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FINANCES PUBLIQUES
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INTRODUCTION
Les finances publiques apparaissent comme une science pluridisciplinaire
originale, dont la définition est par là même délicate.
En réalité, la science des finances constitue une « science carrefour » en raison
de la diversité des phénomènes qu’elle appréhende.
Le particularisme des finances publiques viendrait de ce qu’on les distingue
nettement des finances privées ; or l’examen montre que la délimitation n’est
pas si aisée.
Les éléments de divergence
Les objectifs comme les moyens et les conditions d’action opposent finances
privées et publiques.
Au plan des objectifs d’action
Les entreprises privées recherchent le profit maximal, les personnes privées la
satisfaction de leurs besoins personnels. Au contraire, les personnes publiques
tendent à la satisfaction de l’intérêt général. Les notions de coût, de rendement
n’ont pas en principe la même portée pour les un »es et les autres.
Déterminantes pour les affaires privées, elles apparaissent secondaires pour les
affaires publiques.
Au plan des moyens d’action
Les opérations financières des personnes privées (physiques ou morales) se
fondent sur le contrat, alors que l’Etat met en œuvre des moyens de
contrainte, d’autorité. Le principe de la répartition autoritaire des ressources
régit la gestion des finances publiques. Au-delà de son pouvoir d’imposition,
l’Etat contrôle le crédit (facilités d’emprunts, avantages dérogatoires à la
souscription de bons du Trésor…) mais pas la monnaie.
Au plan des conditions d’action
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L’Etat n’est pas limité dans ses ressources, il évalue d’abord ses dépenses dont
certaines sont inévitables (justice, défense, police…) et détermine ensuite les
moyens de les couvrir ; il peut, au contraire du particulier, dépenser plus qu’il
ne recouvre et recourir à la contrainte.
Par ailleurs, l’Etat est enfermé dans un cadre comptable strict ; un régime
juridique parfois tatillon, toujours contraignant, précise la réalisation des
opérations de dépenses et de recettes : autorisation préalable, séparation des
ordonnateurs et des comptables, multiplicité des contrôles a priori et a
posteriori…
Enfin, les responsabilités de la puissance publique sont plus étendues mais plus
diffuses, car il n’y a pas de sanction précise à sa gestion comme la faillite dans
le secteur privé ; un Etat moderne ne peut plus être acculé à la banqueroute.
En dépit de ces différences incontestables, des rapprochements ne sont pas
interdits.
Les éléments de convergence
Le problème de prévision et l’établissement des budgets
Problème de comptabilité
Problème de trésorerie
Problème de contrôle
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Chapitre I : LES FINANCES DE L’ETAT
Les finances de l’Etat ont beaucoup évolué avec l’intervention de l’Etat dans la
vie économique et sociale après la 2nde guerre mondiale.
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L’Etat gendarme a donné naissance à un système financier classique.
A- La doctrine libérale.
Selon cette doctrine, l’Etat ne doit exercer aucune activité économique. Il ne
doit pas intervenir dans le monde économique.
Dans le libéralisme, la vie économique est du ressort exclusif de l’individu :
particuliers et entreprises privées.
L’Etat doit laisser jouer les initiatives individuelles, la libre concurrence et les
lois du marché.
C’est l’application de la doctrine économique de Jean Baptiste Say : seule la
liberté des agents économiques permet d’augmenter la production et le bien
être des populations.
Mais l’interventionnisme de l’Etat n’est pas totalement exclu.
La fonction principale de l’Etat est de faire marcher les services publics
régaliens (les services administratifs principaux) : la police, la défense
nationale, la diplomatie, l’entretien des voies de communication.
L’Etat libéral a donné naissance à un système financier classique.
B - Un système financier classique.
Le terme classique désigne la période au cours de laquelle les FP se
caractérisent par leur grande stabilité.
Les Finances Publiques étaient fondées sur 2 éléments : la clarté et l’équilibre.
