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ECONOMIE DES POLITIQUES PUBLIQUES

INTRODUCTION ET PRESENTATION DES PROBLEMATIQUES DE L’ECONOMIE PUBLIQUE

 Les problèmes des Etats modernes ont très tôt intéressé les économistes, pourtant aussi longtemps que les
dépenses publiques étaient censées relever exclusivement du bon vouloir du prince, l’analyse ne
concernait que la gestion comptable de l’Etat, sa fiscalité ou encore son endettement.
 L’émergence de l’économie publique moderne naît véritablement avec la mise en place de régimes
démocratiques, il a en effet fallu attendre le déclin des autocraties du 19 ème siècle en Europe et le
renforcement du contrôle parlementaire pour que les économistes puissent réellement analyser les
politiques publiques, en se posant notamment les questions suivantes :
- A quel moment et pourquoi l’Etat devrait-il intervenir ?
- Comment l’Etat doit-il intervenir ?
- Quel est l’impact de cette intervention ?
- Pourquoi l’Etat intervient-il ?
 On trouve parmi ces questions des questions normatives et des questions positives.
- L’économie positive vise à décrire des faits : quel est l’impact de l’intervention de l’Etat dans le
domaine pétrolier ? Il est négatif, positif ?
- L’économie normative est basée sur une approche d’analyse, elle passe par un jugement de valeur :
Comment l’Etat doit-il intervenir ? L’action de l’Etat fonctionne-t-elle ? L’économie normative nous
propose des recommandations dans une approche subjective.
 Le travail des économistes en économie publique est donc de répondre à ces questions normatives , c’est
la science qui s’intéresse à l’ensemble des actions par lesquelles un gouvernement ou une autorité
publique intervient dans la sphère économique.
Compte tenu du rôle prépondérant de l’intervention publique dans l’économie, il importe de clarifier les objectifs
assignés aux politiques publiques et d’étudier l’efficacité des différents instruments disponibles pour les
atteindre.

I) Quelques faits et données introductives


A) Données introductives
 Les puissances publiques jouent aujourd'hui un rôle considérable dans l’économie, toutefois ce rôle a une
part variable selon les pays, ainsi en 2015 :

En France, en 2015 Aux USA en 2015 La moyenne européenne en 2015

Les dépenses publiques Les dépenses publiques Les dépenses publiques représentent 47%
représentent 55% du PIB représentent 38% du PIB du PIB

 De manière plus générale, il faut constater que depuis les années 1870, le poids de l’intervention publique
a augmenté de 40 à 60% selon les pays.
B) Causes du poids de cette intervention publique
 Il faut constater que depuis les années 1870, le poids de l’intervention publique a considérablement
augmenté sur l’espace d’un siècle et demi augmentant entre 40 et 60% selon les pays.
 Ce constat trouve sa source dans une principale cause : à l’après-guerre, l’action de la puissance publique
s’est considérablement élargie, elle ne se limite plus aux fonctions régaliennes (justice, police, défense
etc.), le champ d’intervention des pouvoirs publics englobe aujourd'hui la régulation des marchés, le
financement de certains biens et services (éducation, santé, protection sociale) et la réduction des
inégalités.
 Toutefois, ce phénomène pose deux principales questions :
o L’interventionnisme étatique en matière économique laisse-t-il de la place aux autonomies des acteurs
individuels ? Question directement liée à la théorie d’Adam Smith qui veut que les acteurs individuels en
poursuivant leurs intérêts propres contribuent au bien commun, et que l’individu doit donc avoir une
place suffisante dans l’économie pour le bien commun.
o Le problème budgétaire de la soutenabilité économique du pays . La Commission européenne définit la
soutenabilité économique étant la capacité d’un Etat à faire que les surplus budgétaires de demain
puissent permettre de financer l’endettement d’aujourd'hui. C’est finalement le risque d’une faillite d’Etat
(on est en faillite lorsqu’on arrive pas à rembourser la dette).

C) Notion de dépenses publiques


 Les dépenses publiques peuvent être définies comme étant les dépenses effectuées par l’Etat, les
administrations de sécurité sociale, les collectivités territoriales, les administrations et organismes qui leur
sont rattachés (pôles emplois, autorités indépendantes etc.).
 On peut classer les dépenses publiques en trois catégories :

Les dépenses de Les dépenses de Les dépenses


fonctionnement redistribution d’investissement
- 33% des dépenses publiques en 2018 - 61% des dépenses publiques en - 6% des dépenses publiques en
- Servent à la bonne marche des services 2018 2018
publics (salaire des fonctionnaires, - Elles couvrent les prestations - Elles visent à accroître le capital
entretien etc.) versées aux ménages (retraites, productif (recherche, constructions
allocations familiales etc.) de nouveaux bâtiments etc.)

 En France, les principaux postes de dépenses publique concernent :


- La protection sociale (42%)
- La santé (14%)
- Les services publics généraux (11%)

II)Problématiques récentes de l’économie publique

 A travers les débats qui vont suivre, il faudra s’intéresser à 4 débats sur des politiques publiques diverses
qui vont orienter notre cours.

A)La question système des retraites


 Longtemps, le problème des retraites a été vu comme un problème comptable, on estimait qu’il y avait
trop peu de cotisants par rapport au nombre de retraités, pour résoudre le problème on suggérait deux
solutions : soit réduire le montant des retraites, soit augmenter les cotisations ou alors changer l’âge de
départ à la retraite.
 L’économie publique va au-delà de ça, elle va s’interroger sur les différents types de modèles de retraite
(système privé, ou de capitalisation personnelle).
B) La question de la couverture santé
 En France, l’assurance santé est universelle et obligatoire, les prix des soins et médicaments sont fortement
encadrés. Aux USA, 20% de la population n’avait pas d’assurance santé en 2013 avant la mise en place de
l’Obamacare.
 Les questions que l’on va se poser en économie publique peuvent être de savoir pourquoi Donald Trump
veut supprimer l’Obamacare ? Quel est l’impact de l’Obamacare sur le prix des contrats d’assurance et des
médicaments ?
C) La question de l’éducation
 Ici, il n’y a pas de marché pour autant l’économie a des choses à dire sur l’impact socio-économique de
l’éducation par exemple, plus une population est éduquée, plus elle pourra produire de la richesse et donc
renforcer l’économie d’un pays.
 Faut-il dès lors allouer plus de moyens aux écoles publiques ? Pourquoi certains pays ont fait le choix d’un
système scolaire largement privatisé ?
D)La question du système financier
 Lors de la crise de 2008, l’Etat a prêté des liquidités aux banques à taux très bas pour assurer leur survie.
 Là encore se pose la question de l’intervention de l’Etat : pourquoi l’Etat est intervenu pour sauver les
banques ? Pourquoi les contribuables viennent au secours d’acteurs privés tels que les banques ? Ne fallait-
il pas laisser mourir les banques en difficulté ?
 Si on laisse mourir les banques, le risque c’est qu’il y ait panique de la part des épargnants, mais si l’Etat
intervient trop le risque c’est que les banques prennent confiance et prennent des risques inconsidérés.
E) La question de l’emploi
 Le marché du travail est hautement régulé par l’Etat : mise en place d’un salaire minimum, temps de travail
régulé etc. Pourquoi l’Etat intervient ? Quel impact positif ou négatif sur les employeurs ?

L’élaboration de politiques publiques efficientes nécessite ainsi la mise en place d’analyses et de


réflexions prospectives de la part des autorités publiques pour éclairer au mieux le choix des pouvoirs
publics.

Les leurres de la planification écologique, Les Echos, Gaspard Koenig, 2022


En économie, la planification est l’organisation d’un programme économique avec ses objectifs et ses
moyens pour plusieurs années à venir : exemple, France 2030.

Pour Koenig, la planification est une « route de servitude » puisque le Plan prive les acteurs de la capacité
d’ajustement continue requise par l’innovation : qui sait quel sera l’état des recherches sur la fusion
nucléaire ?

Dans cet article on a le raisonnement économique qui est visible : dans un premier temps l’approche
positive, l’auteur fait le constat de l’échec de la planification écologique, puis il fait une approche
normative en soumettant des recommandations.
PARTIE I – LE RÔLE ET LA CAPACITE DE L’ETAT

Section 1 : Les repères historiques de la pensée économique

I) Le mouvement mercantiliste : protéger pour développer (16ème siècle)


A) Grands noms du mercantilisme
 Jean - Baptiste COLBERT, ministre de Louis 14, contrôleur général des finances a grandement impulsé le
mouvement mercantiliste.
 Attention, contrairement à d’autres doctrines, le mercantilisme est la somme de plusieurs courants
(colbertisme etc.) ce n’est qu’à posteriori que les historiens ont dégagé ce courant.
B) Contexte historique
 Historiquement, le mercantilisme émerge à la fin du Moyen Âge, au milieu du 15e siècle. Il s’agit d’une période
marquée par plusieurs bouleversements dans la société :
- La religion : on assiste à une émancipation du pouvoir politique à l’égard de l’Eglise. Les penseurs de l’époque
cessent alors de lier économie et morale religieuse, ce sont désormais les juristes, les politistes qui
s’occupent de ces questions. Auparavant, on croyait que le prêt à intérêt était un péché, tout comme
l’accumulation : désormais l’économie est pensée sans préoccupation morales : l’appât du gain n’est plus un
mal.
- L’Etat : au 16ème siècle, la disparition de la société féodale laisse apparaître une nouvelle forme de pouvoir :
l’Etat. Le pouvoir est centralisé dans les mains du Prince, qui dispose d’un pouvoir absolu sur ses sujets. En
conséquence, le Prince dispose également d’une domination politique sur l’économie.
- Les grandes découvertes : la conquête de l’Amérique signifie l’ouverture de nouvelles routes commerciales et
des échanges intensifiées avec un important afflux d’or et d’argent.
- Bouleversement de l’ordre social : la noblesse de terre va s’appauvrir tandis qu’une nouvelle classe sociale
importante apparaît, celle des commerçants.
C) Théorie du mercantilisme
 Le but ultime des mercantilistes, c’est de renforcer la puissance d’un Etat, pour eux, un Etat ne peut être puissant
que s’il prend en compte ces trois facteurs : abondance en or, abondance en hommes et fort interventionnisme
de l’Etat.
 En effet, à cette époque, la puissance d’un Etat dépend de sa force militaire, mais celle-ci ne s’obtient que grâce à
l’or, il faut donc de l’or au Prince pour assurer sa puissance. Comment dès lors accumuler l’or ? Par l’abondance
en hommes et par un fort interventionnisme étatique dans l’économie.

Abondance en or Abondance en hommes Interventionnisme de l’Etat

- Le principal moyen d’obtenir de l’or à - Pour créer du commerce - Pour favoriser le commerce
l’époque est le commerce extérieur. extérieur il faut beaucoup de extérieur l’Etat doit intervenir dans
- L’objectif est donc d’avoir une travailleurs et donc beaucoup l’économie.
balance commerciale excédentaire : d’hommes. - L’Etat doit mettre en place des
la valeur des exportations doit être mesures protectionnistes :
plus élevée que celle des restreindre les importations,
importations. favoriser les exportations.
II) Le mouvement physiocrate : nature et liberté (début du 18ème siècle)
A) Grands penseurs de la physiocratie
 François QUESNAY, fils d’un petit propriétaire terrien, médecin qui devient médecin du roi, est le fondateur du
mouvement physiocratique.
 MIRABEAU, premier converti à la doctrine, il est le cofondateur du mouvement physiocratique.
 Jacques TURGOT, contrôleur général des finances sous Louis 15.
B) Contexte historique
 Le mouvement physiocrate naît au 18ème siècle, dans un contexte très revendicateur de liberté : c’est le siècle
des Lumières, de la révolution politique et des grands changements dans la pensée commune.
C) Théorie de la physiocratie
 Etymologiquement, le mot physiocratie résulte de l’association de deux mots grecs : physis (la nature) et kratos
(le gouvernement), la physiocratie c’est donc le « gouvernement de la nature ».
 Pour créer de la puissance au sein d’un Etat, le mouvement physiocrate établi dès lors deux fondements le refus
de l’interventionnisme étatique et la prééminence de l’agriculture sur les autres domaines.

Non-interventionniste étatique Prééminence de l’agriculture

- En réponse aux mercantilistes, les physiocrates - Pour la première fois, une catégorisation des classes
affirment que l’Etat n’a pas à intervenir dans la économiques est opérée : la seule activité réellement
sphère économique. productive est l’agriculture car elle permet de dégager
- Ils préconisent le laisser-faire, et donc la liberté du un produit net, un surplus qui permettrait un progrès
commerce, il existe un ordre naturel des choses économique.
reposant sur la liberté qui ne peut être remis en - L’industrie est considérée comme stérile car ne fait que
question par l’intervention de l’Etat. transformer ce qui est produit par l’agriculture.
- Le roi doit respecter les lois de la nature. - Les physiocrates préconisent donc de bannir les
servitudes seigneuriales.

III) Les économistes classiques (fin 18ème)


A) Grands penseurs du courant classique
 Pour bien monter sa rupture totale avec les économistes qui l’avaient précédé, Karl Marx dans Le capital a, le
premier, qualifié ces auteurs de « classiques ».

Fondateur de l’école classique avec son ouvrage « Richesse des nations » paru en 1776. Célèbre pour sa
Adam SMITH métaphore de la main invisible, qui repose sur le principe d’un équilibre naturel résultant du jeu de
tous les acteurs de l’économie en présence et de la confrontation de leurs intérêts.

Célèbre pour la théorie de la valeur travail : ce qui donne de la valeur à un bien, c’est le travail qu’on a
mis pour le produire, c’est pour ça que l’eau coûte moins cher que le parfum par exemple.
Célèbre aussi pour la théorie de l’avantage comparatif : dans un contexte de libre-échange, si un
David RICARDO pays se spécialise dans la production pour laquelle sa productivité est la plus forte par comparaison
avec ses partenaires, il accroît sa richesse nationale. Le principal enseignement de l'avantage
comparatif est que, quelle que soit sa compétitivité nationale, un pays tirera toujours un avantage à
s'ouvrir au commerce international.
Pour lui il y a une asymétrie entre la croissance démographique et la croissance de production de
ressources, il faut freiner ce phénomène en imposant des mesures drastiques : baisser le nombre de
Thomas MALTHUS naissances, ne pas aider les pauvres car cela multiplie la pauvreté, il faut responsabiliser le peuple.
Malthus est un ardent défenseur du protectionnisme absolu.
Très libéral, opposé au protectionnisme il accuse les barrières commerciales d’entretenir des prix
Frédéric BASTIAT
élevés ce qui a pour conséquence de ne pas stimuler l’activité économique.
Jean Baptiste SAY Connu pour avoir élaboré la « loi de Say » qui veut que toute offre, crée naturellement sa propre
demande. Cette loi implique un équilibre global entre l’offre et la demande. Il ne peut donc y avoir de
surproduction. Il y a seulement des déséquilibres passagers, des ajustements qui seront corrigés par le
jeu naturel des prix. Il considère ainsi qu’une création monétaire (l’augmentation du volume de
monnaie en circulation) supérieure au strict nécessaire pour permettre les échanges de biens et
services ne dope pas l’économie. Elle n’engendre que de l’inflation.
B) Contexte historique
 La pensée des Classiques prend place dans une période historique de bouleversements du système
économique :
- La Révolution industrielle : les innovations techniques importantes permettent à l’industrie de se
développer et d’augmenter la production de biens.
- La Révolution agricole : on observe une intensification de l’agriculture grâce à de nouvelles techniques.
- Accroissement considérable de la population européenne : cela favorise une stimulation de la croissance
économique, avec notamment un exode rural important.
 Ce contexte transforme considérablement la manière de penser l’économie et c’est dans ce sens qu’émerge la
pensée des classiques.

C) Théorie de l’économie classique


 On date le début de ce mouvement à 1776 avec la parution de la « Richesse des nations » d’Adam Smith.
 Les auteurs classiques analysent dès lors les phénomènes économiques pour rechercher des lois universelles
de l’économie valables à toutes les époques et partout.
 La pensée des classiques s’articule autour de plusieurs concepts, attention, il existe des points de divergence
entre eux mais globalement on retrouve plusieurs points en commun : le libéralisme économique, richesse et
la monnaie et la théorie du prix de marché.

Le libéralisme économique Richesse et monnaie Théorie de l’offre et de la


demande et prix du marché
- Les économistes classiques sont - Contrairement aux mercantilistes, - Les économistes classiques
unanimes sur le sujet : l’intervention les Classiques considèrent que la émettent la théorie qu’il n’y a pas
directe de l’Etat dans l’économie richesse ne se trouve pas dans l’or, besoin de décider unilatéralement
doit être limitée au minimum mais dans la monnaie. le prix d’un bien ce sont la
nécessaire pour garantir le bon - Elle permet de fluidifier l’échange de demande et l'offre d'un bien
fonctionnement du marché. produits (plus facile à quantifier que déterminent le prix d'équilibre.
- Métaphore de la main invisible l’or), la monnaie n’est qu’un - Si les vendeurs de pots de glace
d’Adam SMITH : en laissant les instrument facilitant l’échange des sont prêts à vendre 500 unités au
individus agir selon leur intérêt marchandises, et permet d’éviter le prix de 5 euros par pot et si les
personnel, le bien-être général est troc. consommateurs sont prêts à
assuré. acheter 500 unités de glace à ce
prix, alors le marché est en
équilibre au prix de 5 euros et à la
quantité de 500 pots.
IV) Le Marxisme (aussi appelé matérialisme)
A) Les grands penseurs du marxisme
 Marx + Engels (faire fiche)
B) La théorie marxiste : la baisse tendancielle du taux de profit
1) Baisse tendancielle du taux de profit
 Economiquement le marxisme est une analyse du capitalisme. Le marxisme définit le capitalisme comme un
système dont la finalité est l'accumulation du capital par le biais des profits (ou plus-values).
 Toutefois, pour Marx et Engels le capitalisme est voué à disparaître car il est basé sur une contradiction
essentielle : la « baisse tendancielle du taux de profit » (= baisse des plus-values).
 Pourquoi le capitalisme est-il vouée à une baisse tendancielle du taux de profit et quels sont les impacts de ce
phénomène ?
2) Facteurs contribuant à la baisse tendancielle du taux de profit
a. Seul le travail donne sa valeur à un bien
 Pour Marx comme pour Ricardo, ce qui donne de la valeur à un bien, c’est la quantité de travail qu’on lui a
attribuée : si un bien vaut plus qu’un autre c’est parce que sa fabrication a demandé plus de travail (et donc de
travailleurs).
 Pour créer un produit, il faut du travail (travailleurs) et du capital (machine), par exemple, pour produire une
voiture il me faut des ouvriers (travail) et des machines (capital). Travail + capital = produit.
b. Seul le travail permet de générer du profit (plus-value)
 Le capital étant une constante, seul le travail permet à un employeur de générer du profit.
 Les entreprises ne génèrent donc de la plus-value que sur la valeur créée par le travail.

c. L’augmentation du capital, réduit le travail et donc le profit


 Le problème c’est qu’avec le temps, chaque capitaliste augmente son stock de capital, son nombre de
machines, cela lui permet d’augmenter la productivité du travail (donc créer plus de biens), et si il ne le fait pas
son entreprise est moins productive et sera éliminée par la concurrence.
 Mais en faisant cela, le capitaliste diminue la part de travail qu’il faut pour produire un bien, on se retrouve
donc avec une diminution des taux de profit dans l’économie.

d. Conséquences de la baisse tendancielle du taux de profit


 Avec le temps, les taux de profit baissent, pour sauver leurs bénéfices, les capitalistes (ceux qui exploitent le
travail et le capital) vont augmenter leur production et réduire le nombre de salariés qu’ils emploient ou moins
les payer.
 Ainsi, le pouvoir d’achat global diminue alors que la production augmente, la surproduction est donc inévitable
et se généralise à tous les secteurs d’activité.
 Miné par cette contradiction fondamentale, le système capitaliste court à sa perte.
 La seule solution pour le contrer c’est le communisme, où le capital est possédé par les ouvriers qui obtiennent
alors la maîtrise des processus de production.

3) L’armée de réserve
 La substitution du travail par le capital engendre de plus en plus de chômage, une armée de réserve de
travailleurs (chômeurs).
 Cette armée de réserve de travailleurs est d’un côté une opportunité pour les capitalistes parce qu’elle permet
de créer de la concurrence entre les travailleurs, de baisser les salaires et donc d’augmenter le profit.
 Mais cette armée de réserve de travailleurs conduit aussi inexorablement la société vers des conflits sociaux.
V) Les interventionnistes (école Keynésienne)
A) Les grands penseurs de l’interventionnisme
 Keynes (faire fiche).

