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MINISTERE TEL : 00229 21.32.

1164
DE LA DECENTRALISATION
ET DE LA GOUVERNANCE LOCALE 01 BP : 4966 COTONOU
Site : www.cefal-gouv.bj
REPUBLIQUE DU BENIN

Centre de Formation pour l’Administration locale

Module : Stratégie de mobilisation des ressources


financières propres des communes

Cahier du participant

Octobre 2023
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE .........................................................................................3
FICHE DESCRIPTIVE DU MODULE ...............................................................................5
UNITÉ 1 : CLARIFICATION CONCEPTUELLE ET FONDEMENTS JURIDIQUES DES
RESSOURCES FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNES .........................7
I. PRÉSENTATION DE L’UNITÉ............................................................................7
II. Séquence 1: Clarification conceptuelle sur la stratégie de mobilisation des
ressources financières propres des communes ..................................................8
III. Séquence 2 : Fondements juridiques des ressources financières propres des
communes ........................................................................................................ 11
UNITÉ 2 : TECHNIQUES DE RECENSEMENT DES RESSOURCES FINANCIÈRES
PROPRES ET ROLE DES ACTEURS CHARGES DU RECOUVREMENT ...... 15
I. PRÉSENTATION DE L’UNITÉ.......................................................................... 15
II. Séquence 1 : Techniques de recensement des ressources financières
propres ............................................................................................................. 16
III. Séquence 2 : Rôles des acteurs chargés du recouvrement .............................. 27
UNITÉ 3 : TECHNIQUES ET OUTILS DE MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIERES PROPRES DES COMMUNES ................................................. 35
I. PRÉSENTATION DE L’UNITÉ.......................................................................... 35
II. Séquence 1 : Techniques de mobilisation des ressources financières propres
des communes ................................................................................................. 36
III. Séquence 2 : Outils de mobilisation et de sécurisation des ressources
financières propres des communes .................................................................. 36
CONCLUSION GÉNÉRALE ........................................................................................... 45

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SIGLES ET ACRONYMES
CA Chiffre d’Affaires
CNF Contribuables Non connus du Fisc
CSAE Chef Service des Affaires Economiques
DDI Direction départemental des Impôts
DGTCP Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
DGDDI Direction Générale des Douanes et Droits Indirects
DGI Direction Général des Impôts
FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine
IFU Identifiant Fiscal Unique
ONG Organisation Non Gouvernementale
PDDC Programme d’appui à la Décentralisation et au Développement Communal
RAI Receveur Auxiliaire des Impôts
RCM Revenus des Capitaux Mobiliers
TAF Travail à Faire
TC Trésorier Communal
TDL Taxe de développement Local
TEO Taxe d’Enlèvement des Ordures
TPE Terminal de Paiement Electronique
RAAF Responsables aux Affaires Administratifs et Financières
RADE Responsables aux Affaires Domaniales et Environnementales
SE Secrétaires Exécutifs

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INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le Bénin a opté pour un système décentralisé à travers des collectivités territoriales qui jouent un rôle
déterminant en matière de gestion des affaires locales dont la consolidation est appelée à connaitre un
développement accentué, notamment dans le cadre du développement durable. Les recettes de la
commune sont subdivisées en deux catégories : les recettes fiscales et les recettes non fiscales.
Les recettes non fiscales sont d’origines variées. Elles représentent toutes les recettes qui ne sont liées
ni à un impôt ni à une taxe.
Ainsi, les recettes non fiscales proviennent entre autres :
 des produits des domaines (produits de la location ou de la vente des biens de la Commune,
redevances relatives à l’utilisation du domaine public ou privé de la Commune)
 des produits de la vente de biens et services (revenu des entreprises publiques produisant des
biens ou fournissant des services)
 des intérêts des prêts que la Commune consent aux banques
 du produit des amendes (par exemple les amendes de la circulation)

La mobilisation des recettes fiscales et non fiscales est d’une importance capitale pour le développement
des communes béninoises. Elle revêt un enjeu particulier dans le contexte béninois, d’une part pour le
renforcement de son autonomie financière et, d’autre part, pour le financement des investissements
publics afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Dans ce contexte, la responsabilité des
autorités communales est davantage interpellée au vu de la rareté des ressources locales dans certaines
communes.
Les communes élaborent leurs plans de développement communaux mais n’ont souvent pas les moyens
de leurs ambitions et de leurs politiques. Elles se retrouvent face à l’épineux problème de financement
des projets contenus dans le plan. La préoccupation de recherche et de négociation du financement est
essentielle, fondamentale et partagée au niveau de toutes les communes du Bénin y compirs les
communes à statut particulier. Ce qui justifie qu’il faut doter les autorités communales de plus de moyens,
de techniques et d’outils pour la mobilisation des ressources locales.
En effet, dans la quasi-totalité des communes, on constate l’existence d’une multitude de taxes, droits et
autres redevances parfois peu réglementés. Quant aux procédures de recouvrement, elles sont
diversement appliquées. Contrairement aux recettes fiscales qui sont bien codifiées, il existe peu de
support retraçant les différentes natures des autres ressources financières propres des communes et les
procédures de leur recouvrement. Or, les recettes fiscales et non fiscales représentent une part très
importante des ressources financières propres des communes. Ce constat a été largement confirmé par
la demande pressante provenant de plusieurs communes, pour un appui à l’amélioration des procédures
de recouvrement des recettes fiscales et non fiscales.
Dans ce processus de mobilisation des ressources, plusieurs acteurs interviennent sans pour autant
partager la même vision des choses. Or une bonne stratégie de mobilisation des ressources financières
propres des communes repose sur une compréhension partagée des rôles et de la nécessaire synergie
d’action entre acteurs, et ceci dans le respect des textes en vigueur.
Pour y parvenir, il est aujourd’hui nécessaire de renforcer les capacités des responsables des affaires
administratives et financières et des secrétaires exécutifs de mairie sur la stratégie de mobilisation des
ressources financières propres des communes afin que ces cadres accompagnent les conseils
communaux à mieux répondre aux exigences, aux défis et enjeux du développement local.
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C’est pour cette raison que le Centre de Formation pour l’Administration locale (CeFAL) a intégré dans
son offre de formation continue, le module sur la STRATÉGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNESCOMMUNES.

Ce module abordera les angles suivants que nous dénommons unités :

UNITE 1 : CLARIFICATION CONCEPTUELLE ET FONDEMENTS JURIDIQUES DES RESSOURCES


FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNES
UNITE 2 : TECHNIQUES DE RECENSEMENT DES RESSOURCES FINANCIÈRES PROPRES ET LE
RÔLE DES ACTEURS CHARGÉS DU RECOUVREMENT
UNITE 3 : TECHNIQUES ET OUTILS DE MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES
PROPRES DES COMMUNES
La notion de ressource et de recette prête souvent à confusion. Dans le cadre de ce module, nous
désignons par ressources, l’ensemble des potentialités disponibles dans la commune alors que les
recettes désignent les potentialités disponibles déjà mises en recouvrement.

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FICHE DESCRIPTIVE DU MODULE

TITRE DU MODULE : STRATÉGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES PROPRES


DES COMMUNES
Volume horaire : 10 heures (7 heures le premier jour et 3 heures le deuxième jour)

Objectif général : A l’issue du module, sur leur lieu de travail, les participants sont
capables d’appliquer les différentes techniques de mobilisation des ressources financières
propres des communes
Objectifs spécifiques : A l’issue du module et sur le lieu de formation, les participants sont
capables :
Objectifs - de clarifier les notions clés relatives aux recettes fiscales et non fiscales et leur fondement
juridique
- de distinguer les techniques de recensement des recettes fiscales et non fiscales et le
rôle des acteurs chargés du recouvrement.
- de distinguer les techniques de recouvrement des ressources fiscales et non fiscales et
les outils de mobilisation

Public cible : Maires, Secrétaires Exécutifs et Responsables des Affaires Administratives et Financières
de Mairies.
Pré requis Fondamentaux de la Fiscalité locale

UNITE 1 : CLARIFICATION CONCEPTUELLE ET FONDEMENTS JURIDIQUES DES


RESSOURCES FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNES
Séquence 1 : Clarification conceptuelle sur la stratégie de mobilisation des ressources
financières propres des communes
Séquence 2 : Fondements juridiques des ressources financières propres des communes

UNITE 2 : TECHNIQUES DE RECENSEMENT DES RESSOURCES NON FISCALES ET


Contenu de la RÔLE DES ACTEURS CHARGÉS DU RECOUVREMENT
formation Séquence 1 : Techniques de recensement des ressources financières propres
Séquence 2 : Rôles des acteurs chargés du recouvrement

UNITE 3 : TECHNIQUES ET OUTILS DE MOBILISATION DES RESSOURCES


FINANCIÈRES PROPRES
Séquence 1 : Techniques de mobilisation des ressources propres des communes
Séquence 2 : Outils de mobilisation et de sécurisation des ressources propres des
communes

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Méthodes Andragogie : Approche participative, exposés, questions et réponses, débats et
pédagogiques synthèses, travail de groupe, jeux de rôle, activités d’éveil, travaux dirigés, Brainstorming

Equipements
et matériels
Micro-ordinateur ; Vidéo Projecteur ; Tableau de conférence ; Marqueurs
didactiques
spécifiques

Modes Evaluation formative, pré test, post test, évaluation sommative


d’évaluation

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Les besoins de recettes financières étant énormes au niveau des communes au regard des défis sociaux
économiques auxquelles elles sont confrontées, il s’avère nécessaire de mettre un accent particulier sur
les notions essentielles et les fondements juridiques indispensables pour la compréhension de la
stratégie de mobilisation des ressources financières propres des communes.

UNITE 1 : CLARIFICATION CONCEPTUELLE ET FONDEMENTS JURIDIQUES


DES RESSOURCES FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNES

I. PRÉSENTATION DE L’UNITÉ

OBJECTIF GÉNÉRAL :

A l’issue de cette unité et sur le lieu de formation, les participants sont capables de clarifier les
notions clés relatives aux ressources financières propres des communes et leur fondement juridique.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Sur le lieu de la formation, les participants sont capables de :

- définir les notions clés relatives à la stratégie de mobilisation des ressources financières
propres des propres;

- présenter le fondement juridique des ressources financières propres des communes.

PLAN DE DÉROULEMENT DE L’UNITÉ


Cette unité comporte deux séquences. Elle constitue la base essentielle pour comprendre les
ressources financières propres des communes.

Séquence 1 : Clarification conceptuelle sur la stratégie de mobilisation des ressources financières


propres des communes
Séquence 2 : Fondements juridiques des ressources financières propres des communes

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II. Séquence 1 : Clarification conceptuelle sur la stratégie de mobilisation
des ressources financières propres des communes

Objectif : A la fin de la séquence, les participants sont capables de définir les notions clés
relatives à la stratégie de mobilisation des ressources financières propres des communes.

Activité d’éveil
Dans l’exercice de ses attributions propres, le secrétaire exécutif n’est pas soumis au pouvoir
hiérarchique du maire, mais à une relation fonctionnelle destinée à faciliter le déroulement des activités
de la mairie. Le pouvoir hiérarchique en effet, consiste en l’exécution des instructions du maire pour des
ordres qui relèvent des pouvoirs propres de ce dernier ou du conseil de supervision ou du conseil
communal.
Dans le cadre de la mobilisation des ressources financières propres le secrétaire exécutif joue un rôle
primordial. Il appuie la commune dans la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales. Les stratégies
de mobilisation diffèrent d’une commune à une autre. Tandis que certaines communes mettent l’accent
sur les recettes non fiscales et fiscales. D’autres par contre suggèrent d’emprunter les ressources
financières auprès des institutions financières ou de faire la gestion déléguée par concession ou
affermage. Une analyse concertée des différentes stratégies pourrait permettre d’en tirer des leçons.

Consignes : A partir de l’extrait de texte proposé, chaque groupe présentera aux questions suivantes :
1. Expliquer les mots ou expressions soulignées dans le texte
2. Précisez la différence entre une tactique et une stratégie;
3. Indiquez la différence entre un protocole d’accord et une convention cadre ;
4. Expliquez quand on met en débet un responsable financier.

1.1. Notion de stratégie de mobilisation des ressources financières propres

Plusieurs définitions peuvent être retenues du mot stratégie. Le terme a connu une importante évolution
au cours du vingtième siècle. Pour commencer, selon le dictionnaire le Petit Robert, le mot " stratégie "
est : « L’art de faire évoluer une armée sur un théâtre d'opérations jusqu'au moment où elle entre en
contact avec l'ennemi ». Cette définition est dérivée du mot en grec stratêgos, qui signifie le "
commandant en chef ". Le développement et l'utilisation du mot qu'il se compose de stratos (armée) et
d'agein (mener). Sur la base de cette définition nous pouvons retenir que la stratégie de mobilisation des
ressources financières propre est un document écrit qui explique comment la commune a l’intention de
trouver les fonds nécessaires à la réalisation de ses projets, tels que décrits dans son plan de
développement communal. Il fournira le plan de travail de toutes les activités de mobilisation des
ressources de la commune pendant la période spécifiée.

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La stratégie doit être adaptée au contexte de mobilisation des recettes fiscales et non fiscales. Une fois
définie, la stratégie devra être flexible et viable. Il ne s’agit pas d’un document rigide à suivre à la lettre,
mais ce document ne doit pas non plus être classé et oublié.
On en déduit que la stratégie de mobilisation des recettes communales est l’ensemble des procédés que
peuvent utiliser les autorités communales pour alimenter le budget communal. Enfin, il est important de
noter la différence entre la tactique et la stratégie qui n’est pas facilement perceptible. La tactique est
l'art de combiner l'emploi des diverses armes en présence de l'ennemi. Si la tactique opère à un niveau
inférieur à la stratégie, elle touche néanmoins au point culminant de la guerre : la bataille. Dans le cadre
de la mobilisation des ressources non fiscales, il s’agira d’une mesure ponctuelle à adopter pour
recouvrer les taxes et redevances en instance.

1.2. Notion de recettes fiscales

Les recettes fiscales sont alimentées par les impôts directs, les impôts indirects et taxes assimilées. Elles
peuvent être classées en trois groupes comme suit :

Impôts Produits des


impôts
directs
partagés
Recettes fiscales

Produits des
impôts
indirects

1.3. Notion de recettes non fiscales

Les recettes non fiscales sont définies par défaut et par opposition aux impôts et taxes instituées par la
loi et le Code général des impôts. Les recettes non fiscales dédiées aux collectivités territoriales sont
d’origines diverses et proviennent entre autres des produits suivants : les redevances, les droits et place
de marché, les amendes, les droits afférents aux actes d’état civil, des recettes administratives,
domaniales, judiciaires et des recettes de participations. Les recettes non fiscales alimentant le budget
de la commune, recouvrant des sources de financement diverses, et sont caractérisées par leur
hétérogénéité. La première composante des recettes non fiscales est l'ensemble des prélèvements de
nature non fiscale. Les recettes non fiscales sont instituées par délibération des conseils municipaux.

