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• L’entreprise et les nouvelles

technologies : répercussions

Supervisé par : Dr. Ghali Abdelkrim


Réalisé par : HADDOUCHE Oualae
SOULAIK wijdane
• Plan
Introduction
I- Les répercussions au niveau de la relation du travail
1- Modification des conditions de travail
2- Les particularités du travail informatique
II-Les répercussions sur la liberté et les droits sociaux
1- La protection de la liberté et de la vie privée
2- La protection des droits sociaux

Conclusion
Bibliographie
INTRODUCTION
Le concept de NTIC (Nouvelles Technologie d’Information et de Communication) recouvre
l’ensemble des outils et techniques résultant de la convergence des télécommunications, de
l’informatique et de l’audiovisuel avec comme dénominateur commun l’utilisation de données
numériques.

Ces nouvelles technologies ont permis l’émergence de nouvelles pratiques dans notre quotidien.
Tant sur le plan professionnel que sur le plan privé. De manière générale ces nouveaux outils
apportent de la performance et de la productivité aux utilisateurs mais ces nouvelles technologies
peuvent avoir plusieurs inconvénients.

Par ailleurs, la mondialisation a permis les échanges de biens et services, capitaux, et le


développement des hommes et cultures à l'échelle de la planète et créent des interactions de
plus en plus fortes entre différentes parties du monde. En fait, actuellement dans la construction
de la mondialisation, le rythme inédit de développement et de diffusion des TIC avait
potentiellement des effets immenses pour mettre à disposition de mondialisation à échelle
planétaire.
D’un autre côté, l’introduction de l’informatique dans l’entreprise apporte des modifications dans
les conditions de travail. Ces nouvelles conditions entraînent, à leur tour, des conséquences
juridiques.
D’autant plus que certaines situations donnent aux conditions du travail des aspects particuliers.
En définitive, la révolution informatique en introduisant ces changements, pourrait aussi porter
atteinte aux droits fondamentaux des salariés. Ainsi, il est nécessaire d’étudier dans trois points :
• Les modifications des conditions du travail.
• Les aspects particuliers du travail informatique.
• La protection des droits fondamentaux.

Pour mieux élargir notre champ analytique, il convient de répondre aux questions suivantes :
• Quelles sont les répercussions sur les relations du travail ? En quoi consistent les répercussions au
niveau des droits sociaux ?
Ainsi on traitera, les répercussions au niveau de la relation du travail, et ce avant de mettre en exergue
les répercussions sur la liberté.

Les répercussions au niveau de la relation du travail


1- Modification des conditions de travail

Il existe dans ce cadre des modifications au niveau des conditions collectives, et d’autres pour les
conditions individuelles. Commençant par les conditions collectives. En général, l’introduction de
l’informatique dans l’entreprise pourrait entraîner :
• Un changement dans les qualifications.
• Une séparation marquée entre les tâches de conception et celles d’exécution.
• Une réduction du personnel et surtout si l’on ne songe pas à chercher d’autres solutions telles
que l’élargissement des activités de l’entreprise.
 Des dispositions du code de travail marocain sont similaires à celles du code français du travail.
D’après l’article 466 de ce code, le comité de l’entreprise doit être consulté et, donner son avis sur
toutes les transformations structurelles et technologiques ainsi que sur la formation continue.
 D’autant plus que l’article 66 du code oblige l’employeur, dans l’entreprise qui occupe moins de 50
salariés, à consulter et à négocier avec les délégués du personnel et des représentants du
syndicat.
 Néanmoins, l’article 23 du code consacre le droit à la formation en cas de changement de la
qualification professionnelle du salarié.
S’agissant des conditions individuelles, Il y a des risques au niveau de l’informatisation de l’entreprise vis-à-vis
du salarié. La question primordiale est de savoir dans quelles mesures les difficultés d’adaptation du salarié
nécessitent :
 L’acquisition d’une formation complémentaire.
 Des mutations.
 Ou éventuellement, la mise à pied.
La restructuration de l’entreprise engendrée par l’informatisation est en général considérée comme motif
économique de la cessation du travail surtout si le salarié n’a pas les capacités pour assurer la nouvelle
fonction d’après la jurisprudence. Les décisions reposent sur les circonstances de fait : les tribunaux
recherchent si le licenciement n’est pas abusif, c’est-à-dire lié à d’autres motifs que l’informatisation.
Les juges marocains sont appelés à chercher des solutions adéquates qui tiennent compte de la réalité
marocaine et en vue d’assurer un juste équilibre entre la protection sociale des salariés et le développement
économique de l’entreprise qui pourrait résulter de l’utilisation positive de la nouvelle technologie.
2- Les particularités du travail informatique

 Le milieu informatique a pris certains aspects particuliers et par conséquent il a imposé des
conditions particulières dans l’exécution du travail.
 L’aspect particulier qui retient l’attention est le télétravail.
 Le télétravail est une organisation du travail particulière d’un travail effectué par un ou plusieurs
salariés éloignés de leur employeur au moyen de la téléinformatique.
 Il concerne en principe deux situations
:
Le travail au domicile du salarié.
Le travail dans un local où plusieurs salariés de la même entreprise ou de différentes entreprises
qui se trouvent regroupées.
 Le télétravail a des répercussions sur le plan social, économique et juridique.
Sur le plan social, il existe des aspects positifs concernant les handicapés et les femmes. Les
salariés n’ont plus besoin de se déplacer et ainsi peuvent-ils éviter de graves accidents de trajet.
Mais elle a aussi des négatifs, notamment, l’isolement des individus et donc l’absence de toute
grève, puisque les salariés travaillent en séparation, l’un loin de l’autre.
Sur le plan économique, le télétravail permet à l’entreprise de travailler à distance des
compétences domiciliées à l’étranger et à salaires bas ; d’économiser des frais supplémentaires
relatifs au travail dans certains cas tels que :
• Le cas de décalage horaire, en faisant travailler des salariés étrangers pendant la nuit alors qu’il
fait jour dans les pays où ils se trouvent.
• Le cas de la délocalisation du travail : les offshores ou les centres d’appel délocalisés ou
externalisés illustrent bien cette situation.
Surle plan juridique
, quelques solutions sont envisageables,: à savoir
• L’application des règles de droit commun prévoyant des dispositions spéciales dans le contrat du
travail ou dans le règlement intérieur.
• Le statut du travailleur à domicile.
• Le statut d’indépendant pour les personnes hautement
qualifiés
.
Un statut particulier qui précise
:
• La situation des travailleurs par rapport à l’entreprise
;
• Leurs conditions du travail.
II-Les répercussions sur les libertés
1- La protection de la liberté et de la vie privée

