiques, le cadre réglementaire et législatif,
l’environnement social, économique, politique, écologique, etc.
 Quelles sont les opportunités et contraintes du marché visé et quelles sont les clefs
de succès ?
Il s’agit d’identifier les opportunités et les menaces éventuelles, et de rechercher les actions et
moyens à mettre en œuvre pour réussir sur le marché visé. Cela nécessite les questions
suivantes :
­ Le projet a-t-il sa place sur le marché ?
­ Va-t-il apporter un "plus" par rapport à la concurrence ?
­ Va-t-il répondre à un besoin non encore couvert par la concurrence ?
2- Compléments à la méthodologie de réalisation de l’étude
Après analyse méthodique et compréhension du marché, le promoteur doit :
 Fixer des hypothèses de chiffre d’affaires
Il s’agit d’évaluer le chiffre d’affaires prévisionnel qui permettra au promoteur d’alimenter sa
prévision financière en vue de déterminer si son projet est financièrement viable.
 Faire les meilleurs choix stratégiques pour atteindre ses objectifs
Cela concerne la détermination d’une stratégie, c'est-à-dire le fil conducteur qui va permettre à
l’entreprise d’atteindre le chiffre d’affaires que le promoteur s’est fixé au préalable.
 Obtenir le mix marketing le plus cohérent possible
On appelle mix marketing l’ensemble des décisions de marketing prises par l'entreprise, à un
moment donné, sur un produit ou sur l'ensemble de sa gamme, pour influencer et satisfaire sa
clientèle. Ces décisions concernent :
­ Le produit : quel(s) produit(s) ou service(s) faut-il proposer aux futurs clients ?
­ Le prix : à quels prix ces produits ou services seront ils vendus ?
­ La distribution : comment vont-ils être vendus et quels vont être les réseaux de
distribution (en direct, avec des intermédiaires, par internet) ?
­ La communication : quels moyens ou techniques mettre en œuvre pour les faire
connaître ?
 Apporter des éléments concrets qui serviront à établir le budget prévisionnel
Après avoir défini les différents éléments du mix-marketing, le promoteur doit être en
mesure de chiffrer le coût des actions qu’il envisage de mettre en œuvre pour se lancer. Cela
suscite les interrogations suivantes :
­ Quel sera le coût de fabrication ou de production du produit par exemple ?
­ Quel sera le coût de commercialisation ?
­ Ou encore, quel sera le coût de la promotion ou de la communication ?

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NB : Tous ces éléments chiffrés seront par la suite réintégrés dans le plan de financement de
l’entreprise à créer.
3- La réalisation de l’étude de marché
3-1- Vue d’ensemble de la démarche

1- Rechercher des informations  Rechercher les informations existantes


 Réaliser des entretiens
 Vérifier la véracité des informations
2- Faire la synthèse et analyser  Dépouiller le questionnaire
les informations recueillies  Analyser les réponses des entretiens
 Identifier les opportunités et les risques du
marché
3- Rédiger le rapport  Définir les facteurs clés de succès et les
contraintes du marché

4- Estimer le chiffre d’affaires  Admettre plusieurs hypothèses


prévisionnel  Etablir ses comptes prévisionnels

3-2- Le plan à respecter


L'étude doit porter sur quatre sujets : le marché, la demande, l'offre et l'environnement du projet.
 Définition du marché
L'objectif est de réaliser une photographie générale du marché.
­ Son identification et ses évolutions
 Sur quel(s) marché(s) l'entreprise va-t-elle évoluer ? Le marché des mines, du bâtiment,
de la topographie, de l’urbanisme, des routes, ponts et chaussées, etc.
 Quels seront les clients voire les utilisateurs (le client, celui qui paye, n'est pas
nécessairement l'utilisateur) ? Les entreprises, les particuliers, l’État, les collectivités
territoriales, etc.
 Quelle est la dimension géographique du ou des marchés ciblés ? Internationale,
nationale, régionale, département, communale, etc.
 Quelles sont les évolutions du marché en valeur et en volume ? Croissance,
ralentissement, stagnation, baisse.

­ Les produits ou services directement ou indirectement concurrents


 Quels sont les produits ou services directement concurrents ?
 Quels sont les produits ou services indirectement concurrents, c'est à dire qui peuvent
se substituer au produit du promoteur ?
­ Les acteurs
Qui sont les principaux acteurs sur le marché ? Les concurrents, les clients, les utilisateurs, les
acheteurs, les prescripteurs, les producteurs, les distributeurs, les sous-traitants, etc.
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 Analyse de la demande
Il s’agit ici d’analyser les éléments suivants :
­ Évolution globale de la demande
Quelle est la taille du marché et quelles sont les quantités vendues ? (en valeur et en
volume) ;
 Quel est le nombre de clients sur le marché ? Comment ce chiffre évolue-t-il ? (en
hausse, en baisse.
­ Comportement du client et de l'utilisateur
 Qui sont-ils ?
 A quelle occasion achète-t-il (le client) ou utilise-t-il (l'utilisateur) le produit et/ou le
service que vous proposez ? Comment ? Où ? Pourquoi ?
 Sont-t-ils satisfaits ?
 Quelles sont leurs motivations ? Quels sont leurs freins ?
 Quelle est leur perception du produit et/ou du service ? Quelles sont les caractéristiques
du produit et/ou du service qui pourraient favoriser l'acte d'achat ou d'utilisation (prix,
taille, mode d'achat, etc.) ?
­ Segmentation de la demande
L'objectif est de sélectionner parmi l'ensemble des clients voire des utilisateurs identifiés
lesquels cibler en premier lieu pour commercialiser votre produit et/ou service. Suivant la nature
de votre marché, les critères pourront être très variés. Pour les particuliers vous pourrez utiliser
des critères distinctifs tels que : le sexe, les critères socio-démographiques, les modes et styles
de consommation, etc. Pour les entreprises : les effectifs, l'activité, le chiffre d'affaires,
l'implantation, etc.

 Analyse de l'offre
Il s’agit d’analyser :
­ Évolution globale de l'offre
 Quels sont les produits et/ou services et entreprises présents sur le marché ?
 Quels sont les leaders ?
­ Caractéristiques de l'offre et des entreprises concurrentes
Analyser de manière détaillée les concurrents directs et indirects : Qui sont-ils ? Où sont-ils ?
Que proposent-ils ? A quels prix ? Comment vendent-ils ? Comment communiquent-ils ? Quels
sont leurs résultats financiers ? A qui vendent-ils ? Quels sont leurs avantages concurrentiels
? Quelle est leur part de marché ? Les clients / utilisateurs sont-ils satisfaits ? Etc.
 Analyse de l'environnement
Il s'agit d'identifier les facteurs externes qui peuvent avoir une influence favorable ou non sur
le marché ou sur l’activité de l’entreprise.

