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L’ENTREPRENEURIAT ET LES
MODES DE FINANCEMENT
000
DES
PME au MAROC
Sous l’encadrement :
Pr. EL AGY Majda
Réalisé par :
AZZOU Omar
N° : 1606490
1
Année universitaire 2018/2019
DÉDICACE :
• À mes parents.
• À mes frères et sœurs.
• À mes amis.
• À mon oncle
courage de me suivre .
2
REMERCIEMENT
3
Sommaire
Introduction générale.....................................................................................................6
Chapitre 1 :Etat de l’art d’entrepreneuriat et les modes de financements.......................7
Section 1: Etat de l’art d’entrepreneuriat......................................................................10
1- Fondement théorique de l’entrepreneuriat..........................................................10
2-Définition de l’entrepreneuriat............................................................................12
3-Définition de l’entrepreneur................................................................................12
Section 2 :Explication des théories de financement......................................................16
1- La théorie de l'ordre hiérarchique (Peaking Order).............................................16
2- La théorie de l'agence ........................................................................................17
3- La théorie des signaux .......................................................................................17
4- La théorie de l'entrepreneur................................................................................18
Chapitre 2 : Relation entre l’entrepreneuriat et les modes de financements des PME. .22
Section 1 : les modes de financement des entreprises...................................................71
I. Financement par fonds propres...........................................................................23
II. L'endettement......................................................................................................31
1- Les formes de l'endettement.................................................................................32
2- les avantages de l'endettement..............................................................................38
III. Le financement hybride et participatif................................................................39
1- Le financement hybride.....................................................................................39
2- Le financement participatif...............................................................................40
Section 2: Finacement des PME au Maroc...................................................................43
1- Profile des PME au Maroc..................................................................................43
2- Financement des PME au Maroc...........................................................................44
Chapitre 3 :Etude empirique sur le financement des PME...........................................51
Section 1 : Méthodologie de la Recherche...................................................................52
1- Échantillon............................................................................................................52
2- Élaboration de questionnaire.................................................................................53
3- Traitement des données.........................................................................................53
4- Description des caractéristiques de l’échantillon...................................................54
Section 2 :Résultats et leurs discusion..........................................................................55
1- Analyse des résultat des questionnaires.................................................................55
2. Discusion des résultats des questionnaires.............................................................65
Conclusion générale.....................................................................................................68
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INTRODUCTION GENERALE
Au cours des dernières années, le Maroc a entrepris des réformes structurelles visant à
favoriser son ouverture sur le monde en garantissant un environnement économique
propice et un climat social favorable. Ainsi, le rythme des réformes économiques et
sociales s’est accéléré et des évolutions majeures ont été réalisées au niveau de la
stabilité du cadre macroéconomique, et au niveau de l'ouverture du marché de
l'emploi.
Dans cette vision, le Maroc a mis en place toute une batterie de mesure pour
l’amélioration de la culture entrepreneuriale en vue d’encourager la création de
l’entreprise. Ainsi, la promotion de l’entrepreneuriat est considérée comme un
objectif prioritaire du gouvernement. Ce dernier a mis en place une politique axée
essentiellement sur le soutien de l'auto-initiative d'emploi, l’accompagnement des
entrepreneurs, l'encouragement de l’esprit de créativité et d’innovation et
l'accroissement du rendement de la promotion des initiatives de l'emploi. Ce qui a
rendus l’entrepreneuriat au Maroc un enjeu majeur tant au niveau de secteur public
qu’au niveau du secteur privé. A ce niveau le Maroc a créé l’agence nationale pour la
promotion de la PME (ANPME)1 dont ces principales missions : l’identification,
l’élaboration, le lancement et le suivi des actions d’accompagnement technique en
faveur des entreprises nouvellement créées ou déjà existantes.
1
L’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) a été créée en 2002 en
vertu de l’article 56 de la loi n°53-00 formant Charte de la petite et moyenne entreprise (PME) en
remplacement de l’Office de développement industriel (ODI).
5
participé et se sont impliquées dans l´économie marocaine depuis les années 1980.
L’entrepreneuriat féminin est essentiel pour le dynamisme de toute économie, ceci s
´explique par l´arrivée des femmes entrepreneures dans milieu d´affaires qui
représente un phénomène important dans le développement de toute société .
Bien que l’importance des PME tant au niveau social qu’au niveau économique soit
indéniable, ce type ne recevait pas toute l’attention qu’il mériterait de la part des
chercheurs en management. La plupart des études et recherches économiques mettent
l’accent sur l’importance des petites et moyennes entreprises et le fait qu’elles
constituent un facteur de croissance économique très important. En effet, ces
entreprises forment l’armature de toutes les économies aussi bien dans les pays
industrialisés que dans les pays émergents.
Les PME constituent le centre névralgique de notre économie avec 95% du tissu
économique marocain, 40% des investissements privés et 31% des exportations. Les
PME sont également essentielles au développement des territoires du fait que les
PME y jouent un rôle important dans la dynamique économique et sont de véritables
facteurs de promotion de l’emploi et de partage de richesses. L’importance
stratégique des PME pour l’économie d’un pays que ce soit en termes d’emploi,
d’innovation ou de contribution aux exportations, amène à porter une attention
particulière aux conditions dans lesquelles s’opère le financement de leur création, et
de leur développement.
C’est-à-dire que l’efficacité d’une PME n’est pas seulement en relation avec son
capital humain ou la qualité des services et produits qu’elle offre sur le marché, mais
dépend également des moyens de financement accessibles lui permettant de financer
ses besoins en investissement et exploitation, d’étendre son activité, de développer de
nouveaux produits et investir dans de nouveaux sites de production. Tout au long de
sa vie, l’entreprise doit trouver des solutions de financement pour ses différents
besoins.
6
ressources à long terme, pour assurer le financement des investissements, et de
disposer d’un fond de roulement et des ressources à court, pour financer son
exploitation.
Alors que préfèrent-ils les entrepreneurs marocains en matière de modes de
financement ? Et pour quelles raisons ?
Pour répondre à cette problématique et aux autres, on va essayer de présenter dans
une première partie une revue de littérature sur l’entrepreneuriat, son fondement
théorique et sa définition. Ensuite on va se focaliser sur les modes de financement
utilisés par les entreprises en générale et celles qui sont utilisés par les PME
marocaines.
Dans une deuxième partie on va enrichir notre projet par une étude quantitative sous
forme d’un questionnaire adressé aux trente entreprises situées à Marrakech, qu’on va
la traiter par une analyse et discussion des résultats obtenues.
7
Généralités sur
l’entrepreneuriat
et les modes de
Chapitre 1:
financements des
PME
Introduction du chapitre
8
Nul ne peut ignorer que l’entrepreneuriat est un facteur très important dans les
performances économique, ce dernier joue un rôle primordial dans toutes les
économies. Le gouvernement a mis en place toute une batterie de mesures pour le
perfectionnement et l’amélioration de la contribution de l’entrepreneuriat à la
réalisation des objectifs essentiels de son action, à travers la création des entreprises.
L’efficacité d’une entreprise, n’est pas seulement en relation avec son capital humain,
ou la qualité des services et des produits quelle offre sur le marché, mais également
des moyens de financement accessible, lui permettant de couvrir ses besoins, en
investissement et en exploitation.
Puisque ce chapitre est focalisé sur le côté théorique des choses, on va essayer de
présenter les fondements théorique de l’entrepreneuriat, ces définitions, et ces
caractéristiques d’une part, et de l’autre part on va aborder son côté financier, tout en
expliquant les différentes théories de financement des entreprise.
Aux yeux des spécialistes en entrepreneuriat Richard est leur « père » fut le premier
qui a constitué la « charpente » de l’entrepreneuriat : il a présenté la fonction de
l’entrepreneur et son importance dans le développement économique. Ayant introduit
l’incertitude dans la vie économique, Cantillon voyait de ce fait, l’entrepreneur
comme une personne qui prend du risque et fixe les prix : « à ses yeux les négociants,
fermiers, artisans et autres exploitants individuels achètent à un prix certain et vendent
9
à un prix incertain leurs activités comportant donc un risque » (Hebert, q1982) parce
qu’ils ne peuvent pas prévoir la quantité de la consommation. Outre, la fonction
d’assomption de risque de l’entrepreneur, ce dernier doit se doter des capacités de
compréhension et d’anticipation dans un environnement imprévisible et incertain. De
ce fait, l’entrepreneur est celui qui assume le risque et l’incertain. Il s’engage de «
façon ferme vis-à-vis d’un tiers sans garantie de ce qu’il peut en attendre »
Un entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée
ou une invention ou une innovation réussit. Il conduit une « destruction créatrice »
dans la mesure où de nouveaux produits et business model arrivent et remplacent les
anciens. Cette destruction créatrice est à l’origine du dynamisme industriel et de la
croissance à long terme.
Jean Baptiste Say 1803
L’entrepreneuriat c’est la capacité de créer une organisation et de gérer de façon à
générer des profits ou à faire croitre : donc une dimension de profit et de croissance.
