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Université Cadi Ayyad

Faculté des sciences juridiques,


économiques et sociales

Projet de fin d’études

En vue de l’obtention du diplô me de Licence fondamentale en

Gestion des Entreprises


Sous le Titre :

L’ENTREPRENEURIAT ET LES
MODES DE FINANCEMENT
000
DES
PME au MAROC

Sous l’encadrement :
Pr. EL AGY Majda

Réalisé par :

AZZOU Omar

N° : 1606490

1
Année universitaire 2018/2019
DÉDICACE :

• À mes parents.
• À mes frères et sœurs.

• À mes amis.

• À mon oncle

• À tous ceux qui ont le

courage de me suivre .

2
REMERCIEMENT

« Je souhaite adresser mes plus vifs remerciements à toutes les


personnes qui m’ont apporté leur aides et qui ont contribué à
la réalisation de ce mémoire.
Tout d’abord, je tiens à remercier mon encadrant
Professeur, Madame El AGY Majda, pour les
orientations qu’elle a voulu de me donner et le temps
qu’elle m’a consacré. Sa disponibilité et ses
encouragements m’ont permis de réaliser ce travail dans
les meilleures conditions.
Je n’oublie pas mon oncle, mes parents, et mes amis
pour leurs contributions, leur soutien et leur patience.
Enfin, je remercie tous les membres qui ont contribué à
la réalisation de ce travail de recherche.
Merci à tous et à toutes. »

3
Sommaire

Introduction générale.....................................................................................................6
Chapitre 1 :Etat de l’art d’entrepreneuriat et les modes de financements.......................7
Section 1: Etat de l’art d’entrepreneuriat......................................................................10
1- Fondement théorique de l’entrepreneuriat..........................................................10
2-Définition de l’entrepreneuriat............................................................................12
3-Définition de l’entrepreneur................................................................................12
Section 2 :Explication des théories de financement......................................................16
1- La théorie de l'ordre hiérarchique (Peaking Order).............................................16
2- La théorie de l'agence ........................................................................................17
3- La théorie des signaux .......................................................................................17
4- La théorie de l'entrepreneur................................................................................18
Chapitre 2 : Relation entre l’entrepreneuriat et les modes de financements des PME. .22
Section 1 : les modes de financement des entreprises...................................................71
I. Financement par fonds propres...........................................................................23
II. L'endettement......................................................................................................31
1- Les formes de l'endettement.................................................................................32
2- les avantages de l'endettement..............................................................................38
III. Le financement hybride et participatif................................................................39
1- Le financement hybride.....................................................................................39
2- Le financement participatif...............................................................................40
Section 2: Finacement des PME au Maroc...................................................................43
1- Profile des PME au Maroc..................................................................................43
2- Financement des PME au Maroc...........................................................................44
Chapitre 3 :Etude empirique sur le financement des PME...........................................51
Section 1 : Méthodologie de la Recherche...................................................................52
1- Échantillon............................................................................................................52
2- Élaboration de questionnaire.................................................................................53
3- Traitement des données.........................................................................................53
4- Description des caractéristiques de l’échantillon...................................................54
Section 2 :Résultats et leurs discusion..........................................................................55
1- Analyse des résultat des questionnaires.................................................................55
2. Discusion des résultats des questionnaires.............................................................65
Conclusion générale.....................................................................................................68

4
INTRODUCTION GENERALE
Au cours des dernières années, le Maroc a entrepris des réformes structurelles visant à
favoriser son ouverture sur le monde en garantissant un environnement économique
propice et un climat social favorable. Ainsi, le rythme des réformes économiques et
sociales s’est accéléré et des évolutions majeures ont été réalisées au niveau de la
stabilité du cadre macroéconomique, et au niveau de l'ouverture du marché de
l'emploi.

Dans ce dynamise économique et social, l’entrepreneuriat apparaît comme une


condition inéluctable pour le développement et l’émergence de l’économie nationale.
L’entrepreneuriat est traité comme l’un des principaux axes de développement au
Maroc.

Dans cette vision, le Maroc a mis en place toute une batterie de mesure pour
l’amélioration de la culture entrepreneuriale en vue d’encourager la création de
l’entreprise. Ainsi, la promotion de l’entrepreneuriat est considérée comme un
objectif prioritaire du gouvernement. Ce dernier a mis en place une politique axée
essentiellement sur le soutien de l'auto-initiative d'emploi, l’accompagnement des
entrepreneurs, l'encouragement de l’esprit de créativité et d’innovation et
l'accroissement du rendement de la promotion des initiatives de l'emploi. Ce qui a
rendus l’entrepreneuriat au Maroc un enjeu majeur tant au niveau de secteur public
qu’au niveau du secteur privé. A ce niveau le Maroc a créé l’agence nationale pour la
promotion de la PME (ANPME)1 dont ces principales missions : l’identification,
l’élaboration, le lancement et le suivi des actions d’accompagnement technique en
faveur des entreprises nouvellement créées ou déjà existantes.

L´activité entrepreneuriale a des retombées économiques et sociales, d´une part elle


favorise la création d´emploi et le partage de richesse, d´autre part permet aux
entrepreneurs d´avoir une autonomie. Bien que le concept de l´entrepreneuriat
féminin soit relativement jeune dans l´histoire des affaires au Maroc, les femmes ont

1
L’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) a été créée en 2002 en
vertu de l’article 56 de la loi n°53-00 formant Charte de la petite et moyenne entreprise (PME) en
remplacement de l’Office de développement industriel (ODI).
5
participé et se sont impliquées dans l´économie marocaine depuis les années 1980.
L’entrepreneuriat féminin est essentiel pour le dynamisme de toute économie, ceci s
´explique par l´arrivée des femmes entrepreneures dans milieu d´affaires qui
représente un phénomène important dans le développement de toute société .

Bien que l’importance des PME tant au niveau social qu’au niveau économique soit
indéniable, ce type ne recevait pas toute l’attention qu’il mériterait de la part des
chercheurs en management. La plupart des études et recherches économiques mettent
l’accent sur l’importance des petites et moyennes entreprises et le fait qu’elles
constituent un facteur de croissance économique très important. En effet, ces
entreprises forment l’armature de toutes les économies aussi bien dans les pays
industrialisés que dans les pays émergents.
Les PME constituent le centre névralgique de notre économie avec 95% du tissu
économique marocain, 40% des investissements privés et 31% des exportations. Les
PME sont également essentielles au développement des territoires du fait que les
PME y jouent un rôle important dans la dynamique économique et sont de véritables
facteurs de promotion de l’emploi et de partage de richesses. L’importance
stratégique des PME pour l’économie d’un pays que ce soit en termes d’emploi,
d’innovation ou de contribution aux exportations, amène à porter une attention
particulière aux conditions dans lesquelles s’opère le financement de leur création, et
de leur développement.

C’est-à-dire que l’efficacité d’une PME n’est pas seulement en relation avec son
capital humain ou la qualité des services et produits qu’elle offre sur le marché, mais
dépend également des moyens de financement accessibles lui permettant de financer
ses besoins en investissement et exploitation, d’étendre son activité, de développer de
nouveaux produits et investir dans de nouveaux sites de production. Tout au long de
sa vie, l’entreprise doit trouver des solutions de financement pour ses différents
besoins.

Les entreprises disposent de multiple besoins de financement (exploitation,


innovation, investissement…). Pour y faire face, elle doit choisir parmi les modalités
de financement celles qui correspond aux besoins à couvrir. Ainsi elle aura besoin de

6
ressources à long terme, pour assurer le financement des investissements, et de
disposer d’un fond de roulement et des ressources à court, pour financer son
exploitation.
Alors que préfèrent-ils les entrepreneurs marocains en matière de modes de
financement ? Et pour quelles raisons ?
Pour répondre à cette problématique et aux autres, on va essayer de présenter dans
une première partie une revue de littérature sur l’entrepreneuriat, son fondement
théorique et sa définition. Ensuite on va se focaliser sur les modes de financement
utilisés par les entreprises en générale et celles qui sont utilisés par les PME
marocaines.
Dans une deuxième partie on va enrichir notre projet par une étude quantitative sous
forme d’un questionnaire adressé aux trente entreprises situées à Marrakech, qu’on va
la traiter par une analyse et discussion des résultats obtenues.

7
Généralités sur
l’entrepreneuriat
et les modes de
Chapitre 1:
financements des
PME

Introduction du chapitre

8
Nul ne peut ignorer que l’entrepreneuriat est un facteur très important dans les
performances économique, ce dernier joue un rôle primordial dans toutes les
économies. Le gouvernement a mis en place toute une batterie de mesures pour le
perfectionnement et l’amélioration de la contribution de l’entrepreneuriat à la
réalisation des objectifs essentiels de son action, à travers la création des entreprises.

L’efficacité d’une entreprise, n’est pas seulement en relation avec son capital humain,
ou la qualité des services et des produits quelle offre sur le marché, mais également
des moyens de financement accessible, lui permettant de couvrir ses besoins, en
investissement et en exploitation.

Puisque ce chapitre est focalisé sur le côté théorique des choses, on va essayer de
présenter les fondements théorique de l’entrepreneuriat, ces définitions, et ces
caractéristiques d’une part, et de l’autre part on va aborder son côté financier, tout en
expliquant les différentes théories de financement des entreprise.

Section1 : Etat de l’art d’entrepreneuriat


1) Fondement théorique d’entrepreneuriat :
Définir la notion de l’entrepreneuriat reste un exercice difficile. (Fayolle, 2007).
Malgré une documentation scientifique de plus en plus abondante et rigoureuse,
aucune définition de l’entrepreneuriat ne fait l’unanimité au sein de la communauté
scientifique, et le concept est souvent utilisé de façon imprécise (Audretsch, 2002;
Friis, Paulsson et Karlson, 2002; Ivensen et coll. 2007). Lorsque nous parlons
d’entrepreneuriat, on constate que plusieurs significations s’y rapportent. (Gartner,
1990).Voici quelques définitions :

Richard Cantillon 1733

Aux yeux des spécialistes en entrepreneuriat Richard est leur « père » fut le premier
qui a constitué la « charpente » de l’entrepreneuriat : il a présenté la fonction de
l’entrepreneur et son importance dans le développement économique. Ayant introduit
l’incertitude dans la vie économique, Cantillon voyait de ce fait, l’entrepreneur
comme une personne qui prend du risque et fixe les prix : « à ses yeux les négociants,
fermiers, artisans et autres exploitants individuels achètent à un prix certain et vendent

9
à un prix incertain leurs activités comportant donc un risque » (Hebert, q1982) parce
qu’ils ne peuvent pas prévoir la quantité de la consommation. Outre, la fonction
d’assomption de risque de l’entrepreneur, ce dernier doit se doter des capacités de
compréhension et d’anticipation dans un environnement imprévisible et incertain. De
ce fait, l’entrepreneur est celui qui assume le risque et l’incertain. Il s’engage de «
façon ferme vis-à-vis d’un tiers sans garantie de ce qu’il peut en attendre »

Joseph Alois Schumpeter

Un entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée
ou une invention ou une innovation réussit. Il conduit une « destruction créatrice »
dans la mesure où de nouveaux produits et business model arrivent et remplacent les
anciens. Cette destruction créatrice est à l’origine du dynamisme industriel et de la
croissance à long terme.
Jean Baptiste Say 1803
L’entrepreneuriat c’est la capacité de créer une organisation et de gérer de façon à
générer des profits ou à faire croitre : donc une dimension de profit et de croissance.

Fayolle
Une définition de l’entrepreneuriat doit relever d’une problématique particulière. Il
distingue trois problématiques génériques dans le champ de l’entrepreneuriat :

 L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social.


 L’entrepreneuriat en tant que phénomène de recherche.
 L’entrepreneuriat en tant que phénomène d’enseignement.

« Ces trois niveaux s’interpénètrent et s’enrichissent mutuellement : les connaissances


produites par la recherche pouvant être enseignée et pouvant résoudre des questions au
niveau sociétal et ce qui se passe au niveau de la société la perception qu’elle a d’un
phénomène n’est pas sans effet sur l’enseignement et le développement ou non d’un
corps d’enseignement » (Fayolle, 2005)2

 L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social s’intéresse à des


effets et à des résultats de l’activité entrepreneuriale tels que (innovation,
création d’emplois, etc.).

2
Fayolle, 2005
10
 L’entrepreneuriat en tant que phénomène de recherche s’intéresse à des
comportements individuels et/ou organisationnels adoptés dans un processus de
découverte et d’exploitation d’opportunités.
 L’entrepreneuriat en tant que phénomène d’enseignement devrait être focalisé
sur des cours spécifiques et des connaissances utiles pour entreprendre et basé
sur des comportements bien déterminés. Pour notre part, nous partons de
postulat que l’entrepreneuriat est un phénomène complexe et
multidimensionnel (Gartner, 1985; Bruyat et julien, 2001).Ces caractéristiques
s’explique par la grande diversifié observable dans les situations
entrepreneuriales et dans les créations des entreprises.

Il est donc possible d’entreprendre à n’importe quel âge, peu importe son statut social,
son niveau d’étude, le secteur, la dimension de son projet, sa nature, ces objectives...
Ce qui réunit le fait que l’entrepreneuriat est une discipline accessible, mais
complexe.

2) Définition de l’entrepreneuriat
L’Office de la langue française a recommandé une définition d’entrepreneuriat : nm
(son équivalent en anglais c’est l’entrepreneuriat) comme une fonction d’une personne
qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles pour créer, développer et
implanter des entreprises.

Pierre André Julien et Louise Cadieux (2010) définissent l’entrepreneuriat comme «


l’action humaine, soutenue par le milieu environnement, générant de la valeur sur le
marché par la création ou le développement d’une activité économique, évoluant avec
cette valeur pour finalement affecter l’économie, et ce, dans le but de mieux répondre
aux besoins individuels et collectifs d’un territoire »3.

L’entrepreneuriat est le phénomène d’émergence et d’exploitation de nouvelles


opportunités créatives de valeur économique ou sociale, impulsé et rendu possible par
l’initiative et la dynamique d’innovation/changements d’un homme, l’entrepreneur, en
interaction avec son environnement. L’axe central du phénomène est le procès créatif
qui mouvemente et structure le dynamique homme/projet pour l’entrainer vers une
configuration entrepreneuriale susceptible d’exploiter avec succès l’opportunité visée.
« Michel Coster »4.
L’entrepreneuriat constitue un domaine spécifique qu’il est nécessaire de bien définir
pour pouvoir apprendre à entreprendre.

3
Pierre André julien et Louise Cadieux 2010, la mesure de l’entrepreneuriat, rapport d’étude, p30.
4
« Entrepreneuriat » (broché) par Michel Coster
11
« L’entrepreneuriat est le champ qui étudie la pratique des entrepreneurs : leurs
activités, leurs caractéristiques, les effets économiques et sociaux de leur
comportement ainsi que les modes de soutien qui leur sont apportés pour faciliter
l'expression d'activités entrepreneuriales » FILION (1997).

« L’entrepreneuriat est un phénomène combinant un individu et une organisation […],


son action induit du changement et conduit à une modification partielle de l’ordre
existant » (Thierry VERSTRAET dans l’ouvrage Histoire d’entreprendre : les réalités
de l’entrepreneuriat).
« L’entrepreneuriat est un processus qui consiste à identifier, évaluer et exploiter des
opportunités d’affaires ». (Pour les auteurs du Global Entrepeneurship Monitor,
Rapport exécutif, 2000).

« L’entrepreneuriat est le résultat de toute action humaine pour entreprendre en vue de


générer de la valeur via la création ou le développement d’une activité économique
identifiant et exploitant de nouveaux produits, de nouveaux procédés ou de nouveaux
marchés ».(OCDE, 2007).

Néanmoins, l’entrepreneuriat ne peut être appréhendé que comme une réalité


multidimensionnelle, même si cette réalité est souvent difficile à cerner (Landström,
1999; Friis et coll., 2002; Audretsch, 2002; Fayolle, 2004; Julien, 2005).
Le caractère multidimensionnel de cette notion est expliqué par les différentes
disciplines auxquelles appartiennent les chercheurs qui se sont intéressés à
l’entrepreneuriat, lesquels abordent la problématique à partir de leurs perspectives
(Landström, 1999).

Ainsi, certains chercheurs tentent de comprendre qui est l’entrepreneur et ce qui le


caractérise, ils considèrent l’entrepreneuriat comme étant est un phénomène résultant
d’une dialectique entre individus, entrepreneurs et une organisation (Verstreate,
1999). Tandis que d’autres s’intéresseront plus particulièrement à l’impact de
l’entrepreneuriat sur le système socioéconomique, ces derniers limitent l’idée de
l’entrepreneuriat à la création d’entreprises (Gartner, 1989; 1990). Pour ce dernier
courant, le point commun qui unit toutes les définitions en domaine d’entrepreneuriat,
et qui constitue de ce fait « le centre de gravité » de ce domaine de recherche,
concerne le processus d’émergence. (Per Davidson, 2004). La notion de création est la
caractéristique fondamentale de l’entrepreneuriat et des recherches qui lui sont
consacrées (Brush et al. 2003).

