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Chapitre 4 : Quel est le rôle de l’État dans la régulation

économique ?
L’État intervient dans l’économie pour assurer son bon fonctionnement. Il corrige les dysfonctionnements
et les défaillances de marché pour réguler l’activité. On peut décrire le rôle de l’État à travers trois grandes
fonctions qu’il remplit en intervenant dans l’économie : les fonctions d’allocation, de redistribution et de
régulation. L’action de l’État est guidée par les choix de politique économique pour atteindre des objectifs
à court terme, dans le cadre de la politique conjoncturelle, et à plus long terme, en matière de politique
structurelle, tout en respectant l’environnement.
Les principales politiques économiques mises en œuvre par l’État et leurs outils sont appréhendées à travers
leurs conséquences sur l’activité et les décisions des entreprises.

I – Quel sont les différents rôles de l’État ?


A. La fonction d’allocation
L’État joue un rôle d’allocation des ressources lorsqu’il intervient dans des situations de défaillances de
marché. Ces situations correspondent à des dysfonctionnements ou à des insuffisances du marché. Ce sont :
– le faible degré de concurrence ;
– l’existence de biens publics ;
– la présence d’externalités ;
– l’insuffisance d’information.
L’État intervient pour corriger chacune de ces défaillances et joue un rôle d’allocation.
• Le faible degré de concurrence : L’État intervient donc pour qu’il y ait suffisamment d’acteurs sur le
marché et pour réglementer le niveau des prix sur les marchés.
Exemple : pour renforcer la concurrence, l’État a autorisé l’entrée de Free sur le marché de la téléphonie
mobile en 2009.
• L’existence de biens publics : les biens publics sont produits par l’État car aucun acteur privé ne serait
prêt à contribuer volontairement à leur production.
Exemple : l’enseignement public gratuit est assuré par l’État dans un souci de justice sociale.
• La présence d’externalités : l’activité économique des entreprises produit des externalités, c’est-à-dire
des effets, positifs ou négatifs, sur d’autres agents économiques.
Exemple : dans le projet de loi de finances 2018, l’État intervient en proposant une prime à la conversion
de 1 000 € pour l’achat d’un véhicule non polluant. Il agit ainsi sur le comportement des agents
économiques pour les inciter à réduire la pollution, qui constitue une externalité négative.
• L’insuffisance d’information : un consommateur et un vendeur ne disposent pas toujours de la même
quantité d’information et cela peut limiter les échanges. On parle d’asymétrie d’information. L’État
intervient donc pour favoriser la transparence de l’information auprès des acteurs.
Exemple : l’étiquette énergétique obligatoire mise en place par l’État fournit des informations à un futur
acheteur sur la qualité du produit qu’il souhaite acquérir.
L’intervention de l’État dans l’économie se justifie car elle permet d’en assurer le bon fonctionnement.
L’État intervient pour corriger les défaillances de marchés, c’est-à-dire ses dysfonctionnements et ses
insuffisances. Cela permet de faciliter et de fluidifier les échanges entre les agents, et de soutenir ainsi
l’activité économique.

B. La fonction de redistribution
La répartition des revenus primaires issus du travail (salaires, honoraires…) et de la propriété (loyers,
dividendes…) est inégalitaire.
L’État joue alors un rôle de redistribution selon des critères de justice sociale :
– d’un côté, il opère des prélèvements sur les revenus primaires : impôts, cotisations sociales… ;
– de l’autre, il effectue des versements de prestations sociales : allocations, indemnités maladie, retraites…,
à ceux qui en ont besoin.
L’objectif de la redistribution est de réduire les écarts de revenus. La répartition des revenus disponibles
après le mécanisme de redistribution est donc plus égalitaire que celle des revenus primaires. Le mécanisme
de la redistribution permet ainsi de réduire les inégalités.

