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RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
-------*-------
ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ADMINISTRATION, D’ÉCONOMIE,
DE JOURNALISME ET DES MÉTIERS DE L’AUDIOVISUEL
---------*---------
EXPOSÉ DU GROUPE 3
OPTION FILIÈRE
Administration des Finances Tronc Commun
COURS : FINANCES LOCALES

CADRE OPERATIONNEL DE LA GESTION FINANCIERE DES


COLLECTIVITES TERRITORIALES LOCALES

1 ADOKO Jean Poyel 8 OROU BOKO Bio Désiré


2 AMOUSSOUVI Lydia 9 POINTY BONI Emmanuel
3 AMOUSSOU Peace 10 QUENUM Albertine
4 HOUNGBADJI A Albine 11 TCHOBO Chancelle
5 LOUBOTA Biyolo 12 TOSSA Florence
6 MABOUNDOU Mouelo Florent 13 YEPETA Pilomène

7 NESRADDINE Ousman 14 AGNONMI Bertrand

Sous la direction de : Monsieur Marcel ADJAMAIDOTOME


Chargé de cours à ESAE.
Année académique : 2022-2023
PLAN

INTRODUCTION

I. Clarification conceptuelle
1- Définitions
2- Gestion financière des collectivités territoriales et locales
II. Les techniques de gestion financière des collectivités territoriales locales
1- Techniques comptables locales
A. Les principes comptables
B. Les documents comptables
2- Techniques budgétaires locales
A. Les principes budgétaires
B. Les documents budgétaires
III. Les Opérations financières des collectivités territoriales locales
1- Les opérations de recettes
2- Les opérations de dépenses

CONCLUSION

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INTRODUCTION

Au Bénin, selon la loi N°98-007 du 15 Janvier 1999 la commune est une entité
territoriale à laquelle l’Etat central a transféré ses compétences. Les collectivités
territoriales constituent un maillon important du dispositif institutionnel d’animation de
la vie publique et de mise en œuvre des politiques publiques au niveau des Territoires
décentralisés. Elles bénéficient à ce titre, d’appui financier important du Gouvernement
central et des partenaires techniques à travers certains guichets du fond d’appui au
Développements des Communes (FADeC). Les collectivités territoriales reçoivent
également l’assistance technique des administrations financières nationales pour
l’exécution des opérations de recettes et de dépenses, de même que pour l’aménagement
du cadre juridique de la gouvernance locale.

Cette approche de gestion instituée par le droit béninois en général et les textes régissant
la décentralisation en particulier nous amène à analyser le cadre opérationnel de gestion
financière des collectivités territoriales locales, objet de notre présentation.

Cette présentation s’articulera en premier lieu sur la clarification conceptuelle, ensuite


on parlera des techniques de gestion des Collectivités Territoriales Locales et enfin on
abordera les opérations budgétaires locales.

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I. Clarification conceptuelle
1- Définitions
 Une collectivité territoriale ou collectivité locale : est une personne morale de
droit public qui exerce sur son territoire certaines compétences qui lui sont
dévolues par l'État dans un processus de décentralisation et doté d’une autonomie
financière. Elle est dirigée par une assemblée délibérante élue.
 Le Cadre opérationnel : c’est un guide des politiques, des objectifs, des normes,
des procédures de gestion des finances des collectivités territoriales et locales. Il
définit la manière dont les collectivités territoriales et locales mènent leurs
activités et inclure généralement des principes de bonne gouvernance.

2- Gestion financière des collectivités territoriales et locales

La gestion financière des collectivités territoriales est une pratique stratégique


consistant à établir, contrôler et surveiller toutes les ressources financières pour
améliorer leur capacité et leur autonomie financière.

 Évolution du cadre juridique

On peut noter à ce niveau, la loi n° 2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de


l’administration territoriale en République du Bénin.

 L’unicité de caisse

Les fonds des collectivités locales sont logés dans un compte ouvert dans les livres du
Receveur général des Finances à la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité
publique donnant une vue d’ensemble de la trésorerie de l’Etat. Il permet notamment :
- la réduction des délais de versement des recettes ;
- la disponibilité des ressources en temps utile ;
- le paiement rapide des dépenses publiques.
 Équilibre budgétaire fragile
Le budget des Collectivités Territoriales Locales est alimenté par :
- les recettes fiscales ;
- les recettes des prestations et services ;

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- les revenus du patrimoine et de portefeuille ;
- les aides de l’État (subventions, etc.), fonds de concours, aides extérieures.

