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2ème E&S – Partie III : Les autres acteurs économiquesChapitre 1 : L’Etat

Chapitre 1 : L’Etat

Objectifs du chapitre :
- Identifier les recettes de l’Etat.
- Identifier les dépenses de l’Etat.
- Présenter les principales actions de l’Etat pour encourager le producteur.
- Présenter les principales actions de l’Etat pour encourager le consommateur.
- Consolider la lecture d’un diagramme circulaire.
- Lire et interpréter une courbe.
- Calculer des parts.
- Calculer un taux de croissance.

Introduction
L’Etat joue un rôle essentiel dans la vie économique de chaque individu. Il fournit des biens et des
services collectifs tel que : l’enseignement, le transport, l’éclairage publique, l’infrastructure
(routes, ponts…)
Cet ensemble des biens et services collectifs est à la disposition du public à titre gratuit : il s’agit de
l’ensemble des dépenses de l’Etat.
L’intervention de l’Etat se traduit par ses recettes et ses dépenses pour constituer un budget.
Comment se présentent les dépenses et les recettes de l’Etat ? Quelles sont ses principales actions
pour encourager le producteur et aussi le consommateur ?

A. Définition de l’Etat :
Objectif : Définir l’Etat.
Activité 3 p102 :
1- L’Etat est organisme à but non lucratif (social) formé d’un ensemble d’institutions (ministères,
administrations…) et de règles assurant la vie en commun d’un groupe d’individus sur un territoire
déterminé. Il fournit aux autres agents économiques des prestations (services) en espèces ou en
nature sans contrepartie immédiate et directe. C’est un acteur économique.

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2- A la différence des autres agents économiques, l’Etat n’a pas de but lucratif, il fournit des
services collectifs non marchands (gratuits ou quasi-gratuits). Il réalise la production non
marchande.
3- Exemples de services fournis par l’Etat : santé (hôpitaux), éducation (lycées), sécurité (police),
éclairage public…

Activité 4 p102 :
1- Le parlement est une assemblée chargée d’exercer le pouvoir législatif. En Tunisie, il est nommé
« chambre des députés ».
2- L’Etat intervient à la vie économique et sociale à travers son budget.

Budget de l’Etat

Entrée Sortie
Etat
Recettes publiques Dépenses publiques

Le budget de l’Etat est constitué des dépenses et les recettes de l’Etat. Il est fixé par la « loi de
finance » pour une année donnée et soumis au vote du parlement ou « chambre des députés ».
La loi de finance est un document comptable qui présente de façon détaillée l’ensemble des
dépenses et des recettes annuelles de l’Etat.

Recettes de l’Etat = Recettes publiques


Dépenses de l’Etat = Dépenses publiques

B- Les recettes de l’Etat :


Objectif : Identifier les recettes de l’Etat.
En Tunisie, les recettes de l’Etat sont constituées essentiellement par les recettes fiscales, les
recettes non fiscales et le produit d’emprunt.

Activité 5 p102 :
Il s’agit d’un diagramme circulaire en 3D (ou en camembert) qui décrit les ressources de l’Etat pour
l’exercice 2005 en Tunisie (en millions de dinars) selon « Le budget de l’Etat en 2005.

Ressources propres = Recettes fiscales + Recettes non fiscales

Recettes de l’Etat = Ressources propres + Ressources d’emprunt

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Recettes de l’Etat = Recettes fiscales + Recettes non fiscales + Ressources d’emprunts

1- Ressources propres = 7672 + 3907 = 11579 millions de dinars.


2- Ressources totales de l’Etat = recettes fiscales+ recettes non fiscales + ressources d’emprunts
Ressources totales de l’Etat en 2005 = 7672 + 3907 + 1411 = 12990 MD

Ressouces fiscales 2005 7672 7672


 Part des recettes fiscales2005 ¿ × 100 = ¿ ׿ × 100 =
ressoucestotales 2005 11579 12990
59,06%
 Les recettes fiscales représentent 59,04% des ressources totales de la Tunisie en 2005.
Ressouces non fiscales 2005 Ressouces fiscales
 Part des recettes non fiscales2005 = ׿ × 100 =
ressoucestotales 2005 ressouces totales
3907
¿ ×100 = 30,07%
12990
 Les recettes non fiscales représentent 30,07% des ressources totales.

Ressouces d ' emprunt


 Part des ressources d’emprunt2005 ¿ × 100 = x 100 =
Ressouces totales
10,86%
 Les ressources d’emprunts représentent 10,86% des ressources totales de la Tunisie en 2005.

