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Nabila SAADAOUI
« INTRODUCTION A L’ETUDE DU DROIT
SOCIAL »
Cours assuré par M. Bruce Harsele ILEMBI
E-mail : b.ilembi@upm.ac.ma
L’employeur
Le salarié
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DISCUSSION AUTOUR DES ENJEUX ET DÉFIS DE LA RELATION
DE TRAVAIL
5- L’entreprise est-elle libre de recruter les
salariés dont elle a besoin ou a-t-elle l’obligation
1. Le travail est-il un droit ou un devoir ? de recruter certains salariés ?
2. L’Etat est-il tenu de trouver du travail à ses 6- D’après-vous, la relation de travail est-elle
citoyens ? Le citoyen peut-il donc porter équilibrée ?
plainte contre l’Etat s’il ne trouve pas de 7- Quelle est la définition du chômage et quels
travail ? sont les effets du chômage ?
3. Les entreprises ont-elles toujours besoin 8- Quelle procédure est prévue pour recruter un
des salariés? salarié ? Est-ce la même procédure pour recruter
4. D’après la loi et la jurisprudence, L’auto- un fonctionnaire ?
entrepreneur est-il un salarié N? Peut-on 9- Quel est le rôle de l’ANAPEC ?
requalifier son contrat et lui accorder le 10 : Le recrutement des salariés étrangers au 3
statut de salarié ? Justifiez . Maroc est-il possible ?
APPLICATION
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LA LIBERTÉ DE TRAVAILLER ET SES RESTRICTIONS
La constitution marocaine prévoit le principe de la liberté Restrictions conventionnelles
d’entreprise et de commerce – (Art 35 ) –
A côté des restrictions légales à la liberté de
Ce principe est étendu à la liberté de travailler des citoyens- un droit
qui ne peut être entravé – le travail participe à la dignité de l’homme - travailler, il convient de préciser les restrictions
Ce droit suppose d’ailleurs la liberté de choisir de travailler et conventionnelles -
s’oppose au travail forcé (Art C.trav) Le contrat de travail peut prévoir certaines clauses
Restrictions légales
spécifiques restreignant la liberté de travailler -
La PN (préférence nationale) donne la priorité d’embauche aux
nationaux – et subordonne le recrutement ou l’embauche des
Cas de la clause d’exclusivité
étrangers à l’obtention d’une autorisation (visa) de travail pour les Cas de la clause de non-concurrence
ressortissants étrangers – sauf existence d’une convention de
réciprocité entre les Etats Question du cumul de deux emplois
Cas des incapables juridiques : Interdiction emploi des mineurs et
Question des restrictions au cumul d’un emploi
interdiction de recruter des majeurs incapables
Cas des interdictions de travail suite à la déchéance commerciale
dans le privé avec un poste dans la fonction
par exemple : Une personne peut ne pas pouvoir travailler pendant publique
un certain temps en raison d’une condamnation pénale Question du cumul d’un contrat de travail avec
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Initiation et étude du cadre juridique régissant la relation de travail (application aux salariés du secteur privé : droit interne
/normes internationales)
Initiation à la gestion juridique de la relation de travail (depuis le recrutement du salarié-démarches
administratives/juridiques, son intégration au sein de l’E/SE –conditions de travail, la gestion de son parcours professionnel,
la gestion des principales phases de l’évolution de la relation à la fin de la relation contractuelle)
Etude des mécanismes et des stratégies juridiques et judiciaires de défense des droits des salariés ( en cas de sanction
abusive salarié, licenciement des salariés /rôle des IRP, gestion du contentieux social, rôle des IT et des instances comme
l’OIT dans la défense des salariés, voies de recours) –
Introduction à la sécurité sociale : Organisation du Régime de la couverture sociale des salariés secteur privé – Les
prestations et les conditions d’éligibilité
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
I- OUVRAGES ET MANUELS
A. BOUDAHRAIN, Le droit du travail au Maroc : Tome 2- rémunération, sécurité de l’emploi règlement des conflits collectifs individuels du travail, relations
collectives de travail.2eme éd.2010.
K.BOUKAICH Droit du travail au Maroc –Relations individuelles et collectives – Sed lex -éd. 2019
PELISSIER (J.), SUPIOT (A.), JEAMMAUD (A.) : Droit du travail, précis Dalloz, 2002
M. Le BIHAN-GUENOLE, Droit du travail, 7e éd. Hachette 2009.
III- Webographie
Site ministère de l’emploi et de l’insertion professionnelle : www.emploi.gov.ma
Site ministère de la santé : www.santé.gov.ma
Site CNSS :www.cnss.ma
Site ANAPEC :www.anapec.org
LES AXES AU PROGRAMME
La suspension du contrat de
L’exécution du contrat de travail
travail
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
Le droit social
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LE DROIT SOCIAL
Droit du travail 10
INTRODUCTION GÉNÉRALE AU DROIT DU TRAVAIL
1- Le droit du travail : Définition /finalités et champ d’application
Le droit du travail est une discipline qui pose les règles juridiques applicables aux relations individuelles et collectives ,
régissant les rapports entre les employeurs privés et leurs salariés qui sont placés sous leur subordination, et percevant un
salaire dans le cadre de l’exécution d’un contrat de travail (Cf.BOUKAICH (K.), Le droit du travail au Maroc – p5.)
Le droit social : droit qui édicte les règles dont la vocation est la garantie de l’individu (travailleur) contre tous les risques
sociaux, qu’ils soient d’origine professionnelle ou non –
Le droit de la sécurité sociale : prestations sociales (allocations familiales– AMO, assurance chômage (IPE),
Le droit de l’aide et de l’action sociale ( Aides sociales – Cas du RSA , du RAMED, maisons de retraite, etc).
II- Le domaine du droit du travail : Concerne les salariés du secteur privé (Cf Art 1 à 8) - lien de subordination -
Car les salariés et autres agents travaillant pour l’Etat et ses démembrements ont un statut à part : Ce sont des
fonctionnaires de l’Etat ( Cf. Ils sont régis par le Statut de la fonction public –
Le DT Concerne également les salariés domestiques (Art 8 CT + loi 19.12 relative aux travailleurs domestiques) , les
stagiaires et apprentis (pour les AT+ MP+durée du travail + jours feriés + CAP, etc)
Le droit du travail et le statut des commerçants (personne physique/personne morale)
11
Le statut de l’auto-entrepreneur (n’est pas un salarié – n’a pas la qualité de commerçant – Régime des indépendants)
Le statut des professionnels du monde libéral ( Dépendent des règles de l’ordre professionnel – Régime des indépendants)
CAS DES GÉRANTS ET DES ADMINISTRATEURS (MANDATAIRES SOCIAUX)
Le Droit du travail s’applique à ce gérant car c’est
Gérant non –associé – désigné par rapport à un mandataire social qui est salarié en dépit de ses
Gérant –salarié ses compétences – pour gérer l’E.SE et il responsabilités de gérant ou d’administrateur –
n’est pas un associé/Actionnaire) -Ils relèvent du régime social des salariés – l’E.SE
cotise pour eux –
- Ils perçoivent un salaire -
Gérant non salarié C’est un commerçant (il a la qualité de Relève du statut des commerçants et du régime social
(associé) commerçant) et est propriétaire des titres des professionnels et des indépendants
sociaux (parts sociales dans l’.ESE)
- Les associés se rémunèrent par le partage des
dividendes et des autres formes de rémunération
Cumul du statut de C’est un choix possible – De trouver un associé Le cumul du statut de gérant salarié est pertinent pour
gérant –salarié qui cumul le statut de gérant et de salarié – les bénéficier des avantages que procure le droit du travail
conditions dépendent de chaque type de société
– mais il y a des conditions à respecter (avoir - Ce gérant associé et salarié bénéficie de la couverture
un contrat distinct des missions de gestionnaire, sociale des salariés, et sa révocation ne lui fait pas
ne pas être l’actionnaire principal de l’E.SE) perdre son statut de salarié 12
COMPLÉMENT SUR LE DOMAINE DU DROIT DU TRAVAIL
Le droit du travail est un droit évolutif comparé à d’autres disciplines du droit privé (droit civil notamment)
Au Maroc, l’évolution du droit du travail est liée à l’histoire socio-politique du royaume + l’influence du droit comparé -
Avant sa conception moderne (droit du travail), il a eu plusieurs appellation : « droit industriel » , « droit des ouvriers » et était marqué par
l’absence de liberté, l’absence de reconnaissance des droits des travailleurs (pas de délimitation des horaires de travail, délit de coalition –
travail des mineurs, etc) , un droit corporatiste ( organisé en corps de métier –
Quelques repères historiques et quelques lois importantes sur l’évolution du droit du travail au Maroc
Avant le protectorat : Absence de dispositions spécifiques aux travailleurs – Prédominance de l’ agriculture, du commerce et de l’artisanat
dans l’économie marocaine - Peu d’industries = Et méconnaissance statut salariat.
