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Mémoire de fin d’étude

Pour l’obtention du diplôme de la Licence


Fondamentale
« Science Economiques et Gestion »

Sous le thème :

La Création d’Entreprise au Maroc :


Choix de la forme Juridique et
Avantage Fiscal

Réalisé par : Sous l’encadrement de :

EL FILALI Abdelkarim Mr. KHALOUKI HASSAN


Professeur de l’enseignement supérieur à la
EL BOUZIDI Hiba FSJES Meknès

EL GOURARI Dina

EL GHALOUSSI Hiba

Année Universitaire : 2019-2020


Les meilleurs choses qui arrivent
Dans le monDe De l’entreprise

ne sont pas le résultat D’un seul

Homme
C’est le travail De toute une

Équipe
STEVE JOBS

1
Remerciement

‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬


Au terme de ce projet, nous rendons grâce à Dieu le Tout
Puissant et le Miséricordieux, et remercions chaleureusement
nos familles et toute personne ayant contribué de près ou de
loin à l'élaboration de ce travail, pour leur soutien et leurs
encouragements constants.

Notre reconnaissance et notre parfaite considération vont à


notre professeur et encadrant Mr KHALOUKI Hassan pour
sa patience, sa disponibilité et ses judicieux conseils, nous
ayant ainsi permis de mener à bien ce projet et ce en dépit de
la crise sanitaire actuelle.

A tous ces intervenants, notamment aux professionnels du


Centre régional d’investissement de Meknès ainsi qu'à tous
ceux ayant eu l'amabilité de répondre à notre questionnaire,
nous dédions notre gratitude et notre respect.

MERCI

2
Liste des Abréviations

EI : ENTREPRISE INDIVIDUELLE

SA : SOCIETE ANONYME

SARL: SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE

SARL-AU : SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE A ASSOCIE UNIQUE

SNC : SOCIETE EN NOM COLLECTIF

SCA : SOCIETE EN COMMANDITE PAR ACTIONS

SCS : SOCIETE EN COMMANDITE SIMPLE

AE : AUTO ENTREPRENEUR

GIE : GROUPEMENT D’INTERET ECONOMIQUE

CA : CHIFFRE D’AFFAIRE

VA : VALEUR AJOUTEE

TPE : TRES PETITE ENTREPRISE

PME : PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE

GE : GRANDE ENTREPRISE

AG : ASSEMBLEE GENERALE

AGO : ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE

AGE : ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE

PV : PROCES VERBALE

DS : DENOMINATION SOCIALE

UE : UNION EUROPEENE

CEMAC : COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET MONETAIRE D’AFRIQUE CENTRALE

CFC : CASABLANCA FINANCE CITY

3
CN : CERTIFICAT NEGATIF

RC : REGISTRE DU COMMERCE

TVA : TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

IS : IMPOT SUR LES SOCIETES

IR : IMPOT SUR LE REVENU

CM : COTISATION MINIMALE

RNR : RESULTAT NET REEL

RNS : RESULTAT NET SIMPLIFE

RBF : REGIME DE BENEFICE FORFAITAIRE

BTP : BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

CGI : CODE GENERAL DES IMPOT

ZFE : ZONE FRANCHE D’EXPORTATION

MRE : MAROCAINS RESIDANTS A L’ETRANGER

DGI : DIRECTION GENERAL DES IIMPOT

CRI : CENTRE REGIONAL D’INVESTISSEMENT

AMDE : AGENCE MAROCAINE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ENTREPRISE

CNSS : CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE

BAM : BANQUE ALMAGHRIB

ADII : ADMINISTRATION DES DOUANES ET IMPOTS INDIRECTS

4
Liste des illustrations

Liste des tableaux

Tableau 1 : le passage de l’idée à un projet par jeu de questions « QQOQCCP » ………... 23

Tableau 2 : Les Avantages et Inconvénients des Différentes Formes Juridiques………….. 45

Tableau 3 : Les Critères de Sélection d’une Forme Juridique……………………………... 50

Tableau 4 : SA : Les Pièces à Fournir et Droits à Payer…………………………………… 68

Tableau 5 : SARL : Les Pièces à Fournir et Droits à Payer………………………………... 70

Tableau 6 : SNC : Les Pièces à Fournir et Droits à Payer…………………………………. 71

Tableau 7 : SCA : Les Pièces à Fournir et Droits à Payer………………………………… 72

Tableau 8 : SCS : Les Pièces à Fournir et Droits à Payer…………………………………. 73

Tableau 9 : Commerçants : Les Pièces à Fournir et Droits à Payer……………………….. 74

Tableau 10 : Personnes morales soumises à L’IS………………………………………….. 82

Tableau 11 : Avantages et Inconvénients des Différentes Formes Juridiques au niveau


Fiscal………………………………………………………………………………………. 103

Tableau 12 : Répartition des certificats négatifs délivrés en 2018 par le CRI par guichet et
par forme juridique………………………………………………………………………… 109

Tableau 13 : Evolution du nombre d’entreprises créées par le CRI en 2018 par


guichet.…………………………………………………………………………………….. 111

Tableau 14 : Délai mensuel moyen de création d’entreprises pour le mois de décembre 2018
par guichet…………………………………………………………………………………. 111

Tableau 15 : Répartition des entreprises créées en 2018 par nationalité…………………. 112

Tableau 16 : Répartition des entreprises créées en 2018 par des MRE par préfecture ou
province et par secteur d’activité………………………………………………………….. 113

5
Liste des figures

Figure 1 : La classification des entreprises selon la forme……………………………….... 18

Figure 2 : Le processus de création d’entreprise…………………………………………... 23

Figure 3 : L’étude technique………………………………………………………………. 25

Figure 4 : L’évolution du nombre des entreprises créées entre 2017 et 2018 par
guichet……………………………………………………………………………………... 108

Figure 5 : La répartition des certificats négatifs délivrés en 2018 par guichet de


création…………………………………………………………………………………….. 108

Figure 6 : La répartition des certificats négatifs délivrés par le CRI en 2018 par nature
juridique…………………………………………………………………………………… 109

Figure 7 : La répartition des certificats négatifs délivrés par le CRI en 2018 par secteur
d’activité…………………………………………………………………………………… 109

Figure 8 : La répartition des entreprises créées par le CRI en 2018 par guichet et par forme
juridique…………………………………………………………………………………… 110

Figure 9 : La répartition des entreprises créées par le CRI en 2018 par forme
juridique…………………………………………………………………………………… 110

Figure 10 : La répartition des entreprises créées par le CRI en 2018 par secteur
d’activité…………………………………………………………………………………... 110

Figure 11 : La répartition des entreprises créées par le CRI en 2018 par nationalité du
créateur……………………………………………………………………………………. 112

Figure 12 : La répartition des entreprises créées en 2018 par étrangers par


nationalité…………………………………………………………………………………. 112

Figure 13 : La répartition des entreprises créées par des MRE en 2018 selon la forme
juridique…………………………………………………………………………………… 112

Figure 14 : La répartition des entreprises créées par des MRE en 2018 selon le secteur
d’activité…………………………………………………………………………………... 112

Figure 15 : La répartition des entreprises créées en 2018 selon le genre………………… 113

6
Résumé

Afin d’exploiter au maximum le potentiel que présente le marché


marocain, plusieurs réformes ont été entreprises au cours des
dernières années de sorte à encourager l’entrepreneuriat. Sauf que la
création d’entreprises est une tâche plus complexe qu’il n’y parait.
Notre étude a donc pour objectif de clarifier les différentes étapes
de cette démarche sur le territoire marocain en plus de certains détails
trop souvent négligés, et pourtant nécessaire au développement et à la
pérennité d’un projet.
Les quatre premiers chapitres, d’un point de vue théorique,
schématisent le coté entrepreneurial de la création d’entreprise soit le
passage de l’idée au projet, et les différents obstacles et facilités que
peut rencontrer le porteur de projet. Ensuite d’un point de vue
administratif, démontrent les différentes étapes de cette initiative,
ainsi que les différentes formes juridiques, et avantages fiscaux.
Enfin, le cinquième chapitre vient renforcer cette recherche grâce à
une étude de cas, et à un questionnaire dont les réponses ont été
analysées.

Mots clés : Création d’Entreprise, Forme juridique,


Avantage fiscal, Procédures, Maroc.

7
Abstract

In order to fully exploit the potential of the Moroccan market,


several reforms have been undertaken in recent years to encourage
entrepreneurship. However, the creation of enterprises is a more
complex task than it seems.
Our study therefore aims to clarify the different stages of this
process on Moroccan territory in addition to certain details too often
neglected, and yet necessary for the development and sustainability of
a project.
The first four chapters, from a theoretical point of view,
schematize the entrepreneurial side of the creation of an enterprise,
i.e. the passage from the idea to the project, and the various obstacles
and facilities that can meet the project leader. Then from an
administrative point of view, demonstrate the different stages of this
initiative, as well as the different legal forms and tax advantages.
Finally, the fifth chapter reinforces this research through a case
study and a questionnaire whose answers have been analysed.

keywords : Creation of the company, Legal form,


Tax advantage, Procedures, Morocco.

8
Sommaire

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………..… 10

Chapitre 1 : Cadre général de la création d’entreprise………………….…….... 13

Section 1 : Concepts et définitions…………………………….……….....….. 14


Section 2 : Conception entrepreneuriale de la création
d’entreprise………………………………………………………….….……... 22

Chapitre 2 : La forme juridique d’une société…………………………...………. 28

Section 1 : Les différentes formes juridiques…………………………...…... 29


Section 2 : Le choix de la forme juridique…………………………………... 46

Chapitre 3 : La création d’entreprise au Maroc : « Avantages, difficultés et


formalités juridiques » …………………………………………………………..... 52

Section 1 : Avantages et difficultés de la création d’entreprise……………. 53


Section 2 : Les Procédures de création d’entreprise au Maroc……………. 63

Chapitre 4 : L’Avantage fiscal ……………………………………………………. 76

Section 1 : les types de régimes fiscaux……………………………………… 77


Section 2 : Avantages fiscaux………………………………………………… 83

Chapitre 5 : Etude de cas………………………………………………………… 107

Section 1 : Rapport d’activité de la région FES-MEKNES ……………… 108


Section 2 : Enquête par Questionnaire : Réponses et Analyse…………… 114
Section 3 : Impact du COVID-19…………………………………………... 120

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………. 126

9
INTRODUCTION GENERALE

La création d'entreprise représente un levier majeur du dynamisme économique


international, national et territorial. De nos jours, le contexte économique international est
caractérisé par une rude concurrence et une mondialisation qui affectent considérablement
certaines activités ; tout particulièrement les activités traditionnelles à petite échelle dont la
taille et la compétitivité s’avèrent bien souvent insuffisantes pour rivaliser avec les
entreprises mondiales à couts de production faibles. Dans cette optique, la création
d’entreprises ainsi que le développement des PME deviennent non seulement des objectifs
cruciaux du développement économique et social mondial mais forment aussi un levier non
négligeable du changement. L’encouragement de la création d’entreprises et de
l’entrepreneuriat sous toutes ses formes relève aussi de la lutte contre le chômage et
représente un bon instrument de soutient du développement d’une communauté donnée. Et
quoique la croissance du PIB soit influencée par bon nombres d’autres facteurs, une
croissance durable fondée sur l’innovation et la créativité passe forcément par un
accroissement de nombres d’entreprises, créant alors par la même occasion de nouveaux
emplois souvent dans de meilleures conditions.

Pays en plein essor économique et mu par le désir de favoriser son ouverture sur le reste
du monde, le Maroc a adopté au cours des dernières années différentes réformes et
restructurations au niveau de la stabilité du cadre macroéconomique et de l’ouverture du
marché du travail. C’est dans le cadre de ce dynamisme économique et social qu’apparait le
rôle indéniable de l’entrepreneuriat dans l’émergence économique nationale, et que le Maroc
décide à son tour d’encourager la création d’entreprises. L’entrepreneuriat est alors au cœur
de l’actualité économique et sociale ; sa promotion devenant alors un vecteur fondamental
dans l’ensemble des politiques de développement de l’économie du pays.

Le soutien de l’auto-entrepreneuriat, l’accompagnement des entrepreneurs et


l’encouragement de la prise d’initiative et de la créativité sont alors au cœur des nouvelles
réformes de l’Etat. Les dernières restructurations menées (comme le nouveau rôle
d’accompagnement et de suivis des projets post-création octroyé au CRI à travers la loi 47-
18) et la modernisation des infrastructures viennent encore renforcer ce dynamisme. Il s’agit
de véritablement faciliter les démarches et de se rapprocher un maximum des entreprises

10
notamment par la réduction des délais de paiement, la réforme fiscale, l’accompagnement de
la PME et le crédit TVA, comme le précisait en 2018 M. BENCHAABOU, ministre de
l’Economie et des Finances.

Généralement, la création d’entreprise est un projet qui demande une préparation intense
et une prise de décisions cruciale sur laquelle reposera l’avenir de l’entreprise. Dans une
économie comme celle du Maroc, la création d’entreprise est d’une importance vitale pour
assurer la dynamique du développement. C’est une réelle source de production de richesses et
de lutte contre le chômage. Aujourd’hui, l’Etat et l’ensemble des acteurs socio-économiques
sont parfaitement conscients de l’importance de la création d’entreprise.

La firme se retrouve au centre des mutations sociales, économiques et technologiques, et


est considérée comme un instrument de création des richesses et d’emploi.

Néanmoins il est nécessaire de relever que l’entreprise marocaine rencontre toujours


certaines contraintes qui nuisent à sa compétitivité, son développement et sa pérennité. La
difficulté d’accès au financement, l’accroissement important des délais de paiement sur les
marchés publics, la concurrence de l’informel ainsi que le coût des facteurs de production
sont les obstacles qui reviennent le plus souvent. Sans oublier la fiscalité et la pression qu’elle
exerce sur les porteurs de projets, pouvant parfois faire basculer le parcours de toute
entreprise et lui faire prendre un tout autre tourant dans le cas où elle présentera un obstacle à
son bon fonctionnement. Et malgré certains handicaps (comme le fait que le pays soit encore
tributaire de l’agriculture et de l’exportation de phosphate ; corruption ; lourdeur du système
juridique ; inégalités sociales ; retard au niveau de l’éducation et de la formation) que
présente toujours le système, il est absolument indéniable que le Maroc présente un très large
potentiel qui ne demande qu’à être exploité.

En se basant sur l’ensemble des éléments mis en lumière ci-dessus, on en arrive à se


demander :

Sur la base de quels critères peut-on créer une entreprise au Maroc ?

Quelles sont les bases du choix de la forme juridique ?

Et dans quel sens, la fiscalité présente-t-elle un impact positif sur l’avenir


de l’entreprise ?

11
C’est en essayant d’apporter des éléments de réponse à ces questions que nous allons
présenter ci-dessous un certain nombre de chapitres théoriques, lesquelles seront soumis à
une vérification empirique portant sur l’étude de cas de notre région « Fès-Meknès ».

A cette fin, notre démarche sera décomposée en 5 chapitres :

Le premier chapitre fournira tout d’abord une illustration détaillée mais toutefois concise
du cadre général de la création d’entreprise, à commencer par une définition des notions de
base nécessaires à l’appréhension de notre thème. Par la suite, au niveau de la deuxième
section nous présenterons la création d’entreprise d’un point de vu entrepreneurial soit « le
passage de l’idée au lancement du projet ».

Pour ce qui est du deuxième chapitre, il sera en premier lieu consacré à la présentation des
différentes formes juridiques tout en mettant l’accent sur les avantages et les inconvénients de
chacune d’entre elles, suivit en deuxième lieu, des différents critères permettant le choix de la
forme juridique la mieux adaptée au projet.

Le troisième chapitre sera constitué en deux sections : la première abordera les avantages
et les difficultés rencontrés lors de la création d’entreprise au Maroc ; tandis que la deuxième
présentera les formalités de création.

Le quatrième chapitre quant à lui concernera le volet fiscal. La première section sera
consacrée aux différents types de régimes fiscaux, tandis que la deuxième évoquera les
avantages fiscaux accordés à certains secteurs d’activités, à certaines zones ainsi que les
avantages des différentes formes juridiques au niveau fiscal.

Pour finir ; le dernier chapitre portera sur une enquête que nous avons décidé de mener
auprès des différents organismes et directions ayant un rapport direct ou indirect avec la
création d'entreprise ici au Maroc.

Du fait de l'ampleur du sujet et du nombre élevé de formes juridiques présentes sur le


marché marocain, nous avons décidé de schématiser notre enquête sous formes de statistiques
et de chiffres récoltés auprès du CRI, de la DGI, de la CNSS et de la banque afin de se faire
une idée sur la totalité de la région Fès-Meknès et de ne négliger aucune forme juridique.

12
Chapitre 1 :
Cadre général de la
création d’entreprise

Introduction

Avant l’apparition des entreprises, l’activité économique était le fait d’institutions


politiques ou religieuses, ainsi que d’artisans et marchands qui s’échangeaient des biens de
proche en proche.

Toutefois, les premières entreprises sont très liées aux États. Pendant longtemps, elles ne
peuvent être créées que par décret royal, et leur nombre est donc limité. Tout change dans la
seconde moitié du dix-neuvième siècle (XIXe) siècle, lorsque des lois permettent de créer des
entreprises sans autorisation administrative. Leur création se démocratise, et de là, les
entreprises commerciales, financières ou industrielles commencent à apparaitre et se révèlent
être une réalité complexe, impliquant de nombreux acteurs et mobilisant de multiples
ressources.

La création d’entreprise, quel que soit son type, nécessite tout d’abord un point de départ
qui définira son parcours, on fait illusion ici à la notion d’Idée. Cette dernière est de nature
abstraite, elle doit être solide, et celui qui veut créer son entreprise doit être prudent pour
rester cohérent et réaliste.

Il est aussi important de savoir qu’Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises idées en soi,
néanmoins, on distingue celles qui peuvent être correctement avancées par les personnes qui
les ont conçues, et d’autre qui resteront dans la phase d’intention.

13
SECTION 1 : CONCEPTS ET DEFINITIONS

❖ Paragraphe 1 : L’Entreprise « Définition et Classification »

➢ Définition d’entreprise :
On entend souvent parler d’entreprise dans notre vie quotidienne soit à travers la radio, la
télé ou même sur le web. Pourtant, nous avons souvent du mal à en prendre la mesure, voire à
la définir. Alors qu’est-ce que c’est une entreprise ?
Nombreuses sont les définitions données à la notion d’entreprise.
Dans sa définition simple, une entreprise1 est toute organisation dont l’objet est de pouvoir
à la production, à l’échange ou à la circulation des biens et des services… c’est l’unité
économique dans laquelle sont groupés et coordonnés les facteurs humains et matériels de
l’activité économique. L’activité d’une entreprise peut être décomposée en deux phases
distinctes :
• L’activité productive : c’est à dire la création des biens ou services.
• L’activité de redistribution : des richesses en contrepartie des biens ou services.

Du point de vue juridique, l'entreprise ne fait pas l'objet d'une définition juridique unique.

Au regard du droit du travail, l’entreprise est considérée comme un ensemble de personnes


rémunérées exerçant une activité en commun tout en étant sous l'autorité d'un même
employeur.

Pour avoir une existence légale, une entreprise doit adopter une des formes prévues par la
loi (individuelle …).

Une entreprise n'adopte pas nécessairement la forme d'une société, ces deux notions étant
distinctes.

Une société, est un mot juridique, signifiant « un contrat par lequel deux ou plusieurs
personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois, en vue de
partager le bénéfice qui pourra en résulter »2.

1
Selon H. TRUCHY.
2
Source : Article 982 du Code des obligations et des contrats.

14
Le contrat d’une société se caractérise par :

▪ Une pluralité d’associés (sauf cas particulier de la SARL à associé unique).


▪ Des apports, en contrepartie desquels naissent des droits sociaux (capital).
▪ Une participation des associés.

La société3 est donc un contrat qui donne naissance à une personne morale. Elle est
qualifiée de contrat de fonctionnement, à la différence des autres contrats d’échange (vente
par exemple), car les intérêts des parties sont communs et non opposés, ainsi tous les associés
gagnent ou perdent ensemble et non pas les uns contre les autres.

Du coté management, l’entreprise peut être définie comme l’action d’entreprendre, c’est-
à-dire une action conduite de façon organisée en vue d’atteindre des buts et des objectifs.
Dans l’usage qui prévaut aujourd’hui, l’entreprise est surtout considérée comme une
organisation autonome, dotée des ressources humaines, matérielles et financières en vue
d’exercer une activité économique de façon structurée.
L’entreprise est caractérisée par l’objet qu’elle poursuit. A cet égard, on définit les
entreprises comme des organisations menant des activités orientées vers la réalisation d’une
production marchande, c’est-à-dire une production destinée pour le marché dans un but
lucratif.

➢ Rôle de l’entreprise :

Le premier rôle de l’entreprise est de réaliser une production, de l’écouler sur le marché
pour atteindre un bénéfice.
Ainsi, l’entreprise offre des emplois stables, de bonnes conditions de travail et participe
activement à la formation, à la qualification et à l’insertion des salariés.

➢ Classification des entreprises :

Parmi les critères retenus qui permettent de classer les entreprises, on distingue :

◆ Critère de la taille.

◆ Critère de la nature d’activité.

◆ Critère de la forme juridique.


3
Toutes les sociétés peuvent être nommées par le mot « Entreprise », par contre l’entreprise individuelle
(personne physique) ne constitue pas une société.

15
◆ Classification selon la taille
Différents critères peuvent être utilisés pour définir la taille d’une entreprise, parmi
lesquels on cite : le chiffre d’affaire, la valeur ajoutée et l’effectif employé. Sur la base de
cette distinction, on peut répertorier les entreprises suivant leur taille :

• La taille selon le Chiffre d’affaire (CA)4 :

Le CA (les ventes) permet d’avoir une idée sur les transactions de l’entreprise avec ses
clients, autrement dit, le CA est la somme des ventes des biens et/ou des services d’une
entreprise.

• La taille selon la valeur ajoutée (VA)5 :

En effet, pour vendre les entreprises, achètent des matières premières à d’autres
entreprises, d’une manière plus simple, la différence entre la production d’une entreprise et
ses consommations intermédiaires s’appelle la valeur ajoutée.

• La taille selon l’effectif du personnel employé :

En effet, le fait de prendre uniquement en compte la CA ou la VA, c’est faire abstraction


de la présence des individus au sein de l’entreprise. En conséquence, l’effectif employé ou le
nombre de salarié apparait comme un autre critère plus pertinent. L’application du critère de
la taille conduit à distinguer :

❖ TPE (très petite entreprise) : les entreprises qui emploient un effectif compris entre 1
et 10 salariés regroupent.
❖ PME (petite et moyenne entreprise) : emploient un effectif compris entre 10 et 100
salariés
❖ GE (grande entreprise) : sont généralement celles qui emploient plus de 500 salariés.

◆ Classification selon la nature d’activité


Pour classer selon la nature de leur activité, on se base sur 3 aspects :

▪ Par secteur
▪ Par branche d’activité
▪ Par filière d’activité

4
Le CA est obtenu par la formule suivante = prix de vente* quantités vendues
5
La formule de la VA est = production – consommation intermédiaire

16
• Classification sectorielle :

Cette classification fait appel à la notion de secteur d’activité. A ce propos un secteur est
un ensemble d’entreprises qui ont la même activité principale.

Selon la nature d’activité, on regroupe les entreprises en 4 secteurs :

➢ Secteur PRIMAIRE : Regroupe les entreprises de production de matière première


(bois, pétrole, minerai, légumes, élevage...)
➢ Secteur SECONDAIRE : Regroupe les entreprises de production Industriel -
transformation de matière première- (Automobile, Électroménager, Informatique...)
➢ Secteur TERTIAIRE : Regroupe les entreprises de production de SERVICE
(Assurance, Banque, Opérateur…)
➢ Secteur QUATERNAIRE : Regroupe les entreprises de production de HAUTE
TECHNOLOGIE (Spatial, aéronautiques…)
• Classification par branche d’activité :

On entend par branche d’activité, l’ensemble des unités économiques qui appartient au
même secteur et qui ont la même activité de production, c'est-à-dire qui produisent le même
type de biens.
• Classification par filière d’activité6 :

Dans certaines classifications modernes, on classe les entreprises selon leur filière
d’activité.
Une filière d’activité appelée aussi une filière de production regroupe un ensemble
d’activités complémentaires intervenant aux différentes étapes de la production d’une famille
de produits.
En amont, la filière de production comprend des activités de fabrication des produits de
base. L’élément central de la filière s’articule autour des activités de transformation, tandis
qu’en aval, la filière repose principalement sur les activités de commercialisation.

6
Une filière d’activité peut toucher tous les grands secteurs de l’économie.

17
◆ Classification selon la forme juridique.

La forme juridique d’une entreprise définit les règles qui lui sont applicables au regard de
la loi : modalités de constitution, capital social minimum, modalités d’imposition …
La classification des entreprises selon la forme juridique permet de distinguer entre deux
formes d’entreprises :
▪ Les entreprises du secteur public ;
▪ Les entreprises privées ;

Figure 1

Entreprises
semi-publiques
Entreprises du
secteur public sociétés en
Entreprises nom collectif
publiques
Entreprises sociétés en
commandite
Entreprises simple
Sociétés de
individuelles
Entreprises personnes
privées société en
Entrepises participation
sociétaires
SA
Sociétés de
capitaux
SARL

Société en
commandite par
actions

Source : nous-même

• Les entreprises du secteur public :

a. Les entreprises semi-publiques :


Ce sont des sociétés d’économie mixtes où on assiste à une association entre le capital
privé et le capital étatique. Une partie du capital est entre les mains des personnes privées et
la majorité du capital est détenue par l’Etat.

18
b. Les entreprises publiques :
Ce sont des entreprises qui appartiennent en intégralité à l’Etat, ce dernier détient la
totalité du capital.
• Les entreprises privées7 :

Une entreprise privée est une entreprise dont la propriété est privée. En général, les
entreprises privées ont un seul ou un petit nombre de propriétaires. Cela dit que l’entreprise
privée appartient en totalité ou majoritairement à des personnes physiques ou morales.
L’entreprise du secteur privé peut être individuelle ou sociétaire :
a. L’entreprise individuelle :
L’entreprise individuelle appartient en intégralité à une seule personne qui assure la
direction et la gestion. Les différentes formes d’entreprises individuelles sont composées des
commerçants, artisans, professions libérales….
b. La société :
On distingue 3 grandes formes de sociétés :

❖ Les sociétés de personne :

Une société de personnes est société constituée par des associés ayant une forte relation
entre eux, soit parce que leurs intérêts sont intimement liés, soit parce qu’ils collaborent
effectivement et personnellement à la poursuite du but qu’ils partagent.
La société en nom collectif « SNC », la société en commandite simple « SCS », et la
société en participation sont des sociétés de personnes.
❖ Les sociétés à responsabilité limitée (SARL) :

Une SARL est constituée par une ou plusieurs personnes. C’est une société qui a une
personnalité juridique. La SARL est la forme la plus simple de société dont le sens où elle est
assez facile à créer et à gérer, peu coûteuse et confortable.
❖ Les sociétés de capitaux :

Comme leur nom l’indique, les sociétés de capitaux reposent sur les capitaux constitués
par les apports des actionnaires. Ils forment le patrimoine de la société. Ces apports sont
appelés ‘’actions’’ dans les sociétés de capitaux, c’est pourquoi on parle d’actionnaires.

7
L’entreprise publique a pour objectif la satisfaction de l’intérêt général, or, l’entreprise privée produit ou vend
des biens et services pour réaliser des bénéfices tout en cherchant à assurer sa pérennité.

19
❖ Paragraphe 2 : L’Entrepreneuriat
Le terme entrepreneuriat est de plus en plus utilisé de nos jours, cependant, définir
l’entrepreneuriat reste un exercice difficile car aucune définition ne fait l’unanimité au sein
d’une communauté scientifique. Cela dit il en existe plusieurs définitions à savoir :
« L’entrepreneuriat est le champ qui étudie la pratique des entrepreneurs : leurs activités,
leurs caractéristiques, les effets économiques et sociaux de leur comportement ainsi que les
modes de soutien qui leur sont apportés pour faciliter l’expression d’activités
entrepreneuriales ».8
« L’entrepreneuriat est un phénomène combinant un individu et une organisation, son
action induit du changement et conduit à une modification partielle de l’ordre existant ».9
« L’entrepreneuriat est un processus qui consiste à identifier, évaluer et exploiter des
opportunités d’affaires ».10
A. Fayolle (2005) identifie trois axes génériques qui s’expriment dans le champ de
l’entrepreneuriat :
- L’entrepreneuriat en tant qu’objet de recherche qui revient à s’intéresser à des
comportements individuels et organisationnels et au couple individu/projet.
- L’entrepreneuriat en tant que domaine d’enseignement qui est plus focalisé sur des
connaissances spécifiques pour entreprendre.
- L’entrepreneuriat en tant que phénomène économique et social s’intéresse à des
effets, à des résultats de l’acte d’entreprendre.

8
Selon FILION (1997).
9
Thierry VERSTRAET dans l’ouvrage Histoire d’entreprendre : les réalités de l’entrepreneuriat.
10
Pour les auteurs du Global Entrepeneurship Monitor, Rapport exécutif, 2000

20
❖ Paragraphe 3 : L’Entrepreneur

Le mot entrepreneur11 sous-entend plusieurs choses selon les critères de la recherche faite.
Ce mot qui est d'origine française est défini comme celui qui entreprend. Le nom
entrepreneur est couramment employé pour désigner qui entame un projet de création
d'entreprise ou comme est à la mode aujourd'hui pour décrire un milliardaire (souvent très
jeunes) qui a réussi un projet innovateur au bout d'un certain temps (< de 5 ans au moyen).

Il existe deux approches qualifiant le statut d’entrepreneur Selon Casson 1991 :

➢ L’approche fonctionnelle : qui cherche à spécifier la fonction de l’entrepreneur, elle se


contente simplement d’affirmer que l’entrepreneur est défini « par ce qu’il fait ».

Cette approche définit une fonction et considère un entrepreneur comme toute personne
qui la remplit.

