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Département 

: Formation initiales / Licence Professionnelle


Filière : Audit et contrôle de Gestion ( ACG)

Rapport sous le thème :

L’impact de la Pandémie de Covid-19


sur les Entreprises

Réalisé par : Sous l’encadrement de :

Zineb SAIDI MR Abdelghani BOUAYAD


Hind TOUZI
Oumaima KHARBOUCHE
Zineb ABOURACHID

Année Universitaire : 2021/2022


En janvier 2020 l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a averti
de la propagation d’une pandémie mondiale, c’est le virus Covid-19 le
moteur de la crise sanitaire mondiale. Une crise exceptionnelle qui a
certes frappé de plein fouet les entreprises marocaines trouvées d’une
manière imprévue dans une situation dilemme pour la conciliation entre
la gravité de la crise, leur vulnérabilité financière et la gestion de leurs
ressources humaines. Les 93% entreprises formant le tissu économique
marocain, représentant principalement les TPE et PME, et les
gouvernements se sont retrouvés devant deux choix, la mort des
citoyens ou la mort de l’économie.
 La crise sanitaire a eu de graves répercussions sur les économies, les
activités sociales nationales et les décisions politiques. Ces effets ont été
perçus sur tous les niveaux : les marchés boursiers, la production
nationale, le tissu économique, la santé et la sécurité publique, l'emploi
et les politiques sociales. Tous les acteurs économiques sont ainsi
invités à trouver des solutions pour assurer la continuité de leur
entreprise tout en préservant la santé de leurs collaborateurs.
Dans ce contexte sans précédent et pour faire face à ce choc résultant
de la crise sanitaire actuelle afin de redresser à des programmes de
reprise efficaces et adaptés aux entreprises marocaines. L’intérêt de
notre sujet se résume à ces questions suivantes qu’on va essayer de
répondre :

*Quel est l’impact de cette crise sanitaire sur l’activité des


entreprises marocaines ?

*Quel est l’impact sur l’emploi ?

*Comment les entreprises ont géré leurs ressources


humaines ?

*Quel est les mesures prises par le gouvernement ? 


Quel est l’impact de cette crise sanitaire sur l’activité des
entreprises marocaines ?

* Cette situation lourde a bouleversé le monde des chefs


d’entreprise, après l’allègement des mesures d’urgence, seulement de
16% des entreprises sont ont suspendu leurs d’activités temporairement
ou définitivement à la fin 2020. Les résultats de enquêtes illustrent une
légère amélioration de l’activité des entreprises ainsi : les entreprises qui
ont maintenu leurs activités représentent la quasi-majorité avec 83.7% ;
ceux qui sont toujours en arrêt temporaire représentent 8.1% ; ceux qui
sont en arrêt temporairement de leur activité après une reprise
représentent 6.%, alors que seulement 2.2% des entreprises ont déclaré
un arrêt définitif de leurs activités.

Avant d’entamer l’impact de la crise sanitaire sur les très petites et


moyennes entreprises, nous trouvons crucial de présenter leurs
structures et leur apport dans le développement et la croissance de
l’économie marocaine pour appréhender le rôle substantiel que jouent
dans l’économie nationale et pressentir l’enjeu de cette crise sanitaire.
Selon la charte de la PME ‘’loi 53-00’’ de 2002. Les très petites et
moyennes entreprises (TPME) sont celles dont le chiffre d’affaires est
inférieur à 75 millions de DH et des effectifs inférieurs à 200 employés.
Les très petites entreprises (TPE) sont définies comme étant les unités
ayant un CA de moins de 3MDH et un effectif inférieur à 10 employés.
Les grandes entreprises (GE) sont celles dont le chiffre d’affaires est
supérieur à 75MDH ou des effectifs employés dépassant 200 personnes.
Au sens de cette loi, la TPME est toute entreprise gérée et/ou
administrée directement par les personnes physiques qui en sont les
propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas détenue à
plus de 25% du capital ou des droits de vote par une entreprise ou
conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la
définition de la P.M.E. Ce seuil peut être dépassé si l'entreprise est
détenue par :

 -Des fonds collectifs d'investissement Des sociétés d'investissement en


capital
-Desorganismes de placement en capital-risque
-Des organismes financiers dûment habilités à faire appel à l'épargne
publique en vue d'effectuer des placements financiers, à condition que
ceux-ci n'exercent, à titre individuel ou conjointement, aucun contrôle sur
l'entreprise.