3- On constate que les recettes fiscales sont les principales recettes de l’Etat en Tunisie en 2005.

1- Les recettes fiscales :

Activité 6 p103 :
1- Les recettes fiscales sont composées d’impôts directs et impôts indirects.
Recettes fiscales = Impôts directs + Impôts indirects
Les recettes fiscales constituent la principale recette de l’Etat.
 L’impôt représente une somme d’argent payée obligatoirement par le contribuable à l’Etat.
 Le contribuable : celui qui paye l’impôt.

2- Les impôts directs sont payés directement à l’Etat par le contribuable. Il est prélevé par l’Etat
directement des revenus des ménages et des entreprises.

Impôt
Contribuable Etat
IRPP / Impôt sur les
bénéfices
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Tandis que les impôts indirects sont payés par le contribuable à un intermédiaire (un commerçant
par exemple) qui ensuite les verse à l’Etat.

TVA Intermédiaire TVA


Contribuable Ex : commerçant Etat

Activité 7 p 103 :
1- Les impôts sur le revenu (Ex : IRPP, impôt sur les bénéfices) appartiennent à la catégorie des
impôts directs.
L’impôt sur la dépense (Ex : TVA, droits de douane …) appartient à la catégorie des impôts
indirects.

2- Le paiement de l’impôt direct est «douloureux» car il est visible. On le voit sur une fiche de paie
Par contre, le paiement de l’impôt indirect est «indolore» (n’a pas d’effet) car on ne le remarque
pas. Il est inclus dans le prix des biens.

Evaluation : Distinguez entre impôts directs et impôts indirects.

Les impôts directs Les impôts indirects


Point Les impôts directs et indirects représentent ensemble les recettes
commun fiscales de l’Etat.

Ils sont payés par le


Ils sont payés directement à
Le paiement contribuable à un intermédiaire
l’Etat par le contribuable
qui ensuite les verse à l’Etat.

Il est visible pour le Il est invisible pour le


La visibilité
contribuable : il est inscrit sur contribuable : il est inclus dans
Points de la fiche de paie. le prix du bien.

différence Son paiement est douloureux Son paiement est indolore pour
La
pour le contribuable car il est le contribuable car il est
sensibilité
visible. invisible.
Les impôts sur les revenus des La TVA.
personnes physiques (les Les droits de douane.
Exemples
ménages). Les doits d’enregistrements et
impôt sur les bénéfices de timbre.

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Activité 8 p 103 :
Il s’agit d’un diagramme en bâtons qui présente l’évolution de la structure des impôts en Tunisie (en
pourcentage), selon le budget économique 2004.

 Evolution de la part des impôts indirects2004/2000 = Part Impôts indirects2004 - Part Impôts indirects2000
Evolution de la part des impôts indirects2004/2000 = 67,2% - 71,9%= -4,7 points <0
 Evolution à la baisse.

 Evolution de la part des impôts directs2004/2000 = Part Impôts directs2004 - Part Impôts directs2000
Evolution de la part des impôts indirects2004/2000 = 32,8% - 28,1%= 4,7 points <0
 Evolution à la hausse.
On constate que sur la période 2000-2004, la part des impôts indirects dans les recettes fiscales en
Tunisie a diminué de 4,7 points de pourcentage, soit de 71,9% à 67,2%. Cependant, celle des impôts
directs a augmenté de 4,7 points de pourcentage passant de 28,1% à 32,8%
On remarque que les impôts indirects représentent la part la plus importante des recettes fiscales en
Tunisie au cours de la période 2000 et 2004.
La part des impôts indirects a diminué de 4,7 points entre 2002 et 2004 en faveur des impôts
directs qui ont augmenté.

2- Les recettes non fiscales :

Activité 9 p 104 :
Il s’agit d’un diagramme circulaire en 3D qui présente la structure des recettes non fiscales en
Tunisie en 2003 (en millions de dinars), selon le budget économique 2004.

1- Les recettes sont dites non fiscales parce qu’elles ne proviennent pas de l’impôt.
Les recettes non fiscales se composent des rubriques suivantes :

 Recettes de privatisation : recettes de la vente d’une partie ou de la totalité des entreprises


publiques aux privés. Exemples ; 35% des actions de Tunisie Télécom sont vendus à des
entreprises privées de Koweït.

 Les revenus pétroliers et redevance gaz : ce sont les recettes de l’exportation de pétrole tunisien à
l’étranger. Les redevances sont des sommes qu’on l’acquitte périodiquement. Exemples : les
redevances gaz payée par l’Algérie à notre pays sur le canal du gaz qui passe par notre territoire.