Cet équilibre parait fragile au regard des prévisions de ressources propres insuffisantes
pour couvrir les charges liées au fonctionnement.

 Le potentiel économique

Le potentiel économique des Collectivités Territoriales Locales est peu exploité.


Plusieurs raisons pourraient justifier cette situation :

- insuffisance de mécanismes d’identification des activités génératrices de revenus ;

- non fiabilité de la base de données des contribuables ;

- insuffisance du potentiel économique ;

- activités économiques informelles.

II. Les techniques de gestion financière des collectivités territoriales locales

1- Techniques comptables locales

A. Les principes comptables


Les collectivités territoriales doivent établir des états de synthèse qui donnent une
image fidèle de leur patrimoine de leur situation financière et de leur résultat, donc la
collectivité territoriale doit respecter un nombre des principes comptables fondamentaux
tels que :

 Le principe de continuité d'exploitation

Selon le principe de continuité d'exploitation, la collectivité locale doit établir ses


états de synthèse dans la perspective d'une poursuite normale de ses activités et la
mairie corrige à sa valeur de liquidation ou de cession tout élément isolé d'actif dont
l'utilisation doit être définitivement abandonnée.

 Le principe de permanence des méthodes

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La collectivité Locale établit ses états synthèse en appliquant les mêmes règles
d’évaluation d'un exercice à l'autre, elle ne peut introduire de changement dans ses
méthodes d’évaluation que dans des cas exceptionnels. Les modifications intervenues
dans les règles habituelles, sont justifiées dans des états d'information avec les
conséquences sur le patrimoine de l'entreprise et leur situation financière.

 Le principe de coût historique

En vertu du principe du coût historique, la valeur d'entrée d'un élément inscrit en


comptabilité pour son montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d'entrée
reste intangible quelle que soit l'évolution ultérieure du pouvoir d'achat de la monnaie
ou de la valeur actuelle de l'élément, sous réserve de l'application du principe de
prudence.

 Le principe de spécialisation des exercices

Les charges ou les produits rattachables à l’exercice mais connu postérieurement à


la date de clôture et avant celle d’établissements des états de synthèse doit être
comptabilisé, parmi les charges ou les produits de l'exercice considéré. Les charges ou
les produites comptabilités au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices
ultérieurs, doivent être soustraites des éléments du résultat de l’exercice en cours et
inscrire dans un compte de régularisation.

 Le principe de prudence

En vertu du principe de prudence, les incertitudes présentes susceptibles d’entraîner


un accroissement des charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être
prises en considération dans le calcul du résultat de cet exercice. En application de ce
principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et définitivement
acquis par l'entreprise, en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors
qu'elles sont probables.

 Le principe de clarté

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Les opérations et les informations doivent être inscrites dans les comptes sous les
rubriques et les comptes adéquats.

 Le principe d'importance significative

Selon le principe d'importance significative, les états de synthèse doivent révéler


tous les éléments dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions. « Est
significative » toute information susceptible d'influencer l’opinion que les lecteurs des
états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

Ce principe trouve essentiellement son application en matière d'évaluation et en matière


de présentation des états de synthèse.

B. Les documents comptables

La notion de documents comptables englobe plusieurs supports qui font tous


partie de la comptabilité de l’entreprise. Elle comprend : les pièces comptables
justificatives, les livres comptables, le bilan comptable, le compte de résultat, le Fichier
des Ecritures Comptables (FEC), les pièces comptables justificatives.

 Les pièces comptables justificatives

Comme leur nom l’indique, les pièces justificatives sont des éléments prouvant les
opérations financières de l’entreprise, qu’il s’agisse de dépenses ou de revenus. Chaque
écriture comptable doit avoir une pièce comptable justificative qui lui est reliée.

Une facture émise par l’entreprise, une note de frais, un ticket de caisse, un relevé
de compte bancaire ou encore certains documents fiscaux sont considérés comme des
pièces comptables justificatives.

 Les livres comptables

Une autre catégorie de documents comptables regroupe ce qu’on appelle les livres
comptables. Il existe trois types de livres comptables : le livre journal, le grand livre, le
livre d'inventaire.

