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1. Objectif général
2. Objectifs spécifiques
3. Objectifs opérationnels
INTRODUCTION
Rappelons que le citoyen est tout habitant d’un pays qui dispose de
ses droits et obligations vis-à-vis de ce dernier. C’est un homme libre. Parmi ces
droits, citons quelques-uns :
Il en est de même de l’État qui est l’autorité qui s’exerce sur une
population donnée dans une aire géographique définie. Lorsque de manière
courante, on parle de l’État, on évoque cette autorité à travers les instances
d’exercice de son pouvoir ces instances constituent un système organisé que l’on
appelle Administration publique qui est le support de toutes les institutions
existant sur le plan national, institutions juridiques, politiques et administratives.
Quels sont les moyens dont dispose l’État pour remplir ces devoirs
et pour jouir de ses droits ?
a) Les lois qui lui reconnaissent le pouvoir de s’imposer sur des matières bien
précises
b) Les agents et fonctionnaires à sa disposition pour faire appliquer ces lois.
2. Les moyens de l’État pour s’acquitter de ses devoirs :
Pour remplir ses devoirs, l’État doit faire face à la couverture des
charges publiques c’est-à-dire des dépenses publiques (les besoins des services
publics, le fonctionnement du gouvernement, etc.).
1.1. DÉFINITION
La politique fiscale
La science fiscale
La technique fiscale
Le système fiscal
a) La politique fiscale
b) La science fiscale
c) La technique fiscale(2)
Elle est l’art de traduire dans les faits une idée fiscale ; c’est
l’ensemble des règlementations d’ordre juridique et administratif, des méthodes
et des procédures sur le plan de l’organisation qui, par leur application pratique,
transforment en actes la volonté fiscale du législateur.
Elle couvre :
Un secteur législatif : élaboration des lois déterminant les
éléments imposables, les redevables d’impôts, les tarifs, les
délais, modalités de paiement, etc.
d) Système fiscal
Cet aperçu se propose comme objectif de montrer que l’impôt tel que
nous le connaissons aujourd’hui a connu une grande évolution et qu’il n’est pas un
phénomène récent. Bien au contraire, il date depuis longtemps. Il s’est présenté
9
Mais les produits stockés doivent être mis à l’abri des razzias des
pillards c'est-à-dire être protégés et sécurisés par toute la communauté c'est-à-
dire la charge devant être supportée par tous.
1.3.4. En Europe
b) Au Moyen-âge
Ici, l’impôt n’était pas inconnu. Distinguons d’entrée du jeu, les sociétés claniques
et celles qui avaient une organisation politico-administrative assez avancée, en
l’occurrence des royaumes et empires. Dans le premier cas, il n’était pas facile de
comprendre le système d’impôt. (Ex. certaines parties du corps du gibier abattu
étaient réservées au Chef du clan. Il en est de même d’une partie de la récolte).
C’est avec ces biens que le Roi recevait ses hôtes, assistait les
personnes en détresse, gratifiait et récompensait quiconque posait un acte de
bravoure au profit de la société. Les impôts perçus servaient à constituer le
patrimoine de la Cour impériale ou royale pour ce qui est des objets de valeur, et
à nourrir la famille royale et assurer le fonctionnement de la cour.
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Ecoutons ZUKA :
- BAUDHUIN :
Considère que l’impôt est une contribution exigée des citoyens en vue
de couvrir les charges des pouvoirs publics et conçue dans le cadre
d’une politique économique et sociale déterminée.
D’un point de vue strict, la taxe s’entend d’une somme perçue lors de
la fourniture d’un service comme rétribution. C’est la différence essentielle avec
l’impôt qui est sans contrepartie.
Cette fonction n’est pas négligeable même si elle n’est pas très
perceptible. Ce rôle social de l’impôt exige d’une part qu'’il soit tenu compte de la
capacité contributive de chaque citoyen (notion d’équité) et d’autre part des
produits de l’impôt, l’Etat procède à une redistribution des ressources en direction
des couches les plus défavorisées (à travers des bourses, allocations familiales,
aides sociales,…)
18
Tout impôt doit être levé dans le temps et de la manière qui convient
le mieux aux imposés. Il faut réduire au minimum le sacrifice, la souffrance du
contribuable.
D’où la formule : i = Bi x tx
a) taux spécifique :
Ex. : 20Ff au m2
b) taux ad valorem :
c) taux forfaitaire :
d) taux proportionnel :
e) taux progressif :
- La personne imposable : (ou sujet d’impôt); est celle qui doit payer l’impôt.
- Le redevable légal : C’est celui qui est désigné par la loi pour collecter
- Le contribuable légal : celui qui est désigné par la loi pour déclarer et
Indirect veut dire « perçu d’une façon médiate, par une personne
interposée ».
Faisons remarquer que l’impôt indirect est moins équitable que l’impôt
direct, car il ne tient pas compte de la fortune du contribuable. Pratiquement, il
frappe les riches et les pauvres de la même manière. Cela n’empêche pas les
contribuables de préférer l’imposition indirecte à l’imposition directe, car la
première n’est pas apparente, tandis que la seconde l’est.
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L’impôt de quotité est celui dont le taux, mais non le montant global,
est déterminé à l’avance. Son application est plus simple et plus équitable, mais le
montant global qui sera perçu n’est pas connu à l’avance.
- le rendement
- l’égalité
- l’interventionnisme
2.7.1. Le Rendement
a) L’universalité :
Un impôt doit être payé par tous sur toute la matière imposable. Il
ne faut pas de privilège d’exemptions ;
b) La certitude :
c) L’absence de fraude :
d) L’invisibilité :
e) La modération du taux :
f) La stabilité :
Un impôt est dit stable s’il ne subit pas ou peu les variations de la
conjoncture, c'est-à-dire si son rendement est le même en période de prospérité
qu’en période de crise.
2.7.2. L’égalité
- l’abattement à la base
- la prise en considération des charges familiales
- la progressivité de l’impôt.
