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2020/2021
FSJES -MOHAMMEDIA
QUATRIEME SEMESTRE
MODULE : FINANCES PUBLIQUES
Enseignant : M. Sajid
INTRODUTION
Etat ≠ Gouvernement
- Le gouvernement est l’une des institutions par lequel
l’Etat exerce son pouvoir.
- L’Etat c’est un appareil juridique ayant la charge
d'un territoire. Ensemble de règles, de normes,
d'institutions qui régissent une Nation.
Evolution du rôle de l’Etat
- Historiquement, l’Etat moderne vient remplacer la
féodalité, et c’est à partir du XX e siècle qu’il devient
peu à peu plus présent au niveau économique.
- Actuellement, même si la marge de l’intervention de
l’Etat est souvent très étroite, l’opinion se retourne à
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celle-ci dès qu’un ralentissement se produit, qu’un
groupe social de trouve en difficulté……
Le courant marxiste
La loi d’Engel
Plus le niveau de vie de la population augmente, plus
celle-ci accroît sa consommation de biens dits supérieurs,
comme les loisirs, la culture, l’éducation, la santé… qui
sont des biens dont l'élasticité-revenu est supérieure à 1.
En d’autres termes, la consommation de ces biens
augmente plus vite que le revenu de la population.
L’intervention de l’Etat face aux défaillances des marchés
Malgré ces arguments (et depuis les années 80) les Etats
privatisent les entreprises relevant du secteur concurrentiel
et ne conservent dans le secteur public que les entreprises
liées aux grands services publics.
L’intervention de l’Etat est soumise à plusieurs
contraintes:
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- La difficulté d’identifier les préférences collectives
et l’intérêt général.
- Les délais d’actions et d’obtention des résultats
- La contrainte extérieure
- Les pressions exercées sur les pouvoirs publics
SECTION 2 : LE BUDGET DE L’ETAT
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Le budget de l’Etat pour une année est préparé et voté l’année précédente. Plusieurs principes
encadrent l’élaboration du budget de l’Etat et donc de la loi de finances. Il s’agit des principes
suivants : le principe de l’annualité budgétaire, le principe de l’unité et universalité budgétaire, le
principe de la spécialité, le principe de l’équilibre budgétaire et le principe de la sincérité auquel
on fait recours notamment dans les pays développés comme le cas de la France. La loi de finances
de l’année ouvre un cycle budgétaire qui se complète par des lois de finances rectificatives et
s’achève par une loi de règlement. La loi de finances de l’année prévoit et autorise pour l’année à
venir, les dépenses et les recettes de l’Etat. Cette loi de finances, nécessairement prévisionnelle et
aléatoire, peut être modifiée en cours d’exercice budgétaire, par une ou plusieurs lois de finances
rectificatives. Une fois l’exercice achevé, une loi de règlement rend compte des dépenses
effectivement réalisées et des recettes réellement perçues. Cette loi permet de constater les
résultats financiers de chaque année civile et d’approuver les différences entre les résultats et les
prévisions de la loi de finances complétée, le cas échéant, par des lois rectificatives.
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Le budget de l’Etat pour une année est préparé et voté
l’année précédente. Les libéraux vont essayer de limiter
son ampleur aux strictes dépenses contrairement aux
keynésiens qui l’utilisent pour orienter l’activité
économique.
- Les dépenses publiques comportent les dépenses
ordinaires et les dépenses en
capital(Investissements)
- La fonction budgétaire consiste à regrouper les
dépenses sur la base des secteurs d’intervention de
l’action publique (santé, sécurité, enseignement,
défense, Justice…etc.)
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Le déficit budgétaire peut entraîner un cumul de la
dette publique. Le déficit budgétaire est un flux
représentant le solde d’une année budgétaire, par contre la
dette publique est un stock enregistrant une accumulation
des déficits sur plusieurs années.
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Car tout injection supplémentaire de fonds de la part de
l’Etat stimule les achats à l’étranger hausse des
importations la diminution de l’effet de ces dépenses
sur la production intérieure.
De plus lorsque les importations connaissent une
croissance plus rapide que la production un
déséquilibre de la balance commerciale.
A/ Définitions
La politique économique est l’ensemble de décisions
prises par les pouvoirs publics visant à atteindre des objectifs
relatifs à la situation économique d’un pays. La politique
économique concerne toutes les formes d’interventions
économiques entreprises, par des moyens financiers,
humains, législatifs et autres procédés publics, dans le but de
réaliser des objectifs bien définis.
