Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Economiques et Sociales
Master Finances Publiques
AGDAL-RABAT-
et Fiscalité
2015/2017
MODULE :
Réalisé Par :
FINANCES TERRITORIALES
ISSAM YADANE
PROFESSEUR
Yadane.issam@gmail.com
MR MOHAMED SBIHI
SOMMAIRE
- L’emprunt aux CT
PLAN
- Introduction
- Conclusion
- Introduction
S’agissant du cadre fiscal, les CT ne sont pas dotées du pouvoir de création d’impôt, car
ce pouvoir reste du ressort de l’organe législatif. Les collectivités décentralisées ne
peuvent que fixer dans le cadre des lois et règlement en vigueur le mode d’assiette, les
tarifs et les règles de perception de divers taxes, redevances et droit divers qu’elles
perçoivent. Or, c’est les CT qui devrait en principe créer les impôts locaux en
connaissances de la spécificité du territoire.
D’une autre part, s’agissant de l’approbation des budgets, des plans de développement
régional et des plans d’aménagement du territoire ; et qui comportent les programmes
d’investissements et par conséquent, qui ouvrent possibilité de génération de
richesses. Elles sont soumises à un système de visa à priori des Walis ou Gouverneurs
et qui ressemble fort à un contrôle d’opportunité. Par exemple, pour les communes,
les provinces et préfectures, les budgets votés par les conseils doivent être approuvés
par l'autorité de tutelle. Ils doivent être dans le cas normal soumis au visa du
gouverneur avant le 20 novembre. Au niveau des régions, on constate un retour de la
tutelle du ministère des Finances qui doit recevoir le projet du budget régional avant
le 10 novembre pour approbation dans un délai de 10 jours. Le budget régional doit
ainsi être respectivement approuvé par les deux autorités des Finances et de l'Intérieur
avant le 25 décembre, délai de rigueur. De plus l’exécution des projets de la région sera
placée entre les mains de l’AREP qui son directeur sera nommé par le président après
approbation de l'autorité de tutelle
Et enfin en ce qui concerne le droit de recours à l’emprunt, le Fonds d'Equipement
Communal constitue le seul établissement habilité à prêter aux collectivités
territoriales. De plus l'accès des conseils locaux au produit de l'emprunt reste limité,
voire réservé aux conseils présentant des budgets sains et équilibrés et des garanties
fiables de remboursement. Les taux d'intérêt appliqués restent en outre élevés par
rapport à ceux en cours dans les banques du secteur privé.
On conclut que l’Etat a considéré la décentralisation comme un concurrent ou une
menace venant la substituer plutôt qu’un moyen de partage ou, plus précisément, une
division des rôles. Il en résulte de cela des budgets des CT qui assurent à peine leurs
charges de fonctionnements et d’équipements ce qui remet en cause l’existence même
des CT conformément à la théorie budgétaire qui dispose que le budget de
fonctionnement n’est là que pour assurer l’investissement.
(Par définition, la décentralisation doit se traduit par un désengagement de l’Etat.
L’illustration expressive de cet engagement se décline dans le transfert des
compétences financière originairement de l’Etat vers les collectivités locales. Ce qui
suppose non point un retrait ou une démission de l’un au bénéfice des autres, mais un
partage ou, plus précisément, une division des rôles.)
Devant la croissance des besoins locaux et l'insuffisance des ressources propres, l'État
a dû renforcer les budgets des collectivités territoriales par des ressources
additionnelles. II s'agit d'un transfert de parts d'impôts appartenant à l'État au profit
des collectivités territoriales. Le transfert le plus important est celui de la TVA dont une
part de 30% est annuellement attribuée aux conseils locaux à l'exception des régions.
Celles-ci ont droit à d'autres transferts provenant du produit de l'impôt sur le revenu
(5%), de l'impôt sur les sociétés (5 %) et de la taxe sur les contrats d'assurance (20 %).
En réalité, l’essentiel des recettes des CT est basé sur la fiscalité et plus précisément,
sur les transferts de l’Etat. Selon le rapport de la Cour des Comptes de 2014, le produit
de TVA transféré aux CT a été estimé à 24 MMDH soit 60.1% des recettes des CT. De
plus les recettes des CT gérées par l’Etat (TP, TH, TSC) ont constitué 18.7%. Il en résulte
que les ressources transférées ou gérées par l’Etat au profit des CT représentent en
moyenne 79% contre 21% des ressources gérées par les CT, ce qui montre la forte
dépendance des collectivités territoriales vis-à-vis de l’Etat et constitue un indicateur
significatif du niveau d’autonomie fiscale. Autrement dit, les budgets des CT reste
tributaire des transferts de l’Etat ce qui constitue une autre tutelle financière.
En fait, cette situation est le résultat de 3 problèmes majeurs :
- D’abord, les dotations de l’Etat qui se sont transformer en un droit de tirage
simple des CT sur le Budget de l’Etat suppléer à l’absence d’un système de
motivation claire et net incitant les CT de faire un effort de recouvrement de
leurs créances. Bien que ce mécanisme existe à travers le système de
péréquation mais ses mécanismes souffrent d’opacité dû à l’absence d’un cadre
juridique claire définissant les modalités de cette répartition.
L’évolution de la fiscalité d’Etat n’a pas eu d’écho sur la fiscalité locale. Alors que la 1 ère
a enregistré des avancés important en matière d’assiette et de recouvrement, la
fiscalité locale est restée complexe et, est partie en diversification et en éclatement de
la matière imposable avec plus de 20 taxes ce qui nécessite effort de recouvrement
élevé et dont les CT n’en disposent pas.