2.7.3. L’interventionnisme
Distinguons :
2.8.1. Au comptant :
Tel est le cas des impôts directs. Les droits de douane par exemple,
doivent être réglés dès qu’une marchandise passe la frontière ;
compétente reconnue par la loi. Les rôles sont alors remis aux receveurs qui
envoient un avis de mise en recouvrement (A.M.R) à chaque contribuable pour
le paiement de l’impôt.
Pour les impôts établis par voie de rôle, le contribuable est tenu de
verser les impôts anticipativement et spontanément sous forme d’acomptes. Ces
derniers représentent chacun 35 % de l’impôt déclaré en titre de l’exercice
précédent, augmenté des suppléments éventuels établis par l’administration des
impôts, que ces sommes fassent ou non l’objet de contestation. Ils sont versés à
l’aide d’un bordereau de versement d’acomptes provisionnels suivant le modèle fixé
par l’administration des impôts, avant le 1er août et avant le 1er décembre de l’année
de réalisation des revenus imposables.
Art. 65 : « Tout Congolais est tenu de remplir loyalement ses obligations vis-à-
vis de l’Etat. Il a, en outre, le devoir de s’acquitter de ses impôts et
taxes ».
Art. 174 : il ne peut être établi d’impôts que par la loi. La contribution aux
charges publiques constitue un devoir pour toute personne vivant en
République Démocratique du Congo. Il ne peut être établi d’exemption
ou d’allègement fiscal qu’en vertu de la loi.(18)
2.10. DEROGATIONS
Dans la pratique
- Le fait générateur est l’acte qui donne naissance à la dette fiscale. Ex. :
pour un terrain ou un véhicule, le fait générateur de l’impôt est le fait d’être
propriétaire.
- La base imposable est la quantité de matières qui est prise en
considération par le calcul de l’impôt. Ex. : pour un terrain, la base imposable
dépend de la superficie de ce terrain. Pour chaque matière imposable, on
adopte dans le calcul de l’impôt une unité de mesure différente.
- L’unité de mesure. Pour un terrain, l’unité de mesure sera le m2, pour un
véhicule, le nombre de chevaux vapeur ; pour les revenus professionnels ; le
franc congolais.
- La méthode indiciaire
- Le forfait
- La déclaration contrôlée
- L’imposition d’office
Exemples :
- Dépôts bancaires,
- Achats des titres,
- Le nombre de domestiques,
- Le nombre de maisons et d’immeubles,
- Le nombre de voitures,
- La consommation des produits de luxe (vin, champagne, cigare,
alcool, le nombre de voyage en Europe, etc.)
3.3.2. Le forfait
Avantage :
Inconvénients :
3.3.4.1. Définition
Avantages
exactement leurs bénéfices ? D’autre part, l’expérience prouve qu’il n’est pas
possible de tenir pour sincères et exactes toutes les déclarations.
Avantage :
Mais : garantie, celui qui effectue une retenue d’impôt la verse effectivement
dans les caisses de l’Etat.
Conséquence psychologique :
leur nature intrinsèque. Car la plupart de ces impôts ne peuvent être déclarés que
par le possesseur de la fortune lui-même.
3.3.4.4. Quels sont les divers impôts perçus par déclaration au Congo ?
Citons :
- l’impôt foncier
- l’impôt sur les véhicules
- l’impôt sur la superficie des concessions minières et d’hydrocarbures
- l’impôt mobilier
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À titre exemplatif :
4.1. DÉFINITION
(30)
4.3. Les Modalités de la taxation
Dans cet impôt, les revenus imposables sont atteints, dans leur
totalité, par des taux d’imposition qui vont augmenter en même temps
qu’augmentent lesdits revenus d’autant plus élevés que s’élève la matière
imposable.
Exemple :
0 % pour les revenus situés entre 0 et 1.000.000 Fc
5 % pour les revenus situés entre 1.000.001 et 2.000.000 Fc
10 % pour les revenus situés entre 2.000.001 et 3.000.000 Fc
15 % pour les revenus situés entre 3.000.001 et 4.000.000 Fc
20 % pour les revenus à partir de 4.000.001 FC
Réponse :
de 158.000 Fc. D’où, dans un grand nombre des pays, la progressivité globale est
abandonnée au profit de la progressivité par tranches.
5.1. DÉFINITION
b) Paiement par voie de rôle : Ici, les impôts directs sur les revenus font
l’objet de l’enrôlement. Ils sont payables à posteriori, car avant d’imposer
ces revenus, il faut les connaître. Ex. : impôts locatifs d’une année sont
payables au cours du premier trimestre de l’année suivante.
Rappel : Etablis annuellement par le contrôleur des impôts directs et
rendus exécutoires1 par le visa du Directeur Général des Impôts, les rôles
sont remis aux percepteurs qui envoient un extrait de rôle, appelé
« avertissement », à chaque contribuable.
1 L’exécutoire est un ordre pour le contribuable de payer l’impôt réclamé sous peine d’y être contraint.
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Rappel : les délais de paiement des impôts sont des délais de rigueur.
INTRODUCTION
1. l’impôt réel
2. l’impôt cédulaire ou fragmentaire sur les revenus
3. l’impôt exceptionnel sur les rémunérations du personnel expatrié.
4. la taxe sur la valeur ajoutée
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6.1. DÉFINITION
a) Matières imposables
c) Acte générateur
d) Base imposable
- la superficie occupée
- la superficie non bâtie
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e) Déclaration
f) Taux d’imposition
Les localités sont définies par rang, et à chaque rang, (il y en a trois)
s’applique un taux différent, qui est forfaitaire.
g) Versement
h) Sanction
a) Matière imposable
b) Personne imposable
e) Taux d’imposition
50 % à la deuxième année
75 % à la troisième année
100 % à partir de la quatrième année
Il n’existe pas d’exonération à cet impôt.
