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Transmission Numérique
Dr Lamine SANE
lamine.sane@esp.sn
Dr L. SANE – Cours Transmission Numérique – L3 ESTM @ESTM 2023 – 2024
PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Principes de la Transmission Numérique
I. Introduction
II. Chaine de transmission numérique
III. Conversion Analogique Numérique
IV. Conversion Numérique Analogique
V. Conclusion
Les lignes de transmission utilisées dans le cadre d’une transmission numérique sont souvent à l’origine d’erreurs de
transmission. Pour pallier cette contrainte afin d’optimiser la transmission en bande de base, on adapte l’information à
transmettre par l’utilisation de code.
Dr L. SANE – Cours Transmission Numérique – L2 ESTM
Chapitre 3 : Transmission en bande de base
II. PRINCIPE DE LA TRANSMISSION EN BANDE DE BASE
Les systèmes de transmission télécoms permettent le transfert d’informations entre un émetteur et un récepteur
reliés par un canal de transmission (support ou ligne de transmission)
Emetteur Récepteur
Le signal, qu’il soit analogique ou numérique, est la superposition de différentes composantes sinusoïdales de
fréquences et d’amplitudes différentes.
Représentation fréquentielle
Représentation temporelle
La transmission en bande de base s’avère relativement simple à mettre en œuvre. Il consiste à amplifier le signal avant
de l’envoyer dans le canal en conservant la même bande de fréquence.
La transmission en bande de base présente l’inconvénient de ne pouvoir transmettre qu’un seul message à la fois. De
plus, le signal à envoyer est susceptible de subir des dégradations liées aux caractéristiques du canal.
Avec le codage NRZI, on voit que la transmission de longues séries de 0 provoque un signal sans transition
sur une longue période.
Le débit binaire est le double de la fréquence maximale du signal : on transmet deux bits pour un hertz.
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Chapitre 3 : Transmission en bande de base
III. CODAGE EN LIGNE MLT3
• Principe : Il y’a changement d’état uniquement lorsqu’on envoie un 1. Les 1 sont codés successivement sur trois
états : +V, 0 et –V. Les 0 sont codés en conservant la valeur précédemment transmise.
Ex : Considérons la suite binaire suivante : 1 0 0 0 0 1 0 1 1 1 1
Le principal avantage du codage MLT3 est de diminuer fortement la fréquence nécessaire pour un débit
donné grâce à l’utilisation de 3 états. Pour 100 Mbps de débit, une fréquence maximale du signal de 25
MHz seulement est atteinte.
Les longues séquences de 0 peuvent entraîner une perte ou un déphasage de l’horloge du récepteur.
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Chapitre 3 : Transmission en bande de base
III. CODAGE EN LIGNE Codage Manchester
• Principe : Dans ce codage, l’idée de base est de provoquer une transition du signal pour chaque bit transmis. Un 1
est représenté par le passage de +V à –V, un 0 est représenté par le passage de -V à +V.
Ex : Considérons la suite binaire suivante : 1 0 0 0 0 1 0 1 1 1 1
1 0
La synchronisation des échanges entre émetteur et récepteur est toujours assurée, même lors de l’envoi de longues
séries de 0 ou de 1. Par ailleurs, un bit 0 ou 1 étant caractérisé par une transition du signal et non par un état comme
dans les autres codages, il est très peu sensible aux erreurs de transmission. La présence de parasites peut
endommager le signal et le rendre incompréhensible par le récepteur, mais ne peut pas transformer accidentellement
un 0 en 1 ou inversement.
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Chapitre 3 : Transmission en bande de base
III. CODAGE EN LIGNE Codage Manchester différentiel
• Principe : C’est la présence ou l’absence de transition au début de l’intervalle du signal d’horloge qui réalise le
codage. Un 1 est codé par l’absence de transition, un 0 est codé par une transition au début du cycle d’horloge.