Les FP classiques présentent 3 caractéristiques :
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Dans le système financier classique, les dépenses budgétaires sont limitées
.Elles sont faibles : elles doivent se réduire à leur strict domaine d’intervention.
Les dépenses publiques se limitent aux dépenses de fonctionnement des
services publics administratifs :
- les Dépenses de fonctionnement et le Paiement des fonctionnaires.
- le Paiement des achats de matériels ou de fournitures.
un strict équilibre budgétaire.
Dans les FP classiques, on a toujours considéré le principe de l’équilibre
budgétaire comme une règle de bonne gestion de l’argent public.
Le principe de l’équilibre suppose que les dépenses soient = aux recettes.
- les Dépenses ne doivent pas être supérieures ou inférieures aux recettes.
- les Recettes ne doivent pas être supérieures ou inférieures aux dépenses.
Donc : pas de déficit ou d’excédent.
-Pas de déficit car : Pour éviter l’inflation et pour éviter le recours à l’emprunt.
- Pas d’excédent car il risquerait de conduire à des prélèvements inutiles de
sommes d’argent qui ne seraient plus disponibles pour l’économie.
Un bon budget doit côtoyer le déficit sans y conduire.
Pour que les budgets soient équilibrés, les finances de l’Etat sont financées par
l’impôt.
Pendant la période classique, l’impôt a été considéré comme la seule ressource
capable de répartir de manière équitable les charges publiques entre les
citoyens.
Comme les dépenses publiques sont limitées, l’impôt ne sera pas excessif.
des finances publiques économiquement neutres.
Les FP présentent une certaine neutralité par rapport à l’économie nationale :
La Fonction de l’Etat n’est pas de s’immiscer dans la vie économique et sociale.
Il existe une volonté de ne pas accroître le poids des FP.
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Les dépenses publiques sont limitées dans leur volume. Elles n’exercent donc
pas d’influence déterminante sur la vie économique.
L’Etat ne cherche pas à agir sur l’économie en se servant des moyens financiers
dont il dispose. Les dépenses publiques se limitent aux dépenses de
fonctionnement.
La nouvelle ressource, l’impôt, est répartie de manière équitable.
Conclusion :
Au 19ème siècle, la fonction principale de l’Etat = assurer tâches administratives
traditionnelles.
Au 20ème siècle, les fonctions de l’Etat se sont diversifiées car il est devenu
interventionniste.
On va donc glisser vers la conception de l’Etat providence.
Les FP vont radicalement se transformer.
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L’ETAT PROVIDENCE DU 20EME SIECLE
L’Etat providence est apparu dans la 1ère moitié du 20ème siècle et est favorisé
par 2 éléments :
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Les répercussions désastreuses de cette crise économique sur l’économie
nationale furent : la chute des prix, la hausse du chômage, les faillites
s’enchaînent, les productions et revenus baissent, la bourse s’effondre.
Les remèdes proposés sont limités et Roosevelt va proposer la solution :
instaurer une politique de New Deal et Combattre les déséquilibres intervenus
(chômage) par une politique de grands travaux publics.
La crise va toucher un grand nombre de pays au début des années 30. Cette
crise conduira les Gouvernements de ces pays à faire intervenir l’Etat dans la
vie économique et sociale.
Par la suite, on retrouvera cette conception interventionnisme chez Keynes.
" De la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie " - 1936.
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Le règlement des dettes contractées pendant la 1ère guerre mondiale = 2ème
cause d’interventionnisme.
Après le 8 mai 1945, l’Etat est intervenue pour aider à la reconstruction du
pays : rétablissement des voies de communication, approvisionnement,
logements…
C’est la fin de l’Etat libéral.
Constatation: l’Etat est désormais responsable de la direction économique.
Cela a une double signification :
• La Politique monétaire.
• Les Choix budgétaires.
• L’Impact économique sur les finances publiques.
a – La politique monétaire.
