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Unité-Travail-Progrès Excellence-Probité-Créativité
Sous la direction de
Dr MAHAMAT OUMAR ADAM
Enseignant-chercheur
Sous la supervision du
Pr AVOCKSOUMA Djona Atchénémou
Promotion : 2021
Analyse de l’accompagnement des jeunes entrepreneurs au Tchad à la lumière de la Maison
de la Petite Entreprise
AVERTISSEMENT
DÉDICACE
REMERCIEMENTS
L’aboutissement de ce travail a été le fruit des efforts conjugués de beaucoup des
personnes auxquelles nous voudrions ici exprimer notre profonde gratitude. Nous n’y serons
certes pas parvenus sans l’aide de ces personnes.
A Monsieur Israël DJONABAYE, entrepreneur, pour ses orientations et son appui technique.
A tout le staff de la MPE pour l’accueil, l’accessibilité aux informations qui a permis à ce que
ce travail ait lieu et plus particulièrement le responsable accompagnement, Monsieur Bruno
DJASNABEYE pour son implication et le partage de son expérience.
Je tiens à remercier mon frère qui me soutient depuis toujours, Monsieur ISSA AKOINA
LOWEYE et madame NDOLONGSOU FAKADI Solange pour sa contribution.
Merci à ma promotion, ces camarades de Master venues de différents horizons, j’ai bénéficié
de vos expériences antérieures et partager des bons moments avec vous.
A tous ceux et celles qui de près ou de loin, d’une manière ou d’une autre m’ont soutenu et
contribué à la réalisation de ce mémoire.
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT....................................................................................................................i
DÉDICACE................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS................................................................................................................iii
SOMMAIRE..............................................................................................................................iv
LISTE DES SIGLES, ACCRONYMES ET ABREVIATIONS................................................v
RESUME...................................................................................................................................vi
RESUME EN ARABE.............................................................................................................vii
INTRODUCTION GÉNÉRALE...............................................................................................1
PARTIE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES ET CONCEPTUELLES SUR
L’ENTREPRENEURIAT ET L’ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION
D’ENTREPRISE.....................................................................................................................12
CHAPITRE I : ENTREPRENEURIAT : HISTORIQUE ET GENERALITE..................................................14
Section 1 : Définition et historique de l’entrepreneuriat...............................................................................14
Section 2 : L’entrepreneur..............................................................................................................................19
RESUME
Face aux différentes crises et la montée grandissant de diplômés sans emploi, les autorités ont
jugés important de mettre en place une politique favorable à la création d’entreprise. Des
jeunes sont contraints d’entreprendre de nos jours malgré qu’ils se heurtent à des problèmes
qui, de fois, conduisent à leurs échecs et dont ils ignorent.
L’entrepreneuriat est jugé comme une alternative au chômage des jeunes tandis que
l’accompagnement est considéré comme un facteur de réussite et de pérennisation de
l’activité de l’entrepreneur.
Notre travail s’est intéressé à l’accompagnement des jeunes entrepreneurs au Tchad via la
Maison de la Petite Entreprise et dont nous tentons d’évaluer la pertinence.
Le logiciel Sphinx nous permis de mettre en évidence les résultats de notre enquête.
RESUME EN ARABE
ملخص
في مواجهة األزمات المختلفة واالرتفاع المتزايد للخZZريجين العZZاطلين عن العمل ،
اعتبرت السلطات أنه من المهم وضع سياسة مواتية إلنشاء األعمال التجارية.
الشباب مجبرون على االنخراط في الZZوقت الحاضر على الZZرغم من حقيقة أنهم
يواجهون مشاكل تؤدي في بعض األحيان إلى فشلهم وال يدركون ذلك.
يتم الحكم على ريادة األعمال كبديل لبطالة الشZZباب بينما يعتZZبر الZZدعم عZZامالً من
عوامل نجاح واستدامة نشاط رائد األعمال.
Maison de la Petite يركز عملنا على دعم رواد األعمال الشباب في تشاد من قبل
Entreprise
الكلمات المفتاحية :تحليل ،دعم ريادة األعمال ،شباب ،ريادة أعمال ،ريادة
أعمال.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Devenu comme un moyen de lutte contre le chômage, l’entrepreneuriat est promu ces
dernières décennies par des gouvernements des pays tant en voie de développement que des
pays développés. Au Tchad, l’entrepreneuriat commence à être non seulement l’affaire du
gouvernement mais aussi d’autres institutions non étatiques et des chercheurs par le biais des
programmes universitaires, séminaires et conférences afin d’atteindre une bonne partie de la
population surtout les jeunes diplômés.
« Faites ce que vous pouvez avec ce que vous avez, là où vous êtes »
T. Roosevelt
A- Objet de l’étude
Le Tchad est un pays sub-saharien situé au cœur de l’Afrique entre les 7 ème et 24ème degrés de
latitude Nord et les 13ème et 24ème degrés de longitude Est, abritant une population estimée à 16
244 513 d’habitants selon la projection faite par l’INSEED1 pour l’année 2020. En matière de
relation et de coopération, le Tchad est membre de la communauté économique et monétaire
d’Afrique centrale (CEMAC) et bien d’autres organisations sous régionales et internationales.
Les conditions de vie de la population sont plus ou moins améliorées et classe le pays 187ème
sur 189 pays d’après les nations unies selon l’indice de développement humain (IDH2019).
Tous les secteurs liés à son développement sont encore fragiles en passant de l’agriculture à
l’élevage jusqu’à l’exportation du pétrole, ce qui affecte son développement socio-
économique. Le manque d’emploi chez les jeunes est l’un des problèmes majeurs que l’Etat
n’arrive pas à résoudre, la suspension du recrutement des jeunes à la fonction publique en
2015 a fait passer le taux de chômage de 42% à 60% en 2016 d’après l’INSEED, ce qui a
entrainé des répercutions sur le développement socioéconomique.
La nécessité d’entreprendre est comprise par certains jeunes qui aimeraient faire carrière dans
l’entrepreneuriat mais, ces jeunes sont confrontés à des obstacles situés à plusieurs niveaux et
dont ils les ignorent. Le gouvernement dans sa politique de lutte contre le chômage en milieu
jeunes à juger nécessaire de promouvoir l’entrepreneuriat pour les raisons qui sont autres que
1
Institut National de Statistique, des Etudes Economiques et Démographiques : RGPH 2, 2009.
le nombre des jeunes diplômés sans emploi ne cesse d’augmenter chaque année alors que
l’offre très minime ne correspond pas à la demande, la crise économique et financière due à la
chute du prix du baril de l’or noir sur le marché international vu que l’économie tchadienne
est basée sur l’exportation de ses ressources naturelles, le secteur privé qui ne peut pas
absorbé tous les jeunes diplômés d’une part et l’expérience professionnelle assez longue de
ceux qui ont un emploi et qui sont réticents au changement d’autre part.
Ces différentes causes ont amené les structures étatiques et non étatiques à promouvoir et
faciliter l’accès des jeunes à l’emploi tel est le cas de l’Office Nationale pour la Promotion de
l’Emploi (ONAPE), du fonds en faveur de l’entrepreneuriat des jeunes en partenariat avec les
banques locales ou encore le Fonds National d’Appui à la Jeunesse (FONAJ), du Fonds
National d’Appui à la formation Professionnelle (FONAP), la MPE de l’idée à la création
d’entreprise pour ne citer que celles-ci.
2
Quatrième enquête sur les conditions de vie des ménages et la pauvreté au Tchad.
Notre étude portant sur l’analyse de l’accompagnement des jeunes entrepreneurs par la MPE
veut comprendre si ce programme répond aux attentes des jeunes entrepreneurs et permettent
d’avoir accès au marché sans contraintes, de quel type d’accompagnement ils reçoivent, de
voir aussi à quel niveau les projets et activités des bénéficiaires de cet accompagnement se
trouvent comparativement à ceux n’ayant pas eu un accompagnement par la MPE. Bref notre
étude veut comprendre les effets et impacts de l’accompagnement de la MPE sur les jeunes.
B- Intérêt du sujet
Le choix de notre sujet est marqué par le désir de vouloir comprendre la qualité
d’accompagnement qu’assure la MPE, son impact sur l’entrepreneuriat des jeunes ainsi que
son importance pour l’insertion des jeunes dans le développement socio-économique.
En plus, c’est un sujet d’actualité qui entre dans le cadre de notre formation en «
entrepreneuriat et gestion des projets » et donc nous voulons approfondir nos connaissances
sur ce thème pour montrer l’importance de l’accompagnement entrepreneurial, présenter les
possibilités et le rôle majeur que joue la MPE dans la création d’entreprise. Sur ce, notre
travail présente deux intérêts à savoir un intérêt académique et un intérêt social.
Intérêt théorique
Le projet de mémoire est une obligation pour tout étudiant en master de présenter son travail
pour l’obtention du diplôme professionnel.
Ce projet a été une occasion pour nous de mettre en exergue toutes les connaissances
théoriques acquises durant la formation en entrepreneuriat et gestion de projet et de mieux
orienter tous ceux désirant avancer dans leurs recherches sur l’accompagnement des jeunes
entrepreneurs au Tchad afin de mieux comprendre le contexte tchadien en général et la MPE
en particulier puis le lien entre l’entrepreneuriat jeune et l’accompagnement entrepreneurial
des jeunes. Il montre l’importance de l’insertion des jeunes dans le développement
socioéconomique ce qui veut dire que ce travail s’intéresse aux questions sociales comme un
levier du développement durable également, nous osons croire que ce travail servira de
référence académique pour les futures étudiant(e)s.
Intérêt pratique
Du point de vue social, les jeunes tchadiens ayant de diplômes ont bel et bien compris
l’importance de l’entrepreneuriat. Ce travail sera bénéfique pour ceux désirant créer
d’entreprises performante et pérenne d’une part, car il permettra aux jeunes de connaitre le
rôle d’accompagnateur d’entrepreneur et d’être mieux outillé avant de se lancer dans une
activité. D’autre part, ce travail permettra à la MPE de s’auto-évaluer et d’étendre son
programme d’accompagnement en faveur des jeunes ce qui permettra à ces derniers d’avoir la
culture entrepreneuriale et de mieux exploité les ressources naturelles à leurs dispositions.
