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SOMMAIRE
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Thème 1 : Politique budgétaire
Analyse conceptuelle de la politique budgétaire :
De nos jours, le libre jeu du marché ne suffit plus pour rétablir les principaux équilibres
macroéconomiques. d'où la notion d'un Etat régulateur. Pour se faire, l'Etat met en œuvre
une politique économique qui est l’ensemble des décisions prises par le gouvernement dans
le but d’atteindre certains objectifs :
➢ Un axe qui essaie de réagir sur des éléments à long terme, en modifiant durablement
les structures de l'économie;
➢ Un deuxième axe; et celui ci est celui qui nous intéresse essentiellement; tend à agir
à court terme pour mieux guider l'activité économique d'un pays
La pensée de Keynes :
Keynes s'est longtemps opposé aux thèses libérales, il a une vision macroéconomique
globale, et ne considère pas les individus seuls, mais en groupe d'individus. Il étudie leur
actions; la consommation, l'emploi et le chômage, et cherche à montrer que l'emploi dépend
des décisions des entrepreneurs d'embaucher ou non des salariés; cette décision dépend
elle même de la production, qui résulte de la demande des consommateurs. La demande
effective joue donc un rôle primordial ;il préconise que l'Etat doit intervenir en période de
crise et donc sortir de ses seules compétences régaliennes, propres à l'Etat gendarme. Pour
lui, le plein emploi ne peut être réalisé par la seule régulation du marché sur le long terme. Il
propose à cet égard que l'économie doit être soutenue par l'Etat, par le biais de politiques
monétaires et budgétaires. Donc, une politique de régulation globale doit être menée pour
assurer le bon fonctionnement de l'économie.
La politique budgétaire a aussi pour objectif de lutte contre les inégalités les plus criantes,
par le moyen des prélèvements fiscaux et d'aides aux démunis.
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Instruments de la politique budgétaire
Recettes publiques :
Ce sont toute les ressources de l’Etat, elles sont subdivisées en deux catégories ; les recettes fiscales que
l’Etat prélève sur tous les agents économiques, et les recettes non fiscales.
• Recettes fiscales qui constituent tous les impôts sur le revenu, sur sociétés) et toutes les taxes (
TVA et d’autres) ainsi que les droits de timbre, d’enregistrement et de douane…
• Recettes non fiscales et qui sont principalement des revenus du patrimoine de l’Etat, les revenus
générés des EEP…
Dépenses publiques :
C’est la totalité des charges que supporte l’Etat et que verse aux différents agents économiques, soit
directement ou indirectement.
• Dépenses de fonctionnement ce sont les dépenses courantes, de consommation nécessaires à la
marche des services de l’Etat elle comprennent les dépenses de personnel (rémunérations des
fonctionnaires..) ainsi que des dépenses de matériel et dépenses diverses..
• Dépenses d’investissement, l’Etat contribue aussi à soutenir la demande, et ce en versant dans un
premier lieu des dépenses relatives aux grands projets d’investissement publics ; et d’une part les
aides sous forme de subventions aux entreprises.
• Dépenses relatives à la dette publique, comprennent les intérêts et commissions liées à la dette
publique et les dépenses liées à l’amortissement de la dette à moyen et long terme.
Le déficit budgétaire:
Un déficit budgétaire a indéniablement un effet stimulant sur l'activité, car l'Etat dépense
davantage qu'il ne prélève. Pendant longtemps a régné le dogme de l'équilibre budgétaire
selon lequel tout déficit public était à priori condamnable. Dès qu'une telle situation se
présentait, les pouvoirs publics devaient tout mettre en œuvre pour rétablir l'équilibre
budgétaire. Avec la théorie Keynésienne, ce dogme fut contesté car Keynes démontrait les
effets bénéfiques d'un déficit. Grâce aux dépenses publiques supplémentaires permises par
ce déficit, l'activité économique se développait et les nouvelles richesses créaient plus de
nouvelles ressources fiscales.
la crise de 1929 a modifié cette perception du rôle de l'Etat. Keynes a démontré que
l'accroissement des dépenses publiques pouvait nous amener à une situation de relance
économique. Les dépenses publiques ont pour objet de compenser l'insuffisance de la
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demande, ce qui peut aboutir à une augmentation des revenus des producteurs et relancer
l'économie.
Le multiplicateur budgétaire :
La théorie keynésienne montre qu'il existe un effet multiplicateur des dépenses publiques
pour justifier le recours à l’accroissement de la dépense publique. Cela aurait pour effet
d'augmenter les revenus, les salaires versés aux travailleurs, les profits perçus par les
entreprises ou encore les intérêts. Selon cette théorie, une part de ces revenus est
consommée, le reste, épargné. Les entreprises vont ainsi pouvoir augmenter leurs
investissements et augmenter le niveau d'embauche car la demande augmente. Ce
processus cyclique va se produire tant que la propension à consommer sera élevée.
Le multiplicateur fiscal :
L’Etat peut décider de diminuer ses recettes fiscales pour relancer l’activité économique. Le
multiplicateur fiscal exprime donc l’augmentation de revenu résultant de la diminution des
prélèvements. Le multiplicateur fiscal et le multiplicateur budgétaire peuvent être combinés
: l’Etat peut augmenter ses recettes et ses dépenses. Ainsi, l’accroissement du revenu
national est égal à la hausse des dépenses publiques.
Lorsque le déficit est lié à la seule conjoncture, le mécanisme du multiplicateur peut même
provoquer un retour automatique à l'équilibre budgétaire. Cet enchaînement économique,
qui a reçu le nom de « stabilisateur automatique », est le suivant: une récession ou une
baisse de l'activité provoquent de moindres recettes fiscales cette baisse des impôts soutient
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et stimule la demande des ménages et des entreprises, ce qui permet ensuite de rééquilibrer
le budget (les impôts augmentent).
Le même mécanisme peut jouer en sens inverse, dans le cas d'une surchauffe de l'activité,
lorsqu'une demande trop vigoureuse risque de provoquer une inflation ou un déficit
extérieur. C'est bien de montrer que l'apparition d'un déficit conjoncturel ne doit pas
amener les autorités économiques à réagir immédiatement en diminuant autoritairement la
demande des agents pour revenir à l'équilibre budgétaire. Les pouvoirs publics doivent
éviter de prendre des mesures rigoureuses car le budget revient automatiquement à son
équilibre.
La politique budgétaire est l'objet de trois grandes critiques. La première est liée à
l'ouverture des économies aux échanges internationaux. Une politique de relance
économique fondée sur un déficit budgétaire risque de favoriser les entreprises étrangères,
les nouveaux revenus distribués enclenchant le mécanisme du multiplicateur au profit des
seuls agents économiques étrangers. C'est une manifestation de la contrainte extérieure.
Afin de favoriser l’activité économique, l’état accorde aux entreprises des aides sous forme
de subvention, des dons ainsi que des bonifications d’intérêts (c’est-à-dire que les banques
accordent des crédits aux taux d’intérêts moins élèves que ceux du marché avec une aide de
l’état qui comble la différence) , ceci a pour effet d’augmenter la productivité des
entreprises ce qui entraine un plein emploi donc une demande et offre plus forte et en fin
une anticipation positive restaurant la croissance.
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Thème 2 : Politique fiscale
Axe 1 : généralités sur la fiscalité et la politique fiscal
La fiscalité peut être définie comme étant l’ensemble des lois et mesurent qui régissent le
domaine fiscal d’un pays. C’est les pratiques utilisées par un Etat pour percevoir et examiner
des impôts.
• Fonctions de la fiscalité :
Financière : elle permet à l’Etat d’avoir des ressources pour financer ses dépenses.
C’est une théorie développée par des économistes de l’offre, en particulier Arthur Laffer
fondée sur l’idée qu’à un certain niveau de taux d’imposition, les recettes fiscales diminuent
à cause de l’effet dé incitatif sur l’offre du travail.
La politique fiscale incitative signifie l’ensemble des mesures par lesquelles le législateur
introduit des dérogations aux règles du droit fiscal commun en vue de promouvoir le
développement économique et social.
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Axe 2 : Orientation de la politique fiscale
1. La promotion de l’investissement :
Les codes d’investissements : ils sont au nombre de 6, chacun régissant un secteur
déterminé (industriel, mobilier, maritime, touristique, agricole, hôtelier).
La charte d’investissement : Elle remplace les codes des investissements des différents secteurs à
l’exception du secteur agricole. Elle se caractérise par : sa simplicité, sa globalité, son harmonie, son
automaticité.
En vertu de la loi cadre n 18-95, les mesures prévues par cette charte tendent à l’incitation à
l’investissement par :
Le dernier rapport sur les dépenses fiscales de 2016 recense 407 mesures fiscales dérogatoires, non
seulement pour promouvoir l’acte d’investir mais aussi pour :
• encourager l’enseignement
• encourager l’artisanat
• La demande : supposant quand l’impôt (Tva par exemple) augmente, le prix du bien
augmente, la demande baisse, et bien sûr l’activité économique ralenti.
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Nouvelles réformes fiscales :
• Réforme de L’impôt sur le revenu agricole : les revenus réalisant un chiffre d’affaire
supérieur à 5.000.000 DHS provenant de l’agriculture seront taxés a partir de 2020.
• Cotisation minimal : la suppression de l’imputation de la CM, Ainsi la CM acquittée
au titre des exercices antérieurs à 2016 n’octroie plus le droit à l’imputation sur le
montant de l’impôt qui excède la cotisation minimale, dégagée au titre de l’exercice
2016 et des exercices suivants.
• Réforme de l’is : Un barème a taux proportionnel selon l'importance du bénéfice réalisé,
qui est non pas comme celui de l’impôt sur le revenu (impôt progressif). Ce qui peut inciter
les entreprises vers la fraude fiscale.
• L'année dernière, c'est l'IS proportionnel qui avait été préféré par le gouvernement.
Mais cette mesure est jugée incomplète par la CGEM (LA CONFEDERATION
GENERALE DES ENTREPRISES DU MAROC) qui milite depuis longtemps pour un impôt
progressif sur les sociétés. Une mesure adoptée dans la loi de finances de 2018.