Ainsi il est important de procéder d’abord, à la simplification de la fiscalité locale et ce
à travers :
-
La réduction du nombre d’impôt car la multiplicité ne garantit guère la
rentabilité. Bien au contraire, elle peut occasionner des coûts élevés et
engendrer des efforts inutiles.
-
La synthétisation de certains prélèvements ; cette synthétisation pourrait
prendre la forme de fusion de prélèvements portant sur la même matière
imposable pour mettre fin à la surimposition.
D’une autre part, il est nécessaire d’adapter la fiscalité locale aux spécificités locales.
SA MAJESTE LE ROI avait précisé « Nous nous apprêtons à mettre en place la
régionalisation avancée dans les différentes régions du Royaume, avec, en tête, nos
provinces du Sud, étant donné qu'elle permet de respecter les spécificités régionales
et favorise une gestion démocratique, par les populations de la région, de leurs affaires
locales, dans le cadre du Maroc unifié des régions » lors du discours à l’occasion du
15ième anniversaire de son intronisation. L’adaptation de la fiscalité locale aux réalités
locales passe certes par sa simplification comme cité ci-dessus mais aussi à travers
l’évaluation du potentiel fiscale de chaque CT afin de lui coller un cadre fiscale adapté
à ses spécificités ce qui remet en cause la non dotation des CT du pouvoir de création
d’impôts. Ce faisant, ne serait-il pas envisageable de revoir ou d’alléger cette mesure
en autorisant aux collectivités territoriales de proposer au pouvoir central la création
d’un impôt adaptés à leurs spécifiés à condition que cet impôt n’engendre pas une
discrimination entre les régions ce qui accentuerait les disparités inter-régionales.
Par ailleurs, une autre problématique auquel doivent remédier les CT et qui est liée à
l’effort de recouvrement de leurs créances. Selon le rapport de la Cour des Comptes
de 2014, les restes à recouvrés ont été estimé en 2013 à 16,8MMDH soit l’équivalent
de 40% du budget annuel des CT.
D’un autre côté, si les administrations sont nombreuses et si les strates de leurs
représentations sont multiples, le contribuable qui les finance par l’impôt est par
contre unique et sa capacité contributive n’est pas extensible à volonté. Ainsi, le
citoyen marocain contribuable national et aussi locale risque d’atteindre ses limites et
d’éteindre par conséquent la matière fiscale. Ainsi les CT doivent chercher d’autre
sources génératrices de richesses. Parmi ces alternatifs, comme les autres personnes
publiques, les CT disposent de biens qui leur permettent d'assurer leur mission. C'est
d'ailleurs souvent à travers l'importance du patrimoine immobilier et foncier de la
collectivité locale qu'on apprécie son degré d'évolution ; cependant rentrent en
considération également les mesures que cette collectivité préconise quant à la
gestion, la prestation, le développement et la capacité de ce patrimoine à contribuer
efficacement à son essor économique et social.
En réalité, s’agissant des recettes patrimoine des CT, la loi distingue pour le patrimoine
des CT entre les « domaines publics » et les « domaine privés » qui sont régit par le
dahir du 19 octobre1921, et par l'arrêté Viziriel du 31 décembre 1921 s’agissant des
biens des communes urbaines et, par le dahir du 28 juin 1954 est par le décret du 4
février 1958 pour les communes rurales, et qui nécessitent plusieurs clarifications.
En l'espèce et de la lecture de ces lois, on peut détecter une supériorité économique
des communes dans le système de décentralisation marocain : à l'exception des
communes, les autres collectivités locales ne disposent pas de véritables produits
domaniaux : c'est ainsi que , aussi bien les théoriciens que les praticiens de la
décentralisation sont d'accord sur le fait que le bilan de la décentralisation provinciale
est maigre voire foncièrement négatif, la décentralisation provinciale ou préfectorale
est prédominés par l'aspect administratif au détriment des préoccupations
économique et sociales. C' est le cas aussi pour la région qui demeure malgré tout une
collectivité locale sans moyen structurels et biens patrimoniaux1.
La situation est encore plus grave si l’on s’aperçoit que les recettes de patrimoine des
communes représentent moins de 4% des recettes des CT. Ainsi, pour une meilleur
fructification et valorisation des biens patrimoniaux des CT, il est nécessaire de
procéder d’abord à une évaluation du patrimoine des CT. Ensuite à une rationalisation
de leurs recettes et enfin à une réforme du cadre juridique qui régit les biens
patrimoniaux des CT qui remonte à l’époque du protectorat et au lendemain de
l’Independence.
- Conclusion
1
http://www.memoireonline.com/04/10/3251/m_Les-biens-des-collectivites-locales-et-la-
decentralisation4.html
« L’établissement du budget des CT »
PLAN
PLAN
- Introduction
La réforme budgétaire n’est pas toute la réforme de l’État, mais elle en constitue
un levier. La rénovation des procédures budgétaires constitue un véritable levier
de la réforme de l’État, surtout dans un contexte marqué par la rareté des
ressources, où la simplification des procédures budgétaires, la déconcentration
des crédits et l’octroi de plus de flexibilité et d’autonomie aux gestionnaires
budgétaires s’impose.
