Vous êtes sur la page 1sur 16

Faculté polydisciplinaire Khouribga

‫الكلية المتعددة التخصصات خريبكة‬

Le finance public
la structure budgétaire : recettes et dépenses

Prof: Atik Mohamed

Loulid Ech-cherki Elgharbaoui Elmehdi Ech-chiyai Hamza


Plan d’expose :
 Introduction
 Section 1: Les ressources de l’Etat
A) les recettes fiscales
A1- Définition de l’impôts
A2- Objectifs de l’impôts
- Le rôle financier
- Le rôle économique
• - Le rôle social
A3-classification de l’impôt
B) les recettes non fiscales au Maroc

 Section 2: Les dépenses publiques


Section 1:structure du budget de l’Etat
Le budget de l’État correspond à l’ensemble de ses ressources et de ses dépenses.
L’essentiel des ressources provient des impôts et des taxes payées par les citoyens et les entreprises.
Les recettes de l’État sont l’ensemble des ressources à sa disposition pour la mise en œuvre des politiques publiques

Les dépenses correspondent à l’argent que l’État utilise pour financer l’action publique : police, justice,
recherche, éducation…
Les dépenses de l’État comprennent des dépenses de personnel, de fonctionnement, d’intervention d’investissement
(exemple : construction des routes) ainsi que le remboursement des intérêts de la dette.
Le budget de l’État propose une présentation des dépenses par « destination » (Missions, elles-mêmes déclinées en
programmes), permettant au citoyen de bien comprendre à quelle politique publique ou « mission » est affecté l’argent de
ses impôts.

Le budget générale comporte deux composante:


La première concerne les ressource.
La seconde relative aux charge.
1 Les ressources de l’Etat

Ce sont principalement les revenus du patrimoine de l'État, les revenus de l'activité industrielle et commerciale de
l'État, les rémunérations des services rendus (redevance audiovisuelle par exemple) et les emprunts contractés par
l'État.
Les recette de l’Etat proviennent de deux sources:
- les recettes fiscales: c.à.d. les impôts
- les recettes non fiscales

A les recettes fiscales


Les recettes fiscales désignent les recettes provenant des impôts sur le revenu et les bénéfices, des cotisations de
sécurité sociale, des taxes prélevées sur les biens et les services, des prélèvements sur les salaires, des impôts sur
le patrimoine et des droits de mutation, ainsi que d'autres impôts et taxes.
A1- Définition de l’impôts :
Selon la doctrine fiscale (Ibn Khaldûn, 1378 ; A. Smith, 1776 ; R. Stourm, 1905 ; G. Jèze, 1936 ; E. Allix, 1936 ; G. Ardant, 1965 ; P. Amselek, 1967 ;
P.-M. Gaudemet, 1969 ; M. Duverger, 1976 ; P. Beltrame, 1987 ; A. Barilari, 1992 ; M. Bouvier, 2004 ; J. Chabih, 2007, etc.): l’impôt est un
prélèvement financier obligatoire, généralement pécuniaire, exigé des personnes (physiques ou morales,
publiques ou privées, locales ou internationales), en fonction de leurs capacités contributives, par la
puissance publique (État, collectivités locales, établissements publics), autoritairement, d’après une
procédure et des règles fixes, à titre définitif, et sans contrepartie immédiate, en vue de la couverture des
charges publiques, et de la poursuite de politique économique et sociale.
A2- Objectifs de l’impôts :
L'impôt a trois rôles dans un Etat : - le rôle financier - le rôle économique - le rôle social et politique.
A. Le rôle financier
L'impôt sert à la couverture des dépenses publiques de la communauté ou société, c'est le rôle original de
l'impôt.
B. Le rôle économique
L'impôt sert de régulation économique c'est-à-dire l'impôt joue un rôle permettant au gouvernement par
l'entremise du parlement de surtaxer les domaines ne devant pas faire l'objet d'un effort et en détaxant ceux
devant faire objet d'une promotion.
C. Le rôle social
Selon la capacité contributive des contribuables l'impôt est prélevé, c'est l'équité fiscale qui est obtenue par
la progressivité d'imposition contrairement à la proportionnalité d'imposition. C'est ainsi que la loi fiscale,
instrument par excellence de la politique de l'Etat en matière économique, doit tendre « dans son principe
comme dans son application » vers la justice sociale et l'équité afin que l'impôt ne puisse pas frapper
aveuglement les riches et pauvres, salariés et paysans, ménage sans enfant et familles nombreuses, valides et
invalides...Bref l'impôt est un outil de la politique sociale et de l'équité entre citoyens.
Fonction de l'impôt:
L'impôt à l'heure actuelle remplit 3 fonctions principales :
1. la répartition des charges publiques
La couverture des charges publiques est la raison essentielle de l'impôt. L'impôt est le seul procédé permettant de
couvrir les dépenses des services publics qui ne peuvent être rendus.
2. l'interventionnisme étatique
Incitation (natalité, investissement, assurance...) ; dissuasion (théoriquement, des droits sur l'importation de
l'alcool et du tabac qui sont censés réduire la consommation de ces produits). Cette fonction peut s'inscrire dans
le cadre d'une politique à long terme ou dans celle des mesures conjoncturelles.
3. La redistribution des revenus et des richesses
L’impôt est employé pour réduire l'injustice sociale de façon ponctuelle (personnes âgées, titulaires de revenus
modestes) ou plus générales (nivellement des revenus ou des fortunes) voir pour s'assurer à tous citoyens un
minimum de ressources. Le niveau des transferts de revenus dans le budget de l'Etat notamment, témoigne de
l'importance de cette fonction.
A3-classification de l’impôt :
Typologie Caractéristiques et exemples

