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Filière : Sciences Economiques et Gestion

Projet de Fin d’Etudes

Pour l’obtention du :
Diplôme de Licence d’Etudes Fondamentales

Sous le thème :

Outils de financement et contraintes de

développement des PME au Maroc

Réalisé par :

Islam Khaizourin

Haitam Bachnikha

Encadré par : Mme Choujtani Khadija

Année universitaire 2021-2022


Remerciements

La réalisation de ce projet de fin d’étude est le résultat de recherches, d'études et d’analyses


qui ont été possible grâce à l'aide de nombreuses personnes qu’on veut prendre le temps de
les remercier pour leur engagement.

Nos remerciements vont en premier lieu à Mme. Choujtani, notre encadrante de ce Projet Fin
d’Etudes, professeur dans la faculté des sciences juridique et sociales de Salé pour ses conseils
et son suivi.

Nous tenons également à remercier toute l'équipe pédagogique de la faculté des sciences
juridique et sociales de Salé et les intervenants professionnels chargés de la formation dans la
filière sciences économiques et gestion.

Nous voulons aussi remercier tous les entrepreneurs qui ont fourni un temps précieux pour
participer à l'enquête.

2
SOMMAIRE

Remerciements .............................................................................................. 2
Liste des abréviations ..................................................................................... 5
Introduction générale .................................................................................... 6
Partie 1 : Contexte générale des PME au Maroc ............................................. 7
Chapitre I : Présentation des PME : ................................................................ 8
1. Définition du concept : ........................................................................................... 8
a. Définition classique de la PME : .............................................................................................. 8
b. Définition selon la charte de la PME : ..................................................................................... 8
c. Définition selon la commission mixte : ................................................................................... 9
2. Historique et évolution des PME marocaines ........................................................ 10
3. Procédure de création des PME :........................................................................... 11
a. Choisir un statut juridique : ................................................................................................... 11
b. Obtenir un Certificat négatif : ............................................................................................... 11
c. Etablissement du siège social : .............................................................................................. 11
d. Etablissement des statuts :.................................................................................................... 12
e. Ouverture d’un compte bancaire et Blocage du capital ....................................................... 12
f. Dépôt des actes de création et formalité d’enregistrement : ............................................... 12
g. Inscription à la taxe professionnelle (TP) et à l’identifiant Fiscal (IF) .................................... 13
h. Immatriculation au Registre de Commerce (RC) ................................................................... 13
i. Affiliation à la CNSS ............................................................................................................... 14
j. Publications officielles ........................................................................................................... 14
4. Rôles de la PME au Maroc : ................................................................................... 15
a. La PME, facteur de croissance économique : ........................................................................ 15
b. La PME, moteur de développement régional et base d'équilibre :....................................... 15
c. La PME, facteur de promotion social : .................................................................................. 15
d. La PME, facteur de souplesse et de renouvellement industriel : .......................................... 16
e. La PME, base de la sous-traitance : ....................................................................................... 17

Chapitre 2 : Contraintes de développement des PME marocaines .................18


1. Contraintes liées à l’entrepreneur et la gestion interne des PME ........................... 18
a. Le comportement de l’entrepreneur .................................................................................... 19
b. La stratégie et la gestion de l’organisation ........................................................................... 19

3
c. L’insuffisance d'accès aux nouvelles technologies et l'innovation........................................ 19
2. Contraintes externes de création et de démarrage ................................................ 20
a. Les contraintes liées à l’environnement ............................................................................... 20
b. Les contraintes administratives :........................................................................................... 20
c. Les contraintes financières .................................................................................................... 21
d. Les contraintes commerciales ............................................................................................... 21
e. Les contraintes humaines et sociales .................................................................................... 22
3. Les difficultés d’accès au financement marocain ................................................... 22
a. Les facteurs intrinsèques : ..................................................................................................... 22
b. Facteurs externes : ................................................................................................................ 24
4. Evolution des PME impactée par la pandémie ....................................................... 26
Partie 2 : Eléments impactant le choix de financement des PME au Maroc ...29
Chapitre 1 : champ et méthodologie .............................................................30
1. Présentation du financement des PME au Maroc .................................................. 30
a. Outils classiques de financement .......................................................................................... 31
b. Les programmes de soutien de Maroc PME ......................................................................... 32
2. Présentation de la méthodologie de l’étude .......................................................... 33
Chapitre 2 : Résultats et traitement ..............................................................34
1. Résultats .............................................................................................................. 34
2. Traitement et réponse à la problématique ............................................................ 40
Conclusion générale ......................................................................................42
Bibliographie .................................................................................................43
Webographie ................................................................................................44
Annexes : ......................................................................................................45

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Liste des abréviations

AGC : Assemblée générale constitutive


ANPME : Agence nationale de la promotion de la PME
BTP : Bâtiments et travaux publics
CRI : Centre régional d’investissement
CNSS : Caisse nationale de sécurité sociale
CIN : Carte d’identité nationale
GPBM : Groupement professionnel des banques du Maroc
GRH : Gestion des ressources humaines
HCP : Haut commissariat au plan
IF : Identifiant fiscal
OMPIC : Office marocain de la propriété industrielle et commerciale
PME : Petites et moyennes entreprises
PMI : Project Management Institute
RC : Registre de commerce
SME : système de management environnemental
SA : Société anonyme
SARL : Société à responsabilité limitée
TP : Taxe professionnelle
TIC : Technologies de l'information et de la communication

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Introduction générale

Dans le cadre de notre formation, nous sommes amenés à rédiger un projet de fin d’étude
afin d’acquérir de l’expérience professionnelle en vue de la conjuguer aux connaissances
théoriques développées lors de notre parcours universitaires. Notre travail porte sur le
traitement du sujet si après : Outils de financement et contraintes de développement des PME au
Maroc

Les PME, qui occupent de plus en plus une place prépondérante dans le tissu économique,
sont un véritable levier de développement. Cependant, au Maroc, leur situation reste mal
connue, car la majeure partie de son tissu échappe au secteur formel. Les principales
contraintes auxquelles sont confrontées les PME se présentent en deux phases : à l'origine,
lorsque l'environnement administratif et réglementaire n'est pas favorable ; et au moment du
démarrage, lorsqu'il n'y a pas d'organisme gouvernemental pour gérer et contrôler les PME.
Une petite partie parviendra à traverser les premières années d'existence. Cette phase d'éveil
de l'entreprise et de confrontation au monde concurrentiel n'a jusqu'à présent fait l'objet que
d'un nombre limité d'enquêtes. Peu a été fait pour faciliter cette démarche, alors que les écrits
sur la création d'entreprise abondent. Les PME ont des qualités précieuses comme la
flexibilité, la réactivité, l'esprit d'innovation, le sens du service et le contact avec les gens,
autant d'atouts pour le développement. Cependant, toutes ses caractéristiques en font le type
d'entreprise capable de surmonter les difficultés que l'économie nationale doit surmonter
pour relever les défis de l'ouverture.

Dans ce projet de fin d’étude nous allons présenter dans un premier temps les PME
marocaines plus en détail, ainsi que les contraintes de développement de ces dernières.
Ensuite nous aborderons une étude quantitative qui nous permettra de répondre à notre
problématique.

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Partie 1 : Contexte générale des PME au
Maroc

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Chapitre I : Présentation des PME :
1. Définition du concept :
a. Définition classique de la PME :
Jusqu'en juillet 2002, le Maroc n'avait pas de définition « officielle » des PME. Jusque-là,
deux approches prévalaient :

La première est largement utilisée et consiste à traiter toute entreprise ayant un chiffre
d'affaires < 75 millions de DH comme une PME.