Vu que l’établissement du budget constitue l’acte fondamental de la vie de l’État,
la préparation d’un tel document doit se faire avec soin. Elle doit s’inscrire dans
un processus transparent visant à allouer les ressources aux priorités
stratégiques en assurant une discipline budgétaire d’ensemble. Les mécanismes
de reddition des comptes dépendent de la qualité fondamentale des
informations disponibles et des incitations offertes aux responsables du choix
des politiques et de leur mise en œuvre. Dans ce sens, des informations
constamment de haute qualité permettent à l’administration publique de
toujours faire de meilleurs choix en matière d’orientations. Des informations de
haute qualité sont également une composante essentielle de tout mécanisme
de responsabilité.
Ainsi, la programmation budgétaire pluriannuelle est un outil qui permet de
renforcer l’efficacité et l’efficience de la dépense publique, assurant une bonne
visibilité des politiques publiques, une meilleure articulation entre les
programmes sectoriels à travers une programmation appropriée des crédits. Si
le renforcement de l’efficacité et l’efficience de la dépense publique est l’un des
soucis majeurs des gestionnaires, ces derniers ne peuvent plus se limiter à un
horizon budgétaire annuel même si les autorisations budgétaires données par le
pouvoir politique ne peuvent l’être que dans le cadre annuel. Tous les
programmes sectoriels pris en charge par les budgets publics revêtent une
dimension pluriannuelle dès lors qu’ils traduisent une vision ministérielle sur
plusieurs années. La pluri-annualité apparaît donc comme un élément de
modernisation des administrations publiques et de conduite concrète des
réformes structurelles qu’appelle un redressement pérenne des comptes
publics.
Cependant, il convient de nous demander, dans quelle mesure la
programmation budgétaire pluriannuelle pourrait renforcer l’efficacité et
l’efficience de la dépense publique ?
I- La programmation budgétaire pluriannuelle : un outil de
renforcement de l’efficacité et l’efficience de la dépense
publique
PLAN
- Introduction
2
Guide sur les pratiques de bonne gouvernance économiques et financière des collectivités territoriales au
Maroc, British Embassy-Rabat, 1er adition septembre 2013.
I- Des prévisions budgétaires inadéquates qui
retombent sur l’exécution du budget local
Il est vrai que les textes ne parlent plus de tutelle mais de « contrôle
administratif » sur la légalité des arrêtés du président et les délibérations du
conseil. A première vue, on pourrait croire que le contrôle d’opportunité de
décision a disparu au profit du contrôle de légalité. Or, en réalité, le contrôle
d’opportunité n’a pas disparu, les décisions des conseils relatives au budget, le
plan de développement régional et le plan régional d’aménagement du territoire
sont soumises à un système de visa qui ressemble fort à un contrôle
d’opportunité à priori.
De plus, alors que la CT devait être une entreprise territoriale capable
d’introduire des innovations importantes et des améliorer les outils de gestion
et de décision. Nous avons gardé l’atomisation institutionnelle des structures
territoriales de manière à ce qu’elle reste sous la coupole d’Etat à travers la
formulation claire du contrôle à travers ses 3 aspects : à priori (système de visa),
en cours d’exécution (contrôle comptable) et a postériori (ministère de
l’intérieur, IGF, Cours régionale des Comptes…). De ce point de vue, nous
sommes face à une recentralisation des pouvoirs entre les mains de l’Etat.
Il semble que les 3 lois organiques ne s’inspirent pas de la philosophie générale
de la Gouvernance. La lourdeur du contrôle de la tutelle ne favorise pas
l’efficacité de la procédure des dépenses et l’engagement de la totalité des
crédits d’ailleurs c’est ce qui explique les reports de crédit important.
Cependant, la tutelle de l’autorité doit être optimisée et rendre exécutoire les
décisions du conseil3. Elle doit se limiter au respect des principes budgétaires et
comptables et à la précision des responsabilités et des rôles des ordonnateurs et
comptables.
3
Guide sur les pratiques de bonne gouvernance économiques et financière des collectivités territoriales au
Maroc, British Embassy-Rabat, 1er adition septembre 2013.
4
Guide sur les pratiques de bonne gouvernance économiques et financière des collectivités territoriales au
Maroc, British Embassy-Rabat, 1er adition septembre 2013.
II- Un système de suivi-évaluation : outil d’amélioration
de l’exécution du budget des collectivités territoriales
Dans un premier temps, le suivi ne doit pas être utilisé uniquement pour
apprécier le niveau de consommation du budget (engagement, liquidation,
contrôle paiement), ce qui revient à la régularité comptable, mais également
pour analyser ces opérations, c’est-à-dire, déterminer les causes des écarts
constatés entre les prévisions et les réalisations.
On vient ici de toucher à l’une des faiblesses de l’exécution budgétaire des
collectivités constatée régulièrement, à savoir les exécutions budgétaires
dégagés et les reports des crédits, malgré la croissance des besoins et qui, en fin
de compte exprime plus un déficit de management qu’une rationalisation du
fonctionnement d’où la nécessité de mettre en place une cellule de contrôle de
gestion dans chaque administration.
Dans un second temps, le budget doit être mis en perspective avec les activités
supportées par les différentes lignes budgétaires. C’est-à-dire faire le lien entre
les lignes budgétaires analysées et les activités (mieux affiner la nature, le
processus des activités, les ressources affectées « coût » et les résultats). Or,
l’articulation du budget actuelle ne permet pas de relier les articles, les résultats
et les activités à réaliser.
5
Guide sur les pratiques de bonne gouvernance économiques et financière des collectivités territoriales au
Maroc, British Embassy-Rabat, 1er adition septembre 2013.
