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Sujet : Après avoir montré que la flexibilité du travail est favorable à l’emploi, vous

expliquerez ensuite qu’elle peut aussi être défavorable à l’emploi.

Plan détaillé

I La flexibilité du travail est favorable à l’emploi

A) Différentes formes de flexibilité (interne, externe et salariale)


B) Leurs effets sur l’emploi

II La flexibilité du travail peut aussi être défavorable à l’emploi

A) La flexibilité peut empêcher la croissance économique et la création d’emploi


B) La flexibilité ne résout pas durablement le chômage

Introduction

11 millions d’emplois ont été créés au sein de l’EU entre 1997 et 2001 malgré un
ralentissement de la croissance économique moyenne sur cette période.
La flexibilité du travail est la capacité de l’offre et de la demande de travail à s’adapter aux
évolutions de la conjoncture économique.
L’emploi est une forme de travail rémunérée, définie par des normes sociales et juridiques.
De 1991 à 2001, la diminution du coût du travail s’est traduite par une réduction du chômage
dans l’UE.
La flexibilité du travail est-elle seulement favorable à l’emploi ?
Dans un premier temps, nous allons montrer que la flexibilité du travail est favorable à
l’emploi et dans second temps, nous montrerons qu’elle peut aussi être défavorable à
l’emploi.
Développement
I. La flexibilité du travail est favorable à l’emploi
La flexibilité quantitative externe ou interne offre aux entreprises la possibilité de créer des
emplois ajustables à la conjoncture économique.
La flexibilité quantitative externe utilisée par les constructeurs d’automobile apporte deux
types d’avantages. Le recours aux emplois précaires, CDI, intérim ou stage, offre la possibilité
de faire varier librement les effectifs en fonction des fluctuations de la demande et de ne pas
peser sur la productivité du travail en cas de baisse de la production. Il permet de plus pour un
coût minimum d’accéder à des salariés plus jeunes et plutôt plus qualifiés que la main-
d’œuvre en CDI et donc capable d’occuper différents postes de travail.
La croissance de la part des emplois à durée limitée et à temps partiel de 4,2 points s’est
accompagnée d’une baisse du taux de chômage de 0,7 point dans l’EU entre 1991 et 2001
(doc 2).
La baisse du coût du travail en Europe a sensiblement enrichi la croissance en emploi.
La flexibilité des rémunérations permet de réduire le coût salarial lorsqu’il est supérieur à la
productivité marginale du travail, soit la productivité du dernier salarié embauché.
En réduisant le prix du travail, la flexibilité restaure une marge de manœuvre pour les
entreprises qui peuvent embaucher des salariés supplémentaires pour répondre à la croissance
de la production sans chercher à obtenir des gains de productivité. Ainsi la baisse du coût
unitaire du travail de 5% entre 1991 et 2001 s’est aussi accompagnée d’une hausse de
l’emploi de 5,8% dans les pays de l’UE.
Si la réduction du coût travail permet la créer des emplois, elle contraint aussi à long terme la
croissance économique en gelant les gains de productivité.
II. La flexibilité du travail peut être défavorable à l’emploi
La flexibilité peut empêcher la croissance économique et la création d’emplois.
La réduction des coûts unitaires et la faible croissance de la productivité du travail empêchent
la progression du pouvoir d’achat car lorsque la productivité du travail ne progresse guère, le
pouvoir d’achat des salaires ne s’accroît pas non plus sensiblement.la hausse de ce dernier n’a
pas dépassé les 1% dans l’UE en 1999. En pesant sur la consommation, la flexibilité contraint
la hausse de la production et la création d’emplois.
Le recours à l’intérim dans la branche automobile est aussi synonyme pour les jeunes actifs de
faible salaire.
La flexibilité ne permet pas non plus d’apporter une réponse durable au problème du
chômage. La flexibilité quantitative est synonyme de précarité professionnelle.
La fin d’un CDD ou d’une mission d’intérim représente 34,2 % des inscriptions à l’ANPE,
27% des nouveaux demandeurs d’emplois en France en novembre 2002. La hausse des
emplois à durée limitée accroît la vulnérabilité des actifs concernés et leur impose un
chômage répétitif.
La flexibilité quantitative externe ne permet pas la création systématique d’emplois durables
ni la réduction structurelle du taux de chômage.

Conclusion
La flexibilité peut donc avoir des effets contradictoires sur la situation d’emploi. Si elle
permet de créer des emplois, ces derniers sont souvent atypiques et ne permettent pas de lutter
durablement contre le chômage.
Surtout le recours systématique à une forme quantitative de flexibilité engendre le
développement d’un marché du travail où les salariés en CDI, qualifiés et protégés,
s’opposent aux actifs en situation de précarité professionnelle et par conséquent de
fragilisation sociale.

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