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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté Polydisciplinaire
Béni Mellal

FILIERE : SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION


PARCOURS : GESTION - 2018-2019

PROJET DE FIN D’ETUDES


POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE D’ETUDES FONDAMENTALES

L’intention entrepreneuriale chez


les jeunes étudiants

Présenté par:

Hamza BOUFTIH
Imane MAZNAOUI

Encadré par:
Pr. Mohcine BAKHAT

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2018 / 2019


Remerciements

En préambule à ce mémoire nous remercions ALLAH qui nous aide et nous donne la
patience et le courage durant ces langues années d’étude.

Nous tenons à remercier sincèrement notre encadrant Mr. BAKHAT MOHCINE, pour le
temps qu’il a consacré, et pour les précieuses informations, les conseils et orientations
qu’il nous a prodigué.

Nous exprimons notre gratitude aux personnes, qui ont contribué à l’amélioration
de ce travail par la pertinence de leurs remarques et recommandations.

Nous remercions également le corps professoral et administratif de la Faculté


Polydisciplinaire Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, pour la richesse et la qualité de
leur enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer à leurs étudiants une
formation actualisée.

On n’oublie pas nos parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience.
Merci à tous et à toutes.
Sommaire
Remerciements
Sommaire
Lise des figures
Introduction …………………………………………………………….... 1
Partie théorique………………………………………………………...... 3
Chapitre 1 : Le cadre conceptuel de la recherche ……………………. 4

I. L’entrepreneuriat et l’entrepreneur 4
II. L’intention entrepreneuriale : une revue de littérature 8
Chapitre 2 : la dynamique entrepreneuriale au Maroc………………. 12

I. L’activité entrepreneuriale au Maroc 12

II. L’accompagnement de l’étudiant entrepreneur 19


Partie pratique………………………………………………………….... 24
Chapitre 1 : Présentation de la Faculté Polydisciplinaire Béni Mellal.. 25

Chapitre 2 : Démarche et présentation des Résultats de l’enquête….. 25


I. Présentation de l’enquête 25
II. Analyse des résultats de questionnaire 26
Conclusion Générale…………………………………………………….. 40
Bibliographie……………………………………………………………... 42
Table de matière………………………………………………………….. 43

Annexe…………………………………………………………………….. 45
Liste des Figures :

Figure Page
Figure 1 : la théorie du comportement planifié 10
Figure 2 : modélisation de l’écosystème entrepreneurial selon Isenberg 2011 13
Figure 3 : répartition de l’échantillon selon le sexe 27
Figure 4 : la perception des étudiants envers l’entrepreneuriat 27
Figure 5 : la création d’entreprise 28
Figure 6 : l’intention entrepreneuriale 28
Figure 7 : les motivations entrepreneuriales 29
Figure 8 : facteurs qui entravent la volonté d’entreprendre 29
Figure 9 : l’échéance de création d’entreprise 30
Figure 10 : la vie professionnelle future des étudiants 30
Figure 11 : l’appartenance a des sutures associatives 31
Figure 12 : répartition des étudiants selon les structures associatives 31
Figure 13 : les apports des structures associatives 32
Figure 14 : l’environnement familial 32
Figure 15 : les entrepreneurs de l’entourage 33
Figure 16 : les principaux obstacles d’entrepreneuriat 33
Figure 17 : les compétences acquises en université et l’entrepreneuriat 34
Figure 18 : l’obtention de crédits 34
Figure 19 : la participation aux évènements de la faculté 35
Figure 20 : l’impact des évènements sur l’intention 35
Figure 21 : la formation en entrepreneuriat 36
Figure 22 : réseau de contact avec des entrepreneurs 36
Figure 23 : le SNEE 37
L’introduction générale :

L’accroissement des inégalités entre nations, l’apparition des problèmes liés à la


pauvreté, au chômage, à l’exclusion social sont autant de phénomènes qui sont engendrés avec
des changement induits par l’internationalisation des économies. Face à cette situation, la
relance des activités économiques et la réflexion sur la promotion d’emploi sont sans doute au
centre de tous les programmes de développement économique et social nationaux, pour pouvoir
s’adapter à un monde mondialisé de plus en plus dynamique, complexe et incertain.

le Maroc ces derniers temps s’engage dans un chantier de régionalisation avancée, un


projet structurant visant à bâtir un Maroc intégré où les régions contribuent grandement par
leurs ressources humaines et naturelles au développement du pays, le rôle de la région est de
trouver des solutions pour les problèmes qui entravent son développement et surtout de
répondre aux exigences de ses jeunes en termes d’emploi, sachant que la jeunesse constitue la
véritable richesse disposant le potentiel d’engendrer des changements profondes dans le pays,
en réalité pour que cette richesse soit efficacement exploitée, des efforts en termes de
développement de l’entrepreneuriat sont jugés nécessaires en vue de créer une génération
motivée par l’autonomie, l’initiative et consciente de son rôle vis-à-vis de son pays.

Bien que pour booster l’entrepreneuriat des jeunes, il convient au début de mettre
l’accent sur l’intention entrepreneuriale qui est souvent inséparable de l’acte entrepreneurial,
en effet cette intention est utilisée pour prédire l’acte, elle présente également la première étape
décisive dans le processus entrepreneurial, elle est retenue comme une composante importante
de ce processus de sorte qu’elle reflète la réelle volonté de l’individu de créer sa propre
entreprise, ce désir d’entreprendre est influencé par d’autant de facteurs d’ordre économiques,
social et environnemental et d’autres qui sont surtout liés à l’individu (à ses traits de
personnalité).

Dans un objectif de promotion de l’entrepreneuriat estudiantin au Maroc, le programme


de statut national de l’étudiant entrepreneur (SNEE) vient d’être officialisé par le ministère de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui a pour vocation d’accompagner,
former et aider les étudiants souhaitant de se lancer dans une aventure entrepreneuriale, ce
dispositif statut se présente comme un outil qui permet aux étudiants de créer des liens avec
les différents acteurs de l’entreprise à travers le rôle que joue désormais l’université qui se
donne pour objectif de former des entrepreneurs plutôt que des salariés.

1
Le choix de ce présent travail n’était pas hasardeux mais plutôt motivé par l’intérêt que
nous portons à cette problématique de l’entrepreneuriat des étudiants, et l’importance
scientifique et académique accordée à ce sujet qui demeure au centre des préoccupations de
tout pays, quant aux objectifs de notre projet peuvent se traduire comme suit :

▪ Contribuer à l’analyse et la compréhension de l’intention entrepreneuriale des étudiants.

▪ Mettre en lumière l’état des lieux et les mesures incitatives pour un écosystème propice
à l’entrepreneuriat en général et à l’entrepreneuriat des étudiants en particulier.

▪ Etudier comment l’environnement universitaire peut favoriser l’esprit d’entreprendre.

Pour répondre à la problématique principale et les questions qui en découlent nous nous
proposons dans la première partie d’aborder dans un premier chapitre les problématiques
que posent l’entrepreneuriat au travers ses définitions selon les auteurs ainsi ses différents
formes avec une étude sur le profil d’entrepreneur, ensuite une étude théorique sur l’intention
entrepreneuriale, d’étudier dans un deuxième chapitre l’activité entrepreneuriale au Maroc
notamment l’état des lieux des mesures prises pour favoriser l’entrepreneuriat des jeunes.
Ensuite notre travail s’achève dans la deuxième partie avec une enquête portant sur l’intention
entrepreneuriale chez les jeunes étudiants de la faculté polydisciplinaire Béni Mellal et ses
contributions en matière d’entrepreneuriat.

Les questions de la recherche :

❖ Qu’est-ce qu’une intention entrepreneuriale ? Et ses principaux déterminants


chez les étudiants ?
❖ Quels sont les obstacles qui entravent le développement de l’entrepreneuriat
étudiant ?
❖ Comment l’université peut développer une culture entrepreneuriale chez les
jeunes étudiants ?
Les hypothèses :
✓ Les étudiants préfèrent être entrepreneurs plutôt que salariés.
✓ L’université et les normes sociales ont une influence sur l’intention
entrepreneuriale.

2
Partie théorique :

L’approche générale de l’intention

entrepreneuriale.

3
Chapitre 1 :
Le cadre conceptuel de la recherche
Introduction :
L’entrepreneuriat est un concept qui fait l’actualité en raison de son importance
incontournable, aujourd’hui les sociétés ont intérêt à s’orienter de plus en plus vers la voie de
l’entrepreneuriat comme locomotive de l’économie. Avant d’aller plus loin dans l’analyse de
l’entrepreneuriat des jeunes étudiants, il est jugé utile de mettre l’accent sur les concepts
fondamentaux qui encadrent la problématique : Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? Qu’est-ce
qu’un entrepreneur ? Que faut-il entendre par l’intention entrepreneuriale ?

I. L’entrepreneuriat et l’entrepreneur :

1. L’approche théorique de l’entrepreneuriat :

1.1. Définitions :
La littérature traitant la notion d’entrepreneuriat présente plusieurs définitions, car
l’entrepreneuriat constitue un phénomène qui recouvre plusieurs situations, l’entrepreneuriat
existe depuis longtemps mais il reste très difficile d’en donner une définition qui fera
l’unanimité. La complexité de ce phénomène ne permet pas de le réduire à une simple
définition, chaque auteur explique avec une manière différente le concept et la façon dont il
perçoit ce phénomène.
L’entrepreneuriat signifie l’action d’entreprendre, c’est-à-dire dans le monde des affaires
entreprendre désigne créer une activité économique en vue de réaliser un objectif, remplir un
besoin, et l’acteur principale du processus est le porteur de projet ou l’entrepreneur.
L’entrepreneuriat est un processus consistant à scanner l’environnement pour pouvoir détecter,
étudier et à mettre en œuvre des opportunités d’affaires.

« L’entrepreneuriat, désigne le fait de mener une activité dont on est soi-même


l’initiateur, comme le montre son sens étymologique. Le dictionnaire indique des synonymes

4
comme commencer, tenter, s’engager au verbe entreprendre. Trois verbes d’action qui
définissent parfaitement le sens véhiculé par le terme » 1

« L'entrepreneuriat, c'est l'action humaine soutenue par le milieu environnant, générant


de la valeur sur le marché par la création ou le développement d'une activité économique,
évoluant avec cette valeur pour finalement affecter l'économie, et ce, dans le but de mieux
répondre aux besoins individuels et collectifs d'un territoire »2 (Pierre-André Julien et Louise
Cadieux, 2010)

A partir de cette définition, l’entrepreneuriat peut se définir comme étant une action
humaine, confortée par le milieu environnant pour créer de la valeur via la création ou le
développement d’une activité économique, cette action permet de favoriser la croissance,
d’améliorer la compétitivité et de générer des possibilités d’emploi.