A- Revue de littérature
L’entrepreneuriat et l’accompagnement entrepreneurial sont des domaines d’activités les plus
dernièrement connues et développés. Dans le contexte tchadien des recherches scientifiques
sur ces domaines sont rares de fois absentes par manque de donnés et d’investissement en
termes de recherche. Ainsi, les questions relatives au taux de chômage en milieu jeune,
l’accès au marché de l’emploi ou encore la réussite de manière globale des entreprises créés
ou accompagnées ne sont pas disponibles.
Nous présentons les définitions sur l’accompagnement entrepreneurial donné par différents
auteurs et revues de littérature.
Se faire accompagner permet d’avoir des bases solides à la création d’une entreprise pérenne 3
et pour d’autres un facteur clés de réussite pour une nouvelle entreprise ignorant toutes les
contraintes (Fayolle et Nakara, 2012). Pour ces chercheurs, l’accompagné est outillé et
bénéficie d’importantes informations à la création de son entreprise et d’avoir moins de
difficultés à l’environnement externe grâce à son accompagnateur qui joue le rôle d’«
incubateur » (Chabaud et al, 2004; Aernoudt, 2004). Incubateurs, tels sont qualifiées ces
structures par les anglo-saxons tandis que les francophones s’appuient sur l‘individu et les
formes d’accompagnement (Chabaud, Messeghem et Sammut, 2010). Cet accompagnement
se fait sous formes de coaching, de parrainage, de sponsoring, de tutorat, de mentorat ou de
counseling (Pezet et Le Roux, 2012).
3
Léger-jarniou C., 2008b, « accompagnement des créateurs d’entreprise : regard critique et propositions ».
Marché et organisations, P75.
Pour ce dernier qui est l’accompagnement individuel, Chabaud D. et al 6insistent sur Les
motivations du futur entrepreneur qui donnent de la valeur à l’accompagnement qu’il reçoit.
La sérénité avec lequel le porteur d’idée s’engage à la réussite de son projet dépend de la
manière dont il s’investi.
4
« Quelle stratégie d’accompagnement aux jeunes Entrepreneurs créateurs de start-up au Maroc »,
Université Hassan II de Casablanca Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales de Mohammedia,
(LAREME), P 4.
5
Richomme-Huet, K. & d’Andria, A. « L’accompagnement entrepreneurial par et pour les mampreneurs. »,
Management international / InternationalManagement / Gestiòn Internacional, 2013/3, vol 17, p101
6
Chabaud D., Messeghem K., Sammut S., « vers de nouvelles formes d’accompagnement ?», revue de
l’entrepreneuriat, 2010/2, vol 9, p 3
Pour Fayolle et Nakara, la réussite d’un accompagnement doit se faire dans l’adéquation du
type de prestation offert par la structure et le type de projet de l’entrepreneur de même que
Lévy-Tadjine (2004) insiste sur un accompagnement entrepreneurial selon le profil de
l’entrepreneur. Les projets des entrepreneurs sont multiformes et variés mais la différence
existe dans la nature de l’offre. À ce sujet Léger-Jarniou (2005) disait que la démarche
classique d’accompagnement des incubateurs ne peut pas être appropriée à tous les types de
profils d’entrepreneurs et à tous les types de projets. Il apparaît donc nécessaire d’adapter la
démarche d’accompagnement entrepreneurial au profil de l’entrepreneur et au type de projet
qu’il dispose (Verzat et al, 2010).
Kokou Dokou. G. A9 parle d’une interaction entre quatre disciplines qui, par apprentissage on
l’acquiert et concourent à la réussite du projet. C’est la gestion des difficultés d’ordre
commerciale, financière, administrative et la gestion du personnel. L’accompagnement
permet à l’entrepreneur de combler ses difficultés et les compétences nécessaires à la
pérennité de son entreprise.
Arlotto J. et al10 portent un regard plutôt critique sur la qualité de l’offre de ces structures qui
s’intéressent à des études de cas restreints et oublient les facteurs externes qui pourraient
influencer sur les entrepreneurs accompagnés. La sélection très rigoureuse des projets ne
7
Sammut Sylvie « variété des formes d’accompagnement du créateur d’entreprise ? Quand la dimension la
dimension interpersonnelle devient pregnant,
8
Léger-Jarniou C. « accompagnement des créateurs d’entreprise : regard critique et propositions ». Marché et
organisations, 2008b/1 N° 6 | P73
9
Kokou Dokou. G.A, Juin 2001, « Accompagnement entrepreneurial et Construction des facteurs clés de
succès ». Xième Conférence de l’Association Internationale de Management Stratégique, 2001, P 5.
10
Arlotto J., Sahut J-M., Teulon F., « Comment les entrepreneurs perçoivent l'efficacité des
Structures d'accompagnement ? » Gestion 2000,2012/6, vol 29, p 33.
permet pas d’avoir un bon nombre de demandeurs d’accompagnement quand bien même il a
un impact positif. Pour eux l’accompagnement est plus bénéfique pour les entrepreneurs ayant
un niveau de scolarisation trop bas que pour ceux ayant un niveau élevé qui demanderaient
moins d’aides sinon spécifique.
B- Clarification conceptuelle
Analyse : « opération intellectuelle consistant à décomposer un tout en ses éléments
constituant et d’en établir les relations. » 11
Accompagnement entrepreneurial : « c’est une activité sur le court ou long terme où des
jeunes entrepreneurs peuvent bénéficier de l’expérience d’un intervenant expérimenté et
d’accompagnateurs accomplis pour le démarrage de leur projet. »12 L’accompagnement
permet la mobilisation des ressources nécessaires à la création et la pérennité de l’entreprise.
Jeune : les nations unies définissent une personne jeune comme une personne âgée entre 15 et
24ans. Nous considérons pour cette étude la définition adoptée par les Etats membre de
l’union africaine où le Tchad également fait partie. « Elle stipule que toute personne jeune est
une personne âgée de 15 à 35ans. »13
11
Dictionnaire le Robert dixel mobile
12
Entreprise.net
13
« Charte africaine de la jeunesse », septième session ordinaire, Juillet 2006, p3.
nouveaux marchés, processus, et matériaux, par des moyens qui, éventuellement, n’existaient
pas auparavant. »14
A- Problématique.
Bien que l’entrepreneuriat soit considéré comme un des meilleurs moyens d’accès des jeunes
à l’emploi, il serait important de mettre en lumière sur l’accompagnement que ceux-ci
reçoivent particulièrement l’accompagnement offert par la MPE. De ce fait la question
principale à notre problématique est formulée comme suit : En quoi l’accompagnement
offert par la MPE est-il pertinent et contribue au développement des jeunes
entrepreneurs au Tchad ?
-La MPE a-t-il un dispositif qui répond aux attentes des bénéficiaires ? Faut-il envisagé
une amélioration de ces services ?
-La MPE est une structure unique et complète d’accompagnement des jeunes
entrepreneurs ?
Après avoir posé la question de recherche, il serait nécessaire de ressortir les objectifs de
notre recherche.
14
Yvon Pesqueux, 2011 « Entrepreneur, entrepreneuriat (et entreprise) : de quoi s’agit-il ? », HAL Archive-
ouverte, p 2.
15
Microsoft® Encarta® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
De ces différentes questions liées à l’accompagnement des jeunes, découlerons les hypothèses
qui conduiront notre travail de recherche.
B- Hypothèse
L’hypothèse est une proposition provisoirement admise et qui demande à être confirmée,
infirmée ou de nuancer par une vérification des faits grâce aux données obtenues sur le terrain
par rapport à la question recherchée.
Notre travail de recherche ne peut aboutir que si nous émettons des hypothèses. Ainsi donc on
pourrait émettre que :
-La MPE a un programme qui répond aux attentes des bénéficiaires même s’il faut des
améliorations.
-La MPE est une structure unique et complète d’accompagnement des jeunes entrepreneurs.
IV- Méthodologie
A- Cadre théorique
Notre travail de recherche se base premièrement sur une démarche conceptuelle ensuite une
démarche empirique par des questionnaires adressés aux personnes cibles de notre thématique
et enfin l’analyse et le traitement des données.
La démarche empirique Concernant la collecte des données, nous l’avons réalisé sur une
période de deux (2) mois allant du 15 Novembre 2021 au 15 Janvier 2022, principalement
auprès des responsables de la MPE et les bénéficiaires de l’offre de ladite structure. Ce qui
veut dire que nous avons établi une étude qualitative par un guide d’entretien à quelques
responsables de la MPE (chargé d’accompagnement, chargé de formation, chargé de
sensibilisation, chargé d’orientation et quelques accompagnants). Une étude quantitative par
un questionnaire présenté à un échantillon de jeunes entrepreneurs ayant bénéficié de
l’accompagnement de ladite structure.
V- Annonce du plan
Notre travail sera structuré en deux parties, la première partie est une démarche théorique et
conceptuelle sur l’entrepreneuriat et l’accompagnement entrepreneurial subdivisé en deux
chapitres. Le premier chapitre aborde l’historique et la généralité sur l’entrepreneuriat tans
disque le second chapitre parle de l’accompagnement entrepreneurial, ses formes et outils, les
types d’accompagnement et enfin les structures d’accompagnement à la création entreprise.
Au deuxième chapitre nous faisons la présentation générale de notre zone d'étude, la MPE et
son processus d’accompagnement des jeunes. Ensuite l’analyse des résultats de notre enquête
auprès des bénéficiaires et son impact.
La première partie de ce travail comme nous l’avions annoncé dans le plan, est une
présentation de la littérature sur l’entrepreneuriat de manière générale et l’accompagnement
entrepreneurial. Elle permet de distinguer les deux concepts de leurs similitudes et leur
objectif final ainsi que leur utilisation.
