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Université sidi Mohamed ben Abdellah

École Supérieure de Technologie –Fès


Techniques de Commercialisation et de
Communication

Exposé:

Le marché de travail
et chômage

Encadré par: Préparé par:

Mr.Aziz Hmioui Mohamed Riffi Amarti


Bouziani Mahmoud
Kharazi Mohamed
Plan:
I-/ Le marché du travail
1- Analyses traditionnelles du marché de travail et
politique d’emploie.
2- Les nouvelles théories du marché de travail.
3- Approches institutionnelles du marché de travail, et
politiques d’emploie réglementaires.
II-/Le chômage
1- Définition du chômage.
2- Mesure du chômage
3- Typologie et formes du chômage.
4- Les causes du chômage.
5- Le chômage au Maroc
I-/Le marché de travail
 Le marché du travail est le lieu de rencontre
des travailleurs et des employeurs,c’est aussi
le lieu de rencontre entre l’offre de travail et la
demande de travail. Dans le cadre d'une
économie capitaliste, les « offreurs » de force
de travail sont les travailleurs et les
demandeurs sont les employeurs. L'économie
du travail cherche à analyser la fixation des
salaires, le niveau d'emploi et le chômage.
1) Analyses traditionnelles du marché du travail et politiques de

l’emploi limitées

A- Théories néoclassiques standards

Marché du travail n’est pas régi par des


règles substantiellement différentes des
autres marchés  libre jeu de l’offre et
de la demande permet l’équilibre sous
réserve des imperfections du marché et
des défauts inévitables d’appariement
entre emplois vacants et chômeurs
Marché du travail peut se rapprocher de la
concurrence parfaite tout monopole,
monopsone ou toute coalition sur le marché
du travail doivent être combattus.

Politique de l’emploi a des objectifs et des


moyens très limités  L’État a un rôle
d’arbitre et doit diminuer les facteurs de
rigidité des salaires à la baisse ou de freins
aux ajustements de l’emploi
B- Théorie keynésienne

Développée dans les années 30 et fondé sur la


possibilité d’équilibres de sous-emploi marqué par un
chômage involontaire caractérisé par une situation de
sous-emploi, liée à un sous-investissement des
entreprises, où il existe des offreurs de travail qui
acceptent une baisse de salaire réel mais qui ne
trouvent pas d’emploi  même dans le cas où le
marché du travail est flexible, les employeurs peuvent
ne pas avoir intérêt à embaucher
Retour au plein-emploi dépend d’une
politique expansive de l’Etat ou d’une
modification des anticipations des
entreprises quant à la demande qui leur
sera adressée  la politique de l’emploi
consiste à susciter des activités
économiques créatrices d’emploi
2) Nouvelles théories du marché du travail

L’État n’a plus simplement un rôle


d’arbitre mais aussi un rôle d’incitation et il
tente de réduire les dysfonctionnements
du marché du travail
A- Rigidité salariale, chômage involontaire et incitation
à l’embauche

L’Univers concurrentiel ne reflète pas le


fait que c’est l’emploi qui semble
s’ajuster à un conjoncture défavorable
tandis que les salaires sont plutôt rigides
à la baisse.
Le Salaire pose la question de la
négociation collective, il ne résulte pas
d’un accord direct entre deux agents mais
d’une négociation entre l’entreprise et des
syndicats  négociations ne conduisent
pas nécessairement à l’équilibre sur le
marché du travail.
Pouvoir de négociation des travailleurs en
place est renforcé par l’existence de coûts
de rotation de la main d’œuvre  à
niveau donné de la demande, la firme
ajuste son niveau d’emploi au salaire
négocié et ne prend pas en compte les
propositions que pourraient lui faire les
chômeurs
Mise en cause des rigidités
institutionnelles freinant l’ajustement à la
baisse des salaires (notamment existence
de salaires minimaux)  réduction de ce
type de chômage passerait par
suppression des salaires minimaux et
mécanismes de réduction du coût du
travail pour les employeurs.
B- Imperfection de l’information, chômage volontaire et incitation à la
reprise d’emploi
Divers travaux depuis les années 70 remettent en avant
la notion de chômage volontaire
 Améliorer la collecte de l’information et sa diffusion
permettrait de diminuer le chômage frictionnel et le
caractère de service collectif de l’information justifie sa
prise en charge par les pouvoirs publics (Redor, 1999)
 Modèle du Job Search (Lipman et Mac Call, 1979) 
chômeurs effectuent un arbitrage stratégique entre le
montant des indemnisations et les salaires des postes
vacants, tant que le salaire proposé ne correspond pas
au salaire de réservation, le chômeur refuse l’emploi,
apparaît donc un chômage frictionnel d’attente rationnel
 pour que ce type de chômage diminue, il faut que le
travail paye (prime à l’emploi…)
C) Régime de chômage et politiques incitatives
Théorie du déséquilibre (Malinveau)  2 types de
chômage :
o Chômage classique où production et emploi sont
limités par les capacités de production rentable
o Chômage keynesien où production et emploi
sont contraints par la faiblesse de la demande
Suivant le régime de chômage, politiques d’aides à
l’emploi n’ont pas les mêmes effets :
o Chômage classique  aides à l’emploi ont une
efficacité certaine en terme de création nette d’emploi
car réduisent le coût du salarié supplémentaire dans
uns situation sans problème de débouchés
o Chômage keynesien  effets d’aubaine et de
substitution prédominent et créations nettes d’emploi
sont faibles
3) Approches institutionnalistes du marché du travail et politiques de