Le second a été présenté en septembre 2001 par les auteurs du document " Vision de l'avenir
du Maroc - Quelle vision pour les PME/PMI ?". Rédigé à l'occasion du projet "Maroc - Vision
2020". Après une réflexion approfondie sur le concept de PME marocaine, en stratifiant un
échantillon de près de 10 000 entreprises, ils proposent de définir les PME/PME marocaines
selon les trois critères suivants :

- Total effectifs : < 200 personnes

- Chiffres d'affaires : < 50 millions DH

- Total bilan : < 30 millions DH

b. Définition selon la charte de la PME :


Cependant, depuis la loi n° 53-00 du 23 juillet 2002, formant la « Charte des petites et
moyennes entreprises », il existe une définition « officielle » de ce type d'entreprise. Selon
l'article 1er de cette loi, les PME sont des entreprises qui sont directement gérées et/ou
administrées par des personnes physiques en tant que propriétaires, copropriétaires ou
actionnaires, et dont le capital ou les droits n'excèdent pas 25 %. Une société ou un groupe de
sociétés ne répond pas à la définition de S.M.E.

De plus, les PME doivent remplir les deux conditions suivantes :

- avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes,

- Chiffre d'affaires hors taxes inférieur à 75 millions de DH ou total du bilan inférieur à 50


millions de DH pour les deux derniers exercices.

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La même charte propose également des critères spécifiques pour les start-ups (c'est-à-dire
celles qui existent depuis moins de deux ans) :

Les entreprises qui ont créé un programme d'investissement initial inférieur à 25 millions de
DH et respectent un taux d'investissement inférieur à 250 000 DH sont considérées comme
des petites et moyennes entreprises.

c. Définition selon la commission mixte :


C'est notamment le cas de la Commission paritaire, composée de représentants de Bank Al-
Maghrib et du GPBM (Groupement professionnel des banques marocaines), qui est chargée
d'élaborer le nouveau système de notation des banques au vote marocain sur les nouvelles
normes européennes issues des accords de « Bâle II ». Le nouveau système propose
différentes échelles de notation selon la catégorie d'entreprise respective (plusieurs
entreprises, petites et moyennes entreprises, micro-entreprises), qui est définie selon les
critères suivants :

• Tableau 1 : Répartition des entreprises par taille


Entreprises Effectifs Chiffres d’affaires

Grande entreprise >250 salariés >75 millions DH

PME <250 salariés <75 millions DH

Micro entreprise <10 salariés <10 millions DH


Source : HCP

Les caractéristiques des PME marocaines se caractérisent principalement par leur taille (PME),
comme l'indique l'acronyme de PME. De plus, dans le contexte théorique général, les PME
présentent les caractéristiques suivantes :

- Centralisation et personnalisation de la gestion centrée sur les propriétaires-gérants.


- Un système d'information simple.
- Innovation rapide ;
- Intimité entre employés et patrons.
- Flexibilité de gestion ;
- Taux de réaction.

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Ces particularités offrent aux PME un avantage dans la résistance aux alias climatiques dans
leur environnement au détriment des grandes entreprises.

Au Maroc, la visibilité du comportement des PME reste très limitée en raison de la faiblesse
des données et des systèmes statistiques disponibles, et de l'importance de l'économie
informelle. Plusieurs critères interviennent pour évaluer l'efficacité de cette classe
particulière d'entreprises représentatives des PME et les replacer dans le bon contexte. C'est-
à-dire la définition, la répartition géographique, les particularités comportementales et de
gestion, et les entreprises de la classe moyenne.

2. Historique et évolution des PME marocaines


Des recherches universitaires sur les PME ont été menées dans divers domaines. Les
économistes ont peut-être mis du temps à contribuer à la compréhension des PME. Le concept
de PME a traversé trois étapes dans son histoire :

• Les conditions économiques essentiellement fondées sur la recherche d'économies


d'échelle et industrielles ne tiennent pas compte de l'efficacité des PME dans
l'économie nationale. En termes commerciaux, le concept de petite entreprise
n'existait pas.
• Dans la deuxième étape, l'intérêt des PME pour les grandes entreprises commence à
croître. En fait, de la fin des années 1960 aux années 1980, l'intérêt des économistes
industriels s'est concentré sur l'existence d'intérêts économiques de grandes
entreprises engagées dans la fabrication et la technologie, avec peu d'attention aux
intérêts de ces PME.
• Dans une situation beaucoup plus récente, les PME font l'objet d'une attention
particulière. Depuis les années 1990, les agences gouvernementales se sont
concentrées sur les PME et leur capacité à créer des emplois après la décroissance des
grandes entreprises en Amérique du Nord. Bien que la recherche académique portant
sur la gestion financière des PME ait beaucoup évolué ces dernières années, peu
d'articles théoriques ont tenté de comprendre et de prédire le comportement financier
des entreprises de cette catégorie. Les connaissances développées jusqu'à présent sont
précoces et insuffisantes pour identifier des théories spécifiques aux PME.

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3. Procédure de création des PME :
a. Choisir un statut juridique :

SARL (ou SARL A ASSOCIE UNIQUE) est le statut le plus couramment utilisé pour les
entreprises marocaines. Ce statut convient aux petites et moyennes entreprises (PME). Cela
leur permet d'avoir leur propre héritage. Cela en fait des "personnes morales".

Le principal avantage de créer une société au Maroc avec le statut de SARL est que la
"responsabilité limitée" protège les actifs de l'associé. Il est donc important de comprendre
que le patrimoine de l'entreprise et le patrimoine personnel de chaque associé sont
indépendants. Aussi, en cas de dettes ou de soucis financiers, l'associé ne sera responsable
que dans la limite du don personnel lors de l'établissement de la société au Maroc.

b. Obtenir un Certificat négatif :


C'est la première étape de la création d'une entreprise au Maroc. Il s'agit de trouver le nom
d'une entreprise qui n'est pas encore immatriculée au registre du commerce.

Ce format s'applique à toutes les sociétés commerciales à l'exception des propriétaires


uniques qui ne choisissent pas de signature. Vous pouvez obtenir une attestation négative
auprès de la Chambre de Commerce et de l'OMPIC (procédure en ligne)

c. Etablissement du siège social :


Le siège social de votre colonie est le lieu, stipulé entre les statuts, qui constitue son domicile
juridique. Il peut s`provenir soit :

- d`une domiciliation

- d`un bail commercial

- ou d`une propriété

Il s`agit de la collaborateur refuge entre le développement d’accomplissement de votre


consortium au Maroc.

Remarque : au CRI Casablanca, seuls différentes origines de positionnement sont


homologuées là-dedans lequel étendre des attestations de positionnement

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d. Etablissement des statuts :
L'établissement des statuts d’une SARL est un acte important qui a des implications
juridiques et peut affecter le statut social du directeur général.

Les statuts peuvent être un certificat de notaire (créé par un notaire à la demande du client)
ou un certificat signé par une partie ou un tiers (tel qu'une fiducie ou un conseiller juridique).
Il est important de prendre le temps de les lire attentivement et de comprendre tous les
articles.

Il est à écrire que le dirigeant peut convenir nommer, ou bien entre les statuts, ou bien par
un acte séparé. Ce dernier modèle évite d`empressé à transformer les statuts donc de tout
cataclysme de dirigeant. Préciser, entre l'code de nomination, la date de ses fonctions,
l'force de ses pouvoirs, sa rémunération.

Rappelons que le diligent de la SARL est évidemment établi par les associés entre les statuts
(annulé maximum n`est exigé), Le diligent sociologique est relatif en parts sociales à coût
minimale égale.

- droits d’enregistrement : 1% du capital si le capital excède 100,000DH

e. Ouverture d’un compte bancaire et Blocage du capital


Si le capital social dépasse 100 000 MAD, le capital doit être gelé auprès de la banque
sélectionnée. Cela délivrera une attestation de blocage

Au moment de la constitution, au moins 1/4 du capital doit être bloqué, et le reste doit être
bloqué dans les 5 ans pour les SARL et dans les 3 ans pour les SA.

Pour les sociétés dont le capital ne dépasse pas 100 000 DH, le blocage n'est pas obligatoire
mais recommandé pour garantir la participation des actionnaires au capital.

f. Dépôt des actes de création et formalité d’enregistrement :


Cette phase vise à donner une date précise à l'acte de création.

Les attestations sont déposées au niveau de l'administration fiscale locale représentée par
le Centre Régional d'Investissement ou directement au niveau de l'administration fiscale
locale.

En effet, l'inscription doit désormais se faire en ligne.