Droit applicable avant le protectorat :
Prédominance des règles du droit musulman + Usages (tradition) corporatiste –( organisation du corps sous forme pyramidale –3 catégories de
personnel : Les apprentis – Les Compagnons – le Maitre – Patron
A partir de 1926 : Année charnière naissance du droit du travail au Maroc (adoption de 2 lois le 13 Juillet 1926 : Loi réglementant rapports de
travail dans les établissements industriels – travail des enfants – Durée du travail – travail de nuit
Dahir du 17 Avril 1975 sur les convention collectives / Dahir du 20 Oct. 1962 sur les IRP/ Dahir du 16 Juillet sur le droit syndical
16
Codification du droit du travail :par la loi 65-99 formant CT : Tournant décisif année 2000 (2002-2003 )
Les autres lois -sécurité sociale : Courant 2005 (Loi 65-00 sur l’AMO notamment) – 2016 à 2018: AMO indépendants
SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL
Sources internes Sources externes
- La constitution marocaine de 2011 -Les Conventions internationales (Convention OIT n°158 sur
l’indemnisation du licenciement, la conv. OIT n°131 sur le salaire
minimum, conv. n°173 sur la protection du salaire)
- Rôle de l’OIT dans l’élaboration conventions
- Lois (loi 65-99 formant code du travail au Maroc ) -
- Règlements - Traités internationaux
- Arrêtés ministériels - Accords bilatéraux et multilatéraux entre pays
- Jurisprudence Recommandations
- Doctrine -Rapports et avis des OING etc
Monsieur Mehdi est un juriste qui vient de recevoir Mlle Asma dans son cabinet –
Celle –ci vient d’ouvrir un magasin exploité sous forme de SARL sis au Quartier Belle vue de Marrakech - Elle emploi
9 salariés de manière habituelle et projette d’embaucher un ou deux salariés prochainement en fonction de l’évolution de
son activité.
Mlle Asma souhaite surtout savoir si elle doit élaborer un RI (règlement intérieur), quelles mentions doivent apparaitre
dans ce document et surtout quelle procédure est –elle tenue de suivre (138 du CT)
Enfin, elle se demande aussi si elle doit afficher (Art 140 CT) ce document ou le remettre à chaque salarié, et surtout ’il
existe des conséquences en cas de non-conformité à cette obligation. (Art 142 CT)
21
LA CONVENTION COLLECTIVE
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QUELQUES CONVENTIONS INTERNATIONALES ( SOUS L’ÉGIDE DE L’OIT) ET LA
HIÉRARCHIE DES NORMES (RÉSOLUTION DU CONFLIT DES LOIS) EN DROIT DU TRAVAIL
I- Quelques conventions : Cf site OIT )
La convention n°187 d l’OIT sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail de 2006
La convention de l’OIT sur le chômage (convention n°2) , 1919/
La convention de l’OIT sur la durée du travail (convention n°1), en 1919
La convention de l’Oit sur le salaire minimum (convention n°131)
La convention de l’OIT sur le droit de grève (convention n°87)./
La convention internationale du travail n°97 sur les travailleurs migrants
La convention internationale du travail n°102 sur la sécurité sociale
La convention de l’Oit sur la protection du salaire (Convention n°173)
La convention de l’OIT sur le licenciement (Convention n°158)
Le principe de la supériorité des normes légales sur les normes réglementaires - (respect de la pyramide des normes – Avec la constitution
comme loi suprême). 24
Présentation PPT
15 diapositives (maximum)
Travail individuel
Possibilité de travailler en groupe 5 étudiants : Avertir le professeur dès ce vendredi.
Présentation pour le jeudi prochain
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L’OIT (ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL)
Organisation de l’ONU (compte 187 Etats membres) La Conférence interministérielle : est l’organe décisionnel
– marqué par le tripartisme (participation des représentants
Promotion du travail pour tous et de la défense des
du gouvernement + représentants des organisations
droits des travailleurs -
professionnelles représentant le patronat + organisations
Promotion généralisation de la protection sociale syndicales les plus représentatives représentant les salariés)
(couverture sociale)
Le Conseil d’administration de l’OIT : organe chargé de
Promotion du travail décent définir les priorités en termes de politique, d’élaborer le
Promotion du dialogue social et du tripartisme budget de l’OIT) – le CA est dirigé par un directeur – Et le
CA se réunit 3 fois par an -
Moyens d’action
Le BIT (Bureau international du travail) est le seul organe
Élaboration des conventions internationales permanent de l’OIT – Son siège est à Génève (Suisse)
Rapports –Etudes Représentations OIT dans les principales zones (régions)
Assistance techniques /formation des cadres des
Etats membres -
OIT : ÉTUDE DES MÉCANISMES DE CONTRÔLE RESPECT DES NORMES
La commission d’experts pour l’application des Ces procédures sont fondées sur la soumission d’une plainte ou d’une
conventions et recommandations réclamation -
La commission tripartite chargée de l’application Procédure de réclamation sur l’application des conventions ratifiées
des conventions et recommandations de la Procédure de plainte relative à l’application des conventions ratifiées -
conférence internationale du travail Procédure spéciale de plainte concernant la liberté syndicale (comité
Chaque année, ces commissions publient des études de liberté syndicale) –
et des rapports - Remarque :
L’effectivité du contrôle : Les mécanismes proposés par l’OIT sont
certes pertinents, mais elles demeurent plutôt persuasives et peu
dissuasives - Si un Etat membre ne respecte pas ses engagements, l’Oit
aura du mal à rappeler à l’ordre – Les différents mécanismes
dinterpellation sont prévus, mais n’est pas réellement dissuasif -
LE CONTRÔLE DE L’APPLICATION DES NORMES DU TRAVAIL
Le statut de l’inspecteur du travail (Art 530 et S du CT +
Loi sur le statut de la fonction publique + Convention OIT
n°81)
L’INSPECTEUR DU
TRAVAIL
Les attributions de l’inspecteur du travail
visite de l’IT , constat de la violation des visite de l’IT , constat de la violation des normes du
normes du travail par l’E.SE – travail par l’E.SE –
absence de danger imminent pour la santé et la Existence d’un danger imminent pour la santé et la
sécurité des salariés – sécurité des salariés –
L’IT doit dresser une mise en demeure à L’IT doit dresser une mise en demeure à l’employeur
lui intimant de réagir et de se conformer immédiatement
l’employeur lui intimant de réagir et de se
il doit lui octroyer un délai pour se conformer
conformer immédiatement à la loi
Réponse de l’E/YEUR : en cas de refus ou de
délai de 4 jours est donné à l’employeur
négligence de la part de l’E.SE, l’IT il doit dresser un
possibilité pour l’IT de saisir l’autorité PV (procès verbal)
gouvernementale chargée du travail – (Art 541 L’IT doit saisir le président du tribunal de 1ere instance
31
M.salah- Eddine est un IT dans la circonscription administrative de Guéliz. Il a visité deux E.SES qui présentent
des situations quasi similaires. La 1ere E.SE est celle de M. BEKKAR – lors de sa visite l’IT y a constaté une
violation des dispositions législatives et réglementaires en matière d’hygiène, de sécurité – néanmoins, cette
situation ne met pas en danger la santé et la sécurité des salariés –
Par contre dans la 2eme E.SE (celle de M. Marouane), il y a également violation des dispositions du travail avec