1.2. La dualité entrepreneuriale :


Personne ne peut nier que l’entrepreneuriat à un impact positif sur la croissance des
nations, reste à préciser que cet impact se diffère suite au type d’entrepreneuriat. En effet il en
existe deux types : l’entrepreneuriat de nécessité et l’entrepreneuriat d’opportunité.

L’entrepreneuriat de nécessité ou l’entrepreneuriat forcé, ce type d’entrepreneuriat est


souvent attaché à l’auto-emploi, c’est-à-dire que l’individu n’a pas d’autres alternatives que de
créer sa propre structure pour trouver un emploi, l’entrepreneuriat forcé est donc une solution
envisageable et possible pour lutter contre le chômage puisque les entrepreneurs se trouvent
obligés d’entreprendre, même si parfois ils n’ont ni l’envie ni les ressources nécessaires pour
réussir dans cette voie et de pérenniser leurs affaires, ce qui semble beaucoup plus compliqué.

En revanche, l’entrepreneuriat par opportunité ou l’entrepreneuriat formel découle d’une


véritable intention et conviction personnelle et aussi d’une perception positive vis-à-vis
l’entrepreneuriat, en réalité les entrepreneurs par opportunité créent leur propre entreprise car
ils arrivent à cerner et à saisir un besoin sur le marché (une opportunité) et qui tentent de la
traduire par une idée innovatrice susceptible de se transformer en une idée d’affaire.

1
http://bloginfluent.fr/entrepreneuriat-definition-formes/

2
Pierre-André Julien et Louise Cadieux. (2010). SCIENCE , TECHNOLOGIE ET INNOVATION La mesure de l
’ entrepreneuriat Rapport d ’ étude.

5
Les recherches dans le champ de l’entrepreneuriat montrent que les entrepreneurs
d’opportunité sont orientés vers l’innovation, la croissance et leurs choix sont motivés par un
ensemble de variables : l’autonomie, l’indépendance, l’accomplissement personnel, l’esprit de
défis et de challenge ou encore le souhait de dégager des gains financier importants, alors que
les entrepreneurs de nécessité ne sont engagés que pour répondre aux contraintes de chômage,
perte d’emploi ou l’insatisfaction du travail ou bien satisfaire les exigences familiales par un
revenue suffisant.

2. L’entrepreneur au cœur de processus entrepreneurial :

2.1. Définition de l’entrepreneur :


Puisque l’entrepreneuriat est une action humaine, il n’existe pas alors d’entrepreneuriat
sans homme, cet homme est l’entrepreneur, celui-ci se présente comme un acteur actif et
déterminant dans le processus entrepreneurial, il a un rôle cruciale dans le développement et
l’évolution des pays, il contribue à la création d’emplois et la distribution des richesses, il
propose des idées innovantes capables de résoudre des problèmes qui apparaissent parfois
difficiles pour l’Etat, il est à l’origine de l’innovation et du renouvellement du tissu économique
du pays.

L’entrepreneur comme un innovateur qui a le goût de la prise de risques, l’entrepreneur


est un homme qui révolutionne les processus de production, dont la fonction est de produire de
nouvelles combinaisons productives. L’entrepreneur est un innovateur et il est un moteur de
l’évolution économique. (Schumpeter, 1935)3

« L’entrepreneur se forme graduellement, influencé d’abord affectivement par sa famille,


ensuite symboliquement par le milieu du travail et ses modèles entrepreneuriaux, et enfin
sociologiquement par son implication graduelle dans un milieu, son enracinement et son
intégration dans ce dernier » (Schmitt, n.d.)4

L ’entrepreneur est le fruit de son milieu autrement dit, l’environnement socioculturel, le


cadre politique et économique, le réseau personnel et professionnel ainsi le contexte familial,

3
Schumpeter, J. (1935). Théorie de l’évolution économique IV-VI. (1911).

4
Schmitt, C. (2008). Regards sur l’évolution des pratiques entrepreneuriales. Presses de l’Université
du Québec, Collection Entrepreneuriat et PME, 329 pages.

6
constituent un arsenal des facteurs explicatifs du comportement entrepreneurial. Ces définitions
nous amènent à comprendre que l’entrepreneur est une personne optimiste qui voit des
opportunités à saisir, là où les autres en trouvent des soucis. L’entrepreneur est un individu qui
prend le risque de réunir des capitaux et des êtres humains pour les mobiliser en vue de dégager
des bénéfices et d’autres objectifs personnels comme : l’autonomie et le prestige ou encore le
leadership.

2.2. Le profil de l’entrepreneur :


Certaines recherches dans la littérature ont été centrées sur l’entrepreneur et son
comportement entrepreneurial, ce comportement comprend un certain nombre d’attitudes et de
compétences nécessaires pour être un vrai entrepreneur, celui-ci a une capacité d’identification
et de saisie des opportunités existantes dans son environnement, il considère que derrière
chaque problème se cache des perspectives de l’émergence des nouvelles solutions innovantes
susceptibles de remplir un besoin sur le marché, l’entrepreneur est en principe armé par un
ensemble de qualités et de compétences nécessaires pour réussir son projet entrepreneurial. Il
se caractérise par des traits de personnalité et des caractéristiques spécifiques qui lui distingue
des autres individus

En effet, il s’agit d’un ensemble de qualités, motivations, et intérêts entrepreneurials les


plus souvent trouvées chez les entrepreneurs : (Pelletier, 2012)5

• L’innovation, l’esprit critique et une solide compétence scientifique et technique.


• La confiance en soi : se sentir capable de passer à l’action.
• Leadership : la capacité d’influencer les autres pour les guider à un but déterminé.
• La motivation : le vouloir de faire quelque chose.
• La responsabilité : faire ce qui doit être fait.
• L’initiative : passer à l’action.
• La persévérance : d’avoir la capacité terminer l’action jusqu’à l’obtention d’un résultat
satisfaisant.
• L’autonomie : les entrepreneurs sont animés d’un désir d’indépendance, ils désirent
créer leur propre emploi et prendre leurs propres décisions.
• Le goût de risque : l’entrepreneur est un individu audacieux tout au long de sa carrière
entrepreneuriale.

5
Pelletier, D. (2012). Invitation à la culture Invitation à la culture.

7
• La Créativité : Capacité de découvrir une solution nouvelle à un problème donné, ou
l’aptitude d'imaginer pour réaliser une chose de nouveau.

II. L’intention entrepreneuriale : une revue de


littérature :
Après avoir évoqué la notion de l’entrepreneuriat et ses différents fondements théoriques,
il convient de traiter la phase de pré-création de l’entreprise, vu que l’acte entrepreneurial est
un processus qui commence par une intention, qui est considérée comme le premier élément
fondamental et constitutif du processus entrepreneurial, donc il est nécessaire de mettre en
exergue la définition de l’intention entrepreneuriale.

1. L’intention entrepreneuriale : un concept à définir :


Le mot intention trouve son origine du verbe latin « intendere » qui désigne tendre vers,
c’est le fait de se proposer un certain but selon le dictionnaire Le Robert, elle se caractérise par
la volonté et la détermination, l’intention se réfère à un état mental orienté vers l’action par la
détermination d’un but, elle représente une réelle motivation à l’action, le concept de l’intention
entrepreneuriale est considérée comme l’une des composantes primordiales du processus
entrepreneurial et elle a été définie par plusieurs chercheurs dans le champ de l’entrepreneuriat
parmi lesquels on trouve :

(Bird, 1988) la considère comme un état d’esprit qui oriente et dirige l’expérience et
l’action vers un objectif de création d’entreprise et que l'intention est un processus qui naît avec
les besoins, les valeurs, les habitudes et les croyances de l'individu.6

« L’intention entrepreneuriale est une phase majeure du processus de création


d’entreprise subdivisée en quatre stades : la propension, l’intention, la décision et l’acte. Elle
est une volonté individuelle qui s’inscrit au sein d’un processus cognitif conditionné par le
contexte socioculturel, politique et économique. » (Tounés, 2006)7

(Emin, 2005) considère que « L’intention de créer une entreprise chez un individu y est
supposée dépendre de trois éléments : l’attrait perçu de la création d’entreprise, le degré

6
Bird, B. (1988). Implementing Entrepreneurial Ideas: The Case for Intention. Academy of Management Review,
13(3), 442–453. https://doi.org/10.5465/amr.1988.4306970
7
Tounés, A. (2006). L’intention entrepreneuriale des étudiants : le cas français. La Revue Des Sciences de
Gestion, 219(3), 57. https://doi.org/10.3917/rsg.219.0057

8
d’incitation à entreprendre perçu dans son environnement social, la confiance qu’il a en sa
capacité à mener à bien le processus entrepreneurial. »8

Pour (Ajzen, 1991)9 l’intention représente la volonté d’essayer et l’effort qu’un individu
est prêt à consentir pour se comporter d’une certaine façon. C’est un état d’esprit qui oriente les
comportements des individus.

En effet, on peut remarquer qu’il existe différentes définitions de l’intention, certains


auteurs pensent que l’intention est une volonté ou état d’esprit, d’autres expliquent ce qui la
constitue, le concept d’intention a été utilisé en vue de prédire le comportement et de
comprendre le processus de formation de l’intention, au final l’intention entrepreneuriale
constitue un indicateur de volonté et de conviction personnelle pour achever un but déterminé
en l’occurrence c’est l’initiative entrepreneuriale compte tenue d’un ensemble de variables
contextuelles.

2. La modélisation de l’intention entrepreneuriale :


La littérature sur l’intention entrepreneuriale s’est développée à l’aide de deux principales
modèles théoriques issus des travaux d’Ajzen (1991) (théorie du comportement planifié, TPB)
et de Shapero et Sokol (1982) (théorie de l’événement entrepreneurial), le choix de ces modèles
se justifie au travers l’intérêt accordée par les chercheurs dans le domaine pour ces deux théories
qui offrent une explication portant sur la formation de l’intention entrepreneuriale et ainsi un
cadre cohérent et simple pour atteindre une meilleure compréhension du processus
entrepreneurial.

Nous présentons brièvement ces deux théories pour traiter le cadre théorique retenu pour
notre recherche, car ce cadre théorique va nous permettre de mettre en exergue les principaux
déterminants et facteurs qui forment l’intention entrepreneuriale.

