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IV. PLAN
Le cours en soi tel qu’élaborer par le professeur est constitué de trois grandes partie
subdiviser en chapitre, sections et paragraphe dont les grands points sont :
PARTIE I : LES DEUX PILIERS DES FINANCES PUBLIQUES
Chapitre 1 : la théorie sur les dépenses publiques.
Chapitre 2 : la théorie sur les ressources publiques.
Chapitre 3 : la trésorerie publique.
PARTIE II : LES LOIS DE FINANCES
Chapitre 1 : Généralités sur le Budget
Chapitre 2 : Les lois des finances
Chapitre 3 : Des ressources et de charges du pouvoir central
Chapitre 4 : De l’élaboration des lois de finances
Chapitre 5 : Du dépôt et de la procédure d’adoption des lois de finances
Chapitre 6 : De la gestion des finances publiques du pouvoir central
PARTIE III : LES FINANCES PUBLIQUES DES PROVINCES ET DES ENTITES
DERRITORIALES DECENTRALISEES
Chapitre 1 : Généralité
Chapitre 2 : De l’objet et du champ de présentation des édits budgétaires et décision budgétaire
Chapitre 3 : Des ressources et de charges des provinces et des ETD
Chapitre 4 : Du dépôt et de la procédure d’adoption des édits budgétaire ou décision budgétaire
Chapitre 5 : De la gestion des finances publiques des provinces et des ETD
Chapitre 6 : Control sur les finances des provinces et les ETD.
Chapitre 7 : Régime des sanctions.
1. Les recettes administratives, domaniales, judiciaires, de participation ainsi que les taxes
Les recettes domaniales et de participation :
Ce sont celles que l'État tire de la gestion de son domaine constitué du sol, sous-sol
et de la gestion des entreprises publiques.
Les taxes administratives : La taxe administrative est le prix payé par un usager d'un service
public non industriel, en contrepartie de la prestation ou de
l'avantage qu'il retire de ce service.
Droits : C'est la facturation des actes que l'État pose dans son pouvoir de commandement (droits
de douane, de transfert des cadavres d'une ville à une autre...)
Redevances : (notion proche de l'impôt) ce sont des sommes d'argent à caractère annuel payées
par les usagers de concessions d'un certain nombre de services publics.
Ex : Redevance sur l'exploitation des eaux naturelles de surface ou souterraines.
Taxes parafiscales : Prélèvements obligatoires opérés sur les usagers de certains organismes
publics ou semi-publics, économiques ou sociaux en vue d'assurer leur
financement autonome.
Ex : INPP, CNSS.
2. L’impôt
L'impôt est une catégorie des recettes publiques.
S'agissant de sa définition, plusieurs auteurs ont pu le définir mais la définition la
plus célèbre est celle su savant Gaston Gèze qui définit l'impôt comme « une prestation
pécuniaire requise des particuliers, par voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie en
vue de la couverture des charges publiques »
L'impôt présente quelques caractéristiques découlant de cette définition.
▪ Les caractéristiques de l'impôt
1. Le caractère pécuniaire : Cette caractéristique signifie que l'impôt est toujours représenté par
une somme d'argent.
2. Le caractère annuel : Ceci signifie que l'impôt est perçu une fois l'an pour une matière
imposable.
Notons cependant que le caractère annuel de l'impôt n'exclut pas que ce dernier soit
payé de manière fractionnée. C'est le cas de l'impôt professionnel sur les rémunérations et de
l'impôt sur le revenu locatif par exemple.
3. Le caractère obligatoire : Il est de principe constitutionnel que la contribution aux charges
publiques constitue un devoir pour toute personne vivant en RDC.
Il ne peut établi d'exemption ou d'allègement fiscal qu'en vertu de
la loi. Nul besoin de donner son accord ou son consentement pour
payer l'impôt.
4. Le caractère souverain de l'impôt : Ceci signifie que l'impôt doit être supporté par tous les
citoyens, il est le reflet de la solidarité nationale.