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1.4. Notion de recettes partagées
Elles constituent des recettes propres. Ce sont des impôts partagés (shared tax) : dans ce cas, plusieurs
échelons de gouvernement ont accès à la même assiette ou la même base. Un seul échelon de
gouvernement peut assurer le recouvrement et transférer un pourcentage aux autres échelons, au Bénin
on note la :
1. Taxe touristique ;
2. Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) perçue au cordon douanier ;
3. Taxe sur l’exploitation des carrières et mines ;
4. Taxe sur véhicule à moteur
5. Toutes autres ristournes
1.5. Notion de Débet
De façon objective, lorsqu'une juridiction financière ou une autorité administrative ( trésorier-payeur
général, comptable du Trésor ou comptable d'un centre des finances publiques) constate un manque
dans des disponibilités publiques ou un vol au préjudice d'une collectivité publique, elle prononce un
débet à la charge du responsable de la gestion de ces deniers publics. En se référant à la loi 2021 14 du
20 décembre 2021 portant code de l'administration territoriale en République du Bénin, le débet est un
acte administratif ou juridictionnel qui constate un manquement ou une irrégularité comptable donnant
lieu à remboursement sur les deniers propres du comptable public ou de tout autre agent chargé de Ia
gestion des deniers publics

1.6. Notion d’emprunt

Financement des Institutions bancaires, organismes spécialisés de prêt aux communes, la commune
peut désormais s’adresser à une institution de financement pour des programmes de développement
local. L’emprunt est une stratégie élaborée suite au décret 2005-374 du 23 Juin 2005. Sa mise en œuvre
nécessite : (i) des dispositifs d’accompagnement de l’Etat, (ii) un cadre institutionnel, (iii) un mécanisme
d’autorisation et de garantie par l’Etat. Il a un objectif stratégique de développement afin d’assurer un
développement équilibré et durable de la commune. Il est important de renforcer la capacité des
communes à accéder aux opportunités de financement qu’offre le marché financier.

1.7. Notion d’affermage

Contrat par lequel une personne morale de droit public, l’autorité affermante, charge une autre
personne morale, de droit privé, le fermier, de l’exploitation sous sa responsabilité d’un service public
ou d’ouvrages qui lui sont remis et qui verse en contrepartie des redevances à la personne morale de
droit public cocontractante. Exemple : gestion de points d’eau des communes.

1.8. Notion de concession

Contrat par lequel une personne publique confie à un partenaire privé une activité d’intérêt général à
charge pour lui de construire, à ses risques et périls, les ouvrages nécessaires à l’exploitation du service
et de se rémunérer par une redevance pavée par les usagers
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III. Séquence 2 : Fondement juridique des ressources financières propres
des communes

Objectif : A la fin de la séquence, les participants sont capables de présenter le fondement


juridique des ressources financières propres des communes.

Activités d’éveil :
« Sous réserve des dispositions de la loi organique relative à l'organisation, ou fonctionnement et ou
contrôle de l’administration publique, les principes fondamentaux de l’administration territoriale ou Bénin
sont :
- Ia libre administration des collectivités territoriales ;
- le respect de la constitution, des conventions régulièrement ratifiées, des lois, des règlements et des
institutions de la République ;
- le respect de l’intégrité territoriale de la République ;
- le couplage déconcentration-décentralisation ;
- ….. » Extrait de l’article 2 de la loi n° 2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de l'administration
territoriale en République du Bénin
Consigne : (Travail en groupe)
1. À partir de cet extrait expliquer pourquoi un responsable des collectivités territoriales doit faire
recours aux lois et aux décrets dans le domaine avant de prendre des décisions de gestion.
2. Donnez deux exemples de lois et décrets relatifs à la gestion financière des communes du Bénin
1.1. Cadre légal de gestion des recettes locales fiscales et non fiscales

1.1.1 Textes d’ordre constitutionnel

La loi n° 2019 - 40 DU 07 novembre 2019 portant révision de la loi n°90-032 du 11 décembre 1990 de
la constitution de la République du Bénin consacre son titre X aux collectivités territoriales. En matière
financière, elle pose le principe de la libre administration par des conseils élus et dans des conditions
prévues par la loi. D’où l’autonomie financière au titre de laquelle aucune dépense de souveraineté de
l’État ne saurait être imputée au budget de la Commune. Toutefois les cours régionales des comptes
contrôlent les finances des collectivités territoriales. (Article 134-6)
1.1.2 Textes légaux
Ces dispositions constitutionnelles en matière financière sont complétées par la Loi n°2022-33 du 09
décembre 2022 portant loi de finances pour la gestion 2023 parfois appelée « constitution financière ». Le

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principe constitutionnel de la libre administration des collectivités territoriales est bien traduit dans les lois
régissant la décentralisation au Bénin.
La Loi n°2022-33 du 09 décembre 2022 portant loi de finances pour la gestion 2023
Cette loi est relative aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur en matière de :
- la perception des impôts, taxes, rémunérations des services rendus par l’État, produits et
revenus affectés à l’État ;
- la perception des impôts, taxes, produits et revenus affectés aux collectivités locales, aux
établissements publics et organismes divers dûment habilités.
La loi n° 2016-24 du 24 octobre 2016 portant cadre juridique du partenariat public privé en
République du Bénin
Cette loi régit les contrats de partenariat public privé en République du Benin. Elle permet de déterminer
les principes relatifs à la conclusion de contrats de partenariat public-privé et de fixer le régime juridique
de la conclusion, de l’exécution des modalités de et de la fin des contrats de partenariat public-privé. Elle
s’applique à tout contrat ou toute convention de partenariat public-privé.
La loi n° 2020-26 du 29 septembre 2020 portant code des marches publics en République du
Bénin et ses décrets d’application
La loi fixe les règles régissant la passation, le contrôle, l’exécution, le règlement et la régulation des
marchés publics en république du Bénin. Les dispositions de la présente loi sont applicables aux
procédures de passation, d’exécution, de règlement, de contrôle et de régulation de tous les marchés
publics de travaux, de fournitures, de services et de prestations intellectuelles passés par toute autorité
contractante.
La loi n° 2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de l'administration territoriale en République
du Bénin
Cette loi fixe le cadre général de l'administration territoriale en République du Bénin et détermine
notamment les catégories de collectivités territoriales, la répartition des compétences entre ces
collectivités et l'Etat, la répartition des ressources publiques, les conditions d'exercice de la tutelle par le
représentant de I' Etat.
La loi n° 2021 - 15 DU 23 décembre 2021 portant code général des impôts de la République du
Bénin. Mise à jour par la loi n° 2022-33 du 9 décembre 2022 portant loi de finances pour la gestion
2023
Cette loi est repartie en six livres. Elle présente l'assiette, la liquidation, le contrôle et les modalités de
recouvrement des impositions de toute nature. Les règles d'assiette, de liquidation et de recouvrement
des impôts, droits et taxes visés par la loi sont applicables sous réserve des dispositions des conventions
internationales régulièrement ratifiées par le Bénin.
Le Code Général des Impôts
Il confère à l’administration fiscale des pouvoirs en matière d’évaluation, d’imposition et de recouvrement
des impôts nationaux et locaux : mis à jour régulièrement, le Code Général des Impôts donne toutes les
précisions sur la fiscalité locale.

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La loi des Finances : elle intervient chaque année pour modifier, compléter ou supprimer certaines
dispositions du CGI ;
1.2. Cadre règlementaire de gestion des recettes locales fiscales et non fiscales
Les dispositions réglementaires : il s’agit des décrets et arrêtés pris au niveau de l’exécutif pour mieux
préciser et réglementer certaines dispositions de la loi. Les Décrets les plus importants relatifs aux
recettes financières des communes ont été pris à partir de l’année 2005. Au nombre de ceux-ci, et en
matière de gestion des recettes non fiscales, on peut citer :
- décret 2020-596 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et fonctionnement de la
personne responsable des marchés publics et de la commission d’ouverture et d’évaluation
- décret n° 2020 - 595 du 23 décembre 2o2o portant attributions, organisation et fonctionnement
de l’autorité de régulation des marches publics
Ce décret fixe en son article 2 la qualité de la collaboration du partenariat public privé au niveau
des institutions
- décret n° 2018- 396 du 29 Aout 2018 portant réorganisation des organes de contrôle de l’ordre
administratif en République du Bénin
- décret n°2019- 193 du 17 juillet 2019 fixant le cadre général de gestion des projets
d’investissement public
- décret n° 2020 - 326 DU 24 juin 2020 portant suspension de la cession du patrimoine foncier
des communes.
- décret n° 2022 - 303 du 25 mai 2022 portant création, attributions, organisation et
fonctionnement de la Cellule de suivi et contrôle de la gestion des communes.
- décret n° 2022-191 du 16 mars 2022 portant mise en place du Fichier national des principales
fonctions administratives et techniques des mairies'
- décret n° 2022- 113 Du 16 février 2022 portant attributions, organisation et fonctionnement du
Conseil départemental de concertation et de coordination.
- décret n° 2022 - 319 du 1er Juin 2022 fixant les critères de catégorisation des communes en
République du Bénin'
- décret n° 2022- 320 du 1er Juin 2022 Portant catégorisation des communes en République du
Bénin
- décret n° 2022- 321 du 1er Juin 2022 fixant le cadre général des règlements intérieurs des
conseils communaux.
- décret n° 2022-322 DU 1er Juin 2022 fixant les conditions et modalités de délégation de pouvoirs
et de signature du maire et du secrétaire exécutif.
- décret n° 2022- 388 du 13 juillet 2022 portant approbation du code éthique et des valeurs
d’administration publique
- décret n° 2022- 475 DU 03 Aout 2022 portant catégorisation des marchés de vente en
République du Bénin.

Les organes délibérants des communes à savoir les conseils communaux et les conseils de supervision,
prennent, dans le cadre de la gestion et de l’organisation des services de recouvrement des recettes non
fiscales, des actes (délibération du conseil communal, Arrêtés communaux).

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 Les protocoles d’accord : ils sont établis entre la commune et l’administration fiscale et d’autres
partenaires et définissent les conditions générales de réalisation des opérations fiscales et le
programme d’action des services fiscaux pour atteindre des objectifs fixés de commun accord ;
 Les conventions-cadres entre la commune, l’administration fiscale et des structures
partenaires lorsque les compétences de ces dernières sont sollicitées pour appuyer les services
fiscaux.
Activité d’intégration
Après avoir parcouru l’unité 1, dans un jeu de rôle désignera son collègue pour comprendre les
conceptions suivantes : Stratégie de mobilisation des ressources financières et la mise au débet. Par
ailleurs, un autre participant expliquera la raison de se référer à la loi sur la décentralisation avant d’agir.
Consigne :
Exécuter ce jeu de rôle

Retenons
Cette unité a pour but d’amener le participant à définir les notions clés relatives à la stratégie de
mobilisation des ressources propres des communes et leur fondement juridique. Les recettes des
communes sont catégorisées en deux groupes : les recettes fiscales et les recettes non fiscales. Les
recettes fiscales sont alimentées par les impôts directs, les Impôts indirects et taxes assimilées. Les
recettes non fiscales sont définies par défaut et par opposition aux impôts et taxes instituées par la loi et
le Code Général des Impôts. Elle regroupe entre autres, les recettes perçues par les valeurs, les recettes
issues de la coopération décentralisée, les emprunts, les legs et les dons.

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Le recensement des ressources financières propres constitue un enjeu de taille pour l’augmentation des
recettes du budget communal. La réalisation de cette tâche dépend de la maitrise du rôle de chaque
acteur chargé du recouvrement. Cette unité présente les techniques de recensement des ressources
propres des communes et le rôle des différents acteurs intervenant dans le processus de recouvrement.

UNITE 2 : TECHNIQUES DE RECENSEMENT DES RESSOURCES FINANCIÈRES


PROPRES ET RÔLE DES ACTEURS CHARGÉS DU RECOUVREMENT

I. PRESENTATION DE L’UNITE

OBJECTIF GÉNÉRAL :

A l’issue de cette unité et sur le lieu de formation, les participants sont capables de distinguer les
techniques de recensement des ressources financières propres et le rôle des acteurs chargés du
recouvrement.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Sur le lieu de la formation, les participants sont capables de :

- Répertorier les techniques de recensement des ressources financières propres

- Relever les rôles des acteurs chargés du recouvrement

PLAN DE DÉROULEMENT DE L’UNITÉ


Cette unité comporte deux séquences. Elle est structurée en différents sous-titres nécessaires à la
compréhension de l’unité.

Séquence 1 : Techniques de recensement des ressources financières propres

Séquence 2 : Rôles des acteurs chargés du recouvrement

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II. Séquence 1 : Techniques de recensement des ressources financières
propres

Objectif : A la fin de la séquence, les participants sont capables de répertorier les techniques
de recensement des ressources financières propres

Activité d’éveil
Les communes disposent de plusieurs ressources financières. La difficulté réside souvent à distinguer
les ressources fiscales des ressources non fiscales.
Voici une liste issue de l’évaluation du gisement fiscal d’une commune (annexe).
Consignes : Sur la base de cette liste non exhaustive chaque groupe identifiera les recettes fiscales et
non fiscales dont dispose cette commune. Dans une deuxième partie de la réponse, il faudra préciser
les techniques de recensement utilisées.

1.1. Préalables au recensement des ressources financières propres


Le recensement des recettes fiscales et non fiscales est une opération qui consiste à faire un inventaire
systématique de la matière imposable non fiscale sur le territoire de la commune. Cette opération vise à
identifier les contribuables sur le terrain et à mieux cerner les différentes matières imposables qui
constituent le potentiel fiscal de ce territoire en vue de son exploitation à des fins d'établissement des
impositions.
Le recensement des recettes fiscales non fiscales est une opération sensible, qu’il convient de préparer
par une sensibilisation et une information préalable des populations et des associations. Cette
sensibilisation doit prendre en compte non seulement ceux qui sont directement concernées, mais
également l’ensemble des autres catégories, de manière à faire comprendre la notion de citoyenneté
locale et d’ancrer le sentiment d’appartenance à la collectivité sur l’intérêt à ce que tous participent aux
charges communales en fonction de leurs statuts et de leurs capacités. Les opérations de recensement
sur le terrain étant la phase la plus délicate, elles devront être effectuées, par des agents non concernés
par la collecte de ces différentes ressources car ils risquent d’être juges et parties.
Il est important pour mieux réussir le recensement d’identifier et mobiliser des personnes répondant à
des critères de capacité intellectuelle, de disponibilité et de statut social. Nous suggérons par exemple
de faire recours aux étudiants ou aux diplômés sans emploi, capables de comprendre les objectifs
poursuivis, et dont on s’assurera par les enquêtes appropriées de l’intégrité morale indispensable.