Fayolle
Une définition de l’entrepreneuriat doit relever d’une problématique particulière. Il
distingue trois problématiques génériques dans le champ de l’entrepreneuriat :
2
Fayolle, 2005
10
L’entrepreneuriat en tant que phénomène de recherche s’intéresse à des
comportements individuels et/ou organisationnels adoptés dans un processus de
découverte et d’exploitation d’opportunités.
L’entrepreneuriat en tant que phénomène d’enseignement devrait être focalisé
sur des cours spécifiques et des connaissances utiles pour entreprendre et basé
sur des comportements bien déterminés. Pour notre part, nous partons de
postulat que l’entrepreneuriat est un phénomène complexe et
multidimensionnel (Gartner, 1985; Bruyat et julien, 2001).Ces caractéristiques
s’explique par la grande diversifié observable dans les situations
entrepreneuriales et dans les créations des entreprises.
Il est donc possible d’entreprendre à n’importe quel âge, peu importe son statut social,
son niveau d’étude, le secteur, la dimension de son projet, sa nature, ces objectives...
Ce qui réunit le fait que l’entrepreneuriat est une discipline accessible, mais
complexe.
2) Définition de l’entrepreneuriat
L’Office de la langue française a recommandé une définition d’entrepreneuriat : nm
(son équivalent en anglais c’est l’entrepreneuriat) comme une fonction d’une personne
qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles pour créer, développer et
implanter des entreprises.
3
Pierre André julien et Louise Cadieux 2010, la mesure de l’entrepreneuriat, rapport d’étude, p30.
4
« Entrepreneuriat » (broché) par Michel Coster
11
« L’entrepreneuriat est le champ qui étudie la pratique des entrepreneurs : leurs
activités, leurs caractéristiques, les effets économiques et sociaux de leur
comportement ainsi que les modes de soutien qui leur sont apportés pour faciliter
l'expression d'activités entrepreneuriales » FILION (1997).
A. Fayolle (2005) identifie trois axes génériques qui s’expriment dans le champ de
l’entrepreneuriat :
L’entrepreneuriat en tant qu’objet de recherche : qui revient à s’intéresser à des
comportements individuels et organisationnels et au couple individu/projet.
12
L’entrepreneuriat en tant que domaine d’enseignement qui est plus focalisé sur
des connaissances spécifiques pour entreprendre.
L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social s’intéresse à des
effets, à des résultats de l’acte d’entreprendre.
Cette diversité a amené les chercheurs Audrescht (2002), Verreynne et Kearins (2007)
à rappeler que l’entrepreneuriat inclut plusieurs niveaux d’analyse imbriqués les uns
aux autres, ce qui nécessite le recours aux approches de nature plus systémique pour
en comprendre l’ampleur.
13
Donc la création des entreprises reste la pierre de notre recherche, plus précisément
les petites et moyennes entreprises (PME), en se focalisant sur le financier.
3) L’entrepreneur
A l’instar de l’entrepreneuriat, la définition du terme « entrepreneur » ne fait l’objet
d’aucun consensus (Gartner, 1999). Selon ce dernier, il existe deux façons pour
approcher l’entrepreneur : d’une part « qu’est-ce qu’un entrepreneur ? » et d’autre
part « que fait l’entrepreneur ? ».
La même approche a été adoptée par Casson (1991) pour distinguer les théories
traitant l’entrepreneur :
L’approche fonctionnelle : qui cherche à spécifier la fonction de
l’entrepreneur, elle se contente simplement d’affirmer que l’entrepreneur est
défini « par ce qu’il fait ». Cette approche définit une fonction et considère un
entrepreneur comme toute personne qui la remplit.
L’approche descriptive : elle fournit une description de ce qui fait
l’entrepreneur, elle permet de mettre en lumière les caractéristiques propres
d’un acteur qualifié d’entrepreneur. Cette approche est la plus privilégiée par
les comportementalistes.
La notion de l’entrepreneur a intégré la littérature en gestion au cours des 50 dernières
années, essentiellement à partir des écrits de Schumpeter. Ce dernier a associé
l’entrepreneur à l’innovation, « l’apport de quelque chose de nouveau, l’introduction
d’un nouveau produit, l’introduction d’une nouvelle méthode de production,
l’ouverture d’un nouveau marché, l’utilisation d’une nouvelle source
d’approvisionnement, la mise en place d’une nouvelle forme d’organisation » (M.
Côté et M.C Malo, 2002). 250 Pour Filion et Toulouse (1995), l’entrepreneur est un
acteur ayant l’initiative, qui ose faire des choses nouvelles ou faire les choses d’une
autre manière. Généralement, il est qualifié d’opportuniste ou de visionnaire.
La confusion sémantique qui entoure les deux concepts, entrepreneur et dirigeant,
persiste toujours dans les écrits scientifiques et elle est renforcée lorsqu’il s’agit du
dirigeant - propriétaire. Ce qui conduit à des multiples interférences entre la notion de
« création » et celle de « capital » (Wtteerwalghe, 1999).
Dans le cadre de notre recherche, et sur la base de la définition retenue, l’entrepreneur
sera défini comme étant l’individu qui engage une quelconque action en vue de la
création ou l’établissement d’une organisation ou d’une entreprise (Gartner, 1990 ;
Reynolds, 1997)
14
Dans cette section on va se focaliser sur quatre principaux théories de financement : le
financement hiérarchique, la théorie de l’agence, la théorie de l’entrepreneur, et en fin
celle des signaux.
1. La théorie de l’ordre hiérarchique (Pecking Order Theory)
Dans le contexte de financement des entreprises, la théorie de l’ordre hiérarchique du
financement (en anglais : Pecking Order Theory) est considérée comme une théorie
appropriée pour expliquer le comportement financier des entreprises en général et des
PME plus particulièrement (Holmes et kent, 1991) 5. La Pecking Order Theory (POT)
a été établie par Mayers et Majluf (1984)6 afin de présenter une explication au choix
des sources de financement de l’entreprise. Dans la POT on considère que les
entreprises choisissent leurs modalités de financement selon un ordre hiérarchique
bien établit. La POT a été élaboré à partir d’une étude empirique dont ces principales
conclusions sont les suivantes :
2. La théorie de l’agence
La théorie de l’agence est une théorie qui est fondée sur une opposition entre deux
agents : d’une part, le détenteur des moyens de production, alors appelé
« actionnaire », ou de manière générale, « le principale ». D’autre part, l’agent qui
5
Holmes et Kent 1991, Cassar et Holmes
6
Mayers et Majluf (1984)
15
exploite les moyens du premier à sa demande. Cette a également essayé de résoudre la
problématique de la structure financière et de la fiscalité.
L’idée de base est que la relation entre l’actionnaire et le dirigeant est une relation
d’agence (ou de mandat), dans la mesure ou l’actionnaire délègue son pouvoir de
décision au dirigeant qui agit comme un mandataire.
Cette relation est génératrice de conflit ; les dirigeants s’engagent à agir dans l’intérêt
des actionnaires, mais ils peuvent être tentés de satisfaire leurs. Elle génère
également des couts de contrôle et de surveillance.
L’une des solutions pour résoudre les conflits que génère cette théorie entre les
actionnaires et les dirigeants et limiter ces couts d’agence, est consisté a poussé les
dirigeant à s’endetter plutôt qu’utiliser l’autofinancement de l’entreprise, car en
s’endettant la performance des dirigeants augmente , pars qu’il y a une relation de
corrélation positive entre le niveau l’endettement et la performance de l’entreprise,
plus le niveau d’endettement augmente, plus son risque de défaillance est important,
et plus ses dirigeants sont incités à améliorer leurs performances pour éviter un
éventuel dépôt de bilan et la perte de leurs emplois.
Le principe de base est que les agents internes à l’entreprise principalement les
dirigeants détiennent des informations sur sa rentabilité et ses potentialités plus que
les détenteurs de fonds (les actionnaires et créancier…).
16
4. Théorie de l’entrepreneur :
L'entrepreneur est l'essence même de l'entrepreneuriat (Julien et Marchesnay, 1996),
car toute création d'entreprise résulte de ses décisions et actions de façon collective
ou individuelle. Comme toute action humaine réfléchie, la création d'entreprise
répond à des besoins motivant ainsi le passage à l'acte. Les besoins chez
l'entrepreneur prennent des formes et proportions particulières expliquant pourquoi il
est poussé vers la création d'entreprise plutôt qu'un autre individu. En ce sens,
plusieurs études ont essayé de prouver que les entrepreneurs forment une classe
d'individus distincte du reste de la société, ayant des caractéristiques psychologiques
différentes et leurs propres aspirations (Blawatt, 1995).
Motivation de l’entrepreneur :
Julien et Marchesnay (1996), pour leur part, identifient trois grandes aspirations
socioéconomiques chez l'entrepreneur. Le besoin d'indépendance ainsi que le désir de
pouvoir (identifiés antérieurement) sont repris par ces auteurs. Le désir de pouvoir de
matérialise par la volonté de croître, la croissance étant assimilée à la volonté de
l'entrepreneur d'acquérir de la puissance et d'étendre son empire. Un troisième
17
facteur, non le moindre, est ajouté à ces premiers, c'est la pérennité. Bon nombre
d'entrepreneurs sont sensibles à la pérennité de leur entreprise et veulent sauvegarder
leur réalisation dans le temps pour la transmettre à un membre de leur famille ou une
tierce personne.