Soulignons que le mot « véhicule » doit être pris dans son sens le plus
large à savoir tout moyen de transport.
a) Matières imposables
Bref, tout moyen de locomotion par route ou par mer quel que soit le mode de
propulsion.
c) Acte générateur
d) Base imposable
e) Taux d’imposition
f) Modalités de paiement
g) Exemption et exonération
- aux véhicules utilisés par des personnes qui n’ont ni domicile, ni résidence, ni
établissement au Congo, et qui n’y exercent aucune activité lucrative (ex. :
Europe : mobil home)
- aux navires de mer voyageant au long cours et aux navires employés, au grand
cabotage c'est-à-dire tous ceux qui dans leurs voyages périodiques dépassent
la latitude du cap Lopez ou celle du cap Trio ;
- aux voiliers.
a) Matière imposable
b) Contribuable et redevable
c) Acte générateur
d) Base imposable. « cfr l’impôt sur les véhicules »
e) Taux d’imposition
f) Modalités de paiement
L’impôt foncier, l’impôt sur les véhicules et la TSCR sont cédés aux
entités administratives décentralisées (cfr la DGRK)
Exemple. :
2Le péage est un droit payé pour emprunter un pont, une autoroute, c’est aussi le lieu où est perçu ce droit.
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Questions :
Solution:
IV : 6 Ff x 15 CV = 90 Ff
TSCR : 6 Ff x 15 CV = 90 Ff
7.1. DÉFINITION
L’impôt cédulaire sur les revenus est un impôt qui repose sur les
revenus d’origine identique. Il vise ou frappe ce que le contribuable gagne, c'est-
à-dire revenus du travail, du capital ou de l’entreprise acquis sous forme de salaire,
d’intérêt ou de profits (Cfr Ordonnance-Loi n°69/009 du 10 février 1969). Cet
impôt est payable après l’exercice sur lequel il porte, car il n’est pas possible de
les calculer tant que les revenus ne sont pas intégralement connus.
N.B :
Les identités de logement accordées à des salariés, qui occupent leur
propre habitation ou celle de leurs épouses, sont assimilées à des revenus de
location.
a. Matière imposable :
b. Personne imposable :
c. Fait générateur :
d. Déclaration :
e. Base imposable :
f. Taux d’imposition :
g. Mode de paiement :
h. Débiteur de l’impôt :
4Une amende est une charge (punition), donc non fiscalement déductible
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Exercice 1 :
La société SOMIDA est locataire du bâtiment de monsieur NZUZI
dans la Commune de la Gombe. Le loyer mensuel est de 1.000.000 Fc.
Déterminer l’IRL dû par Monsieur NZUZI ainsi que la R.A.S (retenue à la source)
versée par la société SOMIDA.
Solution :
Loyer annuel : 1.000.000 Fc x 12 = 12.000.000 Fc
Charge forfaitaire légale : 12.000.0000 x 30 % = 3.600.000 Fc
R N (revenu net) : 12.000.000 Fc – 3.600.000 Fc = 8.400.000 Fc
L’IRL à verser par SOMIDA : 8.400.000 x 35% = 2.940.000 Fc
Total de la RAS à verser au fisc : loyer annuel x 20 % par le locataire (personne
morale SOMIDA) : 12.000.000 x 20 % = 2.400.000 Fc
Cet impôt repose sur les revenus des administrateurs, des associés,
des actionnaires et des filiales des sociétés étrangères.
a) Matière imposable
Les revenus c'est-à-dire les dividendes et les revenus des parts des
associés des sociétés par actions ;
- Intérêts des obligations et des capitaux prêtés à des fins professionnelles par
des sociétés ou des personnes physiques possédant au Congo leur domicile, leur
établissement ou leur résidence.
- Les fonds publics ;
- Tantièmes allouées aux administrateurs des sociétés de droit national ;
- Redevance ou loyers sur leasing
b) Redevables
Ceux qui doivent payer l’impôt à l’État. Ce sont des entreprises et des
personnes physiques qui doivent retenir, à la source, le montant de l’impôt mobilier
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sur les revenus mobiliers, avant de les distribuer aux bénéficiaires. Ces
entreprises et branches locales des sociétés étrangères paient ces revenus.
c) Contribuable
d) Acte générateur
e) Liquidation :
f) Base imposable
g) Mode de perception :
h) Taux d’imposition : 20 %
Résolution :
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a) Matière imposable
b) Personne imposable
Les sociétés qui réalisent les revenus et qui sont aussi les
bénéficiaires de ces revenus.
c) Acte générateur
d) Déclaration
e) Base imposable
f) Taux d’imposition
EXEMPLES :
Écritures
1 Le 31 mai 2020
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
à Banque
1er acompte prévisionnel
2 Le 31 juillet 2020
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
à Banque
2ème acompte prévisionnel
3 Le 30 septembre 2020
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
à Banque
3ème acompte prévisionnel
4 Le 30 novembre
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
61
à Banque
4ème acompte prévisionnel
5 Le 30 avril 2021
891 Impôt sur le résultat 19 500 000
441 à Etat, impôt sur les 19 500 000
bénéfices
Constatation de l’IBP
6 Idem
441 Etat, impôt sur les 7 500 000
521 bénéfices 7 500 000
à Banque
Pour solde de l’impôt de
2019
7 31/12/21
13 Résultat de l’exercice 19 500 000
89 à Impôt sur le résultat 19 500 000
Pour solde du crédité
BEDIEL déclare l’IBP le 30 avril 2020, selon ses états financiers, son bilan
présente un résultat 50 000 000 F, pour un IBP de 15 000 000,00
Le 31 mai 2020 : 1er acompte d'impôt sur le résultat de 2019 : le 20% de 15 000
000, représentant l'impôt de 2020), un minimum de 3 000 000,
Le 31 juillet 2020 : 2ème acompte d'impôt sur le résultat de 2019 : le 20% de
15 000 000, un minimum de 3 000 000,
Le 30 septembre 2020 : 3ème acompte d'impôt sur le bénéfice de 2019 : le 20%
de 15 000 000, un minimum de 3 000 000,
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Écritures
1 Le 31 mai 2020
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
à Banque
1er acompte prévisionnel
2 Le 31 juillet 2020
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
à Banque
2ème acompte prévisionnel
3 Le 30 septembre 2020
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
à Banque
3ème acompte prévisionnel
4 Le 30 novembre
441 Etat, impôt sur les 3 000 000
521 bénéfices 3 000 000
à Banque
4ème acompte prévisionnel
5 Le 30 avril 2021
891 Impôt sur le résultat 10 500 000
441 à Etat, impôt sur les 10 500 000
bénéfices
Constatation de l’IBP
6 31/12/21
13 Résultat de l’exercice 10 500 000
89 à Impôt sur le résultat 10 500 000
Pour solde du crédité
63
Sur les acomptes prévisionnels versés, soit 12 000 000, il s’avère que l’Etat doit à
BEDIEL 1 500 000, car l’impôt sur les bénéfices étant de 10 500 000, au lieu
12 000 000 ou 15 000 000, comme prévus, comme c’est 10 500 000, et que les
acomptes ont été versés pour 12 000 000, il s’est dégagé un crédit de l’IBP de 1
500 000, qui servira à la déduction ou à la compensation lors du versement du 1er
acompte au mois de mai 2021 (10 500 000 x0.2 = 2 100 000 – 1 500 000 = 600 000)
c’est 600 000 qui sera versé le 31 mai 2021.