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L'enjeu consiste à déterminer si la taille de votre marché pourrait réduire ou augmenter. Ce


travail passe par l'analyse PESTEL qui comprend les six (6) dimensions suivantes :
­ Politique
Quelle est la stabilité politique ? Existe-t-il des tensions particulières ? Quel est le régime en
place ? Quelle est la politique en matière de fiscalité, de commerce, ... ? Etc.
­ Économique
Quelle est la conjoncture économique actuelle ? Quel est le taux de chômage ? Quelle est le
revenu disponible ? Quelle est son évolution ? Etc.
­ Social (sociodémographique)
Quelle est la culture ? Quelles sont les valeurs et les normes ? Quel est le niveau d'éducation ?
Comment évolue la démographie ? Quelles sont les habitudes de consommation ? Etc.
­ Technologique
Quelles sont les évolutions technologiques à venir ? Sont-elles fréquentes ? Quels secteurs sont-
ils concernés ? Etc.
­ Écologique
Quelle est la sensibilité aux enjeux du développement durable ? Quelles sont les mesures prises
en faveur de l'environnement ? Quel traitement est réservé aux déchets ? Etc.
­ Légal
Quelle est la législation qui encadre votre activité ? Comment peut-elle évoluer ? Quel est le
rôle des pouvoirs publics ? Quel est le rôle des groupes d'influence et des organisations
professionnelles ? Etc.
NB : Après avoir réalisé l'étude de marché et fixé des hypothèses de chiffre d'affaires, il
convient de choisir un angle d'attaque pour s'insérer sur son marché, c'est-à-dire déterminer une
stratégie commerciale.

4- La détermination d’une stratégie commerciale


4-1- Définition de la stratégie
Littéralement, la stratégie désigne l'ensemble des moyens que va mobiliser une entreprise pour
atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. Elle représente l'élément central du projet car c'est elle
qui orientera les choix d'actions et d'investissements du chef d'entreprise.
La stratégie ne sera viable économiquement que si elle prend en considération l'ensemble de
des paramètres suivants :
 Choisir le meilleur chemin pour atteindre les objectifs fixés
Une stratégie ne se définit pas dans l'absolu. Le porteur de projet doit tenir compte de différentes
variables endogènes et exogènes telles que :
­ L’environnement du projet ;
­ Les objectifs fixés ;

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­ Les moyens mobilisables.


 Ne pas être perçu comme un agresseur par ses concurrents
L'objectif de tout chef d'entreprise est de réaliser du chiffre d'affaires et de conquérir des parts
de marché à sa concurrence. Toutefois, il est important de rappeler que les concurrents
connaissent le marché et possèdent des moyens d'action et de réaction plus importants que la
nouvelle entreprise. Ainsi, il est rarement conseillé aux nouveaux entrants d'attaquer leurs
concurrents de front. Une nouvelle entreprise est généralement fragile. L'agressivité
commerciale n'est pas recommandée aux entreprises ne disposant pas d'une assise financière
suffisamment importante pour faire face aux réactions de la concurrence. Ce sera le cas par
exemple si une nouvelle entreprise souhaite conquérir rapidement des parts de marché en
cassant les prix sans tenir compte :
­ Ni de la capacité de réaction de ses concurrents ;
­ Ni de sa propre capacité financière.
 Garantir un développement pérenne de l'entreprise.
Tout porteur de projet doit s'interroger sur ce qu'il souhaite faire de son projet dans l'avenir.
Nombreux sont ceux qui imaginent leur entreprise telle qu'elle sera demain sans réaliser la route
qu'il sera nécessaire de parcourir pour y arriver, et sans estimer les obstacles à franchir. Le
projet doit par conséquent être pensé à long terme et c'est en cela que la stratégie est
essentielle.
4-2- Quand et comment doit-on définir sa stratégie ?
 Quand ?
Après avoir :
­ Clairement identifié l'intérêt du projet et l'opportunité du marché ;
­ Élaboré ses hypothèses de CA. C'est à ce stade que l'on entre dans la phase active de
l'élaboration de la stratégie.
 Comment ?
A travers deux axes fondamentaux :
­ Le choix des cibles (à qui va-t-on s'adresser ?),
­ Le choix d'un positionnement (comment souhaite-t-on être perçu par sa cible et par ses
concurrents ?)

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Chapitre 5 : L’ETUDE FINANCIERE


INTRODUCTION
L’étude financière repose essentiellement sur les prévisions financières. Il s’agit de mettre en
exergue les différentes rubriques financières dans le cas de l’étude d’un projet en vue
d’apprécier la faisabilité et la viabilité de ce dernier.
Les prévisions financières consistent à faire la synthèse des études commerciales et techniques
à travers des tableaux faisant ressortir les informations financières sur :
­ le plan de financement initial ;
­ la politique d’amortissement ;
­ le compte de résultat prévisionnel ;
­ le plan de trésorerie ;
­ le plan de financement ;
­ la structure financière et rentabilité (ratio) ;
­ le seuil de rentabilité ;
­ le bilan prévisionnel de l’entreprise.

Section 1 : PRINCIPES
La constitution du dossier financier d’un projet est basée sur le principe de la règle d’or de la
finance : les emplois stables doivent être financés par les ressources stables (permanents).
Cette règle de prudence, permet d’obtenir une marge de sécurité appelée Fonds de Roulement
qui va faciliter le financement du besoin en Fonds de Roulement.
En effet, la liste des tableaux susmentionnés n’est pas exhaustive. Ainsi, le dossier financier
composé des tableaux ci-dessus dépend de la taille du projet et l’origine des concours financiers.
Dans ces conditions, ce dossier peut être constitué de quelques éléments de la liste où il pourra
être complété par d’autres détails en fonction de l’activité et de la structure de financement.
Section 2 : LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU DOSSIER FINANCIER
D’UN PROJET
1- Le financement initial
Il consiste à déterminer les acquisitions d’actifs nécessaires pour démarrer le projet, c’est-à-dire
identifier les investissements en immobilisation, le besoin de financement de début et l’origine
des ressources tout en ayant en esprit l’équilibre entre les besoins de financement et les
ressources financières disponibles. De façon pratique, il s’agit d’évaluer financièrement :
­ les investissements en immobilisations ;
­ le besoin de financement ou besoin en fonds de roulement de départ ;
­ le coût du projet ;
­ le plan de financement initial ;
­ la structure de financement.