Optimisation fiscale
L’IS progressif permettrait d'éviter que les sociétés cherchent à échapper à l'impôt à
travers des techniques d'optimisation fiscale
• Autre effet positif du système progressif selon lui, la lutte contre l'informel. "Les
entrepreneurs qui sont dans l'informel observent ceux qui sont dans le formel. Les
effets bénéfiques d'une fiscalité progressive qu'ils verront pourrait les inciter à
régulariser leur activité " M. Abdelkader Boukhriss
• Il précise qu’à chaque fois qu'il y a une baisse d'IS, il y a une augmentation de la
recette. La progressivité serait un signal de confiance d'attractivité pour les
entreprises".
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Thème 3 : Politique monétaire
L’inflation se caractérise essentiellement par une hausse générale des prix des biens et
services sur une période prolongée qui conduit à une baisse de la valeur de la monnaie et,
par conséquent, du pouvoir d’achat.
La déflation est souvent définie comme le contraire de l’inflation, à savoir une situation de
baisse générale des prix sur une période prolongée.
En l’absence d’inflation ou de déflation, on peut parler de stabilité des prix si, en moyenne,
les prix n’enregistrent ni hausse ni baisse mais demeurent stables dans le temps.
La stabilité des prix est considérée comme un objectif principal de la politique monétaire
préalable au développement économique.
Premièrement, la stabilité des prix permet à la population d’identifier plus aisément les
variations de prix des biens exprimés en termes d’autres biens (c’est-à-dire les variations des
« prix relatifs»), étant donné qu’elles ne sont pas masquées par les fluctuations du niveau
général des prix.
Supposons par exemple que le prix d’un produit a enregistré une hausse de 3 %. Lorsque le
niveau général des prix est stable, les consommateurs savent que le prix relatif de ce produit
a augmenté et peuvent décider d’en acheter moins. En revanche, en cas d’inflation forte et
instable, il est plus difficile de repérer le prix relatif, qui peut même avoir baissé. Dans une
telle situation, il est peut-être préférable que le consommateur achète relativement plus du
produit dont le prix s’est accru de « seulement » 3 %.
Ainsi, lorsque les prix sont stables, les entreprises et les consommateurs ne risquent pas de
confondre les variations du niveau général des prix avec celles des prix relatifs. Leurs
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décisions de consommation et d’investissement sont prises en meilleure connaissance de
cause.
L’incertitude quant au taux d’inflation peut également conduire les entreprises à prendre de
mauvaises décisions en matière d’emploi. Afin d’illustrer cela, supposons que dans un
environnement de forte inflation, un entrepreneur confonde la hausse du prix de marché de
ses biens, qui s’établit à 5 %, avec une baisse du prix relatif dans la mesure où il n’est pas au
courant de la chute récente du taux d’inflation, revenue de 6 % à 4 % par exemple.
L’entrepreneur peut alors décider de limiter ses investissements et de licencier des
employés en vue de réduire ses capacités de production. Dans le cas contraire, il s’attendrait
en effet à subir une perte puisqu’il perçoit une baisse du prix relatif des biens qu’il produit.
Toutefois, cette décision s’avérerait finalement erronée : en effet, de par le ralentissement
de l’inflation, la croissance des salaires nominaux des employés est inférieure à celle
supposée par l’entreprise. Les économistes parlent dans ce cas de « mauvaise allocation »
des ressources. Cela signifie que certaines ressources (capital, travail, etc.) ont été gaspillées
puisque des employés auraient été licenciés en raison de l’évolution instable des prix.
Deuxièmement, si les créanciers sont assurés que les prix demeureront stables à l’avenir, ils
n’exigeront pas une rémunération supplémentaire à savoir une « prime de risque sur
l’inflation » destinée à compenser les risques d’inflation qu’ils encourent en détenant des
actifs nominaux à long terme. En réduisant ces primes de risque et, par conséquent, les taux
d’intérêt nominaux, la stabilité des prix contribue à l’affectation efficace des ressources
opérée par les marchés de capitaux et stimule ainsi les investissements. Cela favorise la
création d’emplois et, plus généralement, la prospérité économique.
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enregistre des pertes de la valeur réelle de ses créances. Il s’ensuit t un transfert arbitraire
de la richesse des prêteurs (ou épargnants) vers les emprunteurs. De fait, l’argent avec
lequel le prêt est finalement remboursé ne permet pas d’acheter autant de biens qu’espéré
au moment de l’octroi du prêt.
Certains épisodes du 20ème siècle l’ont prouvé, des taux d’inflation élevés engendrent
souvent une instabilité sociale et politique. Les perdants de l’inflation se sentent en effet
floués lorsque l’inflation (inattendue) fonctionne comme une taxe sur une grande part de
leurs économies.
Quatrièmement, les réévaluations soudaines des actifs dues à des fluctuations inattendues
de l’inflation peuvent saper la solidité financière d’une banque. À titre d’exemple, supposons
qu’une banque octroie des prêts à intérêt fixe à long terme qui sont financés par des dépôts
à court terme. L’émergence inattendue d’une forte inflation entraînera une chute de la
valeur réelle des actifs. Par conséquent, la banque peut se trouver confrontée à des
problèmes de solvabilité dont les effets négatifs risquent de s’étendre par une réaction en
chaîne. En assurant le maintien de la stabilité des prix, la politique monétaire prévient les
chocs inflationnistes et déflationnistes affectant la valeur réelle des actifs nominaux et
renforce ainsi la stabilité financière.
En assurant le maintien de la stabilité des prix, les banques centrales contribuent à atteindre
des objectifs économiques plus généraux.
Tous ces arguments donnent à penser qu’une banque centrale qui assure le maintien de la
stabilité des prix contribue de manière significative à la réalisation d’objectifs économiques
plus vastes, tels que l’augmentation du niveau de vie et des niveaux élevés et plus stables
d’activité économique et d’emploi. Cette conclusion est étayée par la réalité économique qui
montre, pour de nombreux pays et en se basant sur des méthodologies et des périodes très
différentes, que les économies dont le taux d’inflation est plus faible connaissent, en
moyenne, une croissance réelle plus forte à long terme.
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Instruments directs :
Instruments indirects :
1- Le réescompte : pour une banque centrale, il s’agit d’acheter un effet avant son
échéance à une banque ou à un organisme financier qui l’a déjà escompte, en
remettant le montant de la créance, sous déduction du taux d’escompte officiel,
appelé taux de réescompte qui est fixé par la banque centrale.
2- Réserve monétaire : il s’agit de la constitution des réserves obligatoires bloquées
dans un compte auprès de la banque centrale.
Le montant de ces dépôts correspond à une part du total des dépôts réalisés dans les
banques.
3- Open market : c’est l’intervention directe de la banque centrale sur le marché
monétaire pour l’achat ou la vente ferme des titres selon qu’elle veut alimenter les
banques en monnaie centrale ou réduire la liquidité bancaire.
De nos jours, la banque centrale fait appel à d’autres instruments plus appropriés, comme le
montre le tableau suivant :
Expliquant d’abord ces instruments, puis on va voir quelles sont les interventions
(opérations) de la BAM et quels sont les instruments qu’elle utilise dans chaque
intervention.
• Pension livrée : c’est une technique qui se caractérise par un échange de titres
contre de la liquidité pour une période déterminé.
C’est une technique particulièrement importante, notamment dans les périodes de
crises puisqu’elle sécurise le prêteur par la remise de titres contre ses liquidités, et
elle permet à l’emprunteur de se financer.
• Prêt garanti : le prêteur qui accorde un prêt garanti détient un droit légal sue les
actifs de l’emprunteur. Si ce dernier est en défaut de paiement, le prêteur peut
convertir les actifs en espèces pour se rembourser.
• Swaps de change : c’est une opération de change au comptant des devises contre
des dirhams assortie d’une opération à terme de sens inverse (rétrocession).
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Passant maintenant pour comprendre la nature et le contexte des interventions (opérations)
réalisées par le BAM :
Les mécanismes décrits jusqu’à présent, qui indiquent comment la politique monétaire peut
atteindre les buts fixés par les autorités monétaires, ne fonctionnent cependant pas avec
autant de précision. La réalité économique est complexe et la politique monétaire est
soumise, en pratique, à bon nombre de critiques de la part des auteurs.
La politique monétaire keynésienne se fixe comme objectif final la lutte contre le
chômage. Cependant cette politique monétaire expansionniste trouve des limites. Les taux
ne peuvent pas toujours baisser : assez vite cette politique les amène au voisinage de la
trappe à la liquidité.
La trappe se définit comme le niveau minimal au-dessous duquel on ne peut pas
descendre, l’élasticité de la demande de monnaie au taux d’intérêt tend vers l’infini, il n’y a
pas d’épargne sur financiers à ce niveau. Quelle que soit la quantité de liquidité mise en
circulation, elle sera sans effet et passe « à la trappe ». Selon Keynes la politique budgétaire
doit prendre le relais. Les keynésiens appréhendent la politique monétaire comme
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instrument d’accompagnement de la politique budgétaire : on parle à ce propos de Policy
Mix.
Si l’on est déjà au plein emploi, l’on peut penser ensuite que la politique monétaire n’aura
que des effets inflationnistes. Elle n’a donc pas vocation à être mobiliser en toutes
circonstances.
L’arme monétaire ne produit un effet positif sur l’emploi qu’à court terme. Dès le moyen
terme, le niveau de chômage antérieur réapparait, accompagné cependant d’un taux
d’inflation supérieur à celui de l’ancienne situation. Ainsi, la politique monétaire
expansionniste s’avère inefficace et même nuisible.
L'illusion monétaire est l'attitude qui consiste à confondre une variation du niveau
général des prix avec une variation des prix relatifs. Elle consiste en un raisonnement qui
s'appuie sur des valeurs nominales (valeurs exprimées dans la monnaie actuelle) de
l'économie et non sur des valeurs réelles, c'est-à-dire corrigées des effets de l'inflation.