A. Fayolle (2005) identifie trois axes génériques qui s’expriment dans le champ de
l’entrepreneuriat :
 L’entrepreneuriat en tant qu’objet de recherche : qui revient à s’intéresser à des
comportements individuels et organisationnels et au couple individu/projet.

12
 L’entrepreneuriat en tant que domaine d’enseignement qui est plus focalisé sur
des connaissances spécifiques pour entreprendre.
 L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social s’intéresse à des
effets, à des résultats de l’acte d’entreprendre.

Aussi plusieurs chercheurs se sont-ils intéressés à élaborer un cadre conceptuel


pour mieux appliquer ce concept. Dans la foulée de ces recherches, Filion
(2005) a listé les thèmes dominant ce champ dans les dernières années :
 Création d’entreprises
 Développement d’entreprises
 Réseaux et entrepreneuriat
 Caractéristiques économiques et démographiques des PME
 Caractéristiques comportementales des entrepreneurs
 Caractéristiques managériales des entrepreneurs
 Gestion des entreprises, redressements, acquisitions
 Processus entrepreneurial
 Capitaux de risque et financement de la PME
 Entreprises de haute technologie
 Stratégie et croissance de l’entreprise entrepreneuriale

Cette diversité a amené les chercheurs Audrescht (2002), Verreynne et Kearins (2007)
à rappeler que l’entrepreneuriat inclut plusieurs niveaux d’analyse imbriqués les uns
aux autres, ce qui nécessite le recours aux approches de nature plus systémique pour
en comprendre l’ampleur.

Il existe un nombre important de perspectives ou de définitions de l’entrepreneuriat


(Morris, 1998; Verstraete et Fayolle, 2004; Lucke et coll., 2007; Welter et Lash,
2008), mais quelques dimensions clés peuvent être retenues aux fins de notre analyse.
Dans ce sens, nous retiendrons la définition proposée par l’OCDE : «
L’entrepreneuriat est le résultat de toute action humaine pour entreprendre en vue de
générer de la valeur via la création ou le développement d’une activité économique
identifiant et exploitant de nouveaux produits, de nouveaux procédés ou de nouveaux
marchés » (Ahmad et Hoffman, 2007).
La notion de création s’est articulée en terme de création de valeur, de création d’une
nouvelle entreprise, d’une nouvelle organisation, d’un nouveau marché ou d’un
nouveau produit ou service. Dans le cadre de notre recherche nous nous focaliserons
sur une seule forme de création d’activités, à savoir la création d’une entreprise ou
d’une organisation.

13
Donc la création des entreprises reste la pierre de notre recherche, plus précisément
les petites et moyennes entreprises (PME), en se focalisant sur le financier.
3) L’entrepreneur
A l’instar de l’entrepreneuriat, la définition du terme « entrepreneur » ne fait l’objet
d’aucun consensus (Gartner, 1999). Selon ce dernier, il existe deux façons pour
approcher l’entrepreneur : d’une part « qu’est-ce qu’un entrepreneur ? » et d’autre
part « que fait l’entrepreneur ? ».
La même approche a été adoptée par Casson (1991) pour distinguer les théories
traitant l’entrepreneur :
 L’approche fonctionnelle : qui cherche à spécifier la fonction de
l’entrepreneur, elle se contente simplement d’affirmer que l’entrepreneur est
défini « par ce qu’il fait ». Cette approche définit une fonction et considère un
entrepreneur comme toute personne qui la remplit.
 L’approche descriptive : elle fournit une description de ce qui fait
l’entrepreneur, elle permet de mettre en lumière les caractéristiques propres
d’un acteur qualifié d’entrepreneur. Cette approche est la plus privilégiée par
les comportementalistes.
La notion de l’entrepreneur a intégré la littérature en gestion au cours des 50 dernières
années, essentiellement à partir des écrits de Schumpeter. Ce dernier a associé
l’entrepreneur à l’innovation, « l’apport de quelque chose de nouveau, l’introduction
d’un nouveau produit, l’introduction d’une nouvelle méthode de production,
l’ouverture d’un nouveau marché, l’utilisation d’une nouvelle source
d’approvisionnement, la mise en place d’une nouvelle forme d’organisation » (M.
Côté et M.C Malo, 2002). 250 Pour Filion et Toulouse (1995), l’entrepreneur est un
acteur ayant l’initiative, qui ose faire des choses nouvelles ou faire les choses d’une
autre manière. Généralement, il est qualifié d’opportuniste ou de visionnaire.
La confusion sémantique qui entoure les deux concepts, entrepreneur et dirigeant,
persiste toujours dans les écrits scientifiques et elle est renforcée lorsqu’il s’agit du
dirigeant - propriétaire. Ce qui conduit à des multiples interférences entre la notion de
« création » et celle de « capital » (Wtteerwalghe, 1999).
Dans le cadre de notre recherche, et sur la base de la définition retenue, l’entrepreneur
sera défini comme étant l’individu qui engage une quelconque action en vue de la
création ou l’établissement d’une organisation ou d’une entreprise (Gartner, 1990 ;
Reynolds, 1997)

Section 2 : Explication des théories de financements


Les choix de la structure de capital sont expliqués dans le cadre des théories et des
modèles proposés en la matière. Ces théories explicatives ne peuvent pas être
exhaustives et applicables sur tous les types d’entreprises, comme c'est le cas pour
l'approche néoclassique de Modigliani et Miller (1958).

14
Dans cette section on va se focaliser sur quatre principaux théories de financement : le
financement hiérarchique, la théorie de l’agence, la théorie de l’entrepreneur, et en fin
celle des signaux.
1. La théorie de l’ordre hiérarchique (Pecking Order Theory)
Dans le contexte de financement des entreprises, la théorie de l’ordre hiérarchique du
financement (en anglais : Pecking Order Theory) est considérée comme une théorie
appropriée pour expliquer le comportement financier des entreprises en général et des
PME plus particulièrement (Holmes et kent, 1991) 5. La Pecking Order Theory (POT)
a été établie par Mayers et Majluf (1984)6 afin de présenter une explication au choix
des sources de financement de l’entreprise. Dans la POT on considère que les
entreprises choisissent leurs modalités de financement selon un ordre hiérarchique
bien établit. La POT a été élaboré à partir d’une étude empirique dont ces principales
conclusions sont les suivantes :

- Les entreprises préfèrent en priorité l’autofinancement qui permet d’éviter les


contraintes liées au financement externe et garantir la liberté dans le choix des
projets d’investissement et la flexibilité dans leur financement. Il est considéré
comme l’argent gratuit qui est cristallisé dans l’entreprise.
- Et dans le cas où le l’autofinancement n’est pas insuffisant les entreprises
préfèrent en deuxième lieu les dettes plutôt que l’augmentation de capital pour
éviter la distribution des dividendes supplémentaires et de révéler au marché
des informations privilégiées à l’occasion de cette augmentation.
L’endettement apparait comme le mode de financement normal après
l’autofinancement, alors que l’augmentation de capital reste le dernier recours.
Le choix d’une modalité de financement ne résulte, donc, plus de la recherche d’une
quelconque structure financière mais constitue le résultat des décisions de
financement précédentes. Ensuite ce sont les entreprises les moins rentables qui
recourent à l’endettement. De même l’augmentation du capital signifie que les
capacités d’endettement de l’entreprise ne sont pas suffisantes.

2. La théorie de l’agence 
La théorie de l’agence est une théorie qui est fondée sur une opposition entre deux
agents : d’une part, le détenteur des moyens de production, alors appelé
« actionnaire », ou de manière générale, « le principale ». D’autre part, l’agent qui
5
Holmes et Kent 1991, Cassar et Holmes
6
Mayers et Majluf (1984)
15
exploite les moyens du premier à sa demande. Cette a également essayé de résoudre la
problématique de la structure financière et de la fiscalité.

L’idée de base est que la relation entre l’actionnaire et le dirigeant est une relation
d’agence (ou de mandat), dans la mesure ou l’actionnaire délègue son pouvoir de
décision au dirigeant qui agit comme un mandataire.

Cette relation est génératrice de conflit ; les dirigeants s’engagent à agir dans l’intérêt
des actionnaires, mais ils peuvent être tentés de satisfaire leurs. Elle génère
également des couts de contrôle et de surveillance.

L’une des solutions pour résoudre les conflits que génère cette théorie entre les
actionnaires et les dirigeants et limiter ces couts d’agence, est consisté a poussé les
dirigeant à s’endetter plutôt qu’utiliser l’autofinancement de l’entreprise, car en
s’endettant la performance des dirigeants augmente , pars qu’il y a une relation de
corrélation positive entre le niveau l’endettement et la performance de l’entreprise,
plus le niveau d’endettement augmente, plus son risque de défaillance est important,
et plus ses dirigeants sont incités à améliorer leurs performances pour éviter un
éventuel dépôt de bilan et la perte de leurs emplois.

3. La théorie des signaux


Cette théorie porte sur le problème de l’asymétrie de l’information entre les
différentes parties prenantes de l’entreprise (Dirigeant, actionnaire…) pour expliquer
son comportement financier notamment en matière de choix de modalités de
financement.

Le principe de base est que les agents internes à l’entreprise principalement les
dirigeants détiennent des informations sur sa rentabilité et ses potentialités plus que
les détenteurs de fonds (les actionnaires et créancier…).

Les dirigeants peuvent signaler la performance de l’entreprise à travers la structure


financière qu’ils lui donnent. L’endettement peut ainsi, signaler les perspectives de
développement d’une entreprise. Le niveau d’endettement de l’entreprise ayant le
meilleur potentiel de dévelop11pement devrait normalement être plus élevé que celui
des autres entreprises.

16
4. Théorie de l’entrepreneur :
L'entrepreneur est l'essence même de l'entrepreneuriat (Julien et Marchesnay, 1996),
car toute création d'entreprise résulte de ses décisions et actions de façon collective
ou individuelle. Comme toute action humaine réfléchie, la création d'entreprise
répond à des besoins motivant ainsi le passage à l'acte. Les besoins chez
l'entrepreneur prennent des formes et proportions particulières expliquant pourquoi il
est poussé vers la création d'entreprise plutôt qu'un autre individu. En ce sens,
plusieurs études ont essayé de prouver que les entrepreneurs forment une classe
d'individus distincte du reste de la société, ayant des caractéristiques psychologiques
différentes et leurs propres aspirations (Blawatt, 1995).

Motivation de l’entrepreneur :

La décision de se lancer en affaires n'est qu'un moyen pour l'entrepreneur de réaliser


ses objectifs. Ainsi, l'entreprise ne représente qu'un prolongement de son créateur
(LeComu et al. 1996). Les motivations de l'entrepreneur sont nombreuses. Le désir
d'autonomie, le besoin de réalisation individuelle et le besoin de pouvoir sont trois
facteurs importants révélés par plusieurs études, conduisant à la création d'entreprise
(Blawatt, 1995; Wtterwulghe, 1998). Outre ces trois facteurs, LeComu et al. (1996)
ont pu démontrer la présence d'autres facteurs ainsi que le caractère
pluridimensionnel des motivations de l'entrepreneur.

En effet, l'entrepreneur poursuit à la fois des objectifs financiers et non financiers. Il


est intéressé par le rendement financier proprement dit (rémunération du capital et
salaires), le maintien de l'indépendance, la croissance et d'autres bénéfices non
pécuniaires (diversification, liquidité, contrôle, responsabilité et flexibilité).
L'ensemble de ces objectifs influence son comportement dans la gestion de
l'entreprise et aussi l’évolution de cette dernière.

Julien et Marchesnay (1996), pour leur part, identifient trois grandes aspirations
socioéconomiques chez l'entrepreneur. Le besoin d'indépendance ainsi que le désir de
pouvoir (identifiés antérieurement) sont repris par ces auteurs. Le désir de pouvoir de
matérialise par la volonté de croître, la croissance étant assimilée à la volonté de
l'entrepreneur d'acquérir de la puissance et d'étendre son empire. Un troisième
17
facteur, non le moindre, est ajouté à ces premiers, c'est la pérennité. Bon nombre
d'entrepreneurs sont sensibles à la pérennité de leur entreprise et veulent sauvegarder
leur réalisation dans le temps pour la transmettre à un membre de leur famille ou une
tierce personne.

Selon Julien et Marchesnay (1996), la prééminence de l'un de ces facteurs de


motivations force les entrepreneurs à agir d'une manière particulière dans la gestion
de l'entreprise et dans le choix de leurs partenaires financiers. En fonction de ces trois
objectifs socio-économiques, ils distinguent deux grands types d'entrepreneurs: le
PIC et le CAP.

Entrepreneur PIC versus entrepreneur CAP

• L'entrepreneur PIC (Pérennité-Indépendance-Croissance) :

C'est celui qui s'inscrit dans une logique d'action patrimoniale et privilégie par-dessus
toute la pérennité de son entreprise. Il veut préserver du même coup l'indépendance
patrimoniale pour avoir toute la latitude dans ses décisions. La croissance n'étant pas
recherchée en tant que telle, elle n'est acceptée que si elle ne met pas en cause la
pérennité et l'indépendance patrimoniales. Il s'en suit une politique d'accumulation
d'actifs souvent au détriment de la rentabilité apparente de l'entreprise.

Ce type d'entrepreneur est particulièrement réfractaire à la présence de partenaires ou


d'actionnaires dans son entreprise. Il refuse la venue de nouveaux associés quitte à
limiter la croissance de la firme, pour ne pas perdre le contrôle afin de pouvoir
réaliser tous ses objectifs.

• L'entrepreneur CAP (Croissance-Autonomie-Pérennité) :

L'entrepreneur CAP, de son côté, donne la priorité à la croissance dans une logique
de valorisation des capitaux. Il ne recherche pas nécessairement l'indépendance du
capital, mais veut conserver une certaine autonomie de décision. Par contre, il semble
moins préoccupé par la continuité de l'entreprise. En quête de rentabilité, sa
propension au risque est plus élevée que pour le premier type d'entrepreneur.

A l'inverse du PIC, le CAP est ouvert à la venue d'autres actionnaires et recherchera


des capitaux extérieurs au besoin pour développer son entreprise ou son projet. Ainsi,
18
ce type d'entrepreneur est plus enclin à solliciter le capital-risque ou des investisseurs
informels pour financer l'entreprise, contrairement au premier qui cherche à éviter le
partage de l'actionnariat.

Suivant cette typologie, la préférence pour l'autofinancement dans les PME est liée à
la volonté de l'entrepreneur de contrôler son entreprise. En effet, les entrepreneurs,
pour minimiser l'intrusion des tiers dans la gestion de leur entreprise, financent
d'abord les projets par les épargnes personnelles et les profits, ensuite par les dettes
de court terme (Lopèz-Gracia et Aybar-Arias, 2000). Toutefois, un autre facteur peut
être aussi à l'origine de la primauté de l'autofinancement dans la politique de
financement des PME: c'est l'asymétrie d'information, un des éléments fondamentaux
de la théorie d'agence (Melle-Hemàndez, 2001).

Conclusion du chapitre

Pour conclure ce chapitre, on peut dire que l’entrepreneuriat est traité comme l’un
des principaux axes de développement de toutes économies. Dans cette vision le
Maroc a mis en place tout un ensemble de mesures pour améliorer la culture
entrepreneuriale, en vue d’encourager la création des entreprises. Cependant, la
création d’une entreprise n’est pas le seul souci des porteurs de projets, il y a aussi
l’éternelle question de l’accès au financement. Ce dernier est l’un des principaux
obstacles à la création et au développement de l’entrepreneuriat. En effet, l’entreprise
doit choisir parmi une panoplie de modalités de financement celle qui serve à couvrir
ses besoins de financements, ce qui nécessite la connaissance des spécificités de
chacune d’elles. Dans ce chapitre qui suive on va essayer de traiter les modes de
financements des entreprises, en présentant ceux qui sont utilisés par les PME au
Maroc.

19
Relation entre
l’entrepreneuriat
Chapitre 2  modes de
et les
financements des
PME au Maroc

Introduction de chapitre

20
Dans toutes les économies du monde, les PME occupent une place primordiale dans le
tissu économique des pays. Elles sont considérées comme le moteur de la croissance
et du développement économique de plusieurs pays. Et malgré cette importance, les
PME rencontrent plusieurs obstacles les empêchant d'avoir un bon financement qui
peut pousser leur développement et maintenir leur survie.

Compte tenu des spécificités des PME et de leur taille, le choix de financement
demeure très important, car selon Van Auken et Neeley (1996) et Coleman (2000), les
ressources de financement inadéquates sont les principales causes de l'échec et de la
faillite des PME. Dans le même ordre d’idées, Josée Saint-Pierre (2008) prévoit que
dans un contexte de PME dont l'accès au financement est restreint, les choix de la
structure du capital demeurent cruciaux, car ces choix ont un effet sur la survie de
l’entreprise.

