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SEG / S4
SECTION C
2022/2023
III-Les ressources du
secteur public.
III-Les ressources du secteur public.
2-1- Les ressources permanentes :
2-1-1. LES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES
2.1.1.1 Les prélèvements fiscaux
L’’impôt : Au XX ème siècle, Gaston JEZE donne une
définition très élaborée de l’impôt : « L’impôt est une
prestation pécuniaire requise des particuliers à titre définitif
et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges
publiques ». Dans les années 1970, le professeur Paul-
Marie GAUDEMET définit l’impôt comme étant : « un
prélèvement opéré par voie de contrainte par la puissance
publique et ayant pour objectif essentiel de couvrir les
charges publiques et de les répartir en fonction des
capacités contributives des citoyens »
III-Les ressources du secteur public.
2-1- Les ressources permanentes :
2-1-1. LES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES
2.1.1.1 Les prélèvements fiscaux
Les taxes fiscales:
Elle se distingue de l’impôt car elle a une contrepartie
directe. La taxe fiscale est un prélèvement opéré sur
l’usager d’un service public, du fait de l’utilisation de ce
service, sans qu’il y ait ailleurs une équivalence exacte
entre le montant du prélèvement et le coût du service
III-Les ressources du secteur public.
2-1- Les ressources permanentes :
2-1-1. LES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES
2.1.1.2 Les prélèvements non fiscaux
a) Les taxes parafiscales : sont perçues dans un intérêt
économique ou social au profit d’une personne morale de
droit privé ou public autre que l’Etat, les collectivités
territoriales et établissements publics administratifs.
b) Les cotisations sociales sont des prélèvements effectués
au profit des organismes sociaux et ne font pas partie de la
parafiscalité.
III-Les ressources du secteur public.
2-1-2. LES PRELEVEMENTS NON OBLIGATOIRES
a) La rémunération pour services rendus : La rémunération
pour service rendu peut être définie comme un
prélèvement demandé aux usagers d’un service public en
vue de couvrir les charges du service ou les frais
d’établissement.
b) Les revenus du domaine (domaniaux): L’Etat tire des
ressources de l’exploitation ou bien la vente de ses
domaines.
c) Les revenus divers : il s’agit des produits des
participations financières de l’Etat, ou des bénéfices des
entreprises publiques.
III-Les ressources du secteur public.
2-2- Les caractéristiques de l’impôt :
Un prélèvement obligatoire : Le contribuable doit le payer
et l’administration doit le percevoir.
Un prélèvement définitif : Il n’est en principe pas
remboursable.
Un prélèvement opéré par voie d’autorité ou de contrainte
Un prélèvement sans contrepartie
Un prélèvement effectué pour couvrir les charges publiques
III-Les ressources du secteur public.
3-Les différents types d’impôts:
I.4.1 Les impôts sur les revenus, le capital ou la dépense :
Dans ce type de classification, on prend en considération la
matière imposable : le revenu, la dépense ou le capital.
Les impôts sur le revenu frappent le revenu du contribuable
lors de sa réception des profits des entreprises.
Les impôts sur la dépense frappent le revenu au moment de
son affectation à l’acquisition de biens ou de services (ex :
TVA).
Les impôts sur le capital atteignent les éléments du
patrimoine du contribuable du fait de leur possession ou de
leur acquisition à titre gratuit ou onéreux.
III-Les ressources du secteur public.
3-Les différents types d’impôts:
L’impôt direct est celui qui est payé directement par le
contribuable à l’agent chargé de le recevoir (IS, IR...).
L’impôt indirect, quant à lui, repose sur des objets de
consommations ou des services rendus et n’est
qu’indirectement payé par celui qui veut consommer les
choses ou user des services frappés par l’impôt. Par
exemple, en matière de TVA, le redevable qui paie l’impôt
est le commerçant, le contribuable, c’est-à-dire celui qui
supporte réellement l’impôt, est le consommateur.
III-Les ressources du secteur public.
3-Les différents types d’impôts :
Les impôts réels : ce sont ceux qui visent à atteindre un
élément économique sans considération de la situation
personnelle de son détenteur, c’est-à-dire sans tenir compte
des facultés contributives (ex : TVA, les droits
d’enregistrement,…).
Les impôts personnels : ils atteignent la fortune ou les
revenus du contribuable en tenant compte de sa situation
personnelle, c'est-à-dire du niveau de son revenu ou de son
patrimoine ou de sa situation familiale (IR).
III-Les ressources du secteur public.
3-Les fonctions de l’ impôt:
L’impôt moderne est à la fois un outil financier destiné à
couvrir les dépenses communes mais également un outil de
redistribution et d’intervention en matière économique et
sociale.
a) La fonction financière : L’impôt sert à financer les
services collectifs nécessaires à l’organisation de la vie
en société.
III-Les ressources du secteur public.