g) Sanctions
L’attention de tous les contribuables est attirée sur le fait que toute absence de
déclaration donnera lieu à une taxation d’office assortie des pénalités fiscales.
Etant donné que cette échéance relève de la loi, aucune dérogation ne sera
accordée.
Sont classés dans cette catégorie d’impôts les revenus réalisés par
les entreprises individuelles (bénéfice indépendant, profits de professions
libérales) ainsi que l’impôt professionnel sur les rémunérations. Les rémunérations
de toutes les personnes rétribuées par les tiers, c'est-à-dire les salaires, les
appointements, les traitements, les indemnités, les primes, etc.
a) Matière imposable
- les rémunérations que l’exploitant s’attribue pour son travail personnel lorsque
l’IPR n’a pas été déclaré ;
- les profits et autres avantages dont l’exploitant jouit en nature ;
- les bénéfices, les rémunérations, les profits et autres avantages quelconques
revenant à quelque titre et sous quelle forme que ce soit aux personnes
physiques ;
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b) Personne imposable
c) Acte générateur
d) Base imposable
e) Taux d’imposition
a) Matière imposable
b) Revenus immunisés :
c) Personnes imposables
Les personnes physiques, les communautés, les sociétés et les autres
personnes juridiques (employeurs) qui attribuent des rémunérations diverses
(paient les impôts : redevables légaux), les bénéficiaires de ces revenus (employés)
sont des redevables réels.
e) Fait générateur :
f) Taux d’imposition
g) Modalité de paiement
h) Exemption :
Cet impôt frappe les entreprises qui emploient une main d’œuvre
expatriée.
a) Matière imposable :
b) Personne imposable
c) Taux d’imposition :
d) Modalité de paiement
e) Exemptions :
Le Président de la République,
ORDONNE :
Article 1er :
68
Article 2 :
Article 3 :
Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée, les opérations relevant d’une activité
économique et effectuées, à titre onéreux, par un assujetti agissant en tant que
tel.
Au sens de l’alinéa précédent, ces opérations concernent :
- les livraisons de biens meubles corporels faites à des tiers ;
- les prestations de services faites à des tiers.
Article 4 :
Les opérations visées à l’article 3 ci-dessus sont imposables lorsqu’elles sont
effectuées entre deux personnes distinctes, moyennant une contrepartie en
espèces ou en nature, quels que soient les buts recherchés ou les résultats
obtenus.
Article 5 :
Au sens de l’article 4 ci-dessus, sont considérées comme personnes distinctes :
- les personnes juridiques différentes, si toutes les parties à l’opération sont
établies en République Démocratique du Congo ;
- les personnes différentes ou les établissements, agences, bureaux,
succursales, si l’une des parties est située hors de la République
Démocratique du Congo, qu’ils aient ou non un statut juridique distinct.
Article 6 :
La livraison d’un bien meuble corporel consiste en un transfert du pouvoir de
disposer de ce bien comme propriétaire, en ce compris le transfert opéré en vertu
d’une réquisition de l’autorité publique.
Article 7 :
Les opérations ci-après sont assimilées aux exportations de marchandises et de
services :
Article 8 :
Les prestations de services sont toutes les opérations autres que les livraisons
de biens meubles corporels. Elles constituent toutes les activités qui relèvent du
louage d’industrie ou du contrat d’entreprise, par lequel une personne s’oblige à
exécuter un travail quelconque moyennant contrepartie.
Article 9 :
Article 10 :
Article 11 :
72
Article 12 :
Article 13 :
Les personnes visées à l’alinéa précédent sont assujetties à la taxe sur la valeur
ajoutée, quels que soient leur statut, leur situation au regard des autres impôts,
la forme ou la nature de leurs interventions.
Toutefois, les personnes morales de droit public ne sont pas assujetties à la taxe
sur la valeur ajoutée pour l’activité de leurs services administratifs, sociaux,
éducatifs, culturels et sportifs, lorsque leur non-assujettissement n’entraîne pas
de distorsions dans les conditions de la concurrence.
Article 14 :
Les personnes morales et physiques sont assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée
lorsqu’elles réalisent un chiffre d’affaires annuel égal ou supérieur à 50.000.000
de francs congolais.
Sans préjudice de l’alinéa 1er, les membres des professions libérales sont
assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée, sans considération de leur chiffre
d’affaires.
Lorsque les circonstances l’exigent, le ministre ayant les Finances dans ses
attributions peut, par voie d’arrêté, modifier le seuil d’assujettissement à la taxe
sur la valeur ajoutée repris à l’alinéa premier ci-dessus.