Dans ces entreprises qui sont dominées par les problèmes de financement, surtout
dans celles qui sont jeunes (Terpstra et OIson 1993), la gestion financière en général
ainsi que la sélection des sources de financement en particulier demeurent des tâches
clés pour les entrepreneurs et les dirigeants des PME pour affronter la situation
financière délicate de leurs firmes (Josée Saint-Pierre, 2008).
Dans ce chapitre on va essayer de traiter d’une première section, les différentes
sources des de financement offertes aux entreprises en générale, et par la suite on va
se focaliser sur les principaux modalités utilisées par les PME marocaines.

Section 1 : les modes de financement des entreprises


Le financement de l’entreprise peut être réalisé essentiellement de deux matière : soit
en augmentant les capitaux propres, soit en augmentant les dettes. Une firme ayant
des besoins ne dispose que de ces deux solutions : faire appel aux associés ou
s’endetter.

Parallèlement à ces modalités classiques de financement, les établissements de crédit


et les marchés de capitaux offrent d’autres modalités dont les caractéristiques et les
couts diffèrent selon leur nature (Capital-risque, financement participatif, financement
hybride7…)

Le choix des modes de financement constitue une préoccupation majeure pour les
financiers. Chaque mode de financement comporte un certain nombre de contraintes
liées à la gouvernance et au contrôle au sein de l’entreprise. Il comporte également
7
Il s’agit de nouveaux instruments financiers combinant les caractéristiques des fonds propres et celles des
dettes
21
des couts additionnels qui permettent de réduire la rentabilité des investissements de
l’entreprise. Alors va-t-il mieux augmenter le capital ou s’endetter ?

Dans la présente section nous essaierons de présenter les principales modalités de


financement qui sont offertes aux entreprises en expliquent leurs inconvénients et
leurs avantages.

I. le financement par fonds propres.


Les fonds propres représentent la source de financement à long terme la plus sure, il
permet à l’entreprise d’avoir une autonomie et une indépendance financière envers
les tiers. Il se manifeste soit par le financement interne (l’autofinancement) soit par le
financement externe (augmentation du capital), mais ils peuvent également provenir
d’opération de cession des éléments d’actif.

Ainsi qu’il y a des ressources qui sont considérées comme des fonds propres.

1. L’autofinancement
L'autofinancement demeure la première source de financement des PME,
indépendamment de leur taille (Hamilton et Fox, 1998). Selon le code général de
normalisation comptable (CGNC)8. L’autofinancement constitue «le surplus
monétaire généré par l’entreprise et conservé durablement pour assurer le
financement de ses activités ». L’autofinancement présente en tant que mode de
financement de nombreux avantages. C’est une ressource qui est caractérisé par sa
flexibilité, et sa disponibilité. Il est considéré comme l’argent gratuit qui est cristallisé
dans l’entreprise. Il dépend largement de la rentabilité de l’entreprise, de sa politique
d’amortissement et de couverture de risque (provision), il dépond également de la
politique de distribution des résultats (dividende).

L’autofinancement provient de quatre principales sources :

 Les réserves : ce sont la partie non distribué du résultat, elles dépondent


largement des résultats de l’entreprise, plus l’entreprise est très performante,
plus elle sera capable de dégager des ressources et même d’assurer son
financement. En effet les réserves dépondent également de la politique de
distribution des bénéfices, qui est l’origine de conflit entre les actionnaires et
les dirigeants (théorie d’agence). D’une part les actionnaires cherchent à
8
Code général de normalisation comptable
22
maximiser leurs dividendes qui sont considéré comme une source de
financement presque gratuit pour les dirigeants.
On distingue trois types de réserves : Les réserves légales9, elles sont
obligatoires imposés par la loi, elles ont considérés comme des garanties
supplémentaires vis-à-vis des créanciers de l’entreprise, la deuxième type
concerne les réserves statutaires ou contractuelles, ils ne sont pas obligatoires,
ils constituent une partie des dividendes distribués aux actionnaires avec
l’accord de l’assemblé générale. Finalement on trouve les réserves facultatives,
comme leur nom indique leurs constitution est en fonction des statuts de
l’entreprise.
 L’amortissement : il mesure la dépréciation subie par les immobilisations de
l’entreprise, c’est une charge non décaissable, mais déductible de l’assiette
imposable10, donc permet à l’entreprise d’avoir des ressources supplémentaires.
Les dotations à caractère durable constituent des ressources disponibles pour le
financement et le développement de l’entreprise. L’amortissement permet donc
de compenser la dépréciation des immobilisations, il est considéré comme un
moyen de remplacement des immobilisations au moment où elles cessent d’être
utilisables.
 Les provisions : seules les provisions sans objet précis sont entrées dans le
calcul de l’autofinancement.
 Le report à nouveau (RAN) : Il est constitué des bénéfices des exercices
antérieurs non distribués ou affectés à un compte de réserves, ils sont cumulés
dans l’entreprise jusqu’à le besoin existe.

Les avantages et les limites de l’autofinancement :


L’autofinancement est considéré comme le moyen le moins couteux parmi d’autres
modalités. Il n’engendre pas des couts additionnels, contrairement aux dettes qui
exigent le versement des d’intérêt et à l’augmentation du capital qui nécessite le
paiement de droits d’enregistrement et de frais de déclaration entre autres.

Cependant, du point de vue financier, aucune ressource n’est gratuite.


L’autofinancement, qui constitue une ressource laissée par les actionnaires à la
disposition de l’entreprise pour lui permettre de financer ces investissements, a un
cout d’opportunité11. Cette ressources peu faire, si elle était distribuée, l’objet d’un
placement financier et générer un taux de rendement pour ces détenteurs. Ce taux est
constitué le minimum de rentabilité que l’autofinancement doit générer pour les
9
La loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes
10
C’est la base imposable qui égale à la différence entre les produits imposables et les charges déductibles
11
Le coût d'opportunité (ou coût d'option) mesure la perte des biens auxquels on renonce en affectant les
ressources disponibles à un usage donné
23
actionnaires. Nous verrons plus loin que le cout de l’autofinancement est le même
que celui des capitaux propres d’origine externes.

L’autofinancement présente l’avantage d’être une ressource disponible, Etant de


l’argent généré par l’activité de l’entreprise, il n’exige aucune formalité
administrative ou juridique pour son obtention, et ce contrairement aux autres
modalités de financement qui nécessite une multitude de démarches et de procédures.

L’autofinancement se caractérise par sa flexibilité élevé. L’entreprise est libre


d’utiliser les ressources qu’elle génère dans les projets qu’elle choisit. Elle ne subit
aucune contrainte quant à la nature des investissements à entreprendre et au
déroulement de leur financement. Par ailleurs, il permet à l’entreprise de renforcer ses
fonds propres, ce qui lui confère une autonomie financière supplémentaire.

Cependant, en tant que moyen de financement, l’autofinancement présente certaines


limites. Un autofinancement important est le corollaire d’une réduction des
dividendes qui l’encontre des intérêts des actionnaires dans la mesure où elle limite
leurs rémunération. Ceci est surtout valable dans le cas des actionnaires minoritaires
qui s’attendent à une rémunération à court terme de leurs apports. Quant aux
actionnaires majoritaires, l’autofinancement peut se traduire par des gains
conséquents en capital sur le long terme si l’argent est investi dans des projets
créateurs de valeurs.

L’autofinancement constitue du point de vue des dirigeants un argent « facile » dont


la disponibilité leur permet d’éviter toutes les contraintes liées au financement externe
(paiement des intérêts et remboursement dans le cas des dettes, rémunération
adéquate dans le cas d’augmentation de capital). Ils risquent d’investir dans des
projets peu rentables (investissement sous-optimale) et contribuer l’appauvrissement
de l’entreprise et de ses actionnaires.

2. L’augmentation de capital
Lorsque l’autofinancement est insuffisant pour couvrir les besoins financiers de
l’entreprise, celle-ci se voit contrainte à recourir au financement externe soit par
apport de capitaux, soit par emprunt.

24
Les apports de capitaux jouent le même rôle que l’autofinancement, d’un point de vue
qu’ils renforcent ses fonds propres, améliorent son autonomie financière et
augmentent sa capacité d’endettement. Mais ils un caractère exceptionnel.

L’apport en capitaux propre prend en générale, la forme d’une augmentation de


capital qui peut se traduit par plusieurs modalités. Nous présenterons les différentes
modalités, leurs impacts sur la situation financière et la gouvernance de l’entreprise.

A. Les modalités d’augmentation de capital


Généralement cette modalité est effectuée par apport en numéraire, mais elle peut
prendre d’autre formes telles que ; l’apport en nature (matériel, terrain...), la
capitalisation des réserves ou la conversion des dettes.

a. L’apport en numéraire
C’est la modalité la plus connue. L’augmentation du capital par apport en numéraire
consiste en le l’apport de l’argent frais par les actionnaires sur le compte de la société
en contrepartie des actions ou des parts sociales.

Elle permet à l’entreprise d’augmenter son fond de roulement et de disposer de la


liquidité immédiate pour faire face aux besoins de financement. Il permet également
d’assurer une certaine autonomie financière a l’entreprise.

b. L’apport en nature
Il s’agit d’apporter des biens meubles ou immeubles (locaux, fonds de commerce,
matériel de transport, créance, marchandise…), cette modalité ne permet pas d’avoir
l’argent frais, mais elle permet de renforcer les fonds propres de l’entreprise, et donc
son autonomie et sa capacité d’endettement, mais également la trésorerie reste
inchangée.

Les biens apportés peuvent améliorés la capacité productive de l’entreprise et sa


capacité à générer des ressources.

c. L’incorporation des réserves


Cette modalité consiste à intégrer les réserves constituées au capital de l’entreprise.
Cette opération n’apporte aucune ressource nouvelle, c’est une simple écriture

25
comptable qui permet d’augmenter les fonds propres au détriment des réserves, en
débitant les comptes de réserves et en créditant le compte « capital social12 ».

d. La conversion des dettes


Dans ce cas l’entreprise transforme les dettes en actions, c’est-à-dire que le créancier
devient actionnaire, tout en intégrant le montant de la dette a son capital et de créer
des nouvelles actions qu’elle attribue au créancier.

La conversion des dettes n’apporte aucune ressource nouvelle à l’entreprise, mais elle
permet de réduire le montant des dettes, de renforcer les capitaux de l’entreprise et
d’améliorer sa capacité d’endettement.

B. les contraintes et les limites de l’augmentation de capital


L’augmentation de capital est une opération complexe. Du point de vue juridique, le
capital fait partie des éléments qui déterminent l’identité de l’entreprise. Toute
modification de son montant implique une modification de l’identité juridique de
celle-ci qui nécessite l’accomplissement de multiples formalités. Ainsi que
l’augmentation du capital semble bien à une nouvelle création. Du fait qu’elle exige
des changements des statuts et l’accomplissement des formalités de déclaration auprès
des établissements publique consternés (tribunal de commerce, direction générale des
impôts…).

L’augmentation de capital est également une opération qui coute très cher. Au-delà
des frais liés à la refonte des statuts et aux formalités administratives, elle se traduit
par un cout fiscal. Il s’agit d’une opération imposable aux droits d’enregistrement et
aux droits de timbre. Le montant des nouveaux apports supporte un droit
d’enregistrement proportionnel dont le taux varie selon la nature fiscal de l’apport.
Les apports à titre pur et simple effectués en contrepartie des droits sociaux (actions
ou parts sociales), sont soumis au droit d’enregistrement au taux de 1% 13. Les apports
à titre onéreux effectués en contrepartie de la prise en charge d’une dette par la
société, sont considérés comme des ventes et soumis aux droits de mutation

12
Le compte 1111 du plan comptable marocaine «  capital sociale »
13
 Le code général des impôts (article 133-I-D-10)
26
correspondants. Ceux-ci fixés à 6% pour les immeubles et le fonds de commerce, et à
1.5% pour les marchandises, à titre d’exemple.

3. le désinvestissement
Il résulte principalement de la cession des immobilisations qu’on peut la considérée
comme un moyen de financement de l’investissement, il se traduit par une
amélioration de la trésorerie ce qui implique que l’entreprise dispose de la liquidité
pour faire face à ses besoins de financement.

Il est considéré comme une solution d financement efficace lorsqu’il s’agit


d’investissement de modernisation ou de réorganisation des activités de l’entreprise ;
la cession des anciens équipements sert à financer en partie l’acquisition des
nouveaux.

4. Les subventions d’investissement


Appelés également les subventions d’équipement constituent l’un des moyens de
financement de l’investissement. Elles correspondent à des aides accordés par l’Etat
et les organismes publics aux entreprises dans le cadre de programmes
d’encouragement et d’accompagnement à l’investissement dans certains secteurs
d’activité économique (l’agriculture, l’hôtellerie, l’offshoring, l’industrie
automobile…).

Elles couvrent en général une partie des frais d’acquisition des immobilisations et des
équipements. Leurs importance est en fonction de la nature et la taille du projet à
subventionner.

La subvention peut faire l’objet de contrat programme ou de convention avec l’Etat et


leurs modalités changent pour s’adapter aux besoins des secteurs que les pouvoirs
publics jugent prioritaires.

D’un point de vue comptable les subventions d’investissements reçus sont considérées
comme des capitaux propres assimilés et enregistrés dans un compte de financement
permanant14 . Mais elles sont, en partie virées annuellement dans le compte de
produits et charges en tant que produit non courant à travers un mécanisme de reprise.

14
Le compte 1311 du plan comptable marocaine « subvention d’investissement reçus »
27
La reprise de la subvention d’investissement se fait au rythme de l’amortissement de
l’immobilisation dont elle a financé l’acquisition. Cette reprise a pour objectif
d’intégrer progressivement le montant de la subvention reçue au résultat imposable
pour lui faire subir l’impôt.

5. Le capital risque
En se basant sur la définition classique du capital-risque, Eric Aithnard a défini ce
type de financement comme « le capital-risque est une activité d'apport en fonds
propres dans des entreprises innovantes non cotées, naissantes ou en développement,
présentant un fort potentiel de croissance. Les capitaux apportés permettent de
financer le développement d'un premier produit ou encore de financer sa fabrication ».

C’est une forme particulière de capitaux propres, il est assuré par des sociétés de
financement, le plus souvent filiales de banques, et par des organismes publics.
L’organisme de capital-risque apporte son financement à l’entreprise sous forme
d’une prise de participation limitée dans le temps et destinée à l’accompagner pour
son démarrage, en période de forte croissance ou pour sa transmission.

La société de capital-risque apporte ses compétences à l’entreprise dans laquelle elle


prend participation, supporte avec elle le risque lié au projet d’investissement, partage
les bénéfices qui en résultent, et encaisse les plus-values consécutives à sa sortie du
capital.

Les formes de de financement par capital risque


 Le capital-création : il s’agit d’une prise de participation visant à accompagner
financièrement l’entreprise en phase d’amorçage ou de démarrage de son activité.
 Le capital-développement destiné aux entreprises ayant dépassé la phase de
démarrage et qui présentent un fort potentiel de croissance. Il permet de financer
l’expansion de leur activité.
 Le capital-transmission : il finance la restructuration actionnariale ou la reprise
d’entreprises ayant atteint la phase finale de leur développement et dégageant une
rentabilité stable. Il correspond à un montage financier qui permet à un repreneur
(les dirigeants, un holding ou un groupe industriel…) de financer l’acquisition
d’une entreprise.
Les acteurs
Dans le monde du capital-risque, des acteurs très variés se côtoient :

28
• Des investisseurs institutionnels : des banques, assurances, caisses de retraites.
• Des entités publiques et étrangères : fonds souverains étrangers, etc.
• Des investisseurs privés via des Family Offices 15 (structures financières créées
pour accompagner les familles fortunées dans la gestion, l’organisation et la
préservation de leur patrimoine).
• Des investisseurs dits « corporate » (grandes entreprises).
• Des particuliers regroupés dans des fonds fiscaux de type FIP (fonds
d'investissement de proximité) et FCPI (fonds commun de placement dans
l'innovation) bénéficiant de réductions d'impôt sur le revenu ou la fortune ….

Le financement par capital-risque présente l’avantage de permettre à la jeune


entreprise de financer son investissement à des stades de sa vie ou l’obtention des
crédits bancaires s’avère difficile. Il lui procure des capitaux qui renforcent ses fonds
propres et lui permet de bénéficier des compétences et de savoir-faire de
l’investisseur.

II. L’endettement
Lorsque les ressources propres demeurent insuffisantes pour couvrir les besoins de
financement et de croissance, les entreprises recourent au financement externe.
L’endettement constitue la deuxième modalité classique à laquelle toute entreprise est
confronté.

L’utilisation de cette modalité de financement se justifie par l’avantage financier


qu’elle présente. Elle se traduit par un levier financier qui améliore la rentabilité
financière de l’entreprise. Cet avantage est renforcé par la fiscalité qui permet la
déductibilité des intérêts, et elle génère aussi une économie d’impôt. L’endettement
est considérée également un moyen de contrôle des actionnaires sur les dirigeants.