B) Contexte historique
 La naissance de l’interventionnisme fait suite à la crise de 1929, aussi appelée « la grande dépression ».
 Après plusieurs années de croissance vigoureuse dans l’économie américaine, les résultats des entreprises se
dégradent et la production fléchit.
 A Wall-Street, on emprunte pour acheter des actions, et les banques prêtent à tout va, le prix des actions
flambe mais le jeudi 24 octobre 1929, c’est le krach : tout le monde veut vendre ses actions, personne
n’achète.
 L’effondrement de la bourse entraîne alors la ruine des épargnants, les épargnants ne peuvent plus
rembourser les banques, les banques font faillite et sans banque pas d’entreprise.
 La conflagration (perturbation politique ou économique internationale) touche de plein fouet l’Europe,
pendant 3 ans, on attendra « le retour à l’équilibre naturel » prôné par les libéraux, mais les choses au lieu de
s’améliorer s’empirent, c’est dans ce contexte que naît la théorie keynésienne.
C) Théorie de l’interventionnisme
 C’est donc dans ce contexte et pour régler la crise de 1929 que Keynes élabore la théorie de
l’interventionnisme.
 Ainsi, alors que les classiques considéraient que le marché conduisait inéluctablement à un équilibre naturel,
entre offre et demande, prix et quantité de chômage, Keynes a très vite constaté des lacunes dans la théorie
classique et la crise de 1929 en est le parfait exemple.
 Le chômage de masse n’est par exemple pas une difficulté temporaire que les marchés arriveraient à résorber
facilement.
 Keynes pense alors au contraire des thèses libérales que l’Etat doit intervenir dans l’économie et propose
diverses solutions :
1) Investir massivement en temps de crise : si l'État investit dans l’économie en temps de crise, ces dépenses
produiront un effet démultiplié sur la production, l'emploi, et le niveau de vie des habitants. Les épargnants et
les travailleurs verront leurs revenus augmentés, et une partie sera réinjectée dans le circuit économique,
produisant de nouvelles richesses. Le résultat obtenu serait donc supérieur aux investissements initiaux .
Keynes a élaboré un outil pour évaluer les effets d’une telle politique sur l’économie : le multiplicateur
keynésien qui permet d’établir un rapport entre les dépenses publique et leurs effets sur les revenus globaux
disponibles.
2) Entretenir l’équilibre entre l’offre et la demande : Pour Keynes il n’y a aucune preuve d’autorégulation des
marchés, l’équilibre peut apparaître mais de manière précaire, l’intervention de l’Etat est donc indispensable :
politique monétaire (mettre plus d’argent sur le marché pour que les entreprises puissent d’avantage
emprunter et investir), budgétaires etc.
3) Keynes propose également une approche plus macroéconomique que la théorie classique, en analysant les
grands courants : chômage, évolution des prix etc.
4) Pour Keynes, ni le libre échange ni le protectionnisme ne sont une solution optimale, il est plutôt dans un
juste équilibre entre le protectionnisme pur et le libre-échange.

VI) Les monétaristes (aussi appelés les néo-classiques)


A) Les grands penseurs du monétarisme
 Le monétarisme est un courant qui relève du libéralisme économique, il a été développé pour l’essentiel par
les économistes de l’Ecole de Chicago : Milton Friedman et Karl Brunner notamment.
B) Théorie du monétarisme

Le libéralisme économique Monnaie et interventionnisme

- L’analyse monétariste s’est développée à la fin des - Pour contrer l’idéologie Keynésienne, les monétaristes
années 1960 en opposition au keynésianisme, selon la expliquent que la monnaie n’est qu’un instrument de
théorie néo-classique, l’intervention de l’Etat nuit à la l’échange et ne joue aucun rôle dans la création de
liberté politique et économique. richesse : c’est la théorie de la « neutralité de la
- Le libéralisme est la seule solution économique monnaie ».
possible selon eux car elle offre une grande liberté aux - Les monétaristes considèrent dès lors que la politique
agents économiques ce qui permet un bon monétaire ne doit pas être utilisée pour relancer la
fonctionnement du marché. croissance économique.
Section 2 : Justification théorique de l’intervention de l’Etat

La relation entre Etat et économie nourrit un certain nombre de débats en économie qui opposent les
partisans du libre jeu du marché aux partisans de l’intervention économique et sociale de l’Etat.
Dès la fin du 19ème siècle, A. Wagner, avait montré que les dépenses et les interventions publiques augmentent
plus rapidement que la production (Loi de Wagner) en raison d’une amélioration du niveau de vie qui
entraîne des dépenses publiques supplémentaires en matière de recherches, d’infrastructures ou
d’éducation.
A partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale et durant les Trente Glorieuses (1945-1973), sous l’effet de la
généralisation de politiques keynésiennes et de l’extension de la protection sociale, se sont constitués des
Etats providence (Welfare State).
Si les années 1980 ont été marquée par une remise en cause de l’intervention de l’Etat, ce dernier demeure
toujours un acteur incontournable sur le plan économique en matière d’allocation des ressources, de
répartition des richesses et de régulation du cycle économique.
Depuis les années 1990 on assiste à une réhabilitation de certaines interventions des pouvoirs publics : ce
mouvement de « retour de l’Etat » a été amplifié par la « crise des subprimes » de 2007 et ses conséquences
sur l’activité économique et l’emploi. Il faudra donc s’intéresser dans cette section aux justifications
théoriques de l’intervention de l’Etat : pourquoi l’Etat intervient dans l’économie ? Quels sont ses objectifs ?
I) Les justifications de l’intervention publique
L’objectif de l’Etat est la maximisation du bien-être collectif (« social welfare »), la notion de bien-être en
économie est bien évidemment très subjective, aujourd'hui le PIB permet de mesurer ce niveau de bien-être
économique.
Pour atteindre cet objectif de bien-être collectif, l’Etat doit atteindre deux objectifs :
- Accroître l’efficience : par l’existence d’un marché en concurrence parfaite et par une rationalité des
agents économiques.
- Assurer l’équité.

A)L’objectif d’efficience
Qu’est-ce que l’efficience ?
D’un point de vue économique, l’efficience est réalisée lorsque tous les échanges mutuellement profitables
s’effectuent, elle permet donc de trouver le point d’entente de l’utilité maximale pour chaque individu.
Cette notion d’efficience a été théorisée par l’économiste italien Vilfredo Pareto qui a conceptualisé cette
notion d’efficience par l’optimum de Pareto : une allocation des ressources est efficace s’il n’est pas
possible de la modifier de manière à améliorer le bien-être d’un individu sans réduire le bien-être d’un
autre individu.
L’objectif de l’Etat est donc que les marchés soient efficients, c'est à dire que l’allocation des ressources et des
échanges se fasse de manière à ce que l’on ait une maximisation du bien-être collectif.
Cette maximisation du bien-être collectif est intrinsèquement liée à la notion de surplus : plus le surplus social
est élevé (surplus du consommateur et surplus du producteur), plus une allocation des ressources est
efficiente.
Ainsi, une allocation des ressources est efficiente si elle maximise le surplus social. PERTE SECHE + UTILITE
MARGINALE A REVOIR
Différence entre efficience et équilibre du marché
Point important : un marché peut atteindre l’équilibre sans être efficient.
On peut très bien aboutir un marché à l’ équilibre (offre égale à la demande, prix d’équilibre), mais ce marché
ne sera pas forcément efficient au sens de Pareto car on aura pas une allocation des ressources optimales
prenant en compte de le bien-être de tous les individus.

Comment atteindre cette efficience et donc l’optimum ?


L’objectif d’efficience n’est réalisable qu’à deux conditions :
o Condition 1 : L’existence d’un marché en concurrence parfaite, c’est Premier théorème de l’économie
du bien-être :
« Lorsque les marchés fonctionnent de manière parfaitement concurrentielle, ils permettent d’aboutir à
une allocation des ressources optimale au sens de Pareto. »
Si le marché n’est pas parfaitement concurrentiel, il ne peut avoir d’efficience et donc d’échange
mutuellement profitable à tous, c’est le premier théorème de l’économie du bien-être. (1)
o Condition 2 : L’existence d’un marché où les agents économiques sont rationnels (2)
Les marchés ne sont par nature jamais parfaitement concurrentiels, ni dotés de parfaite rationalité individuelle,
l’intervention de l’Etat est donc en ce sens indispensable pour pallier les défaillances éventuelles et atteindre l’efficience
pour concourir au bien-être collectif et faire en sorte que les échanges puissent s’effectuer de manière mutuellement
profitable pour chacun.
1) L’exigence d’un marché en concurrence parfaite
i. Conditions nécessaires à l’existence d’un marché en concurrence parfaite
Le marché idéal est représenté par le marché de concurrence pure et parfaite défini par cinq hypothèses
formulées par Knight et Chamberlin.
5 conditions sont nécessaires à l’existence d’un marché en concurrence parfaite : FATHL

Dans un marché en concurrence parfaite, il doit exister une multitude d’acheteurs et de


Atomicité du marché demandeurs, de telle façon qu’aucun d’entre eux ne puisse influencer la détermination du
prix du bien.
Dans un marché en concurrence parfaite, les biens d’un même marché doivent être
Homogénéité des identiques en termes de qualité ou de caractéristique. Les biens sont donc interchangeables,
produits seul le prix est susceptible de modifier le comportement de l’agent. Un produit de meilleure
qualité constitue un autre marché.
L’entrée ou la sortie du marché sont libres, tout agent peut s’y introduire sans condition ou
Fluidité barrière à l’entrée ou à la sortie (pas de numerus clausus par exemple).

Tout agent sait tout ce qu’il se passe sur le marché dans lequel il se situe, l’information est
Transparence gratuite et immédiate : coûts de transaction, défaillances, concurrence etc.

Le travail et le capital peuvent se déplacer et aller là où ils sont le mieux rémunérés. La main
Libre circulation des
d’œuvre est logiquement attirée vers les marchés où la demande est supérieure à l’offre.
facteurs de production
La concurrence pure et parfaite conduit à la non-différenciation des actions et des agents économiques, les
producteurs choisissent tous la même technologie de production, c'est à dire celle qui permet de produire le
plus de biens au coût le plus faible. Les consommateurs ne se fient qu’aux caractéristiques physiques des
biens et services et aux prix pour établir leurs choix de consommation.
Un marché de concurrence pure et parfaite suppose que les agents prennent leurs décisions en fonction des
prix qui synthétisent l’information.

ii. Problèmes pouvant entraver l’existence d’un marché en concurrence parfaite


Deux principaux problèmes peuvent entraver l’existence d’un marché en concurrence parfaite :
- L’inexistence de marchés : marché très inégalitaire, sans règles, chacun fait ce qu’il veut.
- La défaillance des marchés : défaillances dans la transparence, dans l’atomicité, dans les externalités.
L’Etat va donc intervenir dans l’économie pour pallier à ces problèmes et donc assurer la concurrence parfaite.
a. Assurer l’existence du marché

Si les marchés peuvent difficilement exister sans Etat, c’est parce que les transactions marchandes sont
rarement viables en dehors d’un cadre institutionnel permettant de faire respecter les termes de l’échange.
Lorsqu’une transaction économique implique de nombreuses personnes et porte sur un bien aux
caractéristiques complexes, chacun a intérêt à ne pas respecter le contrat implicite de transaction : un
individu refusera de payer le prix consenti, un autre fournira un travail de piètre qualité, un troisième vendra
un bien défectueux etc.
Un cadre légal, qui définit des droits, est nécessaire pour faire émerger le marché : dans certaines
circonstances, ce cadre peut être défini par le marché lui-même, sans intervention de l’Etat, c’est l’exemple
des marchands juifs du Maghreb au 11 ème et 12ème siècles qui au moyen de mécanismes de réputation et de
punitions sont parvenus à faire émerger un système où les contrats doivent être respectés.
Cependant, cette forme d’autorégulation du marché ne concerne qu’une petite fraction de l’ensemble des
interactions économiques et est difficilement transposable à grande échelle, aussi le développement des
échanges et l’extension géographique des marchés ont-ils rendu indispensables la définition par l’Etat d’un
cadre institutionnel favorisant le développement des échanges marchands impersonnels.
La définition de ce cadre institutionnel se caractérise par trois grands volets : l’établissement des droits de
propriété, la protection des droits de propriété, l’établissement de transactions.

- L’établissement de la protection de la liberté passe par la vérification des titres de


propriété, l’enregistrement des actes de vente, la définition des modalités de
transmissions des biens
L’établissement
- En l’absence de tels droits, le fruit d’une activité marchande peut être saisi par
des droits de
quiconque, réduisant les incitations à s’engager dans l’échange de biens ou de
propriété
services.
- Les droits de propriété sont par ailleurs nécessaires au développement du marché du
crédit, dans la mesure où l’octroi d’un prêt exige souvent la mise en gage d’un bien.

Protéger les droits


Par la mise en place des institutions judiciaires, par le pouvoir de police, législatif etc.
de propriété

Assurer les L’Etat doit mettre en place sur le marché de la monnaie, qui est un vecteur qui permet de
transactions transformer les biens en monnaie et donc de faciliter les échanges.

Notons enfin que l’Etat qu’il peut exister différentes causes d’inexistence des marchés soit :
- Pour des raisons externes à l’Etat : conflits internes, guerres civiles etc.
- Pour des raisons internes à l’Etat : Etat prédateurs, gouvernement faible etc.

b. Corriger les défaillances du marché


Après avoir assuré l’existence du marché, l’Etat doit faire face à un second problème : corriger les défaillances
de marché qui empêchent la concurrence pure et parfaite et de facto l’efficience du marché nécessaire à
l’économie du bien-être.
Une défaillance de marché est donc une situation où le marché libre échoue dans l’allocation optimale des
ressources.
Il existe plusieurs types de défaillances de marché :

- Les externalités - Les asymétries d’information


- Les biens publics - Les imperfections de la concurrence

 Les externalités
On parle d’externalités lorsque les actions d’un agent économique modifient le bien-être d’autres agents sans
donner lieu à une compensation. Les externalités peuvent être positives ou négatives :
- Externalité positive : la construction de logement dans un village permet aux commerçants avoisinants
de réaliser un meilleur chiffre d’affaires.
- Externalité négative : la pollution dégagée par une usine est une externalité négative (c’est un coût
pour la société)
La raison pour laquelle les externalités constituent une défaillance du marché est qu’elle est un frein pour
atteindre une efficacité de marché au sens de Pareto.
- Les externalités conduisent les agents économiques à produire une quantité excessive (externalité
négative) ou insuffisante (externalité positive) de certains biens par rapport au niveau qui serait
socialement désirable.
- On a donc un déséquilibre entre le coût privé et le coût social qui nous empêche d’atteindre une
efficience du marché au sens de Pareto (on aura un équilibre du marché, mais cet équilibre ne sera pas
efficace au sens de Pareto car on aura pas une maximisation du profit pour tous).

Les externalités sont donc des défaillances de marché car elles ne permettent pas une allocation optimale
des ressources : on a pas un profit mutuel optimal au sens de Pareto.

 Les asymétries d’information

Les asymétries d’information désignent une situation dans laquelle les agents économiques dans un marché ne
disposent pas du même niveau d’information.
Deux cas d’information asymétrique sont étudiés par l’analyse économique : l’aléa moral et l’antisélection.
o L’antisélection : il s’agit d’une situation dans laquelle les asymétries d’information entre acheteurs et
vendeurs sur un marché mènent les vendeurs à retirer les produits de bonne qualité, le marché entier peut
finir par disparaître.
- Imaginons deux BMW d’occasion, l’une est de mauvaise qualité, l’autre de bonne qualité. Le propriétaire de la
BMW de mauvaise qualité ne va dire les défauts de sa BMW, du coup pour l’acheteur les deux BMW sont
égales en qualité, sauf que l’une sera moins chère que l’autre, donc l’acheteur va acheter la BMW la moins
chère puisqu’il a en tête que les deux sont de même qualité. Cela va avoir pour conséquence au fur et à mesure
d’exclure les voitures de bonne qualité du marché. C’est l’exemple très connu d’AKERLOF : les acheteurs font la
mauvaise sélection ce qui fausse le marché et exclut du marché certains produits.
o L’aléa moral : c’est une situation d’information asymétrique dans laquelle après signature d’un contrat,
l’une des parties change son comportement au détriment de l’autre partie.
- Imaginons qu’un conducteur souscrive une assurance qui l’indemnise au cas où sa voiture serait volée. Conscient
de cela, il peut se montrer plus enclin à garer sa voiture dans des lieux peu sûrs et prendre le risque qu’elle soit
votée.
- Comme s’assureur ne peut pas anticiper l’aléa moral (c'est à dire comment va se comporter l’assuré), il peut
choisir de renoncer à la signature d’un contrat pourtant mutuellement avantageux, c’est pourquoi l’aléa moral
conduit à une défaillance du marché puisque là encore on peut avoir une absence de marché.

Les biens publics


Certains marchés peuvent échouer à atteindre l’efficience parce qu’ils concernent des biens susceptibles d’être
consommés par plusieurs individus en même temps, ces biens sont appelés biens publics.
Attention, les biens publics sont pas liés à l’Etat, on peut avoir des biens publics créés par des entités privées.
Les biens publics présentent deux caractéristiques distinctes :
- La non-rivalité : la consommation (ou utilisation) de ce bien par un individu n’empêche pas sa
consommation par un autre individu
- La non-exclusivité : il n’est pas possible d’empêcher une personne de consommer ce bien.
Un bien public est dit pur lorsque ces deux conditions sont vérifiées et impur si seulement l’une d’entre elles
est remplie.
- Une émission de télé est bien public pur : il est non rival car lorsque je regarde cette émission je
n’empêche pas un autre individu de la regarder, il est non exclusif : je ne peux empêcher personne de
regarder cette émission.
- Le trottoir est un bien public impur : il est non exclusif je ne peux empêcher personne de marcher sur le
trottoir, il est rival car lorsque je marche sur le trottoir j’empêche un autre d’y marcher.
La production de biens publics pose le problème du passager clandestin ce qui ne permet pas une allocation
optimale des ressources. Imaginons qu’une entreprise souhaite organiser un concert et qu’elle veuille vendre
des billets, plusieurs personnes n’iront pas payer le prix du billet car ils savent qu’ils peuvent observer le
spectacle gratuitement sur internet. Dans la mesure où il sera difficile aux organisateurs d’empêcher les
individus qui n’ont pas acheté de ticket d’assister au spectacle, les organisateurs ne pourront rentrer dans
leurs frais et seront contraints de renoncer à leur projet.
Les biens publics ne permettent donc pas une allocation optimale des ressources :
- Ils empêchent l’offre privée de fournir des biens publics en quantité suffisante et donc ne satisfont pas
la demande (les capitalistes préfèrent exercer d’autres activités plutôt que satisfaire la demande de
concerts).
- Lorsqu’un capitaliste fournit un bien public, il n’en tire pas une utilité maximale et donc on n’a pas une
allocation optimale des ressources.

Les biens publics sont donc des défaillances de marché car ils ne permettent pas une allocation optimale des
ressources.
 Les imperfections de la concurrence
Les imperfections de la concurrence désignent des situations où le marché n’est pas ou peu concurrentiel : ce
sont les monopoles ou les oligopoles. Le marché est donc contrôlé par un ou quelques vendeurs.
L’inefficacité économique de ces formes de concurrence provient du fait que les entreprises en position de
monopole ou d’oligopole bénéficient d’un pouvoir de marché qui leur permet d’augmenter leurs prix de
vente au-dessus du niveau qui prévaudrait si les marchés étaient parfaitement concurrentiels.
Seul l’intérêt privé est pris en compte, au détriment du bien-être collectif.
Les imperfections de la concurrence sont donc des défaillances de marché car ils ne permettent pas une
allocation optimale des ressources puisque seuls les intérêts privés priment au détriment des intérêts
sociaux.

Finalement, les conséquences des défaillances de marché sont doubles :


- Le prix et la quantité échangée ne maximisent pas l’efficience sociale
- Des échanges mutuellement profitables sont manqués

Résultat : l’efficience n’est pas atteinte

2) L’exigence de rationalité des agents économiques


Pour atteindre l’efficience, on a donc dit qu’il fallait deux conditions : l’existence d’un marché en concurrence
parfaite (c’est ce qu’on a vu dans la première partie) et des agents économiques rationnels au sens
économique du terme.
La rationalité des agents est indispensable pour atteindre l’efficience d’un marché et donc maximiser le bien-
être collectif.
i. Notion de rationalité au sens économique
Un agent rationnel au sens économique du terme est un agent qui a un comportement maximisateur, afin
d’optimiser ses besoins et son bien-être.
Là encore le modèle de l’individu rationnel, capable de choix optimaux en toutes circonstances est souvent
pris en défaut et l’Etat peut aider les agents à améliorer leurs choix.
ii. Les freins à la rationalité des agents
Il existe dès lors deux types d’imperfections qui faussent la prise de décision des agents économiques :
- Les biais cognitifs
- Les incohérences temporelles
a. Les biais cognitifs
Richard HEUER, ancien officier de la CIA connu pour avoir développé une méthode de réduction d’impact des
biais cognitifs définit un biais cognitif comme « une erreur mentale causée par des stratégies de traitement
simplifié de l’information ».
Les agents économiques vont donc simplifier la réalité, les consommateurs vont donc être guidés par des
comportements illogiques qui ne sont pas optimaux pour eux.
En pratique ces biais prennent des formes très diverses, qui se caractérisent principalement par la faculté à
surestimer les faibles probabilité ou à adopter des règles de décision simples mais rarement optimales.
- Exemple : Je ne vais pas investir maintenant dans l’immobilier parce que les prix vont très certainement
baisser avec la crise (surestime les faibles probabilités) / je vais épargner 10% de mon salaire par an
(décision simple) les deux ne sont pas optimales.
b. Les incohérences temporelles
Il y a incohérence temporelle, lorsque pour la même question, l’agent économique ne prend pas la même
décision à deux instants différents.
- Ainsi, un individu cohérent dans le temps agira demain comme il le prévoit aujourd'hui, par exemple,
s’il décide de souscrire un plan d’épargne-retraite l’année prochaine, il le fera effectivement.
- A l’inverse, les préférences d’un individu incohérent dans le temps sont différentes dans le court terme
et dans le long terme : ce qu’il souhaite aujourd'hui n’est pas forcément ce qu’il souhaitera demain.
L’incohérence temporelle permet par exemple d’expliquer que les individus n’épargnent pas
suffisamment pour leur retraite puisqu’elles reporteront continuellement leur résolution d’épargner
davantage dans le futur quand bien même elles seraient conscientes de ne pas épargner suffisamment.