On distingue deux types:
- Politiques économiques conjoncturelles: elles visent de
maintenir les grands équilibres économiques à court
terme. Ces politiques économiques sont conçues pour
agir sur une conjoncture économique donnée. Il s’agit de
la politique budgétaire, de la politique monétaire, de la
politique des revenus, de la politique du taux de
change…
- Les politiques économiques structurelles: visent à adapter
les structures de l’économie à long terme. Les Politiques
structurelles: ensemble de mesures que les pouvoirs
publics mettent en œuvre pour modifier et orienter les
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structures de l’économie pour qu’elles s’adaptent aux
changements économiques et pour promouvoir un
processus durable de croissance et de développement
économique. Parmi les politiques entamés dans ce sens,
on peut souligner les dépenses publiques en faveur des
programmes de recherche, l’encouragement de
l’industrialisation et des secteurs technologiques,
accorder une place à la planification au niveau de
secteurs stratégiques, intérêt pour le système éducatif,
etc.
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L’inflation est la hausse durable du niveau général des prix. Elle exclut les hausses localisées et
passagères et suppose que l’augmentation est transmise à toute l’économie. L’inflation entraîne une
perte du pouvoir d’achat. L’inflation dépend de la quantité et qualité égales de la monnaie qui peuvent
être mesurées à partir des variations des prix à la consommation des biens et services. La Stagflation: est
une situation particulière où l'on constate dans une économie la simultanéité d'un niveau élevé
d'inflation et d'une croissance faible. La désinflation : se définit comme la diminution du rythme
d’accroissement du niveau général des prix autrement dit c’est le ralentissement de l’inflation.
Les causes de l’inflation sont :
L’inflation par la demande :
Elle résulterait de la simple constatation de la loi de l’offre et de la demande. Sur un marché, un excès de
demande par rapport à l’offre entraine une hausse du prix jusqu’à l’obtention d’un nouvel équilibre. Cet
excès de demande peut avoir une origine monétaire.
Les coûts politiques : les prix de nombreux facteurs de production (électricité, régime des
amortissements donc prix du capital,SMIC, cotisations sociales …) sont contrôlés par l’état.
Les coûts liés aux échanges externes : le coût des matières premières importées peut augmenter ou
diminuer (choc et contre-choc pétroliers ou la parité monétaire peut être dévaluée ou réévaluée)
entrainant des effets inflationnistes et déflationnistes.
L’explication monétariste :
L’inflation serait la conséquence d’un excès de quantité de monnaie en circulation dans l’économie par
rapport à la quantité de biens et services disponibles.
Irving Fisher c’est le premier économiste qui modélise mathématiquement l'inflation Selon l’équation de
la théorie quantitative de la monnaie, il met en évidence une relation linéaire entre quantité de monnaie
et le niveau général des prix :MV =PT
M = masse monétaire,
Selon les monétaristes : toute hausse de M lorsque V est constante entraîne une hausse de P et non de T.
en effet, à court terme, la Capacité de production des entreprises (et donc le niveau T) ne peut suivre
l’évolution de la demande qui résulte de la hausse de M.
Selon les Keynésiens: la hausse de la quantité de monnaie en circulation n’est pas inflationniste en
situation de sous-utilisation des capacités de production des entreprises. En outre, à long terme, les
entreprises peuvent adapter leur capacité de production grâce à l’investissement.
Le poids des structures économiques et sociales :
Les situations de monopoles et d’oligopoles sont souvent considérées comme inflationnistes car les prix,
sur ce type de marchés, se fixent au-delà du prix d’équilibre de la concurrence pure et parfaite.
D’autre part, les salariés, organisés en syndicats, ont un pouvoir de négociation qui leur permet d’obtenir
des hausses de salaires homogènes malgré l’hétérogénéité des performances des entreprises. C’est ce
que l’on appelle la lutte pour le partage de la valeur ajoutée. Cette lutte aboutit à une spirale
inflationniste prix-salaires puisque une hausse des salaires fait résulter une augmentation des coûts de
production des entreprises; ces dernières, voulant conserver leur niveau de profit, augmentation à
nouveau leur prix, etc.
L’effet redistributif :
L’inflation pénalise les ménages détenteurs de revenus fixes, ainsi que les créanciers car le taux d’intérêt
réel (différence entre le taux d’intérêt nominal et le taux d’inflation) diminue. Elle érode l’épargne
liquide des ménages et favorise les emprunteurs pour lesquels la charge de remboursement s’amoindrit
les entreprises, en l’occurrence, bénéficient d’un effet de levier plus puissant.
L’inflation grève la compétitivité-prix des produits nationaux. Les produits importés sont plus compétitifs
et se substituent à la production nationale (augmentation des importations), alors que les produits
nationaux sont moins attractifs sur les marchés mondiaux (baisse des exportations).
La rigueur salariale : elle consiste à freiner la hausse des salaires qui est indexée sur celle des prix, pour
casser la spirale inflationniste prix-salaires.
La politique monétaire restrictive : il s’agit d’augmenter le coût de crédit (taux d’intérêt) pour limiter la
croissance de la masse monétaire. En effet, la distribution de crédits constitue la principale source de
création monétaire et lorsque l’on parvient à la limiter, on freine l’évolution de la masse monétaire et
donc l’inflation par la demande.