3-Les fonctions de l’ impôt:
b) La fonction sociale : Le rôle de l’impôt est aussi de
corriger l’inégalité sociale grâce à la redistribution des
richesses par le système fiscal. Les théories keynésiennes
donneront à ces politiques de redistribution une justification
économique. Un resserrement des revenus peut, en
assurant les grands équilibres économiques
(consommation, épargne, production), permettre le plein
emploi et la prospérité économique de la société dans son
ensemble.
III-Les ressources du secteur public.
3-Les fonctions de L’impôt :
C) La fonction économique
L’impôt est un moyen d’action visant la relance ou la
stabilisation économique. Il revêt une portée structurelle mais
aussi conjoncturelle, en effet,
Il est possible ainsi de relancer l’économie, en réduisant la
pression fiscale globale, l’augmentation du revenu disponible
des ménages, qui en résultera, influencera la consommation,
mais également le niveau de la production.
III-Les ressources du secteur public.
3-Les fonctions de L’impôt :
C) La fonction économique
L’impôt peut plus facilement servir à des interventions
structurelles. Il est possible, notamment grâce à l’impôt, de
favoriser certains secteurs économiques (par exemple : des
incitations fiscales sous forme d’exonération ou des réductions
d’impôt pour encourager l’immobilier, la création d’entreprises
ou l’épargne, etc…).
La multiplication d’exonération et de réduction d’impôt à des fins
d’intervention économique limite très largement son rendement,
ou son caractère redistributif. Il est nécessaire de trouver un
équilibre entre ses différentes fonctions. (la rationalisation des
dépenses fiscales)
III-Les ressources du secteur public.
4-Les ressources temporaires
4-1- Problématique et forme de l'emprunt
A. Finalité de l'emprunt
L’impôt est aujourd'hui le procédé normal de financement des
dépenses publiques. Mais il se révèle quelquefois insuffisant. Il
faut donc recourir à l'emprunt pour assurer leur financement.
a) L'emprunt se distingue de l'impôt en raison de son
caractère contractuel et non obligatoire. L'Etat se procure des
ressources sans utiliser la contrainte mais uniquement par
l'engagement qu'il prend auprès des souscripteurs. De plus,
l'emprunt a une contrepartie directe et n'appauvrit pas le
souscripteur qui reçoit en échange de son apport d'argent un
titre ayant la même valeur.
III-Les ressources du secteur public.
A. Finalité de l'emprunt
b) L'emprunt a surtout une finalité financière. Les ressources
que l'impôt est susceptible de fournir sont limitées. La
pression fiscale ne peut dépasser une certaine limite sans
susciter des réactions économiques et politiques graves.
L’emprunt est donc utilisé à titre accessoire lorsque le recours
à l'impôt n'est plus possible
c) L'emprunt peut être un instrument d'intervention en
matière économique ou sociale. Dans cette hypothèse, l'Etat
capte à son profit l'épargne disponible et utilise l'emprunt pour
agir sur les structures économiques (financement
d'investissements dans certains secteurs : infrastructures
routières, transports publics).
III-Les ressources du secteur public.
B. Type de dettes publiques
Dette extérieure
Dette intérieure
B.1 Concepts et Définitions de la dette extérieure du secteur public
La dette extérieure publique regroupe, à une date donnée, l’ensemble
des encours des engagements courants effectifs des emprunteurs publics
ou privés résidents (Trésor, Établissements et entreprises publics
(EEPs), collectivités territoriales, emprunteurs du secteur privés
et institutions sans but lucratif bénéficiant de la garantie de
l’État) qui comportent l’obligation d’effectuer un ou plusieurs paiements
pour rembourser le principal et/ou verser des intérêts, à un ou plusieurs
moments futurs, et qui sont dus à des non-résidents.
III-Les ressources du secteur public.
B. Type de dettes publiques
B.2 Concepts et Définitions de la dette intérieure
La dette intérieure garantie correspond à la dette
contractée par des établissements et entreprises publics sur
le marché domestique et bénéficiant de la garantie de
l’Etat.
IV- Caractères du budget et notion
de loi des finances
IV- Caractères du budget et notion de loi de finances
A. Définition du budget.
Ces trois traits constituent les fondamentaux du budget :
Les dernières années ont été marquées par le lancement d'une série de
réformes essentielles en matière budgétaire (LOF).
- Prévaloir la logique des résultats sur celle des moyens : les moyens
mis en œuvre doivent obligatoirement se traduire sur le terrain par des
réalisations concrètes et des performances tangibles en rapport avec
les ressources mobilisées ;
IV- Caractères du budget et notion de loi de finances
Définition :
Loi prévoyant, évaluant, énonçant et autorisant, pour chaque année
budgétaire, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat. La loi de
finances de l'année comprend deux parties :
La première partie arrête les données générales de l'équilibre financier ;
La deuxième partie arrête pour chaque ministère ou institution :
par chapitre, les dépenses du budget général;
par service, les dépenses des services de l'Etat gérés de manière
autonome rattachés au ministère ou institution concerné;
et par compte, les dépenses des comptes spéciaux rattachés au
ministère ou institution concerné.
IV- Caractères du budget et notion de loi de finances