➢ L’approche descriptive : elle fournit une description de ce qui ait l’entrepreneur, elle
permet de mettre en lumière les caractéristiques propres d’un acteur qualifié
d’entrepreneur.

À la différence du terme d’homme d’affaire, le terme « entrepreneur » laisse entendre


que celui-ci est fortement investi matériellement et/ou moralement dans le développement
et le déploiement de son projet. Plusieurs caractères doivent être présents dans un
entrepreneur pour qu’il puisse réussir son investissement, on note donc :

la
la passion
motivation

la
le risque
créativité

11
Pour certaines entreprises (exemple d’artisanat…) l’obtention d’un diplôme dans le métier visé est nécessaire
pour avoir le droit de s’intégrer.

21
SECTION 2 : CONCEPTION ENTREPRENEURIALE
DE LA CREATION DES ENTREPRISES

❖ Paragraphe 1 : La Naissance de l’Idée

Toute entreprise créée est à la base d’une idée12 développée. Une telle expression revient à
dire qu’une entreprise ne peut pas exister si l’idée du départ n’est pas innovante,
révolutionnaire et permettant la pérennité de cette entreprise. Et donc qu’est-ce-que c’est une
idée ?
Elle peut être le fruit d’une expérience, d’un savoir-faire, d’une imagination ou d’un
ensemble de circonstances.
Pour trouver l’idée de base, il est aussi possible de se poser les questions suivantes :
- Qu’est-ce que j’aime ?
- Dans quel secteur je souhaite évoluer ?
- Quels sont les besoins du marché sur lequel je souhaite m’installer ?
- Qu’est ce qui est proposé pour répondre à ces besoins ?
- Qu’est ce qui n’existe pas encore ?
Une fois l’idée est placée, les objectifs et les attentes sont fixés, la mise en place du
concept d’entreprise est évidente.

❖ Paragraphe 2 : De l’Idée au Projet

Le passage d’une idée à un projet est ce qu’on appelle la conception entrepreneuriale de la


création d’entreprise.
La détermination du concept est souvent réalisée par un jeu de questions simplifié par
l’expression : QQOQCCP

12
Il existe deux types d’idées : une idée nouvelle et une autre classique déjà existante.

22
Tableau 1

Q : QUI ? Les acheteurs du secteur/ les visiteurs/


les prêts à acheter et les acheteurs.

Q : QUOI ? Quelle est l’offre

O : Où ? Le lieu d’échange

Q : QUAND ? Le bon timing pour commencer

C : COMMENT ? La manière de procéder

C : COMBIEN ? Les prix appliqués

P : POURQUOI ? Les raisons d’être

Le processus de création d’entreprise se résume dans les étapes suivantes :

Figure 2

1-définir les
Biens et services
7-valider le principaux à
projet proposer ainsi
que les plus à
apporter

6-rédiger la fiche
de présentation du 2-inventorier les
projet clients potentiels

5- analyser les 3- rechercher les


contraintes liés informations sur
au projet pour les B/S à vendre,
rechercher les le marché, le
moyens de les matériel à
surmenter utiliser et les
4- recueillir les fournisseurs
avis el les éventuels
conseils des
spécialistes

Source : Guide de création d’entreprise du CRI.

23
❖ Paragraphe 3 : L’Elaboration du Projet.
Au niveau de cette étape, il nécessaire de vérifier la viabilité du projet à travers l’analyse
des informations collectées.
1. L’étude du marché :
Une fois que l’entrepreneur dispose d’une idée d’activité pour démarrer une entreprise, il
devra s’assurer que le marché sur lequel il souhaite se lancer réponde à ses attentes.
Pour cela, il est nécessaire de réaliser une étude de marché13.
Elle consiste une étape cruciale dans l’élaboration du projet. C’est une opération qui
permet d’explorer le marché ciblé et cerner les informations relatives aux :
• Concurrents
• Clients potentiels
• Fournisseurs
• Caractéristiques du marché ciblé
L’analyse des informations collectées va permettre de définir :
• Le positionnement
• La qualité et les caractéristiques du Biens et Services à offrir
• Le niveau de prix à appliquer

Les différents types d’étude de marché14 :

Quantitative Qualitative Documentaire

• Cette étude est • L’objectif est ici de • Cette étude se fera


basée sur des réduire l’échantillon uniquement par le
statistiques, des interrogé biais de recherches
chiffres clés, à propos mais d’augmenter le de documents
d’un marché, d’une nombre fournissant des
branche d’activité, d’informations informations sur le
d’un secteur. Les collectées. marché en question.
informations obtenues
seront globales.

13
L’étude de marché n’est réussie que si le projet peut être réalisable commercialement parlant
14
L’étude quantitative est aussi appelée une étude de contenus.

24
2. L’étude technique :
Dans l’étude technique du projet, détailler l’ensemble des moyens en hommes, en locaux,
en matériels… est nécessaire pour assurer la production correspondante aux objectifs
commerciaux.
Et donc il faut toutefois déterminer : quel outil de production, quel local pour
l’exploitation, quels moyens en personnel, quels moyens de fonctionnement sont nécessaires
pour le démarrage de votre future entreprise ?

Figure 3

1-définir le process de
production:
En se basant sur ce
processus, il est possible
de déterminer le matériel,
les équipements et les
outils nécessaires.

2-déterminer le local
4-préciser la capacité d'activité:
de production:
Petite ou moyenne, la
La capacité de l'étude future entreprise aura
production correspond
à la production technique besoin de se loger,
maximale obtenue par cela dit qui'il faut
la combinaison rechercher la localisation
optimale des facteurs la plus favorable à
de production l'exploitation de
disponibles. l'entreprise.
3- identifier le besoin en
ressources humaines :
L'entreprise ne peut fontionner
qu'avec l’Homme.
Pour déterminer le besoin en
personnel, il est nécessaire de
décomposer les taches
demandées et les qualifications
requises pour éxecuter un bon
travail.

Source : Guide de création d’entreprise du CRI.

25
3. L’étude financière :
L’étude financière15 d’un projet est une étape importante dans la réalisation d’une
entreprise. Cette étude n’est rien d’autre que le calcul des premières estimations du chiffre
d’affaires d’un projet et des dépenses qui seront engagées. Le but essentiel de cette étude est
d’éclaircir la situation financière du projet, afin de faciliter la prise de décision.
Il est important de connaître les principaux axes sur lesquels doit reposer l’étude financière
d’un projet :
La première phase d’une étude financière consiste à recenser les opportunités futures de
l’entreprise, ainsi que les difficultés auxquelles elle pourra faire face, à cours, moyen ou long
terme.
La deuxième phase consiste à élaborer un plan de financement du projet. Ici, il faut
évaluer les besoins financiers pour la mise en œuvre du projet.
La troisième phase donne une appréciation du chiffre d’affaire.
La quatrième étape est celle de l’estimation des charges. En effet, l’entreprise pour
survivre devra certainement s’acquitter de plusieurs charges.
A L’étape cinq, il s’agit d’établir un compte de résultat prévisionnel. C’est lui qui
permettra d’évaluer la capacité à rembourser les emprunts et surtout de savoir si le bénéfice
réalisé est satisfaisant.
La sixième et dernière étape d’une étude financière est celle qui permettra de surveiller
l’évolution de la trésorerie sur 12 mois.

4. L’étude juridique :
L’étude juridique16 marque l’étape finale de préparation d’un projet. A cette étape, il
s’agit de choisir une structure juridique pour le projet.
La structure juridique correspond au cadre légal dans lequel l’activité sera exercée. Quelle
que soit l’importance et la nature de cette activité, il est nécessaire donc de choisir une forme
juridique adaptée au projet.
Choisir la forme juridique est une étape qui consiste à adapter au projet de création
d’entreprise, un cadre juridique correspondant.

15
L’étude financière permet de porter un jugement sur la santé d’une entreprise, notamment en matière de
solvabilité et de rentabilité.
16
Choisir la forme juridique est une étape qui consiste à adapter au projet de création d’entreprise, un cadre
juridique correspondant.

26
Pour conclure, la conception entrepreneuriale de la création d’entreprise se résume dans
les étapes suivantes :

1- L’idée ;
2- L’élaboration du projet ;
*étude de marché
*étude technique
*étude financière
*étude juridique
3- Lancement du projet ;

Conclusion

Pour conclure, le champ d’entreprise ne s’arrête pas dans sa définition, sa classification ou


même dans son rôle. L’entreprise est une entité économique qui occupe une place importante
dans le monde entrepreneurial.

Cependant, une entreprise ne peut être comme telle que si la conception entrepreneuriale
de sa création est respectée. A savoir que l’idée mise en œuvre est tout de même l’entreprise
nouvelle qui a fait incontestablement l’objet des études préalables.

L’ensemble de ces études permettent d’avoir plus de visibilités sur la situation de


l’entreprise, son fonctionnement, ses réalisations, ses impositions fiscales, etc. Lorsqu’on
parle d’impositions fiscales on fait allusion à l’étude juridique qui constitue une phase
primordiale dans le processus de création d’entreprise, cette étude porte sur le choix de sa
forme juridique qui fera l’objet du deuxième chapitre.

27
Chapitre 2 :
La forme juridique
d’une société
INTRODUCTION

En vue de l’importance qu’à pris l’entrepreneuriat dans la dynamique économique


nationale au cours des dernières années, il est légitime de s’intéresser de plus prêt à la
création d’entreprises au Maroc avec ce que cela implique comme procédures de créations,
démarches et surtout choix de la forme juridique. C’est sur ce dernier point que s’axera notre
chapitre.
Une entreprise étant toute activité organisée pour produire des biens ou des services
destinés à être vendus dans le but de réaliser un profit ; elle peut passer de la simple petite
entreprise artisanale comme l’épicier du quartier à la multinationale implantée partout dans le
monde tel que Coca Cola ou encore McDonald’s.
Il est alors aisé d’affirmer qu’une entreprise engage le porteur de projet à différents
degrés de responsabilité et d’implication selon son ampleur et les objectifs visés. Et c’est là
qu’apparait la nécessité d’un choix de forme juridique adéquat : en fonction de l’activité, du
projet, du nombre d’associés ou d’actionnaires réunis, et d’une multitude d’autres paramètres,
le choix de l’entrepreneur s’orientera vers une forme juridique qui sera la plus adaptée à son
projet et à ses objectifs.
Le choix du cadre juridique pour exercer son activité est une question récurrente et bien
légitime. C'est une décision personnelle. Il n'existe pas de statuts plus avantageux par
définition. Chacun choisira la structure juridique la mieux adaptée à sa situation et à ses
ambitions.
Il appartient alors au porteur de projet de murement décider en quels termes de
responsabilité, d’organisation, de gestion et de couts il désir s’engager.
A travers ce chapitre nous allons essayer d’apporter des éléments susceptibles d’illustrer
les étapes de choix si vital dans la vie de l’entrepreneur et de son entreprise.

28
SECTION 1 : LES DIFFERENTES FORMES
JURIDIQUES

❖ Paragraphe 1 : Présentation des Caractéristiques des


Différentes Formes Juridiques

Là où les statuts tels que la SA, la SARL ou encore la SNC représentent les formes
juridiques17 les plus sollicitées et suscitent donc un plus vif intérêt, les autres formes telles
que la GIE ou la SCA s'avèrent souvent être reléguées au deuxième plan car limitées à
certains projets et ne permettant pas forcément un développement important sur le Moyen à
Long terme.

C'est dans cette optique que nous avons concentré notre recherche sur les formes
juridiques dominantes du marché marocain, sans toutefois négliger les autres formes certes
moins sollicitées mais tout de même présentes.

1. L’entreprise individuelle :

Cette forme d’entreprise est exploitée par une seule personne physique, qualifiée
d’entrepreneur individuel, qui possède la qualité de commerçant. Il exerce son activité
professionnelle en son nom propre. Il peut exercer son activité en association avec d’autres
entrepreneurs individuels (associés de fait). Les patrimoines individuels et professionnels de
l’entrepreneur sont confondus.

L’entrepreneur individuel est indéfiniment responsable des dettes de son entreprise. Cette
forme juridique n’exige aucun capital minimum.

17
Source : livre du Mustapha Moussaid « Réussir la création de son entreprise au Maroc : guide et conseils
pratique ».

29
2. Société à responsabilité limitée 18 (SARL) :

❖ Conditions de constitution
Nombre d’associés

- Le nombre des associés de la SARL ne peut être supérieur à 50 ;


- Si la société vient à comprendre plus de 50 associes, elle doit être, sous peine d’être
dissoute, transformée en société anonyme dans le délai de deux ans ;
- En cas de réunion en une seule main de toutes les parts sociales, la société continue. Tout
intéressé peut, cependant demander la dissolution19 de la société un an après la réunion
des parts ;
- Une SARL ne peut avoir pour associé unique une autre SARL composée d’une seule
personne. Le cas échéant, elle est irrégulièrement constituée et tout intéressé peut
demander sa dissolution ;
- La société qui ne comporte qu’une seule personne est dénommée (société unique).
L’associé unique exerce les pouvoirs dévolus à l’assemblée générale des associés.

Dénomination sociale

- La SARL est désignée par une dénomination sociale20 qui doit être précédée ou suivie
immédiatement de la mention « société à responsabilité limitée ». Ou des initiales «
SARL » ;
- Le nom d’un ou plusieurs associés peut être incorporé à la dénomination sociale ;
- La dénomination sociale, le montant du capital, l’adresse du siège sociale, et le numéro
d’immatriculation au registre de commerce doivent figurer dans les documents émanant
de la société et destinés aux tiers (correspondances, factures, annonces, publications et
autres).

18
La responsabilité limitée ou risque limité est un concept dans lequel les différentes personnes physiques
participant à une personne morale voient leur responsabilité financière limitée à une certaine somme.
19
La dissolution est une décision des associés ou de la justice qui prononce ou constate de la fin de la société et
ordonne la liquidation.
20
La dénomination sociale est la dénomination juridique d'une société commerciale. Selon les pays, leur
législation et leur langue, cette dénomination peut revêtir des noms divers, avec des concepts parfois légèrement
différents.

30
Le capital social

- Le montant du capital minimum est de 10.000 dirhams ;


- Il est divisé en parts égales, dont le montant nominal ne peut être inférieur à 10
Dirhams ;
- Les parts ne peuvent pas être représentées par des titres négociables ;
- Les parts doivent être souscrites en totalité par l’associé ;
- La SARL ne peut émettre des valeurs mobilières ou en garantir une émission ;
- Au moins le quart des parts sociales doivent être libérées, le reliquat devant être libéré sur
une période inférieure à 5 ans ;
- Les fonds provenant de la libération des parts sociales sont déposés dans les huit jours de
leur réception dans un compte bancaire bloquée ;
- Le retrait des fonds provenant de la libération des parts sociales ne peut être effectué
qu’après l’immatriculation de la société au registre de commerce ;
- Les apporteurs peuvent demander, en référé, l’autorisation de retirer le montant de leurs
apports si la société n’est pas constituée dans le délai de six mois à compter du premier
dépôt de fonds.

Evaluation de l’apport en nature

- L’évaluation doit faire l’objet d’un rapport établi par un commissaire aux apports désigné
à l’humanité des futurs associes et annexe aux statuts ;
- Au cas où les futurs associés le décident à l’unanimité, le recours à un commissaire aux
apports n’est pas obligatoire lorsque la valeur de chaque apport en nature est inférieure à
100.000 dirhams et que la valeur des apports en nature, non soumis à l’évaluation d’un
commissaire aux apports, n’excède pas la moitié du capital ;
- En cas de nom désignation d’un commissaire aux apports ou lorsque la valeur proposée
est différente de celle retenue par le commissaire aux apports, les associés sont
solidairement responsables pendant 5 ans, à l’égard des tiers, de la valeur attribuée aux
apports en nature lors de la constitution de la société.

31
Apport en industrie

- Les parts sociales ne peuvent pas représenter des apports en industrie21, sauf lorsque
l’activité de l’apporteur est liée à la réalisation de l’objet social de la société ;
- La quote-part de l’apporteur en industrie dans sa contribution aux pertes est déterminée
par les statuts sans qu’elle puisse être supérieure à celle de l’associé qui a le moins
apportée.

❖ Responsabilité des associés


- Les associés ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports ;
- Les créanciers de la société ne peuvent poursuivre un associé pour le paiement des dettes
sociales, qu’après avoir vainement mis en demeure la société par acte extrajudiciaire ;
- La mise en demeure sera considérée comme vaine si, dans les huit jours qui la suivent, la
société n’a pas payé ses dettes ou constituée des garanties ;
- Ce délai peut être prolongé par ordonnance du président du tribunal, statuant en référé,
une seule fois et pour la même durée ;
- Il est interdit aux associés personnes physiques et aux représentants légaux des personnes
morales associées, de contacter auprès de la société, sous quelque forme que ce soit, des
emprunts ou des découverts, ou de faire avaliser par elle leurs engagements envers les
tiers ;
- Cette interdiction s’applique également aux conjoints parents et alliés jusqu’au deuxième
degré inclusivement des personnes visées ci-dessus, ainsi qu’à toute personne interposée.

❖ Administration de l’entreprise
La SARL est gérée par une ou plusieurs personnes physiques, associées ou non.

La durée du mandat des gérants nommés est fixée par les associés dans les statuts ou par
un acte postérieur. Le cas échéant, elle est de 3 ans.

21
L'apport en industrie consiste, pour un associé, à mettre à disposition de la société son travail, ses
connaissances techniques ou ses services. Effectuer un apport en industrie n'est toutefois pas si simple et
beaucoup règles spécifiques encadrent ce procédé.

32
Pouvoirs des gérants

- Les clauses statutaires limitant les pouvoirs du gérant ne sont pas aux tiers ;
- En cas de pluralité de gérants, l’opposition formée par un gérant aux actes d’un autre
gérant est sans effet à l’égard des tiers, à moins qu’il ne soit établi que ces derniers en eu
connaissance ;
- Dans les rapports avec les tiers, le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de la société, sous réserve des pouvoirs que la loi
attribue aux associés ;
- La société est engagée même par les actes du gérant qui ne relèvent pas de l’objet social,
à moins qu’elle ne prouve que le tiers sût que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait
l’ignorer.

Responsabilité des gérants

- Les gérants sont responsables, individuellement ou solidairement selon le cas, envers les
tiers, soit des infractions aux dispositions légales applicables aux SARL, soit des
violations des statuts, soit des fautes de gestion ;
- Le tribunal détermine la part contributive de chacun dans la répartition du dommage
lorsque plusieurs gérants ont coopéré aux mêmes faits.

Actions des associés à l’encontre des gérants

- Les associés peuvent intenter une action en répartition du préjudice subi


personnellement ;
- Les associés peuvent, individuellement ou collectivement, intenter l’action sociale en
responsabilité contre les gérants. A cet effet, les associes représentant au moins le quart
du capital, peuvent charger à leur frais un ou plusieurs d’entre eux de les représenter pour
soutenir ladite action sociale ;
- Est nulle toute clause des statuts ayant pour effet de subordonner l’exercice de l’action
sociale à l’autorisation préalable de l’assemblée générale (AG)22, ou qui comporte par
avance renonciation à l’exercice de cette action ;

22
Pour les entreprises, une assemblée générale est une réunion périodique des membres d'une société, leur
permettant de débattre et exercer leur pouvoir de décision par le vote, sur un ordre du jour préparé par leurs
organes de gestion.

33
- Aucune décision de L’AG ne peut avoir pour effet d’éteindre une action en responsabilité
contre les gérants pour faute commise dans l’accomplissement de leur mandat ;
- Les actions responsabilité se prescrivent par 5 ans à compter du fait dommageable, ou,
s’il a été dissimulé, de la date de sa révélation ;
- L’action se prescrit par 20 ans lorsque le fait est qualifié crime.

Révocation du gérant

- Le gérant est révocable par décision des associés représentant au moins les trois quarts
des parts sociales ;
- Si la révocation est décidée sans juste motif, elle peut donner lieu à des dommages
intérêts ;
- Le gérant est révocable par les tribunaux pour cause légitime, à la demande de tout
associé.

3. Société Anonyme (SA) :


❖ Condition de constitution

- Les sociétés de banque, de crédit, d’investissement, d’assurances, de capitalisation


d’épargne et les sociétés de communication audiovisuelle ne peuvent adopter que la
forme SA23 ;
- Le nombre minimum d’actionnaires requis est de 5 ;
- Le montant du capital minimum est de 3.000.000 dirhams si la société fait publiquement
appel à l’épargne, et 300.000 dirhams dans le cas contraire ;
- Le capital est divisé en actions négociables représentatives des apports en numéraire ou
en nature, à l’exclusion de tout apport en industrie, et pouvant revêtir, soit exclusivement
la forme nominative, soit nominative ou au porteur ;
- Le capital doit être intégralement souscrit ;

23
La Société anonyme est une société commerciale dans laquelle les associées, dénommés actionnaires en
raison d’un droit représenté par un titre négociable ou action, ne supportent les dettes sociales qu’à concurrence
de leurs apports

34
Libération du capital

- Les actions représentatives d’apports en nature sont libérées intégralement lors de leur
émission ;
- Les actions représentatives d’apports en numéraire doivent être libérées lors de la
souscription du ¼ au moins de leur valeur nominale ;
- La libération du surplus intervient sur décision du conseil d’administration ou du
directoire dans un délai ne pouvant pas excéder 3 ans à compter de l’immatriculation de
la société au registre de commerce ;
- Les fonds provenant de la libération des actions déposées dans les 8 jours de leur
réception dans un compte bancaire bloqué, avec la liste des souscripteurs et l’indication
des sommes versées par chacun d’eux ;
- Les souscriptions et les versements sont constatés par une déclaration des fondateurs dans
un acte notarié ou sous seing privé déposé au greffe du tribunal du lieu du siège social ;
- Le retrait des fonds provenant de la libération des parts sociales ne peut être effectué
qu’après l’immatriculation de la société au registre de commerce ;
- Les apporteurs peuvent demander, en référé, l’autorisation de retirer le montant de leurs
apports si la société n’est pas constituée dans le délai de 6 mois à compter du premier
dépôt de fonds.
❖ Administration de l’entreprise

➢ Société à conseil d’administration


- La SA est administrée par un conseil d’administration24 composé de 3 membres au moins
et de 12 membres au plus, tous actionnaires. Le nombre est porté à 15 lorsque les actions
de la société sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs ;
- Les administrateurs, personnes physiques ou morales, sont nommés par l’assemblée
générale ordinaire (AGO). Leur mandat est incompatible avec les fonctions de
commissaire aux comptes ;
- Un salarie de la société ne peut être nommé administrateur que s’il est lié à cette dernière
par un contrat de travail effectif. Cependant, le nombre d’administrateurs salariés ne peut
pas dépasser le tiers des membres du conseil d’administration ;

24
Le conseil d'administration d'une Société Anonyme est un organe collégial dont le rôle est de décider de
l'orientation stratégique de la SA.

35
- La durée de fonction des administrateurs est déterminée par les statuts sans pouvoir
excéder 6 ans en cas de nomination par les assemblées générales et 3 ans en cas de
nomination par les statuts ;
- Le conseil d’administration ne délibère valablement que si la moitié au moins de ses
membres sont effectivement présents. Les décisions, sauf stipulation contraire des statuts,
sont prises à la majorité des membres présents ;
- Les délibérations du conseil d’administration sont constatées dans des PV établis par le
secrétaire du conseil et consignés sur un registre spécial tenu au siège social ;
- Toute convention intervenante entre la société et l’un de ses administrateurs ou membre
dirigeant doit être soumise à l’autorisation préalable du conseil d’administration ;
- Le conseil d’administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour prendre, en
toutes circonstances, toute décision à la réalisation de son objet social au nom de la
société ;
- Les administrateurs non dirigeants sont chargés au sein du conseil du contrôle de la
gestion et de suivi des audits internes et externes ;
- Le conseil d’administration convoque les assemblées d’actionnaires, fixe l’ordre du jour,
arrête les termes des résolutions à leur soumettre et ceux du rapport à leur présenter sur
ces résolutions ;
- Le conseil d’administration établi à la clôture de chaque exercice, le rapport de gestion
annuel qu’il présente à l’assemblée générale ordinaire ;
- Le président du conseil convoque le conseil d’administration aussi souvent que la bonne
marche des affaires sociales le nécessite ;
- Le conseil d’administration peut être également convoqué par des administrateurs
représentant au moins le tiers de son effectif s’il ne s’est pas réuni depuis 3 mois ;
- Le président assume, sous sa responsabilité, la direction générale de la société. Il
représente la société dans ses rapports avec les tiers ;
- Les directeurs généraux sont investis des pouvoirs dont le conseil d’administration
détermine, sur proposition du président, l’étendue et la durée. A l’égard des tiers, ils
disposent des mêmes pouvoirs que le président.

36
➢ Société à directoire et à conseil de surveillance

Dans ce cas, la dénomination sociale est précédée ou suivie des mots : SA à directoire et
à conseil de surveillance.25

a. Le directoire

- La société anonyme est dirigée par un directoire composé d’un nombre de membres fixé
par les statuts, qui ne peut être supérieur à 5. Ce nombre peut être porté à 7 lorsque les
actions de la société sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs ;
- Les membres du directoire sont nommés par le conseil de surveillance qui confère à l’un
d’eux la qualité de président ;
- La durée du mandat du directoire est fixée dans les statuts dans les limites entre 2 et 6
ans.
- Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au
nom de la société, dans la limite de l’objet social ;
- Le directoire exerce ses fonctions sous le contrôle d’un conseil de surveillance ;
- Le président du directoire représente la société dans ses rapports avec les tiers. Toutefois,
les statuts peuvent habiliter le conseil de surveillance à attribuer le même pouvoir de
représentation a un ou plusieurs autres membres du directoire ;

b. Le conseil de surveillance

- Le conseil de surveillance est composé de 3 membres au moins et de 12 membres au plus.


Ce dernier est porté à 15 lorsque les actions de la société sont inscrites à la cote de la
bourse des valeurs ;
- Les membres du conseil de surveillance, personnes physiques ou morales, sont nommés
dans les statuts et, au cours de la vie sociale, par l’assemblée générale ordinaire ;
- Les membres du conseil de surveillance ne peuvent pas faire partie du directoire ;
- Le conseil de surveillance élit en sein un président et un vice-président qui sont chargés
de convoquer le conseil et d’en diriger les débats ;

25
La gestion d’une SA avec Directoire et Conseil de surveillance repose sur une séparation des fonctions de
gestion (dévolues au Directoire) et de contrôle (dévolues au Conseil de surveillance).
Le Conseil de surveillance est l’émanation directe des associés. Il surveille et oriente la gestion mais il ne
l’exerce et ne l’élabore pas. C’est le Directoire qui assume normalement ces fonctions.
Aucun membre du Conseil de surveillance ne peut faire partie aussi du Directoire.

37
- Le conseil de surveillance ne délibère que si la moitié au moins de ses membres sont
présents. Les décisions sont prises à la majorité des membres à moins que les statuts ne
prévoient une majorité plus forte ;
- Toute convention intervenante entre la société et l’un des membres du directoire ou du
conseil de surveillance est soumise à l’autorisation préalable du conseil de surveillance ;
- Le conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de la gestion de la société par le
directoire. Les statuts peuvent subordonner à l’autorisation préalable du conseil de
surveillance, la conclusion de certaines transactions ou la réalisation de certaines
opérations.

4. La société en nom collectif (SNC) 26:

❖ Conditions de constitution :
- Le nombre d’associés minimum requis est de deux ;
- Pas de capital minimum requis. Les apports peuvent être en numéraire ou en nature ;

❖ Responsabilité des associés :


- Les associés répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales ;
- Les créanciers de la société ne peuvent poursuivre un associé pour le paiement de dettes
sociales qu’après avoir vainement mis en demeure27 la société par acte extrajudiciaire ;

❖ Administration de l’entreprise :

Statuts des gérants

- Tous les associés sont gérants, sauf stipulation contraire des statuts ;
- Les statuts peuvent désigner un ou plusieurs gérants, associés ou non ;
- Les dirigeants de la personne morale désignée gérante sont soumis aux mêmes règles et
obligations et encourent les mêmes responsabilités civiles et pénales que s’ils étaient
gérants en leur propre nom ;

26
Réglementée par les lois 3 à 18, la SNC est une société dont les associés bénéficient tous de la qualité de
commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Ce qui démontre clairement que
cette société est commerciale par sa forme.
27
La mise en demeure sera considérée vaine si, dans les huit jours qui la suivent la société n’a pas payé ses
dettes ou constitué des garanties. Ce délai pourra être prolongé par ordonnance du président du tribunal.

38
- L’autorisation préalable des associés est requise lorsque le gérant exerce une activité
similaire à celle de la société, ou que sa relation avec la société est régie par une
convention.

Pouvoirs des gérants

- Les clauses statutaires limitant les pouvoirs des gérants ne sont pas opposables aux tiers ;
- Les décisions qui ne rentrent pas dans le cadre des pouvoirs attribués sont prises à
l’unanimité des associés, sauf stipulation contraire des statuts en ce qui concerne certaines
décisions ;
- Les statuts peuvent prévoir que des décisions soient prises par voie de consultation écrite.
28
Dans ce cas, il en est fait mention au PV signé par le gérant et accompagné de la
réponse de chaque associé ;
- Cas gérant unique : il peut faire tout acte de gestion, entrant dans l’objet social, lorsque
les statuts ne précisent pas ses pouvoirs ;
- Cas de pluralité des gérants : les gérants détiennent séparément les pouvoirs attribués par
les statuts ; l’opposition formée par un gérant aux actes d’un autre d’un autre gérant sans
effet à l’égard des tiers, à moins qu’il soit établi que ces derniers en ont eu connaissance ;
les gérants sont responsables individuellement ou solidairement vis-à-vis des actes
accomplis et qui sont contraires à la loi ou aux statuts de la société.

Révocation des gérants

- Sa révocation ne peut être décidée qu’à l’unanimité des autres associés ;


- Cette révocation entraine la dissolution de la société, à moins que sa continuation ne soit
prévue par les statuts ou que les autres associés ne le décident à l’unanimité ;
- En cas de non dissolution de la société, le gérant révoqué peut décider de se retirer de la
société en demandant le remboursement de ses droits sociaux.