L’endettement peut être sous forme d’emprunts bancaires en recourant aux


établissements de crédit (Financement bancaire), ou sous forme des emprunts
obligataires à travers l’émission des titres obligataires au marché financier
(financement via marché boursier). Mais il existe d’autre forme d’endettement, telles
que le crédit-bail et les avances en comptes d’associé.

1) Les formes d’endettement

15
Structures financières créées pour accompagner les familles fortunées dans la gestion, l’organisation et la
préservation de leur patrimoine
29
Il existe plusieurs formes d’endettement, nous présenterons les formes les plus
utilisés.

a) Le financement bancaire
C’est la principale modalité que préfèrent les entreprises après l’autofinancement. En
plus de leurs sources internes, les PME peuvent se financer également en recourant à
la banque. Cependant, le recours à l’emprunt bancaire est en forte relation avec la
capacité du remboursement et d’endettement et le risque encouru par le prêteur
(Barneto & Gregorio, 2009)16. Actuellement, les banques proposent des emprunts
bancaires qui se différencient par les durées, les modalités de remboursement, les taux
d’intérêt, les garanties, et les conditions de remboursement. Ainsi, on distingue
généralement deux grandes catégories de crédits bancaires :

 Les crédits à moyen terme


Le crédit à moyen terme est un crédit d’une durée moyenne qui peut aller de 20 à 84
mois c'est-à-dire de 2 à 7ans. Il doit exister une liaison entre la durée du financement
et la durée de vie du bien financé. La banque s’assure que la durée remboursement ne
dépasse pas la durée de vie du bien financé. Les crédits à moyen terme s’appliquent
donc à des investissements de durée moyenne tels que véhicules et machines et, de
façon plus générale, à la plupart des biens d’équipement et moyens de production de
l’entreprise.

 Les crédits à long terme

Le crédit à long terme est un crédit dont la durée est supérieure à sept ans. Il est
destiné à financer les investissements lourds des entreprises. Le crédit à long terme
attaché aux particuliers correspond généralement à un crédit immobilier. Il peut
également être octroyé dans le cadre d’un emprunt professionnel ou d’un crédit
personnel sur le long terme. Les banques ne jouent, la plupart du temps, qu’un rôle
de relais avec toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec
l’établissement prêteur dans les opérations de crédit à long terme. Les institutions
financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur ressources
provenant principalement d’emprunts obligataires.

▪ Relation entre les banques et les PME:

16
Barneto & Gregorio, 2009
30
Selon Binks et Ennew (1996), la relation entre la banque et la PME est
principalement traduite par un conflit d'agence, où la banque se servira de la PME.
Pour générer du rendement sur les fonds qu'elle lui a avancés. Cependant, le
développement de cette relation est basé sur des informations asymétriques et
incomplètes, (Keasy et Watson, 1993), tant dans la sélection du projet (anti-
sélection), que dans le risque de déviation sur l'utilisation des fonds à emprunter
(risque moral). Stiglitz et Weiss (1981) affirment, que l'écart existant dans l'offre de
la dette, est le résultat d'une anti-sélection et d'un risque moral.

▪ Comportement des banques face aux risques des PME :


Une fois la décision de prêt rendue, les banques utilisent les ratios financiers, mais
surtout la valeur du chiffre d’affaires ou du capital sollicité, pour fixer les conditions
de financement des entreprises, les plus petites entreprises rencontrant des exigences
de financement significativement plus sévères que leurs consœurs de plus grande
taille. Or, il n’a jamais été démontré que le chiffre d’affaires était lié au risque de
l’emprunteur, alors qu’il peut à la limite être un indicateur fort imprécis de la valeur
des garanties que l’entreprise peut offrir. De ce fait les facteurs pris en compte lors
du financement des PME par la banque sont principalement : Les garanties.
Les garanties constituent des assurances sures du remboursement des crédits
accordés aux entreprises. Il appartient aux PME, en fonction des relations qu’elles
entretiennent avec les banques de négocier l’étendue de la garantie susceptible d’être
consentie à l’occasion de chaque opération de crédit. Les garanties peuvent être
classées en deux catégories : les sûretés personnelles et les sûretés réelles.

• Les sûretés personnelles : Elles consistent pour la banque à recevoir


l’engagement d’une ou de plusieurs personnes qui garantissent le
remboursement de la dette contractée en cas de défaillance du débiteur. Il peut
s’agir de caution, de lettre de soutien, d’intention etc.
 Les sûretés réelles : Contrairement aux sûretés personnelles, les sûretés
réelles consistent en l’affectation d’un bien pour garantir le remboursement
d’une dette contractée. C’est la garantie privilégiée par les banques lors des
opérations d’emprunt. Les sûretés réelles peuvent être des nantissements
(lorsqu’elles portent sur un fonds de commerce), des hypothèques
(lorsqu’elles portent sur un immeuble) ou des gages (lorsqu’elles portent sur
des meubles).

31
▪ Les paramètres de l’emprunt bancaire
L’emprunt bancaire est définie à partir un ensemble des paramètres dont les
principaux sont les suivante :

 Le montant de l’emprunt : c’est la somme mise par la banque à la disposition


de l’entreprise, il est en fonction de besoin de l’entreprise, de la nature des
actifs à financer, mais également du projet présenté au banquier.
 Le taux d’intérêt nominal : il s’agit du taux fixé par la banque en contrepartie
de l’emprunt octroyé. Il est destiné à couvrir les risques liés à l’activité bancaire
(risque de gestion, risque de solvabilité…)
 La durée de l’emprunt : elle dépend de la nature de projet, comme on a dit
auparavant, il existe deux types de crédit : le crédit à moyen terme (entre 2 et 7
ans) et le crédit à long terme (durée supérieur à 7 ans).
 La modalité de remboursement : l’emprunt peut être emboursé selon plusieurs
modalité, on distingue généralement l’amortissement constant et l’annuité
constant.
 Exemple de remboursement de l’emprunt bancaire
 Remboursement par amortissement constant
Il est rarement utilisé dans le cas pratique, il consiste à rembourser périodiquement le
même du capital, et les intérêts sont calculé sur le montant du capital restant dû.

Pour un emprunt de 100000 Dh d’une durée de 5 ans et aux taux de 10%, le


remboursement en principal est obtenu en divisant le montant de l’emprunt par la
durée : Remboursement en capital= 100000/5= 200000.
L’intérêt pour la première année = 100000*10%=10000
pour la deuxième année : (100000-20000)*10%=8000

Donc on aura les résultats suivants :

Tableau n°1 : d’amortissement du capital par amortissement constant

Année Remboursement en Intérêt Annuité17


capital

1 20000 100000*10%=10000 30000

2 20000 80000*10%=8000 28000

17
Paiement annuel d'une partie du capital emprunté et des intérêts
32
3 20000 60000*10%=6000 26000

4 20000 40000*10%=4000 24000

5 20000 20000*10%=2000 22000

Total 100000 30000

On constate que l’annuité est décroissante, car le montant des intérêts et le


remboursement de capitale sont calculés sur la base d’un capital qui diminue d’une
année à autre.

 Remboursement par annuité constante


Dans ce cas, le montant de l’annuité comprend le remboursement en capital et
l’intérêt d’une année à autre, elle obtenu en appliquant la formule suivante :

i
A= E 1−(1+i) −n

Avec ;
A : L’annuité constante

E : le montant de l’emprunt

i : Le taux d’intérêt

n : la durée de l’emprunt

Reprenons l’exemple précédent donc :

A=26 379,75 ainsi que les résultats vont se présentent comme le suivants

Tableau n°2 : d’amortissement du capital par amortissement constant


Année Remboursement Intérêt Annuité Capital restant du
en capital

1 16379.7518 1000019 26 379,75 83 620,25

2 18017.72520 8362.02521 26 379,75 65602.525

3 19819.5 6560.25 26 379,75 45783.02

18
Le montant des intérêts de la première année=100000*10%=10000
19
Remboursement en principale de l’année 1 =26 379,75 -10000=16379.75
20
Intérêt année 2
21
Remboursement en capital année 2
33
4 21801.45 4578.30 26 379,75 23981.57

5 23981.6 2398.15 26 379,75 0

Total 100000 ---- 131 898,75 ---

On constate que le montant de remboursement en principal augmente d’une année à


l’autre, alors que celui des intérêts diminue, Le poids des charges financière est
relativement important en début de période. Il diminue en fin de période.

b) L’emprunt obligataire
L’emprunt obligataire est un moyen de financement particulier réservé aux grandes
sociétés par actions, qui doivent respecter certaines conditions pour accéder à
l’épargne publique. Il représente généralement un montant important, divisé en
fractions égales appelées obligations qui sont définies comme « des titres de créance,
au porteur ou nominatif, dématérialisé, qui se caractérisent par une valeur nominale,
un prix d’émission, et un prix de remboursement » (Barreau et al. 2005, p. 37022). Les
obligations peuvent être ordinaires, convertibles en actions(OCA), remboursables en
actions (ORA), ou à bons de souscription d’actions (OBSA) (Legros, 2010).

Les obligations constituent des titres de créances au porteur (ils peuvent être
nominatifs) souscrits par les prêteurs (appelés obligation) en contrepartie d’un intérêt
appelé « coupon » et pour une durée déterminée dite maturité d’emprunt.

Le taux d’intérêt servi aux détenteurs d’obligation est généralement fixe (mais il peut
être variable). Il est calculé sur la valeur nominale du titre et versé à son détenteur
annuellement tout au long de la durée de l’emprunt. C’est-à-dire que la rémunération
n’est versée qu’à la fin de cette période.

Généralement, l’émission des obligations se fait à leur valeur nominal, mais dans un
certains cas le prix d’émission est inférieur à sa valeur nominale. La différence est
destinée à améliorer le rendement de l’obligation et la rendre plus attractive pour le
souscripteur. En l’absence de la prime d’émission on dit que l’obligation est émise au
pair.

Le remboursement de l’obligation peut également se faire à son prix nominal ou à un


prix supérieur au nominal. On parle alors de remboursement de l’obligation. Les
primes d’émission et de remboursement constituent pour le souscripteur des plus

22
Barreau et al. 2005, p. 370
34
valus qui augmentent sa rémunération. Pour l’émetteur ils ces primes viennent
s’ajouter au cout de l’emprunt comprenant, outre les intérêts, les frais d’émission liée
à la publicité, à l’impression des titres et aux commissions versées à la banque qui
assure le placement des titres émis.

 Les modalités de remboursement des obligations :


-Un amortissement In fine : le porteur reçoit le montant des intérêts annuellement, et
le capital est remboursé en une fois à la fin de la durée de l’emprunt.

-L’amortissement par annuité constante : l’émetteur de l’emprunt rembourse chaque


année un montant comprenant le capital et l’intérêt.

-Un remboursement aléatoire : dans ce cas les obligations à rembourser sont choisi par
le tirage au sort selon une périodicité fixée par le contrat d’émission (exemple : pour
un emprunt sur 10 ans, remboursement de 20% des obligations tous les deux ans).

c) Les avances en comptes d’associés


Lorsque l’autofinancement demeure insuffisant et l’entreprise est en difficulté
d’accéder au financement bancaire, les associés sont sollicité pour apporter le
complément de ressources nécessaires à la couverture des besoins de financement de
l’entreprise. Les sommes versés sont inscrits en « compte courant d’associé » figurent
parmi les dettes de l’entreprise. Ce sont parmi les solutions de la problématique de
financement de l’investissement, dans le cas où elles sont mises à la disposition de
l’entreprise pour une période relativement longue23. Il est adapté particulièrement aux
besoins des PME et des entreprises familiales.

Cette solution est très avantageuse car elle permet d’éviter les conditions et les
garanties liées à ce mode de financement tout en assurant l’autonomie financière de
l’entreprise.

Les entreprises préfèrent aussi cette modalité pour éviter la dilution du pouvoir
lorsque les nouveaux actionnaires arrivent, comme le cas de l’augmentation du
capital.

23
Ils s’appellent les comptes d’associés bloqués
35
De l‘autre côté cette modalité est avantageuse aussi par rapport à l’associé et ce pour
plusieurs raison :

 C’est un engagement provisoire c’est-à-dire qu’il peut retirer son argent, alors
que dans l’apport en capital est un engagement définitif, l’associé prêt de
l’argent d’une manière définitif.
 L’associé bénéficie d’un double rémunération, la première en tant qu’associé et
la deuxième en tant que prêteur (les intérêts). Donc l’associé bénéficie d’une
rémunération fixe et une autre variable.
 Enfin, les intérêts de rémunération des avances sont fiscalement déductibles en
tant que des charges financières sous certaine condition24
d) Le crédit-bail (Leasing)
Le crédit-bail est un financement qui s’est largement développé, il correspond à un
contrat de location avec option d’achat, portant sur un bien meuble (crédit-bail
mobilier équipements informatiques, matériels de travaux publics, véhicules
utilitaires…), ou un bien immeuble (crédit-bail immobilier : entrepôts, ateliers,
bâtiments industriels, commerciaux ou administratifs … ), spécialement achetés en
vue de cette location par des sociétés de financement appelées organismes de crédit-
bail(OCB) (Abdeljalil, 2002).
Sur le plan juridique, « le crédit-bail correspond à une location assortie d’une option
d’achat à un prix déterminé d’avance » (Keiser, 1995, p. 403). Cependant, il faut
distinguer le contrat crédit-bail des autres contrats de location simple puisqu’à la fin
du contrat, le locataire dispose de trois choix : l’achat du bien (Lever l’option d’achat),
le renouvellement du contrat, ou la restitution du bien.
Fiscalement les loyers représentent des charges déductibles du bénéfice imposable, et
la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les loyers facturés par le bailleur est récupérée
par le locataire. Cependant ce dernier ne peut pas amortir le bien loué tant qu’il n’y a
pas levé de l’option.
Sur le plan financier, le crédit-bail présente plusieurs avantages à titre d’exemple :

 Il n’existe pas de garanties, car le bien louée pendant d toute la durée


n’appartient pas à l’entreprise. L’entreprise paye des sommes périodiques
qu’on appelle des redevances.
 Le crédit-bail permet un financement allant jusqu’à 100% du cout d’acquisition
du bien, ce qui permet de maintenir l’autonomie financière de l’entreprise. Par
contre, le crédit bancaire (75% de financement et 25% d’apport).
 Le financement d’acquisition à partir des recettes d’exploitation c’est-à-dire
que le bien louée s’autofinance.
Cependant, le crédit-bail cout à l’entreprise très cher.

e) La cessions-bails (Lease-back)
24
Les intérêts sur les sommes avancés sont déductible à condition que le capital social soit totalement libéré,
et le taux de rémunération ne peut pas excéder le taux exigé par les autorités publiques.
36
C’est une technique est une forme particulière de crédit-bail, elle consiste à vendre un
actif et à signer en même temps un contrat de leasing portant sur le même actif.
(Mohamed MOUNIR, 2018).

Cette modalité consiste à vendre l’un des actifs de l’entreprise, d’en encaisser le prix
et d’en devenir locataire pour une période déterminée en signant un contrat de
leasing, c’est une vente combinée à une opération de leasing.

Il porte essentiellement sur les actifs immobiliers, il permet à l’entreprise de disposer


de liquidité dont elle a besoin pour financer ces investissement. Cette technique
permet à titre d’exemple, à une entreprise propriétaire de son siège sociale de le
vendre tout en continuant à l’occuper en contrepartie du paiement d’un loyer. La
société achète le local et signe avec l’entreprise un contrat de crédit-bail. L’entreprise
continue d’exploiter le local, et elle peut de redevenir propriétaire à la fin de la durée
du contrat moyennant le paiement de la valeur résiduelle fixée préalablement.

Le lease-back présente l’avantage de permettre à l’entreprise de disposer


immédiatement de liquidité tout en gardant le droit d’utiliser les actifs qui cède. Mais
elle présente cependant l’inconvénient de son cout très élevé. (Mohamed MOUNIR,
2018.

2) Les avantages de l’endettement

a) L’avantage fiscal de l’endettement


Cet avantage résulte essentiellement de la déductibilité des frais financier de base
imposable pour le calcul de l’impôt. Les intérêts et les agios payés sont déductibles de
son bénéfice fiscal en tant que charges financiers sans aucune condition. (Mohamed
MOUNIR, 2018). Ainsi que la déductibilité fiscale sans limitation des frais financier,
permet à l’entreprise de réaliser une économie d’impôt égale au montant dont elle
évite le paiement en recourant à l’emprunt.

b) L’avantage financier : l’effet de levier


L’endettement permet à l’entreprise d’assurer une rentabilité de ses capitaux propres.
L’effet de levier de la dette se dégage d’une distinction entre la rentabilité
économique générée par l’atout industriel et commercial et la rentabilité financière

37
des capitaux propres apportés par l’investisseur. Selon ce mécanisme l’entreprise a
tout intérêt à s’endetter tant que sa rentabilité économique demeure supérieure au cout
de l’endettement.