 Le livre journal regroupe les recettes et les dépenses effectuées par l’entreprise au
quotidien ;

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 Tout comme le livre journal, le grand livre rassemble également les recettes et
dépenses effectuées par l’entreprise au quotidien, mais il les organise
différemment ;
 Le livre d’inventaire, quant à lui, regroupe l’actif et le passif de l’entreprise. Il
inclut donc, entre autres, les immobilisations et les stocks.

 Le bilan comptable

Le bilan comptable est un document comptable qui représente le patrimoine de


l’entreprise à un instant donné. Il est établi une fois que l’exercice comptable est clôturé.
Le bilan est un des éléments qui composent la liasse fiscale.

 Le compte de résultat

Le compte de résultat est, tout comme le bilan comptable, établi lors de la clôture de
l’exercice comptable. Il indique tous les flux comptables, c’est-à-dire les charges payées
et les produits obtenus par l’entreprise. Le compte de résultat fait partie de la liasse
fiscale.

 Le Fichier des Ecritures Comptables

Le fichier des écritures comptables est un document qui regroupe l’intégralité de la


comptabilité d’un exercice comptable. Il inclut tous les mouvements comptables ainsi
que les numéros de comptes, les montants des mouvements comptables, les dates des
écritures comptables etc...

2- Techniques budgétaires locales


A. Les principes budgétaires

Les budgets des collectivités territoriales doivent respecter cinq (05) grands principes
budgétaires. Ceux-ci sont : l’annualité, l’universalité, l’unité, la spécialité et l’équilibre
réel.

Ces principes sont à la fois des règles de fond et de procédure. Ils doivent faire l’objet
d’une application stricte. Cependant, la plupart d’entre eux comporte une ou plusieurs
dérogations, qui visent à simplifier les procédures ou à améliorer la gestion budgétaire.
Toutes les collectivités et leurs groupements, peu importe leur taille, ont l’obligation de
respecter ces principes. Plus généralement, ceux-ci s’appliquent à l’ensemble des

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finances publiques (y compris celles de l’Etat et des administrations de sécurité sociale),
bien qu’avec des dérogations différentes.

 Le principe d’annualité

Un exercice budgétaire est une période allant du 1er janvier au 31 décembre. Le


budget de la collectivité doit donc être voté chaque année. Ce principe a deux
conséquences : l’autorisation de l’assemblée délibérante n’est valable que pour un an.
Cela interdit d'inscrire dans le budget des autorisations portant sur plus d'une année ; la
durée de l’exécution est d’un an. L’exécutif doit donc utiliser dans l’année les crédits
accordés.

 Le principe d’universalité

L’universalité budgétaire suppose que l’intégralité des dépenses et des recettes sont
décrites au budget. Ce principe se rapproche de l’idée de sincérité du budget. Il se
décline par deux règles :

- Il n’est pas possible de contracter les recettes et les dépenses, c’est-à-dire d’effectuer
des compensations entre les unes et les autres. Cela permet à l’assemblée d’avoir une
connaissance détaillée de toutes les opérations financières prévues ;

- Il n’est pas non plus possible d’affecter des recettes. Cela signifie que les recettes
doivent financer indifféremment les dépenses, sans qu’il n’y ait de corrélation entre
certaines dépenses et certaines recettes. Des exceptions existent, notamment à travers
les budgets annexes.

 Le principe d’unité

L’unité du budget signifie que toutes les dépenses et recettes doivent figurer dans un
budget unique. Ce principe complète donc celui de l’universalité, en précisant le cadre
(un seul document). On qualifie ce document de budget général de la collectivité.
L’unité budgétaire permet à l’assemblée locale de se prononcer sur un budget présenté
de manière lisible. Du point de vue technique, elle sert également à s’assurer que le
budget est bien à l’équilibre.

Là aussi, des dérogations existent pour des raisons pratiques et de bonne gestion.
Ainsi, les budgets annexes (par opposition au budget principal) permettent d’identifier
plus facilement l’activité de certains services, tels que la gestion de l’eau. Le budget
supplémentaire et les décisions modificatives peuvent également être considérés comme
des dérogations à ce principe.