B) L’objectif d’équité
 On a donc vu que pour accroître le bien-être social, il faut accroitre l’efficience (assurer l’existence d’un
marché en concurrence pure et parfaite + assurer la rationalité des agents) mais il faut aussi assurer l’équité du
marché.
 En effet, il ne faut pas uniquement valoriser le surplus total, mais aussi comment le surplus est répartit.
 La notion d’équité varie en fonction de la manière dont une société et ses membres conçoivent la justice et le
mérite.
 L’équité selon Hayek
- Pour Hayek, l’Etat doit uniquement contribuer à l’efficience économique, pour lui la justice sociale est un
« mirage ». Elle est d’abord une erreur, car elle suppose d’attribuer les malheurs des individus à des injustices
d’ordre économique, or cet ordre est un ordre naturel : la survenance d’un ouragan n’est ni juste ni injuste, de
même pour Hayek, l’ordre économique puisqu’il résulte d’un jeu spontané n’est ni juste ni injuste.
- Hayek critique dès lors les conséquences de la notion de justice sociale car elle implique de traiter
différemment les personnes qualifiées de victimes et implique donc la discrimination c'est à dire la violation de
l’égalité en droit.
 L’équité selon Rawls
- Selon Rawls, les inégalités sont dues à des facteurs que les individus ne contrôlent pas, comme leurs aptitudes
ou leur dotation initiales.
- L’Etat doit donc chercher à améliorer la situation des individus les plus défavorisés, en choisissant la situation
dans laquelle le bonheur du plus malheureux des individus est le plus grand, c’est le principe du maximin
(maximum du minimum), la répartition globale importe peu, il faut maximiser le revenu de ceux qui ont le
moins.
 L’équité selon Roemer
- Roemer a théorisé la notion d’égalité des chances qui considère qu’il existe des inégalités légitimes et
illégitimes.
- Une inégalité peut être légitime si elle découle des efforts des individus (travailler à l’école) mais elle est
illégitime si elle découle des circonstances (santé).
- Selon Roemer, les politiques publiques doivent s’attacher à corriger les inégalités dues aux sources illégitimes
(les circonstances) afin qu’elles n’aient aucune incidence sur la destinée des individus.

 L’équité selon Sen


- Alors que Rawls prône l’égalité des biens sociaux premiers, Sen explique que l’égalité des biens sociaux
premiers ne suffit pas à garantir que les individus jouiront de la même liberté effective et que dans certaines
situations, la même quantité de biens sociaux premiers ne permettrait pas à deux personnes différentes
d’effectuer les mêmes actes.
- Sen défend alors l’approche des capabilités qui modifie l’évaluation de la justice en la fondant non pas sur les
biens sociaux premiers mais sur les capabilités et l’Etat doit agir sur les capabilités.
- Ainsi, il est probable que l’octroi de la même somme à deux personnes ayant un niveau de revenu identique
mais dont l’une est invalide et l’autre valide ne leur permette pas d’atteindre le même niveau de satisfaction.
- Sen propose alors d’égaliser en priorité les conditions qui permettent à un individu d’être libre d’utiliser les
ressources comme il l’entend.

Hayek
Rawls Roemer Sen

II) Quand l’Etat doit-il intervenir ?

L’Etat peut être amené à intervenir face à trois situations :


- Lorsque son intervention peut réduire une défaillance de marché et améliorer l’équité
- Lorsque son intervention n’a que pour objectif de réduire une défaillance de marché
- Lorsque son intervention n’a que pour objectif d’améliorer l’équité
En fonction de ces situations, l’intérêt de l’Etat à agir va dépendre de plusieurs facteurs :

L’action de l’Etat visera à la fois à L’action de l’Etat visera L’action de l’Etat visera uniquement à
augmenter l’efficience et l’équité uniquement à accroître accroître l’équité
l’efficience
- L’Etat doit intervenir avec des outils - L’Etat ne doit intervenir que - L’Etat ne doit intervenir que si le choix
efficaces et les moins coûteux si le choix social (surplus social est en faveur de l’équité.
possibles. social) est en faveur de - Par exemple : le RSA, réduit l’offre de
- Par exemple : l’Etat veut mettre en l’efficience. travail (les travailleurs offrent moins leur
place une campagne d’information main d’œuvre pour de bas salaires et
sur les études supérieures, c’est bon préfèrent toucher le RSA), réduit les
pour le marché, et c’est bon pour écarts de revenu entre les ménages.
l’équité donc l’Etat à intérêt à L’Etat ne doit agir que si le choix social
intervenir car l’efficience et l’équité (surplus social) est en faveur de l’équité.
sont complémentaires.

III) Comment l’Etat peut-il intervenir ?


On peut répertorier l’action de l’Etat pour accroître l’efficience et assurer l’équité en quatre grandes catégories :

Réguler les marchés Effectuer des dépenses Apporter de l’information Travailler contre les biais
publiques comportementaux
- Organiser et contrôler la - Produire des services - Pour lutter contre les - Obliger les ménages à
concurrence (lutter contre les publics soit de manière biais cognitifs. souscrire une assurance
ententes etc.) directe (services publics - Pour accroître l’équité. pour sa maison etc.
- Réguler les monopoles naturels gérés par des personnes
(SNCF etc.) publiques) soit de manière
- Corriger les défaillances de indirecte (services publics
marché. gérés par des personnes
- Maîtriser les emballements du privées).
marché : pour prévenir les
emballements du marché suite
aux crises, l’Etat peut imposer à
des banques d’avoir des réserves
suffisantes (règle prudentielle)

EN CONCLUSION

L’Etat intervient dans la sphère économique pour deux principales raisons :

- Assurer l’existence du marché et corriger ses défaillances pour accroître l’efficience

- Atteindre un objectif d’équité.

Les conflits sont possibles mais pas systématiques entre efficience et équité.

L’intervention publique peut produire des défaillances de marché.

Section 3 : Analyse comparative de l’importance de l’Etat

Il s’agira dans cette section de s’interroger sur les liens entre l’importance d’un Etat et sa faculté à influer
sur l’économie.
I) La capacité de l’Etat
La capacité de l’Etat peut être définie comme la capacité d’un gouvernement à administrer efficacement son
territoire.
Cette capacité de l’Etat à administrer correctement son territoire peut être mesurée de différentes manières :

-Par la taille de l’Etat -Par le contenu de l’Etat - Par la gouvernance de


l’Etat

A) La taille de l’Etat
La taille de l’Etat peut être mesurée grâce à différents ratios tels que :
- La part que représentent les dépenses publiques sur le PIB
- La part que représentent les recettes publiques sur le PIB

Première manière d’appréhender cette question c’est de voir la taille de l’Etat, on peut avoir des rations
tels que les dépenses publiques sur le PIB (richesses créées dans un pays donné). Donc poids des
dépenses publiques sur le PIB et des recettes sur le PIB ou le poids des recettes fiscales (dividendes des
recettes publiques et recettes autres que fiscales).

Economie publique - I. séance 3 Analyse comparative taxation redistribution (sciences-po.fr)


 Pour la taille de l’Etat :
 Recettes publiques.
 IL y a différentes classes de recettes, important de regarder ça parce que répartition des recettes est différente, des fois plus stratégique ou
pas en fonction du niveau de développement.
 D’où l’intérêt de décomposer les recettes publiques en fonction de leurs sources :
 Classification comptable : prélèvement obligatoires (impôts, cotisations sociales, taxes), ressources non fiscales (dividendes, loyers,
produits de la vente de biens/ services, amendes etc.) ;
 Les prélèvement obligatoires sont très largement le premier produit des recettes.
 On peut avoir une classification économique les impôts : impôt sur le revenu, les dépenses, le capital (voir diapo). On pourra avoir des
effets des allocations de ressource si on augmente la taxation sur le capital, peut-être moins intéressant.
 Troisième classification : classification administrative : personnel/ impersonnel (tient compte de la situation individuelle), direct/ indirect :
selon qu’il est versé directement ou non par les personnes qui y sont assujetties. Proportionnel / progressif / régressif : selon que le taux
est constant, croissant ou décroissant. En France, l’impôt est progressif. Régressif : Piketty : si on cumule l’ensemble des prélèvements
obligatoire set taxes sur les ménages, c’était de plus en plus élevé sauf pour les plus riches pour lesquels le taux d’imposition total avec
les réductions droit international impôts dont ils peuvent bénéficier ça faisait que le taux d’imposition total était plus faible pour les très
riches qu’une bonne partie de la pop. En général l’impôt n’est pas fait pour être régressif.
 Dépenses publiques : (voir le diapo).
 Classification selon l’administration
 La dépense publique en France a considérablement augmenté depuis 1960, on voit qu’on a des charges d’intérêt qui ont significativement
augmenté.
 On a des fonctionnements stables, prestations sociales qui augmentent significativement.
 Page de la direction du budget.
 Problématique : diversité des Etats dans leur manière de fonctionner et rôle dévolu dans l’espace (international) et dans le temps.
 On va avoir différence entre pays riches et PED, la question qu’on se pose : L’accroissement de l’Etat est-il une cause ou une conséquence
du développement économique ? – En conséquence, faut-il investir en priorité dans la capacité de l’Etat ou dans d’autres politiques en
faveur du développement économique ? Quels sont les leviers, la manière de faire ces déclics dans certains pays pour favoriser un
développement, à supposer que la Banque Mondiale ait les leviers à disposition ?
 Différences entre pays riches : Quelles conséquences sur la croissance et sur les inégalités ? – Quelles sont la taille et la structure idéales de
la puissance publique ?
 Faire attention entre la corrélation entre la taille nature des Etats et quelques résultats socio-économiques. Les Etats les plus riches, ont un
poids des pouvoirs publics plus importants, on voit une corrélation entre les deux : pas cap d’expliquer si le fait d’être un pays riche induit
qu’un Etat dispose de plus de ressources ou est-ce que le fait d’avoir mis plus de ressources dans l’Etat lui permet de mieux se
développer. On peut avoir des conclusions erronées si on se trompe entre causalité et corrélation et l’évaluation d’impact des politiques
publiques vous permet d’établir des liens de causalité. Plus les gens consomment de glace, plus il y a d’homicide.
 Chaleur augmente, consommation plus de glaces. Chaleur augmente, plus d’homicide.
 A) importance des recettes fiscales et choix du type de taxe
 Ratios fiscaux en 2000 – 2010 par niveau de développement.
 Graphique montre les par revenu élevé / pays revenu faible (rouge) = met en évidence le fait qu’on a une corrélation : plus le PIB par
habitant est élevé, plus on a des revenus fiscaux sur PIB qui sont plus élevés.
 On a néanmoins des pays pas riches mais pourtant qui ont des revenus fiscaux élevés.
 Graphique 19 : ratios fiscaux et développement économique.
 Pays les plus riches : un point par décennie, un point par décennie. Corrélation entre richesse des pays et importance de leurs recettes
fiscales et dépense publique.
 Et malgré variations entre pays on a cette tendance.
 Autre manière de le voir au-delà de ces points : essayer de décomposer les revenus fiscaux par groupe de pays : diapo 20.
 Plutôt des impôts sur les biens et services dans pays moins riches que pays riches.
 Impôt sur propriété plus élevé chez riches.
 Contribution sociales très largement élevé chez riches.
 Impôts sur commerce international très élevé chez pauvres.
 Donc structure de la fiscalité très différente en fonction de la richesse de vos pays, donc la littérature sur le sujet explique que le ss
développement des pays conduit les pays en dpv qui ont des coûts administratifs plus élevé à taxer différemment. Donc corrélation entre
le développement de l’Eta, sa maturité, sa capacité à taxer, typiquement existence d’un cadastre c’est quand un pays est bien établit et
ça facilite le fait de savoir qui taxer. Sans cadastre, pour imposer une taxe foncière ou autre c’est plus compliqué.
 L’existence d’un Etat qui s’est développement qui est mature ca va faire que vous avez une facilité à disposer de revenus fiscaux plus
importants tandis que pour d’autres pays tout àa est à développer les couts administratifs sont encore assez élevés pour mettre ce type
d’impôts en place.
 On a des états pauvres qui par la structure de leur fiscalité vont être plus dépendants des taxes douanières, et cette dépendance va faire
que leurs recettes fiscales en fonction des évènements va être plus contraint (diapo 22).
 Structure des dépenses publiques : quand on regarde les dépenses publiques d’éducation : ue dépense moins en % que l’Afrique
subsaharienne. Alors que dépenses en % du PIB plus élevé dans l’UE que dans l’Afrique subsaharienne.
 Dépenses politiques de santé : effort en Afrique est moindre, poids dans les dépenses publiques moins important, dépenses en poids du
PIB plus faible également  les indicateurs d’allocation des ressources, nécessitent d’être regardés de différentes manières = dépenses
en % de dépenses publiques, regarde aussi dépense en % du PIB pour voir si par rapport à la richesse du pays c’est important. Puis en
valeur absolue pour voir la richesse d’un Etat de manière générale.
 Conclusion : lien développement de l’Etat / développement économique.
 Le contenu de l’Etat est sensiblement différent dans les pays pauvres : impôts plus souvent impersonnels, indirects, proportionnels. (voir
page 25 du diapo).
 Paradoxe du développement de l’Etat : nécessaire pour le développement économique, nécessite le développement économiques,
situation de trappe à pauvreté.
 Différences entre pays développés
 A) dépenses publiques dans pays développé en % du PIB, France pays avec le plus de dépenses publiques.
 Structure des recette varie significativement : principales sources : cotisations de sécurité social, impôts sur le revenu des personnes.
 Exemples portant sur la santé = en haut évolution / en bas, niveau de la dépenses publiques. A la fin est-ce que l’effet sur la santé de la pop
est efficace ?
 Espérance de vie, taux de comportement à risque.
 Répartition du financement des retraites : est-ce que tous les chiffres sont à apprendre ?
 Taux de remplacement nets des régimes de retraite pour un salaire moyen. En France en moyenne 73% du salaire qu’on avait en tant que
salarié qui va devenir notre retraite. Suède, on perd la moitié des revenus.
 Taux de pauvreté monétaire : % de personnes dont le revenu est inférieur à 50% du revenu disponible équivalent médian des ménages. On
prend le revenu disponible des ménages donc ce qu’on a à disposition une fois que toutes les dépenses contraintes ont été déduites
(logement etc.), donc ce qu’il reste comme revenu disponible. On regarde cette répartition de revenus disponibles de toute la population
et vous prenez le revenu médian qui est au milieu, vous prenez 50% (important à revoir).
 Conclusion à voir sur le diapo. LIRE L’OUVRAGE CAR ACCOMPAGNE LE COURS.

Section 4 : Impact économique de la fiscalité et principes pour une taxation optimale

I) Les prélèvements obligatoires en quelques chiffres

A) Montant des prélèvements obligatoires et répartition par organisme


En France, les recettes des prélèvements obligatoires représentent 1000 milliards d’euros selon l’INSEE. Depuis
des années ce montant est assez stable 1036 Md d’euros en 2017, 1058 Md d’euros en 2018 etc.

1000 000 000 000 €


Quatre catégories d’administrations publiques bénéficient des prélèvements obligatoires :
- L’Etat et les organismes divers d’administration centrale (ODAC : CNRS, Musées, Universités, IHEDN etc.)
- Les administrations publiques locales
- Les administrations de la sécurité sociale
- Les institutions de l’UE
B) Les différents types de prélèvements obligatoires
Les finances publiques distinguent les différents types de prélèvements obligatoires selon la nature de leur
contrepartie :
-Les impôts : ce sont tous les prélèvements obligatoires qui ne sont pas la contrepartie directe d’un service.
-Les cotisations sociales : prélevées au profit des organismes de protection sociale, elles donnent lieu à une
contrepartie.
C) La place de la fiscalité dans le budget de l’Etat
En 2015, les impôts représentaient 95% des recettes de l’Etat, les recettes non fiscales de l’Etat proviennent pour
l’essentiel des revenus du patrimoine public (dont les participations de l’Etat dans les entreprises) :
- Pour 45% en 2019 de la TVA
- Pour 21% en 2019 de l’impôt sur le revenu
D) La place de la fiscalité dans le budget de la sécurité sociale
On a donc vu qu’au fil du temps, les ressources de la protection sociale ont changé :
- En 1980, 80% des ressources de la sécurité sociale provenaient des cotisations sociales (pas d’impôts).
- En 2018, 60% des ressources de la sécurité sociale proviennent des cotisations sociales et 27% sont des
impôts.
La majorité de ces ressources sont employées en faveur de :
- La vieillesse : 46%
- La santé : 35%
- La famille 8%
Au total, les prestations de vieillesse et santé représentent 81% des prestations de protection sociale en France
en 2018.

II) Notions préliminaires

A) Le déficit et la dette
 Lorsque le montant des ressources des administrations publiques est inférieur à leurs dépenses, leur budget est
dit en déficit.
 Pour financer un déficit, les administrations publiques doivent emprunter à d’autres acteurs économiques,
l’ensemble de ces engagements financiers du secteur public constitue ce que l’on appelle la dette publique.
B) Assiette et taux
 Le calcul de l’impôt fait intervenir deux concepts fondamentaux : l’assiette et le taux.
 L’assiette ou base fiscale d’un impôt correspond à la valeur de l’objet imposable à laquelle on applique un taux :
revenu, bénéfices, chiffre d’affaires etc. En fonction de l’assiette on appliquera donc un taux d’impôt.
 L’impôt est dit proportionnel si son taux ne varie pas quelle que soit l’étendue de la matière imposable (cas de
l’impôt sur les sociétés dont le taux est de 33,33% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un certain
seul).
 L’impôt est dit progressif si son taux augmente avec la valeur de l’assiette. En France, l’impôt sur le revenu est un
impôt progressif.
III) Principes pour une fiscalité efficace

A) Missions de l’impôt
L’intervention de la puissance publique nécessite la mobilisation de ressources financières importantes et stables.
Historiquement, l’émergence des Etats est indissociable du développement des finances publiques afin de
permettre aux souverains d’assumer des tâches de plus en plus nombreuses et coûteuses à commencer par le
financement des dépenses militaires.
Les missions aujourd'hui assignées à l’impôt sont doubles :
- La fonction principale demeure le financement des dépenses publiques
- Mais l’outil fiscal est aussi utilisé pour inciter les agents à modifier leurs comportements
Les deux missions principales de l’impôt sont donc de financer les dépenses publiques et d’influer le
comportement des agents économiques l’efficacité de la politique fiscale d’un Etat dépendra donc de l’objectif
fixé qui sera fonction de ces deux injonctions contradictoires.
Exemple : les taxes sur le tabac : si on veut changer le comportement des agents on peut dire qu’il est efficace,
par contre si on veut augmenter les recettes de l’Etat on peut dire que c’est un peu nuisible car freine les vente
de cigarettes.
B) Le problème du coût économique de la fiscalité
Le principal problème posé par la fiscalité du point de vue du financement de la dépense publique est qu’elle
s’accompagne d’une multitude de coûts économiques, l’essentiel du coût économique des impôts est le résultat
des distorsions qu’ils induisent en modifiant les comportements économiques.
1) Les coûts administratifs de l’impôt ou « taux d’intervention »
;

Les coûts administratifs de l’impôt incluent les frais de recouvrement de l’impôt, le financement du contrôle et de
la gestion du contentieux fiscal.
En bref, ce sont tous les coûts liés au bon fonctionnement de l’impôt.
Le taux d’intervention varie selon le type d’impôt collecté : il est faible pour les impôts dont les règles de calcul
sont relativement simples, il est beaucoup plus élevé pour les impôts dont le calcul est complexe.
- En 2013, le taux d’intervention de l’ensemble des impôts était égal à 0,88% ce qui signifie que
l’administration consacrait 88 centimes de frais pour collecter 100 euros d’impôts.
- Le taux d’intervention pour la TVA est de 0,39% (impôt simple, taux faible).
- Le taux d’intervention pour l’impôt sur le revenu est de 1,58% (impôt complexe, taux élevé).

2) Le coût économique de l’impôt ou « perte sèche de l’impôt »


Si les coûts administratifs de la fiscalité sont loin d’être négligeables, il ne s’agit que de la partie émergée de
l’iceberg, en effet, l’essentiel du coût économique de la fiscalité est ailleurs et provient de ce que les
économistes appellent la perte sèche de l’impôt, notion mise en évidence par Jules DUPUIT.
L’impôt n’est pas économiquement neutre, il produit forcément des effets sur l’économie, la mesure du coût
économique de l’impôt, c’est la perte sèche.

o Exemple sur le marché des ordinateurs


-L’Etat décide d’introduire une taxe de 20% sur le prix de vente des ordinateurs, les producteurs d’ordinateurs
décident de maintenir leurs prix hors taxes au même niveau qu’avant et donc la taxe sera répercutée sur
les consommateurs ce qui fait que le prix de l’ordinateur vaudra 1200 euros.
-Le bien être des consommateurs s’en trouve naturellement diminué puisqu’ils doivent désormais payer plus
cher pour acheter le même bien et certains vont renoncer à cet achat, entraînant une baisse des quantités
vendues sur ce marché.
-On a donc là une perte sèche provoquée par la taxe qui exclue du marché les consommateurs dont l’utilité est
comprise entre 1000 et 1200 euros.
o Exemple sur le marché du travail
-Si on impose trop les travailleurs, les salariés aux plus bas salaires vont préférer ne pas travailler car leur travail
devient moins lucratif et donc la taxe conduit à une désincitation au travail, c’est encore une perte sèche.
o Courbe de Laffer (fait encore débat)
Finalement ce que tend à nous expliquer cette notion de perte sèche de l’impôt c’est que, trop d’impôt tue
l’impôt, l’économiste Arthur LAFFER l’a illustré dans un modèle « La courbe de Laffer » expliquant que lorsque la
pression fiscale augmente, elle conduit à une baisse des recettes de l’Etat parce que les agents économiques
surtaxés seraient incités à moins travailler.

C) Comment donc taxer de façon efficace ?