III. Le financement hybride et participatif

1) Le financement hybride
Les modalités de financement hybride sont des modalités qui se situent entre deux
modalités de financement classiques que sont les fonds propres et les dettes. Elles
sont très nombreux mais on va traiter deux modalités principales : les actions à
dividende prioritaire sans droit de vote (ADP) permettant à son détenteur d’avoir
l’argent sans donner le droit de vote, et les obligations convertible en actions
permettant à leurs au créancier de devenir propriétaire.

a) Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote (ADP)


Une action à dividende prioritaire est une action sans droit de vote. En contrepartie
d’un dividende plus important, son porteur accepte d’être privé d’un certain nombre
de privilège attachés aux actions ordinaires. Cette catégorie de titres, inspirée des
« Preference Shares25 » américains, et peu fréquentes sur le marché français des titres
cotés.

Cette technique de financement permet d’augmenter le capital sans risque de perte de


contrôle pour les anciens actionnaires. Les ADP présentent double intérêt :

▪ Elles permettent à l’entreprise d’augmenter son capital sans modifier la


structure du pouvoir.
▪ Elles permettent aux porteurs de bénéficient d’un rendement prioritaire garanti,
en contrepartie de sa renonciation au droit de vote attaché aux actions
ordinaires.
L’émission des ADP renforce les capitaux propres des entreprises, mais le fait
d’existence du dividende prioritaire peu créer une situation de risque.

b) les obligations convertibles en actions

25
Appelées actions privilégiées, sont des actions d’une société avec dividendes qui sont versées aux actionnaires
avant l’émission des dividendes sur les actions ordinaires.

38
Ce sont des titres de créances qui donnent à leurs porteurs de les convertir en titres de
propriété (action). Le porteur d’une obligation convertible en action peu demander à
la l’entreprise de la convertir en une ou plusieurs action selon le contrat conclu entre
eux.

L’émission des obligations convertibles en actions est un emprunt obligataire c’est à


dire un endettement à long terme, qui peut se transformer en augmentation de capital
par conversion des dettes, mais si les porteurs des obligations souhaitent de les
convertir. Cette décision est en fonction de la performance et des résultats de
l’entreprise. (Mohamed MOUNIR, 2018)

2) Les financements participatifs


Les financements participatifs sont des instruments qui permettant aux investisseurs
(les institutions financières et particuliers) de participer directement dans le
financement des projets, tout en supportant les risques et en partageant les bénéfices
sans être associé ou actionnaire. On distingue deux types de financement
participatifs : les produits proposés par les banques participatives et le financement
via Internet (Crowdfunding….). (Mohamed MOUNIR, 2018)

A. Les produits participatifs


Les banques participatives autorisées au Maroc depuis 200726, filiales des banques
conventionnelles, proposent des instruments alternatifs de financement. Ces
instruments répondent aux mêmes besoins que les autres banques, mais avec des
mécanismes de travail différents, comme l’interdiction de la rémunération sous forme
des intérêts. On peut les divisés en deux catégories (Mohamed MOUNIR, 2018) :

 Les instruments qui rassemblent plus aux techniques de financement bancaire


sauf en matière de rémunération les intérêts sont remplacés par des marges
bénéficiaires. C’est un mécanisme qui repose sur le transfert des actifs.
L’institution bancaire acquiert pour en transférer la propriété à son client en
fonction de le contrat prévue, c’est le cas de Mourabaha ou du contrat Ijara, ou
achète auprès de son client un actif avant son achèvement, c’est le cas du
contrat Salam et du contrat Istisnaa.
 Les instruments basés sur le capital qui est différent au financement bancaire
conventionnel par la participation de l’institution bancaire dans le capital de

26
Mohamed MOUNIR, 2019, finance d’entreprise
39
l’entreprise fiancée et donc par un partage des risques liés au projet de
l’entreprise, c’est le cas de la Mourabaha et la Moudaraba.
Nous présenterons de manière brève les instruments de financement proposés par les
banques participatives marocaines.

• La Mourabaha
C’est un contrat de vente, d’un bien meuble, ou immeuble détenue par la banque a son
client moyennant le paiement du cout d’acquisition du bien augmenter par une marge
bénéficiaire convenue à l’avance entre les parties par le contrat. 27

La banque achète le bien à la demande de son client, c’est lui qui choisit le bien, et la
banque l’achète pour le lui revendre avec une marge bénéficiaire. Le d’acquisition est
composé du prix d’acquisition plus tous les frais liés au transfert de la propriété
(honoraires…).

Lorsque le client a conclu le contrat de Mourabaha, il est obligé d’acheter le bien


concerné, et le paiement se fait soit une seule fois, soit par fractions.

• Le contrat Ijara
Ce produit de financement participatif se rassemble bien au contrat de crédit-bail, la
banque achète le bien désigné par le client et le met à sa disposition pour une durée
quelconque en contrepartie d’une rémunération périodique sous forme des loyers.

Lorsque la banque et son client met d’accord le transfert de la propriété du bien après
la fin du contrat conclu, On parle du contrat « Ijara Montahia Bi-Tamlik » qui
présente les même caractéristiques de contrat de crédit-bail.

Pendant la durée du contrat, la banque reste propriétaire de l’actif en question et


supporte les risques ainsi que les autres frais (impôts et taxe, frais d’entretien…).

• Le contrat Salam
C’est un contrat de vente à terme, le banquier se porte acquéreur et paie le prix d’une
marchandise ou d’un produit qui lui sera livré à terme par le vendeur.

Pour revendre la marchandise, la banque se trouve dans deux situations :

27

40
-Soit procéder elle-même la revente, au moment de sa livraison et facturer à son client
une marge bénéficiaire.

-Soit mandater le fournisseur pour écouler la marchandise pour son compte. Dans ce
cas le vendeur écoulera la marchandise pour le compte de la banque, à un prix plus
élevé que celui qu’il aura encaissé, et lui versera le produit de vente.

Cette modalité de financement est destinée à couvrir les besoins de financement liés à
l’exploitation des entreprises dans les domaines de l’agriculture, le commerce etc.

• La Moucharaka
C’est le contrat par lequel la banque participative finance le projet d’un entrepreneur à
travers la participation en capital. C’est-à-dire que la banque partage les risques liés
au projet avec son porteur (les pertes et les bénéfices).

Le déroulement de projet est assuré par l’entrepreneur, et la banque participative se


réserve d’intervenir dans la gestion pour assurer le bon fonctionnement de l’affaire.

• La Moudaraba
Elle constitue également une participation au capital, mais à la différence de le
Moucharaka, la Moudaraba consiste en un financement intégral en capital du projet.
En contrepartie le porteur de projet fournit son expertise, son savoir-faire et son
travail.

Les bénéfices sont partagés selon les proportions définies par le contrat, mais les
pertes sont assumées par la banque, sauf dans le cas où l’entrepreneur commet des
fautes graves, ou des fraudes.

B. Le Crowdfunding
Le Crowdfunding est un financement participatif pour soutenir un projet, une idée ou
une entreprise afin de contribuer à son développement.
Selon les auteurs Lambert et Schwienbacher (2010), c’est un appel ouvert,
essentiellement via internet, afin d’obtenir du financement soit sous forme d’une
donation, soit en échange d’une récompense ou en échange d’un droit de vote afin de
contribuer au développement de l’initiative pour des projets spécifiques.
Il est destiné au départ au financement des projets sociaux et culturels (associations,
œuvres cinématographique et musicales…).

41
Le Crowdfunding présente plusieurs avantages :

Il permet au porteur de projet l’accès, sans intermédiation, à un grand nombre


de fournisseurs aussi bien nationaux qu’étrangères pour financer son projet.
Il se caractérise par sa rapidité par rapport au financement bancaire.
Il se caractérise également par son souplesse, car c’est le porteur de projet qui
décide la modalité de rémunération des investisseurs (un simple
remboursement, des intérêts, ou d’une participation des bénéfices.

Section 2 : financement des PME au Maroc


1) Profil des PME au Maroc
L’importance des PME dans le monde est fortement reconnue. Cependant, une grande
une ambiguïté existe autour de leur définition dans le monde. Les définitions sont
multiples ainsi que les critères retenus. Nous analysons à la fois la définition de la
charte des PME (2002), de l’ANPME et du ministère de l’industrie. Ensuite nous
analyserons l’importance des PME dans l’économie nationale.

A. Définition de la PME au Maroc

La PME au Maroc a eu sa définition officielle en juillet 2002 avec l’apparition de la


loi N°53-00 formant la charte de la PME28. Selon cette charte, la PME désigne :
Les entreprises « indépendantes » : qui ne sont pas détenue à plus de 25 % du
capital ou des droits de vote.
Pour les entreprises existantes, doivent avoir un effectif moins de 200 employés
permanents, avoir réalisé un chiffre d’affaires hors taxes n’excédants pas 75
millions de DH et/ou un total de bilan n’excédant pas 50.000.000 de DH,
pendant deux exercices successives.
Pour les entreprises nouvellement créées, désignent les entreprises ayant moins
de deux années d’existence, doivent engager un programme d’investissement
initial inférieur ou égal à 25 millions de DH et un ratio d’investissement par
emploi de moins de 250 000 DH.
Cette définition est complexe, car il est difficile de déterminer les entreprises qui
peuvent être qualifiées de PME. Ainsi elle écarte une large population des entreprises
car les seuils29 sont relativement bas. De plus cette définition ne distingue pas entre
microentreprise, petite entreprise et moyenne entreprise, et s’applique à tous les
secteurs d’activité.
A l’instar de la définition officielle de la charte des PME, l’ANPME et la CGEM6 ont
adopté une nouvelle définition unique à l’échelle nationale qui contribue à la
cohérence des dispositifs d’appui aux PME, et qui tient compte uniquement le critère
de chiffre d’affaires pour définir une PME. Sur la base de ce critère, l’ANPME classe
les petites et moyennes entreprises en trois catégories :
28
4 Loi n° 53-00 formant charte de la petite et moyenne entreprise, Dahir n° 1-02-188 du 12 Joumada I 1423
(23 juillet 2002), Bulletin officiel n°5036 du 05 septembre 2002 (cf. BIP n°117- octobre 2002- page 4).
29
Les seuils de définition : chiffre d’affaires, nombre d’employés, total de bilan et le ratio d’investissement.
42
 Les très petites entreprises (TPE) : moins de 3 millions de dirhams.
 Les petites entreprises (PE) : entre 3 et 10 millions de dirhams.
 Les moyennes entreprises (ME) : entre 10 et 175 millions de dirham.

Le MCINT30, s’appuie seulement sur le nombre d’employés permanents pour définir


la PME. Selon ce critère toute entreprise qui emploie moins de 200 personnes, est une
PME.

B. L’importance des PME dans le tissu l’économique marocaine

La plus grande difficulté que nous avons rencontrée est comment évaluer l’importance
des PME dans le tissu économique national dont l’existence des statistiques reste
encore aujourd’hui largement indéterminée. Sur la base des données fournies par le
ministère de l’industrie, les PME représentent 98,80% de l’ensemble des entreprises
marocaines (tableau ci-dessous)31. Ainsi selon une étude réalisée par Inforisk en 2011,
les PME représentent 99 % du tissu productif national. Toutefois, nous constatons des
disparités quant à la répartition de ces entreprises par secteur d’activité. Elles sont
fortement concentrées dans les activités de commerce et réparation (30%), suivie par
l’immobilier et services aux entreprises (22%), ensuite l’industrie manufacturière
(15%), BTP (11%), hôtels et restauration (4%), autres services (10%).
Cependant les PME ne contribuent que faiblement à la valeur ajoutée globale (PIB).
L’étude du ministère de l’économie et finances en 2000, stipule qu’en moyenne, les
PME (chiffre d’affaires <100 millions), ont contribué 21 % au PIB. En 2011, l’étude
réalisée par Inforisk, constate que la contribution des PME (chiffre d’affaires <175
millions) au PIB est de 40%. Les PME réalisent plus de 78 % de la valeur ajoutée du
secteur agriculture, chasse, sylviculture, plus de 54 % du secteur de commerce, plus
de 66 % du secteur immobilier.

PME % GE
Secteurs d’activités PME % GE Total
0 à 5 6 à 200 > 200
Affaires immobilières 946 308 99,37 8 0,63 1262
Autres services (y compris jeunesse et sports) 14239 1853 99,77 37 0,23 16129
Bois et ameublements divers 442 267 98,47 11 1,53 720
Commerce 21354 7185 99,50 144 0,50 28683
Cuir et chaussures 236 292 96,70 18 3,30 546
Extraction et préparation de minéraux et minerais 235 282 98,66 7 1,34 524
divers
Hôtellerie et restauration 3181 1698 98,83 58 1,17 4937
Hygiène 1785 324 98,32 36 1,68 2145
Industrie alimentaire. boissons .tabacs 2105 1573 97,82 82 2,18 3760
Industrie chimique. para chimique et 400 516 96,83 30 3,17 946
pharmaceutique
Intermédiaires et auxiliaires du commerce et de
3328 1377 99,47 25 0,53 4730
l'industrie

30
Le ministère de Commerce, de l’Industrie et de la Nouvelle Technologie (MCINT)
31
http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEPME/Pages/PMEmarocaines.aspx
43
Matériaux de construction et travaux publics 8501 4859 98,43 213 1,57 13573
Papier et carton. imprimerie. presse et édition 897 536 99,03 14 0,97 1447
Pêche 37 97 88,74 17 11,26 151
Pétrole et carburant. combustibles minéraux solides 20 28 96,00 2 4,00 50
Services domestiques 22 11 97,06 1 2,94 34
Textiles et confections 1361 1528 90,62 299 9,38 3188
Transformation de métaux 3685 1438 98,79 63 1,21 5186
Transports et communications 4463 1578 98,89 68 1,11 6109
Total général 67237 25750 98,80 1133 1,20 94120
Tableau n°3 : Distribution des PME en nombre par secteurs d’activité et par
effectif

Source :
http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEPME/Pages/PMEmarocaines.aspx,
reproduit par nous-mêmes.

Les PME jouent depuis longtemps le rôle stimulateur de la création d’emploi et la


réduction du taux de chômage. Elles ne recrutent pas une main d’œuvre fortement
qualifiée et de grande spécialité, mais ces entreprises sont qualifiées des meilleurs
employeurs dans le monde entier, et sont considérées comme un outil efficace de
s’attaquer aux problèmes de l’emploi. Ainsi selon Julien et Marchesnay (1994), les
entreprises de petite taille, constituent « parfois » dans les pays en voie de
développement une source unique de création d’emplois et de renouvellement de
l’économie.

Au Maroc, les PME devrons jouer un rôle crucial dans la création d’emploi.
Cependant les statistiques sur la situation de l’emploi dans les entreprises marocaines,
sont lacunaires voire inexistantes ce qui rendent difficile l’évaluation de la
contribution des PME à la création d’emplois. Néanmoins, les données existantes
fournissent quelques indications varient en précision d’un organisme à l’autre. De
manière générale les PME marocaines, contribuent à la création de plus de 50 % de
l’emploi (ANPME, 2013). Selon une étude réalisée par le Ministère de l’Economie et
Finance en 2000, le secteur industriel emploi 500 000 personnes - aujourd’hui (fin
2013) en compte 577 983 personnes-, le secteur du commerce emploi 888 000
personnes (hors informel) et le secteur des services compte près de 600 000
personnes. Les statistiques actualisées se limitent au secteur industriel. Dans ce
44
secteur les PMI emploient 199 553 personnes soit 34,5 % par rapport aux grandes
entreprises (65,5 %).
En dépit de l’importance des PME dans le développement économique et social au
Maroc, et de l’importance des efforts déployés par les acteurs publics et privés, pour
leur mise à niveau, elles n’évoluent pas en toute aisance dans cet environnement en
forte mutation, source de nombreuses difficultés entravent leur progression, dont les
plus importantes sont relatives à l’accès au financement. Dans ce qui suit, nous
présenterons les principales difficultés d’accès des PME au financement dans la
littérature avant d’évoquer le cas marocain.

2) Financement des PME marocaine.

a) Financement via l’autofinancement


L’autofinancement demeure la première modalité préférée par toutes les entreprises,
indépendamment de leur taille (Hamilton et Fox 1998). Comme on a dit auparavant
selon le CGNC32 c’est : « le surplus monétaire généré par l’entreprise et conservé
durablement pour assurer le financement de ses activités ».

Selon des estimations de BAM sur la base des données bilancielles de l’OMPIC font
ressortir une prédominance des capitaux propres dans la structure des ressources des
très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Particulièrement pour les PME,
ils ont représenté 37% en moyenne entre 2012 et 2016. Concernant les TPE, cette
configuration est quasi similaire, avec toutefois un poids plus important pour les
emprunts auprès des associés, selon BAM.

32
Le code général de normalisation comptable
45
Dans le même cadre, les résultats d’une enquête réalisée par la Banque Européenne
d’Investissement dans certains pays du Sud de la Méditerranée et évoquée par BAM
dans son rapport indiquent que les fonds propres et les bénéfices non répartis
constituent la principale source de financement des PME marocaines, avec une part de
60% pour l’investissement et de 70% pour le besoin en fonds de roulement (BFR).
Quant au crédit bancaire, il y contribue à hauteur de 20% chacun.

b) Le financement via le système bancaire


Lorsque l’autofinancement demeure insuffisant, les entreprises recourent à
l’endettement, dont la principale modalité est le crédit bancaire.