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La politique budgétaire fait partie de la politique économique globale
comprenant une politique monétaire.
La politique monétaire est axée sur le maintien de la stabilité des prix et sur la
limitation du déficit budgétaire.
La politique monétaire joue un rôle essentiel dans la maîtrise des dépenses
publiques.
b – Les choix budgétaires.
Il faut considérer le choix budgétaire comme un élément de la stratégie
économique du gouvernement.
Ex : dans le cadre de l’achèvement du grand marché intérieur européen au 1er
janvier 1993, la France a décidé de faire une politique de grands travaux
publics : la construction d’équipement de grande envergure (tunnel sous la
Manche).
La construction du tunnel avait 3 objectifs :
Il reflète l’équilibre entre l’offre et la demande des produits fabriqués par les
entreprises.
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L’équilibre permet de déterminer le taux de croissance, l’importance des
revenus, de la consommation, de l’épargne.
• Niveau de l’emploi.
• Niveau de vie.
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CHAPITRE II: GENERALITES SUR LE BUDGET D’ETAT
A : DEFINITION DU BUDGET :
Le Budget d’Etat est un acte de prévision et d’autorisation, en la forme
législative des ressources et des dépenses de l’Etat.
1) Acte de Prévision :
Le budget est une prévision des charges et des ressources établie par le
gouvernement.
2) Acte d’Autorisation :
L’autorisation est donnée par le parlement au gouvernement d’exécuter la
loi des finances, c’est l’un des principes fondamentaux de la démocratie
que les élus du peuple déterminent eux mêmes la nature et le montant des
impôts et autorisent d’effectuer les dépenses.
La gestion budgétaire est soumise à un certain nombre de principes qui
doivent garantir la sincérité et la transparence des opérations budgétaires.
Ces principes facilitent le contrôle du pouvoir législatif sur le pouvoir
exécutif.
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- Budgets Autonomes ;
- Budgets Annexes ;
- Comptes d’affectation spéciale du Trésor.
3) Le principe de l’annualité :
L’autorisation budgétaire d’exécution des dépenses et de prélèvement des
ressources ne vaut que pour une année. (Du 1er janvier au 31 décembre). Les
crédits autorisés sont inscrits pour une année et leur reliquat est annulé en
fin d’exercice sauf pour certaines dépenses identifiées lors de la préparation
et de l’adoption de la loi de Finances. Dans un souci d’efficacité le principe a
connu des assouplissements qui sont :
- le douzième provisoire ;
- les autorisations de programmes ;
- la période complémentaire.
4) Le principe de la spécialité budgétaire :
La spécialité de l’autorisation parlementaire consiste dans la ventilation des
crédits en unités bien déterminées. Les crédits budgétaires sont ventilés
par :
- destination (code fonctionnel "CF" et par unité fonctionnelle "UF") ;
- nature de dépenses (code économique "CE")
Le principe comporte quelques assouplissements qui sont :
- les crédits globaux ;
- les transferts de crédit ;
- les virements de crédit.
L’exécution des opérations financières de l’Etat est assurée par deux catégories
d’agents distincts et séparés : les Ordonnateurs et les Comptables. Les
fonctions d’Ordonnateur sont incompatibles avec celles de Comptable.
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6.1. Les Ordonnateurs : Est Ordonnateur public, toute personne ayant qualité
au nom des organismes publics pour prescrire l’exécution de leurs recettes et
de leurs dépenses. A cet effet, il constate les droits, liquide les recettes, émet
les titres de créances, engage, liquide et ordonnance les dépenses. (Article N° 2
du Décret N° 97-192/P-RM du 09 Juin 1997)
Est Comptable public, tout fonctionnaire ou agent de l’Etat ayant qualité pour
exécuter au nom des organismes publics, des opérations de recettes, de
dépenses ou de maniement de titres, au moyen de fonds et valeurs dont il a la
garde, soit par virements internes d’écritures, soit encore par l’intermédiaire
d’autres comptables, ou de comptes externes de disponibilités dont il ordonne
et surveille les mouvements. (Article N° 4 du Décret N° 97-192/P-RM du 09 Juin
1997).