5. L'absence de contrepartie directe : Ceci veut dire que lorsque le contribuable s'acquitte de
l'impôt, il ne doit s'attendre à aucune contrepartie dans
l'immédiat. En outre, il ne peut pas non plus exiger que
l'impôt payé soit affecté à tel ou tel autre dépense.
ENCYCLOPEDIE
6. Le caractère définitif de l'impôt : L’impôt une fois perçu, ne peut être restitué.
7. L'utilité de l'impôt (la couverture des charges publiques) : Ceci signifie que l'impôt a pour
vocation de répondre aux
différentes charges de l'État.
Le caractère uni et indivisible de la République souligné à l'article 1 de la
Constitution se décline à travers les aspects suivants :
1. La prééminence du pouvoir central, des « institutions de la République » dans la
répartition des compétences (36 matières de sa compétence exclusive contre 25 de
compétence concurrente et 29 à compétence exclusive des provinces) ; Le pouvoir
central dispose d'ailleurs de la compétence de principe et les provinces de la compétence
d'attribution.
2. Le monopole du pouvoir judiciaire par le pouvoir central par l'unicité de ce pouvoir ;
3. L'exclusivité des compétences de souveraineté du pouvoir central. Il dispose de
l'Administration publique, de l'armée, de la police, des affaires étrangères, de la
nationalité, de la défense nationale ;
4. Le principe de la primauté de la législation nationale sur l'édit, de nullité et abrogation
de plein droit des édits provinciaux incompatibles avec les lois nationales ;
5. Le gouverneur exécute les lois et les règlements nationaux (art. 180) ; Il représente le
Gouvernement central en province où il coordonne et supervise les services qui relèvent
de l'autorité du pouvoir central;
6. La Caisse nationale de péréquation (art. 181) pour financer les projets des programmes
d'investissement public, assurer la solidarité nationale et corriger le déséquilibre de
développement entre les provinces et les entités décentralisées ;
7. La Conférence des gouverneurs émet des suggestions sur la politique à mener et sur la
législation à édicter (art. 200).
8. La possibilité du pouvoir central de relever de ses fonctions le Gouverneur ou de
dissoudre l'Assemblée provinciale lorsqu'il y a survenance d'une crise politique grave
qui menace d'interrompre le fonctionnement régulier des institutions provinciales (art
198 de la Constitution révisée).
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Toutefois, cette égalité est parfois relative et proportionnelle aux revenus de tout un
chacun.
3. Le principe de liberté par l'impôt : l’impôt est considéré comme une technique libérale
par laquelle les individus contribuent aux besoins de la société (avec un maximum de
liberté)
4. Le principe de nécessité de l'impôt : Ce principe veut que l'impôt serve à l'organisation
de la vie sociale et de ce fait, tous les citoyens doivent s'y soumettre.
5. Le principe de l'annualité de l'impôt : Ceci signifie que la perception de l'impôt doit être
autorisée pour une année.
Ce principe sous-entend deux autres principes qui sont le consentement du peuple et le
principe de l'annualité budgétaire.
6. Le principe d'imposition à raison des facultés contributives : Ce principe voudrait que
l'impôt soit perçu en tenant compte de la capacité contributive des citoyens.
C'est ainsi, qu'il est souvent exigé beaucoup à ceux qui gagnent beaucoup et peu à ceux
qui gagnent peu.
7. Le principe de progressivité de l’impôt cela signifie dans la taxation d’un revenu les
tranches de ce revenu considérées très utile à l’individu soient taxées faiblement et de
manière progressive, de telle sorte que les tranches considérées moins utiles reçoivent
une charge fiscale beaucoup plus importante
8. Le principe de territorialité de l'impôt : Ce principe signifie que la loi fiscale est
exécutoire sur le territoire national et tout ce qui s'y trouve (y habitent) sont obligés de
se soumettre. Réserve faite à certains accords internationaux signé entre la RDC et
d'autre États dans le cadre des conventions fiscales.
9. Le principe de rétroactivité des lois fiscales : Les lois fiscales ne produisent d'effet que
pour l'avenir.
10. Le principe du contradictoire : Comme en de procédure judiciaire, le contribuable dont
les déclarations sont contrôlées doit avoir à tout moment la possibilité de se défendre
face aux éventuelles notifications lui adressées par l'administration.