28
Dans une société, le Procès-Verbal (PV) est un document rédigé au cours de chaque assemblée générale. Son
objectif est de :
- Résumer l’ensemble des sujets abordés lors de l’assemblée.
- Établir le résultat d’une délibération ou d’un vote qui s’y serait déroulé.

39
5. La Société en commandite simple (SCS) :

La société en commandite simple est constituée d’associés commandités et d’associés


commanditaire. Elle est désignée par une dénomination sociale à laquelle peut être incorporé
le nom d’un ou plusieurs associés commandités et qui doit être précédée ou suivie
immédiatement de la mention « société en commandite simple ».

Les dispositions relatives aux sociétés en nom collectif sont applicables aux sociétés en
commandite simple.

Les commandités : Les associés commandités sont tenus indéfiniment et solidairement des
dettes sociales.

Les commanditaires :

- Les associés commanditaires répondent des dettes sociales seulement à concurrence de


leur apport. Celui-ci ne peut être un apport en industrie.
- L’associé commanditaire ne peut faire aucun acte de gestion engageant la société vis-à-
vis des tiers, même en vertu d’une procuration.
- Toute modification des statuts est décidée avec le consentement de tous les commandités
et de la majorité en nombre et en capital des commanditaires.
- La société continue malgré le décès d’un commanditaire.

6. La société en commandite par action (SCA) :

La société en commandite par actions dont le capital est divisé en actions est constituée
entre un ou plusieurs commandités, qui ont la qualité de commerçants et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales, et des commanditaires qui ont la qualité
d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à de leurs apports.

La société en commandite par actions est désignée par une dénomination où le nom d’un
ou plusieurs associés commandités peut être incorporé et doit être précédé ou suivi
immédiatement de la mention « société en commandite par actions ».

40
❖ Caractéristiques
- Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois (3) ;
- Le ou les premiers gérants sont désignés par les statuts. Ils accomplissent les formalités
de constitution dont sont chargés les fondateurs de sociétés anonymes. Au cours de
l’existence de la société (sauf clause contraire des statuts), le ou les gérants sont désignés
par l’assemblée générale ordinaire des actionnaires avec l’accord de tous les associés
commandités ;
- L’assemblée générale ordinaire des actionnaires nomme un conseil de surveillance,
composé de 3 actionnaires au moins ;
- Un associé commandité ne peut être membre du conseil de surveillance, et les
actionnaires ayant la qualité de commandités ne peuvent participer à la désignation des
membres de ce conseil.
- L’assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un ou plusieurs commissaires
aux comptes ;
- Le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom
de la société ;
- Le conseil de surveillance assume le contrôle permanent de la gestion de la société. Il
dispose à cet effet, des mêmes pouvoirs que les commissaires aux comptes ;
- La transformation de la société en commandite par actions en société anonyme ou en
société à responsabilité limitée est décidée par l’assemblée générale extraordinaire des
actionnaires avec l’accord des deux tiers des associés commandités, à moins que les
statuts ne fixent un autre quorum.

7. Le groupement d’intérêt économique (GIE) :

Le GIE29 n’est pas une société, il constitue un cadre juridique intermédiaire entre la
société et l’association pour la mise en commun de certaines activités par des entreprises.
Donc il est constitué entre des personnes morales en vue de mettre en œuvre tous les moyens
propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres et améliorer ou
accroître les résultats de cette activité.

29
Source : (Dahir n° 1-99-12 du 18 chaoual 1419 (5/02/1999) portant promulgation de la loi 13-97 relative au
groupement d’intérêt économique)

41
❖ Caractéristiques

- Le GIE est désigné par une dénomination sociale qui doit être suivie de la mention «
groupement d’intérêt économique » ou du sigle GIE.
- Il est constitué entre deux personnes morales au minimum.
- Il peut être créés sans capital. En cas de constitution d’un capital, plusieurs types
d’apports sont concevables, aussi bien les apports en numéraire, en nature qu’en industrie.
- Le GIE ne peut être constitué au moyen d’un appel à l’épargne.
- L’objet du GIE peut être civil ou commercial selon la nature.
- Il est nécessaire de soigner la définition de l’objet dans le contrat constitutif.
- Il est constitué par un écrit qui peut être sous la forme authentique (notarié) ou sous seing
privé.
- Le contrat du GIE doit contenir les mentions suivantes :

1. Dénomination du groupement ;
2. Durée du groupement ;
3. Siège du groupement ;
4. Identification de chacun de ses membres.
5. L’objet du groupement
6. La raison sociale ou dénomination sociale, la forme juridique, l'adresse du siège social
de chacun des membres du groupement, l'indication du numéro d'immatriculation au
registre du commerce, s'il y a lieu, de chacun de ses membres, ainsi que la date de leur
entrée dans le groupement s'ils y ont été admis après sa constitution, avec mention, le cas
échéant, de l'exonération qui leur a été consentie de toute responsabilité relative aux
dettes du groupement antérieures à leur admission.
7. Le cas échéant, le montant et la nature des apports devant constituer le capital ainsi que
le montant de celui-ci :

- La durée est en générale liée à l’objectif du GIE qui peut être ponctuel ou continu.
- Le GIE est administré par un ou plusieurs administrateurs, choisis parmi ses membres ou
en dehors d’eux.
- Une personne morale peut être administrateur à condition qu’elle désigne un représentant
permanent qui a les mêmes responsabilités civiles et pénales que s’il exerçait ces
fonctions en son nom propre.

42
8. Régime de l’Auto-entrepreneur :

« ON NE NAIT PAS ENTREPREUR, ON LE DEVIENT EN S’ENGAGEANT SUR LA


VOIE DU SUCCES DANS UN RAPPORT INTERACTIF ENTRE L’EFFORT,
L’APPRENTISSAGE ET LA MAITRISE DES DIFFICULTES. »

Afin de faire face au chômage de masse de jeunes et réduire le poids de l’économie de


l’informel, le Maroc, à l’instar d’autres pays, adopté une loi30 pour favoriser l’auto-emploi.

La loi sur l’auto-entrepreneuriat permet également à celui qui a perdu son emploi de
pouvoir rapidement retrouver une activité dans de bonnes conditions et de facturer de
nouveau en toute légalité31.

Le régime auto- entrepreneur indépendant (ou micro-entrepreneur) est un régime simplifié


d'une entreprise individuelle. Avec des procédures administratives, fiscales et sociales
simplifiées, il est plus facile de créer des entreprises rentables dans le sens où :

▪ Il n'y a aucune difficulté à créer une entreprise, une simple déclaration suffit.
▪ La comptabilité est simplifiée, aucun bilan ne peut être établi.
▪ Les cotisations fiscales et sociales sont calculées directement en fonction du chiffre
d'affaires.
▪ L’arrêt de l'activité est très simple.

Le régime de l’auto-entrepreneur est un régime optionnel, en faveur des personnes physiques


exerçant leur activité professionnelle en tant qu’auto-entrepreneur.

Les personnes physiques peuvent exercer une activité professionnelle32, à titre individuel en
tant qu’auto-entrepreneur conformément à la législation en vigueur, sous réserve de respect
de certaines conditions de fond et de forme.

30
Loi n° 114-13 sur le statut d’auto entrepreneur
31
LEVRATTO N., et SEVERIN É. 2009.
32
Sont exclus du régime de l’auto-entrepreneur, les contribuables exerçant les professions libérales ou des
activités exclues du régime du bénéfice forfaitaire.

43
❖ Conditions d’application du régime de l’auto-entrepreneur :

◆ Conditions de fond

L’option pour le régime de l’auto-entrepreneur est subordonnée au respect des conditions


suivantes :

Conditions du chiffre d’affaires :

Le montant du chiffre d’affaires annuel encaissé ne doit pas dépasser les limites de :

- 500 000 DH pour activités industrielles, commerciales ou artisanales.


- 200.000 DH pour les prestations de services.

Conditions d’adhésion à la sécurité sociale et de tenu du registre :

De même l’auto-entrepreneur doit :

- Adhérer au régime de sécurité sociale.


- Tenir, de manière régulière, un registre des achats et de ventes, visé par
l’administration fiscale.

Sur ce registre, doivent être enregistrées :

- Toutes les sommes versées au titre des achats, appuyées par des pièces justificatives
probantes.
- Toutes les sommes perçues au titre des ventes, des travaux et des services effectués.

◆ Conditions de forme: Exercice de l’option

Les contribuables qui entendent opter pour le régime de l’auto-entrepreneur doivent


formuler leur demande, lors du dépôt de la déclaration d’existence, auprès de « Poste
Maroc ».

L’option peut ledit régime reste valable, tant que le chiffre d’affaires encaissé n’a pas
dépassé les limites prévues ci-dessus pendant deux années consécutives.

44
❖ Paragraphe 2 : Avantages et Inconvénients des Différentes
Formes Juridiques
Tableau 2
FORMES AVANTAGES (+) INCONVENIENTS (-)
JURIDIQUES
➢ Pas de mise de fonds minimale ➢ Pas d’existence de patrimoine autonome-
obligatoire ; confusion avec l’entrepreneur ;
➢ Simplicité de création ; ➢ Responsabilité illimitée du chef d’entreprise ;
L’entreprise
➢ Simplicité de fonctionnement et ➢ Absence de fonds propres et difficulté à
individuelle développer une stratégie à long terme ;
faible cout ;
➢ Grande liberté d’action pour le chef ➢ Fragilité et vulnérabilité souvent liées à la
d’entreprise. modestie de la taille de ces entreprises.

➢ Pas de capital minimum ; ➢ Tous les associés ont le statut de commerçant ;


➢ Frais de constitution faibles ; ➢ Tous les associés doivent avoir la capacité
➢ Formalités de constitution simples ; commerciale ;
➢ Deux associés suffisent à créer une ➢ Les associés sont responsables indéfiniment et
La société en SNC ; solidairement du passif social ;
nom collectif ➢ Une liberté dans le choix du régime ➢ Les parts ne peuvent être cédées qu’avec le
(SNC) fiscal (IR/IS). consentement de l’ensemble des associés ;
➢ La société prend fin par le décès de l’un des
associés sous réserves des dispositions de
l’article 17 de la loi 5-96.
➢ Dissociation entre les associés qui ➢ Les parts sociales ne peuvent être cédées
La société en souhaitent diriger et participer à la vie qu’avec le consentement de tous les associés ;
de la société et ceux qui veulent ➢ Le fonctionnement est plus complexe comparé
commandite
simplement apporter des capitaux en à celui d’une SARL ;
simple (SCS) conservant un certain contrôle sur la ➢ Les commandités sont solidairement
gestion ; responsables des dettes sociales.
➢ Pas de capital minimum.
➢ Pas de notion de capital lors de la ➢ La lourdeur du fonctionnement (assemblée
constitution ; générale annuelle, lourde comptabilité…)
➢ Le blocage du capital n’est nécessaire ➢ Le formalisme strict de la cession des parts
que s’il est supérieur à 100.000 dh ; sociales (les parts sont librement cessibles
➢ Les responsabilités des actionnaires entre conjoints, membres d’une même famille.
La société à sont limitées aux montants des apports En revanche la cession à un tiers est plus
responsabilité dans le capital ; formelle.)
limitée (SARL) ➢ Elle peut être crée par un associé ➢ Le gérant peut être responsable des dettes
unique ; sociales s’il apparait qu’il a commis des fautes
➢ Son contrôle par un commissaire au de gestion.
compte n’est obligatoire que lorsque
le chiffre d’affaire d’un exercice est
supérieur à 50.000.000 dh ;
➢ Permet au gérant de bénéficier du
régime social.
➢ Une souplesse remarquable dans ➢ La responsabilité solidaire est indéfinie des
l’établissement des statuts ; commandités à l’égard des commanditaires, ce
➢ La possibilité de recourir au qui constitue un réel déséquilibre entre les
La société en financement par appel public à deux catégories d’associés ;
commandite par l’épargne ; ➢ La coexistence de deux catégories d’associés.
action (SCA) ➢ Permet de garantir le contrôle d’une
entreprise en réservant la direction et
la gestion à un petit groupe.

45
➢ Forme adaptée aux entreprises ayant ➢ Il s’agit d’un statut dédié uniquement aux
un très grand nombre d’actionnaires ; grands projets ;
➢ Apporte des garanties solides à faire ➢ Il faut réunir au moins 5 actionnaires ;
valoir auprès des banquiers et des ➢ L’obligation de nommer un commissaire aux
investisseurs ; comptes ;
➢ Les actionnaires ne sont responsables ➢ Un fonctionnement lourd et compliqué ;
des dettes qu’à hauteur de leur ➢ La présence d’un nombre important d’organes
participation dans le capital ; de gestion susceptibles de ralentir certaines
➢ Présente une certaine liberté de démarches.
mouvement pour les actionnaires
La société grâce à une souplesse contractuelle
Anonyme (SA) (ils peuvent rejoindre l’entreprise ou
s’en retirer facilement) ;
➢ Les actions peuvent être cédées
librement ;
➢ A la constitution, le capital peut être
libéré au ¼, le surplus dans un délai
de 3 ans sur décision du conseil
d’administration ou du directoire ;
➢ Peut faire appel public à l’épargne si
le capital est de 3.000.000 dh.

Source d’informations: Réussir la création de son entreprise


au Maroc “Mustapha Moussaid”

SECTION 2 : LE CHOIX DE LA FORME JURIDIQUE

❖ Paragraphe 1 : Généralité.

Lors de la création de son entreprise, le premier acte juridique du porteur de projet permet
de créer l’environnement juridique dans lequel il exercera son activité. Le choix d’une forme
juridique adéquate s’avère alors être une démarche cruciale car c’est une décision qui
engagera sur le long terme aussi bien la vie de l’entreprise que celle de l’entrepreneur. En
effet chaque forme juridique possède des caractéristiques qui lui sont propres : le mode de
fonctionnement et de gestion de la future entreprise, le degré d’engagement 33 et de
responsabilité de l’entrepreneur et surtout le régime fiscal qui sera appliqué à la fois à

33En effet chaque forme juridique implique des niveaux différents de responsabilité des dirigeants et des
associés, parfois même différents niveaux de protection de leur patrimoine personnel.

46
l’entrepreneur et à l’entreprise. Dans ce cadre-là, on peut facilement affirmer qu’il n’y a pas
de bons ou de mauvais statuts juridiques, seulement de mauvais choix.

C’est pourquoi le choix d’une forme juridique adéquate passe par des critères relatifs à la fois
au projet mais aussi aux objectifs personnels et professionnels fixés par l’entrepreneur :

I. Critères relatifs au projet :

❖ Type d’activités, la dimension du projet et les risques s’y rattachant ;


❖ Le potentiel de développement du projet ;
❖ La crédibilité de la future entreprise auprès des tiers et de ses partenaires ;
❖ La facilité de fonctionnement.

II. Critères relatifs aux objectifs de l’entrepreneur :

❖ Le souci de démarrer rapidement ;


❖ Le désir de réduire les couts et les démarches ;
❖ La volonté de protéger ses biens personnels ;
❖ Le souci de demeurer indépendant ou s’associer ;
❖ Les modalités de cession ou de transmission.

Opérer le choix de la forme juridique sur la base de ces critères revient alors à apporter les
réponses aux questions suivantes :

Se lancer seul ou mettre en commun des compétences ?

❖ Avoir le contrôle total de l’entreprise et demeurer indépendant ou partager le


pouvoir ?
❖ Protéger ses biens personnels ou les engager pour assurer le lancement et la
croissance de l’entreprise ?
❖ Démarrer avec les ressources disponibles tout en optant pour une forme juridique
moins couteuse et requérant peu de formalités au niveau de la constitution et du
fonctionnement ou prendre le temps nécessaire pour se lancer sous la forme juridique
la mieux adaptée ?

Se lancer seul ou à plusieurs ? A ce stade du processus de création, le porteur de projet a,


en principe, déjà arrêté sa décision de se lancer seul ou à plusieurs en fonction de la nature et
de la spécificité de son projet, de ses compétences et de ses capacités financières.

47
Décider de s’associer suppose la volonté et/ou la nécessité de mettre en commun des
ressources et des compétences dans le but d’augmenter les chances de réussite du projet et
parfois même afin de palier au facteur risque. En présence de risques élevés, le porteur de
projet a deux éventualités : s’associer34 pour partager les risques et limiter les dégâts en cas
d’échec ou se lancer seul35 car il estime avoir les aptitudes et les ressources nécessaires pour
assurer le lancement et le développement de l’affaire.

Vient alors l’étape du choix de la forme juridique. Il s’agit d’un moment fondamental de
la future vie non seulement de l’entreprise, mais également du porteur de projet. En effet,
chaque forme juridique implique des niveaux différents de responsabilité des dirigeants et des
associés et par conséquent des niveaux différents de protection de leur patrimoine personnel.
Certaines formes juridiques telles que l’entreprise individuelle (EI) et la société en nom
collectif (SNC) présentent à ce niveau un inconvénient majeure, celui d’induire la
responsabilité des associés. Ces derniers ont une responsabilité illimitée et solidaire des dettes
de l’entreprise, dont le paiement peut être opéré à travers la saisie de leurs biens personnels.
Le choix de la forme juridique n’est donc pas sans conséquences sur la situation personnelle
du porteur de projet. Raison pour laquelle ce dernier doit opérer son choix en toute
connaissance de cause et en considération de deux critères :

1. L’importance des capitaux engagés : plus les capitaux engagés sont importants, plus
la décision devrait tendre vers le choix d’une forme juridique qui assure la protection
du patrimoine personnel, en l’occurrence une société de capitaux (SARL ou SA) ;
2. Les risques encourus : en présence de risques importants, notamment ceux liés aux
marchés, le bon sens voudrait que le porteur de projet mette ses biens personnels à
l’abris ;

Néanmoins, il arrive encore que de jeunes entrepreneurs se retrouvent à démarrer leurs


activités sous des formes juridiques souvent inadaptées aux différentes caractéristiques du
projet à cause d’une insuffisance des moyens financiers face aux couts de constitution, à la
souscription du capital minimal et face à la lourdeur du formalisme de certaines formes

34
Le porteur de projet pour choisir volontairement ou être contraint de partager le pouvoir avec des associés ;
par exemple en cas d’insuffisance des ressources.
35
Le porteur de projet estime posséder les ressources nécessaires à la concrétisation de son projet même si cela
implique parfois de redimensionner le projet.

48
juridiques. Le schéma36 le plus couramment est celui qui consiste à commencer avec une
forme juridique peu contraignante sur le plan des formalités de constitution et de
fonctionnement, mais induisant l’engagement des biens personnels (EI ou SNC) et de la faire
évoluer par la suite au moyen de transformations juridiques afin de l’adapter à l’évolution des
activités. Cette situation suppose alors une projection du porteur de projet dans l’avenir, le
statut juridique ne représentant alors qu’un élément à intégrer dans la stratégie de
développement.

En effet, une activité crée sous la forme SARL37 ou SA offre un potentiel de


développement plus important que celle crée sous la forme EI ou SNC car elle plus crédible
(assise financière plus consistante, fonctionnement, fonctionnement garantissant davantage de
transparence …). Les sociétés de personnes sont généralement considérées comme des
structures fragiles mettant en commun une activité plus qu’un capital et donc inadaptées aux
affaires visant un développement rapide.

Trois autres critères doivent être pris en compte dans le processus de choix de la forme
juridique. Le premier a trait à la contrainte fixée par la loi. Certaines activités ne peuvent être
exercées que sous la forme juridique établie par la loi. Exemple : la forme SA est requise
pour exercer les activités de banque, d’assurance et d’exploitation de services téléphoniques
et télévisuels. Le deuxième concerne les conditions de cession et de transmission de
l’entreprise qu’il y a lieu d’appréhender sous les angles de formalités requises et de cout. Le
troisième critère quant à lui a trait au régime fiscal, la forme juridique étant un facteur
déterminant du régime fiscal qui sera appliqué aux bénéfices dégagés par l’entreprise.

36
Ce schéma être pris en compte qu’après avoir estimé le délai nécessaire pour atteindre le rythme de croisière,
et évalué le manque à gagner en termes de croissance et de développement que l’entreprise va enregistrer en
raison d’une forme juridique inadaptée.
37
Si le candidat souhaite se lancer seul avec un projet qui nécessite des capitaux importants et qui présente un
fort potentiel de développement ainsi qu’un risque élevé, il peut opter pour une « SARL à associé unique ».
Cette formule à l’avantage de cumuler les avantages de l’EI et de la SARL soit une combinaison entre
indépendance et limitation de la responsabilité aux apports en capital et donc protection du patrimoine
personnel.

49
❖ Paragraphe 2 : Les Critères de Sélection d’une Forme Juridique.
Tableau 3
FORMES CRITERES DE SELECTION
JURIDIQUES
• Le créateur tient à son autonomie et veut rester maitre de l’entreprise ;

• Le projet exige peu d’investissement et présente des risques relativement


modérés. Le cout en cas d’échec n’est pas très élevé en raison de la modicité
du capital engagé ;
L’entreprise
individuelle • Le projet n’exige pas de compétences complémentaires à celles du porteur
de projet. Le cas échéant ce dernier dispose des moyens pour les mobiliser.

• L’activité requiert peu de capitaux ;


La société en
nom collectif • Les associés projettent de mettre en commun une activité plus qu’un capital,
(SNC) appelée à générer des bénéfices peu importants qu’ils entendent
s’approprier.

• Le projet présente un fort potentiel de développement et donc des besoins


importants en capitaux d’où la nécessité de s’associer ou de recourir à des
financements externes ;

• Le projet présente des risques importants qu’il est imprudent de prendre en


La société charge dans le cadre de l’entreprise individuelle ou une société de
Anonyme personnes ;
(SA) /
La société à • Le projet concerne une activité ou les tiers ont besoin d’être rassurés
responsabilité notamment à travers la présence d’un de fonds propres importants et d’un
limitée commissaire aux comptes garant de la transparence des opérations de
(SARL) gestion ;

• Le porteur de projet envisage, à moyen terme, la cession ou la transmission


de l’entreprise ;

• Le porteur de projet veut bénéficier, en tant que gérant de la SARL, du statut


de salarié et de ses avantages ;

• Le porteur de projet envisage, à moyen ou long terme, l’introduction de la


société en bourse.
Source d’informations: Réussir la création de son entreprise
au Maroc “Mustapha Moussaid”

50
CONCLUSION

En conclusion, choisir sa forme juridique revient à décider du mode de


fonctionnement et de gestion de la future entreprise, du degré d’engagement et
de responsabilité du porteur de projet et du régime fiscal qui lui sera appliqué,
ainsi qu’à l’entreprise.

Cela revient aussi à prendre en considération la nature de l’activité,


l’importance de l’investissement, les risques encourus, le potentiel de
développement du projet et les conditions de cession et de transmission. Une
structure juridique qui négligerait un ou plusieurs de ces paramètres comporte le
risque de se révéler, à l’usage, inadaptée et d’engendrer un coût financier
occasionné par les opérations de transformation et de manques à gagner en
termes de croissance et de part de marché.

51
Chapitre 3 :
La création d’entreprise au
Maroc : « Avantages,
difficultés et formalités
juridiques »
INTRODUCTION

La création d’entreprises est un projet qui demande de la préparation. Elle présente,


comme toute œuvre humaine, des risques, des sacrifices, mais aussi des satisfactions. La
réussite, elle, présente une démarche volontaire et consciente, qui privilégie l’essentiel et se
base sur les fondements solides des entreprises performantes : la qualité des hommes et des
relations humaines dans l’entreprise afin d’offrir au client du produit/service de qualité.

Toute démarche de la création réussie, doit converger vers ce même but. Pour mettre en
place un projet de création d’entreprise, il est nécessaire de procéder par étapes. Mais il n’est
pas toujours évident de savoir comment s’y prendre et par où commencer. La création d’une
entreprise est un parcours semé d’obstacles. Quel que soit le secteur des entrepreneurs, quelle
que soit la nature de leur business, il y a des points qui sont communs à tous et qui sont
souvent méconnus avant le lancement dans l’aventure entrepreneuriale. La création
d’entreprise est une aventure excitante mais risquée si elle n’est pas bien préparée.

Le Maroc est une destination privilégiée pour les entrepreneurs, étant donné que sa
position géographique est stratégique, ce pays a toujours été un point inévitable de rencontres
et d’échanges économiques et culturels.

Créer une entreprise au Maroc a certainement des avantages, mais aussi quelques
inconvénients.

52
SECTION 1 : AVANTAGES ET DIFFICULTES DE LA
CREATION D’ENTREPRISE

❖ Paragraphe 1 : Les Avantages de la Création d’Entreprise au


Maroc.
◆ Une économie en pleine essor

Le Maroc connaît actuellement une forte croissance grâce au développement d'activités


économiques à forte valeur ajoutée. Depuis 2005, l'Arabie saoudite a lancé un plan ambitieux
(plan d’émergence) visant à relancer les activités industrielles et économiques. Le plan se
concentre sur certaines activités au Maroc à fort potentiel de développement. Les industries
aéronautiques, offshoring38, automobile, électronique, agroalimentaire et textile sont au cœur
de ce plan d'accélération économique.

Le pays a également établi plusieurs zones franches, notamment à Tanger, où se trouvent


les principaux équipementiers automobiles mondiaux. D'un point de vue financier, la ville de
Casablanca à Casablanca est devenue le premier centre financier en Afrique devant
Johannesburg, et continue d'attirer de grandes entreprises telles que BNP Paribas, Ford, Bank
of China et d'autres. Casablanca a également reçu des usines de grands fabricants de
l'industrie aéronautique, tels que Bombardier, Airbus et Boeing. La ville dispose également
d'une infrastructure conçue pour encourager les jeunes à développer et créer des startups et
des entreprises dans le domaine des nouvelles technologies.

◆ La proximité de l’Europe

À seulement 14 kilomètres de l’Europe, la situation géographique du Maroc revêt une


importance stratégique. L'accord de libre-échange avec l'UE39 permet à toute entreprise au
Maroc d'importer des produits fabriqués dans l'UE sans payer de droits de douane. Vice
versa. Par conséquent, chaque entreprise établie au Maroc peut exporter ses produits vers ses
clients européens, et les clients européens seront également exemptés de leurs tarifs
intérieurs.

38
Offshoring en français la délocalisation, est le transfert par une entreprise d’activités, de capitaux et
d’emplois dans des régions du monde offrant pour elle un avantage compétitif du fait : soit de couts plus bas,
meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité moins élevée…
39
L’UE : Union européenne

53
Cette proximité permet de réduire les coûts logistiques40, d'augmenter la compétitivité-
prix et de favoriser le commerce. De nombreuses grandes entreprises françaises ont
également créé leurs propres entreprises au Maroc et exporté leurs produits vers l'Europe et
les pays qui ont signé des accords de libre-échange avec le pays. Par exemple, Renault,
Décathlon et Valeo font partie des entreprises françaises qui ont choisi de construire des
usines à Tanger, qui bénéficie toutes de tous les avantages des ports et plateformes
logistiques de la ville.

◆ Aux portes de l’Afrique

Globalement, le marché africain est relativement stable face aux fluctuations de


l'économie41 internationale. Ces marchés restent à développer et présentent de nombreux
avantages et potentiels. D’ailleurs par rapport à d'autres marchés mondiaux de plus en plus
saturés, les pays africains atteignent des taux de croissance assez élevés. En raison de sa
position stratégique, le Maroc est le premier choix pour tout entrepreneur qui souhaite
renforcer sa position commerciale en Afrique.

Le pays est enraciné en Afrique et entretient de bonnes relations politiques et


économiques avec les pays du continent africain. En fait, plusieurs multinationales
américaines ont choisi l'Arabie saoudite pour établir un siège africain dans le pays. A noter
que le Maroc est en train de rédiger un accord de libre-échange avec le Nigéria et les pays de
la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).

◆ Une ouverture aux grands marchés mondiaux

Faire des affaires au Maroc, c'est seulement avoir accès à un marché avec plus d'un
milliard de consommateurs au pouvoir d'achat ultra-élevé. En effet, le Maroc est lié à l'Union
européenne par le biais d'un accord d'alliance et bénéficie d'un statut avancé, notamment des
accords de libre-échange. En outre, le pays entretient de bonnes relations économiques

40
Les couts logistiques correspondent à l'ensemble des dépenses liées aux différents flux : équipement,
transports, stocks, informatique, frais, etc. Les coûts logistiques sont en étroite relation avec les charges, qui
correspondent à des flux de valeurs déterminés par la comptabilité.
41
Les fluctuations économiques sont les variations à la hausse ou à la baisse d'un phénomène ou d'une
activité économique analysées par rapport à une tendance à long terme. L'indicateur le plus suivi pour
mesurer les fluctuations économiques est le taux de croissance du PIB dont les variations permettent de
détecter les périodes d'accélération ou de ralentissement de l'activité économique : crise, dépression,
récession, reprise, expansion...

54
et a signé un certain nombre de Conventions juridiques et sociales avec la France42. Outre son
alliance avec l'Union européenne, le Maroc a également conclu des accords de libre-échange avec les
États-Unis, la Turquie, l'Égypte, la Jordanie, les Émirats arabes unis et la Tunisie.

Elle entretient également de bonnes relations économiques avec certains pays africains
tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire. La Chine et le Canada négocient également le
renforcement du commerce et la signature d’un nouvel accord de libre-échange, qui
renforcera encore l’attrait du pays.

◆ Un système judiciaire très proche du système français

Le Maroc a hérité la plupart du système juridique de la période coloniale française. En


principe, le droit commercial s'inspire bien entendu de la jurisprudence43 française, à
l'exception de certaines particularités religieuses et sociales spécifiques. Depuis 1997, le pays
compte huit tribunaux44de commerce dans les principales villes d'Arabie saoudite. Ces
tribunaux sont présidés par des magistrats nommés par le ministère de la Justice et sont
chargés de juger tous les litiges commerciaux. En outre, ces tribunaux sont également chargés
de superviser toutes les procédures liées à l'enregistrement des entreprises.

42
Bulletin Officiel n° 2359 du Vendredi 10 Janvier 1958 / Convention judiciaire entre le Maroc et la
France.

En vue d'assurer la coopération du Maroc et de la France dans le domaine judiciaire, le Gouvernement


français s'engage à mettre à la disposition du Gouvernement marocain, sur la demande de celui-ci, les
magistrats français nécessaires au fonctionnement des juridictions du Maroc.