L’appréciation de la monnaie :une politique de monnaie forte va permettre de diminuer le coût des
importations et, par la même, l’inflation importée (cas du pétrole par exemple). En outre, elle va obliger
les entreprises à fournir des efforts en matière de productivité pour être compétitives sur le marché
national et sur les marchés mondiaux.
La politique de désinflation compétitive : combine les trois axes de lutte contre l’inflation, une hausse de
taux d’intérêt, nécessaire pour imiter la distribution de crédits, conduit à une appréciation de la monnaie
sur le marché des changes car elle attire les capitaux étrangers. En outre, la rigueur salariale s’avère être
un passage obligé pour ne pas compromettre la compétitivité des entreprises qui doivent affronter la
concurrence étrangère avec une monnaie forte.
L’existence d’une relation inflation-chômage a été étudiée par le statisticien anglais Phillips qui met en
évidence en 1958 une relation décroissante entre le taux de variation des salaires nominaux et le taux de
chômage.
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- L’équilibre extérieur (équilibre voire des
excédents au niveau de la balance des
paiements)
- La stabilité du taux de change
Une politique économique doit avoir autant d’instruments que
d’objectifs.
- La politique monétaire: vise à réguler la croissance de
la masse monétaire de manière à ce que la quantité de
Par la suite, les économistes reprennent cette analyse en remplaçant la variation des salaires par
l’inflation, privilégiant l’hypothèse d’une inflation par les coûts salariaux. La courbe de Phillips résume
alors le dilemme des politiques économiques keynésiennes dans les années soixante : lutter contre
l’inflation en acceptant la montée du chômage ou réduire le chômage en supportant une certaine
inflation.
Avec l’entrée dans la crise, la relation change de forme puisque l’inflation et le chômage progressent
simultanément. On parle de stagflation pour désigner cette situation de montée d’inflation sans
amélioration l’emploi.
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monnaie en circulation ne soit pas trop importante. La
politique monétaire concerne aussi l’action sur les taux
d’intérêt. Une politique monétaire peut être restrictive à
travers la hausse des taux d’intérêt pour décourager les
crédits et limiter la création monétaire ; elle peut être
expansive par la pratique de taux d’intérêt plus bas en
encourageant ainsi les crédits et la création monétaire.
- Politique budgétaire: consiste en la prévision de
l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat sur
une année.
- La politique des revenus: il s’agit de l’action des
pouvoirs publics sur la formation des revenus des
agents économiques, comme la politique salariale.
- La politique de change : son objet est de limiter le
risque de change auquel sont soumis les agents
économiques.
La politique économique peut être soumise à des contraintes
liées à l’environnement économique international (comme les
effets des chocs exogènes) ou/et à des arbitrages entre les
différentes politiques économiques à entamer, sachant que
l’Etat peut poursuivre une politique de relance ou une
politique de rigueur ou de stabilisation.
Une politique de relance est une politique d’inspiration
keynésienne visant de relancer l’économie par le biais de la
politique budgétaire et monétaire. A travers son budget, l’Etat
peut favoriser le soutien de la demande globale à travers des
investissements publics, des infrastructures et des revenus de
transferts en dynamisant l’économie. Par sa politique
monétaire, l’Etat peut procéder au financement du déficit
budgétaire par la création monétaire et peut baisser les taux
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d’intérêt pour encourager les crédits et donc les
investissements. Cette politique de relance, permise par un
déficit public, peut déboucher sur un déficit extérieur. En
effet, le soutien de la demande globale, constituée de
consommation et d’investissement, peut augmenter le recours
aux échanges extérieurs, les importations de produits de
consommation et d’équipement. La baisse des taux d’intérêt
pousse les détenteurs de capitaux à chercher des lieux de
placement plus rémunérateurs, ce qui entraîne une fuite de ces
capitaux vers l’extérieur. Ainsi, la hausse des importations et
les sorties de capitaux détériorent le solde de la balance des
paiements. Cette situation économique, caractérisée par la
présence de deux déficits (déficit interne et externe), est
qualifiée de « déficits jumeaux ».
Politique de stabilisation: vise à freiner l’activité économique,
et donc le niveau des prix et des salaires. Pour certains
économistes libéraux, les tenants de la nouvelle macro-
économique classique qui s’appuient sur l’hypothèse des
anticipations rationnelles, et aussi pour les monétaristes qui se
réfèrent à l’hypothèse des anticipations adaptatives, il est
inutile de soutenir l’activité économique par des politiques de
relance.
Pour les tenants des anticipations rationnelles : toute
augmentation du déficit budgétaire conduit les agents
économiques à anticiper une hausse future des impôts
La politique commerciale stratégique: une industrie est
stratégique si elle est source d’externalités positives (les
industries d’armement, la construction
aéronautique,…).L’action de l’Etat se porte en amont des
marchés pour soumettre l’économie à l’évolution (aide à la
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recherche et développement, aide à la formation, aide à
l’innovation,…)
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