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Le Maroc connaît des mutations économiques et sociales très importantes. L’option libérale sciemment adoptée par le
passé se trouve chaque jour renforcé par un certain nombre de mesures d’ordre législatif et réglementaire et ce dans
différents domaines de la vie économique et sociale, particulièrement en entreprise. Aussi , les CCIS se trouvent
dépositaires de la responsabilité d’assurer la représentativité du secteur privé dans une instance législative avec un
pouvoir décisionnel.
Depuis 1990, date de la tenue des premières assises des Chambres de Commerce et d’Industrie, les CCIS autant elles
ont réalisés d’énormes progrès et qui ne peut être parcouru que si on apporte les réformes nécessaires à ces
institutions.
Aussi l’importance de la mission dont les Chambres de Commerce et d’Industrie se trouvent investies nous amènent à
faire le point sur leur travail, leur organisation, leur statut, sur l’environnement dans lequel les CCIS accomplissent
leurs missions, guidées en cela à savoir répondre aux attentes et aux aspirations des ressortissants et qui sont
constitués par l’ensemble des agents économiques inscrits sur le rôle des patentes. Les Chambres de Commerce et
d’Industrie sont plus que jamais appelées à tenir une position uniforme, empreinte de la rationalité et de rigueur. Cette
position de force n’est possible qu’avec des structures solides, loin de toutes contraintes et à l’écart de toute pression.
Elles ont toujours estimé que leur atouts les prédisposent à jouer un rôle de tout premier ordre sur l’échiquier
économique national.
Sur le plan économique, on constate qu’il y a un consensus sur le fait que le Maroc doit faire face à trois enjeux
principaux : un développement économique dans la stabilité politique, une libéralisation éclairée du système
économique dans la stabilité politique, une libéralisation éclairée du système économique, une meilleure intégration
dans l’économie internationale.
Les CCIS constituent un cadre institutionnel bien défini à la disposition des chefs d’entreprises pour qu’ils contribuent à
la réalisation de ces objectifs et ce à travers les différentes missions des CCIS notamment leur mission consultative et
de prestation de services au profit de leurs ressortissants.
De ce fait, les citoyens, les promoteurs, les institutions financières et le gouvernement au Maroc et dans tout autre
pays du tiers monde doivent s’engager à cumuler toutes les forces nécessaires à la dynamisation des PME et des
investissements, à la rentabilisation de ceux ci et à la maximisation de la production et de la valeur ajoutée.
Critères quantitatifs :
Ces critères ont trait à l’effectif employé, à la valeur ajoutée, au chiffre d’affaires, au patrimoine et à l’investissement.
Critères qualitatifs :
Ces critères sont liés à la forme juridique de l’entreprise, au mode de rattachement à son environnement, à sa
structure organisationnelle et enfin, à son comportement.
La classe des PME était au début, définie au Maroc par un effectif employé entre 10 et 50 alors qu’en Grande Bretagne
et en France cet effectif était de 200.
Les dispositions du Code d’investissement du 17 Janvier 1983 permet de définir la PME par un montant des
immobilisations inférieur à 5 Millions de DH soit un effectif d’environ 71 employés.
93%du tissu économique marocain est représenté par des PME, ce qui fait que celles-ci emploient près de 50% de la
main d’œuvre, générant ainsi aux environs de 40% de la valeur ajoutée de l'économie.
Critère de l'investissement :
Lorsque les entreprises ont :
Ces entreprises sont considérées comme étant des « Petites et Moyennes Entreprises » au titre de l’article 3 du Dahir
de 1983.
Selon le code des investissements, ce sont ces 2 critères : « actif » et « coût par emploi » qui sont retenus pour
donner une définition précise à la PME.
En effet, cette définition est une résultante de l’évolution, à travers le temps et à travers les secteurs, de l’activité
économique marocaine.
La P.S.A :
A partir de 1972 : date de la mise en place de la P.S.A : « Procédure Simplifiée Accélérée » ; les critères d’éligibilité à
une "PME" sont déterminés par un ensemble de variables aussi bien comptables que financières.
La formule P.S.A. présente l’immense avantage de la rapidité dans l’octroi et la mise en place des crédits. Elle
concerne, pour l’essentiel, le crédit à moyen terme réescomptable accordé par les banques commerciales. Ne peuvent
en bénéficier que les seules entreprises dont l’actif total –après investissement– ne dépasse pas 5 millions de dhs,
dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,5 millions de dhs et dont le financement consiste en des crédits d’un montant
maximum d’un million de dhs susceptible de couvrir jusqu’à 55% de l’investissement en cas de création d’entreprise, et
même 65% en cas d’extension.