Nous allons parcourir au premier chapitre, l’historique de l’entrepreneuriat, les définitions sur
l’entrepreneuriat et l’entrepreneur. Enfin, nous montrons les types, les caractéristiques d’un
entrepreneur et les objectifs de ce dernier. Il s’agit pour nous de présenter les études menées
sur la question et de distinguer un entrepreneur d’une personne ordinaire.
L’entrepreneuriat des jeunes est au cœur de divers débats, au Tchad il connait un essor en
raison du programme d’ajustement structurel dû à la crise économique. Les pouvoirs publics
ont intérêt à promouvoir cette discipline pour lutter contre le chômage et surtout en milieu
jeune
16
VERSTRAETE. T : « L’entrepreneuriat : modélisation du phénomène », Revue Entrepreneuriat –vol 1, n°1,
2001, P 5.
19
F. Janssen, « Entreprendre : une introduction à l’entrepreneuriat »,2016, P 32.
20
T. Verstraete, A. Fayolle « paradigmes et entrepreneuriat », 2005, P 21.
Il a fallu la révolution industrielle en Europe pour que l’entrepreneuriat ait du sens même s’il
a fait l’objet de recherches depuis le XVIIème siècle. En ce temps, l’homme s’intéressait aux
firmes déjà existantes ainsi qu’à leurs croissances et leurs apports dans l’économie
puisqu’elles accordaient de l’emploi de manière graduelle. La création de nouvelles
entreprises était peu préoccupante. Les grandes entreprises asphyxiaient les PME. Le
changement de technologie a causé tort aux grandes entreprises qui désormais ont besoin de
l’expertise externe, c’est là qu’apparait « la sous-traitance », en plus ces grandes entreprises
presque familiales, devraient avoir pour dirigeants des personnes de n’importe quelle
université. C’est en ce moment que les économistes ont pris conscience et confirmer le rôle
majeur que peuvent jouer les PME dans le développement socioéconomique.
C’est à partir de 1980 que l’entrepreneuriat va intégrer d’autres disciplines et fera l’objet de
colloques et revues scientifiques.
21
L.J. Fillon « le champ de l’entrepreneuriat : historique, évolution, tendance », 1997, P 45.
selon le domaine de leur champ d’études. Cette typologie ressort que l’entrepreneur se situe
souvent entre les critères qui peuvent être comme la légalité, le nombre d’entrepreneurs, la
durée de l’activité, le sexe, le statut juridique de l’entrepreneur, nous pouvons ainsi classifier
l’entrepreneuriat en :
L’entrepreneuriat formel et informel
L’entrepreneuriat formel comprend les activités relatives à l’économie formalisée, les
activités autorisées et reconnues par l’Etat. Par contre l’entrepreneuriat informel est relatif aux
activités qui s’exercent au noir, non enregistrées par l’Etat. On peut aussi avoir
l’entrepreneuriat souterrain en ce qui concerne les activités prohibées et illicite.
L’entrepreneuriat individuel et collectif
L’entrepreneuriat individuel est la volonté d’une personne de se distinguer, d’obtenir plus
d’indépendance et de liberté sans l’intervention de l’autorité. Les individus empruntant cette
voie cherchent à se réaliser sur les plans personnel, professionnel et financier.
L’entrepreneuriat individuel correspond en effet au travail indépendant. Dans
l’entrepreneuriat collectif ou communautaire, les individus ayant les mêmes besoins décident
d’unir leurs ressources humaines, matérielles, financières…pour se partager à la fin les
bénéfices ainsi que les risques.
maximisation des profits alors que celui de l’entrepreneuriat social est de servir l’intérêt
commun.22
22
http://www.memoireonline.com/12/09/2935/m-dynamique-entrepreneuriale-en-térritoire-delubéro19.
Html. Consulté.11/10/2021
23
Verstraet T., « Histoire d’entreprendre, les réalités de l’entrepreneuriat » éd EMS, 2000, P34.
24
Boutillier S., « Aux origines de l’entrepreneuriat social : les affaires selon J.-B. Godin (1817-1888). 2009/2 n°
30 | pages 117.
les ressources nécessaires pour l’exploiter en vue de créer de la valeur ». L’entrepreneur est
celui qui possède des qualités particulières qui lui permettent de créer et diriger son entreprise.
Il donne de la valeur à son œuvre et instaure des méthodes propres à son activité. Qu’en est-il
de ses objectifs ? Le point qui suit nous les présentes.
25
F. Jansen, « Entreprendre : une introduction à l’entrepreneuriat », de boeck supérieur,2016, P 45.
Tout chef d’entreprise a une vision future de sa structure. Cette vision ne peut être réalisée
qu’à travers des objectifs. La réalisation de ce dernier permet à l’entrepreneur d’être
autonome, d’optimiser ses dépenses et de faire face aux concurrents. Les objectifs d’un
entrepreneur sont souvent multiples et premièrement la maximisation du profit.
L’entrepreneur est appelé à se fixer des objectifs à court, moyen et à long terme qui doivent
évoluer en fonction des besoins de l’entreprise et de son statut juridique.
Pour Julien P.A : « Il existe trois buts ressortaient de la littérature consacrée aux typologies
d’entrepreneurs : la recherche de la pérennisation et de la survie, la recherche de
l’indépendance et de l’autonomie de décision et enfin, la recherche de la croissance et du
pouvoir. »27
La pérennité : l’entrepreneur crée et développe son entreprise afin qu’elle se pérennise,
qu’elle survive et qu’il peut la céder à un membre de sa famille. Cet objectif devient
décisif lorsque l’affaire repose sur des capitaux familiaux.
L’indépendance : l’envie de devenir son propre patron, ou encore de ne rien devoir à
personne marque, parfois de façon profonde le comportement des chefs ‘entreprise, il
se manifeste dans la logique financière, industrielle et institutionnelle.
La puissance : la littérature sur l’entrepreneuriat montre que généralement, quand
l’entrepreneur réalise que son entreprise peut être pérenne et indépendante, en fin de
compte il cherche le pouvoir.
26
F. Janssen, « Entreprendre : une introduction à l’entrepreneuriat », de boeck, 2016, P 46.
27
Julien PA : « Les PME Bilan et perspectives », Edition. Economica, Paris, 1996.
Toutes ces qualités d’entrepreneurs peuvent être observées chez un seul entrepreneur qui peut
l’acquérir au fil du temps et selon ses orientations et ses champs d’intérêt. Ce qui laisse
comprendre que l’entrepreneur est toujours prêt et doit être une personne polyvalente.
28
Laghzaoui S. et al. « L’entrepreneuriat des jeunes au Maroc : Freins et motivations », DROFE n°6, Avril
2016, P 6.
Conclusion
L’entrepreneuriat est un domaine vaste qui permet à une société de montrer ses capacités
d’innovation et de compétitivité pour répondre à ses besoins.
L’entrepreneur est un acteur de changement économique par ses motivations, son innovation,
sa prise de risque, etc. Cependant il rencontre des obstacles qui freinent la mise en place et le
développement de son activité.
C’est une approche à la fois collective et individuelle qui permet au dirigeant de reproduire
progressivement et exactement son idée dans son contexte socio-économique.
Pour de Cuzin & Fayolle (2004), « l’accompagnement se présente comme une pratique d’aide
à la création d’entreprise, fondée sur une relation qui s’établit dans la durée et n’est pas
ponctuelle, entre un entrepreneur et un individu externe au projet de création. A travers cette
Barès (2004) estime que ces dispositifs d’accompagnement à la création comme « capable de
développer une compétence spécifique en amont des projets, c’est-à-dire une capacité
d’intervention sur tous les aspects d’un projet, sans en isoler le juridique, le commercial, le
financier et le social (...) et de suivre l’entreprise nouvellement créée ».31
Il ressort de cette définition que l’accompagnement se fait selon les besoins propres de chaque
entrepreneur, ces motivations, ces attentes, etc. il vise à renforcer les capacités de
l’entrepreneur sur ces connaissances antérieures par l’apport de nouvelles méthodes. Ainsi,
l’entrepreneur pourra identifier les besoins nécessaires à la réalisation de son activité et mettre
en place une stratégie propre à son activité et de se différencier de ces concurrents. Ce dernier
(l’entrepreneur) doit pouvoir à la fin être autonome et avoir une vision sur ses prises de
décisions. Il se donne comme objectif d’intervenir en amont et/ou en aval de l’activité de
l’entrepreneur c’est-à-dire que le porteur d’idée peut faire recours à un accompagnement
selon le stade de son projet/activité.
29
CUZIN. R et FAYOLLE. A : « Les dimensions structurantes de l’accompagnement », La revue des sciences de
gestion, Direction et Gestion, n°210, 2004, P.87
30
SMOUNI R. et KONATE S. « quelle stratégie d’accompagnement aux jeunes entrepreneurs
créateurs de start-up au Maroc ». Université Hassan II de Casablanca, Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales de Mohammedia, (LAREME). 2013, P. 4
31
BARES. F : « La mutation de l’accompagnement à la création d’entreprises : regards croisés d’une
déclinaison locale de la politique nationale », AIREPME, Congrès de Montpellier, octobre 2004.
« Un business plan est un document synthétique qui permet à un entrepreneur de présenter de
manière simple et efficace les tenants et aboutissants de son projet. Il doit présenter de façon
argumentée le besoin de financement et le potentiel de rentabilité du projet ainsi que la vision
du futur dirigeant concernant son entreprise. »33
Le suivi post-création : il comprend toutes les formes d’appui possibles au nouveau chef
d’entreprise et vise à mettre en place des outils de gestion approprié à son système de gestion,
également c’est une approche qui permet à l’accompagnant de faire des descentes de terrain
sur le lieu où s’exerce l’activité et trouvé une stratégie particulière
Le suivi doit aussi permettre la mise en place d’une stratégie commerciale et une étude sur
l’environnement auquel doit être installé l’entreprise. Ceci exige une évaluation du micro et
macro environnement du projet/activité par des experts de différents horizons réunis par la
structure d’accompagnement pour confirmer la rentabilité et la pérennité du projet.