1-1- Les investissements en immobilisations

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Les investissements en immobilisation sont composés des différentes acquisitions en


immobilisations corporelles et incorporelles de l’entreprise. Ces immobilisations sont évaluées
hors taxe sauf si l’entreprise ne peut récupérer la TVA.
Du fait de la rareté des ressources financières, les prévisions en investissement doivent être
rationnelles, de sorte que ces investissements soient financés en totalité par les ressources
disponibles.
Ci-dessous un tableau récapitulatif des investissements en immobilisation.

Désignation Montant Planning de réalisation


- Frais de recherche et de
développement
- Brevets, licences, concessions et
droits similaires
- Logiciels
- Fonds commercial et
- Droit au bail
- Autres immobilisations
incorporelles
Total immobilisation incorporelle
- Terrains
- Bâtiments
- Aménagement et installation
- Matériel et mobilier
- Matériel de transport
- Avances et acomptes versés sur
immobilisations
Total immobilisation corporelle
- Dépôt et cautionnement versés (eau,
électricité, téléphone)
- Autres immobilisations financières
Total immobilisation financière
TOTAL IMMOBILISATION
Tableau 1 : Tableau récapitulatif des investissements en immobilisation

1-2- Le besoin de financement de départ


Avant toute vente, l’entreprise doit supporter certaines dépenses en vue de pouvoir lancer son
exploitation : c’est le besoin de financement de départ. Cela concerne les dépenses
d’approvisionnement, de production, et certaines charges de fonctionnement avant les
encaissements.
Ces besoins seront financés en grande partie par les capitaux permanents (fonds propre +
subvention et aide + dette à moyen et long terme).
Les différents postes sont chiffrés à leur montant TTC (Toute Taxe Comprise) excepté ceux qui
sont non assujettis à la TVA.

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Ci-dessous le tableau récapitulatif des besoins et ressources de départ.

Désignation Durée Montant


EMPLOIS
 STOCK INITIAL
- Matières premières
- Matières combustibles
- Fourniture de bureau
 FOURNITURES NON STOCKABLES
- Eau
- Electricité
- Divers
 CHARGES PREALABLES
- Transport
- Entretien et réparation
- Téléphone
- Impôt et taxe (ITS, CN, FDFP)
- Salaires et charges sociales (CNPS)
- Créances clients
- TVA due
RESSOURCES
- Dettes fournisseurs
- Avances clients
- Dettes salariés
- Dettes organismes sociaux
- TVA collectée
BESOIN DE FINANCEMENT
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des besoins et ressources de départ

2- Le coût total du projet


Le coût total du projet est l’évaluation en unité monétaire des ressources financières nécessaires
pour le démarrage du projet. Il s’obtient en faisant la somme du montant total des acquisitions
d’immobilisations et celui du besoin de financement de départ.
Ci-dessous le tableau récapitulatif de la détermination du coût total du projet.

DESIGNATION MONTANT POURCENTAGE


Investissement en immobilisations
Besoin en fonds de roulement
COÜT TOTAL DU PROJET 100%
Tableau 3 : tableau récapitulatif de la détermination du coût du projet

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3- Le plan de financement initial


Le plan de financement initial est un document à deux parties qui fait ressortir d’une part les
immobilisations et le besoin en fonds de roulement à mettre en œuvre pour l’exploitation du
projet et d’autre part leurs différentes dates de réalisation ainsi que leurs sources de
financement.
Ci-dessous le tableau récapitulatif du plan de financement initial.
BESOINS (durables) Montants
Investissements HT
Immobilisations incorporelles
Installations et agencements
Matériels informatique
Matériel de bureau
Dépôts et cautionnements
Besoin en Fonds de Roulement
Total des emplois
RESSOURCES (durables) Montants
Capital (apports)
Emprunt initial à long terme
Comptes courants associés
Total des ressources
ECART ANNUEL
Tableau 4 : Plan de financement initial
Remarque
Certains établissements financiers ne prennent pas en compte :
­ les immobilisations incorporelles (sauf le fonds de roulement) ;
­ le besoin en fonds de roulement de démarrage.

4- La structure de financement
La structure de financement est un tableau récapitulatif du coût total du projet et du plan de
financement initial. Il met en exergue la contribution de chaque source de financement à la
constitution du coût total du projet.
La structure de financement présente :
– l’apport du (des) promoteur(s) : moyens propres mis en œuvre par le(s) promoteur(s) ;
– l’autofinancement : la partie du coût total financée par des ressources propres générées
par l’entreprise au cours de son exploitation ;
– la subvention : aide apportée par un organisme gouvernemental ou non gouvernemental
à la réalisation du projet ;
– l’emprunt : fonds à contracter auprès d’une institution financière ou autres bailleurs de
fonds (c’est l’objet de l’étude de faisabilité).
Ci-après le tableau récapitulatif de la structure de financement :

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Désignation Montant Pourcentage


Apports des promoteurs
Autofinancement
Subventions
Emprunts
Coût total du projet 100%

Tableau 5 : Tableau récapitulatif de la structure de financement

5- Le tableau d’amortissement
De façon générale, on distingue deux types d’amortissement : l’amortissement financier et
l’amortissement industriel.

5-1- L’amortissement financier


L’amortissement financier (amortissement de l’emprunt) consiste à présenter un tableau ou
l’on précise le processus de remboursement de l’emprunt : c’est l’échéancier de
remboursement.
Il existe deux modes d’amortissement des emprunts : l’amortissement par annuité et
l’amortissement in fine.
Ci-dessous le tableau d’amortissement des emprunts
Capital à
Années Intérêts Amortissements Annuités Capital restant dû
rembourser
N+1
N+2
N+3
N+4
N+5
Tableau 6 : Tableau d’amortissement des emprunts

5-2- L’amortissement des immobilisations


L’amortissement d’un bien durable est la constatation comptable de la dépréciation annuelle
subie par ce bien.
Ci-après le tableau d’amortissement des immobilisations.

Nature des Valeur Valeur comptable nette


Durée Amort.
immobilisations d’acquisition N N+1 N+2 N+3 N+4
Immobilisation incorporelle
Matériels informatiques
Installations et agencements
Matériel de bureau
TOTAL

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Tableau 7 : Plan d’amortissement des immobilisations


6- Compte de résultat prévisionnel
Le compte de résultat prévisionnel est un document comptable dans lequel on trouve l’ensemble
des charges et des produits prévisionnels du projet. Il permet de déterminer la rentabilité du
projet et d’analyser la performance de l’entreprise.
Ci-dessous le modèle du compte de résultat prévisionnel.