 Le principe de spécialité
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La spécialité consiste à n’autoriser une dépense qu’en l’affectant à un service (ou
plusieurs services) en particulier, et dans un but défini. Par exemple, vous ne pouvez pas
vous contenter d’affecter un montant à l’éducation, sans précision supplémentaire. Cela
signifie que l’autorisation donnée par l’assemblée locale est détaillée, par chapitre et par
article.

Ce principe permet la bonne information de l’assemblée lors du vote et facilite le suivi


budgétaire et le contrôle. Il n’a pas d’exception.

 Le principe de l’équilibre réel

Un budget à l’équilibre réel est un budget dont les recettes sont égales ou
supérieures aux dépenses. Cet équilibre s’applique à l’intérieur de chaque section
(fonctionnement et investissement). Il s’applique également entre les deux sections, et
donc à l’ensemble du budget. Le terme « réel » renvoie à la sincérité du budget et des
comptes : l’équilibre ne doit pas être qu’apparent sous l’effet de manipulations
comptables.

Pour la section de fonctionnement, l’équilibre a une signification supplémentaire : cette


section ne peut pas être financée par l’emprunt. On parle de "règle d'or budgétaire".

B. Les documents budgétaires

Ils comprennent :

 Le budget primitif

Premier acte obligatoire du cycle budgétaire annuel de la collectivité territoriale


décentralisée, il doit être voté par le conseil communal avant le 31 mars de l’année à
laquelle il se rapporte et est transmis au Préfet, pour approbation, dans les 15 jours qui
suivent son adoption. Le budget de la Commune se présente en deux parties : une
section de fonctionnement et une section d’investissement.

 Le Budget supplémentaire

Le budget supplémentaire ou collectif budgétaire intervient en cours d’exercice pour


réajuster les prévisions du budget primitif aux réalisations et aux modifications
d’objectifs. Le budget doit être adopté avant le 1er Novembre de l’exercice auquel il
s’applique.

 Les autorisations spéciales

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En cours d’exécution du budget communal, les crédits votés se révèlent insuffisants
pour faire face à des besoins urgents, les prévisions inscrites au budget primitif peuvent
être modifiées selon qu’il s’agit d’autorisations spéciales portant sur les crédits de
fonctionnement ou d’autorisations portant sur les crédits d’investissement.

 Le Compte administratif

C’est un document élaboré à la clôture de l’exercice. Il retrace toutes les recettes et


les dépenses qui ont eu lieu au cours de l’exercice y compris celles qui ont été engagées
mais pas encore payées.

III. Les Opérations financières des collectivités territoriales locales

1- Les Opérations de recettes

 Les Impôts et Taxes

- Les Principaux impôts et taxes

La structuration béninoise de la fiscalité révèle que les principales sources fiscales


des collectivités locales sont : la taxe professionnelle synthétique, la taxe foncière sur
les propriétés bâties, la taxe foncière sur les propriétés non-bâties et la taxe d’habitation.

- La contribution des patentes

La contribution des patentes est la principale source fiscale des Collectivités


Locales. Elle peut atteindre environ la moitié des recettes totales des Collectivités
Locales. La détermination de la valeur des patentes dépend du type de droit : droit fixe
ou droit proportionnel. Le droit fixe comporte une taxe déterminée et une taxe variable ;
il se base sur le chiffre d’affaires des assujettis. Le droit proportionnel est calculé en %
de la valeur locative des locaux professionnels.

Les collectivités territoriales peuvent disposer d’autres ressources fiscales dont la


plupart sont obligatoires. Une grande majorité de ces ressources proviennent des impôts
et taxes directs. Il s’agit essentiellement de :

• les taxes sur la publicité : taxe sur les affiches publicitaires ; taxe sur les
emplacements publicitaires fixes ; taxe sur les véhicules publicitaires ;

• les droits d’exploitation d’actes administratifs et d’état civil ;


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• la taxe d’abattage ;

• les droits de place dans les marchés, les foires et les parcs à bestiaux ;

• les locations des propriétés communales ;

• les redevances pour occupations du domaine public ;

Outre ces taxes, la contribution du secteur informel contribue également au financement


du développement local.

 Les dotations de l’état

Les disparités de richesse fiscale et des taux d’imposition entre collectivités locales
peuvent être trop importantes. Afin de corriger ces disparités, l’Etat a prévu des mesures
de péréquation de portée plus ou moins large. C’est ainsi qu’il accorde annuellement des
dotations aux collectivités locales. Les principales dotations sont : la dotation globale de
fonctionnement et la dotation finançant les investissements.