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NB : La création d’entreprise est exonérée des droits d’enregistrement. Il faut toutefois prévoir
un droit fixe de 200 DH pour le contrat de bail ou le contrat de domiciliation.

g. Inscription à la taxe professionnelle (TP) et à l’identifiant Fiscal (IF)


L'objectif de cette étape est d'obtenir un numéro d'identification à la taxe professionnelle
(TP) et l’identifiant fiscal (IF).

L'enregistrement se fait au bureau local des impôts ou au centre d'investissement local.

Les documents demandés :

- Demande d’inscription à la taxe professionnelle ;


- Demande de l’attestation de la TP ;
- Déclaration d’existence ;
- Copie du contrat de bail ou attestation de domiciliation ;
- Copie de CIN de gérant ;
- Copie statut ;
- Agrément ou diplôme pour les activités réglementées.

h. Immatriculation au Registre de Commerce (RC)


L'objet de la procédure est d'obtenir le numéro d'immatriculation de la société au registre
du commerce afin d'obtenir la personnalité juridique.

Les demandes d'inscription au registre du commerce sont déposées auprès du tribunal de


commerce ou du centre régional d'investissement.

Documents nécessaires :

- Statuts ;
- PV de l’AGC (assemblée générale constitutive) éventuellement ;
- Certificat négatif ;
- Attestation de blocage des fonds ;
- Attestation d’inscription à la taxe professionnelle et l’identifiant fiscal ;
- CIN des associés et du gérant ;
- Modèle 2 en 3 exemplaires ;
- Contrat de bail ou attestation de domiciliation ;
- Frais : Frais de registre de commerce 350 DH

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i. Affiliation à la CNSS
Toutes les sociétés commerciales sont tenues d'adhérer à la Caisse nationale de la sécurité
sociale.

Cette opération gratuite se déroule au niveau de la CNSS ou au sein du Centre Régional


d'Investissement.

Documents nécessaires :

- Demande d’affiliation ;
- Déclaration des adresses des lieux d’activités ;
- CIN gérant ;
- Inscription à la patente et IF + ICE ;
- Certificat d’inscription au RC + modèle J ;
- Statuts + PV de l’AGC ;

j. Publications officielles
La publication doit se faire dans un journal d’annonces légales (JAL) et dans le bulletin officiel
(BO).

Le texte, rédigé en arabe et en français, doit contenir toutes les informations sur l’entreprise
constituée. Selon l’article 96 de la loi sur la société en responsabilité limitée (loi 5/96) l’avis
devra contenir les éléments suivants :

- La forme de la société ;
- La dénomination sociale ;
- L’objet social indiqué sommairement ;
- L’adresse du siège social ;
- La durée pour laquelle la société est constituée ;
- Le montant du capital social avec l’indication du montant des apports en numéraire ainsi
que la description sommaire et l’évaluation des apports en nature ;
- Le prénom, nom, qualité et domicile des associés ;
- Le prénom, nom, qualité et domicile des associés ou des tiers ayant le pouvoir d’engager
la société envers les tiers ;
- Le numéro d’immatriculation au registre du commerce.

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4. Rôles de la PME au Maroc :
Dans une économie en développement comme le Maroc, les PME ont certainement une
place très importante, compte tenu de leurs aspects sociaux et de leur participation effective
à la promotion du développement économique.

a. La PME, facteur de croissance économique :


Selon le Bureau des statistiques, les PME sont représentées à 98 % dans tous les secteurs de
l'économie. Des services tels que l'industrie, l'artisanat, la construction, les commerces et
finalement le tourisme, les télécommunications, les transports et les services financiers. Le
pourcentage de PME est supérieur à 90 % dans tous les domaines d'activité, à l'exception de
la production et de la distribution d'électricité, de gaz et d'eau qui n'est que de 50 %.

Concernant les exportations, les industries du textile et du cuir arrivent en tête (46%), suivies
de l'industrie agro-alimentaire (39%) et des industries chimiques et sous-chimiques (10%).

En revanche, en termes d'investissement, les industries chimiques et para chimiques arrivent


en tête (34%), suivies par l'industrie alimentaire (30%) et l'industrie textile (21%).

b. La PME, moteur de développement régional et base d'équilibre :


L'équilibre de développement économique pour un pays n'est atteint que lorsque chaque
citoyen peut avoir les moyens d'établir une entreprise dans sa propre région ou dans sa
localité sans être obligé de quitter le pays pour quelques grands centres urbains.

Cet objectif, qui est l'objectif de toute politique d'aménagement du territoire, ne peut être
atteint qu'avec le soutien actif des PME dont l'insertion dans l'économie préexistante est
plus facile que dans d'autres pays.

c. La PME, facteur de promotion social :


Si par le passé, le rôle de l'entreprise se limitait à la production de simples biens et services
pour générer des profits et ainsi participer à la croissance économique du pays, alors le
concept de développement durable impose de nouvelles responsabilités envers
l'environnement, en particulier social et écologique.

En effet, pour s'inscrire efficacement dans le processus de développement, les entreprises


d'aujourd'hui doivent inclure d'autres objectifs dans leur stratégie, outre l'efficacité
économique, pour devenir un « bon citoyen » responsable envers la société.

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Le principe de responsabilité sociale qui définit une entreprise comme une communauté à
but lucratif ne doit pas occulter son engagement social et environnemental. Ce principe
promeut l'éthique et le souci que l'entreprise doit prendre volontairement et oriente
l'entreprise vers de bonnes relations avec ses supporters (employés, clients, médias,
gouvernement, société civile… etc.) au-delà de la législation existante.

Dans une économie en voie développement comme le Maroc, les PME occupent certainement
une place importante en termes de leur capacité à participer efficacement à la promotion des
aspects sociaux. On estime que les PME emploient pas mal de personnes, réparties comme
suit :

1. Tableau 2 : Nombre d’employés dans les PME par secteur d’activité

Secteur d’activité Nombre d’employés


Secteur industriel 250.000
Secteur artisanal 2.000.000
Secteur du commerce 888.000
Secteur de tourisme 600.000
Source : HCP

Du point de vue de ces statistiques, on peut dire que les PME représentent une source
d'approvisionnement importante et flexible pour les groupes de chômeurs les plus
vulnérables, à savoir les jeunes étudiants universitaires. Le socle spécifique de la
réglementation et des aides d'État a incité certains demandeurs d'emploi à créer leur propre
entreprise.

d. La PME, facteur de souplesse et de renouvellement industriel :


La flexibilité d'une économie se mesure par sa capacité à faire face aux déséquilibres
(conjoncturels ou structurels) induits par le développement économique. Les déséquilibres se
font sentir de plus en plus fortement car ils touchent aussi bien les branches concentrées et
lourdes et les grandes entreprises. Ces derniers se caractérise par une certaine rigidité
structurelle avec la capacité de s'adapter rapidement au changement.

D'autre part, le tissu des petites et moyennes entreprises perçoit et réagit aux déséquilibres
économiques de manière inégale et différente selon les situations respectives des entreprises,

16
de sorte que ce tissu Le rôle d'amortisseur ralentit l'impact d'une crise et alimente la reprise
par sa rapidité réponse.

Outre cette flexibilité, les PME sont une source d'innovation industrielle par le processus de
disparition et de création des entreprises, c'est-à-dire que si les PME se caractérisent par un
certain degré de mortalité et ont une sensibilité plus élevée en période de récession, elles
représentent l'essentiel de l'activité militaire. Au niveau de la création d'entreprises et d'une
plus grande réactivité aux éventuelles politiques de relance économique.

Ainsi, elles constituent un facteur d'innovation et de vitalité industrielle par la diversité des
présences dans leur domaine.

L'essentiel pour la structure économique est de maintenir le taux de natalité de ces


entreprises, dit de chiffre d'affaires positif ou taux d'innovation, et d'en élever le niveau en
créant de nouvelles activités prometteuses à haute valeur ajoutée.

e. La PME, base de la sous-traitance :


"Nous appelons sous-traitance, tout travail dont la réalisation nécessite l'intervention d'un
agent extérieur à partir, soit de la définition du travail (en réalisant le document de définition
détaillée) ; soit de la définition des méthodes de travail (en réalisant le document méthode) ;
soit encore de l'exécution du travail parler (en exécutant la pièce ou le service), cette
intervention se faisant jusqu'à l'aboutissement complet du travail".

