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SOMMAIRE

L’EVOLUTION DE LA FINANCES PUBLIQUES

Introduction

Paragraphe 1 : Les Finances Publiques Classiques…………………………………………...


Paragraphe 2 : Les Finances Publiques Modernes…………………………………………….
Paragraphe 3 : Les Finances Publiques dans les Pays en voie de Développement……………

Conclusion
Introduction

L'évolution de la notion de finances publiques est un sujet complexe et fascinant qui a


connu de nombreuses transformations au fil de l'histoire. Les finances publiques font référence
à la gestion des ressources financières d'un gouvernement, y compris la collecte de recettes
fiscales, la gestion des dépenses publiques et la planification budgétaire. Cette notion a évolué
de manière significative au fil du temps, en réponse aux besoins changeants des États et aux
évolutions économiques, politiques et sociales.
Paragraphe 1 : Les Finances Publiques Classiques

Nées dans le cadre de l’Etat libéral, c'est-à-dire intervenant le mois possible dans la vie
économique (Etat gendarme), les finances classiques sont simplement destinées à financer les
activités essentielles de l’Etat : diplomatie, défense, police et justice. Elles présentent selon les
théoriciens de l’époque, quatre caractéristiques :

- Elles sont tout d’abord limitées quant à leur domaine d’intervention et ont, par
conséquent, un volume réduit.

- Elles sont neutres et insensibles. On veut par là dire qu’elles ne sont pas destinées
à atteindre des objectifs financiers, pas plus qu’elles ne doivent se porter au
secours des secteurs en difficulté.

- Seul l’impôt est légitime. Les autres catégories de ressources sont inconciliables
avec les nécessités de l’Etat libéral. Les revenus du domaine sont négligeables, de
même que les manipulations monétaires qui sont exclues et l’emprunt très peu
utilisé.

- Le budget de l’Etat doit être équilibré. Les dépenses doivent être égales aux
recettes définitivement acquises, c'est-à-dire aux impôts effectivement perçus.
Réaliser l’équilibre budgétaire est plus qu’une règle, presque un dogme. Quoique
très largement irréaliste au moment même où elle était admise, la théorie des
finances classiques, ne cadre plus avec l’Etat devenu interventionniste.

Paragraphe 2 : Les Finances Publiques Modernes

Deux évènements précipitent la fin de l’État libéral et consacrent l’avènement de l’État


interventionniste (État providence). Il s’agit de la première guerre mondiale et de la grande
crise économique de 1929. L’État interventionniste va engendrer la naissance d’une nouvelle
approche des finances publiques qui auront des caractéristiques inverses aux précédentes à
savoir :

- L’augmentation en volume des finances publiques. Le volume des dépenses


publiques va s’enfler et ne cesser de croître, et l’État va se procurer les ressources
par tous les moyens.

- Les finances publiques ne sont plus neutres. Désormais, les recettes comme les
dépenses sont utilisées pour orienter l’activité du pays. On se préoccupe, avant
toute décision financière, de son incidence économique et sociale. Par exemple,
l’État peut prélever l’impôt pour lutter contre l’inflation, des dépenses
d’investissement, type « grands travaux » peuvent être mises en œuvre pour lutter
contre le chômage et déclencher une reprise des affaires.

- L’équilibre budgétaire n’est plus un dogme. Si l’équilibre est souhaitable, il n’est


plus indispensable. On préfèrera même le plus souvent le déséquilibre budgétaire
pourvu qu’il y ait équilibre de l’économie.
Paragraphe 3 : Les Finances Publiques dans les Pays en Voie de Développement

Les finances publiques dans les pays en voie de développement présentent des caractéristiques
et des défis spécifiques qui les distinguent des économies développées. Voici quelques éléments
clés à considérer lors de l'analyse des finances publiques dans ces pays :

- Dépendance aux recettes fiscales : Les pays en voie de développement ont souvent une
dépendance plus élevée à l'égard des recettes fiscales par rapport aux autres sources de
financement, telles que les revenus pétroliers ou les dons étrangers. Les systèmes fiscaux
peuvent être moins développés et moins efficaces, ce qui limite la capacité de l'État à
collecter des recettes fiscales.

- Pression démographique : De nombreux pays en développement ont des taux de croissance


de la population plus élevés, ce qui peut exercer une pression supplémentaire sur les
finances publiques en matière de services sociaux, d'éducation et de santé. Cela nécessite
des dépenses publiques accrues pour répondre aux besoins de la population en croissance.

- Déficits budgétaires : Les déficits budgétaires sont courants dans de nombreux pays en
voie de développement, en partie en raison de la pression pour financer des investissements
nécessaires en infrastructures, en éducation et en santé. Cependant, des déficits persistants
peuvent entraîner une dette publique insoutenable.

- Corruption et évasion fiscale : La corruption et l'évasion fiscale sont souvent des problèmes
majeurs dans de nombreux pays en développement, réduisant les recettes fiscales
potentielles et sapant la crédibilité du gouvernement.

- Aide étrangère : De nombreux pays en développement dépendent de l'aide étrangère pour


financer une partie importante de leurs dépenses publiques. Cela peut créer une
dépendance à long terme et des défis de coordination.

- Instabilité macroéconomique : Les économies des pays en développement sont souvent


plus volatiles en raison de facteurs tels que la dépendance aux matières premières, les
chocs économiques mondiaux et les conflits internes. Cette instabilité peut compliquer la
gestion des finances publiques.

- Inégalités : Les inégalités économiques et sociales sont souvent plus prononcées dans les
pays en développement, ce qui peut nécessiter des dépenses publiques pour atténuer ces
inégalités et favoriser le développement inclusif.

- Gestion des ressources naturelles : Les pays en développement riches en ressources


naturelles, comme le pétrole, le gaz ou les minéraux, doivent gérer efficacement ces
ressources pour maximiser les revenus publics tout en évitant la malédiction des
ressources, qui peut entraîner la corruption et l'instabilité.

- Capacité institutionnelle : Les pays en développement peuvent souffrir d'une capacité


institutionnelle limitée pour collecter des recettes, gérer les dépenses et mettre en œuvre
des politiques fiscales efficaces.
Conclusion :

Il convient de retenir que dans la réalité, de nombreux gouvernements adoptent des


politiques financières qui s`éloignent parfois de ces principes en fonction des circonstances
économiques et des priorités politiques.
Les finances publiques sont influencées par de nombreux facteurs, notamment l'économie, la
politique, la culture et les besoins de la société. Les finances modernes quant à elles, elles sont
caractérisées par l'innovation technologique, la diversification des produits financiers,
l'importance croissante des considérations environnementales et sociales, et l'accès accru aux
marchés mondiaux. Il est essentiel de rester informé des évolutions constantes de ce domaine
pour prendre des décisions financières éclairées.
Les finances publiques dans les pays en voie de développement sont elles confrontées à des
défis complexes, mais la gestion prudente de ces finances est essentielle pour soutenir le
développement économique, l'inclusion sociale et la stabilité. La réforme fiscale, la lutte contre
la corruption, l’amélioration de la gouvernance et le renforcement des capacités
institutionnelles sont des éléments clés pour améliorer la situation budgétaire de ces pays.

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