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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ADMINISTRATION, D’ÉCONOMIE,
DE JOURNALISME ET DES MÉTIERS DE L’AUDIOVISUEL
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EXPOSÉ DU GROUPE 3
OPTION FILIÈRE
Administration des Finances Tronc Commun
COURS : FINANCES LOCALES
INTRODUCTION
I. Clarification conceptuelle
1- Définitions
2- Gestion financière des collectivités territoriales et locales
II. Les techniques de gestion financière des collectivités territoriales locales
1- Techniques comptables locales
A. Les principes comptables
B. Les documents comptables
2- Techniques budgétaires locales
A. Les principes budgétaires
B. Les documents budgétaires
III. Les Opérations financières des collectivités territoriales locales
1- Les opérations de recettes
2- Les opérations de dépenses
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Au Bénin, selon la loi N°98-007 du 15 Janvier 1999 la commune est une entité
territoriale à laquelle l’Etat central a transféré ses compétences. Les collectivités
territoriales constituent un maillon important du dispositif institutionnel d’animation de
la vie publique et de mise en œuvre des politiques publiques au niveau des Territoires
décentralisés. Elles bénéficient à ce titre, d’appui financier important du Gouvernement
central et des partenaires techniques à travers certains guichets du fond d’appui au
Développements des Communes (FADeC). Les collectivités territoriales reçoivent
également l’assistance technique des administrations financières nationales pour
l’exécution des opérations de recettes et de dépenses, de même que pour l’aménagement
du cadre juridique de la gouvernance locale.
Cette approche de gestion instituée par le droit béninois en général et les textes régissant
la décentralisation en particulier nous amène à analyser le cadre opérationnel de gestion
financière des collectivités territoriales locales, objet de notre présentation.
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I. Clarification conceptuelle
1- Définitions
Une collectivité territoriale ou collectivité locale : est une personne morale de
droit public qui exerce sur son territoire certaines compétences qui lui sont
dévolues par l'État dans un processus de décentralisation et doté d’une autonomie
financière. Elle est dirigée par une assemblée délibérante élue.
Le Cadre opérationnel : c’est un guide des politiques, des objectifs, des normes,
des procédures de gestion des finances des collectivités territoriales et locales. Il
définit la manière dont les collectivités territoriales et locales mènent leurs
activités et inclure généralement des principes de bonne gouvernance.
L’unicité de caisse
Les fonds des collectivités locales sont logés dans un compte ouvert dans les livres du
Receveur général des Finances à la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité
publique donnant une vue d’ensemble de la trésorerie de l’Etat. Il permet notamment :
- la réduction des délais de versement des recettes ;
- la disponibilité des ressources en temps utile ;
- le paiement rapide des dépenses publiques.
Équilibre budgétaire fragile
Le budget des Collectivités Territoriales Locales est alimenté par :
- les recettes fiscales ;
- les recettes des prestations et services ;
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- les revenus du patrimoine et de portefeuille ;
- les aides de l’État (subventions, etc.), fonds de concours, aides extérieures.
Cet équilibre parait fragile au regard des prévisions de ressources propres insuffisantes
pour couvrir les charges liées au fonctionnement.
Le potentiel économique
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La collectivité Locale établit ses états synthèse en appliquant les mêmes règles
d’évaluation d'un exercice à l'autre, elle ne peut introduire de changement dans ses
méthodes d’évaluation que dans des cas exceptionnels. Les modifications intervenues
dans les règles habituelles, sont justifiées dans des états d'information avec les
conséquences sur le patrimoine de l'entreprise et leur situation financière.
Le principe de prudence
Le principe de clarté
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Les opérations et les informations doivent être inscrites dans les comptes sous les
rubriques et les comptes adéquats.
Comme leur nom l’indique, les pièces justificatives sont des éléments prouvant les
opérations financières de l’entreprise, qu’il s’agisse de dépenses ou de revenus. Chaque
écriture comptable doit avoir une pièce comptable justificative qui lui est reliée.