De nombreuses PME se développent sur le terrain des grandes entreprises avec des relations
financières, juridiques ou commerciales qui s'entremêlent et contribuent à améliorer leur
compétitivité.

La relation entre les grandes entreprises et les PME est l'un des éléments structurels les plus
importants du système de production, qui s'est particulièrement intensifié ces dernières
années. Il est clair que ce type de relation est économiquement plus régulé et plus favorable
à la croissance des PME, et l'exemple japonais est un exemple probant à cet égard.

L'industrialisation ne vient pas seulement de la création de nouvelles unités, mais aussi et


surtout, de l'introduction de complémentarités entre industries et entre entreprises aux
dimensions inégales. Les petites et moyennes entreprises semblent pouvoir survivre et

17
prospérer au sein de l'entreprise d'une grande entreprise, non pas en concurrence directe et
continue avec elle, mais plutôt comme une sorte de complémentarité :

Générée par l'évolution économique, la PME exploite des créneaux plus ou moins
permanents ;

Tolérée ou souhaitée par la grande entreprise qui préfère bénéficier de la présence et des
services de la PME ;

Arrachée par la PME dynamique, plus productive et plus rentable dans certaines activités.

Cette complémentarité est source d'une grande efficacité industrielle et d'une meilleure
allocation des ressources, et en outre source de relations véhiculant la formation et
l'apprentissage techniques et organisationnels.

Or le tissage des relations PME grande entreprise se heurte à un triple obstacle :

L'absence d'un tissu de PME performantes et potentiellement sous- traitantes ;

Les grandes entreprises rechignent à faire appel aux faibles potentialités locales existantes
appréhendant une mauvaise qualité, une faible compétitivité, une incertitude de délais de
livraisons etc. ;

La grande entreprise recourt à l'importation ou à l'intégration complète en fabriquant elle-


même ce qu'elle aurait dû sous-traiter.

Il résulte de ce qui précède, une absence de modernisation du tissu de PME et un blocage des
éventuelles nouvelles initiatives de création. Le développement du tissu de PME est alors
freiné.

Chapitre 2 : Contraintes de développement des PME marocaines


1. Contraintes liées à l’entrepreneur et la gestion interne des PME
Certains entrepreneurs choisissent de démarrer une entreprise parce qu'ils ont le capital à
investir, tandis que d'autres deviennent fondateurs par héritage de leur père. Dans les deux
cas, il est difficile de dire qu'ils ont l'esprit d'entreprise ou qu'ils essaient de prendre des
risques. Nous avons déjà souligné que la formation à l'entrepreneuriat se fait rarement dans
le domaine de la gestion des PME. Hormis l'expérience de pré-création, ce n'était pas

18
industriel pour la majorité des créateurs. Il n'est donc pas surprenant qu'ils créent des
entreprises non innovantes ou non industrielles. Cependant, une base solide permettant aux
entrepreneurs de créer une entreprise viable est le savoir-faire, les capacités personnelles et
les connaissances que les fondateurs ont acquises au cours de leurs études professionnelles
et personnelles.

a. Le comportement de l’entrepreneur
La plupart des entrepreneurs ont créé des entreprises dont la forme juridique s’insère dans la
société de personnes. Cela signifie qu'une seule personne fait souvent tout le travail
préparatoire avant de démarrer une entreprise. Si le créateur est un gestionnaire, il ne
s’intéresse à se faire aider que par un technicien à partir du démarrage de l’entreprise. Ce
comportement des créateurs ne va pas sans effets négatifs sur l’activité de l’entreprise. En
effet, les erreurs liées au manque de prévoyance du créateur causent plus tard quelques
désagréments.

b. La stratégie et la gestion de l’organisation


Les PME sont confrontées à des défis non financiers liés à la stratégie et à la gestion
organisationnelles, ainsi qu'à des incertitudes structurelles. Dans les petites entreprises,
contrairement aux grandes entreprises où la définition des rôles du manager et du salarié est
clairement définie, « le manager est l'objet et la finalité de la prise de décision. Il est à la fois
la conception et la mise en œuvre des politiques de GRH ». Par conséquent, les dirigeants ne
comptent pas sur des cadres compétents et professionnels en gestion pour combler diverses
lacunes au niveau de toutes les fonctions de la PME (marketing, comptabilité, Finance,
approvisionnement, gestion de stock…). Ce qui engendre d’une part un calcul du risque
flexible par ces dirigeants, d’autre part leur prudence exagérée les mène à prendre des
décisions irrationnelles qui peuvent conduire à des difficultés importantes contrairement aux
grandes entreprises.

c. L’insuffisance d'accès aux nouvelles technologies et l'innovation


Dans un environnement caractérisé par une concurrence nationale et internationale féroce,
l'un des obstacles auxquels les PME sont actuellement confrontées est le manque d'accès aux
nouvelles technologies. Au Maroc on constat « une déconnexion évidente entre les quelques
centres de recherche universitaires et les PME, les moyens matériels et humains sont faibles,
l'ouverture et la coopération avec des centres étrangers plus développés sont limitées, les

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centres de recherche privés ou de grandes entreprises demeurent peu nombreux et à portée
réduite »1.

2. Contraintes externes de création et de démarrage


En tant qu'acteur majeur de l'économie marocaine, les PME souffrent de nombreuses
difficultés qui freinent leur modernisation. Ainsi, sur les 70 000 PME adhérentes à la Caisse
nationale de sécurité sociale (CNSS) en avril 2004, seules 40 000 déposaient des bilans auprès
de l'administration fiscale et 1 500 remplissent les conditions nécessaires à un financement
par les circuits bancaires classiques. Les problèmes de création et de démarrage sont liés soit
à l’environnement soit de l’entrepreneur lui-même.

a. Les contraintes liées à l’environnement


En effet, tout nouvel entrepreneur a du mal à passer par toutes les démarches officielles et à
trouver des informations fiables. Par conséquent, les problèmes de la phase de construction
persisteront ou même augmenteront lors du lancement. Ces enjeux sont financiers,
techniques, administratifs, commerciaux, humains et juridiques.

b. Les contraintes administratives :


Ces problèmes entraînent des défis de délais administratifs et de péages coûteux. Ces défis
concernent notamment les décisions des jeunes prometteurs de créer le projet. Le jeune
homme prometteur dit qu'il faut huit jours pour démarrer une entreprise aux États-Unis. Au
Maroc, la lenteur des processus de mise en œuvre, d'enregistrement et d'approbation est un
gros problème dans ce secteur. Beaucoup d'entrepreneurs ont des idées pour démarrer une
entreprise, mais lorsqu'ils entament les démarches administratives pour la première fois, ils
sont découragés par la lourdeur et certains repartent à l'étranger.

Plus de 60% de ces entrepreneurs attribuent un rôle négatif au service gouvernemental


concerné pendant la phase de création. Ces bureaux sont principalement des événements
créateurs d'emplois, des services administratifs pour les banques, les douanes, les chambres
de commerce, les municipalités, etc. Les entreprises établies semblent avoir de sérieux
problèmes pour obtenir les approbations de démarrage. Ces problèmes persistent et
s'aggravent pendant la période de démarrage. Les centres régionaux d’investissement vont

1
(ECHAFI & SLIK, 2009, p. 17)

20
pouvoir aider les entrepreneurs, à condition, selon les termes d’un d’entre eux, qu’ils mènent
leur mission dans les bons sens.

c. Les contraintes financières


Les crédits bancaires et les garanties exigées pour leur consentement constituent l’essentiel
de ces problèmes. La majorité des entrepreneurs et porteurs de projets mettent ces
problèmes en tête pendant la phase de création. En réalité, les montants insuffisants des
prêts, ainsi que les garanties exigées par les banques découragent beaucoup d’entrepreneurs
potentiels. La plupart se plaignent de l’attitude peu entrepreneuriale des banques qui
n’accordent des prêts qu’assortis de garanties énormes. Tous les chefs d’entreprises se
heurtent à la difficulté d’obtenir un capital suffisant à des conditions avantageuses pour
démarrer une entreprise. Le manque de capitaux et surtout l’incapacité à financer des besoins
accrus de trésorerie au cours de chaque phase d’expansion, fait aussi obstacle au
développement de l’entrepreneuriat au Maroc.