Parmi les atteintes qui heurtent les libertés individuelles et collectives des salariés, surtout s’il
n’y a pas une connaissance préalable des salariés et s’il n’y a pas de garanties juridiques, on peut
trouver :
• Le fait de traiter des informations nominatives et installer des caméras de surveillance à l’insu des
salariés dans l’entreprise.
Ne pas respecter la confidentialité du courrier électronique.
Il faut savoir que le législateur a reconnu, au début, le principe du respect de la vie privée ou à la
liberté individuelle, notamment dans l’alinéa 1er de l’article 108 du code de procédure pénale
tout en donnant des effets juridiques en prévoyant des peines dans les articles 115 et 116 dudit
code. D’autant plus que la surveillance électronique des salariés peut engendrer des contraintes
psychiques et des névroses. Le traitement des données peut constituer un danger pour les
citoyens lorsque leurs données personnelles sont divulguées à une tierce personne, et afin de
protéger les citoyens la loi 09-08 est entrée en vigueur et a mis en place un cadre juridique
réglementant la matière.
 Il est nécessaire pour l’employeur, comme l’a confirmé la jurisprudence comparée, d’adopter une
politique claire en la matière, en vue d’une conciliation entre la protection de la vie privée des
salariés et la surveillance de l’utilisation des outils informatiques par l’employeur.
2- La protection des droits sociaux

En vertu de l’article 23 du code du travail, les salariés doivent bénéficier des programmes de lutte
contre l’analphabétisme et d’une formation continue. Pour un emploi stable et pour une
sauvegarde de l’équilibre social et économique, des mesures devraient être prise :
• L’Etat doit encourager davantage le secteur privé qui devient de plus en plus soumis au pouvoir
du marché mondial.
• Mais ce secteur doit, à son tour, participer à l’exécution des politiques d’emploi et garantir le droit
au travail dans le cadre de la réorganisation de l’entreprise surtout que :
 La nouvelle technologie permet la création de nouveaux emplois.
 La formation professionnelle permet d’intégrer les salariés moins qualifiés ou même sans
qualification.
Cette nouvelle situation donnera lieu à des planifications de l’emploi dans le cadre d’une
planification globale du développement, tout en utilisant l’informatique, ou la nouvelle
technologie d’information, à cette fin.
En ce qui concerne la protection de la santé, il faut insister sur le fait que le travail à l’écran est
la cause d’une fatigue mentale et optique. Il peut engendrer également des anomalies visuelles
latentes. Ainsi, des mesures particulières
: la prévention et l’organisation d’un contrôle de
médecins ophtalmologues s’avèrent nécessaires.

D’autant plus que les anomalies visuelles, que pourrait engendrer le travail devant l’écran,
devraient être considérées comme des maladies professionnelles.
CONCLUSION
Pour conclure, il n’y a pas de véritable travail sans protection complète.
D’autant plus que le travail sans liberté n’a pas de signification et perd sa
valeur. Or la liberté est une valeur ajoutée au travail et fait le succès des
entreprises. Le travail informatique pourrait constituer la chasse à l’homme
si l’on ne procède pas à protéger la vie privée ou la liberté individuelle
contre les risques de l’informatique en général et surtout que ces risques
ont tendance à s’accroître notamment sous pression ou sous prétexte de la
lutte contre le terrorisme.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages:
France, Centre d’analyse stratégique, « L' impact des TIC sur les conditions de travail », Paris: La Documentation
française, 2012.
Germain Michel, « Management des nouvelles technologies et e-transformation regard systémique sur les TIC
dans les organisations du travail », Paris: Economica, 2006.
Michel Kalilka, « Management et TIC », Editions Liaisons, 2006.
BENGHOZI P.-J., FLICHY P., D’IRIBARNE A., « Le développement des NTIC dans les entreprises françaises :
premiers constats », Réseaux, vol. 18, n° 104, p. 31-57.
BROUSSEAU E., RALLET A., « Le rôle des technologies de l’information et de la communication dans les
changements organisationnels », p. 286-309.
Articles et Revues :
Nathalie Colombier, « Usage des TIC, conditions de travail et satisfaction des salariés », Edition Lavoisier, p.246,
2007/4 (n° 143).

Fidèle Nwamen, « Impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance


commerciale des entreprises », La Revue des Science de Gestion, Direction et Gestion (La RSG), p.160, 2006/2
(n°218).
Webographie:

• https://humanis.com/particulier/prevoyance-dependance/impact-tic-conditions-
de-travail/
• https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2006-2-page-111.htm
• https://www.doc-etudiant.fr/Gestion/Finance/Memoire-Limpact-des-tic-sur-les-
entreprises-110907.html
• https://travailetequilibre.com/2012/02/29/tic-conditions-de-travail-la-necessite-
daccompagner-le-changement/

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