Une facture émise par l’entreprise, une note de frais, un ticket de caisse, un relevé
de compte bancaire ou encore certains documents fiscaux sont considérés comme des
pièces comptables justificatives.
Une autre catégorie de documents comptables regroupe ce qu’on appelle les livres
comptables. Il existe trois types de livres comptables : le livre journal, le grand livre, le
livre d'inventaire.
Le livre journal regroupe les recettes et les dépenses effectuées par l’entreprise au
quotidien ;
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Tout comme le livre journal, le grand livre rassemble également les recettes et
dépenses effectuées par l’entreprise au quotidien, mais il les organise
différemment ;
Le livre d’inventaire, quant à lui, regroupe l’actif et le passif de l’entreprise. Il
inclut donc, entre autres, les immobilisations et les stocks.
Le bilan comptable
Le compte de résultat
Le compte de résultat est, tout comme le bilan comptable, établi lors de la clôture de
l’exercice comptable. Il indique tous les flux comptables, c’est-à-dire les charges payées
et les produits obtenus par l’entreprise. Le compte de résultat fait partie de la liasse
fiscale.
Les budgets des collectivités territoriales doivent respecter cinq (05) grands principes
budgétaires. Ceux-ci sont : l’annualité, l’universalité, l’unité, la spécialité et l’équilibre
réel.
Ces principes sont à la fois des règles de fond et de procédure. Ils doivent faire l’objet
d’une application stricte. Cependant, la plupart d’entre eux comporte une ou plusieurs
dérogations, qui visent à simplifier les procédures ou à améliorer la gestion budgétaire.
Toutes les collectivités et leurs groupements, peu importe leur taille, ont l’obligation de
respecter ces principes. Plus généralement, ceux-ci s’appliquent à l’ensemble des
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finances publiques (y compris celles de l’Etat et des administrations de sécurité sociale),
bien qu’avec des dérogations différentes.
Le principe d’annualité
Le principe d’universalité
L’universalité budgétaire suppose que l’intégralité des dépenses et des recettes sont
décrites au budget. Ce principe se rapproche de l’idée de sincérité du budget. Il se
décline par deux règles :
- Il n’est pas possible de contracter les recettes et les dépenses, c’est-à-dire d’effectuer
des compensations entre les unes et les autres. Cela permet à l’assemblée d’avoir une
connaissance détaillée de toutes les opérations financières prévues ;
- Il n’est pas non plus possible d’affecter des recettes. Cela signifie que les recettes
doivent financer indifféremment les dépenses, sans qu’il n’y ait de corrélation entre
certaines dépenses et certaines recettes. Des exceptions existent, notamment à travers
les budgets annexes.
Le principe d’unité
L’unité du budget signifie que toutes les dépenses et recettes doivent figurer dans un
budget unique. Ce principe complète donc celui de l’universalité, en précisant le cadre
(un seul document). On qualifie ce document de budget général de la collectivité.
L’unité budgétaire permet à l’assemblée locale de se prononcer sur un budget présenté
de manière lisible. Du point de vue technique, elle sert également à s’assurer que le
budget est bien à l’équilibre.
Là aussi, des dérogations existent pour des raisons pratiques et de bonne gestion.
Ainsi, les budgets annexes (par opposition au budget principal) permettent d’identifier
plus facilement l’activité de certains services, tels que la gestion de l’eau. Le budget
supplémentaire et les décisions modificatives peuvent également être considérés comme
des dérogations à ce principe.
Le principe de spécialité
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La spécialité consiste à n’autoriser une dépense qu’en l’affectant à un service (ou
plusieurs services) en particulier, et dans un but défini. Par exemple, vous ne pouvez pas
vous contenter d’affecter un montant à l’éducation, sans précision supplémentaire. Cela
signifie que l’autorisation donnée par l’assemblée locale est détaillée, par chapitre et par
article.