N N+1 N+2 N+3 N+4


Chiffre d’affaires
- Achats de marchandises
+/- variation de stocks
Marge brute/marchandises
Autres produits
Autres achats
Transports
Services extérieurs
Impôts et taxes
Autres charges
Valeur ajoutée
Charges de personnel
Excédent brut d’exploitation
Dotations aux amortissements
Résultat d’exploitation
Revenus financiers
Frais financiers
Résultat financier
Résultat des activités ordinaires
Impôts sur le résultat (25%)
Résultat net
Capacité d’autofinancement (RN + Amortissements)
Tableau 8 : Compte de résultat prévisionnel

Section 3 : SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS


FINANCIERS
1- Détermination de la capacité d’autofinancement

 Capacité d’autofinancement d’exploitation (CAFE) = Excédent brut d’exploitation (EBE)


 Capacité d’autofinancement globale (CAFG) = CAFE + Résultat financier +
Résultat HAO – Impôt sur le résultat
 Autofinancement = CAFG – Distributions de dividendes opérées durant l’exercice
2- Analyse de la rentabilité
L’analyse de la rentabilité financière se fait à partir de deux (2) principaux ratios que sont la
rentabilité économique et la rentabilité financière.
­ Rentabilité économique = Résultat d’exploitation / (Capitaux propres + dettes financières)

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­ Rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres


3- Analyse de la structure financière
­ Ressources stables = Capitaux propres et ressources assimilées + Dettes financières et autres
ressources assimilées.
­ Fonds de roulement = Ressources stables – Actif immobilisé
­ Besoin de financement d’exploitation = Actif circulant d’exploitation – Passif circulant
d’exploitation.
­ Besoin de financement HAO = Actif circulant HAO – Passif circulant HAO
­ Besoin de financement global = Besoin de financement d’exploitation + Besoin de
financement HAO.
­ Trésorerie nette = Fonds de roulement – Besoin de financement global
Contrôle : Trésorerie nette = Trésorerie actif – Trésorerie passif

4- Analyse de la variation de trésorerie


Variation de la trésorerie de la période = Flux de trésorerie des activités opérationnelles –
Flux de trésorerie des activités d'investissement + Flux de trésorerie des activités de
financement.
5- Analyse de la variation d’endettement net
Endettement financier net = Endettement financier brut (Dettes financières + Trésorerie
passif) – Trésorerie actif

CONCLUSION
L'établissement des prévisions financières est une démarche qui permet progressivement de
faire apparaître tous les besoins financiers de la future entreprise et les possibilités de ressources
qui y correspondent. Cette étape va ainsi permettre au promoteur de faire le va-et-vient entre
les options prises sur son projet, leur traduction en termes financiers et leurs conséquences sur
les équilibres financiers.
Ainsi, progressivement, il va vérifier la cohérence financière de son projet. Pour cela, il sera
peut être amené à prendre des décisions difficiles comme réduire ses ambitions sur telle ou telle
option ou au contraire renforcer ses fonds propres.
Les prévisions financières seront indispensables si le promoteur a recours à des financements
extérieurs. En outre il devra convaincre et rassurer ses partenaires en leur apportant des
éléments chiffrés.

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Chapitre 6 : LE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE


INTRODUCTION
Lors de sa création, puis au cours de son développement, l’entreprise doit détenir les ressources
financières nécessaires pour faire face à ses échéances, et utiliser au mieux les moyens dont elle
dispose. Pour exercer son activité, l’entreprise doit d’abord engager des dépenses avant de
percevoir des recettes : réalisation des investissements matériels (terrains, installations,
constructions) ; achats des matières et fournitures ; prévoir la rémunération de la main d’œuvre.
Ce n’est qu’ultérieurement, à l’issue de la production et de la commercialisation, que des
recettes seront encaissées après la réalisation des ventes. Il y a donc un décalage dans le temps
entre les paiements et les encaissements concernant aussi bien les investissements que
l’exploitation. Ce décalage crée des besoins de financements que l’entreprise devra couvrir en
se procurant des fonds selon différentes modalités. En partant du fait que l’entreprise est une
entité économique combinant les facteurs de production (capital, travail, matières premières)
dans le but de produire des biens et services destinés à être vendus sur un marché solvable, le
financement lui permet de disposer des ressources qui lui sont nécessaires sur le plan
pécuniaire et d’assurer sa survie. L'entreprise a donc des besoins de diverses natures qu'elle doit
financer avec des ressources ayant plusieurs origines.
Financement : action de se procurer des fonds pour réaliser une activité.
Section 1 : LES BESOINS DE FINANCEMENT
Ils apparaissent aux différents stades de l'activité de l'entreprise :
 au départ, lors de sa création, pour investir dans ses premiers équipements ;
 au cours de son existence, pour assurer son exploitation ou fonctionnement courant.

1- Les besoins de financement du cycle d’investissement


Le cycle d’investissement concerne l’acquisition et l’utilisation des immobilisations nécessaires
à l’activité de l’entreprise (machines, moyens de transports, matériel informatique) qui
constituent ses outils de travail. Ce cycle est long (plusieurs années). Il démarre dès la
constitution de l’entreprise. A sa création, l’entreprise doit se procurer un ensemble de biens
destinés à rester dans la firme pour plusieurs années. Il en va de même chaque année,
l’entreprise devant réaliser des investissements de nature variée correspondant à des objectifs
multiples en vue d’assurer sa survie (par le renouvellement et l’adaptation de ses matériels) et
son développement (par l’accroissement de ses installations).
On distingue différents types d’investissement :
 Investissements corporels (terrains, locaux, équipement, installations) : ils
répondent à des objectifs variés :
­ création d’une capacité de production compte tenu de la demande prévue lors de
la constitution de l’entreprise ;
­ maintien de la capacité par le renouvellement des immobilisations au terme de
la durée de vie (investissement de remplacement) ;

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­ accroissement de la capacité pour assurer le développement (investissement de


capacité) ;
­ orientation vers de nouvelles activités (investissement de modernisation) ;
­ réalisation de gains de productivité afin de réduire les coûts, accroître les marges,
la compétitivité (investissement de productivité).