la différence que cette fois, la santé et la sécurité des salariés sont en périls – imminent
Travail à faire :
D’après –vous, l’IT peut-il dresser un PV ou demander la fermeture des deux E.SES ? Justifiez votre réponse sur
la base des articles 541 et Suivants du code du travail
Dans le cas où l’un des employeurs s’oppose à la réalisation de la visite de l’IT, quelles sont les sanctions
envisageables ? (art 546 C.trav)
En cas de fermeture de l’E.SE , qui sera tenu de payer les salariés( art (544 C.trav) ? 32
DROITS ET OBLIGATIONS INSPECTEURS DU TRAVAIL
Droits Obligations
La contractualisation de la relation de
travail (Le contrat du travail )
• Variantes Modification
• Procédure et effets
familiale -
L’ACCÈS À L’EMPLOI
- C’est un contrat d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés -Un contrat entre 3 parties ( l’ANAPEC, le candidat et
Le Contrat IDMAJ (aider les jeunes à obtenir un 1er emploi et une expérience en E.SE + une l’E.SE d’accueil)
formation) - L’Employeur est exonéré des cotisations sociales -
Programme - Favoriser l’auto-emploi à travers l’encouragement -Accompagnement du jeune créateur de l’E.SE (étude de
MOUKAWALATI faisabilité projet - business plan)
- Aide Financement du projet (50.000 Dhs et +
-Améliorer l’employabilité des candidats à l’emploi en renforçant leurs Ce Programme comporte 2 volets :
Programme TAHEL capacités (formation) afin de faciliter leur insertion professionnelle - - La formation contractualisée pour l’emploi (FCE);
- former des profils spécifiques pour répondre aux besoins spécifiques de - La formation qualifiante ou de Reconversion (FQR) :
certaines E.SES. former des jeunes pour répondre aux besoins spécifiques
des E.SES
- Dispositif destiné à booster la compétitivité des E.SES et qui favorise la lutte -Octroi dans la limite de 5 salariés recrutés d’une
Dispositif TAHFIZ contre l’informel à travers des mesures incitatives (exonérations cotisations exonération du paiement de l’IR pour tous les salaires de
sociales et fiscales) 10.000 Dhs
- prise en charge par l’Etat de la cotisation patronale au
titre de la cotisation CNSS et de la taxe de formation
professionnelle
Composition du salaire
fixation du salaire Art 345 et S. CT
le principe de la liberté Les restrictions en matière
Part fixe Part variable dans la fixation du salaire de fixation du salaire
La saisie -arrêt des salaires : modalités Modalités de réalisation de la saisie arrêt des
salaires
La saisie arrêt des salaires consiste
La saisie-arrêt des salaires ne peut concerner
D’après l’article 488 du CPS : l’ensemble du salaire -
« Toute personne physique ou morale Une partie du salaire est insaisissable et
incessible :
titulaire d'une créance certaine peut,
D’après l’art 488 du CPC : certaines sommes
avec la permission du juge, saisir- ne sont pas saisissables - Parmi ces sommes, il
arrêter entre les mains d'un tiers les y a « Toutes indemnités, allocations et tous
suppléments ou accessoires de salaires ou de
sommes et effets appartenant à son traitements alloués à raison de charges de
débiteur et s'opposer à leur remise ». famille »
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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LE SALAIRE CALCUL DE
SALAIRE /COTISATIONS SOCIALES
Le SBG (salaire brut global) obtenu en additionnant le salaire de base + les majorations (éventuelles)
pour heures supplémentaires+ congés payés + jours fériés + absences payés + avantages en nature +
rappel sur salaire + prime d’ancienneté + Primes et indemnités, ect.
Le SBI (salaire brut imposable) = Salaire brut global (SBG) –primes et indemnités , etc
Le SNI (Salaire net imposable) = SBI (salaire brut imposable) –cotisations sociales –frais professionnels
Le salaire net correspond au salaire réellement perçu par le salarié déduction faite des charges sociales
Les cotisations sociales financent la sécurité sociale des salariés - Elles sont assises (calculées) sur le
SBI (salaire brut imposable ) et sont payées par :
L’employeur : cotisations patronales
et par le salarié : cotisations salariales
Impôt sur le revenu dû = SNI (Salaire net imposable)*¨Taux de l’IR (impôt sur le revenu)
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Le taux global des charges sociales de la CNSS s’élève à 27, 83% (Part patronale est de 21,09% , part
salariale 6,74%)
CARACTÉRISTIQUES DU CONTRAT DE TRAVAIL
Contrat onéreux : Rémunération (salaire) obligatoire. Ce qui distingue le contrat de travail du contrat de bénévolat par exemple.
Contrat synallagmatique : il ya réciprocité d’obligations entre le salarié et son employeur. Le salarié effectue une prestation
de travail, il est rémunéré en contrepartie
Consensuel : il faut un accord de volonté pour contracter. l’accord des parties est donc requise. Ecrit pas obligatoire.
Contrat Intuitu personae : le salarié s’engage personnellement à mettre son activité professionnelle au service de l’employeur. Seules
les qualités professionnelles du salarié déterminent l’employeur à conclure un contrat.
Le contrat de société (pas de lien de subordination entre associés- Les salariés participent pas aux pertes de l’E/SE or les
associés contribuent aux pertes E/SE
Le contrat de mandat : pas lien de subordination –le mandataire jouit liberté dans l’organisation de son travail-
Le contrat d’entreprise : le maître d’œuvre est indépendant –assume le risque économique de son entreprise – absence de
contrôle salarié subordonné
Contrat de travail et promesse d’embauche :
Le contrat de bénévolat : Les bénévoles font un travail non rémunéré or nécessité rémunération en cas salariat.
Contrat de travail et convention de stage
Prestation de travail Rémunération Lien de subordination Statut des membres
Élément de comparaison
Stagiaire Salarié
Fondement de la relation - obligations - Convention de stage -Contrat de travail
- N’assume pas d’importantes -Assume toutes les obligations d’un
obligations – est encadré salarié
1. Les personnes qui bénéficient du contrat aidé « IDMAJ » peuvent-elles bénéficier des prestations sociales ? Justifiez votre
réponse et présentez les intérêts de ce contrat ainsi que le statut .
2. Vous devez recruter 6 nouveaux salariés : vous recevez les candidatures (Cvs) de deux marocains dont un est un mineur, un
sénégalais, un français, un Tunisien et un Gabonais. Indiquez si les conditions et la procédure à suivre pour recruter chacun
des candidats -
3. Un auto-entrepreneur peut-il bénéficier du statut de salarié ? Justifiez votre réponse -
4. Mlle Meryem travaille en CDI au sein de l’E.SE « Marrakech Marketing SARL » depuis le 20 Septembre 2021. Elle est
directrice du service commercial de ladite E.SE. Elle vient de recevoir une offre d’emploi alléchante. Elle vous consulte pour
savoir si elle peut rompre unilatéralement son contrat pour s’engager avec l’autre E.SE qui lui propose un meilleur salaire-
sachant que son contrat comporte une clause d’exclusivité et la clause de non – concurrence. Donnez votre avis.
5. Mlle Touriane est salariée avec un CDI – et touche 8000 Dhs de salaire /mois. Pour les besoins de son projet elle souhaite
bénéficier d’une avance sur salaire de deux mois. Mr Mohamed IBOUDIDA son employeur sera –t-il tenu de lui accorder
cette avance et dans le cas d’une réponse positive, peut-elle craindre de ne pas toucher son salaire les deux prochains mois ?