C. La fonction de régulation
Le bon fonctionnement de l’économie nécessite l’intervention de l’État pour lutter contre les déséquilibres
tels que le chômage ou l’inflation et pour réguler le niveau d’activité économique.
• La lutte contre le chômage : l’existence de chômage est le signe que la demande de travail (ou l’offre
d’emploi) est inférieure à l’offre de travail (ou la demande d’emploi). Le marché du travail est donc en
situation de déséquilibre.
• La lutte contre l’inflation : une inflation (hausse des prix) trop forte conduit au renchérissement des
produits fabriqués en France. Ceux-ci deviennent plus chers, donc moins attractifs aussi bien à l’extérieur
de la France qu’à l’intérieur, comparativement aux prix des produits étrangers importés. Le ralentissement
de l’activité et une augmentation du chômage peuvent en être les conséquences.
• La régulation de l’activité : une faible activité peut conduire à du chômage, signe d’un déséquilibre sur le
marché du travail, l’offre de travail excédant la demande. La conséquence d’une forte activité, quant à elle,
peut se traduire par un déséquilibre sur le marché des biens et services avec un excès de la demande par
rapport à l’offre, créant des tensions inflationnistes.
L’intervention de l’État consiste à résorber les déséquilibres sur les marchés dans le but de soutenir l’activité
économique. L’État joue un rôle de régulateur de l’économie.

II – quelles sont les finalités des politiques économiques ?


A. Les objectifs de la politique économique
Les politiques économiques regroupent l’ensemble des actions mises en œuvre par les pouvoirs publics
pour atteindre des objectifs.
Les objectifs sont mesurés par des indicateurs :
– l’activité économique, qui peut se mesurer par le taux de croissance ;
Le taux de croissance mesure l’évolution du PIB (produit intérieur brut ; P=∑VA) entre deux dates.
– l’inflation, qui peut se mesurer par le taux d’inflation ;
Le taux d’inflation est le taux d’évolution des prix.
– la balance commerciale, qui se mesure par le solde commercial ;
Le solde commercial est la différence entre les exportations et les importations.
– le chômage, qui se mesure par le taux de chômage.
Le taux de chômage est la proportion de chômeurs dans la population active.

L’économiste Nicholas Kaldor (1908-1986) a proposé une représentation schématique de ces quatre
objectifs. Il met en évidence le carré magique, qui correspond à la situation économique la plus favorable.
L’État a, ainsi pour objectif de contrôler la situation économique afin de maintenir l’économie proche de
l’équilibre souhaité (équilibre instable).

B. La mesure de la croissance
La croissance est mesurée en observant l’évolution du PIB.
Le PIB regroupe toutes les Valeurs Ajoutées (VA) des producteurs sur un territoire.
La VA résulte de la différence entre la valeur d’une production (P) et la valeur des Consommations
Intermédiaires (CI) utilisées pour cette production.
VA = P – CI
Si le PIB augmente entre deux dates, on peut dire que la croissance est positive. S’il diminue, on dit que la
croissance est négative. Le niveau d’activité mesuré par le PIB permet d’orienter l’action de l’État dans ses
choix de politique économique.

B. La mesure du développement

La croissance est une notion quantitative qui peut être mesurée par le PIB.
Le développement est une notion qualitative qui intègre plusieurs dimensions.
L’IDH (Indicateur de Développement Humain) est un exemple d’indicateur avec trois dimensions :
l’espérance de vie à la naissance, le degré d’éducation et le revenu par habitant. Il permet d’apprécier le
développement d’un pays.
La croissance est nécessaire au développement car elle permet de dégager des ressources
supplémentaires afin d’améliorer le revenu des habitants et de faire des investissements. De meilleures
conditions de vie favorisent ainsi le développement du pays.
L’enjeu du développement aujourd’hui est de l’inscrire dans une perspective durable et respectueuse de
l’environnement.

III – Les politiques économiques et leurs outils


Il existe deux types de politiques économiques : les politiques conjoncturelles et les politiques structurelles.