Les Comptables sont nommés par le Ministre chargé des Finances ou avec son
agrément. (Article 11 de la Loi N° 96-061).
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• de la conservation des pièces justificatives des opérations et des
documents comptables.
Les régies peuvent être créées pour exécuter au nom des comptables publics
des opérations d’encaissement de recettes ou de paiement de dépenses.
(Article 21 de la Loi N° 96-061). Les modalités de création, d’organisation et de
fonctionnement des régies sont déterminées par le Décret N° 97-192/P-RM en
ses Articles 15 à 19.
a) la Régie de recettes : autorise un agent à constater une recette et à
percevoir les fonds correspondants. Le régisseur reverse périodiquement les
sommes encaissées au comptable dont il dépend.
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Ces avances ne peuvent, sauf exception motivée, excéder dix millions de francs
CFA. (Article 17, Décret 97-192).
Des régies spéciales peuvent être créées après avis motivé adressé au Ministre
chargé des Finances.
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CHAPITRE III: LA PRESENTATION DE LA STRUCTURE ET DE LA
NOMENCLATURE BUDGETAIRE :
- les ressources
- les charges
1. Les Ressources :
Les ressources de l’Etat comprennent :
- Impôts directs,
- Impôts indirects,
- Droits des douanes,
- Taxes pour services rendus,
- Recettes domaniales,
- Recettes pour services rendus ;
- Recettes diverses,
- Recettes sur exercices antérieurs ;
- Prêts et dons projets.
a) Notions de fiscalité
Quelles que soient les appellations utilisées (impôts, taxes, contributions, etc.),
la fiscalité peut être définie aujourd'hui comme l'ensemble des prélèvements
effectués par la puissance publique, État ou collectivités locales, ou par des
organismes supranationaux, à l'exemple de l'Union européenne, sur des
personnes physiques ou morales (telles les entreprises). Bien qu'ils permettent
d'assurer le fonctionnement des services publics, ces prélèvements ne
constituent pas, pour autant, la contrepartie financière directe d'un service
rendu par l'administration au contribuable. La détermination du système fiscal
procède de la détermination de l'assiette de l'impôt et de la liquidation de
celui-ci (autrement dit le calcul de son montant).
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* L'assiette fiscale
L'assiette a trait à la détermination par l'administration des éléments
(bénéfices, chiffre d'affaires, revenus, valeur des biens reçus en héritage)
devant être soumis à l'impôt. Elle est fonction de la nature de la matière
imposable et de la méthode d'évaluation de celle-ci. Elle s'identifie au revenu,
au capital ou à la dépense, qui sont des manifestations de la richesse que l'on
cherche à atteindre en dernier ressort. C'est sur elle que l'impôt sera «assis».
Une distinction est établie entre impôts directs et impôts indirects, qui se fonde
principalement, aujourd'hui, sur la nature économique de l'assiette de l'impôt.
Ainsi, les premiers frappent les revenus ou, plus généralement, la fortune qui
leur donne naissance, tandis que les seconds atteignent l'usage qui en est fait,
c'est-à-dire la dépense.
b) les types d’impôts
C'est la taxe sur les revenus quelle que soit leur origine: revenus fonciers
(provenant de la location de biens immobiliers, tels que bâtiments ou terres),
revenus de capitaux mobiliers (produits d'actions ou d'obligations, par
exemple), bénéfices prouvés par des activités agricoles, industrielles et
commerciales ou par l'exercice de professions libérales (médecins, avocats),
traitements et salaires, etc.
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- L'impôt sur la fortune
Un impôt annuel sur la fortune est parfois prôné en tant qu'instrument d'une
juste discrimination entre les revenus du travail et ceux du capital, mais aussi
comme moyen de mieux connaître les patrimoines et, par conséquent, de
contrôler plus efficacement les revenus. Il en est ainsi de l’Impôt sur la fortune
(ISF) mis en place en France en 1982.