33
https://www.thebusinessplanshop.com/fr/blog/business-plan-definition
L’accompagnement doit être un dispositif complet qui doit faire passer le porteur d’idée de
projet au chef d’entreprise. Letowski (2001) affirme que « l’accompagnement réunit les
composantes suivantes : la durée, la fréquence des contacts, l’unicité de la structure
d’accompagnement, la prise en compte de la diversité des problèmes qui se posent à
l’entreprise, l’adaptation à la culture et à la personnalité du créateur »34.
Source : https://www.jobin.be/page/services
34
Letowski. A. (2001) cité par Léger-Jarniou C. in « Accompagnement des créateurs d'entreprise : regard
Critique et propositions », Harmattan Marché et organisations, 2008b/1 N° 6 | P 75-76.
La pérennité des entreprises créées par des jeunes dépend en grande partie des décisions
administratives et stratégiques adéquates et de la qualité managériale du dirigeant.
Les structures d’accompagnement à la création d’entreprise ont pour rôle de permettre aux
nouveaux créateurs d’entreprise d’acquérir des compétences managériales et
entrepreneuriales.
Ces outils d’incitation et d’appui sont utilisés afin d’aboutir à un accompagnement parfait et
harmonieux.
L’information et la sensibilisation
La stimulation et la formation
Elles ont pour rôle de donner aux potentiels entrepreneurs des informations et des actions plus
orientées à leurs profils ainsi que les avantages à la création d’une entreprise. Inciter le
potentiel entrepreneur à une prise de décision. La formation en entrepreneuriat est
fondamentale pour la réussite des projets et les futurs entrepreneurs. En effet la formation est
spécifique pour ceux ayant déjà un projet avec une certaine expérience et des compétences
dans leur domaine respectif tandis que pour d’autre elle se fait progressivement selon le
niveau du porteur et ses ambitions à entreprendre. Enfin la formation vise à préparer le
porteur de projet à passer à l’acte.
La préparation et le conseil
A ce stade, la formation est plus ou moins individuelle et doit s’adapter au type de projet du
porteur. Le chargé de formation doit donner des conseils sur l’élaboration du dossier de
création. L’entrepreneur doit aussi bénéficier des conseils dans le domaine commercial,
financier, juridique et technique durant la mise en place et le fonctionnement de son entreprise
vu que l’entreprise est appelée à connaitre des périodes de croissance, d’expansion et de
régression. Cette assistance qui peut intervenir à n’importe quel moment de l’entreprise est
une mise en garde des erreurs commises et qui peuvent se répéter, à mieux améliorer et
adapter son activité par rapport au contexte socioéconomique.
Le financement et la participation
L’un des problèmes le plus fréquent et primordiale dans la création d’entreprise chez un
entrepreneur surtout jeune est l’accès au financement. L’appui financier a pour objectif
d’accompagner le créateur durant la phase de création jusqu’au fonctionnement.
De nos jours, avec l’évolution des nouvelles technologies, des entreprises novatrices naissent.
Ce qui a conduit à une multitude de type de financement permettant la création et/ou le
développement d’une entreprise. On peut citer les « prêts d’honneur », « les prêts financés par
l’état », le financement par les « business Angels » (personnes physiques), l’emprunt bancaire
etc.
Le soutien institutionnel
Ces structures ont eu à naitre premièrement aux Etats-Unis dans les années 1959 (Albert et
Gaynor, 2001) 35puis elles se sont multipliées à partir de 1980 pour atteindre l’Europe et le
reste du monde. Elles ont concerné les incubateurs et les pépinières d’entreprises.
Ces structures sont définies selon les contextes des pays, certaines se placent au début de la
création d’entreprise, d’autres servent d’appui qu’après la création et un dernier groupe qui
accorde un appui spécialement technologique. Ce sont respectivement les incubateurs, les
pépinières d’entreprise et enfin les technopoles. Pour des raisons diverses d’une localité ou
pays à un autre, il existe également des structures qui réunissent ces trois types structures
précédentes en une seule structure d’accompagnement.
L’évolution des incubateurs s’est faite en deux période, la première en 1980, a concerné
essentiellement l’hébergement des jeunes entreprises nouvellement créées en leur offrant un
espace de travail, de partage et d’insertion. Il a été jugé utile de compléter cet hébergement
par des services complémentaires. Ensuite la seconde période, en 1998, marquée par une
catégorie d’incubateurs à but lucratif basé sur l’innovation et les nouvelles technologies de
l’information et de communication. Elle a occasionné l’amorçage des start-ups. On assistait à
une pluralité et une diversité de structures d’incubation.
Les incubateurs d’entreprise se donnent comme rôle d’accompagner à la fois les porteurs et
les projets de création d’entreprise, d’aider les entreprises nouvellement créées en les logeant
au sein de la structure à moindre coût, d’insérer un réseau de professionnels et de s’auto
35
ALBERT, P., GAYNOR, L. Incubators: growing up, moving down a review of literature, Rapport CERAM,
Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur, Décembre 2001.
36
Ministère français : La loi Allègre de 1999 sur l'innovation et la recherche ,
évaluer par rapport aux critiques des différents intervenants et partenaires. Les porteurs de
projets bénéficient des formations et d’un accompagnement individualisé.
Le processus d’incubation
Le processus d’incubation dépend d’une structure à une autre et la finalité est de réunir toutes
les connaissances et compétences possibles. Le processus d’incubation se fait en trois phases,
il s’agit de la phase de pré incubation, vient ensuite la phase d’incubation et en fin la phase de
post incubation. Nous distinguons ces phases selon l’utilisation francophone aux anglo-
saxons. En France, la phase de post incubation est utilisée pour les structures
d’accompagnement dites « pépinières d’entreprise », (Albert et al., 2002).
Elle commence par la sensibilisation des potentiels créateurs et apprête la personne à la phase
d’incubation par la reformulation de l’idée de projet, de confirmer la valeur ajoutée de l’idée
dans le monde des affaires et particulièrement dans le domaine choisi. C’est une formation
tant psychologique que technique qui doit valider le pré projet et conduire le porteur après la
validation à l’incubation.
La phase d’incubation
C’est une phase fondamentale au porteur incubé à la réalisation du projet. Cette phase se
donne comme objectif de vérifier la faisabilité et la viabilité du projet. Elle passe par la
cohérence du projet et le porteur du projet. Ce dernier est appelé à se former, se perfectionner
dans les domaines jugés utiles à la création de l’entreprise et des connaissances plus larges sur
l’environnement socioéconomiques de la future entreprise. La structure incubatrice collecte
toutes les informations sur les nécessaires et les concepts voulus par le promoteur du montage
du projet à la réalisation d’un business plan qui planifie les activités et ressources de la jeune
l’entreprise. Cette planification conduira au lancement de la jeune entreprise qui sera
accompagné par des experts de la structure d’incubation puis les structures de post incubation
prendront le relais d’accompagnement.
Dernière phase du processus d’incubation, la phase de post incubation vient après la création
ou la croissance de la jeune entreprise. Le nouveau chef d’entreprise est appelé à mettre en
exergue les connaissances acquises durant son immersion depuis la phase de pré incubation à
l’incubation et doit également comprendre les réalités du marché par rapport aux théories
reçues. C’est une phase qui donne droit à la structure d’avoir un regard sur la qualité de
produit/service fournit, la gestion, le rendement, etc. le suivi régulier des activités permet de
reformuler les stratégies par rapport aux contextes économiques. Cet accompagnement donne
droit à la nouvelle entreprise de bénéficier de l’hébergement de son entreprise dans les locaux
de l’organisme incubateur, ceci pour alléger à la nouvelle entreprise certaines charges qui ne
faciliteraient pas sa croissance ou de supporter des crises inattendues et enfin cet
accompagnement peut se finaliser par la recherche de financement.
La typologie des incubateurs présente cinq structures d’incubation (Albert et al, 2003) 37:
Les incubateurs à but non lucratif (les incubateurs de développement économique, les
incubateurs académiques et scientifiques et les incubateurs sociaux) et les incubateurs à but
lucratif (les incubateurs d’entreprises et les incubateurs d’entreprises privés). Ils s’ouvrent à
tous projets novateurs tant par leurs objectifs que leurs finalités
Premièrement utilisé dans l’agriculture, Le dictionnaire Larousse (2014) donne une autre
définition de la pépinière comme « une structure d’accueil temporaire proposant des locaux,
des aides et des services adaptés aux besoins spécifiques des entreprises en création ou
nouvellement créées ».
La pépinière d’entreprise est une structure qui accompagne une entreprise dans le démarrage
intégrale de ces activités pour atteindre une certaine maturité. Le nouveau chef d’entreprise
bénéficie d’un « réseau » d’experts et des autres nouvelles entreprises se trouvant dans la
même situation.
L’analyse de ces deux structures d’accompagnement montre leur rôle dans le processus de
création des entreprises dynamiques et pérennes. Les incubateurs s’intéressent au profil du
porteur d’idée et son idée de création elle-même. Elles interviennent en amont tandis que les
pépinières s’intéressent aux porteurs ayant une maturité de projets de création confirmés par
les incubateurs et se donnent comme rôle d’accompagnement et d’insertion. Elles
interviennent en aval dans le processus de création d’une entreprise.
Les technopoles
Elle est (technopole) l’union de plusieurs acteurs issus de divers domaines et compétences
réunies dans une même cité et partageant les mêmes idées. La recherche à une innovation
technologique est la politique développée par ces entreprises et chercheurs scientifiques pour
répondre aux attentes des clients et/ou projeter les besoins futurs.
Plus développés dans les pays émergents, les technopoles ont contribué à l’essor
socioéconomique par la réalisation des infrastructures, l’offre d’emploi aux jeunes diplômés,
38
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Technopole.htm
la création de nouvelles entreprises et leur insertion dans les réseaux professionnels dans un
environnement spécialement dédié à la recherche, l’innovation et la production pour aboutir à
la vente de même que Huet et al39 affirment que les technopoles constituent « un moteur de
développement ». L’inconvénient de ces types de structures d’appui est qu’elles peuvent
conduire à un isolement des jeunes entreprises avec des idées contradictoires qui peuvent
rendre assez long le suivi post-incubation (Berger-Douce ,2001).40Les technopoles assurent un
transfert de compétence technologique entre génération par la compétitivité et le respect des
normes.