Ils frappent les revenus perçus par les personnes.


• Personne physique : impôt sur le revenu (IR)
Exemples de catégories de revenus :
– traitements et salaires ;
Impôts – revenus fonciers (revenus des immeubles mis en location) ;
sur les revenus – revenus des capitaux mobiliers (revenus des titres) ;
– bénéfices industriels et commerciaux : BIC (revenus des activités artisanales,
commerciales et industrielles).
Classification • Personne morale : impôt sur les sociétés (IS)
économique

Impôts Ils frappent l’utilisation du revenu. Ils sont donc calculés sur la consommation.
sur la dépense Exemples : la TVA et les droits indirects (sur les alcools, le tabac, les produits
pétroliers).

Impôts Ils frappent la valeur du patrimoine. Exemples : impôt foncier, droits


sur le capital d’enregistrement, droits de succession, impôt de solidarité sur la fortune.
Ces impôts permanents sont versés directement à l’Administration par le
Impôts directs contribuable après émission d’un avis d’imposition (rôle nominatif) et mis en
recouvrement par les services de l’État. Exemples : IR, IS.

Classification
administrative

Ils sont collectés par des entreprises à l’occasion d’une opération économique
Impôts indirects commerciale et sont ensuite reversés à l’Administration. Exemples : TVA, taxe
intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE).
Fiscalité Elle concerne les impôts qui frappent les différentes catégories de revenus des
personnelle ménages, sauf les BIC. Exemples : IR, ISF.

Fiscalité des
entreprises Elle concerne les impôts qui frappent les entreprises. Exemples : IS, BIC.

Classification Taxes sur le chiffre


retenue d’affaires Ce sont la TVA et les droits indirects (TICPE…).
par les
services
fiscaux Fiscalité
Exemple : taxation des plus-values immobilières.
immobilière

Droits Exemple : droits d’enregistrement exigibles sur les mutations à titre onéreux
d’enregistrement d’immeubles ou de droits immobiliers.

Impôts locaux Exemples : taxe foncière, taxe d’habitation.


directs
B- les recettes non fiscales au Maroc :
Les recettes non fiscales sont essentiellement composées : - des dividendes et recettes assimilées des entreprises
financières et non financières ; - des autres recettes non fiscales, constituées par les produits du domaine de l'État, des
amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites et des recettes diverses.
Ils se composent des ressources provenant des emprunts et des ressources économiques.
En 2020, les recettes non fiscales du Maroc représentaient 3.4 % du PIB et elles étaient inférieures à la moyenne des 31 pays africains
(6.8 % du PIB). Les ventes de biens et de services représentaient la plus grande part des recettes non fiscales au Maroc en 2020,
s'élevant à 1.2 % du PIB et 42.4 % des recettes non fiscales.
➢ Les ressources d’emprunt:
Un emprunt public fait référence à une situation dans laquelle l'État contracte une dette à titre
provisoire à condition d'une contrepartie auprès de différents investisseurs. Grâce au recours à
l'emprunt public, il est possible de couvrir toutes les dépenses nécessaires à l'intérêt général.
L'emprunt public permet également aux pouvoirs publics de drainer l'épargne des particuliers vers certains investissements qu'ils
jugent prioritaires. Cet instrument de politique économique qu'est l'emprunt public permet aussi aux pouvoirs publics de faire une
relance des activités économiques par l'intermédiaire d'injection de ressources nouvelles dans les circuits économiques et
financiers.
• L’emprunt est dit intérieur quand il est émis sur le marché financier interne,
• et extérieur quand l’Etat s’adresse aux bailleurs de fonds étrangers ou internationaux.
Le gouvernement marocaine devra mettre davantage l’accélérateur sur l’emprunt l’année prochaine pour
financer son Budget. L’Exécutif emprunterait en effet près de 130 milliards de DH en 2023 (contre 105,38 en
2022), pour le financement du Trésor, dont plus de 69 milliards en interne et 60 milliards d’emprunts externes.
Ce qui devrait alourdir le poids de la dette du Trésor par rapport au PIB.
L'amortissement de la dette publique :
La dette publique est l'ensemble des engagements financiers pris sous formes
d'emprunts par un Etat , ses collectivités publics et ses organismes qui en dépendent
directement (certaines entreprise publiques, les organismes de sécurité sociale, etc.).