Le Gouvernement marocain s'engage, de son côté, à faire appel, par priorité, aux magistrats du corps judiciaire
français pour assurer le fonctionnement des juridictions instituées par le dahir du 12 août 1913.

Il s'engage, d'autre part, à faire appel, dans la mesure de ses possibilités et de ses besoins, à des magistrats
français pour l'ensemble des tribunaux du Maroc, y compris la Cour suprême…
43
La jurisprudence est l'ensemble des décisions habituellement rendues par les différents tribunaux
relativement à un problème juridique donné et qui permettent d'en déduire des principes de droit. La
jurisprudence reflète la façon dont les tribunaux interprètent le droit et les lois.
44
Il y a actuellement huit Tribunaux de Commerce au Maroc (situés à Rabat, Casablanca, Fès, Tanger,
Marrakech, Agadir, Oujda et Meknès) et trois Cours d'Appel de Commerce (situées à Casablanca, Fès et
Marrakech).

55
◆ Une main d’œuvre qualifiée et très bon marché

Le système éducatif marocain s'inspire largement du système français. De plus, le français


est la deuxième langue du pays et la langue principale de l'enseignement supérieur. Cela a
facilité les échanges avec les collaborateurs marocains et les échanges d'idées. De nombreux
cadres marocains poursuivent leurs études en France, au Canada et aux États-Unis, avec le
même niveau de compétence que la plupart des pays développés.

Plus de 10 millions de Marocains parlent français, 6 millions parlent espagnol et de plus


en plus de jeunes maîtrisent l'anglais et les nouvelles technologies de la communication. En
outre, l’État a lancé un certain nombre de programmes de formation professionnelle pour les
secteurs industriels actuellement populaires du pays, à savoir l’industrie automobile à Tanger
et l’industrie aéronautique à Casablanca.

Ces programmes sont conçus pour répondre aux besoins spécifiques des entrepreneurs et
leur fournir une main-d'œuvre principalement formée dans ces domaines spécifiques à des
coûts très compétitifs (le salaire minimum45 au Maroc est d'environ 250 euros par mois).

◆ Une stabilité politique

Contrairement à d'autres pays d'Afrique du Nord, le Maroc est une monarchie


constitutionnelle46 et jouit d'une excellente stabilité politique. En raison de cette stabilité, le
pays a continué d’attirer des investissements étrangers et a consolidé son rang de deuxième
destination des investissements étrangers en Afrique. Le Royaume d'Arabie saoudite a pris
une série de mesures pour renforcer la sécurité nationale et prévenir les attaques terroristes.
D'une manière générale, le Maroc est un pays sûr, fréquenté par un grand nombre de touristes
français.

45
A partir du 1er juillet 2019, le salaire minimum légal (SMIG) pour une heure de travail est fixé à 14,13 DH
pour les professions libérales et les secteurs de l'industrie et du commerce. Ce montant passera à 14,81 DH à
partir du 1er juillet 2020.
46
La politique du Maroc s'inscrit dans une monarchie constitutionnelle dotée d'un parlement élu. Le pouvoir
exécutif est partagé entre le gouvernement et le palais. Le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement, et
les deux chambres du parlement, la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers.

56
◆ La même structure d’entreprises qu’en France

La forme juridique d'une entreprise marocaine est similaire à celle de la France. Le fait
que le droit commercial marocain soit largement inspiré du droit français peut expliquer cela.
Ainsi, comme en France, le principal statut juridique est SARL (SARL AU ou SARL est
actionnaire unique avec un seul associé). La SA est le deuxième règlement utilisé par les
entreprises, et l'entreprise individuelle est également courante. Cependant, son mécanisme de
fonctionnement et ses taux d'imposition sont légèrement différents du système français.

Par exemple, les gérants dans les SARL ont le statut de salarié à l’inverse du système
français où le gérant peut bénéficier du statut de gérant majoritaire. Au niveau fiscal, le taux
d’imposition varie en fonction de la taille et du lieu d’implantation de l’entreprise. En
général, l’impôt sur les sociétés est de 30%. Les entreprises ayant le statut Casablanca
Finance City 47 et dont les locaux à Casablanca servent de sièges régionaux ou internationaux
bénéficient d’un taux d’IS de seulement 10 %.

Les entreprises implantées dans certaines régions du nord ou du sud du royaume sont
soumises à un IS de 17.5%. Quant aux entreprises opérant dans les zones franches
d’exportation, l’IS est de seulement 8.5% avec exonération de TVA.

◆ Des avantages fiscaux

L’administration marocaine a considérablement simplifié les procédures de création


d'entreprises. Grâce à l'introduction de services à guichet unique, il est désormais possible de
démarrer toutes les procédures de gestion dans un centre d'investissement régional. La
création de l'entreprise dure en moyenne 15 jours et peut être entièrement déléguée au
mandataire.

L'entreprise est exonérée de l'impôt sur les sociétés pendant les cinq premières années. Les
entreprises qui ont accepté d'investir plus de 100 millions de dirhams sont exonérées des
droits d'importation sur tous les matériaux, équipements, pièces, outils et accessoires
nécessaires à la mise en œuvre du projet. L'État peut également fournir une assistance dans la

47
Casablanca Finance City (CFC) est un hub économique et financier africain situé à la croisée
des continents. Reconnue comme la première place financière en Afrique et partenaire des plus grands centres
financiers internationaux, CFC a réussi à constituer une forte communauté de membres composée d’entreprises
financières, de sièges régionaux de multinationales, de prestataires de services et de holdings.

57
création d'entreprises et de nouvelles technologies dans le secteur industriel pour encourager
les entrepreneurs à investir dans le pays.

« Il est toutefois utile de souligner que l'aspect fiscal et ses avantages seront traités plus
en profondeur dans le chapitre suivant entièrement axé sur ce sujet. »

◆ Une bonne infrastructure

Au cours des dernières décennies, le Maroc a considérablement développé ses


infrastructures48 routières et ferroviaires. Le réseau autoroutier s'étend sur des milliers de
kilomètres et relie les principales villes du royaume. La ligne TGV entre Tanger et
Casablanca est en construction, ce qui raccourcira le temps de parcours sur l'axe où l'activité
économique est fortement concentrée. L'infrastructure de télécommunications est également
très bonne et répond aux normes internationales.

Le Maroc a également développé plusieurs projets à grande échelle, comme la plus grande
centrale solaire au monde, pour produire une énergie renouvelable et propre. Grâce au
nouveau port de Tanger Med, le commerce maritime s'est fortement développé, faisant du
Maroc un lieu incontournable pour la distribution de marchandises et pouvant rivaliser avec
les grands ports de la rive nord de la Méditerranée. De plus, chaque grande et moyenne ville
possède son propre aéroport, ce qui permet d'organiser des vols directs depuis l'Europe vers
ces différentes villes.

48
Le Maroc a fait des infrastructures routières, maritimes, aériennes et ferroviaires un levier de développement.
... Ces dernières sont surtout des pays où le besoin d'investissement dans les infrastructures est évalué à 2,4
billions de dollars d'ici 2040.

58
❖ Paragraphe 2 : Les Difficultés de la Création d’Entreprise au
Maroc.

◆ La solitude de l’entrepreneur

Créer une entreprise apporte toujours une grande solitude. C'est même l'une des
principales raisons de l'échec du lancement. Manque de vision externe, conflit d'idées,
manque de soutien, manque d'expérience. C'est pour cela que nous insistons sur la nécessité
de former une équipe forte et complémentaire.

◆ L’émergence du doute

Lors de l'élaboration de concepts et le lancement du produit ou services (entrepreneurs),


vous serez constamment interrogé. Personne ne peut prédire le succès de votre concept.
Certains seront persuadés de la réussite de leur idée, et les autres s’auto-persuaderont pour
mieux convaincre leur entourage. Même si les doutes et la remise en cause sur les concepts se
produisent fréquemment, le lancement du produit ou l'acquisition de nouveaux clients sont
toutes des étapes qui vous rendent confiant.

◆ La baisse rapide de portefeuille

Création d’entreprise signifie que les flux de trésorerie49 sont difficiles au moins au début.
En tant que créateur, vous êtes le dernier payé, s’il reste de l’argent pour le faire en fin de
mois. Veuillez noter que les créateurs d'entreprise commencent généralement à payer après 2
ans d'activité. Nous pouvons souvent entendre des histoires de créateurs d’entreprises qui
gagnent des millions. Cependant, personne ne parle de périodes traversées avant de voir un
retour sur investissement. Beaucoup de gens investissent la plupart de leurs économies sans
aucune garantie de revenu. Il est difficile de savoir que vous devez investir beaucoup
d'argent, mais vous ne savez pas quand vous pouvez vous le permettre.

49
Le flux de trésorerie est l’équivalent Français de « Cash-Flow » et désigne une mesure de performance
financière indiquant les montants d’argent liquide encaissés ou dépensés par une entreprise durant une période
donnée.

59
◆ L’Echec

C'est le sort de près des quatre cinquièmes de l'entreprise. Personne n'y a pensé, mais tout
le monde sait que le risque existe et le risque50 est grand. En France, les conséquences de
l’échec sont plus importantes qu’aux États-Unis, car les entrepreneurs défaillants perdent la
confiance de nombreuses personnes. Dans les pays étrangers, l'échec est très précieux. On
estime que les entrepreneurs apprennent de leurs erreurs et grandissent de l'expérience. Même
si la mentalité change, il est encore difficile de faire des affaires en France (imposition,
mentalité ...), l'entrepreneur défaillant est un "méchant", l'entrepreneur qui réussit est un
"voleur", ou est accusé de sa richesse ...

◆ L’impossibilité d’en sortir

Quand les affaires vont mal, vous êtes le seul à avoir des difficultés jusqu'au bout. Si tout
le monde peut partir et trouver un autre emploi avec une relative facilité, alors en tant
qu'entrepreneur, vous êtes le « capitaine du navire » et la dernière personne à partir. A
l'inverse, lorsque l'entreprise se porte bien, il peut être intéressant de revendre ses actions.
Mais dans ce cas, l'opération peut également prendre un certain temps, car il est nécessaire de
trouver des acheteurs, d'évaluer l'entreprise et de se mettre d'accord sur les conditions.

◆ Un cout d’énergie assez élevé

Le Maroc importe la plupart de ses produits pétroliers de l'étranger, ce qui augmente ses
coûts énergétiques. Cela a un impact majeur sur le coût énergétique de l'ensemble du pays.
Comparé aux pays voisins riches en ressources naturelles comme l'Algérie, le coût de
l'électricité et des combustibles industriels51 est plus élevé. Afin de minimiser la dépendance
des produits pétroliers vis-à-vis de l'énergie, le Maroc a lancé une nouvelle stratégie visant à
générer plus d'énergie écologique, mais tous ces plans sont encore en phase de
développement.

50
Il faut beaucoup de temps et d’observation afin de connaitre le terrain sur lequel on s’engage, afin d’éviter de
créer une entreprise qui disparaitrai au bout de quelques mois, pour cause de mauvaise préparation.
51
Combustibles industriels désigne les produits utilisés pour le chauffage (bois, charbon, produits
pétroliers ...). Ils contiennent pratiquement toujours du carbone, très fréquemment de l’hydrogène (pétrole, gaz,
bois), du soufre et de l’oxygène…

60
◆ Des difficultés dans les procédures administratives

Le Maroc est relativement en retard dans l'automatisation et la numérisation des


procédures administratives. Les porte-parole ont convenu que l'administration marocaine
devait être encore modernisée. En outre, l'entreprise a rencontré des difficultés pour obtenir
des informations et diverses procédures de gestion ont également été compliquées. Malgré le
début des réformes, le gouvernement marocain est toujours centralisé et bureaucratique, ce
qui signifie généralement se déplacer entre plusieurs départements et perdre beaucoup de
temps pour achever diverses procédures administratives.

◆ Des difficultés dans les procédures douanières

Bien que « l’Administration des douanes et impôts indirects » (ADII)52 ait engagé des
réformes visant à simplifier les procédures douanières, divers importateurs et exportateurs
établis dans le pays souffrent toujours de retards dans le traitement des documents. Cela est
principalement dû à des procédures administratives et à un contrôle des documents excessifs,
ainsi qu'au blocage des marchandises dans les quelques jours suivant l'attente du contrôle
physique. Depuis début 2016, le gouvernement encourage l'utilisation du nouveau système
d'information "PortNet53".

Ce système vise à assurer le traitement numérique des documents d'importation et


d'exportation afin de réduire le temps requis pour les procédures de dédouanement. En
revanche, l'absence de contrôle douanier à l'importation (en termes de correspondance entre
la valeur déclarée et la valeur réelle de certaines importations) est souvent à l'origine d'une
concurrence déloyale. Cela affecte la compétitivité commerciale de l'entreprise et détruit les
prix de certains produits sur le marché.

52
L’administration des douanes et impôts indirects (ADII) relève de l’autorité du Ministère de l’Economie et
de finances, elle est une des composantes de l’administration centrale du Ministère, l’ADII est responsable de la
collecte des droits et taxes ainsi du contrôle de la circulation des marchandises et des personnes aux frontières
du territoire national.
53
PortNet le Guichet unique national des procédures du commerce extérieur est une plateforme électronique
moderne.

61
Ce qu’il faut retenir de la création d’une entreprise au Maroc

Le Maroc est un pays stable avec un développement économique global et l'un des
meilleurs taux de croissance en Afrique. C'est un pays ouvert à l'économie et au commerce
mondial, qui se caractérise par sa position stratégique parmi l'Europe, le Moyen-Orient et
l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne. Faire des affaires au Maroc est bénéfique à
plusieurs niveaux. Ce pays est culturellement très proche de la France et dispose d'une main
d'œuvre qualifiée et francophone.

Sa bonne infrastructure, et sa proximité avec l’Europe contribuent à la réduction des coûts


logistiques. D’autant plus que le pays dispose de plusieurs accords de libre-échange avec des
pays à fort potentiel de consommateurs comme l’Union européenne et les Etats-Unis. Le
Maroc est également en train de négocier de nouveaux accords avec la Chine et le Canada, ce
qui l’amène à devenir une plateforme incontournable pour le développement des activités
d’export. Les entreprises implantées dans les zones franches, la CFC (Casablanca Finance
City) ainsi que dans certaines régions du royaume bénéficient de taux d’imposition très
réduits.

En revanche, les procédures administratives et douanières sont relativement difficiles à


accomplir et centralisées. Le coût de l’énergie est également assez élevé ce qui augmente les
coûts de production.

62
SECTION 2 : LES PROCEDURES DE CREATION
D’ENTREPRISE AU MAROC

❖ Paragraphe 1 : Les Etapes de la Création d'Entreprise au


Maroc54
Etape 1 : Certificat Négatif.

Tout commence par la dénomination de l’entreprise. Le certificat négatif55 est


indispensable pour l’identification et l’enregistrement de l’entreprise.

Passé un délai d’un mois, les certificats négatifs non retirés seront annulés. Idem pour les
certificats négatifs retirés et non déposés pour inscription au registre du commerce.

Toutes les entreprises sont concernées par le certificat négatif. Seules les entreprises
individuelles qui n’optent pas pour une enseigne échappent à la règle.

La demande de certificat négatif se fait à l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et


Commerciale représenté au sein du Centre Régional d’Investissement.

Quant aux documents demandés ils ne sont pas trop compliqués. Il faut présenter :

• Une demande sur imprimé à retirer auprès du CRI.


• Carte d’identité nationale ou passeport.
• Photocopie de la carte d’identité nationale ou passeport si l’investisseur se fait
représenter par une autre personne.

Inutile de rappeler qu’il faut payer :

• 50 Dirhams pour la recherche


• 100 Dirhams pour le certificat négatif
• 20 Dirhams pour le timbre de quittance

54
Source de donnés : Agence marocaine pour le développement de l’entreprise (AMDE).
55
Le certificat négatif (CN) est un document qui atteste que le nom commercial demandé n'est pas déjà utilisé et
peut être utilisé pour l'immatriculation au Registre du Commerce.

63
Etape 2 : Etablissement Des Statuts.

Un investisseur ne peut créer une société sans statuts. Cet acte notarié est indispensable
pour déterminer les détails techniques de ladite entreprise. Ces renseignements sont à définir
avec le cabinet juridique chargé du dossier de la création.

Les organes concernés de l’établissement des statuts des sociétés sont les cabinets
juridiques, fiduciaires, notaires, avocats, experts comptables, les conseillers juridiques, etc.

Quant aux frais, le prix de l’établissement des textes est à décider avec le cabinet
concerné. Il entre dans les honoraires du cabinet juridique. En revanche, les frais de timbres
pour la légalisation est fixé à 20 Dirhams par feuille. Par ailleurs, le droit d’enregistrement est
de 1,5% du capital, avec un minimum de 1000 Dirhams.

Etape 3 : Etablissement Des Bulletins De Souscription.

L’établissement des bulletins de souscription ou des actes d’apport (le cas échéant)
concerne les sociétés commerciales, particulièrement les SA, SAS et SCA.

A l’instar des statuts, cette mission est à confier aux cabinets juridiques, fiduciaires,
notaires, avocats, experts comptables et aux conseillers juridiques, etc.

Une seule pièce justificative est fournie. Il s’agit du bulletin de souscription signé par les
souscripteurs.

En revanche, les honoraires du cabinet juridique chargé du dossier sont négociables.

Etape 4 : Blocage Du Montant Du Capital Libéré.

Une société commerciale, notamment une SA, SARL ou une SAS, c’est tout d’abord un
capital. C’est pourquoi l’étape du blocage du montant du capital libéré est fondamentale. Elle
revêt une grande importance.

Ainsi, le dépôt doit être effectué dans un délai de 8 jours à compter de la réception des
fonds par la société. Une attestation de blocage de capital libéré doit être délivrée par la
banque.

64
Quant aux pièces justificatives, elles sont :

• Pour SA, SAS : les statuts, certificat négatif, pièces d’identité, les bulletins de
souscription
• Pour SARL : toutes les pièces sauf les bulletins de souscription.
• Pour SAS : blocage total du montant du capital libéré.
• Pour SA et SARL : blocage de 25% du montant du capital libéré.

Etape 5 : Etablissement Des Déclarations Souscription/Versement.

Elle concerne les SA, SAS et les SCA. Les fiduciaires, notaires, avocats, experts
comptables et les conseillers juridiques s’en chargent.

Mais quelles sont les formes juridiques de la déclaration de souscription et de versement ?

Le législateur, qui a exigé le dépôt de la déclaration au greffe de tribunal du lieu du siège


social, l’a fixé ainsi :

Un acte authentique établi par un notaire.

Un acte sous seing privé établi par le cabinet juridique.

Les bulletins établis par le notaire et l’attestation de blocage du capital libéré de la banque
sont les seules pièces justificatives délivrées.

Bien évidemment les honoraires sont à discuter avec le notaire ou le fiduciaire chargé du
dossier.

Etape 6 : Dépôt Des Actes De Création Et Formalité D'enregistrement.

Les sociétés concernées par cette procédure sont les SA, SARL, SNC, SCS et les SCA. Le
dépôt des actes se fait au niveau de la Direction Régionale des Impôts représentée au sein du
Centre Régional d’Investissement.

Pour ce faire, il faut présenter les documents cités plus haut :

• Pour les toutes les sociétés : Dans le mois de l’acte (30 jours) à compter de la date de
l’établissement
• Pour toutes les sociétés : le contrat de bail ou l’acte d’acquisition doivent être
enregistrés dans le mois de leur établissement

65
Les frais de dépôt varient d’une forme de société à une autre. Ainsi, pour les SA, il faut
payer 1,5% du capital, avec un minimum de 1000 Dirhams. S’y ajoute également un timbre
de 20 Dirhams par feuille pour les statuts de la société. Quant aux frais de PV de nomination
du président et de conseil d’administration, ils sont fixés à 200 Dirhams. Idem pour les autres
formes de sociétés.

Pour les SNC et les SCA, quel que soit le montant du capital, les frais sont fixés à 1000
Dirhams. Sans oublier les frais de timbres estimé à 20 Dirhams par feuille pour les statuts de
la société. Pour toutes les sociétés, l’enregistrement du contrat de bail coûte 200 Dirhams
(délai 30 jours).

Etape 7 : Inscription A La Patente Et L'identifiant Fiscal.

L’inscription à la patente et à l’identifiant fiscal varie d’une entreprise à une autre. Pour
les entreprises individuelles, il faut s’inscrire à la Patente, IGR et à la TVA.

En revanche, à l’exception de la SNC sur option, les sociétés commerciales s’inscrivent à


la Patente, IS et à la TVA.

L’enregistrement se fait à la Direction Régionale des Impôts représenté au sein du Centre


Régional d’Investissement.

Pour la patente, il faut délivrer les documents suivants :

• Agrément ou diplôme pour les activités réglementées


• Accord de principe pour les établissements classés
• Le contrat de bail au l’acte d’acquisition ou attestation de domiciliation par une
personne morale.

Il n’y a pas de frais d’inscription.

66
Etape 8 : Immatriculation Au Registre De Commerce.

Toutes les sociétés commerciales sauf la société en participation sont concernées. Le


dépôt de la demande d’immatriculation au registre de commerce56 se fait au niveau du
Tribunal de Commerce représenté au sein du Centre Régional d’Investissement.

Cette opération coûte 350 Dirhams pour les personnes morales (Dépôt des statuts : 200
Dirhams ; immatriculation au RC : 150 Dirhams) et 150 Dirhams pour les personnes
physiques.

Etape 9 : Affiliation À La CNSS.

Toutes les sociétés commerciales doivent s’affilier à la Caisse Nationale de la Sécurité


Sociale57. Cette opération sans frais se fait au niveau de la CNSS représentée au sein du
Centre Régional d’Investissement.

Etape 10 : Publications Officielles.

Jadis la publication officielle se faisait uniquement sur le bulletin officiel. Désormais, il


est possible de publier la création sur les journaux d’annonces légales.

Toutes les sociétés commerciales doivent le faire. Pour les SA, SAS et les GIE, la
publication se fait en deux étapes : la première dans un Journal d’annonces légales avant
immatriculation au RC et la seconde dans un Journal d’annonces légales et au Bulletin
officiel après immatriculation. Pour les autres formes de sociétés commerciales, la
publication dans un Journal d’annonces légales et au Bulletin officiel se fait après
l’immatriculation au RC.

Les frais d’annonces varient d’un journal à un autre selon le nombre d’espace acheté.

56
Le Registre du Commerce est un répertoire des personnes physiques et morales ayant la qualité de
commerçants. Il contient toutes les informations légales, prévues par la législation, et opposables aux tiers. Au
niveau local, le Registre du Commerce est tenu par les greffes des tribunaux de commerce, ou par le tribunal de
première instance lorsqu'il n'y a pas de tribunal de commerce dans la localité. Au niveau central, le Registre
Central du Commerce est tenu par l'OMPIC.
57
La caisse nationale de sécurité sociale ou CNSS est un établissement public marocain, à vocation de
sécurité sociale créé en 1959 et placé sous la tutelle administrative du ministre chargé de l'emploi1. Elle
constitue un régime de sécurité social au Maroc, obligatoire pour les salariés de l’industrie, des services, et des
professions libérales. Son siège est basé à Casablanca.

67
❖ Paragraphe 2 : Les Pièces à Fournir et Droits à Payer.
SOCIETE ANONYME (SA)
Tableau 4

68
Source de donnés : Centre régional d’investissement de Meknès

69
SOCIETE A RESONSABILITE LIMITEE (SARL) :
Tableau 5

Source de donnés : Centre régional d’investissement de Meknès

70
SOCIETE EN NOM COLLECTIF (SNC) :
Tableau 6

Source de donnés : Centre régional d’investissement de Meknès

71
SOCIETE EN COMMANDITE PAR ACTION (SCA) :
Tableau 7

Source de donnés : Centre régional d’investissement de Meknès

72
SOCIETE EN COMMANDITE SIMPLE (SCS):
Tableau 8

Source de donnés : Centre régional d’investissement de Meknès

73
COMMERCANTS :
Tableau 9

Source de donnés : Centre régional d’investissement de Meknès

74
CONCLUSION

Le Maroc s’avère donc être un pays réputé pour son ouverture aux investissements
étrangers et occupe, à ce titre, la troisième position africaine du classement « Doing business
2019 » de la banque mondiale.

Comme vous l’avez pu le constater, créer son entreprise au Maroc n’est pas une chose
facile, c’est un projet qui nécessite une préparation intense, plusieurs étapes administratives
doivent être soigneusement validées telles que la rédaction des statuts et la préparation du
dossier de la domiciliation de l’entreprise et cela prend généralement beaucoup de temps pour
les préparer et nécessite également un engagement total de l’entrepreneur.

L’environnement des affaires au Maroc est en constante amélioration, aussi bien avec la
mobilisation du partenariat public/privé pour stimuler la création d’entreprises, plusieurs
facilités administratives ont été instaurées. L’entrepreneur peut soit, accomplir
personnellement les procédures administratives ci-dessus décrites, soit s’adresser au guichet
d’aide à la création d’entreprise du Centre Régional d’Investissement (CRI) le plus proche.
La création de l’entreprise, à ce niveau, s’appuie sur un formulaire administratif unique
centralisant toutes les procédures administratives. Grâce à l’intervention du guichet unique, il
est devenu facile de créer une entreprise en moins d’une semaine, à condition que tous les
documents soient prêts.

En résumé, et malgré les quelques inconvénients qu'elle présente, la création d'entreprise


au Maroc s'avère être une démarche relativement simple et perpétuellement améliorée en vue
d'encourager toujours un peu plus l'entrepreneuriat.

75
Chapitre 4 :
L’Avantage fiscal
INTRODUCTION

A stade de notre recherche, il maintenant évident que la création d’entreprise passe par
plusieurs étapes, dont le choix d’une forme juridique en adéquation avec les critères du
projet. Mais au-delà cette simple conformité, il est bon de savoir que le choix d’une forme
juridique impact directement sur le régime fiscal de l’entreprise.

Chaque forme juridique présente en effet des caractéristiques fiscales qui lui sont propres,
et particulièrement des avantages dont le porteur de projet peut tirer profit, à condition de
bien les maitriser.

Les avantages fiscaux font référence aux réductions ou déductions d’impôts ou de taxes
accordées par l’administration fiscale à une personne physique ou morale ; ils peuvent même
parfois aller jusqu’à l’exonération totale suivant la situation. Ces dispositifs de baisse fiscale
servent souvent à inciter les contribuables ou redevables à investir une partie de leurs revenus
ou ressources dans des activités et secteurs considérés comme stratégiques, nécessaires ou
utiles. Ainsi il existe des centaines de niches fiscales, soit des situations légales permettant de
réduire l’imposition.

Sauf que si les formes juridiques présentent bon nombre d’avantages fiscaux, elles ne sont
toutefois pas les seules à être concernées. Les différents secteurs d’activités ainsi que
certaines zones qui présentent eux aussi ces avantages permettant donc aux entreprises de
bénéficier de certaines facilités sur le plan fiscal.

A partir de cette analyse, il est évident que le choix du cadre juridique, du secteur
d’activité et de la localisation de l’entreprise impactera non seulement la vie financière et
sociale de l’entreprise mais aussi fiscale. D’où la nécessité pour le porteur de projet de se
renseigner préalablement sur les différents avantages et niches fiscaux que ces trois éléments
présentent, de sorte à en tire avantage un maximum lors de l’exécution de ses activités.

76
SECTION 2 : LES TYPES DE REGIMES FISCAUX

Dans le cadre de la création d’entreprise, l’entrepreneur est confronté à plusieurs choix,


dont celui relatif au régime d’imposition fiscale des bénéfices : IR ou IS ?

❖ Paragraphe 1 : Les Options Possibles58


Il existe deux modes d’imposition des bénéfices possible pour l’entreprise : L’IR ou l’IS
Lors de la création de son entreprise, l’entrepreneur doit choisir entre l’un de ces deux
régimes d’imposition

« À condition toutefois que le statut retenu lui laisse le choix »

L’imposition à l’IR se traduit par une imposition directe des bénéfices au nom de
l’entrepreneur ou au nom de chaque associé en cas d’exercice en société.

A contrario, le choix de l’IS se traduit par une imposition directe des bénéfices sur
l’entreprise directement. L’entrepreneur ou les associés sont quant à eux imposés
personnellement sur les rémunérations et les dividendes qu’ils perçoivent.

❖ Paragraphe 2 : Le Choix du Régime Fiscal : L’IR (Impôt sur le


revenu)
L’impôt sur le revenu59 est un impôt d’Etat. Il est déterminé annuellement à partir des
déclarations des contribuables.

Cet impôt est progressif puisque son barème est établi de telle sorte que le taux
d'imposition est d'autant plus important que les revenus sont élevés.

L’impôt sur le revenu est aussi dit personnel, car il prend en considération la situation
personnelle et familiale du contribuable.

Enfin cet impôt est général et global, c’est à dire qu’il concerne tous les revenus quelle
que soit leur nature et quelles que soient les activités qui les procurent exclusion faite des
revenus exonérés.

58
Source de données : les impôts au Maroc, techniques et procédures « Mohammed NMILI ».
59
L’impôt sur le revenu est régi par les dispositions du code General des impôts, livre 1 er : règles d’assiette et de
recouvrement (première partie, titre deuxième)

77
L’impôt sur le revenu (IR) frappe l’ensemble des revenus acquis par les personnes
physiques pendant une période de référence qui est l’année civile. A noter que le revenu
global comporte :

- Revenus professionnels ;
- Revenus salariaux et revenus assimilés ;
- Revenus et profits fonciers ;
- Revenus et profits de capitaux mobiliers ;
- Revenus agricoles.

L’IR ne concerne en principe que les personnes physiques. Mais il peut concerner aussi
les groupements de personnes physiques. Il s’agit des sociétés en nom collectif, des sociétés
en commandite simple et des sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques et
n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés.

Le bénéfice pouvant réaliser de l’activité de ces groupements est considéré comme un


revenu professionnel du principal associé et doit s’ajouter par conséquent a ses autres
revenus.