A. Les politiques conjoncturelles

Les politiques conjoncturelles visent à stabiliser la conjoncture (une situation circonstancielle). Elles mêlent
des actions de l’État à court terme par l’utilisation du budget et de la monnaie.
1. La politique budgétaire
L’action de l’État est rendue possible grâce à l’élaboration d’un budget qui reflète les choix pris par un
gouvernement en matière économique, sociale, culturelle…
La politique budgétaire désigne l’ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics pour réguler
l’activité économique par l’utilisation de son budget.
Le budget de l’État peut être défini comme l’ensemble des documents, votés par le Parlement, qui prévoient
et autorisent les ressources et les dépenses de l’État pour chaque année.
Le budget est une loi, appelée « loi de finances ».
Le solde du budget de l’État est constitué par la différence entre les recettes et les dépenses publiques.
Lorsque les recettes sont inférieures aux dépenses, on est en présence d’un déficit budgétaire, et à l’inverse
d’un excédent.
L’État peut agir avec sa politique budgétaire en modulant le niveau et la répartition des dépenses et/ou des
recettes publiques.
La politique budgétaire peut poursuivre deux grands types d’objectifs.
– Les politiques de relance sont des politiques conjoncturelles visant à soutenir l’activité économique.
Par exemple, la baisse de l’impôt sur les sociétés est une mesure de politique budgétaire qui permet
de soutenir les marges des entreprises, qui auront alors davantage de moyens pour investir et
embaucher. De même, la baisse de l’impôt sur le revenu ou l’augmentation de certaines allocations
permettent de soutenir le pouvoir d’achat des ménages, et ainsi le niveau de consommation nationale
et la croissance.
– Les politiques de rigueur sont des politiques conjoncturelles visant à limiter les déficits publics et
à réduire l’endettement de l’État, ou à lutter contre l’inflation.
Par exemple, la réduction des dépenses publiques permet de diminuer le niveau de déficit public.

2. La politique monétaire
La politique monétaire désigne l’action par laquelle la banque centrale agit sur la quantité de monnaie en
circulation et ainsi les conditions de financement de l’économie.
Au sein de l’Union économique et monétaire, c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui mène la
politique monétaire pour ses 19 pays membres.
L’objectif principal de la politique monétaire de la BCE est d’assurer la stabilité des prix avec une cible
d’inflation à des taux inférieurs mais proches de 2 %, dans le but de garantir le pouvoir d’achat de la
monnaie pour les agents économiques.
Pour remplir cet objectif, le principal outil de la politique monétaire de la BCE est la modulation de son
taux directeur. Il s’agit du taux auquel les banques commerciales empruntent de la monnaie à la BCE. Il
influence le coût du crédit, en le rendant plus ou moins cher, et donc le volume de crédits accordés par les
banques commerciales à leurs clients car il sert de référence à la formation d’autres taux : notamment celui
auquel elles accorderont des crédits à leurs clients.
Dans le cas d’une politique monétaire de relance, la banque centrale diminue son taux directeur pour
encourager la demande de crédits par les ménages et les entreprises, et favoriser la croissance.
Dans le cas d’une politique de rigueur, la BCE augmente son taux directeur pour limiter le volume de
crédits distribués par les banques commerciales (celui-ci étant plus cher) et contenir l’inflation. En effet,
l’inflation peut être causée par un excès de monnaie dans l’économie, qui peut augmenter la demande sur
le marché des biens et services par rapport aux capacités de l’offre pour y répondre, entraînant une hausse
des prix (loi de l’offre et de la demande)

B. Les politiques structurelles


La politique structurelle désigne l’action de l’État à long terme visant à agir sur les structures économiques
du pays (la manière dont l’économie produit ses richesses) et le fonctionnement des différents marchés.
Il existe une grande diversité de politiques structurelles, comme :
– la politique de la concurrence, qui vise à renforcer la concurrence sur les marchés et assurer leur
régulation ;
– la politique de l’emploi, qui a pour but d’assurer un meilleur fonctionnement du marché (favoriser
l’accès à l’emploi en améliorant la flexibilité du marché du travail, par exemple) ;
– la politique de l’innovation, qui vise à favoriser la recherche et développement.

Si la plupart des décisions sont prises et mises en œuvre par les autorités nationales de façon indépendante,
les objectifs de ces politiques sont définis au niveau européen dans un souci d’harmonisation. Ainsi, la
stratégie Europe 2020 est soutenue par des politiques structurelles axées sur l’amélioration de la situation
de l’emploi et du niveau d’éducation, le développement de l’innovation et la lutte contre l’exclusion.
La coordination des politiques structurelles européennes au niveau des États est assurée par le programme
national de réforme (PNR) : document transmis chaque année par tous les membres de l’Union européenne
(UE) à la Commission qui expose les réformes structurelles qu’ils décident de mettre en œuvre afin
d’atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020.
En France, par exemple, plusieurs réformes ont concerné le marché du travail ces dernières années, avec
pour objectif d’augmenter la flexibilité sur le marché du travail, c’est-à-dire la fluidité sur le marché, à
l’entrée (en facilitant l’embauche) comme à la sortie (en réduisant les contraintes pesant sur les
licenciements).
IV – Impacts et limites des politiques des économiques
A. L’impact des politiques conjoncturelles

