Vous êtes sur la page 1sur 5

Section I- Structure du budget de l’Etat :

Le budget de l’État prévoit et définit les dépenses et les recettes que l’État a le droit
d’engager et de percevoir pour l’année à venir.
Le budget est un moyen indispensable mis à la disposition du Gouvernement pour mettre en
place ses politiques économiques et sociales afin d’atteindre les objectifs de développement.
Le budget est l’expression de chiffrement des recettes et des dépenses. Les recettes sont
prévues à partir de l’appréciation des agrégats macroéconomiques en tenant compte de la
situation économique du pays.
Le budget général comporte deux composantes:
▪ la première concerne les ressources
▪ la seconde relative aux charges.

§ 1. Les ressources de l’État:


Les recettes de l’État proviennent de deux sources :
1-les recettes fiscales c’est-à-dire les impôts, qui forment la majorité des recettes totales.
2-les recettes non fiscales. Ce sont principalement les ressources d’emprunt et les ressources
économiques de l’Etat
A-les recettes fiscales :
les recettes fiscales c’est-à-dire les impôts. quel est le contenu de la notion d’impôt et ses
caractéristiques fondamentales et quels sont ses principaux types.
1/Définition de l’impôt:
Selon le juriste Gaston jez au 20 ème siècle :«l’impôt est une prestation pécuniaire requise des
particuliers par voie d’autorité, imposé par la puissance publique à titre définitive et sans
contrepartie en vue de la couverture des dépenses publiques».
• une prestation pécuniaire: ne permet pas de paiement en nature.
• requise par voie d’autorité: imposé au contribuable par l’Etat au moyen de son pouvoir de
contrainte.
• A titre définitif: l’impôt n’est jamais restitué ou rendu au contribuable
• Sans contrepartie direct: aucun avantage ne peut être attendu par le paiement de l’impôt,
Ce qui est différent des Redevances et taxes. Les redevances sont des sommes réclamées
en contrepartie d’un service public rendu c’est le cas des relevance audiovisuelle alors
que les taxes sont payées par l’usager d’un service public à l’occasion d’une prestation
déterminée.
• En vue de la couverture des dépenses publiques.
2/Objectifs de l’impôt:
Trois fonctions majeures peuvent, donc, désormais être attribuées à l’impôt : pourvoyeur de
ressources pour le budget de l’Etat, moyen de redistribution de revenus pour asseoir une
justice sociale et, enfin, levier pour promouvoir le développement économique.
• L’objectif de financement des dépenses publiques;
Elle consiste à procurer des recettes à l'Etat et aux collectivités locales afin de leur permettre
de financer les actions qui leur sont dévolues tels que les dépenses de l'Etat liées à la sécurité,
à la justice, à la défense nationale, infrastructures …
• L’objectif de redistribution ;
Cette fonction doit assurer en premier lieu la justice fiscale. Dans ce cadre, l’impôt prend en
compte les facultés contributives des différentes catégories sociales afin de ne pas pénaliser
les catégories sociales défavorisées.
• l’objectif économique:
La fiscalité a un rôle à jouer dans l'orientation des activités économiques et de la
consommation en privilégiant soit l'impôt direct, soit l'impôt indirect. Exemple réduction de
l’IR pour encourager la consommation .
le calcul de l’impôt se fait en appliquant un certain pourcentage (taux de l’impôt) à la base
imposable (Assiette de l’impôt ).
la base imposable, c’est-à-dire les grandeurs économiques (revenus, patrimoine, valeur d’un
produit…) servant de base au calcul de l’impôt. Et comme le dit Louis Trotabas « assoir
l’impôt, c’est déterminer les bases de l’imposition.
A ce titre, on distingue entre les impôts proportionnels ( à taux constant) et les impôts
progressifs (application de plusieurs taux qui augmentent avec la matière taxée, de façon
globale ou par tranches).
La tarification de l’impôt doit, en principe, concilier entre deux exigences apparemment
contradictoires, à savoir : Le rendement et la justice de l’impôt.