l’emploi réglementaires

 Les transactions qui portent sur le marché du travail ne


se réalisent que très partiellement sur le marché  un
grand nombre de transactions sont réalisées hors
marché dans le cadre de relations hiérarchiques
caractérisant l’entreprise ou sous l’autorité des lois et
des règlements édictés par l’Etat  politiques de
l’emploi s’exercent donc par une action sur les
institutions qui déterminent pour une large part les
rapports de travail
 Institutionnalistes  les moyens d’action de
politique de l’emploi résultent de l’intervention directe
de l’Etat qui utilise son pouvoir législatif et
réglementaire
II-/ Le chômage
1) Définition du chômage
Le Chômage est une période d’inactivité
forcée qui caractérise la situation de
personnes capables, disponibles et
désireuses de travailler mais qui ne
parviennent pas à trouver un emploi.
 Définition du Bureau international du travail

Selon le BIT, est chômeur toute personne qui


remplit les critères suivants :
 « être sans travail », c’est-à-dire ne pas avoir
d’activité, même minimale ou de période très
courte ;
 « être disponible pour travailler », c'est-à-dire
être en mesure d’accepter toute opportunité
d’emploi qui se présente, sans qu'une tierce
obligation soit une entrave au retour à l'activité ;
 « rechercher un emploi ». L’INSEE qui mesure le
chômage au sens du BIT demande la nature de
l’emploi recherché et les démarches entreprises
pour le trouver.
 Suivant cette définition, l'Enquête Emploi
de l'INSEE propose chaque trimestre un
taux de chômage en France basé sur le
sens du BIT.
 taux de chômage =chômeurs au sens du BITP/population active
2) Mesure du chômage

 La méthode de mesure du chômage la plus utilisée a


été développée aux États-Unis dans les années 1930 ;
elle est utilisée par de nombreux autres pays selon les
recommandations de l’Organisation internationale du
travail.
 À partir d’une enquête mensuelle menée sur un
échantillon représentatif de la population active, des
informations sont obtenues à propos de l’activité de
chaque personne en âge de travailler. Est chômeur, au
sens de cette organisation, toute personne âgée de
plus de 15 ans, sans travail, immédiatement disponible
pour occuper un emploi, qui recherche activement du
travail, c’est-à-dire qui a effectué au moins un acte
positif de recherche.
3) Typologie et forme du chômage
 Les économistes établissent des
typologies quant aux formes du
chômage en fonction de ses
manifestations et de ses
caractéristiques.
 Le chômage frictionnel
Il correspond au temps nécessaire qui sépare
la cessation volontaire d’une activité et la
reprise d’une autre activité professionnelle. Ce
type de chômage résiduel est en réalité un
chômage de plein emploi. Il ne concerne que
l’hypothèse, aujourd’hui rare, du salarié qui
quitte un poste pour un autre poste qu’il sait
prochainement disponible.
 Le chômage saisonnier
Il concerne, l’ensemble des activités qui se
déroulent selon un cycle qui n’est pas constant
dans le temps. Ce type de chômage concerne
par exemple les activités liées au tourisme, ou
encore certaines activités agricoles.
 Le chômage conjoncturel
Le chômage conjoncturel est celui qui résulte
d’un ralentissement, plus ou moins durable, de
l’activité économique. Lorsque le cycle
économique connaît un ralentissement, celui-ci
peut être cause de chômage. C’est le cas, par
exemple, lorsque le volume de production
excède la demande des consommateurs.
L’entreprise qui ne peut plus écouler ses
produits peut être contrainte de licencier faute
de débouchés. Si cette situation frappe non
pas une seule entreprise mais un ou plusieurs
secteurs d’activité, le volume de chômage peut
être important.
 Le chômage structurel
Il provient, pour sa part, d’un
déséquilibre durable du fonctionnement
du marché de travail, qui excède les
difficultés conjoncturelles, par nature
temporaires. Ce type de chômage
caractérise la situation d’un grand
nombre de pays industrialisés depuis le
début des années 1980.
4) Les causes du chômage
Les principales causes du chômage sont connues:
 Le coût du travail industriel est trop élevé en grande
partie à cause des charges qui pèsent sur les
entreprises.
 Une partie de la population n'a aucune qualification ou
une qualification qui ne correspond pas à la demande.
 Dans certains cas, il est presque préférable de
percevoir des indemnités de chômage plutôt que de
reprendre un travail,
 enfin le chômage dépend de la situation économique
au niveau national, européen et mondial, domaines
dans lequel l'Etat manque de pouvoir d'intervention,
surtout quand les caisses de l'Etat sont vides.
5) Le chômage au Maroc
 Parmi la population des chômeurs au Maroc, on
compte presque 27 % de jeunes diplômés, alors
que 3 % seulement d'entre eux ne sont titulaires
d'aucun diplôme. Ceci s’explique principalement
par l’inadéquation entre l’offre et la demande
d’emploi. Les entreprises marocaines sont de
plus en plus nombreuses à avoir du mal à
trouver les profits adéquats.
D’un autre côté, plusieurs jeunes diplômés
n’arrivent pas à accéder au marché de l’emploi,
souvent en raison de leur formation jugée
démodée ou inutile pour la vie professionnelle
actuelle. Ce problème ne date pas d’aujourd’hui,
mais il ne cesse de prendre de l’ampleur.

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