1. La fiscalité et dépense publique


Elles comprennent tous les impôts et taxes dus par les acteurs économiques et les dépenses de l’État dans
un but de relance économique.
En fonction des effets attendus, l’État a deux choix de politiques économiques possibles :
- La politique de l’offre qui consiste en des mesures visant à relancer l’activité économique en
permettant aux entreprises de produire mieux et moins cher, autrement dit en facilitant leur activité.
Ces mesures visent à redonner aux entreprises des marges de manœuvre pour investir, recruter et améliorer leur
compétitivité face à la concurrence étrangère.
- La politique de la demande qui désigne désignent des politiques visant à relancer l’activité en
soutenant la demande (consommation et investissement) par l’amélioration du pouvoir d’achat des
ménages ou par des politiques de grands travaux.

2. L’impact sur les décisions d’investir


La fiscalité des entreprises a un impact sur les décisions des investisseurs et donc sur la croissance économique et
l’emploi. Les entrepreneurs doivent prendre en compte l’ensemble des impôts et taxes relevant de la politique
fiscale lorsqu’ils décident de créer une nouvelle usine, d’acquérir de nouveaux équipements ou d’investir dans un
pays donné.
Lorsque les impôts sont trop élevés ou trop complexes, cela :
– dissuade les investisseurs étrangers de s’implanter en France ;
– encourage les investisseurs nationaux à délocaliser leur activité ;
– ralentit la création d’entreprises.
Les conséquences sur le budget de l’État sont des moindres rentrées fiscales. À l’inverse, les régimes fiscaux
plus favorables attirent les investissements étrangers, stimulent la création d’entreprises et encouragent
l’investissement dans le pays.

B. L’impact des politiques structurelles

Les réformes structurelles produisent des effets positifs sur la croissance et l'emploi sur la longue période. Les
principales politiques mises en œuvre, entre autres, visent à réformer le marché de l'emploi et le système de
retraite. Leurs effets à court terme sont souvent très limités.
Il s’agit de réformes qui transforment, en profondeur, le fonctionnement du marché de l'emploi. Elles s’appuient
sur de nouvelles lois qui établissent :
– les modalités, pour les entreprises, de licenciement ou d’embauche des salariés ;
– le système d’indemnisation de l'assurance chômage ;
– le régime de départ en retraites des salariés.
Si l’on observe les réformes structurelles sur le marché du travail, elles visent prioritairement à la réduction du
chômage structurel. Par exemple, la réduction de la durée et du montant d’indemnisation de l'assurance chômage
et le soutien à la création d’emploi sont des politiques dont l’objectif sur le long terme est de faciliter le retour
à l’emploi en incitant les personnes sans emploi à en rechercher un de façon active.

Cependant, le fait d’utiliser le budget de l’État risque d’aggraver le déficit qui entraînerait une hausse de la
dette publique et qui plongerait cet endettement dans un cycle dit effet boule de neige. Pour enrayer ce
phénomène, l’État peut être tenté d’augmenter la pression fiscale au risque d’entamer le consentement des
contribuables à l’impôt comme le démontre la courbe de Laffer.
C. Les limites de l’intervention de l’État

Dans un contexte d’internationalisation de l’économie, l’intervention de l’État est contrainte de respecter


un certain nombre de critères, de règlementations et de traités.

1. L’existence de critères de convergence


Le traité de Maastricht adopté en 1992 par les pays membre de l’Union Européenne impose quatre critères :
- la maîtrise de l’inflation : le taux d'inflation d'un État membre donné ne doit pas dépasser de plus de 1,5
point celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix ;
– la maîtrise de la dette publique et du déficit public : l’interdiction d'avoir un déficit public annuel supérieur
à 3 % du PIB et une dette publique supérieure à 60 % du PIB ;
– la stabilité du taux de change, devenu secondaire avec le passage à l’euro en 2002 ;
– la convergence des taux d'intérêt.
Les pays membres doivent respecter ces critères, sous peine d'avertissements puis de sanctions. Leur respect est
jugé nécessaire à la réussite du Pacte de stabilité et de croissance, signé par tous les pays de l’Union européenne.
Le respect strict de ces critères a été progressivement assoupli. Il est possible qu’un pays dépasse à titre
« exceptionnel et temporaire » les règles ci-dessus, à condition de justifier d’une situation économique
particulière et ou de la mise en œuvre de réformes structurelles.
Ainsi est entrée en vigueur le 1er janvier 2013, le « pacte budgétaire » qui impose la règle d’or consistant à ce
que le déficit public d’un pays après intégration des effets liés à la conjoncture ne dépasse pas 0,5% du PIB.