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Pour garantir un bon déroulement des travaux, il conviendrait d’indexer la rémunération de ces agents
au nombre de redevables correctement identifiés, après vérifications par sondages. Il faut par contre
éviter une rémunération forfaitaire qui n’inciterait ni à la performance ni à l’exactitude des données.

1.2. Typologie de recensement des ressources financières propres


Le recensement peut être exhaustif, complémentaire ou sélectif.

 Le recensement général ou exhaustif


Il consiste à couvrir systématiquement le ressort territorial de la commune. Il vise la constitution des
fichiers non fiscaux de base. Dans la mesure où les plans topographiques sont disponibles, ils doivent
servir de supports. Un recensement exhaustif peut également être mis en œuvre pour la mise à jour de
l'ensemble de la base de données.

 Le recensement complémentaire
Il est organisé pour recenser les zones d'extension qui n'ont pas fait l'objet de recensement exhaustif
lors de la constitution de la base de données. Le recensement complémentaire est réalisé conjointement
avec le recensement sélectif. Les recensements complémentaires portent essentiellement sur les zones
nouvellement loties et les zones à forte densité d'activités.

 Le recensement sélectif
Il consiste en la collecte de données pour la mise à jour des fichiers. Le contenu est défini dans la note
d'orientation du secrétaire exécutif. Sont définis dans le contenu : les cibles (les parcelles, les bâtiments
et les activités), les données à vérifier et en conséquence le type de listing des données à extraire de la
base de données.

1.3. Les éléments à recenser


Les parcelles sur lesquelles sont exercées des activités sont obligatoirement recensées de même que
celles comportant des bâtiments. Au vu des objectifs fiscaux fixés éventuellement de commun accord
avec la collectivité territoriale, l'Administration fiscale peut retenir d'autres critères.
Exemple : recenser toutes les parcelles ayant déjà été recensées en cours de construction ou inoccupées
lors des opérations précédentes.
Le choix des éléments à recenser s'opère en tenant compte d'une part des personnes, de la matière
imposable (immeubles, activités), des impôts concernés, et d'autre part des informations
complémentaires.

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 Les personnes
Toute personne physique ou morale sera appréhendée à partir des éléments ci-après :
- sa profession et son secteur ;
- son nom ou sa raison sociale ;
- son appellation commerciale ;
- sa forme juridique ;
- le nom du directeur général ou du gérant ;
- son numéro IFU;
- son régime d'imposition ;
- son adresse complète (secteur, rue, numéro de porte, boites postales, téléphone, etc.) ;
- son adresse de contact (sous couvert)
- son statut (propriétaire, bailleur, locataire, occupant à titre gratuit, etc.).

 La matière imposable
- Les immeubles
Il faut entendre par immeuble toute parcelle bâtie ou non bâtie. Le bâti peut comprendre un ou plusieurs
bâtiments quel que soit leur usage. Un bâtiment possède un ou plusieurs niveaux (étages). De plus, un
bâtiment peut comporter un ou plusieurs locaux. Cependant, un local est constitué d'une ou de plusieurs
pièces.
- Chaque parcelle est identifiée de manière unique sur le plan cadastral.
Cette identification est composée du numéro de section, du numéro de lot et du numéro de parcelle. A
ce numéro, il faut ajouter le numéro de secteur géographique dans les localités où il en existe.
Une parcelle a une destination donnée et un bâtiment ou un local est affecté à un usage bien précis.
Ainsi, l'immeuble peut être affecté à un usage d'habitation, professionnel (commercial, industriel,
artisanal, etc.) ou mixte.
- Le non bâti est une parcelle non mise en valeur.

 Les activités
A l'intérieur d'un immeuble donné, un inventaire exhaustif des différentes activités qui y sont menées doit
être effectué afin de mieux cerner la matière imposable. Ces activités seront appréhendées d'après leur
nature :
- industrie ;
- commerce ;

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- profession libérale ;
- artisanat ;
- prestation de services ;
- activités mixtes, etc.

1.4. Catégorisation des recettes fiscales et non fiscales propres aux communes

 Catégorisation des recettes fiscales


Le contenu des impôts locaux de l’activité économique au niveau de la commune
La loi n° 2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de l'administration territoriale en République
du Bénin
a énuméré les impôts et taxes portant sur l’activité économique au niveau de chaque commune. Il d’agit
de :
- la contribution foncière des propriétés bâties : Article 152 du CGI
Annuellement, elle est due sur les propriétés bâties, telles que les maisons, fabriques,
manufactures, usines et en général tous immeubles construits en maçonnerie, fer ou bois, et fixés
au sol à perpétuelle demeure à l’exception de ceux qui en sont expressément exonérés par la loi.
Sont assimilés aux propriétés bâties les terrains non cultivés, employés à usage commercial
ou industriel, tels que chantiers, lieux de dépôts de marchandises et d’autres emplacements
de même nature.
- la contribution foncière des propriétés non bâties : Article 152 du CGI
Elle est perçue sur les propriétés non bâties de toutes natures sises au Bénin hormis celles qui en
sont expressément exonérées par la loi. Constituent des propriétés non bâties el imposées comme
tels les terrains nus non bâtis de toutes natures sises en République du Bénin à l'exception de
celles qui en sont expressément exonérées. Sont assimilés aux propriétés non bâties, les
constructions légères, notamment les kiosques, tonnelles, pavillons, guérites, cases construites
en paille, en banco. Simplement posées sur le sol ou démunies de fondations en maçonnerie.
Toutefois, si ces constructions sont productives de revenus ou affectées è un usage commercial,
elles sont imposables suivant le régime des propriétés bâties.
NB : les contributions foncières des propriétés bâties ou non sont regroupées dans la taxe foncière
unique
- les contributions des patentes et licences : article 213 à 217 du CGI la patente est due
par toute personne physique ou morale béninoise ou étrangère qui exerce au Bénin un

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commerce, une industrie, une profession non explicitement compris dans les exemptions
déterminées par la loi.
- la licence est établie par toute personne ou société se livrant à la vente en détail des boissons
alcoolisées ou fermentées, soit à consommer sur place, soit à emporter pour chaque
établissement de vente. la taxe de pacage : articles 305 à 306 du CGI
Cette taxe est établie par animal venant pâturer sur le territoire du Bénin au nom du
possesseur des animaux.
- la taxe sur les pirogues et barques motorisées : articles 176 du CGI
Elle est due par tout possesseur de pirogues et barques utilisées en mer, sur les lagunes ou fleuves soit
pour la pêche soit pour le transport à l’exception des pirogues et barques non motorisées.
- la taxe sur les spectacles, jeux et divertissements : article 307 du CGI
Elle est établie d’une façon générale toute sur autorisation de manifestation à caractère bruyant,
spectacles cinématographiques, représentations théâtrales, dancings et établissements de nuit,
autorisations de battre tam-tam lors des cérémonies, organisation de bals, de réjouissances collectives.
- la taxe sur la vente des boissons fermentées de préparation artisanale : article 308 du
CGI
Elle est due par tout commerçant vendant ces boissons, que la vente ait lieu dans des établissements
fixes ou sur les marchés.
- la taxe sur la publicité : article 309 à 315 du CGI
Elle frappe la publicité faite soit à l’aide d’affiches (imprimées ou manuscrites apposées sur les murs ou
sur un lieu public), soit de panneaux-réclame, soit de panneaux lumineux, soit d’appareils sonores.
- la taxe sur les taxis ville à quatre ou à deux roues : article 177 du CGI article 1084 bis Cette
taxe frappe tous les propriétaires de taxis.
La Contribution pour au développement local (CDL) Article 296 à 303 du CGI
La contribution ou développement local frappe les produits agricoles, forestiers, animaux, halieutiques,
miniers, l’eau de surface et l’eau souteraine ainsi que les recettes de l‘exploitation des sites touristiques.
Les assujettis sont tenus d'incorporer la contribution au développement local à leurs prix et de la collecter
sur leurs clients.
- la Taxe Foncière Unique (T.F.U) : Article 151 à 165 du CGI
Cette taxe existe au niveau des communes qui disposent d’un registre foncier Urbain et couvre les
propriétés foncières bâties et non bâties.
Elle vient en remplacement des contributions foncières des propriétés bâties et non bâties.
- Taxe sur la consommation d'électricité et d'eau

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Il est institué une taxe sur la consommation de l'électricité el de I ‘eau. Cette taxe est perçue en
fonction de la quantité d'énergie électrique el d'eau consommée par les usagers. L'abonnement ou titre
de l'éclairage des voies el places publiques est exonéré du paiement de la taxe
 Catégorisation des recettes non fiscales
Les ressources non fiscales sont regroupées en quatre catégories : recettes non fiscales, les emprunts
et les ressources issues de la coopération décentralisée et le partenariat public privé. En ce qui concerne
les recettes non fiscales, elles peuvent être classées en trois grandes catégories :
 Les Produits d’exploitation du domaine public ;
 Les Produits des prestations de service ;
 Les Produits du patrimoine communal

Recettes non fiscales

Produits d’exploitation Produits des prestations Produits du patrimoine


du domaine public de service communal

1. Droits de mutation 1. Produits d’expédition des actes 1. Produits location de


2. Produits des inhumations et administratifs biens communaux
concession 2. Produits des amendes prononcées 2. Produits de la vente
3. Délivrances de permis d’habiter par les tribunaux de biens meubles et
4. Exploitation carrières et mines
3. Redevances pour prestations immeubles
5. Redevance installation appâtâmes
et hangars d’électricité et d’eau
6. Droits de place sur marchés 4. Taxe d’enlèvement des ordures
7. Taxe stationnement sur gares 5. Taxe d’inspection sanitaire des
routières produits alimentaires
8. Droits de stationnement et parking 6. Taxe sur la coupe de bois

NB : Cette liste n’est pas exhaustive. La réalité des recettes non fiscales dépend d’une commune à une
autre. Il existe parfois des recettes non fiscales qui ne figure pas dans le code général des impôts et qui
sont perçus pas les droits constatés. Au nombre des recettes non fiscales les plus usuelles on peut citer :

 Droit de place sur les marchés


Les services marchands génèrent des droits de place sur les marchés et de stationnement dans les
gares routières. Les places dont il s’agit sont celles occupées pour des ventes de divers. Il s’agit aussi
d’autres occupants réguliers de place au marché, par exemple : les mécaniciens de motos, les
réparateurs de vélos, les dépanneurs radios.
Ces places sont identifiées selon l’ordre de grandeur de leur surface et taxées en conséquence. La
tarification des places est fixée par arrêté communal. Elle varie d’une commune à une autre.
Ces places seront recensées avec l’aide des collecteurs ou des comités de gestion des marchés. Il s’agit
donc de tout emplacement occupé de façon permanente les jours de marché et sur lequel sont érigés
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les hangars construits en matériaux définitifs ou précaires dans l’enceinte du marché ou aux abords
immédiats de ce dernier.
Ces places seront donc catégorisées pour qu’elles soient taxées conséquemment.

 Droit sur le marché de bétail

La spécificité de ce marché fait que la base d’imposition n’est pas la superficie occupée et qui assujettit
l’occupant au paiement des droits de place, ici il est plutôt question de prendre en compte, en se fondant
sur les résultats cumulés des deux ou trois dernières années, les éléments constitutifs de la taxe qui se
déclinent comme suit :
 le poids des transactions commerciales en temps ordinaire et celui enregistré au cours des
périodes d’intenses activités dans l’année (fêtes, manifestations et autres évènements qui
induisent pour les ménages et organisations des dépenses festives et par ricochet d’importants
achats de bêtes à abattre),
 la catégorisation des espèces animales commercialisées (le montant de la taxe par tête d’animal
variant selon qu’il s’agisse d’un bovin ou d’un caprin / ovin).

 Taxe de stationnement
Il s’agit des taxes perçues par les communes résultant du stationnement d’un véhicule à moteur sur un
parc de la Commune. Cette taxe est collectée par les syndicats et reversées à la recette perception.
En résumé nous pouvons les classifier comme suit :

1. Recette des prestations et services de la Commune

1. Taxes d’expédition des actes administratifs et des actes de l’état civil ; des législations de
signature et certifications des droits d’expédition de convention coutumières ; des
délivrances de divers documents
2. Taxes sur les délivrances des permis d’habiter
3. Amendes prononcées par les tribunaux correctionnels ou de simple police pour les
contraventions ou délits commis sur le territoire de la Commune
4. Taxe de stationnement sur les gares routières
5. Excédent des produis sur les charges des gares routières et des marchés ou la part revenant
à la Commune
6. Droits de stationnement et parking
7. Les dons et legs
8. Produits de la location des biens meubles et immeubles de la Commune
9. Redevance d’installation d’appâtâmes de hangars par la Commune
10. Redevance sur brevets ; logiciels ; marques et droits similaires
11. Produits des titres et valeurs
12. Redevance pour frais d’enlèvement de débris et matériaux autres que les ordures
ménagères
13. Redevance de vidange et de curage

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14. Taxes et produits des opérations de désinsectisation
15. Taxes d’inspection sanitaire des produits alimentaires
16. Recettes de prestations et de service d’hygiène et de salubrité publique en matière
d’hydraulique et d’adduction d’eau
17. Produits des terrains communaux affectés aux inhumations et des concessions dans les
cimetières ou du creusement des fosses
18. Taxes ; redevances ou recettes pour services rendus concernant les transports funèbres et
autres recettes de prestations et services funéraires
19. Taxes redevances ou recettes assimilés

2. Revenus de portefeuille
1. Les dividendes
2. Les intérêts et redevances reçus des placements de portefeuille
3. Plus-value réalisés sur la cession d’immobilisation

3. Autres recettes fiscales non fiscales de la section de fonctionnement


1. Produits de subvention ou dotations de fonctionnement accordées par toute autre personne
physique ou morale
2. Reprise d’amortissement
3. Reprise de subvention d’investissement
Section d’investissement
Produits des subventions ou dotation d’investissement et d’équipement allouées par les partenaires
technique financiers.