Conclusion
39
Huet J-M., Viennois I, Striffling R. et Khediri A. « les technopoles, moteurs de développement », L'Express-
Roularta | « L'Expansion Management Review » 2012/4 N° 147 | P 112.
40
BERGER DOUCE, S. (2001), « Le dispositif des incubateurs régionaux, catalyseur de l’essaimage
universitaire ? », Acte de la 10èmeconférence de l’A.I.M. S, Québec, 13-15 Juin.
Les études menées par divers chercheurs ont prouvé que les entreprises ayant bénéficiers d’un
accompagnement ont plus de chance de survivre cinq ans après leur création.
Nous avons défini l’accompagnement comme un soutien à une personne exprimant un besoin
et ce soutien se fait selon la maturité du projet de création. Toutefois, la première étape est
l’accueille du porteur d’idée et la collecte des informations sur son profil qui, doit conduire à
une reformulation du projet et un accompagnement cohérent. Enfin le suivi des activités de la
nouvelle entreprise devra se faire à travers des conseils, des stratégies commerciales et un
système de gestion approprié.
Certes, cet accompagnement se fait selon le type de structure, ses objectifs et missions ainsi
que les formes d’accompagnement qu’elle peut donner aux potentiels entrepreneurs restent
indispensables. La crédibilité de ces structures passe par les outils qu’elles se donnent pour
atteindre leurs cibles et parmi ces outils, les plus déterminants sont l’accès au financement
d’une part et le soutien institutionnel qui doit améliorer, réglementer et encourager
l’entrepreneuriat d’une part. Nous avons enfin mis terme sur la première section du chapitre
par la présentation des structures d’accompagnement à la création, de la phase d’idée de projet
à la mise en place de l’entreprise et enfin le suivi des activités de la nouvelle entreprise. Il
ressort qu’une différence existe au niveau de l’offre.
La deuxième section quant à elle, nous a permis de montrer les différentes structures
d’accompagnement à la création d’entreprise et les spécificités de l’offre qu’elles fournissent.
Cette première partie nous a permis d’énoncer les théories nécessaires à la compréhension sur
l’entrepreneuriat et l’accompagnement à la création d’entreprise, de faire un éclairage sur la
définition des concepts tels que l’entrepreneur et l’accompagnement entrepreneurial. En ce
qui concerne le premier concept, nous avons retenu qu’il reste encore vaste de donner une
définition exacte vu sa variété d’un domaine à un autre et c’est ce qui le rend encore plus
complexe. L’accompagnement quant à lui, il permet à l’acteur concerné d’avoir une maturité
dans ses actions et décisions.
Durant l’évolution de cette première partie, notre compréhension de l’entrepreneuriat est que
c’est une activité qui permet aux personnes de satisfaire d’autres personnes qui les entourent
en leur offrant le plutôt que possible ce dont ils en ont besoin et en contrepartie tirer des
bénéfices. L’entrepreneuriat chez les jeunes surtout dans les villes africaines, est de
l’entrepreneuriat par « nécessité ». Le jeune est contraint d’entreprendre à cause de la rareté
de l’emploi et des responsabilités qui l’attendent. Cette recrudescence du chômage le conduit
à avoir de nouveaux caractères. L’entrepreneuriat permet une insertion des jeunes à la vie
économique, cependant les obstacles que ces jeunes rencontrent sont à plusieurs niveaux et
constituent un frein au développement socioéconomique.
Nous avons enfin, abordé ce qui est de l’accompagnement à la création d’entreprise comme
outils d’aide à la prise de décision et la maturité de l’entrepreneur réunissant les compétences
nécessaires.
Nous avons ainsi fini avec la première partie qui, a servi de démarche théorique et
conceptuelle, la seconde partie de ce travail présentera les politiques publiques tchadiennes
qui garantissent un accompagnement à la création d’entreprise. En fin nous faisons une étude
empirique sur l’accompagnement qu’offre la MPE pour évaluer la pertinence et l’efficacité.
d’entreprise et enfin faire une étude empirique sur une des structures d’accompagnement qui
est la maison de la petite entreprise (MPE).
Durant des années le marché Tchadien est asphyxié par l’importation des produits de premiers
nécessiteux et non nécessiteux et cela est dû à un enclavement interne et externe du pays et de
l’absence d’une politique d’incitation à la création d’entreprise conduisant à une inflation de
manière brusque d’une part et l’incapacité de l’Etat à pouvoir asseoir un budget pouvant
prendre en compte tous les besoins d’autre part.
faible technicité des entreprises du secteur informel, indisponibilité et/ou cherté de l’énergie,
difficultés d’accès aux crédits, etc. » 41
41
Stratégie nationale de développement du secteur privé 2017-2021, Rapport du Ministère du commerce, de
l’industrie et de la promotion du secteur privé avec l`appui du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD).
42
Agence nationale des Investissements et des Exportations
L’ANIE a été créé par la loi N°004/PR/2007 du 04 janvier 2008. Structure de formalisation à
la création d’entreprise, le décret N° 747/PR/PM/MCI/2010 a permis sa mise en service afin
de faciliter les échanges commerciaux et l’environnement des affaires, montrer les
opportunités d’investissement dans les différents secteurs d’activités que regorge le Tchad.
Les missions de l’agence nationale d’investissement sont les suivantes :
- apporter conseil et assistance technique intégrés aux opérateurs économiques dans la
conception, la formulation, la réalisation et la gestion de leurs projets d’investissement et
d’affaires ;
- informer, sensibiliser et encourager tous les opérateurs économiques ;
- assurer un accompagnement des entreprises tchadiennes, importatrices et exportatrices, afin
de les aider à améliorer leur productivité et performance commerciale ainsi qu’à accroître leur
compétitivité sur les marchés internationaux ;
-constituer et mettre à la disposition des investisseurs une banque de données sur les
opportunités d’investissements et les informations techniques ;
-délivrer aux opérateurs économiques toutes les pièces administratives nécessaires à leurs
activités en liaison avec les départements ministériels et les institutions intéressées ;
-faciliter les opérations commerciales et industrielles à travers un Guichet Unique ;
-fournir aux décideurs gouvernementaux des outils d’aide à la décision, notamment pour la
définition des politiques commerciales et/ou l’élaboration de stratégies de développement
sectoriel ;
-Permettre une ouverture du marché tchadien et une visibilité accrue de ses produits et
services sur les marchés internationaux.43
Le guichet unique se trouvant dans l’enceinte de l’ANIE, a pour objectif de simplifier les
conditions jugées auparavant trop lent et complexe en termes de procédures, de coût et délai.
Cet organe classe cinq types d’entreprises : les entreprises individuelles, les sociétés à
responsabilité limitée, les groupements d’intérêt économique, les sociétés anonymes et enfin
les succursales. Pour les dossiers remplissant les conditions de créations d’entreprise, Il
accorde un délai de 72heurs après admission des dossiers selon le type d’entreprise choisi.
Tableau 2: types d’entreprises proposé par l’ANIE
43
Stratégie nationale de développement du secteur privé 2017-2021, Rapport du Ministère du commerce, de
l’industrie et de la promotion du secteur privé avec l`appui du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), P 30.
Regroupant deux domaines à la fois (la jeunesse et le sport), il se donne comme mission la
promotion et le développement du sport, la gestion des infrastructures sportives ainsi que la
recherche de financement aux activités pouvant contribuer au développement du sport d’une
part, la sensibilisation, la formation et le financement de très petites et moyennes entreprises
créées par les jeunes d’autre part. Il est a noté que dans le domaine du sport, ce ministère
bénéficie de plusieurs appuis des différents partenaires, principalement de la confédération
africaine de football (CAF) et de la fédération internationale de football association. Celui de
l’entrepreneuriat éprouve beaucoup de difficulté dans la formation, le financement et le suivi
des activités des jeunes promoteurs. En ce qui concerne le financement, on note l’insuffisance
et la mauvaise orientation de fonds, la malhonnêteté de certains jeunes porteurs etc.
dans les années 1990 ont permis la création de l’office national pour la promotion de l’emploi
(ONAPE) par décret N°471/PR/MFPT/92 du 10/09/92. Pour réussir les tâches qui lui sont
assignées ladite structure a pour missions :
- Insérer et réinsérer les jeunes sortant de l’appareil éducatif, les déflatés et les non scolarisés ;
-déceler et établir les besoins en main d’œuvre qualifiée de tous les secteurs d’activité
possibles ;
L’ONAPE réalise cette politique de promotion d’emploi grâce à quatre programmes que sont :
le programme technique de recherche d’emploi, le programme d’appui aux diplômés sans
expérience (PADE, le programme crédit agricole et en fin Le programme d’auto-emploi.
Programme instituer pour le monde rural, il doit répondre aux difficultés d’obtenir de l’emploi
dans les zones reculées et riches en terre cultivables. Il soutient les agriculteurs et
groupements afin de faire face à la rareté de l’emploi et des crises alimentaires dues aux
changements climatiques et divers conflits communautaires qui ont pour conséquence l’exode
rural et autres. Les objectifs de ce programme sont de créer des emplois dans les milieux
ruraux, améliorer la production agricole et les conditions de vie.
Le programme d’auto emploi est lancé pour encourager la création d’emploi indépendants et
de micro entreprises individuelles ou collectives afin de réduire le taux de chômage par des
possibilités d’apprentissage à la culture entrepreneuriale et l’accès à un financement pour tout
porteur de projet rentable et innovant. L’un des critères de ce programme qui faciliterait
l’accès des jeunes à l’auto emploi serait le taux de remboursement.