« Le contrôle des finances territoriales »
PLAN
- Introduction
PLAN
- Introduction
- Conclusion
Introduction
Au-delà de la multiplicité des ressources dont sont dotées les CT, c’est sur le terrain de
l’autonomie financière que l’on juge réellement leur place. Si la décentralisation
implique une mutation profonde et complète de l’Etat, de sa puissance, de son
autorité, de ses ressources et de sa manière de gérer ses territoires et ses populations,
la démocratie locale et la réussite du processus de décentralisation restent tributaires
de l’existence d’un réel pouvoir financier local et de la mobilisation des ressources
fiscales, en parfaite cohérence et synergie avec le pouvoir financier et fiscal de l’Etat.
Ainsi il convient de nous demander : dans quelle mesure les sources de
financement des CT répondent aux exigences de la décentralisation ? /
garantissent l’autonomie financière des CT ?
I- Inadéquation entre les compétences prévues par la
décentralisation et les moyens financiers consacrés
Les relations financières entre l’Etat et les CT sont basées sur le principe de l’autonomie
financière qui doit faire bénéficier les collectivités locales de ressources nécessaires
pour remplir les exigences que la loi leurs a attribué. On n’a jamais assez cessé de
répéter qu’il constitue l’épine dorsale de toute véritable décentralisation et pourtant
le financement des CT constitue le point d’achoppement du nouveau schéma
territorial.
S’agissant du cadre fiscal, la fiscalité des CT est très maigre et reste sous l’emprise du
pouvoir central. Elle se caractérise par un ensemble de taxes complexes et peu
efficients. D’une autre part, les CT ne sont pas dotées du pouvoir de création d’impôt,
car ce pouvoir reste du ressort de l’organe législatif. Les collectivités décentralisées ne
peuvent que fixer dans le cadre des lois et règlement en vigueur le mode d’assiette, les
tarifs et les règles de perception de divers taxes, redevances et droit divers qu’elles
perçoivent. Or, c’est les CT qui devraient en principe créer les impôts locaux en
connaissances de la spécificité du territoire.
D’une autre part, s’agissant de l’approbation des budgets, des plans de développement
régional et des plans d’aménagement du territoire ; et qui comportent les programmes
d’investissements et par conséquent, qui ouvrent possibilité de génération de
richesses. Elles sont soumises à un système de visa à priori des Walis ou Gouverneurs
et qui ressemble fort à un contrôle d’opportunité. Par exemple, pour les communes,
les provinces et préfectures, les budgets votés par les conseils doivent être approuvés
par l'autorité de tutelle. Ils doivent être dans le cas normal soumis au visa du
gouverneur avant le 20 novembre. Au niveau des régions, on constate un retour de la
tutelle du ministère des Finances qui doit recevoir le projet du budget régional avant
le 10 novembre pour approbation dans un délai de 10 jours. Le budget régional doit
ainsi être respectivement approuvé par les deux autorités des Finances et de l'Intérieur
avant le 25 décembre, délai de rigueur. De plus l’exécution des projets de la région sera
placée entre les mains de l’AREP qui son directeur sera nommé par le président après
approbation de l'autorité de tutelle
Par ailleurs, s’agissant du patrimoine des CT, le cadre juridique régissant ce patrimoine
remonte à la période du protectorat. Ainsi, la majorité des biens des CT, surtout ceux
à vocation économique, culturelle et récréative ne sont pas valorisés et ne jouissent
pas d’une priorité dans les conseils des CT.
Et enfin en ce qui concerne le droit de recours à l’emprunt, le Fonds d'Equipement
Communal constitue le seul établissement habilité à prêter aux collectivités
territoriales. De plus l'accès des conseils locaux au produit de l'emprunt reste limité,
voire réservé aux conseils présentant des budgets sains et équilibrés et des garanties
fiables de remboursement. Les taux d'intérêt appliqués restent en outre élevés par
rapport à ceux en cours dans les banques du secteur privé.
On conclut que l’Etat a considéré la décentralisation comme un concurrent ou une
menace venant la substituer plutôt qu’un moyen de partage ou, plus précisément, une
division des rôles. Il en résulte de cela des budgets des CT qui assurent à peine leurs
charges de fonctionnements et d’équipements ce qui remet en cause l’existence même
des CT conformément à la théorie budgétaire qui dispose que le budget de
fonctionnement n’est là que pour assurer la bonne marche de l’investissement.
Devant la croissance des besoins locaux et l'insuffisance des ressources propres, l'État
a dû renforcer les budgets des collectivités territoriales par des ressources
additionnelles. II s'agit d'un transfert de parts d'impôts appartenant à l'État au profit
des collectivités territoriales. Le transfert le plus important est celui de la TVA dont une
part de 30% est annuellement attribuée aux conseils locaux à l'exception des régions.
Celles-ci ont droit à d'autres transferts provenant du produit de l'impôt sur le revenu
(5%), de l'impôt sur les sociétés (5 %) et de la taxe sur les contrats d'assurance (20 %).
En réalité, l’essentiel des recettes des CT est basé sur la fiscalité et plus précisément,
sur les transferts de l’Etat. Selon le rapport de la Cour des Comptes de 2014, le produit
de TVA transféré aux CT a été estimé à 24 MMDH soit 60.1% des recettes des CT. De
plus les recettes des CT gérées par l’Etat (TP, TH, TSC) ont constitué 18.7%. Il en résulte
que les ressources transférées ou gérées par l’Etat au profit des CT représentent en
moyenne 79% contre 21% des ressources gérées par les CT, ce qui montre la forte
dépendance des collectivités territoriales vis-à-vis de l’Etat et constitue un indicateur
significatif du niveau d’autonomie fiscale. Autrement dit, les budgets des CT reste
tributaire des transferts de l’Etat ce qui constitue une autre tutelle financière.