Ex : Considérons la suite binaire suivante : 1 0 0 0 0 1 0 1 1 1 1
A noter la présence de deux symboles particuliers : J et K. Ils sont codés par +V et –V sur toute la durée d’un cycle
d’horloge. Ils ont pour but de marquer le début et la fin d’une trame
Le codage présente le même inconvénient que le codage Manchester : nécessite une fréquence égale à celle du débit
utile. Il présente par contre un avantage : ce sont les transitions du signal et non pas ses états qui représentent les bits
transmis, il est donc insensible aux inversions de fils dans le câblage.
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Chapitre 3 : Transmission en bande de base
III. CODAGE EN LIGNE Codage AMI (Alternate Mark Inversion) ou Bipolaire
• Principe : Les 0 sont représentés par des potentiels nuls, les 1 par +V et –V en alternance
Ex : Considérons la suite binaire suivante : 1 0 0 0 0 1 0 1 1 1 1
Ici encore, il peut y avoir de longues séquences sans potentiel et donc perte de synchronisation.
De façon générale, les données sont découpées en blocs de k bits. On ajoute à chaque bloc un bit supplémentaire
codant la parité de 1 dans le bloc. Cette technique permet de détecter une erreur de transmission mais ne permet pas
de la corriger.
Supposons qu’on veuille envoyer l’octet 0 1 1 0 0 1 0 0 avec une parité paire. 1 0 1 1 0 0 1 0 0
De façon générale, les données sont découpées en blocs de k bits. On ajoute à chaque bloc un bit supplémentaire
codant la parité de 1 dans le bloc. Cette technique permet de détecter une erreur de transmission mais ne permet pas
de la corriger.
Bit de parité paire
Le bit supplémentaire est fixé à une valeur (0 ou 1) telle que le nombre total de 1 dans le « mot », y compris le bit de
parité, soit paire.
Supposons qu’on veuille envoyer l’octet 0 1 1 0 0 1 0 0 avec une parité paire.
1 0 1 1 0 0 1 0 0
Le bit supplémentaire est fixé à une valeur (0 ou 1) telle que le nombre total de 1 dans le « mot », y compris le bit de
parité, soit impaire.
Le code ASCII du caractère « , », avec le bit de parité, est : 0 0101100.
Si le caractère à transmettre est « D », dont le code ASCII est 1000100, le bit de parité doit être 1 pour que le nombre
total de 1 soit impaire.
Le code ASCII du caractère « D », avec bit de parité, est : 1 1000100.
Lors de la réception du message, le décodeur peut ainsi comparer chaque couple de bits reçus. S’ils sont différents,
alors il y a détection d’erreur. On voit ainsi qu’en doublant la longueur du message (mais aussi le temps de
transmission), on parvient à détecter d’éventuelles erreurs.
Toutefois, ce codage simple ne permet pas de les corriger. Une méthode simple de correction consiste à tripler les bits.
Par exemple pour transmettre 1 , on émet 1 1 1
Si on considère qu’il y a au maximum une erreur pour chaque séquence de 3 bits, alors il est possible de la corriger :
Le décodeur n’a qu’à choisir le symbole qui apparaît deux fois dans chaque triplet reçu.
Si on reçoit 0 1 1 ou 1 0 1 ou 1 1 0 alors l’erreur correspond au 0 et sera corrigée par 1.
Dans le message codé, des informations 1 se trouvent à la position 5, 9 et 11, pour trouver les valeurs des bits redondants H, on
effectue l'opération OU-exclusif entre les chiffres 5, 9 et 11 convertis en binaire. Ce qui donne :
S’il y’a erreur de transmission sur un bit, le récepteur effectue l'opération XOR entre les bits de Hamming et les chiffres indiquant
les positions des bits 1.
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Chapitre 3 : Transmission en bande de base
V. CONCLUSION
Ce cours a porté sur la transmission en bande de base et les codes de correction d’erreurs. Il présente les techniques de
codage en ligne telles que NRZ, NRZI, MLT3, Manschester, AMI, HDBn etc.
Les principes de détection et de correction d’erreurs sont également présentés dans ce chapitre.