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Institut Supérieur de Management

Communication Numérique

Dr Lamine SANE
lamine.sane@esp.sn
Dr L. SANE – Cours Supports et Systèmes de transmission – Licence 3 ISM @ISM 2022 – 2023
PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Introduction à la Communication Numérique
I. Introduction
II. Historique des communications : Du hiéroglyphe à la communication numérique
III. Caractéristiques des informations (Audio, image, vidéo, texte)
IV. Supports de transmission
V. Concepts de base (BER, SNR, rapidité de modulation, débit, BW, η, etc.)
VI. Conclusion

Chapitre 2 : Numérisation du signal


I. Introduction
II. Conversion Analogique-Numérique
III. Conversion Numérique-Analogique
IV. Numérisation du signal
V. Conclusion

Chapitre 2 : Transmission en bande de base


I. Introduction
II. Codage source
III. Codage source
IV. Conclusion

Chapitre 3 : Modulations analogique et Numérique

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
I. INTRODUCTION
La transmission numérique consiste à faire transiter les informations sur le support physique de
communication sous forme de signaux numériques. Ainsi, des données analogiques devront préalablement
être numérisées avant d'être transmises. Un signal analogique est un signal continu qui peut prendre une
infinité de valeurs, alors que le signal numérique est un signal discret (discontinu), qui se résume en
une succession de « 0 » et de « 1 ».
L’objectif de la numérisation est de transformer le signal analogique qui contient une quantité infinie
d'amplitudes en un signal numérique contenant lui une quantité finie de valeurs.
L’opération de conversion d’un signal analogique en un signal numérique est appelée numérisation du
signal. Elle est assurée par un Convertisseur Analogique-Numérique communément appelé CAN.
L’opération inverse c-à-d. le passage de la forme numérique à la forme analogique est effectuée par un
Convertisseur Numérique-Analogique encore appelé CNA.
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
La conversion Analogique-Numérique est le passage de la forme analogique du signal à sa forme
numérique. Elle consiste à transformer la tension analogique (issue du capteur) en un code binaire
(numérique) adapté à son exploitation dans un processus de régulation, de contrôle, de calculs ou encore de
stockage. La conversion Analogique-Numérique passe par 3 étapes : l’échantillonnage, la quantification
et le codage.

011 101 110 111 101 010 001 010


011 100 011 011

Signal analogique Signal échantillonné Signal quantifié Signal codé


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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Echantillonnage

L’échantillonnage est l’opération qui permet de prélever à chaque période d’échantillonnage (𝑇𝑒 ) la valeur
du signal. Un échantillonneur est généralement associé à un bloqueur. Le bloqueur permet de maintenir
constant le niveau de l’échantillon durant le temps nécessaire à la conversion. Ainsi durant la phase de
numérisation, la valeur de la tension de l’échantillon reste constante assurant une conversion aussi juste
que possible. On parle d’échantillonneur-bloqueur.
Le théorème d’échantillonnage aussi dénommé théorème de Shannon-Nyquist, permet de déterminer la
fréquence d’échantillonnage d’un signal donné. Il énonce que la reconstruction d’un signal de sortie fidèle
au signal d’entrée, requiert de choisir une fréquence d’échantillonnage 𝑓𝑒 qui soit au moins deux fois
supérieure à la fréquence maximale 𝑓𝑚𝑎𝑥 contenue dans le signal d’entrée, soit : 𝑓𝑒 ≥ 2 × 𝑓𝑚𝑎𝑥 .
Dans la pratique on utilise 𝒇𝒆 ≥ 10×𝒇𝒎𝒂𝒙
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Echantillonnage

La figure ci-contre illustre un exemple de signal


échantillonné respectant la règle de Shannon-Nyquist. On
remarque ici que la version numérique prendra à peu près la
forme analogique initiale.

La figure ci-contre montre le cas d’un signal échantillonné ne


respectant pas la règle de Shannon-Nyquist. Dans ce cas on
note le phénomène de repliement spectral (Aliasing en anglais)
correspondant à l’apparition de fréquences parasites qui
n'appartiennent pas au signal de départ.
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Quantification

La quantification est le procédé qui permet d'approcher un signal continu par les valeurs d'un ensemble
discret d'assez petite taille. La précision ou résolution du signal obtenu en sortie va dépendre du
convertisseur utilisé, autrement dit de l'électronique mise en œuvre. La limite théorique de la résolution est
définie par le nombre de bits du convertisseur analogique numérique.