C'est celui qui s'inscrit dans une logique d'action patrimoniale et privilégie par-dessus
toute la pérennité de son entreprise. Il veut préserver du même coup l'indépendance
patrimoniale pour avoir toute la latitude dans ses décisions. La croissance n'étant pas
recherchée en tant que telle, elle n'est acceptée que si elle ne met pas en cause la
pérennité et l'indépendance patrimoniales. Il s'en suit une politique d'accumulation
d'actifs souvent au détriment de la rentabilité apparente de l'entreprise.
L'entrepreneur CAP, de son côté, donne la priorité à la croissance dans une logique
de valorisation des capitaux. Il ne recherche pas nécessairement l'indépendance du
capital, mais veut conserver une certaine autonomie de décision. Par contre, il semble
moins préoccupé par la continuité de l'entreprise. En quête de rentabilité, sa
propension au risque est plus élevée que pour le premier type d'entrepreneur.
Suivant cette typologie, la préférence pour l'autofinancement dans les PME est liée à
la volonté de l'entrepreneur de contrôler son entreprise. En effet, les entrepreneurs,
pour minimiser l'intrusion des tiers dans la gestion de leur entreprise, financent
d'abord les projets par les épargnes personnelles et les profits, ensuite par les dettes
de court terme (Lopèz-Gracia et Aybar-Arias, 2000). Toutefois, un autre facteur peut
être aussi à l'origine de la primauté de l'autofinancement dans la politique de
financement des PME: c'est l'asymétrie d'information, un des éléments fondamentaux
de la théorie d'agence (Melle-Hemàndez, 2001).
Conclusion du chapitre
Pour conclure ce chapitre, on peut dire que l’entrepreneuriat est traité comme l’un
des principaux axes de développement de toutes économies. Dans cette vision le
Maroc a mis en place tout un ensemble de mesures pour améliorer la culture
entrepreneuriale, en vue d’encourager la création des entreprises. Cependant, la
création d’une entreprise n’est pas le seul souci des porteurs de projets, il y a aussi
l’éternelle question de l’accès au financement. Ce dernier est l’un des principaux
obstacles à la création et au développement de l’entrepreneuriat. En effet, l’entreprise
doit choisir parmi une panoplie de modalités de financement celle qui serve à couvrir
ses besoins de financements, ce qui nécessite la connaissance des spécificités de
chacune d’elles. Dans ce chapitre qui suive on va essayer de traiter les modes de
financements des entreprises, en présentant ceux qui sont utilisés par les PME au
Maroc.
19
Relation entre
l’entrepreneuriat
Chapitre 2 modes de
et les
financements des
PME au Maroc
Introduction de chapitre
20
Dans toutes les économies du monde, les PME occupent une place primordiale dans le
tissu économique des pays. Elles sont considérées comme le moteur de la croissance
et du développement économique de plusieurs pays. Et malgré cette importance, les
PME rencontrent plusieurs obstacles les empêchant d'avoir un bon financement qui
peut pousser leur développement et maintenir leur survie.
Compte tenu des spécificités des PME et de leur taille, le choix de financement
demeure très important, car selon Van Auken et Neeley (1996) et Coleman (2000), les
ressources de financement inadéquates sont les principales causes de l'échec et de la
faillite des PME. Dans le même ordre d’idées, Josée Saint-Pierre (2008) prévoit que
dans un contexte de PME dont l'accès au financement est restreint, les choix de la
structure du capital demeurent cruciaux, car ces choix ont un effet sur la survie de
l’entreprise.
Dans ces entreprises qui sont dominées par les problèmes de financement, surtout
dans celles qui sont jeunes (Terpstra et OIson 1993), la gestion financière en général
ainsi que la sélection des sources de financement en particulier demeurent des tâches
clés pour les entrepreneurs et les dirigeants des PME pour affronter la situation
financière délicate de leurs firmes (Josée Saint-Pierre, 2008).
Dans ce chapitre on va essayer de traiter d’une première section, les différentes
sources des de financement offertes aux entreprises en générale, et par la suite on va
se focaliser sur les principaux modalités utilisées par les PME marocaines.
Le choix des modes de financement constitue une préoccupation majeure pour les
financiers. Chaque mode de financement comporte un certain nombre de contraintes
liées à la gouvernance et au contrôle au sein de l’entreprise. Il comporte également
7
Il s’agit de nouveaux instruments financiers combinant les caractéristiques des fonds propres et celles des
dettes
21
des couts additionnels qui permettent de réduire la rentabilité des investissements de
l’entreprise. Alors va-t-il mieux augmenter le capital ou s’endetter ?
Ainsi qu’il y a des ressources qui sont considérées comme des fonds propres.
1. L’autofinancement
L'autofinancement demeure la première source de financement des PME,
indépendamment de leur taille (Hamilton et Fox, 1998). Selon le code général de
normalisation comptable (CGNC)8. L’autofinancement constitue «le surplus
monétaire généré par l’entreprise et conservé durablement pour assurer le
financement de ses activités ». L’autofinancement présente en tant que mode de
financement de nombreux avantages. C’est une ressource qui est caractérisé par sa
flexibilité, et sa disponibilité. Il est considéré comme l’argent gratuit qui est cristallisé
dans l’entreprise. Il dépend largement de la rentabilité de l’entreprise, de sa politique
d’amortissement et de couverture de risque (provision), il dépond également de la
politique de distribution des résultats (dividende).
2. L’augmentation de capital
Lorsque l’autofinancement est insuffisant pour couvrir les besoins financiers de
l’entreprise, celle-ci se voit contrainte à recourir au financement externe soit par
apport de capitaux, soit par emprunt.
24
Les apports de capitaux jouent le même rôle que l’autofinancement, d’un point de vue
qu’ils renforcent ses fonds propres, améliorent son autonomie financière et
augmentent sa capacité d’endettement. Mais ils un caractère exceptionnel.
a. L’apport en numéraire
C’est la modalité la plus connue. L’augmentation du capital par apport en numéraire
consiste en le l’apport de l’argent frais par les actionnaires sur le compte de la société
en contrepartie des actions ou des parts sociales.
b. L’apport en nature
Il s’agit d’apporter des biens meubles ou immeubles (locaux, fonds de commerce,
matériel de transport, créance, marchandise…), cette modalité ne permet pas d’avoir
l’argent frais, mais elle permet de renforcer les fonds propres de l’entreprise, et donc
son autonomie et sa capacité d’endettement, mais également la trésorerie reste
inchangée.
25
comptable qui permet d’augmenter les fonds propres au détriment des réserves, en
débitant les comptes de réserves et en créditant le compte « capital social12 ».
La conversion des dettes n’apporte aucune ressource nouvelle à l’entreprise, mais elle
permet de réduire le montant des dettes, de renforcer les capitaux de l’entreprise et
d’améliorer sa capacité d’endettement.
L’augmentation de capital est également une opération qui coute très cher. Au-delà
des frais liés à la refonte des statuts et aux formalités administratives, elle se traduit
par un cout fiscal. Il s’agit d’une opération imposable aux droits d’enregistrement et
aux droits de timbre. Le montant des nouveaux apports supporte un droit
d’enregistrement proportionnel dont le taux varie selon la nature fiscal de l’apport.
Les apports à titre pur et simple effectués en contrepartie des droits sociaux (actions
ou parts sociales), sont soumis au droit d’enregistrement au taux de 1% 13. Les apports
à titre onéreux effectués en contrepartie de la prise en charge d’une dette par la
société, sont considérés comme des ventes et soumis aux droits de mutation
12
Le compte 1111 du plan comptable marocaine « capital sociale »
13
Le code général des impôts (article 133-I-D-10)
26
correspondants. Ceux-ci fixés à 6% pour les immeubles et le fonds de commerce, et à
1.5% pour les marchandises, à titre d’exemple.
3. le désinvestissement
Il résulte principalement de la cession des immobilisations qu’on peut la considérée
comme un moyen de financement de l’investissement, il se traduit par une
amélioration de la trésorerie ce qui implique que l’entreprise dispose de la liquidité
pour faire face à ses besoins de financement.
Elles couvrent en général une partie des frais d’acquisition des immobilisations et des
équipements. Leurs importance est en fonction de la nature et la taille du projet à
subventionner.
D’un point de vue comptable les subventions d’investissements reçus sont considérées
comme des capitaux propres assimilés et enregistrés dans un compte de financement
permanant14 . Mais elles sont, en partie virées annuellement dans le compte de
produits et charges en tant que produit non courant à travers un mécanisme de reprise.
14
Le compte 1311 du plan comptable marocaine « subvention d’investissement reçus »
27
La reprise de la subvention d’investissement se fait au rythme de l’amortissement de
l’immobilisation dont elle a financé l’acquisition. Cette reprise a pour objectif
d’intégrer progressivement le montant de la subvention reçue au résultat imposable
pour lui faire subir l’impôt.