Cette expression a été inventée par l'économiste américain Irving Fisher (1867-1847),
auteur en 1928 de "The Money Illusion". L'économiste britannique John Maynard
Keynes (1883-1946) a utilisé cette expression qui a joué un rôle important dans sa critique
de l'analyse néoclassique du marché du travail. Pour lui, les travailleurs ont tendance à
refuser toute baisse de leur salaire nominal alors qu'ils ne s'opposent pas à une baisse de
leur salaire réel provoquée par l'inflation
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Milton Friedman (1912-2006), l'économiste américain, a introduit le principe suivant
lequel l'expérience va conduire les agents économiques à anticiper la hausse des prix
(Anticipations adaptatives). Cette prise en compte réduira l'impact à court terme de la
hausse des quantités de monnaie sur la production et induira des effets inflationnistes. Il en
résulte que la hausse des quantités de monnaie n'est pas le bon moyen de stimuler la
croissance économique.
Pour Friedman, le seul moyen de maintenir l'effet positif de l'abondance monétaire est de
progressivement réduire le taux d'augmentation de la masse monétaire pour le rapprocher
de celui de l'augmentation de la production.
A ce niveau nous aborderons les causes de l’inflation en expliquant ses répercussions sur
l’entreprise :
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1. Politique de dévaluation :
Donc les couts de production des entreprises s’élèvent alors, ce qui contribuent à
l’augmentation générale des prix et annule les effets bénéfiques de la
dévaluation.
2. Politique d’appréciation :
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Thème 4 : Politique de taux de change
Types de taux de change :
- Taux de change nominal(TCN) : le prix d’une monnaie par rapport à une autre monnaie
- Taux de change réel(TCR) : Taux de change corrigé de l’effet de la différence d’inflation entre
deux pays
- Taux de change effectif nominal (TCEN) : indice qui compare une monnaie par rapport à un
panier devises et non seulement une autre monnaie.
- Taux de change effectif réel : prend en considération un ensemble de devises et la
différence d’inflation des toutes ces devises.
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Types de régime de change :
1. Régime de change fixe : le taux de change est fixé arbitrairement par les autorités
monétaires L'équilibre du marché des changes est assuré par l'intervention de la banque
centrale qui vend les devises étrangères si l'offre dépasse la demande des devises ou achète
les devises si l'offre dépasse la demande des devises ou achète les devises si l'offre est
inférieure à la demande.
a. Avantages :
- Réduit l’incertitude pour toutes les agentes et tous les agents économiques : car le taux de
change st connu et ne fluctue pas d’une manière imprévue.
- Favorise une Politique anti-inflationniste : dans le régime de change fixe l’inflation importé a
un effet néfaste sur l’économie, donc les autorités sont obligées de prendre des mesures
pour s'assurer que l'inflation est aussi faible.
b. Délavages :
- Disposer de réserves de change suffisantes : puisque les réserves de changes est un
instrument par laquelle la banque centrale garanti un cours de change fixe.
- La fixation du taux de change fixe n'est pas une simple procédure
- Les autorités responsables doivent maintenir un taux de change fixe
2. Régime de change flottant :
• La valeur des monnaies est fixée par le marché des changes à travers l’offre et la demande, la
banque centrale abandonne le contrôle du taux de change
a. Avantages :
- Permet d’adopter une politique monétaire autonome
- Rééquilibrage automatique de la balance extérieure
- Les réserves ne sont pas utilisées pour contrôler la valeur de la monnaie
b. Désavantages :
- Un régime flottant peut aggraver les niveaux d'inflation existants
- Taux flottants ont tendance à créer de l'incertitude sur les marchés internationaux
Le Triangle d’incompatibilité :
Les autorités cherchent à réaliser 3 objectifs :
- Libre circulation des capitaux : financière favorise les échanges et la meilleure allocation des
fonds et permet d’accéder aux capitaux dans les meilleures conditions possibles
- Régime de change fixe : offre un environnement monétaire stable
- Politique Monétaire indépendante : permet de fixer les taux d’intérêt en fonction des
besoins de l’économie nationale
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Processus de flexibilisation du taux de change :
Actuellement le régime adopté au Maroc est un régime intermédiaire de parité́ fixe avec un
rattachement de la monnaie nationale à un panier de monnaie
𝟏 𝟏
𝟏 𝑫𝑯 = [( ) × 𝟒𝟎%] + [( ) × 𝟔𝟎% × 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒔 𝑬𝑼𝑹/𝑼𝑺𝑫] = 𝑼𝑺𝑫
𝒄𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒇 𝑼𝑺𝑫 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒇 𝑬𝑼𝑹
1ère Etape : Passage d’une détermination calculée à une cotation par le mécanisme de l’offre et de la
demande sur le marché des changes, tout en appliquant une marge de fluctuation maximale autour
d’un référentiel optimal.
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Des méthodes que l’Enterprise met en place sans qu’elle fasse appel à aucun organisme externe.
Autrement dit, l’entreprise s’auto couvre par la réorganisation des ses fonds, ces techniques ne
reposent pas sur des produits de marché.
Exiger aux clients et fournisseurs la facturation en monnaie nationale. Cette méthode permet
d’éliminer le risque de change, cependant, l’autre partie est condamner à subir seul le risque de
change.
LE TERMAILLAGE :
Consiste pour une entreprise à accélérer ou à retarder ses paiements en devises étrangères
selon les prévisions et les évolutions de hausse ou de baisse des cours de change.
- Le paiement anticipé est appelé lead, Le paiement différé est nommé lag.
Un exportateur qui a des créances end devises susceptibles de se déprécier aurait intérêt à accélérer
leurs encaissements.
Un importateur qui a des dettes en devises susceptibles de s’apprécier aurait aussi intérêt à accélérer
leur décaissement.
L’ESCOMPTE FINANCIER
Concerne l’exportateur qui cherche à raccourcir le délai de sa créance, il peut donc accorder un
escompte pour paiement anticipé afin de bénéficier d’un paiement au comptant.
L'AUTO COUVERTURE
Consistes-en la détention simultanée d'une créance et d'une dette libellées dans la même devise et
de termes voisins. (La créance et la dette vont se compenser)
Transaction dans laquelle deux parties s’engagent à échanger des devises aujourd’hui au cours de
change au comptant et à échéance au cours de change à terme, Le swaps de change permet de se
procurer immédiatement des devises, puis les revendre à un cours négocié lors de la mise en place
du contrat.
Contrat qui donne à détenteur le droit d’acheter(call) ou de vendre(put) une devise déterminée à un
cours fixé à l’avance (prix d’exercice). Si l’évolution du taux est favorable l’acheteur exercera son
droit, Sinon il abandonnera l’option et achètera ou vendra la devise concernée au prix du marché.
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Thème 5 : Politique des échanges extérieurs
A l’instar des autres pays émergents et en développement, le Maroc s’est engagé, depuis le
début des années 80, dans un processus de libéralisation de son commerce extérieur et la
libéralisation les importations, notamment par :
- Pays arabes
➢ Grande zone de libre-échange arabe
➢ Accord de libre-échange entre les pays arabes méditerranéens dit « Accord d’Agadir
»
➢ Accord de libre-échange Maroc- Egypte
➢ Accord de libre-échange Maroc-Jordanie
➢ Accord de libre-échange Maroc- Emirat Arabes Unis
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- Pays européens
➢ Accord d’association Maroc-U.
➢ Accord d’association Maroc- AELE. Le Maroc a signé un accord de libre-échange avec
les pays de l’Association Européenne de libre-échange
➢ Accord de libre-échange Maroc-Turquie
- Accord de libre-échange Maroc-USA
- Accord de libre-échange Maroc-Russie
- Accord de libre-échange Maroc-Chine
Malgré le grand nombre des accords signés, le Maroc reste presque déficitaire avec tous ses
partenaires. En effet, on souffre des handicapes suivantes :
- Les exportations sont de plus en plus compromises, avec la monté des asiatiques
notamment la chine plus compétitifs ;
- La concentration des échanges avec l’UE, ce qui accentue la dépendance du Maroc
vis-à-vis de ce partenaire de taille
- La gamme des produits exportés est peu diversifiée et à faible valeur ajoutée
- Le taux de couverture est largement inférieur à 100 ;
- Détérioration des termes de l’échange,
- L’importance de la facture énergétique et alimentaire.
- Déficit commercial structurel et en aggravation.
III. Influences sur les entreprises marocaines :
- Axe Concurrence-Performance-Innovation :
En effet lorsque des entreprises étrangère procède a des pratiques de concurrence déloyale
ou même lorsque l’état marocaine juge que l’action de certaines entreprises étrangères est
néfaste sur le développement d’une ou plusieurs entreprises nationales jugés comme
primordiale à l’économie, le gouvernement peut procéder à des mesure tarifaire et non
tarifaire pour régulariser la situation et ce tout en respectant les règles de commerce édicté par
l’OMC.
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Thème 6 : Politique sectorielle
PARTIE I : LE SECTEUR AGRICOLE AU MAROC : POLITIQUES ET STRATEGIES
La nouvelle stratégie agricole vise à tirer profit de ces opportunités et cas de succès tout en
cherchant à lever les freins au développement. Ses objectifs sont ambitieux en matière de
production, de valeur ajoutée, d’export, de revenus, mais aussi en matière d’organisation
institutionnelle et de gouvernance.
Le Plan Maroc Vert repose sur deux piliers répondant de manière différenciée mais
complémentaire aux défis posés :
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- Le Pilier II : mise à niveau solidaire des acteurs les plus fragiles autour de programmes
d’encadrement à la production/valorisation, d’agrégation sociale et de reconversion par
Région visant notamment le passage des cultures vivrières à des cultures durables et
génératrices de meilleurs revenus. De même, des réformes institutionnelles non
négligeables ont été menées pendant les dernières années pour permettre au Maroc de
disposer d’un cadre législatif et réglementaire moderne et efficace :
Sur une période plus longue (15 ans), on constate une plus forte augmentation des
importations dans l’offre globale. Ainsi, entre 1998 et 2011, la part des importations est-elle
passée de 9,4% à 14,9% pour les produits agricoles et de 7,6% à 16,2% pour les produits
agro-alimentaires, ce phénomène s’explique, en partie par les aléas climatiques.
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Partie 2 : LE SECTEUR SECONDAIRE
Le Maroc a mis en place au cours des années 2000 plusieurs stratégies sectorielles visant la
modernisation de son économie, le renforcement de la croissance, la promotion de l’emploi
et la dynamisation de l’exportation et, par voie de conséquence, le soutien de l’économie
nationale dans son ensemble.