11. Le principe de la compétence liée à l'administration*
La compétence étant d'attribution, l'administration fiscale concernée ne peut agir que
suivant les attributions lui conférées par la loi ou le règlement.
▪ LES DIFFÉRENTS IMPÔTS PERCUS EN RDC
Notons d'emblée qu'il existe principalement 4 catégories d'impôts auxquels sont
soumis les contribuables Congolais dont :
- Les impôts réels : Ces sont ceux qui portent sur un bien.
Ex : Impôt foncier
- Impôt sur le véhicule...
- Les impôts cédulaires sur le revenu : ceux-ci frappent l'enrichissement
Ex : Impôt sur le revenu locatif;
- Impôt mobilier...
- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui en soi est un impôt.
- L'impôt exceptionnel sur les rémunérations versées aux employés expatriés.
La seconde (phase du service de la dette), c'est la phase pendant laquelle les dettes
de l'État sont devenues liquides et exigibles mais non encore payées.
C'est à cette phase que l'État se doit d'y répondre.
• Système de gestion
D'après ce système, les dépenses sont rattachées à l'année où elles sont
effectivement payées et non pas à celle de leur engagement ; Les recettes sont comptabilisées à
l'année de où elles sont effectivement perçues.
L'avantage avec ce système est qu'il permet la transparence, la lisibilité des
opérations budgétaires et la clôture des comptes à la fin de l'année.
Fondement de l'annualité
Le principe de l'annualité repose sur deux fondements qui sont :
- Le fondement politique (permettre au parlement de contrôler l'activité de l'exécutif chaque
fin d'exercice) ;
- Le fondement technique (permet une planification de l'action financière de l'État à court
terme et permet d'ajuster le cycle des finances publiques à celui de l'ensemble de l'activité
économique).
Exceptions au principe de l'annualité
a. Exceptions dans le cadre d'une année (les crédits provisoires et les crédits additionnels)
- Crédits provisoires : crédits ouverts ou votés par le parlement en cas de retard avec
l'élaboration du budget.
- Crédits additionnels : crédits votés en cas d'insuffisance du budget initialement voté.
b. Exception au-delà de l'année (l’autorisation de programme)
C'est une dérogation au principe d'annualité qui permet aux ordonnateurs d'engager
des dépenses d'investissement sur plusieurs années.
2. L'universalité du budget
Le principe de l'universalité du budget est celui qui veut que toutes les recettes et
dépenses figurent de manière brute au budget de l'État et ce, sans aucune compensation,
contraction, confusion ou atténuation de leur montants.
Ce principe a pour corollaire, la non-affectation des recettes qui veut que toutes les
recettes soient destinées à la caisse de l'État telles que perçues et sans qu'aucune recette ne soit
préalablement destinée à couvrir une dépense quelconque.
Cependant, notons que le principe de non-affectation des recettes connait deux
tempéraments qui sont :
- Les budgets annexes ;
- et les comptes spéciaux du trésor.
Ces deux tempéraments constituent des comptes dont les dépenses sont financées
par des recettes spécialement affectées.
3. La spécialité du budget
Le principe de spécialité du budget est celui qui veut que les crédits soient insérés
au budget par article et litera; et les recettes comme les dépenses sont classés par service et par
ministère.
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Ce principe voudrait donc que les crédits tels que ouverts par le budget soient
affectés à une catégorie des dépenses bien déterminée.
Il existe cependant deux tempéraments à ce principe :
- le virement de crédit ;
- et le transfert de crédits.
Le premier, (virement de crédit) est un pouvoir accordé au ministre des finances de
prélever au sein d'un même ministère, sur les crédits prévus à tel article pour renforcer ceux
prévus à un autre.
Le second, (transfert de crédits) est un pouvoir reconnu au ministre du budget
agissant par arrêté de modifier le service responsable d'une dépense sans modifier la nature de
la dépense.
4. La publicité
Le principe de publicité est celui qui exige à ce que les séances sur le vote du budget au
parlement soient publiques et ouvertes et que lorsque le budget est voté, que celui-ci soit
promulgué par le chef de l'État et publiée au journal officiel.