5. Le capital risque
En se basant sur la définition classique du capital-risque, Eric Aithnard a défini ce
type de financement comme « le capital-risque est une activité d'apport en fonds
propres dans des entreprises innovantes non cotées, naissantes ou en développement,
présentant un fort potentiel de croissance. Les capitaux apportés permettent de
financer le développement d'un premier produit ou encore de financer sa fabrication ».
C’est une forme particulière de capitaux propres, il est assuré par des sociétés de
financement, le plus souvent filiales de banques, et par des organismes publics.
L’organisme de capital-risque apporte son financement à l’entreprise sous forme
d’une prise de participation limitée dans le temps et destinée à l’accompagner pour
son démarrage, en période de forte croissance ou pour sa transmission.
28
• Des investisseurs institutionnels : des banques, assurances, caisses de retraites.
• Des entités publiques et étrangères : fonds souverains étrangers, etc.
• Des investisseurs privés via des Family Offices 15 (structures financières créées
pour accompagner les familles fortunées dans la gestion, l’organisation et la
préservation de leur patrimoine).
• Des investisseurs dits « corporate » (grandes entreprises).
• Des particuliers regroupés dans des fonds fiscaux de type FIP (fonds
d'investissement de proximité) et FCPI (fonds commun de placement dans
l'innovation) bénéficiant de réductions d'impôt sur le revenu ou la fortune ….
II. L’endettement
Lorsque les ressources propres demeurent insuffisantes pour couvrir les besoins de
financement et de croissance, les entreprises recourent au financement externe.
L’endettement constitue la deuxième modalité classique à laquelle toute entreprise est
confronté.
15
Structures financières créées pour accompagner les familles fortunées dans la gestion, l’organisation et la
préservation de leur patrimoine
29
Il existe plusieurs formes d’endettement, nous présenterons les formes les plus
utilisés.
a) Le financement bancaire
C’est la principale modalité que préfèrent les entreprises après l’autofinancement. En
plus de leurs sources internes, les PME peuvent se financer également en recourant à
la banque. Cependant, le recours à l’emprunt bancaire est en forte relation avec la
capacité du remboursement et d’endettement et le risque encouru par le prêteur
(Barneto & Gregorio, 2009)16. Actuellement, les banques proposent des emprunts
bancaires qui se différencient par les durées, les modalités de remboursement, les taux
d’intérêt, les garanties, et les conditions de remboursement. Ainsi, on distingue
généralement deux grandes catégories de crédits bancaires :
Le crédit à long terme est un crédit dont la durée est supérieure à sept ans. Il est
destiné à financer les investissements lourds des entreprises. Le crédit à long terme
attaché aux particuliers correspond généralement à un crédit immobilier. Il peut
également être octroyé dans le cadre d’un emprunt professionnel ou d’un crédit
personnel sur le long terme. Les banques ne jouent, la plupart du temps, qu’un rôle
de relais avec toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec
l’établissement prêteur dans les opérations de crédit à long terme. Les institutions
financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur ressources
provenant principalement d’emprunts obligataires.
16
Barneto & Gregorio, 2009
30
Selon Binks et Ennew (1996), la relation entre la banque et la PME est
principalement traduite par un conflit d'agence, où la banque se servira de la PME.
Pour générer du rendement sur les fonds qu'elle lui a avancés. Cependant, le
développement de cette relation est basé sur des informations asymétriques et
incomplètes, (Keasy et Watson, 1993), tant dans la sélection du projet (anti-
sélection), que dans le risque de déviation sur l'utilisation des fonds à emprunter
(risque moral). Stiglitz et Weiss (1981) affirment, que l'écart existant dans l'offre de
la dette, est le résultat d'une anti-sélection et d'un risque moral.
31
▪ Les paramètres de l’emprunt bancaire
L’emprunt bancaire est définie à partir un ensemble des paramètres dont les
principaux sont les suivante :
17
Paiement annuel d'une partie du capital emprunté et des intérêts
32
3 20000 60000*10%=6000 26000
i
A= E 1−(1+i) −n
Avec ;
A : L’annuité constante
A=26 379,75 ainsi que les résultats vont se présentent comme le suivants
18
Le montant des intérêts de la première année=100000*10%=10000
19
Remboursement en principale de l’année 1 =26 379,75 -10000=16379.75
20
Intérêt année 2
21
Remboursement en capital année 2
33
4 21801.45 4578.30 26 379,75 23981.57
b) L’emprunt obligataire
L’emprunt obligataire est un moyen de financement particulier réservé aux grandes
sociétés par actions, qui doivent respecter certaines conditions pour accéder à
l’épargne publique. Il représente généralement un montant important, divisé en
fractions égales appelées obligations qui sont définies comme « des titres de créance,
au porteur ou nominatif, dématérialisé, qui se caractérisent par une valeur nominale,
un prix d’émission, et un prix de remboursement » (Barreau et al. 2005, p. 37022). Les
obligations peuvent être ordinaires, convertibles en actions(OCA), remboursables en
actions (ORA), ou à bons de souscription d’actions (OBSA) (Legros, 2010).
Les obligations constituent des titres de créances au porteur (ils peuvent être
nominatifs) souscrits par les prêteurs (appelés obligation) en contrepartie d’un intérêt
appelé « coupon » et pour une durée déterminée dite maturité d’emprunt.
Le taux d’intérêt servi aux détenteurs d’obligation est généralement fixe (mais il peut
être variable). Il est calculé sur la valeur nominale du titre et versé à son détenteur
annuellement tout au long de la durée de l’emprunt. C’est-à-dire que la rémunération
n’est versée qu’à la fin de cette période.
Généralement, l’émission des obligations se fait à leur valeur nominal, mais dans un
certains cas le prix d’émission est inférieur à sa valeur nominale. La différence est
destinée à améliorer le rendement de l’obligation et la rendre plus attractive pour le
souscripteur. En l’absence de la prime d’émission on dit que l’obligation est émise au
pair.
22
Barreau et al. 2005, p. 370
34
valus qui augmentent sa rémunération. Pour l’émetteur ils ces primes viennent
s’ajouter au cout de l’emprunt comprenant, outre les intérêts, les frais d’émission liée
à la publicité, à l’impression des titres et aux commissions versées à la banque qui
assure le placement des titres émis.
-Un remboursement aléatoire : dans ce cas les obligations à rembourser sont choisi par
le tirage au sort selon une périodicité fixée par le contrat d’émission (exemple : pour
un emprunt sur 10 ans, remboursement de 20% des obligations tous les deux ans).
Cette solution est très avantageuse car elle permet d’éviter les conditions et les
garanties liées à ce mode de financement tout en assurant l’autonomie financière de
l’entreprise.
Les entreprises préfèrent aussi cette modalité pour éviter la dilution du pouvoir
lorsque les nouveaux actionnaires arrivent, comme le cas de l’augmentation du
capital.
23
Ils s’appellent les comptes d’associés bloqués
35
De l‘autre côté cette modalité est avantageuse aussi par rapport à l’associé et ce pour
plusieurs raison :
C’est un engagement provisoire c’est-à-dire qu’il peut retirer son argent, alors
que dans l’apport en capital est un engagement définitif, l’associé prêt de
l’argent d’une manière définitif.
L’associé bénéficie d’un double rémunération, la première en tant qu’associé et
la deuxième en tant que prêteur (les intérêts). Donc l’associé bénéficie d’une
rémunération fixe et une autre variable.
Enfin, les intérêts de rémunération des avances sont fiscalement déductibles en
tant que des charges financières sous certaine condition24
d) Le crédit-bail (Leasing)
Le crédit-bail est un financement qui s’est largement développé, il correspond à un
contrat de location avec option d’achat, portant sur un bien meuble (crédit-bail
mobilier équipements informatiques, matériels de travaux publics, véhicules
utilitaires…), ou un bien immeuble (crédit-bail immobilier : entrepôts, ateliers,
bâtiments industriels, commerciaux ou administratifs … ), spécialement achetés en
vue de cette location par des sociétés de financement appelées organismes de crédit-
bail(OCB) (Abdeljalil, 2002).
Sur le plan juridique, « le crédit-bail correspond à une location assortie d’une option
d’achat à un prix déterminé d’avance » (Keiser, 1995, p. 403). Cependant, il faut
distinguer le contrat crédit-bail des autres contrats de location simple puisqu’à la fin
du contrat, le locataire dispose de trois choix : l’achat du bien (Lever l’option d’achat),
le renouvellement du contrat, ou la restitution du bien.
Fiscalement les loyers représentent des charges déductibles du bénéfice imposable, et
la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les loyers facturés par le bailleur est récupérée
par le locataire. Cependant ce dernier ne peut pas amortir le bien loué tant qu’il n’y a
pas levé de l’option.
Sur le plan financier, le crédit-bail présente plusieurs avantages à titre d’exemple :
e) La cessions-bails (Lease-back)
24
Les intérêts sur les sommes avancés sont déductible à condition que le capital social soit totalement libéré,
et le taux de rémunération ne peut pas excéder le taux exigé par les autorités publiques.