- La Dotation globale de fonctionnement (DGF)

Elle a pour objectif de garantir aux collectivités des ressources de fonctionnement


stables et évolutives, de globaliser les concours de l’Etat et d’opérer une péréquation des
ressources. Le gouvernement à travers le Ministre de l’Economie et des Finances
procède à la signature du contrat de financement entre les Partenaires Financiers et le
Bénin pour le Fonds d’Appui au Développement des communes (FADeC). Ces fonds
FADeC sont transférés à la CONAFIL par le Trésor Public aux communes. La
CONAFIL se charge de transférer les fonds à chaque commune et d’auditer
annuellement la gestion des ressources FADeC que l’Etat et les Partenaires Techniques
et Financiers mettent à la disposition des communes. Les DGF peuvent être forfaitaires,
elles sont alors déterminées selon le nombre d’habitants de chaque Collectivité Locale.
Elles peuvent être de péréquation, leur montant est alors fixé en tenant compte du
potentiel financier des collectivités locales.

- Les dotations finançant les investissements : Dotation Globale


d’Equipement (DGE).

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Elles ont pour objectif de contribuer au financement des investissements des
Collectivités Locales. Elles peuvent être forfaitaires quand elles sont déterminées en
fonction du nombre d’habitants des Collectivités Locales, ou qualifiées de dotations de
péréquation lorsque leur montant est fixé en tenant compte de la nature, de la quantité et
de la qualité des infrastructures et des équipements collectifs présents dans la
collectivité locale.

- Les subventions spécifiques

Outre les subventions citées ci-dessus, l’Etat peut accorder des subventions
spécifiques à certaines collectivités locales comme les dotations de développement rural
(DDR).

2- Les opérations de dépenses

Il s’agit des dépenses de fonctionnement et des dépenses d’investissement.


Cependant, la loi oblige les collectivités territoriales à inscrire obligatoirement certaines
de ces dépenses, limitant ainsi leurs marges de manœuvre. Si la subdivision en dépenses
de fonctionnement et en dépenses d’investissement est acquise, d’un pays à l’autre, les
chapitres de ces dépenses peuvent être intitulés différemment.

 Les dépenses de fonctionnement

Les dépenses de fonctionnement comprennent les postes suivants :

- Les denrées et fournitures consommées

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Il s’agit des achats de denrées et fournitures prévues pour assurer le fonctionnement
normal des services des collectivités territoriales (produits pharmaceutiques et
d’hygiène, alimentation, habillement, carburant, fournitures de voirie, fournitures
scolaires, fournitures de bureau).

- Les frais de personnel

Il s’agit notamment de la rémunération du personnel, des cotisations pour la gestion et


la formation du personnel, des indemnités accordées, des charges sociales, etc. C’est le
poste le plus important de la section fonctionnement.

- Les impôts et taxes

Ce sont les impôts et taxes payés par les collectivités locales (taxes foncières sur les
propriétés bâties et non bâties, taxes et impôts sur les véhicules acquis, etc.).

- Travaux et services extérieurs

Ce poste regroupe différentes catégories de charges d’entretien et de fournitures de


services mandatés au bénéfice de tiers dont elles constituent un élément du chiffre
d’affaires. On a notamment :

• les loyers, charges locatives et de copropriété ;

• les frais d’entretien et de réparation payés à l’entreprise ;

• les travaux d’exploitation confiés à l’entreprise ;

• l’acquisition de petit matériel, outillage et mobilier.

- Participations et prestations au bénéfice de tiers

Il s’agit notamment :

• des contingents et participations (contribution aux dépenses d’aide sociale de la


commune, participation aux charges de fonctionnement des collèges relevant des
collectivités, contingent pour service incendie, participations dues par les collectivités
en vertu de leur adhésion à des syndicats intercommunaux par exemple).

- Les allocations et subventions

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Il s’agit notamment des subventions versées :

 Frais de gestion générale et de transport

Sont répertoriées à ce poste les charges d’administration générale et de transport. Il


s’agit principalement : des dépenses de prêts de cérémonies ; des frais de transport de
personnel des collectivités territoriales ; ou de matériel acquis.

 Les frais financiers

Ce sont les charges d’intérêts que supportent les collectivités territoriales, en raison des
emprunts qu’elles ont souscrits.