Dès lors, pour minimiser le coût économique de la fiscalité, la puissance publique doit s’efforcer tout en prenant
compte des facteurs empiriques, de respecter un deux grandes théories : la règles de l’élasticité inverse et la
règle de la taxation faible avec assiette large.
1) La règle de l’élasticité inverse
i. Notion d’élasticité
En économie, l’élasticité est un indicateur qui mesure la réaction de la demande face à une variation du prix
d’un service, c’est donc la sensibilité de nos agents économiques face à une variation du prix.
- On dit que l’élasticité est élevée lorsque la variation de prix entraîne une grande variation de la demande.
Par exemple, si je baisse le prix du Nutella, la demande va augmenter. A l’inverse, si j’augmente le prix du
Nutella, la demande va baisser.
- On dit que l’élasticité est faible voire nulle lorsque la variation de prix n’entraîne pas de variation de la
demande. Par exemple, si j’augmente trop le prix des loyers, la demande va rester la même. Si j’augmente
trop le prix de l’huile de tournesol, la demande va rester la même.
Supposons qu’un boulanger décide de faire passer le prix de sa tarte aux pommes de 1,10 € à 1,25 € la part,
avant la hausse de prix, il vendait 45 parts par jour, aujourd'hui il en vend 36. La demande est élastique par
rapport au prix, le boulanger doit revoir sa stratégie de vente.

Demande à faible Demande à forte élasticité


élasticité (loyers) (tartes aux pommes)
ii. Règle de l’élasticité inverse
La perte sèche (donc le coût économique de l’impôt) induite par la fiscalité étant plus importante à mesure qu’un
bien soit élastique, le premier principe d’une taxation efficace est de privilégier les assiettes peu sensibles aux
taux, donc de taxer les biens peu élastiques, c’est la règle de l’élasticité inverse.
Ainsi, du seul point de vue de rentabilité de l’impôt, il est généralement plus efficace de taxer les assiettes les
moins mobiles telles que la valeur des logements (taxe d’habitation) ou les immobilisations financières.
Ainsi, la règle de l’élasticité inverse consiste donc à taxer les biens peu élastiques.
2) Privilégier les assiettes larges pour des taux faibles
Le second facteur qui détermine l’ampleur de la perte sèche est le taux de la taxe : le coût économique d’un
impôt augmente proportionnellement à son taux.
Un système fiscal efficace doit donc s’efforcer de privilégier les taux faibles. Comment ? En prenant l’assiette la
plus large possible (donc inclure le plus de monde possible).
Il est donc plus efficace économiquement pour éviter une perte sèche trop élevée de taxer 1M de personne avec
un taux de 1% plutôt que 100 000 personnes avec un taux de 10%.

3) Problèmes empiriques de la taxation efficace


,

S’ils sont très intéressants sur le plan théorique, ces deux principes de taxation (taxer les biens peu élastiques,
privilégier des assiettes larges et des taux faibles) ne permettent pas toujours d’aboutir à des recommandations
aisément applicables et l’action publique doit tenir compte de contraintes empiriques dans sa politique fiscale.
Ainsi, pour le marché du travail la notion d’élasticité du travail varie beaucoup en fonction des situations :
o Elasticité de la marge intensive du travail (Piketty, 1999) :
Si on s’intéresse à la marge intensive du travail, c'est à dire l’intensité du travail donc les heures travaillées par les
participants.
On constate que si on taxe les 35h heures classiques d’un travail, on aura une faible élasticité (les gens
continueront à travailler car c’est nécessaire pour eux), en revanche, si on taxe les heures supplémentaires on
aura une forte élasticité (les gens n’iront pas travailler car ne sera pas lucratif).
o Elasticité de la marge extensive du travail (Eissa et Liebman 1996):
Si on s’intéresse à la marge extensive du travail, c'est à dire au nombre d’agents qui vont décider ou non de
travailler.
On constate que l’élasticité est plus forte chez les femmes que chez les hommes, ainsi, les femmes auront une
plus grande tendance à ne pas travailler si on taxe trop leur travail car leur mari peut assurer les besoins
primaires et que pour elles ce n’est plus intéressant de travailler si ça n’apporte plus de grosse plus-value au
ménage.

L’efficacité de la taxation dépend donc à la fois de considérations théoriques (taxation avec assiette
large / taux faible et principe de taxation à élasticité inverse) mais aussi de considérations empiriques.

IV) Principes pour une fiscalité juste

Propos introductifs : taux global d’imposition et revenu des ménages

Dans un modèle graphique, Piketty expliquait que le taux global d’imposition (c'est à dire le pourcentage
d’imposition affecté à un ménage) baissait plus les revenus augmentaient.
Ainsi, les classes plus aisées ont un taux global d’imposition (donc pourcentage affecté à leur ménage) inférieur
aux classes moyennes.
Ainsi, alors que l’impôt sur le revenu vise à être progressif (augmenter quand les revenus augmentent), il devient
dégressif (baisse quand les revenus augmentent).
Cette dégressivité s’explique par la structure des revenus (les revenus des classes aisées sont composées de
capital, d’actifs etc.) et par les réductions fiscales qui permettent de faire baisser au global le taux d’imposition.
Toutefois, la principale limite de ce graphique, c’est qu’il ne prend pas en compte l’effet redistributif des
politiques publiques (aides sociales etc.)

Pour une Révolution fiscale – Thomas PIKETTY


A) Notion d’équité
On peut définir l’équité selon deux approches :
-L’équité au sens horizontal : elle signifie que deux individus dans la même situation et disposant de la même
capacité financière doivent avoir les mêmes obligations face au système fiscal.
-Une approche verticale : elle signifie que les individus dotés en ressources supérieures doivent payer un
montant d’impôt supérieur aux groupes moins dotés en ressources.
On considère qu’un système d’imposition est équitable si il applique une taxation d’équité horizontale ou
d’équité verticale.
Cette notion d’équité est fondamentale puisqu’elle peut être porteuse d’externalités positives ou négatives.
Ainsi, de fortes inégalités peuvent conduire à une criminalité, à des risques sanitaires et donc influer
négativement sur l’économie.
B) Inégalités et redistribution fiscale et non fiscale
Dès lors, assurer un certain niveau de justice sociale constitue l’un des objectifs fondamentaux que l’on assigne à
la puissance publique pour remédier aux inégalités.
La volonté de réduire les inégalités présente un double aspect :
- L’aspect d’efficacité : de fortes inégalités ou de forts taux de pauvreté exercent d’importantes externalités
négatives sur la collectivité dans son ensemble (criminalité, conflits sociaux etc.)
- L’aspect moral : le désir de réduire les inégalités peut se justifier par des considérations sociales avec l’idée
que certains niveaux d’inégalités sont moralement et socialement inacceptables.
1) Les outils de redistribution
L’Etat a à sa disposition plusieurs outils afin de mener une politique de redistribution :
- Des outils de redistribution directs
- Des outils de redistribution indirects
i. Les outils de redistribution directs
On parle de redistribution directe lorsque les outils économiques permettent d’agir directement sur le revenu
disponible des agents économiques, l’utilisation combinée de l’impôt sur le revenu et des transferts
conditionnels apparaît d’ailleurs comme le meilleur outil de redistribution pour cette raison.
Les outils de redistribution directs sont doubles :
- La fiscalité directe : exemple, l’impôt sur le revenu par le jeu de la progressivité de l’impôt en fonction
de l’assiette on a une logique de redistribution.
- Les transferts conditionnels (CAF, APL etc.)
ii. Les outils de redistribution indirects
Les outils de redistribution directs sont doubles également :
- L’action menée par les institutions publiques (éducation, santé, culture etc.)
- La fiscalité indirecte (TVA etc.)
- La régulation des marchés
La TVA et la régulation des marchés constituent des outils de redistribution indirects dans le sens où ils portent
sur l’utilisation que les individus font de leur revenu plutôt que sur le revenu lui-même.

2) Principes pour une redistribution efficace


Faute d’outils appropriés, la redistribution idéale est impossible, néanmoins, lorsqu’on considère les nombreux
instruments de redistribution qui restent à la disposition des pouvoirs publics, un certain nombre de règles
permettent de se rapprocher d’une redistribution efficace.
L’économie publique se veut agnostique sur le niveau de redistribution qui est souhaitable, néanmoins elle
permet de donner des recommandations pour une redistribution efficace des ressources.
Trois principes peuvent être dégagés : privilégier une approche globale, préférer la fiscalité aux autres
instruments de redistribution, privilégier la fiscalité directe et les transferts à la fiscalité indirecte.

Principe n° 1 : Principe n°2 : Principe n°3 :


Privilégier une approche globale de la Préférer la fiscalité aux autres instruments Privilégier la fiscalité
redistribution de politiques publiques prises isolément. directe et les
transferts à la
fiscalité indirecte
- La redistribution des revenus au - Chaque politique publique prise - La fiscalité indirecte porte
sein d’une société comporte une isolément donne une vision trop sur l’utilisation du revenu,
partie visible (prélèvement des partielle : politique d’éducation, politique elle ne reflète donc pas le
impôts et versement des de santé etc. On n’arrive pas à avoir une niveau de vie des agents et
allocations). Mais d’autres approche globale sur le niveau de vie ne permet donc pas une
politiques publiques ont aussi des global de nos ménages alors que l’objet redistribution efficace.
effets redistributifs indirects même de la redistribution c’est d’arriver à - La fiscalité directe est un
(régulation des marchés, fourniture une situation équitable. meilleur outil de
de biens publics etc.). - La fiscalité permet d’avoir cette approche redistribution car elle agit
- Il faut donc privilégier une approche justement globale de la redistribution. directement sur le revenu
globale pour la redistribution en - Par exemple, si je mets une TVA plus des agents.
prenant en compte à la fois la partie élevée sur les téléphones, comment je
visible et celle moins visible. sais si ceux qui achètent des téléphones
sont effectivement riches ? Si ça se trouve
Limite de Piketty dans son
y’a des pauvres qui achètent des
modèle qui n’avait pas fait
téléphones, donc la fiscalité indirecte
une approche globale. cible mal.

Redistribuer c’est bien, mais est-ce que ça ne pose pas problème au niveau de l’efficacité au sens de Pareto ?

D’accord, l’Etat peut redistribuer pour arriver à cet objectif d’équité, mais est-ce que ça nuit à l’efficacité
économique ? Non. Cela nous est explicité par le deuxième théorème de l’économie du bien être

« Toute allocation efficace au sens de Pareto peut être atteinte de manière décentralisée sous la forme d’un
équilibre de marché, pourvu que l’Etat ait au préalable redistribué correctement les ressources initiales ».

Ainsi, les processus de redistribution de l’Etat ne sont pas un obstacle à l’atteinte d’un équilibre au sens de Pareto
si :
- Les redistributions sont correctement allouées en amont.
- Les agents agissent ensuite de manière décentralisée ( l’Etat laisse subsister de le rôle du marché de façon
libre pour atteindre l’équilibre.)
Le problème de la fiscalité indirecte c’est qu’elle freine cette décentralisation et donc cette liberté du marché
parce que elle influe sur les prix donc ça nuit un peu à l’efficacité économique.
Tout le jeu de l’Etat sera donc de trouver un équilibre entre un ciblage « juste » des redistributions et l’impératif
d’efficacité économique au sens de Pareto.

3) Choix entre fiscalité directe et indirecte dans un objectif de redistribution


La question qui se pose lorsque l’Etat doit faire le choix entre une fiscalité directe ou indirecte est de s’interroger
sur la base à imposer pour redistribuer donc sur l’assiette qu’on va prélever :
- Est-ce sur l’assiette du revenu : fiscalité directe (on prend de l’argent sur la capacité contributive).
- Est-ce sur l’assiette de la consommation : fiscalité indirecte (on prend de l’argent sur le pouvoir d’achat).
Pour aider un peu l’Etat il faut donc s’intéresser aux avantages et inconvénients de la fiscalité directe et indirecte.

Avantages de la fiscalité directe par Inconvénients de la fiscalité directe par rapport


rapport à la fiscalité indirecte à la fiscalité indirecte
- Ne dépend pas des préférences - Ne tient pas compte des différences de prix entre
individuelles vis-à-vis de la gestion de son localités (logement notamment) donc on va
argent. imposer les mêmes revenus de la même manière
- Respecte mieux l’équité horizontale car si alors que l’un aura plus de charges que l’autre.
deux individus ont la même capacité - Ne tient pas compte des dépenses contraintes, un
financière ils paient de la même manière. homme qui gagne 4000 euros par mois qui paie une
- Respecte mieux l’équité verticale : les plus pension retraite à son père et un homme qui ne
riches paient plus que les pauvres. paie pas de pension retraite à son père sera imposé
- Plus facile à collecter que les dépenses de la même manière alors qu’ils n’ont pas les
mêmes charges.

V) L’incidence fiscale
A)Notion
L’incidence fiscale vise à mesurer qui subit véritablement la charge de l’impôt.
Par exemple pour la TVA :
- Est-ce que c’est le vendeur qui la paie en réduisant ses prix pour que ses produits ne soient pas trop chers ?
- Est-ce que c’est l’acheteur qui la paie parce que le vendeur ne veut pas baisser ses prix ?
La question de l’incidence fiscale vise donc à s’interroger sur la personne qui paie in fine l’impôt, ainsi une règle
fondamentale :
Le contribuable statutaire (celui prévu par les normes) n’est pas toujours le contribuable effectif (donc celui qui
assume vraiment l’impôt).
En effet, l’incidence fiscale peut être :
- D’incidence statutaire : c'est à dire que c’est l’agent qui est concerné par l’impôt qui paie l’impôt (le vendeur
paiera intégralement la TVA)
- D’incidence économique : l’agent statutaire fait payer son impôt à un autre agent (l’acheteur paiera
intégralement la TVA).

B) Incidence fiscale et élasticité de la demande


L’incidence fiscale peut donc être statutaire (vendeur) ou économique (consommateur).
Ce qui déterminera qui paiera au final la charge fiscale (vendeur ou consommateur) c’est l’élasticité de l’offre et la
demande.
o Si la demande est élastique par rapport à l’offre, la taxe sera d’incidence statutaire et donc elle pèsera sur le
producteur.
o Si la demande est inélastique par rapport à l’offre, la taxe sera d’incidence économique et donc elle pèsera
sur le consommateur.

o Exemples :
Je suis vendeur d’essence à 1 euro, l’essence est un bien inélastique, le gouvernement décide d’augmenter le prix
de l’essence de 1 euro, je vais la répertorier sur le consommateur, et donc mon essence coûtera 2 euros.
J’ai donc une incidence fiscale qui est entièrement économique.

Je suis vendeur de jus à 1 euro, les jus sont des biens élastiques, le gouvernement décide de d’ajouter une taxe de
1 euro sur les jus, je vais pas pouvoir la répertorier entièrement sur le consommateur parce que si c’est trop
cher les consommateurs ne vont plus pouvoir acheter. Je vais donc augmenter mon prix de 0,5 euros et le reste
je vais le payer. Mon jus sera donc à 1,5 euros.
J’ai donc une incidence fiscale qui est à la fois économique et statutaire.
Ainsi, l’incidence fiscale n’a rien à voir avec l’incidence statutaire et dépend de l’élasticité relative de l’offre et de
la demande :
- Plus la demande est élastique par rapport à l’offre, plus la taxe pèse sur le producteur.
- Plus l’offre est élastique par rapport à la demande, plus la taxe pèse sur le consommateur.
La mise en place d’une taxe n’est pas sans conséquence :
- Une taxe modifie le prix d’un produit
- Une taxe induit un changement d’offre ou de demande sur ce marché
- Une taxe réduit les quantités échangées (sauf si la demande est parfaitement inélastique comme le prix de
l’essence)
- Une taxe réduit l’utilité des acteurs (perte sèche).
Une taxe efficace doit donc :
- Faire en sorte de changer le moins possible les prix d’un bien
- Toucher tous les biens de la même manière
- Appliquer un taux le plus bas possible

Finalement l’impôt idéal c’est celui qui ne cause aucune distorsion de prix et n’a aucune incidence sur le
marché (impôt qui ne peut en pratique pas exister).

PARTIE II : LES DEFAILLANCES DE MARCHE ET MOYENS D’Y REMEDIER

I) Le problème des externalités


A) Rappel de la définition
 Pour rappel, les externalités sont les effets d’actions (positives ou négatives) ou de décisions prises par un agent
sur le bien-être d’autre agent et qui n’est pas pris en compte dans la décision du premier agent.
 Ainsi, ce sont des comportements qui créent un effet sur le reste des agents économique mais qui ne sont pas pris
en compte par le marché.
B) Problème posé par les externalités
1) Problème n°1 : surinvestissement ou sous-investissement du privé par rapport à l’optimum social

 On l’a dit, les externalités sont des comportements qui créent un effet négatif ou positif sur le marché mais qui ne
sont pas pris en compte dans le marché.
 Le problème des externalités, c’est qu’elles provoquent une inadéquation entre le bénéfice privé et le bénéfice
social, mais que comme cette inadéquation passe inaperçue, aucun moyen ne peut être mis en œuvre pour
réguler cette distorsion entre le bénéfice privé et le bénéfice social.
- Exemple du problème de l’externalité positive : Une entreprise travaille sur l’innovation, elle apporte un bénéfice
social plus important que son propre bénéfice privé puisqu’elle engage des fonds, investit etc. On a donc une
distorsion entre le bénéfice privé et le bénéfice social. Si cette distorsion passe inaperçue, l’Etat ne va pas pouvoir
aider de telles entreprises, on va donc avoir un sous-investissement privé par rapport à l’optimum social. Autre
exemple, les moustiquaires permettent de s’immuniser soi-même mais aussi les autres, on a donc une externalité
positive. Si elle passe inaperçue, on aura un sous-investissement privé par rapport à l’optimum social (les gens
achèteront moins de moustiquaires que l’optimum social).
- Exemple du problème de l’externalité négative : Une usine décide de déverser ses déchets dans la nature au lieu
de les traiter. Elle s’apporte donc un bénéfice privé plus important que le bénéfice social. On a donc une
distorsion entre le bénéfice privé et le bénéfice social. Si cette distorsion passe inaperçue, l’Etat ne va pas pouvoir
taxer ce genre d’entreprise, on va donc avoir une surproduction privé par rapport à l’optimum social.
 Ainsi, les problèmes de l’externalité sont :
- En cas d’externalité positive : sous-investissement privé par rapport à l’optimum social.
- En cas d’externalité négative : surinvestissement privé par rapport à l’optimum social.
2) Problème n°2 : comment mesure le coût de l’externalité
 Le problème qui se pose une fois qu’on a définit l’externalité c’est de mesure son coût et d’appliquer les
politiques publiques qui vont être efficaces pour lutter contre le phénomène.

Problèmes posés par les externalités


En cas En cas Conséquence sur l’utilité Conséquence
d’externalité d’externalité individuelle sur l’utilité
négative positive sociale
Surproduction ou Sous-investissement ou L’utilité On a une perte
surconsommatio sous-consommation individuelle est d’utilité sociale
n privé par privée par rapport à maximale (coût (coût marginal
rapport à l’optimum social marginal = différent du
l’optimum social revenu marginal revenu marginal
au niveau au niveau social
individuel)
CONSEQUENCE = LE MARCHE N’ATTEINT PAS UN EQUILIBRE SOCIALEMENT EFFICIENT

C) Exemples de marché sujets aux externalités (++ pour la dissertation)


o Le marché de la santé
La consommation de tabac : surinvestissement privé par rapport au bénéfice social (maximise mon bien-être de
fumer au détriment des autres). = provoque une externalité négative.
Moustiquaires : sous-investissement privé par rapport au bénéfice social (achat de moustiquaire nécessite un
investissement, de mettre de l’argent). = provoque une externalité positive.
Vaccination : sous-investissement privé par rapport au bénéfice social (peu d’investissement de la part du privé
pour trouver un vaccin). = provoque une externalité positive.
o Le marché relatif à l’environnement
Consommations individuelles (voiture, chauffage etc.) : surinvestissement privé par rapport au bénéfice social
(maximise le bien-être privé au détriment des autres). = provoque une externalité négative.
Productions industrielles (déchets dans la nature, CO2 ) : surinvestissement privé par rapport au bénéfice sociale
(maximise le bien-être privé au détriment des autres). = provoque une externalité négative.

D) Problème connexe aux externalités : les biens publics


 Les biens publics présentent deux caractéristiques distinctes :
- La non-rivalité : la consommation de ce bien par un individu n’empêche pas sa consommation par un autre
individu.
- La non-exclusivité : il n’est pas possible d’empêcher une personne de consommer ce bien.
 Un bien public est dit pur lorsque ces deux conditions sont vérifiées et impur si seulement l’une d’entre elles
est remplie.
- Une émission de télé est bien public pur : il est non rival car lorsque je regarde cette émission je n’empêche
pas un autre individu de la regarder, il est non exclusif : je ne peux empêcher personne de regarder cette
émission.
- Le trottoir est un bien public impur : il est non exclusif je ne peux empêcher personne de marcher sur le
trottoir, il est rival car lorsque je marche sur le trottoir j’empêche un autre d’y marcher.
 La production de biens publics pose le problème du passager clandestin ce qui ne permet pas une allocation
optimale des ressources. Imaginons qu’une entreprise souhaite organiser un concert et qu’elle veuille vendre
des billets, plusieurs personnes n’iront pas payer le prix du billet car ils savent qu’ils peuvent observer le
spectacle gratuitement sur internet. Dans la mesure où il sera difficile aux organisateurs d’empêcher les
individus qui n’ont pas acheté de ticket d’assister au spectacle, les organisateurs ne pourront rentrer dans
leurs frais et seront contraints de renoncer à leur projet.
Les biens publics ne permettent donc pas une allocation optimale des ressources :
- Ils empêchent l’offre privée de fournir des biens publics en quantité suffisante et donc ne satisfont pas
la demande (les capitalistes préfèrent exercer d’autres activités plutôt que satisfaire la demande de
concerts).
- Lorsqu’un capitaliste fournit un bien public, il n’en tire pas une utilité maximale et donc on n’a pas une
allocation optimale des ressources.
Les biens publics, tout comme les externalités induisent donc une distorsion entre le bénéfice social et le bénéfice
privé puisque le bénéfice social est plus important que le bénéfice privé à cause du comportement de passager
clandestin.