Si la création et le démarrage des PME sont assurés par l’apport personnel et familial,
le financement du cycle d’exploitation et de croissance, nécessite le recours aux
marchés de crédit. Le crédit bancaire, constitue la principale source de financement
formel des PME marocaines (CDVM, 2011), mais il est limité par la déficience de
l’environnement juridique et réglementaire (OCDE, 2014 ; WEF33, 2015). Toutefois,
les prêts bancaires alloués aux PME marocaines est de 24 % dans le total des prêts
des banques. Selon (Beck et al. 2008), le Maroc est le seul pays dont les prêts
accordés aux PME est similaires aux pays développés (22 % en 2008).

Comme il montre le graphe n°1, la part des prêts accordés par les banques aux PME
est de 6% en AP, en Egypte (5%) et en Jordanie (10%), dans le même classement le
Maroc est bien positionné. Il dépasse ainsi, la moyenne des pays de l’OCDE à hauts
revenus, et la moyenne de la région MENA (13%).

Graphe n° 1 : Prêts bancaires aux PME (% du total des prêts bancaires)

33
The World Economic Forum (WEF)
46
So
urce : Rocha, R. et al. (2011), “The status of bank lending to SMEs in the Middle East and North
Africa region : the results of a joint survey of the Union of Arab Bank and the World Bank”, Série
des documents de politique générale de la Banque mondiale, Banque mondiale, Washington, DC.

c) Le fianancement via le marché boursier


Le financement des PME par le marché boursier reste assez peu développé au Maroc.
Il est très restrictif, la loi ne permet qu’aux sociétés anonymes d’émettre les titres.
L’émission des billets de trésorerie (minimum de 100 000,00 DH), s’ils sont
accessibles à certaines catégories des PME, les exigences en matière de
communication, de transparence et de gouvernance financière ne sont pas respectées
par les PME, à cause du manque des moyens. En revanche, la majorité des PME ne
disposent même pas les caractéristiques pour accéder au troisième compartiment mis
en place depuis 2000, et les conditions sont très élevées par rapport aux spécificités
des PME marocaines.

Tableau n° 4 : Les conditions d’introductions en Bourse de Casablanca


Les conditions préalables

Marché
Marché Principal Marché Croissance
Développement
Entreprises de taille Entreprises en forte
Profil des entreprises Grandes entreprises
moyenne croissance
Capitaux propres minimum en
50 MDH Pas de limite fixée Pas de limite fixée
millions de DH
Chiffre d’affaires minimum en
Pas de limite fixée Plus de 50 MDH Pas de limite fixée
millions de DH
Nombre d’exercices certifiés 3 2 1
Oui (Si l’entreprise dispose
Comptes consolidés Facultatif Facultatif
de filiales)
Les conditions additionnelles

Marché
Marché Principal Marché Croissance
Développement
Nombre de titres minimum à
250 000 actions 100 000 actions 30 000 actions
émettre
Montant minimum à émettre en 75 MDH 25 MDH 10 MDH

47
millions de DH (*)
Convention d’animation Facultative 1 année 3 années
Source : http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/content.aspx?IdLink=6&Cat=5

En résumé, le facteur institutionnel constitue un grand obstacle d’accès au marché


boursier pour les PME marocaines, il se manifeste par la complexité des règles et des
exigences hors les capacités des PME, même si des allégements fiscaux ont étaient
entretenus.

d) Le financement via le capital-risque


Le financement par le capital-risque dans la région MENA 34 est encore peu
développé. Il constitue une source de financement à long terme pour les projets à
risques jugés plus élevés, mais avec des taux de rentabilité probablement élevés, est
un complément de financement bancaire, il a pour objectif de renforcer les ressources
propres des PME. Est un outil de financement récent au Maroc, a été introduit par la
Banque Européenne d’Investissement (BEI) en 1989, et devenu opérationnel en 1993
avec la création de la société Moussahama, et l’Etat a créé un cadre législatif (loi
n°41-05) relatif aux organismes de placement en capital risque (OPCR).

Conclusion du chapitre

Finalement, on peut dire La réussite d’une entreprise ne dépend pas uniquement de


son capital humain, de la qualité et du prix des produits et/ou services qu’elles offrent
à la clientèle, mais aussi de la capacité de l’entreprise à mobiliser des financements
adéquats aux besoins d’exploitation et d’investissement. En effet, la mobilisation des
capitaux permet à l’entreprise le financement des investissements matériels et/ou
immatériels, le maintien, l’amélioration et l’accroissement du potentiel, la
diversification et le positionnement sur un nouveau marché et aussi d’innover et de
créer davantage la valeur ajoutée.

Outre les besoins en savoir-faire technique et en main d’œuvre, l’accès au


financement externe est l’un des grands piliers pour le développement des PME et la
promotion de l’entrepreneuriat. Il permet aux PME de satisfaire leurs besoins en
fonds de roulement, de soutenir les plans de développement et compléter les sources
34
Middle East and North Africa (MENA). Littéralement, Moyen-Orient et Afrique du Nord.
48
de financements internes. Le manque d’accès au financement nécessaire, adéquat et
en temps opportun, affecte de façon négative la création de nouvelles entreprises et le
développement des entreprises déjà existantes.

Etude empirique
sur
l’entrepreneuriat
et les
Chapitre 3 modes
financement au
Maroc
49
Introduction du chapitre
En dépit de cette multitude de moyen de financement, les entreprises se trouvent dans
des difficultés en matière de choix des modalités de fianancement qui permet de
couvrir leurs besoins en investissement et en exploitation. Alors que préfèrent-elles les
PME en matière de choix de mode de financement ?

Afin de répondre à cette question et à autres, et pour mieux cerner la problématique de


financement des PME au Maroc, nous avons choisi de mener une étude empirique
consistant à l’élaboration et l’administration d’un questionnaire, auprès d’un
échantillon, pour établir par la suite une analyse et interprétation des résultats.

Section1 : méthodologie de recherche


Aux différents stades de leur existence, les PME ont manifesté toujours un besoin
accru vers les fonds propres mais vue les insuffisances de ces derniers et afin de
soutenir leur développement, elles se sont orientés vers les autres modes de
financements (Financement bancaire, le crédit-bail etc.). Alors que préfèrent-ils
mieux en matière de financement ?

Afin de répondre à cette question et à d'autres, et pour mieux cerner la problématique


de financement des PME, notre étude a été menée suivant une démarche quantitative
consistant à l'élaboration d’un questionnaire suivi d’une analyse et une interprétation
des résultats. Il est adressé aux 30 PME contenant des questions sur l’identification de
l’entreprise, le besoin de financement et les sources de financement de ces PME.

1) L’échantillon choisit :

Dans les sciences humaines, un échantillon désigne un certain nombre d'individus


choisis dans une population de manière à la représenter et pouvant servir pour
l'appréciation de cas du même genre. La question qui se pose à propos de tout
50
échantillon est celle de sa représentativité et sa crédibilité. Il y a toujours une
incertitude. Il faut être prudent pour décider dans quelle mesure les résultats établis sur
un échantillon peuvent être valables pour toute la population. Des risques d'erreurs
existent toujours.

Ainsi, notre enquête a été réalisée sur la base d'un échantillon aléatoire de trente (30)
PME installés à Marrakech dans le quartier industriel SIDI GHANEM, qui opèrent
dans le secteur commercial.

Toutefois, l'échantillon sur lequel s'est basée cette étude est un échantillon de
convenance qui ne respecte pas la rigueur académique requise pour de telles études, il
permet néanmoins par sa taille de 30 entreprises de conceptualiser une idée et
certaines tendances générales sur l'état présent de la PME marocaine.

Un travail en profondeur demande des moyens très importants et des facilités de la


part des dirigeants des PME. A ce propos, il faut signaler que notre attention était
d'enquêter à travers un contact direct avec les dirigeants, mais on s'est heurté à des
problèmes énormes. Parfois, il nous a été difficile, voire même impossible, de
pénétrer dans certaines entreprises. Autrement dit, le questionnaire est déposé auprès
d'un responsable qui nous demande de revenir ultérieurement ce qui rend presque
impossible le dialogue direct.

La réalisation de notre enquête, nous a permis d'une part de connaître les spécificités
des PME notamment sa structure fortement centralisée et la difficulté d'accès aux
informations pour tout intéressé, elle nous a permis également de constater que la
majorité des entreprises ont un esprit de méfiance quant à la réponse aux questions ,
cet état de fait témoigne les complications que rencontre la recherche scientifique dans
notre pays.

Cependant, il nous a fallu faire un préalable aperçu, même bref, sur la manière
d'élaboration des questionnaires aussi bien sur leur efficacité que sur leur limites. Dans
ce cadre nous allons présenter les étapes poursuivies pour réaliser les questionnaires.

2) Elaboration du questionnaire :

Afin de répondre à notre problématique nous avons effectué une étude quantitative
avec un questionnaire comportant 18 questions fermés, des questions à choix multiple
et des questions ouvertes. Les axes de ce questionnaire portent sur les différentes
sources de financement des PME à savoir l’autofinancement, le financement bancaire
et les autres modalités de financement.

L’administration du questionnaire s’est faite en deux étapes : la pré-enquête et


l’enquête.

51
• La pré-enquête : Elle s’est déroulé presque deux semaines, son objectif est de
corriger des éléments pouvant empêcher sa compréhension. Nous l’avons
effectué auprès de notre encadrant. Il a trouvé la plupart des questions faciles.
Nous avons eu à modifier quelques questions qui semblent non
compréhensible et qui présentent des difficultés de compréhension. Dans
l’ensemble, cette étape s’est bien déroulée. Après cette étape de pré-enquête il a
fallu mener l’enquête proprement dite.

• L’enquête : Elle s’est déroulé presque trois semaines. Nous nous sommes rendu
les entreprises retenues dans notre échantillon. Signalons qu’avant nous y
rendre, nous avons pris rendez-vous avec les personnes chargés de remplir le
questionnaire quel que soit le dirigeant o le comptable de l’entreprise. Les
enquêtés avaient la latitude de poser des questions ; ce qui nous permis de
donner des éclairages supplémentaire. Nous avons observés deux attitude :
Certains rempli le questionnaire sur place et certains demandent plus de temps
pour le remplir après.

3) Traitement des données :

Pour le traitement des données recueillies. Nous avons utilisé le logiciel SPSS 35 dont
la saisie de ces données. Cette étape est initiée par le codage des variables sous forme
des symboles. Autrement dit la traduction des réponses pour les préparer au traitement
de logiciel.

4) Description des caractéristiques de l’échantillon:

Nous décrivons dans ce point les caractéristiques de notre échantillon on se référant


aux variables présentes dans la fiche signalétique du questionnaire, ces variables : La
forme juridique, l’âge de l’entreprise et l’effectif de l’entreprise.

a) Répartition de l’échantillon par la forme juridique.

Notre échantillon se compose de trente (30) Petites et Moyenne Entreprises installées


à Marrakech dans le quartier industriel SIDI GHANNEM. D’après le tableau et le
graphique ci-dessus, on constate que les sociétés à responsabilité limité (SARL)
présentent la partie la plus élevé des entreprises choisit avec un pourcentage de
83.33%, les sociétés anonymes (SA) présentent 3.3%, et les sociétés à responsabilité
limité avec un associé unique (SARL AU) présentent 13.33 %

Tableau n°5 : répartition de l’échantillon selon la forme juridique

35
Nous exposerons le questionnaire final en l’annexe, et tout résultat nécessaire pour l’approfondissement de
l’analyse descriptive.
34 Statistical Package for the sciences (IBM SPSS statistics 20).

52
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide SA 1 3,3 3,3 3,3
SARL 25 83,3 83,3 86,7
SARLAU 4 13,3 13,3 100,0
Total 30 100,0 100,0

b) L’âge des entreprises.

D’après trente entreprises observées, on constate que la majorité des entreprises


choisit ont un âge supérieur a six ans avec un pourcentage de 66.7%, par contre les
entreprises ayant un âge inclus dans la classe 1 à 2 ans ne représentent que 3.3% de
l’échantillon, et en fin les entreprises ayant un âge compris entre 3 et 5 ans représente
30% des entreprises observés. Comme on observant dans le tableau et le diagramme
suivants.

Tableau n° 6: Répartition d’âge des entreprises


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide 1 à 2 ans 1 3,3 3,3 3,3
3 à 5 ans 9 30,0 30,0 33,3
6 ans et plus 20 66,7 66,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

53
c) L’effectif

La répartition selon l’effectif affirme que 23 entreprises parmi les 30 observés


emplois un nombre compris entre 10 et 20 personnes avec un pourcentage de 76.7%,
les entreprises ayant un effectif entre 21 et 30 personnes présentent 20% de
l’échantillon, et en fin on a que 3.3% des entreprises qui emploient plus de 31
personnes. Ce qui confirme le tableau et le diagramme suivants.

Tableau n°7 : Répartition de nombre des salariés des entreprises


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide 10 à 20 23 76,7 76,7 76,7
personnes
21 à 30 6 20,0 20,0 96,7
personnes
31 à 40 1 3,3 3,3 100,0
personnes
Total 30 100,0 100,0

54
Section 2 : Résultats et leurs discussions
Cette partie est consacré à la présentation des résultats de l'enquête est quasiment
basé sur la présentation des questionnaires. La première partie sera réservée à
l'analyse des résultats obtenus à partir du traitement statistique des données, qui nous
permettra de mettre en évidence un certain nombre de relation significatif entre la
PME et ses moyens de financement. Dans La seconde, nous essayerons de faire des
discussions pour un meilleur développement de la PME Marocaine.

I. Analyse des résultats:

A. Besoin de financement :

Le choix d’une modalité de financement commence par la détermination de la nature


de besoins de financement, qui est en fonction des orientations stratégiques de
l’entreprise, des capacités, ainsi l’environnement financier ou nouent les contrats avec
les apporteurs des fonds. Donc les besoins de financement des PME sont différents,
nous trouvant ceux liés à l’investissement et d’autre liés à l’exploitation. Quel type de
besoin de financement avez-vous ? Cette question a été posé sur les entreprises ciblés
afin de connaitre le type de besoins de financement. En ce qui concerne le traitement
de cette question on a divisé les besoins de financement en deux grandes catégories
comme le suivant :
a. Besoins d’investissement :
L’investissement est une opération par laquelle l’entreprise emploi des ressources
financiers à l’acquisition des biens (terrains, machines, matériel informatique,
locaux…) que ce soit matériels ou immatériels pour le but d’en retirer un profit futur.
Ils sont généralement acquièrent au moment de la création de l’entreprise.
Les investissements nécessitent des ressources financières importantes et stables. En
effet, les capitaux employés ne seront disponibles durant une longue période et ne
seront récupérés qu’à long terme.

55
 Terrains

D’après le tableau on ne constate que 3.3% des PME observés qui ont besoins des
terrains pour leur investissement, alors que 96.7% d’entre eux choisissent la réponse
« non ».

Tableau n°8 : répartition des PME selon le besoins des terrains

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

 Les locaux
D’après le tableau 43.3% des entreprises observées dépensent l’argent pour
l’acquisition des locaux, alors que 56.7% d’entre eux dépensent l’argent autrement.

Tableau n°9 : répartition des PME selon le besoins des locaux


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 13 43,3 43,3 43,3
NON 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

 Machines 
Parmi les trente entreprises observées 56.7% dépensent leur capital dans l’achat des
machines, alors que l’autre partie (43.3%) a répondus défavorablement comme en
indiquant le tableau suivant :

Tableau n°10 : répartition des PME selon le besoins des machines


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 17 56,7 56,7 56,7
NON 13 43,3 43,3 100,0
Total 30 100,0 100,0

 Matériel informatique
D’après le tableau suivant, la majorité des entreprises observées dépensent l’argent
pour l’acquisition du matériel informatique, avec un pourcentage très important de
93.3%, alors que 6.7% ont répondus défavorablement.

56
Tableau n°11 : répartition des PME selon le besoins du matériel informatique
Fréquence Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
Valide OUI 28 93,3 93,3 93,3
NON 2 6,7 6,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

b. Besoins d’exploitation
Le cycle d’exploitation correspond à l’ensemble des opérations successives liées à
l’activité normale de l’entreprise, de l’achat e marchandise ou matière première, les
frais de personnel, paiement des fournisseurs, et de l’Etat (la TVA). D’après les
tableaux suivant on constate que toutes les entreprises observées ont répondus
favorablement par « oui » pour tous les éléments constituant le besoin d’exploitation,
les stocks, les fournisseurs, l’Etat et le personnel.