- Dotations aux comptes d’amortissement et provisions

Il s’agit des dotations aux comptes d’amortissement de frais extraordinaires, des


dotations aux amortissements des immobilisations et des dotations aux provisions.

- Les charges exceptionnelles

Les charges exceptionnelles ont un caractère occasionnel. Il peut s’agir de


remboursements sur trop-perçus ou de subventions versées à des associations organisant
une manifestation non renouvelable.

- Les résultats antérieurs

Il s’agit de :

 Les déficits de fonctionnement reportés. Le déficit de fonctionnement de


l’exercice précédent doit être, au plus vite, reporté au budget de l’exercice en
cours, soit au budget primitif, soit dans le budget supplémentaire ;
 Les manques à gagner en raison de titres annulés ou admis en non-valeurs. Il
s’agit de créances irrécouvrables ayant donné lieu, antérieurement, à émission de
titres de recette.

- Les excédents de fonctionnement capitalisés

Il s’agit ici des prélèvements sur recettes de fonctionnement.

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 Les dépenses d’investissement

Il s’agit de :

- Les déficits d’investissement reportés 

- Les frais extraordinaires

Ils sont constitués des subventions d’équipement versées ou des frais enregistrés
relativement à des opérations qui constituent, par ailleurs, des dépenses ou des recettes
d’investissement (subventions d’équipement versées ou à verser ; frais d’études et de
recherche ; frais d’aliénation tels que les frais de notaires, d’expertises et de publicité ;
participations versées).

 Les dépenses imprévues

Les collectivités territoriales ont la possibilité d’inscrire des crédits dans les dépenses
imprévues dans la limite d’un pourcentage de prévisions de dépenses réelles
d’investissement (7,5% par exemple).

 Les dépenses obligatoires

Parmi les dépenses ci-dessus citées, les dépenses obligatoires sont : les dépenses
d’administration générale ; les dépenses de personnel ; les dépenses d’intervention
sociale ; les dépenses diverses ; les amortissements et provisions.

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CONCLUSION

Retenons que la commune, conformément à l’article1er de la loi 97-029 du15


janvier1999 portant organisation des communes en République du Bénin, est dotée de la
personnalité juridique et de l’autonomie financière. L’autonomie financière de la
commune implique l’existence d’un budget propre à la commune, exécuté par les
autorités de la commune. La Gestion financière de la commune implique une
organisation financière et comptable.

Outre la gestion budgétaire caractérisée par la préparation du budget et son exécution, il


incombe au Maire/Secrétaire, la tenue d’une comptabilité administrative. Il convient de
signaler que le Maire n’est pas le seul acteur budgétaire de la commune. A ses côtés, se
trouve le Trésorier Communal, comptable Secondaire, à qui revient la phase Comptable
de l’exécution du budget. Il est important de noté égale que le potentiel économique des
Collectivités Territoriales Locales est peu exploité.

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QUELQUES DEFINITIONS

 Les Finances locales : constituent une branche de la science financière qui traite


du financement des collectivités territoriales. Elles étudient les aspects juridiques,
politiques et économiques des recettes et des dépenses des budgets des
administrations publiques décentralisées.
 Les techniques comptables : désignent l’ensemble des procédés, principes et des
méthodes fondés sur la connaissance scientifique, employés à la production
comptable et qui régissent la gestion financière des collectivités.
 Les techniques budgétaires : constituent l’ensemble des stratégies mises en place
par les communes pour élaborer, exécuter contrôler le budget dans le respect des
principes budgétaires.
 Opérations Financières : elles constituent un ensemble organisé des processus de
mobilisation des recettes et la planification des dépenses.

 À quoi servent les documents comptables

Les documents comptables ont une valeur officielle puisqu’ils retracent tous les
mouvements comptables d’une entreprise. La totalité des opérations financières
réalisées y figurent. Les documents comptables garantissent donc un certain niveau de
transparence au niveau des finances de l’entreprise.

Ils permettent également à l’entreprise d’évaluer sa santé financière. Enfin, les


documents comptables ont un rôle crucial pour ce qui est de la conformité à la loi. Toute
entreprise doit tenir des documents comptables et les mettre à jour. Ces documents
comptables peuvent être demandés à tout moment dans le cadre d’un contrôle fiscal.

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