5. L'unicité de la caisse budgétaire
Ce principe est la conséquence de la non-affectation des recettes. Tous² les revenus sont donc
centralisés dans une seule caisse que ça soit au niveau national ou au niveau des collectivités
décentralisées, avant d'être affectés.
7. Le principe de sincérité budgétaire
Ce principe veut que le budget reflète une image fidèle et sincère de l'ensemble des
ressources et des dépenses.
unique appelé budget du pouvoir central, le plan d'action du gouvernement ainsi que son
évaluation en termes d'objectifs et des résultats attendus.
Elle comporte donc les dispositions relatives à la perception des recettes, celles se
rapportant aux ressources et évalue la nature de chaque dépense budgétaire.
b. Les lois des finances rectificatives
Ces sont celles qui ont vocation de modifier les dispositions de la loi des finances
de l'année lorsque surgit des événements de caractère à modifier l'exécution de celle-ci. Elles
contiennent les modifications des dispositions de la loi initiale présentée en partie ou en totalité
dans les mêmes formes que la loi des finances de l'année.
c. La loi des finances portant reddition des comptes
C'est celle qui permet de constater les résultats définitifs de l'exécution de la loi des
finances de l'année à laquelle elle se rapporte et d'approuver les différences entre les résultats
et les prévisions de ladite loi complétée, le cas échéant par les lois des finances rectificatives.
d. La loi portant ouverture des crédits provisoires
C'est celle qui autorise le recouvrement des recettes et l'engagement des dépenses
nécessaires au fonctionnement minimum des services publics lorsque la loi des finances de
l'année n'a pas été adoptée ou promulguée en temps utile.
En effet, il arrive des fois ou au 1er janvier d'un exercice, le parlement n'a pas encore
voté la loi des finances de l'année. Dans pareil situation, les services de l'État ne peuvent pas
fonctionner car ne bénéficiant d'aucune ressource.
Pour ce faire, l'élaboration d'une loi des finances portant ouverture des crédits
provisoires s'avère nécessaire pour permettre à l'État d'organiser au moins des services
minimums.
• Nature juridique des lois des finances
En ce qui concerne la nature juridique il est important de savoir que les lois de finances varie
selon qu’elles contiendront des dispositions purement financières et d’autre disposition non
financière ou relative à l’impôt tout en partant cela on peut cependant dire que les lois finances
comportent une double nature juridique dépendamment des dispositions qui y sont émises
* Sortes de crédits
a. Par rapport au moment d'ouverture
- Les crédits initiaux (contenus dans la loi des finances de l'année) ;
- Les crédits additionnels (contenus dans la loi rectificative)
b. Par rapport à la marge de manœuvre laissée au gouvernement
- Les crédits limitatifs : En principe tous les crédits sont limitatifs. (Ne peuvent être utilisés que
dans les limites des allocations budgétaires correspondantes)
Ce sont donc tous les crédits à l'exception des crédits évaluatifs et des
crédits provisionnels.
- Les crédits évaluatifs : ces sont des crédits inscrits à titre indicatif et non limitatif.
Elles s'imposent donc au-delà des dotations.
- Les crédits provisionnels : c’est ceux dont les dépenses ne peuvent être exactement chiffrées
au moment du vote de la loi des finances de l'année.
Cependant, ces crédits ne peuvent être ordonnancés que dans la
limite des crédits ouverts.
c. S'agissant de leur portée, on distingue :
- Les autorisations d'engagement (autorisation portant seulement sur l'engagement qui
n'est qu'une étape ou une phase de la dépense)
- Les autorisations de paiement (portant sur toutes les phases de la dépense).
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N.B : L'analyse du projet de la loi de finances commence tout d'abord à L'ECOFIRE (Conseil
Interministériel chargé de l'économie, Finances et Reconstruction)
Section 2 : Le vote du budget
Le vote du budget symbolise le consentement l'impôt par le peuple lui-même à
travers ses représentants.
Le vote du budget se fait en séance plénière de l'Assemblée nationale.