1.5. Les emprunts des collectivités territoriales


Une Commune ou un groupement de communes peut contracter des emprunts auprès des institutions
de financement des collectivités locales, des banques nationales et internationales et sur le marché
financier.
L'accès des collectivités territoriales à l'emprunt est encadré par des dispositions légales et
réglementaires :
- la capacité financière de la Commune ;
- l’objet de l’emprunt, sa nature, son montant, l’apport de la Commune ;
- le montant éventuel de l’aide extérieure ;
- l’organisme prêteur, la durée de l’emprunt ;
- les annuités d’amortissement du capital ;
- le taux d’intérêt ;
- les charges annuelles d’intérêt et de frais ;
- la situation d’endettement de la Commune ;
- le montant de l’équipement ou de l’investissement ;
- l’impact économique et social de l’investissement.
La délibération ou la décision d’emprunt doit être affichée et recueillir l’approbation préalable de l’autorité
de tutelle avant la signature du contrat.

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1.6. La coopération décentralisée
Pour mieux comprendre la notion, adoptons une démarche progressive qui, dans un premier temps
décompose le groupe de mots qu’il définit séparément, avant de cerner la notion dans son ensemble,
dans un deuxième temps.
La coopération est une politique d’entente, d’échanges, de mise en commun des activités culturelles,
économiques, politiques, scientifiques entre Etats. Elle suppose une manifestation de volonté et
d’intérêts communs dans différents domaines susceptibles de faire l’objet d’échanges ou d’exploitation
conjointe.
La décentralisation est un mode d’organisation administrative selon lequel l’Etat, personne morale de
droit public auxquels il transfert des pouvoirs de décision dans les domaines fixés par la loi. Ces entités
sont des collectivités locales décentralisées jouissant de la personnalité juridique, de l’autonomie
financière et sont gérées par des conseils élus.
Il en découle que la coopération décentralisée met en présence des collectivités territoriales
décentralisées d’Etats différents qui consentent librement d’aller en partenariat.
La coopération décentralisée est un concept relativement nouveau dans les relations internationales. De
ce fait, elle se prête donc à la définition qu’en donne chaque Etat souverain. Elle revêt deux (2) formes
selon le droit positif de chaque Etat :
- la forme restrictive qui limite son contenu aux relations entre les collectivités territoriales d’autres
Etats (France)
- la forme plus large qui inclue également un partenariat entre une collectivité territoriale ou un
regroupement de collectivités d’un Etat avec les associations, les organisations non
gouvernementales ou tout autre groupement organisé d’un autre Etat.
Selon le lexique des termes juridiques, la coopération décentralisée est une « coopération que les
collectivités territoriales peuvent engager avec des collectivités territoriales étrangères » et ceci, « dans
la limite de leurs compétences ». La doctrine béninoise abonde dans le même sens que le lexique des
termes juridiques car « telle qu'elle découle des textes fondamentaux de la décentralisation » la
coopération décentralisée est « toute relation de coopération se présentant sous la forme d'accords de
partenariat entre au moins une collectivité locale béninoise et d'autres partenaires étrangers qui
participent à des programmes d'échanges et œuvrent ensemble à l'amélioration des conditions socio-
économiques des populations. Les collectivités locales sont à cet égard, des acteurs essentiels ».
L’émergence de la coopération décentralisée apparaît comme l’un des multiples effets induits de la
décentralisation avec la personnalisation du pouvoir local et l’essor des politiques de développement
local.
Au regard de l’existant juridique de la décentralisation, il ressort que la coopération décentralisée
s’appréhende au Bénin comme « une relation de coopération qui lie une collectivité locale décentralisée
béninoise ou un groupement de collectivités locales béninoises à un partenaire étranger doté de la
personnalité morale (collectivité locale ou ONG étrangère, Association internationale de ville, etc.) ».
1.7. Le Partenariat-Public-Privé (PPP)

Le PPP est une forme d’association entre un acteur public et un acteur privé dans le cadre d’un projet
déterminé et qui répond à des conditions, notamment de durée, spécifiées par un contrat. Selon Alvarez-

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Robles, O. et al., (2009 : 7) « les partenariats public-privé sont des contrats entre des partenaires du
secteur public et du secteur privé ayant pour objet la mise en place ou la gestion d’un projet visant à
assurer un service public et pour lequel une part importante de l’investissement initial, du financement et
des risques est partagée entre les partenaires du secteur public et privé ».
Nous retenons alors que c’est un contrat par lequel une personne publique confie à un partenaire privé,
personne morale de droit privé, pour une période déterminée, en fonction de la durée d’amortissement
des investissements ou des modalités de financement retenues, une mission globale ayant pour objet la
construction ou la transformation , l’entretien, la maintenance, l’exploitation ou la gestion d’ouvrages,
d’équipements ou de biens immatériels nécessaires au service l’autorité contractante a la charge, ainsi
que tout ou partie de leur financement.
Le contrat partenariat public-privé peut également avoir pour objet tout ou partie de la conception de ces
ouvrages, équipements ou biens immatériels ainsi que des prestations de service concourant à
l’exercice, par l’autorité contractante, de la mission de service public dont elle est chargée. Le
cocontractant de la personne publique assure la maitrise d’ouvrage des à réaliser et partage avec elle
les risques inhérents au projet. Il est important aussi de distinguer. Il est important aussi de distinguer un
contrat public-privé à paiement public. Il s’agit d’un contrat par lequel une personne morale de droit public
confie pour une période déterminée à un tiers une mission globale incluant le financement privé
d’investissement nécessaires à un service public ou à un service d’intérêt général, la construction ou la
transformation des ouvrages ou des équipements ou d’autres investissement (y compris immatériels),
leur entretien leur maintenance et ou leur exploitation ou gestion sur toute la durée du contrat. La
rémunération cocontractant est effectuée par la personne publique sur toute la durée du contrat à
compter de la mise en service de l’ouvrage. Elle est liée à des objectifs de performance et peut intégrer
des recettes annexes.
Outre l’exécution et le financement privé d’investissements publics, les PPP ont deux autres
caractéristiques importantes qui sont : - l’accent mis sur la prestation de services et l’investissement par
le secteur privé ; - selon le type de contrat choisi, le transfert d’une part significative du risque de l’Etat
au secteur privé, c’est-à-dire à une entreprise privée, à un consortium d’entreprises privées ou encore à
une co-entreprise.
1.8. La Délégation de service public : les régies

Un service public est une activité exercée directement par l'autorité publique (Etat, collectivité territoriale)
ou sous son contrôle, dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général. Autrement dit, il s’agit de toute
activité prise en charge par une personne publique, directement ou sous son contrôle, poursuivant un
but d'intérêt général et soumise à un régime exorbitant du droit commun. Il correspond aux compétences
de la collectivité territoriale.
La délégation de service public est d’un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la
gestion d’un service public relevant de sa compétence à un délégataire dont la rémunération est liée ou
substantiellement assurée par les résultats de l’exploitation du service. La délégation de service public
comprend les régies intéressées, les affermages ainsi que les concessions de service public.
Les services publics peuvent être répartis en deux grandes catégories :
 les services publics administratifs (SPA) ;

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 les services publics industriels et commerciaux.
Les services publics locaux peuvent être exploités en gestion directe, gestion déléguée ou contrat de
partenariat.
La gestion directe signifie que la collectivité territoriale gère directement le service, avec ses moyens
propres.
La gestion est soit :
 sans individualisation et relève du budget principal de la Commune (régie simple ou directe) ;
 soit individualisé sous forme d’une régie dotée de l’autonomie financière (régie autonome) ou
dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière (régie personnalisée).
La régie directe ou régie simple est le mode de gestion le plus intégré. La Commune gère le service
public au sein de ses propres services, sous l’autorité directe de ses organes, par ses agents et en le
finançant sur son budget principal. Ce mode de gestion est toujours ouvert aux collectivités pour les SPA,
car les personnes publiques ont toujours la possibilité d'accomplir les missions de service public
administratif qui leur incombent par leurs propres moyens.
La régie autonome est un mode de gestion qui permet d’isoler au sein des services communaux une
activité particulière, en lui donnant une certaine autonomie de gestion, sans pour autant créer une
personne morale distincte de la Commune. Ainsi, la régie autonome est dotée d’un budget propre, mais
qui est annexé au budget communal et approuvé par le conseil communal ou municipal. Elle est
administrée, sous l’autorité du secrétaire exécutif, par un conseil d'exploitation et son président, ainsi
qu’un directeur.
La régie personnalisée implique la création d’une personne morale distincte de la Commune, à savoir
un établissement public. Elle est administrée par un conseil d’administration et son président, ainsi qu’un
directeur. Elle décide de son propre budget, voté par son conseil d’administration.
Les SPIC peuvent être exploités en gestion directe mais uniquement sous forme de régies
personnalisées. La gestion déléguée consiste pour une collectivité territoriale à confier la gestion d'un
service public à une autre personne physique ou morale dans les conditions fixées par les
réglementations.

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III. Séquence 2 : Rôles des acteurs chargés du recouvrement

Objectif : A la fin de la séquence, les participants sont capables d’identifier les rôles des services
communaux chargés du recouvrement des ressources financières propres des communes.

Activité d’éveil
Le recouvrement des impôts locaux relève de la compétence exclusive des services des impôts,
cependant certains services communaux y participent. Dans cette vision les secrétaires exécutifs et
les Responsables des affaires et administratives et financières doivent contribuer à l’augmentation
des ressources financières locales. Dans ce cadre, ils jouent des rôles différents.
Consigne :
Chaque groupe identifiera le rôle des différents acteurs qui interviennent dans le recouvrement des
ressources financières propres. On mettra particulièrement l’accent sur le rôle du secrétaire exécutif,
le Responsable des affaires administratives et financières et le Trésorier communal

1.1. Rôle du Maire


Le maire est la première autorité politico-administrative de la commune. Le maire, autorité politique,
représentant des citoyens de la commune, a pour mission générale de veiller à la bonne gestion de
l'administration de la commune par le sécrétoire exécutif. Le maire exerce, dans les cas prévus par
les lois les règlements, le pouvoir réglementaire dans les domaines de compétence de la commune.
Le maire veille à la préparation du budget de la commune par le secrétaire exécutif, sur la base des
orientations du conseil de supervision et des documents de planification de la commune.
En tant que premier représentant de la commune, le maire instruit le secrétaire exécutif de veiller à
l’émission des titres de recettes, et de tenir une comptabilité administrative des ordres ainsi émis.
Le maire appuie le secrétaire exécutif si nécessaire dans l’exécution du budget validé par le conseil
communal après son approbation par le conseil de supervision. De façon spécifique, sa collaboration
peut être sollicitée pour optimisation de l’assiette et le recouvrement (fournir toutes informations en
sa possession). Il peut aussi coopérer aux actions de recouvrement des arriérés importants.

1.2. Rôle du secrétaire exécutif

Le secrétariat exécutif de la mairie est organisé et fonctionne conformément à l'organigramme adopté


par le conseil de supervision, au règlement intérieur et aux manuels des procédures de la commune.
En matière des ressources financières propres des communes, il a pour rôle de :

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- conserver et administrer les propriétés de la commune ;
- veiller à la bonne planification et à l’exécution des marchés publics communaux ;
- approuver les marchés publics ;
- suivre la gestion des établissements communaux ;
- soumettre le budget primitif, le collectif budgétaire et le compte administratif à l’adoption
du conseil de supervision, à la validation du conseil communal et à l’approbation de
l’autorité de tutelle ;
- exécuter le budget communal ;
- gérer la carrière du personnel de la mairie.

Le secrétaire exécutif, premier responsable de l'administration de la commune, dispose d'attributions


propres pour assurer son bon fonctionnement. La fonction de secrétaire exécutif est la plus haute
fonction administrative et technique au sein des mairies. Le secrétaire exécutif est le responsable de
l’administration de la commune. Il est le principal animateur des services administratifs et techniques
communaux dont il veille ou bon fonctionnement. Il est l’ordonnateur des recettes et dépenses de la
commune. Il soumet le budget primitif, le collectif budgétaire et le compte administratif à l’adoption
du conseil de supervision, à la validation du conseil communal et à l’approbation de l’autorité de
tutelle. Le secrétaire exécutif est institutionnellement placé sous le maire sans aucun préjudice à ses
attributions propres.

Au titre de ses attributions propres, le secrétaire exécutif :

- assure la gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la commune ;


- veille à la bonne planification et à l'exécution des marchés publics communaux ;
- conserve et administre les propriétés de la commune ;
- organise le processus d'élaboration des documents de planification ;
- organise la gestion des services de voirie, d’assainissement et d'hygiène ;
- prend les mesures nécessaires pour un recouvrement optimal des recettes fiscales et non
fiscales de la commune.

Dans le domaine de ses attributions propres, le secrétaire exécutif n'est pas soumis au pouvoir
hiérarchique du maire. Il entretient avec celui-ci une relation fonctionnelle destinée à faciliter le
déroulement des activités de la mairie.