36
C’est une technique est une forme particulière de crédit-bail, elle consiste à vendre un
actif et à signer en même temps un contrat de leasing portant sur le même actif.
(Mohamed MOUNIR, 2018).
Cette modalité consiste à vendre l’un des actifs de l’entreprise, d’en encaisser le prix
et d’en devenir locataire pour une période déterminée en signant un contrat de
leasing, c’est une vente combinée à une opération de leasing.
37
des capitaux propres apportés par l’investisseur. Selon ce mécanisme l’entreprise a
tout intérêt à s’endetter tant que sa rentabilité économique demeure supérieure au cout
de l’endettement.
1) Le financement hybride
Les modalités de financement hybride sont des modalités qui se situent entre deux
modalités de financement classiques que sont les fonds propres et les dettes. Elles
sont très nombreux mais on va traiter deux modalités principales : les actions à
dividende prioritaire sans droit de vote (ADP) permettant à son détenteur d’avoir
l’argent sans donner le droit de vote, et les obligations convertible en actions
permettant à leurs au créancier de devenir propriétaire.
25
Appelées actions privilégiées, sont des actions d’une société avec dividendes qui sont versées aux actionnaires
avant l’émission des dividendes sur les actions ordinaires.
38
Ce sont des titres de créances qui donnent à leurs porteurs de les convertir en titres de
propriété (action). Le porteur d’une obligation convertible en action peu demander à
la l’entreprise de la convertir en une ou plusieurs action selon le contrat conclu entre
eux.
26
Mohamed MOUNIR, 2019, finance d’entreprise
39
l’entreprise fiancée et donc par un partage des risques liés au projet de
l’entreprise, c’est le cas de la Mourabaha et la Moudaraba.
Nous présenterons de manière brève les instruments de financement proposés par les
banques participatives marocaines.
• La Mourabaha
C’est un contrat de vente, d’un bien meuble, ou immeuble détenue par la banque a son
client moyennant le paiement du cout d’acquisition du bien augmenter par une marge
bénéficiaire convenue à l’avance entre les parties par le contrat. 27
La banque achète le bien à la demande de son client, c’est lui qui choisit le bien, et la
banque l’achète pour le lui revendre avec une marge bénéficiaire. Le d’acquisition est
composé du prix d’acquisition plus tous les frais liés au transfert de la propriété
(honoraires…).
• Le contrat Ijara
Ce produit de financement participatif se rassemble bien au contrat de crédit-bail, la
banque achète le bien désigné par le client et le met à sa disposition pour une durée
quelconque en contrepartie d’une rémunération périodique sous forme des loyers.
Lorsque la banque et son client met d’accord le transfert de la propriété du bien après
la fin du contrat conclu, On parle du contrat « Ijara Montahia Bi-Tamlik » qui
présente les même caractéristiques de contrat de crédit-bail.
• Le contrat Salam
C’est un contrat de vente à terme, le banquier se porte acquéreur et paie le prix d’une
marchandise ou d’un produit qui lui sera livré à terme par le vendeur.
27
40
-Soit procéder elle-même la revente, au moment de sa livraison et facturer à son client
une marge bénéficiaire.
-Soit mandater le fournisseur pour écouler la marchandise pour son compte. Dans ce
cas le vendeur écoulera la marchandise pour le compte de la banque, à un prix plus
élevé que celui qu’il aura encaissé, et lui versera le produit de vente.
Cette modalité de financement est destinée à couvrir les besoins de financement liés à
l’exploitation des entreprises dans les domaines de l’agriculture, le commerce etc.
• La Moucharaka
C’est le contrat par lequel la banque participative finance le projet d’un entrepreneur à
travers la participation en capital. C’est-à-dire que la banque partage les risques liés
au projet avec son porteur (les pertes et les bénéfices).
• La Moudaraba
Elle constitue également une participation au capital, mais à la différence de le
Moucharaka, la Moudaraba consiste en un financement intégral en capital du projet.
En contrepartie le porteur de projet fournit son expertise, son savoir-faire et son
travail.
Les bénéfices sont partagés selon les proportions définies par le contrat, mais les
pertes sont assumées par la banque, sauf dans le cas où l’entrepreneur commet des
fautes graves, ou des fraudes.
B. Le Crowdfunding
Le Crowdfunding est un financement participatif pour soutenir un projet, une idée ou
une entreprise afin de contribuer à son développement.
Selon les auteurs Lambert et Schwienbacher (2010), c’est un appel ouvert,
essentiellement via internet, afin d’obtenir du financement soit sous forme d’une
donation, soit en échange d’une récompense ou en échange d’un droit de vote afin de
contribuer au développement de l’initiative pour des projets spécifiques.
Il est destiné au départ au financement des projets sociaux et culturels (associations,
œuvres cinématographique et musicales…).
41
Le Crowdfunding présente plusieurs avantages :
La plus grande difficulté que nous avons rencontrée est comment évaluer l’importance
des PME dans le tissu économique national dont l’existence des statistiques reste
encore aujourd’hui largement indéterminée. Sur la base des données fournies par le
ministère de l’industrie, les PME représentent 98,80% de l’ensemble des entreprises
marocaines (tableau ci-dessous)31. Ainsi selon une étude réalisée par Inforisk en 2011,
les PME représentent 99 % du tissu productif national. Toutefois, nous constatons des
disparités quant à la répartition de ces entreprises par secteur d’activité. Elles sont
fortement concentrées dans les activités de commerce et réparation (30%), suivie par
l’immobilier et services aux entreprises (22%), ensuite l’industrie manufacturière
(15%), BTP (11%), hôtels et restauration (4%), autres services (10%).
Cependant les PME ne contribuent que faiblement à la valeur ajoutée globale (PIB).
L’étude du ministère de l’économie et finances en 2000, stipule qu’en moyenne, les
PME (chiffre d’affaires <100 millions), ont contribué 21 % au PIB. En 2011, l’étude
réalisée par Inforisk, constate que la contribution des PME (chiffre d’affaires <175
millions) au PIB est de 40%. Les PME réalisent plus de 78 % de la valeur ajoutée du
secteur agriculture, chasse, sylviculture, plus de 54 % du secteur de commerce, plus
de 66 % du secteur immobilier.
PME % GE
Secteurs d’activités PME % GE Total
0 à 5 6 à 200 > 200
Affaires immobilières 946 308 99,37 8 0,63 1262
Autres services (y compris jeunesse et sports) 14239 1853 99,77 37 0,23 16129
Bois et ameublements divers 442 267 98,47 11 1,53 720
Commerce 21354 7185 99,50 144 0,50 28683
Cuir et chaussures 236 292 96,70 18 3,30 546
Extraction et préparation de minéraux et minerais 235 282 98,66 7 1,34 524
divers
Hôtellerie et restauration 3181 1698 98,83 58 1,17 4937
Hygiène 1785 324 98,32 36 1,68 2145
Industrie alimentaire. boissons .tabacs 2105 1573 97,82 82 2,18 3760
Industrie chimique. para chimique et 400 516 96,83 30 3,17 946
pharmaceutique
Intermédiaires et auxiliaires du commerce et de
3328 1377 99,47 25 0,53 4730
l'industrie
30
Le ministère de Commerce, de l’Industrie et de la Nouvelle Technologie (MCINT)
31
http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEPME/Pages/PMEmarocaines.aspx
43
Matériaux de construction et travaux publics 8501 4859 98,43 213 1,57 13573
Papier et carton. imprimerie. presse et édition 897 536 99,03 14 0,97 1447
Pêche 37 97 88,74 17 11,26 151
Pétrole et carburant. combustibles minéraux solides 20 28 96,00 2 4,00 50
Services domestiques 22 11 97,06 1 2,94 34
Textiles et confections 1361 1528 90,62 299 9,38 3188
Transformation de métaux 3685 1438 98,79 63 1,21 5186
Transports et communications 4463 1578 98,89 68 1,11 6109
Total général 67237 25750 98,80 1133 1,20 94120
Tableau n°3 : Distribution des PME en nombre par secteurs d’activité et par
effectif
Source :
http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEPME/Pages/PMEmarocaines.aspx,
reproduit par nous-mêmes.
Au Maroc, les PME devrons jouer un rôle crucial dans la création d’emploi.
Cependant les statistiques sur la situation de l’emploi dans les entreprises marocaines,
sont lacunaires voire inexistantes ce qui rendent difficile l’évaluation de la
contribution des PME à la création d’emplois. Néanmoins, les données existantes
fournissent quelques indications varient en précision d’un organisme à l’autre. De
manière générale les PME marocaines, contribuent à la création de plus de 50 % de
l’emploi (ANPME, 2013). Selon une étude réalisée par le Ministère de l’Economie et
Finance en 2000, le secteur industriel emploi 500 000 personnes - aujourd’hui (fin
2013) en compte 577 983 personnes-, le secteur du commerce emploi 888 000
personnes (hors informel) et le secteur des services compte près de 600 000
personnes. Les statistiques actualisées se limitent au secteur industriel. Dans ce
44
secteur les PMI emploient 199 553 personnes soit 34,5 % par rapport aux grandes
entreprises (65,5 %).
