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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET UNIVERSITAIRE

« UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO»


(KINSHASA /LINGWALA)
B.P 4745 KINSHASA 2

TRAVAIL DE DROIT
S
COMMERCIAL

Fait Par :

NGIAMA MALOBO JEVIC

De la L2/ LMD DROIT

PROF ; GUY PASCAL NGOMA

ANNEE ACADEMIQUE : 2023 -2024


1. faites le parallélisme entre l’entrepreneur et le petit commerçant en RDC
Quid de l’entrepreneur

L’entrepreneur est une personne physique qui sur simple déclaration exerce
une activité professionnelle civile, commerciale, artisanale ou agricole
relativement peu importante au regard du chiffre d’affaires.

C’est également une personne physique qui pend le risque de réunir des
capitaux et des hommes, et qui a pour but de réaliser un certain nombre
d’objectifs.

Il doit absolument être une personne physique et exercer à titre individuel. La


société commerciale ne saurait acquérir la qualité de commerçant.

Pour l’exercice de son activité professionnelle, il n’est pas tenu de se faire


immatriculer au RCCM, mais plutôt de faire une déclaration d’activité audit
registre.

Quid du petit commerçant

Selon les prescrits de l’article 3 de l’ordonnance –loi n°90-46 du 08 aout


1990portant réglementation du petit commerce, telle que modifiée à ce jour,
on entend par petit commerce le commerce effectué par la vente des
marchandises en petites quantités et dont la valeur globale mensuelle n’excède
pas 400 000 zaïres. Cette notion était complétée par l’ancienne législation
fiscale qui plafonnait à 10 000 dollars américains le seuil d’éligibilité a la
patente. Par ailleurs l’article 4 de l’ordonnance-loi précitée prévoyait que seuls
les nationaux congolais anciennement appelés Zaïrois avaient le droit
d’exercer le petit commerce.

Parallélisme

L’arrivé du statut de l’entreprenant dont la notion est à plusieurs points


similaires à celle du petit commerçant congolais dans l’arsenal juridique
congolais, crée une certaine confusion et suscite plusieurs questions
notamment sur le statut qui prime par rapport à l’autre, l’accès des étrangers a
ce statut, les seuils à retenir, etc., requérant que le législateur congolais puisse
mettre de la lumière sur cette question très importante pour l’économie du
pays.
Cela dit, l AUDCG en son article 32 fait état de l’entreprenant qui exerce des
activités de vente de marchandises, d’objets ou de fournitures et denrées ou
de fournitures de logement doit tenir un registre récapitulé par année,
présentant le détail des achats et précisant leur mode de règlement et les
références des pièces justificatives lesquelles doivent être conservées. A cet
effet il est sauf exception nécessairement commerçant ou artisan, il est donc
soumis à toutes les obligations fiscales, comptables, sociales et autres des
commerçants.

2. Observations sur la construction du droit commercial

Le droit commercial est un droit qui dès l’origine s’est distingué du droit civil. A
l’époque de l’antiquité, on avait déjà perçu la nécessité de mise en place de
règles particulières pour ceux qui faisaient le commerce.

Et déjà à cette époque, le droit commercial était créé par les usages, ces
habitudes de fonctionnement que les commerçants avaient mis en place par la
pratique.

C’est au moyen âge, à travers les grandes foires commerciales qui avaient lieu
en Italie, en Flandre et en Champagne que le droit commercial s’est développé.
Là encore surtout par les usages. Ces foires avaient une dimension
internationale. Le droit des marchands est appelé le Jus Mercatorum, c’est un
doit international mais aussi un droit corporatif ; les marchands se regroupent
par catégories et droit coutumier. C’est un droit créé par les marchands mais
cela ne forme pas une loi. A cette époque ont été mises en place les règles
concernant la lettre de change, les entreprises en difficulté, et les tribunaux de
commerce, juridictions spécialisées composées des commerçants pour
résoudre les litiges.

A la renaissance, petit e petit l’Etat devient fort, le Roi reprend le pouvoir. Pour
montrer sa puissance, l’Etat veut prendre en main ce droit de marchands.

Les ordonnances de Colbert 1673 ont commencé l’œuvre codificatrice du code


de commerce ou code Savary ou code des marchands qui ne s’achèvera qu’en
1807 avec la codification faites par Napoléon. Même si ce code n était en fait
qu’une compilation des règles existantes sans véritable création.
La période révolutionnaire apportera sa pierre à l’édifice avec la loi le chapelier
de 1791, qui mettra fin au régime des corporations et proclamera la liberté du
commerce. Le droit contemporain s’est construit à travers les périodes de
guerre, de crises et de croissance.

Depuis le XIX siècle, le droit commercial s’est développé en techniques ; droit


des sociétés, droit de la propriété intellectuelle, les moyens de paiement le
chèque, les garanties le nantissement.

En 2000, un nouveau code de commerce a été publié, tentant de faire œuvre


créatrice et réorganiser un code de commerce qui jusque-là était une
compilation sans vraiment de cohérence globale.

La notion du commerce du droit commercial se trouve véritablement consacré


dans le commerce de 1807 fait a l’initiative de Napoléon ; ce n’est plus une
compile des coutumes, il recrée toute une série de règles de droit commercial.
Les 10 auteurs sont ;

ISSA SAYEGH J., présentation des dispositions sur le droit commercial général,
www.ohada.com, OHADATA D-06-06

LUKOMBE NGHENDA, droit commercial général en application en RDC, faculté


de droit de L UPC, Kinshasa, p 8

OKANI R. droit commercial général OHADA, les P.U.Y, Yaoundé, 2017

SAKATA G., droit commercial congolais, PUK, Kinshasa, 2012

WAHL A., précis théorique et pratique de droit commercial, société du recueil


Sirey, Paris 1922

VOGELI L. traité du droit des affaires-du droit commercial au droit économique,


19°edition, LGDJ, Paris, 2010

BUKA EKA NGOY A., droit commercial-cours dactylographie, faculté de droit,


UNIKIN, 1987-1988

MASSAMBA ROGER, L OHADA en RDC-manuel de vulgarisation, commission


national OHADA, Kinshasa, 2012

POUGOUE P-G, KUATE TAMEGHE S-S, l’entreprenant OHADA, presses


Universitaires d’Afrique, Yaoundé, 2013

ALHOUSSEINI MOULOUL, Comprendre l OHADA, 2° éd., décembre 2008

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