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1.3. Rôle du Trésorier communal

Le Trésorier communal (TC) est à un poste comptable érigé dans chaque commune. Le comptable
de la commune, pour les opérations relatives aux ressources de la commune, est soumis au pouvoir
hiérarchique exclusif du secrétaire exécutif, ordonnateur du budget communal. Le comptable est le
trésorier de la commune est le conseiller financier du maire, du secrétaire exécutif de la commune,
du président du conseil de communauté et du secrétaire permanent de l'établissement public de
coopération intercommunale. De façon générale le trésorier communal s’occupe de :

- de l'exécution pour le compte des comptables principaux de l’Etat, des opérations de


recettes et de dépenses du budget de l’Etat ainsi que les opérations de trésorerie ;
- de l’’autorisation de percevoir les recettes de la commune en charge
- de la mise en recouvrement des créances de la commune ou de l'établissement public de
coopération intercommunale et de la régularité des réductions et des annulations des
ordres de recettes
- de la centralisation des fonds provenant de l’ensemble des administrations financières
situées dans sa circonscription financière ;
- de l'exécution du budget de la commune dont il a la gestion. A ce titre, il tient la comptabilité
des opérations communales et produit le compte de gestion de ses opérations à la
juridiction financière ;
- de la prise en charge et du recouvrement des titres de recettes qui lui sont remis par
l’ordonnateur ou ses délégués, des créances constatées par un contrôle, un titre de
propriété ou outre titre dont il assure Io conservation ainsi que de l’encaissement des droits
ou comptant el des recettes de toute nature que la commune ou l'établissement public de
coopération intercommunale est habilitée à recevoir, sons préjudice des impôts et taxes
recouvrés par la direction générale des impôts ;
- du paiement des dépenses, soit sur ordre de l'ordonnateur accrédité soit ou vu des titres
présentés par les créanciers ou de son propre initiative, ainsi que de la suite à donner aux
oppositions et autres significations ;
- de la garde el de la conservation des fonds e1 voleurs appartenant ou confiés à la
commune ou à l'établissement public de coopération intercommunale;
- du maniement des fonds el des mouvements de comptes de disponibilités ;
- de la conservation des pièces justificatives des opérations et des documents de
comptabilité ;

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- de la tenue de la comptabilité de la commune ou de l'établissement public de coopération
intercommunale.
- de l'élaboration des états de rapprochement bancaire ;
- de la transmission à la trésorerie départementale du compte de gestion de la commune

Le Trésorier communal a aussi pour rôle, d’assurer le recouvrement des titres de recettes émis par
l’ordonnateur concernant les recettes non fiscales, au bénéfice de la collectivité locale. Pour
l’ensemble des produits, le trésorier communal encaisse les produits perçus au comptant avant
émission de titres de recettes (droits de place, paiements au guichet, etc.….).Dans ce cas, il doit
émettre sous l’autorité de l’ordonnateur un titre de recette de régularisation l’envoie d’un certificat de
par recettes.
Cette mission du comptable public est basée sur le principe absolu de séparation des fonctions
d’ordonnateur et de comptable, et il en tient une comptabilité. Pour que le comptable puisse
normalement assurer le recouvrement des recettes, il est indispensable que les ordres émis par
l’ordonnateur comportent l’identité des contribuables et redevables (ou créanciers), ainsi que leur
localisation ou adresse (ou domiciliation bancaire). Le trésorier communal a d’autre part comme
obligation de communiquer périodiquement, mensuellement au moins, à travers le bordereau de
développement à l’ordonnateur le montant des produits recouvrés (avec ou sans émission d’ordre) et
d’établir le montant des restes à recouvrer.
Quand la responsabilité pécuniaire d’un comptable public est engagée, il est mis en débet :

- Il peut être de nature administrative, dans ce cas, il résulte d'un arrêté du ministre chargé
des finances ;
- ou bien de nature juridictionnelle, ce débet résulte d’un arrêté de la juridiction des comptes

1.4. Rôle du Responsable des affaires administratives et financières

Sous l’autorité du secrétaire exécutif le responsable des affaires administratives et financières se


charge de :
- préparer l’avant-projet du budget de la commune ;
- assurer la gestion financière de la commune ;
- assurer la mobilisation des ressources financières propres de la commune ;
- contribuer à la mobilisation des ressources fiscales ;
- contribuer à l’élaboration des documents de planification de la commune
- préparer l’avant-projet du compte administratif de la commune ;
- participer à l’élaboration des dossiers d’emprunt ;
- assurer la préparation et le suivi des volets financiers des conventions et contrat de
location, de gestion, d’affermage, de concession de services publics ;
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- suivre la passation des marchés publics communaux ;
- gérer le stock et le patrimoine de la commune ;
- réaliser les études en matière financière au sein de la commune ;
- assurer la préparation et le suivi de la mise en œuvre des actes
- suivre l’évolution des recettes propres non fiscales et faire des propositions pour leur
amélioration ;
- suivre l’installation de nouveaux usagers au niveau des marchés non concédés en liaison
avec les différents acteurs ;
- suivre et contrôler les activités des agents Collecteurs sur le terrain ;
- suivre et contrôler l’installation des revendeurs susceptibles de payer les taxes non
fiscales ;
- régler les conflits entre les usagers des marchés et agents collecteurs ;
- organiser des opérations de recouvrement des taxes ;
- gérer l’ensemble des affaires liées aux délégations de service public marchand ;
- de recenser les baraques installées dans le domaine public ;
- suivre les activités des micro-entreprises ;
- concevoir, proposer et suivre les actions et opérations de développement ;
- élaborer et proposer des politiques de développement économique ;
- assurer les relations avec tous les partenaires extérieurs de la collectivité ;
- assurer les relations avec les usagers ;
- assurer les relations avec les usagers des marchés et des prestataires extérieurs de la
Commune ;
- contribuer à la mobilisation des recettes liées aux aires de stationnement et de publicité ;
- suivre la gestion des marchés ;
- assurer la gestion et l’exploitation de l’espace publicitaire de la Commune, à travers :
 l’identification et le recensement dans la commune des panneaux, enseignes,
affiches et tous les autres supports et activités à caractère publicitaire ;
 l’évaluation et l’établissement des avis de redevance et titres de perception sur
toutes les matières et activités à caractère publicitaire ;
 la lutte contre l’affichage et les panneaux publicitaires sauvages sous toutes leurs
formes ;
- produire au secrétaire exécutif les données lui permettant de prendre des décisions
- conseiller le secrétaire exécutif dans la mise en place d’une politique tarifaire des recettes
propres
- participer à l’étude des dossiers d’occupation du domaine public ;
- donner des avis techniques sur des demandes de délégation de service public marchand ;
- gérer et développer le logiciel de gestion des recettes non fiscales ;
- actualiser l’inventaire du Registre Foncier Urbain (RFU) ;
- assurer la mise à jour et la gestion de la base de données du RFU ;
- élaborer et exécuter le chronogramme de communication avec les contribuables ;
- organiser des séances de concertation avec la Direction des impôts et tous les partenaires
engagés dans la gestion et le développement du RFU
- organiser et suivre la distribution des avis d’imposition ;
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- participer à la réalisation de la cartographie et l’adressage des parcelles en liaison avec la DST
ou le CST ;
- participer à l’actualisation et au suivi du dossier de panneautage et de baptêmes des rues en
liaison avec les acteurs concernés ;
- participer à la réalisation et ou à l’actualisation du Système d’Information Foncière (SIF) ;
- gérer les valeurs inactives provenant de la recette perception ;
- prendre en charge et centraliser les valeurs inactives reçues de la Recette Perception ;
- suivre les placements des valeurs inactives et centraliser les recettes issues de cette activité ;
- organiser les contrôles inopinés sur le terrain ;
- centraliser les recettes provenant du placement des valeurs inactives et des autres recettes
propres non fiscales ;

Le RAAF exerce en symbiose avec la recette des impôts pour suivre des services publics marchands.
Certaines communes séparent dans la gestion des affaires marchandes des affaires économiques et
financières.

 Rôle du service des affaires marchandes

Sous l’autorité et le contrôle du responsable des affaires financières, le service des affaires
marchandes est chargé de :

- suivre l’évolution des recettes non fiscales et faire des propositions pour leur amélioration ;
- suivre l’installation de nouveaux usagers au niveau des marchés en liaison avec les différents
acteurs ;
- suivre et contrôler les activités des agents collecteurs ;
- suivre et contrôler l’installation des revendeurs susceptibles de payer les taxes non fiscales ;
- régler les conflits entre les usagers des marchés et agents collecteurs ;
- organiser des opérations de recouvrement des taxes ;
- gérer l’ensemble des affaires liées aux délégations de service public marchand ;
- de recenser les baraques installées dans le domaine public ;
- participer à l’étude des dossiers d’occupation du domaine public ;
- donner des avis techniques sur des demandes de délégation de service public marchand ;
- gérer et développer le logiciel de gestion des recettes non fiscales.

 Rôle du régisseur des recettes


Le Trésorier communal est assisté dans le recouvrement des recettes par un régisseur des recettes,
agent de la commune. Cette procédure est dérogatoire à la règle de séparation des fonctions
d’ordonnateur et du comptable. Les actes obligatoires attestant la légalité de la régie sont :

- une délibération motivée du conseil communal autorisant la création de régie de recette. l’acte
de création de régie doit pouvoir indiquer clairement les recettes que la régie est autorisée à
collecter et doit aussi visé l’avis conforme du Trésorier communal. L'avis conforme du Trésorier
communal est une formalité substantielle de l'acte de création de la régie. Il doit être donné
préalablement à la décision de création de la régie. ;

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- un arrêté de nomination du régisseur de recettes dûment signé par lui et visé par le trésorier
communal. Le régisseur de recette est nommé par arrêté de l'ordonnateur de la collectivité
territoriale auprès duquel la régie est instituée sur avis conforme du comptable public
assignataire des opérations de la régie.

Cet avis conforme peut être retiré à tout moment lors du fonctionnement de la régie s'il s'avère que le
régisseur n'exerce pas ses fonctions dans le respect de la réglementation.

Notons toutefois, avant toute nomination du régisseur des recettes, le TC doit donner son avis sur la
nomination. Le régisseur des recettes doit prêter serment. Il est tenu par les mêmes responsabilités que
le comptable, il est personnellement et pécuniairement responsable des fautes commises.

Les régisseurs de recettes encaissent les recettes au comptant et en délivrent une formule (valeurs
inactives). A cet effet, Il a pour missions de :

- recouvrer les taxes, redevances et droits constitutifs de recettes non fiscales ;


- élaborer des scénarii d’évolution des recettes non fiscales pour la Commune ;
- assurer les relations avec les gestionnaires des services publics marchands, le Trésorier
Communal et les Chefs d’arrondissements ;
- coordonner les activités de ses correspondants ;
- assurer les relations avec les usagers et les prestataires
- faire des propositions en vue de l’amélioration des taux de recouvrement des recettes propres.

 Rôle du Service du Registre Foncier Urbain (RFU)


Le service du RFU appuie beaucoup plus le recouvrement des recettes fiscales, mais il peut
contribuer à une amélioration des recettes non fiscales en travaillant en synergie avec la Recette
auxiliaire des impôts. Il a pour attribution de suivre toutes les transactions dans le cadre du
recouvrement des impôts locaux. C’est aussi un service qui détient le fichier des contribuables afin
de rappeler les échéances de paiement au RAI pour le recouvrement des impôts. Par ailleurs ce
service informe aussi le RAI des nouveaux gisements fiscaux dans la commune afin que les
procédures de recensement soient effectives.
Aussi il convient de souligner que des réunions périodiques sont organisées entre la mairie et le
service des impôts et des documents interviennent entre ces deux acteurs pour améliorer le
recouvrement des ressources financières fiscales locales.
En effet, les protocoles d’accord sont établis entre la commune et l’administration fiscale et définissent
les conditions générales de réalisation des opérations fiscales et le programme d’action des services
fiscaux pour atteindre des objectifs fixés de commun accord.

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Activité d’intégration
Le secrétaire exécutif de votre commune vous demande d’établir le cahier de charge du responsable des
affaires administratives et financières dans le cadre d’un recrutement organisé par l’agence nationale
chargés du recrutement des agents communaux.
TAF : Chaque groupe établira le cahier de charge du RAAF en prenant en compte les spécificités
relatives au recouvrement des ressources financières.

Retenons

Cette unité a pour but d’identifier les techniques de recensement des recettes non fiscales et le rôle des
acteurs chargés du recouvrement. Le recensement des recettes non fiscales est une opération qui
consiste à faire un inventaire systématique de la matière imposable non fiscale sur le territoire
géographique de la commune. Il existe plusieurs acteurs qui interviennent dans le recouvrement des
recettes non fiscales. Le RAAF, sous le contrôle direct du SE, assure le recouvrement des ressources
financières de la commune. Le TC, comptable principal est le premier acteur chargé du recouvrement. Il
peut être assisté d’un régisseur des recettes dont les rôles sont clairement définis. Il est important aux
différents cadres de maitriser leurs cahiers de charges afin d’augmenter les ressources financières de la
commune.

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Recouvrer les ressources financières propres des communes suppose qu’on dispose d’une technique et
des outils adaptés. Les techniques de recouvrement diffèrent d’une commune à une autre. Nous
disposons des outils classiques et des outils modernes.

UNITE 3 : TECHNIQUES ET OUTILS DE MOBILISATION DES RESSOURCES


FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNES

I. PRÉSENTATION DE L’UNITÉ

OBJECTIF GÉNERAL :

A l’issue de cette unité et sur le lieu de formation, les participants sont capables d’énumérer les
techniques et outils de mobilisation des ressources financières propres des
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Sur le lieu de la formation, les participants sont capables de :

- Recenser les techniques de mobilisation des ressources financières propres des communes

- Répertorier les outils de mobilisation des ressources financières propres des communes

PLAN DE DÉROULEMENT DE L’UNITÉ


Cette unité comporte deux séquences. Elle est structurée en différents sous-titres nécessaires à la
compréhension de l’unité.

Séquence 1 : Techniques de mobilisation des ressources financières propres des communes

Séquence 2 : Outils de mobilisation des ressources financières propres des communes

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II. Séquence 1 : Techniques de mobilisation des ressources financières
propres des communes

Objectif : A la fin de la séquence, les participants sont capables de recenser les techniques de
mobilisation.

Activité d’éveil
Dans cette séquence, il s’agit d’un jeu de rôle. Un des secrétaires exécutifs ou un RAAF (le plus ancien
dans la fonction d’agent communal) exposera les difficultés rencontrées dans la mobilisation des
ressources financières.
TAF : Chaque groupe présentera sur la base du récit de leur collègue des approches de solutions pour
corriger les difficultés énumérées.

1.1. Disposition générale pour la mobilisation des ressources financières


propres des communes

Les relations à construire avec la mise en place de la décentralisation pour la mise en œuvre d’une
politique efficace de mobilisation des recettes fiscales et non fiscales procèdent d’une démarche qui va
s’appuyer sur (i) la connaissance du cadre institutionnel de la décentralisation, (ii) la connaissance du
patrimoine dont l’exploitation génère des recettes, (iii) une politique d’exploitation des équipements
marchands et du patrimoine rationnelle, consensuelle, partagée et formalisée.
Les actions suivantes devront permettre la mise en place de la politique de mobilisation des recettes
propres au niveau de chaque Commune :
o disposer d’un répertoire des potentialités des recettes dont dispose la commune ;
o avoir recours à un mode de gestion adéquat qui permet de minimiser les coûts de gestion, de garantir
l’accès des infrastructures à tous et d'améliorer la qualité des services aux populations ;
o mettre en place un processus de suivi et évaluation des actions pour le réajustement des objectifs
au fur et à mesure ;
o communiquer pour faire connaître la volonté politique de la Commune.
Avec le répertoire qui fait l’état des lieux des infrastructures marchandes, il faut également, au vu de
l’organisation de la commune, identifier (i) les responsables, (ii) les acteurs associés et (iii) la mission de
chacun.