* Les impôts indirects
L'assiette de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est le supplément de valeur que
chaque entreprise a ajouté, du fait de son activité, aux biens qu'elle a acquis.
Les avantages qu'elle présente à la fois sur le plan de l'efficacité – puisqu'elle
est perçue lors de chaque transaction relative aux produits – et sur celui de la
neutralité – la longueur du circuit suivi par les produits étant sans effet sur son
montant – expliquent que la TVA ait été adoptée par l'ensemble des pays de
l’UEMOA.
c) Le taux fiscal
Le calcul de l'impôt résulte de l'application d'un tarif à l'assiette (ou base
d'imposition). Le tarif est constitué d'un taux nominal (ou légal), ainsi que d'un
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certain nombre de dispositions allégeant ou alourdissant la charge du
prélèvement.
L'impôt est dit proportionnel lorsqu'il croît à la même vitesse que la matière
imposable. Dans ce cas, le taux d'imposition est constant quelle que soit la base
d'imposition, à l'exemple des impôts sur le chiffre d'affaires et sur les sociétés.
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- Le taux d'imposition réel
Le taux réel (ou effectif) résulte de la combinaison des dispositions précédentes
(abattements, majorations) avec le taux nominal. Ainsi, tout abattement à la
base allège le taux réel du prélèvement (rapport entre l'impôt dû et la base
d'imposition avant abattement) relativement au taux nominal, quel qu'il soit. À
l'inverse, toute majoration de l'impôt dû augmente la charge réelle de celui-ci
par rapport à son taux nominal.
2. Les Charges :
Les dépenses budgétaires sont réparties entre les différents budgets qui
composent la Loi de Finances et comprennent par nature de dépenses :
- Le Personnel,
- Le Matériel,
- Les Déplacements,
- Les Communication – Energie,
- Les Autres dépenses,
- L’Equipement – Investissement sur ressources nationales,
- L’Equipement – Investissement sur ressources extérieures,
- Le Principal de la dette extérieure
- Intérêt de la dette extérieure,
- Restructuration des entreprises publiques.
3. Différentes natures du Budget :
a. Budget National :
Le Budget National comprend les dépenses des charges communes, des
institutions, des départements ministériels et des établissements publics à
caractère administratif E.P.A. (à l’exclusion des dépenses du Budget Spécial
d’Investissement).
b. Budgets Régionaux :
Ils sont constitués des dépenses des administrations déconcentrées de
l’Etat. Ils ne sont donc pas autonomes.
A. LA NOMENCLATURE BUDGETAIRE :
B1 : la nomenclature des recettes
Il a été identifié dans la nouvelle nomenclature les catégories de recettes ci-
après:
• 12 Les dons projets et legs
• 14 Les émissions des bons du trésor
• 15 Les tirages sur emprunts projets
• 16 Les emprunts programmes
• 17 Les autres emprunts
• 21 Les cessions d’immobilisations incorporelles
• 22 Les cessions sols, sous-sols
• 23 Les cessions d’immeubles
• 24 Les cessions de matériels et mobiliers
• 25 Les équipements militaires
• 26 Les cessions des participations – reversements au profit de l’Etat
de cautionnement
• 29 Le remboursement de prêts et avances
• 71 Les recettes fiscales
• 72 Les recettes non fiscales
• 73 Les transferts reçus d’autres budgets
• 74 Les dons programmes
• 76 Les recettes exceptionnelles
Les opérations de recettes sont classées selon leur nature par:
titre au nombre de deux comme suit:
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• le titre 0 regroupe toutes les recettes du budget général (budget
national, budget régional, budget spécial d’investissement)
• Le titre 7 regroupe toutes les recettes des budgets annexes, comptes et
fonds spéciaux
par article à l’intérieur de chaque titre, pour identifier la catégorie de la
recette telle que définie par le Plan Comptable de l’État (PCE) selon la
Directive n°05/98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998.