L’émergence des petites et très petites entreprises Tchadiennes a été occasionné par diverses
maux ayant été négligé dès leurs apparitions jusqu’à ce qu’ils touchent plus de la moitié de la
population et prennent une ampleur considérable. Cette évolution des TPE et PME a
commencé par la vente des produits de premières nécessités. Ce sont généralement des petits
commerces évoluant dans les quartiers et localités reculées mais répondant à un besoin direct
de la population. Ces commerces dites de proximité sont essentiellement basés sur des
produits locaux, des opportunités d’affaires et échanges économiques plus ou moins possibles
ainsi que l’exploitation de l’or noir qui a bousculé l’économie que nous les qualifions de
facteurs économiques d’une part et également la pauvreté, le chômage alarmant, le
changement climatique, les conflits intercommunautaires et aussi de plusieurs autres maux
que nous désignons comme des facteurs sociaux ayant contribués à l’émergence des TPE et
PME tchadienne.
Facteurs économiques
L’une des premières raisons de la multiplication très rapide des TPE et PME au Tchad est dû
à la détérioration de l’économie qui déjà bien avant est soumise à des forces extérieures. On
note premièrement la baisse des prix du baril de pétrole à partir de 2014 sur le marché
international vu que l’économie du pays repose en grande partie de son exportation. Le
changement climatique a joué sur le rendement des agriculteurs d’une part et des éleveurs qui
ne peuvent plus trouver des points d’eau et du pâturage ceci réduit la multiplication des bétails
et leur prix de vente dans les marchés de la sous-région alors qu’il constitue le deuxième
produit d’exportation du pays. Le budget alloué à la sécurité intérieur qui ne cesse de croitre
cette dernière décennie. En effet le pays fait face à des crises politico-militaires et de
l’instabilité des pays voisins tels que la Libye, le Soudan et la Centrafrique et les terroristes
Boko haram qui opèrent dans toute la zone du bassin du Lac-Tchad. A ces crises s’ajoute
également deux événements plus récents. En premier lieu les restrictions dû à la Covid19 qui
a joué sur les importations et les exportations ainsi que les activités génératrices de revenus
des personnes vulnérables 45 et en second lieu l’expansion russe en territoire ukrainienne qui a
eu un négatif sur les produits de premier nécessité. Enfin la corruption et le manque de
volonté des autorités aux questions de développement sociétales et environnementales. Un
vrai investissement dans le volet informel et son passage à la formalisation n’est guère
défendu.
Facteurs sociaux
- les micros entreprises comportant moins de 10 salariés dont le chiffre d’affaires hors taxe est
inférieur ou égal à 10 millions FCFA ;
-les petites entreprises avec moins de 50 salariés et un chiffre d’affaires hors taxe compris
entre 30 et 50 millions FCFA)
- les moyennes entreprises ayant moins de 200 salariés et un chiffre d’affaires compris entre
150 millions et un milliards FCFA.
46
Un travail sans protection et non réglementé en deçà du SMIC au Tchad.
47
Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, Adopté le
30/01/2014 à Ouagadougou (BURKINA FASO)
Le Tchad étant membre de l’OHADA, se réfère aux textes de ce dernier. Toute fois la charte
des investissements au Tchad prévoit une protection pour les PME/PMI dans son article 10 en
ces termes : « Pour favoriser les investissements et inciter au développement des initiatives
privées, particulièrement la création des petites et moyennes entreprises, petites et moyennes
industries (PME/PMI), l’état s’engage à créer un environnement propice. 48»
Une autre typologie des PME basée sur les critères quantitatifs est donnée par l’OCDE 49. Elle
définit les PME comme des entreprises employant entre 20 et 250 salariés et se subdivisent en
micro-entreprises avec moins de 10 salariés, petites entreprises avec un effectif de moins de
50 et les moyennes entreprises avec entre 50 et 250 salariés.
Le critère quantitatif est contredit par des chercheurs qui constatent que l’indépendance de
certaines petites entreprises à bénéficier d’un certain pouvoir des grands groupes ou aux
grands marchés ne font pas d’elles de petites entreprises (Ferrier 2002). L’effectif qui est le
critère le plus utilisé doit également prendre en compte une certaine autonomie du
propriétaire-dirigeant (dans la gestion et la prise des décisions) et le niveau d’utilisation des
nouvelles technologies de l’information et communication (NTIC).
Différents évènements ont joué à une considération des petites entreprises. La révolution
industrielle, les différents programmes d’ajustement structurel à partir de 1990 ainsi que la
faillite de certaines entreprises publiques Tchadiennes et étrangères résidant au Tchad.
L’importance de celles-ci ne cesse d’accroitre vue leurs contributions dans le développement
socioéconomique. On note une contribution à 70%, le taux de création d’emploi dans les
milieux urbains. Les motivations des acteurs issus des PME/PMI est un vecteur à l’innovation
et la création d’emploi pouvant épauler l’insuffisance budgétaire des pouvoirs publics en
matière d’offre d’emploi et alléger la situation actuelle du taux de chômage. Une autre
importance de ces structures est le partage de la valeur ajoutée crée par celles-ci, et qui peut
augmenter les capitaux ou être distribuer entre les salariés ou encore à assumer les
responsabilités sociétales. Ce surplus permet d’investir et/ou de diversifier leurs activités, de
48
Tchad charte des investissements : loi n°006/PR/2008 du 3 janvier 2008
49
Journal officiel de l’union européenne : recommandation de la Commission du 6 mai 2003 concernant la
définition des micros, petites et moyennes entreprises [notifiée sous le numéro C(2003) 1422]
s’adapter aux évolutions des marchés par des produits/services qui répondent aux critères
désirés par les consommateurs. L’OCDE reconnait et encourage les mesures visant à faciliter
l’accession des PME non formelles à leur identification et une reconnaissance de leurs
activités, ce qui permettrait une maitrise de l’économie tant locale que nationale et à
entreprendre des actions visant à une amélioration des conditions de vie des couches les plus
démunies surtout « Dans les pays à faible revenu, en particulier dans les économies les
moins avancées, la contribution des PME à l’emploi et au PIB est inférieure à celle du
secteur informel qui assure toutefois la subsistance de la grande majorité des plus pauvres
parmi les pauvres. L’une des grandes priorités des pouvoirs publics des pays en
développement doit donc être de réformer les mesures qui créent une dichotomie entre les
secteurs formel et informel, afin de permettre aux pauvres d’accéder aux marchés et de se
livrer à des activités commerciales à plus forte valeur ajoutée. »50
Malheureusement jusqu’à là, elles manquent une certaine considération et un appui concret
des autorités publiques et des banques. Une étude menée par le bureau international du travail
(BIT)51, classe en première position l’accès au financement comme obstacle à la création et le
développement des PME. La plupart des PME évoquent l’absence et/ou l’insuffisance des
politiques des autorités en charge et les critères des banques en termes de solvabilité, du taux
d’imposition, la rentabilité, la complexité des procédures elles même etc. la réticence des
banques Tchadiennes est dû en général au manque d’information sur les promoteurs
demandeurs de financement et le retard de la contribution des autorités publiques ; on constate
l’octroi de financement que par réseau relationnel.
Plusieurs obstacles contraints au développement des micros, petites et moyennes entreprises
et ne sont pas les même d’un pays à un autre mais en général la question de financement, de
corruption et l’accès à l’électricité viennent en première position (BIT, 2005).
50
OCDE, « Caractéristiques et importance des PME » revue de l’OCDE sur le développement, 2004/2 no 5 |
pages 37 à 46
51
BIT, « Les petites et moyennes entreprises et la création d’emplois décents et productifs », Conférence
internationale du Travail, 104e session,
Figure 2 : Obstacles à la création et le développement des PME dans le monde selon le BIT
Source: SFI: Assessing private sector contributions to job creation and poverty reduction, IFC
Jobs Study (2013).
Le tableau ci-dessus montre le taux des PME exprimant leurs obstacles, premièrement l’accès
au financement ensuite l’accès à l’électricité. Ce dernier est l’un des difficultés qui freinent le
développement des PME/PMI d’Afrique subsaharienne.
Tableau 3: rang occupé par le Tchad par indicateur selon le Doing Business
Conclusion
La création de PME/PMI informel ne cesse d’augmenter au Tchad. Elle est une source
de revenue pour la majorité des tchadiens surtouts en milieu jeune. Ceci a conduit à la
mise en place de « la charte nationale des investissements », d’une « stratégie
nationale de développement du secteur privé au Tchad » et bien d’autres mesures pour
faciliter leurs formalisations. Mais l’application de ces textes reste loin d’être une
réalité. Or le développement socioéconomique ne peut se faire sans l’apport du secteur
privé ; un regard doit être porté sur la création et le développement des PME/PMI.
L’amélioration du climat des affaires et le partenariat public privé sont les plus
déterminants à la croissance économique durable.
Les mesures qui doivent être prises devraient être plutôt incitatives par l’amélioration
des procédures administratives et l’allègement des critères des banques locales.
De nos jours, face à la montée incessante des jeunes diplômés sans emploi et du chômage,
l’entrepreneuriat devient une question d’actualité. L’état tchadien a jugé important de créer un
environnement favorable à la création de l’entreprises pérennes créatrices d’emploi aux
jeunes. Il s’agit d’une politique qui encourage la formation et le financement des activités des
jeunes par des structures publiques, privées, ONG et autres. C’est dans ce contexte que
l’association BET AL NADJAH a créé la maison de la petite entreprise (MPE).
La MPE accompagne tout projet de création d’entreprise quel que soit le stade du
projet/entreprise et met en valeur les produits locaux. Dans un milieu où la culture
entrepreneuriale est quasiment absente, ladite structure joue ce rôle pour permettre l’auto
emploi des jeunes. Ledit chapitre a pour rôle d’évaluer la pertinence l’accompagnement offert
par la MPE.
Financée par l’agence française de développement (AFD) dans le cadre du projet d‘appui à la
petite entreprise (PAPE), la MPE reçoit également le concours privilégié de la mairie de
N’Djamena, désireuse d’intensifier son combat contre le chômage des jeunes.
Après un constat sur l’augmentation incessante des diplômés sans emploi, de l’absence de la
culture entrepreneuriale et des difficultés d’accès aux financements, l’association BAN a jugé
nécessaire de favoriser l’accès des jeunes à l’entrepreneuriat.