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Tableau N°1 : L’exploitation du patrimoine communal

N° Nature de taxe / impôt Responsable/mission Acteurs à associer

Exploitation des patrimoines


communaux
Service mobilisation des
 Droits de place sur les marchés ressources /Economique  Chefs d’Arrondissement
(ordinaires et à bétail) /marchand (CA)
1
 Occupation temporaire du 1. Identification et localisation  Collecteurs
domaine public
 Usagers
 Taxe sur les affiches
publicitaires

Gestion des gares routières et Service mobilisation des


taxes sur les transports ressources /Economique
/marchand
 Taxe de stationnement et de  Syndicat des
parking 1. Identification des transporteurs
2
contribuables et
 Taxe de chargement recouvrement  Chef d’Arrondissement
(CA)

 Droits de taxi à 2, 3, 4 roues  Syndicat des Zémidjan

1.2. Dispositions spécifiques

 Cas spécifique de la taxe de pacage


Il s’agit ici de recenser systématiquement les propriétaires de bétail, le nombre de têtes, de localiser
précisément les camps où le bétail est gardé et le chef de la communauté ethnique traditionnellement
spécialisée dans la tâche de la garde du bétail, en l’occurrence les peulhs, ou autres citoyens sous le
couvert duquel le bouvier réside dans la localité, l’année à laquelle celui-ci s’y est installé, son intention
de mouvement, afin d’établir s’il s’est sédentarisé ou s’il conserve son statut de nomade. Les chefs
d’arrondissement se feront aider des chefs de villages et des responsables des groupements peulhs, et
agents du ATD de la localité afin d’obtenir des informations fiables.
L’équipe d’enquête procédera à la vérification sur un échantillon de troupeau du ressort de
l’arrondissement. Les données de l’ATD seront consultées également si elles sont disponibles.

 Cas des droits de place sur les marchés


- Connaître tous les marchés de la commune qui s’animent avec leurs caractéristiques (superficie,
influence locale, régionale ou internationale ; périodicité : journalière, hebdomadaire ou tous les

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2, 3, 4, 5 ou 6 jours) ; leurs équipements (hangars, appâtâmes, magasins, assez bon, passable,
dégradé…)
- Connaître le nombre de places que chaque marché offre à partir de ses équipements et attribuer
un numéro à chaque place ;
- Procéder à un décompte systématique des occupants du marché. Le décompte doit se faire les
jours ordinaires et les jours de foire (jour de grande animation) plusieurs fois en des espaces de
temps variables : le matin entre 9h et 11 h, en milieu de journée entre 11h et 14h et en fin de
journée entre 14h et 17h
- Avoir un fichier des contribuables ;
- Elaborer un plan de rotation des collecteurs ;
- Contrôler et contrôler toujours ;
- Exercer une autorité ferme mais juste ;
- Former les collecteurs aux techniques élémentaires de relations humaines ;
- Traquer les tickets parallèles ;
- Travailler de concert avec les opérateurs économiques ;
- Signer un contrat de location pour les places fixes et assises, les boutiques et magasins
- Envisager une gestion déléguée des principaux marchés
- Reprendre le recensement général de la matière imposable pour mieux maîtriser le gisement
fiscal.
- Elaborer un calendrier fiscal chaque année et le respecter rigoureusement
- Sensibiliser les populations sur la distribution des avis d’imposition : il s’agit de leur faire prendre
conscience de la nécessité de payer l’impôt, le rôle qu’elles doivent jouer (c’est-à-dire leurs
responsabilités dans le développement de leur Commune).

Un exemple de best practice : Cas spécifique de la Commune de Djakotomey


Djakotomey dispose d’un dispositif propre de mobilisation des ressources communales. Ce dispositif est
décliné en trois (03) étapes :

 De l’approvisionnement des valeurs inactives, leur placement sur le terrain et la


sécurisation des recettes collectées.

Après la procédure de passation de marché pour l’approvisionnement des valeurs inactives, le comité
de gestion des valeurs inactives mis en place par arrêté communal assure la réception. Le Trésorier
communal prend en charge les valeurs dans son caveau. Cette prise en charge intervient après le
poinçonnage desdites valeurs par le Receveur des Finances du département. Le régisseur des recettes
(principal correspondant du TC) à son tour, prend en charge au niveau de la commune les valeurs selon
les besoins exprimés. Les valeurs avant d’être convoyées sur le terrain, font l’objet d’une deuxième
sécurisation. Cette deuxième étape d’identification des valeurs reçues au niveau de la commune est
assurée par deux responsables. Le premier est chargé des marchés et le second des postes de collectes
de la CDL.

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Deux (02) contrôleurs1 d’agents collecteurs à leurs tours, assure le placement des valeurs sur le terrain
(poste de contrôle et marchés). Les registres appropriés sont mis en place pour la traçabilité de ces
opérations.

Par ailleurs des guichets dit "secondaires" sont installés au niveau de chaque arrondissement (la
commune dispose de 10 arrondissements). Ces guichets assurent la vente directe de certaines valeurs
(timbres et imprimés) aux populations. Une comptabilité est tenue entre les secrétaires d’arrondissement
qui jouent ce rôle et le Régisseur des recettes. Les recettes collectées sont gardées dans des coffre-fort
mobiles disposant d’un système de sécurité électronique disponible au niveau de chaque poste de
collecte.

 Du contrôle et le suivi des postes de collecte de ressources

On désigne par "postes de collecte", l’ensemble des marchés et les postes de recouvrement de la TDL.
Le contrôle et le suivi des différents postes de collectes sont assurés par deux corps de contrôle. Le
premier appelé "brigade mobile2" est constitué essentiellement des élus communaux qui patrouillent
régulièrement au niveau de ces postes de collecte. Le second corps est constitué des deux contrôleurs
ci-dessus mentionnés qui assurent le rapatriement des ressources collectées. Ces deux organes
assurent le contrôle de régularité des opérations effectuées aux postes.

 Du reversement des produits de ventes et réapprovisionnement des valeurs inactives

Le recouvrement des recettes est assuré par les agents collecteurs qui sont déployés sur le terrain sur
la base d’un planning hebdomadaire. Les recettes ainsi collectées sont reversées au Guichet unique de
la commune contre délivrance d’une quittance. Sur la base de la quittance et de l’état de reversement
au guichet unique, les contrôleurs font le compte des ventes au régisseur des recettes qui enregistre les
opérations dans les registres appropriés (une comptabilité régulière des opérations est tenue).

Le lendemain, le Régisseur à son tour, reverse les recettes ainsi collectées à la caisse du Trésorier
communal. Sur la base du niveau des ventes et des besoins du terrain, le Régisseur se réapprovisionne
auprès du Trésorier Communal.

Le modèle du dispositif se présente comme ci-après :

1
Le Maire a nommé deux contrôleurs des agents collecteurs. Le premier est chargé d’assurer le contrôle dans
les marchés et le second des postes de collectes de la CDL. Dans une complémentarité, les deux contrôleurs
travaillent en synergie.
2
Pour un meilleur suivi au sein de la brigade mobile, deux responsables sont désignés. Le premier est chargé
des marchés et le second des postes de collectes de la CDL.
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1. Le modèle du dispositif de mobilisation des ressources propres

Conseil Communal (CC)


(Prise des décisions sur les taux et tarifs)

Centre des Impôts des Petites


Recette - Perception Entreprises (CIPE)
(Prise en charges des valeurs (Recouvre les recettes fiscales)
inactives)
Comité de mobilisation des ressources propres.
(bras technique de la mise en œuvre des décisions du
Conseil Communal

Contrôleurs des Agents Collecteurs


Régie des Recettes Brigade mobile
(Suivi des plannings, placement des
valeurs et collectes des recettes) (Gestion interne des valeurs inactives) (Contrôle la régularité des opérations)

Agents collecteurs
(Collectent directement des recettes sur
le terrain) 33
Guichets Secondaires
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L’APPRENANT_JUIN 2023

Guichet Unique (Centralise toutes les recettes (Les recettes au niveau des
de la Commune) arrondissements)
 Cas de la régie autonome de Gestion du marché international de
Malanville
La régie autonome est un mode de gestion qui permet d’isoler au sein des services communaux une
activité particulière, en lui donnant une certaine autonomie de gestion, sans pour autant créer une
personne morale distincte de la commune. Ainsi, la régie autonome est dotée d’un budget propre, mais
qui est annexé au budget communal et approuvé par le conseil communal. Elle est administrée, sous
l'autorité du secrétaire exécutif et du conseil communal ou municipal, par un conseil d'exploitation et son
président, ainsi qu’un directeur.
La mise en place de cette régie a permis de presque tripler les recettes du marché en moins de neuf mois
d’expérience.
ORGANIGRAMME DE LA RAGEMIM

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REALISATION ANTERIEURE A LA RAGEMIM

LE POINT DES RECETTES RECOUVRÉES EN 2018 (AVRIL à DÉCEMBRE)

Cette réussite est due aux différentes actions successives engagées. Il s’agit de :
- Les études permanentes sur les sources de recette : pour briser les systèmes de perceptions
illégales de taxes par des individus et/ou des associations d’usagers au détriment de la
Commune, des recherches quotidiennes s’effectuent sur chaque catégorie socio-professionnelle.
Ce qui a amené beaucoup d’usagers à se rendre compte des escroqueries qu’ils subissent et ont
accepté de payer à la Régie qu’à ces derniers
- Formation et sensibilisation des collecteurs : des séances de formations et de sensibilisation sont
organisées périodiquement sur les logiques économiques et culturelles des usagers par
catégories socio-professionnelles. Ce qui a permis aux collecteurs de comprendre la sociologie
du marché et d’y tirer profit ;
- Contrôle périodique des tickets placés aux usagers : des descentes de l’UTG s’effectuent sur le
terrain pour contrôler les tickets que les collecteurs ont placé aux usagers. Ce qui a permis
d’intimider les collecteurs et les usagers sur la question de délivrance des tickets
Mise en place des CCID et leur participation à la gestion des situations : des Comités de
Communication, d’Information et de Dénonciation (CCID) sont habilement installés au sein des
catégories socio-professionnelles pour aider la RAGeMIM à avoir un œil particulier sur le terrain. Ces
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comités fonctionnent à titre gratuit mais grâce à eux, la RAGeMIM a pu déjouer plusieurs
comportements malveillants.
• Sensibilisation des locataires sur le paiement anticipé des loyers : des rencontres individuelles
s’effectuent avec les locataires pour leur montrer l’importance des paiements anticipés des
loyers. Ce qui a permis à la RAGeMIM de recouvrer les loyers sans trop de bras de fer;
• Relance périodique des locataires : des correspondances sont envoyées aux locataires pour
notification des impayés avec mention d’ultimatum pour le paiement
• Fermeture temporaire des équipements : la RAGeMIM procède par moment à la fermeture des
boutiques, magasins et hangars pour amener les locataires concernés à répondre aux impayés
• Organisation périodique de recouvrement test : pour une bonne référence, la RAGeMIM procède
à de recouvrement test soit pour le trimestre, soit pour évaluer une équipe de collecteurs ayant
enregistré de baisse de recettes à un poste de recouvrement

1.3. Méthodologie pour la rédaction de la stratégie de mobilisation des


ressources financières propres des communes
Le document de la stratégie de mobilisation des ressources doit être écrit de façon à ce que les nouveaux
membres du personnel puissent le consulter et comprendre l’historique du travail de mobilisation des
ressources de la commune, les situations actuelles et les objectifs futurs, ainsi que les plans de
mobilisation des ressources plus spécifiques. Le document décrira également les raisons qui expliquent
le choix d’orientation de la commune en matière de mobilisation des ressources. Pour cette raison, la
stratégie de mobilisation des ressources permettra de renforcer l’engagement de tout le personnel. La
stratégie de mobilisation des ressources doit permettre également de garantir l’équilibre entre les diverses
méthodes de collecte de fonds utilisées, et donnera la possibilité d’élargir l’éventail des choix potentiels
qui s’offrent à la commune.

Le document sur la stratégie de mobilisation des ressources communales devra comporter :


- Introduction (objectif du document)
- Définition des besoins de la commune (présentation générale de la commune)
- Objectifs de la mobilisation des ressources (anciennes recettes et ressources actuelles)
- Analyse organisationnelle (influences internes et externes ainsi que leur impact)
- Identification des ressources
- Lignes directrices pour la planification (recherche, ressources potentielles, mécanismes,
préparation, etc.)
- Résumé

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III. Séquence 2 : Outils de mobilisation et de sécurisation des ressources
financières propres des communes

Objectif : A la fin de la séquence, les participants sont capables de recenser les outils de mobilisation
des ressources financières propres des communes

Activité d’éveil
A partir de vos expériences veuillez présenter les différents rôles que jouent ces outils de mobilisation :
- Contrats de suivi des loyers et hangars du marché, les boutiques de la Commune ;
- Les Terminaux de paiements électroniques
- Le SAFIC
- Feuillets Excel de suivi des recettes de marchés de bétails ;
- Fiches de recettes de chaque zone de marchés ;
- Fiches de recettes dans le domaine public ;
- Contrats d’objectif financier (les syndicats et les agents collecteurs, le marché des bétails) ;
- Conventions d’affermage.
Consigne : chaque groupe présentera les différents outils.

1.1. Les outils classiques de mobilisation des recettes non fiscales

Il s’agit outils usuels utilisés par les communes pour la mobilisation des ressources non fiscales. Au
nombre des outils, il est retenu dans le cadre de ce module les outils suivants :
- Contrats de suivi des loyers et hangars du marché, les boutiques de la commune ;
- Feuillets Excel de suivi des recettes de marchés de bétails ;
- Fiches de recettes de chaque zone de marchés ;
- Fiches de recettes dans le domaine public ;
- Contrats d’objectif financier (les syndicats et les agents collecteurs, le marché des bétails) ;
- Conventions d’affermage.
Une présentation plus exhaustive de ces outils est faite dans les annexes.