Les entreprises qui ne relèvent pas de l’IS (entreprises individuelles et sociétés non
soumises à l’IS) peuvent avoir ou non la personnalité juridique. Elles n’ont pas de
personnalité fiscale propre et ne sont pas imposées en tant que telles. Les profits réalisés ne
deviennent imposables qu’entre les mains des personnes physiques qui les possèdent.

En effet, pour l’administration fiscale, l’entreprise individuelle n’est pas un sujet de droit.
C’est l’entrepreneur qui est le débiteur de l’impôt et, de plus, la base de son imposition ne
dépend pas que des bénéfices de l’entreprise, mais de l’ensemble de ses revenus.

Toutefois, pour la qualification des profits réalisés dans l’entreprise, l’administration


fiscale reconnait l’existence d’un patrimoine professionnel de l’entreprise distinct du
patrimoine privé de l’entrepreneur.

La composition de ce patrimoine professionnel résulte de la liberté de décision de


l’entrepreneur d’affecter les immobilisations concernées à l’actif du bilan de l’entreprise ou
de de les maintenir dans son patrimoine privé (cette liberté ne s’étend pas au fonds de
commerce, qui appartient toujours au patrimoine professionnel).

78
3 régimes sont prévus :

• Le régime du résultat net réel (RNR) :

C’est le régime du droit commun (régime de base), il est imposé aux sociétés de
personnes quel que soit le chiffre d’affaire « SNC, SCS » et pour le contribuable dont :

- Le chiffre d’affaire > 2 000 000 de dirhams pour les activités d’industrie et de
commerce
- Le chiffre d’affaire > 500 000 de dirhams pour les professions libérales. Le RNR est
déclaré en nom de l’exploitant ou de l’associé principal pour les sociétés de personnes

Pour l’IR l’année civile doit coïncider l’année de l’activité. En ce qui concerne le
recouvrement de l’IR :

- L’exercice comptable est toujours représenté par l’année civile.


- Le 31 janvier de l’année suivante les contribuables doivent payer spontanément la CM
- Après le dépôt de la déclaration annuelle l’administration fiscale détermine l’IR
annuelle et le compare à la CM payée si :
✓ IR annuelle > CM : L’administration fiscale établit un rôle fiscal pour le
reliquat restant à payer (IR-CM).
✓ IR annuelle < CM : La cotisation reste acquise à l’état, elle représente l’impôt
exigible de l’année.

• Le régime du résultat net simplifié (RNS) :

Ce régime est un régime d’option autorisé pour le contribuable lorsque les conditions du
chiffre d’affaire le permettent :

- Le chiffre d’affaire < 2 000 000 de dirhams pour les activités d’industrie et de
commerce.
- Le chiffre d’affaire < 500 000 de dirhams pour les professions libérales.

Selon ce régime, le résultat est dégagé par la tenue d’une comptabilité simplifié «
Enregistrement des encaissements et des décaissements sur un registre paraphé par
l’administration fiscale ». En fin d’année le contribuable doit tenir compte des ventes à
crédit, des achats à crédit et des plus-values sur cession d’immobilisation.

79
Le RNS exclu du droit à déduction toutes les dotations aux provisions et n’accepte pas le
report des déficits des années antérieurs. Ces deux éléments n’encouragent pas les
contribuables à ce régime.

✓ L’IR est calculé sur RNS imposable en tenant compte des réductions autorisées par la loi.
✓ Le contribuable soumis à ce régime doit déterminer la CM et la payer spontanément.

• Le régime de bénéfice forfaitaire (RBF) :

C’est un régime d’option soumis aux conditions de chiffre d’affaire :

- Le chiffre d’affaire < 1 000 000 de dirhams pour les activités d’industrie et de
commerce.
- Le chiffre d’affaire < 250 000 de dirhams pour les professions libérales.

Le bénéfice imposable est déterminé par l’application d’un taux de marge en chiffre
d’affaire déclaré ou estimé par l’administration fiscale, sans que ce bénéfice forfaitaire ne soit
inférieur au minimum prévu par la loi.

✓ Le Bénéfice retenu forfaitaire en minimum est soumis au barème annuel de l’IR pour
la détermination de l’impôt exigible notifié par l’administration fiscale.
✓ Le contribuable soumis au RBF n’est pas soumis à la CM.

❖ Paragraphe 3 : Le Choix du Régime Fiscal : L’IS (Impôt sur les


Sociétés)
Comme son nom l’indique, l’impôt sur les sociétés60 s’applique aux entreprises qui ont
opté pour la formule juridique de société.

Les sociétés soumises à l’IS possèdent une « personnalité fiscale » propre, c’est à dire
distincte de celle des associés. Cela résulte de l’existence d’un patrimoine propre à la société.

En conséquence, les sociétés de ce type sont imposées en tant que sur leurs résultats. Le
montant de l’impôt est acquitté par la société elle-même. Les associes perçoivent la part qui

60
L’impôt sur le revenu est régi par les dispositions du code General des impôts, livre 1 er : Règles d’assiette et
de recouvrement (première partie, titre premier).

80
leur revient dans le bénéfice distribué et seront coté soumis à l’impôt sur le revenu sur cette
distribution s’ils sont soumis à cet impôt.

L’assujettissement à l’impôt sur les sociétés ne résulte que de la qualité de la personne qui
réalise des bénéfices, quelle que soit la nature de ces derniers.

Par conséquent, une société qui réalise à la fois des bénéfices tirés d’une exploitation
commerciale et d’activités civiles (location d’appartements pour l’habitation, par exemple)
est imposée à l’IS sur la totalité de ses revenus commerciaux et non commerciaux si elle est
désignée comme personne morale assujettie à l’IS.

Sont obligatoirement soumises à l’IS :

- Les sociétés de capitaux (société anonyme et société en commandite par action) ;


- La société à responsabilité limitée ;
- La société civile ;
- Les sociétés de personnes (SNC et SCS) dont les associés ne sont pas tous des
personnes physiques ;
- Les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la personnalité
morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou privé, lorsque
ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une disposition d’ordre législatif61.

D’autre part, les sociétés de personnes ne comportent que des personnes physiques, qui de
ce fait sont soumises d’office à l’IR dans la catégorie des revenus professionnels, peuvent
opter pour leur assujettissement à l’impôt sur les sociétés.

Enfin, sont intégrés dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés les
établissements publics ou toute autre personne morale de droit privé ou public, dès lors que
leur activité peut être considérée comme étant de nature industrielle ou de manière générale à
caractère lucratif.

Les personnes imposables à l’impôt sur les sociétés, les plus fréquemment rencontrées
dans la pratique, sont indiquées dans le tableau ci-après, qui précisé en outre si cet
assujettissement est de plein droit ou résulte d’une option de la société.

61
Il s’agit à titre d’exemple des fonds suivants : fonds public de réserve (relatif à l’assurance à l’exportation),
fonds d’assurance des notaires, fonds de garantie logement éducation-formation, fonds OXYGENE (don de l
USAID), fonds de garantie des crédits jeunes promoteurs et jeunes entrepreneurs etc. ces fonds, ayant leur
propre identifiant, sont imposables en tant qu’entité autonome au nom de l’établissement gestionnaire.
Il est à noter que les fonds de placements collectifs en titrisation, fond dépourvus de la personnalité morale,
bénéficient en vertu des textes les régissant de l’exonération des droits d’enregistrement, de l’impôt sur les
sociétés de la taxe professionnelle.

81
Tableau 10
PERSONNES MORALES ASSUJETTISSEMENT OBSERVATION
SOUMISES A L’IS

Les sociétés anonymes, en


commandite par actions et par
actions simplifiées. De plein droit Quel que soit leur objet

Les sociétés à responsabilité limitée. De plein droit Quel que soit leur objet

Les sociétés à responsabilité limitée


à associé unique.
De plein droit Quel que soit leur objet

Les établissements publics, les Qui se livrent à une activité


sociétés coopératives et autres
personnes morales. De plein droit Lucrative

Les sociétés civiles. De plein droit Quel que soit leur objet

Si l’un des associés est une


personne morale
Les sociétés en nom collectif, en De plein droit
commandite simple et les sociétés
en participation. Si tous les associés sont des
personnes physique
Sur option

Source de données : Les impôts au Maroc, techniques et procédures « Mohammed NMILI ».

Sous réserve d’exonération prévues par la loi, les sociétés assujetties à l’impôt sur les
sociétés y soumettent l’ensemble de leurs revenus quelle que soit l’activité qui a génère ces
revenus (industrielle, commerciale, artisanale, immobilière, agricole, etc.)

82
SECTION 2 : LES AVANTAGES FISCAUX

❖ Paragraphe 1 : Avantages Fiscaux par Secteur d’Activité et


Autres Avantages Communs.62
Les avantages fiscaux dont bénéficient les secteurs d’activité sont appelés incitation
fiscale.

C’est une mesure qui déroge à la norme fiscale se traduisant par une renonciation de l’État
a une partie de ses recettes fiscales afin de soutenir un secteur d’activité ou une catégorie de
contribuables prédéterminée, d’où la notion d’incitation.

◆ SECTEUR DES EXPORTATIONS

Les entreprises exportatrices de produits ou de services

Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des entreprises


exportatrices des métaux de récupération, qui réalisent dans l’année un chiffre d’affaires à
l’exportation bénéficient de :

1. Impôt sur les Sociétés :

- L’exonération totale pendant les cinq (5) premières années, à compter de l’exercice au cours
duquel la première opération d’exportation a été réalisée ;

- L’application du barème progressif aux entreprises qui étaient antérieurement soumises au


taux spécifique de 17,50%, avec plafonnement du taux marginal de ce barème pour cette
catégorie d’entreprises à 17,50% au-delà de cette période.

2. Impôt sur le Revenu :

-L’exonération totale de cet impôt pendant les (5) cinq premières années ;

-L’imposition permanente au taux réduit de 20% au-delà de cette période.

Bénéficient aussi de cette exonération et de l’imposition aux taux réduits visés ci-dessus :

62
Source de données : -Les impôts au Maroc, techniques et procédures « Mohammed NMILI ».
-Code général des impôts (CGI).
-Note circulaire.

83
- Les entreprises exportatrices, au titre de leur dernière vente effectuée et de leur dernière
prestation de service rendue sur le territoire du Maroc et ayant pour effet direct et immédiat
de réaliser l’exportation elle-même ;

- Les prestataires de services et les entreprises industrielles exerçant des activités fixées par
voie réglementaire, au titre de leur chiffre d’affaires en devises en réalisés avec les
entreprises établies à l’étranger ou dans les zones franches d’exportation et correspondant aux
opérations portant sur des produits exportés par d’autres entreprises.

Toutefois, l’exonération et l’imposition au taux réduit précitées ne sont acquises aux


entreprises de services que pour le chiffre d’affaires à l’exportation réalisé en devises.

3. Taxe sur la Valeur Ajoutée :

Sont exonérés de cette taxe avec droit à déduction :

A - Les produits livrés et les prestations de services rendues à l’exportation par les assujettis.
Par prestations de services à l’exportation, il faut entendre :

o Les prestations de services destinées à être exploitées ou utilisées en dehors du


territoire marocain.
o Les prestations de services portant sur des marchandises exportées effectuées pour le
compte d’entreprises établies à l’étranger.

B - Les marchandises ou objets placés sous les régimes suspensifs en douane ;

C - Les produits livrés et les prestations de services rendues aux zones franches d’exportation
ainsi que les opérations effectuées à l’intérieur ou entre lesdites zones franches.

Régime suspensif63

Les entreprises exportatrices de produits peuvent, sur leur demande et dans la limite du
montant du chiffre d’affaires réalisé au cours de l’année écoulée au titre de leurs opérations
d’exportation, être autorisées à recevoir en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée à
l’intérieur, les marchandises, les matières premières, les emballages irrécupérables et les
services nécessaires auxdites opérations et susceptibles d’ouvrir droit à déduction et au
remboursement prévus au Code Général de Impôts.

63
Bénéficient de ce régime, les entreprises catégorisées qui remplissent les conditions prévues par le décret pris
pour l’application de la taxe sur la valeur ajoutée.

84
Les entreprises exportatrices de services peuvent sur leur demande et dans la limite du
montant du chiffre d’affaires réalisé au cours de l’année écoulée au titre de leurs opérations
d’exportation, être autorisées à recevoir en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée à
l’intérieur, les produits et les services nécessaires auxdites opérations et susceptibles d’ouvrir
droit à déduction et au remboursement prévus au Code Général de Impôts.

◆ SECTEUR DU TRANSPORT

1. Taxe sur la Valeur Ajoutée :

Sont exonérés avec droit à déduction :

- Les autocars, les camions et les biens d’équipement y afférent à inscrire dans un compte
d’immobilisation, acquis par les entreprises de transport international routier. Cette
exonération s’applique aux biens acquis pendant 36 mois à partir du début d’activité ;

- Les opérations de transport international et les prestations de services qui leur sont liées
ainsi que les opérations de réparation, d’entretien, de maintenance, de transformation,
d’affrètement et de location portant sur les différents moyens de transport international ainsi
que les opérations de démantèlement des avions ;

- Les opérations de vente, de réparation et de transformation portant sur les bâtiments de mer:
bateaux et embarcations capables, par leurs propres moyens, de tenir la mer comme moyen de
transport et effectuant une navigation principalement maritime ;

- Les véhicules neufs acquis par les personnes physiques et destinés exclusivement à être
exploités en tant que voiture de location ;

- Les opérations d’achat du gasoil utilisé pour les besoins d’exploitation des véhicules de
transport collectif routier des personnes et des marchandises ainsi que le transport routier des
marchandises effectué par les assujettis pour leur compte et par leurs propres moyens ;

- Le gasoil utilisé pour les besoins d’exploitation des véhicules de transport ferroviaire des
personnes et des marchandises ;

- Le gasoil et kérosène utilisés pour les besoins du transport aérien.

85
Sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation :

- Les trains et matériels ferroviaires destinés au transport des voyageurs et des marchandises ;

- Les bateaux de tout tonnage servant à la pêche maritime ;

- Les aéronefs réservés au transport commercial aérien international régulier ainsi que le
matériel et les pièces de rechange destinés à la réparation de ces aéronefs ;

- Les bâtiments de mer, les navires, bateaux, paquebots et embarcations capables, par leurs
propres moyens, de tenir la mer, comme moyens de transport et effectuant une navigation
principalement maritime.

L’application du taux réduit du 14% avec droit à déduction :

Les opérations de transport de voyageurs et de marchandises bénéficient de l’application


du taux réduit de TVA de 14% à l’exclusion des opérations de transport ferroviaire.

2. Impôt sur les Sociétés Retenu à la source :

Sont exonérés de L’Impôt sur les sociétés retenu à la source les droits de location et les
rémunérations analogues afférents à l’affrètement, la location et la maintenance d’aéronefs
affectés au transport international.

◆ SECTEUR DE L’ARTISANAT

Impôt sur les Sociétés ou impôt sur le revenu :

Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d’un travail l essentiellement
manuel, bénéficient des taux réduits définis dans le barème progressif avec plafonnement du
taux marginal de ce barème pour cette catégorie d’entreprises a 17,50% au lieu du taux
spécifique de 17.5% au titre de L’Impôt sur les sociétés et bénéficient de l’imposition
temporaire au taux réduit de 20% au titre de L’Impôt sur le revenu pendant et les (5) premiers
exercices consécutifs suivant la date du début de leur exploitation.

86
◆ SECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT PRIVE ET DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE

1. Impôt sur les Sociétés ou impôt sur le revenu :

Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle bénéficient des


taux réduits définis dans le barème progressif avec plafonnement du taux marginal de ce
barème au 17,50% au lieu du taux spécifique de 17.5% au titre de L’Impôt sur les sociétés et
de l’imposition temporaire au taux réduit de 20% au titre de L’Impôt sur le revenu pendant
les (5) premiers exercices consécutifs suivant la date de leur exploitation.

2. Taxe sur la Valeur Ajoutée :

Sont exonérés avec droit à déduction :

- Les biens d’équipement acquis et inscrits dans un compte d’immobilisation par les
établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle, à l’exclusion des
véhicules automobiles autres que ceux réservés au transport scolaire collectif et aménagés
spécialement à cet effet ;

- Les biens d’équipement, matériels ou outillages neufs ou d’occasion, dont l’importation est
autorisée par l’Administration, importés par les diplômés de la formation professionnelle.

Cette exonération s’applique aux biens acquis pendant une durée de (36) mois à partir du
début d’activité ;

- Les ventes portant sur les matériels éducatifs, scientifiques ou culturels importés en
franchise des droits et taxes applicables à l’importation conformément aux accords de
l’UNESCO auxquels le Maroc a adhéré, pour le compte des établissements utilisateurs ;

- Les Opérations de constructions des cités, résidences et campus universitaires réalisées par
les promoteurs immobiliers pendant une période maximum de trois (3) ans courant à compter
de la date de l’autorisation de construire des ouvrages constitués d’au moins cinquante (50)
chambres, dont la capacité d’hébergement est au maximum de deux (2) lits par chambre, dans
le cadre d’une convention conclue avec l’Etat, assortie d’un cahier des charges.

Sont exonérés sans droit à déduction :

87
- Les prestations de services afférentes à la restauration, au transport et aux loisirs scolaires
fournis par les établissements de l’enseignement privé au profit des élèves et des étudiants ;

- Les intérêts de prêts accordés par les établissements de crédit et organismes assimilés aux
étudiants de l’enseignement privé ou de la formation professionnelle destinés à financer leurs
études.

Sont exonérés à l’importation :

- Les biens d’équipement acquis et inscrits dans un compte d’immobilisation par les
établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle, à l’exclusion des
véhicules automobiles autres que ceux réservés au transport scolaire collectif et aménagés
spécialement à cet effet ;

- Les biens d’équipement, matériels ou outillages neufs ou d’occasion, dont l’importation est
autorisée par l’Administration, importés par les diplômés de la formation professionnelle ;

- Le matériel éducatif, scientifiques ou culturels importés dans le cadre des accords de


l’UNESCO64 auxquels le Maroc a adhéré en vertu des dahirs n° 1.60.201 et 1.60.202 du 14
Joumada I 1383 (3 octobre 1963).

3. Taxe Professionnelle et Taxe de Services Communaux :

Exonération totale permanente au titre de ces taxes, des établissements privés


d’enseignement général ou de formation professionnelle, pour les locaux affectés à
l’instruction et au logement des élèves.

◆ SECTEUR TOURISTIQUE

1. Impôt sur les Sociétés ou impôt sur le revenu :

-Les entreprises hôtelières et de l’animation touristique bénéficient au titre de leurs


établissements pour la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d'affaires
réalisé en devises dûment rapatriées directement par elles ou pour leur compte par
l’intermédiaire d’agences de voyages :

64
L’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) est un organe de
l’organisation des nations unies. Sa mission est d’aider à la construction de la paix, lutter contre la pauvreté et
promouvoir le développement durable et le dialogue interculturel.

88
➢ De l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur les sociétés
pendant une période de 5 an consécutive qui court à compter de l'exercice au cours
duquel la première opération d'hébergement a été réalisée en devises ;
➢ D’une imposition au barème progressif plafonné à 17,5% et d’un taux réduit de l’IR
de 20% au-delà de cette période ;

2. Taxe sur la Valeur Ajoutée :

Les entreprises hôtelières ainsi que les sociétés de gestion des résidences immobilières de
promotion touristique bénéficient de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée pendant
(36) mois à compter du début d’activité, des biens d’équipement, matériel et outillage, acquis
localement ou importés, à condition de les inscrire dans un compte d’immobilisations et de les
affecter à l’exploitation ;

Pour les entreprises qui procèdent aux constructions de leurs projets d’investissement, le
délai de trente-six (36) mois commence à courir à partir de la date de délivrance de
l’autorisation de construire ;

En cas de force majeure, un délai supplémentaire de six (6) mois, renouvelable une seule
fois, est accordé aux entreprises qui construisent leurs projets ou qui réalisent des projets dans
le cadre d’une convention conclue avec l’Etat.

Application du taux réduit de 10% avec droit à déduction en faveur des :

- Opérations d’hébergement et de restauration ;

- Opérations de location d’immeubles à usage d’hôtels, de motels, de villages de vacances ou


d’ensembles immobiliers à destination touristique, équipés totalement ou partiellement, y
compris le restaurant, le bar, le dancing, la piscine, dans la mesure où ils font partie intégrante
de l’ensemble touristique.

3. Taxe Professionnelle :

La valeur locative servant de base au calcul de la taxe professionnelle applicable pour les
établissements hôteliers est déterminée par application au prix de revient des constructions,
matériel, outillage, agencements et aménagements de chaque établissement, des coefficients65

65
Ces coefficients réduits ne sont cumulables avec aucune autre réduction de cette taxe.

89
suivants fixés en fonction du coût global des éléments corporels de l’établissement considéré,
qu’il soit exploité par son propriétaire ou par le locataire :

➢ 2 % lorsque le prix de revient est inférieur à 3 000 000 de dirhams ;


➢ 1,50 % lorsque le prix de revient est égal ou supérieur à 3 000 000 et inférieur à 6 000
000 de dirhams ;
➢ 1,25 % lorsque le prix de revient est égal ou supérieur à 6 000 000 et inférieur à 12 000
000 de dirhams ;
➢ 1 % lorsque le prix de revient est égal ou supérieur à 12 000 000 de dirhams.

◆ SECTEUR AGRICOLE

Sont considérés comme revenus agricoles les bénéfices réalisés par un agriculteur et/ou
éleveur et provenant de toute activité inhérente à l’exploitation d’un cycle de production
végétale et/ou animale dont les produits sont destinés à l’alimentation humaine et/ou animale,
ainsi que des activités de traitement de ces produits à l’exception des activités de
transformation réalisés par des moyens industriels. Sont également considérés comme
revenus agricoles, les revenus réalisés par les agrégateurs eux- mêmes agriculteurs et /ou
éleveurs.

1. Taxe sur la Valeur Ajoutée :

Exonération de la TVA avec droit à déduction :

- Des engrais et les mélanges composés de produits antiparasitaires, de microéléments et


d’engrais, dans lesquels ces derniers sont prédominants ;

- Des produits phytosanitaires et des équipements, lorsqu’ils sont destinés à usage


exclusivement agricole.

Application de la TVA au taux réduit de 10% au matériel à usage exclusivement agricole.

2. Impôt sur le Revenu ou Impôt sur les Sociétés :

A- Exonération totale permanente de l’IS et de l’IR pour les exploitants agricoles qui
réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 5.000.000 de dirhams. Toutefois, lorsque le
chiffre d’affaires réalisé au cours d’un exercice donné est inférieur à cinq millions

90
(5.000.000) de dirhams, l’exonération précitée n’est accordée que lorsque ledit chiffre
d’affaires est resté inférieur à ce montant pendant trois (3) exercices consécutifs.
B- Exonération de l’IS ou de l’IR à titre transitoire, du 1er janvier 2018 jusqu’au
31décembre 2019, au profit des exploitants agricoles qui réalisent un chiffre d’affaires
inférieur à 10 000 000 de dirhams.
C- Imposition temporaire des grandes exploitations agricoles aux taux réduits :

Les exploitations agricoles bénéficient des taux réduits définis dans le barème
progressif avec plafonnement du taux marginal de ce barème pour cette catégorie
d’entreprises à 17,50% au lieu du taux spécifique de 17,50% au titre de L’Impôt sur les
sociétés ; Elles bénéficient aussi du taux de 20% en matière d’IR pendant les cinq (5)
premiers exercices consécutifs, à compter du premier exercice d’imposition.

D- Réduction de L’Impôt 66 :

Les exploitants agricoles imposables bénéficient aussi d’une réduction d’impôt égale
au montant de L’impôt correspondant au montant de leur prise de participation dans le
capital des entreprises innovantes en nouvelles technologies, à condition que les titres
reçus en contrepartie de cette participation soient inscrits dans un compte de l’actif
immobilisé ;

3. Apport du patrimoine agricole d’une ou plusieurs personnes physiques à une


société passible de l’I.S.

Les exploitants agricoles individuels ou copropriétaires dans l’indivision soumis à


l’I.R. au titre de leurs revenus agricoles et qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur ou
égal à cinq millions (5. 000. 000) de dirhams sont exonérés de l’I.R. au titre de la plus-
value nette réalisée à la suite de l’apport de l’ensemble des éléments de l’actif et du passif
de leurs exploitations agricoles à une société soumise à l’IS au titre des revenus agricoles
dans les conditions suivantes :

- Les éléments d’apport doivent être évalués par un commissaire aux apports, choisi
parmi les personnes habilitées à exercer les fonctions de commissaire aux comptes ;

66
Cette réduction est appliquée sur le montant de L’Impôt sur le revenu dû au titre de l’exercice au cours
duquel a eu lieu ladite prise de participation dans les conditions prévues par le code général des impôts.

91
- Les exploitants agricoles doivent souscrire la déclaration, au titre de leurs revenus
agricoles déterminés selon le régime du résultat net réel et réalisés au titre de l’année
précédant celle au cours de laquelle l’apport a été effectué ;
- La cession des titres acquis par l’exploitant agricole en contrepartie de l’apport des
éléments de son exploitation agricole ne doit pas intervenir avant l’expiration d’une
période de quatre (4) ans à compter de la date d’acquisition de ces titres. Le bénéfice
de cet avantage est acquis sous réserve de dépôt, par la société bénéficiaire de
l’apport, d’une déclaration, en double exemplaire, rédigée sur ou d’après un imprimé-
modèle établi par l’administration, auprès du service local des impôts du lieu du
domicile fiscal ou du principal établissement de l’exploitant agricole ayant procédé à
cet apport, dans un délai de soixante (60) jours à compter de la date de l’acte d’apport.

4. Les Droit d’Enregistrement

En outre, l’acte constatant l’apport n’est passible que d’un droit d’enregistrement fixe de
1.000 dirhams.

◆ SECTEUR DE L’IMMOBILIER

❖ Les incitations fiscales au profit des promoteurs immobiliers :

Les promoteurs immobiliers qui agissent dans un cadre conventionnel avec l’Etat assortie
d’un cahier de charge, en vue de réaliser, dans un délai maximum de 3 ans de la date du
permis de construire, un programme de construction de cités, de résidences et de campus
universitaires constitués d’au moins 50 chambres dont la capacité d’hébergement est au
maximum de deux (2) lits par chambre bénéficient au niveau de :

1. Impôt sur les Sociétés ou impôt sur le revenu

L’application des taux réduits définis dans le barème progressif avec plafonnement du
taux marginal de ce barème à 17,50% au lieu du taux spécifique de 17.5% au titre de L’Impôt
sur les sociétés et l’application du taux réduit de 20% au titre des revenus provenant de la
location de ces constructions pendant les cinq (5) premières années à compter de la date
d’obtention du permis d’habiter en vertu des conditions prévus au CGI.

92
2. Taxe sur la Valeur Ajoutée

Exonération de la T.V.A. à l’intérieur et à l’importation des biens d’équipement à inscrire


dans un compte d’immobilisations, pendant (36) mois à partir du début d’activité des
entreprises immobilières.

3. Les Droit d’Enregistrement

- Exonération des actes d’acquisitions par les promoteurs immobiliers, personnes morales ou
personnes physiques relevant du régime du résultat net réel, de terrains nus ou comportant
des constructions destinées à être démolies et réservés à la réalisation d’opérations de
construction de cités, résidences ou campus universitaires ;

- Application de taux de 4% pour les actes d’acquisition par des personnes physiques ou
morales de locaux construits, que ces locaux soient destinés à usage d’habitation,
commercial, professionnel ou administratif ainsi que l’acquisition desdits locaux par les
établissements de crédit ou organismes assimilés, objet d’opérations commerciales ou
financières, dans le cadre d’un contrat « Mourabaha », « Ijara Mountahia Bitamlik » ou «
Moucharaka Moutanakissa »67 ;

- Bénéficient également du taux de 4 %, les terrains sur lesquels sont édifiés les locaux
précités, dans la limite de cinq (5) fois la superficie couverte ;

- Application de taux de 5% pour les actes et conventions portant acquisition, à titre onéreux
ou gratuit, de terrains nus ou comportant des constructions destinées à être démolies,
immatriculés ou non immatriculés, ou de droits réels portant sur de tels terrains.

❖ Les incitations fiscales au profit des acquéreurs des logements :

La Taxe d’habitation et la Taxe de Services Communaux

Exonération totale de la taxe d’habitation pendant (5) ans des constructions nouvelles
réalisées par des personnes au titre de leur habitation principale à compter de l’année suivant
l’achèvement des travaux de construction ;

67
« Mourabaha », « Ijara » ou « Moucharaka » ce sont des produits alternatifs qui peuvent être définis comme
étant des produits financiers à caractère islamique, qui contrarient les prêts portant des intérêts et les autres
produits financiers interdits par l'Islam.
De plus, ces produits s´inscrivent dans une perspective liée à la satisfaction des besoins des individus et des
entreprises et élever le taux de bancarisation, de sorte que ces produits peuvent amener plus d´épargnants qui
avaient du mal à adhérer à la logique des banques classiques.

93
Application d’un abattement de 75% de la valeur locative servant de base pour le calcul de
la taxe d’habitation et de la taxe de services communaux concernant l’habitation principale.

◆ AVANTAGES FISCAUX COMMUNS ENTRE TOUS LES SECTEURS

1. Droits d’Enregistrement

Application d’un droit fixe de 1000 DH sur l’enregistrement des actes de constitution et
d’augmentation de capital des sociétés ou groupements d’intérêts économiques, lorsque le
capital souscrit ne dépasse pas 500.000 DH ;

Application du taux de 1% aux actes relatifs à la constitution, ou à l’ augmentation de


capital des sociétés, ou des groupements d’intérêt économique, réalisées par apports
nouveaux, à titre pur et simple, à l’exclusion du passif affectant ces apports qui est assujetti
aux droits de mutation à titre onéreux, selon la nature des biens objet des apports et selon
l’importance de chaque élément, dans la totalité des apports faits à la société ou au
groupement d’intérêt économique, ainsi que les augmentations de capital par incorporation de
plus-values résultant de la réévaluation de l’actif social ;

Application du taux de 4% aux actes d’acquisitions de locaux construits, que ces locaux
soient destinés à usage d’habitation, commercial, professionnel ou administratif ainsi que
l’acquisition desdits locaux par les établissements de crédit ou organismes assimilés, objet
d’opérations commerciales ou financières, dans le cadre d’un contrat « Mourabaha », « Ijara
Mountahia Bitamlik » ou Moucharaka Moutanakissa » ;

Bénéficient également du taux de 4 %, les terrains sur lesquels sont édifiés les locaux
précités, dans la limite de cinq (5) fois la superficie couverte.