2.1. La théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991) :


La théorie du comportement planifié (Theory of planned Behavior TPB) est la théorie la
plus utilisée pour comprendre et prédire les comportements individuels, elle a été développée
par Ajzen (1991 ;2002) qui postule que l’intention entrepreneuriale est le résultat de trois
variables distinctes mais liées entre eux à savoir l’attitude envers le comportement, la norme

8
Emin, S. (2005). Le faible attrait des étudiants pour l ’ entrepreneuriat - éléments d ’ analyse pour l ’ action -.
Recherche.
9
Ajzen, I. (1991). The theory of planned behavior. Organizational Behavior and Human Decision Processes,
50(2), 179–211. https://doi.org/10.1016/0749-5978(91)90020-T

9
sociale perçue et le contrôle du comportemental perçu, selon cette théorie il existe trois
déterminants qui conditionnent l’intention entrepreneuriale :

L’attitude envers le comportement : c’est l’attitude associée au comportement


correspondant au degré d’appréciation positive ou négative que la personne porte sur le
comportement souhaité, cette variable traduit l’attractivité du comportement. Dans le cadre de
l’entrepreneuriat, l’attitude envers le comportement renvoie à la perception vis-à-vis
l’entrepreneuriat.

Les normes subjectives : appelées également les normes sociales sont l’influence de la
pression exercée par le milieu social ou l’entourage proche de l’individu (parents, famille,
amis), par rapport à ce que l’individu envisage entreprendre et dont l’opinion sur le
comportement en question peut modifier ou influencer la décision de passage à l’acte, de ce fait
plus la norme sociale est favorable plus l’intention de l’individu d’adopter le comportement est
élevée.

Le contrôle perçu du comportement : il se traduit par la perception ou le contrôle qu’a


l’individu de ses propres aptitudes ainsi que les compétences requises, et les ressources
nécessaires pour réaliser le comportement envisagé, en d’autres termes le contrôle perçu du
comportement fait référence à l’efficacité et la faisabilité personnelle du comportement
concerné, pour le processus entrepreneurial le contrôle perçu renvoie à la facilité ou la difficulté
perçue de réaliser l’acte entrepreneurial.

Figure 1 : la théorie du comportement planifié

Source : adapté de Ajzen 1991

10
La théorie de comportement planifié implique que le comportement doit être planifié et
intentionnel pour qu’il soit réel, Ajzen accorde à l’intention une place primordiale dans le sens
où elle permet de prédire le comportement via trois antécédents : l’attitude envers le
comportement, les normes sociales et le contrôle perçu du comportent, de ce fait plus l’intention
est forte plus la probabilité que l’individu adopte le comportement envisagé est élevée.

2.2. La théorie de l’évènement entrepreneurial : 10


Shapero et Sokol ont été les pionniers de l’approche intentionnelle dans l’entrepreneuriat
leur théorie de l’évènement entrepreneurial est considérée comme l’un des points de référence
et l’un des modèles les plus connus et les plus anciens en matière d’entrepreneuriat, il s’agit
d’un modèle qui cherche à analyser les facteurs explicatifs du choix d’une carrière
entrepreneuriale au détriment d’une autre voie professionnelle en effet ce modèle considère
que l’engagement vers l’acte entrepreneurial est la conséquence de la combinaison de trois
facteurs :

Les facteurs de déplacements (variable de situations) : qui expliquent que l’acte


entrepreneuriale est déclenché par un ensemble de situations ou événements traduits en trois
catégories, les déplacements positifs : tels que l’existence d’un marché, ou d’investisseurs ou
partenaires potentiels etc…, les déplacements négatifs : qui renvoient à une émigration ou
divorce ou perte d’emploi etc…, des situations intermédiaires : par exemple la sortie de l’armée
de l’école ou de prison.

Les facteurs de désirabilités : ils indiquent le degré d’attrait à l’acte d’entreprendre, la


désirabilité de l’acte entrepreneurial découle d’un système de valeurs de l’individu qui gouverne
ses aspirations et ses choix, et de même ce système est le résultat d’un ensemble de principes
et de croyances, et de facteurs culturels et sociaux comme la famille, les parents, les amis, et
les collègues ou encore de l’environnement scolaire et professionnel.

Les facteurs de la faisabilité : la faisabilité de l’acte entrepreneuriale revient à


l’accessibilité perçue aux moyens financiers, techniques et humains nécessaires et également à
la présence de soutien et de conseils pour la création de l’entreprise.

10
Shapero, Albert and Sokol, Lisa, The Social Dimensions of Entrepreneurship (1982). Encyclopedia
of Entrepreneurship, Vol. , p. 72-90 1982
11
Conclusion :
En somme, nous pouvons constater que le cadre théorique de l’entrepreneuriat consiste à
définir les différents concepts qui s’y rapportent, en commençant par l’entrepreneuriat comme
étant une action humaine qui exige un entrepreneur influencé par d’autant de facteurs et dont
certaines qualités et compétences sont requises pour réussir le passage de l’intention à l’acte
entrepreneurial, sachant que cette dernière se forme par un ensemble de déterminants.

Chapitre 2 :

La dynamique entrepreneuriale au Maroc


Introduction :

Le Maroc aujourd’hui consacre beaucoup d’importance à l’entrepreneuriat, et une grande


attention aux différentes mesures et réformes susceptibles d’influencer positivement sur le
climat des affaires, certes l’entrepreneuriat est devenu un vecteur de croissance mais pour
qu’elle se développe, la réunion d’un ensemble de facteurs est essentielle pour construire un
écosystème entrepreneurial favorable permettant aux entrepreneurs de surmonter les différents
obstacles. Qu’est-ce qu’un écosystème entrepreneurial ? quels mesures prises pour le
développer ? et quels sont les obstacles à l’entrepreneuriat ?

I. L’activité entrepreneuriale au Maroc :

1. L’écosystème entrepreneurial Au Maroc :

1.1. Définition de L’écosystème entrepreneurial selon


ISENBERG 11:

Les caractéristiques d’un profil d’entrepreneur sont essentiels mais insuffisantes, car les
variables de l’environnement sont également primordiales que ce soit en termes d’opportunités
ou en termes de conditions plus ou moins favorables, en effet encourager l’intention
entrepreneuriale exige principalement la mise en place d’un écosystème entrepreneurial propice
à l’initiative entrepreneuriale, le concept de l’écosystème entrepreneurial a été définie par

11
Isenberg, D. J. (2011). The Entrepreneurship Ecosystem Strategy as a New Paradigm for Economic Policy:
PrinciPles for Cultivating Entrepreneurship. The Babson Entrepreneurship Ecosystem, 1(781), 1–13.

12
plusieurs auteurs, comme ISENBERG qui suggère de le définir comme un ensemble composé
de six éléments ou domaines en interaction (politique, finance, marchés, culture, capital
humain, soutiens), chacun incluant des sous‐éléments, qui sont au sein d’une zone
géographique, qui ont un impact sur la formation et la trajectoire des entrepreneurs et des
entreprises (Isenberg, 2011).

Figure 2 : modélisation de l’écosystème entrepreneurial selon ISENBERG 2011

Source : ISENBERG 2011


La figure ci-dessus visualise les principaux éléments qui peuvent rendre un écosystème
entrepreneurial performant, il s’agit en effet d’un ensemble de mécanismes qui permet de réunir
une panoplie de conditions favorables à l’entrepreneuriat, il s’agit essentiellement :

▪ Du rôle des pouvoirs publics notamment en matière de promotion de l’entreprenariat et


l’entrepreneur et également dans la mise en place des institutions en lien avec
l’entreprenariat, l’encouragement du recherche et développement, l’instauration d’un
système fiscal approprié et incitatif, et aussi de consolider les infrastructures, transport
et communication.
▪ De favoriser l’accès au capital du départ en particulier et au financement en général.

13
▪ Un système éducatif (des universités, des écoles) qui a pour vocation d’enseigner
l’entrepreneuriat, de former, de soutenir et d’accompagner des entrepreneurs.
▪ Des organisations non gouvernementales dont la mission principale est d’animer des
conférences en vue de promouvoir l’entrepreneuriat et de créer un réseau de contact
entre les entrepreneurs.
▪ De soutenir les professionnels expérimentés dans la direction et le conseil qui entourent
les entreprises (techniciens, comptables, juristes et des spécialistes du marché).
▪ Des clients prêts à tester et de donner leur avis sur les nouveaux produits ou services.
▪ Des success stories qui peuvent servir comme un exemple à suivre pour les jeunes.
▪ De la promotion d’une culture qui tolère l’échec, l’erreur qui accepte la voie de
l’entrepreneuriat comme un choix de vie respectable et qui valorise la prise de risque.

Il est évident que l’entrepreneuriat aujourd’hui peut engendrer des effets positifs sur la
croissance économique d’un pays notamment dans la création d’emploi et la relance du
l’activité économique, or pour qu’il s’épanouisse, l’entrepreneuriat nécessite un environnement
favorable appelé « écosystème entrepreneurial » qui est composé par d’autant de variables :
infrastructures, ressources, éducation, culture entrepreneuriale, etc. L’écosystème
entrepreneurial sert de base d’un déterminant majeur de l’intention entrepreneuriale d’un
potentiel entrepreneur. Dans ce contexte nous mettons en exergue les différents mesures
réformes entamés pour adapter plusieurs domaines à un climat des affaires propice pour
répondre aux exigences de développement de l’environnement entrepreneurial.

1.2. Les mesures d’un écosystème favorable :


Aujourd’hui l’entrepreneuriat est considéré comme un enjeux majeur pour la plupart des
pays, et le Maroc ne fait pas l’exception dans la mesure où l’Etat et tous les acteurs socio-
économiques sont conscients de l’importance de l’entreprise, et que la promotion de la culture
entrepreneuriale est devenu une nécessité, néanmoins cela ne suffit pas pour concrétiser les
retombées positives de L’entrepreneuriat, car ceci est lié également à l’exitance d’un
environnement propice à l’esprit d’entreprise et qui facilite l’acte entrepreneurial. C’est dans
cette logique que le Maroc a multiplié ces derniers temps ses efforts surtout dans l’activation
des mesures visant à diversifier le tissu économique via des grands projets structurants, et de
plusieurs réformes ont vu le jour afin d’améliorer le climat des affaires, il s’agit d’une batterie
de mesures.