 Investissements incorporels : ils sont complémentaires des investissements matériels


qu'ils précèdent, accompagnent ou suivent. Ainsi les investissements de recherche
précèdent les investissements matériels lorsqu'ils aboutissent à améliorer, adapter ou
imaginer des procédés et matériels nouveaux. Les investissements en formation
accompagnent les investissements matériels dont ils permettent l'usage efficace par
l'adaptation des qualifications des utilisateurs. Les investissements en logiciels se
poursuivent au-delà de l'acquisition des matériels informatiques et, de même, les
investissements dans l'action commerciale se poursuivent après la mise en fabrication
du produit.

 Investissements financiers : ce sont les acquisitions de titres de participation, de titres


immobilisés qui donnent le droit de propriété ou de créances. Ils tendent à se développer
dans les grandes entreprises (holdings ou groupes) qui ont simultanément des activités
d'exploitation industrielles et commerciales, et des activités de gestion et de contrôle de
leurs filiales et participations.

2- Les besoins de financement du cycle d’exploitation


Indépendamment des investissements que nous venons d’étudier, l’exploitation engendre des
besoins financiers. L’importance des besoins issus de l’exploitation dépend essentiellement de
la durée du cycle de fabrication, de la gestion des stocks, de la politique de crédit consenti aux
clients et des délais de paiement obtenus des fournisseurs. Ces besoins sont repartis en fonds de
roulement et en besoin de financement de la trésorerie.
2-1- Le Besoin en Fonds de Roulement
Le Besoin en Fonds de Roulement finance les besoins liés au cycle d’exploitation. Il est issu
des décalages provenant des opérations d’exploitation (achats de marchandises / ventes de
marchandises à stock, vente / paiement reçus à créances.
2-2- Le besoin de financement de la trésorerie
L’exploitation engendre des besoins temporaires de trésorerie. Faire face aux échéances des
règlements exige des liquidités qui ne sont pas toujours disponibles. En cas d’insuffisance,
l’entreprise doit s’en procurer à l’extérieur et des ajustements de court terme sont nécessaires.
Section 2 : LES DIFFERENTS MODES DE FINANCEMENT D'UNE
ENTREPRISE
On distingue généralement deux grands modes de financement : ceux dont l'origine provient
des associés de la société, ou de l'entrepreneur lui-même pour une entreprise individuelle, et les
financements dont l'origine est externe, qui proviennent principalement des organismes
financiers.

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1- Les fonds propres et les quasi-fonds propres


Ce sont des sources de financement qui regroupent les apports en capital et en comptes courants
faits par les associés, mais aussi les subventions d'investissement. Ces capitaux sont présentés
au niveau du bilan de l'entreprise, au passif. Du fait de leur place dans le bilan (en haut du
tableau du passif), on parle de financements de haut de bilan.
1-1- Le capital social
Le capital social n'existe que dans les sociétés. Il correspond à la somme que les associés ont
décidé de consacrer de façon définitive à la constitution de leur société. Il s'agit donc de fonds
qui sont destinés à rester de manière durable dans l'entreprise, et non à être remboursés à ceux
qui les ont apportés. Ceux-ci ne pourront récupérer leur mise initiale qu'au jour de la liquidation
de la société, si un boni peut être dégagé, ou par le biais d'une vente des titres, parts sociales ou
actions, qu'ils ont reçus en échange de leurs apports, voire plus exceptionnellement par le biais
d'une réduction de capital.
NB : Dans une entreprise individuelle, il n'y a pas de capital social mais un compte de
l'exploitant : les apports de fonds et, par la suite, les retraits faits par l'exploitant apparaissent
dans ce compte qui peut, à la différence du capital social, fluctuer dans les deux sens.
L'exploitant n'est en effet pas contraint, sur un plan strictement juridique, de laisser ses apports
dans son entreprise.
1-2- Les comptes courants d'associés
Les comptes courants d'associés sont destinés à recevoir les sommes mises à la disposition de
la société par ses associés de façon temporaire. Ils sont donc destinés à être retirés à plus ou
moins long terme. C'est pourquoi on parle de quasi-fonds propres et qu'ils figurent parmi les
dettes au passif du bilan. Seuls les associés peuvent être titulaires de comptes courants. En effet,
la loi régissant les opérations bancaires interdit à toute personne non associée de prêter des
fonds à une société.
Dans une entreprise individuelle, il n'y a pas de compte courant, le compte de l'exploitant étant
destiné à recevoir les fonds apportés temporairement par le chef d'entreprise.
Il faut savoir que les comptes courants d'associés peuvent faire l'objet d'un engagement de
blocage sur un certain temps et pour un certain montant. On parle alors de comptes courants
bloqués. Cet engagement est souvent souscrit à la demande des banques qui souhaitent que les
associés s'engagent à laisser à la disposition de la société, pour une durée définie, une somme
d'argent. En cas de difficultés de l'entreprise, les titulaires de comptes courants entrent dans la
catégorie des créanciers chirographaires, c'est-à-dire des créanciers qui ne bénéficient d'aucune
garantie de paiement. D'ailleurs, bien souvent, en pratique, ces fonds sont partiellement ou
totalement irrécouvrables lorsque l'entreprise connaît des difficultés majeures.
1-3- Les apports de sociétés de capital-risque
Ces apports représentent des apports en capital, mais ils sont effectués avec des objectifs
différents de ceux des associés.
Il s'agit d'apports au capital social, et non en compte courant, faits par des sociétés dans le but
de revendre à plus ou moins long terme leur participation.

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Les sociétés de capital-risque ont donc pour objectif de réaliser des profits grâce à la valeur
prise par l'entreprise au cours de son développement. Il s'agit généralement de filiales
spécialisées d'organismes financiers. Cependant certaines sociétés de capital-risque sont créées
par des chefs d'entreprise qui regroupent des fonds pour investir dans de nouvelles structures et
les aider à se développer : on parle de business angels. Ceux-ci sont plus animés par une volonté
d'aider de jeunes entreprises à démarrer que de réaliser une plus-value sur les titres souscrits,
bien que celle-ci leur soit indispensable pour miser par la suite sur d'autres entreprises
nouvelles. Généralement, un système de parrainage accompagne cet apport de fonds. Les
investissements des sociétés de capital-risque ne profitent en principe qu'à des projets d'une
certaine ampleur, nécessitant des besoins financiers importants, bien souvent dans des secteurs
innovants (TIC par exemple).
1-4- Les subventions d'investissement
Ce sont des fonds qui sont versés à titre définitif, généralement par des collectivités territoriales,
sans obligation de remboursement ; ils aident au financement d'investissements, contrairement
aux subventions de fonctionnement qui servent, elles, à financer des charges d'exploitation
telles que les aides à l'embauche.
Les subventions sont inscrites en capitaux propres au passif du bilan. Elles ne sont pas destinées
à être remboursées, mais sont définitivement acquises à l'entreprise, sauf si celle-ci ne satisfait
pas à toutes les conditions qui sont stipulées pour leur octroi. Ainsi, par exemple, il existe
parfois des obligations d'embaucher dans certains délais en contrepartie de l'obtention d'aides.
2- Les financements externes