Les articles ont leur subdivision en paragraphe, ligne, colonne, cellule et
budget.
L’article permet de classer les recettes par nature. C’est un Code à deux (2)
chiffres.
Le paragraphe se réfère à l’assiette, c’est un Code à un (1) chiffre.
La ligne est une subdivision du paragraphe, c’est un Code à un (1) chiffre.
B2 : la nomenclature des dépenses
La répartition des crédits budgétaires se fait selon deux classifications qui se
recoupent, il s’agit de :
- la classification administrative,
- la classification économique.
1. La Classification Administrative :
Elle porte sur la répartition des crédits par section qui constitue le cadre dans
lequel sont inscrites les intentions du gouvernement.
Il existe autant de sections que d’institutions, des départements ministériels,
de régions et d’établissements publics à caractère administratif.
1. Services de Souveraineté ;
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3. Administration Générale et Financière ;
8. Production et Commerce ;
9. Autres Destinations.
Le secteur (1chiffre)
Le niveau de service (1chiffre)
La source de financement (1chiffre)
La classification fonctionnelle (4chifrres)
Exemples :
- Code fonctionnel ou section 130 : Primature
- unité fonctionnelle 1-1-0-0113-000-0060-01-0 : Cabinet
- Unité fonctionnelle 1-2-0-0114-000-0010-02-1 : Contrôle Général des
Services Publics
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2. La Classification Economique :
A l’intérieur de chaque "unité fonctionnelle", les dépenses sont classées de
façon homogène par chapitre qui est l’unité de base de la classification
économique.
C’est un compte associé à chaque nature de dépenses budgétaires. Il est
composé de six caractères représentant le titre, l’article, le paragraphe, la ligne.
L’identification des ressources Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) est faite au
niveau des deux derniers caractères du code économique.
Cette spécialisation des crédits par chapitre est faite à l’intérieur des sept titres
suivants :
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3-6229-09 Autres dépenses
- 2-Dépenses de Personnel;
- 3-Dépenses de Fonctionnement;
- 4- Transferts Courants;
- 5- Équipement et Investissement;
- 6- Transferts en capital;
61 Dépenses de Personnel
7629 Communication-énergie
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3623 Prestation de services
- crédits évaluatifs ;
- crédits provisionnels
- crédits limitatifs.
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a. Crédits évaluatifs :
Ils servent à acquitter les dettes de l’Etat résultant de dispositions
législatives spéciales ou de conventions permanentes approuvées par la loi,
ils s’appliquent :
- aux charges de la dette publique ;
- aux frais de justice ;
- aux réparations civiles ;
- aux remboursements de droits indûment perçus ;
- aux restitutions ;
Les crédits évaluatifs susvisés peuvent être exécutés au delà des crédits
ouverts par la loi de Finances. Aucun virement d’un chapitre de crédit
évaluatif vers d’autres chapitres n’est autorisé.
b. Crédits provisionnels :
Ils servent à acquitter les dépenses dont le montant ne peut correspondre
exactement à la dotation inscrite dans la loi de Finances.
Ces dépenses ne sont engagées qu’en vertu d’une loi ou d’un règlement
contresigné par le Ministre chargé des Finances.
Secours à l’intérieur ;
Filet social.
c. Crédits limitatifs :
Les crédits limitatifs ne peuvent être engagés et ordonnancés que dans la
limite des crédits ouverts, ceux-ci ne peuvent être modifiés que par une loi
de Finances.
Ex : Dépenses de personnel ;
Dépenses de fonctionnement.
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CHAPITRE IV: L’ELABORATION DU BUDGET
A. LA PHASE GOUVERNEMENTALE :
Elle est technique et politique. C’est la phase la plus longue du processus.
Dans ces cas, une exploitation exhaustive de l’ensemble de ces textes s’impose.