2. Impôt sur le Revenu ou Impôt sur les Sociétés


a- Amortissement dégressif
Les biens d’équipements acquis, à l’exclusion des immeubles quelle que soit leur
destination et de certains véhicules de transport de personnes visés par la loi, peuvent sur
option irrévocable de la société, être amortis selon le système des amortissements
dégressifs. L’amortissement dégressif consiste en l’application des coefficients suivants
au taux d’amortissement normal :
- 1,5 pour les biens dont la durée d’amortissement est de 3 ou 4 ans ;
- 2 pour les biens dont la durée d’amortissement est de 5 ou 6 ans ;

94
- 3 pour les biens dont la durée d’amortissement est supérieure à 6 ans.

La société qui opte pour ces amortissements doit les pratiquer dès la première année
d’acquisition des biens concernés.

b- Traitement fiscal des opérations de pension68


Les plus-values des cessions des valeurs, titres ou effets, réalisées dans le cadre des
opérations de pension sont exclues des produits imposables, en matière d’impôt sur les
sociétés.

3. Taxe sur la Valeur Ajoutée

Exonération pendant 36 mois à partir du début d’activité, à l’intérieur et à l’importation,


des biens d’investissement à inscrire dans un compte d’immobilisation et ouvrant droit à
déduction, à l’exclusion des véhicules acquis par les agences de location de voitures :

- Pour les entreprises qui procèdent aux constructions de leurs projets d’investissement, le
délai de trente-six (36) mois commence à courir à partir de la date de délivrance de
l’autorisation de construire ;

- Pour les entreprises existantes qui procèdent à la réalisation des projets d’investissement
portant sur un montant égal ou supérieur à cent (100) millions de dirhams, dans le cadre
d’une convention conclue avec l’Etat, le délai d’exonération précité commence à courir, soit
à compter de la date de signature de ladite convention d’investissement, soit à compter de
celle de la délivrance de l’autorisation de construire pour les entreprises qui procèdent aux
constructions liées à leurs projets :

- En cas de force majeure, un délai supplémentaire de six (6) mois, renouvelable une seule
fois, est accordé aux entreprises qui construisent leurs projets ou qui réalisent des projets dans
le cadre d’une convention conclue avec l’Etat ;

- Les biens d’investissement précités sont exonérés durant toute la durée d’acquisition ou de
construction à condition que les demandes d’achat en exonération soient déposées, auprès du

68
La pension est l’opération par laquelle une personne morale, un fonds commun de placement ou un fonds de
placement collectif en titrisation, cède en pleine propriété à une autre personne morale, un fonds commun de
placement ou un fonds de placement collectif en titrisation, moyennant un prix convenu, des valeurs, titres ou
effets et par laquelle le cédant et le cessionnaire s’engagent, respectivement et irrévocablement, le premier à
reprendre les valeurs, titres ou effets, le second à les rétrocéder à un prix et à une date convenus.

95
service local des impôts dont dépend le contribuable, dans le délai légal de trente-six (36)
mois précité.

Exonération à l’importation, des biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à


la réalisation des projets d’investissement portant sur un montant égal ou supérieur à cent
(100) millions de dirhams, dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat en cours de
validité acquis par les assujettis pendant une durée de trente-six (36) mois à compter de la
date de la première opération d’importation effectuée dans le cadre de ladite convention, avec
possibilité de proroger ce délai de vingt-quatre (24) mois. Cette exonération est accordée
également aux parties, pièces détachées et accessoires importés en même temps que les
équipements précités.

4. Taxe Professionnelle

Exonération de la taxe professionnelle pour les entreprises nouvellement créées pendant


une période de 5 ans à compter de la date du début d’activité ainsi que les terrains,
constructions de toute nature, additions de constructions, matériels et outillages neufs acquis
en cours d’exploitation, directement ou par voie de crédit-bail. Toutefois, cette exonération
ne s’applique pas :

- Aux établissements des entreprises n’ayant pas leur siège au Maroc attributaires de marchés
de travaux, de fournitures ou de services ;

- Aux établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al Maghreb et la CDG ;

- Aux entreprises d’assurances et de réassurances autres que les intermédiaires d’assurances


visés par le code des assurances ;

- Aux agences immobilières.

5. Mesure Commune à la Taxe Professionnelle et la Taxe de Services Communaux

Exonération totale permanente de ces deux taxes pour les Contribuables qui réalisent des
investissements imposables pour la valeur locative afférente à la partie du prix de revient
supérieure à cinquante (50) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur ajoutée, pour les

96
terrains, constructions et leurs agencements, matériel et outillages acquis par les entreprises
de production de biens et de services, à compter du 1er janvier 2001.69

6. Régime incitatif des opérations d’apport du patrimoine de personnes physiques à


une société

Les personnes physiques exerçant à titre individuel, en société de fait ou dans l’indivision,
une activité professionnelle passible de L’Impôt sur le revenu selon le résultat net réel ou le
résultat net simplifié, ne sont pas imposées sur la plus-value nette réalisée à la suite de
l’apport de l’ensemble des éléments de l’actif et du passif de leur entreprise à une société
soumise à L’Impôt sur les sociétés qu’elles créent à cet effet, à condition que :

- Les éléments d’apport soient évalués par un commissaire aux apports habilité à exercer les
fonctions de commissaire aux comptes ;

- Les personnes physiques doivent souscrire la déclaration prévue au CGI, au titre de leur
revenu professionnel réalisé au titre de l’année précédant celle au cours de laquelle l’apport a
été effectué ;

- La cession des titres acquis par les personnes physiques en contrepartie de l’apport des
éléments de leur entreprise ne doit pas intervenir avant l’expiration d’une période de quatre
(4) ans à compter de la date d’acquisition desdits titres.

Toutefois, la société bénéficiaire de l’apport doit déposer une déclaration dans un délai de
60 jours auprès de l’inspecteur des impôts du lieu du domicile fiscal ou du principal
établissement de l’entreprise ayant procédé à l’apport comportant :

- L’identité complète des associés ou actionnaires ;

- La raison sociale, l’adresse du siège social, le numéro d’inscription au registre du commerce


ainsi que le numéro d’identité fiscale de la société ayant reçu l’apport ;

- Le montant et la répartition du capital social.

Cette déclaration doit également être accompagnée des documents suivants :

69
Toutefois, ne sont pas pris en considération pour la détermination du montant de ce plafond les biens
bénéficiant de l’exonération permanente ou temporaire ainsi que les éléments non imposables.

97
- Un état récapitulatif comportant tous les éléments de détermination de la plus-value nette
imposable ;

- Un état récapitulatif des valeurs transférées à la société et du passif pris en charge par cette
dernière ;

- Un état concernant les provisions figurant au passif du bilan de l’entreprise ayant fait
l’apport avec indication de celles qui n’ont pas fait l’objet de déduction fiscale ;

- L’acte d’apport dans lequel la société bénéficiaire de l’apport s’engage à :

Reprendre comptablement pour leur montant intégral les provisions dont


l’imposition est différée ;
Réintégrer dans ses bénéfices imposables, la plus-value nette réalisée sur
l’apport des éléments, par fractions égales sur la période d’amortissement desdits
éléments.

La valeur d’apport des éléments concernés par cette réintégration est prise en
considération pour le calcul des amortissements et des plus-values ultérieures ;

-Ajouter aux plus-values constatées ou réalisées ultérieurement à l’occasion du retrait ou de


la cession des éléments non concernés par la réintégration, les plus-values qui ont été
réalisées suite à l’opération d’apport et dont l’imposition a été différée.

De même, les éléments du stock à transférer à la société bénéficiaire de l’apport sont


évalués, sur option, soit à leur valeur d’origine soit à leur prix du marché et ne peuvent être
inscrits ultérieurement dans un compte autre que celui des stocks.

En matière de droit d’enregistrement, l’acte constatant l’apport n’est passible que d’un
droit fixe de 1000 dhs.

98
❖ Paragraphe 2 : Avantages Fiscaux par Zone

◆ ZONES FRANCHES D’EXPORTATION

Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches d’exportation
bénéficient de :

1- Droits d’Enregistrement et de Timbre

- L'exonération des actes de constitution et d’augmentation de capital des sociétés installées


dans les zones franches d’exportation ;

- L'exonération des acquisitions de terrains nécessaires à la réalisation de leurs projets par les
entreprises installées dans les zones franches d’exportation.

2- Impôt sur les Sociétés

L’exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à compter de la
date du début de leur exploitation, et l’application du taux de 8,75% pour les (20) exercices
consécutifs qui suivent le 5ème exercice d’exonération totale au titre :

- Des opérations réalisées entre les entreprises installées dans la même zone franche
d’exportation ; - Des opérations réalisées entre les entreprises installées dans différentes
zones franches d’exportation ;

- Du chiffre d’affaires réalisé par les entreprises installées dans les zones franches
d’exportation au titre de leurs ventes de produits aux entreprises installées en dehors desdites
zones.

3- Impôt sur le Revenu

Exonération totale durant les 5 premiers exercices consécutifs à compter de la date du


début de leur exploitation et application à L’Impôt dû, d’un abattement de 80 % pour les 20
années qui suivent le 5ème exercice d’exonération totale au titre des opérations réalisées :

- Entre les entreprises installées dans la même zone franche d’exportation ;

- Entre les entreprises installées dans différentes zones franches d’exportation ;

99
- Au chiffre d’affaires réalisé par les entreprises installées dans les zones franches
d’exportation au titre de leurs ventes de produits aux entreprises installées en dehors desdites
zones.

4- Retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus
assimilés

Exonération des dividendes et autres produits de participation similaires lorsqu’ils sont


versés à des non-résidents ;

Application du taux de 15 % libératoire de L’Impôt sur les sociétés ou de L’Impôt sur le


revenu, si ces dividendes et produits sont versés à des résidents.

5- Taxe sur la Valeur Ajoutée

Exonération avec droit à déduction :

- Des produits livrés et les prestations de services rendues à l’exportation par les assujettis ;

- Des produits livrés et des prestations de services rendues aux zones franches ainsi que les
opérations effectuées à l’intérieur ou entre lesdites zones franches70.

6- Taxe Professionnelle

Exonération totale de cette taxe pendant les (15) premières années consécutives au début
de l’exploitation.

◆ L’AGENCE SPECIALE TANGER – MEDITERRANEE ET LES SOCIETES QUI


S’INSTALLENT DANS LES ZONES FRANCHES D’EXPORTATION

L’Agence spéciale Tanger-Méditerranée bénéficie de l’exonération totale de L’Impôt sur


les sociétés pour les revenus liés aux activités qu’elle exerce au nom et pour le compte de
l’Etat.

De même, cette agence ainsi que les sociétés intervenant dans la réalisation
d’aménagements, d’exploitation et d’entretien des projets de la zone bénéficient des
avantages accordés aux entreprises installées dans les Zones Franches d’Exportation.

70
Les entreprises marocaines ou étrangères intervenant dans les zones franches d’exportation, dans le cadre
d’un chantier de travaux de construction ou de montage, sont soumises aux impôts et taxes dans les conditions
de droit commun à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée.

100
1- Droits d’Enregistrement

- Exonération des actes de constitution et d’augmentation de capital des sociétés installées


dans ces zones ;

- Exonération des actes d’acquisition de terrains destinés à la réalisation de leurs projets


d’investissement sous réserve que ces terrains demeurent à l’actif de l’entreprise pendant au
moins 10 ans à compter de la date d’obtention de l’agrément.

2- Impôt sur les Sociétés

Les entreprises concernées bénéficient au titre de cet impôt de :

- L’exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à compter de la date
du début de leur exploitation ;

- L’application de taux spécifique fixés à 8,75% pour les vingt (20) exercices consécutifs
suivants.

3- Impôt sur le Revenu

- L’exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à compter de la date
du début de leur exploitation ;

- Abattement de 80% pour les vingt (20) années consécutives suivantes.

4- Retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés

Les dividendes et autres produits de participation similaires distribués par l’Agence et les
sociétés installées dans les zones franches d’exportation à des personnes résidents et non-
résidents sont :

- Exonérés de la retenue à la source sur les produits des actions et parts sociales, lorsqu’ils
sont versés à des non-résidents ;

- Soumis au taux de 15% libératoire de L’Impôt sur les sociétés ou de L’Impôt sur le revenu,
lorsqu’ils sont versés à des résidents.

5- Taxe sur la Valeur Ajoutée

Exonération avec droit à déduction de l’ensemble des actes, activités ou opérations


réalisées par l’agence dénommée « Agence Spéciale Tanger Méditerranée ».

101
6- Taxe Professionnelle

L’Agence et les sociétés71 qui interviennent dans la réalisation, l’aménagement,


l’exploitation et l’entretien de cette zone, bénéficient de l’exonération totale temporaire de la
taxe professionnelle pour les activités qu’elles exercent pendant les (15) premières années
d’exploitation.

7- Déductibilité des dons accordés à « l’Agence Spéciale Tanger -Méditerranée »

Le montant ou la valeur des dons en argent ou en nature octroyés à cette agence par des
personnes physiques ou morales constitue, pour les donateurs, des charges déductibles en
totalité, en matière d’impôt sur les sociétés et d’impôt sur le revenu.

❖ Paragraphe 3 : Avantages et Inconvénients des Différentes


Formes Juridiques au niveau Fiscal

71
L’Agence et les sociétés qui s’installent et interviennent dans la réalisation, l’aménagement, l’exploitation et
l’entretien de cette zone, restent soumises, dans les conditions de droit commun, à L’Impôt sur le revenu dû au
titre des salaires versés par elles.

102
Tableau 11

Formes Caractéristiques Avantages Inconvénients


juridiques

Il n’y a pas - L’exploitation individuel peut - L’exploitation ne peut être


d’imposition au niveau bénéficier d’un abattement de salarié de sa propre entreprise
de l’entreprise, le chef 15% en cas d’adhésion à un et sa rémunération n’est pas
d’entreprise est imposé centre de gestion agrée. déductible du résultat fiscal
directement au titre de de l’entreprise.
- Les intérêts des emprunts
l’impôt sur le revenu
contractés pour l’acquisition
(IR) sur l’ensemble de
L’entreprise des éléments corporels
ses revenus personnels
individuelle (matériels, outillages, etc.) ou
et professionnels.
incorporels (droit au bail,
clientèle etc.) sont admis en
déduction des bénéfices
déclarés par l’exploitation
individuel.
- Les obligations comptables
sont allégées.

- La société dispose d’une - La rémunération des


liberté dans le choix de son associés n’est pas déductible
mode disposition : L’IS ou fiscalement.
l’IR. Dans ce dernier cas, le
bénéfice réalisé sera imposé
La société en entre les mains de l’associé
nom collectif principal selon le régime du
(SNC) résultat net réel, le résultat net
simplifié ou encore le régime
forfaitaire.
-La SNC peut bénéficier d’un
abattement de 15% en cas
d’adhésion à un centre de
gestion agrée.

- La SCA est soumise à


l’IS, y compris pour la
La société en part des bénéfices
commandite par revenant aux associés
action (SCA) commandités et sans
option possible pour le
régime de l’IR.

103
- La SCS dispose d’une liberté
dans le choix de son mode
d’imposition : L’IS ou l’IR.
Dans ce dernier cas, le
bénéfice réalisé sera imposé
entre les mains de l’associé
La société en principal selon le régime du
commandite résultat net réel, le résultat net
simple (SCS) simplifié ou encore le régime
forfaitaire.
- La SCS peut bénéficier d’un
abattement de 15% en cas
d’adhésion à un centre agrée.

- Les bénéfices réalisés - Le bénéfice imposable est - La société est soumise au


par les sociétés obtenu après déduction de la régime d’imposition des
anonymes sont rémunération du ou des sociétés sans option possible
soumises à l'imposition dirigeants. pour le régime de l’IR.
La société progressif de l'IS.
- Les associés dirigeants sont
Anonyme (SA)
imposées au taux progressif
sur les rémunérations versées
comme salaire.

- Les bénéfices réalisés - La rémunération des -Le bénéfice distribué sera


par les SARL sont dirigeants est déductible des imposé doublement ; d’abord
La société à Soumises à l'imposition recettes de la société. au niveau de la société,
responsabilité progressif de l'IS. ensuite au niveau du revenu
limitée (SARL) de l’associé bénéficiaire du
dividende.

Source : Nous-même

104
◆ Avantage fiscal du régime: « Auto-Entrepreneur »

Les dispositions de la loi de finances 2019 prévoient deux mesures fiscales au profit des
entrepreneurs indépendants. Il s'agit d'une réduction du taux d'impôt sur le revenu applicable
au chiffre d'affaires pratiqué par les entrepreneurs automatiques.

À partir du 1er janvier 2019, ce chiffre d'affaires sera soumis à l'impôt sur le revenu (IR)
selon l'un des nouveaux taux de libération, c'est-à-dire que le taux d'imposition est de :

- 0,5% sur le montant qui ne dépasse pas 500 000 DH pour les activités commerciales,
industrielles et artisanales ;
- 1% sur le montant qui ne dépasse pas 200 000 DH pour les prestations de service.

Les taux susvisés sont libératoires de l’IR.

Toutefois, les plus-values nettes résultant de la cession ou de retrait des biens corporels et
incorporels affectés à l’exercice de l’activité sont imposables par voie de rôle selon les taux
du barème de l’IR.

La deuxième mesure consiste à réduire les sanctions minimales applicables en cas de


défaut ou de retard dans le dépôt de la déclaration du chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur.

En vertu de cette mesure, le minimum à émettre au titre des sanctions ci-après a été réduit,
à compter du 1er janvier 2019, de 500 à 100 dirhams pour la majoration applicable en cas de
défaut ou de retard dans le dépôt de la déclaration du chiffre d’affaires, ainsi que pour
l’amende applicable en cas de déclaration incomplète ou insuffisante, lorsque les éléments
manquants ou discordants n’ont pas d’incidence sur la base de l’impôt ou sur son
recouvrement.

105
CONCLUSION

En résumé, lors de la création d’entreprise, l’entrepreneur est face à plusieurs


choix : celui d’un secteur d’activité rentable assurant le bon développement du projet,
une forme juridique en adéquation avec les objectifs du porteur de projet et parfois
même celui d’une zone ou localiser l’entreprise. Et si nous savions déjà que ces
choix, une fois correctement pris (en prenant en compte tous les paramètres)
facilitaient l’activité de l’entreprise et assuraient son bon développement, il nous
apparait grâce aux données de ce chapitre qu’ils présentent aussi certains avantages
fiscaux.

Entre déductions, réductions et exonérations partielles ou totales sans oublier les


zones franches qui représentent un atout majeur pour toute entreprise y étant
localisée ; il revient alors au porteur de projet de bien s’informer sur les différents
régimes fiscaux en vigueur, et niches fiscales présentent dans la loi fiscale nationale
de sorte à réduire l’imposition de façon tout à fait légale.

Autant d’astuces et de détails qui permettent de faire la différence. Ils facilitent


non seulement les formalités d’une entreprise mais aident aussi à sa pérennité et son
bon développement. Comme on dit : « La différence se mesure parfois dans les plus
infimes détails ».

106
Chapitre 5 :
Etude de Cas
Tout Projet de Fin d’Etudes se doit (dans la mesure du possible) de comporter une enquête
de terrain de sorte à éclairer et étoffer un peu plus le sujet de recherche. Et si notre étude sur
la création d’entreprise au Maroc et les différentes formes juridiques et avantages fiscaux que
cela implique serait en temps normal propice à une étude de cas, la situation actuelle causé
par la propagation du virus émergent COVID-19, ne nous permet pas de suivre notre plan
initial.

Notre plan de départ était de nous renseigner auprès de certains des organismes et
directions concernés de sorte à collecter des données suivantes sur la totalité de la région
FES – MEKNES :

➢ Centre Régional d’Investissement (CRI) : Aspect administratif de la création


d’entreprise ; Bilan des données et tendances des dernières années en termes de choix
de forme juridique et de secteur d’activité ;
➢ Direction Générale des Impôts (DGI) : Régime fiscaux imposables aux entreprises ;
Avantages fiscaux (niches fiscales) ;
➢ Bank Al-Maghrib (BAM) : Rapport Annuel de sorte à constater les secteurs
d’activités les plus rentables.
Toutefois nous avons réussis à nous rendre au CRI avant cette crise sanitaire et avons
réussis à collecter des données et statistiques sur la totalité de la région (seul le rapport de
l’année 2018 était disponible). Nous avons aussi mis en place un questionnaire avec
suffisamment de feedback pour pouvoir aboutir à des conclusions pertinentes.

Dans ce chapitre nous allons alors présenter et expliquer en premier lieu, le bilan auquel
nous avons eu accès et résumer notre entrevue avec certains représentants du CRI, suivis de
l’analyse des réponses au questionnaire mis en place. Pour finir nous allons tacher d’éclaircir
la situation sanitaire mondiale actuelle et son impact sur le secteur économique ;
principalement sur les différents secteurs d’activité.

107
SECTION 1 : RAPPORT D’ACTIVITE DE LA REGION FES-MEKNES EN 2018
1. Bilan de la création des entreprises :

Au titre de l’année 2018, le CRI a permis la création de 4.509


entreprises soit une progression exceptionnelle de +20% par rapport à
l’année 2017. Ces entreprises prévoient la création de 8.611 emplois.
Le guichet de Fès arrive avec 1.828 entreprises créées soit 41% du
total, il est suivi du guichet de Meknès avec 1.781 entreprises créées
soit 39% du total.
Figure 4

Source : Bilan CRI année 2018

2. Bilan de la délivrance du certificat négatif (CN) :

Durant l’année 2018 le CRI a délivré 3.500 certificats négatifs (CN) soit une
progression de +5% par rapport à l’année 2017.

Source : Bilan CRI année 2018

108
Il est à noter que 59% des CN délivrés par le CRI ont été délivrés par le guichet de Fès soit 2.052
CN, le guichet de Meknès arrive en deuxième position avec une part de 24% des CN délivrés soit
842 CN.
Figure 6 Figure 7

Source : Bilan CRI année 2018

La répartition des CN délivrés par secteur d’activité permet de constater que 37%
appartiennent au secteur des services et à part égale 26% au secteur du commerce et au
secteur BTP. Par rapport à la forme juridique, 83% des CN délivrés ont la forme
juridique SARL et près de 14,5% sont sous forme d’enseigne (personnes physiques).

➢ Répartition des certificats négatifs délivrés en 2018 par le CRI par guichet et par
forme juridique
Tableau 12

Guichet / Forme
juridique
SA SARL SNC Autres Personnes physiques Total %

FES 5 1726 26 8 286 2052 59%

MEKNES 17 670 8 5 142 842 24%

TAZA 0 372 4 1 75 452 13%

BOULEMANE 0 138 0 0 5 154 4%

TOTAL 22 2906 38 14 508 3500 100%

Source : Bilan CRI année 2018

3. Analyse des caractéristiques des entreprises créées en 2018 :

Il est à noter que le guichet de Fès a assuré la création de 52% des personnes morales créées
par le CRI au niveau de la région Fès Meknès ce qui a permis la création de 37% du total des
sociétés créées par le centre soit 1.099 sociétés.

109
A. REPARTITION DES ENTREPRISES CREEES PAR LE CRI FES MEKNES
EN 2018 AU NIVEAU DE LA REGION FES MEKNES PAR SECTEUR ET
NATURE JURIDIQUE.
Figure 8

Source : Bilan CRI année 2018

La répartition des entreprises créées par le CRI en 2018 par secteur d’activité révèle une
dominance du secteur des services divers avec une part de 39%, il est suivi par le secteur du
commerce avec une part de 35% et le secteur BTP avec 18% du total des entreprises créées.
Concernant la forme juridique, 64% des entreprises sont créées sous la forme juridique
SARL et près de 35% sont sous la forme personne physique.

Figure 9 Figure 10

Source : Bilan CRI année 2018

En analysant l’évolution du nombre de création d’entreprises créées par guichet, nous


constatons que tous les guichets ont enregistré des augmentations remarquables, le
guichet de Taza a réalisé quant à lui la progression la plus importante en réalisant un
taux de variation de +42%.

110
B. Evolution du nombre d’entreprises créées par le CRI en 2018 par
guichet

Tableau 13
GUICHET / Evolution 2017 2018 VARIATION (%)

FES 1461 1828 25%

MEKNES 1630 1781 9%

TAZA 509 721 42%

BOULEMANE 150 179 19%

TOTAL 3750 45509 20%

Source : Bilan CRI année 2018

Il est à signaler que l’année 2018 a été marquée par la consécration des efforts déployés
par le CRI en matière de simplification de la procédure de création d’entreprises et son
harmonisation au niveau de ses guichets de création. Cela s’est traduit par le taux
d’évolution exceptionnel de +20% et par la réduction du délai annuel moyen de création
d’entreprise qui a été ramené au niveau des deux principaux guichets de la région à savoir
Fès et Meknès à 0,95 jour (environ 22h).

C. Délai mensuel moyen de création d’entreprises pour le mois


de décembre 2018 par guichet
D.
Tableau 14

Délai mensuel moyen de la création des


entreprises pour le mois de décembre 2018
GUICHET
(Jours)

FES 1,0

MEKNES 0,9

TAZA 3,8

BOULEMANE 0,6

Délai moyen du 1,6


CRI Fès Meknès

Source : Bilan CRI année 2018

111
Figure 11 Figure 12

Source : Bilan CRI année 2018

D. Répartition des entreprises créées en 2018 par nationalité


La majorité des entreprises créées par le CRI en 2018 appartiennent à des marocains soit
99%. En effet, 61 entreprises (1%) ayant transite par le centre ont été créées par des étrangers.

Par rapport à la nationalité, les français dominent les créations d’entreprises réalisées par des
étrangers avec une part de 25% (15 entreprises), ils sont suivis des italiens et des chinois avec
une part égale de 8% (05 entreprises).
Tableau 15

Préfectures ou provinces

Nationalité FES MEKNES BOULEMANE MOULAY SEFROU TAZA EL HAJEB TOTAL


YACOUB

NATIONALITE MAROCAINE 1756 1601 179 28 1 720 163 4448

NATIONALITE ETRANGERE 43 16 0 0 0 1 1 61

TOTAL GENERAL 1799 1617 179 28 1 721 164 4509

Source : Bilan CRI année 2018


Le nombre des entreprises créées par les MRE en 2018 a atteint 196 entreprises, 51%
d’entre elles appartiennent au secteur des services divers, 22% au secteur du
commerce et 16% au secteur du BTP. Près de 92% de ces entreprises portent la
forme juridique SARL.
Figure 13 Figure 14

Source : Bilan CRI année 2018


112
E. Répartition des entreprises créées en 2018 par des MRE par
préfecture ou province et par secteur d’activité

Tableau 16

GUICHET/PREFECTURE
OU PROVINCE
FES MEKNES BOULEMANE TAZA EL HAJEB TOTAL

Agriculture et pêche 4 4 1 1 10

Artisanat 1 1 2

Bâtiment et travaux 16 14 1 1 32
publics

Commerce 23 8 2 8 2 43

Energie et Mines 1 1

Industrie agroalimentaire 1 1

Services divers 55 39 6 100

Tourisme 6 1 7

TOTAL GENERAL 104 66 3 19 4 196

Source : Bilan CRI année 2018


F. Répartition des entreprises créées en 2018 par les femmes

Il est à souligner que le nombre des entreprises créées par des femmes s’est établi à 524 entreprises
ce qui représente 11% du total des entreprises créées par le CRI.
Figure 15

Source : Bilan CRI année 2018

Pour conclure, notre entretient avec les professionnels du CRI de Meknès a mis en lumière le
nouveau rôle qui lui a été octroyé. Selon la loi 47- 18, le CRI aura en plus de son but premier d'aide à
la création d’entreprise, l'objectif d'appuyer les investisseurs, de promouvoir les différentes régions du
pays à l'échelle nationale et internationale et présentera une offre d'accompagnement de sorte à pallier
au différentes difficultés que présente parfois la création d'entreprise au Maroc.

113
SECTION 2 : ENQUETE
❖ Axe PAR
2 : Enquête parQUESTIONNAIRE : REPONSES
Questionnaire : Réponses ET ANALYSES
et Analyse

3. Dans quelle formation êtes-vous


1. Etes-vous : 2. Quel âge avez-vous ?
inscrites cette année ?

Les trois premières questions nous donnent un aperçu des caractéristiques de notre échantillon, avec
desPour
réponses
ce quiféminines surpassant
des réponses les premières
aux trois réponses masculines
questions, pour un tauxque
on constate de 59.7% contreféminines
les réponses 40.3% et
unesurpassent
tranche d’âge dominante
celles de avec
masculines 20 à 24
un ans
tauxainsi que 80%
de 59.7% viennent
contre deavec
40.3 % la région FES-MEKNES.
une tranche dominante
entre 20 et 24 ans. Dont plus de la moitié 51,9% sont en Licence.
On constate aussi qu’un peu plus de la moitié de notre échantillon 51.9% est en Licence.
[2:21 AM, 17/05/2020] Dina: Dont plus de la moitié 51,...% sont en Licence

4. selon vous, quel est l’âge idéal pour créer une entreprise ?

Selon l’avis général,


La majeure 61,9%
partie soit des pense que l’âge
61.9%
réponses indique
idéal pour créerque la tranche
sa propre d’âge est entre 25
entreprise
idéal pour
et 30 la création d’entreprise
ans.
varie entre 25 et 30 ans

114
6. Si oui, quelles sont la raison qui vous pousse
5. Envisager-vous un jour de créer une entreprise ? à créer une entreprise

Dans cette même suite d’idées, 97% des personnes interrogées ont déjà
envisagé de créer une entreprise dont 43.3% poussées par l’envie
d’atteindre un objectif, 23.4% à la recherche de liberté et d’autonomie et
le reste pour plusieurs raisons à la fois.