II) Interventions publiques possibles pour lutter contre les externalités


A) L’introduction de droits de propriété
1) Le théorème de Coase
Selon le théorème de Coase :
Si les droits de propriété sont clairement définis et si les coûts de transaction sont nuls, alors le résultat de la
négociation entre celui qui émet l’externalité et celui qui la subit est socialement optimal.
Ainsi, selon Coase si les parties privées à l’échange peuvent négocier sans coûts, alors elles peuvent résoudre
d’elles-mêmes le problème des externalités sans besoin de l’intervention de l’Etat à condition que les droits
de propriété soient définis. Ainsi, un accord négocié entre deux parties peut déboucher sur une allocation
des ressources Pareto-efficace.
De fait, les externalités n’entraînent pas nécessairement des défaillances de marché car les négociations entre
parties peuvent amener à internaliser les externalités.
Prenons l’exemple d’un pêcheur qui pêche ses poissons dans une rivière et d’une usine qui utilise l’eau de
cette rivière pour refroidir ses centrales mais qui en même temps chauffe l’eau de la rivière ce qui baisse la
quantité de poisson pour le pêcheur.
- Si on attribue au pêcheur un droit d’usage (pas de propriété, la rivière appartient à l’Etat) sur la rivière il
pourra demander à l’usine soit de fermer soit de lui donner une compensation. + Si les coûts de la
transaction (négociation) sont nuls. = Alors le résultat de la négociation entre celui qui émet
l’externalité et celui qui la subit est socialement optimale.
- Si on attribue à l’usine un droit d’usage sur la rivière, le pêcheur pourra payer une compensation à
l’industriel en échange d’une diminution de la production + si les coûts de la transaction sont nuls =
Alors le résultat de la négociation entre celui qui émet l’externalité et celui qui la subit est socialement
optimale.
On constate ainsi la décision d’attribuer le droit d’usage au pêcheur ou à l’usine n’aurait rien changé, la
négociation permet de lutter contre les externalités.
2) Conditions du théorème
Deux conditions doivent être observées pour que le théorème de Coase fonctionne :
-L’existence d’un droit de propriété clairement défini entre les deux parties qui rencontrent un problème. L’Etat
doit donc définir les droits de propriété et les faires respecter.
-Des coûts de transactions (négociation) nuls (si ça coûte de négocier, faire un contrat etc. c’est une barrière
qui fait que les partis auront pas envie de négocier.)
-Pour que la production puisse se poursuivre, il faut que le bénéfice tiré de celui qui subit le dommage soit
inférieur au bénéfice tiré de celui qui cause le dommage. L’indemnité versée au pêcheur doit être inférieure
au bénéfice de l’industriel et supérieure au préjudice subi par le pêcheur.
3) Limites du théorème de Coase dans la pratique
Le théorème de Coase peut en théorie conduire à trois conséquences :
-Ce théorème ne peut marcher que si la production peut continuer. Or, la production ne peut continuer que si
celui qui verse la compensation retire un avantage supérieur à celui qui reçoit la compensation. Le préjudice
subi par l’un doit donc être inférieur au bénéfice qu’en retire l’autre.
-Il est difficile de répartir les droits de propriété entre les partis (sur quels critères se baser ?)
-Le théorème est plus efficace dans des cas de petites externalités locales (à l’échelle globale devient plus difficile
de négocier).
-Dans la pratique, on constate qu’il y a souvent des frais de négociations (avocat, contrat etc.).

B) L’introduction de normes de production / consommation


 L’Etat peut également, pour internaliser les externalités fixer des normes de production ou de consommation
pour éviter le surinvestissement privé en cas d’externalité négative et le sous-investissement privé en cas
d’externalité positive.
 Cela peut être l’imposition d’une technologie particulière pour éviter trop de pollution, une interdiction de fumer
dans les lieux publics etc.
C) La régulation des prix
1) Notion de signal-prix
 Autre type de politique publique possible, instaurer un signal prix, c'est à dire refléter dans le prix des produits
et des services le coût de leurs externalités positives ou négatives.
 Cette idée, a été proposé par l’économiste Arthur Cecil Pigou qui a proposé deux mécanismes de signal prix :
- Une taxe pigouvienne : inclure dans le prix du bien une taxe qui incite les agents à réduire leur
production ou consommation afin d’internaliser l’externalité.
- Une subvention pigouvienne : accorder une subvention au prix du bien qui doit inciter les agents à
augmenter leur production ou consommation.
 Ainsi, le prix total d’un bien qui cause des externalités, si on ajoute une taxe ou subvention pigouvienne sera le
suivant :
Prix total = Prix avant taxe ou subvention + coût de l’externalité

2) Exemples de signaux-prix et de leurs effets empiriques


o Exemple 1 : Taxe carbone
Historique
 Mise en place en 2014, la taxe carbone vise à faire payer aux pollueurs l’externalité négative provoquée par
l’émission de CO2. En 2014, cette taxe coûtait 7 euros par tonne de CO2 émis, en 2015 elle coûtait 56 euros, on
estime que d’ici 2030 cette taxe carbone coûtera 100 euros par tonne de CO 2 émis.
Effets de la taxe Carbonne
 La taxe carbone est donc une taxe indirecte, elle taxe la consommation et ne fait pas de distinctions dans sa cible
sur les différents niveaux de revenus.
 Ce qu’on a constaté avec cette taxe, c’est qu’elle coûte plus cher aux revenus modestes et à ceux qui vivent en
zone rurale (souvent plus obligés d’utiliser la voiture).
 Ainsi, le taux d’effort est plus important pour les ménages disposant de ressources modestes.
 On constate également un fort impact lié à la localisation des ménages à revenu donné (ménages ruraux perdent
en moyenne 130 euros par an de plus que les ménages de l’agglomération parisienne).
Solutions pour une taxe carbone efficace et juste
 Tous ces phénomènes nous montrent l’importance du ciblage. Dès lors, comment cibler ? Comment appliquer
une taxe juste et efficace ? On peut imaginer des mécanismes d’accompagnement pour assurer l’équité de ce
type de réforme et son acceptabilité politique en redistribuant des recettes de la taxe pour acheter des voitures
moins chères, moins polluantes etc.

Finalement on a des externalités qui vont être internalisées par la taxe carbone, la taxe est donc efficace mais elle
a des impacts négatifs sur l’équité. Pour rétablir cette équité, on doit donc mettre en place des mécanismes
d’accompagnement.

o Exemple 2 : Taxe sur le tabac


Quelles externalités du tabac en France ?
Le tabagisme est porteur à la fois d’effets négatifs et positifs, lesquels ?
- Externalité négatives : maladies qui coûtent cher à l’assurance maladie, tabagisme passif, perte de
productivité des travailleurs fumeurs qui font des pauses cigarettes.
- Externalité positives : décès prématurés qui permettent d’économiser sur l’assurance retraite, les taxes
abondent le budget de l’Etat.
Toutefois, l’existence d’externalités en pratique n’est pas forcément vérifiée et dans les raisonnements il faut
vraiment s’assurer que ces externalités existent bien et qu’elles ne sont pas prises en compte dans les
échanges :
- Exemple pour l’impact sur les assurances : si les fumeurs paient plus cher leurs assurances, il n’y a plus
d’externalité car l’effet est pris en compte par le marché.
- Exemple pour la productivité : si on paie moins les fumeurs que les non-fumeurs, là encore il n’y a pas
d’externalité sur la productivité du travail.
Comment intégrer le prix des externalités sur le prix des cigarettes ?
Pour mesurer le coût de l’externalité, il va falloir comparer la situation entre un monde sans tabac et un monde
avec tabac.
La question c’est ensuite de fixer les critères sur lesquels on va calculer le coût : est-ce sur la valeur de la vie ? sur
la perte de production ? sur le coût des soins ? sur les finances publiques etc.
On compare les situations et on mesure alors le coût de l’externalité, en France, le coût social du tabac représente
122 M d’euros.
3) Bilan sur la régulation des prix
La régulation des prix induit donc à la fois des avantages et des inconvénients :
o Avantages de la régulation des prix :
- Les entreprises vont vouloir innover pour éviter la taxe.
- Permet d’inciter à moins consommer pour les externalités négatives et à plus investir pour les externalités
positives.
- Les plus pollueurs paient plus que les moins pollueurs.
- La régulation par les prix fournit une recette fiscale importante pour l’état qui lui permet d’agir pour lutter
contre l’externalité.
o Inconvénients de la régulation des prix :
- Difficulté à évaluer les externalités de chaque produit.
- Ne permet pas de limiter l’externalité à un plafond (si externalité négative)
- Ne permet pas d’assurer une production / consommation plancher (si externalité positive).
D) La régulation des quantités
1) Méthode 1 : Quotas de production / consommation
Il s’agit pour lutter contre les externalités, d’imposer une obligation de produire ou de consommer à un niveau
maximum ou minimum fixé pour chaque acteur.
Cela permet d’éviter le surinvestissement en cas d’externalité négative et le sous-investissement en cas
d’externalité positive.
On pourrait imaginer par exemple définir un maximum d’émission de gaz à effet de serre pour toutes les
entreprises.
2) Méthode 2 : La méthode du permis négociable
La quantité de production / consommation totale tolérée est divisée en permis, ces permis sont distribués aux
entreprises. Les entreprises peuvent échanger les permis sur un marché.
Cette méthode a été mise en place en 2005 par le protocole de Kyoto et s’applique à tous les membres de l’UE.
Donc au lieu d’imposer un plafond on va dire, telle entreprise a droit à tant, si vous voulez l’échanger avec votre
voisin vous pouvez. Ça crée un marché sur lequel ces ventes sont taxées.
Au final on combine alors l’avantage des quotas avec l’avantage de la taxe.
E) Bilan sur les différentes formes de régulation
CONCLUSION
Les externalités causent des pertes d’efficience quand elles ne sont pas prises en compte et quand elles sont trop
extrêmes (biens publics).
L’intervention de l’Etat permet de corriger les externalités :
- Par la définition d’un droit de propriété
- Par la fixation de normes
- Par une action sur les prix (taxes / subventions)
- Par une action sur les quantités (plafond / plancher)
- Par la mise en place de normes
- Par la mise en place de quota de production

Section 6 : La situation des monopoles et moyens de remédier à leurs effets

I) L’élasticité
A) Comment calculer l’élasticité
Fondamentalement, l’élasticité ne représente rien de plus que la variation d’un paramètre (prix) par rapport à un
autre paramètre (la demande).
Mathématiquement cela se traduit de la manière suivante :

Ainsi, pour un produit donné, lorsque les volumes demandés baissent de 15% quand le prix de vente augmente
de 10% on a une élasticité qui vaut -0,15/0,10 = -1,5.
B) Valeurs numériques de l’élasticité
C’est bien de savoir calculer l’élasticité, encore faut-il comprendre la valeur du chiffre que l’on a trouvé, on
distingue dès lors quatre types de comportements de biens face à l’élasticité :
-Si -1 < élasticité < 0 : la quantité demandée varie relativement moins vite que le prix. Ce sont les biens de première
nécessité et ils sont faiblement élastiques.
-Si élasticité < -1 : la demande varie très vite face à la variation du prix. Ce sont les biens dont on a pas trop besoin, ils
sont très élastique.
-Si élasticité = -1 : la demande varie proportionnellement à la variation du prix.
-Si élasticité > 0 : ce sont les biens de type Veblen, la demande augmente lorsque le prix du bien augmente.
On distingue quatre types de comportements de biens face à l’élasticité :
I) Les monopoles
A)Les monopoles classiques
Le problème de la situation de monopole, c’est que le marché ne s’équilibre pas de façon libre, puisque c’est
l’agent monopolistique qui décide du prix et de la quantité qu’il fixera, il soumet alors le marché entier à son
choix.
Or, le choix de l’agent monopolistique est forcément de maximiser son profit et son utilité privé, notons que le
profit se calcule re la manière suivante :
Profit = recettes - coûts
Il se trouve qu’à un moment donné, ce profit va atteindre un point maximal puis va diminuer et stagner, si bien
que l’agent monopolistique n’aura pas intérêt à trop produire car cela diminuera son profit.
On aura donc une situation où : Recette marginale = coût marginal
Or, ce que cherche l’agent monopolistique c’est Recette marginale > coût marginal et pour avoir un tel résultat, le
producteur va produire une quantité définie uniquement en fonction de cet impératif de profit, ainsi, la
production ne sera pas socialement optimale au sens de Pareto.
Le but du producteur c’est d’établir une quantité où son surplus privé et maximal, au détriment du surplus du
consommateur.

B) Les monopoles naturels


Une industrie est un monopole naturel lorsque les économies d’échelle attachées à l’offre sont telles que étant
donné la taille du marché une seul firme fabriquera ce produit à un coût unitaire moindre.
Ainsi, le monopole naturel se crée parce que pour un type de bien ou un type de service, seule la plus grosse
entreprise pourra survivre parce que c’est celle qui fera le plus d’économie d’échelle sur ledit produit, elle va
donc proposer les meilleurs prix et éteindre ses concurrents.
Finalement, le but du monopole naturel sera de fixer un prix qui sera au moins supérieur au coût marginal.
Prix > coût marginal
Il faut au moins que le prix soit supérieur au coût marginal pour que sa production fonctionne. Puisque grâce à ça
il pourra produire plus et donc faire encore plus d’économie d’échelle et donc plus de profit.
La grosse différence avec les autres monopoles c’est donc que plus on augmente les quantités, plus le profit
augmente (ça ne stagne pas).
1) L’exemple des transports
Les transports nécessitent de lourds investissements d’infrastructure : voirie, rails, aéroports etc.
Au départ, structuré en France de manière assez éclatée, avec plusieurs concurrents qui ont fusionné pour donner
naissance à la SNCF, pour faire des économies d’échelles, l’Etat en est le principe actionnaire.
2) Energie
Energie : on a un réseau électrique, pas d’intérêt de le dupliquer pour faire de la concurrence.
Les concurrences se jouent aussi entre les énergies (concurrence entre bois, gaz, électricité).
Attention à bien définir le « marché pertinent »  marché de l’énergie c’est différent du marché de l’électricité
par exemple.
3) Distribution d’eau
Là aussi investissement très lourd, très forte concentration du marché privé.
Souvent les acteurs disposent de monopoles locaux, exemple de l’affaire Siemens qui disait qu’à l’échelle
mondiale ce n’est pas un monopole, et donc qu’à l’échelle européenne non plus.

4) Service postal / télécommunication


L’investissement principal ça a été de créer le réseau de raccordement. Aujourd'hui, coût très faible d’un
raccordement supplémentaire.
Les monopoles publics historiques : La Poste jusqu’aux années 2000, France Télécom jusqu’en 1998.
B) Distinction entre production publique et services publics
Les services publics sont des services d’intérêt général qui ne peuvent être financés que par la puissance
publique.
II) Interventions publiques possibles pour remédier aux monopoles
A) La production publique
C’est une situation où finalement c’est l’Etat qui va de façon exclusive produire dans un domaine pour qu’il n’y ait
pas de monopole possible, mais du coup ça ne crée par de concurrence non plus.
Exemple : éducation etc.
L’avantage, c’est donc que l’Etat ne cherche pas à maximiser son profit avec des productions publiques, mais on
ne va pas avoir de pression concurrentielle pour baisser les coûts.
B) Réguler le marché pour mener une politique de concurrence
Dans le cas de la régulation du marché, on laisse les acteurs privés fournir l’essentiel des services en mettant des
règles autour pour pallier aux imperfections de marché constatées.
On aura ainsi trois leviers d’action :
- En amont : vérifier que la fusion d’une entreprise ne va pas créer de monopole.
- Ex post (après les faits) : vérifier l’absence de cartel, d’ententes etc.
- A l’échelle européenne : vérifier que l’Etat ne donne trop d’aides publiques et que ça crée une situation de
distorsion entre les différents acteurs.

Difficultés rencontrées par le fait de mener une politique de concurrence :


- Nature imparfaite de l’information (les entreprises vont avoir tendance à surestimer les coûts, les ententes
illicites sont cachées etc.)
- Un excès de concurrence peut freiner la recherche et le développement. Si je suis une entreprise qui
innove et que tout le monde me pique mon idée parce que je suis dans un marché hyper concurrentiel je
serai pas rentable et donc ça va freiner la recherche et le développement.
- Stimuler la concurrence peut aller à l’encontre d’autres objectifs : environnementaux par exemple.
CONCLUSION
Certains marchés sont naturellement peu ou non concurrentiels et provoquent des monopoles naturels
La tarification en monopole provoque une perte de bien-être
L’intervention publique est nécessaire pour remédier à ce phénomène.

Section 7 : Les asymétries d’information et l’incohérence temporelle – cas du marché de l’assurance

I) Principale raison justifiant l’attrait pour l’assurance : la préférence naturelle des individus pour un revenu et une
consommation lissés.
La principale raison justifiant l’attrait pour l’assurance résulte du fait que les individus par nature préfèrent un
revenu et une consommation lissés.
Par exemple, si ma voiture tombe en panne et que ça doit me coûter 1000 euros, je préfère payer 100 euros
pendant 10 mois que payer 1000 euros d’un coup.
De la même manière, on préfère avoir un revenu stable que de très fortes variations de revenus.
Pourquoi on aime les dépenses lissées :
- Elles permettent d’éviter les chocs à court terme : vendre sa maison, perte emploi etc.
- Elles permettent d’éviter les répercussions à long terme : si quelqu'un perd son emploi et que ça dure, il
aura plus confiance en lui, perte de compétence etc.
Donc l’attrait pour l’assurance naît de cette prédisposition naturelle qu’ont les individus à préférer les dépenses
lissées que les grosses dépenses et les chocs.
Pour assumer ce rôle il existe deux systèmes d’assurance : la mutualisation des risques et les transferts
intertemporels.
II) Pour assumer ce rôle, il existe deux systèmes d’assurance : la mutualisation des risques et les transferts
intertemporels.
A) La mutualisation des risques
L’idée c’est de transformer les risques individuels (réalisation très incertaine) en coûts collectifs certains.
Chaque cotisant cotise le même montant à chaque période ceux qui subissent un dommage sont indemnisés.
Conditions d’efficacité :
- Il faut un groupe homogène vis-à-vis du niveau de risque
- Il faut un groupe homogène vis-à-vis de l’occurrence du risque
B) Les transferts intertemporels
Chaque individu épargne en période favorable et désépargne en période de choc négatif.
Pour que ce système fonctionne :
- L’individu ne doit pas dépenser tout son revenu disponible
- L’individu ne doit consommer qu’une partie de ses revenus pour qu’il puisse épargner.

III) Défaillances sur le marché de l’assurance

 Il existe sur le marché de l’assurance deux types de défaillances :


- Les asymétries d’information
- L’incohérence temporelle (en faveur du présent pour le secteur de l’assurance).
A) Les asymétries d’information

1) L’antisélection ou la sélection adverse


 Phénomène mis en évidence par AKERLOV sur exemple du marché automobile.
 La sélection adverse est alors un phénomène par lequel une offre faite sur un marché aboutit à des résultats
inverses de ceux souhaités à cause d’une situation d’asymétrie informationnelle.
 Ainsi, sur le marché de l’assurance le bénéficiaire aura tendance à tricher sur la qualité de son état de santé, et ne
pas le dire à l’assurance.
 Ne pouvant parfaitement estimer le risque, les assurances auront tendance à augmenter leurs tarifs, mais alors
seuls les individus au risque élevé vont vouloir se prémunir en contractant une assurance.
 Les individus au risque maladie faible vont préférer ne pas s’assurer jugeant que le montant des primes
demandées est trop élevé par rapport à leur niveau de risque.
 Ainsi, la hausse des primes d’assurance aura un effet d’éviction sur les « bons » patients et ne demeureront que
les sujets à la santé fragile.
 La sélection des assureurs (prix d’autant plus fort que le risque est fort, pour dissuader les pathologies trop
lourdes) aboutira au résultat inverse de celui espéré : les assureurs ne vont assurer que des risques lourds !
 Or l’assurance repose sur une notion de mutualisation du risque, si les malades à faible risque refusent de
s’assurer, cela fait reposer le poids de gros risques sur un nombre réduit d’individus ce qui est financièrement
intenable.

2) L’aléa moral

 Cela consiste à un changement de comportement de l’assuré après la réalisation d’un contrat : comportement
plus risqué, moins de prévention etc.
 Comment a-t-on prouvé l’existence de l’aléa moral :
- Etude empirique Rand Experiment entre 1994 et 2002, très important de comparer entre les mêmes profils. Les
individus moins bien assurés allaient moins chez le médecin si problème pas grave (rhume ils achètent un
doliprane ils vont pas chez le médecin). Ceux qui étaient mieux assurés allaient tout le temps chez le médecins.

3) Conséquences de ces asymétries d’information

 Trois conséquences possibles :


- Les individus les plus vertueux sont exclus du marché de l’assurance.
- On a un cercle vicieux qui peut aboutir à une absence totale d’offre d’assurance (asphyxie du marché).
- La quantité d’assurance souscrite pour éviter les risques sanitaires ne sera pas socialement optimale.
B) L’incohérence temporelle : préférence biaisée en faveur du présent
 Autre défaillance de marché dans le marché de l’assurance, le fait que les individus ont des préférences en faveur
du présent.
 Ils ont tendance à surinvestir pour le présent que pour l’avenir, parce que ils n’ont pas confiance en l’avenir et
donc ils ne voient pas l’intérêt de souscrire une assurance par exemple parce que c’es trop loin dans l’avenir.
 Les individus auront donc une tendance à la procrastination vis-à-vis de l’assurance.