d. Les contraintes commerciales


En plus des problèmes du marché intérieur tendu et des fluctuations de l'économie nationale
dues à la sécheresse, les entrepreneurs sont confrontés à d'autres problèmes commerciaux
lors de la création d'une entreprise. Certains jeunes prometteurs ne font pas d'étude de
marché avant la création. L'acquisition de clients et l'évaluation du marché sont basées sur les
observations et l'intuition des managers. Leur entreprise ne fabrique souvent qu'un seul
produit, qui n'est pas nécessairement nouveau sur le marché intérieur. Dans les défis liés aux
fluctuations économiques, les problématiques de marché et de marketing constituent la
majorité des problèmes commerciaux. Selon P. Druker, les marchés et les canaux de vente
sont plus importants que les produits. « Un produit n’existe économiquement parlant qu’à
l’intérieur d’un marché pour être acheté par les clients. Par contre, le marché et les canaux de
distribution existent indépendamment de tout produit ; ils sont primordiaux, le produit est
secondaire »2

Il convient de noter que la qualité des produits est également très importante pour le succès
d'une entreprise sur un marché particulier ; le bon produit crée son propre marché et assure

2
P. Druker (Le manager efficace, P32)

21
le démarrage de l’entreprise naissante. Au Maroc le faible pouvoir d’achat, l’étude de marché
incomplète et l’absence des actions commerciales constituent, selon les personnes
interrogées, l’origine de problèmes commerciaux pour une entreprise, L’entreprise naissante
affronte des risques qui découlent d’une méconnaissance du marché par son dirigeant. C'est
la négligence de cet aspect mentionné dans la phase de création qui oblige les managers à
faire des efforts intensifs dans ce domaine lors de la phase de démarrage. Ces entrepreneurs
mènent rarement des études de marché. Leur intuition et leur connexion personnelle sont le
moyen le plus sûr d'attirer les clients.

e. Les contraintes humaines et sociales


Cela est lié à l'absentéisme, à l'invalidité, aux performances insuffisantes et à l'adhésion des
employés. Ce problème est dû aux mauvaises conditions de travail dans de nombreuses
entreprises, y compris les salaires et les avantages sociaux. Les salaires versés par les grandes
entreprises peuvent être le double des salaires versés à certaines petites entreprises occupant
le même poste. De plus, certains entrepreneurs ont commencé à faire des affaires au Maroc
grâce à une main-d'œuvre et un bon marché vulnérable.

Les entrepreneurs attachent une importance égale au manque de main-d'œuvre qualifiée,


d'autres surestiment largement le manque de productivité, et en plus des problèmes sociaux,
les infrastructures et les services collectifs sont parfois coûteux. Ce problème n'était pas
souvent mentionné par les guides. Cependant, certains considèrent que le coût de l'électricité
consommée dans les entreprises est élevé. S'il propose de réduire les taux d'imposition de
l'entreprise (eau, électricité, téléphone...), d'autres se plaignent des loyers élevés des terrains
ou des bâtiments industriels.

3. Les difficultés d’accès au financement marocain

a. Les facteurs intrinsèques :


Les problèmes intrinsèques entravant la croissance des PME sont divers et se situent presque
au niveau de toutes ses fonctions. Dans le même sens les PME présentent des spécificités qui
sont souvent à la source de réelles contraintes financières (Dietsch & Mahieux, 2014), les
solutions de financement apportées par le système financier laissant subsister pour elles ce
que l’on appelle un déficit de financement. Les difficultés d’accès aux financements sont liées
avec les spécificités et les caractéristiques mêmes des PME marocaines. Les obstacles qui
freinent l’accès facile des PME marocaines aux sources de financement existantes sont dus en
22
grande partie aux caractéristiques spécifiques de cette classe d’entreprise présentées sous les
points suivants3.

• Le système de gestion

La majorité des PME marocaines sont gérées par un système de gestion entrepreneuriale qui
est basé sur l’observation, la création et l’action, alors qu’il est préférable d’être un système
de gestion managérial qui se base sur la planification, l’organisation et le contrôle pour que
l’entreprise reste efficiente et rentable dans le long-terme, comme par exemple l’existence
d’un mélange parfois totale entre les ressources financières de l’entrepreneur et celles de
l’entreprise, de sorte que le risque d’affaires de l’entreprise est associé au risque personnel
de l’entrepreneur, aussi l’existence des relations informelles et la présence de contrats
implicites liés à une préférence marquée de certains entrepreneurs pour ce qui n’est pas
officialisé et enfin il existe une attention insuffisante accordée à la gestion du fonds de
roulement4.

• La fragilité de la structure financière

La plupart des PME marocaines leurs structures financières dont les emprunts en général
contiennent le ¾ comme des endettements à court terme, cette situation jette ces PME dans
une place de survie au lieu d’innover.

• La propriété du capital

Les PME marocaines se caractérisent par une propriété familiale du capital, de sorte que les
droits de gestion sont concentrés entre les mains des propriétaires de l'entreprise. En d'autres
termes, le propriétaire est lui-même le dirigeant de la société.

• L’indépendance financière

La majorité des propriétaire-dirigeants des PME privilégient le financement de leurs


entreprises par les fonds propres internes pour garder toujours le contrôle et préserver
l’autonomie financière de l’entreprise vis-à-vis aux créanciers et aux investisseurs externes.5

3
(CDVM, 2011, Udell, 2013, St-pierre, 2018)
4
ST-PIERRE, Josée. 1999. La Gestion Des PME : Théories et Pratiques
5
Modigliani & Miller, 1958.

23
• Le manque des ressources humaines compétentes

Les PME se caractérisent par des sécheresses quantitatives et qualitatives au niveau des
talents, qui peuvent guider l’entreprise aux erreurs par manque d'expérience, manque
d'expertise ou simplement excès d'optimisme de la part des entrepreneurs. Comme
l’entreprise peut rater d’en profiter l'occasion pour bénéficier de nombreuses sources de
financement existantes à cause de l’ignorance des entrepreneurs et responsables de PME des
différentes sources des produits financiers existant au sein de notre pays.

• L’absence des documents comptables et financiers

Les PME se caractérisent par l’absence des informations comptables adéquates et complète
ainsi qu’une absence des informations financières utilisées pour la gestion et enfin une
incapacité d’analyser et d’interpréter ces états financiers, ces faits reflètes l’absence de la
transparence et d’une image claire (McMahon & al 1993)

• Ignorance des principes de bonne gouvernance d’entreprise

La majorité des dirigeants des PME ne connaissent pas les principes et les mécanismes de la
gouvernance d’entreprise, alors que la pratique de ces derniers optimise l’accès au
financement (MAEG & CGEM, 2008), puisqu’ils concrétisent la transparence, la crédibilité et
l’expertise de l’entreprise ainsi que la confiance entre l’entreprise et les créanciers à travers
notamment les recommandations qui exhortent la publication et le partage des documents
comptables et financiers transparents et fiables, le recours aux auditeurs externes pour le
contrôle et le suivi de l’entreprise et enfin sécurisé les intérêts des investisseurs et des
créanciers.