Le pacte vise à positionner le Maroc sur une vision à long terme dans les domaines de
l’industrie et des services en mettant l’accent sur les activités à haute valeur ajoutée et sur
les nouvelles technologies.
ii) le programme Moussanada, quant à lui, a pour objectif d’accompagner 500 entreprises
par an dans leur démarche de modernisation et d’amélioration de leur compétitivité avec
une subvention pouvant atteindre 1 million de DHS ;
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Les objectifs par secteur du Pacte Emergence
Objectifs globaux
Le Textile et Cuir : Le plan d’action porte sur l’élaboration et la mise en place de plan
marketing et de promotion pour développer 3 segments de produits : fast fashion, jean sport
wear, lingerie textile et chaussures
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REALISATIONS
L’Offshoring : les efforts déployés dans le secteur de l’offshoring ont permis de porter le
chiffre d’affaires à 7,21 milliards de DH en 2013 contre 4,15 milliards de DH en 2008 et de
générer une hausse importante des emplois créés qui ont atteint 57.000 postes en 2012
contre près de 27.400 postes en 2008.
Le Textile et Cuir : son poids dans la valeur ajoutée globale est passé de 4,5% à 2,7% entre
2000 et 2013. De même le nombre d’entreprises et d’emplois dans la filière ont connu une
chute de 32% et 17% respectivement durant la dernière décennie. Les exportations et au gré
des aléas de la conjoncture internationale et en particulier en Europe, ont connu une
évolution erratique durant la même période.
La modernisation progressive du tissu industriel national et son ancrage dans les chaînes
de valeur mondiales observée au cours de ces dernières années est le fruit de
l’émergence de nouvelles spécialisations à plus forte contribution à la valeur ajoutée, à
l’emploi qualifié et aux exportations. Ces nouveaux secteurs ont permis de mieux
positionner le Maroc en tant que destination industrielle crédible et compétitive tels,
l’automobile, l’aéronautique et l’offshoring
29
d’une nouvelle relation entre grands groupes entreprises locomotives- et PME, le
renforcement de la place de l’industrie en tant que pourvoyeur d’emploi majeur,
notamment pour les jeunes, et l’optimisation des retombées sociales et économiques de la
commande publique via la compensation industrielle.
1- Le Commerce intérieur :
Le commerce intérieur est un secteur à très fort potentiel. Il constitue un levier essentiel de
l'investissement et connait une dynamique qui ne cesse de croître, créant ainsi des richesses
et de l'emploi.
Selon une étude réalisée en 2011 par le ministère du commerce, de l’industrie et des
nouvelles technologies, le commerce :
- génère, 10,4% de la valeur ajoutée globale, (soit 77 milliards de DH),
30
- enregistre un chiffre d’affaires annuel de 360 milliards.
- emploie 1,4 million de personnes, (soit 13% de la population active).
-Au niveau urbain, il occupe le premier rang avec 20,6% des emplois et en a créé 32 000 en
2012.
Afin d'accompagner cette dynamique, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des
Nouvelles Technologies, a élaboré en 2008 la stratégie RAWAJ de développement du
commerce et de la distribution.
Globalement, cette stratégie s'articule autour de trois axes principaux:
- L'équilibre du maillage commercial: assurer aux consommateurs une couverture territoriale
optimale avec une offre suffisante et diversifiée.
- L’attractivité de l’appareil commercial: soutenir la modernisation du commerce de
proximité et développer des espaces commerciaux animés.
- La qualité et la diversité des produits: proposer des produits de bon rapport qualité-prix
adaptés aux besoins de tous les segments de la population.
2- Commerce extérieur :
a) L’instauration d’un cadre légal mis à jour et renforçant l'ouverture en même temps que la
défense commerciale :
- La nouvelle constitution adoptée en 2011 a instauré la primauté sur le droit interne des
conventions internationales dûment ratifiées par le Maroc;
- ainsi que les modalités relatives à la mise en œuvre des mesures antidumping, des
mesures compensatoires et des mesures de sauvegarde.
31
-La Baisse des droits de douane NPF :
- Les taux appliqués sont largement inférieurs aux taux consolidés dans le cadre du cycle de
l'Uruguay.
- La moyenne simple des taux NPF des droits de douane a régressé continuellement pour
atteindre une moyenne de 12,5% contre un taux consolidé de 55% pour les produits non
agricoles.
-Le tarif maximum sur ces produits a été réduit à 25% depuis 2012 au lieu de 35% en 2009.
-La grille tarifaire marocaine a été ramenée de 6 quotités en 2009 à 4 quotités actuellement
(2,5%, 10%, 17,5% et 25%)
- réduction des droits de douane sur la majorité des produits agricoles notamment sur les
animaux et leurs viandes. Ainsi, 46% de lignes tarifaires relatives à ces produits ont un taux
NPF inférieur à 10% et 30% de lignes tarifaires ont un taux NPF de 2,5%. Ainsi, les taux de
protection supérieurs à 100% ne représentent que 7% de lignes tarifaires.
Par le biais de Maroc Export, le Maroc a renforcé les actions promotionnelles sur les marchés
cibles.
Ainsi, Maroc export a réalisé au titre de 2015 plus de 113 activités promotionnelles,
comprenant principalement :
- l'accompagnement à la participation aux salons professionnels (45% des activités
promotionnels),
- l'organisation de rencontres B to B (17%)
- et des incoming missions (6%).
Dans sa démarche d'accompagnement des entreprises, Maroc Export accorde une attention
particulière au recrutement de nouvelles entreprises. Ainsi:
- 222 entreprises ont bénéficié pour la première fois des services de Maroc Export au titre de
2015.
32
- renforcer la dématérialisation des documents et l'échange de données informatisées entre
les opérateurs moyennant l'interconnexion des différents systèmes d'information tant des
opérateurs portuaires que des autres intervenants dans les opérations commerciales
(importateurs, exportateurs, transitaires, banques, etc.).
- La dématérialisation d'un ensemble de documents du commerce extérieur, notamment : le
titre d'importation, avis d'arrivée des navires, le manifeste, la déclaration sommaire, la
déclaration unique des marchandises, etc.
NB : Grâce à cette suppression, le classement du Maroc s’est amélioré dans le critère du
commerce transfrontalier de Doing Business en 2015 en passant à la 31e place au lieu de la
37e.
33
Dans le cadre de sa stratégie globale d'ouverture et de libéralisation, le Maroc a procédé,
durant la dernière décennie, à la mise en place d'un cadre juridique propice au
développement de ses relations commerciales avec certains de ses partenaires potentiels, à
travers la conclusion d’accords de libre échange.
Ainsi, plusieurs accords ont été signés entre le Maroc et des pays et groupements
économiques, à titre d’exemple :
- Accord d’association UE
- Accord de libre échange Maroc - Etats de l'Association Européenne de Libre Echange
(AELE)
- Accord de libre échange entre les pays arabes méditerranéens (déclaration d’Agadir)
-Accords de Libre Echange Maroc - Ligue Arabe
-Accord de libre échange Maroc - Etats Unis
Mais, la question qui s’impose est si les ALE sont des opportunités ou un danger pour
l’économie marocaine ?
Aujourd’hui, les accords de libre-échange profitent plus aux exportateurs des pays
signataires, qui envahissent le marché marocain.
Les accords signés avec les Etats-Unis, l’Union européenne et la Turquie, pour ne citer
qu’eux, n’ont fait que pénaliser davantage l’économie marocaine, et particulièrement
l’industrie et l’agriculture.
Le Royaume enregistre un déficit commercial avec la majorité des pays avec qui il a conclu
un ALE.
Selon une note de l’Office des changes, les échanges extérieurs du Maroc ont été marqués
par une aggravation du déficit de la balance commerciale de 6,5 % à fin juin 2016, atteignant
85,2 milliards de dirhams, contre 80,03 MMDH une année auparavant.
34
PARTIE 4 : L e Tourisme :
Cette vision 2020 prévoit également le découpage du territoire national en huit grands
territoires touristiques, dont deux sont axés sur une offre balnéaire qui vise la valorisation
des littoraux atlantique et méditerranéen à savoir :
- Maroc Méditerranée, avec les 3 sites de Saïdia, Marchica et Cala Iris, valorisera la
dimension méditerranéenne du Maroc, combinant les loisirs et le développement
durable.
Quatre territoires seront positionnés sur une offre culturelle riche, valorisant chacun de
manière spécifique les ressources matérielles et immatérielles du Maroc, à travers le
renforcement des destinations établies et le développement de deux relais de croissance :
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- Marrakech Atlantique, ancré sur les sites de Marrakech, du Toubkal et d’Essaouira,
consolidera son offre pour demeurer la porte d’entrée du Maroc, à la fois chic et
authentique.
- Cap Nord, ancré sur les sites de Tanger, Tétouan, Chefchaouen, Asilah et Larache,
constituera une terre de rencontre culturelle, équilibrée d’une offre balnéaire exclusive.
Enfin, deux autres territoires s’imposeront comme les vitrines du Maroc en matière de
développement durable en mettant en valeur des sites naturels les plus exceptionnels du
pays :
- Grand Sud Atlantique : centré autour du site exceptionnel de Dakhla, se basera sur une
offre exclusive combinant nature préservée et niches sportives.
- Atlas et Vallées : ancré sur Ouarzazate, les vallées et les oasis, ainsi que le Haut Atlas, se
positionnera comme la destination phare de l’écotourisme et du développement durable
méditerranéen.
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Thème 7 : Politique sociale
1) Définition de la politique sociale :
Politique : caractère publique ; idée de bien commun, action orientée vers les problèmes.
Sociale ; question sociale ce qui ‘est bénéfique à un individu, groupe ou société donc la
politique sociale nait de la volonté de l’état de répondre à des problèmes on même la prise en charge , elle
constitue un domaine particulier des politiques publiques est défini par un dispositif mis en œuvre par
l’état destiné à prendre en charge un problème ou une situation sociale nécessitant une intervention sous
forme : encouragement , soutien , contrôle , protection
Quels sont les mesures da la politique sociale pour lutter contre la pauvreté ?