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 Revenus de participation et bénéfices des entreprises publiques : ce sont les revenus de


participation de l’Etat dans les entreprises privées et les bénéfices réalisés par les entreprises
publiques telles que SRTB, SONEDE, TUNISAIR, TUNTEL, la poste…

 Recouvrement des prêts : ce sont les recettes de remboursements des prêts de l’Etat accordés aux
autres agents économiques. L’Etat reçoit le capital prêté majoré des intérêts.

 Recouvrement des dons extérieurs : ce sont les aides données par les pays étrangers.

 Les autres recettes non fiscales : vente de tabac, vente de timbres, produits des immeubles loués …

Recettes non Revenus Recouvrement Recouvrement Recettes de Recettes de Autres


fiscales = pétroliers + des prêts en + des dons + participation + privatisation + recettes
et principal et extérieurs et bénéfices
redevance intérêts des
gaz entreprises
publiques
2- Total des recettes non fiscales2003 = 135 + 56 +186 +404,5 + 248,5 + 125 = 1155 MD

Recettes relatives à larubrique 2003


Part d’une rubrique dans les recettes totales non fiscales 2003 = x
Total des recettes non fiscales 2003
100

Part des recettes de participation et bénéfices des entreprises publiques2003 =


Revenus de participation et bénéfices des entreprises publiques 2003
x 100=¿
Total des recettes non fiscales 2003
Ressouces non fis cales Ressouces fiscales 404,5
׿ × x100 = 35,02%
ressouces totales ressouces totales 1155

 Les recettes de participation et bénéfices des entreprises publiques représentent 35,02% des
ressources non fiscales totales.

Ressouces fiscales
 Part des revenus pétroliers2003 = ¿ ×
ressoucestotales
Revenus pétroliers 2003 186 186
x 100=¿ x 100 = 16,10%
Total des recettes non fiscales 2003 906,5 1155
 Les revenus pétroliers représentent 16,10% du le total des recettes non fiscales en Tunisie en
2003.
Ressouces non fiscales Ressouces fiscales
 Part des recettes de privatisation = ׿ × x100
ressoucestotales ressoucestotales
= 10,82%

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 Les recettes de privatisation représentent 10,82% des ressources non fiscales totales.

Ressouces non fiscales Ressouces fiscales 404,5 125


 Part de recouvrement des prêts = ׿ ×
ressouces totales ressoucestotales 1155 1155
135
x100 = 11,69%
1155
 Le recouvrement des prêts représente 11,69% des ressources non fiscales totales.

Ressouces non fiscales Ressouces fiscales


 Part de recouvrement des dons extérieurs = ׿ ×
ressoucestotales ressoucestotales
404,5 125 135 56
x100 = 4,85%
1155 1155 1155 1155
 Le recouvrement des dons extérieurs représente 4,85% des ressources non fiscales totales.

 Part de recouvrement des autres recettes = 100 – (35,02 +10,82+11,69+4,85) = 37,62%

On peut conclure que les recettes de participation et bénéfices des entreprises publiques
représentent la part la plus importante des recettes non fiscales de la Tunisie en 2003.

3- Les ressources d’emprunts :


Pour financer son budget, l’Etat peut contracter des emprunts auprès des agents nationaux ainsi que
d’autres pays. Les ressources d’emprunt permettent d’ajuster les recettes publiques aux dépenses
publiques.

C- Les dépenses de l’Etat :

Objectif : Identifier les dépenses de l’Etat.

Activité 10 p 104 :
1- L’argent prélevé par l’Etat correspond aux recettes fiscales.
2- L’argent prélevé par l’Etat sert à financer les services collectifs non marchands qui sont
essentiels à la vie économique et sociale, à payer les salaires des fonctionnaires et à financer les
investissements dans l’infrastructure.
3- Exemples de dépenses de l’Etat : services d’éducation, santé, sécurité, les salaires des
fonctionnaires, l’infrastructure de base…

Remarque :
Recettes publiques = Dépenses publiques

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Les recettes de l’Etat servent à financer les dépenses de l’Etat.

Activité 11 p 104 :
Il s’agit d’un diagramme circulaire en 3D qui décrit la structure des dépenses de l’Etat en Tunisie
(en millions de dinars), selon le budget économique 2005.