En fait, cette situation est le résultat de 3 problèmes majeurs :
- D’abord, les dotations de l’Etat qui se sont transformer en un droit de tirage
simple des CT sur le Budget de l’Etat suppléer à l’absence d’un système de
motivation claire et net incitant les CT de faire un effort de recouvrement de
leurs créances. Bien que ce mécanisme existe à travers le système de
péréquation mais ses mécanismes souffrent d’opacité dû à l’absence d’un cadre
juridique claire définissant les modalités de cette répartition.
L’évolution de la fiscalité d’Etat n’a pas eu d’écho sur la fiscalité locale. Alors que la 1 ère
a enregistré des avancés important en matière d’assiette et de recouvrement, la
fiscalité locale est restée complexe et, est partie en diversification et en éclatement de
la matière imposable avec plus de 20 taxes ce qui nécessite un effort de recouvrement
élevé et dont les CT n’en disposent pas.
Ainsi il est important de procéder d’abord, à la simplification de la fiscalité locale et ce
à travers :
-
La réduction du nombre d’impôt car la multiplicité ne garantit guère la
rentabilité. Bien au contraire, elle peut occasionner des coûts élevés et
engendrer des efforts inutiles.
-
La synthétisation de certains prélèvements ; cette synthétisation pourrait
prendre la forme de fusion de prélèvements portant sur la même matière
imposable pour mettre fin à la surimposition.
D’une autre part, il est nécessaire d’adapter la fiscalité locale aux spécificités locales.
SA MAJESTE LE ROI avait précisé « Nous nous apprêtons à mettre en place la
régionalisation avancée dans les différentes régions du Royaume, avec, en tête, nos
provinces du Sud, étant donné qu'elle permet de respecter les spécificités régionales
et favorise une gestion démocratique, par les populations de la région, de leurs affaires
locales, dans le cadre du Maroc unifié des régions » lors du discours à l’occasion du
15ième anniversaire de son intronisation. L’adaptation de la fiscalité locale aux réalités
locales passe certes par sa simplification comme cité ci-dessus mais aussi à travers
l’évaluation du potentiel fiscale de chaque CT afin de lui coller un cadre fiscale adapté
à ses spécificités ce qui remet en cause la non dotation des CT du pouvoir de création
d’impôts. Ce faisant, ne serait-il pas envisageable de prévoir un cadre légal qui permet
l’assouplissement de cette mesure en autorisant aux collectivités territoriales de
proposer au pouvoir central la création d’un impôt adaptés à leurs spécificités à
condition que cet impôt n’engendre pas une discrimination entre les régions ce qui
accentuerait les disparités interrégionales.
Par ailleurs, une autre problématique auquel doivent remédier les CT et qui est liée à
l’effort de recouvrement de leurs créances. Selon le rapport de la Cour des Comptes
de 2014, les restes à recouvrés ont été estimé en 2013 à 16,8MMDH soit l’équivalent
de40% du budget annuel des CT.
D’un autre côté, si les administrations sont nombreuses et si les strates de leurs
représentations sont multiples, le contribuable qui les finance par l’impôt est par
contre unique et sa capacité contributive n’est pas extensible à volonté. Ainsi, le
citoyen marocain contribuable national et aussi locale risque d’atteindre ses limites et
d’éteindre par conséquent la matière fiscale. Ainsi les CT doivent chercher d’autre
sources génératrices de richesses. Parmi ces alternatifs, comme les autres personnes
publiques, les CT disposent de biens qui leur permettent d'assurer leur mission. C'est
d'ailleurs souvent à travers l'importance du patrimoine immobilier et foncier de la
collectivité locale qu'on apprécie son degré d'évolution ; cependant rentrent en
considération également les mesures que cette collectivité préconise quant à la
gestion, la prestation, le développement et la capacité de ce patrimoine à contribuer
efficacement à son essor économique et social.
En réalité, s’agissant des recettes patrimoine des CT, la loi distingue pour le patrimoine
des CT entre les « domaines publics » et les « domaines privés » qui sont régit par le
dahir du 19 octobre1921, et par l'arrêté Viziriel du 31 décembre 1921s’agissant des
biens des communes urbaines et, par le dahir du 28 juin 1954 est par le décret du 4
février 1958 pour les communes rurales, et qui nécessitent plusieurs clarifications.
En l'espèce et de la lecture de ces lois, on peut détecter une supériorité économique
des communes dans le système de décentralisation marocain : à l'exception des
communes, les autres collectivités locales ne disposent pas de véritables produits
domaniaux : c'est ainsi que , aussi bien les théoriciens que les praticiens de la
décentralisation sont d'accord sur le fait que le bilan de la décentralisation provinciale
est maigre voire foncièrement négatif, la décentralisation provinciale ou préfectorale
est prédominés par l'aspect administratif au détriment des préoccupations
économique et sociales. C’est le cas aussi pour la région qui demeure malgré tout une
collectivité locale sans moyen structurels et biens patrimoniaux6.
La situation est encore plus grave si l’on s’aperçoit que les recettes de patrimoine des
communes représentent moins de 4% des recettes des CT. Ainsi, pour une meilleur
fructification et valorisation des biens patrimoniaux des CT, il est nécessaire de
procéder d’abord à une évaluation du patrimoine des CT. Ensuite à une rationalisation
de leurs recettes et enfin à une réforme du cadre juridique qui régit les biens
patrimoniaux des CT qui remonte à l’époque du protectorat et au lendemain de
l’Independence.