3/Classification de l’impôt:
• Classification juridique:
Impôts directs : sont supportés et versés au percepteur par le même agent économique (impôt
sur le revenu, sur les bénéfices des sociétés, sur le patrimoine vente de terre par exemple ,
impôts locaux).
il repose sur des données constantes, principalement le revenu et le capital des agents.
Ils sont levés par voie de rôle c’est à dire en fonction d’une liste de l’administration fiscale
des contribuables. Leur montant passe directement du contribuable au percepteur.
Impôts indirects : supportés par certains agents et versés au fisc par d’autres agents (TVA,
droits de douane, taxe sur produits pétroliers, tabacs).
Ils portent sur des faits intermittents. Leur exigibilité se fait par mutation de la propriété ( ex
T.V.A).
Il faut faire la différence entre le redevable de l’impôt et le contribuable.
- Le redevable doit verser l’impôt au trésor
- tandis que le contribuable supporte effectivement l’impôt.
Dans les impôts indirects, le redevable est différent du contribuable.
• Classification économique :
On distingue trois types , impôt sur les revenus, le capital et les dépenses.
1-Impot sur les revenus :
Ils frappent les revenus perçus par les personnes physiques (traitements et salaires ; revenus
fonciers tels que les revenus des immeubles mis en location ; etc ) et les personnes morales (
impôt sur les sociétés)
2-Impôts sur le capital:
Ils frappent la valeur du patrimoine. Exemples : impôt foncier, droits d’enregistrement, droits
de succession, impôt de solidarité sur la fortune.
3-Impôts sur la dépense:
Ils frappent l’utilisation du revenu. Ils sont donc calculés sur la consommation. Exemples : la
TVA et les droits indirects (sur le transport, les produits pétroliers; les opérations bancaires
etc).
➢ les principaux impôts du Budget de l’Etat:
Impôt sur les sociétés : c’est un impôt direct qui s’applique a l’ensemble des bénéfices des
sociétés qui entrent dan son champ d’application. Il est établi sur la base du résultat réalisé au
cours d’un exercice comptable.
Impot sur le revenu : c’est un impôt global qui frappe les revenus quelques soit leur nature.
L’IR se caractérise par la diversité des revenus qui entrent dans son champ d’application, il
concerne aussi bien les revenus salariaux, les revenus fonciers, les revenus et profits de
capitaux mobiliers, revenus agricoles.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : En matière de TVA la valeur ajoutée s’entend de la
différence entre un prix de vente HT et un prix d’achat HT . C’est cette différence qui est taxe
au niveau de l’entreprise.
La TVA est un impôt neutre : aucune incidence sur leurs coûts, elle ne les accroît pas. C’est
un impôt sur la consommation: supporté par le consommateur final
B- Les recettes non fiscales au Maroc :
Ils se composent des ressources provenant des emprunts et des ressources économiques.
➢ Les ressources d’emprunt:
l’emprunt public est une somme d’argent que l’Etat ou une autre collectivité publique,
emprunte aux individus ou aux organismes financiers bailleurs de fonds, pour financer des
dépenses publiques et qu'il s’engage à rembourser avec des intérêts et selon un échéancier
déterminé. L’emprunt ou le crédit public devient ainsi dette publique.
L’emprunt public est représenté par des titres ou des effets publics. Il peut revêtir plusieurs
formes :
• L’emprunt est dit intérieur quand il est émis sur le marché financier interne,
• et, extérieur quand l’Etat s’adresse aux bailleurs de fonds étrangers ou internationaux.
L'amortissement de la dette publique :
Les emprunts publics constituent une dette que l’Etat doit amortir, c’est-a-dire, rembourser à
court, moyen ou long terme. L’amortissement représente l’ensemble des opérations qui
conduisent à l'extinction de l’emprunt par le remboursement de la valeur des effets publics.
La classification généralement utilisée, distingue entre la dette amortissable et la dette
flottante.
• La dette amortissable, appelée, également, dette consolidée ou inscrite, désigne les emprunts
souscrits pour des besoins financiers et remboursables à moyen ou long terme selon un
échéancier établi.
• La dette flottante, par contre, représente les emprunts à court terme (moins de 5 ans),
souscrits pour des besoins courants de trésorerie.
➢ Les ressources économiques de l’Etat ;
L’Etat reste un acteur essentiel de la vie économique tous les pays. Aussi a-t-il des revenus
aussi bien en tant que propriétaire qu’en tant qu’entrepreneur.
- Les revenus de Etat propriétaire constituées principalement par les revenus des domaines
publics (exploitation de la mer, des ports, des routes, des musées, mines ...)
- Les revenus de l’Etat entrepreneur constitués des rentes et dividendes des participations
financières de l’Etat, des exploitations industrielles et commerciales (établissements publics,
entreprises nationales, sociétés mixtes ...)
§2/ Les dépenses publiques:
Les dépenses de l'État peuvent être classées suivant la classification économique en fonction
de leur répercussion sur l’économie. Dès lors, il est possible de distinguer les dépenses de
fonctionnement, des dépenses d’investissement et des dépenses de transfert.
-Les dépenses de fonctionnement comprennent notamment les dépenses de personnel et les
achats de biens et service. Les frais de personnel enregistrent, pour l’essentiel, les traitements
et les pensions de retraite. À cela s’ajoute, les achats de biens et services nécessaires à la
marche et à l’entretien des services comme l’électricité, le téléphone, le chauffage ou les
travaux d’entretien.
- les dépenses d’investissement se traduisent par une modification de la consistance ou de la
valeur du patrimoine. Tels que l’acquisition de nouveaux biens durables ou construction de
nouveaux bâtiments ou extension des bâtiments existants.

Vous aimerez peut-être aussi