Les nations unis on crée une déclaration millénaire de développement (2000), cette déclaration
comprend 8 objectifs millénaires de développement (OMD), parmi lesquels on peut citer (réduire
l’extrême pauvreté et la faim) il s’agit des solutions pour la population disposant de moins d’un dollar par
jour , depuis l’adoption de la déclaration millénaire HCP cordonne des rapports sur l’OMD
Le Maroc dispose de plusieurs stratégies pour réduire la pauvreté mais il faut préciser qu’il
existe plusieurs types
Pauvreté monétaire : il faut améliorer directement ou indirectement les revenus des ménages
Pauvreté des potentialités : amélioration de l’accès des ménages aux services de la santé
Une stratégie économique : visant la création d’emploi pour améliorer le revenu des ménages
avec des projets
1 ère stratégie : stratégie de développement sociale disposant de 3 axes (avant l’OMD 2000)
-axe économique : la réduction de la pauvreté peut se faire via une croissance économique forte
comptée d’une répartition équitable de ses frais, cette croissance aide directement les pauvres pour
profiter des opportunités de création d’emploi et indirectement puisqu’elle permet à l’état de financer ses
projets de lutte contre la pauvreté.
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-axe développement du capital humain : en facilitant l’accès da la population aux services de
base
-assistance sociale : elle est la plus visible mais la moins efficace, de plus elle n’est utilisée que
pour des situations spécifiques ; enfant abandonnés
2éme stratégie : naturaliser par INDH car les DS revient encore sur la valorisation du capital
humain
Education :
Après la mise en œuvre de la charte
Les résultats des enquêtes TIMSS et PIRLS entre 20001 et 2011 révèlent 60% des élèves
marocains en 4eme année de primaire, 49% éme année de collège sont scolarisés dans des écoles ou les
problèmes de disciplines et de sécurité sont toujours présents (absence, triche, menace)
La charte est un programme mis en place en 1/2000 et qui s’articule autour de 3 Axes
stratégiques :
-l’effort déployés pour former les enseignants reste en déçu des exigences
L’ancien ministre hassad a proposé une formel magique pour sauver l’éducation nationale
-2h par semaine ;3oélèves en classe ,math enseigner en français à partir de (2018 -2019) ;anglais
enseigner dès le collège (2019-2020)
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De même parmi les objectifs de l’OMD : assurer l’éducation principale pour tous
Santé :
-la distribution régionale des professionnels de santé favorise les régions métropolitaines par
exemple 22% des professionnels publics sont concentrés dans l’axe de casa-rabat
Donc les solutions de ce déficit des indicateurs sociaux reste la couverture médicale afin de
facilité l’accès des populations défavorisées à travers la mise en place de programme RAMED les
détenteurs de carte peuvent bénéficier de l’hospitalisation, séances hémodialyse : prise en charge de
diabétique ,bénéfice des prestations chirurgicales
Emplois :
D’après une description de la situation de l’emploi au Maroc entre 2000 et 2016 par HCP :
La création d’emploi au Maroc entre 2015 et 2016 agriculture aucune création d’emploi
industrie faible création service forte création
Les programmes de promotion d’emploi les programmes ont pour objectif l’amélioration
l’employabilité des chercheurs d’emploi aidé la création des entreprises sources de richesse
-le ciblage est limité aux jeunes chômeurs urbains et diplômés alors que la grande partie des
chômeurs est celle des non diplômés et même de la région rurale
Pour combler les failles de ces programmes : la politique sociale propose une nouvelle
approche de la politique d’emplois (2015/2016) elle vise à mettre l’emploi au cœur de l’action publique et
adopter une approche globale intégrant les dimensions économiques ; institutionnel, financières en posant
en compte les déficits d’emploi
Promouvoir la création d’emploi ,valoriser le capital humain ,renforcer les programme actifs
d’emploi et de développer la gouvernance de marché
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personnes qui seront bien formées ce qui contribue à leur productivité et par conséquent à
la richesse de l’entreprise. 2) La santé : La couverture médicale
permet de faciliter l’accès des personnes défavorisées aux services de santé par le dispositif
de RAMED, ce qui facilite leur hospitalisation et par conséquent elles seront toujours en
bonne santé. L’entreprise ne s’inquiétera plus de la santé de ses employés, et tant qu’ils ne
souffrent d’aucune maladie, tant que leur productivité sera assez bonne au niveau de
l’entreprise
L’emploi : les programmes actifs d’emploi permettent à l’entreprise de réussir ses recrutements
pour lesquels elle a des difficultés à trouver le profil adéquat, et bénéficie également des formations
accordées à ses employés et ses nouveaux recrus sans avoir à payer le prix de la formation car il sera
couvert par l’Etat
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Thème 8 : Politique protection sociale
Le principe de la rémunération est le suivant : « la perception d’un salaire est conditionnée
par la prestation d’un travail en contrepartie ce qui implique que lorsqu’il n’effectue pas de
travail, l’employé n’est pas rémunéré sauf dans le cas de l’absence légale permise (le jour de
repos hebdomadaire, les jours fériés et le congé annuel payé). Pour ce qui est en dehors de
ces cas légaux, l’employeur ne paie pas et c’est là l’intérêt de la protection sociale.
• Maladies
• Accidents de travail
• Vieillesse
• Perte d’emploi
Retraite : pour le risque de la vieillesse c.-à-d. lorsque l’employé part en retraite, c’est la
caisse de retraite qui prend le relai à l’employeur pour subvenir aux besoins de l’ex employé
Perte de travail : pour des raisons conjoncturelles, économiques ou autres, l’employé peut
se trouver malgré lui dans une situation de perte d’emploi ou de chômage. Si le système
existe, cet employé peut bénéficier des allocations au chômage. Au Maroc, il existe depuis à
peu près 3 ans avec des conditions très restreintes (valable pendant 6 mois et pour le Smig)
Accidents de travail : la protection contre ce risque est rendue obligatoire depuis quelques
années, aujourd’hui les entreprises au Maroc dont l’effectif dépasse un certain seuil sont
obligées d’avoir une protection contre les accidents de travail. Il convient de signaler qu’au
Maroc il n’existe pas un organisme public pour indemniser les personnes concernées ce sont
les assurances privées qui s’en chargent, les employeurs ont donc l’obligation de souscrire
leurs employés à des assurances pareilles. Cependant si faute de souscription à une
assurance par l’employeur, l’employé se trouve touché dans son intégrité physique, deux cas
peuvent se présenter ; si l’employeur peut payer et indemniser la loi l’oblige de le faire sinon
c’est un fonds de travail géré par la caisse de dépôt et gestion qui va s’en occuper lorsqu’il
n’y a pas de couverture ni par assurance ni par l’employeur.
Un autre type de protection concerne cette fois-ci non pas un risque mais la difficulté que
peuvent rencontrer les employés à suivre le rythme d’évolution technologique ou les
nouvelles formes de travail qui exigent une formation continue, des fonds ont été créés pour
subvenir à ce besoin en formation continue gérés par l’office de formation professionnelle
41
Dans le secteur privé : la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est chargée du système
de la retraite, de la couverture des maladies à travers l’AMO (assurance maladie obligatoire)
et les autres couvertures au profit des salariés du privé
Dans le secteur public : d’une part la retraite est l’affaire de la caisse marocaine de la
retraite (CMR) d’autre part le système de couverture des maladies est géré par des
mutuelles de différents secteurs (exp : mutuelle des forces royales, mutuelle des
enseignants, des administrations publiques…) ces différentes mutuelles sont regroupées par
une même caisse, la CNOPS (caisse nationale des organismes de pourvoyance sociale).
Toujours dans le secteur public, le personnel des établissements publics comme l’ONCF,
l’OCP ou la CDG est affilié pour ce qui est de la retraite à un autre régime qui est le RCAR
(régime collectif des allocations de retraite)
Remarque : les caisses de retraite à travers le monde et à partir de quelques années ont commencé
à rencontrer des situations de crise faute de l’insuffisance des ressources (contributions et
cotisations) pour des raisons diverses dont principalement ; le rapport démographique entre ceux
qui cotisent et les retraités qui reçoivent les pensions est de plus en plus large, actuellement au
Maroc on est à 2 personnes qui travaillent contre 1 retraité.
A signaler que pour remédier à cette situation on peut agir sur l’un des paramètres de la retraite qui
sont :
• L’âge de la retraite
• Le taux des cotisations
• Le calcul des pensions
Et c’est ce que la Maroc essaye de faire par exemple en reculant l’âge de la retraite progressivement
pour atteindre 62 ans ou plus
Par exemple un employé dont la retraite approche et qui ne bénéfice d’aucune protection va
être anxieux et inquiet de son devenir et verra sa productivité baisser de plus en plus, grâce
à la protection sociale l’entreprise bénéficie d’une atmosphère de tranquillité de ses
travailleurs ce qui se répercute positivement sur leur productivité de travail et donc sur le
rendement de l’entreprise.
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Thème 9 : LES ZONES OFFSHORES ET LES ZONES FRANCHES AU
MAROC
A: DEFINITION :
«offshore » :
Selon le lexique d'économie, cette expression anglaise est utilisée dans divers contextes mais qui
littéralement signifie au delà des côtes
Banque offshore: Une banque que pour l'exercice de ses activités internationales s'établit
dans un territoire généralement insulaire ou portuaire où elle se trouve des privilèges
particuliers
• Société offshore : le terme « offshore » est appliqué également aux sociétés "dite Offshore".
Lorsque celles-ci sont implantées à l'extérieur des pays dont leurs dirigeants sont
ressortissants.
Zone franche:
" Un espace délimité et clos, légalement mis à l'abri total ou partiel de certaines législations
nationales notamment en matière douanière et fiscale destinée à accueillir des activités
économiques diverses".
FONCTIONEMENT :
L'unique zone franche actuellement en service, la TFZ (Tanger Free Zone) se situe à Tanger.
Son règlement intérieur a été approuvé par un arrêté conjoint du Ministère du Commerce et
de l’Industrie et du Ministère de l’Economie et des Finances du 5 juin 2000 (Bulletin Officiel
du 3 août 2000).
Terrains viabilisés et aménagés sont mis, après autorisation, à la disposition des investisseurs
pour l’exercice d’activités exportatrices industrielles, commerciales et de service relevant des
domaines suivants :
l’agro-industrie ;
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toute activité citée dans l’arrêté conjoint du Ministère du Commerce et de l’Industrie et du
ministère de l’Economie et des Finances du 5 janvier 1999.