- Conclusion
6
http://www.memoireonline.com/04/10/3251/m_Les-biens-des-collectivites-locales-et-la-
decentralisation4.html
« Gestion de la fiscalité territoriale »
PLAN
La gestion de la fiscalité locale interpelle 3organismes, les CT, la DGI et la TGR en tant
qu’acteurs principaux dans le processus fiscal local. S’y ajoute le ministère de l’intérieur
en tant que tutelle. Si le cadre institutionnel fixant l’organisation et les attributions de
chacune de ces entités est relativement bien définit, une vision globale intégré ou une
gouvernance intégrée fait encore défaut ce qui ne permet pas d’appréhender la
fiscalité locale dans sa globalité.
Par ailleurs, on distingue entre 2 administration au niveau de la gestion et le
recouvrement de la fiscalité locale : d’une part, des administrations déconcentrées
relevant de la DGI qui relève aussi du MF qui assure la gestion des 3 taxes locales les
plus importantes (TP, TH, TSC) en plus des impôts d’Etat. Celle-ci considère la fiscalité
locale comme une activité accessoire et ne fait pas autant d’efforts de recouvrement
de cette fiscalité comme est le cas pour la fiscalité d’Etat. De l’autre part, une
administration décentralisée chargé de la gestion et du recouvrement de plus de 10
impôts locaux et ne disposant que d’un service embryonnaire dont la gestion est
assurée par le receveur communale, non doté de moyens humains ni matériels
nécessaires. Ainsi, elle rencontre plusieurs difficultés aussi bien au niveau de
l’identification, le recensement, la liquidation que le recouvrement de la matière
imposable ce qui explique des restes à recouvrer estimés à 16.8MM en 2013 selon le
rapport de la CC.
Devant la croissance des besoins locaux et l'insuffisance des ressources propres, l'État
a dû renforcer les budgets des collectivités territoriales par des ressources
additionnelles. II s'agit d'un transfert de parts d'impôts appartenant à l'État au profit
des collectivités territoriales. Le transfert le plus important est celui de la TVA dont une
part de 30% est annuellement attribuée aux conseils locaux à l'exception des régions.
Celles-ci ont droit à d'autres transferts provenant du produit de l'impôt sur le revenu
(5%), de l'impôt sur les sociétés (5 %) et de la taxe sur les contrats d'assurance (20 %).
En réalité, l’essentiel des recettes des CT est basé sur la fiscalité et plus précisément,
sur les transferts de l’Etat. Selon le rapport de la Cour des Comptes de 2014, le produit
de TVA transféré aux CT a été estimé à 24 MMDH soit 60.1% des recettes des CT. De
plus les recettes des CT gérées par l’Etat (TP, TH, TSC) ont constitué 18.7%. Il en résulte
que les ressources transférées ou gérées par l’Etat au profit des CT représentent en
moyenne 79% contre 21% des ressources gérées par les CT, ce qui montre la forte
dépendance des collectivités territoriales vis-à-vis de l’Etat et constitue un indicateur
significatif du niveau d’autonomie fiscale. Autrement dit, les budgets des CT reste
tributaire des transferts de l’Etat ce qui constitue une autre tutelle financière.
En réalité, l’évolution de la fiscalité d’Etat n’a pas eu d’écho sur la fiscalité locale. Au
moment où la première à fait d’importantes avancées en matière de simplification, la
fiscalité locale est partie en diversification et en éclatement de la matière imposable
avec plus de 10 taxes. En fait, cette situation est le résultat de 3 problèmes majeurs :
- D’abord, les dotations de l’Etat qui se sont transformer en un droit de tirage
simple des CT sur le Budget de l’Etat suppléer à l’absence d’un système de
motivation claire et net incitant les CT de faire un effort de recouvrement de
leurs créances. Bien que ce mécanisme existe à travers le système de
péréquation mais ses mécanismes souffrent d’opacité dû à l’absence d’un cadre
juridique claire définissant les modalités de cette répartition.
Par ailleurs, il est nécessaire d’adapter la fiscalité locale aux spécificités locales comme
la préciser sa Majesté le ROI M6 dans plusieurs discours. L’adaptation de la fiscalité
locale aux réalités locales passe certes par sa simplification comme cité ci-dessus mais
aussi à travers l’évaluation du potentiel fiscale de chaque CT afin de lui coller un cadre
fiscale adapté à ses spécificités ce qui remet en cause la non dotation des CT du pouvoir
de création d’impôts. Ce faisant, ne serait-il pas envisageable de prévoir un cadre légal
qui permet l’assouplissement de cette mesure en autorisant aux collectivités
territoriales de proposer au pouvoir central la création d’un impôt adaptés à leurs
spécificités à condition que cet impôt n’engendre pas une discrimination entre les
régions ce qui accentuerait les disparités interrégionales.
Une autre problématique auquel doivent remédier les CT qui est liée à l’effort de
recouvrement de leurs créances. Selon le rapport de la Cour des Comptes de 2014, les
restes à recouvrés ont été estimé en 2013 à 16,8MMDH soit l’équivalent de40% du
budget annuel des CT.