2-1- L'emprunt bancaire


L'emprunt bancaire correspond à une somme mise à la disposition de l'entreprise par un
organisme financier, avec obligation de la rembourser selon un échéancier préalablement défini.
En contrepartie de son financement, l'organisme prêteur perçoit des intérêts rémunérant l'apport
de fonds et les risques pris. Il est généralement accompagné de la prise de garantie(s) qui limite
les risques du prêteur en cas de difficultés de remboursement. Les emprunts figurent au passif
du bilan de l'entreprise.
2-2- Le crédit-bail
Le crédit-bail, appelé également location avec option d'achat (LOA), est sensiblement différent
de l'emprunt, bien qu'il serve en principe à financer le même type de biens. En effet, lorsqu'elle
finance un investissement par le biais d'un emprunt, l'entreprise en est propriétaire dès le
premier jour. En contrepartie, elle devient débitrice de la banque. Dans le cadre d'un crédit-bail,
pendant toute la durée du contrat, l'entreprise n'est pas propriétaire du bien. Il s'agit d'une simple
location assortie d'une promesse de vente à l'issue de la période de location. L'organisme
financier possède donc le bien, le loue à l'entreprise et s'engage à le lui vendre après une certaine
période selon des conditions prédéfinies. En général, la valeur résiduelle, correspondant au prix
d'achat final, représente une somme dérisoire.
2-3- Le découvert bancaire
Il est également appelé facilité de caisse. Par un découvert, la banque autorise l'entreprise à
prélever, pendant une durée déterminée et dans une certaine limite, un montant déterminé. Le

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solde du compte bancaire est donc négatif pendant toute la durée d'utilisation des fonds par
l'entreprise.
Ce type de financement, qui n'est pas adossé à un bien, et donc difficile à garantir, est rarement
mis en œuvre dans le cadre d'une création d'entreprise.

2-4- La tontine
C’est une association de personnes cotisant à une caisse commune dont le montant est remis à
tour de rôle à chacune d’elles.
CONCLUSION
Lorsque se pose la question du financement de la création de son entreprise, plusieurs
solutions sont à envisager selon le type d'activité ou la taille de l'entreprise :
­ Utiliser son apport personnel en mobilisant son épargne et celle de ses proches ;
­ Faire appel au financement participatif ;
­ Obtenir une subvention (attention, elles sont rares) ;
­ Ouvrir son capital à des investisseurs ;
­ Solliciter un financement extra bancaire ;
­ et/ou recourir à l'endettement de moyen (2-7ans) ou long terme (7-15 ans) ;
­ Recourir à la location.
La solution finale est souvent une combinaison de ces différentes solutions dans leur totalité ou
partiellement.
MOTS CLES
Capital risque : Fonds d'investissement en capitaux propres spécialisé dans le financement
d'activités spéculatives, les activités nouvelles, les opérations à risque élevé. Financement d’une
entreprise ou du projet d’une entreprise innovante sous forme de prise de participation.
Financement de la création ou du développement d’une entreprise à risque mais à fort potentiel,
sous forme de prise de participation.
Business Angel : Personne physique qui investit une part de son patrimoine dans une entreprise
innovante à potentiel et qui, en plus de son argent met gratuitement à la disposition de
l’entrepreneur, ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son
temps.
Crédit-bail : Technique de crédit dans laquelle le prêteur offre à l’emprunteur la location d’un
bien, assortie d’une promesse de vente, qui peut se dénouer par le transfert de la propriété à
l’emprunteur. Contrat de louage assorti de promesse de vente au profit du locataire. Contrat
de location d’un bien au terme duquel le locataire a la possibilité d’acheter ce bien pour
un prix qui tient compte des versements locatifs déjà effectués.
Start-up : c’est une jeune entreprise innovante à fort potentiel de croissance qui fait souvent
l'objet de levées de fonds.
Une start-up a trois caractéristiques principales que sont :
­ la perspective d’une forte croissance ;
­ l’usage d’une technologie nouvelle ;
­ et le besoin d’un financement massif, par des levées de fonds.

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Chapitre 7 : DES FORMALITES DE CREATION AU


DEMARRAGE DES ACTIVITES
INTRODUCTION
Le statut juridique de l’entreprise détermine, très largement, la vie de celle-ci. Il influence même
la vie des associés. Il est donc important d’opter pour un statut qui correspond le mieux :
­ aux motivations et objectifs des entreprenants ;
­ au contexte socio-économique et juridique du pays ;
Les formes juridiques en vigueur en Côte d’Ivoire sont régies par l’acte uniforme de l’OHADA
relatif au droit des sociétés commerciales et du G.I.E. Il s’agit notamment de :
­ l’Entreprise individuelle ;
­ la Société en Nom Collectif (SNC) ;
­ la Société en Commandite Simple (SCS) ;
­ la Société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
­ la Société anonyme (SA) ;
­ la société par actions simplifiée (SAS).

Section 1 : FORMALITES DE CREATION


1- Formalités de création d’une entreprise individuelle
­ Immatriculation au registre de commerce et du crédit mobilier
­ Administration destinataire : Greffe du Tribunal d’Abidjan ou Greffe du
Tribunal du siège de l’entreprise.
­ Pièces à fournir :
 Une demande d’immatriculation au Registre de commerce ;
 Cinq (5) formulaires d’inscription au registre, disponibles au Greffe du Tribunal
du siège de la société ;
 Deux (2) extraits du casier judiciaire des personnes visées ;
 Si le requérant est étranger, il doit également fournir un extrait de son casier
judiciaire émanant des autorités de son pays de naissance et à défaut tout autre
document en tenant lieu ;
 Le cas échéant, une autorisation préalable d’exercer le commerce.
­ Coût : 25 000 francs CFA l’inscription au registre du Commerce et du Crédit
Mobilier.
­ Déclaration fiscale d'existence
­ Administration destinataire : DGI, le Centre des Impôts compétent ;
­ Pièces à fournir :
 Formulaire de déclaration fiscale d'existence à retirer au centre des impôts du
lieu du siège de l'entreprise ;
 Registre de commerce ;
 Une (1) copie de la CNI du déclarant ;
 Un (1) plan de situation géographique.