Article 15 :
Article 16 :
Article 17 :
Sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée, les prestations de services ci-
après :
- atterrissage et décollage ;
- usage des dispositifs d’éclairage, du stationnement, de l’amarrage et de
l’abri des aéronefs ;
- usage des installations aménagées pour la réception des passagers et
des marchandises ;
- usage des installations destinées à l’avitaillement des aéronefs ;
- opérations techniques afférentes à l’arrivée, au stationnement et au
départ des aéronefs ;
- usage des dispositifs d’assistance à la navigation aérienne, de la mise en
œuvre des moyens mécaniques, électriques ou pneumatiques pour la mise
en route des moteurs des aéronefs ;
- transports de l’équipage sur l’aire des aéroports ;
- opérations d’entretien et de réparation des aéronefs ainsi que des
matériels et équipements de bord ;
- service de prévention et de lutte contre l’incendie ;
- visites de sécurité, des expertises techniques, du relevage et du
sauvetage des aéronefs ;
- expertise ayant trait à l’évaluation des dommages subis par les aéronefs
et des indemnités d’assurances destinées à réparer le préjudice en
résultant ;
- opérations réalisées par les consignataires d’aéronefs et agents aériens.
10. le transport aérien de personnes ou de marchandises à destination ou en
provenance de l’étranger ;
11. le transport terrestre, lacustre, fluvial, maritime et ferroviaire de
personnes ou de marchandises pour la partie du trajet accomplie hors des
limites du territoire national ;
12. les prestations de contrôle technique portant sur le poids et la qualité
des marchandises destinées à l’exportation effectuées par un organisme
public;
13. les prestations de services ci-après, effectuées pour les besoins directs
des navires de commerce maritime, des bateaux utilisés pour l’exercice
d’une activité industrielle en haute mer, des travaux de sauvetage et
d’assistance en mer :
- pilotage ;
- amarrage ;
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- remorquage ;
- location des portiques ;
- séjour des bateaux ;
- utilisation des installations portuaires ;
- assistance et sauvetage de navires et de bateaux ;
- entretien du navire et du matériel de bord ;
- services de prévention et de lutte contre l’incendie ;
- usage des installations aménagées pour la réception des passagers et
des marchandises ;
- usage des installations destinées à l’avitaillement des navires ;
- visites de sécurité, examen des carènes, expertises techniques ;
- expertises ayant trait à l’évaluation des dommages subis par des
navires.
14. les intérêts relatifs aux crédits bancaires à l’investissement, aux
crédits-bails, aux crédits agricoles et aux découverts bancaires ;
15. les intérêts rémunérant les emprunts extérieurs ;
16. les opérations de crédit social ou agricole effectuées par les caisses de
crédit mutuel, les coopératives d’épargne et de crédit.
Article 18 :
Sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée, les activités et prestations ci-
après, dès lors qu’elles sont soumises à des taxations spécifiques exclusives de
toute taxation sur le chiffre d’affaires :
Article 19 :
Sous réserve de réciprocité et selon des quotas fixés par arrêté conjoint des
ministres ayant les Finances et les Affaires étrangères dans leurs attributions,
sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée, les biens et services destinés à
78
l’usage officiel des missions diplomatiques étrangères ainsi que des organisations
internationales et dont la liste est transmise au Gouvernement par le chef de
mission.
Article 20 :
Section 4 : De la territorialité
Article 21 :
Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée, toutes les opérations réalisées en
République Démocratique du Congo, même lorsque le domicile, la résidence de la
personne physique ou le siège social de la personne morale assujettie est situé
hors des limites territoriales de la République Démocratique du Congo.
Article 22 :
Article 23 :
Lorsqu’un redevable de la taxe sur la valeur ajoutée est établi ou domicilié hors
de la République Démocratique du Congo, il est tenu de désigner par lettre
légalisée ou notariée, adressée à l’Administration des impôts, un représentant
agréé, résidant sur le territoire national, qui est solidairement responsable, avec
lui, du paiement de la taxe.
En cas de non désignation d’un représentant, la taxe sur la valeur ajoutée et, le
cas échéant, les pénalités y afférentes sont payées par la personne cliente.
Article 24 :
Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est défini comme l’événement
qui donne naissance à la créance fiscale.
Il est constitué par :
Section 2 : De l’exigibilité
Article 25 :
L’exigibilité de la taxe sur la valeur ajoutée est le droit dont disposent les services
de l’Administration des impôts de réclamer du redevable le paiement de la taxe à
partir d'une date donnée.
Elle intervient :
Article 26 :
L’autorisation demeure valable tant que le redevable n’a pas demandé, par écrit,
de revenir au régime de droit commun dans les conditions fixées par voie
réglementaire.
Article 27 :
La base d’imposition est constituée par toutes les sommes, valeurs, biens ou
services perçus en contrepartie de l’opération, y compris les subventions ainsi que
tous frais, impôts, droits, taxes ou prélèvements de toute nature y afférente, à
l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même.
1. la valeur CIF majorée des droits d’entrée et, le cas échéant, des droits de
consommation, pour les produits importés ;
2. la valeur FOB, pour les exportations de marchandises ;
3. la valeur des produits au moment de leur sortie de la zone franche ;
4. toutes les sommes ou valeurs, tous avantages, biens ou services reçus ou à
recevoir par le fournisseur en contrepartie de la livraison, pour les livraisons
de biens ;
5. toutes les sommes ou valeurs, tous avantages, biens ou services reçus ou à
recevoir par le prestataire en contrepartie de sa prestation et, le cas
échéant, la valeur des biens consomptibles, pour les prestations de services;
6. la valeur des produits reçus en paiement du bien livré, augmentée, le cas
échéant, du montant de la soulte, pour les échanges ;
7. le montant de marchés, mémoires ou factures, pour les travaux immobiliers;
82
8. le prix de revient des biens faisant l’objet de ces livraisons, pour les
livraisons de biens à soi-même;
9. les dépenses engagées pour leur exécution, pour les prestations de services
à soi-même;
10. la différence entre le prix de vente et le prix d’achat de chaque bien, pour
les ventes faites par les négociants de biens d’occasion, d’œuvres d’art,
d’objets de collection ou d’antiquité;
11. le montant des loyers facturés par les sociétés de crédit-bail, pour les
opérations de crédit-bail ;
12. le prix du marché, toutes taxes comprises, en ce qui concerne les marchés
publics.