Tableau n°12 : répartition des PME selon le besoins du stock(Marchandise)

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 30 100,0 100,0 100,0

Tableau n°13 : répartition des PME selon le besoins de payer les fournisseurs
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 30 100,0 100,0 100,0

Tableau n°14 : répartition des PME selon le besoins de payer le personnel


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 30 100,0 100,0 100,0

Tableau n°15 : Répartition des PME selon le besoins de payer l’Etat


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 30 100,0 100,0 100,0

B. Les sources de financement

57
On distingue plusieurs modalités de financement des entreprises. Une entreprise ayant
besoins de financement ne dispose que de deux solutions : soit appel aux associé ou
s’endetter, chacune de ces modalités est deviser en plusieurs formes. Pour mieux
comprendre le déroulement des questions sera passé comme le suivant :

1) L’autofinancement

L’autofinancement est la richesse créée par l’entreprise. Il constitue sa ressource


interne essentielle destiné à financer en tout ou en partie les investissements,
l’accroissement des besoins en fonds de roulement et accroitre les liquidités. Pour
mesurer la place de l’autofinancement au sein de chaque entreprise, il a été demandé
aux entreprises d’estimer le pourcentage de financement de leur besoins par les fonds
propres (La capacité d’autofinancement « CAF »).
D’après le tableau et le graphique suivants, on constate que La majorité des
entreprises enquêtées dégagent une capacité d'autofinancement (CAF) qui couvre plus
de 75% de leur financement, alors que 10% des entreprises couvrent 25% à 50% de
leurs besoins par leurs fonds propres, et en fin l’autofinancement présent de 50% à
75% pour 33.3% des entreprises observés.

Tableau n°16 : la place de l’autofinancement au sein des entreprises


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide 25% à 50% 3 10,0 10,0 10,0
50% à 75% 10 33,3 33,3 43,3
75% à 100% 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

58
2) Le recours aux associés lors de difficultés financières

Quand une entreprise est en difficultés financier, et lorsque l’autofinancement


demeure insuffisant les besoins de financement, l’entreprise peut avoir recours aux
associés pour combler ces besoins. C’est ce qu’on appelle l’apport du compte courant
d’associé. D’après le tableau on constate que 25 entreprises parmi les 30 observés
recours aux associés lors de difficultés financières avec un pourcentage de 83.3%, par
contre 16.6% ont répondus défavorablement.

Tableau n°17 : le recours aux associés lors de difficulté financière

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 25 83,3 83,3 83,3
NON 5 16,7 16,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

3) Cession des éléments d’actif lors des difficultés

La cession des immobilisations ou le désinvestissement est considéré comme un


moyen de financement des investissements qui permet d’amélioré la trésorerie de
l’entreprise. Elle est considérée comme une solution efficace de réinvestissement.
Pour vérifier que les entreprises recourent à la cession des éléments d’actif en cas des
difficultés, on a posé la question suivante : Est-ce que vous faites recours à la cession
des éléments d’actif lors des difficultés financières? .D’après le tableau on n’a que 3
entreprise qui recourent à la cession des éléments de leur actif lors de difficulté
financière avec un pourcentage de 10 % , par contre 90% d’entre eux n’utilisent pas
cette cet modalité de financement.

59
Tableau n°18 : Répartition des entreprises selon le recours à la cession des
éléments d’actif
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 3 10,0 10,0 10,0
NON 27 90,0 90,0 100,0
Total 30 100,0 100,0

4) Le financement bancaire

Le financement bancaire, le moyen le plus répondu pour combler l’insuffisance de


l’autofinancement. C’est la deuxième modalité préférée par les entreprises après
l’autofinancement selon la théorie de financement hiérarchique (POT).
D’après les tableaux suivants on constate que 36.7% des PME enquêtés recours à
l'emprunt bancaire qui reste un moyen de financement primordial pour faire face à
l'insuffisance chronique des fonds propres, dont dix entreprises trouvent un accès
facile au crédit bancaire, à raison de plusieurs variables : duré plus langue, taux
d’intérêt moins élevé, qualité de service, et un peu de garantie. Tandis que la majorité
des entreprises ont répondus défavorablement avec un pourcentage de 63.3%. Elles
ont affirment qu’elles ont confrontés des problèmes de garanties et les crédits
bancaires représentent pour eux une charge qui va entrecarer le fonctionnement de
l’entreprise.

Tableau n°19 : Répartition des entreprises selon l’accès au financement


bancaire
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 11 36,7 36,7 36,7
NON 19 63,3 63,3 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n°20 : Répartition des entreprises en fonction d’accès facile au


financement bancaire
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 10 33,3 90,9 90,9
NON 1 3,3 9,1 100,0
Total 11 36,7 100,0
Manquant Système 19 63,3
Total 30 100,0

60
5) Les autres modes de financements

L’entreprise a de multiples besoins de financement. Pour y faire face, elle doit choisir
parmi les divers modes de financement ceux qui correspondent aux besoins à couvrir.
Il existe plusieurs modalités autres que l’autofinancement et le crédit bancaire, à titre
d’exemple : le crédit-bail, capital-risque, les produits participatifs et les subventions
d’Etat etc. Pour cela on a posé la question suivante : Accès vous a d’autres moyens de
financement ?

D’après le tableau suivant on constate que 13 entreprises parmi les 30 recourent aux
autres modes de financement, dont principalement le crédit-bail, avec une entreprise
qui bénéficie des aides d’Etat. Tandis que les autres modalités sont rarement utilisées
par les entreprises enquêtées. Cependant, les entreprises qui ont été répondus
défavorablement n’accès pas aux autres modes a plusieurs raisons : Manque
d’information, méconnaissance de ses moyens ou car il n’y a pas de besoin.

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 13 43,3 43,3 43,3
NON 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n°21 : Répartition des PME en fonction d’accès d'autres moyens de


financement

Tableau n°22 : Répartition des PME en fonction de choix d'autres moyens de


financement

Subventions
Autres modes de Crédit- d'investissem Les produits Capitale
financement bail ent La bourse participatifs risque
OUI 12 1 0 0 0
NON 0 11 12 12 12

61
6) pensez-vous à introduire votre entreprise en bourse ?

Cette question a été posée pour attirer les aspirations des responsables des entreprises.
Mais malheureusement, et presque la totalité (96.7%) des entreprises observées ont été
répondue défavorablement. Tout en motivant leurs réponses par les mêmes raisons. La
première raisons concerne le capital minimum c’est-à-dire que les entreprises du
capital suffisamment exigé par la bourse 36. La deuxième raison a été expliquée par le
cout d’introduction c’est-à-dire que l’introduction à la bourse coute trop cher. La
dernière raison été l’ouverture d’un pourcentage du capital, les entreprises refusent
l’entré des nouveaux actionnaires, ce qui est logique comme on a dit auparavant c’est
parmi les limites de l’augmentation de capital c’est-à-dire qu’il aura des changements
de l’identité de l’entreprise. Cependant, une parmi les 30 entreprises observées pense à
introduire en bourse dans le futur. Ainsi que la gouvernance change. On peut observer
ces résultats d’après le tableau suivant :

Tableau n°23 : Répartition des entreprises selon la possibilité d’introduire en


bourse
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

7) Les subventions d’Etat :

Les subventions d’investissement (ou d’équipement) constituent l’un des moyens de


financement des projets. Pour cela on a posé la question suivante : Bénéficiez-vous
des aides de l’Etat ? Et on a constaté qu’une parmi les trente entreprises enquêtées qui
bénéficie des aides d’Etat, par contre 96.7% ne bénéficient pas des aides de l’Etat.

Tableau n°24 : Répartition des entreprises en fonction de l’obtention des aides


d’Etat

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

36
http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/index.aspx
62
Pour obtenir plus d’information on a posé la question : pour quoi? Comme on observe
dans le tableau suivant :

Les raisons Nombre Fréquence


d’entreprises
1-Le secteur n’est pas 12 40%
subventionné
2-Monque d’information 8 26%
3-Pas de besoins 5 17%
4-Accès difficile 5 17%
Totale 30 100%

Tableau n°25 : Les autres modes de financement

D’après le tableau on n’a constaté que 40% des entreprises observés ne bénéficient pas
des aides d’Etat en disent que le secteur (commercial) n’est pas subventionné, alors
que 26% affirment qu’il y a un manque d’information. Par contre on constate que 17%
des entreprise ont répondus qu’il n y a pas de besoins. Et enfin cinq entreprises
trouvent que l’accès aux aides d’Etat est très difficile.

8) Que suggérer-vous pour résoudre la problématique de financement des


PME au Maroc ?

Aujourd’hui, les PME constituent un point puissant du dynamisme de l’économie


marocaine, elles représentent presque 95% du tissu économique au Maroc.
L’importance des PME dans l’économie marocaine que ce soit en termes d’emploi,
d’innovation, ou de contribution aux exportations, ramène à, porter une attention
particulaire aux conditions dans lequel s’opère le financement de leur création, et de
leur développement. C’est-à-dire que le problème existe dans la manière par laquelle
les PME obtiennent les ressources dont elle sont besoins pour couvrir leur besoins en
investissement et en exploitation.

Pour cela on a posé une question pour obtenir des propositions qui permettent de
résoudre la problématique de financement des PME auprès les entreprises observées.
La question été comme suit : Que suggérer-vous pour résoudre la problématique de
financement des PME au Maroc ?

Au cours du traitement des données on a constaté que 10 entreprises parmi les 30


observées n'ont pas répondu à cette question avec un pourcentage de 33.33%, les
autres entreprises ont proposé les recommandations qu’on peut les synthétiser dans le
tableau suivant :

63
Tableau n°26 : Les solutions de la problématique des financements des PME

Recommandation Nombre des


entreprises
1- L’accompagnement et le suivi de l’Etat 5
2- Présenter des subventions et des avantages fiscaux aux PME 7
innovantes.
3-Baisser le taux d'impôt sur les sociétés (IS) pour encourager 9
l'autofinancement.
4- Revoir les conditions d'introduction en bourse, diminuer les 2
coûts d'introduction et le seuil du Capital minimum exigé.

5- l'instauration et l'application d'un taux d'intérêt bas. 6


6-Plus de subventions des porteurs de projets 3
7-Etude de marché pertinente 5
8-Motivation des jeunes diplômés à entreprendre 4
9-Facilité de paiement des impôts 7
10-Diminuer les taux d’imposition pour les nouvelles entreprises 12

11-Développment des banques participatives (interdiction des taux 3


d’intérêts, manque des garanties).
12-Avantages fiscaux (exonération de longue durée) 14
13-Nouveaux programmes d’accompagnement 8
14-Création des bureaux d’études 9
15-L’accés facile au concours bancaire 18
16-Accés facile à l’information 2
17-Encouragement des autres modes de financement 9

D’après le tableau, on constate que la première solution qui a été proposé était les
aides, les subventions, et l’accompagnement de l’Etat tout en instaurant des
programmes d’accompagnement des PME, et en facilitant l’accès aux subventions
publiques. A ce stade plusieurs programmes ont été faits à titre d’exemple : l’agence
nationale de la promotion des petites et moyennes entreprises en 2002, qui cible les
PME en premier lieu, les très petites entreprises, les startups, et les Autoentrepreneurs.
Parmi ces principaux domaines d’intervention : le soutien à l’investissement et à la
reconversion, appui à la performance et assistance technique, créativité et co-
développement. Il pour but l’identification, l’élaboration, le lancement et le suivi des
actions d’accompagnement technique en faveur des entreprises nouvellement créées
ou déjà existantes.

La deuxième solution concerne le côté fiscale que ce soit la baisse des taux
d’imposition pour encourager l’autofinancement, la facilité de paiement des impôts ou
exonération de longues durées. La fiscalité influence beaucoup les choix des modes de
financement des entreprises en termes d’exonération, de déductibilité des charges
financières supportées par l’entreprise et également en termes de facilité de paiement

64
(simplicité administrative). Donc l’Etat a tout intérêt à revoir le côté fiscal des modes
de financement pour encourager les PME.

La troisième solution proposée a été focalisé sur le financement bancaire que ce soit
l’accès facile au crédit bancaire, l’application des taux d’intérêts bas ou le
développement des banques participatives (interdiction des taux d’intérêt, pas de
garanties). Selon le POT37 l’endettement reste le deuxième choix des entreprises après
l’autofinancement, il présente plusieurs avantages que ce soit l’avantage financier (la
rentabilité financière) ou l’avantage fiscal (la déductibilité des charges financiers).
Pour cela l’Etat à tout intérêt de bien saisir la réglementation d’accès au financement
bancaire pour satisfaire les besoins des PME en matière de financement.

La dernière solution qui a été proposé d’un coté sur l’encouragement des autres modes
de financement (crédit-bail, cessions-bails…) car il y a un manque d’information de
ces modalités, et de l’autre côté : revoir les conditions d'introduction en bourse,
diminuer les coûts d'introduction et le seuil du Capital minimum exigé, cette solution a
été proposé par les entreprises qui souhaitent d’introduire à la bourse dans le futur
proche, mais elles sont confrontés par le cout d’introduction élevé. Alors l’Etat est
obligé de revoir la condition d’accès à la bourse faciliter l’accès à l’épargne public.

II. Discussion des résultats des questionnaires

Tout d’abord, certains résultats semblent très importants à discuter, en matière de


modes de financement. Les statistiques descriptives indiquent que la majorité des
entreprises observées préfèrent en priorité l’autofinancement, qui couvre de 75% à
100% de leur besoins. Cela montre la crédibilité de notre échantillon conformément à
la théorie de financement hiérarchique (Peaking Order), qui était fait sur la base d’une
étude empirique également, dont la principale conclusion est que les entreprises
préfèrent en priorité l’autofinancement qui permet d’éviter les contraintes liées au
financement externe et garantir la liberté dans le choix des projets d’investissement et
la flexibilité dans leur financement. Il est considéré comme l’argent gratuit qui est
cristallisé dans l’entreprise.

En deuxième lieu, le financement bancaire, que les entreprises fait appel lorsque
l’autofinancement ne couvre pas les besoins de l’entreprise. L’utilisation de cette
modalité de financement se justifie par l’avantage financier qu’elle présente. Elle se
traduit par un levier financier qui améliore la rentabilité financière de l’entreprise. Cet
avantage est renforcé par la fiscalité qui permet la déductibilité des intérêts, et elle
génère aussi une économie d’impôt. L’endettement est considérée également un
moyen de contrôle des actionnaires sur les dirigeants. Comme on a vue auparavant
dans la théorie de l’agence. A partir des résultats on a trouvé que 36.7% des
entreprises observé recourent au financement bancaire pour couvrir leur besoins.
37
La théorie de financement hiérarchique
65
En troisième lieu, les autres modes de financement (le crédit-bail, le capital-risque, les
subventions de l’Etat, ou la bourse…), qui sont rarement utilisé par les entreprises
observées à l’exclusion de crédit-bail qui est souvent utilisé. Certaines entreprises
jugent qu’il y a une méconnaissance de ces moyens et un manque d’information, et les
autres affirment qu’ils n’ont pas besoins c’est-à-dire que les ressources propres sont
suffisantes pour couvrir leurs besoins en financement. En ce qui concerne les
subventions de l’Etat, les trouvent des difficultés dans l’accès à ce type de
financement, ou elles répondent que le secteur qui les concerne n’est pas
subventionné.

En dernier lieu, la problématique de financement des PME reste l’un des principaux
obstacles qui freinent l’évolution de la création des PME, malgré les mesures
institutionnels misent en place par le gouvernement par exemple : les centres
régionaux d’investissement, l’agence nationale pour la pour la promotion des PME, le
programme MOUSANADA, et le programme IMTIAZ. Les entreprises trouvent des
difficultés en matière d’accès au financement, au Maroc le système bancaire est jugé
très frileux. La garantie personnelle est obligatoire avant que le banquier accepte de
jeter un coup d’œil sur le dossier de financement. D’une autre part il y a une asymétrie
d’information, ignorent les autres modalités de financement, donc l’Etat est dans
l’obligation de fournir l’information aux porteurs de projets.

CONCLUSION DU CHAPITRE

Dans ce chapitre, nous avons essayé de présenter les résultats de l’étude empirique,
ensuite nous avons analysé les informations obtenues à partir des questionnaires
adressés aux entreprises constituant l’échantillon de notre étude.
L’analyse des réponses nous a permis de comprendre plusieurs choses. D’abord elle a
identifié les besoins de financement des PME choisis, d’abord elle nous a permis
d’identifier les besoins de financement des PME choisit, qui sont en générale, le
besoins d’investissement et d’exploitation.

66
Ensuite, elle nous a montré les modalités de financement préférés par les entreprises
enquêtées, les entreprises choisit préfèrent en priorité l’autofinancement et en
seconde lieu le crédit bancaire, et si il y a encore des besoins, les entreprises recourent
aux autres modalités comme : le crédit-bail, les comptes courants d’associés etc.

Enfin, la discussion des résultats a affirmé que la problématique de financement des


PME, constituée l’un des principaux obstacles de création et de développement de
l’entrepreneuriat au Maroc.