Tous ces facteurs internes entravent à l’absence de compétitivité, au manque de performance


et aussi à un taux d’échec plus élevé, ce qui influence négativement sur l’accès au financement
que ce soit interne ou externe.

b. Facteurs externes :
Il existe un ensemble d’obstacles externes qui empêchent les PME marocaines d’accéder aux
sources de financement externes :

24
• Les garanties

Les garanties demandées par les banques ont un effet sur le niveau d’endettement et la
facilité avec laquelle abordent les entreprises à l’endettement. (Rajan & Zingales, 1995),
(Kremp & al, 1999), (Hovakimian & al, 2001), (Frank & Goyal, 2003), découvrent une relation
positive et significative entre les garanties et le taux d’endettement. Les immobilisations
corporelles sont moins sujettes d’asymétries d’informations et perdent moins de valeurs par
rapport aux immobilisations incorporelles, en cas de liquidation. Les risques d’aléa moral
seront légers pour les entreprises qui sont prêtes à donner à leur banque plus de garanties
réelles. Pour la théorie d’agence (Jensen & Meckling, 1976), la présence d’une importante
proportion d’immobilisations corporelles figure une garantie pour les créanciers face aux
problèmes de surinvestissement. Selon la théorie du financement hiérarchique (Pecking Order
Theory), les entreprises qui ne possèdent qu’une faible part d’immobilisations corporelles au
sein de leurs actifs seront présentées aux asymétries d’informations. Dès lors, elles recourent
à l’endettement qu’à l’émission des actions (Harris & Raviv, 1991). Dans le même sens, les
entreprises ayant une part d’actifs réels signifiante peuvent profiter de conditions de
financement favorables (Oudgou, 2018). Les problèmes internes des PME marocaines liés à la
faiblesse de leurs structures, à l’incompétence de leur capital humain, à la non transparence
et à la non crédibilité au niveau de leurs documents comptables et financiers poussent les
banques à demander plus de garanties pour assurer le remboursement du crédit et minimiser
les risques, c’est la raison pour laquelle les PME ne peuvent pas bénéficier du financement,
dans le même sens, les PME marocaines ont des difficultés à soutenir et à accéder aux
nouveaux financements extérieurs, ces obstacles qui sont expliqués par les difficultés
d’utilisation, d’enregistrement et d’exécution des garanties (Banque mondiale, 2016d).

• Asymétrie d’information :

Les PME sont plus difficiles à analyser que les grandes entreprises à cause de leurs spécificités
et hétérogénéités, le propriétaire-dirigeant procure l’ensemble des fonctions (financière,
marketing, de gestion…etc.) de la PME et considère que chaque information est un secret qu’il
faut garder et il ne partage pas les informations réelles avec les externes (notamment les
créanciers), donc voyant ces spécificités des PME et pour éviter les risques des créances
douteuses, les banques réduisent les moyens d’analyses de crédits (C'est-à-dire diminution
des équipes dédiées au financement des PME) pour diminuer les coûts et elles se basent sur
25
la demande des garanties importantes comme élément clé à la distribution des crédits
(Dietsch & Mathieux, 2014).

• Complexité des conditions d’accès au marché boursier

Malgré les incitations fiscales et financières approuvées, les mécanismes mis en place ne sont
généralement pas adaptés aux besoins des PME. Le facteur institutionnel crée également une
barrière à l'accès de ces entreprises au marché boursier, du fait de la complexité des règles du
marché boursier par rapport aux moyens des PME marocaines.

• L’inadéquation des produits financiers aux besoins des PME

Le marché caractérisé par une situation concurrentielle de plus en plus rude entre l’ensemble
des entreprises, une croissance des marchés financiers remarquables, et une difficulté d’accès
aux nouvelles parts de marché. Chaque entreprise quelle que soit sa taille, sa structure ou ses
spécificités, doit avoir des liquidités suffisantes pour financer son cycle d’exploitation.
Cependant essentiellement chercher des sources de financement convenables à sa situation
afin d’assurer sa croissance. Malgré que, la majorité des PME Marocaines se trouvent dans
une situation cruciale dans laquelle un grand nombre d’organismes financiers proposent des
produits non adéquats à leur situation générale ou des conditions qui dépassent leur capacité
financière et institutionnelle. Les banques, qui constituent les principales sources de
financement des PME, proposent souvent des crédits à moyens et courts termes à ce type
d’entreprise à cause de leur structure fragile, du risque de non-remboursement et de leur
manque de garantie. En revanche, la PME se trouve dans l’obligation d’octroyer des crédits et
des facilités de caisse pour satisfaire les besoins de ses clients, ce qui donne naissance à une
insuffisance de liquidité pour le financement du cycle d’exploitation. La difficulté d’accès des
PME au financement s’attache également par les taux exclusifs proposés par les banques à
l’abri d’un défaut de remboursement ou l’irrespect des délais de paiement, et même si que
certaines PME peuvent profiter des avantages de paiement et des taux d’intérêt débiteurs
plus bas, le coût total de crédit demeure élevé à l’égard d’insertion d’une prime de risque
importante (Nouna & Ait soudane, 2019).

4. Evolution des PME impactée par la pandémie


Le monde du travail est fortement influencé par la pandémie mondiale de corona. Le Maroc
ne fait pas exception. La nouvelle Note d'orientation politique, préparée et publiée par la

26
Banque africaine de développement et l'Organisation internationale du travail (OIT) le 31 mai
2021, le confirme. Pour franchir ce cap difficile, les deux institutions cherchent à donner un
nouvel élan à l'entrepreneuriat des jeunes et au développement des très petites et moyennes
entreprises (TPME). Il vise également à renforcer la résistance à l'impact atténué par les
mesures d'accompagnement et à créer des emplois de qualité dans le Royaume. Une nouvelle
communication intitulée "L'impact de la crise du Covid19 sur l'emploi et les TPE au Maroc" a
analysé l'impact de la pandémie de Covid19 sur l'emploi et le développement des TPE au
Maroc et a présenté les perspectives de reprise, y compris des recommandations clés.
Cette note, conjointement préparée et publiée par la Banque de développement africaine
(BAD) et l’OIT, a été initiée par la plateforme entrepreneuriale «Souk At-Tanmia», soutenue
par la Banque africaine de développement, avec un financement du Programme de
partenariat dano-arabe (DAPP). Le document s’appuie sur les résultats des outils de simulation
macroéconomique et de données d’enquêtes portant sur 300 TPME du Maroc et reprend les
conclusions d’une consultation nationale organisée en ligne à la fin de 2020 qui a rassemblé
près de 70 participants issus d’organismes nationaux et d’institutions de développement.
Les principales conclusions de l’étude concernant le Maroc montrent que :
Près de 80% des TPME ont été affectées par la crise avec plus de 400.000 emplois perdus en
2020.
Les mesures de soutien ont substantiellement amorti le choc de la crise sur l’emploi et la
croissance.
La relance devrait être davantage tirée par les TPME et créatrice d’emplois.
Notons que «Souk At-tanmia» en Afrique du Nord est une initiative financée par un don du
programme de partenariat dano-arabe confiée à la Banque africaine de développement.
Grâce à cette approche intégrée et collaborative et à la diversité de ses partenaires, « Souk
At-tanmia » offre un soutien intégré, qui combine financement et assistance non financière.

• La crise a entraîné la perte de 432.000 emplois

Le Maroc, comme le reste du monde, a été durement touché par la pandémie de Covid 19. En
2020, le Haut-Commissariat au Plan sur l’emploi (janvier 2021) a signalé que la crise avait
entraîné la perte de 432 000 emplois, entraînant une augmentation de la précarité de l'emploi,
en particulier chez les jeunes, les femmes, et les populations les plus vulnérables. On note
également une baisse de 26% du volume horaire travaillé par semaine, équivalant à près de

27
deux millions d’emplois. Les TPME, qui concentrent 73% des emplois, ont été particulièrement
affectées par la crise. Près de 80% d’entre elles ont accusé une baisse de plus de 15% de leur
chiffre d’affaires, conséquence du premier confinement. L’enquête réalisée a ainsi révélé un
besoin d’accompagnement technique exprimé par plus de 77% de ces entreprises.

• Les décisions rapides des autorités ont atténué les conséquences socio-
économiques de la crise

Les mesures publiques ont substantiellement amorti le choc de la crise


les décisions rapides des autorités marocaines ont atténué les conséquences économiques et
sociales de la crise, relève le document.
Les résultats du modèle de simulation utilisé pour cette étude démontrent l’effet amortisseur
du soutien public. Les mesures d’indemnisation des travailleurs prises par le gouvernement et
les facilités accordées aux TPME ont contribué à préserver 71% des emplois menacés à la suite
du premier confinement.
Ces efforts ont aussi permis d’éviter une décélération plus importante de la croissance du PIB,
avec une baisse supplémentaire d’environ six points de pourcentage

• Prédominance du secteur informel

Avant la crise, les TPME marocaines faisaient face à des difficultés d’accès au financement, ne
recevant que 15,6% du total des crédits bancaires, selon la note. Ce tissu économique est aussi
caractérisé par un faible niveau de qualification qui limite les gains de productivité. Le
document révèle, par ailleurs, la prédominance du secteur informel qui concerne 81% des
TPME et 60% des emplois du secteur privé. En outre, près de deux tiers des salariés ne
disposent pas de couverture sociale.

