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FATIMA-ZAHRA BELKADI
MERYEME OUALI
Bibliographie ....................................................................................................... 10
Introduction
L’organisation administrative et financière du royaume à l’heure actuelle diffère de celles
d’avant et pendant le protectorat.
Les vizirs dont l’autorité qu’ils détenaient émanait d’une délégation du sultan, délégation
toujours révocable et dont le contenu est au surplus variable.
Ceci dit, tous les pouvoirs étaient centralisés entre les mains du sultan et l’Etat central était seul
habilité à élaborer des décisions
Comme le disait Napoléon, je cite : « on peut gouverner de loin mais on n’administre bien que
de près. »
Les handicaps qu’a démontré un tel système ont poussé à réfléchir sur un nouveau système
d’administration plus opportun et plus approprié, adapté aux évolutions que connait la société.
Ce système se définit comme étant le fait par l’Etat de reconnaitre que puisse exister de lui,
d’autres personnes morales chargées d’assurer la gestion de certains services publics.
-Les régions
-Les communes
Quand il s’agit des ressources transférées 30% du produit de la TVA, 5% de l’IS et de l’IR sont
transférées aux communes, provinces et préfectures. Les régions ne sont pas comprises.
Il s’agit des prêts accordés par le FEC et les autres organismes bancaires.
Il serait approprié de souligner à cet égard que les collectivités territoriales n’ont connu une
certaine autonomie financière que depuis 1962.
Ce sujet mérite d’être examiné puisqu’il permet de mettre l’accent sur les moyens de
financement extérieur de collectivités territoriales, tout en remettant en question ce financement
en abordant ainsi ces contraintes, thème qui n’est pas du tout dénué d’importance.
Peut-on admettre que les modes de financement extérieur des collectivités sont dénués de
contraintes ?
En effet, La péréquation adoptée jusqu’à l’heure actuelle, rééquilibre les inégalités territoriales
à partir de la capacité fiscale des CT (Nombre d’habitants, effort fiscal et potentiel fiscal), un
système qui a plus au moins une certaine efficacité, notamment pour les communes en vue
d’assurer une juste répartition de la dotation de la TVA
Cependant, la pratique a démontré que l’objectivité des critères de la péréquation est penchée
par trois facteurs :
d’abord, la péréquation fiscale en soumettant le volume de la dotation à l’effort fiscal ou au
potentiel fiscale de la CT est susceptible de contribuer à élargir davantage le déphasage entre
CT quant à l’accès aux ressources, en pénalisant les CT dépourvues de ressources propres et en
favorisant ceux ayant déjà accès à des ressources propres.
Ensuite, par la contestation des modalités de calcul par les CT (négociation politique) , l’État
peut se permettre des régulations interterritoriales pour accorder des dotations sous forme
d’autorisation spéciales, en sus de la dotation formelle, sans pour autant soumettre la décision
de subvention à des critères prédéfinis.
Enfin, la péréquation par les transferts de l’État via la DGCL qui intervient par son pouvoir de
dépenser en retenant le critère du nombre d’habitants, et non pas des critères socio-économiques
de revenus (niveau de pauvreté par commune.
Cela explique l’inefficacité de cette péréquation qui est souvent ébranlé par la politique de
rigueur de l’échelon central qui tend à se défausser sur les échelons territorial de la pérennisation
de la gestion financière des politiques locales où par exemple le niveau de pauvreté, de
vulnérabilité et précarité de la population de la CT entraîne systématiquement une hausse
structurelle des dépenses, et des infrastructures publiques qui se dégradent : un renforcement
des inégalités territoriales, en raison des écarts territoriaux de revenus bruts (du marché) .
B- la dette des collectivités : entre craintes du surendettement et liberté de
l’emprunt
Les collectivités locales avaient la possibilité de contracter des emprunts uniquement auprès du
Fonds d’Équipement Communal (FEC)1, l’emprunt doit être approuvé par le Ministre de
l’Intérieur et est réservé au financement de projets d’investissement (règle d’or). Des règles
prudentielles supplémentaires incluent un ratio d’endettement inférieur à 40 %, la génération
d’économies et d’excédents futurs pouvant couvrir l’ensemble du service de la dette, la
participation au financement du projet via une contribution minimale à hauteur de 20 % de son
coût et la mise à disposition des ressources humaines, matérielles et organisationnelles
nécessaires pour mettre en œuvre le projet.