  Autre ambiguïté, la définition même de la TPME continue à susciter


quelques divergences entre les différents acteurs économiques (Etat,
CGEM, Maroc PME, Bank Al-Maghreb, etc.). Si la Charte de la PME
définit comme TPME toute entreprise employant moins de 200
personnes et réalisant un chiffre d’affaires (CA) annuel inférieur à 75
MDH et disposant d’un total bilan limité à 50 MDH, Maroc PME (Ex
ANPME) ne tient compte, dans sa définition, que du seul critère de
chiffre d’affaires tout en segmentant les TPME en trois catégories: les
TPE (moins de 3 MDH de CA), les Petites Entreprise (PE) avec un
chiffre d’affaires compris entre 3 et 10 MDH de CA, et, enfin, les
Moyennes Entreprises dont le volume d’affaires est compris entre 10 et
175 MDH. C’est la définition de Maroc PME qui tient aujourd’hui de
référence.

Quand on parle de PME et TPE, on évoque sans conteste un


organe essentiel de l’économie nationale. Les très petites et moyennes
entreprises représentent l’essentiel du tissu entrepreneurial, soit une
proportion dépassant les 93% selon les statistiques du Haut
Commissariat au plan. Ces entités jouent un rôle primordial dans la
promotion de la dimension sociale ainsi que dans le développement
économique et territorial. En effet, les TPME sont un facteur primaire de
promotion de l’emploi et de partage des richesses. Elles représentent
une large population de fournisseurs au service de l’industrie nationale et
des investisseurs directs étrangers. Elles se veulent également un enjeu
crucial pour le Maroc de demain. En effet, la compétitivité de l’économie
marocaine dépend de la solidité et de la performance de la TPME.
Les TPME au Maroc se répartissent entre 64% des très petites
entreprises et 29% des petites et moyennes entreprises, selon les
résultats de l’enquête nationale menée par le HCP auprès des
entreprises en 2019. Cette enquête vise à approcher les activités des
entreprises dans leur diversité et appréhender leur perception du cadre
économique, social et juridique dans lequel elles opèrent.
Par ailleurs, les TPE et les PME selon la même enquête sont fortement
concentrées dans les services et faiblement présentes dans l’industrie
avec respectivement un poids de 8% et 11%. En revanche les grandes
entreprises sont quasi-équitablement réparties entre les secteurs : de
l’industrie, avec un pourcentage de 26%, de la construction, à savoir
23%, du commerce, grâce à un pourcentage de 27%, et des services, à
savoir 24%.
Les TPME occupent un pan entier de l’économie nationale,
participent activement à la croissance économique du pays puisque elles
constituent3 40% de la production nationale, de 50% des emplois du
pays, de 31% des exportations, de 51% de l’investissement national et
génèrent 20% des recettes de l’Impôt sur les Sociétés et 30% des
recettes de l’Impôt sur le Revenu. Cependant, sa participation au Produit
Intérieur Brute (PIB 20%) reste très limitée. Ce qui reflète clairement le
nombre de difficultés dont souffre la TPME et qui peuvent avoir des
conséquences négatives sur sa capacité de survivre voir même sa
défaillance.
Cette faible contribution des TPME au PIB marocain s’explique
essentiellement par les multiples écueils qui entravent la bonne marche
de ces entreprises dominées par de petites structures familiales.
Globalement, les TPME se caractérisent par la faiblesse de leurs actifs
immobilisés, la prédominance de l’actif circulant, la sous-capitalisation
généralisée, le manque de moyens techniques et financiers, la fiscalité
désavantageuse, le faible niveau d’encadrement des dirigeants, leur
faible productivité, l’absence de méthode de gestion moderne, etc. En
plus, elles font face à un environnement marqué aussi par l’inadéquation
de la législation du travail à la TPME, l’accès au financement et aux
marchés publics limité, la complexité et la lourdeur des procédures
administratives, etc. L’accès au financement constitue l’un des écueils
majeurs au développement de la TPME marocaine.

Le Haut-commissariat au Plan a réalisé une enquête qualitative


auprès des entreprises organisées dont l’objectif principal est d’évaluer
l’impact immédiat de cette crise sur les entreprises au Maroc.