2- Formalités de création des sociétés commerciales

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­ (Rédaction du procès-verbal de l’Assemblée Générale constitutive) ;


­ Rédaction des statuts (de préférence en s’adressant à un notaire) ;
­ Signature des statuts par les associés ;
­ Immatriculation de la société au RCCM ;
­ Publication dans un journal d’annonces légales.
Section 2 : INSTALLATION DE L’ENTREPRISE
Cette étape d'installation de l'entreprise consiste à effectuer certaines démarches qui
permettront au promoteur de démarrer son activité dans les meilleures conditions et en toute
quiétude :
­ trouver et aménager le local adapté à son activité ;
­ contacter des assureurs pour limiter les risques ;
­ préparer ses documents commerciaux ;
­ mettre en place sa comptabilité ;
­ s’organiser pour ne pas être débordé ultérieurement par la paperasserie.

1- Trouver et aménager les locaux adaptés à son activité


Le choix d'un local adapté est important, car il est souvent le reflet de l'image de l'entreprise.
Il existe de nombreuses possibilités : chez le promoteur, dans un local à usage professionnel ou
commercial, dans les locaux d'une autre entreprise, etc. Chaque formule présente
naturellement des avantages et inconvénients et fait l'objet d'une réglementation qu'il convient
de connaître.
­ Si vous vous lancez dans un commerce, ce choix devient un élément primordial car
l'emplacement peut, ou non, favoriser l'afflux de votre clientèle. Il est connu que, dans un
même quartier, certaines rues sont très fréquentées et d'autres pas du tout. De même, dans
une même rue commerçante, il existe un bon et un mauvais trottoir.
­ Si votre activité consiste à produire des biens, des objets, l'important sera plutôt de
trouver une surface suffisante, une bonne desserte des transports, etc.
­ Pour une activité de services, sans réception de marchandises et de clientèle, le choix du
local ne sera pas déterminant et vous pourrez même envisager de travailler chez vous.
NB : Dans tous les cas, sachez que vous n'avez pas intérêt à changer fréquemment d'adresse,
car cela entraîne des coûts non négligeables : déménagement, avis aux clients, impression de
nouveaux documents commerciaux, etc. Prenez donc le temps de réfléchir avant de vous
décider.
2- Assurer son entreprise pour limiter les risques
Trop nombreux sont les créateurs qui démarrent leur activité sans assurance, sans doute par
soucis de limiter au minimum leurs frais généraux.
Pourtant, toute activité professionnelle engendre des risques et il est parfois trop tard lorsque le
dirigeant s'en rend compte.
En devenant "patron de votre entreprise", vous allez donc devoir :
­ vérifier si la réglementation propre à votre activité impose de prendre certaines
assurances particulières ;
­ faire l'inventaire de vos risques ;

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­ évaluer leurs conséquences ;


­ apprécier ceux dont les conséquences peuvent être couvertes par les frais généraux ;
­ transférer à un assureur les autres risques que vous ne pourrez pas prendre en charge
financièrement s'ils se réalisaient ;
­ soigner la rédaction des contrats passés avec vos clients, vos fournisseurs, etc en
mesurant bien l'étendue de votre responsabilité ;
­ déclarer à votre assureur très précisément vos activités, et ne pas oublier de l'informer,
par la suite, de toutes modifications qui pourraient intervenir.
NB : Il est très important d'adapter ses garanties au développement de l'entreprise et donc de
revoir périodiquement l'ensemble de ses contrats d'assurance.
3- Etablir les premiers documents commerciaux
Il s’agit de choisir et de commander votre papier à en-tête, vos cartes de visites, vos
plaquettes publicitaires, etc.
Tous ces documents commerciaux, qui seront adressés à des tiers, devront comporter un certain
nombre de mentions qui peuvent varier selon l'activité exercée ou la forme juridique choisie.
Doivent figurer, au minimum :
­ la dénomination de votre entreprise (ce sera votre nom si vous êtes entrepreneur
individuel) ;
­ son nom commercial s’il en existe un ; la forme juridique de l'entreprise, s'il s'agit d'une
société : SARL, SA, … avec le montant du capital social ;
­ le numéro de compte contribuable, …
NB : vos factures devront, quant à elles, comporter des mentions obligatoires.
4- Finaliser le recrutement de ses collaborateurs et choisir ses prestataires
L'élaboration de votre projet a permis de déterminer un certain nombre de besoins en termes de
moyens humains.
 Si vous devez recruter des salariés, vous avez sans doute, à ce stade, des contacts avec
des candidats potentiels.
Il va désormais falloir procéder :
­ aux démarches de recrutement ;
­ aux formalités administratives ;
­ à la répartition des tâches et l'organisation générale du travail.
 Si vous devez recourir à des prestataires : expert-comptable, centre de gestion
agréé (CGA), transporteurs, ... c'est également le moment de les choisir et de négocier
les conditions de leurs interventions.
5- Mettre en place sa comptabilité et ses outils de gestion
 Selon le régime fiscal de votre entreprise, les obligations comptables seront plus ou
moins importantes. Vous devrez donc vous procurer un certain nombre de livres
comptables (documents "papiers" ou "informatiques") ;
 Par ailleurs, la mise en place d'outils de gestion vous permettra :

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­ de comparer vos réalisations par rapport à vos prévisions et d'analyser les écarts
pour corriger le tir ;
­ de répondre, en temps et en heure, aux échéances diverses : administratives,
financières, sociales, fiscales, contractuelles, etc. ;
­ de mettre en place des outils qui permettront à la fois de suivre votre activité et
d'effectuer votre comptabilité ;
­ de préparer l'avenir en prenant des décisions de stratégie qui vous permettront, soit
de corriger la trajectoire, soit de développer votre activité.
NB : Le recours à un centre de gestion agréé (CGA) ou un expert-comptable est vivement
conseillé.
6- Planifier ses activités et tâches pour éviter d’être débordé
Cette fonction très importante consiste à établir une organisation dynamique permettant
d'identifier les temps consacrés aux différentes tâches de votre métier de chef d'entreprise "
produire - vendre - gérer ", mais aussi veiller à conserver des temps pour la réflexion et pour la
vie personnelle.
Il est primordial de ne pas laisser déborder une fonction sur une autre. Toutes les fonctions ont
une pareille importance. Vous serez sans doute tenté de privilégier la satisfaction de votre
clientèle... mais ne négligez pas le temps passé à la facturation, aux relances, aux courriers, à
l'administration...
Il faut prévoir les temps de déplacement, temps pour réfléchir et faire le devis quand on rentre
chez soi, temps pour rappeler le client, etc.
NB : Les outils à mettre en place : un agenda, un plan de travail hebdomadaire dans lequel des
plages sont déjà réservées de manière irréversible à des travaux "administratif ", etc.