28
Partie 2 : Eléments impactant le choix
de financement des PME au Maroc

29
Chapitre 1 : champ et méthodologie
1. Présentation du financement des PME au Maroc
Les petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc jouent un rôle important dans la
structure de l'économie, représentant plus de 95% de la Fédération marocaine des petites
entreprises, selon la fédération. En fait, Les petites et moyennes entreprises constituent le
centre névralgique de notre économie avec 40% de la production, et 31% des exportations.
Elles sont présentes dans tous les secteurs de l’activité économique marocaine : l’agriculture,
l’industrie, l’artisanat, le BTP, les commerces et enfin les services qui incluent le tourisme, les
communications, les transports et les services financiers. La promotion de la PME rencontre
plusieurs entraves. Celles-ci sont liées d’un côté à l’environnement externe non approprié à
savoir le financement, la lourdeur et complexité administrative, la réglementation non
adaptée…etc. ; et l'autre versant des limites inhérentes à la capacité de gestion s'explique
principalement par le manque de formation tant à l'entrepreneuriat que par le manque
d'accompagnement en termes d'assistance et de conseil. L'accès au crédit est considéré
comme particulièrement difficile au Maroc, comme l’a montré le dernier rapport Doing
Business 2014, le Maroc prenant la 109ème place sur 189 pays. Ceci est particulièrement
pertinent pour les petites et moyennes entreprises, qui ont plus de mal à accéder au
financement. Cela est dû au manque de rentabilité forte et à l'incapacité de répondre aux
besoins des institutions financières. Dans la plupart des cas, les PME rencontrent de réelles
difficultés à trouver des financements appropriés au cours de leurs différentes étapes de
développement. En plus du capital initial requis pour développer leurs activités, toutes les
PME font face à des besoins financiers durant les premières années de vie. C'est cette étape
qui présente le principal défi pour les PME. Les problèmes financiers sont un facteur important
qui entrave le développement des petites et moyennes entreprises au Maroc. Les difficultés
rencontrées par les PME pour trouver des financements sont dues à un certain nombre de
facteurs. Le premier est peut-être lié à la prudence des banques dans le financement des PME
face à l'illiquidité, en particulier pendant la phase d'établissement ou d'expansion. Le
deuxième facteur est lié au manque de compréhension des entrepreneurs et des dirigeants
de PME sur la gamme de produits financiers. Un troisième facteur peut être le manque
d'adaptation de ces produits financiers aux besoins d'une grande population de PME. Un autre
facteur est lié à l'existence d'une asymétrie forte de l'information entre l'investisseur et le

30
problème d’accès au financement par les PME marocaines revêt deux aspects. Le premier
aspect est dû au manque d’information sur de produits de financement qui leur sont dédiés.
Le deuxième aspect a trait à l’absence ou l’insuffisante des conditions pour pouvoir bénéficier
de ces offres (HAMIMIDA and KHIHEL 2016). Le financement par le marché reste boursier est
très timide, et ne dépasse pas environ 2,5 % du total des investissements entrepris. Selon un
rapport de 2011 de l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), le capital
d'investissement est davantage utilisé par les entreprises situées aux phases de maturité que
par celles en phase de démarrage. Toujours selon l’article de (HAMIMIDA and KHIHEL 2016)
Les PME et le manque de transparence des PME.

a. Outils classiques de financement


Le financement interne de ces entreprises en phase de création est essentiellement constitué
des apports du fondateur et de quelques personnes qui lui sont proches. Traditionnellement,
plusieurs outils financiers sont proposés aux petites et moyennes entreprises :

• Financement par fonds propres : il permet à l'entreprise de conserver son autonomie.


Ce type peut provenir d'un certain nombre de sources différentes, le plus souvent en
partie des promoteurs de PME mentionnés. Des investisseurs extérieurs peuvent
également intervenir sous la forme d'investisseurs privés ou de sociétés
d'investissement.
• Prêt de la famille : de nombreux entrepreneurs se tournent vers leur famille, leurs amis ou
des prêteurs informels pour trouver un moyen de financer leurs activités. Cette préférence est
donnée au système bancaire formel marqué par de lourdeurs administratives et un type de
bureaucratie (PHUNG 2009).
• Financement par l’endettement : Les prêts bancaires restent la principale source de
financement externe des PME. Ce financement peut prendre différentes formes, allant
des marges de crédit aux prêts à long terme.
• Le Capital Investissement : c'est une technique pour financer des bilans élevés
d'entreprises à fort potentiel. L'apport du capital investissement est multiple, non
seulement dans le financement de la création, de l'accompagnement ou du
développement de leur stratégie mais aussi dans la pérennité des structures
économiques, principalement lors du financement des petites et moyennes
entreprises. En effet, les études allant dans ce sens mettent en évidence l'impact

31
particulièrement important du capital investissement sur la performance financière et
commerciale des entreprises financées et sur leur capacité à créer des emplois.
• Marchés financiers : : la bourse offre aux PME de nouvelles ressources pour financer
leur croissance et leur donner une meilleure visibilité.

b. Les programmes de soutien de Maroc PME


La création de l'ANPME s'inscrivait dans le cadre d'un accompagnement personnalisé de 2
ans pour les PME, en s'appuyant sur des expertises extérieures. Le soutien aux startups
marocaines est assuré à travers une variété de programmes :

• Le programme Imtiaz :

Le programme « Imtiaz » a pour objectif d'accompagner les entreprises à fort potentiel qui
envisagent de réaliser des projets de développement. La croissance devrait accroître les
revenus des PME et contribuer à la création d'emplois. Le projet « Imtiaz » s’inscrit dans
le cadre du Plan d'Accélération Industrielle. Il s'agit de la première initiative du contrat
programme 2015-2020 entre l'Etat et l'Agence nationale des PME pour renforcer le
dispositif d'accompagnement des PME, TPE et auto-entrepreneurs.

• Le programme Tatwir :

Le programme « Tatwir » vise à encourager l'innovation principalement dans les secteurs


de l'industrie et des services. Les entreprises ayant des projets de recherche et
développement opérant dans les secteurs de l'industrie, des TIC ou des technologies de
pointe sont également intéressées. La subvention Tatwir peut couvrir jusqu'à 50% des frais
engagés dans le cadre d'un projet de développement dans le cadre de la recherche et
développement jusqu'à 4 millions de DH (taxes incluses).

• Le programme Moussanada :

Ce programme vise à accompagner les PME dans leur stratégie de modernisation,


d'amélioration de la productivité et d'assurance de leur compétitivité. Ce programme vise
à accompagner 700 entreprises chaque année. Ce programme finance 60% à 80% des
coûts de prestation de services jusqu'à un million de DH, spécifiquement pour les plans
d'échéancier tels que la démarche qualité, les projets de durabilité et la gestion de la
performance, etc.

32
• Le programme RAWAJ :

Ce dernier est dédié au secteur du commerce surtout celui de proximité Le financement des
dépenses d'équipement est pris en charge à hauteur de 75% du montant prévu. Il vise
l'émergence de PME à fort potentiel de croissance à l'échelle nationale et internationale. La
diversification de l'offre des petites et moyennes entreprises est l'une des préoccupations de
ce programme afin de répondre aux différents besoins des consommateurs. L'analyse des
réalisations de (HAMIMIDA et KHIHEL 2016) a révélé l'existence d'erreurs spécifiques dans la
structure même de l'ANPME. La Cour des comptes a relevé un contrôle insuffisant des
programmes Imtiaz et Moussanada. De plus, les plaintes des PME ne sont pas traitées. Une
lacune également constatée dans la proximité des PME est l'absence de réseau national.

2. Présentation de la méthodologie de l’étude


Notre projet de fin d’études a pour but d’étudier Outils de financement et contraintes de
développement des PME au Maroc.

Pour cela on s’est dirigé vers les éléments impactant le choix de financement des PME au
Maroc, plus précisément que préfèrent les PME marocaines de choisir comme programme de
financement ?