Par ailleurs, chaque service technique peut mettre en place une méthode de
traitement plus fiable des informations nécessaires à une prévision budgétaire
plus rigoureuse.
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Dès réception de la lettre circulaire, les ordonnateurs et les administrateurs
préparent leurs propositions en veillant sur :
Le Ministre des Finances reçoit ses collègues et les présidents des institutions
ou leurs représentants selon un calendrier bien déterminé. Chacun défend ses
propositions ou ses demandes de crédits.
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A.2 L’étape politique :
Le budget étant l’expression chiffrée de la politique économique, sociale et
culturelle d’un pays, il est tout à fait légitime que le pouvoir politique dans sa
plus haute manifestation puisse intervenir dans le processus : c’est l’adoption
du Budget en Conseil des Ministres.
B. PHASE LEGISLATIVE :
Le vote de la loi de Finances par l’Assemblée Nationale comporte une double
signification ; d’une part décision souveraine sur les dépenses et les recettes de
l’Etat, fondée sur le consentement des citoyens ; d’autre part l’autorisation
donnée par le Parlement au gouvernement d’exécuter cette décision.
Le projet de loi de Finances détermine pour l’exercice les voies et moyens de
l’équilibre financier.
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Chapitre V : l’exécution du budget
Ce sont :
On peut citer :
Au niveau national :
On distingue :
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• les Ordonnateurs Principaux ;
• les Ordonnateurs Secondaires.
b1). Les Ordonnateurs Principaux :
Ce sont :
Ce sont :
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On distingue :
Comptables Principaux
Comptables Secondaires
Ils sont chargés du recouvrement des divers impôts, droits, taxes, redevances,
produits et recettes diverses ainsi que les pénalités y afférentes. Il s’agit de la :
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- Programme de Développement des Ressources Minérales ;
- Fonds pour l’Equipement et l’Octroi d’Indemnités aux agents de
Sécurité chargés du Contrôle Routier.
C.1.4. les Comptables des Budgets Annexes :
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E). les Comptables des Collectivités Locales :
A. les recettes :
Les recettes seront liquidées avant d’être recouvrées. Toute créance liquidée
fera l’objet d’un titre de perception. (Article 23 de la Loi 96-061).
B. les Dépenses :
• l’engagement ;
• la liquidation ;
• l’ordonnancement ;
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• le paiement.
L’engagement, la liquidation et l’ordonnancement constituent la phase
administrative et incombent à l’Ordonnateur.
En matière fiscale, ce fait générateur peut être par exemple, le constat des
revenus imposables sur la base déclarations des contribuables.
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2. Les dépenses :
C’est le fait générateur de la dépense. C’est l’acte qui rend l’Etat débiteur.
L’engagement doit être passé dans les limites des crédits budgétaires.
Les pièces justifiant la dépense sont : le bon d’achat et la facture pro forma ou
le devis estimatif ou le marché de travaux ou de fournitures.
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B. La liquidation :
Elle est l’acte qui assure que le service a été accompli et qui évalue le montant
précis de la dépense. La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette
de l’Etat. Elle s’appuie sur la règle de service fait, c’est-à-dire que les paiements
ne peuvent intervenir qu’après que les prestations ont été fournies ou les
services accomplis.
Elle est suivie par exercice budgétaire et par numéro d’ordre chronologique sur
des fiches de liquidation.
La fiche de liquidation :
C. L’ordonnancement :
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2. La comptabilité de l’Ordonnateur :
A. LA NOMENCLATURE BUDGETAIRE :
B. LE COMPTE ADMINISTRATIF :
Le paiement :
Général, des comptes spéciaux et le cas échéant, des budgets annexes de l’Etat.
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Chapitre VI : Le contrôle de l’exécution du budget
Les opérations d’exécution du Budget d’Etat sont soumises au triple contrôle
administratif, juridique et parlementaire.