Section 3 : DEMARRAGE DES ACTIVITES


L'objectif de cette rubrique est d’apporter au promoteur un minimum de connaissances et de
conseils pour que cette étape se passe dans de bonnes conditions.
Durant les premiers mois de sa nouvelle activité, le promoteur doit :
­ concevoir et mettre en place ses actions commerciales ;
­ faire face à des échéances fiscales et sociales, et pour cela, il doit comprendre les
principes qui régissent la fiscalité de l'entreprise (le type d'imposition, le mode de
détermination du bénéfice imposable, la TVA, …) ;
­ observer un minimum de principes de gestion ;
­ contrôler en permanence la réalisation des prévisions par des outils de gestion adaptés.

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Chapitre 8 : LE PLAN D’AFFAIRES OU


« BUSINESS PLAN »
Section 1 : DÉFINITION ET UTILITÉ
1- Définition
Appelé également Business plan, le Plan d’affaires est un document qui définit les objectifs
d’un projet d’entreprise (produit, marché, organisation) en situant celui-ci par rapport à son
environnement, et qui détaille la stratégie et les moyens (techniques, humaines, financiers, etc.)
qui seront mis en œuvre pour les atteindre. En d’autres termes, c’est un document qui décrit la
stratégie commerciale et financière choisie pour mener à bien un projet entrepreneurial.
2- Utilité
Pour une entreprise à créer, ce document sert dans un premier temps à convaincre des
partenaires (financiers, industriels, etc.) et ensuite, à baliser le lancement de l’entreprise.
Pour une entreprise existante, ce document sert de référence et peut être considéré comme un
véritable outil de gestion.
Section 2 : ELABORATION DU PLAN D’AFFAIRES
Le plan d’affaires comprend plusieurs rubriques, allant de la page de garde aux annexes. Elles
sont généralement présentées dans l’ordre déterminé ci-dessous :
0. Page de garde
Les comprend les informations suivantes :
­ Logo de votre enseigne/société ;
­ NOM/Prénoms ;
­ Adresse(s) ;
­ Ville ;
­ Adresse Postal ;
­ Téléphone ;
­ Fax ;
­ Mobile ;
­ E-mail ;
­ Site Internet.
1. Introduction – Résumé
Le résumé est la dernière partie du business plan à rédiger, même si nous le retrouvons en
introduction. Il permet ainsi aux lecteurs de voir rapidement le contenu du business plan, sans
entrer dans tous les détails. Il est donc important de bien utiliser le résumé pour mettre en
évidence les points clés du business plan.
2. Présentation du projet
Cette section doit rester brève et concise. Elle comprend toutefois les rubriques suivantes :
­ Nature du projet
Il s’agit de :
­ Précisez ici l'idée qui vous a incité à vous lancer dans ce projet ;

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­ Présentez le but de votre projet et votre activité (produits et services).


NB : Dans le cas d’une franchise, présentez ici l’enseigne que vous souhaitez rejoindre.
­ Les atouts, les freins
Il s’agit de :
­ Présenter dans cette section les atouts et les freins que vous avez identifiés au lancement
et au développement de votre activité ;
­ Mettre en évidence les avantages compétitifs de votre activité et de votre marché ;
­ Préciser également ce qui vous rend confiant dans la réussite de votre entreprise.

­ Historique du projet
Il s’agit de présenter ici les grandes étapes de constitution de votre projet.
­ Les objectifs
Il est question ici de présenter les objectifs souhaités et les buts que vous vous êtes fixés en
termes de rentabilité, de développement, de croissance, de taille d’entreprise.
Il est également possible de préciser vos éventuels projets futurs.
3. Analyse du marché (national) et stratégies
Cette section présente l’analyse des clients et du marché, les caractéristiques de la demande et
de l’offre, les concurrents et les stratégies.
­ Les clients
Il s’agit de présenter en quelques mots la clientèle visée, votre cœur de cible et les zones
géographiques visées.
­ Le marché
Il s’agit de présenter les caractéristiques de votre marché et de votre activité, ainsi que leurs
évolutions respectives.
­ Caractéristiques de la demande
Il s’agit de présenter le volume et l’évolution de la demande, le type de clientèle, ses attentes,
les points clés concernant son mode de consommation, …
­ Caractéristiques de l’offre
Il s’agit de décrire l’environnement sectoriel, les circuits de distribution et leurs évolutions, la
concurrence, …
­ Les concurrents
Il s’agit de présenter ici les principaux concurrents, leurs forces et faiblesses.
­ Stratégies
Il s’agit de présenter vos stratégies face à ces différents éléments.
4. Etude de marché (local)
Cette section comprend les rubriques suivantes :
­ Emplacement du magasin
Est-ce que cet emplacement favorisera un attrait élevé du point de vente ?
Cet emplacement est-il accessible et visible ?
L’environnement concurrentiel proche est-il propice au succès ?
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­ Zone de chalandise
Précisez ici les critères qui vous ont permis de déterminer et de choisir votre zone de chalandise.
­ Enquête terrain
Avez-vous réalisé une enquête terrain auprès de la clientèle visée ? Si oui, précisez ici les
résultats de cette étude.
­ Evaluation du marché
Evaluez ici votre marché potentiel compte tenu des éléments précédemment établis.
­ Implantation de la concurrence
Etablissez ici une cartographie des concurrents directs.
5. Management
­ Moyens commerciaux
Détaillez dans cette section :
­ votre politique de prix ;
­ votre politique de produit ;
­ votre politique de distribution ;
­ votre plan de communication

­ Moyens de production
Précisez ici l’ensemble de vos moyens de production (fournisseurs, moyens logistiques, …).
­ Moyens humains
Présentez ici votre future équipe (gérant, cogérant, vendeurs,…) et l’ensemble des personnes
qui vous entoure dans votre projet (avocats, cabinets spécialisés, …).
­ Moyens administratifs et divers
Présentez ici l’ensemble des autres moyens (informatiques, comptables, …).
6. Investissement et Prévisions
­ Chiffre d’affaires prévisionnel
Précisez ici le mode de calcul retenu (en fonction du local, en fonction de la surface, …).
Effectuez un détail du chiffre d’affaires prévisionnel par produit.
Effectuez un détail du chiffre d’affaires prévisionnel mensuel.
­ Evaluation financière
Détaillez dans cette section :
­ les indicateurs clés de gestion ;
­ l’investissement initial.

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