L’ensemble de ces contraintes limite les marges de manœuvre de l’État en matière de politique budgétaire.
En effet, l’État doit limiter ses dépenses publiques et augmenter ses recettes pour réduire son déficit, ce qui
l’empêche de mener certaines des politiques qu’il souhaiterait.

2. L’existence de normes et de réglementation au niveau de l’UE


L’Union européenne a mis en place un certain nombre de normes qui, bien qu'elles soient facultatives, sont
destinées à prouver que les produits et services atteignent un certain niveau de qualité, de sécurité et de
fiabilité.
Elles sont nombreuses et contribuent à protéger l'environnement et la santé des consommateurs européens tout en
simplifiant l’activité des entreprises.
La réglementation de l’Union européenne regroupe un ensemble de règlements que les États membres sont tenus
d’appliquer, sans les modifier. Le règlement est applicable à tous les États et s’impose à tous les sujets de droit :
particuliers, personnes morales, États, institutions.

3. L’existence des traités internationaux


Les traités internationaux sont des accords de coopération ou d’échange entre deux ou plusieurs pays. Les
traités internationaux contiennent des obligations que les États acceptent expressément et volontairement
d’appliquer dans leur pays.

VI – La régulation supranationale dans le cadre européen


A. La banque Centrale Européenne

L’Eurosystème, composé de la Banque centrale européenne et des banques centrales des États membres de la
zone euro, conduit la politique monétaire de l’euro. L’objectif final qui lui est assigné est la stabilité des prix.
Elle est indépendante des États qui la composent.
La BCE est la banque des banques de la zone euro. Elle dispose du monopole de l’émission de monnaie
fiduciaire (l’euro, monnaie unique européenne depuis 2002). Elle contrôle la création monétaire en augmentant
ou en diminuant ses taux d’intérêt à court terme.
B. La politique de l’environnement

Les principaux axes de la politique européenne de l’environnement sont la lutte contre les pollutions de l’air et
de l’eau, la prévention des risques majeurs et la protection de la nature et de la biodiversité. La politique de
l’environnement repose sur quatre principes fondamentaux :
– le principe de correction à la source, qui est basé sur le constat simple qu’il est moins coûteux et plus simple
de supprimer une pollution à la source que de prendre des mesures pour dépolluer ou réparer après un accident ;
– le principe de prévention, en agissant en priorité à la source et en recourant aux meilleures techniques
disponibles ;
– le principe de précaution, selon lequel l’éventualité d’un dommage sur l’environnement appelle, malgré
l’absence de certitudes scientifiques sur les risques encourus, la mise en œuvre de mesures provisoires et
proportionnées au dommage envisagé ;
– le principe du pollueur-payeur signifie que les frais liés aux mesures de prévention de réduction de la pollution
et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur.

C. La politique de la concurrence

La politique européenne de la concurrence vise à assurer le bon fonctionnement des marchés, c’est-à-dire à
empêcher une ou plusieurs entreprises de créer un déséquilibre leur permettant de bénéficier d’une rente au
détriment des autres entreprises et/ou des consommateurs.
Elle s’articule autour de quatre axes : le contrôle des ententes, la prohibition des abus de position dominante, le
contrôle des concentrations d’entreprises et le contrôle des aides d’État aux entreprises.

D. La politique de l’innovation

L'innovation est au cœur de la stratégie Europe 2020 pour la croissance et l'emploi.


Horizon 2020 est le programme de financement de la recherche et de l'innovation de l'Union européenne pour
la période 2014-2020.
Horizon 2020 regroupe les financements de l'Union européenne en matière de recherche et d'innovation et
s’articule autour de trois grandes priorités : l’excellence scientifique, la primauté industrielle et les défis sociétaux.

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