III) Les solutions pour pallier les défaillances de marché dans le secteur de l’assurance

A)Les solutions privées


1) Faire en sorte que l’assuré signale son profil
 Pour lutter
 Ce sont les agents eux-mêmes (acheteurs ou vendeurs) qui vont les mettre en place par l’entreprise, les agents
etc.
 Parmi les solutions privées on va signaler son profil, son niveau de risque : et proposer différentes options
adaptées aux différents profils, pour mieux adapter.
 Le signal doit être crédible (vérifiable) : je donne mon diplôme, qui montre que je suis qualifiée pour le poste et
donc on signale son profil. Il ne faut pas que ce soit falsifiable. Test médical pour assurance santé ou crédit.
 Bonus-malus réduit l’aléa moral, car si on est assuré on peut prendre des risques sauf que si on a des bolus malus
ça limite l’aléa moral parce que je vais faire plus attention.
 Deuxième solution possible privée sera du côté de l’assureur : offrir un menu varié de contrats d’assurance pour
être le mieux adapté aux agents et à leurs caractéristiques propres.
 Exemple :
 Deux contrats possibles : cotisation mensuelle de 125 euros avec reste à charge 50% des frais // contrat avec
cotisation mensuelle de 200 euros avec reste à charge de 30%.
 On suppose que les risques associés à un dommage sont de 5000 euros, on a un individu qui a une probabilité
mensuelle de faire face à ce dommage de 5% (comportement peu risqué, prend peu la voiture etc.), globalement
il fait face à un risque moyen de 250 euros. 5% x 5000 euros.
 Individu B : probabilité mensuelle de 15% : risque de 750 euros par mois.
 Qu’est ce que ça implique d’avoir ces deux options pour les deux individus : pour le premier 125 euros plus son
reste à charge 50% de 250 euros = 125 + 250 euros tout compris si quelque chose arrive.
 Option 2 : 200 euros + son reste à charge de 30% = 200 + 75 = 275.
 Donc il a intérêt à prendre l’option 1.
 Car en cas de risque on trouve qu’il va payer moins avec l’option 1 que l’option B.
 Voir diapo pour exemple du B qui a intérêt à prendre option B.
 Finalement : offrir un menu force l’assuré à révéler un véritable profil et ça permet aux individus au profil peu
risqué d’entrer sur le marché.
 Limites :
 Il faudrait un menu infini pour permettre à tous les individus d’être assurés / les biais en faveur du présent posent
toujours problème (le fait que certains anticipent mal l’avenir existera toujours) / l’aléa moral pose toujours
problème (on a un risque de changement de comportement après la signature du contrat).
 Solutions publiques.
 1) l’assurance subventionnée
 On s’assure que la subvention soit pas capté par les assureurs, donc on aide les agents à acheter une assurance,
permet d’augmenter la demande pour l’assurance. Tous ceux qui ont des profils peu risqués et pour qui le prix
moyen et trop élevé ou alors fournir à l’ensemble de la pop un petit financement pour que ça couvre tous ceux
qui ont des profils plus risqués.
 Réduit bien les pbs de sélection adverse (gens qui ont peu de risques vont considérer que le prix est trop élevé et
là avec la subvention ça les pousse à prendre l’assurance), réduit les pbs de préférences biaisées (inciter les
agents à prendre dès aujourd'hui l’assurance parce que on leur donne les moyens maintenant) en faveur du
présent. La condition c’est que la subvention doit être répercutée sur le prix de l’assurance.
 Autre sujet : comment on finance cela. Financement par les taxes et donc gens qui seront plus taxés, prise en cpp
de l’incidence fiscale, comparer les coûts associés à l’augmentation des impôts aux bénéfices liés à la subvention
de l’assurance. Assurance maladie : aides pour financer l’assurance favorisé pour une partie de la pop.
 2) Assurance obligatoire
 On impose à l’ensemble de la pop concernée de s’assurer : résout le problème de la sélection adverse, résout le
problème de la préférence biaisée en faveur du présent.
 Limites : comme c’est obligatoire on a des gagnants et des perdants, ceux qui ont plus de risque sont gagnants,
ceux qui ont moins de risques sont perdants.
 Cette assurance obligatoire a souvent été mise en place dans le cadre du salariat : vous travaillez, vous dégagez
une certaine valeur, vous être exposé à des risques, prélèvement à la source. Mais ça peut exclure une partie de
la pop, d’où le fait qu’il y a des conditions particulières introduites pour couvrir les gens au chômage, les étrangers
etc.
 Limite complémentaire à une assurance obligatoire c’est que ça ne résout pas l’aléa moral.
 Pour faire le lien entre solutions privées et publiques :
 La solution publique n’exclut pas nécessairement l’offre privée : la suisse oblige ses citoyens à souscrire une
assurance santé privée ce qui permet de bénéficier des effets positifs de la concurrence avec menus variés.
 L’inconvénient de l’assurance obligatoire privée c’est qu’on laisse un pouvoir de négociation fort pour les
assureurs, comme ils savent que toute la pop est assurée, il faut un minimum d’assureurs sur le marché sinon ça
fait un monopole privé. Et donc risque de coûts plus élevés pour les assurés notamment si la concurrence est
insuffisante.
 Problème que pose l’assurance obligatoire : surconsommation côté demande et côté offre / tarification excessive
de la part des assureurs / les assurés ont un budget illimité et sont donc insensibles au prix.
 Surconsommation des bénéfices de l’assurance : coûte très cher à la collectivité / risque de dérive des dépenses
de sécurité sociale.
 Solution dans le cas de l’assurance maladie : vérification de la nécessité des soins (parcours de soin coordonné) /
contrôle des honoraires / conventions avec les médecins et les hôpitaux : co-paiement : ticket modérateur.
 Tout ça réduit l’aléa moral et la sélection adverse.
 Si vous êtes en assurance obligatoire, vous imposez un certain niveau de cotisations à vos agents éocnomiques,
indépendamment de leurs préférences rationnelles pour le présent ou l’avenir.
 Faut-il baisser le plafond de l’indemnité chômage : aléa moral. Question de l’aléa moral.
 Quel intérêt d’introduire une assurance chômage obligatoire ? De faire des plafonds d’assurance chômage variés
en fonction des différents revenus préalables.
 En tant que pouvoir public : j’ai un certain nombre d’objectif / maximisaiton / je veux aussi réduire les difficultés
dans les marché : aléa moral, asymétrie d’information, etc. Quelle est la solution proposée avec avantages,
inconvénients et que pourrait-on imaginer d’autre pour résoudre la question et pallier aux difficultés.
 Votre mesure qu’est ce que c’est, que vise-t-elle, quel est l’objectif des pouvoirs publics, est-ce que ça rempli les
objectifs, si objectifs pas atteints que pourrais-je proposer de mieux. Quoi, pourquoi, comment, comment faire
mieux.
 PLAN DISSERTATION : pas de plan type, mobiliser les notions vues en cours.
 Voir diapo pour le reste.
 Conclusion : rôle très important des asymétries d’information notamment sur le marché de l’assurance. AKERLOV.
 Préférences biaisées en faveur du présent.
 Les interventions publiques sont toutes délicates et imparfaites : on n’arrive jamais à résoudre les trois pbs en
même temps.
 Sélection adverse, aléa moral, incohérence temporelle.
 Microéconomie / partie subvention non.
 Ecouter dernières minutes pour programme du cours.
 Regard critique et propositions alternatives.
 B) les deux théorèmes de l`économie du bien-être (studylibfr.com) (introduction parfaite économie)

SEANCE 8 – ASSURANCE VIEILLESSE ET SYSTEMES DE RETRAITES

I) Les différents modèles d’assurance vieillesse


 Imposer une assurance pour des effets bénéfiques peut se justifier mais difficultés parce que on limite les libertés
individuelles et les choix des individus.
 La première question qu’on peut se poser : quelles sont les défaillances sur le marché de l’assurance vieillesse ?
- Incohérence temporelle : les gens vont pas vouloir travailler.
- Aléa moral : éléments non contributifs pourtant droit à un minimum vieillesse. Moins vrai que dans les
assurances santé par exemple.
- Concurrence imparfaite : marché de l’assurance vieillesse, marché qui présente des limites, notamment au
niveau de l’atomicité des agents. Pas assez de concurrence.
- Externalités ?
- Asymétries d’information : on peut prendre une assurance retraite quand on sait qu’on pourra plus
travailler pour des raisons de santé, on change son comportement dès lors qu’on a connaissance d’une
information complémentaire que l’autre partie dont l’autre partie.
 L’intérêt de disposer d’une assurance santé ça permet de transférer un revenu actuel vers le futur et
collectivement permet de transposer un risque individuel et certain en certain et moins coûteux.
 Les raisons pour lesquelles un système uniquement privé est insuffisant : défaillances de marché, externalités
dues à la pauvreté, choix social de redistribution.
 Les risques pour l’économie d’un mauvais calibrage du système de retraite, on part de l’idée qu’un système de
retraite est important, mais risque que dans les modalités pratiques cela fonctionne mal : excès de générosité,
cotisations et pensions élevées induisant un niveau de vie plus faible pour les actifs. Déficit de générosité du
système : cotisations et pensions faibles induisant un niveau de vie plus faible pour les retraités.
 L’aide des pouvoirs publics dans le système de l’assurance vieillesse est nécessaire pour plusieurs raisons :
 Impossibilité de prendre en compte l’incohérence temporelle dans la rémunération de l’épargne, on peut
imaginer que pour disposer d’une assurance future, il suffit pour que les agents soient incités à mettre de
l’épargne de côté que cette épargne soit rémunérée, sous cette rémunération on prend en compte la valeur
d’utiliser les paramètres à un moment donné, mais l’incohérence temporelle. Le marché, et la valeur des
échanges, vvotre assurance va vous coûter tant pour que vous ayez une certaine rémnuération plus tard, nous
dans le présent on va accepter ce prix. La partie irrationnelle c’est qu’on va pas être en capacité de l’appréhender
au moment où on va souscrire à l’assurance, le fait de mettre de côté
 Conséquences individuelles de la pauvreté, on va avoir des conséquences choix de mutualisation de risques.
 On a deux modèles classiques pour les systèmes de retraite : le modèle beveridge ou assistantiel, remis par
l’économiste beveridge au gouvernement britannique (1942), principes : universalité (tout le monde), uniformité
(prestations uniformes quelles que soit votre situation initiale, prestations vont être uniformes parce que
s’appuient sur les besoins des individus et pas sur les pertes de revenus qu’elles peuvent subir), unité (unité de
gestion étatique de l’ensemble de la prestation sociale avec un financement basé sur l’impôt).
 2) modèle bismarchien ou assurantiel
 On est dans une logique d’assurance, protection obligatoire et mutualisation du risque + les cotisations sont pas
proportionnelles aux risques mais aux salaires. L’idée c’est qu’on cotise et qu’on compense la perte de salaire,
situation etc. Alors que dans l’autre cas on essaie de pallier au manque et élément minimaux dont on a besoin.
Dans ce type de modèle on s’appuie davantage sur le travail et la capacité des individus à s’ouvrir des droits sur
leur activité professionnelles. Pas universel parce que basé sur le travail.
 Dans un cas c’est une logique d’assurance pour éviter de vous retrouver dans une situation d’être démuné, dans
le second cas, c’est une logique d’assurance pour receevoir quelque chose sui compense la difficulté dans laquelle
vous êtes.
 Les modalités :
 i. les contributions obligatoires et libres
 - contributions obligatoires : avantages : taux de revenu à épargner prévisible imposé à toute la collectivité on
assure une assurance universelle de l’ensemble de la pop et que ce soit homogène + c’est plus prévisible
inconvénient : ne prend pas compte des préférences individuelles.
 - contributions libres : avantages : on autorise l’hétérogénéité des risques individuels et préférences
individuelles / inconvénients : plus coûteux en terme de gestion pour l’Etat, on ne sait pas forcément à l’avance cb
chacun va cotiser donc difficile d’équilibrer le système.
 ON peut introduire un mécanisme d’option par défaut : contribution obligatoire sauf si vous souhaitez proposer
une autre modalité, permet de lutter contre les inconvénients.
 Revoir piliers par ocde graphique.
 Systèmes à points notionnels : Transforme des cotisations en points ou en valeur intermédiaire dont vous pouvez
changer la valeur économique qui vous donne droit à des rémunérations ultérieures, l’intérêt c’est que c’est plus
transparent.
 Point important : prestations définies et cotisations définies on va développer après.
 Point international :
 Modèles avec taux de cotisations obligatoires très variés le Mexique avec le taux de cotisation obligatoire le plus
faible : 6,3% // autres pays avec des taux de cotisations obligatoires faibles : corée, australie, canada etc. Ceux
avec le plus fort : France, Italie.
 Disaprité entre structuration des assurances : partie obligatoire, libre etc. / et sur le taux de cotisation.
 Ii. Répartition vs. capitalisation
 A. système par capitalisation
 Suppose une accumulation par la pop active d’un stock de capital qui servira à financer les activités de cette
même pop devenue inactive.
 Deux modalités de gestion du patrimoine : individuelle : chaque individu gère son capital retraite / collective :
l’Etat, l’entreprise ou un organisme spécialisé appelé fonds de pension gère les sommes épargnées.
 B. Système par répartition
 On répartit au fur et à mesure entre les différentes catégories de la pop. Implique l’obligation de cotiser de sorte
que ça serve simultanément au paiement des pensions de retraite. Usage simultané contrairement au système
par capitalisation.
 Son bon fonctionnement dépend de la variation démographique : si aucune variation démographique avec même
part d’actifs que de retraités, on a pas de redistributions : on a cotisé un moment donné, on retrouvera les
mêmes droits que les gens qui ont bénéficié de la cotisation quand on était actif. Pas de redistribution si pas de
variation démographique. Si on a une baisse du nombre d’actifs, le retraité a une moindre quantité de personne
qui contribue à la retraite, donc on a une redistribution des actifs vers les retraités.
 100 actifs financent 100 retraités. Les 100 actifs deviennent retraités mais on a moins de naissance donc on passe
à 50 actifs. Donc on a un déséquilibre, donc les nouveau retraités, les 100, ont des retraites plus faibles. ON peut
décider que les 50 cotisent plus et donc impact sur les pouvoirs d’achat.
 C. sécurité des pensions
 Qui supporte le risque finalement ? les retraités, l’entité gestionnaire ?
 Le système par répartition repose sur la masse salariale c’est la somme des rémunération des salariés.
 Deux volets : nombre de personnes qui travaillent et la quantité de valeur qu’elles produisent.Plus vous
augmentez le nombre de personnes qui travaillent, plus vous eaugmentez la maisse salarile. Plus vous augmentez
la productivité de vos salariés, plus ils produisent de valeur, plus vous augmentez la masse salariale. C’est elle qui
est importante pour savoir si vous financez correctement votre système et pas seulement le nombre d’actifs.
 Le système par capitalisation repose sur les taux de rendement financier : le risque ne se place donc pas au même
endroit. Sauf qu’on a une incertitude des rendements financiers donc dangereux.
 Iii. Relation entre cotisations et pension
 A. principe général : principe de contributivité
 ON introduit en général des éléments redistributifs complémentaires : petit salaire, les contributions qu’on met
vont pas être en proportion avec ce qu’on va retrouver plus tard. Comme ça également qu’on a des cotisations
sur le smic qui ont été enlevées.
 Partie non contributive : le minimum vieillesse, pensions de reversion qui finiront peut-être par disparaître,
fonctionnement de la société avec le conjonit qui contribuait sans être déclaré comme salarié et le jour où on
arrête l’activité, le mari recevait la retraite mais pas le conjoint ;
 Pensions de reversion qui créent des injustices ; avantages familiaux.
 Pour définir le niveau des pensions : système à cotisations définies, en tant qu’actif on a des cotisations qui sont
fixes et en fonction de cette quantité on ajute les retraites on peut aussi avoir un système à prestation définie, on
fixe ce ont droit à quoi les retraités. Système à cotisation définie est un engagement de moyens : en tant qu’actif,
incertitude sur le niveau de retraite dont on va bénéficier.
 Système à prestation définies : engagement de résultat, défini à l’avance.
 Dans le cas d’un système à cotisation définie par quels acteurs est proté le risque : on a deux niveaux, les cotisans
du moment savent cb ils paient mais savent pas quand ils seront retraités cb ils vont recevoir.
 Dans le cas d’un système à prestations définies, par quel acteur est porté le risque : par la stricture ou organisme
gestionnaire des cotisations. Engagement de l’organisme à verser la prestations. On a donc un risque qui porte sur
le gestionnaire des cotisations. Engagement de résultat, il faut se débrouiller pour que le risque porte sur
l’organisme gestionnaire.

II) Les systèmes de retraite en France


 Les retraites pèsent très largement dans les prestations sociales, repose sur des contributions, des cotisations et
donc pas financé par l’impôt.
 Si on veut comprendre le système du fonctionnement des retraites il faut entrer dans les principaux paramètres
du système :
 On a en gros quatre paramètres essentiels à retenir et qu’il faut comprendre pour voir comment un système de
retraite peut être adapté.
 Le premier élément c’est le taux de cotisation obligatoire : combien les retraites pèsent, qu’est ce qu’on prélève
sur les salariés. En France, cela représente en moyenne 27% du revenu brut en 2018 (11% de cotisations dites
salariales et 16% de cotisations dites patronales).
 Age de départ à la retraite, âge minimum pour bénéficier de ces droits. Départ à la retraite 62 ans, si on part
avant, décote qui fait qu’on pourra pas bénéficier de l’ensemble des droits.
 Le taux plein : taux maximal dont on va pouvoir bénéficier pour partir à la retraite. Privé : 25 meilleures années de
travail // secteur public : 6 derniers mois. 50% du salaire de référence.
 Nombre d’annuités requis pour le taux plein : décote en-dessous et surcote au-dessus. Un actif qui part un an plus
tôt à la retraite qu’un autre pèse « deux fois » sur le système. Inversement, pour celui qui part un an plus tard.
Pèse deux fois parce que ne cotise pas et en plus dmde une retraite.
 Les effets anti-redistributifs : on favorise ceux qui le sont déjà
 On a des cas où le système est anti-redistributif
 Les scarrières longues vont être tendance à être pénalisées,
 Effet antiredistributif des 25 meilleures années parce que veut dire que lorsqu’on a des métiers les moins
rémunérés, souvent métiers où on a une croissance des salaires qui est moindre, si on prend les 25 meilleures
années plutôt que la moyenne on va favoriser ceux qui ont vu leur salaire croître au fil du temps. Donc le fait de
s’appuyer sur les 25 meilleures années ça peut être vu comme un mécanisme antiredistributif ; En termes d’effet
sur la partie retraite on peut l’appréhender sur cet angle là. Le dernier point souvent mis en avant, les expériences
de vie inégales, certains vont bénéficier plus longuement de leur retraite que d’autres alors qu’ils ont cotisé de
manière égale.
 Tous ces paramètres sont parmi les éléments décrits comme problématique.
 Espérance de vie à la naissance par sexe et niveau de vie mensuel. Effet redistributif des femmes vers les
hommes.
 Un système de retraite complexe
 Environ 40 régimes de retraite : un tiers des retraités reçoivent des pensions d’au moins de 4 régimes
(indépendant, avocat, service public, etc.).
 Caisses de retraite différentes à revoir.
 Chacun de ces régimes repose sur des règles spécifiques.
 Le système utilise les pensions pour résoudre des pbs réels :le système de retraite est là pour avoir un rôle
assurantiel donc pour que les gens au moment qu’ils arrivent à la retraite compensent celui qu’ils vont perdre, les
retraites n’ont pas d’autres objectifs que celui-là. Si on introduit d’autres objectifs comme compenser des salaires
trop faibles dans la fonction publique, on ne peut pas toucher aux six mois de référence car les salaires de la
fonction publique sont trop faibles, il faut bien toucher aux salaires.
 Le fait qu’il y ait ce paramètre, pour compenser des salaires trop faibles, vous n’adressez pas le sujet par le bon
bout. Le système de retraite ne doit pas faire en sorte de compenser d’autres pbs = exemple, travail dur des
cheminots, la conséquence on dit qu’ils vont plus tard à la retraite hors on devrait à partir d’un certain âge leur
donner d’autres tâches.
 Ce fonctionnement sur le fait qu’on a un problème et qu’on le résoud par les retraites ça fait :
 Va à l’enconre du principe de séparation des objectifs (++) :
 Va à l’encontre du principe d’équité horizontale : quand on a un système très complexe, des gens vont cotiser de
la même manière mais ne pas bénéficier à la sortie des mêmes prestations de retraites. Donc équité horitontale
par profusion de système qui ne donne pas les mêmes droits à chacun.
 Autre inconvénient compelxité qui peut pénaliser la mobilité professionnelle / entraîner une épargne inadéquate
des agents vont surépargner, d’autres vont sous épargner par une absence de transparence du système.
 Graphique taux de transformaiton des cotisations en retraite
 On a tous les différents pays et on a un multiple du salaire annuel et patrimoine net.
 Luxembourg : une vingtaine de salaires annuel qui correspondent au patrimoine retraite / France : se situe au-
dessus de la moyenne de l’OCDE
 Multiple du salaire annuel à revoir.
 III) effets des réformes du système de retraite en France
 Favoriser les départs à la retraite : 1983 1992
 A983 l on passe de l’age de retraite abaissé de 65 à 60 ans avec beaucoup de préretraites et dispenses de
recherches d’emploi pour les 55 59 ans.
 Objectif : favriser l’emploi avec une meilleure répartition entre génération, n’a pas favorisé l’emploi des jeunes en
réalité
 Réformes qui ont durci les conditions de départ à la retraite (liste sur le diapo)
 Taux de pauvreté monétaire en fonction de l’âge : taux de pauvreté de la pop horizontalement, taux de pauvreté
en fonction de la pop. Des retraités sont en meilleure situation en moyenne que la pop totale en France.
 Revenu moyen brut : 3200 euros / taux de cotisation de 27% / pension moyenne brute de 1600 euros et en ordre
de grandeur on a bien cet équilibre.
 En ordre de grandeur parce que part contributive des pensions et part de redistribution. Une partie de TVA est
donc attribuée à cela , tva affectée aux retraites. 80% de cotisations qui financent le système de retraite, le reste
ce sont des impôts comme la TVA, des transferts etc.
 Autre point : notion d’externalités
 Attention l’externalité c’est une action qui procure à autrui un avantage de façon gratuite.