Ainsi, la MPE sensibilise, accueil, oriente, forme et conseille les jeunes porteurs de projet à
tous les stades de création ou de gestion des TPE et PME.
La vision de la MPE
La MPE a pour vision la culture entrepreneuriale développée et un climat des affaires propice
et accessible également aux jeunes ainsi que la mise en valeur des produits locaux. La
promotion de l’entrepreneuriat, l’accompagnement à la création et au développement
d’entreprise, favoriserai la réduction du taux de chômage surtout en milieu jeune. Pour cette
structure d’accompagnement, l’accès des jeunes à l’entrepreneuriat contribuera au
La mission de la MPE
La MPE dispose des partenaires techniques, financiers et technologiques qui l’aident à mieux
accompagner dans la création et le développement des entreprises qui doivent répondre à des
normes et exigences environnementales et sociétales.
Le service de sensibilisation
Ce service est d’une importance capitale car il s’occupe d’un aspect relevant de l’objectif
même de la MPE. A travers ses ambassadeurs, il procède à la sensibilisation des jeunes ayant
un diplôme ou non sur l’importance de l’entrepreneuriat et le rôle de la MPE dans la
réalisation de leur projet de création d’entreprise, telle est la mission de ce service.
Objectifs de la sensibilisation
C’est un service constitué des conseillers chargés de recevoir les porteurs de projets de
création et de développement d’entreprise. Il consiste à accueillir, recueillir et orienter les
intéressés et leurs projets. Ces derniers sont écoutés et informés. Tous les demandeurs
d’accompagnement sont enregistrés par le logiciel pour élaborer un calendrier selon la
disponibilité des experts. A l’orientation se fait l’identification des besoins des entrepreneurs
et une descente sur le terrain pour faire un diagnostic afin d’élaborer un budget et les besoins
d’appui. Ceci permet à la fin d’élaborer un programme d’accompagnement spécifique et de
mieux comprendre et rendre plus dynamique le projet et le porteur du projet. Le service
commence par l’évaluation du projet (cohérence homme-projet), la faisabilité et la rentabilité.
Il permet également d’identifier les types et le secteur d’activité d’entrepreneur. A la fin de
l’évaluation, les porteurs de projets pertinents peuvent bénéficier d’une formation et/ou
accompagnement et un financement. Quant aux projets non cohérents, les porteurs sont aidés
à la reformulation du projet et à suivre une série de formation.
Le service de formation
Le service offre des formations en entrepreneuriat à l’endroit des jeunes, des entreprises, des
groupements et institutions publiques et privées. La formation peut être individuelle tout
comme collective et s’étend en quatre étapes :
La première étape est « trouvée votre idée d’entreprise » en abrégé TRIE est une
formation sur le terrain accompagner des conseils pour mieux diriger le potentiel
entrepreneur à développer son idée et le plan de financement à travers une étude de
marché.
La deuxième étape est « créée votre entreprise » en abrégé CREE permet aux
apprenants d’élaborer un business plan détaillé à partir d’études menées et de
comprendre les démarches administratives nécessaires au démarrage d’une entreprise
ainsi que le statut juridique de l’entreprise à créer.
La troisième étape est « gérée mieux votre entreprise » en abrégé GERME est une
formation individuelle des entreprises déjà en activité et aux porteurs d’idée de
création dans la gestion de leur entreprise (ou future entreprise). Instauré par l’OIT, le
GERME est un programme qui permet de mettre en exergue sa formation antérieure et
les notions fondamentales sur la gestion d’une entreprise et les décisions à prendre.
Les modules sont entre autres la logistique, le marketing, la gestion de la caisse, la
production, la gestion des ressources humaines etc.
La quatrième, « Agrandissez votre entreprise », cette dernière étape en abrégée AVE
est une formation avec cinq modules destinés aux entreprises ayant des objectifs de
croissance dont le but est de renforcer les compétences en gestion et donner des
conseils.
La formation qui est théorique a pour objectif global le développement de la culture
entrepreneuriale et des compétences en entrepreneuriat. Elle se fait à base des besoins
du porteur de projet relevés lors de l’entretien, d’un calendrier des cycles de formation
et d’accompagnement sur demande de l’intéressé.
Le service accompagnement
Pour mieux accompagner les entreprises et porteurs de projets, la MPE commence par
l’identification des besoins de ces derniers qui varie d’un porteur à un autre. Ce service mène
une étude rigoureuse sur la forme d’accompagnement que vous aurez besoin.
L’accompagnement focalisé sur le projet et le porteur est non seulement sur l’aspect
administratif mais aussi sur le renforcement des compétences entrepreneuriales et stratégiques
et la recherche au financement.
Le service accompagnement dispose également en son sein une clinique dite la clinique
d’entreprise, conçue sur le modèle des cliniques hospitalières qui est censée faire le diagnostic
des très petites et petites entreprises. Pour celles-ci, la clinique cherche à :
Apres réception des besoins des entrepreneurs, le SATD met à la disposition de la Tech-Dev
des informations afin d’améliorer la compétitivité des unités de transformations locales en
leur facilitant l’accès à des solutions technologiques adaptées en ce qui concerne :
Le choix des technologies, les processus, les équipements et les emballages adaptés
aux produits des différents entrepreneurs ;
L’identification des fournisseurs d’équipements ou de consommables ;
La mise en place d’un suivi qualité ;
Le traitement, la diversification et la valorisation des produits et sous-produits.
L’objectif de cette étape est de réunir toutes les conditions possibles et nécessaires à la
réalisation de l’entreprise. Elle exige le choix des équipements adaptables selon les normes de
production. C’est une étape où l’accompagnant est informé régulièrement des démarches
entreprises par l’accompagné et donne son avis sur chaque élément nécessaire à la réalisation
du projet. L’accompagné quant à lui est tenu de montrer ces capacités de gestion et d’installer
son système d’information
C’est une étape qui se donne comme objectif la croissance et la pérennisation de l’entreprise
Le financement
-Ne doit pas être membre du conseil d’administration ou équipe permanente d’une banque ;
- Etablir un engagement ;
-Accepter les conditions de déblocage des banques qui exigeront l’ouverture d’un compte ;
Le financement de la MPE est un prêt d’honneur, prêt non rémunéré et sans aucune garantie.
Quant au remboursement il se fait à chaque quinzaine du mois mais aussi exceptionnellement
trimestriellement ou semestriellement bref selon la nature du projet. Ce décalage du temps de
remboursement explique la période de production et la période de vente que pourra faire le
promoteur. Le financement d’un projet s’élève jusqu’à cinq millions au plus.
Source : MPE,2021.
Quelques responsables de la structure interrogés sur la question ont évoqué les problèmes
suivants :
Afin de juger la qualité de service offerte par la MPE, il nous serait nécessaire de présenter à
travers les données statistiques le nombre de projet financé, le nombre de promoteurs ayant
bénéficié d’un accompagnement ainsi que la valeur ajoutée dans la création d’emploi.
Cette section a pour but de présenter l’impact de l’accompagnement offert par la MPE aux
jeunes promoteurs. Elle montre le profil des entrepreneurs, les motivations et les difficultés à
entreprendre lors de la création d’entreprise.
Elaboration du questionnaire
Il s’agit d’une démarche empirique grâce aux données fournies par la MPE. Nous avons
formulé 15 questions simples et courtes pour faciliter la compréhension à tous les
entrepreneurs enquêtés. Ce sont des questions fermées à choix multiple et administrées à 39
promoteurs. Le but était de comprendre leur avis de la qualité de l’offre de la structure.
Dépouillement du questionnaire
Ladite partie nous exiges de présenter les portraits des promoteurs enquêtés sur la qualité de
l’accompagnement offerte par la structure d’accueil. Cette description est faite sur la base des
données sociodémographiques tels que la ville de résidence, le sexe, l’âge, le niveau d’études
ensuite les motivations et les obstacles sur l’entrepreneuriat et enfin des données sur
l’entreprise (le secteur d’activité, l’offre et la durée d’accompagnement et l’âge de
l’entreprise).
Le tableau présente une répartition des entrepreneurs enquêtés. On constate que l’intervalle
d’âge va de 18 à 45ans. Ce qui explique que la MPE est ouverte à toute personne voulant
entreprendre. On remarque dans le tableau que les plus entreprenants sont dans l’intervalle
d’âge de 25 à 30ans et 41 à 45ans avec 25,6% suivi des personnes âgées de 31 à 35ans qui est
de 20,5%.
Le niveau d’étude d’un entrepreneur lui permet de mieux prendre des dispositions pour la
réussite de son entreprise. Le tableau ci-dessus montre que les entrepreneurs enquêtés ont en
majorité fait une formation professionnelle (43,6%) suivi des entrepreneurs ayant fait des
études supérieures (35,9%).
Le tableau montre que tous les promoteurs qui arrivent à la structure ont déjà un projet de
création d’entreprise avant de se rendre à la MPE. Cette dernière ne fait que la reformulation
ou pas du projet en l’adaptant à leur profil, idées et bien d’autres.
opportunités
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022.
Les raisons qui ont poussées les promoteurs interrogés sont en premier lieu de gérer son
propre emploi (43,9%) suivi de ceux qui veulent sortir du chômage.
Secteur d’activité
Agriculture et 11 28,2%
élevage
Commerce 4 10,3%
générale
Services 18 46,2%
Transformation 6 15,4%
agroalimentaire
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022.
L’offre
Produit 11 28,2%
Service 28 71,8%
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022.
La localisation
Abéché 1 2,6%
Moundou 0 0,0%
N’Djamena 38 97,4%
Sarh 0 0,0%
Total 39 100%
L’âge 0 0,0%
Manque d’un 12 30,8%
fonds de départ
Climat des affaires 5 12,9%
Manque 7 17,9%
d’expérience et de
relations
professionnelles
Manque de 8 20,5%
conseils et
d’orientation
Manque de 7 17,9%
ressources
matérielles
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022
Les ressources
Financières 26 66,7%
Matérielles 6 15,4%
Techniques 2 5,1%
Expérience 3 7,7%
professionnelle
Relation 2 5,1%
professionnelle
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022.