ZONES OFFSHORES :
Le système des places financières offshore a été institué par la loi 58-90 et mis en application
par une circulaire datant de septembre 1992. Cette loi a institué dans la municipalité de
Tanger une place financière offshore ouverte aux activités de banque et des sociétés de
gestion de portefeuille et de prise de participations
• SOCIETE HOLDING :
Sont considérées comme sociétés holding offshore les personnes morales, constituée
par des personnes physiques ou morales de nationalité étrangère, qui :
✓ exercent à titre exclusif une activité de gestion de portefeuille et de prise de
participations dans des entreprises ;
✓ ont un capital libellé en monnaies étrangères convertibles
✓ effectuent toutes leurs opérations en monnaies étrangères convertibles.7
• BANQUE OFFSHORES :
Au sens de la loi, est considérée comme banque offshore, toute personne morale,
sans critère de nationalité concernant ses dirigeants et ses détenteurs de capital,
ayant son siège dans une place financière offshore et qui :
❖ exerce comme profession habituelle et principale la réception de dépôts en monnaies
étrangères convertibles ;
❖ effectue en ces mêmes monnaies et pour son compte ou celui de ses clients toutes
opérations financières, de crédit, de bourse ou de change ; Il peut également s’agir de toute
succursale créée pour l’exercice d’une ou de plusieurs missions visées ci-dessus, dans une
place financière offshore par une banque ayant son siège hors de ladite place.
PARTIE II:
A: Avantages accordes aux zone franche d’exportation :
44
• Exonération de l’impôt sur les sociétés durant 5 ans et réduction du taux de l’IS à 8,75%
pendant les 20 années qui suivent l’exonération de 5 ans.
• Exonération de l’impôt sur le revenu durant 5 ans et un abattement de 80% au
titre de l’IR et ce, pendant les 20 années qui suivent l’exonération;
• Exonération de la taxe sur les produits des actions, assimilés pour les non
résidence;
Commerce extérieur :
Les entrées de marchandises dans les Z.F.E ainsi que leur sortie de ces zones ne sont
pas soumises à la législation relative au contrôle du commerce extérieur.
PARTIE III
La zone franche de Dubaï reçoit aujourd’hui plus de 20.000 sociétés de 150 pays,
représentant 200.000 emplois, essentiellement dans le commerce, la logistique et
l’industrie manufacturière (construction, pétrole…)
Il y a environ 45 zones franches et offshores dans les émirats arabes unis et plus de
16 à Dubai.
Le Dubai Multi Commodities Centre (DMCC) est une initiative stratégique lancée en 2002,
cette initiative gouvernementale stratégique a été créée pour répondre aux besoins
spécifiques de ses principaux segments: or, diamants , thé et café.
En ce qui concerne les métaux précieux, DMCC a installé une voûte en or de haute sécurité
et au lieu d'utiliser des lingots d'or l'introduction de pièces d'or en avril 2012 (UAE Gold
Bullion Coins ),pour faciliter le commerce.
45
Exonération total de l’impôt sur les sociétés pour 50 ans à compter de la première
année d'exploitation
L'offre d'électricité abondante et peu coûteuse < classé 1er en électricité – ‘ business
2018 ‘de la Banque mondiale...
Les Émirats arabes unis sont classés à 29 éme par rapport a 69 pour le Maroc au rapport
‘Doing business (2018)’ de la Banque mondiale.
➢ La facilité de s'installer :
➢ Régime Fiscal: Les zones franches et offshore à Dubai sont plus attrayantes.
L’exonération total de l’impôt sur les Sociétés pour le 50 premières années, alors
qu'au Maroc l’exonération totale s’étale seulement pour les 5 premières années.
➢ Commerce extérieur :
Pour le Maroc: la proximité de l'Europe et d'accords commerciaux (accords de libre-
échange) avec des pays tels que les États-Unis
pour les Emirats Arabes Unis, un membre du ‘Gulf Cooperation Council ‘(GCC) < Bahrain;
Kuwait; Oman; Qatar; Saudi Arabia > a signé un certain nombre d'accords de libre-échange
qui seront un avantage pour les entreprises de la zone franche de Dubaï
46
a) Les avantages directs :
Dans certains cas, les impôts sur les bénéfices et les droits de licence .
Avoir un accès plus financier aux marchés financiers internationaux pour les autorités locales.
47
Thème 10 : Ouverture du Maroc sur l’Afrique Subsaharienne
Dans un contexte mondial caractérisé par une régionalisation accrue des économies et une
intensification de la concurrence sur le plan commercial et financier, le renforcement des relations
de partenariats entre pays ou entre régions est devenu une nécessité incontournable pour saisir les
opportunités de la mondialisation et mieux gérer les différentes contraintes et enjeux qui y sont
associés.
Les investissements directs à l’étranger (IDE) désignent les investissements par lesquels des entités
résidentes d’une économie acquièrent ou ont acquis un intérêt durable dans une entité résidente
d’une économie étrangère.
La coopération entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne a été marquée dans un premier temps par
l’implication des entreprises publiques marocaines dans la mise en œuvre de projets
d’infrastructures, assainissement, électrification, gestion des ressources en eau et irrigation
Cette coopération a connu, dans un deuxième temps, l’association du secteur privé qui est
actuellement présent dans des domaines variés (mines, tourisme, télécommunications, banques,
assurances…)
Les Investissements directs marocains en Afrique ont atteint leur niveau record en 2010 avec 4,6 Mds
DH représentant ainsi 92,2% du total des investissements marocains à l’étranger
La répartition des investissements effectués en Afrique Subsaharienne par zone de pays fait
apparaître les pays de l’Afrique de l’Ouest en tête des pays destinataires de ces investissements, avec
une moyenne de 64,7% sur la période 2011-2015, suivis des pays de l’Afrique Centrale (25,3%) et
ceux de l’Afrique de l’Est (10%)
Le Maroc est présent en Afrique Subsaharienne à travers des investissements directs dans 13 pays,
notamment la Côte d’Ivoire, qui se classe en première position au cours des quatre années allant de
2012 à 2015. Le Nigéria, quant à lui, vient au deuxième rang en 2015.
Le Maroc investit essentiellement en Afrique dans le secteur bancaire (43,7% en 2015), le holding
(20,5%) et l’immobilier (8,9%). Le secteur bancaire occupe la première position du total des
investissements directs en Afrique. A partir de l’année 2012, l'investissement dans le secteur
immobilier prend également de l’ampleur pour atteindre 25% du total en 2014. Exemple :
(Attijariwafa Bank, Managem, Nova power, Platinium power, ONEE).
Les échanges commerciaux du Maroc avec les pays africains ont enregistré une nette progression sur
la dernière décennie, reflétant les efforts de diversification et de renforcement des relations
commerciales avec les pays du Sud.
48
Sur la période 2008-2016, Les échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique Subsaharienne
enregistrent une croissance annuelle moyenne de 9,1% pour se situer à près de 11,9Mds DH en 2016
au lieu de 1,3Md DH en 2008.
La répartition géographique des échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique Subsaharienne fait
apparaître l’Afrique de l’Ouest comme 1er partenaire commercial du Maroc dans la région, avec une
part de 58,2% en 2016 et un TCAM de 13,8% entre 2008-2016. Elle est suivie de l’Afrique de l’Est
(15,5%), de l’Afrique Centrale (12,4%) et de l’Afrique Australe (13,4%).
Les exportations du Maroc à destination de l’Afrique de l’Ouest ont triplé depuis 2008 passant de
3,2Mds DH à 10,2Mds DH en 2016.En revanche, les importations en provenance de cette zone
restent limitées. Elles se sont établies à 1Md DH en 2016 contre 759 MDH en 2008 et une moyenne
de 1,4 Md DH sur cette période.
Les exportations du Maroc vers l’Afrique de l’Ouest ne se limitent plus aux produits alimentaires,
d’autres secteurs commencent à prendre du poids dans la nouvelle structure, notamment les
produits de l’industrie chimique (29,2% du total des exportations en 2016 contre 12% en 2008), et
ceux de la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques (4,7% en 2016 au lieu de 1,2% en
2008), et ce au détriment de la baisse des ventes des produits de l’industrie alimentaire (23,7% en
2016 contre 37,3% en 2008) et de ceux du raffinage de pétrole et autres produits d’énergie (4,1% en
2016 contre 10,4% en 2008).
En ce qui concerne les importations, celles-ci se concentrent davantage sur les produits de l’industrie
alimentaire (65,5% en 2016 contre 39% en 2008), il s’agit principalement des tourteaux et autres
résidus des industries alimentaires (alimentation pour animaux), des cuirs et peaux et du thé.
En 2016, la part des exportations marocaines à destination de l’Afrique de l’Est s’élève à 16,9%. Ces
exportations sont principalement destinées à l’Ethiopie (28,7%), le Djibouti (27,8%), le Kenya (13,1%)
et le Mozambique (12,3%).
Les importations sont, quant à elles, en provenance du Madagascar (31,3%), du Kenya (23,2%), de
l’Ouganda (18,8%) et de la République Unie de Tanzanie (13,2%).
Les exportations du Maroc vers l’Afrique de l’Est sont prédominées par les produits de l’industrie
chimique dont la part est passée de 61,2% en 2008 à 88,7% en 2016, au détriment des produits
alimentaires (7,7% du total des exportations en 2016 contre 28,8% en 2008).
S’agissant des importations en provenance de l’Afrique de l’Est, celles-ci ne se limitent plus aux
produits de l’industrie alimentaire dont la part est passée de 54% en 2008 à 47% en 2016 et de
l’agriculture, sylviculture et chasse (37,3% contre 42,7%), mais d’autres composantes commencent à
prendre du poids dans la nouvelle structure, à savoir les produits de métallurgie (4,9% du total des
importations en 2016) et les produits de l’habillement et des fourrures (3,5% en 2016 contre 1% en
2008).
D’une valeur de 2Mds DH en 2016, les exportations de biens vers l’Afrique Centrale représentent
12,3% du commerce avec l’Afrique Subsaharienne. En revanche, les importations en provenance de
cette zone restent limitées. Elles s’élèvent à 467 MDH en 2016 (746 MDH en 2008).Les échanges
commerciaux du Maroc avec l’Afrique Centrale enregistrent un TCAM de -0,1% entre 2008-2016.