1.2.1. La modernisation des institutions :

14
❖ La régionalisation avancée : 12
Conformément à la Haute Volonté Royale qui ambitionne de doter le Maroc d’une
régionalisation avancée, un projet qui constitue un changement profond dans les structures
d’Etat et qui s’inscrit dans le cadre d’un Etat démocratique et décentralisé, en vue d’un
développement durable et intégré.

La régionalisation avancée représente aujourd’hui un choix stratégique pour le Maroc,


comme un modèle de gouvernance territoriale, qui s’appuie sur le principe de l’implication des
citoyens et citoyennes dans la prise de décision et qui confère aux régions des prérogatives
décisionnelles et exécutives élargies pour qu’elles soient en mesure d’exercer au mieux leur
missions, dans ce contexte la région apportera une contribution effective au développement
socio-économique, culturel, politique, environnemental du pays mais cela ne peut se faire sans
la mobilisation des ressources et la valorisation des ressources humaines de chaque région, et
une allocation de fonds de soutien financier en vue d’atténuer les disparités territoriales.

Ce chantier exige l’intervention de plusieurs acteurs du territoire : les élus, l’université,


les entrepreneurs, les médias… pour échanger autour des pistes de développement territorial,
la région devrait pouvoir avoir une vision appropriée qui prend en considération les
préoccupations de sa population, et de s’investir dans les ressources dont elle dispose surtout
ses ressources humaines, afin de libérer les énergies créatives de sa jeunesse, en les sensibilisant
de l’importance de l’engagement vers la citoyenneté, et en les encourageant à la prise de
l’initiative pour créer la richesse et la valeur ajoutée dans son territoire, d’où la nécessité pour
la région de stimuler une culture d’entrepreneuriat et de l’innovation, en rendant l’information
relative à l’activité entrepreneuriale, aux divers programmes étatiques d’aide aux entrepreneurs,
aux opportunités plus accessible pour sa population particulièrement les jeunes et également de
répondre aux exigences de développement de l’environnement entrepreneurial, et de jouer le
rôle de facilitateur et incitateur pour développer la valeur ajouté crée par les acteurs locaux, car
la compétitivité d’une région peut se concrétiser grâce au renforcement du capital humain et

12
Source : Rapport sur la régionalisation avancée, état des lieux, perspectives, et vision du
Mouvement Populaire, P 1-19

15
entrepreneurial, et une exploitation et valorisation efficace des atouts et potentialités locales
de chaque région.

❖ La création des centres régionaux d’investissements :


Le CRI au Maroc a été mis en place suite aux recommandations de sa majesté dans le
discours de trône 2002, afin de poursuivre sa politique de régionalisation des projets de création
d’entreprise et d’investissement. Cette entité est chargée de l’accompagnement des
investisseurs et des entrepreneurs, elle apport pour eux le conseil ainsi le soutien, c’est un
partenaire pour tout porteur de projet, la mise en place de ce réseau, consiste essentiellement de
décentraliser et de simplifier le processus administratif de la création des entreprises.

Chaque CRI est constitué de deux guichets, le premier est réservé aux entrepreneurs ou
porteurs de projet, par un simple rendez-vous l’entrepreneur est conseillé, guidé, orienté et pris
en main par toute une équipe professionnelle qui lui facilite les procédures administratives de
création d’une entreprise. En effet, le CRI est un intermédiaire entre l’entrepreneur et L’Office
Marocain de la Propriété Industrielle et commerciale (OMPIC), la Caisse National de la
Sécurité Sociale, le Tribunal de Commerce et le Centre Régional des Impôts.

La seconde mission du CRI est assurée par le guichet d’aide aux investisseurs, qui entoure
et soutient les investisseurs de la région. En effet, le centre intervient pour réclamer les
différentes autorisations auprès des administrations, il joue également le rôle de médiateur
quand un conflit éclate entre les administrations et les investisseurs.

Suite à leur rôle, le CRI est considéré comme un pôle de promotion de l’entrepreneuriat,
car il a une connaissance accrue des potentialités de la région, ce qui l’amène à orienter les
investisseurs vers les secteurs prometteurs. Son intervention est jugée positive dans la
diversification de l’économie régionale.

❖ Maroc PME :
Les PME aujourd’hui contribuent de manière significative à la création d’emplois ainsi
qu’au développement régional, elles constituent la base du tissu économique avec plus de 90%
du tissu productif national, un chiffre qui mérite une attention de la part des preneurs de
décisions vu de la vulnérabilité de ces petites organisations qui se trouvent confrontées à
plusieurs problèmes, à cette égard plusieurs structures ont été mises en place, dédiées à l’aide
et l’orientation des jeunes entrepreneures, il s’agit en l’occurrence de L’agence Nationale de la
Promotion des PME (ANPME) crée en 2002 appelée également Maroc PME, un outil
opérationnel des pouvoirs publics qui se donne pour objectif de :
16
• Œuvrer la politique de l’Etat en matière de promotion et de soutien de la PME en
collaboration avec les départements ministérielles concernés.

• L’assistance technique et administrative en vue de faciliter l’entrée aux marchés publics.

• Orienter, soutenir et accompagner les PME nouvellement crées ou déjà existantes.

Pour accomplir ces missions, le gouvernement a mis en place un nombre important de


programmes tels que : IMTIAZ, INMAE, ISTITMAR …

1.2.2. Les mesures d’ordre fiscale :


Le système fiscal au Maroc a connu des réformes profondes ces derniers années visant
principalement à influencer positivement sur les décisions des entrepreneurs en matière de
création d’entreprise et l’encouragement de l’investissement privé, en corrélation avec cette
finalité le législateur marocain a mis en place une panoplie d’exonérations et de réductions qui
s’actualisent chaque année dans les lois de finances en fonction des besoins économiques du
pays, ayant pour but d’atténuer la pression fiscale sur les contribuables, cependant il y’a peu
mesures fiscales incitatives en faveur des jeunes entrepreneures qui se lancent dans des affaires,
on peut citer à cet égard le statut de l’auto-entrepreneur.

❖ Le régime de l’auto-entrepreneur :13

Ce régime a été programmé dans la loi de finance 2014, il s’agit d’un statut simplifié
permettant à toute personne physique exerçant à titre individuel une activité industrielle,
commerciale, artisanale ou prestataire de services de créer sa propre micro-entreprise, ce statut
permet aux jeunes entrepreneurs d’exercer leurs activités à domicile sans l’obligation de tenir
une comptabilité ou de s’inscrire au registre de commerce, ce présent statut présente également
certaines avantages fiscaux dont l’auto-entrepreneur bénéficie.

Il est soumis à l’impôt sur le revenu sur la base du chiffre d’affaire encaissé soit :

• 0.5% pour le montant qui ne dépasse pas 500.000 Dhs pour les activités industrielles,
commerciales et artisanales.
• 1% pour le montant qui ne dépasse pas 200.000 Dhs pour les prestations de services.

13
Régime Fiscal de l ’ Auto-entrepreneur. (2019).

17
Il est également dispensé de la Taxe sur la Valeur Ajoutée tant que son chiffre d’affaire
n’excède pas 500.000 Dhs, Il est imposé à la taxe professionnelle après l’expiration d’une
exonération de 5 ans. Certes ce statut juridique a été instauré en vue de lutter contre les activités
informelles, de développer l’esprit entrepreneurial et faciliter pour les jeunes l’accès au marché
de travail via l’auto-emploi afin de résorber le chômage.

2. Les contraintes de l’entrepreneuriat :

En dépit les efforts déployés, en termes de sensibilisation de l’importance de l’initiative


entrepreneuriale, les programmes d’accompagnement et d’aide aux jeunes entrepreneurs, et les
réformes mises en place, le Maroc reste un pays où tout le potentiel entrepreneurial n’est pas
pleinement exploité à raison d’un ensemble de contraintes qui entrave toute promotion de
l’entrepreneuriat, ce sont des obstacles qui peuvent être classés comme suit :

2.1. Les contraintes légales et fiscales :

Parmi les facteurs entravant à l’entrepreneuriat, la complexité et la lourdeur des


procédures administratives et fiscales, le processus entrepreneurial nécessite beaucoup d’efforts
et de temps pour la poursuite des différentes formalités administratives en matière d’exigence
de qualifications et d’autorisations administratives, ces procédures sont plus complexes, et
pouvant constituer un frein pour le passage d’une volonté d’entreprendre à sa concrétisation
effective. Sur le plan fiscal l’actualisation de la loi de finance chaque année porte des
changements et des modifications en termes d’imposition fiscale et les taux applicables et
d’autres aspects, ce qui menace véritablement la gestion des entreprises, notamment les
nouvellement crées.

2.2. Les contraintes personnelles et d’entourage :

Le choix d’une carrière entrepreneuriale est fortement influencé par la culture de


l’individu et de son entourage proche particulièrement la famille, les amis et l’école, la culture
marocaine qui donne l’importance à la stabilité financière comme un baromètre de réussite, en
effet cette culture empêche les jeunes à entreprendre, en outre les jeunes se trouvent entravés
par le manque ou l’insuffisance des compétences et connaissances managériales pour gérer au
mieux leurs projets, sans oublier la peur de l’échec et la prise de risque qui sont des facteurs
qui freinent le passage à l’acte entrepreneurial, ces deux facteurs sont dus à un ensemble de
valeurs inculquées dans la culture marocaine, par ailleurs au système éducatif qui n’encourage

18
pas suffisamment l’esprit entrepreneurial, en ignorant le développement des compétences
analytiques et la pensée critique qui sont nécessaires pour construire une génération
d’entrepreneurs.
2.3. Les contraintes de financement :

Un entrepreneur nécessite d’avoir un capital de départ pour faire avancer son idée de
projet et couvrir les besoins futurs de son projet, néanmoins la réalité est celle de manque de
financement qui constitue l’une des contraintes majeures au développement de
l’entrepreneuriat, l’accès au financement est une question éternelle qui freine tout entrepreneur
souhaitant de passer à l’action, de ce fait le problème de financement nécessite une attention
particulière pour évoluer dans un monde des affaires croissant. A partir de là, les entrepreneurs
se mettent d’accord sur l’intervention de l’Etat et des autres organismes dans le financement
des jeunes entrepreneurs et surtout les start-ups à forte croissance, en mettant en place des fonds
de soutien et de garantie pour encourager la création des entreprises.