Entrepreneuriat
Oui 37 94,9%
Non 2 5,1%
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022
Connaissance de la MPE
Oui 37 94,9%
Non 2 5,1%
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022.
Nature d’accompagnement
Appréciation
Impact
Positif 30 76,9%
Négatif 0 0,0%
Aucun 9 23,1%
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022
Temps d’accompagnement
3mois 2 5,1%
9mois 13 33,3%
1an 1 2,6%
2ans 5 12,8%
3ans 16 41,0%
5ans 2 5,1%
Total 39 100%
Source : résultat de notre enquête à la MPE, 2022.
Particularité de l’accompagnement
Age du projet/entreprise
Amélioration
Les promoteurs interrogés pensent que la MPE fait un bon travail d’accompagnement,
cependant pour mieux les accompagnés elle doit améliorer certaines de ces services. 64,1%
des promoteurs pensent que le rôle de la MPE n’est pas bien connu ou compris par les jeunes
ou le public ciblé. 15,3% des enquêtés vont encore plus loin en souhaitant que la MPE
cherche ou demande certains marchés auprès de l’Etat en leur faveur et 10.3%.
Hypothèse 1 : La MPE a un programme qui répond aux attentes des bénéficiaires même s’il
faut des améliorations.
Cette première hypothèse est confirmée, les entrepreneurs que nous avons rencontrés ont
jugés très satisfaisant de la qualité des services qu’offre la MPE. Pour eux, les services de la
MPE vont au-delà de leurs attentes vues que les accompagnateurs descendent au terrain pour
voir la qualité de prestation et des appels téléphoniques réguliers pour prodiguer des conseils.
Hypothèse 2 : La MPE est une structure unique et complète d’accompagnement des jeunes
entrepreneurs.
Conclusion
Cette deuxième partie nous a permis de montrer les structures publiques d’appui à
l’entrepreneuriat et les politiques publiques qui accompagnent à la création d’entreprise. Il
ressort que ces structures d’appui et de promotion sont nombreuses mais n’arrivent pas à
offrir un service idéal à la lutte contre le chômage et une insertion des jeunes entrepreneurs
dans la vie active.
Nous avons également mené une enquête auprès des jeunes bénéficiaires de
l’accompagnement offert par la MPE. Cet échantillon d’enquête nous a confirmé les
ressources dont dispose ladite structure et l’impact de son accompagnement. Les activités
réalisées et les projets financés montrent la disponibilité réelle à accompagner les
entrepreneurs non seulement à être nombreux sur le marché mais à développer des activités
pérennes et formelles et qui peut aussi créer d’autres emploi.
Conclusion générale
Notre travail s’intéresse à l’accompagnement entrepreneurial, qui est une discipline récente.
Au Tchad il reste encore moins connu par la plupart de ceux désirant entreprendre. Nous
avons procédé à une revue de littérature sur l’accompagnement à la création d’entreprise
avant de poser notre problématique et les questions de recherche sur l’accompagnement
qu’offre la maison de la petite entreprise. L’accompagnement a pour but de réduire les risques
d’échec. Plusieurs contraintes expliquent la création d’entreprise par les jeunes alors que
ceux-ci sont manqués de compétences stratégiques et managériales, c’est là qu’il a été jugé
capital de les accompagnés avant pendant et après la création d’entreprise. Ce qui fait
comprendre que l’entrepreneuriat et l’accompagnement sont deux disciplines qui doivent aller
de pair. La réussite d’un entrepreneur dépend d’une manière ou d’une autre d’un
accompagnement, d’une préparation, de l’acquisition de compétences favorables à l’activité.
L’accompagnement qu’offre les structures publiques tchadiennes est beaucoup plus financier,
elles ne considèrent pas trop le capital humain et social de l’entrepreneur ce qui conduit à un
échec ou une confrontation à plusieurs problèmes.
Difficultés et recommandation
Nous ne pourrions dire que la réalisation de ce travail ne s’est pas faite sans aucune difficulté.
Elles sont entre autres :
-L’absence de chiffre exacte sur l’évolution du chômage et le nombre de jeunes qui entre
régulièrement sur le marché de l’emploi ;
-Certains documents et informations n’ont pas été à notre disposition pour des raisons jugés
confidentielles par la structure ;
-L’acceptation de notre stage n’a été si vite pour des raisons administratives, il a fallu deux
mois et demi pour être autorisé ;
-L’indisponibilité des entrepreneurs en activité lors de notre enquête n’a pas permis de
rencontrer un grand nombre par rapport à cet échantillon de 39 entrepreneurs.
Même si la MPE répond aux attentes des jeunes entrepreneurs, il y’a des insuffisances que
nous jugeons nécessaires afin de mieux accompagner et toucher un plus grand nombre
dépourvu de culture entrepreneuriale. Pour remédier à cela nous recommandons comme suit :
- Collaborer et communiquer avec les autres structures d’aide et d’appui financiers publiques ;
- Négocier avec les autorités locales pour une participation des entrepreneurs dans les projets
de développement, afin de toucher les jeunes tant en milieu urbain que rural ;
Bibliographie
ALBERT, P., GAYNOR, L. (2001), Incubators: growing up, moving down a review of
literature, Rapport CERAM, Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur,
Décembre.
ALBERT, P., BERNASCONI, M., GAYNOR, L. (2002), les incubateurs, émergence d’une
nouvelle industrie : comparaison des acteurs et de leurs stratégies (France, Allemagne,
Royaume-Unis, Etats-Unis), Rapport de recherche CERAM Sophia-Antipolis, Ministère de
l’économie, des finances et de l’industrie, Mars 2002.
Examen de la politique d’investissement de 1999 à 2019 conférences des nations unies sur le
commerce et le développement
ISAIE D., CISSE M.G., BELLO L., Koné B., Touré S. « L’entrepreneuriat jeune au mali -
études de cas : Bamako, Ségou, konobougou et niono ». 2013
MESSEGHEM K., SAMMUT S., TEMRI L., ETIENNE ST. « Les mutations de
l’accompagnement entrepreneurial » 2020.
https://www.jobin.be/page/services
http://www.mpetchad.com/
https://www.thebusinessplanshop.com/fr/blog/business-plan-definition
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Technopole.htm
ANNEXES
Liste des tableaux
Madame, Monsieur
Bonjour.
Assurez-vous un suivi des projets suite à leurs mises en œuvre par les porteurs de projet ?
Madame, Monsieur
Bonjour.
10. Si oui quelle était la nature de ces programmes d’accompagnement dont vous
avez bénéficiez ?
Formation /___/ Suivi /___/ Financement /_____/ Prêt /_____/
Agrandir votre espace : /___/ Recruter du personnel : /___/ être en règle avec la
législation : /___/
16. Selon vous qu’est ce qui manque à la MPE pour mieux accompagner les
promoteurs ?
Large diffusion : /____/ Lenteur du financement : /____/ Couverture des villes du
Tchad : /____/ plaidé auprès de l’Etat pour l’exonération des taxes et impôts : /____/
Organigramme de la MPE
AVERTISSEMENT....................................................................................................................i
DÉDICACE................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS................................................................................................................iii
SOMMAIRE..............................................................................................................................iv
LISTE DES SIGLES, ACCRONYMES ET ABREVIATIONS................................................v
RESUME...................................................................................................................................vi
RESUME EN ARABE.............................................................................................................vii
INTRODUCTION GÉNÉRALE...............................................................................................1
I- Objet de l’étude et Intérêt du sujet............................................................................2
II- Revue de littérature et clarification conceptuelle.....................................................5
III- Problématique et hypothèse......................................................................................9
IV- Méthodologie.....................................................................................................10
PARTIE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES ET CONCEPTUELLES SUR
L’ENTREPRENEURIAT ET L’ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION
D’ENTREPRISE.....................................................................................................................12
CHAPITRE I : ENTREPRENEURIAT : HISTORIQUE ET GENERALITE.............14
Section 1 : Définition et historique de l’entrepreneuriat...................................................14
Paragraphe 1 : Définition de l’entrepreneuriat...............................................................14
Paragraphe 2 : Historique de l’entrepreneuriat..............................................................17
Section 2 : L’entrepreneur.................................................................................................19
Paragraphe 1 : Les caractéristiques de l’entrepreneur...................................................20
Paragraphe 2 : Les objectifs de l’entrepreneur..............................................................21
CHAPITRE II : L’ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION D’ENTREPRISE.....24
Section 1 : Les fondements de l'accompagnement à la création d'entreprise................24
Paragraphe 1 : Les raisons de l’accompagnement des jeunes à la création d’entreprise
........................................................................................................................................26
Paragraphe 2 : Les outils d’accompagnement à la création d’entreprise.......................30
Section 2 : Les structures d’accompagnement à la création d’entreprise..........................31
Paragraphe 1 : Définition d’incubateur..........................................................................32
Paragraphe 2 : Typologies des incubateurs....................................................................34
PARTIE II : L’ENTREPRENEURIAT AU TCHAD.............................................................39
CHAPITRE I : LES POLITIQUES PUBLIQUES D’APPUI A LA CREATION
D’ENTREPRISE AU TCHAD...........................................................................................41
Section 1 : Les autorités publiques et les politiques d’accompagnement à la création
d’entreprise........................................................................................................................41
Paragraphe 1 : Les raisons de l’accompagnement par des autorités..............................41
Paragraphe 2 : Les structures institutionnelles d’aide et de promotion de
l’entrepreneuriat au Tchad.............................................................................................44
Section 2 : la petite entreprise au Tchad............................................................................48
Paragraphe 1 : Les facteurs ayant contribué à l’émergence de la petite entreprise au
Tchad..............................................................................................................................48
Rédigé et présenté par ISSA AKOINA Innocent Page 91
Analyse de l’accompagnement des jeunes entrepreneurs au Tchad à la lumière de la Maison
de la Petite Entreprise