1.2. Les outils modernes de sécurisation et de mobilisation des recettes fiscales


et non fiscales
Il s’agit des outils comme : le guichet unique, le SAFIC, le RFU et le SIF

1.2.1. Outils de sécurisation des recettes non fiscales : Le Guichet unique

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Le « Guichet unique » est un dispositif mis en place par une mairie pour accroître la mobilisation et la
sécurisation des recettes des communes. Le guichet unique est un :
 Outil de centralisation et de sécurisation des recettes non fiscales ;
 Outil de division des tâches (donneur d’ordre – exécutant) ;
 Outil de traçabilité des recettes non fiscales ;
 Outil d’aide à la décision (situation des redevables, statistiques diverses) ;
 Outil de modernisation de l’administration : qualité des documents, célérité dans le traitement,
sécurité des informations etc.
Le principe de base du fonctionnement de cet instrument de recouvrement est que celui qui livre le service
n’encaisse pas les frais associés. A titre indicatif, les usagers ayant besoin d’un acte administratif offert
par la mairie (actes d’état civil, documents fonciers…) se présentent à une caisse centrale à laquelle ils
payent contre reçu la prestation demandée. C’est avec ce reçu qu’ils se rendent dans le service concerné.
Un logiciel informatique assure la sécurisation informatique des données sur les recettes propres de la
Commune. De même, toutes les recettes recouvrées (droits de place, redevances, …) au niveau des
infrastructures marchandes et exploitation de carrière… sont centralisées au niveau du guichet unique.
La mise en commun de l’ensemble des données comptables actualisées permet au maire, au secrétaire
exécutif ou encore au responsable des affaires administratives et financières de suivre depuis leur bureau
les recettes journalières. Le logiciel garantit ainsi la transparence dans le recouvrement et les dépenses.
Les facteurs clés de mise en œuvre du guichet unique sont :
 Présentation d’une communication en session du conseil communal ;
 Consensus entre les conseillers communaux sur la nécessité de cette réforme ;
 En tant que premier responsable, le secrétaire exécutif doit veiller à la gestion du guichet unique
 Engagement ferme du Maire ;
 Sensibilisation des acteurs internes et externes (pression de la population) ;
 Prise en compte de toutes les prestations ;
 Prise d’une délibération et d’un arrêté de création d’un guichet unique à la Mairie et nomination
du caissier du guichet unique, confection des quittanciers, affectation de matériel ;
 Revue des tarifs et affichage de la grille tarifaire ;
 Revue des processus et des chaînes de taxation des prestations (le guichet est placé en amont
de toutes prestations en vue de percevoir préalablement les produits des prestations);
 Détermination de certains chefs de services ;
 Mise en place de base de données (Livre journal GU) et formation de la guichetière, production
régulière des statistiques.
 Implication et accompagnement du Trésorier communal de la Commune ;
 Contrôles inopinés et régulières de la Caisse et la régie ;
 Dispositif de contrôle imbriqué et à tous les niveaux du dispositif ;
 Evaluations périodiques du fonctionnement du guichet lors des sessions du cadre de concertation
(phase active).

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 Fonctionnement de la Caisse principale
Pour la délivrance des actes administratifs :
Le fonctionnement de la caisse principale doit permettre au caissier d’enregistrer les demandes et les
paiements des usagers qui souhaitent solliciter des actes administratifs auprès des services des états
civils et des affaires domaniales. L’interface doit permettre au caissier de valider les demandes de
prestation, de valider les paiements effectués et de générer la facture et le reçu de paiement une fois le
paiement effectué et de lancer l’impression du reçu de paiement.
Ainsi pour une prestation, nous avons dans l’ordre, l’enregistrement de la demande, l’émission de la
facture, l’enregistrement du paiement et la génération et l’impression du reçu.
Pour le paiement des loyers et autres redevances :
Le paiement des loyers et autres redevances doit permettre au caissier d’enregistrer les paiements
effectués par les locataires et les fermiers en accédant aux répertoires saisis par les services concernés.
A titre d’exemple :
- par le service équipements marchands : Il s’agit des répertoires des biens en location/ panneaux
publicitaires et du répertoire des locataires, …
- et le service eau, hygiène et assainissement : il s’agit du répertoire des adductions d’eau villageoise,
et adductions d’eau potables mises en affermage et du répertoire des fermiers.
Le logiciel doit également permettre d’accéder aux dossiers d’appels d’offres mis en vente au niveau du
secrétariat de la personne responsable des marchés publics.
Sur cette base le logiciel générera le montant à payer. En cas d’arriérés, leur montant sera rappelé : le
locataire/ fermier pourra choisir de payer le loyer/ la redevance du mois courant uniquement ou bien cette
somme plus tout ou partie de ses arriérés.
Pour le suivi des valeurs inactives
La base de données doit permettre l’enregistrement et le suivi des valeurs inactives qui sont disponibles
au niveau des arrondissements, des agents de recouvrements des droits de place, de cimetière, de
carrières ou tout autre service concernés. Ces services disposeront d’un stock de valeurs inactives de
départ qui ne peut être reconstitué que contre dépôt à la mairie du montant équivalent.

 Fonctionnement du service de l’état civil


Le maire est l’officier d'état civil. En cette qualité, il reçoit des déclarations de naissance et de décès et
procède ou fait procéder à leur enregistrement conformément aux lois et règlements. Il célèbre les
mariages. Il procède de même pour tous actes ou jugements affectant l'état civil des personnes
concernées. Il délivre les extraits des actes d'état civil. Cette interface doit permettre à un ou plusieurs
agents du service état civil de visualiser les demandes de prestations relatives à son service et effectuées
au niveau de la caisse. L’interface lui permettra de s’assurer que l’usager a effectivement payé la
prestation demandée. Elle lui permettra aussi d’extraire des informations statistiques comme obtenir au
quotidien, à la semaine, au mois et à l’année le nombre de prestations demandées par nature de
prestation et des graphiques de leur évolution dans le temps.
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Cette interface ne sera pas modifiable par les agents, hormis une colonne de validation stipulant si le
service a été délivré ou non. Une fois validée, la ligne comportant les informations sur la prestation n’est
plus modifiable. Les recettes issues de la gestion de l’état civil sont mobilisées par le guichet unique et
inscrites au budget de la commune.

 Fonctionnement du service des affaires domaniales et environnementales


Cette interface doit permettre à un ou plusieurs agents du service des affaires domaniales de visualiser
les demandes de prestation relatives à son service et effectuées au niveau de la caisse. Le responsable
des affaires domaniales et environnementales joue le rôle suivant :
- coordonne et contrôle les opérations de lotissement et les travaux d’urbanisme et
d’aménagement foncier ;
- suit l’évolution de l’occupation des parcelles et zones loties et gère les réserves foncières
administratives de la commune ;
- participe à l’instruction des dossiers de permis de construire et de démolir ;
- contribue au règlement des litiges domaniaux ;
- contribue à l’amélioration de la qualité de l’environnement ;
- suit la mise en œuvre des plans de gestion environnementale des grands projets en cours dans
la commune ;
- étudie les évolutions du territoire et apprécie les enjeux ;
- veille au reboisement des espaces dédiés de la commune ;
- appuie les structures en charges des opérations de lotissement ;
- participe à l'élaboration des documents de planification et de gestion de l'espace communal ;
- contribue à la vulgarisation des lois et règlements en matière de gestion foncière et
environnementale.
Les recettes issues de la gestion domaniale et environnementale sont versées au guichet unique et
alimentent les lignes budgétaires de la commune.

 Fonctionnement du service des équipements marchands


Le service équipement marchand doit pouvoir renseigner le répertoire des locataires. Le répertoire des
biens mis en location n’est modifiable que par l’administrateur. Le module permet de visualiser aisément
les retards et impayés. Sur le même modèle, le module devra permettre au service des équipements
marchands de gérer les autres services marchands (carrières, cimetière…)

 Fonctionnement du service eau hygiène et assainissement


Le service eau hygiène et assainissement doit pouvoir renseigner le répertoire des locataires. Le
répertoire des biens mis en location n’est modifiable que par l’administrateur. Le module permet de
visualiser aisément les retards et impayés.
En cas d’absence de service eau, hygiène et assainissement, ce module devra pouvoir être géré par le
service des équipements marchands ou tout autre service.

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 Fonctionnement du secrétariat de la personne responsable des marchés publics
Le module permet au secrétariat de la personne en charge des marchés publics de saisir le répertoire
des dossiers d’appel d’offres en vente, avec le prix et la date d’échéance.

 Fonctionnement du contrôle d’ensemble


Les services concernés par ce module fonctionnel sont de façon non limitative la direction le secrétaire
exécutif, le maire, le responsable des affaires administratives et financières ou autre personne devant
assurer un contrôle et un suivi d’ensemble.
L’interface doit donner accès à l’ensemble de l’information de la caisse de la mairie sans possibilité de
modifications.
Elle permet de générer les tableaux, graphiques ou données agrégées pertinentes au suivi et au contrôle.
NB : Le guichet unique de la commune de Bohicon peut être cité en exemple pour la sécurisation des
ressources financières. Toutes les ressources de cette commune sont reversées journellement au guichet
unique qui à son tour procède à un reversement à la trésorerie communale.

1.2.2. Les outils de mobilisation des ressources fiscales et non fiscales


 RFU
Pour la mobilisation des ressources internes, plusieurs expériences ont été développées. On peut noter
le Registre Foncier Urbain qui a permis aux communes ayant bénéficié de l’outil de maîtriser, d’accroître
et de consolider leurs ressources fiscales.
Pour le moment le RFU demeure l’outil le plus performant pour la mobilisation des ressources fiscales.
Le RFU est donc, non pas un simple outil d’amélioration à court terme du rendement fiscal, mais le
catalyseur de la rationalisation de la gestion communale et d’un développement local durable.
Le RFU a été conçu par des Béninois sous la conduite de la Société d’Etudes Régionales, d’Habitat et
d’Aménagement Urbain (SERHAU-SA). Toutes les grandes communes disposent du RFU.

 Définition et contenu
Le Registre foncier urbain est un outil de gestion urbaine à but multiple adapté aux besoins du
développement municipal au Bénin. Il est basé sur :
 Une cartographie parcellaire numérisée ;
 Un système de localisation et de repérage des parcelles appelé « adressage » composé de deux
modes à savoir :
- Adressage par Q.I.P. et une adresse postale (rues et entrées de parcelles) ;
- Base de données urbaine informatisée constituée à partir d’une enquête foncière exhaustive sur
l’ensemble des parcelles, des bâtiments, des logements et des activités.

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 Objectifs
Le RFU permet de maîtriser, d’accroître et de consolider les ressources fiscales locales.
Il favorise l’amélioration de la connaissance du patrimoine foncier et la préparation de la réforme des
modes de gestion du patrimoine foncier.
Il permet la production et la gestion des données urbaines nécessaires à la programmation des actions
de développement.

 Le SAFIC
Outre les stratégies de mobilisation des recettes il a été développé une démarche pour l’amélioration de
la mobilisation des recettes aussi bien fiscales que non fiscales.
Le Système d’Analyse Financière et Institutionnelle des Collectivités est une démarche concertée
qui vise, grâce à des instruments d’analyse et de décision (diagnostics), à saisir les problématiques liées
à la gestion et à la gouvernance locales (organisation, finances, économie locale) et à prendre des
mesures correctives en vue d’améliorer la situation de la Collectivité locale.

 Objectifs :
o Promouvoir la citoyenneté locale en instaurant un dialogue social entre les différents acteurs de
développement local et en particulier entre l’institution communale et le citoyen.
o Instaurer un véritable dialogue entre la collectivité locale et l’État ;
o Engager la Commune dans une dynamique véritable d’amélioration de ses capacités
d’autogestion.
Quels sont les résultats attendus ? Et suivant quelle démarche

 Démarche
Trois diagnostics qui conduisent à l’élaboration d’un cadre logique à partir d’une analyse des forces et
faiblesses dans le domaine de : (i) l’institutionnel et l’organisation de la commune ; (ii) la gestion
budgétaire et financière ; (iii) l’économie locale. Des résultats des forces et faiblesses, il est élaboré un
programme de redressement par volet. Un plan d’action est extrait par année, évalué et planifié avec
l’identification des structures responsables de la mise en œuvre.

Graphique N°3 : La démarche SAFIC

Outils de mobilisation des ressources


Principes de la démarche
DIOC DFIC • Décrire la situation
Où sommes –
• Evaluer les forces et faiblesse
Diagnostic Institutionnel, Diagnostic Financier nous
• Identifier les problèmes et les responsabilités
Organisationnel de la maintenant ?
de la Commune • Identifier les potentialités
Commune
SAFIC • Mettre fin à la tendre négative
Où voulons- • Articuler la vision de la communauté
Indices composites du nous aller ? • Imaginer un idéal réaliste de réalisation
développement
communal
DEC Comment • Identifier les axes d’intervention
atteindre les • Formuler les stratégies et les actions par secteur
Diagnostic objectifs fixés ? • Elaborer un programme d’actions
Economique de la
Commune

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Schéma d’élaboration de la stratégie
La démarche d’élaboration de la stratégie a suivi les phases suivantes :
1. Phase diagnostic : Le rapport diagnostic a permis de répondre à la question « Où sommes-
nous maintenant ? », le niveau de recouvrement des divers impôts et taxes est analysé ;
2. Phase d’hypothèse d’amélioration : le tableau ci-dessous sur la situation de la « Mobilisation
des ressources-Hypothèse de redressement » est la réponse à la question « Où voulons-nous
aller ? », il s’agit de poser une hypothèse pour l’amélioration du recouvrement de chaque type
d’impôt et taxe ;
3. Phase de redressement : le cadre logique décrit les activités à mener pour régler le problème
de « Comment atteindre les objectifs ? ». Une planification est faite et une évaluation technique
et financière pour améliorer les ressources à un horizon de trois (3) ans.

 SYSTEME D’INFORMATION FONCIÈRE (SIF)


Le système d’information foncière comprend un ensemble d’instruments et de procédures de collecte, de
traitement, de conservation et de gestion des affectations foncières. Il s’agit d’un outil conçu de façon
participative avec les communautés rurales, pour améliorer la gestion foncière dans le contexte de leurs
ressources et compétences, avec l’appui des services techniques locaux. Les procédures du SIF
comprennent la localisation ainsi que l’enregistrement concerté et cartographié des affectations foncières,
suivant un processus séquencé allant de l’identification de la parcelle à l’installation de l’affectataire et
documenté à chaque étape par différents formulaires et registres d’administration foncière (la « liasse
foncière »). Les données ainsi constituées sont intégrées dans un système local d’information, de gestion
et d’administration foncière facilement maîtrisable par les communautés rurales. Ce système local
d’information foncière peut également être informatisé (« SIF numérique ») et intégré dans un fichier
central articulé à un système d’information géographique. La démarche intègre les formations
nécessaires à l’administration autonome du système et de toute la procédure. Toute la procédure est
adaptable à d’autres formes d’enregistrement de droits réels que l’affectation sous condition de mise en
valeur.
Une gestion foncière décentralisée opérationnelle et pérenne (car localement autonome) des affectations
de parcelles, qui grâce à sa procédure de concertation, de transparence et de traçabilité diminue
fortement les litiges et les dérives. Globalement : une maîtrise et une traçabilité de l’information foncière,
une amorce d’un cadastre en milieu rural, une amélioration de la sécurisation foncière, y compris pour
les occupants traditionnels s’ils peuvent faire enregistrer leurs droits d’usage sous forme d’affectation
(pratique courante). Une disponibilité et un accès à des informations foncières plus fiables au niveau des
communautés rurales.