En réalité, l‘administration fiscale territoriales souffre de plusieurs problèmes. Elle se
caractérise par manque fréquent en terme de matériels et moyens financier
nécessaires et par un déficit alarmant en compétences des gestionnaires et élites
locaux, même si l’on peut nuancer pour ce qui concerne le volet ressources humaines
et moyens financiers. Ici, c’est davantage la non utilisation des ressources qualifiées et
la mauvaise utilisation des ressources disponibles qui font défaut. Cependant, il est
nécessaire de former les gestionnaires et les personnels locaux, redéployer le
personnel en sureffectif pour l’optimisation des charges des CT.
D’une autre part, l’administration fiscale territoriale se caractérise par des contrôles
mous et un quasi-absence de recensement et d’évaluation du potentiel fiscal, ce qui
lui impose de lutter efficacement contre la tolérance administrative sous toutes ses
formes.
Et l’autre effort qui n’est pas le moindre que la CT doit consentir est celui de
l’adaptation de leurs administrations fiscales au développement technologique afin
d’améliorer et optimiser leurs systèmes d’information.
La notion du civisme fiscal est une notion émergente dans notre système. Elle consiste
à l’accomplissement volontaire par les contribuables de leurs obligations fiscales.
L’incivisme se manifeste à travers la fraude, l’évasion fiscale et la corruption.
Ainsi pour renforcer cette notion, il est nécessaire de sensibiliser les contribuables sur
le bienfondé de l’impôt et d’améliorer la relation entre l’administration fiscale et le
contribuable. Or, cela ne peut se conclure que si le citoyen ressent au quotidien la
contrepartie de sa contribution. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard que dans les pays
scandinaves, le citoyen s’acquitte spontanément et avec fierté de son vis-à-vis à la
collectivité.
« Rôle des finances locales dans le développement
économique »
Plan
- Introduction
7
Les collectivités locales au Maroc, le 16 avril 2006 par Belkhiri, voir : http://belkhiri.over-blog.org/article-
2458092.html
I- Rôle économiques des collectivités territoriales
Les collectivités territoriales ont pour premier avantage est multiplier les agents
économiques publics, ce qui permet de substituer à la politique unidirectionnelle
et centraliste, une stratégie plus éclatée, plus proche du besoin, plus adaptée à
la réalité diverse du territoire et sacrifiant aux impératifs d'équilibre spatial et
d'aménagement du territoire.
D’une autre part, les collectivités territoriales ont pour fonction de produire les
équipements de proximité, les investissements d'infrastructure de base et les
équipements collectifs urbains qui sont considérés comme des éléments
moteurs du développement économique.
En réalité, La plupart des infrastructures et des équipements de base relèvent de
la compétence des collectivités territoriales et plus précisément de la commune:
réseau de distribution d'eau, d'électricité, d'assainissement de voirie, d'éclairage
public etc.
Par ailleurs, la collectivité locale a l'avantage de constituer un espace unique à la
fois économique, social et culturel. Elle fournit de ce fait à l'action économique
des dimensions essentielles et des opportunités d'intégration des actions de
développement, qui ne sont pas possibles dans le cadre des actions verticales de
l'Etat8.
En outre, l’organisation et la fourniture de services publics locaux est également
créatrice de valeur, d’emplois, tout en étant un instrument déterminant et direct
de réduction des inégalités : elle structure de façon pérenne les territoires. Il
peut s’agir des transports publics locaux ou de la gestion des infrastructures
locales, des services en réseau (eau, NTIC par exemple), de la gestion des
déchets…
Enfin, la décentralisation est susceptible de dynamiser l'économie en créant un
cadre favorable à l'investissement privé et à la promotion de l'emploi. Les
fonctions des collectivités locales de production des équipements de proximité
8
Les collectivités locales au Maroc, le 16 avril 2006 par Belkhiri, voir : http://belkhiri.over-blog.org/article-
2458092.html
et d'organisation des services publics notamment, produisent un impact direct
sur l'environnement de l'entreprise.
9
Guide sur les pratiques de bonne gouvernance économiques et financière des collectivités territoriales au
Maroc, British Embassy-Rabat, 1er adition septembre 2013.
L’emprunt des collectivités territoriales
Plan
- Introduction
Aux termes des articles 189 de la loi n° 111-14, 167 de la loi n° 112-14 et 174 de
la loi n° 113-14, les collectivités territoriales peuvent recourir à l’emprunt comme
ressources budgétaires.
Néanmoins, ces emprunts sont exclusivement destinés à financer des
investissements, qu'il s'agisse d'un équipement spécifique, d'un ensemble de
travaux relatifs à cet équipement ou encore d'acquisitions de biens durables
10
http://www.universalis.fr/encyclopedie/emprunt-public/
considérés comme des immobilisations. Les emprunts n'ont pas à être affectés
explicitement à une ou plusieurs opérations d'investissement précisément
désignées au contrat. Ils peuvent être globalisés et correspondre à l'ensemble
du besoin de financement de la section d'investissement.
En aucun cas l'emprunt ne doit combler un déficit de la section de
fonctionnement ou une insuffisance des ressources propres pour assurer
l'amortissement de la dette11.
Il en résulte de cela que le recours à l’emprunt permettra aux collectivités
territoriales marocaines d’engager des dépenses en investissement chose qui
leurs fait défaut beaucoup. Par exemple, la France affiche un ratio de dette des
collectivités territoriales/population estimé à 912 euro, d’après le rapport sur les
CT en France de 2013. Au Maroc, ce ratio se contraste à 49 DH. L’autre constat
est que le montant global de la dette des collectivités territoriales a reculé lors
de ces dernières années. Il est passé de 1.7MM de DH en 2012 à 1.6MM de DH
en 201512. A la lecture de ces chiffres, nous pouvons envisager que les CT ont
une capacité d’autofinancement qui leur permet de remplir à bien les missions
qui leurs sont assignées. Or, nous savons d’avance qu’elles arrivent à peine
d’assurer leur budget de fonctionnement. Ce faisant, il convient de nous
demander sur les causes d’aversion de recours à l’emprunts.