II. L’accompagnement de l’étudiant entrepreneur :


1. Les programmes D’accompagnement :

L’encouragement de l’entrepreneuriat étudiant a suscité l’intérêt de plusieurs organismes,


le gouvernement, les organisations non gouvernementales ou encore des associations qui ont
mis la question de l’entrepreneuriat des jeunes au centre de leurs préoccupations et dans ce sens
certains programmes ont été entamés et d’autres en cours de préparation visant principalement
à aider et accompagner les étudiants porteurs de projets.

1.1. SALEEM :

Le projet « structuration et accompagnement de l’entrepreneuriat étudiant au Maghreb »14


a pour objectif de booster le développement de l’entrepreneuriat étudiant au Maroc et en Tunisie
à l’horizon 2020, par un accompagnement efficace et adéquat. Ce projet est cofinancé par
ERASMUS+ de l’Union Européenne s’étalant sur une période pilote de trois ans (d’octobre
2017 à octobre 2020).

Il vise la favorisation de l’entrepreneurial estudiantin à travers :

14
https://www.projet-saleem.org/

19
• La création d’un dispositif national étudiant-entrepreneur au sein des systèmes
d’enseignement supérieur des deux pays, et cela permet d’intégrer un projet de création
d’entreprise au parcours universitaire.
• La création de projet des pôles d’accompagnement des étudiants-entrepreneurs au sein
des établissements de l’enseignement supérieur, en s’inspirant des expériences réussites
en Belgique, Romanie et en France, notamment le programme PEPITE France (le réseau
de 29 pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneur).

En effet, 2400 étudiants marocains et tunisiens devront être accompagnés dans leurs
projets de création d’entreprise, start-ups et spin-off d’ici 2020, et pour accélérer la mise en
œuvre du projet du côté marocain, le Pôle SALEEM Casablanca et le Pôle SALEEM Rabat ont
procédé au lancement officiel de leur première promotion des étudiants-entrepreneurs
respectivement en 02 et 14 mai 2019.

1.2. Le statut national de l’étudiant-entrepreneur (SNEE) :


Dans le cadre du projet SALEEM, le ministère de l’éducation nationale, de la formation
professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient d’officialiser
« Le Statut National de l’Etudiant-Entrepreneur » par une circulaire ministérielle. Au Maroc le
Statut National de l’Etudiant-Entrepreneur (SNEE) s’adresse aux étudiants inscrits en dernière
année de formation dans un diplôme (Licence, Master) délivré par un établissement
d’enseignement supérieur publique ou un établissement d’enseignement supérieur privé
reconnu par l’Etat. Ledit statut vise à soutenir et accompagner les étudiants ayant des idées de
projets d’entreprise.

L’adhésion au Statut National de l’Etudiant-Entrepreneur permettra aux contractants,


selon la note ministérielle d’intégrer leur projet de création d’entreprise à leur parcours
universitaire, en outre l’étudiant admis au dispositif SNEE aura accès aux services suivants :

• Une formation orientée vers la construction des projets entrepreneuriaux, sous forme
d’ateliers.
• Un accompagnement professionnel par un enseignant de l’établissement et par un
référent externe du SALEEM.
• Accès aux programmes d’appui à la création des entreprises.
• Accès aux services d’expertises et à l’espace de Coworking inter-établissement du pôle
SALEEM ou des autres partenaires.

20
En attendant une généralisation du SNEE au niveau de toutes les universités du royaume, une
expérience pilote a été menée dans les établissements de Rabat et de Casablanca.

1.3. Programme d’ENACTUS


Enactus est une organisation non gouvernementale crée en 1975 aux Etats unis, qui
intervient dans le champs de l’entreprenariat estudiantin et le développement durable, elle se
trouve dans plusieurs universités et écoles supérieurs dans le monde dont 36 pays participent
au programme, le Maroc a pris l’initiative en 2003 pour adopter ce programme qui existe
aujourd’hui dans 6015 universités et écoles à l’échelle national avec plus de 110 équipes, en
effet Enactus est un réseau qui développe des partenariats entre le monde de l’entreprise et
celui de l’enseignement supérieur et qui vise à renforcer le progrès sociétal à travers l’action
entrepreneuriale, cette organisation se donne pour objectif d’accompagner et soutenir les
étudiants dans la concrétisation de leurs idées de projets entrepreneurials à fort impact social,
environnemental et économique à travers l’organisation des événements, formations et des
compétitions nationales et internationales, Enactus Maroc est composé par des professionnels
et acteurs académiques qui mettent leurs expertise au service des étudiants adhérents dans le
réseau en leur dotant des compétences entrepreneuriales fondamentales en vue de favoriser
l’insertion professionnel de ces jeunes étudiants dans le monde d’auto-emploi et également de
les préparer à participer au développement social de leurs pays par la création des projets
innovants répondant aux problèmes de la société.

1.4. Réseau Entreprendre Maroc :


Réseau Entreprendre Maroc est une fédération d’associations marocaines de chefs
d’entreprises expérimentés qui mettent leurs compétences et leurs expériences au service des
entrepreneurs. L’association a vu le jour en 2006 sous conviction : « pour créer des emplois, il
faut créer des employeurs ». Mobilisé de 300 chefs d’entreprises et présenté sur 8 villes du
royaume (Casablanca, Marrakech, Rabat, El Jadida, Khouribga, Ben Guérir et Tanger), Réseau
Entreprendre Maroc a pour mission principale de contribuer à la réussite de nouveaux
entrepreneurs à fort potentiel, créateurs d’emplois et de richesses en leur offrant un
accompagnement humain personnalisé allant de deux à trois ans, et un financement sous forme
de prêt d’honneur gratuit et /ou en subvention sans garanties, ni intérêts, et aussi en bénéficiant
d’un réseau à l’échelle national et international.

15
https://www.enactus-morocco.org/

21
2. La culture entrepreneuriale au sein de L’université :

Force est de constater que l’université marocaine ces dernières années a multiplié ses
efforts en termes de promotion de l’entrepreneuriat estudiantin, plusieurs séminaires,
évènements et workshop, s’organisent dans différents établissements universitaires,
certainement l’objectif est d’influencer l’intention entrepreneuriale de l’étudiant et de mettre en
exergue les perspectives de l’entrepreneuriat et également ces activités universitaires ont pour
but de favoriser une cuture entrepreneuriale auprès des étudiants .

En effet le développement d’une culture entrepreneuriale au sein de l’environnement


universitaire consiste à développer et inculquer dans l’esprit de l’étudiant un certain nombre de
traits de personnalités relatifs au monde entrepreneurial (l’autonomie, le sens de responsabilité,
la créativité et la prise d’initiative), l’université est considérée comme un espace où le potentiel
entrepreneurial de l’étudiant peut être identifié et développé, néanmoins cela ne peut se faire
qu’à travers la mise en place de certaines activités jugées nécessaires pour instaurer un
environnement universitaire propice et favorable à l’initiative entrepreneuriale de ses étudiants
il s’agit de la sensibilisation, formation et accompagnement.

2.1. La sensibilisation :

La sensibilisation se traduit pat l’ensemble des actions visant à attirer l’attention et la


curiosité de l’étudiant pour le situer au cœur du sujet de l’entrepreneuriat, et également elle vise
à mettre en lumière les avantages de la voie entrepreneuriale comme un choix de carrière
respectable et de valoriser le rôle de l’entrepreneur dans la société en vue de favoriser davantage
l’attitude de l’étudiant vis-à-vis la création d’entreprise.

2.2. La formation :

La formation est un ensemble d’activités pédagogiques (formations à l’entrepreneuriat,


modules, cours…), ayant pour objectif de permettre aux jeunes étudiants d’acquérir les
qualifications et les compétences entrepreneuriales nécessaires à la création de l’entreprise et
aussi pour assurer une bonne conduite de cette dernière, en d’autres mots c’est de bien préparer
le comportement entrepreneurial de l’étudiant avant de se lancer dans l’aventure
entrepreneuriale.

22
2.3. L’accompagnement :

L’objectif de ce niveau d’intervention est d’accompagner et garantir le suivi des étudiants


porteurs de projets en leur offrant des formations personnalisées visant à répondre aux différents
problèmes auxquels ils peuvent être confrontés et une meilleure orientation de leurs projets,
ainsi que de créer un lien entre l’étudiant et l’écosystème entrepreneurial ou un réseau
d’affaires, par ailleurs l’accompagnement peut se traduire même par le support et le soutien
psychologique offert aux étudiants.

Il convient de souligner que l’université possède un fort potentiel d’influence sur


l’intention entrepreneuriale de ses jeunes étudiants, elle a la capacité d’éveiller le potentiel
entrepreneurial via l’enseignement à l’entrepreneuriat, l’organisation de formations portant sur
les soft-skills, coaching et des séminaires pour échanger autour des expériences
entrepreneuriales et des succes stories afin d’inspirer davantage les étudiants ou encore la
création d’un réseaux des entrepreneurs pour renforcer les échanges entre les entreprises et les
universités, le développement d’une véritable culture entrepreneuriale dans l’université
nécessite des efforts pédagogiques cohérents en termes de renforcement d’une culture de
créativité, d’innovation, et d’autonomie pour stimuler par conséquent la volonté d’entreprendre.

Conclusion :

En résumé, l’entrepreneuriat est un phénomène qui ne cesse de se développer, mais


parallèlement beaucoup d’obstacles qui s’y rapportent se développent également entravant le
passage à l’acte entrepreneurial, il s’agit d’un phénomène où s’implique plusieurs acteurs dont
chacun d’entre eux est censé d’apporter sa pierre à l’édifice en vue de construire un écosystème
incitatif à l’initiative entrepreneuriale.

23
Partie pratique :
L’intention entrepreneuriale chez les jeunes
étudiants : cas des étudiants de la Faculté
Polydisciplinaire Béni Mellal inscrits en 3ème
année en Sciences Economiques et Gestion.

24
Chapitre 1 :
Présentation de la faculté polydisciplinaire Béni Mellal :
La faculté polydisciplinaire Béni Mellal est un établissement public d’enseignement
supérieure appartenant à l’Université Sultane Moulay Slimane, ladite faculté a ouvert ses portes
en 2003/2004 en proposant une multitude de formation (Licence d’études fondamentales,
Licence professionnelle et les Master) dans une optique de répondre aux attentes et aux
exigences de marché de travail régional et national.