III) Réformes du système de retraite français


 Réforme de 1983 :
 Age légal de départ à la retraite abaissé de 65 à 60 ans.
 Extension des pré-retraites et dispenses de recherche d’emploi pour les 55-59 ans.
 Objectif : face à la montée du chômage, favoriser l’emploi avec une meilleure répartition entre générations.
 Réforme Balladur de 1993 : on passe d’un taux de cotisation de 37,5 années à 40 ans poru avoir un taux plein.
 Changement de calcul de la pension sur les 25 meilleures années dans le privé au lieu des dix meilleures.
Revalorisation annuelle des pensions en fonction de l’indice des prix à la consommation et non plus en fonction
de l’évolution générale des salaires. Les retraites vont être revalorisées en fonction d’un indice des prix à la
consommation (1 euros en 1980 vaut pas la même chose que un euro en 2020). Pas un bon changement de
paramètre mais on y reviendra.
 Réforme Fillon de 2003 : idée d’allonger progressivement à partir de 2009 la durée de cotisation en passant à 41
ans en 2012, en lien avec l’espérance de vie. Introduction d’une surcote, donc bonus, si on part plus tard à la
retraite. Introduction d’un système prenant en compte les carrières longues.
 Réforme Werth : augmentation progressive de l’âge d’ouverture des droits pour atteindre 62 ans. Passage
progressif d’annulation de la décote, si pas âge de départ requis on a une décote et là on passe la décote de 65 à
67 ans en 2022.
 Réforme Touraine en 2014 : durée de cotisation pour un taux plein relevé d’un trimestre tous les trois ans de
2020 à 2035 pour atteindre 43 années de cotisations à partir de la génération née en 1973.
 Graphique : âge moyen de liquidation des droits à la retraite et taux d’emploi des seniors. Age moyen de
liquidation à revoir.
 Globalement la France pas bien placée dans le taux d’emploi des seniors.
 Autre schéma : ne prend pas en compte le patrimoine. Les coréens par exemples ont un taux de pauvreté des
âgés très élevé mais un taux de pauvreté de la pop globale moyen.
 Diapo à lire tout seul.
 Conséquences de la réforme :
 Paramètre central qui va être le taux de cotisation : gain d’efficacité par la simplification globale du système qui
s’adapte en fonction de l’espérance de vie.
 Gain d’équité parce que on prend en compte toutes les années de cotisation plutôt que des proportions.
 Des critiques dont certaines persistent (à voir diapo).

CHAPITRE 9 – POLITIQUES D’EMPLOI

1) Constats sur le chômage


 Quelques chiffres sur le chômage : sur 2020 – voir.
 Les mesures qu’on a faites on permis de garder les salariés en emploi du coup moins de chômage.
 Autre graphique :taux de chômage au sens du BIT (bureau international du travail), taux de chômage de -de 4% en
1975 et qui oscille entre 7 et 8% aujourd'hui
 Définitions du chômage : au sens du BIT (dépend de l’NOU) = ration entre le nombre de chômeurs et le nombre
total d’actifs (personnes au chômage ou en emploi).
 Qu’est ce qu’un chômeur : 3 conditions / ne pas avoir travaillé plus d’une heure durant une semaine de
référence // être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours / avoir cherché activement un emploi dans
le mois précédent ou avoir trouvé un emploi qui commence dans moins de trois mois.
 Personne en emploi : salariés ou indépendants.
 Le chômage est un concept au périmètre flou et à définition multiple.
 L’INSEE, va s’appuyer sur la définition du BIT.
 Une définition alternative est utilisée par Pôle Emploi : personnes sans emploi (avec ou sans obligation de
recherche d’emploi), personnes ayant exercé une activité réduite ou très réduite , D personnes en formation
notamment, personnes en emploi à la recherche d’un autre emploi (catégorie E).
 L’enjeu pour pôle emploi c’est un enjeu opérationnel, on est pas sur une définition statistique, on a aussi le but de
créer une adéquation entre les besoins des actifs et les besoins des entreprises.
 Notion importante : chômeur de longue durée ou de très longue durée : situation plus dur pour trouver un
emploi, perte de compétence, personne plus employable etc. Notion de chômeur de longue durée en général des
études et un suivi particulier qui est fait pour ce type de pop.
 Notion importante également : notion d’halo du chômage, zone de personnes à qui si on poserait la question de
est-ce que vous voulez travailler dira oui ? Mais pas inscrit dans les listes, ne remplissent pas les critères formels
pourtant cherchent un emploi.
 Graphique taux de pauvreté dans différents pays : dilemme entre taux de chômage et taux de pauvreté. En
Allemagne beaucoup de travailleurs pauvres par exemple.
 Constat sur le chômage :
 Le chômage est-il dû à un coût du travail trop élevé ? Modèle insiders outsiders / modélise le marché du travail
comme ayant deux catégories : catégore des insiders qui sont en emploi et outsiders qui ne sont pas en emploi
donc les chômeurs. Idée que la modération de la pauvreté se paie au prix du chômage donc si on protège les
insiders, barrières à la flexibilité du marché du travail (délai à partir desquels les gens vont pouvoir partir de
l’emploi etc.).
 Ce modèle suppose une opposition et segmentation entre une partie de la pop qui se protège au détriment des
chômeurs.
 SI on introduit par exemple un smic on a un salaire minimum mais à quoi ça sert ? empêche que les employeurs si
pouvoir de négociation fort mettent un tarif de rémunération trop bas. L’objectif du smic est donc un objectif de
modération de la pauvreté. ON a un prix du chômage parce que si on met un smic à un certain niveau, toutes les
activités qui ne valent pas d’un point de vue économique le smic, aucune entreprise ne va être prête à le payer
pour le prix du smic.
 Ce que dit cette théorie c’est que les syndicats en rendant plus difficile l’ajustement des salaires, si pas d’accord,
on ne va pas ajuster les salaires alors que l’activité économique le nécessiterait.
 Toute la protection du marché du travail le rend peu flexible à un moment donné pour que des personnes
bougent d’une entreprise à une autre du chômage au travail mais ça le rend peu adaptable également en cas de
mouvement de conjoncture notamment de conjoncture à la baisse.
 Fort enjeu de politiques publique : faut-il appauvrir les travailleurs pour en augmenter le nombre ? quelles
alternatives pour concilier protection des travailleurs et nombre de travailleurs ? Plus des effets d’aubaines que
des vraies politiques de création d’emploi.
 Question quant au rôle de l’Etat que ces constats soulèvent.
 L’Etat intervient sur le marché du travail (encadre, régule, incite), mais pour quelles raisons ? Est-ce pour
répondre à des défaillances de marché ? Pour lutter contre la pauvreté ?
 Les politiques publiques de l’emploi sont-elles la cause ou la conséquence du chômage ? Analyse des défaillances
du marché du travail (conséquences) / analyse les défaillances créées par les politiques de l’emploi (causes).
 Exemple du cas des contrats aidés, mieux utilisés en facilitant l’emploi d’une autre manière.
 Conditions de l’efficience, concurrence parfaite :
 Problème d’homogénéité des produits / emplois différents, salariés différents // multiplicité des producteurs et
consommateurs dépend : île de France, beaucoup d’emplois, beaucoup de salariés etc. comparé à une zone rurale
// parfaite transparence : employeur et employés savent pas tout // libre entrée et sortie sur un marché :
terminaison d’un contrat pas libre, il faut donner la prime de précarité, il faut faire des recherches, entretien etc.
donc pas libre entrée ou libre sortie // mobilité des facteurs de production : coût associé à la mobilité
déménagement des agents économiques d’aller ailleurs par exemple.
 Information imparfaite : alimente la concurrence imparfaite et alimente les autres conditions, si on a du mal à
trouver les autres informations on va forcément avoir des coûts. Asymétrie d’information : difficile de montrer
que vous allez bien occuper l’emploi si vous avez pas d’expérience dans votre CV. Impossibilité pour l’employeur
d’observer parfaitement la qualité de l’employé.
 Cette asymétrie d’information est une des causes du chômage des jeunes.
 Autre théorie : théorie du signal de 1973 par Spence.
 L’éducation n’a pas d’effet sur la productivité du future employé elle est seulement utile pour prouver une
compétence face à un employeur.
 Pour que cette théorie soit valable et que le signal soit informatif deux choses : la compatibilité des motivations
(on a bien un alignement entre le fait de poursuivre des études et le fait d’être plus compétent, la poursuite des
études a un coût il faut être en capacité d’investir ce coût de sorte qu’il soit rentable et reconnu après coût par
l’employeur) // rationalité individuelle : maximisation des ressources est un élément qui motive l’ensemble des
agents et suppose qu’un individu qui gagne davantage avec un meilleur salaire sera plus heureux qu’un individu
avec un moindre salaire.
 B) rationalité limitée
 Faible probabilité est-ce que dans le marché du travail cette faible rationalité a une influence ou pas ?
 Incohérence temporelle ne joue pas un grand rôle, on est en capacité d’anticiper les conséquences, incohérence
temporelle n’intervient que peu, quand on est face à une décision, capacité à prendre des choix rationnels avant
d’être teinté d’irrationnalité.
 Pas besoin de capacité cognitive très forte pour faire des choix rationnels.
 Le poids de la rationalité est dans ce cas là vraiment à relativiser.
 Ce qui peut exister : les phénomènes d’autocensure et leurs conséquences.
 Stéréotypes qui vont colorer le choix des individus et biais introduits dans la prise de décision.
 Externalités ?
 Faible probabilité également.
 Est-ce que par votre action on va créer une valeur positive ou négative pour les autres agents donc faible
probabilité que les externalités interviennent.
 Des externalités existent toutefois : effets d’entraînement économique dans une zone donnée.
 Conclusion :
 Le marché du travail présente : une structure concurrentielle imparfaite, des asymétries d’information (pour les
jeunes en particulier), dans une moindre mesure des biais comportementaux et des externalités.
 Mais l’objectif de l’Etat est aussi de limiter la pauvreté auquel cas, l’objectif est de limiter les effets négatifs de
telles politiques publiques sur l’efficience du marché du travail.
 III) Les politiques d’emploi .
 Les différents types d’actions à disposition de l’emploi : 4 grands types d’action : 1/ Abaissement du coût du
travail / 2/ Incitations financières à l’emploi / 3/ rendre les travailleurs plus employables /4/ protection des
travailleurs contre la pauvreté.
 Pour un total de 185 milliards d’euros, soit 8,0% du PIB (2020, vous. 6 à 4% en 2019). Avec le covid a gonflé.
 Effets de différentes politiques – deux exemples
 A) effets du smic sur l’équilibre prix quantité
 Est-ce que le smic si on le baisse on aurait moins de chômage, le monde serait plus beau ?
 B) allègements généraux de cotisations sociales
 Quel a été l’impact est-ce que ça a permis de réduire le chômage en permettant aux entreprises de davantage
embaucher ?
 Sur l’effet du smic sur l’équilibre prix quantité.
 Le modèle néoclassique, the Theory of Unemployment, Pigou va nous dire qu’introduire le smic réduit l’offre de
travail donc effet négatif sur le marché du travail, en introduisant un smic, les employeurs vont moins demander
du travail et ça va créer du chômage.
 Si on fait un salaire au-dessus du smic, les employeurs vont moins embaucher donc demande de travail va baisser.
 Pour ce salaire on a des actifs prêts à offrir cette quantité de travail. La différence entre tous ceux qui auraient
aimé travailler et ceux qui travaillent effectivement.
 Preuve empirique de cela :
 Card et Krueger 1994 : on est aux USA dans le New Jersey, on fait passer le salaire minimum de 4,25 à 5,05 de
l’heure. Dans l’état de Pennsylvanie rien n’a changé (Etat témoin). Collecte pour voir les données d’emploi en
début d’année et en fin d’année. Que s’est-il passé en Pennsylvannie ? Comment dans le NJ ? On a trouvé une
augmentation du niveau d’emploi. Comment ça s’explique ? ça avait encouragé à travailler des gens qui
trouvaient la rémunération insuffisante.
 Deuxième expérience Abowd 2001. Effet d’une hausse du smic en France et aux USA entre 1990 et 1998
(compare le risque de chômage des salariés juste en-dessous et ceux juste au-dessus du SMIC). Aux USA : pas de
différence entre les deux groupes / en France : risque de chômage plus élevé pour le groupe test.
 Conclusions sur les effets du SMIC sur l’emploi :
 A des niveaux de smic bas, augmenter le smic peut accroître l’emploi en incitant des salariés trop peu payés à
reprendre un emploi. Condition : concurrence imparfaite et salaires inférieurs à la productivité. On a donc
potentiellement un pouvoir de marché de l’employeur qui fait que les salaires sont tirés à la baisse et pas à la
valeur que le travail apporte.
 A des niveaux de smic élevés : augmenter le smic peut réduire l’emploi. Quand on se retrouve au-dessus du prix
d’équilibre on désincite les personnes à prendre un emploi ; concurrence correcte et salaires proches de la
productivité.