Justifiez votre réponse et indiquez les modalités à suivre par l’employeur pour recuperer le montant octroyé -
6. Présentez le mécanisme de saisie-arrêt des salaires et la procédure à suivre à cet effet.
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CONDITIONS DE VALIDITÉ DU CONTRAT DE TRAVAIL
(ART 15 CT)
Conditions de fond
Conditions de forme
La capacité (embauche des mineurs + majeurs incapables Le principe : L’écrit n’est pas obligatoire pour la validité d’un
prohibé ) (Age minimum salariés domestique est fixé à 18 ans – contrat de travail (CDI) -
Cf.Art 6 de la Loi n° 19 – 12 )
*L’exception : l’écrit est -obligatoire pour le CDD –
cas des déchéances d’exercice.
!! L’écrit obligatoire pour les contrats intérimaires – (ART499 CT)
l’écrit obligatoire pour la validité CT IDMAJ -
Le consentement (accord libre et éclairé exempt de
liberté de la preuve : Le contrat de travail se prouve par tous
TOUT vice –erreur-dol-violence etc ) – Problème du les moyens :bulletin de salaire, lettre d’embauche (cf. Art 18 CT
travail forcé marocain).
l’objet du contrat (doivent être licites –CT non contraire L’exigence de l’écrit : Moyen de preuve efficace
à la loi –aux bonnes mœurs ) –
Exception : le CT se prouve par tous moyens (Art 18 du CT) -
Le contrat des salariés étrangers (Cf Art 516 du CT +
Licéité de la cause (sanction emploi fictif) formalisme procédure ANAPEC)
Respect règles spécifiques au droit du travail Même le CT des salariés domestiques doit être écrit (Loi 19.12)
– y compris celui des domestiques disposant d’un CTE
SANCTION DU NON RESPECT CONDITIONS DE FORMATION DU
CONTRAT DE TRAVAIL
Acte de naissance /Passeport /Carte d’identité nationale Mairie /Autorité compétente (autorité Immigration)
(identification salarié –capacité juridique-âge retraite)
Déclaration emploi salarié/immatriculation salarié à la sécurité Déclaration inspection du travail /-affiliation à la CNSS
sociale
L’embauche des salariés étrangers au Maroc est possible – pénurie main de d’œuvre en quantité et en qualité (profils rares)
Cependant, il est nécessaire d’obtenir l’autorisation de travail sous forme de visa –(Art 516 CT)
La restriction de l’accès du marché du travail aux ressortissants étrangers vise à lutter contre le chômage – à privilégier les
nationaux
Site ministère du travail : taechir.
Les exceptions (personnes exemptées de la procédure) / Dossier instruit par l’employeur - ANAPEC – Ministère de l’emploi
QUESTION JURIDIQUE : LA NATURE JURIDIQUE DU CTE ?
Le débat sur la nature du CTE : Est-ce un CDD ou un CDI ? : Un débat toujours d’actualité malgré la
jurisprudence
L’apport de la jurisprudence face au flou de la loi et à l’interprétation restrictive de certains employeurs (malhonnêtes)
D’après l’article 516 du CT , les salariés étrangers doivent obtenir l’autorisation du ministre du travail avant de travailler –
L’autorisation suit une procédure dans laquelle l’ANAPEC est partie prenante - Le renouvellement du CTE se fait chaque
année – D’où la tentative de considérer qu’il s’agit d’un CDD et non un CDI.
Les démarches /formalités validation /renouvellement CTE :
Recours à la plateforme – 0 l’initiative de l’E/YEUR – Elles se font principalement en ligne : via le site : Taechir : le contrat
de travail
Apport de la Jurisprudence sur la définition de la nature du CTE : Cass.soc. 16/10/2018, n°1/936.
Les droits des salariés étrangers licenciés de manière abusive
Synthèse de la jurisprudence : Un salarié dont le contrat n’a pas été renouvelé : 62
Jurisprudence
LE CONTENU DU CONTRAT DE TRAVAIL
Identité +adresse des parties Période d’essai : 3 mois (cadres ) – 1 mois et demi (employés ) -15 jrs
Mentions relatives à la CNSS , ouvriers
En l’absence des élements susévoqués, il y a lieu de requalifier ce congédiement en licenciement abusif – dépourvu de fondement
légal et sérieux -
LA CLAUSE DE NON-CONCURRENCE :
clause par laquelle le salarié s’engage à l’issue de son contrat à ne pas concurrencer
directement ou indirectement son employeur -
CONDITIONS DE VALIDITÉ :
elle doit être écrite
Elle doit limitée dans le temps et dans l’espace (de 2 à 3 ans).
Elle ne doit pas interdire toute forme de travail et doit préciser le métier que le salarié ne peut
exercer durant cette période
Exemple interdiction de ne pas travailler dans le secteur banque mais possibilité de travailler
dans un autre secteur -
la clause doit prévoir une contrepartie financière conséquente
La contrepartie financière ne doit pas être dérisoire
CLAUSE DE MOBILITÉ
Clause en vertu de laquelle un salarié accepte par avance d’être affecté dans tout lieu autre que son lieu de travail habituel - Cette clause permet
à l’E/SE de pouvoir compter sur ses forces vives – Mise en œuvre surtout en cas de développement de l’activité de l’E/SE au niveau local,
national voire international.
Conditions de validité de la clause de Mobilité
La clause doit être écrite et ne se présume pas –
Le motif du recours à la clause doit être légitime et justifié
Si la mutation est proposée après la signature du contrat, il convient de solliciter l’accord du salarié
La clause de mobilité doit être circonscrite à une zone géographique donnée – bien déterminée
Si l’E/YEUR souhaite modifier la zone géographique, il doit solliciter l’accord du salarié
La clause de mobilité est applicable au sein de l’E/SE uniquement – pas aux sociétés du même groupe
Remarque :
Le salarié ne peut refuser sa mutation/ son affectation dès lors qu’il a signé la clause de mobilité - En cas de refus, son licenciement est justifié –
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Néanmoins, si la mutation proposée au salarié entraine une modification essentielle de son contrat (baisse de son salaire, horaire de jour/nuit,
ou si le salarié n’est prevenu que dans un délai assez court ou si l’affectation porte atteinte à la vie privée du salarié le salarié peut refuser cette
mutation -
LA CLAUSE DE DEDIT FORMATION
Il s’agit d’une stipulation contractuelle en vertu de laquelle un salarié ayant bénéficié d’une formation coûteuse s’oblige à rester au
service de son employeur pendant un certain temps.
Le salarié s’engage donc à travailler au sein de l’E/SE qui a pris en charge sa formation
Si le salarié souhaite démissionner avant le terme du contrat, il est tenu de rembourser les frais de formation engagés par l’E/SE.