Dans le cadre de l’ouverture sur l’environnement socio-professionnel et l’encouragement


de l’entrepreneuriat estudiantin, la faculté polydisciplinaire s’est engagée dans l’organisation
d’une série d’activités para-universitaires, dans ce sens le département sciences économiques
et gestion organise annuellement depuis l’année universitaire 2012/2103 des journées
entrepreneuriales et de l’innovation, ces événements comportent des compétitions sanctionnées
par des certificats et des prix sous forme d’un chèque dédié au financement des projets retenus,
les étudiants intéressés participent aux journées en groupes pour collaborer sur des projets
innovants, les participants profitent des séances de formations portant sur l’entrepreneuriat,
allant de la conception de l’idée de projet à la rédaction de business plan, en passant par la
traduction de l’idée en opportunité d’affaire à travers une série d’études concernant les besoins
de marché et également le cadre technique, juridique et financier des projets. Certes cette
initiative a pour finalité de sensibiliser et d’encourager l’esprit de l’entrepreneuriat chez les
étudiants, promouvoir la culture entrepreneuriale dans le milieu universitaire ainsi de pérenniser
les projets grâce à l’accompagnement à la pré et post-création et favoriser davantage
l’intervention des autorités locales et les organes de financement pour soutenir ces initiatives.

Chapitre 2 :
Démarche et présentation des Résultats de l’enquête :
Introduction :
Pour pouvoir répondre aux questions de notre problématiques, nous avons effectué une
enquête en procédant à un questionnaire, ce dernier nous permettra d’analyser l’intention
entrepreneuriale des étudiants inscrits en 3eme année en sciences économiques et gestion à la
faculté polydisciplinaire Béni Mellal et d’expliquer leurs perceptions envers l’entrepreneuriat
et également vis-à-vis les activités entrepreneuriales organisés par la faculté.

25
I. Présentation de l’enquête :

1. Objectifs de l’enquête :

Le but de l’enquête est d’expliquer la perception des étudiants envers l’entrepreneuriat,


de mieux connaitre les déterminants qui forment leurs intentions entrepreneuriales et également
de savoir si les activités de la faculté ont une influence sur leurs visions entrepreneuriales.

2. La taille de l’échantillon et la durée de l’enquête :

Afin de pouvoir présenter des résultats pertinents, nous avons essayé de construire un
échantillon composé de 100 étudiants. Le questionnaire a été remplit sur internet et la durée de
collecte des données et le traitement des résultats était de 15 jours.

3. Le mode d’administration :

Le questionnaire a été élaboré via le logiciel bureautique Google Forms, et envoyé par e-
mail et aussi diffusé sur des groupes des étudiants sur les réseaux sociaux les plus utilisés par
notre échantillon WhatsApp et Facebook, le choix de ce mode d’administration se justifie par
sa rapidité dans la collecte des informations et aussi du fait qu’il est facilement accessible pour
nos répondants.

4. Présentation de questionnaire :

Nous avons constitué un questionnaire regroupant un ensemble de questions formulées


de façon simple et claire et composé de quatre parties. La première partie contient une petite
paragraphe introductive servant d’informer les personnes interrogées sur l’objectif de l’étude
qui s’inscrit dans le cadre de réalisation d’un projet de fin d’étude, et une question permettant
de révéler l’identité des individus enquêtés. Puis la deuxième partie se compose par des
questions aidant à mieux comprendre la perception des étudiants à l’égard de l’entrepreneuriat
et leurs motivations entrepreneuriales. Et ensuite, une troisième partie consacrée à la
compréhension et la prise de connaissance des différentes contraintes qui peuvent entraver le
comportement entrepreneurial de notre échantillon. Et on termine par, une quatrième et dernière
partie comportant un ensemble de questions d’ordre général, conduisant à connaitre l’avis des
étudiants sur les activités entreprises par la faculté en matière d’entrepreneuriat et aussi le degré
d’influence de ces activités sur leurs intentions entrepreneuriales.

II. Analyse des résultats du questionnaire :16


16
Tous les graphiques ci-dessous sont élaborés par nous-mêmes via le logiciel Excel et Google Forms.

26
La collecte et la recueille des données s’est fait via Google Forms et le traitement était à
l’aide du logiciel Excel pour obtenir les résultats ci-dessous, présentés sous forme de graphiques
et des tableaux statistiques pour faciliter la lecture et l’interprétations des résultats obtenus.

Question 1 : vous êtes ?

Figure 3 : répartition de l’echantillion selon le sex


Notre échantillon est constitué de 100 personnes entre femmes et hommes, dont 56%
sont des étudiantes, tandis que les étudiants ne constituent que 44% des personnes interrogées.
On peut constater d’après cette figure que les etudiantes représentent la partie dominnate des
personnes sondées.

Question 2 : Quelle première impression qui vous vient à l’esprit quand vous entendez le mot
‘ entrepreneuriat ’ ?

Figure 4 : la perception des étudiants envers l’entrepreneuriat


D’après ce graphique, la perception de l’entrepreneuriat se diffère d’un étudiant à un
autre, dans la mesure ou 32% des personnes interrogées la perçoivent comme étant une création
d’entreprise, et 11% la traduisent par l’autonomie alors que deux parts de 5% associent au

27
concept de l’entrepreneuriat respectivement la prise de risque et le sens de l’innovation et
créativité, tandis qu’un pourcentage assez important de 45% des étudiants n’ont pas réagis avec
la question, et ceci peut être expliqué par un manque d’informations autour l’entrepreneuriat,
ces résultats montrent qu’il existe encore des efforts à déployer en termes de sensibilisation
d’entrepreneuriat auprès des étudiants.

Question 3 : Selon vous la création d’entreprise vous semble ?

Figure 5 : la création d’entreprise


La figure ci-dessus montre que 58% de l’échantillon pensent que la création d’entreprise
est assez difficile, comparativement à 22% des individus enquêtés croient qu’il est assez facile
de créer une entreprise, en revanche 18% trouvent qu’il est très difficile contre un pourcentage
très faible qui considère que la création est très facile. D’après ces résultats la grande partie de
l’échantillon voit la difficulté dans la création, et cela peut être traduit par l’existence de
certaines contraintes.

Question 4 : Avez-vous l’intention de démarrer votre entreprise ?

Figure 6 : L’intention entrepreneuriale

28
Conformément aux résultats obtenus de cette question, plus de la moitié de notre
échantillon soit 62% ont probablement l’intention de démarrer leurs propres entreprises, avec
une proportion de 28% de ceux qui ont la certitude de se lancer dans un parcours
entrepreneurial.

Question 5 : Si oui quels sont les facteurs qui vous en incitent ?

Figure 7 : les motivations entrepreneuriales


La figure ci-dessus montre que plus de deux tiers de la population interrogée sont motivés
par le fait de réaliser de bénéfices, ainsi que l’esprit créative représente un facteur incitatif pour
50.5%, de l’autre côté on trouve 40.9% sont incités par l’autonomie, d’avoir un temps libre ne
représente une motivation que pour un pourcentage de 29% des individus enquêtés. Nous
pouvons remarquer selon ces résultats que la plupart des étudiants de la faculté polydisciplinaire
considèrent que l’entrepreneuriat comme une source de revenu.

Question 6 : Si non quels sont les facteurs qui vous empêchent d’y penser ?

Figure 8 : facteurs qui entravent la volonté d’entreprendre

29
Nous constatons d’après les résultats obtenus de cette question que la majorité soit 72%
des sondés sont freinés par des contraintes financières, pour les obstacles liés au manque
d’expérience et à l’absence d’encadrement constituent respectivement un taux de 36% et 20%
de l’échantillon.

Question 7 : A quelle échéance envisagez-vous de créer votre entreprise ?

Figure 9 : l’échéance de création d’entreprise


Nous constatons que 46.4% envisagent de se lancer dans le monde des affaires dans 3 à
5 ans après la fin de leurs études, un pourcentage de 29.9% reportent la création au-delà de 5
ans après leurs parcours universitaires, tandis que les étudiants souhaitant de s’engager dans
une entreprise, ne représente que 23.7%. On peut en déduire que le report de l’acte
entrepreneuriale peut être expliqué par le besoin d’expérience ou les compétences
entrepreneuriales.

Question 8 : Par rapport à votre vie professionnelle future, quels sont les éléments qui vous
intéressent les plus ?

Figure 10 : la vie professionnelle future des étudiants


On peut remarquer d’après cette figure que le souhait d’être son propre chef constitue un
élément plus intéressant pour la vie professionnelle de 58% des étudiants enquêtés, or le besoin
d’un revenu fixe et la sécurité d’emploi intéresse respectivement 29 % et 36% de l’échantillon

30
étudié, contre une partie de 28% qui associent à leur vie professionnelle la prise de risque. On
peut déduire que la partie majeure des étudiants visent principalement l’autonomie et
l’indépendance dans leur carriers professionnelles.

Question 9 : Êtes-vous engagé dans une structure associative qui encourage la création
d’entreprise ?

Figure 11 : l’appartenance a des structures associatives


Le graphique ci-dessus montre qu’une partie dominante de 72% de l’échantillon
n’appartient à aucun club associatif, face à une catégorie réduite de 28% faisant partie des
structures qui opèrent dans l’entrepreneuriat, ces résultats nous mènent à conclure que les
étudiants sont inactifs dans leur vie estudiantine.

Question 10 : Si oui, laquelle ?

Enactus JCI JEI Association Forstay Autres


8 1 3 1 15

Figure 12 : répartition des étudiants selon les structures associatives


On remarque d’après ces résultats que la plupart des étudiants font partie du club
Enactus, alors que 15 personnes n’ont pas mentionné le nom de la structure.

31
Question 11 : Si oui qu’est ce qu’elle vous a apportée ?

16 15

14
12 12
12

10 9
8

0
Formations en La prise de contact Coaching et Soutien Orientation
entreprenuriat avec les les morale
entrepreneurs

Figure 13 : les apports des structures associatives


Ce graphique montre que 53.57% des personnes qui appartiennent à des clubs,
bénéficient principalement des formations en entrepreneuriat, 42% ont pu de créer des
contacts avec les entrepreneures et de bénéficier des séances de coaching, et 32% de ces
étudiants profitent de l’orientation en termes d’entrepreneuriat.

Question 12 : Votre environnement familial est-il incitatif et favorable à la création


d'entreprise ?

Figure 14 : l’environnement familial


L’environnement familial joue un rôle déterminent pour 62% des étudiants sondés, qui
leur incitent à entreprendre, contre un pourcentage de 38% qui pour eux l’entourage familial
n’encourage pas l’esprit entrepreneurial. Ceci nous mène à conclure que la famille peut
constituer soit un avantage soit un obstacle pour toute intention entrepreneuriale.