Nous avons orienté notre recherche vers deux types de participants c’est-à-dire les
entrepreneurs et les porteurs de projets afin d’avoir une vision claire et honnête, et savoir
comment ces derniers choisissent leur méthode de financement et comment leur choix est
impacté ?

Pour répondre à la problématique, il nous a paru intéressant d'utiliser la méthode


quantitative. On a pour cela réalisé un questionnaire qui a été diffusé dans des groupes
Facebook qui réunissent pas mal d’entrepreneurs marocains, qui 27 d’entre eux ont
répondues à notre questionnaire et ont acceptés de nous aider à accomplir ce travail.

Cette méthode nous a énormément aider à trouver une réponse à notre problématique et
d’acquérir des informations intéressantes et exclusives sur le monde professionnel.

33
Chapitre 2 : Résultats et traitement
1. Résultats

• Les réponses obtenues proviennent de 29,6% de femmes et 70,4% d’hommes.

• Les résultats obtenus montrent que les tranches d’âge que regroupe cette étude sont
reparties comme suit :
✓ 14,8% des répondants ont entre 18 et 25 ans
✓ 40,7 % des répondants ont entre 25 et 35 ans
✓ 29-6% des répondants ont entre 35 et 55 ans

34
✓ 14,6 % des répondants ont plus de 55 ans

• D’après le graphique on constate que la majorité des répondants sont des entrepreneurs
ou des porteurs de projet qui sont divisés entre étudiant, employés et retraités

• Les réponses obtenues proviennent de quatre régions dominantes :

✓ Casablanca-Settat avec 29,6%

35
✓ Rabat-Salé-Kénitra avec 22,2%
✓ Marrakech-Safi avec 14,8%
✓ Dakhla-Oued Ed-Dahab avec 14,8%

• La majorité des entreprises enquêtées dégagent une capacité d'autofinancement (CAF)


qui couvre environ la moitié de leur financement, une entreprise n'a pas besoin de
combler leur financement par des moyens externes et recourent 100 % à ses fonds
propres.

• La plupart des entrepreneurs affirment avoir eu recourt au financement bancaire.

36
• La grande majorité des entrepreneurs affirment la difficulté d’accès aux crédits
bancaires.

• D’après le graphique on remarque que le taux d’intérêt est le critère qui a plus
d’influence sur le choix des banques, suivit par la durée du crédit et les garanties.

37
• Ce graphique nous confirme encore une fois l’importance de l’influence du taux
d’intérêt et les garanties sur le choix de financement.

• D’après le résultat obtenu on constate que la grande majorité, soit 74,1% des
entrepreneurs affirment avoir recourt à d'autres moyens de financement autre que la
banque.

38
• Selon les entrepreneurs questionnés le moyen de financement autre que la banque le
plus utilisé est le crédit-bail

• Le critère qui freine le recours aux moyens de financement autres que la banque est le
manque d’informations.

39
2. Traitement et réponse à la problématique
Les données que nous avons recueillies dans le cadre de l'administration de l'enquête nous
ont conduit à des résultats intéressants concernant notre sujet de recherche ;

❖ Les entrepreneurs et les porteurs de projets questionnés nous affirment que les
éléments qui ont le plus d’impact et d’influence sur leurs choix de financement
sont en premier lieu le taux d’intérêt et les garanties exigés par chaque banque et
en deuxième lieu la durée de crédit.
Cependant pour atténuer ces difficultés on voit qu’il est nécessaire de prendre
quelques mesures qui se résumes comme suit ;
L'établissement et l'application de taux d'intérêt bas
Réduction du taux d'impôt sur les sociétés pour favoriser l'autofinancement
Subventions et incitations fiscales pour les PME innovantes
Le renforcement des fonds propre des PME à travers un réinvestissement des
bénéfices.
Les PME doivent s’introduire en bourse, mais il est connu que l’accès en bourse est
jugé dure ou plutôt compliqué pour cela la bourse de Casablanca doit
communiquée avec les entrepreneurs à travers des réunions, TV, journaux, radio
ou internet afin de les informés des avantages de l’introduction en bourse et
convaincre les entrepreneurs que l’ouverture de leur capitale ne les fait pas perdre
le contrôle de l’entreprise. Aussi revoir les conditions sévères d’introduction en
bourse tel que les coûts d'introduction en bourse et les seuils du capital minimum
requis.
❖ La formation et l’assistance des entrepreneurs est nécessaire pour booster le
développement des PME au Maroc, pour cela on a besoin de ;
Construction de locaux au profit des jeunes entrepreneurs à la recherche
d'implantation, et avec des conditions raisonnables,
Réservation d’une part des marchés publics aux jeunes entrepreneurs,
Encadrement et accompagnement.
❖ Parmi les obstacles de développement des PME marocaines sont les démarches
administratives et réglementaires, alors on a vu qu’il est important de ;

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Améliorer l'efficacité administrative en rationalisant les opérations et en
renforçant leurs rôles de support, l'objectif est de réduire le temps et les ressources
que les entrepreneurs consacrent à l'exécution des différentes procédures
administratives.

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Conclusion générale

En guise de conclusion, malgré les efforts menés par les organismes nationaux et
internationaux pour préparer un climat favorable aux PME, il reste beaucoup à faire de la part
de l'Etat et de la part des bailleurs des fonds tant que les PME réclament une assistance
financière accrue, l'assouplissement des procédures et la diversification des techniques
bancaires.

Nous avons travaillé sur un projet qui consiste à étudier les éléments impactant le choix de
financement des PME au Maroc, nous avons pu mettre en pratique nos connaissances
théoriques acquises durant notre formation.

Ce projet a été très enrichissant pour nous, car il nous a permis de découvrir le domaine du
l’entreprenariat, ses acteurs et ses contraintes. Il nous a permis de participer concrètement à
ses enjeux au travers l’étude effectuée.

Le projet étudié nous a offert la chance d’apprendre la démarche de travail concernant la


conception et la réalisation des projets de fin d’études ainsi que de maîtriser les logiciels mis
en œuvre.

Il fut une expérience assez bénéfique pour notre formation ce qui facilitera par la suite la
réalisation de tout autre projet.

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Bibliographie

• Agy, Majda E L, and Hassan Bellihi. 2012. “Pratiques D ’ Accompagnement , Succès

Entrepreneurial et Accès Au Financement Externe : Cas Des Entrepreneurs Naissants

Marocains.”

• Anairi.F & Radi.S « Sources de financement des petites et moyennes entreprises (PME) et

contraintes de survie »

• Boualaame.K « Cadre juridique de la PME au Maroc »

• BOUHARR.F « Risque, incertitude et financement des microentreprises au Maroc. Etude

comparative avec les entreprises formelles du secteur manufacturier marocain »

• BOUKHROUF.A « Financement des PME au Maroc : moyens et enjeux ». 2006-2007.

• CGEM. 2014. “ÉTUDE SUR LES LEVIERS DE LA COMPÉTITIVITÉ DES ENTREPRISES

MAROCAINES.”

• LOUALI, Hind. 2003. “Evaluation Du Financement de La PME Au Maroc.”

• ST-PIERRE, Josée. 1999. La Gestion Des PME : Théories et Pratiques

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Webographie

https://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/index.aspx (22/04)

https://www.hcp.ma/ (15/04)

http://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2009-10-page-30.htm.
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https://www.revue-isg.com/index.php/home (06/04)

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2338.2011.02491.x(25/05)

https://www.leconomiste.com/article/999784-500-1-000-pme-pretendantes-
la-bourse (22/04)

https://wikimemoires.net/2012/02/faiblesses-et-contraintes-au-
developpement-des-pme/ (09/04)

https://cpa.enset-media.ac.ma/charte_pme_maroc.htm

https://www.collectivites-territoriales.gov.ma/fr/la-region (20/05)

https://www.oecd-ilibrary.org/sites/ce711ce7-
fr/index.html?itemId=/content/component/ce711ce7-fr (02/05)

https://www.journaldunet.fr/business/dictionnaire-economique-et-
financier/1199145-capital-investissement-definition-traduction/ (06/04)

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Annexes :

Questionnaire :

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