L’objectif de la clause est de parfaire la formation du salarié /favoriser son adaptation et assure à l’E/SE un avantage concurrentiel
Conditions de validité
Le financement de la formation doit être à la charge exclusive de l’employeur et ce montant doit être supérieur aux dépenses
imposées par la loi pour la formation des salariés (formation continue)
La clause doit être écrite et doit figurer de manière expresse dans le contrat (elle peut être prise en compte par l’avenant ) - Elle doit
exister avant le début de la formation –
Le montant du remboursement des frais doit être proportionnel aux frais de formation engagés et correspondre aux frais réellement
engagés par l’E/YEUR pour la formation du salarié
LA durée du maintien du salarié au sein de l’E/SE est variable ( de 2 à 5 ans) et tient compte du coût et de la spécificité de la formation
68
La mise en œuvre de la clause de dédit n’est possible que si le contrat est résilié à l’initiative du salarié -
LA CLAUSE DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DANS LE
CONTRAT DE TRAVAIL ET LE SORT DES INVENTIONS RÉALISÉES
PAR LE SALARIÉ
La signature d’un contrat de travail n’est pas synonyme de renoncement (cession) systématique des droits du salarié – Le
salarié en s’engageant n’a consenti d’aucune manière à céder ses droits (droits de la propriété intellectuelle - Droits
propriété industrielle et commerciale – Droits de la propriété littéraire et artistiques )
Cas ouvrant droit à l’accaparement des droits sur les découvertes faites par le salarié :
Dans certains cas, la loi permet à ce que l’E/YEUR puisse rester le titulaire ou garder la paternité des découvertes-
créations de ses salariés –
Lorsque l’œuvre est un logiciel
Lorsque l’œuvre est découverte par plusieurs salariés travaillant pour lui -
Lorsque le salarié a expressément cédés ses droits
Jurisprudence
Illustrant un cas donnant lieu à un conflit entre salarié et employeur au sujet des découvertes réalisées dans le cadre de
l’exécution de la relation de travail -
69
Les conventions collectives applicables dans certains secteurs pour savoir le sort réservé aux inventions/créations des
salariés /droits de propriété intellectuelle
LA PÉRIODE D’ESSAI
-E/YEUR : voir si le salarié est 3 mois pour les cadres - Respect délai de Préavis
qualifié Renouvelable 1seule fois -Code du travail (Art 14 Salaire normal - Pas d’indemnités
Période d’essai -E/YE : voir si le poste /conditions CT)
de travail conviennent (Cf Art 14 CT )
Monsieur Mostaphal salarié au sein de la SARL LUXE pour tous vient de recevoir une lettre de la part de la direction
générale, une lettre qui comporte une proposition très alléchante . En effet, la lettre précise que suite à son dynamisme et
son sérieux, la direction générale souhaite s’attacher les services de Monsieur Mostaphal en qualité de directeur du
département commercial, en remplacement de Monsieur Redal démissionnaire dudit poste. La proposition de promotion
stipule clairement que l’administration voudrait se rassurer de la faculté du postulant à occuper et à remplir ses fonctions en
lui proposant une période de 4 mois d’adaptation.
Suite aux impératifs de l’organisation du service, l’administration rassure Monsieur Mostaphal qu’il recruteront
instamment une nouvelle assistante qui épaulera ce dernier dans sa noble mission. Le Cv de Mlle Hanabella semble avoir
retenu leur attention, et un CDI lui a été offert.
Deux mois après ces entrefaits, Madame Siham semble furieuse au regard des résultats plutôt timorés enregistrés par le
nouveau directeur et son équipe. Elle est déterminée à convoquer une entrevue pour traiter les cas des différents salariés .
Sur Monsieur Mostaphal, son jugement parait irrévocable, elle ne veut plus du tout continuer à faire confiance au nouveau
promu même si elle semble moins rigoureuse envers Mlle Hanabella.
Ayant été informés de l’insatisfaction quasi notoire de la direction ;les salariés vous consultent à l’effet de connaitre leurs
droits et savoir quelle conduite adopter -
73
ETUDE DE CAS : PÉRIODE PROBATOIRE
Monsieur HAMZAL, directeur du département commercial de l’E/SE « Marrakech Services SARL » a été affecté à Bamako
pour assurer le lancement des activités de l’E/SE dans cette ville.
Mlle KHADIJABEL qui travaillait dans l’équipe en tant qu’assistante le seconde dans ses tâches et semble mieux s’en sortir –
Monsieur BENTANANAS , associé principal de la structure souhaite confier ce travail à Mlle KHADIJABEL - qui doit
occuper ce poste de manière permanente – Une période de 3 mois lui a été assigné à cet effet.
Suite à l’accroissement du travail , Mlle KHADIJABEL commence à se plaindre des lourdes responsabilités. Ce qui déplait
fortement à l’associé qui pense pouvoir remettre les choses dans l’ordre. Il hésite entre promouvoir la candidate au poste ou la
remettre à son ancien poste.
Travail à faire
Vous êtes contacté pour donner votre avis dans le sens de la confirmation de Mlle KHADIJABEL au poste ou dans le sens de
sa remise à son ancien poste (tirez les conséquences juridiques.
SUGGESTION DE CORRECTION
Rappel des faits
Une salariée promu n’a pas donné satisfaction, suite à cela l’employeur l’a licencié sans ménagement – se pose alors la
question de la légitimité et de la régularité de ce congédiement.
Question de droit :
Cette situation soulève la question de la légitimité et de la régularité du licenciement d’une salariée du fait de l’insatisfaction
dans le cadre de la période probatoire. Une salarié qui n’a pas donné satisfaction dans le cadre de sa période probatoire peut-
elle
Règle de droit applicable :
En principe, si un salarié ne donne pas satisfaction à une période probatoire il ne devrait pas être licencié pour ce motif – le
licenciement ne serait possible que s’il a commis une faute grave - même en cas d’insatisfaction il doit être remis à son ancien
poste.
Application au cas :
Le cas soumis à notre réflexion même s’il ne mentionne pas assez d’ éléments fondant le licenciement sine die de la salarié
(cause réelle et sérieuse) – Par conséquent nous pensons que ce licenciement parait abusif – la salariée doit être réintégré à son
ancien poste – le licenciement devrait plutôt intervenir pour un motif autre – car à supposer que l’on soit ici en présence d’une
insuffisance professionnelle,
SITUATION JURIDIQUE
Monsieur Jonas, employé en CDD de la société SNC KECHRESTO vient de recevoir un courrier de la part d’une entreprise
chez qui il avait déposé son CV.
Ce courrier indique bien que « l’entreprise a urgemment besoin d’un salarié capable de remplacer un autre manageur parti
en retraite et que le profil du salarié parait convenir à leurs besoins ». Le directeur du département RH serait enchanté de
pouvoir s’entretenir avec Monsieur Jonas pour discuter des possibilités de son intégration surtout que le contrat à pourvoir est
alléchant (CDI avec une rémunération conséquente).
Très enchanté par le courrier, Monsieur Jonas souhaite maintenant rompre son contrat actuel pour s’enrôler avec l’E/SE
SARL KECH PLUS
Qu’en pensez –vous ? Peut-il rompre son contrat ? Quelle est la nature exacte de l’offre qui lui est faite ? Est-elle une simple
offre d’emploi ou une promesse d’embauche ferme ?
Sera-t-il tenu de respecter un quelconque délai de préavis ? Justifiez votre réponse -
Suggestion de correction
Rappel des faits : un salarié engagé en CDD avec une E/SE (Kech RESTO) souhaite rompre son contrat suite à une offre d’emploi dans une autre E/SE (en CDI) –
Problème de droit Le cas soulève la question de l’éventualité ou de la possibilité de rompre unilatéralement un CDD. Autrement dit, un salarié qui a un CDD et
qui a reçu une offre d’emploi en CDI peut-il rompre son contrat sans craindre des conséquences ? Dans l’affirmatif, sera-t-il tenu de respecter un quelconque délai
de préavis ?
Règle de droit applicable
Cas ou modalités de rupture d’un contrat de travail prévus par les articles 33 et s du code du travail. L’art 61 du CT prévoit également la rupture du CT pour faute
grave du salarié – et l’art 66 du CT prévoit la rupture du CT pour cause économique. Dans le cas , il est plutôt question d’une rupture unilatérale du CT par un
salarié. Le CDD prend fin dans des hypothèses prévues par la loi. l’embauche du salarié en CDI est une cause qui pourrait justifier rupture anticipée du CDD sans
que cela ne soit fautif – car le CDI offre plus de garanties au salarié
Quant au préavis même dans le cadre d’un CDD respect du préavis est de rigueur sauf dispense via un accord (Cf Art 41 et S. du CT)
Solution :
le salarié a la possibilité (le droit de démissionner) – il doit simplement rédiger une lettre de démission (légalisée –remise au RH) – prouver la promesse
d’embauche en CDI)
- S’agissant du délai de préavis – En cas de démission, le salarié reste tenu d’un certains nombre d’obligations dont le respect du délai de préavis - Durée
Cf Art 43 CT.