32
Question 13 : Y-a-t-il des entrepreneurs dans votre entourage que vous souhaiteriez imiter ?

Figure 15 : les entrepreneurs de l’entourage


Ces résultats nous permettent de remarquer que 62.6% de l’échantillon enquêté sont
motivés par le parcours entrepreneurial des personnes dans leur entourage, comparativement à
37.4% qui ne connaissent aucun entrepreneur proche constituant une source d’inspiration pour
eux. Cela indique que les succes stories influencent positivement l’intention entrepreneuriale
chez les étudiants.

Question 14 : Si vous deviez créer une entreprise, quels seraient pour vous les principaux
obstacles que vous allez rencontrer ?

Figure 16 : les principaux obstacles d’entrepreneuriat


En corrélation avec ces résultats, 75% des étudiants interrogés sont principalement
entravés par l’absence d’un capital de départ, d’autre part le risque d’échec représente un
obstacle pour 48%, et parmi ces étudiants un pourcentage de 26% se trouvent en difficulté en
raison d’absence d’accompagnement sans oublier les étudiants qui sont confrontés aux
contraintes administratives.

33
Question 15 : Pensez-vous que vos compétences acquises pendant votre cursus universitaires
sont assez suffisantes pour démarrer votre entreprise ?

Figure 17 : les compétences acquises en université et l’entrepreneuriat


Selon ce graphique on peut déduire que les compétences acquises en université sont
totalement suffisantes pour démarrer une entreprise pour une proportion de 16%, ce qui ne pas
le cas pour 52% ayant des compétences insuffisantes en vue d’entreprendre, contrairement à un
pourcentage de 18% qui pour eux les compétences apprises pendant leur cursus universitaires
ne sont pas du tout suffisantes. En effet les compétences managériales peuvent former un
avantage comme un obstacle à l’action entrepreneuriale.

Question 16 : Pensez-vous que pour un jeune l’obtention de crédit est facilement accessible ?

Figure 18 : l’obtention de crédits


On peut constater que la partie dominante de l’échantillon pense qu’il n’est pas facile
pour un jeune étudiant d’obtenir un crédit auprès des établissements de financement, or 32.3%
des étudiants trouvent l’accord de crédits facile. L’analyse de cette question revient à rappeler
de l’importance de faciliter pour les jeunes l’accès au financement et de la nécessité pour les
jeunes entrepreneurs d’avoir des compétences de persuasion et de fonder leurs projets.

34
Question 17 : Avez-vous déjà assisté aux événements d'entrepreneuriat organisés par la
Faculté ?

Figure 19 : la participation aux évènements de la faculté


Le graphique ci-dessus indique que plus de deux tiers de l’échantillon ont déjà assisté aux
évènements d’entrepreneuriat réalisés par la faculté, alors que 32.3% n’ont jamais participé à
ces manifestations. A partir de cela on peut conclure que les étudiants accordent une importance
à l’entrepreneuriat ce qui implique constamment des efforts de la part de l’université afin
d’assurer la continuité de ces activités qui mettent à la disposition de l’étudiant les informations
jugées pertinentes en entrepreneuriat.

Question 18 : Selon vous, quel est l’impact de ces événements sur votre envie de se lancer
dans l'entrepreneuriat ?

Figure 20 : l’impact des évènements sur l’intention


Les réponses permettent de constater que ces évènements ont un impact medium sur
l’intention entrepreneuriale pour 65.67% des personnes qui participent à ces activités para-
universitaires, d’autres parmi ces étudiants 22.38% sont fortement influencés par ces
35
manifestations. Cela explique véritablement le rôle que peut jouer l’université comme un
déterminant majeur de l’intention entrepreneuriale à travers ses contributions en la matière.

Question 19 : Pensez-vous que la formation en entreprenariat est de la mission de la faculté ?

Figure 21 : la formation en entrepreneuriat


La plupart des interrogés 67.6% pensent que la formation en entrepreneuriat est de la
mission de la faculté, face à un pourcentage de 32.3% qui pensent le contraire. Ces résultats
significatifs traduisent le besoin des étudiants en matière de formations à l’entrepreneuriat.

Question 20 : Pensez-vous qu’il est nécessaire d’avoir un réseau de contact pour pouvoir
avancer son projet entrepreneurial ?

Figure 22 : réseau de contact avec des entrepreneurs


On peut conclure d’après les résultats collectés que la majorité des étudiants enquêtés
jugent nécessaire d’avoir un réseau de contact permettant de faciliter l’échange d’informations

36
et de conseils avec les entrepreneurs en vue d’avancer dans leurs projets, contre un pourcentage
assez faible de 11.2% qui trouvent inutile d’avoir ce réseau.

Question 21 : Connaissez-vous le nouveau statut national de l'étudiant-entrepreneur ?

Figure 23: le SNEE


Nous avons constaté que 42.42% des étudiants sont au courant de ce nouveau
Statut National de l’Etudiant Entrepreneur, alors que 57.58% n’ont aucune information à
propos de ce nouveau statut, d’où la nécessité de l’université d’organiser encore plus des
évènements pour faire connaitre le programme et promouvoir ses différents services proposés
aux étudiants intéressés par l’entrepreneuriat.

Résumé de l’enquête :

A l’évidences des résultats obtenus en se fondant sur un échantillon de 100 personnes, nous
avons pu tirer certaines conclusions :

• 16% des femmes ayant certainement l’intention d’entreprendre, face à 12% des
hommes.

• 45% des étudiants enquêtés n’ont aucune impression envers l’entrepreneuriat.

• 76% des étudiants sondés voient des difficultés dans la création d’entreprise.

• 69.9% de l’échantillon sont motivés par la réalisation de bénéfices.

37
• 72% de la population interrogée sont entravés principalement par le manque de
ressource financières.

• 58% de notre échantillon aspirent à l’autonomie dans leur vie professionnelle future.

• 72% des étudiants interrogés, ne font pas partie d’une organisation associative.

• 53,57% des personnes faisant partie d’un club associatif déclarent qu’ils ont déjà
bénéficié des formations en entrepreneuriat.

• 62% des sondés affirment que leur environnement familial est incitatif à
l’entrepreneuriat.

• 62.6% de l’échantillon sont influencés par la réussite des entrepreneurs de leur


encourage.

• Seulement 16% des étudiants sondés possèdent des compétences suffisantes pour se
lancer dans l’entrepreneuriat.

• 67.7% de l’échantillon pensent que l’obtention des crédits par un jeune étudiant est
difficile.

• 67,7% des étudiants indiquent qu’ils ont déjà assistés aux événements
d’entrepreneuriat.

• 88.05% de ces personnes affirment que leur intention entrepreneuriale est influencée
par ces évènements.

• 67.7% pensent que la formation à l’entrepreneuriat est de la mission de l’université.

• 88.8% jugent nécessaire d’avoir un réseau de contact avec les entrepreneurs.

• 57.58% des interrogés ne sont pas au courant de nouveaux statut national de


l’étudiant-entrepreneur.

Conclusion :
On peut déduire que l’intention entrepreneuriale est le résultat de la combinaison de
plusieurs variables, en se basant sur les résultats obtenus de notre enquête, nous pouvons
constater que les principaux déterminants de cette intention chez les étudiants sont : la recherche
de l’autonomie, la réalisation de bénéfices, l’esprit créatif ainsi la propension à la prise de

38
risques et également l’influence de l’entourage proche des étudiants sur leur volonté
d’entreprendre.

En revanche, les réponses obtenues montrent qu’il existe d’autant d’obstacles qui
défavorisent le désir d’entreprendre, notamment la contrainte de ressources financières, le
manque d’encadrement, ainsi que le risque d’échec qui constitue une barrière d’entrée au monde
des affaires.

En effet la volonté d’entreprendre est consolidée par les expériences associatives et


l’existence des modèles d’entrepreneurs, sans oublier également le rôle de l’université en
termes d’influence et de sensibilisation à travers ses actions entrepreneuriales, puisque les
étudiants interrogés affirment que leur envie d’entreprendre est influencée par ces actions.

39
Conclusion Générale :

Jusqu’à aujourd’hui l’entrepreneuriat demeure au centre des préoccupations de toute


nation, et notre pays ne fait pas l’exception tant que l’entrepreneuriat peut jouer le rôle d’un
vecteur pour le développement économique et social, le développement de l’entrepreneuriat
exige des efforts cohérents et implique l’intervention de plusieurs acteurs de l’écosystème
entrepreneurial.

Notre recherche avait comme objectif de contribuer à l’analyse et la compréhension de


l’intention entrepreneuriale chez les jeunes étudiants, et également les variables contribuant à
sa formation, le travail d’enquête menée auprès de 100 étudiants inscrits en 3-ème année en
sciences économiques et de gestion, nous a permis de tirer les éléments de réponses de notre
problématique et de valider les hypothèses de départ. Dans la première partie de ce modeste
travail nous avons essayé d’apporter des éclaircissements autour les différents concepts qui
entourent notre sujet de recherche à savoir l’entrepreneuriat, l’entrepreneur comme étant
l’acteur principal du processus, et l’intention entrepreneuriale qui constitue la phase amont de
l’acte entrepreneurial, l'intention entrepreneuriale se traduit par une volonté et un désir
d’entreprendre.
En effet cette volonté est le plus souvent affectée par plusieurs facteurs, les résultats
obtenus nous ont permis de déduire que les deux hypothèses proposées au départ sont validées,
les étudiant ont tendance à entreprendre au lieu de s’orienter vers le salariat ceci est justifié
davantage par les résultats de l’enquête qui montrent que presque 90% des étudiants sondés
ont l’intention d’entreprendre, par ailleurs les actions entrepreneuriales de l’université et les
normes sociales sont autant de variables qui influent sur l’intention entrepreneuriale des
étudiants.
Néanmoins cette volonté d’entreprendre est entravée par plusieurs obstacles, tels que le
problème de financement, le manque d’accompagnement et d’encadrement, ces contraintes
nous amènent à proposer certaines recommandations que nous trouvons essentiels afin de
diffuser davantage la culture d’entreprendre chez les étudiants, l’université en tant qu’acteur
local de développement est appelée à :

• Multiplier les formations à l’entrepreneuriat en intégrant des modules qui s’y rapportent
au sein de cursus universitaire, pour permettre aux étudiants de se familiariser davantage
avec l‘entrepreneuriat et d’acquérir les compétences entrepreneuriales.

40
• La mise en place des compagnes de communication pour faire connaitre le statut
national de l’étudiant entrepreneur, et ses services proposés aux étudiants porteurs
d’idées de projets.