En dépit de l’importance des PME dans le développement économique et social au
Maroc, et de l’importance des efforts déployés par les acteurs publics et privés, pour
leur mise à niveau, elles n’évoluent pas en toute aisance dans cet environnement en
forte mutation, source de nombreuses difficultés entravent leur progression, dont les
plus importantes sont relatives à l’accès au financement. Dans ce qui suit, nous
présenterons les principales difficultés d’accès des PME au financement dans la
littérature avant d’évoquer le cas marocain.
Selon des estimations de BAM sur la base des données bilancielles de l’OMPIC font
ressortir une prédominance des capitaux propres dans la structure des ressources des
très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Particulièrement pour les PME,
ils ont représenté 37% en moyenne entre 2012 et 2016. Concernant les TPE, cette
configuration est quasi similaire, avec toutefois un poids plus important pour les
emprunts auprès des associés, selon BAM.
32
Le code général de normalisation comptable
45
Dans le même cadre, les résultats d’une enquête réalisée par la Banque Européenne
d’Investissement dans certains pays du Sud de la Méditerranée et évoquée par BAM
dans son rapport indiquent que les fonds propres et les bénéfices non répartis
constituent la principale source de financement des PME marocaines, avec une part de
60% pour l’investissement et de 70% pour le besoin en fonds de roulement (BFR).
Quant au crédit bancaire, il y contribue à hauteur de 20% chacun.
Si la création et le démarrage des PME sont assurés par l’apport personnel et familial,
le financement du cycle d’exploitation et de croissance, nécessite le recours aux
marchés de crédit. Le crédit bancaire, constitue la principale source de financement
formel des PME marocaines (CDVM, 2011), mais il est limité par la déficience de
l’environnement juridique et réglementaire (OCDE, 2014 ; WEF33, 2015). Toutefois,
les prêts bancaires alloués aux PME marocaines est de 24 % dans le total des prêts
des banques. Selon (Beck et al. 2008), le Maroc est le seul pays dont les prêts
accordés aux PME est similaires aux pays développés (22 % en 2008).
Comme il montre le graphe n°1, la part des prêts accordés par les banques aux PME
est de 6% en AP, en Egypte (5%) et en Jordanie (10%), dans le même classement le
Maroc est bien positionné. Il dépasse ainsi, la moyenne des pays de l’OCDE à hauts
revenus, et la moyenne de la région MENA (13%).
33
The World Economic Forum (WEF)
46
So
urce : Rocha, R. et al. (2011), “The status of bank lending to SMEs in the Middle East and North
Africa region : the results of a joint survey of the Union of Arab Bank and the World Bank”, Série
des documents de politique générale de la Banque mondiale, Banque mondiale, Washington, DC.
Marché
Marché Principal Marché Croissance
Développement
Entreprises de taille Entreprises en forte
Profil des entreprises Grandes entreprises
moyenne croissance
Capitaux propres minimum en
50 MDH Pas de limite fixée Pas de limite fixée
millions de DH
Chiffre d’affaires minimum en
Pas de limite fixée Plus de 50 MDH Pas de limite fixée
millions de DH
Nombre d’exercices certifiés 3 2 1
Oui (Si l’entreprise dispose
Comptes consolidés Facultatif Facultatif
de filiales)
Les conditions additionnelles
Marché
Marché Principal Marché Croissance
Développement
Nombre de titres minimum à
250 000 actions 100 000 actions 30 000 actions
émettre
Montant minimum à émettre en 75 MDH 25 MDH 10 MDH
47
millions de DH (*)
Convention d’animation Facultative 1 année 3 années
Source : http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/content.aspx?IdLink=6&Cat=5
Conclusion du chapitre
Etude empirique
sur
l’entrepreneuriat
et les
Chapitre 3 modes
financement au
Maroc
49
Introduction du chapitre
En dépit de cette multitude de moyen de financement, les entreprises se trouvent dans
des difficultés en matière de choix des modalités de fianancement qui permet de
couvrir leurs besoins en investissement et en exploitation. Alors que préfèrent-elles les
PME en matière de choix de mode de financement ?
1) L’échantillon choisit :
Ainsi, notre enquête a été réalisée sur la base d'un échantillon aléatoire de trente (30)
PME installés à Marrakech dans le quartier industriel SIDI GHANEM, qui opèrent
dans le secteur commercial.
Toutefois, l'échantillon sur lequel s'est basée cette étude est un échantillon de
convenance qui ne respecte pas la rigueur académique requise pour de telles études, il
permet néanmoins par sa taille de 30 entreprises de conceptualiser une idée et
certaines tendances générales sur l'état présent de la PME marocaine.
La réalisation de notre enquête, nous a permis d'une part de connaître les spécificités
des PME notamment sa structure fortement centralisée et la difficulté d'accès aux
informations pour tout intéressé, elle nous a permis également de constater que la
majorité des entreprises ont un esprit de méfiance quant à la réponse aux questions ,
cet état de fait témoigne les complications que rencontre la recherche scientifique dans
notre pays.
Cependant, il nous a fallu faire un préalable aperçu, même bref, sur la manière
d'élaboration des questionnaires aussi bien sur leur efficacité que sur leur limites. Dans
ce cadre nous allons présenter les étapes poursuivies pour réaliser les questionnaires.
2) Elaboration du questionnaire :
Afin de répondre à notre problématique nous avons effectué une étude quantitative
avec un questionnaire comportant 18 questions fermés, des questions à choix multiple
et des questions ouvertes. Les axes de ce questionnaire portent sur les différentes
sources de financement des PME à savoir l’autofinancement, le financement bancaire
et les autres modalités de financement.
51
• La pré-enquête : Elle s’est déroulé presque deux semaines, son objectif est de
corriger des éléments pouvant empêcher sa compréhension. Nous l’avons
effectué auprès de notre encadrant. Il a trouvé la plupart des questions faciles.
Nous avons eu à modifier quelques questions qui semblent non
compréhensible et qui présentent des difficultés de compréhension. Dans
l’ensemble, cette étape s’est bien déroulée. Après cette étape de pré-enquête il a
fallu mener l’enquête proprement dite.
• L’enquête : Elle s’est déroulé presque trois semaines. Nous nous sommes rendu
les entreprises retenues dans notre échantillon. Signalons qu’avant nous y
rendre, nous avons pris rendez-vous avec les personnes chargés de remplir le
questionnaire quel que soit le dirigeant o le comptable de l’entreprise. Les
enquêtés avaient la latitude de poser des questions ; ce qui nous permis de
donner des éclairages supplémentaire. Nous avons observés deux attitude :
Certains rempli le questionnaire sur place et certains demandent plus de temps
pour le remplir après.
Pour le traitement des données recueillies. Nous avons utilisé le logiciel SPSS 35 dont
la saisie de ces données. Cette étape est initiée par le codage des variables sous forme
des symboles. Autrement dit la traduction des réponses pour les préparer au traitement
de logiciel.
35
Nous exposerons le questionnaire final en l’annexe, et tout résultat nécessaire pour l’approfondissement de
l’analyse descriptive.
34 Statistical Package for the sciences (IBM SPSS statistics 20).
52
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide SA 1 3,3 3,3 3,3
SARL 25 83,3 83,3 86,7
SARLAU 4 13,3 13,3 100,0
Total 30 100,0 100,0
53
c) L’effectif
54
Section 2 : Résultats et leurs discussions
Cette partie est consacré à la présentation des résultats de l'enquête est quasiment
basé sur la présentation des questionnaires. La première partie sera réservée à
l'analyse des résultats obtenus à partir du traitement statistique des données, qui nous
permettra de mettre en évidence un certain nombre de relation significatif entre la
PME et ses moyens de financement. Dans La seconde, nous essayerons de faire des
discussions pour un meilleur développement de la PME Marocaine.
A. Besoin de financement :
55
Terrains
D’après le tableau on ne constate que 3.3% des PME observés qui ont besoins des
terrains pour leur investissement, alors que 96.7% d’entre eux choisissent la réponse
« non ».
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
Les locaux
D’après le tableau 43.3% des entreprises observées dépensent l’argent pour
l’acquisition des locaux, alors que 56.7% d’entre eux dépensent l’argent autrement.
Machines
Parmi les trente entreprises observées 56.7% dépensent leur capital dans l’achat des
machines, alors que l’autre partie (43.3%) a répondus défavorablement comme en
indiquant le tableau suivant :
Matériel informatique
D’après le tableau suivant, la majorité des entreprises observées dépensent l’argent
pour l’acquisition du matériel informatique, avec un pourcentage très important de
93.3%, alors que 6.7% ont répondus défavorablement.