Au début d’avril 2020, près de 142000 entreprises, soit 57% de


l’ensemble des entreprises, ont déclaré avoir arrêté définitivement ou
temporairement leurs activités. Sur ce total, plus de 135000 entreprises
ont dû suspendre temporairement leurs activités tandis que 6300 ont
cessé leurs activités de manière définitive. Par catégorie d’entreprises,
les TPE (très petites entreprises) représentent 72%, les PME (petites et
moyennes entreprises) 26% et les GE (grandes entreprises) 2% des
entreprises en arrêt d’activité de façon temporaire ou défnitive.
Les secteurs les plus touchés par cette crise sont l’hébergement et la
restauration avec 89% d’entreprises en arrêt, les industries textiles et du
cuir et les industries métalliques et mécaniques avec 76% et 73%,
respectivement, ainsi que le secteur de la construction avec près de 60%
des entreprises en arrêt.
*Quel est l’impact sur l’emploi ?

*La crise coronavirus a eu des répercussions majeures sur l’emploi


voire même elle a favorisé une augmentation du chômage à l’échelle
internationale. En effet, environ 38% des entreprises ont réduit leurs
effectifs employés à fin 2020 d’une manière temporaire ou définitive
principalement au deuxième semestre 2020 en comparaison à la même
période 2019, alors que seulement 2% des entreprises ont connu une
augmentation de leurs effectifs durant cette période. Par catégorie, les
GE ont réduit leurs effectifs est de 41.9%, 33.4% pour les PME et 39.3%
pour les TPE. Avec l’évolution graduelle des cas atteints par coronavirus
sur le territoire marocain, et la complicité de l’état sanitaire, les
entreprises perçoivent leurs activités en arrêt que ce soit temporaire ou
définitif, et se mettent dans l’obligation d’effectuer plusieurs actions
organisationnelles. D’où la nécessité, d’une gestion responsable des
ressources humaines au sens propre du terme, afin de pallier les
impacts de cette crise sur l’emploi et l’activité globale de l’entreprise.

L'impact du COVID-19 sur le marché du travail : Une perspective


marocaine L’apparition de la COVID-19 a engendré une crise sanitaire
mondiale, qui s’est rapidement transformé à d’autres crises bouleversant
le vécu des humains de par la planète. En ce qui concerne les marchés
mondiaux, notamment du travail, les incertitudes ont fortement impacté
les comportements des agents. Aussi, les mises sous restrictions, totales
ou partielles, des facteurs de production ont eu leur incidence sur
l’activité globale -via différents canaux -, y compris celle des acteurs du
marché du travail.

À court terme, la pandémie est synonyme de fortes perturbations


pour les citoyens et les marchés du travail. Celles-là concernent les
revenues et les dépenses des particuliers comme elles portent sur
l’activité des entreprises et donc les dynamiques de création d’emploi et
de séparation. Elles touchent aussi au fonctionnement des marchés du
travail dans un temps où des fonctions telle que l’intermédiation, au sens
large, et particulièrement la collecte d’information sur les forces de travail
et les tendances des emplois sont devenues difficiles à maintenir.

Egalement, les gouvernements étaient et sont appelés à protéger les


travailleurs et soutenir les entreprises dans un contexte sans précédent
de difficultés économiques et financières.
*Comment les entreprises ont géré leurs ressources
humaines ?
*Ce qui a changé avec la pandémie c’est la place de la fonction
RH, d’abord parce qu’elle est indispensable, elle a mis en place des
mesures sanitaires, elle a fait des accords sur le télétravail, elle a permis
de faire du recrutement à distance et bien d’autres actions, mais surtout
elle est indispensable parce qu’aujourd’hui on voit bien que chaque
collaborateur a besoin de sens dans son travail et a besoin d’être utile
avec de la valeur ajoutée tout en utilisant les Data et l’intelligence
artificielle et donc la fonction RH est stratégiques

POURQUOI ? Parce qu’elle a besoin justement d’accompagner cette


transformation de chacun des métiers, donc avec la pandémie et ce
niveau normal la fonction RH a besoin de redevenir un leader, elle a une
place à prendre, c’est pour cette raison qu’elle devient encore plus
stratégique et à de nombreux sujets à traiter, alors qu’est-ce qu’on peut
dire ? 
On peut dire enfaite comme tous les managers elle a été en première
ligne ainsi que tous ceux qui ont été essentiels, mais maintenant sa
mission va être d’accompagner le retour progressif à de nouvelles
formes de travail et de lieux également.