 Préalables avant la mise en œuvre


La mise en œuvre d’une formation spécifique auprès des acteurs de la collectivité locale sur : principes
et utilisation des supports cartographiques (images satellite, cartes) et d’un GPS simple ; croquis et
reconnaissance de limites ; maitrise du manuel de procédures foncières (MPF), du registre foncier et de
l’enregistrement des opérations/ transactions foncières ; maitrise de l’informatique de base et de la
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bureautique. › La mise à disposition auprès des communautés rurales des outils nécessaires à la mesure
et cartographie (GPS simple de navigation, boussole, chaine d’arpenteur, appareil photo), des formulaires
d’enregistrement (registre foncier) et d’administration (« liasse foncière ») ainsi que du petit équipement
bureautique nécessaire. › La prise en compte de ces outils par les autorités administratives, dans le
processus d’approbation des affectations foncières.

 Étapes de mises en œuvre du SIF


La première étape consiste en la formation des acteurs concernés de la collectivité locale à la maîtrise
des outils d’enregistrement et de gestion : quatre semaines sur les outils d’enregistrement (GPS, carte et
atlas, formulaires de la liasse foncière, registre de dépôt et registre foncier) et une assistance régulière
sur le contrôle, la mise à jour et la maintenance du SIF. Cet accompagnement intègre les améliorations
nécessaires du fonctionnement interne de la collectivité en ce qui concerne la gestion des affectations
foncières. La deuxième étape consiste au recueil par la collectivité locale de l’information foncière sur
chaque affectation. Le rôle des prestataires est d’accompagner la collectivité locale dans le
développement de son autonomie sur ces différentes tâches de l’enregistrement, et non de les réaliser
eux-mêmes. La troisième étape consiste en l’intégration des données recueillies dans un système local
d’information foncière, dont la gestion est maîtrisée par les acteurs concernés de la collectivité locale (le
plus souvent agents techniques de la collectivité locale). Un comité régional accompagne toute la
procédure. Il rassemble des responsables de collectivités locales, des agents techniques et autres
personnes ressources. Ce système d’information foncière peut aussi être numérique si les compétences
et équipements nécessaires sont mis en place au niveau des collectivités locales. Les données
numériques de chacun de ces systèmes locaux peuvent alors être rassemblées et consolidées dans un
système d’information foncière régional, voire national, centralisant et traitant de l’information sur les
affectations foncières.

 Le SIG
Un SIG est un Système d’information Géographique. Il est un ensemble organisé d’éléments qui permet
de grouper, de classifier, de traiter et de diffuser de l’information sur un phénomène donné. Un SIG est
un système d’information informatique traitant d’objets localisés dans l’espace. Il s’agit d’un type
d’information très répandu, décrivant des objets, phénomènes, êtres vivants ou sociétés, dès lors qu’ils
sont reliés à un territoire. Un système d’information géographique se caractérise donc par un critère
essentiel, celui de la localisation : tel objet est voisin de tel autre, tel phénomène affecte telle surface et
se superpose à tel autre, etc. Le but ultime d’un sig est l’aide à la décision, appuyée sur des
connaissances géographiques et des moyens de traitement, de représentation et de communication de
celles-ci. Un SIG poursuit deux éléments essentiels :
- données permettant de connaître la forme et la localisation dans l’espace de ou des objets observés En
langage SIG, on appelle ces données des « couches géographiques »
- données alphanumériques permettant de décrire les objets géographiques, d’en connaître des
caractéristiques qualitatives et/ou quantitatives. En langage SIG on les appelle des données «
attributaires ».
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 Terminaux à Paiement Electronique (TPE)
Pour améliorer le recouvrement de ses recettes, l'un des premiers réflexes de l’administration communale
doit être d'analyser les moyens de paiement proposés aux usagers. Pour accompagner les communes
dans la mise en œuvre de leurs obligations, le Ministère de la Décentralisation et la Gouvernance Locale
à travers le projet d’appui à la mobilisation et à la sécurisation des ressources internes .Les Terminaux
à Paiement Electronique (TPE) sont non seulement un outil de mobilisation des ressources non fiscales
mais aussi un outil de sécurisation. Ils constituent l’une des solutions qui attestent que l’intégralité des
contrôles de sécurité sont pratiqués réaliser lors d’un encaissement. Il permet d’assurer le paiement et
de garantir une protection en cas d’objection de la part de l’agent collecteur. Les terminaux à paiement
électronique, à la définition d’un mécanisme facilitant l’implication de tous les élus dans la mobilisation
des ressources propres pour en améliorer le niveau du taux de recouvrement. Ils sont déjà utilisés par
quelques collectivités locales béninoises.

Activité d’intégration
Dans un jeu de rôle, chaque groupe présentera une recette fiscale et une recette non fiscale et les
techniques de mobilisation appropriées.
Consigne : Réaliser le jeu de rôle demandé.

Retenons :
Les recettes fiscales sont composées des différentes taxes perçues au profit de la commune : la licence,
la patente, la taxe de pacage etc. Les recettes non fiscales sont composées de trois catégories de
produits : les Produits d’exploitation du domaine public ; les Produits des prestations de service ; les
Produits du patrimoine communal. Les stratégies de mobilisation varient d’une taxe à une autre. Il est
indispensable de disposer d’une bonne stratégie de mobilisation des recettes non fiscales. Nous
distinguons les outils classiques et les outils modernes. Le guichet unique est un outil qui permet
d’optimiser les recettes non fiscales. Le Système d’Analyse Financière et Institutionnelle des Collectivités
est une démarche concertée qui vise, grâce à des instruments d’analyse et de décision (diagnostics), à
saisir les problématiques liées à la gestion et à la gouvernance locales (organisation, finances, économie
locale) et à prendre des mesures correctives en vue d’améliorer la situation de la Collectivité locale. Le
SAFIC, SIF et le TPE sont des bons outils de mobilisation des recettes non fiscales.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

L’objectif général de ce module est d’expliquer des stratégies de mobilisations des ressources financières
propres des communes. Pour atteindre cet objectif, le module a été scindé trois unités. La République du
Bénin possède une fiscalité héritée du système français et reposant pour l’essentiel sur les
administrations douanière et fiscale. Les ressources financières des communes sont variées. Elles
comprennent l'ensemble des moyens dont dispose la Commune en vue de faire face à leurs dépenses
de fonctionnement et d'investissement. Les communes disposent en générale de deux catégories de
recettes : les recettes internes et les recettes externes. Les recettes internes comprennent les recettes
fiscales et les recettes non fiscales.
Les recettes non fiscales sont d’origines variées. Il n’existe pas de définition exhaustive des recettes non
fiscales, cependant il est important de comprendre que les recettes non fiscales représentent toutes les
recettes qui ne sont liées ni à un impôt ni à une taxe. La maitrise de l’assiette et de la liquidation des
recettes non fiscales constitue une politique pour les recettes du budget communal. Les outils et les
techniques de mobilisation des recettes non fiscales sont classés en deux catégories : les outils
classiques et les outils modernes. Au nombre des outils modernes nous avons retenu le guichet unique
qui est un outil performant d’optimisation et de sécurisation des ressources locales non fiscales des
communes.
La mobilisation des ressources financières des collectivités locales est avant tout l'objet d'une stratégie
d'action qu'il convient de définir et de bien maîtriser. Une analyse critique de la stratégie de mobilisation
des ressources locales non fiscales est faite pour renforcer les capacités le secrétaire exécutif et les
responsables aux affaires administratives et financières. Face aux difficultés que rencontrent les acteurs
dans l’exécution de leurs activités, le développement de stratégies spécifiques et de méthodes de gestion
des ressources non fiscales s'avère nécessaire. Les bonnes pratiques en matière de mobilisation
optimum des ressources au profit des collectivités locales consistent à mettre en œuvre les actions
suivantes :
- créer un environnement économique propice à l'accroissement des revenus des ménages et des
entreprises ;
- simplifier et moderniser le système de fiscalité locale ;
- assurer une collaboration étroite et encadrée entre les régies de recettes et les communes ;
- accroître le rôle des administrations municipales dans la mobilisation des ressources locales
- promouvoir le civisme fiscal par la sensibilisation et la communication ;
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- développer des actions de coopération décentralisée ;
- développer et contrôler les emprunts.
Une alternative pour améliorer la mobilisation des ressources non fiscales au profit des collectivités
locales consisterait à solliciter l’appui des différentes couches impliquées dans la mobilisation.

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Bibliographie
1. Michel Bouvier : les Finances locales
2. Jean-François COPE & Fran9ois WERNER : Finances Locales - CNFPT, Editions Exonomica
1990
3. Patrick CANEL, le Financement des infrastructures et des services locaux – Institut de la Banque
Mondiale 2001
4. Rapports SAFIC – Projet ADECOI 2007
5. Communications « Ateliers de clôture du Projet PADEL – FENU » : Robert TOSSOU et Maurice
HOUNTONDJI – SERHAU-SA 1999 ;
6. Cours de ressources financières des Communes (CEFAL)
7. Michel Filiga SAWADOGO et Salifou DEMBELE, Précis de droit Fiscal Burkinabé, Presses
Africaines, 2004 ;
8. CHAMBAS Gérard, Fiscalité et développement en Afrique subsaharienne, ministère de la
Coopération, Economica, 152 p.
9. Philippe Néri Kouthon NION, Angeline BAMBARA, Aristide K. SOMDA, Finances locales : Guide
de pratiques budgétaires et comptables des collectivités territoriales au Burkina Faso, Imprimerie
les Presses Africaines Année ?.
10. Ministère de l'Economie et des Finances, Stratégie Globale de mobilisation des Ressources
Financières, Mai 2011.
11. Direction Générale des impôts (en collaboration avec l'Ambassade de France et Impact Plus),
étude sur les recettes fiscales des collectivités territoriales dans trois Communes représentatives
Fada N'gourma, Bilanga et Gayéri, Avril 2010.
12. Direction Générale des Impôts, Recueil de textes relatifs à la fiscalité intérieure, 1996, ensemble
ses modificatifs.

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TABLES DES MATIÈRES
INTRODUCTION GÉNÉRALE ......................................................................................... 3
FICHE DESCRIPTIVE DU MODULE ............................................................................... 5
UNITE 1 : CLARIFICATION CONCEPTUELLE ET FONDEMENTS JURIDIQUES DES
RESSOURCES FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNES ......................... 7
I. PRESENTATION DE L’UNITÉ............................................................................ 7
II. Séquence 1: Clarification conceptuelle sur la stratégie de mobilisation des
ressources financières propres des communes .................................................. 8
1.1. Notion de stratégie de mobilisation des ressources financières propres ........................................... 8
1.2. Notion de recettes fiscales ........................................................................................................... 9
1.3. Notion de recettes non fiscales ..................................................................................................... 9
1.4. Notion de recettes partagées ..................................................................................................... 10
1.5. Notion de Débet ........................................................................................................................ 10
1.6. Notion d’emprunt....................................................................................................................... 10
1.7. Notion d’affermage .................................................................................................................... 10
1.8. Notion de concession ................................................................................................................ 10
III. Séquence 2 : Fondement juridique des ressources financières propres des
communes ........................................................................................................ 11
1.1. Cadre légal de gestion des recettes locales fiscales et non fiscales ............................................... 11
1.2. Cadre règlementaire de gestion des recettes locales fiscales et non fiscales .................................. 13
UNITE 2 : TECHNIQUES DE RECENSEMENT DES RESSOURCES FINANCIERES
PROPRES ET ROLE DES ACTEURS CHARGES DU RECOUVREMENT ...... 15
I. PRÉSENTATION DE L’UNITE.......................................................................... 15
II. Séquence 1 : Techniques de recensement des ressources financières propres16
1.1. Préalables au recensement des ressources financières propres .................................................... 16
1.2. Typologie de recensement des ressources ères propres............................................................... 17
1.3. Les éléments à recenser............................................................................................................ 17
1.4. Catégorisation des recettes fiscales et non fiscales propres aux communes ................................... 19
1.5. Les emprunts des collectivités territoriales ................................................................................... 23
1.6. La coopération décentralisée ..................................................................................................... 24
1.7. Le Partenariat-Public-Privé (PPP) ............................................................................................... 24
1.8. La Délégation de service public : les régies ................................................................................. 25

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III. Séquence 2 : Rôles des acteurs chargés du recouvrement .............................. 27
1.1. Rôle du maire ........................................................................................................................... 27
1.2. Rôle du secrétaire exécutif ......................................................................................................... 27
1.3. Rôle du Trésorier communal ...................................................................................................... 29
1.4. Rôle du Responsable des Affaires Administratives et Financières ................................................. 30

UNITE 3 : TECHNIQUES ET OUTILS DE MOBILISATION DES RESSOURCES


FINANCIÈRES PROPRES DES COMMUNES ................................................. 35
I. PRESENTATION DE L’UNITE.......................................................................... 35
II. Séquence 1 : Techniques de mobilisation des ressources financières propres
des communes ................................................................................................. 36
1.1. Disposition générale pour la mobilisation des ressources financières propres des communes .......... 36
1.2. Dispositions spécifiques............................................................................................................. 37
1. Le modèle du dispositif de mobilisation des ressources propres .................................................... 33
1.3. Méthodologie pour la rédaction de la stratégie de mobilisation des ressources financières propres des
communes ........................................................................................................................................... 37
III. Séquence 2 : Outils de mobilisation et de sécurisation des ressources
financières propres des communes .................................................................. 36
1.1. Les outils classiques de mobilisation des recettes non fiscales ...................................................... 36
1.2. Les outils modernes de sécurisation et de mobilisation des recettes fiscales et non fiscales............. 36
1.2.1. Outils de sécurisation des recettes non fiscales : Le Guichet unique...................................... 36
1.2.2. Les outils de mobilisation des ressources fiscales et non fiscales .......................................... 40
CONCLUSION GÉNÉRALE ........................................................................................... 45

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