56
Tableau n°11 : répartition des PME selon le besoins du matériel informatique
Fréquence Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
Valide OUI 28 93,3 93,3 93,3
NON 2 6,7 6,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
b. Besoins d’exploitation
Le cycle d’exploitation correspond à l’ensemble des opérations successives liées à
l’activité normale de l’entreprise, de l’achat e marchandise ou matière première, les
frais de personnel, paiement des fournisseurs, et de l’Etat (la TVA). D’après les
tableaux suivant on constate que toutes les entreprises observées ont répondus
favorablement par « oui » pour tous les éléments constituant le besoin d’exploitation,
les stocks, les fournisseurs, l’Etat et le personnel.
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 30 100,0 100,0 100,0
Tableau n°13 : répartition des PME selon le besoins de payer les fournisseurs
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 30 100,0 100,0 100,0
57
On distingue plusieurs modalités de financement des entreprises. Une entreprise ayant
besoins de financement ne dispose que de deux solutions : soit appel aux associé ou
s’endetter, chacune de ces modalités est deviser en plusieurs formes. Pour mieux
comprendre le déroulement des questions sera passé comme le suivant :
1) L’autofinancement
58
2) Le recours aux associés lors de difficultés financières
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 25 83,3 83,3 83,3
NON 5 16,7 16,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
59
Tableau n°18 : Répartition des entreprises selon le recours à la cession des
éléments d’actif
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 3 10,0 10,0 10,0
NON 27 90,0 90,0 100,0
Total 30 100,0 100,0
4) Le financement bancaire
60
5) Les autres modes de financements
L’entreprise a de multiples besoins de financement. Pour y faire face, elle doit choisir
parmi les divers modes de financement ceux qui correspondent aux besoins à couvrir.
Il existe plusieurs modalités autres que l’autofinancement et le crédit bancaire, à titre
d’exemple : le crédit-bail, capital-risque, les produits participatifs et les subventions
d’Etat etc. Pour cela on a posé la question suivante : Accès vous a d’autres moyens de
financement ?
D’après le tableau suivant on constate que 13 entreprises parmi les 30 recourent aux
autres modes de financement, dont principalement le crédit-bail, avec une entreprise
qui bénéficie des aides d’Etat. Tandis que les autres modalités sont rarement utilisées
par les entreprises enquêtées. Cependant, les entreprises qui ont été répondus
défavorablement n’accès pas aux autres modes a plusieurs raisons : Manque
d’information, méconnaissance de ses moyens ou car il n’y a pas de besoin.
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 13 43,3 43,3 43,3
NON 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
Subventions
Autres modes de Crédit- d'investissem Les produits Capitale
financement bail ent La bourse participatifs risque
OUI 12 1 0 0 0
NON 0 11 12 12 12
61
6) pensez-vous à introduire votre entreprise en bourse ?
Cette question a été posée pour attirer les aspirations des responsables des entreprises.
Mais malheureusement, et presque la totalité (96.7%) des entreprises observées ont été
répondue défavorablement. Tout en motivant leurs réponses par les mêmes raisons. La
première raisons concerne le capital minimum c’est-à-dire que les entreprises du
capital suffisamment exigé par la bourse 36. La deuxième raison a été expliquée par le
cout d’introduction c’est-à-dire que l’introduction à la bourse coute trop cher. La
dernière raison été l’ouverture d’un pourcentage du capital, les entreprises refusent
l’entré des nouveaux actionnaires, ce qui est logique comme on a dit auparavant c’est
parmi les limites de l’augmentation de capital c’est-à-dire qu’il aura des changements
de l’identité de l’entreprise. Cependant, une parmi les 30 entreprises observées pense à
introduire en bourse dans le futur. Ainsi que la gouvernance change. On peut observer
ces résultats d’après le tableau suivant :
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
36
http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/index.aspx
62
Pour obtenir plus d’information on a posé la question : pour quoi? Comme on observe
dans le tableau suivant :
D’après le tableau on n’a constaté que 40% des entreprises observés ne bénéficient pas
des aides d’Etat en disent que le secteur (commercial) n’est pas subventionné, alors
que 26% affirment qu’il y a un manque d’information. Par contre on constate que 17%
des entreprise ont répondus qu’il n y a pas de besoins. Et enfin cinq entreprises
trouvent que l’accès aux aides d’Etat est très difficile.
Pour cela on a posé une question pour obtenir des propositions qui permettent de
résoudre la problématique de financement des PME auprès les entreprises observées.
La question été comme suit : Que suggérer-vous pour résoudre la problématique de
financement des PME au Maroc ?
63
Tableau n°26 : Les solutions de la problématique des financements des PME
D’après le tableau, on constate que la première solution qui a été proposé était les
aides, les subventions, et l’accompagnement de l’Etat tout en instaurant des
programmes d’accompagnement des PME, et en facilitant l’accès aux subventions
publiques. A ce stade plusieurs programmes ont été faits à titre d’exemple : l’agence
nationale de la promotion des petites et moyennes entreprises en 2002, qui cible les
PME en premier lieu, les très petites entreprises, les startups, et les Autoentrepreneurs.
Parmi ces principaux domaines d’intervention : le soutien à l’investissement et à la
reconversion, appui à la performance et assistance technique, créativité et co-
développement. Il pour but l’identification, l’élaboration, le lancement et le suivi des
actions d’accompagnement technique en faveur des entreprises nouvellement créées
ou déjà existantes.
La deuxième solution concerne le côté fiscale que ce soit la baisse des taux
d’imposition pour encourager l’autofinancement, la facilité de paiement des impôts ou
exonération de longues durées. La fiscalité influence beaucoup les choix des modes de
financement des entreprises en termes d’exonération, de déductibilité des charges
financières supportées par l’entreprise et également en termes de facilité de paiement
64
(simplicité administrative). Donc l’Etat a tout intérêt à revoir le côté fiscal des modes
de financement pour encourager les PME.
La troisième solution proposée a été focalisé sur le financement bancaire que ce soit
l’accès facile au crédit bancaire, l’application des taux d’intérêts bas ou le
développement des banques participatives (interdiction des taux d’intérêt, pas de
garanties). Selon le POT37 l’endettement reste le deuxième choix des entreprises après
l’autofinancement, il présente plusieurs avantages que ce soit l’avantage financier (la
rentabilité financière) ou l’avantage fiscal (la déductibilité des charges financiers).
Pour cela l’Etat à tout intérêt de bien saisir la réglementation d’accès au financement
bancaire pour satisfaire les besoins des PME en matière de financement.
La dernière solution qui a été proposé d’un coté sur l’encouragement des autres modes
de financement (crédit-bail, cessions-bails…) car il y a un manque d’information de
ces modalités, et de l’autre côté : revoir les conditions d'introduction en bourse,
diminuer les coûts d'introduction et le seuil du Capital minimum exigé, cette solution a
été proposé par les entreprises qui souhaitent d’introduire à la bourse dans le futur
proche, mais elles sont confrontés par le cout d’introduction élevé. Alors l’Etat est
obligé de revoir la condition d’accès à la bourse faciliter l’accès à l’épargne public.
En deuxième lieu, le financement bancaire, que les entreprises fait appel lorsque
l’autofinancement ne couvre pas les besoins de l’entreprise. L’utilisation de cette
modalité de financement se justifie par l’avantage financier qu’elle présente. Elle se
traduit par un levier financier qui améliore la rentabilité financière de l’entreprise. Cet
avantage est renforcé par la fiscalité qui permet la déductibilité des intérêts, et elle
génère aussi une économie d’impôt. L’endettement est considérée également un
moyen de contrôle des actionnaires sur les dirigeants. Comme on a vue auparavant
dans la théorie de l’agence. A partir des résultats on a trouvé que 36.7% des
entreprises observé recourent au financement bancaire pour couvrir leur besoins.
37
La théorie de financement hiérarchique
65
En troisième lieu, les autres modes de financement (le crédit-bail, le capital-risque, les
subventions de l’Etat, ou la bourse…), qui sont rarement utilisé par les entreprises
observées à l’exclusion de crédit-bail qui est souvent utilisé. Certaines entreprises
jugent qu’il y a une méconnaissance de ces moyens et un manque d’information, et les
autres affirment qu’ils n’ont pas besoins c’est-à-dire que les ressources propres sont
suffisantes pour couvrir leurs besoins en financement. En ce qui concerne les
subventions de l’Etat, les trouvent des difficultés dans l’accès à ce type de
financement, ou elles répondent que le secteur qui les concerne n’est pas
subventionné.
En dernier lieu, la problématique de financement des PME reste l’un des principaux
obstacles qui freinent l’évolution de la création des PME, malgré les mesures
institutionnels misent en place par le gouvernement par exemple : les centres
régionaux d’investissement, l’agence nationale pour la pour la promotion des PME, le
programme MOUSANADA, et le programme IMTIAZ. Les entreprises trouvent des
difficultés en matière d’accès au financement, au Maroc le système bancaire est jugé
très frileux. La garantie personnelle est obligatoire avant que le banquier accepte de
jeter un coup d’œil sur le dossier de financement. D’une autre part il y a une asymétrie
d’information, ignorent les autres modalités de financement, donc l’Etat est dans
l’obligation de fournir l’information aux porteurs de projets.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Dans ce chapitre, nous avons essayé de présenter les résultats de l’étude empirique,
ensuite nous avons analysé les informations obtenues à partir des questionnaires
adressés aux entreprises constituant l’échantillon de notre étude.