• Favoriser l’intervention des incubateurs dans le processus de développement de


l’entrepreneuriat, afin d’apporter un appui en matière de conseil et de financement des
startups.

• Moderniser ses efforts de manière continue afin d’influencer le plus grand nombre des
étudiants, et de renforcer leur capacité d’adaptation à un monde mondialisé de plus en
plus complexe et dynamique.

Dans le futur les universités marocaines doivent contribuer grandement au


développement de l’esprit d’entreprendre des étudiants, néanmoins cette recommandation nous
mène à poser certaines questions : quelles pédagogies et quelle sorte d’enseignement sont
susceptibles d’agir sur les attitudes et les perceptions des étudiants et à déclencher chez eux des
intentions entrepreneuriales ?

41
La liste bibliographique :

-Ajzen, I. (1991). The theory of planned behavior. Organizational Behavior and Human
Decision Processes, 50(2), 179–211. https://doi.org/10.1016/0749-5978(91)90020-T
-Bird, B. (1988). Implementing Entrepreneurial Ideas: The Case for Intention. Academy
of Management Review, 13(3), 442–453. https://doi.org/10.5465/amr.1988.4306970
- Emin, S. (2005). Le faible attrait des étudiants pour l ’ entrepreneuriat - éléments d ’
analyse pour l ’ action -. Recherche.
-Haut commissariat du plan. (n.d.). Rapport sur la régionalisation avancée, état des lieux,
perspectives, et vision du Mouvement Populaire. 1–19.

-Isenberg, D. J. (2011). The Entrepreneurship Ecosystem Strategy as a New Paradigm


for Economic Policy: PrinciPles for Cultivating Entrepreneurship. The Babson
Entrepreneurship Ecosystem, 1(781), 1–13.

-Pelletier, D. (2012). Invitation à la culture Invitation à la culture.

-Pierre-André Julien et Louise Cadieux. (2010). SCIENCE , TECHNOLOGIE ET


INNOVATION La mesure de l ’ entrepreneuriat Rapport d ’ étude.

-Régime Fiscal de l ’ Auto-entrepreneur. (2019).

-Schmitt, C. (2008). Regards sur l’évolution des pratiques entrepreneuriales. Presses de


l’Université du Québec, Collection Entrepreneuriat et PME, 329 pages

-Schumpeter, J. (1935). Théorie de l’évolution économique IV-VI. (1911).

-Shapero, Albert and Sokol, Lisa, The Social Dimensions of Entrepreneurship (1982).
Encyclopedia of Entrepreneurship, Vol. , p. 72-90 1982.

-Tounés, A. (2006). L’intention entrepreneuriale des étudiants : le cas français. La Revue


Des Sciences de Gestion, 219(3), 57. https://doi.org/10.3917/rsg.219.0057

Webographie :
-Théophile, E. (s.d). Qu’est ce que l’entrepreneuriat: définition, formes, exemples.
Consulté sur http://bloginfluent.fr/entrepreneuriat-definition-formes/
- (s.d). Projet SALEEM. Récupéré de https://www.projet-saleem.org/
- (s.d). Enactus Morocco. Consulté sur https://www.enactus-morocco.org/

42
Table des matières

Remerciement ……………………………….…………………………………………………………
Liste des figures ………………………………………………………………………………………..
Introduction générale ………………………………………………………………………………... 1
Partie théorique………………………………………………………………………………………. 3
Chapitre1 : Le cadre conceptuel de la recherche………………………………………………….... 4
Introduction …………………………………………………………………………………… 4
I- L’entrepreneuriat et l’entrepreneur………………………………………………….. 4
1- L’approche théorique de l’entrepreneuriat………………………………………..... 4
1.1. Définitions……………………………………………………………………... 4
1.2. La dualité entrepreneuriale : l’entrepreneuriat de nécessité et d’opportunité……….... 5
2- L’entrepreneur au cœur de processus entrepreneurial……………………………... 6
2.1. Définition de l’entrepreneur………………………………………………………. 6
2.2. Le profil de l’entrepreneur……………………………………………………….. 7
II- L’intention entrepreneuriale : une revue de littérature……………………………… 8
1. L’intention entrepreneuriale : un concept à définir……………………………...... 8
2. La modélisation de l’intention entrepreneuriale…………………………….......... 9
2.1. La théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991) ………………………………… 9
2.2. La théorie de l’évènement entrepreneurial (Shapero et Sokol)……………….. 11
Conclusion……………………………………………………………………………………… 11
Chapitre2 : la dynamique entrepreneuriale au Maroc………………………………….... 12
Introduction……………………………………………………………………………………. 12
I- L’activité entrepreneuriale au Maroc ……………………………………………….. 12
1. L’écosystème entrepreneurial Au Maroc……………………………………………. 12
1.1. Définition de L’écosystème entrepreneurial selon ISENBERG………………. 12
1.2. Les mesures d’un écosystème favorable ………………………………………. 14
1.2.1. La modernisation des institutions………………………………………… 14
1.2.2. Les mesures d’ordre fiscale……………………………………………….. 17
2. Les contraintes de l’entrepreneuriat…………………………………………………... 18
2.1. Les contraintes légales et fiscales …………………………………………...... 18
2.2. Les contraintes personnelles et d’entourage……………………………………. 18
2.3. Les contraintes de financement………………………………………………... 19
II- L’accompagnement de l’étudiant entrepreneur …………………………………….. 19
1. Les programmes d’accompagnement…………………………………………………. 19
1.1. SALEEM………………………………………………………………………… 19
1.2. SNEE…………………………………………………………………………….. 20
1.3. Enactus…………………………………………………………………………... 21
1.4. Réseau entreprendre Maroc…………. ………………………………….………. 21
2. La culture entrepreneuriale au sein de l’université….………………………………. 22
2.1. Sensibilisation…………………………………………………………………… 22
2.2. Formation……………………………………………………………………….. 22
2.3. Accompagnement……………………………………………………………...... 23
Conclusion……………..……………………………………………………………………….. 23
Partie pratique……………..……………………………………………………………………..…... 24
Chapitre 1 : Présentation de la faculté polydisciplinaire Béni Mellal……………………… 25
Chapitre 2 : Démarche et présentation des Résultats de l’enquête………………………… 25

43
Introduction …………………………………………………………………………………………………………….. 25
I. Présentation de l’enquête………………………………………………………….. 26
1- Objectifs de la recherche……………………………………………………….. 26
2- La taille de l’échantillon et la durée de l’enquête ……………………………… 26
3- Mode d’administration…………………………………………………………. 26
4- Présentation du questionnaire…………………………………………………... 26
II. Analyse des résultats de questionnaire…………………………………………… 26
Conclusion……………………………………………………………………………………… 38
Conclusion Générale...………………………………………………………………………... 40
Bibliographie et webographie ………………………………………………….....…………………. 42

44
Annexe :

Exemple de questionnaire :
Cette enquête est destinée aux étudiants de la Faculté Polydisciplinaire Béni Mellal inscrits en
3ème année en SEG., au cadre de notre Projet de Fin d’Etudes, intitulé « l’intention
entrepreneuriale chez les jeunes étudiants », nous nous permettons donc de vous transmettre le
questionnaire suivant qui sera utile en vue d’enrichir ce travail de recherche, nous vous
remercions d’avance pour avoir contribué à la réalisation de cette étude.
Votre identité
1. Vous êtes ?
o Homme
o Femme
L’initiative entrepreneuriale
2. Quelle première impression qui vous vient à l’esprit quand vous entendez le mot ‘
entrepreneuriat ’ ?
3. Selon vous la création d’entreprise vous semble ?
o Très facile
o Assez facile
o Assez difficile
o Très difficile
4. Avez-vous l’intention de démarrer votre entreprise ?
o Oui, probablement
o Oui, certainement
o Non, probablement pas
o Non, certainement pas
5. Si oui quels sont les facteurs qui vous en incitent ?
o Refus d'être sous l'autorité d'autrui
o Réalisation de bénéfices
o Avoir du temps libre
o Esprit créative
o Autres

45
6. Si non quels sont les facteurs qui vous empêchent d’y penser ?
o Manque de ressources financières
o Manque d’expérience
o Absence d’encadrement
o Absence d’idées de projet
o Autres
7. A quelle échéance envisagez-vous de créer votre entreprise ?
o Pendant vos études ou juste après
o 3 à 5 ans après la fin de vos études
o Plus de 5 ans après la fin de vos études
o Autres
8. Par apport à votre vie professionnelle future, quels sont les éléments qui vous
intéressent les plus ?
o Revenu fixe
o Sécurité d’emploi
o Être votre propre chef
o Prise de risque
o Autres
9. Êtes-vous engagé dans une structure associative qui encourage la création
d’entreprise ?
o Oui
o Non
10. Si oui, laquelle ?
11. Si oui qu’est ce qu’elle vous a apportée ?
o Orientation
o Formations en entrepreneuriat
o Coaching et Soutien morale
o La prise de contact avec les entrepreneurs
o Autres

46
Les obstacles à l’entrepreneuriat

12. Votre environnement familial est-il incitatif et favorable à la création d'entreprise ?


o Oui
o Non
13. Y-a-t-il des entrepreneurs dans votre entourage que vous souhaiteriez imiter ?
o Oui
o Non
14. Si vous deviez créer une entreprise, quels seraient pour vous les principaux obstacles
que vous allez rencontrer ?
o Capital de départ
o Les contraintes administratives
o Le risque d'échec
o L’absence d'accompagnement
o Autres
15. Pensez-vous que vos compétences acquises pendant votre cursus universitaires sont
assez suffisantes pour démarrer votre entreprise
o Totalement suffisant
o Partiellement suffisant
o Aucune idée
o Pas du tout suffisant
16. Pensez-vous que pour un jeune l’obtention de crédit est facilement accessible ?
o Oui
o Non
Perception envers les activités de la faculté en entrepreneuriat

17. Avez-vous déjà assisté aux événements d'entrepreneuriat organisés par la Faculté ?
o Oui
o Non

47
18. Selon vous, quel est l’impact de ces événements sur votre envie de se lancer dans
l'entrepreneuriat ?
o Faible
o Medium
o Fort
19. Pensez-vous que la formation en entreprenariat est de la mission de la faculté ?
o Oui
o Non
20. Pensez-vous qu’il est nécessaire d’avoir un réseau de contact pour pouvoir avancer
son projet entrepreneurial ?
o Oui
o Non
21. Connaissez-vous le nouveau statut national de l'étudiant-entrepreneur ?
o Oui
o Non

48

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