 SEANCE 10 : politiques d’emploi


 CHAPITRE 9 : les politiques d’emploi, les différents types d’action et leur impact.
 4 grands types d’action : abaissement du coût du travail / incitations financières à l’emploi, rendre les travailleurs
plus employables, protection des travailleurs contre la pauvreté.
 2020, politique d’emploi représente 185 Md d’euros.
 B) allègement généraux des cotisions sociales
 Charges payées à la fois par les salariés et les employeurs  pèse sur le coût du travail.
 La réduction des cotisations qui pèsent sur le travail ont été mises en place dès 1993 pour augmenter la demande
de travail peu qualifié, mais ne concerne uniquement que les bas salaires mais avec une définition plus ou moins
stricte.
 La question c’est de savoir est ce que si en réduisant le coût du travail, est-ce que ça change le taux d’emploi ?
 Graphique : multiplicateur de smic en abscisse / vertical allègement appliqué en fonction du niveau de salaire.
 Courbes colorées montrent les différentes mesures prises dans les années :entre 1994 et 2015 six mesures mises
en place.
 Taux qui s’allège en fonction soit du salaire / soit de la taille de l’entreprise pour favoriser les petites entreprises
que les grands groupes.
 Quels sont les objectifs : en 1993, visait à réduire le coût du travail au voisinage du smic pour lutter contre le
chômage des salariés peu qualifiés sans affecter leur pouvoir d’achat.
 A partir de 1998, intervention de la diminution de la durée légale de travail en passant de 39h à 35h, la production
en taux horaire va diminuer ou alors son coût va augmenter et finalement ces allègements de cotisations visaient
à atténuer l’impact de l’augmentation du coût horaire du travail. Donc vise aussi à atténuer l’impact des 35
heures.
 Focus sur les 35 heures :
 Si certains travaillent mois ça fait plus de places pour d’autres ? Pas eu de création automatique correspondant à
cette réduction du temps de travail mais dans un certains secteurs qui avaient plus de marges on a eu +
d’embauches.
 Allègements : entre 1993 et 1997, créé en ordre de grandeur 300 000 emplois / 1998 et 2002 (pour atténuer
l’impact des 35h) : création de 350k emplois / de 2003 et 2005 : impact nul parce que on avait atteint l’effet
maximum des allègements des cotisations sociales.
 La difficulté de ces évaluations c’est que c’est difficile de séparer l’impact des allègements avec les réformes qui
sont en parallèle. Si on met en place les 35 heures, un allègement de cotisation sociale, on va pas pouvoir bien
attribuer quel est leur impact propre et le distinguer des autres mesures mises en place.
 Donc effet positifs à certains moments, effet donc à nuancer difficile à séparer les conséquences avec les autres
politiques publiques mises en place en même temps.
 Autre évaluation faite par CAHUC, CARCILLO et LEBARBANCHON (2014).
 Etude qui porte sur un dispositif appelé 0 charges mis en place entre 2008 et 2009.
 Vise à faire une baisse du coût du travail au smic de 12% appliqué uniquement aux entreprises de moins de 10
employés.
 La méthode qui avait été utilisée c’est la méthode de discontinuité : on prend deux catégories connexes de 6 à 9
et de 10 à 13 salariés, comparaison pas exactement les mêmes mais suffisamment proches pour être considérées
comme équivalentes.
 Ce qu’on peut regarder c’est regarder si globalement le taux de croissance dans ces entreprises était avant la mise
en place de cette mesure relativement équivalent.
 Globalement la tendance du taux de croissance de l’emploi était globalement la même.
 Résultats :
 Impact positif sur l’emploi qui était non-négligeable, le dispositif réduit le coût du travail de 0,2% pour ces
entreprises et augmente le taux de croissance de l’emploi de 0,8%. Elasticité de l’emploi vis-à-vis du coût du
travail 4  0,8 / 0,2.
 Plus généralement ils ont constaté qu’une baisse de 1% du coût du travail se traduit en moyenne par une hausse
de l’emploi de 1%.
 Cet effet est concentré sur les bas salaires (entre 1 et 1,35 SMIC), et les effets sur l’emploi réduisent de moitié le
coût facial de la politique.
 On a une politique qui a un certain coût, est-ce que l’effet positif de cette mesure permet de compenser ce coût
ou pas ? Dans quelles proportions ? Cet ordre de grandeur déjà de moitié c’est assez significatif de vous dire que
vous avez des réductions par exemple d’allocations chômage ce genre de chose.
 c/ simplification des licenciements
 mesure de macron : ordonnances travail pour introduire un barème pour les indemnités prud’hommales :
lorsqu’on est employeur et que litige avec employé, on peut saisir les prud’hommes, jusqu’à présent les
prud’hommes décidaient des indemnités si considéré qu’il y avait un licenciement abusif avec incertitude pour
l’employeur considéré comme barrière au licenciement.
 Les ordonnances travail avaient introduit un barème pour donner de la lisibilité aux employeurs.
 Hypothèse de ces ordonnances : augmentation de l’emploi, parce que l’employeur se dit qu’il a moins de risque
en employant.
 Pas eu d’évaluation spécifique sur ce sujet là mais on peut comparer dispositif DELALANDE : taxe sur le
licenciement des salariés de plus de 50 ans versée à l’assurance chômage et question de savoir si impact positif ou
négatif sur l’emploi des sénior.
 Etude en 2008 sur mesure complémentaire par rapport à ce dispositif crée en 1992, mesure complémentaire
consistait à appliquer une exemption pour les salariés embauchés après 50 ans (si on l’embauche après 50 ans
mais qu’on le vire, pas de taxe).
 Comparaison par discontinuité : les moins de 50 ans (45 à 50 ans) / d’autre part on compare plus de 50 ans.
 On a observé que la probabilité du retour vers l’emploi augmentait pour les plus de 50 ans.
 Pour les juste en dessous de 50 ans = 33% alors que pour les juste au-dessus de 50 ans = 50% de chance de
trouver un travail.
 Etude qui montre que dans certains cas, les éléments qui visent à protéger l’emploi ont un impact parfois négatif
sur le taux d’emploi.
 Conclusion :
 Les mesures qui visent à protéger les salariés (smic / cotisations sociales : contraintes de licenciement) : ont
souvent des effets négatifs sur l’emploi (surtout vrai pour les moins qualifiés), mais peuvent s’avérer efficaces
pour lutter contre la pauvreté.
 Alternatives combinant lutte contre la pauvreté et emploi : financer la protection sociale en réduisant le coût du
travail : élargissement de l’assiette fiscale des cotisations sociales (faire porter le coût du travail sur d’autres
assiettes comme prélever les dividendes d’entreprise etc.) / subvention du travail peut qualifié pour compenser
un niveau de SMIC élevé.
 Protection généreuse avec un accompagnement / contrôle fort (Pays-Bas).
 III/ Les politiques d’emploi : les différentes manières d’expérimentation.
 L’expérimentation en question c’est Territoires zéro chômeur.
 Trois piliers à revoir
 Principes sur lesquels repose ETCLD : personne n’est inemployable pour peu que l’emploi soit adapté à chacun
(idée de faire en sorte que l’emploi soit adopté) / ce n’est pas le travail qui manque, les travaux utiles à la société
et non effectués étant supposés nombreux / ce n’est pas l’argent qui manque (coût de la privation d’emploi coûte
cher).
 Objectifs consacrés dans une loi d’expérimentation, et donc voir si ces hypothèses initiales étaient réalisées en
réalité.
 Objectifs de l’analyse : bilan coût bénéfice de l’expérimentation / apporter des comparaisons avec d’autres
dispositifs de lutte contre le chômage  coût d’opportunité des fonds que l’on va utiliser, il faut arbitrer par
rapport à un autre usage qui aurait été fait est-ce que c’est efficace par rapport à d’autres mesures ?
 Une telle expérimentation se rapproche en effet des coopératives (entreprises aidées qui aident des gens qui
n’arrivent pas à trouver d’emploi).
 Dernier objectif : examiner des pistes d’évolution en vue de l’extension annoncée dans la stratégie pauvreté par le
PR.
 A l’origine cette loi d’expérimentation prévoyait 10 zones géographiques très variées. On a créé des entreprises à
but d’emploi : soit entreprises, soit associations à but non lucratif.
 AU moment où on a fermé cette expérimentation : 1000 personnes passées par ces structures.
 90% toujours employés de la structure : 4% partie vers l’emploi / 6% quitté l’entreprise pour licenciement
démission, retraite, déménagement.
 Activités de ces structures assez variées : aide pour les personnes âgées, entretien d’espace verts, production de
matelas (pose problème de zone géographique de concurrence pour les activités).
 Pourquoi on pose cette question de la concurrence : il faut créer des emplois mais pas entrer en concurrence avec
d’autres secteurs, mais c’est impossible sauf activités locales, mais pour la plupart des activités, pas de production
de confiture.
 A revoir.
 Pour analyser les résultats : méthode contrefactuelle on compare une situation test avec une situation où on n’a
rien changé.
 Résultats de l’expérimentation de voir si économie de 18k euros suppose plusieurs choses : est-ce que les gens
coutent bien 18k euros / est-ce que la mesure a permis de changer les 18k euros.
 Comment on calcule si coûte 18k les chômeurs somme de trois méthodes :
 Méthode d’économie individualisable : coût lors du chômage (allocations chômages et prestations sociales,
réduction abonnement chômage).  coût individuel
 Méthode des recettes individualisable : cotisations sociales crées par le travail qui abondaient le système social
français, donc grâce au travail on peut prélever impôts, taxe, plus grande consommation des bénéficiaires avec la
TVA.
 Coûts évités : sociaux économiques : délinquance, santé, échec scolaire etc.
 Ce calcule est nécessairement approximatif, il faut juste un ordre de grandeur.
 Mission et service statistique du ministère du travail a produit une évaluation qui portait sur les économies et
recettes individualisables à partir des données réelles, des comptes des entreprises pour voir quelles étaient les
subventions reçues y compris par les régions et puis le chiffre d’affaires.
 Coûts évités : sur deux ans difficile à mesurer // impact sur la TVA difficile à montrer également.
 Donc on s’est basé sur la littérature académique sur ces données car incalculable sur 2 ans.
 DANS UNE COPIE BIEN MONTRER LES LIMITES.
 Problème
 1/ corrélation n’est pas causalité : exemple du chômage et du niveau scolaire des enfants (pas de lien causal
direct possible).
 Pourquoi corrélation n’est pas causalité ? le niveau scolaire des enfants varie en fonction du statut emploi
chômeur des parents. On a aussi une corrélation entre le chômage et le niveau de qualification des parents qui a
un impact sur le résultat scolaire des parents. A revoir.
 2/ la comparaison des situations avant après ne suffit pas à évaluer les effets d’une politique. Des personnes
auraient pu trouver un emploi sans cette expérimentation.
 Par exemple une baisse de prix des courses de taxi après qu’une licence ait été octroyée à un nouvel opérateur,
quand on crée une nouvelle licence de taxi est-ce que ça fait véritablement baisser les prix ou est-ce qu’il y a
d’autres facteurs comme évolution économique etc.
 3/ question du contrefactuel : la baisse observée du chômage est-elle due à la politique en question ou est-ce
qu’il y a d’autres effets conjoncturels par exemple ?
 Ce sont les difficultés d’une évaluation rigoureuse.
 Méthode à mettre en place : méthode de différence de différence ou méthode des doubles différences (pas
uniquement comparer avant après mais entre groupes test et témoins).
 Variables d’intérêts : emploi / activité / prix / recettes fiscales.
 Population témoin avec moyenne sur emploi en marron et pop test avec moyenne avant en vert et on regarde ce
qu’il se passe après la mise ne place de la politique publique.
 Différence de différence = delta avant / après population test – delta avant /après population témoin.
 Pas la méthode de discontinuité parce que pas de seul pour faire une dichotomie.
 Pour la pop témoin ont été choisies un certain nombre de caractéristiques observables proches de celles des
bénéficiaires.
 Pour construire la pop témoin il faut des pop comparables, il a été défini un certain nombre de critères pour
s’assurer que les deux pop étaient composée globalement de la même manière.
 Donc il fallait des similitude entre les territoires témoins et test et aussi entre les populations témoins et les
populations test.
 Résultat : bilan financier moins important qu’escompté
 Graphique page 38 : 4 première colonnes donnent les chiffres de gain apportés par la politique publique évaluée
par les expérimentateur eux-mêmes.
 Pour le premier : 5800 d’économie par personne parce que plus de versement des prestations / cotisations crées
et donc positif sur le bilan global pour les finances publiques / gain de TVA
 Euros / ETP = équivalent temps plein de travail complet.
 Second graphique = euros / personne (donc on inclus aussi temps partiel)
 Taux de réduction : partie de ces gains qui auraient peut-être eu lieu en dehors de ces expérimentations (on a fait
des taux arbitraires notamment).
 Recettes liées aux salariés non conventionnés : gens qui participaient à la mise en place de la structure qui étaient
payés, à prendre en compte / coûts évités par le retour à l’emploi, très difficilement mesurable, impossible à
l’échelle de deux ans, avait été écarté pas au sens qu’il y en avait pas mais pas de chiffres qui étaient opposés au
regard de la proposition initiale.
 A revoir comprendre juste la mécanique et le raisonnement donc osef en vrai.
 Au final si on introduit le territoire témoin pour faire la comparaison on réduit encore un peu les gains puisque
une partie d’entre eux auraient retrouvé un emploi.
 Slide 39 : les entreprises en question même si elles visaient dans la loi de créer des activités économiques étaient
encore très déficitaires, au total 79% de leurs produits (valeur de ce qui est produit simplement).
 Les structures ne s’autofinançaient pas.
 Définition d’un chômeur qu’est-ce que c’est ?
 Un des biais qui contribue à ce que le résultat soit négatif c’est notamment le fait que la définition est pas
totalement claire et en ligne avec ce à quoi on peut s’attendre.
 Les critères législatifs : demandeurs d’emplois, inscrits sur la liste établie / privés d’emploi depuis plus d’un an
malgré l’accomplissement d’actes positifs de recherche d’emploi / domiciliés depuis au moins 6 mois dans l’un
des territoires.
 En pratique : inscription à pôle emploi pas obligatoire / travail préalable possible (notamment à temps partiel) /
difficulté à vérifier les actes positifs de recherche, voir la domiciliation.
 Comparaison avec définitions INSEE / pôle emploi : le terme « privé » d’emploi depuis plus d’un an est un concept
spécifique à l’expérimentation et plus large que celui de « chômage de longue durée » de : pôle emploi / insee.
 Ce qu’on en retient, c’est que on a l’esprit, les principes concrets et leur application avec un gap à chaque fois ce
qui explique ce résultat négatif.
 Recommandations :
 Le principe du CDI était fondamental dans l’expérimentation et donc on ne va pas toucher à cet aspect-là : fournir
un CDI donne de la visibilité aux nouveau salariés et permet de se reprojeter dans une vie plus normale. Le cœur
du dispositif c’était donc vraiment le CDI car on est vraiment sur du long terme.
 Cibler dispositif vers des personnes dont supposé qu’elles ne pourront pas trouver un emploi à court ou long
terme.
 Exemple de personnes de plus de 50 ans, qui ont des qualifications inadaptées, potentiellement on peut justifier
qu’on finance de manière durable le dispositif parce que à court moyen terme ces personnes ne seront pas en
capacité de trouver un emploi.
 A REVOIR 10 MN de FIN.
 Conditionner la poursuite des financements à la présentation de plans d’affaires pluriannuels soutenables.
 Garantir une visibilité pluriannuelle de l’Etat à ces structures parce que engagement mutuel.
 Dernier point important : si l’expérimentation était étendue et prolongée, idée de renforcer les capacités
d’évaluation, en amont quels sont les critères de poursuite ou de fin de l’expérimentation.
 Conclusion : modalités pratiques qui ont des impacts majeurs sur l’efficacité d’une politique économique /
importance de l’évaluation rigoureuse au préalable uniquement ça qui permettra d’avoir des résultats
d’évaluation robustes.
 NOTES A LIRE : INTEGRATION EUROPENNE ET POLITIQUES DU MARCHE DU TRAVAIL : CLIVAGES POLITIQUES OU
NATIONAUX ?
 En lire une au moins pour le partiel et alimenter les réflexions.
 ENJEUX EDUCATIFS
 1. Enjeux économiques des performances du système éducatif
 Constats sur le système éducatif français et problématique économique.
 D’après les enquêtes PISA, le système éducatif français se caractérise par : des performances dans la moyenne de
l’OCDE (alors que la France est plus riche que la moyenne de l’OCDE)
 Des inégalités scolaires plus prononcées et plus fortement liées à l’origine socio-économique de la famille.
 Qu’est ce que la performance de notre système ?
 Elle est inefficace : n’atteint pas ses objectif ?
 Elle est aussi inefficiente ? : je les atteint mais avec une déperdition de moyens par rapport à ce que je pourrais
faire
 Par quels leviers agir ?
 Méthode de l’économie il faut voir si inefficace (donc quels sont nos objectifs) + est-ce que ces objectifs sont
atteints avec ou pas déperdition + par quels leviers agir ?
 Premier objectif : objectif d’intégration : doter chacun des connaissances et compétences nécessaires à la vie en
société
 Spécialisation : préparer les individus à assurer des fonctions particulières.
 Investissement de long terme individuel et social : bénéficie à la fois aux individus et à la société
 Coût immédiat : rémunération que chacun va pouvoir troiver
 Bénéfice futur à la fois individuel (monétaire et non monétaire) et social (cotisations et impôts, croissance,
citoyenneté)
 Comment on mesure cela ? Question du rendement de l’éducation.
 Première mesure : augmentation du bien être que va apporter une année supplémentaire d’étude (coût
marginal ?)
 D’un point de vue individul on va avoir chacun qui va se former tant que les bénéfices sont supérieurs aux coûts.
 Comme tout investissement, cela nécessite un bon marché du crédit, quelqu'un va nous prêter du temps, de
l’argent, pour pouvoir faire cet investissement initial (aide de la famille, bourses etc.)
 Chaque individu investit sa quantité optimale d’éducation : quantité qui lui permet de maximiser son bien-être
intertemporel.
 Il faut maximiser son bien-être intertemporel donc.
 Vision classique a des limites : bénéfices collectifs, l’individu ne va pas prendre en compte le bien être de la
collectivité / accès à l’information, c'est à dire capacité à chacun à savoir projeter qu’une année d’étude
supplémentaire dans chaque domaine va lui donner quel salaire, à supposer même qu’on soit en capacité de
savoir à court terme quel sera le revenu pour le premier emploi, le revenu intertemporel on aura beaucoup
d’incertitudes qui sont pas dans nos capacités de totalement inférer.
 Graphique : rendement financier privé net de l’obtention d’un diplôme de l’enseignement tertiaire chez les
individus de sexe masculins ou féminins (rendement financier d’obtenir un diplôme)
 Comment c’est calculé ce graphique : prend en compte l’amélioration des débouchés sur le marché du travail +
perspectives de revenus plus élevées. Les deux combinés vont expliquer le fait qu’on a un rendement financier
privé significatif.
 Autre point : globalement, dans l’OCDE le niveau de formation des femmes est plus élevé mais rendement
financier assez significativement inférieur à celui des hommes.
 Meilleurs débouchés pour les hommes et salaires plus élevés.
 Rendement financier privé mais aussi bienfait pour la société, d’un point de vue économique on a une meilleure
productivité du travail et d’un point de vue social : montré par exemple que ceux qui ont un niveau de diplôme
plus élevé vont faire plus d’activités culturelles et sportives (donc aussi bénéfices sociaux).
 Deuxième graphique : rendement financier public net.
 Combien la dépense publique pour l’éducation ?
 Dans l’OCDE : 5% du PIB / La part publique de ces dépenses varie entre 2/3 et 95% avec moyenne de 82%.
 Pour quelles raisons : obligation d’éducation (jusqu’à 15-16 ans dans les pays européens). Subvention (voire
gratuité) de la formation, souvent au-delà de l’éducation obligatoire (enseignement secondaire et supérieur)
 Quelle est la problématique économique ?
 Qu’est ce qui justifice cette obligation d’éducation ? Pourquoi certains pays subventionnent-ils moins fortement
l’enseignement supérieur ? Est-ce uniquement un principe d’équité ? Y a -t-il des arguments d’efficacité qui
justifient l’intervetion publique dans le secteur de l’éducation ?
 Equité : implication de l’Etat justifiée par le fait que la réussite scolaire dépend très largement du contexte
d’éducation, social etc.
 Pour les arguments d’efficacité : l’intervention publique permet-elle une meilleure allocation des moyens ?
 DEFAILLANCES SUR LE MARCHEDE L’EDUCATION
 - rationalité limitée : incohérences temporelles
 - concurrence imparfaite : pas de mobilité facile dans le secondaire : enseignement supérieur plus de mobilité +
davantage de producteurs
 A revoir écouter bien pourquoi il faut beaucoup de producteur (formation) et consommateurs  le producteur va
faire beaucoup
 - asymétrie d’information : je connais pas telle école
 On parle d’externalités lorsque les actions d’un agent économique modifient le bien-être d’autres agents sans
donner lieu à une compensation. Les externalités peuvent être positives ou négatives :
 Externalités :effets indirects sur la santé
 1,7 an supplémentaire  à réécouter
 La sélection de l’université par exemple pas un choix, sélectif
 Problèmes d’information
 Accès à une information complète  à revoir
 A REECOUTER RATE 10 MN
 Guyon et Huillery à revoir
 3. Les politiques d’éducation : différents types d’action et leur impact
 Exemples de mesures qui ont pu être prises avec leurs impacts : 4
 1. Gratuité de l’éducation
 Impact des frais de scolarité est plus facile à évaluer dans le contexte des payx en développement : exemple au
Ghana (Esther Duflo)  expérimentation au Ghana où on introduisait des études gratuites jusqu’au lycée, avant
le coût du lycée c’était 20% du PIB par habitant. Tiré aléatoirement près de 700 étudiants admis au lycée on leur
proposait de recevoir une bourse et 75% d’entre eux ce sont inscrits au lycée c/ 20% dans le groupe témoin (celui
où c’était payant).
 La gratuité a un vrai impact sur les choix individuels finalement.
 Deuxième levier : politiques compensatoires
 Compenser le fait que certains soient pas dans les mêmes conditions pour aborder l’éducation et l’enseignement
 Exemple : les ZEP, méthode mise en place méthode de différence des différences : 27 831 élèves suivis de la 6ème
jusqu’à la fin de leurs études. Tailles de classe réduites, primes aux enseignant etc. (mesure coûte 800 euros par
élève et par an +10% du coût moyen d’un élève), pas d’impact sur la probabilité d’obtention d’un diplôme de
passer en 4ème de passer en 2nd et d’obtenir le bac.
 Baisse du niveau d’expérience des enseignants et baisse des effectifs.
 Question sur la manière dont les élèves ont pu être sélectionnés.
 Réseaux ambition réussite : 1M d’élèves de 6ème dont 3% dans ces réseaux. Prendre dans les établissant les plus
défavorisés = pas d’impact de faire plus de 800 euros par an.
 Là encore, pas d’impact sur la probabilité d’obtention du brevet / mention etc.
 On compare avec des gens qui ont les mêmes caractéristiques qui ont pas bénéficié des mêmes caractéristiques.
 3. Apporter la bonne information aux étudiants
 Rôle des conseillers d’orientation, campagne d’information
 Les élèves d’origine modeste surestiment les coû^tous des études supérieures et sous-estiment le rendement des
études supérieures. (étude Usher / avery and Kane)
 Deux autres études :
 Les très bons élèves de milieu modeste ne candidatent pas aux meilleures universités / informer sur les aides
financières et aider à remplir la demande = augmentation des candidatures des inscriptions des élèves d’origine
modeste.
 4. Aider à résister au fatalisme et à la démotivation
 Programme énergie jeunes en France
 Légèrement supérieur à ceux qui n’en avaient pas besoin
 Locus de contrôle interne des élèves (concentré et persévérance sur un sujet)
 CONCLUSION
 En premier lieu, indispensable d’expliciter les objectifs du système éducatif notamment sur sa mesure on mesure
la performance mais à quelle échelle : de tous les élèves, des moins bons élèves, réduction des écarts entre les
meilleurs et les moins bons. Nécessite de l’avoir décelé pour le mesurer et voir au fil du temps comment cela
évolue.
 Une fois cet aspect défini, si la question est notamment l’accès à l’information suppose des moyens mais pas
uniquement. Limiter le coût, sensibiliser sur les coûts et bénéfices individuels et collectifs, agir contre
l’incohérence temporelle par des incitations non-monétaires.
 Interroger les préférences individuelles qui peuvent être fondées sur de fausses perceptions.
 LIRE LES ETUDES.
 Question Wooclap
 Principales défaillances de marché sur le marché de la formation qui justifient l’intervention de l’Etat :
information imparfaite + rationalité limitée des agents.
 II/ Inégalités, redistribution et efficacité économique
 De grandes hétérogénéité selon les pays, comment on mesure d’abord ces inégaliéts et quelles sont les
tendances ?
 Quels sont les indicateurs et éléments de mesure mis en place pour objectiver l’existence d’inégalités.
 Premier indicateur : Indice de Gini.
 Calculé comme : part cumulée de la population / part cumulée des revenus. Si courbe (B), on a tous les premiers
qui n’ont rien et les derniers qui ont tout.
 Indice de Gini = 0 (A REVOIR).
 Autre manière de représenter les inégalités : inégalités primaires et redistributions fiscales.
 Dans le graphique précédent on était après taxes et après transfert.
 Ce graphique permet de voir quel est l’effet d’une redistribution, la redistribution est un levier et on regarde ses
effets et on les mesure.
 En bleu la France (50% des plus pauvres) rehaussement de l’ordre de 5 points de la part des ménages les plus
modestes dans les revenus global.
 Donc on a vu qu’il existait un certain nombre d’inégalités : on veut les effacer parce que trop extrêmes, effets
induits négatifs, question de justice etc.
 On a globalement deux modalités de redistribution : la redistribution directe et la redistribution indirecte, la
redistribution a un effet à deux moments, effet au niveau du prélèvement de l’impôt puis effet de réallocation des
dépenses publiques.
 La redistribution se joue à deux niveaux : prélèvement de l’impôt / allocation des dépenses publiques.
 Redistribution directe et indirecte : directe : prélèvements : transferts monétaires aux ménages (revenus
primaires supérieurs au revenus secondaires), indirecte : financement de services publics (effets redistributifs plus
difficiles à mesurer).
 Avantage de la redistribution indirecte : on est sûrs que ça va à l’objectif qu’on s’était fixé.
 Redistribution directe :
 Elle suppose en règle générale une conditionnalité, elle peut être de différentes sources : large (tous les étudiants
indépendamment des conditions de ressources), tout est une classe d’âge, en France on a beaucoup d’aides
associées à des conditions de ressources qui peuvent dans des cas de contraintes budgétaires être justifiées par le
fait qu’une partie de la population n’en aurait pas besoin.
 Modifie les comportements, crée potentiellement des distorsions impact distortif sur les marchés et peut induire
un taux de taxation implicite : change les prix et ou les qtés échangées.
 Taxation implicite : quand on applique un taux d’impôt à une entreprise ou agent, l’impôt est facial mais on peut
avoir des effets supplémentaires.
 Avait, ne l’a plus mais on peut considérer du point de vue de l’agent que la source du revenu n’a pas de
conséquence ou d’intérêt et donc effet de taxation.
 Effet de seuil d’ajout de suppression peut être perçu comme taxation implicite, taux explicite d’imposition est pas
celui véritablement appliqué aux entreprises.
 Exemple taux d’imposition aux sociétés qui s’appliquent aux sociétés, mais quand on est une grande ou petite
entreprise on va être taxé au niveau d’un certain point d’une certaine manière.
 Sur les conséquences de cette redistribution directe on a une efficience qui diminue en raison d’une intervention
sur le marché qui change les prix en fonction de ce qui aurait été fait …
 Allocation de rentrée scolaire : influence sur ce marché qui donc l’écarte de l’efficience.
 Les conséquences c’est donc que l’efficience peut diminuer, et l’objectif d’équité peut être manqué.
 Puisque pas de contrôle sur l’usage de la redistribution en question.
 Trois exemples :
 Premier cas : cas du revenu social minimal
 Revenu social minimal lorsque pas d’emploi, le jour où on trouve un emploi, le revenu est de 1000, sauf que
l’effort que vous avez fait pour obtenir cet emploi, vous percevez votre changement de situation comme une
taxation à 100% de vos 500 euros. D’où le fait qu’il a été introduit pour réduire cet effet de taxation implicite le
fait d’avoir une aide à l’emploi, quand on reprend l’emploi on a mis une prime d’activité pour pas décourager les
agents et réduire le taux de taxation implicite. Aide de 500, reprend emploi qui est de 500 flemme de travailler si
c’est le même salaire. Donc pour ça qu’on met la prime d’activité pour avoir gain supplémentaire lié au revenu.
 Egalité parfaite des revenus : on va contribuer à réduire la base sur laquelle on fait la redistribution. SI tous, on
travaille mais que certains travaillent plus pour le même salaire, je vais plus avoir intérêt collectivement à
travailler donc on réduit à notre capacité à faire de la redistribution si elle est trop extrême.
 Exemple 3 : les APL, aides qui sont apportées aux ménages en fonction de conditions de revenu pour les aider à
payer des loyers élevés par rapport à leur situation.
 Ce qui a été montré c’est que finalement ces APL étaient prises en compte par les bailleurs (ceux qui fournissent
les appartements) et ils intégraient dans leur loyer les APL qui étaient données aux agents. La valeur est donc
captée au bailleurs alors que pas censé être destinataire de l’APL. On en revient donc à ces distorsions.
 Sur la partie redistribution indirecte : essentiellement associée au service public et au prix. Effets redistributifs
variables on permet à l’ensemble de la pop de bénéficier de l’enseignement sachant qu’on peut avoir certains qui
auront plus de moyens, qui vont faire des études plus longues. En fonction de qui en bénéficie on aura pas les
mêmes égalité.
 Redistribution indirecte laisse moins de choix aux agents.
 Redistribution indirecte vise à égaliser les chances (on égalise les moyens de faire), redistribution directe vise à
égaliser les résultats (égaliser le revenu).
 III/ Notions abordées pendant ce cours
 Antisélection : on a un des agents qui a une connaissance sur le produit l’autre n’a pas
 Aléa moral : changement e comportement de l’agent
 Pourquoi l’Etat intervient / pourquoi le marché n’est pas efficace / quels sont les leviers / comment les contrer.
 Quelle que soit la politique publique, il faut tenir un raisonnement structuré mobilisant les concepts économiques
qui ont été vus.

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