7. Selon vous, le choix de création d'une entreprise provient -il :

68.3% de notre échantillon s’accordent à dire


qu’une idée est souvent le point de départ
d’une entreprise.

8. Que pensez-vous du niveau de création des entreprises au Maroc ?

Il s’avère aussi que 53% pensent


que le cadre même de cette
démarche nécessite encore
certaines améliorations

115
9. Avez-vous une idée sur les formes juridiques existantes ? 10. Si oui, quelle forme juridique
choisiriez- vous lors de la
création de votre entreprise ?

D’un point de vue administratif, 85.1% des personnes ayant répondu connaisse déjà les
différentes formes juridiques. Ainsi pour leur futur projet, 42.5% d’entre elles choisiraient
la SARL au détriment de l’entreprise individuelle et de la SA.

11. Etes-vous capables de :

38.1% estiment par la même occasion connaitre toutes les démarches de la création
d’entreprise et être capables de reconnaitre les risques d’un projet et de procéder à une étude
de marcher.
12. Vous êtes de quelle région ?

Plus de 80% sont des habitants de


la région Fes-Meknes

116
13. A votre avis, les conditions de création d'une entreprise changent selon les
régions ?

La majorité soit 78.2% est d’avis que


les étapes de création divergent d’une
région à l’autre.

14. Dans quelle mesure la création d'entreprise au Maroc influence - t - elle la situation
économique actuelle ?

47% stipule aussi que la démarche entrepreneuriale permet à la fois de réduire le taux de
chômage national, d’encourager les jeunes à entreprendre et contribue au développement du
pays. Le reste pense que cela ne résout qu’un seul de ces problèmes à la fois.

15. Avez-vous une idée sur le régime fiscal marocain ?

Pour ce que y est du côté fiscal, 64.4% est familière avec la loi fiscale marocaine.

117
16. Quels sont les types d'impôts et de taxes que vous connaissez ?

En concordance avec la question précédente, 75.5% de notre échantillon connait les différents
régimes fiscaux, à savoir la TVA, l’IS et l’IR.

17. Selon vous, que devrait être le niveau d'intervention de l'Etat pour combler les besoins
d'une entreprise

Pour ce qui est de l’intervention de l’Etat,


plus de la moitié 59.2% pensent qu’elle doit
être assez régulière.

18. A votre avis, l'Etat doit intervenir pour :

Selon eux, cette intervention est nécessaire surtout pour alléger la lourdeur fiscale 27.1%. Le
reste pense que ce serait plutôt afin de résoudre les problèmes de financement, assurer le bon
fonctionnement de l’entreprise ou tout à la fois.

118
19. D'après vous, quelles sont les causes d'échec d'une entreprise ?

Selon 43.1% des réponses, la mauvaise gestion budgétaire, le manque de leadership et la forte
concurrence sont tous des facteurs induisant à l'échec de l'entreprise

119
SECTION 3 : L’IMPACT DU COVID-19

➢ Impact du COVID-19 sur les entreprises :

La crise que nous vivons aujourd’hui ainsi que tous les défis que nous aurons à surmonter
collectivement ne peuvent se comparer à aucune situation survenue depuis plus d’un siècle.
Touchant l’ensemble des sphères de notre société, le Maroc a mis en œuvre une stratégie
pour lutter contre le Coronavirus, cette stratégie s’impose comme celles des meilleures au
monde72. Dans ce sens le Maroc a réagi rapidement selon une approche globale, se plaçant
parmi les quatre premiers pays du monde à avoir mobilisé davantage des ressources
financières pour lutter contre cette pandémie.

La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a lancé à partir du 17 avril


dernier une enquête sur l’impact du coronavirus sur les entreprises. Près 1820 chefs
d’entreprise, TPE, PME et GE et auto-entrepreneurs ont répondu à cette enquête, destinée à
évaluer l’impact de la crise induite par le COVID-19 sur l’activité économique au Maroc.

La CGEM a partagé les résultats préliminaires de ce sondage qui serviront de base de


travail à sa Comité.

Parmi les conclusions clés de cette enquête :

- Près de 61,6% des entreprises s’attendent à une augmentation des délais de paiement
d’au moins 60 jours après la reprise.

72
Article écrit par l’agence de presse Paraguayenne « Nova Paraguay »

120
- 815 entreprises interrogées (sur 1740) ont vu leur activité, pendant les trois premiers
mois, baisser de plus de 50% et 301 entreprises ont déclaré une baisse entre 30% et
50%.
- Les entreprises sondées craignent la perte de 165.586 emplois, soit 55,11% de leurs
effectifs. Les activités ayant enregistré une baisse de plus de 50% de chiffre d’affaires
(notamment l’immobilier, le tourisme, l’artisanat, les industries culturelles, le textile,
les médias) craignent de perdre 100.000 emplois.
- 39,2% d’entreprises ont déclaré avoir bénéficié de l’indemnité forfaitaire financée par
le fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie de coronavirus, 48,8% ne l’ont pas
fait mais restent attentives à l’évolution des événements, tandis que 12% n’ont pas
l’intention d’en bénéficier.
- 71,4% des entreprises questionnées ont demandé au moins un report d’échéances
(bancaires, fiscales, sociales). Parmi celles qui ont demandé des reports, 62,7% ont
demandé plus d’un report et 22,8% des répondants ont demandé les 3 reports en
même temps.
- Même si les entreprises prévoient une reprise à partir de juin, leurs chiffres d’affaires
prévisionnels seront en baisse pour le reste de l’année.
- En l’absence de visibilité pour 2020, la majorité des entreprises exportatrices (56,7%)
répondantes entrevoit une reprise en 2021.
- Régression du PIB : On prévoit que l’économie du Maroc sera affectée négativement
par l’infection cette année. Le scénario de référence montre que le PIB réel diminuera
de 1,5% en 2020, la première récession en plus de deux décennies. En termes de
finances, cette pandémie aura un impact négatif sur le rythme de l'assainissement
budgétaire, qui à son tour aura un impact négatif sur le total des besoins de
financement brut et la dette. On prévoit que d'ici 2020, le déficit budgétaire global
s'aggravera, dépassant 6% du PIB. L'aggravation du déficit est principalement due à
l'augmentation des dépenses sociales et économiques liées à Covid19 et à la baisse
des impôts, notamment de l'impôt sur les sociétés. En conséquence, la dette de
l'administration centrale pourrait atteindre un pic de 73% du PIB en 2020. Le solde
du compte courant devrait atteindre environ 7% du PIB cette année.

121
➢ Impact sur les secteurs d’activités :

✓ Secteur du transport :

Ce secteur est l’un des plus touchés de tous par le COVID, on parle ici surtout du secteur
aérien. La situation de la majorité des compagnies, qui ont stoppé l’intégralité de leurs vols,
est très préoccupante. Les coûts fixes pour faire tourner une compagnie aérienne sont
gigantesques et la crise du COVID a donc fait fondre les liquidités des compagnies
aériennes. Les plus petits acteurs devraient faire faillite. On devrait donc logiquement
assister à une consolidation du marché autour des grandes compagnies nationales d’une
part, et des acteurs du low-cost73 les plus solides d’autre part.

Tout cela pour dire que l’impact du COVID sur le secteur aérien se fera sentir pendant de
nombreuses années et un retour à la normale ne peut être attendu avant 2022.

La situation est différente dans le transport de marchandises. Pour les prestataires de


services de colis tels que DHL, la situation a d'abord été positive grâce à l'augmentation des
commandes en ligne, même si de nombreux sites ne proposent plus la livraison aujourd’hui.
Le marché du transport industriel de marchandises s’est effondré (par rail, route et
bateau) en raison d'une part, des arrêts de production dans l'industrie manufacturière et,
d'autre part, de l'interruption des chaînes d'approvisionnement74, y compris la fermeture des
frontières. Dans les transports publics, la fréquence des services de transport est réduite en
raison de la diminution du nombre de passagers ou de l'arrêt total des opérations.

✓ Secteur d’industrie :

Le secteur industriel ressent également des retards dans la chaîne d'approvisionnement et


n'est donc pas en mesure de produire des machines au même rythme qu’habituellement, par
exemple. Même lorsque la production se poursuit sans pertes importantes, les machines ne
peuvent pas être livrées à l'étranger en raison des restrictions d'entrée dans de nombreux pays
et du manque de techniciens et d'ingénieurs pour mettre en service les machines et les
installations sur place. Si les fabricants de machines ont jusqu'à présent été réticents à
accorder des droits d'accès à distance aux équipementiers de leurs usines, ils seront
probablement plus ouverts à ces solutions à l'avenir.

73
On parle d’une entreprise low-cost, ou à bas coûts ou encore à bas prix
74
La chaîne d'approvisionnement : représente l'ensemble des processus permettant de fabriquer un produit ou un
service jusqu'à sa livraison au client final

122
✓ Secteur du Retail75 :

Les directives gouvernementales impliquent que seuls les magasins qui vendent des
articles de première nécessité, comme l’alimentaire ou les pharmacies, peuvent rester ouverts.
Cela entraînera des pertes de ventes considérables pour les détaillants concernés. Il faut
s'attendre à des faillites ou à des fermetures. La fermeture de nombreux magasins entraînera
un changement de comportement d'achat en faveur du commerce en ligne, ce qui conduira à
l'abandon d’une partie des magasins traditionnels à moyen et long terme.

✓ Secteur touristique :

Toutes les branches d’activité affiliées à ce secteur vital (hôtellerie, restauration, agences
de voyage et location de voitures) sont en détresse. En termes de chiffre d’affaires, la perte du
secteur est estimée à 34 milliards de dirhams en 2020, toutes branches confondues. Le
nombre des touristes régresserait de 90%, soit 6 millions de touristes, correspondant à 11, 6
millions de nuitées.

✓ Secteur des télécommunications :

A quelque chose malheur est bon ! Le secteur des télécommunications semble être le
rescapé de la crise pandémique, dans la mesure où il aurait réalisé globalement une envolée
en termes de chiffre d’affaires, pendant la période de confinement. Les appels téléphoniques
et l’internet auraient servi en effet comme refuge salutaire pour bon nombre de gens, dans ces
moments difficiles.

Remarque : L’impact de cette crise va être très violent pour certains secteurs. Il faut
aujourd’hui espérer que la « casse » ne soit pas trop importante, que l’activité économique
puisse repartir « à la normale » d’ici la fin de l’année et que les fournisseurs réussissent à
accompagner leurs clients pour sortir de cette crise « par le haut » en les rendant plus forts,
plus résilients et mieux préparés en cas de prochaine crise.

75
La retaille est un mot anglais traduit par commerce de détail.

123
➢ Les mesures mises en place contre la propagation de la maladie du travail :

Dans les circonstances actuelles, le gouvernement marocain a pris plusieurs mesures


préventives pour assurer la santé, la sécurité économique et sociale de la population et des
sujets économiques.

1. Mesures prises

- De braves mesures économiques, sociales et financières prises par le Maroc le 20


mars 2020 ont été élargie, en accordant une indemnité mensuelle de 2 000 DH nets
par mois aux salariés déclarés à la CNSS en février 2020.
- Maintenir l'assurance maladie obligatoire (AMO) pour les salariés déclarés, et
reporter la date d'échéance des crédits immobiliers et bancaires à la consommation de
ceux dont les revenus ont baissé au cours de cette période à juin 2020.

2. Obligations fiscales :

Les prérogatives de lignes de financement supplémentaires pour les sociétés affrontant des
problèmes de trésorerie, et dont l’activité est appuyée grâce à des garanties mises en place par
la Caisse centrale de garantie, ainsi que la possibilité de report des déclarations fiscales du 31
mars à fin juin 2020 pour les sociétés ayant réalisé un chiffre d’affaires inférieur à 20 MDH.
Les mesures prises consistent dans :

- La déclaration du résultat fiscal ; 



- Le paiement du complément de l’IS ; 

- Le versement du 1er acompte provisionnel.

Toutefois, la déclaration de TVA et l'impôt retenu à la source ne sont pas affectés par la
possibilité de l'extension ci-dessus.


3. Contrôles fiscaux :

Les contrôles fiscaux et les avis à titres détenteurs (ATD)76 sont suspendus jusqu’au 30
Juin 2020

76
L'avis à tiers-détenteur (ATD) : est une procédure permettant au trésor public d'obtenir de la part d'un
établissement bancaire le paiement d'impôts directs ou de taxes assimilées dues par un contribuable.

124
4. Fiscalité pour les dons accordés au Fonds spécial pour la gestion de la pandémie
du Covid-19 :

Les contributions accordées audit fonds, qualifié d'utilité publique, sont considérés comme
des dons revêtant le caractère de charges déductibles du résultat fiscal.

5. Mesures financières :

Le roi Mohammed VI a ordonné la création d'un fonds spécial pour gérer la pandémie de
coronavirus le 15 mars. Le fonds a initialement reçu une subvention de 10 milliards de
dirhams sur le budget total et a ensuite été financé par des dons privés et d'entreprises pour
atténuer les conséquences économiques et sociales des mesures de prévention (en finançant
des recommandations de prévention du crime). C'est le Comité d’observation économique qui
restaure et mobilise le système de santé en réponse à la propagation de la pandémie (achat
d'équipement, modernisation des infrastructures et traitement d'urgence).

Ces perspectives restent étroitement liées à la nature en évolution rapide de la pandémie,


aux réponses des décideurs et à l’économie mondiale.

En résumé, le maître mot étant la solidarité, la synergie de groupes au sein de chaque


communauté et entre les nations. Aux grands maux, les grands remèdes ! La guerre au Covid-
19 requerra donc, et pendant une longue période, une « économie de guerre »

Sur la base de tous ce qui précédent, une problématique se pose : « Est-ce-que les économies
mondiales réussiront à tenir le coup jusqu’à ce que le pire soit derrière nous ? »

125
CONCLUSION GENERALE

Arrivé à terme de ce modeste travail, on revient à dire que dans une économie
comme celle du Maroc, la création d’entreprise est un vecteur important pour la création
d’emploi et de richesse. Et pour réaliser cet objectif, une préparation intense et rigoureuse
s’impose.

Le projet de création d’entreprise nécessite un point de départ solide et susceptible


d’assurer la réussite et la continuité de cette nouvelle entité. A ce niveau on parle de la notion
d’idée. Cette dernière doit être innovante et l’entrepreneur ne doit en aucun cas abandonner
son esprit d’inspiration, pour se différencier des autres entreprises existantes sur le marché.

La viabilité économique de l’idée de création d’entreprise ne garantit pas à elle seule


la réussite de projet de création. Il s’agit aussi de tester la volonté d’entreprendre et
l’adéquation Homme-projet tout en prenant compte ses compétence, sa personnalité et sa
motivation…

L’idée mise en œuvre peut à elle-seule exiger une étude de marché convenable pour
garantir que les fins envisagées sont adéquates aux besoins du marché, réalisant donc une
réussite probable de l’entreprise.

En effet, on ne peut parler d’ENTREPRISE, que si une forme juridique a été choisie.
Ce choix est effectué selon le champ de vision du porteur du projet (en termes d’objectifs et
d’attentes), ses envies (se lancer seule ou à plusieurs …) et ses capacités. La connaissance de
toutes les formes juridiques avec leurs caractéristiques facilitera la prise de décision de
l’entrepreneur surtout que pour toute forme il existe des avantages dont il pourra en
bénéficier, néanmoins il sera obligé de surpasser ses inconvénients. C’est pour cette raison
qu’il faut s’engager dans la forme la plus adéquate en vue de garantir un bon mode de
fonctionnement et de gestion pour l’entreprise.

En outre, le passage de la théorie à la pratique constitue un virage décisif dans le


parcours de l’entrepreneur, car pendant la création de son entreprise, il sera amené à affronter
toutes les difficultés et les obstacles qui s’opposeront à ses objectifs. D’autre part, il sera
obligé de bien gérer son travail pour profiter des avantages de la nouvelle entreprise.

126
Et pour faciliter la tâche pour les nouveaux entrepreneurs, les CRI (centres régionaux
d’investissement) ont été mis en place pour accompagner les porteurs de projets dans leurs
démarches. Ce tout nouvel organisme a pour mission d’offrir une certaine souplesse mais
surtout une efficacité pour dynamiser la création d’entreprise et ne laisser aucun futur
entrepreneur en attente et ce en simplifiant les formalités de création au Maroc.

Une fois créée, la nouvelle entité économique commence à s’adapter petit à petit aux
exigences du marché. Les entrepreneurs de leurs côtés cherchent par tous moyens à
concrétiser leurs objectifs fixés au départ (maximum de profit, maintenir une part de
marché…). Et en vue de soutenir l’entreprise de manière durable et d’attirer plus
d’investisseurs, le Maroc accorde aux créateurs de projets plusieurs avantages en termes
fiscal, ces derniers contribuent pour assurer la pérennité de l’entreprise, et touchent
l’ensemble des secteurs d’activités, y compris le secteur d’exportation des biens et services,
le secteur touristique… ces démarches fiscales veillent à pousser la totalité des entrepreneurs
à innover et à développer leurs productions et donc leurs entreprises. Et ce ne peut qu’être
favorable pour l’économie marocaine qui évoluera avec l’évolution des entreprises
marocaines.

Enfin, si ce projet a permis de mettre en lumière le processus de création des


entreprises au Maroc, il a aussi pu démontrer suivant notre étude de cas que cette création est
un levier majeur dans l’économie marocaine. Or, d’après la situation actuelle ; l’économie
marocaine et mondiale va connaitre un énorme bouleversement, et ce touchera l’ensemble
des secteurs existants. A ce niveau, il devient légitime de s’interroger sur la situation future
des économies mondiales et surtout marocaine, comment elles arriveront à surpasser leurs
crises, et dans quel sens la fiscalité pourra remettre en ordre ce bordel économique et
financier.

127
ANNEXES

128
CN1 77
Version Juillet 2019

Demande de Dénomination Commerciale78


Afin de traiter votre demande dans les meilleurs délais, merci de bien remplir ce formulaire de manière lisible, sans rayures ni surcharge

A. Dénominations proposées par le Bénéficiaire Sigle Obligatoire


1- ⧠

2- ⧠

B. Forme Juridique79
⧠ SARL ⧠ SARL (A.U) ⧠ SA ⧠ SNC ⧠ SCS ⧠ SCA
⧠ GIE ⧠ SCI ⧠ SP ⧠ SAS ⧠ Succursale d’une société étrangère
C. Ville: …………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…
D. Activité Commerciale
- Préciser l’activité80: …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....…
- Choisir une section de A à U de la liste en annexe:
E. Bénéficiaire: Pour l’inscription au Registre de Commerce, le bénéficiaire doit être parmi les représentants légaux de la société
⧠ Personne Morale ⧠ Personne Physique
Dénomination commerciale: …………………………………..….……………… Nom : …………………………………………………………………………..……
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ Prénom : …………………………………………………………….………..……
RC : ⌴⌴⌴⌴⌴ Nationalité: ……………………….…… CIN: ⌴⌴ ⌴⌴⌴⌴⌴⌴
GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
E-mail : ………………………………………………………………………………….…. E-mail : ……………………………………………………………….……..

Adresse de correspondance du Bénéficiaire : …………………………………………………………………………………………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

F. Demandeur autorisé par le Bénéficiaire


⧠ Personne Morale ⧠ Personne Physique
Dénomination commerciale : ………………………………….…………...………. Nom/Prénom : …………………………………………………………..………
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ CIN : ⌴⌴ ⌴⌴⌴⌴⌴⌴
RC : ⌴⌴⌴⌴⌴ GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ E-mail : …….……………………………………………………………………..
E-mail : ………….……………………………………………………………………….…..

G. Pièces Jointes
⧠ CIN ⧠ Autorisation ⧠ Désistement ⧠ Autres à préciser : ……………………………………………………..

H. Signature
Date : ...………………………………..…………………………………..
Signataire :
Signature :
⧠ Bénéficiaire ⧠ Demandeur

Nom et Prénom : ………………………………………………..………………..

77 Le formulaire CN1 est exclusivement réservé à une nouvelle demande de dénomination commerciale qui se verra attribuer automatiquement un ICE.

78 Demande pour l’obtention du Certificat Négatif aux fins de l’immatriculation au Registre de Commerce. Le Certificat Négatif délivré est valable pour une durée de 90 jours, il est identifié par un numéro unique et ne
nécessite ni cachet, ni signature.

79 SARL: Société A Responsabilité Limitée / SARL(A.U): SARL d’Associé Unique / SA: Société Anonyme / SNC: Société en Nom Collectif /
SCS: Société en Commandite Simple / SCA : Société en Commandite par Actions / GIE : Groupement D'intérêt Economique /
SCI : Société Civile Immobilière / SP : Société en Participation /SAS : Société par Actions Simplifiée.

L’activité renseignée au niveau de la demande doit préciser obligatoirement le type de produit et/ou de service de l’entreprise. Exemples: import-export de
80
produits cosmétiques, travaux de construction, commerce de vêtements,…. Toute demande dont l’activité est vague et non précisée sera rejetée.

129
Section Description
A AGRICULTURE, SYLVICULTURE ET PÊCHE
B INDUSTRIES EXTRACTIVES
C INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE
D PRODUCTION ET DISTRIBUTION D'ÉLECTRICITÉ, DE GAZ, DE VAPEUR ET D'AIR CONDITIONNÉ
E PRODUCTION ET DISTRIBUTION D'EAU ; ASSAINISSEMENT, GESTION DES DÉCHETS ET DÉPOLLUTION
F CONSTRUCTION
G COMMERCE ; RÉPARATION D'AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES
H TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE
I HÉBERGEMENT ET RESTAURATION
J INFORMATION ET COMMUNICATION
K ACTIVITÉS FINANCIÈRES ET D'ASSURANCE
L ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES
M ACTIVITÉS SPÉCIALISÉES, SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
N ACTIVITÉS DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN
O ADMINISTRATION PUBLIQUE
P ENSEIGNEMENT
Q SANTÉ HUMAINE ET ACTION SOCIALE
R ARTS, SPECTACLES ET ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES
S AUTRES ACTIVITÉS DE SERVICES
ACTIVITÉS DES MÉNAGES EN TANT QU'EMPLOYEURS ; ACTIVITÉS INDIFFÉRENCIÉES DES MÉNAGES EN TANT QUE PRODUCTEURS DE
T
BIENS ET SERVICES POUR USAGE PROPRE
U ACTIVITÉS EXTRA-TERRITORIALES

130
CN2 81
Version Juillet 2019

Demande d’une Enseigne Commerciale82


Afin de traiter votre demande dans les meilleurs délais, merci de bien remplir ce formulaire de manière lisible, sans rayures ni surcharge

I. Appellations proposées par le Bénéficiaire


1-

2-

J. Ville: …………………………………………………………………………………..……………………………………….…………………………………………………….……

K. Activité Commerciale
- Préciser l’activité83 : ………………………..………………………………………………………………………………………………….…………………………………
- Choisir une section de A à U de la liste en annexe:

L. Bénéficiaire : Pour l’inscription au Registre de Commerce, le bénéficiaire doit être parmi les représentants légaux de la société
⧠ Personne Morale ⧠ Personne Physique
Dénomination commerciale : ………………………………………………..…….. Nom : ………………………………………………………………………….………
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ Prénom : ………………………………….………………………….………………

RC : ⌴⌴⌴⌴⌴ Nationalité: …………………………….. CIN: ⌴⌴ ⌴⌴⌴⌴⌴⌴


GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
E-mail : …….……………………………………………..…………………….…… E-mail : ……………………………………………..……………………………..

Adresse de correspondance du Bénéficiaire : ………………………………………………………………………………………………………………………………..…..


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

M. Demandeur autorisé par le Bénéficiaire


⧠ Personne Morale ⧠ Personne Physique
Dénomination commerciale : ……………………………………………….….…. Nom/Prénom : …………………………………………………………………..
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ CIN : ⌴⌴ ⌴⌴⌴⌴⌴⌴
RC : ⌴⌴⌴⌴⌴ GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ E-mail : …………….……………………………………………….……………..
E-mail : ………………………………………………………………………………….

N. Pièces Jointes
⧠ CIN ⧠ Autorisation ⧠ Désistement ⧠ Autres à préciser :……………………………………….…………………

O. Signature
Date : ...…………………………….…..………………………………….
Signataire :
Signature :
⧠ Bénéficiaire ⧠ Demandeur

Nom et Prénom : ……………………………………………….………………..

Tarif de cette prestation :


- Dépôt physique : 230 DH TTC
- Dépôt en ligne sur www.directompic.ma : 162 DH TTC

81
Le formulaire CN2 est exclusivement réservé à une nouvelle demande d’une Enseigne Commerciale.
82
Demande pour l’obtention du Certificat Négatif aux fins de l’immatriculation au Registre de Commerce.
Le Certificat Négatif délivré est valable pour une durée de 90 jours, il est identifié par un numéro unique et ne nécessite ni cachet, ni signature.
83
L’activité renseignée au niveau de la demande doit préciser obligatoirement le type de produit et/ou de service de l’entreprise. Exemples:
import-export
de produits cosmétiques, travaux de construction, commerce de vêtements,…. Toute demande dont l’activité est vague et non précisée sera
rejetée.

131
CN3 84
Version Juillet 2019

Demande de Changement de dénomination ou d’activité


d’une société inscrite au Registre de Commerce85
Afin de traiter votre demande dans les meilleurs délais, merci de bien remplir ce formulaire de manière lisible, sans rayures ni surcharge

⧠ Changement de dénomination ⧠ Changement d’activité

Sigle Obligatoire
A. Nouvelles dénominations proposées par le Bénéficiaire
1- ⧠

2- ⧠

B. Forme Juridique86 :
⧠ SARL ⧠ SARL (A.U) ⧠ SA ⧠ SNC ⧠ SCS ⧠ SCA
⧠ GIE ⧠ SCI ⧠ SP ⧠ SAS ⧠ Succursale d’une société étrangère
C. Nouvelle activité commerciale:
Préciser l’activité87 : ……………………………………………………….…………………………………………………………………………….…………………………………
Choisir une section de A à U de la liste en annexe:
D. Bénéficiaire : Le bénéficiaire doit être la société actuelle qui souhaite changer de nom ou d’activité pour garder le même ICE.
⧠ Personne Morale
Dénomination commerciale : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
RC : ⌴⌴⌴⌴⌴
GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
E-mail : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….………

E. Demandeur autorisé par le Bénéficiaire :


⧠ Personne Morale ⧠ Personne Physique
Dénomination commerciale : …………………………………………………….………… Nom/Prénom : ……………………………………..…..……………
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ CIN : ⌴⌴ ⌴⌴⌴⌴⌴⌴
RC : ⌴⌴⌴⌴⌴ GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
E-mail : ……………..……………………………………….…..……..
GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
E-mail : ………………………………………………………….………………………….

F. Pièces Jointes :
⧠ CIN ⧠ Autorisation ⧠ Autres à préciser : …………………………………………………………………………………………………..

G. Signature
Signataire : Date : ...………………………………..……..………………………….

⧠ Bénéficiaire ⧠ Demandeur Signature :

Nom et Prénom : ………………………….………………………………….…..

Tarif de cette prestation : 480 DH TTC

84
Le formulaire CN3 est exclusivement réservé aux changements d’une société inscrite au Registre de Commerce.
85
Demande de changement de dénomination ou d’activité d’une société inscrite au Registre de Commerce,
Le Certificat Négatif délivré est valable pour une durée de 90 jours, il est identifié par un numéro unique et ne nécessite ni cachet, ni signature.
86
SARL : Société A Responsabilité Limitée / SARL(A.U) : SARL d’Associé Unique / SA : Société Anonyme / SNC : Société en Nom Collectif /
SCS : Société en Commandite Simple / SCA : Société en Commandite par Actions / GIE : Groupement D'intérêt Economique /
SCI : Société Civile Immobilière / SP : Société en Participation /SAS : Société par Actions Simplifiée.
87
L’activité renseignée au niveau de la demande doit préciser obligatoirement le type de produit et/ou de service de l’entreprise. Exemples :
import-export
de produits cosmétiques, travaux de construction, commerce de vêtements,…. Toute demande dont l’activité est vague et non précisée sera
rejetée.

132
CN4 88
Version Juillet 2019

Demande de modification des données d’une dénomination commerciale ou d’une enseigne avant
immatriculation
Afin de traiter votre demande dans les meilleurs délais, merci de bien remplir ce formulaire de manière lisible, sans rayures ni surcharge

A. Identification de la demande accordée


N° de la demande : ………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………..…....
Dénomination ou en enseigne accordée : …………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………
B. Type de changement
Nouveau Bénéficiaire: Pour inscription au Registre de Commerce, le bénéficiaire doit être parmi les représentants légaux de la société
⧠ Personne Morale ⧠ Personne Physique
Dénomination commerciale : ………………………………..……………………… Nom : …………………………………………………..……………
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ Prénom : ……………………………………………………………
Nationalité : …………………………….………………………..
RC : ⌴⌴⌴⌴⌴ CIN : ⌴⌴ ⌴⌴⌴⌴⌴⌴
Bénéficiaire GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
E-mail : …………………………………………….………………………………….
E-mail : ……………………………………………………………..

Adresse de correspondance : ………………………………………………….………………………………………………………………………………………….


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Nouvelle Forme juridique :


Forme
⧠ SARL ⧠ SARL (A.U) ⧠ SA ⧠ SNC ⧠ SCS ⧠ SCA
juridique ⧠ GIE ⧠ SCI ⧠ SP ⧠ SAS
⧠ Succursale d’une société étrangère
Type de la
Dénomination à Enseigne Enseigne à Dénomination
demande
Ville Nouvelle ville : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Activité Nouvelle Activité89 : …….…………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………


commerciale Choisir une section de A à U de la liste en annexe:

C. Demandeur autorisé par le Bénéficiaire


⧠ Personne Morale ⧠ Personne Physique
Dénomination commerciale : ……………………………………………………………………..……. Nom/Prénom : ……………………………………………………….…………
ICE : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ CIN : ⌴⌴ ⌴⌴⌴⌴⌴⌴
RC : ⌴⌴⌴⌴⌴ GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴
GSM : ⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴⌴ E-mail : ………………………………………………………….………………..
E-mail : ………………………………………………………………………………….………………….