Un titre de dette publique peut être de court terme (un an ou moins), à moyen
terme (jusqu'à dix ans), ou encore à long terme (au-delà de dix ans). Des
durées de 30 et 50 ans ne sont pas rares, et des emprunts perpétuels, traduits
en rente, continuent d'exister dans certains pays.

La capacité de remboursement des emprunts contractés au titre de la dette


publique par les États et les collectivités publiques est évaluée par les agences
de notation financière.

Au sein de la dette publique, on distingue la dette publique intérieure,


détenue par les agents économiques résidents de l'État émetteur et la dette
publique extérieure, détenue par des prêteurs étrangers.
La classification généralement utilisée, distingue entre la dette amortissable et la dette flottante.
• La dette amortissable, appelée, également, dette consolidée ou inscrite: consiste à
emprunter un seul montant d'argent auprès d'une institution financière afin de payer
l'ensemble de vos dettes. De cette manière, vous n'aurez pour le futur qu'un seul créancier à
rembourser, ce qui facilitera grandement la gestion de vos finances.

• La dette flottante: La dette flottante correspond aux emprunts à court terme (bons du
Trésor) émis par l'État, dont le montant fluctue au gré des émissions et des
remboursements.
➢ Les ressources économiques de l’Etat :

Quantité de quelque chose qui a de la valeur et qui est sous le contrôle d'une entreprise
(exemples : argent comptant, inventaire, service de main-d'œuvre et d'appareils).
Les revenus de Etat propriétaire:
Ils comprennent principalement les intérêts, les dividendes versés par les sociétés
et les loyers des terrains et gisements. Ils ne comprennent pas les loyers des
logements qui sont considérés comme le paiement d'un service rendu par un actif
corporel produit.

Les revenus de l’Etat entrepreneur:


constitués des rentes et dividendes des participations financières de l’Etat, des exploitations
industrielles et commerciales (établissements publics, entreprises nationales, sociétés mixtes ...)
Section 2: Les dépenses publiques:
Définition:
Les dépenses publiques sont les dépenses effectuées par l’État, les administrations de Sécurité
sociale, les collectivités territoriales et les administrations et organismes qui leur sont rattachés.
Elles peuvent être classées en trois grandes catégories :
les dépenses de fonctionnement: qui servent à la bonne marche des services publics (dépenses
courantes de personnel et d’entretien, achats de fournitures...) ;

les dépenses de redistribution : prestations en espèces versées aux ménages (ex : pensions de
retraite, allocations familiales, minima sociaux...), subventions versées aux entreprises et aux
ménages ;

les dépenses d’investissement: qui visent à renouveler ou à accroître le capital productif public
(ex : dépenses de recherche et développement, achats d'armements, constructions de bâtiments
et d’infrastructures...).
Les facteurs explicatifs de l’explosion des dépenses
publiques
La « loi Wagner » :

Historiques
Complexification de la société humaine qui se développe ; les actions
des hommes doivent donc être régulées et l’Etat ne peut rester neutre.
Les guerres obligent les Etat à intervenir dans l’économie pour soutenir
l’effort de guerre.
L’Etat démocratique a d’importantes missions
d’intérêt général, qui rendent nécessaire un plus grand
interventionnisme.(gratuité du service public).
T.A.F
1-Quelle est la différence entre les dépenses
publiques, les charges budgétaires et les
dépenses de l'Etat ?;
2-Quelles sont les fonctions de la dépense
publique?;
3-Citez d’autres types de classifications de la
dépense publique?

Vous aimerez peut-être aussi