CONCLUSION GENERALE
Cependant, ces entreprises font face à des rédhibitoires internes et externes :
complexité des procédures, faible taux d’encadrement, la compétition informel… ;
mais l’accès au financement reste une difficulté considérable, rendre la croissance
des PME marocaines très difficile et les poussent à se pencher sur la survie au lieu de
l’innovation. Ce qui a incité les parties concerné de proposer des solutions adéquates
pour satisfaire les besoins des PME.

67
La réussite d’une entreprise ne dépend pas uniquement de son capital humain, de la
qualité et du prix des produits et/ou services qu’elles offrent à la clientèle, mais aussi
de la capacité de l’entreprise à mobiliser des financements adéquats aux besoins
d’exploitation et d’investissement. En effet, la mobilisation des capitaux permet à
l’entreprise le financement des investissements matériels et/ou immatériels, le
maintien, l’amélioration et l’accroissement du potentiel, la diversification et le
positionnement sur un nouveau marché et aussi d’innover et de créer davantage la
valeur ajoutée.

D’abord, l’objectif de notre recherche était de connaitre les différentes modalités de


financement qui sont offertes aux entreprises, en expliquant leurs avantages et
inconvenants d’une part, et de l’autre part de citer celles qui sont utilisés par les PME
marocaines. Et poux mieux répondre à la problématique, on a effectué une étude
quantitative sous forme de questionnaire sur les modes de financement des PME au
Maroc, sur trente entreprises situés à la ville de Marrakech.

Le système financier marocain a mis à la disposition des PME des produits de


financement diversifié (financement bancaire, financement participatif, et
financement auprès des marchés des capitaux). Donc, l’entreprise est dans
l’obligation de choisir la modalité de financement qui permet de combler ses besoins
de financement, moindre cout possible.

Sur la base de l’étude qu’on a effectuée sur les trente PME, constituant l’échantillon
de notre enquête, la plupart des entreprises donnent la priorité à l’autofinancement,
ensuite au crédit bancaire si il y a besoins, et enfin aux autres modes de financement
comme le cas de crédit-bail et le compte courant d’associé. De plus les entreprises
affirment que le système bancaire demeure très exagère en matière de garanties
personnels, des taux d’intérêt et de complexité administrative.

Enfin, les PME marocaines font face à plusieurs difficultés non seulement
financières, mais se traduisent toutes par des besoins de financement supplémentaires.
Ces difficultés proviennent des asymétries informationnelles, de risque moral, coûts
d’obtention du financement jugés plus élevés, cadre réglementaire et judiciaire
déficient, système financier et bancaire sous-développé, manque de garanties,
l’inadaptation des produits financiers aux besoins des PME.

D’autres obstacles sont liés à l’inexistence de la planification, l’inadéquation des


pratiques comptables et fiscales aux spécificités des PME et les sources alternatives de
financement existants (crédit-bail, affacturage, fonds propres, ligne de crédit, fonds de
soutien), sont peu connues par les entrepreneurs et restent marginales. Le crédit-bail et
les institutions de microfinances, grâce à leur proximité avec les emprunteurs (PME),

68
peuvent jouer un rôle important dans la réduction du déficit de financement des PME
marocaines. Ce sont des instruments de financement plus attractifs pour le segment
des PME qui n’ont pas une base des actifs à fournir aux banques comme garanties.

Bibliographie

 Mohamed MOUNIR, Fiance d’entreprise 1 Ière édition, 2019.


 FAYOLLE A, "La trajectoire de l'ingénieur entrepreneur",
Revue française de gestion, novembre-décembre 1994, n°
101.
 Youssef JAMAL, Gestion Financière, Edition 2013
 Alain FAYOLLE, Entrepreneuriat : Apprendre à
entreprendre 2 IIème, Paris
 Eric Michel LAVIOLETTE et Christophe LOUE,
69
 Doctorat : la conceptualisation de l’esprit
entrepreneuriale et identification des facteurs de
son développement à l’enseignement supérieur
tunisien.
 Cohen E, Gestion financière de l’entreprise et
développement financier, 1998
 Sous la direction de Catherine Léger-Jarniou, Le
grand livre de l’entrepreneuriat, Paris, 2013

Webographie :

 http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEP

ME/Pages/PMEmarocaines.aspx

70
 http://www.emergence.gov.ma/COMPETITIVITEP

ME/Pages/PMEmarocaines.aspx

 http://www.casablanca-

bourse.com/bourseweb/content.aspx?IdLink=6&Cat=5

 http://www.casablanca-

bourse.com/bourseweb/index.aspx

Liste des tableaux


• Tableau 1 : Remboursement du capital par amortissement constant
• Tableau 2 : Remboursement du capital par annuité constante
• Tableau 3 : Distribution des PME par nombre par secteur d’activité et par effectif
• Tableau 4 : Les conditions d’introduction à la bourse
• Tableau 5 : Répartition de l’échantillon selon la forme juridique
• Tableau 6 : Répartition des entreprises en fonction d’âge
• Tableau 7 : Répartition des entreprises en fonction d’effectif
• Tableau 8 : Répartition des PME selon le besoins des terrains
• Tableau 9 : Répartition des PME selon le besoins des locaux
• Tableau 10 : Répartition des PME selon le besoin des machines
• Tableau 11 : Répartition des PME selon le besoins des matériels informatiques
• Tableau 12 : Répartition des PME selon le besoin des stocks
71
• Tableau 13 : Répartition des PME selon le besoin de payer les fournisseurs
• Tableau 14 : Répartition des PME selon le besoin de payer le personnel
• Tableau 15 : Répartition des PME selon le besoin de payer l’Etat
• Tableau 16 : La place de l’autofinancement au sein des PME
• Tableau 17 : Le recours aux associés lors des difficultés financières
• Tableau 18 : L’accès au financement bancaire
• Tableau 19 : L’accès facile au financement bancaire
• Tableau 20 : Le recours à la cession des éléments d’actifs
• Tableau 21 : L’accès aux autres moyens de financement
• Tableau 22 : Répartition des entreprises en fonction de choix des autres moyens de
financement
• Tableau 23 : Répartition des entreprises selon la possibilité d’introduire en bourse
• Tableau 24 : Répartition des entreprises en fonction d‘obtentions aides d’Etat
• Tableau 25 : Les raisons de l’inutilisation des autres modes de financement
• Tableau 26 : Les solutions de la problématique de financement des PME

Liste des annexes

 Annexe 1 : Questionnaire finale


 Annexe 2 : Le besoins de financement
 Annexe 3 : L’autofinancement
 Annexe 4 : Financement bancaire
 Annexe 5 : Les autres modes de financements
 Annexe 6 : les solutions de la problématique de financement des PME

72
Annexe 1 : Questionnaire finale

Nom : AZZOU

Prénom : Omar
Option : Gestion des entreprises

QUESTIONNAIRE SUR L’ENTREPRENEURIAT ET LES


MODES DE FINANCEMENT DES PME au MAROC

 Objectif de l’étude :
Dans le cadre de la préparation du projet de fin d’études, sous le thème
«L’entrepreneuriat et modes de financements des PME au Maroc»,
nous vous prions de bien vouloir contribuer à l’enrichissement de notre
étude, en veillant remplir ce présent questionnaire. Merci d’y répondre
car nous avons besoin des informations complètes pour traiter le
présent questionnaire, nous vous apportons l’assurance que tous les
renseignements fournis sont strictement anonymes et confidentiels et ne
seront utilisés qu’à des fins académiques. Nous vous en remercions
d’avances.

І-IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE :
1-Forme juridique :
□ SA □ SARL □ SNC
Autre (Merci de préciser) : ………………………………………………………………………
2-Secteur d’activité :……………………………………………………………………………………….
3-Effectif :………………………………………………………………………………………………………
4-Age de l’entreprise :……………………………………………………………………………………

ІІ- CHOIX DE FINANCEMENT DES PME :

a-Besoin de financement :

73
5-Quel type de besoin de financement avez-vous ?

5-1Besoin d’investissement :
□Terrains
□Locaux
□Machine
□Matériel informatique
Autre (Merci de préciser) :……………………………………………………………………………
5-2-Besoin d’exploitation :
□Stock
□Fournisseur
□Personnel
□Etat
Autre (Merci de préciser) :……………………………………………………………………………
b- Sources de financement :
A. L’autofinancement :
6-Combien l'autofinancement peut couvrir vos besoins de financement ?
□25%
□50%
□75%
□100%
7-Recourez-vous aux associés lors des difficultés financière ?
□ Oui □ Non
Si oui, par quelle modalité ?
□ Augmentation de capital
□S’endetter auprès des associés (Compte courant d’associés)
8-Est-ce que vous faites recours à la cession des éléments d’actif lors des
difficultés financières?
□ Oui □ Non
B. Financement bancaire :

9-Recourez-vous au financement bancaire ?


74
□ Oui (Complétez la question) □ Non (Allez à la question C)
10-Accédez-vous facilement au crédit bancaire ?
□ Oui □ Non
Si non, pourquoi (Merci de préciser)?
………………………………………………………………………………………………………………………
11-Pour quelle duré ?
□ Très court terme (Jusqu’à 3mois)
□ Court terme (Jusqu’à 2 ans)
□ Moyen terme (Jusqu’à 7 ans)
□ Long terme (Jusqu’à 20 ans)
□ Très long termes plus de 20 ans
12-Vous demande-t-on des garanties ?
□ Oui □ Non
Si Oui les quelles (Merci de
préciser)?.....................................................................
13-Auprès de combien de banques avez-vous introduit une demande de
crédit ?
□1 □2 □3 □4 □ >= à 5
14-Sur quels critères vous étiez basés pour choisir votre banque ?
□ Peu de garantie
□ Duré plus longue
□ Taux d’intérêt moins élevé
□ Qualité de service
C. Autre moyens de financements :
15-Accédez-vous à d'autres moyens de financement ?
□ Oui □ Non
Si oui, les quels ?
□ Crédit-bail
□ Capital risque
75
□ Les subventions d’investissement
□ Les produits participatifs
□ La bourse
Autres (Merci de préciser) :
………………………………………………………………………………..
Si non pour quoi ? :
□ Manque d’information
□ Méconnaissance de ses moyens
Autres (Merci de préciser)
……………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………
16-Pensez-vous à introduire votre entreprise en bourse ?
□ Oui □ Non
Si non pour quoi ?
□ Capital minimum
□ Cout d'introduction
□Ouverture d'un pourcentage du capital

17-Bénéficiez-vous des aides de l’Etat ?


□Oui □Non
Si non pour quoi (Merci de préciser) ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
.

18-Que suggérer-vous pour résoudre la problématique de financement des PME au


Maroc ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

Merci de votre disponibilité et de votre participation à la présente étude.

76
ANNEXE 2 : Besoins de financement
Tableau n° : répartition des PME selon le besoins des terrains
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : répartition des PME selon le besoins des locaux


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 13 43,3 43,3 43,3
NON 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : répartition des PME selon le besoins des machines


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 17 56,7 56,7 56,7
NON 13 43,3 43,3 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : répartition des PME selon le besoins du matériel informatique


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 28 93,3 93,3 93,3
NON 2 6,7 6,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

ANNEXE3 : L’autofinancement
Tableau n° : la place de l’autofinancement au sein des entreprises
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé

77
Valide 25% à 50% 3 10,0 10,0 10,0
50% à 75% 10 33,3 33,3 43,3
75% à 100% 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : le recours aux associés lors de difficulté financière


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 25 83,3 83,3 83,3
NON 5 16,7 16,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : Répartition des entreprises selon le recours à la cession des éléments
d’actif
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 3 10,0 10,0 10,0
NON 27 90,0 90,0 100,0
Total 30 100,0 100,0

Annexe 4 : Financement bancaire

Tableau n° : Répartition des entreprises selon l’accès au financement bancaire


Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 11 36,7 36,7 36,7
NON 19 63,3 63,3 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : Répartition des entreprises en fonction d’accès facile au


financement bancaire
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 10 33,3 90,9 90,9
NON 1 3,3 9,1 100,0
Total 11 36,7 100,0
Manquant Système 19 63,3
Total 30 100,0

Annexe 5 : Les autres modes de financements

78
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 13 43,3 43,3 43,3
NON 17 56,7 56,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : Répartition des PME en fonction d’accès d'autres moyens de


financement

Tableau n° : Répartition des PME en fonction de choix d'autres moyens de


financement :

Subventions
Autres modes de Crédit- d'investissem Les produits
financement bail ent La bourse participatifs Capitale risque
OUI 12 1 0 0 0
NON 0 11 12 12 12

Tableau n° : Répartition des entreprises selon la possibilité d’introduire en


bourse
Pourcentage Pourcentage
11 Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Tableau n° : Répartition des entreprises en fonction de l’obtention des aides


d’Etat
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 1 3,3 3,3 3,3
NON 29 96,7 96,7 100,0
Total 30 100,0 100,0

Recommandation Nombre des


entreprises
1- L’accompagnement et le suivi de l’Etat
2- Présenter des subventions et des avantages fiscaux aux PME
innovantes.
79
3-Baisser le taux d'impôt sur les sociétés (IS) pour encourager
l'autofinancement.
4- Revoir les conditions d'introduction en bourse, diminuer les
coûts d'introduction et le seuil du Capital minimum exigé.

5- l'instauration et l'application d'un taux d'intérêt bas.


6-Plus de subventions des porteurs de projets
7-Etude de marché pertinente
8-Motivation des jeunes diplômés à entreprendre
9-Facilité de paiement des impôts
10-Diminuer les taux d’imposition pour les nouvelles entreprises

11-Dévelppment des banques participatifs (interdiction des taux


d’intérêts, manque des garanties).
12-Avantages fiscaux (exonération de longue durée)
13-Nouveaux programmes d’accompagnement
14-Création des bureaux d’études
15-L’accés facile au concours bancaire
16-Accés facile à l’information
17-Encouragement des autres modes de financement

Table des matières


Dedicace........................................................................................................................2
Remerciement................................................................................................................3
sommaire.......................................................................................................................4
Introduction générale.....................................................................................................6
Chapitre 1 :Etat de l’art d’entrepreneuriat et les modes de financements....................7
Introduction du chapitre...............................................................................................10

80
Section 1: Etat de l’art d’entrepreneuriat.....................................................................10
1- Fondement théorique de l’entrepreneuriat........................................................10
2-Définition de l’entrepreneuriat.............................................................................12
3-Définition de l'entrepreneur 15
Section 2 :Explication des théories de financement....................................................16
1- La théorie de l'ordre hiérarchique (Peaking Order)...........................................16
2- La théorie de l'agence .......................................................................................17
3- La théorie des signaux ......................................................................................17
4- La théorie de l'entrepreneur...............................................................................18
Conclusion du chapitre................................................................................................20
Chapitre 2 : Relation entre l’entrepreneuriat et les modes de financements des PME
.....................................................................................................................................22
Introduction de chapitre...............................................................................................23
Section 1 : les modes de financement des entreprises...............................................21
I. Financement par fonds propres..........................................................................23
1- L’autofinancement .........................................................................................24
2- L'augmentation de capital...............................................................................26
3- Le désinvestissement ....................................................................................29
4- Les subvention d'investissement ...................................................................29
5- Le capital risque .............................................................................................30
II. L'endettement.....................................................................................................31
1- Les formes de l'endettement............................................................................32
2- les avantages de l'endettement........................................................................38
III. Le financement hybride et participatif................................................................39
1- Le financement hybride.....................................................................................39
1-1. Les actions a dividende prioritaire sans droit droit de vote.......................39
1-2. Les obligations convertibles en actions ....................................................40
2- Le financement participatif.................................................................................40
2-1.Les produits participatifs..............................................................................40
a- La Mourabaha............................................................................................41
b- Le contrat Ijara...........................................................................................41
c- Le contrat Salam........................................................................................42
d- La Moucharaka..........................................................................................42
e- La Moudaraba............................................................................................42
2-2. Le Crowdfunding............................................................................................43
Section 2: Finacement des PME au Maroc.................................................................43
1- Profile des PME au Maroc....................................................................................43
1-1. Définition des PME au Maroc.........................................................................43
1-2. L'imporatance des PME dans le tissu économique........................................44
2- Financement des PME au Maroc.........................................................................46
81
2-1 Le financement via l'autofinancement.............................................................46
2-2 Le financement via le système bancaire.........................................................47
2-3 Le finacement via le capital risque..................................................................48
Conclusion de chapitre................................................................................................50
Chapitre 3 :Etude empirique sur le financement des PME..........................................51
Introduction de chapitre...............................................................................................52
Section 1 : Méthodologie de la Recherche..................................................................52
1- Échantillon............................................................................................................52
2- Élaboration de questionnaire................................................................................53
3- Traitement des données.......................................................................................53
4- Description des caractéristiques de l’échantillon .................................................54
Section 2 :Résultats et leurs discusion........................................................................55
1- Analyse des résultat de questionnaire.................................................................55
2. Discusion des résultats des questionnaires.........................................................65
Conclusion de chapitre................................................................................................67
Conclusion générale....................................................................................................68
Biliographie..................................................................................................................70
Webographie................................................................................................................71
Liste des tableaux........................................................................................................71
Liste des annexes........................................................................................................72
81

82

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