Les exportations marocaines vers l’Afrique Australe, bien que largement inférieures à celles des
autres régions, prennent de plus en plus d’envergure. Elles passent de 118MDH en 2008 à 764MDH
en 2016, avec un TCAM de 0,2% entre 2008-2016.
49
Parallèlement, l’Afrique Australe constitue le premier partenaire marocain en termes d’importations.
Celles-ci atteignent 3,5 Mds DH en 2015 (la valeur la plus élevé sur la période 2008-2016), 1,8Md DH
en 2016 et 2,4 Mds DH en 2008.
Cette faiblesse des échanges peut être attribuée à plusieurs facteurs qui relèvent
principalement des structures économiques, de la faiblesse des infrastructures et des
mécanismes de financement. Ces facteurs peuvent être résumés comme suit :
• Une faible connexion terrestre ou maritime entre le Maroc et les pays d’Afrique
subsaharienne, qui pose un problème quant aux coûts supplémentaires et délais de
livraison.
- Par ailleurs, le Maroc a annulé la totalité de la dette des pays africains les moins avancés
(PMA) et a ouvert ses frontières aux produits d’exportation de ces pays. En effet, le royaume
a établi des relations de coopération avec une quarantaine de pays, régies par un cadre
juridique.
50
- L’ouverture des lignes aériennes vers des pays d’Afrique subsaharienne par la Royal Air
Maroc et l’implantation de filiales bancaires d’AttijariWafabank et de BMCE Bank ont été des
facteurs encourageants pour les opérateurs privés marocains pour renforcer la présence
marocaine dans cette région.
Enjeux et perspectives ?
Pour élargir et approfondir ses relations avec l’Afrique, le Maroc dispose de nombreux
atouts qu’il doit capitaliser :
- La position privilégiée du pays grâce à son statut avancé avec l’Union Européenne.
Dans l’architecture de paix et sécurité, le Maroc est la 45e puissance militaire mondiale et la
première force aérienne africaine.
51
Par contre il y a un défi de migration. En intégrant la CEDEAO, le Maroc devra accepter le
principe de libre-circulation des personnes ressortissant des pays membres. De même, le
royaume adoptera le passeport et la carte d’identité de la CEDEAO.
La CEDEAO envisage à I ‘horizon 2020 : un marché régional unique unifie ayant une monnaie
commune sous-tendu par un marché financier intégré et efficace et un système de paiement ; une
CEDEAO des peuples ou les échanges et le commerce sont effectués de façon efficace.
L’Afrique de l’Ouest est le premier partenaire commercial du Maroc dans la région, avec une part
de 58,2% en 2016.
52
Thème 11 : Climat des affaires
Introduction
Comme tous les pays du monde, le Maroc vise à se développer politiquement, socialement
et économiquement et c’est ce qui explique l’adoption de la stratégie de régionalisation
avancée, et la mise en place de l’ensemble des politiques sectorielles et politiques
économiques. Néanmoins, il est indéniable que pour assurer l’efficacité de sa stratégie, le
Maroc doit tenir compte de l’encouragement des investissements, internes comme
étrangers, pour permettre une augmentation du PIB et des recettes fiscales dues au
paiement des impôts et comme conséquence l’atteinte des objectifs susmentionnés. Ce qui
est évident à ce sujet c’est qu’on ne peut pas espérer une croissance d’investissements et
une arrivée de nouveaux entrepreneurs si l’environnement est peu adapté et si le risque de
l’échec est important. Donc il est primordial de développer un climat des affaires qui soit
encourageant pour les investisseurs déjà existants et pour ceux qui souhaitent créer de
nouvelles entreprises. Mais avant de rentrer dans les détails, il est important de définir le
climat des affaires. En effet, ‘Le climat’ peut être défini comme étant l’état de l’atmosphère
dans un lieu donné et l’ensemble des phénomènes qui peuvent l’impacter, donc un individu
qui doit prendre une décision, de sortir par exemple ou non, va donner tout d’abord une
qualification de ce climat (bon ou mauvais) ce qui joue sur sa psychologie et son moral et lui
permet de choisir un lieu au détriment d’un autre. ‘Les affaires’ sont l’ensembles des
opérations financières et commerciales faites par des entreprises (surtout privés) dans
l’objectif de la création de la valeur ajoutée et donc la contribution au développement du
PIB et la réalisation d’une croissance économique et d’un développement du pays. Donc, le
‘climat des affaire’ est une image approximative de l’atmosphère économique du pays, à vrai
dire, c’est son environnement institutionnel du business et sa conjoncture économique, ici
ce sont les événements qui impact le monde des affaires qui permettent de porter un
jugement sur le climat (bon ou mauvais) , et donc la prise de décision des entrepreneurs va
se baser essentiellement sur le niveau de développement du cadre institutionnel des affaires
et selon la conjoncture économique du pays. De ce fait, pour avoir un bon climat des affaires
on doit tout d’abord disposer d’une bonne réglementation qui facilite et simplifie les
procédures aux acteurs, ceci ne peut être atteint qu’avec un engagement responsable des
pouvoirs public. Après cette définition on constate qu’il existe une relation
d’interdépendance entre le climat des affaires et le développement économique, donc pour
comprendre l’évolution du climat des affaires on doit chercher les différentes phases de
développement économique de notre pays
Section 1 : Généralités
53
Le mot du « climat des affaires » par l’investisseur influe sur son moral et
conditionne ses décisions.
Les pouvoirs publics doivent tenir compte du baromètre du moral des investisseurs, car il
conditionne sa volonté d’investir.
« L’importance du climat des affaires offre aux entreprises de toutes catégories, qu’il s’agisse
de micro-entrepreneurs ou de multinationales, passant par les grandes entreprises locales,
la possibilité et l’envie d’investir de manière productive, de créer des emplois et de
développer leurs activités, ce qui permet de stimuler la croissance et de faire reculer la
pauvreté »
Réglementation et fiscalité
Procure des recettes pour financer les services publics (climat des affaires et social)
Etablir un équilibre raisonnable entre les employés et les employeurs (la stabilité de
l’emploi contre adaptation des effectifs aux besoins)
54
L’évaluation du climat des affaires
Le climat des affaires est apprécié et évalué sur la base d’une série d’indicateurs qualitatifs
et quantitatifs pour faciliter la comparabilité entre les pays ;
Ils permettent en fonction d’une série d’indices de classer les économies des pays
Il existe plusieurs institutions qui évaluent périodiquement le climat des affaires par pays,
pour donner une idée sur :
➢ Le Doing Business
La Banque mondiale, le Forum économique de Davos, l’IIMD de Lausanne, l’Observatoire
européen des réformes nous fournissent annuellement ou trimestriellement des rapports
sur le climat des affaires.
Les critères retenus par le Doing Business publié par la banque mondiale sont les plus
demandés par les investisseurs.
Doing Business est un projet crée en 2002 par le groupe de la banque mondiale mesure la
réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies et dans
certaines villes au niveau infranational et régional.
• Le premier rapport Doing Business, publié en 2003, portait sur cinq ensembles
d'indicateurs dans 133 pays
• Cette année, le rapport couvre 10 ensembles d'indicateurs dans 190 économies.
• Doing Business mesure également un onzième critère qui est *la réglementation du
marché du travail*.
Méthodologie de recueille et de vérification des données - Doing Business
55
L’indice classe les économies des pays de 1 à 190, il correspond à la moyenne des scores
dans les 10 domaines suivants :
56
+Indice mondial de la compétitivité (Global Competitiveness Index, GCI)
Composé des soldes des enquêtes menées par l’INSEE (Institut Nationale de la statistique et
des études économiques), elles couvrent les secteurs de l’industrie, services, bâtiment,
commerce de détail et commerce de gros.
Indice composite publié dans le Rapport allemand des affaires, basé sur des enquêtes auprès
des fabricants, des constructeurs, des grossistes et des détaillants d’auprès de 7000
entreprises, en leur demandant d’évaluer les conditions commerciales actuelles et de
formuler leurs attentes pour les 6 prochains mois.
57
• L’indice sur le climat d'investissement au Liban
Publié par l'Association des commerçants de Beyrouth, il est calculé à partir de deux
composantes, le chiffre d’affaires des commerçants et leur intention d’investir au Liban
Missions :
Présidé par le chef du gouvernement, le CNEA a été mis en place et institutionnalisé par le
décret n° 2-10-259 publié au bulletin officiel le 2 Décembre 2010. En vertu de ce décret, le
CNEA a pour mission de proposer au gouvernement les mesures susceptibles d'améliorer
l'environnement et le cadre juridique des affaires, d'en coordonner la mise en œuvre et d'en
évaluer l'impact sur les secteurs concernés. Il exerce sa mission en concertation avec les
différents partenaires publics et privés concernés.
Membres :
En tant que structure de dialogue Public-Privé, le CNEA regroupe en son sein les
départements ministériels, les représentants du secteur privé, ainsi que plusieurs
partenaires concernés par le développement du secteur privé et l’amélioration de
l’environnement des affaires au Maroc
Fonctionnement
Le CNEA se réunit au moins une fois par an sous la présidence du Chef du gouvernement en
vue d’examiner l’état d’avancement des travaux et le cas échéant, d’établir le programme
annuel de réformes et approuver le rapport annuel.
L’animation du processus de réforme est assurée par un secrétariat, qui veille à l’application
des outils de gestion par les chefs de projets et apporte un soutien méthodologique et
technique à l’ensemble des acteurs de la réforme.
La mise en œuvre des différents projets inscrits au plan d’action du CNEA incombe aux chefs
de projets et ce, en coordination avec le secrétariat et les différents acteurs concernés. Ils
sont également chargés d’élaborer des reportings réguliers.
La réforme du droit des affaires est une priorité stratégique au Maroc visant la
modernisation du dispositif juridique et son adaptation aux normes internationales. Ainsi, le
CNEA veille à l’adoption des meilleures pratiques internationales, à l’amélioration du cadre
légal et réglementaire des affaires et à sa mise en œuvre. Cela concerne plusieurs domaines
pour ne citer que l’accès au financement, les marchés publics, les délais de paiement, etc.