Un budget à l’équilibre réel est un budget dont les recettes sont égales ou
supérieures aux dépenses. Cet équilibre s’applique à l’intérieur de chaque section
(fonctionnement et investissement). Il s’applique également entre les deux sections, et
donc à l’ensemble du budget. Le terme « réel » renvoie à la sincérité du budget et des
comptes : l’équilibre ne doit pas être qu’apparent sous l’effet de manipulations
comptables.
Ils comprennent :
Le budget primitif
Le Budget supplémentaire
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En cours d’exécution du budget communal, les crédits votés se révèlent insuffisants
pour faire face à des besoins urgents, les prévisions inscrites au budget primitif peuvent
être modifiées selon qu’il s’agit d’autorisations spéciales portant sur les crédits de
fonctionnement ou d’autorisations portant sur les crédits d’investissement.
Le Compte administratif
• les taxes sur la publicité : taxe sur les affiches publicitaires ; taxe sur les
emplacements publicitaires fixes ; taxe sur les véhicules publicitaires ;
• les droits de place dans les marchés, les foires et les parcs à bestiaux ;
Les disparités de richesse fiscale et des taux d’imposition entre collectivités locales
peuvent être trop importantes. Afin de corriger ces disparités, l’Etat a prévu des mesures
de péréquation de portée plus ou moins large. C’est ainsi qu’il accorde annuellement des
dotations aux collectivités locales. Les principales dotations sont : la dotation globale de
fonctionnement et la dotation finançant les investissements.
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Elles ont pour objectif de contribuer au financement des investissements des
Collectivités Locales. Elles peuvent être forfaitaires quand elles sont déterminées en
fonction du nombre d’habitants des Collectivités Locales, ou qualifiées de dotations de
péréquation lorsque leur montant est fixé en tenant compte de la nature, de la quantité et
de la qualité des infrastructures et des équipements collectifs présents dans la
collectivité locale.
Outre les subventions citées ci-dessus, l’Etat peut accorder des subventions
spécifiques à certaines collectivités locales comme les dotations de développement rural
(DDR).
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Il s’agit des achats de denrées et fournitures prévues pour assurer le fonctionnement
normal des services des collectivités territoriales (produits pharmaceutiques et
d’hygiène, alimentation, habillement, carburant, fournitures de voirie, fournitures
scolaires, fournitures de bureau).
Ce sont les impôts et taxes payés par les collectivités locales (taxes foncières sur les
propriétés bâties et non bâties, taxes et impôts sur les véhicules acquis, etc.).
Il s’agit notamment :
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Il s’agit notamment des subventions versées :
Ce sont les charges d’intérêts que supportent les collectivités territoriales, en raison des
emprunts qu’elles ont souscrits.
Il s’agit de :
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Les dépenses d’investissement
Il s’agit de :
Ils sont constitués des subventions d’équipement versées ou des frais enregistrés
relativement à des opérations qui constituent, par ailleurs, des dépenses ou des recettes
d’investissement (subventions d’équipement versées ou à verser ; frais d’études et de
recherche ; frais d’aliénation tels que les frais de notaires, d’expertises et de publicité ;
participations versées).
Les collectivités territoriales ont la possibilité d’inscrire des crédits dans les dépenses
imprévues dans la limite d’un pourcentage de prévisions de dépenses réelles
d’investissement (7,5% par exemple).
Parmi les dépenses ci-dessus citées, les dépenses obligatoires sont : les dépenses
d’administration générale ; les dépenses de personnel ; les dépenses d’intervention
sociale ; les dépenses diverses ; les amortissements et provisions.
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CONCLUSION
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QUELQUES DEFINITIONS
Les documents comptables ont une valeur officielle puisqu’ils retracent tous les
mouvements comptables d’une entreprise. La totalité des opérations financières
réalisées y figurent. Les documents comptables garantissent donc un certain niveau de
transparence au niveau des finances de l’entreprise.
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