Quelques valeurs normalisées

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Codage

La codage est la représentation en binaire de chaque valeur quantifiée. La figure ci-dessous montre un
codage sur 2 bits. La précision est alors moindre et ne permet pas un résultat trop satisfaisant.

En effet, dans cet exemple, le signal a une


amplitude de 10 volts :
• 0 à 2,5 V, le code sera « 00 »
• 2,5 V à 5 V, le code sera « 01 »
• 5 V à 7,5 V, le code sera « 10 »
• 7,5 V à 10 V, le code sera « 11 »
Plus le nombre de bits sera important et meilleure sera la précision, mais plus le signal occupera de
mémoire !
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Caractéristiques d’un CAN

La caractéristique de transfert d’un CAN est la courbe représentant la grandeur de sortie en fonction de
la grandeur d'entrée. La résolution est la plus petite variation du signal analogique d'entrée qui provoque
un changement d'une unité sur le signal numérique de sortie. Autrement dit la résolution est le nombre de
sorties distinctes analogiques (Résolution = 2𝑁 ).
La résolution est liée au quantum. Le quantum, ou LSB (Least Significant Bit, bit
de poids faible) est défini comme étant la dimension de ces plages . La valeur du
quantum dépend de la tension Pleine Echelle (PE, FS), elle est donnée par la
relation :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒
𝑞=
2𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠

𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑀𝑎𝑥 − 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑀𝑖𝑛
𝑞=
2𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Caractéristiques d’un CAN

La Pleine Echelle ou PE (FS pour Full Scale en anglais) est la plage de variation acceptable de la tension
analogique d’entrée. La PE est divisée en autant de plages d’égale dimension (cas de la quantification
uniforme) qu’il y a d’états possibles de la sortie numérique. Chaque plage est associée à un code
numérique représentant la tension analogique d’entrée.
Le temps de conversion est le temps minimum nécessaire au convertisseur pour stabiliser la donnée
numérique en sortie après qu'une tension analogique stable ait été appliquée à l'entrée du CAN.
L’erreur de quantification est la différence entre la valeur du signal échantillonné et la valeur analogique
d’entrée correspondant au code de sortie (correspondance donnée par la droite de transfert idéale). Cette
erreur, systématique, est due à la discrétisation du signal d'entrée sur les CAN. Elle est exprimée en LSB et
est en générale de + ou - 1LSB ou +/- 1/2 LSB.
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Caractéristiques d’un CAN

Notons que plus la résolution (le nombre de bits) d’un CAN est élevée plus l’erreur de quantification est
réduite.
L’erreur de décalage caractérise le fait qu'une tension nulle à l'entrée du convertisseur provoque un code
différent de 00..00
 Architecture des CAN

On distingue deux grandes familles de CAN basées sur deux approches différentes de l’échantillonnage :
 Les CAN classiques dont la fréquence d’échantillonnage est telle que le spectre du signal converti
occupe quasiment toute la bande de Nyquist (Nyquist Rate ADC)
 Les CAN à sur échantillonnage (Oversampling ADC) dont seule une partie réduite du bruit de
quantification affecte le signal converti.

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
II. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMERIQUE
 Architecture des CAN

Il existe plusieurs sortes de convertisseurs à intégration basés sur un principe similaire, le


décompte du temps écoulé lors de la charge d’une capacité. La figure ci-dessus montre
l’architecture d’un CAN double rampe (dual slope ADC) qui est la variété la plus répandue

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
III. CONVERSION NUMERIQUE-ANALOGIQUE
Un CNA permet de convertir un signal numérique en un signal analogique. La résolution d’un CNA est la
plus petite variation qui se répercute sur la sortie analogique à la suite d’un changement d'une unité sur le
signal numérique d'entrée. Elle est liée au quantum. La valeur du quantum dépend de la tension Pleine
Echelle (PE, FS), elle est donnée par la relation :

𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒


𝑞=
2𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 − 1

𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑀𝑎𝑥 − 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑀𝑖𝑛
𝑞=
2𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 − 1

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
III. CONVERSION NUMERIQUE-ANALOGIQUE
 caractéristiques

Le temps de conversion d’un CNA est le temps minimum nécessaire à la stabilisation de


Vs après une transition du mot numérique appliqué à l'entrée du CNA.
L’erreur de quantification est la même que pour un CAN.
L’erreur de décalage caractérise l'écart entre la tension nulle correspondant au code 00…00 et la tension de sortie
réelle. L’erreur de linéarité caractérise la variation autour de la sortie théorique et de la sortie réelle aussi bien pour
un CNA que pour un CAN. L’erreur de gain caractérise une pente différente entre la caractéristique de transfert
théorique et réelle.

Exemple de CNA d’une série de mots binaires avec pour N = 3


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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
III. CONVERSION NUMERIQUE-ANALOGIQUE
 Architecture des CNA

On distingue deux types de technologie des CNA : les CNA en parallèle et les CNA en série.
Les CNA sont dits parallèles lorsque la valeur analogique de sortie est obtenue directement. On subdivise
les CNA en parallèle en deux sous catégories : les CNA uniformes et les CNA pondérés (pondération
binaire).

Architecture d’un CNA avec réseau de résistances pondérées


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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
IV. NUMERISATION DU SIGNAL
 Cas de la voix

Le flux d'air en provenance des poumons est modulé par les cordes vocales, créant des ondes de pression qui se
propagent à travers le conduit vocal. Ce dernier, constitué des cavités orales et nasales, se comporte comme un “
filtre ” caractérisé par des fréquences de résonance.
Les sons de parole sont classés en 3 catégories :
• les sons voisés : les cordes vocales vibrent de façon quasi-périodique. Le signal de parole est alors quasi
périodique et est caractérisé par sa fréquence fondamentale. Typiquement, la période fondamentale des
différents sons voisés varie entre 2 et 20 ms.
• les sons non voisés : les cordes vocales ne vibrent pas. L'air passe à haute vitesse entre les cordes vocales.
Le signal produit est équivalent à un bruit blanc.
• les plosives : ces sons sont obtenus lorsqu'on libère soudainement l'air comprimé par fermeture totale du
conduit vocal.
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
IV. NUMERISATION DU SIGNAL
 Cas de la voix

 Echantillonnage : Il consiste à prendre en compte seulement l’amplitude du signal à des intervalles de temps
régulier T. Pour un signal de la parole où l'information est contenue dans une bande de 4000 Hz (0-4000),
soit 𝑓𝑚𝑎𝑥 = 4000 𝐻𝑧 , le théorème de Shannon-Nyquist permet de déterminer la période fréquence
d’échantillonnage telle que 𝑓𝑒 ≥ 2 × 𝑓𝑚𝑎𝑥 d’où 𝑓𝑒 ≥ 2 ×4000. Une égalité du théorème de Shannon est alors 𝒇𝒆
𝟏
= 8000 Hz. La période d’échantillonnage est alors égale à 𝑻𝒆 = = 𝟏𝟐𝟓 𝝁𝒔.
𝒇𝒆

 Quantification : Pour 8 bits, la quantification peut se faire sur 28 niveaux soit 256 niveaux.
 Codage : Dans ce cas, chaque niveau sera codé sur un octet (8 bits)
La numérisation d’un signal vocal produit donc un flux régulier d’informations numériques de 1 octet toutes les
1/8 ms, soit un débit de 64 kbit/s. Cette technique, appelée MIC (Modulation par Impulsion et Codage), est
utilisée dans le réseau téléphonique
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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
IV. NUMERISATION DU SIGNAL
 Cas de la voix

Une étude approfondie des caractéristiques de la parole montre qu’il est possible de la numériser à beaucoup
plus faible débit. Dans les réseaux de téléphonie mobile GSM, la voix est ainsi transmise sur 13 kbit/s. Des
codeurs récents atteignent 8 kbit/s avec une bonne qualité de restitution, voire 2400 bit/s pour des applications
militaires où les contraintes de qualité sont moindres.
De plus, au cours d’une conversation, un interlocuteur parle statistiquement la moitié du temps. Les pauses au
sein des phrases, le détachement des syllabes (voir schéma de l’échantillon de parole) montrent que le signal
vocal est fréquemment réduit à un silence. La voix n’est donc plus numérisée comme un flux continu
d’informations mais comme un flux sporadique : des périodes d’activités durant en moyenne 1,4s suivies de
silence de 1,75 s en moyenne. Avec un codage à 8 kbit/s, le flux obtenu a ainsi un débit moyen d’environ 4
kbit/s.