Concrètement, après son dépôt au parlement, le projet de LF fait objet d'un débat
général en séance plénière entre le premier ministre, les ministres et les députés, ce débat
consiste pour les députés de faire des observations sur le contenu du projet de LF .Ensuite, un
temps est accordé au premier ministre, chef du gouvernement pour pouvoir répondre aux
différentes préoccupations et cela se fait au cours d'une autre séance.
Ensuite, le projet de LF est envoyé à la commission Économique et Financière du
parlement (ECOFIN) pour être examiné ministère par ministère, service par service, article par
article... Puis envoyé de nouveau au parlement.
Les trois premières sont constituent les phases administratives et la dernière est la
phase comptable.
1. L'engagement : C'est l'acte par lequel le pouvoir central crée ou constate à son encontre une
obligation de laquelle résultera une charge à l'encontre du trésor public.
Ex : Commande des équipements et matériels.
Que l'engagement soit volontaire ou involontaire, les crédits y relatifs
doivent figurer dans la loi de finances.
2. La liquidation : C’est la phase de laquelle des vérifications sont opérées tant sur la réalisation
de la dette que sur l'identité des créanciers de l'État.
Elle est réalisée par l'ordonnateur (le ministre ou le responsable du service).
3. L'ordonnancement : C'est l'acte par lequel, conformément aux résultats des calculs de la
liquidation, l'ordre est donné au caissier concerné de payer la dette du
pouvoir central.
4. Le paiement : C'est l'acte par lequel le pouvoir central se libère de sa dette.
Le comptable public est à la fois détenteur des fonds publics et payeur.
Cependant, il est un agent indépendant de l'ordonnateur et doit veiller à la
vérification de l'ensemble du dossier dont il va assurer le paiement.
En cas d'anomalie, quelconque (fausse facture, service non fait, fausse identité du
créancier, absence ou insuffisance de crédits...) il doit refuser de payer au risque d'engager sa
responsabilité solidairement avec l'ordonnateur.
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2. Le contrôle juridictionnel : Fait par la cour des compte qui, entant que juridiction, elle est
chargée de contrôler les comptes de tous les services du pouvoir
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- L'impact économique de la dépense : L'Etat doit conférer à ses dépenses une vision stratégique
permettant à ces dernières d'avoir un effet économique
visible dans le pays;
- L'impact social de la dépense : La dépense publique doit toucher les secteurs emblématiques
tels que l'enseignement, la santé, l'eau potable, la culture...
Etc.
Les provinces et les ETD bénéficient donc d'une autonomie financière et de gestion.
En effet, l'article 3 de la constitution dispose que " les provinces et les ETD sont dotés de la
personnalité juridique et sont gérées par les organes locaux. Elle définit les ETD comme étant
" la ville, la commune, le secteur et le chefferie". Cette autonomie se matérialise notamment
par la loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant sur les principes de la libre administration des
provinces et de l'autonomie financière de celles-ci.
Par ailleurs, la constitution à son article 181 prévoit l'existence d'un fonds de
péréquation, doté de la personnalité juridique.
Il s'agit de la caisse nationale de péréquation qui a pour mission de financer les
projets et programmes d'investissement public, en vue d'assurer la solidarité nationale et de
corriger le déséquilibre de développement entre les provinces et les ETD, elle est alimentée par
le trésor à concurrence de 10% de recettes à caractère national revenant à l'État chaque année.
Notons par ailleurs qu'en province, l'acte qui prévoit les ressources et les charges des provinces
est appelé "Édit budgétaire" et "décision budgétaire" pour l'ETD.
Comme en matière de budget, il existe des :
- Édits ou Décisions budgétaires de l'année :
- Édits ou décisions budgétaires portant ouverture des crédits provisoires ;
- Édits ou décisions budgétaires rectificatifs;
- Édits ou décisions budgétaires portant reddition des comptes.
Les Édits provinciaux sont votés par les assemblées provinciales et les décisions
budgétaires par les organes délibérants des ETD.
En résumé, les règles et principes budgétaires du pouvoir central s'appliquent
mutatis mutandis aux provinces ainsi qu'aux ETD mais sous la supervision des autorités
locales.