L’analyse des réponses nous a permis de comprendre plusieurs choses. D’abord elle a
identifié les besoins de financement des PME choisis, d’abord elle nous a permis
d’identifier les besoins de financement des PME choisit, qui sont en générale, le
besoins d’investissement et d’exploitation.
66
Ensuite, elle nous a montré les modalités de financement préférés par les entreprises
enquêtées, les entreprises choisit préfèrent en priorité l’autofinancement et en
seconde lieu le crédit bancaire, et si il y a encore des besoins, les entreprises recourent
aux autres modalités comme : le crédit-bail, les comptes courants d’associés etc.
CONCLUSION GENERALE
Cependant, ces entreprises font face à des rédhibitoires internes et externes :
complexité des procédures, faible taux d’encadrement, la compétition informel… ;
mais l’accès au financement reste une difficulté considérable, rendre la croissance
des PME marocaines très difficile et les poussent à se pencher sur la survie au lieu de
l’innovation. Ce qui a incité les parties concerné de proposer des solutions adéquates
pour satisfaire les besoins des PME.
67
La réussite d’une entreprise ne dépend pas uniquement de son capital humain, de la
qualité et du prix des produits et/ou services qu’elles offrent à la clientèle, mais aussi
de la capacité de l’entreprise à mobiliser des financements adéquats aux besoins
d’exploitation et d’investissement. En effet, la mobilisation des capitaux permet à
l’entreprise le financement des investissements matériels et/ou immatériels, le
maintien, l’amélioration et l’accroissement du potentiel, la diversification et le
positionnement sur un nouveau marché et aussi d’innover et de créer davantage la
valeur ajoutée.
Sur la base de l’étude qu’on a effectuée sur les trente PME, constituant l’échantillon
de notre enquête, la plupart des entreprises donnent la priorité à l’autofinancement,
ensuite au crédit bancaire si il y a besoins, et enfin aux autres modes de financement
comme le cas de crédit-bail et le compte courant d’associé. De plus les entreprises
affirment que le système bancaire demeure très exagère en matière de garanties
personnels, des taux d’intérêt et de complexité administrative.
Enfin, les PME marocaines font face à plusieurs difficultés non seulement
financières, mais se traduisent toutes par des besoins de financement supplémentaires.
Ces difficultés proviennent des asymétries informationnelles, de risque moral, coûts
d’obtention du financement jugés plus élevés, cadre réglementaire et judiciaire
déficient, système financier et bancaire sous-développé, manque de garanties,
l’inadaptation des produits financiers aux besoins des PME.
68
peuvent jouer un rôle important dans la réduction du déficit de financement des PME
marocaines. Ce sont des instruments de financement plus attractifs pour le segment
des PME qui n’ont pas une base des actifs à fournir aux banques comme garanties.
Bibliographie
Webographie :
http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEP
ME/Pages/PMEmarocaines.aspx
70
http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEP
ME/Pages/PMEmarocaines.aspx
http://www.casablanca-
bourse.com/bourseweb/content.aspx?IdLink=6&Cat=5
http://www.casablanca-
bourse.com/bourseweb/index.aspx
72
Annexe 1 : Questionnaire finale
Nom : AZZOU
Prénom : Omar
Option : Gestion des entreprises
Objectif de l’étude :
Dans le cadre de la préparation du projet de fin d’études, sous le thème
«L’entrepreneuriat et modes de financements des PME au Maroc»,
nous vous prions de bien vouloir contribuer à l’enrichissement de notre
étude, en veillant remplir ce présent questionnaire. Merci d’y répondre
car nous avons besoin des informations complètes pour traiter le
présent questionnaire, nous vous apportons l’assurance que tous les
renseignements fournis sont strictement anonymes et confidentiels et ne
seront utilisés qu’à des fins académiques. Nous vous en remercions
d’avances.
І-IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE :
1-Forme juridique :
□ SA □ SARL □ SNC
Autre (Merci de préciser) : ………………………………………………………………………
2-Secteur d’activité :……………………………………………………………………………………….
3-Effectif :………………………………………………………………………………………………………
4-Age de l’entreprise :……………………………………………………………………………………
a-Besoin de financement :
73
5-Quel type de besoin de financement avez-vous ?
5-1Besoin d’investissement :
□Terrains
□Locaux
□Machine
□Matériel informatique
Autre (Merci de préciser) :……………………………………………………………………………
5-2-Besoin d’exploitation :
□Stock
□Fournisseur
□Personnel
□Etat
Autre (Merci de préciser) :……………………………………………………………………………
b- Sources de financement :
A. L’autofinancement :
6-Combien l'autofinancement peut couvrir vos besoins de financement ?
□25%
□50%
□75%
□100%
7-Recourez-vous aux associés lors des difficultés financière ?
□ Oui □ Non
Si oui, par quelle modalité ?
□ Augmentation de capital
□S’endetter auprès des associés (Compte courant d’associés)
8-Est-ce que vous faites recours à la cession des éléments d’actif lors des
difficultés financières?
□ Oui □ Non
B. Financement bancaire :
76
ANNEXE 2 : Besoins de financement
Tableau n° : répartition des PME selon le besoins des terrains
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
ANNEXE3 : L’autofinancement
Tableau n° : la place de l’autofinancement au sein des entreprises
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
77
Valide 25% à 50% 3 10,0 10,0 10,0
50% à 75% 10 33,3 33,3 43,3
75% à 100% 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
Tableau n° : Répartition des entreprises selon le recours à la cession des éléments
d’actif
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 3 10,0 10,0 10,0
NON 27 90,0 90,0 100,0
Total 30 100,0 100,0
78
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 13 43,3 43,3 43,3
NON 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0
Subventions
Autres modes de Crédit- d'investissem Les produits
financement bail ent La bourse participatifs Capitale risque
OUI 12 1 0 0 0
NON 0 11 12 12 12
80
Section 1: Etat de l’art d’entrepreneuriat.....................................................................10
1- Fondement théorique de l’entrepreneuriat........................................................10
2-Définition de l’entrepreneuriat.............................................................................12
3-Définition de l'entrepreneur 15
Section 2 :Explication des théories de financement....................................................16
1- La théorie de l'ordre hiérarchique (Peaking Order)...........................................16
2- La théorie de l'agence .......................................................................................17
3- La théorie des signaux ......................................................................................17
4- La théorie de l'entrepreneur...............................................................................18
Conclusion du chapitre................................................................................................20
Chapitre 2 : Relation entre l’entrepreneuriat et les modes de financements des PME
.....................................................................................................................................22
Introduction de chapitre...............................................................................................23
Section 1 : les modes de financement des entreprises...............................................21
I. Financement par fonds propres..........................................................................23
1- L’autofinancement .........................................................................................24
2- L'augmentation de capital...............................................................................26
3- Le désinvestissement ....................................................................................29
4- Les subvention d'investissement ...................................................................29
5- Le capital risque .............................................................................................30
II. L'endettement.....................................................................................................31
1- Les formes de l'endettement............................................................................32
2- les avantages de l'endettement........................................................................38
III. Le financement hybride et participatif................................................................39
1- Le financement hybride.....................................................................................39
1-1. Les actions a dividende prioritaire sans droit droit de vote.......................39
1-2. Les obligations convertibles en actions ....................................................40
2- Le financement participatif.................................................................................40
2-1.Les produits participatifs..............................................................................40
a- La Mourabaha............................................................................................41
b- Le contrat Ijara...........................................................................................41
c- Le contrat Salam........................................................................................42
d- La Moucharaka..........................................................................................42
e- La Moudaraba............................................................................................42
2-2. Le Crowdfunding............................................................................................43
Section 2: Finacement des PME au Maroc.................................................................43
1- Profile des PME au Maroc....................................................................................43
1-1. Définition des PME au Maroc.........................................................................43
1-2. L'imporatance des PME dans le tissu économique........................................44
2- Financement des PME au Maroc.........................................................................46
81
2-1 Le financement via l'autofinancement.............................................................46
2-2 Le financement via le système bancaire.........................................................47
2-3 Le finacement via le capital risque..................................................................48
Conclusion de chapitre................................................................................................50
Chapitre 3 :Etude empirique sur le financement des PME..........................................51
Introduction de chapitre...............................................................................................52
Section 1 : Méthodologie de la Recherche..................................................................52
1- Échantillon............................................................................................................52
2- Élaboration de questionnaire................................................................................53
3- Traitement des données.......................................................................................53
4- Description des caractéristiques de l’échantillon .................................................54
Section 2 :Résultats et leurs discusion........................................................................55
1- Analyse des résultat de questionnaire.................................................................55
2. Discusion des résultats des questionnaires.........................................................65
Conclusion de chapitre................................................................................................67
Conclusion générale....................................................................................................68
Biliographie..................................................................................................................70
Webographie................................................................................................................71
Liste des tableaux........................................................................................................71
Liste des annexes........................................................................................................72
81
82