D. Pièces Jointes
⧠ CIN ⧠ Autorisation ⧠ Désistement ⧠ Autres à préciser : ……………………………………………….…………………………
E. Signature
Date : ...………………………………..…………………………………..
Signataire :
Signature :
⧠ Bénéficiaire ⧠ Demandeur

Nom et Prénom : ………………………………………………..……………………..……………..

88
Le formulaire CN4 est exclusivement réservé à une demande de modification des données d’une dénomination commerciale ou d’une enseigne avant
immatriculation.
89
L’activité renseignée au niveau de la demande doit préciser obligatoirement le type de produit et/ou de service de l’entreprise. Exemples: import-export de
produits
Cosmétiques, travaux de construction, commerce de vêtements,…. Toute demande dont l’activité est vague et non précisée sera rejetée.

133
CN5
90
Version
Juillet
2019

Demande en cas de rejet91


(de Demande de Dénomination commerciale / Enseigne)

Afin de traiter votre demande dans les meilleurs délais, merci de bien remplir ce formulaire de manière lisible, sans rayures ni surcharge

A. Identification de la demande accordée


N° de la demande rejetée : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Date de la demande : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….………………….

Lieu de la demande : ………………………………………………………………………………………………………………………………………..………………..…………………

B. Appellations proposées par le Bénéficiaire Sigle Obligatoire


1- ⧠
2- ⧠

C. Pièces Jointes
⧠ CIN ⧠ Autorisation ⧠ Désistement ⧠ Autres à préciser : ……………………………………………………………

D. Signature
Date : ...……………………….………………..…………………………………..
Signataire :
Signature :
⧠ Bénéficiaire ⧠ Demandeur

Nom et Prénom : ………………………………………………..………….……..

90
Le formulaire CN5 est exclusivement réservé à une demande en cas de rejet.
91
Le Certificat Négatif délivré est valable pour une durée de 90 jours, il est identifié par un numéro unique et ne nécessite ni cachet, ni
signature.

134
ROYAUME DU MAROC
CENTRE REGIONAL D’INVESTISSEMENT
DE LA WILAYA DE LA REGION FES MEKNES

CADRE RESERVE AU CENTRE


Raison sociale ou dénomination

Date de dépôt des pièces au centre


N° du Registre du commerce
De (tribunal)
N° de patente
N° d'identifiant fiscal
N° d'affiliation à la CNSS

FORMULAIRE UNIQUE
DECLARATION DE CREATION D'ENTREPRISE

PERSONNES MORALES

Cet imprimé constitue une demande d'inscription à la


patente, une déclaration d'immatriculation au Registre de
Commerce, une déclaration d'existence fiscal et une
demande d'affiliation à la CNSS

Numéro de dépôt :…………………………………………..….FU/PM


Nom et prénom du déclarant…………………………………………
Raison sociale ou dénomination…………………………………….
……………………………………………………………………………
Nombre des pièces jointes……………………………………………
Date………………………………………………………………………

135
136
S’IL S’AGIT D’UNE SUCCURSALE, AGENCE OU REPRESENTATION COMMERCIALE

Adresse du principal établissement ou du siège social de la société mère

Code postal commune


Ville
Pays
RC ou tenant lieu

Adresse de la collectivité ou de l’établissement public étranger par laquelle ou pour laquelle


L’entreprise est exploitée (article 37 du Code de Commerce)

Code postal ville


Pays

IDENTITE DES DIRIGEANTS (*)


Si le nombre de dirigeants est supérieur à un, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire ci-joint

Personnes physiques Personnes morales


Nom/prénom Raison sociale

Date et lieu de naissance Forme juridique

Qualité Activité de la société

Nationalité Représentant permanent

CIN N° du RC/tribunal
Carte d’immatriculation ou passeport
Siège social
Délivré le à

Adresse personnelle

AUTRES ASSOCIES
Si le nombre des autres associés est supérieur à un, veuillez noter le surplus dans
l’intercalaire ci-joint

Personne physiques Personnes morales


Nom/Prénom Raison sociale

Qualité Forme juridique

Date et lieu de naissance Activité

Nationalité
Représentant permanent
CIN N°RC/tribunal
Carte d’immatriculation ou passeport Siège social
Délivré le à
Adresse personnelle

137
(*) identité des associés autres que actionnaires ou commanditaires/associés ou tierces autorisés à administrer,
gérer et signer pour la société/gérants et les membres des organes d’administration, de direction ou de gestion et
les directeurs nommés pendant la durée de la société.

INFORMATIONS SUR LES PERSONNES LIEES A L’ETABLISSEMENT

Nombre de salariés de l’entreprise (s’il y a lieu)


Date d’engagement du premier salarié (s’il y lieu)
Pour les sociétés étrangères, veuillez indiquer la personne physique ou morale résidente au
Maroc accréditée auprès de l’administration fiscale

Raison sociale
Ou
Nom
Prénom
Activité
Adresse
Code postal commune
Ville
Wilaya

SUCCURSALES, AGENCES OU ETABLISSEMENTS SECONDAIRES


Si le nombre est supérieur à un, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire ci-joint

Succursales, agences ou établissements secondaires au Maroc


Dénomination
Adresse
Code postal commune
Ville
Préfecture ou province
Wilaya
N° de patente
Taxe d’édilité(*)
Activité

Succursale, agences ou établissements secondaires à l’étranger

Dénomination

Adresse

Code postal ville


Pays

Activité

138
(*) pour les associés immobilières disposant de plusieurs immeubles, prière d’indiquer l’article de la taxe
d’édilité pour chaque immeuble exploité

OPTIONS RELATIVES A LA TVA « article 6 de la loi 30-84 »

Assujettissement à la TVA de plein droit sur option

Régime adopté par l’entreprise au regard de la TVA


à l’encaissement au débit

OPTION POUR L’IS (cas des sociétés visées à l’article 2, I-A, 1er de la loi 24-86)

OUI NON

OPTION POUR L’IMPOSITION FORFAITAIRE (cas des sociétés étrangères)


« article18 de la loi 24-86 »

OUI NON

DIVERS

Brevet d’invention déposé le n°de délivrance


Marque déposée le sous le n°

CADRE RESERVE AU SECRETARIAT GREFFIER


Numéro de dépôt…………………………………………………………………………
Déclaration d’immatriculation déposée le ………………….à…………………….h
Sous le n°………………………………………………....du registre chronologique
N°analytique…………………………………………………………………………

PERSONNE CHARGEE DE L’ACCOMPLISSEMENT DES FORMALITES DE


CONSTITUTION
DECLARATION ETABLIE PAR……………………………………
AGISSANT EN QUALITE DE……………………………………….
ADRESSE PERSONNELLE………………………………………….
…………………………………………………………………………..
TEL……………………………FAX…………………………………..
MOBILE……………………….E-MAIL…………………………….
FAIT A ……………………….LE……………………………………

SIGNATURE

139
FU/PM-1 1
INTERCALAIRES

DIRIGEANTS

Personnes physiques 1 2
Nom/Prénom
Qualité
Date et lieu de naissance
Nationalité
CIN
Carte d’étranger/
Passeport
Délivré le à
Adresse personnelle

Personnes morales 1 2
Raison sociale
Forme juridique
Activité de la société
Représentant permanent
N°du RC/tribunal
Siège social

AUTRES ASSOCIES

Personnes physiques 1 2
Nom/Prénom
Qualité
Date et lieu de naissance
Nationalité
CIN
Carte d’étranger/
Passeport
Délivré le à
Adresse personnelle

Personnes morales 1 2
Raison sociale
Forme juridique
Activité de la société
Représentant permanent
N°du RC/tribunal
Siège social

140
AUTRES SUCCURSALES, AGENCES OU ETABLISSEMENTS SECONDAIRES

Succursales, agences ou établissements secondaires au Maroc

Dénomination

Adresse

Code postal commune


Ville
Préfecture ou province
Wilaya
N°de patente Taxe d’édilité (*)

Activité

Dénomination

Adresse

Code postal commune


Ville
Préfecture ou province
Wilaya
N°de patente Taxe d’édilité (*)

Activité

Succursales, agences ou établissements à l’étranger

Dénomination

Adresse

Code postal ville


pays
Activité

Dénomination

Adresse
Code postal ville

Pays

(*) pour les sociétés immobilières disposant de plusieurs immeubles, prière d’indiquer l’article de la
taxe d’édilité pour chaque immeuble exploité.

141
FU/PP

ROYAUME DU MAROC
CENTRE REGIONAL D’INVESTISSEMENT
DE LA WILAYA DE LA REGION FES MEKNES

CADRE RESERVE AU CENTRE

Nom |||||||||||||
Prénom |||||||||||||
Date de dépôt des pièces au Centre |||||||||||
N° de dépôt |||||||||||||
N° du Registre du commerce |||||||||||||
de (tribunal) |||||||||||||
N° de patente ||||||||
N° d’identifiant fiscal ||||||||
N° d’affiliation à la CNSS |||||||

FORMULAIRE UNIQUE
DECLARATION DE CREATION D’ENTREPRISE
PERSONNES PHYSIQUES

Cet imprimé constitue une demande d’inscription à la


patente, une déclaration d’immatriculation au Registre
de Commerce, une déclaration d’existence fiscale et une
demande d’affiliation à la CNSS

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Numéro de dépôt…………………………………………………. FU/PP
Nom et prénom du déclarant……………………………………………………
Nom et Prénom du bénéficiaire……………………………………………………………………….
Nombre des pièces jointes……………………………………………………….
Date…………………………………………………………………………………………..

142
FU/PP-1 /5

IDENTITE DU BENEFICIAIRE DE LA DECLARATION

Personne physique || succursale ou agence de commerçant installées au Maroc ||

succursale ou agence de commerçant étranger | | Gérance libre | |

Nom ||||||||||||||||||||||||||||||
Prénom ||||||||||||||||||||||||||||||

Date de naissance | | |/ | | |/ | | | | |

A ville |||||||||||||| pays |||||||||||||||||||||

Nationalité ||||||||||||||||

N° de CIN |||||||||||
ou
passeport ||||||||||| délivré le | | |/| | |/| | | | | à |||||||||||
( pour les étrangers non résidents)
ou
carte d’immatriculation
(pour les étrangers résidents) |||||||||||

Régime matrimonial pour le commerçant étranger |||||||||||||||||||||||

nature et date de l’acte autorisant le mineur à faire le commerce


ou le tuteur à exploiter les biens d’un mineur (s ‘il y a lieu)
|||||||||||||||||||||||||||||||
| | |/ | | | /| | | | |

Adresse personnelle ou du domicile fiscal


|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||
pays |||||||||||||||||||||||||||||||

Contacts téléphone | | | | | | | | | | fax ||||||||||


mobile | | | | | | | | | | e-mail | | | | | | | | | | | | | | | | |

143
FU/PP-2 /5

INFORMATIONS RELATIVES A L’ETABLISSEMENT

Nom sous lequel le commerce est exercé


|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||

Enseigne utilisée |||||||||||||||||||||||||||||||

Certificat Négatif (s’il y a lieu) sous le numéro |||||||||||||||


en date du | | |/ | | | /| | | | |

Date du commencement de l’exploitation : |||||||||||||||

Activité principale
||||||||||||||||||||||||||||||||
||||||||||||||||||||||||||||||||
||||||||||||||||||||||||||||||||

Adresse de l’établissement à inscrire


|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal | | | | | | commune | | | | | | | | | | | | | | | | | |
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||

Origine du fonds création | | achat | | partage | | héritage | |


licitation | | donation | | indivision ||

Ancien propriétaire
Nom |||||||||||||||||||||||||||||||
Prénom |||||||||||||||||||||||||||||||
N° RC s’il y a lieu : | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |

S’IL S’AGIT DE GERANCE LIBRE

Durée de la gérance libre du | | |/ | | | /| | | | | au | | |/ | | | /| | | | |

Nature et date de l’acte |||||||||||||||||||||||||||||||

En date du | | |/ | | | /| | | | |

Propriétaire ou exploitant du fonds objet de gérance libre

nom |||||||||||||||||||||||||||||||
prénom |||||||||||||||||||||||||||||||
RC |||||||
Date de radiation ou de modification | | |/ | | | /| | | | |

144
FU/PP- 3/ 5

S’IL S’AGIT DE SUCCURSALE, AGENCE OU REPRESENTATION COMMERCIALE


Adresse du principal établissement
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||
pays |||||||||||||||||||||||||||||||
N° de patente |||||||||
RC ou registre en tenant lieu ||||||||||

Adresse de la collectivité ou de l’établissement public étranger par laquelle ou pour laquelle


l’entreprise est exploitée( s’il y a lieu) ( article37 du Code de Commerce)

|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal ||||||
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
pays |||||||||||||||||||||||||||||||

INFORMATIONS RELATIVES AUX PERSONNES LIEES A L’ETABLISSEMENT


Effectif salarié (s’il y a lieu) |||||
Date d’embauche du premier salarié (s’il y a lieu) | | |/| | |/| | | | |

Identité de la personne pouvant engager l’entreprise ( fondé du pouvoir)


nom | | |||||||||||||||||||||| | ||||||
prénom | | |||||||||||||||||||||| | ||||||
date de naissance | | |/| | |/| | | | | A | | |/| | |/| | | | |
nationalité | | |||||||||||||||||||||| | ||||||
N° de CIN | | |||||||||
ou
de passeport | | | | | | | | | | délivré le| | |/| | |/| | | | |A | | | | |
(pour les étrangers non résidents)
ou
de la carte d’immatriculation (pour les étrangers résidents) |||||||||||
adresse personnelle
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||
pays |||||||||||||||||||||||||||||||

145
FU/PP- 4/5

ETABLISSEMENTS DE COMMERCE ACTUELLEMENT OU PRECEDEMMENT EXPLOITES PAR LE


BENEFICIAIRE DANS LE RESSORT TERRITORIAL D’AUTRES TRIBUNAUX ( s’il y a lieu)
si le nombre des établissements est supérieur à un, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire ci-
joint

Actuellement | | précédemment | |

Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
Activité |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||

code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |


ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||

N° de patente |||||||||
RC | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |

SUCCURSALES ,AGENCES OU ETABLISSEMENTS SECONDAIRES


si le nombre de succursales est plus qu’une, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire joint au
formulaire

Succursales , agences ou établissements secondaires au Maroc

Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||

Activité |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
N° de patente |||||||

Succursales ou agences commerciales à l’étranger

Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal |||||||||||||||||||||||||||||||
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
pays |||||||||||||||||||||||||||||||
Activité |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||

146
FU/PP-5 / 5

S’IL S’AGIT D’UNE ASSOCIATION DE FAIT , VEUILLEZ MENTIONNER LES ASSOCIES


-si le nombre des associés est plus que deux, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire joint au
formulaire-

1-
nom/ prénom |||||||||||||||||||||||||||||||
RC | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |
CIN ||||||||||
2-
nom/ prénom |||||||||||||||||||||||||||||||
RC | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |
CIN ||||||||||

SITUATION AU REGARD DE LA TVA (article 6 de la loi 30-85)


Assujettissement à la TVA de plein droit | | sur option | |

Régime adopté par l'entreprise au regard de la TVA

à l’encaissement | | au débit | |

DIVERS

Brevet d'invention déposé le | | |/| | |/| | | | |n° de délivrance |||||||

Marque déposée le | | |/| | |/| | | | | sous le n° |||||||

CADRE RESERVE AU SECRETARIAT GREFFIER

Numéro de dépôt des pièces……………………………………………………………


Déclaration d’immatriculation déposée le ……………… à …………………….h
Sous le n° …………………………………………………du registre chronologique
N° analytique …………………………………………………………………………………

DECLARATION ETABLIE PAR……………………………………… …..


AGISSANT EN QUALITE DE……………………………………………….
ADRESSE PERSONNELLE………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
TEL ……………………………FAX………………………………………………
MOBILE…………………………E-MAIL……………………………………….
FAIT A …………………… LE…………………………………………………

SIGNATURE

147
FU/PP-I 1

INTERCALAIRES

AUTRES ETABLISSEMENTS DE COMMERCE ACTUELLEMENT OU PRECEDEMMENT EXPLOITES


PAR LE BENEFICIAIRE DANS LE RESSORT TERRITORIAL D’AUTRES TRIBUNAUX (s’il y a lieu)

Actuellement | | précédemment | |

Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Activité |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||

code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |


ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||

N° de patente |||||||||
RC | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |

__________________________________________________________________________________

Actuellement | | précédemment | |

Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Activité |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||

code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |


ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||

N° de patente |||||||||
RC | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |

148
FU/PP I- 2

Autres Succursales ou établissements secondaires au Maroc

Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||
N° de patente |||||||
_________________________________________________________________________________
___
Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal | | | | | | commune| | | | | | | | | | | | | | | | | |
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
préfecture ou province |||||||||||||||||||||||||||||||
Wilaya |||||||||||||||||||||||||||||||
N° de patente |||||||

Succursales ou établissements secondaires à l’étranger

Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal ||||||
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
pays |||||||||||||||||||||||||||||||
__________________________________________________________________________
_
Dénomination |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
Adresse |||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
|||||||||||||||||||||||||||||||
code Postal ||||||
ville |||||||||||||||||||||||||||||||
pays |||||||||||||||||||||||||||||||

Autres associés de fait


1-
nom/ prénom |||||||||||||||||||||||||||||||
RC | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |
CIN ||||||||||
2-
nom/ prénom |||||||||||||||||||||||||||||||
RC | | | | | | | tribunal | | | | | | | | | | | | | | | | | |

149
‫‪Modèle d'annonce légale‬‬

‫تأسيس شركة… "إسم الشركة" (الشكل القانوني للشركة)‬

‫بمقتضى عقد ‪( ...‬عرفي‪ ،‬موثق‪ ,‬حر) موقع بتاريخ ‪،...‬تم إعداد القانون األساسي لشركة…‬
‫"إسم الشركة" (الشكل القانوني للشركة) بالمواصفات التالية‪:‬‬
‫التسمية‪………….. :‬‬

‫عنوان المقر االجتماعي‪………… :‬‬

‫مبلغ رأسمال الشركة‪ ………. :‬درهم مكون من ‪ …….‬حصة بقيمة ‪ …….‬درهم للحصة‬
‫الواحدة موزعة بين الشركاء على الشكل التالي‪:‬‬
‫السيد ‪ ،……….‬الساكن ب‪ …… :…………. :‬حصة‪،‬‬

‫السيد ‪ ،……….‬الساكن ب‪ ……… :…………….‬حصة‪،‬‬

‫‪...‬‬
‫غرض الشركة‪،…………. :‬‬

‫المدة التي تأسست من أجلها الشركة‪ ... :‬سنة ابتداءا من تقييدها بالسجل التجاري‬
‫التسيير‪ :‬أسندت مهمة تسيير الشركة إلى السيد ……………‪ ،‬الساكن ب‪،……………. :‬‬

‫تم اإليداع القانوني لدى كتابة ضبط المحكمة التجارية بفاس بتاريخ ………… تحت رقم‬
‫‪ ..../…….‬وتم تسجيل الشركة بالسجل التجاري تحت رقم ……‪.‬‬

‫‪150‬‬
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
BIBLIOGRAPHIE

➢ MOUSSAID Mustapha (2007), Réussir la création de son entreprise au Maroc : Guide


et conseils pratiques. Editeur ( Safaprint ).

➢ NMILI Mohammed (2019), Les impôts au Maroc : Techniques et Procédures. (7-ème


édition)

➢ KADOUS Mohammed, Management des entreprises (Economie et gestion, Premier


semestre), Edition 2015-2016.

➢ CRI- Meknès « Guide de la création d’entreprise ».

➢ CRI-Meknès « Rapport d’activité du CRI FES-MEKNES (Année 2018) »

➢ Code Général des Impôts (2019).

➢ Direction générale des impôts : NOTE CIRCULAIRE N* 729 relative aux dispositions
fiscales pour la loi de finance pour l’année 2019.

➢ Loi-47-18-CRI -Dahir-Décret-FR.

➢ Loi 114-13, Relative au statut de l’auto-entrepreneur.

WEBOGRAPHIE

➢ https://droit-finances.commentcamarche.com/faq/26566-entreprise-definition-juridique

➢ https://www.petite-entreprise.net/P-3073-134-G1-creation-d-entreprise-definition-de-l-
idee.html

➢ https://fesmeknesinvest.ma/sites/default/files/Guide%20de%20la%20cr%C3%A9ation%20d'entr
eprise%20MARS2016.compressed.pdf

➢ http://www.ccis-agadir.com/document/creation-entreprise/etude%20technique.pdf

➢ https://aide-creation-entreprise.info/Etude-financiere-d-un-projet

➢ https://fesmeknesinvest.ma/

162
➢ https://www.researchgate.net/publication/313663113_La_promotion_de_l'entrepreneuriat_au
_Maroc_role_de_l'Etat_et_perception_des_entrepreneurs

➢ https://www.leconomiste.com/flash-infos/dgi-avantages-fiscaux-pour-les-auto-entrepreneurs-
en-2019

➢ http://ae.gov.ma/wp-content/uploads/2018/05/Guide-Auto-entrepreneur-Fr-1.pdf

➢ Covid-19, un impact différent selon les secteurs | PAC – a teknowlogy Group company/
https://maroc-diplomatique.net/points-cles-de-lenquete-de-la-cgem-sur-les-impacts-du-
covid19-sur-les-entreprises/

➢ http://lte.ma/de-limpact-du-covid-19-sur-leconomie-marocaine

➢ https://www.sitsi.com/covid-19-un-impact-diff-rent-selon-les-secteurs

➢ https://fnh.ma/article/alaune/covid-19-voici-toutes-les-mesures-fiscales-bancaires-sociales-
prises-par-le-maroc

➢ https://www.amde.ma/creation-dentreprise/creation-dentreprise-au-maroc/

➢ http://blog.particeep.com/5-difficultes-liees-a-la-creation-entreprise/

➢ http://bloginfluent.fr/creer-entreprise-maroc-avantages-inconvenients/

163
Table de Matière
REMERCIEMENT........................................................................................................ 2

LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………………… 3

LISTE DES ILLUSTRATIONS…………………………………………………………………….. 5

RESUME……………………………………………………………………………………………... 7

ABSTRACT…………………………………………………………………………………………... 8

SOMMAIRE…………………………………………………………………….............................. 9

INTRODUCTION GENERALE……………………………..........………………...................10

CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE LA CREATION


D’ENTREPRISE………………………………………………………….............. 13

Introduction………………………………………………………................................... 13

Section 1 : Concepts et définitions…………………………………….....….................... 14

Paragraphe 1 : L’entreprise « définition et classification » ……………....................... 14

➢ Définition de l’entreprise …..................................................................... 14


➢ Rôle de l’entreprise ………………………………………………................ 15
➢ Classification des entreprises………………………………........................ 15

Paragraphe 2 : L’entrepreneuriat…………………………………………..................... 20
Paragraphe 3 : L’entrepreneur……………………………………................................ 21

Section 2 : Conception entrepreneuriale de la création d’entreprise…………...…..... 22

Paragraphe 1 : La naissance de l’idée………………………………….......................... 22


Paragraphe 2 : De l’idée au projet………………………...……................................... 22
Paragraphe 3 : L’élaboration du projet…………………………………....................... 24

1. L’étude du marché……………………………........................................... 24
2. L’étude technique………………………………………………................... 25
3. L’étude financière………………………………………………................... 26
4. L’étude juridique……………………………………………….................... 26
Conclusion…………………………………………………………………....................... 27

CHAPITRE 2 : LA FORME JURIDIQUE D’UNE SOCIETE……….............. 28

Introduction……………………………………………………………........................... 28

164
Section 1 : Les différentes formes juridiques……………………………...................... 29

Paragraphe 1 : Présentation des caractéristiques des différentes formes


juridiques…………………………………………………….......................................... 29

1. L’entreprise individuelle............................................................................ 29
2. Société à responsabilité limitée (SARL)……………………......................... 30
3. Société anonyme (SA)…………………………………………....................... 34
4. Société en nom collectif (SNC)…………………………………..................... 38
5. Société en commandite simple (SCS)……………………………................... 40
6. Société en commandite par action (SCA)……………………….................... 40
7. Groupement d’intérêt économique (GIE)................................................... 41
8. Auto-entrepreneur (AE)............................................................................. 43
Paragraphe 2 : Avantages et inconvénients des différentes formes
juridiques……………………………………………………………………..................... 45

Section 2 : le choix de la forme juridique…………………………………..................... 46

Paragraphe 1 : Généralité…………………………………………………...................... 46

1. Critères relatifs au projet…………………………………………................. 47


2. Critères relatifs aux objectifs de l’entrepreneur……………….................... 47
Paragraphe 2 : Les critères de sélection d’une forme juridique………….................... 50

Conclusion……………………………………………………………………................... 51

CHAPITRE 3 : LA CREATION D’ENTREPRISE AU


MAROC : « AVANTAGES, DIFFICULTES ET FORMALITES
JURIDIQUES »……………………………………………………………….….... 52

Introduction………………………………………………………………………....……... 52

Section 1 : Avantages et Difficultés de la création d’entreprise…………..………….…. 53

Paragraphe 1 : Les avantages de la création d’entreprise au Maroc ........................... 53


➢ Une économie en pleine essor ..................................................................... 53
➢ La proximité de l’Europe .…………………………………........................... 53
➢ Aux portes de l’Afrique ............................................................................. 54
➢ Une ouverture aux grands marchés mondiaux ........................................... 54
➢ Un système judiciaire très proche du système français ……….................... 55
➢ Une main d’œuvre qualifiée et très bon marché ...…………........................ 56
➢ Une stabilité politique…………………………………………....................... 56
➢ La même structure d’entreprises qu’en France………………..................... 57
➢ Des avantages fiscaux………………………………………........................... 57
➢ Une bonne infrastructure……………………………………......................... 58

165
Paragraphe 2 : Les difficultés de la création d’entreprise au Maroc………………...… 59

➢ La solitude de l’entrepreneur……………………………….......................... 59
➢ L’émergence du doute…………………………………………........................ 59
➢ La baisse rapide de portefeuille…………………………….......................... 59
➢ L’Echec…………………………………………………………...................... 60
➢ L’impossibilité d’en sortir……………………………………….................... 60
➢ Un cout d’énergie assez élevé…………………………………....................... 60
➢ Des difficultés dans les procédures administratives…………....................... 61
➢ Des difficultés dans les procédures douanières………………...................... 61
Section 2 : les Procédures de création d’entreprise au Maroc……………................... 63

Paragraphe 1 : Les étapes de la création d'entreprise au Maroc………....................... 63

1. Certificat Négatif………………………………………………....................... 63
2. Etablissement Des Statuts………………………………………..................... 64
3. Etablissement Des Bulletins De Souscription……………………..................64
4. Blocage Du Montant Du Capital Libéré………………………..................... 64
5. Etablissement Des Déclarations Souscription/Versement………................. 65
6. Dépôt Des Actes De Création Et Formalité
D'enregistrement…………………………………………………................... 65
7. Inscription A La Patente Et L'identifiant Fiscal……………….................... 66
8. Immatriculation Au Registre De Commerce…………………….................. 67
9. Affiliation À La CNSS…………………………………………….................. 67
10. Publications Officielles…………………………………………..................... 67

Paragraphe 2 : Les pièces à fournir et droits à payer selon chaque forme


juridique……………………………………………………………................................. 68

1. Société anonyme (SA)…………………………………………....................... 68


2. Société à responsabilité limitée (SARL)………………………...................... 70
3. Société en nom collectif (SNC)………………………………….......................71
4. Société en commandite par action (SCA)……………………….................... 72
5. Société en commandite simple (SCS)……………………………................... 73
6. Commerçants……………………………………………………….................. 74
Conclusion………………………………………………………………………................ 75

CHAPITRE 4 : L’AVANTAGE FISCAL ……………………………………….. 76

Introduction………………………………………………………………………………... 76

Section 1 : les types de régimes fiscaux……………………………………………...…... 77

Paragraphe 1 : Les options possibles……………………………………………………... 77


Paragraphe 2 : Le choix du régime fiscal : L’IR (impôt sur le revenu) ……………….. 77
Paragraphe 3 : Le choix du régime fiscal : L’IS (impôt sur les sociétés) ……………… 80

166
Section 2 : Avantages fiscaux………………………………………………..................... 83

Paragraphe 1 : Avantages fiscaux par secteur d’activité et autres avantages


communs…………………………………………………………………………………… 83
➢ Secteur des exportations………………………………………………………. 83
➢ Secteur du transport………………………………………………………….... 85
➢ Secteur de l’artisanat…………………………………………........................ 86
➢ Secteur de l’enseignement privé et de la formation professionnelle………... 87
➢ Secteur touristique……………………………………………........................ 88
➢ Secteur agricole………………………………………………........................... 90
➢ Secteur de l’immobilier………………………………………........................ 92
➢ Avantages fiscaux communs entre tous les secteurs……….......................... 94

Paragraphe 2 : Avantages fiscaux par zone……………………………......................... 99


➢ Zones franches d’exportation……………………………….......................... 99
➢ L’agence spéciale Tanger-Méditerranée et les sociétés qui s’installent dans les
zones franches d’exportation……………………………………………….... 100

Paragraphe 3 : Avantages et inconvénients des différentes formes juridiques au niveau


fiscal……………………………………………………………………………………….. 102

Conclusion ………………………………………………………………………………... 106

CHAPITRE 5 : ETUDE DE CAS…………………………………………… 107

Section 1 : Rapport d’activité de la région FES-MEKNES……………………………. 108

1. Bilan de la création des entreprises………………………………………..... 108


2. Bilan de la délivrance du certificat négatif (CN)…………………………….... 109
3. Analyse des caractéristiques des entreprises créées en
2018…………………………………………………………………………..... 109
Section 2 : Enquête par Questionnaire : Réponses et Analyses……………………...... 114

Section 3 : Impact du COVID-19……………………………………........................... 120

1. Impact du COVID 19 sur les entreprises……………………….................. 120


2. Impact sur les secteurs d’activités………………………………................. 122
3. Les mesures mises en place contre la propagation de la maladie du
travail………………………………………………..................................... 124

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………................... 126

ANNEXES……………………………………………………………………………................... 128

BIBLIOGRAPHIE / WEBOGRAPHIE……………………………………………….............. 162

TABLES DE MATIERE…………………………………………………………………............ 164

167
Année Universitaire : 2019-2020
168

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