Cependant, les parties peuvent convenir de ne pas respecter le préavis ( Art 43 CT)
LES TYPES DE CONTRAT DE TRAVAIL
--
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I)
RÉGIME JURIDIQUE DES PRINCIPAUX CONTRATS DE TRAVAIL (ART 16)
Le CDI (contrat de travail à durée Le CDD (Contrat de travail à durée
indéterminée) déterminée
Contrat de travail atypique (précaire)
Durée : déterminée (3 mois renouvelable une seule fois) –
Le CDI est le contrat de travail typique -
Exception : CDD de 1 an et plus dans certains secteurs (contrats des sportifs) ou en
Il Assure la stabilité de l’emploi – cas ouverture de l’E/SE . (Art 17 CT) et en cas d’ouverture d’une E/SE pour la 1ere
fois, on peut recourir à un CDD d’une durée d’un 1 an renouvelable une seule fois -
Contenu du CDI (Interdiction clauses pénales)
Dans le domaine agricole – Le CDD peut être conclu pour une durée de 6 mois
La preuve du CDI (écrit pas obligatoire pour validité du CDI) renouvelable une seule fois sans dépasser 2ans – (Art 17 CT)
Cas de recours au CDD (Art 16 CT)
CDI en temps partiel /CDI Intermittent
Remplacement d’un salarié dont le contrat de travail est suspendu (malade /congés
Les Cas de Rupture du CDI individuels, etc)-
Le contrat de travail temporaire est conclu pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire (mission)
Il convient aux situations de travail intérimaires (contrat d’intérim).
83
TABLEAU COMPARATIF DU CDD VS CTT
Critère de comparaison CDD CTT
- Délai de préavis 84
ETUDE DE CAS SUR LA SITUATION DES SALARIÉS
TRAVAILLANTS POUR UNE ETT OU POUR LA SOUS-TRAITANTE
Plusieurs salariés vous contactent à l’effet de vous expliquer leur situation délétère - Le premier salariés est Monsieur
Mohamed qui travaille au sein de l’E/SE X - Une E/SE qui a raflé le marché de la gestion déléguée des services de l’E/SE
Kech Plus. Il vous explique que depuis 2 mois déjà ils n’ont pas perçus leur salaire et suite à cette situation ils se demandent
s’ils peuvent agir contre la société pour laquelle travaille leur E/SE.
Travail à
1- Sur la base des dispositions du code du travail et de la loi n°73-17 reformant le livre V du code de commerce sur les
difficultés de l’entreprise - déterminez si les salariés de l’entreprise sous-traitante peuvent former une action à l’encontre de
la société qui est en difficulté pour reclamer le paiement de leur 4 mois d’arriérés de salaires.
2- Quant au second cas, celui de Madame ABOUCHAR, employée par une ETT pour remplacer une salarié de l’E/SE on se
demande qui pourra
85
OBLIGATIONS DES PARTIES AU CONTRAT DE TRAVAIL (ART 20 ET CT)
Obligations du Salarié Obligations de l’Employeur
- Exécution personnelle et consciencieuse de la prestation de - Rémunération du salarié
travail - - Déclaration du salarié à la CNSS
-Assurer la garde des choses et valeurs confiées -Paiement des cotisations patronales
-– éviter destruction matériel de l’E/SE -Délivrance carte de travail au salarié
-Tenir un registre des salariés
-Respect libertés individuelles et collectifs du salarié
- Exécution du contrat de bonne foi interdiction des actes -Réadaptions des salariés aux postes –formation continue
déloyaux : respect confidentialité – respect clause -Usage mesuré du pouvoir disciplinaire e
d’exclusivité et respect clause de non concurrence (si prévu
et valable) -
-Respect délai préavis avant si démission – -Respect des conditions et procédure de licenciement –
-Restitution matériel- valeurs en cas fin contrat – -Indemnisation du salarié
-Solde de tout compte - -Délivrance attestation de travail au salarié -
APPLICATION SUR LES OBLIGATIONS
Yassine Dounia
Entreprise (domaine) Wafa cash – Transfert d’argent E.SE de réseau – Broad LINK
Horaire - 8H 8h
Clause de non Oui – durée de 2ans au niveau national - absence contre partie financière non
concurrence
Recevoir le salaire convenu au contrat Le pouvoir de direction : gerer l’E/SE – fixer la stratégie
– Décider des recrutements
Droit Exercice libertés individuelles et collectives (ex : adhésion à un syndicat, Le pouvoir de contrôle : contrôler si le salarié a bien fait
Droit de grève –élection CE -DP, etc son travail – assurer le suivi
DROIT à de BONNES CONDITIONS DE TRAVAIL (horaires de travail – Le pouvoir disciplinaire ou pouvoir de sanction (Art 37
sécurité au travail – droit de travailler dans des locaux propres –hygiène et CT – Sanctions disciplinaires)
salubrité – L’E/SES doit offrir des équipements / matériels ergonomiques -
Droit au respect de sa dignité (interdiction de subir des Interdiction des sanctions pécuniaires – sanctions
discriminations/Respect vie privée, discriminatoires – Interdiction des sanctions subjectives
– Interdiction des sanctions disproportionnées (Art 38
CT)
Droit aux congés individuels – Congé de maternité (Art 152 et S du CT) Types de sanction : avertissement-blâme- mise à pieds –
congé annuel payés –droit au repos hebdomadaire - Licenciement).
(Art 231 et S.du CT) DROITS AUX INDEMNITES Pour les faits fautifs (Art 39 CT – Faute légère/grave /Faute
lourde)
RÉPARTITION SUJETS EXPOSÉS
Diapositives : 12 maximum
89
CONTRÔLE CONTINU (TRAITEZ 05 QUESTIONS PARMI CES 07 QUESTIONS
1. Distinguez le contrat de travail du contrat de bénévolat
2. vous êtes directrice du service RH d’un hôtel et devez recruter les candidats ci-après: trois (03)
marocains dont un mineur, un candidat originaire de la France, un autre candidat originaire du
Sénégal et un autre de la Tunisie. Précisez les conditions, les formalités à respecter pour la
finalisation et la validité de leur recrutement.
3. Présentez les intérêts du contrat « IDMAJ » et indiquez si les bénéficiaires de ce contrat peuvent
bénéficier des prestations sociales
4. distinguez la clause d’exclusivité de la clause de non concurrence et présentez les conditions de
validité de ces clauses
5. Distinguez le CDD du CDI et indiquez les conditions de recours à ces deux contrats
6. Distinguez la période d’essai de la période probatoire
Précisez les missions (attributions) de l’inspecteur du travail et dites s’il peut demander la
90
7.