Article 28 :
1. les compléments de prix acquittés à titre divers par l’acquéreur des biens ou le
client ;
2. les indemnités n’ayant pas le caractère de dommages-intérêts ;
3. les subventions qui représentent l’unique contrepartie d’une opération imposable
et qui constituent le complément direct du prix d’une telle opération ou sont
destinées à compenser globalement l’insuffisance des recettes d’exploitation
d’une entreprise ;
4. les frais accessoires aux livraisons de biens, tels que commissions, intérêts,
frais d’emballage, de gardiennage, de manutention, d’entreposage, de
transport et d’assurance demandés aux clients, même s’ils sont facturés
séparément.
Article 29 :
Article 30 :
Article 31 :
Les ventes de biens d’occasion réalisées par les négociants en biens d’occasion
sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée dans les conditions du régime général
prévu par la présente Ordonnance-loi. Toutefois, lorsqu’il s’agit de biens acquis
auprès de non-assujettis, ces négociants doivent payer la taxe sur la valeur
ajoutée sur la différence entre le prix de vente et le prix de revient.
Pour les biens d'occasion importés, la base imposable à la taxe sur la valeur ajoutée
est déterminée conformément à la législation douanière.
Article 32 :
Pour les opérations d’entremise effectuées par les agences de voyages ou les
organisateurs de circuits touristiques, la base d’imposition est constituée par la
différence entre le prix total payé par le client et le prix facturé à l’agence ou à
l’organisateur par les entrepreneurs de transports, les hôteliers, les
84
Article 33 :
Article 34 :
Article 35 :
Article 36 :
La taxe sur la valeur ajoutée qui a grevé en amont les éléments du prix d’une
opération imposable est déductible de la taxe applicable à cette opération pour
les assujettis.
Les assujettis sont autorisés à déduire la taxe sur la valeur ajoutée afférente aux
livraisons de biens à soi-même et prestations de services à soi-même visées aux
points 1, 2,3 et 4 ci-dessus.
Les amortissements relatifs à ces biens sont, pour l’assiette de l’impôt sur les
bénéfices, calculés sur base de leur coût d’achat ou de revient hors TVA
déductible.
Article 37 :
Le droit à déduction est exercé jusqu’au 31 décembre de l’année qui suit celle au
cours de laquelle la taxe est devenue exigible. A l’expiration de ce délai, la taxe
sur la valeur ajoutée non déduite est acquise définitivement au Trésor public.
Article 38 :
Article 39 :
Sans préjudice des conditions prévues à l’article 38, point 1, les déductions
afférentes aux exportations ne sont définitivement acquises que lorsque la preuve
de l’effectivité de l’exportation est apportée par la production des documents
douaniers et de ceux relatifs au rapatriement des fonds sous réserve des
législations particulières et de la réglementation de change.
Article 40 :
La taxe sur la valeur ajoutée afférente aux biens qui ne constituent pas des
immobilisations et qui sont en stock à la date à laquelle l’entreprise devient
assujettie, est déductible lorsque ces biens sont destinés exclusivement à la
réalisation d’opérations ouvrant droit à déduction et à condition que ce stock ait
fait préalablement l’objet d’une déclaration détaillée.
La taxe ayant grevé les immobilisations détenues par les entreprises qui entrent
nouvellement dans le champ d’application de la taxe sur la valeur ajoutée, n’ouvre
pas droit à déduction.
Article 41 :
Article 42 :
1. La taxe sur la valeur ajoutée sur les véhicules ou engins, quelle que soit leur
nature, conçus ou aménagés pour le transport des personnes ou pour les
usages mixtes, constituant des immobilisations ainsi que la taxe sur la valeur
ajoutée sur leur location, leurs pièces détachées et accessoires ou les
services afférents à ces mêmes biens.
Article 43 :
Les assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction sont autorisés à déduire la taxe sur la valeur ajoutée par application
d’un prorata de déduction. Ce prorata s’applique tant aux immobilisations qu’aux
biens et services. Il est calculé à partir de la fraction du chiffre d’affaires
afférente aux opérations imposables qui ouvrent droit à déduction.
Le montant des livraisons et des prestations à soi-même est exclu des deux
termes du rapport.
Article 44 :
La déduction est de :
89
Article 45 :
Le prorata prévisionnel ne peut être accepté pour les entreprises existantes que
sur justification du prorata définitif de l’exercice antérieur lui servant de base,
ou pour les entreprises nouvelles, sur les éléments prévisionnels de comptabilité.
Article 46 :
Lorsque le prorata définitif afférent à chacune de quatre années qui suit celle de
l’acquisition ou de la première utilisation d’un bien constituant une immobilisation
varie de plus de 10% par rapport au prorata définitif retenu pour effectuer la
déduction précédente, il est procédé, soit au reversement, soit à la déduction
complémentaire d’une fraction de la taxe ayant grevé initialement l’immobilisation.
Article 47 :
Article 48 :
90
Article 49 :
Lorsqu’un assujetti exerce des activités qui ne sont pas soumises à des
dispositions identiques au regard de la taxe sur la valeur ajoutée, il peut être tenu
compte des secteurs distincts d’activités.
Article 50 :
Article 51 :
En cas de vente à perte, la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé
l’achat de biens est limité au montant de la taxe sur la valeur ajoutée dû sur la
vente. La déduction initiale, dans ce cas, doit donc être régularisée à due
concurrence.
Article 52 :
La taxe sur la valeur ajoutée acquittée à l’occasion des ventes ou des services qui
sont par la suite résiliés, annulés ou restent impayés peut être récupérée par voie
d’imputation sur l’impôt dû pour les opérations faites ultérieurement.
Article 53 :
92
Article 54 :
Toute personne assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée doit souscrire une
déclaration d’assujettissement auprès de l’Administration des impôts, avant le
début de ses activités.
Article 55 :
Article 56 :
Pour exercer le droit à déduction, l’assujetti est tenu de présenter un état détaillé
joint à la déclaration mensuelle de la taxe sur la valeur ajoutée. Le modèle de cet
état est déterminé par voie réglementaire.