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
IV. NUMERISATION DU SIGNAL
 Cas des donnés alphanumériques

La transmission de données alphanumériques répond à de multiples besoins. Dans le cadre du courrier


électronique, on cherche à transmettre le plus souvent de courts textes constitués de caractères. La méthode
la plus simple pour le codage associe à chaque caractère un mot de 7 ou 8 bits comme avec le code ASCII.
Si un caractère est codé par un octet, un courrier électronique de 40 lignes de 40 caractères tient en 1600
octets, soit 12,8 kbit. Une page de textes d’un livre imprimé fait typiquement 2400 octets.
Un chapitre de livre d’une trentaine de pages est codé en environ 600 kbit sans considérer la mise en
forme. Le roman Les misérables comprend de l’ordre de 3 millions de caractères, soit 24 Mbit.

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
IV. NUMERISATION DU SIGNAL
 Cas des images fixes

Une image est une information de type analogique facilement numérisable par découpage en pixels,
(contraction de “ picture element ”) puis association d’un niveau de gris ou d’une couleur à chaque pixel.
La taille d’un pixel est de 21x21 mm2 pour rendre la numérisation non détectable (résolution utilisée par
les journaux). Une photographie de 15x10 cm2 contient donc 7000x4700 pixels environ.
La représentation la plus simple, appelé bit-map, associe à chaque pixel un niveau de gris ou une couleur.
En supposant la couleur codée sur 8 bits, notre photographie tient sur 260 Mbit environ ! Si une qualité
moyenne est acceptée (taille du pixel plus importante), le codage est réduit à 1 Mbit.

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
IV. NUMERISATION DU SIGNAL
 Cas des images fixes

Un écran d’ordinateur 800×600 contient 480000 pixels ; si chaque pixel est codé sur 24 bits (8 bits pour
chaque couleur rouge, vert et bleu), une image sur tout l’écran est numérisée en 11,5 Mbit. On imagine
alors l’importance de la capacité d’une carte graphique dans des applications vidéo, voire des jeux.
Nous voyons que la taille des données peut être considérable, mais, de même que pour la voix, des
techniques de compression sont possibles. En général, la couleur d’un pixel est corrélée avec la couleur du
pixel voisin. De façon très simplifiée, il est plus économique de coder la différence de couleur entre un
pixel et son voisin plutôt que la couleur de celui-ci. La norme JPEG (Joint Photographic Experts Group)
représente des images fixes de qualité photographique en réduisant la taille de l’image d’un facteur 20 par
rapport à une représentation bit-map.

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
IV. NUMERISATION DU SIGNAL
 Cas des images animées

Les séquences animées sont obtenues par une succession d’images fixes à un rythme typique de 25
images par seconde. Celui-ci est suffisamment rapide pour donner à l’œil une impression de variation
continue (ce rythme fournit un mouvement sans saccades, par opposition aux premiers films tournés à 12
images/s, à la création du cinéma). En prenant une image non compressée à 11,5 Mbit, la séquence
animée produit alors 25x11,5=288 Mbit/s. Le débit nécessaire est considérable.
En utilisant les techniques de compression de type JPEG combinés avec l’exploitation des corrélations
temporelles, la norme MPEG-1 (Motion Picture Experts Group) réduit le débit produit à 1,2 Mbit/s. Si les
images varient rapidement, le flux d’information est plus important ; si les images sont quasiment fixes, le
flux est moins important.

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Chapitre 2 : Numérisation du Signal
V. CONCLUSION
Ce chapitre a porté sur la numérisation du signal. Il présente les différentes étapes de la numérisation ainsi
que la structure des CAN et des CNA.

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