Dépenses de = Dépenses de Dépenses de Remboursement


+ +
l’Etat gestion développement de la dette

1- Les dépenses de l’Etat en Tunisie sont réparties en trois rubriques :


Les dépenses de gestion :
- Traitements et salaires payés : un traitement pour un enseignant et un salaire pour un
ouvrier.
- Les dépenses de fonctionnement : dépenses d’eau et de l’électricité pour les lycées,
bureaux pour les administrations publiques, carburant pour les voitures
administratives, achat d’ordinateurs, de bureaux…
- Les dépenses d’intervention à caractère social pour renforcer les secteurs prioritaires
(aides aux agriculteurs …) et à la consolidation du bien être des couches sociales à
faible revenu (les aides aux familles nécessiteuses…) :

Les dépenses de développement : Les dépenses pour réaliser des projets et des
investissements à caractère :
- économique pour développer les services collectifs et les infrastructures de base  :
aéroports, ports, autoroutes, routes…
- social pour aider les individus : écoles, hôpitaux, les maisons des handicapés et des
vieux…

Le remboursement de la dette publique : Une grande partie des recettes totales de l’Etat est
utilisée pour rembourses la dette publique (le capital emprunté majoré des intérêts).

2- Total des dépenses de l’Etat en 2004 = 12730 MD


Total des dépenses en 2005 = 12990 MD.
dépenses de l' Etat 2005−dépensesde l ' Etat 2004
TC dépenses de l’Etat2005/2004 = x 100
dépensesde l' Etat 2004
12990−12730
TC dépenses de l’Etat2005/2004 = x 100= 2,04%
12730
 Les dépenses de l’Etat ont augmenté de 2,04% en 2005 par rapport à 2004.

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dépenses de gestion 2005 6188


 Part de dépenses de gestion2005 = x 100 = x 100 = 47,63%
dépenses de l' Etat 2005 12990
 Les dépenses de gestion représentent 47,63% des dépenses totales de la Tunisie en 2005.

dépenses de développement 2005 2722


 Part de dépenses de développement2005 = x 100 = x 100 =
dépenses de l' Etat 2005 12990
20,95%
 Les dépenses de développement représentent 20,95% des dépenses totales de la Tunisie en
2005.

remboursement des dettes 2005 4080


 Part de remboursement des dettes2005= x 100= x 100 =
dépenses de l' Etat 2005 12990
31,40%
 Les dépenses de remboursement des dettes publiques représentent 31,40% des dépenses
totales de la Tunisie en 2005.

On remarque que les dépenses de gestion représentent la part la plus importante des dépenses
totales de l’Etat alors que les dépenses de développement (les plus intéressantes) représentent la part
la plus faible.

D- Les principales actions de l’Etat pour encourager le producteur :

Objectif : Présenter les principales actions de l’Etat pour encourager le producteur.

1- La mise en place d’une infrastructure de base :


L’Etat intervient à la vie économique par la mise en place de l’infrastructure de base.
Activité 12 p 105 :
1- L’infrastructure désigne l'ensemble des équipements collectifs nécessaires à l’activité
économique et sociale.
2- Exemples de projets d’infrastructure : réseaux électriques, ponts, pistes d'aéroport, autoroutes,
réseau ferroviaire, ports, réseau de télécommunication, écoles, hôpitaux, etc.

3- Le développement de l’infrastructure constitue un stimulant pour le producteur car lui fournit un


environnement favorable à son activité. Elle facilite le transport de la marchandise (routes, port,
aéroport…), le déplacement des travailleurs, la communication avec les partenaires commerciaux
(télécommunication, Internet), assurer l’échange avec l’étranger, trouver de nouveaux clients, etc.

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Elle constitue un élément fondamental pour le développement des exportations et des


importations ainsi que la croissance de la production.
En effet, une infrastructure développée attire les investisseurs nationaux et étrangers.

Problématique : Comment se manifeste l’intervention de l’Etat pour encourager le


producteur ?
L’intervention de l’Etat se manifeste par l’augmentation des dépenses consacrées au
développement et la mise en place de l’infrastructure de base. Ceci se présente par  :

Renforcement des réseaux routiers (les autoroutes telles que celui de Tunis-Bizerte et de


Tunis-Sousse) et les réseaux ferroviaires.
La mise à niveau des ports et des aéroports ce qui facilite les échanges extérieurs.
Le développement du secteur des technologies de communication et d’information (TIC)
grâce à la mise en place d’un réseau de télécommunication. Ceci favorise la circulation de
l’information et facilite la communication entre les agents économiques nationaux et les agents
étrangers.