La ligne pilote :
Pour participer plus efficacement au développement et à la dynamisation des PME marocaines ; la BNDE a reçu auprès
de la BIRD, suite à deux études sectorielles réalisées en 1975 et 1977, une ligne de crédits de 5 millions de dollars
pour le financement des PME/PMI (dont 3 millions rétrocédés à la banque centrale populaire).
Toutefois, toutes ces mesures restent insuffisantes au bien mal exploitées du fait qu’on voit encore des P.M.E. qui
déclinent, des P.M.E. mal structurées, en bref des P.M.E. qui sont en grandes difficultés et qui se plaignent de ne pas
avoir un environnement favorable qui leur sert comme locomotive pour leur développement.
En tout cas, les mesures sont nombreuses mais est ce qu’elles sont efficaces ou non ? seuls les personnes qui en
profitent, peuvent juger de leur efficacité.
o Fiscale.
o Sociale.
o D’équipement.
o Financière.
o La charte de la P.M.E.
Contraintes au développement des PME au Maroc :
Problème de financement :
Le plus souvent, le promoteur est un jeune diplômé, lauréat d’une école ou licencié, un diplômé de la formation
professionnelle ou un RME.
La caractéristique qui unit ces agents, outre le désir de monter une entreprise, est l’insuffisance des fonds propres, ce
qui impose un recours à l’endettement.
Or, les conditions d’octroi des crédits, les taux de remboursement, les garanties exigées par les banquiers et la
lourdeur dans les mécanismes d’octroi sont toutes des lacunes rendant difficile voire, dans certains cas, impossible le
montage du projet.
Conscients de la dimension et de la gravité de ces problèmes, les autorités publiques ont mis en place une série de
mesures visant à simplifier et à faciliter les procédures d’octroi des crédits aux promoteurs tant au niveau de la
création qu’au niveau de l’extension. Nous citons à titre d exemple les crédits à moyen terme réescomptable à taux
privilégié, les crédits jeunes promoteurs, la caisse centrale de garantie C.C.G. apportant l’aval dans les opérations de
financement entre les banques et les promoteurs.
Toutefois, ces mesures restent insuffisantes vues l’importance des PME dans l’économie marocaine (valeur ajoutée,
emploi…), et aussi la concurrence de plus en plus intense due à la mondialisation.
Problème commercial :
Au plan commercial, la PME n’est pas toujours d’une grande opérationnalité.
Son réseau de vente est limité, les méthodes de vente conservent un caractère traditionnel ; le marketing et
l’informatique n'y sont toujours pas introduits, et s’ils le sont, ils ne sont pas utilisés d’une manière optimale
garantissant la productivité et la compétitivité.
S’ajoute à cela le problème de la concurrence de plus en plus acharnée, et qui fait des actions commerciales et des TIC
le seul chemin de réussite.
Problème technique :
Les PME, au Maroc, n’ont pas la possibilité de s’offrir « le luxe » en terme de matériel d'équipement, de logistique et de
matériel informatique.
En effet, le manque de ressources financières en combinaison avec l’insuffisance de la main d’œuvre hautement
qualifiée ou spécialisée, rendent le degré de technicité faible voire nul dans les PME marocaines, ce qui défavorise leur
mise à niveau et leur intégration dans l économie mondiale.
Problème administratif :
Pour ce qui est maintenant des relations avec l’administration, force est de relever que le mal a été depuis toujours, et
demeure, la lenteur mais aussi la complexité des formalités administratives (délais trop longs pour l’obtention des
licences d’importations, des autorisations, des opérations de dédouanement…).
A cela, il faut encore ajouter que les conditions actuelles de soumission aux marchés publics ne contribuent guère à
privilégier les entreprises de petites et moyennes tailles, soit du fait de la dimension des marchés, soit encore du fait
des cautions et références techniques exigées.
Sans oublier, par ailleurs, la cherté des terrains industriels et l’équipement insuffisant des zones industrielles.
Du chemin a sans doute été fait en faveur de la promotion de la PMI au Maroc ; c’est vrai, mais il reste tant à faire.