Le défaut de production de l’état visé à l’alinéa 1er ci-dessus entraîne la
réintégration d’office des déductions opérées.
Article 57 :
Toute personne assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée doit tenir une
comptabilité régulière comportant :
- un livre-journal;
- un grand livre des comptes ;
- une balance des comptes ;
- un journal de ventes ;
- un journal d’achats ;
- un livre d’inventaire ;
- un livre des immobilisations.
La comptabilité doit être disponible en République Démocratique du Congo, au
siège social ou au principal établissement de l’entreprise. En cas de désignation
93
Article 58 :
Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée qui livre des biens ou rend des
services à un autre redevable ou réclame à ce dernier des acomptes donnant lieu
à exigibilité de la taxe doit lui délivrer une facture ou un document en tenant lieu
dont les mentions sont déterminées par voie réglementaire.
Article 59 :
Toute personne, qu’elle ait ou non la qualité d’assujetti à la taxe sur la valeur
ajoutée, qui mentionne cette taxe sur une facture ou tout autre document en
tenant lieu, est redevable de cette taxe du seul fait de sa mention.
Le fait pour un redevable légal de ne pas inclure, pour quelque cause que ce soit,
le montant de cette taxe dans le prix de ses produits ou services ne le dispense
pas du paiement de celle-ci.
Article 60 :
Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée est tenu de souscrire chaque mois,
au plus tard le quinze du mois qui suit celui de la réalisation des opérations, une
déclaration conforme au modèle prescrit par l’Administration.
La déclaration doit être souscrite même si aucune opération imposable n’a été
réalisée au cours du mois concerné. Elle doit, dans ce cas, être revêtue de la
mention "Néant".
Article 61 :
En cas d’importation, la taxe sur la valeur ajoutée doit être déclarée et versée
avant l’enlèvement de la marchandise.
Section 2 : Du recouvrement
Article 62 :
Section 3 : Du remboursement
Article 63 :
95
Lorsque le montant de la taxe sur la valeur ajoutée déductible au titre d’un mois
est supérieur à celui de la taxe exigible, l’excédent constitue un crédit d’impôt
imputable sur la taxe exigible du ou des mois suivants jusqu’à l’épuisement.
Article 64 :
Article 65 :
Lorsqu’un redevable perd la qualité d’assujetti, son crédit de taxe sur la valeur
ajoutée est imputé sur les sommes dont il est redevable réel au titre des autres
impôts et taxes.
Si le crédit subsiste, il est remboursé.
Article 66 :
Article 67 :
Article 68 :
96
Article 69 :
Article 70 :
Sans préjudice des poursuites pénales, toute mention abusive de la taxe sur la
valeur ajoutée portée sur une facture ou un document en tenant lieu est
sanctionnée par une amende fiscale égale au triple du montant de la taxe
illégalement facturée.
Article 71 :
Sans préjudice des poursuites pénales, le contribuable qui émet une fausse
facture comprenant la taxe sur la valeur ajoutée ou qui falsifie une facture
présentée en justification d’une déduction est soumis au paiement d’une amende
fiscale égale au triple de la taxe ainsi facturée.
Article 72 :
Article 73 :
97
Tout remboursement de crédits de la taxe sur la valeur ajoutée obtenu sur la base
de fausses factures donne lieu à restitution immédiate des sommes indûment
perçues, assorties d’une amende égale au même montant.
Article 74 :
Article 76 :
Article 77 :
Article 78 :
Exemple :
98
Le 5 janvier, SIFORCO a vendu les bois à l’atelier des meubles INZOBAYA pour
10.000.000 FC prix hors taxe,
Le 20 janvier, INZOBAYA fabrique des armoires avec ces bois où les frais de
fabrication ont couté 8.000.000 FC (transport 2.000.000, entretien
2.000.000 et main d’œuvre 4.000.000
Le 25 janvier, ces armoires sont vendues à CTS avec une marge bénéficiaire de
50% sur le prix de vente,
Le 2 février, CTS a monté une antenne de communication au profit d’ELIOS.
Le taux de TVA est de 16%. Calculer le montant de la TVA que le fisc doit attendre
le 15 du mois.
Solution :
Facture de SIFORCO
Prix de vente hors taxe 10.000.000
TVA 16% (10.000.000 x 0,16) 1.600.000
Prix de vente Toute Taxe Comprise 11.600.000
Facture d’INZOBAYA
Prix de vente hors taxe (18.000.000*2) 36.000.000
TVA 16% (36.000.000*0,16) 5.760.000
Prix de vente TTC 41.760.000
Facture CTS
Prix de vente hors taxe 40.000.000
TVA 16% de 40.000.000 6.400.000
Prix de vente TTC 46.400.000
Les opérations partant de SIFORCO jusqu’à CTS, nous montrent que le fisc doit
jouir de 6.400.000 FC de TVA, où SIFORCO a versé 1.600.000 FC ; INZOBAYA a
versé 4.160.000 FC ; et CTS 640.000 FC. Ce qui donne un total de : 1.600.000 +
99
8.3. COMPTABILISATION
Chez SIFORCO
N° D C LIBELLE D C
1 05 janvier
4100 Client INZOBAYA 11.600.000
702 à Vente de bois 10.000.000
443 TVA facturé (collectée) 1.600.000
n/facture n° (Vente des bois)
2 15 janvier
4431 TVA collectée 1.600.000
4441 à TVA due 1.600.000
déclaration de la TVA
3 Idem
4441 TVA Due 1.600.000
52 A Banque 1.600.000
Versement du montant de la
TVA
Chez INZOBAYA
N° D C LIBELLES ET DATES D C
1 05 janvier