fermeture d’une entreprise qui ne respecte pas les conditions d’hygiène et de sécurité
NOTION ET ENJEUX DES CONDITIONS DE TRAVAIL
91
LES ENJEUX DES CONDITIONS DE TRAVAIL
Enjeux pour les employeurs Enjeux pour les salariés Les acteurs /interlocuteurs
la responsabilité de l’E/SE
LE COMITÉ D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL
93
LES CONDITIONS DE TRAVAIL (ART 135 ET S; CT)
Durée du travail
- Fixation du salaire :
Conditions de travail
- Durée journalière de travail - Liberté des parties de négocier
Matériel et
- Durée hebdomadaire : -Salaire minimum (SMIG- SMIC)
équipements –
- Durée mensuelle : -Rôle du tribunal
Médecine du travail
- Durée annuelle :
-
Composantes du salaire : Prévention AT et MP-
- Les heures supplémentaires Salaire brut –salaire net Rôle CHST
- Les heures complémentaires Rôle IT
Protection juridique du salaire:
Insaisissabilité d’1 portion du salaire -
Privilège général des salariés -
LES CONDITIONS DE TRAVAIL
L’E/YEUR assume une obligation de sécurité générale et reste tenu d’offrir à ses collaborateurs, un cadre approprié pour
l’exécution de leur travail – Le cas échéant il s’expose à plusieurs sanctions – Sont en cause l’hygiène /la sécurité au travail -
Il doit revoir son organisation du travail - Horaires – Quantité de travail - Gérer Le Rythme du travail -
Questions liées au travail dans certains métiers dits à haute tension (BTP/Mines, Voieries, Industries, etc )
Les outils de travail – Le matériel utilisé – les appareils doivent être conformes aux normes en vigueur – Et ne doivent pas
constituer un risque pour la santé des salariés – (Ergonomie des chaises,/des appareils )
Conditions de salubrité
interdiction d’employer femmes et mineurs :personnes en situation de handicap pour l’exécution des travaux souterrains ( Art
179 et S. CT ) -
DURÉE LÉGALE DU TRAVAIL
COMPOSANTES DU SALAIRE
PAIEMENT DU SALAIRE
PROTECTION DU SALAIRE
PRÉCISIONS SUR LE SALAIRE ET SA COMPOSITION
Le salaire de base : Absence d’une définition légale du salaire de base – Mais il désigne le noyau dur de la rémunération -
Le salaire de base ou salaire de référence est dû aux salariés dès lors qu’ils exécutent le temps de travail convenu – Il a un
caractère légal- La loi fixe le salaire minimum versé aux salariés -
Les accessoires du salaire Sont la partie variable du salaire– Il s’agit des primes et des différentes gratifications – Ils
obéissent à des conditions propres en fonction de leur finalité et des modalités de versement – Rôle :motivation/fidélisation
des salariés -
Diversité des primes : Prime d’assiduité, primes liées à l’hygiène et la sécurité, primes liées à la performance individuelle du
salarié , primes de repas, prime de transport , prime du 13 e mois, prime pour événement familiaux , prime de départ -
La seule prime réglementée est la prime d’ancienneté - Récompense la fidélité du salarié % à l’E/SE (Art 350 CT) (Moins
de 2ans = 0%, De 2 à 5 ans : 5 % ; de 5 à 12 ans : 10% du salaire – de 12à 20 ans : 15%, de 20 à 25 ans : 20 % + de 25 ans
25% - Les éléments pris en compte pour le calcul de la prime d’ancienneté (Art 353 )
Les primes résultent des conventions mais elles figurent dans le bulletin de paie – Elles résultent aussi des usages pratiques
au sein de l’E/SE : Cas prime de l’AID (achat mouton)
Les pourboires : Rémunération complémentaire qui est versée aux salariés – dans les E/SES qui sont en contact direct99avec
les clients - Le pourboire récompense la qualité de service offerte par les salariés - Il est généralement facultatif – Mais le
pourboire peut être obligatoire ( Cas dans certains pays comme le Canada –compris déjà dans la facture du client) -
QUELQUES DÉFINITIONS
Le salaire brut correspond à l'intégralité des sommes perçues par le salarié au titre de son contrat de travail, avant toute
LE SALAIRE NET est le salaire que perçoit effectivement le salarié. Il est net de toutes cotisations sociales.
Le salaire de base (rémunération de base fixée sur le contrat en fonction de la grille salariale par exemple ou du grade dans
la fonction publique)
Les compléments : Ils sont constitués des compléments légaux (primes et autres gratifications )
Les compléments conventionnels : avantages en nature ou en espèce (mutuelle, prévoyance, voiture de service, chèques,
Le SBG (salaire brut global) obtenu en additionnant le salaire de base + les majorations (éventuelles) pour heures
supplémentaires+ congés payés + jours fériés + absences payés + avantages en nature + rappel sur salaire + prime
d’ancienneté + Primes et indemnités, ect.
Le SBI (salaire brut imposable) = Salaire brut global (SBG) –primes et indemnités , etc
Le SNI (Salaire net imposable) = SBI (salaire brut imposable) –cotisations sociales –frais professionnels
Le salaire net correspond au salaire réellement perçu par le salarié déduction faite des charges sociales
Les cotisations sociales financent la sécurité sociale des salariés - Elles sont assises (calculées) sur le SBI (salaire brut
imposable ) et sont payées par :
L’employeur : cotisations patronales
et par le salarié : cotisations salariales
Impôt sur le revenu dû = SNI (Salaire net imposable)*¨Taux de l’IR (impôt sur le revenu)
101
Le taux global des charges sociales de la CNSS s’élève à 27, 83% (Part patronale est de 21,09% , part salariale 6,74%)
EVOLUTION DE LA RELATION DE TRAVAIL
MODIFICATION DU
CONTRAT DE
TRAVAIL
SUSPENSION DU
CONTRAT DE
TRAVAIL
La rupture du
contrat de travail
SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL (ART 32)
Fermeture
Autorisations d’absence temporaire de
l’E/SE
Congé de maternité
Mise à pied du
salarié
Grève
LE RÉGIME DES ABSENCES DIVERSES
Absence pour congé de maternité 14 semaines (Art 152 et S)
Absence pour congé de paternité 3 jours - (Art 269 CT) (art 270 CT )
-4 jours lorsque c’est le salarié qui se marie
Absences pour cause de mariage (Art 274 CT) (Rémunération - 2 jours si c’est l’enfant du salarié qui se marie
Cf Art 276 CT)
Absences pour deuil 3 jours (Art 274 CT) (Rémunération Cf Art 276 CT)
Absences pour opération chirurgicale du conjoint ou d’un 2 jours (Art 274 CT)
enfant à charge -
Absences pour aller passer un examen – participer à une Librement fixés par les parties - 104
compétition)
ABSENCE DU SALARIÉ POUR CAUSE DE MALADIE
Le congé de maladie est prévu à l’article 271 du CT : Ainsi, si le salarié doit s’absenter pour cause de maladie (maladie
domestique ) ou d’accident est tenu d’informer l’E/YEUR de son état de santé – dans un délai de 48 h – Sauf cas de force
majeure - *
En cas de prolongation de la durée d’absence du salarié (+ de 4 jours)
Le licenciement du salarié pour cause de maladie est considéré comme abusif – discriminatoire -
Néanmoins, le Licenciement du salarié qui accumule des absences pour cause de maladie est possible lorsque l’E/YEUR
démontre que le salarié ne peut être reclassé à un autre poste – ou que ses absences atteigne un seuil rendant difficile la
continuation de la relation et désorganisant le fonctionnement de l’E/SE (Art 272 CT)
105
RÉGIME JURIDIQUE DES ABSENCES DU SALARIÉ (SUITE )
Cas d’un salarié qui a pris un congé pour aller créer une entreprise (congé pour création d’entreprise)
Cas d’un salarié qui doit s’absenter pour suivre une formation professionnelle
Cas d’un salarié qui souhaite suivre une formation pour convenance personnelle (dans un intérêt personnel )
Cas d’une entreprise qui est fermée suite à une inondation /un incendie ou un séisme – Sort de la rémunération des
salariés pour les jours non travaillés - (cas de force majeure) -
106
Régime juridique du CONGÉ ANNUEL PAYÉ (Art231 et S. du CT)
Tout salarié, indépendamment de son âge et son secteur d’activité, a droit à des congés payé
Durée : Après 6 mois de service continu dans la même E/SE ou chez le même employeur
1jour et demi de travail effectif par mois de service ou 2 jours de travail effectif par mois de service pour les salariés âgés de moins de 18
ans».
Après 5 années de service, le congé est augmenté d’un jour et demi
la durée du congé annuel payé est augmentée d'autant de jours qu'il y a de jours de fête payés et de jours fériés pendant la période du congé annuel (Art 235 CT).