2- Les incitations fiscales et financières :

Activité 13 p 105 :
Pour stimuler la production et attirer les producteurs, l’Etat leur accorde :
- Des avantages fiscaux : la réduction des impôts et taxes.
- Des avantages sociaux : allègement des charges sociales pour les entreprises.
- Des avantages financiers : des subventions versées à certaines entreprises qui ont une activité
prioritaire (secteur de télécommunication, agriculture, tourisme), primes d’investissement, octroi
de crédits à faible intérêt …
En outre, l’Etat protège les entreprises nationales de la concurrence étrangère et aide celles qui
sont en difficultés (aides aux agriculteurs, aides au secteur touristique …).

E- Les principales actions de l’Etat pour protéger le consommateur :

Objectif : Présenter les principales actions de l’Etat pour protéger le consommateur.

1- La fourniture des services collectifs non marchands :

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Activité 14 p 106 :
1- Selon la Déclaration universelle des droits de l’homme, chaque personne a le droit à la santé, au
bien-être, de se nourrir, à l’éducation, à l’hygiène, l’eau potable, aux services sociaux… Ce sont
des besoins fondamentaux.

2- L’Etat doit intervenir pour protéger le consommateur et assurer le bien-être de la population.


Pour cela, il doit lui garantir les droits fondamentaux par la fourniture des services collectifs à titre
gratuit ou quasi gratuits.
Il doit fournir :
- les services d’éducation : construction des écoles, lycées, facultés, centres de formation…
- les services de santé publique: construction des hôpitaux, équipements médicaux …
- les biens de consommation de base comme le sucre, l’huile…
- l’habitation, habillement …
- les services sociaux de base : transport public, services d’assainissement de l’ONAS, ramassage
des ordures, l’électricité par la STEG, l’eau potable par la SONEDE.

2- La protection d’un pouvoir d’achat :

Activité 15 p 106 :
1- Le salaire minimum est salaire fixé et garanti par l’Etat pour protéger le pouvoir d’achat des
agents à faibles revenus et leur assurer la capacité de satisfaire au moins leurs besoins
fondamentaux.
C’est le salaire minimum qu’un salarié peut percevoir : chaque producteur ou chaque entreprise ne
doit pas payer ses employés à un salaire inférieur au SMIG.

On distingue :
- Le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti).
- Le SMAG (Salaire Minimum Agricole Garanti).

Salaire mensuel = nombre d’heures de travail x taux horaire


En Tunisie, en 2019
Salaire
Salaire minimum Taux horaire
mensuel
SMIG horaire (Régime 40 h / s = 173 heures/mois) 1,984 343,892
SMIG horaire (Régime 48 h / s = 208 heures/mois) 1,938 403,104

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SMAG journalier 14,468 434,04


3- L’amélioration de la consommation :

Activités 16 et 17 p 107 :

L’Etat protège les consommateurs en améliorant leur consommation. Pour cela, il oblige les
producteurs à respecter des règles et des normes telles que :
- Le contrôle de la conformité des produits aux normes sanitaires et de leur qualité,
- La vérification de l’étiquetage des produits exposés.
- La lutte contre les publicités mensongères qui entraînent un risque sur la santé et la sécurité
des consommateurs.
- Garantir l’accès à des informations correctes et claires sur les caractéristiques de base des
aliments, des boissons, des médicaments…
- Le soutien des organismes de défense des consommateurs.

Evaluations :

Activité 3 p109
Dépenses – prélevant – infrastructures – les barrages – les aéroports – subventions – rembourser.
Activité 4 p109
1- Au cours de la période [1991-2005], les ressources propres de l'Etat en Tunisie ont augmenté
passant de 3 000 MD à 9 000 MD, elles ont été multipliées par 3 (9 000 : 3 000). Quant aux
ressources d'emprunts de l'Etat, elles ont aussi augmenté durant cette période, passant de 1 500 MD
à 4 000 MD soit 2,66 fois plus ( 4 000 : 1 500). Mais, cette évolution s’est faite de manière
irrégulière.
2- Les ressources propres, augmentant à un rythme supérieur à celui des ressources d'emprunt,
témoignent d'une plus grande indépendance de l'Etat vis-à-vis des prêteurs.

Question : Schématisez les relations entre le consommateur et l’Etat.


Flux réel :
Flux monétaire :

Services collectifs non marchands

Consommateur Impôts  
Etat  
Cotisations sociales 
« Ménage »
Prestations sociales 
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Question : Schématisez les relations entre le producteur et l’Etat.


Flux réel :
Flux monétaire :

Impôts  

Producteur Etat  
Infrastructure de base
« Entreprise »
Subventions  

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