Et comme les méthodes de gestion des ressources humaines au


sein des PME marocaines. Les entreprises se trouvent ainsi devant un
contexte plus compliqué, caractérisé par les contraintes d’ordre légal et
sanitaire. Les pratiques de GRH des entreprises devraient prendre en
considération, qu’un salarié est avant tout un collaborateur et une partie
prenante qui apporte sa contribution au rôle économique et social de son
recruteur, le salaire lui offre un pouvoir d’achat et il acquiert un statut
social dans la société . Par contre, la perte de son emploi conduit à une
baisse de sa consommation et bien évidemment une dévalorisation du
statut social. Dans ce sens, les pratiques de GRH interpellent tous les
autres rôles sociaux et non pas seulement le salarié comme étant un
individu. Il semble donc que les employés d’une entreprise saisissent la
gestion responsable des ressources humaines d’une manière qui affecte
leur comportement. Ce qui permet de renforcer leur estime de soi, leur
sentiment de fierté envers leur entreprise et leur confiance envers celle-
ci...

*Quel est les mesures prises par le gouvernement ?


*Selon le dernier rapport de la banque mondiale sur le Maroc, le
choc causé par la pandémie de COVID-19 a plongé l’économie
marocaine dans une profonde récession depuis 1995. La production
s’est réduite de 15,1 % au deuxième trimestre 2020, sous l’effet du
confinement en premier lieu, la régression importante des exportations
due principalement à la perturbation des chaînes de valeur mondiales et
aussi la chute des recettes du tourisme. Le Maroc était parmi les pays
qui ont agit rapidement et a mis en œuvres plusieurs mesures afin de
lutter contre la prolongation de la pandémie citant :

   *Renforcement des capacités du système de santé national 


   *Poursuite de l’enseignement à distance
    *Utilisation des masques, des produits de nettoyage et de stérilisation
     *Adaptation des transports publics à la situation 
     *Mesures au profit des salariés :
     *Allocation d’une indemnité forfaitaire mensuellement de 2000dh,au
profit des salariés, des personnes recrutées par contrat d’insertion.
     *Rationalisation des dépenses publiques 
     *Recours au financement extérieur 
     *Adaptation du système bancaire.

Le gouvernement a veillé, dans le cadre du projet de loi de finances


(PLF 2019), à prévoir une série de mesures incitatives en faveur des
entreprises marocaines, en particulier les petites et moyennes (PME), a
indiqué, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani.

Répondant à une question orale relative au "soutien de l'entreprise


marocaine et sa protection contre la faillite", lors de la séance mensuelle
relative à la politique générale à la Chambre des représentants, M. El
Otmani a souligné que ces mesures visent à réduire les délais de
paiement, à améliorer l'accès au financement, à travers la simplification
des mécanismes de garantie, à augmenter le plafond de financement via
les micro-crédits, à faciliter l’accès des entreprises au financement et à
réviser le barème relatif aux impôts sur les sociétés, en vue de l’adapter
aux spécificités des PME.

Les pays du monde, notamment le Maroc, été amenés à contenir


le virus et en même temps préserver leurs économies nationales,
puisque pendant cette crise certaines activités dans plusieurs secteurs
formels et informels ont baissé le rythme brusquement ou même ont
tendu vers l’arrêt. À ces efforts déployés, le 28 janvier 2021, le Royaume
a lancé sa campagne nationale de vaccination, qui sera déclinée en
plusieurs phases, en application des instructions, Sa Majesté le Roi
Mohammed VI. La vaccination est gratuitement pour tous les citoyens et
résidents marocains âgés d’au moins 17 ans, soit au total 25 millions de
personnes environ par le vaccin. La crise de Covid-19 n'a pas épargné le
Maroc et continuera à subir les répercussions de cette crise qui a choqué
la planète entière et a jeté le monde dans un dilemme depuis un an et
plus. À ce moment-là le virus se transforme et remet en cause tous les
efforts, personne ne peut prédire son évolution. Espérons qu’on
retrouvera une vie normal sans covid.

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