Quand prendre le congé : A tout moment de l’année sauf restrictions E/YEUR - Critères : ancienneté dans l’E/SE –salariés
mariés ou célibataire – Nécessité du service
les dates de congé doivent être communiquées dans un délai minimum de 30 jours avant le départ»
Maladie Accident du
ordinaire travail
Maladie
Accident
professionnel
domestique
le
CONGÉS DE MALADIE
Le salarié malade ou ayant été victime d’un accident et qui se trouve dans l’impossibilité de se rendre au travail doit
informer son employeur - Dans un délai de 48 heures (Art 271 CT) –
EN cas de prolongation de la durée d’absence du salarié pour raison de maladie, il doit informer l’E/YEUR - lui donner
une estimation quant à la durée de son absence – ET à son retour, il doit produire 1 certificat médical – L’E/YEUR peut
procéder à une contre-visite médicale par un médecin de son choix et à ses frais –
Quant à la prise en charge de la maladie du salarié, il convient de distinguer le régime de la maladie –
Conséquences de l’absence du salarié sur la rémunération, :
Le principe posé à l’article 273 du CT est que l’absence du salarié pour une cause qui ne relève ni d’une AT ou d’une MP
ne sont pas rémunérées –
110
SORT DE LA RÉMUNÉRATION EN CAS D’ABSENCE DU SALARIÉ
1. Le cas de Monsieur Youssoupha s’est absenté pendant 3 jours car il devait s’occuper de sa femme qui vient d’accoucher. Il se demande s’il doit
craindre de perdre son E/PLOI et son revenu pour ces journées d’absence
2. Le cas de Madame Généviève, qui est presque à terme de sa grossesse et qui se demande si elle doit craindre de rester à la maison et surtout si
elle aura de quoi subvenir à ses besoins pendant son repos après l’accouchement –
3. Le cas de Monsieur Francis qui a participé à la grève et n’a pas travaillé – au moins pendant 6 heures durant la fin de ce mois, il se demande s’il
pourra craindre d’être licencié ou si Monsieur WADIOU , son employeur pourra retrancher une fraction de son salaire –
4. Le cas de AHLAMOUR, qui vous consulte car elle doit 5000 Dhs à l’employeur comme avance sur salaire – une dette qui vient suite à la
détérioration par elle de la machine de l’E/SE dont elle avait la charge –
5. Le cas de Mme KENZAL, qui doit 30000 Dhs à Madame SOUNAL très furieuse qui souhaite saisir la justice directement pour demander de saisir
le salaire de Mme KENZAL – Elle vous dit que Mme SOUNAL a promis passer Monsieur EDY , l’employeur pour prendre cet argent directement
– Somme qui sera dit-on déduite de son salaire – On vous informe que Mme KENZAL perçoit 10000 Dhs comme salaire fixe –
6. Le cas de 5 salariés, NAOUFIL, AYAL et Françoise qui vous consultent car ils craignent que Madame Hibal puisse bientôt fermer l’E/SE ou
diminuer le temps de travail en raison des difficultés financières rencontrées par l’E/SE –
7. Le cas de Monsieur LOULIDIER, qui s’est absenté pendant 6 jours car il était malade et se demande s’il doit craindre d’être licencié et si sa
collègue IMANAL qui ne s’est pas présentée au travail depuis 4 jours sans donner signe de vie pourra craindre aussi pour le sort de son contrat
111 –
8. Le cas de Monsieur TIKAL qui vient d’être mis à pied par Monsieur BOUSTAL, on se demande s’il sera payé durant sa sanction disciplinaire -
CORRECTION DU CAS N°1 : SUR LE RÉGIME JURIDIQUE DE
L’ABSENCE POUR CONGÉ DE PATERNITÉ
Le cas n°1 est relatif à un salarié (YOUSSOUPHA) qui est confus car il s’est absenté pour accompagner sa femme qui
vient d’accoucher –Ce cas est donc rattachable à la prise du congé de paternité et de ses suites juridiques /judiciaires -
Règle de droit applicable
Le congé de paternité est un droit – d’après l’article 269 - ) – il a droit de s’absenter pendant 3 jours - En France le congé
de paternité est de 11 jours – En outre, en fonction des usages dans l’E/SE ou de la convention collective applicable, le
salarié peut prendre plus de 3 jours –
Par conséquent, on ne peut considérer ces jours d’absence comme une faute grave (abandon de poste) – et l’E/YEUR ne
peut le licencier car c’est un droit – reconnu par la loi (Art 269 du CT) –
S’agissant de la rémunération, il convient de se reporter à l’article 270 du CT qui souligne bien que ces jours sont
considérés comme des jours effectifs de travail – qui sont rémunérés à 100% par l’EYEUR – contre production de
justificatifs ( acte de naissance du nouveau né notamment) – ET l’E/YEUR se fera remboursé en dernier ressort par la CNSS
(Art 270 CT)
Nous estimons que le salarié n’a pas à craindre de prendre le congé de paternité qui reste un droit garanti par la loi – Il ne
pourra être licencié pour cette cause – et a droit à une rémunération pour ces jours d’absence - Néanmoins, il devra prendre
112
Une MP = conséquence directe exposition d'un travailleur à un risque physique, chimique ou biologique,
ou résulte des conditions dans lesquelles il exerce son activité
Pour être reconnue maladie professionnelle, le métier doit être dans la liste indicative ou la liste limitative
Le caractère professionnel d'une maladie résulte : soit d'une présomption d’imputabilité de l'origine professionnelle de la
maladie.
découle é=ment soit déduction MP par un comité spécial.
Déclaration :
Elle doit être déclarée par le salarié ou (ses ayants- droits) -
un certificat médical descriptif . – CNSS
LA MODIFICATION DU CONTRAT DE TRAVAIL
Cas de modification du contrat de
travail Effets modification contrat
Changement dans la qualification du travailleur Modification non substantielle (s’impose au salarié – refus
(promotion –rétrogradation-) justifie licenciement)
Maladie du salarié –invalidité (IPP – reclassement Modification substantielle (accord préalable du salarié –refus
poste) pas de licenciement
Raisons économiques : baisse activité économique – Rédaction d’un avenant contractuel
difficultés financières – Réadaptation contrat à la
situation économique - flexibilité Conséquences sur le temps du travail : réduction du temps de
travail (Art 185)
Changement dans la situation juridique de
l’E/YEUR (cession E/SE –location gérance – fusion) conséquences sur le salaire ( paiement du salaire – partie
insaisissable – 50% )
LA FIN (RUPTURE) DU CONTRAT DE TRAVAIL
-Licenciement lié au comportement du salarié Art 39 CT (licenciement -Motifs économiques non inhérents (non
disciplinaire :insulte , insubordination, bagarre , vol , ivresse sur le lieu du travail, imputables) au salarié –
abandon de poste, etc) -Causes d’ordre économique (cas lorsque l’E/SE
-Incompétence manifeste du salarié : difficilement admissible, l’incompétence connait des difficultés , perte brutale CA, perte de
notoire peut justifier licenciement du salarié pour Insuffisance professionnelle - parts de marchés etc) -
fondement
CONDITIONS :
Il doit être justifié par l’existence d’une CAUSE RÉELLE ET SÉRIEUSE
- La réalité de la cause : une faute objective – des faits réels et vérifiables
- Le sérieux de la cause : concerne le degré - la gravité de la faute
-Faute légère et Faute grave : (cf. .Art 39 CT) ex :-ABS – Divulgation secrets prof –vol –violence à l’égard salariés ou employeur).
- Faute lourde : révèle une intention de nuire de la part du salarié.
PROCÉDURE
- Convocation à un entretien préalable (par une lettre rec.).
- L’entretien : Discussion des motifs entre les parties. Le salarié peut se faire assister.
- La notification du licenciement
CONSÉQUENCES RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL
LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR
Les obligations pécuniaires (indemnisation du salarié )
Délivrance du certificat de travail au salarié (cf. Art.72 CT)
Respect du délai de préavis (Cf. Art 48 CT)
Dédommagement du salarié (en cas licenciement abusif)
LES OBLIGATIONS DU TRAVAILLEUR
Observer un délai de préavis
Délivrance du reçu pour solde de tout compte (Art 73) reçu délivré par le salarié à l'employeur à la cessation du contrat,
pour quelque cause que ce soit, pour s'acquitter de tout paiement envers lui
Restitution matériel+ sommes -valeurs mis à sa disposition
Paiement dommages et intérêts à l’employeur (s’il est fautif)
Respect de la clause de non concurrence (respect conditions validité : limité dans le temps-secteur activité + contrepartie
financière)