* les contrôles administratifs sont exercés par :
- le Contrôle Financier,
- le contrôle du supérieur hiérarchique,
- le contrôle du comptable sur l'ordonnateur,
- l'Inspection des Finances,
- le Contrôle Général des Services Publics ;
* le contrôle parlementaire est exercé par l’Assemblée Nationale;
* le contrôle juridictionnel est exercé par la Section des comptes de la Cour
Suprême
5.1. LE CONTRÔLE ADMINISTRATIF
Le contrôle exercé par les administrations comprend :
- le contrôle administratif interne aux procédures budgétaires et
financières : le contrôle financier sur les Ordonnateurs et le contrôle
exercé par les Comptables Publics ;
• le Budget National ;
• le Budget Régional ;
• les Fonds et Comptes Spéciaux ;
• le Budget Spécial d’Investissement (BSI) ;
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• les Budgets Communaux ;
• les Budgets des Etablissements Publics à caractère Administratif.
Le contrôle s’exerce en recettes et en dépenses.
• l’Engagement ;
• la Liquidation ;
• l’Ordonnancement.
Le Contrôleur Financier doit vérifier :
• la régularité de l’imputation ;
• l’existence et la disponibilité des crédits
• l’évaluation de la dépense ;
• la régularité de la dépense.
5.1.2 Le contrôle du supérieur hiérarchique :
Les Ministres, les présidents des Institutions de l'Etat et les Hauts Commissaires
des Régions en tant qu'ordonnateurs secondaires de leur budget exercent un
contrôle sur l'exécution de leurs crédits par les ordonnateurs secondaires
délégués (DAF) qui agissent pour leur compte et sous leur responsabilité. Les
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différents directeurs de services contrôlent également l'utilisation de leurs
crédits.
5.1.3. Le Contrôle du Comptable :
A. En Recettes :
Le Comptable a une double fonction. Il est d’une par Caissier et d’autre par
Payeur.
Il doit vérifier :
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• que l’avis d’émission des mandats lui sont donné par l’Ordonnateur
(compétent),
• que toutes les pièces justificatives ont été produites à l’appui de la
dépense,
• de l’exactitude des calculs de liquidation,
• de l’existence du visa du Contrôle Financier.
Sanction du Contrôle :
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L’article 4 de la Loi 96-061 stipule que : « le Budget est élaboré, préparé,
arrêté et exécuté conformément aux Lois, Règlements et Instructions en
vigueur ».
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le numéro d’ordre de la date de l’inscription,
la nature du titre établissant la créance,
l’objet de la créance,
la désignation des débiteurs,
le montant de la recette à effectuer,
- la tenue de compte par nature des recettes en application, les
recouvrements par chapitre, article le paragraphe.
Ces mêmes opérations sont décrites en détail dans des documents auxiliaires.
- Juge les comptes des comptables publics de deniers tels que définis
par la réglementation en vigueur ;
- Vérifie la gestion financière des agents de l’ordre administratif
chargés de l’exécution du Budget National et des autres Budgets que
les Lois assujettit aux mêmes règles ;
- Contrôle les comptes de matières des comptables publics de
matières ;
- Examine la gestion financière et comptable des organismes dotés de
la personnalité civile et de l’autonomie financière et dans lesquels
l’Etat ou les Collectivités publiques ont un intérêt financier.
La Section se réunit soit en formation de jugement, soit en formation de
contrôle.
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2°) la formation de contrôle
A. Les Interpellations :
50
Le parlement dispose de toutes les informations générales sur l’exécution du
budget : situation trimestrielle de l’exécution du budget en recettes et en
dépenses, le rapport de la Section des Comptes de la Cour Suprême.
Les Commissions peuvent exploiter ces documents pour exercer son contrôle
sur l’exécution du budget.
C. Le Collectif Budgétaire :
Rectificative.
La Loi de Règlement :
51
Le Projet de Loi de Règlement est présenté dans la même forme que le
Budget.
52