Le FEC a occupé depuis toujours une position de monopole pour le financement des
collectivités territoriales. Cette situation devient anormale devant le caractère élevé des taux
d’intérêts appliqué par le FEC. Malgré la quasi-absence du risque de crédit, le FEC applique
des taux d’intérêt identiques, ou plus élevé, que celles pratiquées sur le marché bancaire. Ces
taux d’intérêt de la FEC ne tiennent pas compte ni de la catégorie de la collectivité territoriale,
ni de sa taille, encore moins du secteur concerné par l’investissement. 2
Dernièrement, il y a eu un changement au niveau des règles régissant les opérations d’emprunts
contractés par les collectivités territoriales. Les décrets actant ce changement ont été publiés au
Bulletin officiel3 . Ainsi, les emprunts peuvent être réalisés auprès des établissements de crédit
nationaux, des institutions financières internationales ou des organismes publics étrangers de
coopération.
L’opération d’emprunt est conjointement autorisée par l'autorité gouvernementale chargée de
l'Intérieur et de l'autorité gouvernementale chargée des finances.
L’autorisation est accordée après le contrôle du respect des délibérations du Conseil de la
collectivité, la capacité financière de la région à payer les échéances du prêt, les termes du projet
de contrat de prêt et les garanties accordées par les collectivités.
1
Une banque publique supervisée par le gouvernement central et spécialisée dans le financement des
collectivités territoriales
2
Étude sur les Recettes & les Dépenses des Collectivités Territoriales au MAROC - M. Hassane EL ARAFI
Juin, 2018
3
Décret n° 2.22.31 relatif aux règles qui régissent les opérations d’emprunt réalisées par les régions.
Décret n°2.22.32 relatif aux règles qui régissent les opérations d’emprunt réalisées par les Préfectures et
Provinces.
Décret n°2.22.33 relatif aux règles qui régissent les opérations d’emprunt réalisées par les Communes.
En date du 21 Janvier 2022
Ces emprunts sont alors réglementés afin d’éviter les risques de surendettement et de donner
plus de liberté aux collectivités territoriales en terme d’emprunt. Ces règles sur l’emprunt et les
responsabilités budgétaires des collectivités locales sont souvent mal mises en œuvre. Certaines
sont extrêmement restrictives et empêchent les collectivités locales d’emprunter tandis que
d’autres sont trop laxistes et autorisent des comportements à risques.
Afin d’éviter les risques de surendettement (puisque c’est l’état qui garantit aux prêteurs le
service des intérêts et le remboursement du capital en cas de défaillance des collectivités
territoriales) l’état cherche à limiter la liberté d’emprunter par l’encadrement de son usage en
imposant la règle que l’emprunt soit affecté obligatoirement à une dépense d’investissement et
qu'aucun emprunt ne peut être établi qu’après l’autorisation de l'autorité gouvernementale
chargée de l'Intérieur et de l'autorité gouvernementale chargée des Finances
En même temps, l’état ne doit pas avoir un contrôle très strict sur les emprunts conclus par les
collectivités. L’emprunt doit être vu comme un atout financier qui donne plus de liberté aux
collectivités territoriales avec une finalité d’investissement qui est liée aux décisions de
développement de la collectivité et qui renforce de plus en plus son autonomie.
Bibliographie
Textes de référence
La loi n° 45-08 relative à l'organisation des finances des collectivités locales et de leurs
groupements.
La loi organique relative aux régions 111-14
Rapports
Étude sur les Recettes & les Dépenses des Collectivités Territoriales au MAROC - M.
Hassane EL ARAFI Juin, 2018
Les emprunts des collectivités territoriales et la libre administration Mémoire : Antoine SIMON
Juin 2015
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