11
http://www.collectivites-locales.gouv.fr/principes-recours-a-lemprunt
12
http://www.financenews.press.ma/site/bourse-finances/12989-il-est-temps-que-les-collectivites-locales-
explorent-le-levier-de-l-emprunt
compétitives afin de jouer pleinement son rôle d’intermédiaire financier entre le
secteur local et le marché financier.
En réalité, le FEC, au lieu de facilité la tâche aux CT en leur offrant des emprunts
avec des intérêts adéquats, il a plus plombé le recours à l’emprunt des CT. Les
taux d'intérêt appliqués par celui-ci restent relativement élevés par rapport à
ceux en cours dans les banques du secteur privé. De plus, l’obtention d’un prêt
auprès d’un FEC est systématiquement tributaire de la capacité de l’emprunteur
à dégager des excédents qui lui permettront de faire face au service de la dette.
Ce faisant, seules les Collectivités Territoriales pouvant dégager une épargne
suffisante grâce à une amélioration de leurs recettes et une maîtrise de leurs
dépenses peuvent recourir à l’emprunt et honorer le remboursement de leurs
dettes. D’ailleurs c’est ce qui explique cette part de recours à l’emprunt par les
CT qui est relativement modeste dans leurs ressources de financement soit 5,3%
des ressources globales en 201313.
Au fond, le recours à l’emprunt reste en effet très encadré à cause de la
compétence faible des gestionnaires locaux, car toute faille ou tout dérapage à
ce niveau mettrait à contribution le budget de l’Etat en tant qu’assureur en
dernier recours.
13
L’Autonomie Financière des Collectivités Territoriales au Maroc : entre Acquis et Défis de la Libre
Administration, Najat Zarrouk, Membre du Comité des Experts de l’Administration Publique de l’ONU - Maroc
14
Rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental 2013, La gestion et le développement des
compétences humaines : Levier fondamental de réussite de la régionalisation avancée
« La gouvernance financière territoriale »
PLAN
Il est évident que face à un Etat qui se désengage de jour en jour, les acteurs
territoriaux s'efforcent de créer un environnement de gouvernance qui permet
de gérer, dans le cadre du processus de la prise de décision territoriale des
acteurs socio-économiques, des relations multiples, des réseaux diversifiés, des
conflits et de négociations, des objectifs, ... Bref, des actions de développement
de l'espace territorial.
En outre, la prise en compte par le système des organisations intra acteur, des
processus des activités (Workflow), du principe de séparation des responsabilités
(rôles), de l’accès sécurisé au système (http) et de l’authentification forte (compte
d’accès et certificat SSL) contribuent efficacement à la mise en place des bases d’un
dispositif de contrôle interne embarqué dans le système de la gestion de la dépense
des collectivités territoriales.
Le maintien dans le temps d’un tel dispositif de contrôle interne est assuré par une
bonne gouvernance du système à travers la maîtrise des risques techniques (mise à
niveau des règles de sécurité et de traçabilité) et des risques métiers (mise à niveau
des référentiels de règles gestion métiers garantissant la conformité aux lois et
règlements).
En somme, l’agilité du système GID-CT, reconnue par sa capacité à intégrer facilement
les évolutions futures réglementaires, organisationnelles et fonctionnelles de manière
contrôlée, tant sur le plan des coûts que des délais, permet aujourd’hui aux
collectivités territoriales de disposer d’un outil de gestion de la dépense répondant aux
problématiques posées de bonne gouvernance des finances locales et ouvrant de
nouvelles perspectives pour la poursuite de la dynamique des chantiers de réformes,
notamment la réingénierie des procédures budgétaires et de dépenses, la
dématérialisation des actes, l’intégration de nouveaux périmètres métiers
(notamment la programmation budgétaire) et l’ouverture du système à d’autres
acteurs.
Le calcul de la moyenne n’a pas une grande signification pour les dépenses, puisque
les recettes constituent une contrainte pour les choix budgétaires des conseillers, et
les arbitrages qu’ils sont appelés à effectuer entre telle ou telle dépense
L’administration locale s’appuie, au-delà des élus qui ont une fonction politique, sur le
personnel qui assure au quotidien la gestion administrative et technique des affaires
locales. Or les règles et les procédures de gestion de ressources humaines n’ont pas
évolué pour accompagner l’accroissement de la demande en compétences. De plus le
sureffectif dû, en partie, à l’embauche « sociale » renforce l’inadéquation entre les
missions de la commune et les qualifications du personnel et alourdit le budget de
fonctionnement des CT.
Cependant, il est nécessaire de former les gestionnaires et les personnels locaux,
redéployer le personnel en sureffectif pour l’optimisation des charges des CT et
combattre le problème d’absentéisme du personnel qui coute chère à l’Etat dans un
contexte de raréfaction des moyens.
- Bibliographie
http://www.memoireonline.com/04/10/3251/m_Les-biens-des-collectivites-
locales-et-la-decentralisation4.html
http://www.universalis.fr/encyclopedie/emprunt-public/
http://www.collectivites-locales.gouv.fr/principes-recours-a-lemprunt
http://www.financenews.press.ma/site/bourse-finances/12989-il-est-temps-
que-les-collectivites-locales-explorent-le-levier-de-l-emprunt