602 Achat des bois 10.000.000
4451 TVA récupérable sur achat 1.600.000
40 à Fournisseur SIFORCO 11.600.000
SIFORCO S/FACTURE
2 Idem
32 Bois 10.000.000
6032 à variation des stocks des 10.000.000
matières (bois)
stockage des bois
3 15 janvier
4449 Etat, crédit de TVA à 1.600.000
445 reporter 1.600.000
à TVA récupérable sur achat
100
déclaration de la TVA
4 20 janvier
6032 Variation des stocks des bois 10.000.000
32 à Matière première (bois) 10.000.000
fiche de stocks
5 Idem
61 Transport 2.000.000
62 Services B 2.000.000
66 Charges De Personnel 4.000.000
À
40 Fournisseurs 2.000.000
42 Personnel 4.000.000
57 Caisse 2.000.000
Frais de production
6 Idem
36 Produit fini (armoires) 18.000.000
73 à Variation des biens et 18.000.000
services produits
7 25 janvier
73 Variation des biens et services 18.000.000
36 produits 18.000.000
à produits fabriqués (bois)
fiche des stocks
8 Idem
41 Client CTS 41.760.000
à
702 vente des armoires 336.000.000
4431 Etat, TVA collectée 5.760.000
9 15 février
4431 Etat, TVA collectée 5.760.000
à
4441 Etat, TVA due 4.160.000
4449 Etat, crédit de TVA à 1.600.000
reporter
Déclaration de la TVA
10 Idem
4441 Etat, TVA due 4.160.000
52 à Banque 4.160.000
N/chèque (versement du
montant de la TVA)
101
Chez CTS
N° D C Libelle date D C
1 25 janvier
2444 Mobilier de bureau 36.000.000
4451 Etat, TVA récupérable sur 5.760.000
401 achat 41.760.000
à fournisseur INZOBAYA
INZOBAYA S/Facture
2 2 février
411 Client ELIOS 46.400.000
705 à Vente (travaux facturés) 40.000.000
4433 Etat, TVA facturée sur 6.400.000
services
N/Facture
3 15 février
4433 TVA collectée sur services 6.400.000
4441 à TVA due 640.000
4451 TVA récupérable sur achat 5.760.000
Déclaration de la TVA
4 Idem
4441 TVA due 640.000
521 à Banque 640.000
paiement de la TVA par banque
(N/chèque)
DISPOSITION COMPLEMENTAIRE
102
I. PROPRIETES BATIES
22,50 Ff par étage pour les immeubles appartenant aux personnes morales ;
7,50 Ff par étage pour les immeubles appartenant aux personnes physiques et
situés à Kinshasa ;
4,00 Ff par étage pour les immeubles appartenant aux personnes physiques et
situés à l'intérieur du pays ;
11,00 Ff pour les appartements ;
1,50 Ff pour les autres immeubles.
A. 30,00 Ff pour les terrains situés dans les localités de 1er rang ;
B. 7,50 Ff pour les terrains situés dans les localités de 2ème rang à Kinshasa ;
4,50 Ff pour les terrains situés dans les localités de 2ème rang à l'intérieur du
pays ;
C. 2,00 Ff pour les terrains situés dans les localités de 3ème rang à l'intérieur
du pays ;
3,00 Ff pour les terrains situés dans les localités de 3ème rang à Kinshasa ;
D. 1,50 Ff pour les terrains situés dans les localités de 4ème rang.
[Fixé par l'A.D. n°049 du 28 octobre 1987 et modifié par l'A.M. n°019 du 8
octobre 1997]
Le classement des localités est fixé comme suit :
a) Ville de Kinshasa
b) Autres provinces
a) Ville de Kinshasa :
b) Autres provinces
105
a) Ville de Kinshasa
c) Autres provinces
EXERCICES DE FISCALITE
IL FAUT RESOUDRE TOUS LES EXERCICES EN GROUPE ET NE
REMETTRE QUE LES REPONSES FINALES
LES EXERCICES SUR LA TVA SONT A REMETTRE INDIVIDUELLEMENT
Déterminer l’IRL dû par Monsieur NZUZI ainsi que la R.A.S (retenue à la source)
versée par la société SOMIDA.
Exercice 2 :
Le premier album de Fally Ipupa, « Droit chemin » s’est vendu à 3.000
Fc. Jusqu’à ce jour, 10.000 albums ont été achetés.
T.D. : Déterminer l’impôt mobilier que SONECA retiendra sur la redevance de
Fally.
110
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
II. ARTICLES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
16) Un étranger peut être assujetti à l’impôt dès lors qu’il a dans le pays son
domicile ou sa résidence, y possède des biens ou y exerce une activité
curative.
17) BUABUA WA KAYEMBE, Op. cit, p.16.
18) Le mot cédulaire est emprunté à la législation anglaise qui range les
revenues possibles de l’income tax en schedules (cédules) ou chapitres
19) Fondation KONRAD ADENAUER et LINELIT, constitution de la République
démocratique du Congo, CEDI, Kinshasa, 2005, 85 p.
20) DOM, « le SMIG porté à 3 dollars américains », in le Phare, n°3302, le
09/04/2008, p.3. ce SMIG est échelonné de la manière suivante : 1120 FC
payables au 1er juillet 2008 et la totalité au 1er semestre 2009. N.B : La
totalité n’a pas encore été payée, alors que nous sommes en janvier 2010.
21) BUABUA WA KAYEMBE, Op. cit, p.18.
22) D’après LITRE, l’indice est un signe apparemment qui indique avec
probabilité, ce qui correspond, au point de vue juridique, à l’idée de
présomption.
23) BUABUA WA KAYEMBE, Op. cit, p.26.
24) BUABUA WA KAYEMBE, Op. cit, p.27.
25) Il en est de même de la méthode indiciaire. Faisons remarquer que le code
de l’impôt congolais prévoit expressément l’imposition d’office.
26) IKAS KASIAM, Op. cit, p.112.
27) IKAS KASIAM, Op. cit, p.112.
28) IKAS KASIAM, Op. cit, p.113.
29) BUABUA WA KAYEMBE, Op. cit, p.28.
30) BUABUA WA KAYEMBE, Op. cit, p.29.
31) La rédaction de cette section s’est largement inspirée du livre de BUABUA
WA KAYEMBE intitulé : « Le droit fiscal congolais ».
115