58
La dématérialisation des procédures administratives appliquées aux entreprises
constitue une priorité et un levier stratégique pour renforcer la transparence, réduire
le nombre et les délais des procédures et améliorer l’environnement des affaires. Le
CNEA œuvre, à travers ses différents plans d’action, pour l’adoption de mesures de
simplification concrètes et efficaces destinées à faciliter et réduire au maximum les
interactions entre l’administration et les entreprises. Cela concerne plusieurs
domaines tels que la création d’entreprise, le paiement des impôts, le transfert de
propriété, etc.
En faveur de l’amélioration du climat des affaires. Cette instance public-privé est créée :
• La commission des investissements (CI), pour statuer les problèmes qui bloquent la
réalisation des projets d’investissements, traiter les contentieux et agréer les accords
d’investissement liant l’état à des projets d’envergure ;
• Les centres régionaux d’investissement (CRI), créés pour faciliter les démarches de
création des entreprises et renforcer l’esprit d’entreprenariat dans les régions ;
l’administration électronique;
1. Mission
• D’évaluer les obstacles liés à l’investissement et de proposer aux pouvoirs publics des
mesures législatives et réglementaires de nature à soutenir et encourager
l’investissement dans le Royaume ;
59
• Invest In Morocco assure par ailleurs en coordination avec les Centres Régionaux de
l’Investissement, une fonction d’accompagnement, d’assistance technique et de suivi
des investisseurs dans leur processus d’investissement au Maroc.
2. Attribution
Le projet de réforme de la loi 15-95 du code de commerce, en vigueur depuis 1997, mené
par le Ministère de la Justice dans le cadre des travaux du CNEA, est d’une importance
capitale pour le monde des affaires, et viendra sans nul doute, renforcer l’arsenal juridique
marocain en droit des affaires et contribuera à la promotion des investissements et de
l’entreprenariat au Maroc.
Ainsi et afin de produire un texte conforme aux standards internationaux notamment ceux
de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI), de la
Banque mondiale, du Code allemand de la faillite et du Chapter 11 américain et susceptible
de remédier à des insuffisances et des lacunes constatées dans la pratique du texte en
vigueur, une large consultation a eu lieu auprès des opérateurs publics et privés, des
professionnels et des experts nationaux et internationaux.
Par ailleurs, et dans le cadre de la coopération entre le CNEA et la coopération internationale
allemande (GIZ), une délégation marocaine a effectué une visite de travail en Allemagne en
juillet 2016 pour mieux s’imprégner du modèle allemand dans la pratique et procéder à
l’identification et l’appropriation des bonnes pratiques à introduire dans le projet de
réforme en cours.
Il est à rappeler que l’Allemagne est classée au 3ème rang au niveau du rapport Doing
Business 2017 publié par la Banque mondiale sur l’indicateur « Règlement de l’insolvabilité
».
Il convient de noter que le texte en question est quasiment prêt aujourd’hui et fera l’objet
d’une présentation lors d’une rencontre d’information pour être introduit par la suite dans
le circuit d’adoption.
60
Le projet de mise en place de l’Observatoire marocain des toutes petites, petites, et
moyennes entreprises (OMTPME) tant attendu par les opérateurs nationaux a vu le jour le
13 juin 2016 lors de la première réunion du conseil d’administration de cet observatoire
tenue au siège de Bank Al- Maghrib à Rabat. Inscrit au plan d’action 2016 du CNEA en 2016,
ce dispositif est le fruit d’une étroite collaboration publique-privée et une consécration de la
mise place de l’identifiant commun de l’entreprise (ICE). Il a pour principale mission de
centraliser les données et les informations sur l'environnement des TPME sur le plan
national et régional. La nouvelle instance est appelée également à remédier au manque de
données fiables et régulières sur les TPME au Maroc et améliorer l’accès à diverses
prestations de services et d’informations. Les produits et les services que l’observatoire va
fournir permettront de dégager une vision globale, commune et partagée au plan national,
sur les contraintes des TPME. Il sera également chargé d'établir des indicateurs quantitatifs
et qualitatifs sur les conditions de leur accès au financement bancaire et aux mécanismes
d'accompagnement.
Depuis sa création, plusieurs actions ont été menées, notamment pour le montage du mode
de gouvernance de l’organisme, la réalisation des études préliminaires à son démarrage, la
création des bases de données nécessaires pour son fonctionnement, la mise en place d’un
système d’information qui lui est adapté ainsi que la signature de conventions avec certaines
administrations détentrices d’informations statistiques sur les entreprises en l’occurrence la
Direction Générale des Impôts et la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale.
61
Le projet de loi cadre relatif au développement et à la promotion de l'investissement
constitue un chantier de grande envergure dont le processus a été entamé depuis 2010. Il
vise la mise en place d’un nouveau cadre juridique homogène et incitatif à l’investissement,
à même de renforcer l’attractivité et la compétitivité du Maroc pour faire face à la
concurrence internationale.
Le recours au cadre conventionnel permet, en outre, l’incitation à l’investissement mais
permet également de privilégier l’approche négociée nécessaire pour rassurer l’investisseur
et l’accompagner dans son projet d’investir au Maroc. Les nouvelles orientations du projet
de réforme visent à instaurer une nouvelle politique mettant en avant les points forts du
Maroc, comme la stabilité et la sécurité, en sus de l’amélioration continue du climat des
affaires. Le projet de loi s’articule autour d'axes homogènes favorisant la création d'emploi
en faveur du citoyen, à savoir les garanties accordées aux investisseurs, la mise à profit des
opportunités offertes par le décollage économique, le soutien direct à l'investissement, les
mesures fiscales et douanières, la promotion de l'emploi et de la formation professionnelle
et les incitations accordées aux entreprises naissantes. Le projet de la nouvelle charte
d'investissement tient compte des stratégies sectorielles et régionales et dispose d'une
vision globale en matière de lancement des initiatives d'emploi, d'amélioration des services
publics et privés accordés au citoyen et d'ouverture sur les technologies modernes.
Le projet intègre des changements permettant de consacrer les garanties et les incitations
accordées aux investisseurs, dont la simplification des procédures et la transparence des
appels d’offres. Ce projet sera introduit prochainement dans le circuit d’adoption.
o Mettre à la disposition des usagers une interface interactive avec la mise en ligne des
services les concernant ;
o Intégrer le système avec d’autres applications existantes via des services web
favorisant l’interopérabilité entre les différents partenaires du MIICEN (système
BADR de l’ADII, PortNet de l’ANP, système de la TMPA…
Cette action de dématérialisation a été inscrite dans le plan d’action CNEA pour contribuer à
la dématérialisation totale du circuit d’import. En outre, une action est en cours pour
simplifier et dématérialiser, dans la mesure du possible, la procédure de contrôle sanitaire et
phytosanitaire effectuée par l’ONSSA.
62
dispositif de mesure systématique permettra de réaliser un suivi en temps réel de la
performance et d’ajuster ainsi au mieux les règles et les procédures.
C’est dans ce sens que la Banque mondiale fournit depuis 2013 une assistance technique au
CNEA pour identifier des indicateurs de performance utilisables dans le domaine des services
publics rendus aux entreprises. Dans le cadre de cette assistance, la Banque mondiale a
réalisé une étude pour évaluer l’impact de l’opérationnalisation du RGC. L’étude se base sur
l’établissement d’indicateurs de mesure de la performance renseignés par un diagnostic
préalable sur des communes pilotes.
Les indicateurs de mesure spécifiques sont établis en consultation avec les principaux
intervenants des secteurs public et privé.
Ces indicateurs sont fondés sur une cartographie des différentes étapes de la procédure
dans chaque localité, en privilégiant le point de vue et l’expérience concrète de
l’entrepreneur.
L’étude a porté sur trois communes pilotes à savoir Kénitra, Agadir et Témara dans le
domaine de la délivrance du permis de construire et du permis d’habiter pour certains types
de constructions.
Le Maroc, parmi plusieurs autres pays d’ailleurs, fait l’objet d’une centaine d’évaluations
chaque année dans différents secteurs et ce, par plusieurs organismes internationaux.
Le classement du Maroc dans ces rapports ne reflète pas souvent la vraie performance ni
son image réelle, et ne rend pas compte nécessairement des multiples réformes et initiatives
entreprises, en raison des limites des indicateurs mesurés au vu notamment du périmètre de
couverture ou de la méthodologie adoptée.
Certes, ces rapports n’ont pas le même niveau d’importance, mais représentent
généralement un gisement considérable de bonnes pratiques à l’international, de même que
63
de bons outils de diagnostic pour 25 Rapport d’activité 2016 CNEA l’identification des
faiblesses et contraintes au Maroc dans les domaines évalués, sur la base notamment des
données quantitatives et des perceptions des investisseurs étrangers.
Cette importance réside dans le fait qu’un nombre considérable de ces rapports fait l’objet
d’un suivi particulier à l’international de la part :
Des bailleurs de fonds pour l’arbitrage entre les pays, et l’accordement des financements ;
des investisseurs étrangers, particuliers et institutions, en se basant sur les résultats des
principaux rapports pour le choix des destinations de leurs fonds ;
Des autorités gouvernementales dans le monde pour l’évaluation des politiques publiques
et l’inspiration des meilleures pratiques à l’international ;
De certaines agences de notations, utilisant des données de certains rapports pour les
besoins d’analyse du risque pays ;
Des médias et de la presse internationale, ainsi que des séminaires et rencontres
internationales dans le domaine d’investissement et des affaires.
La mise en place d’un système électronique de suivi du classement du Maroc dans les
rapports internationaux
Doter le CNEA d’un système électronique de suivi de l’image du Maroc dans les rapports
internationaux lui permettra d’assurer, en collaboration avec ses partenaires, un suivi
régulier et permanent du classement du Maroc dans les rapports internationaux, de mener
des analyses comparatives des données et des indicateurs afin de vérifier leur fiabilité et leur
pertinence, et d’identifier les opportunités d’amélioration possibles sur la base des
meilleures pratiques à l’international.
La recette du gouvernement El Othmani pour le climat des affaires est dévoilée. En effet, le
chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, vient de présider la 9ème réunion du
Comité national de l’environnement des affaires (CNEA) au cours de laquelle le plan d’action
2017-2018 a été adopté. Ce dernier comprend au total 22 projets répartis en quatre axes
majeurs.
AXE I : Déploiement d’outils d’écoute du secteur privé et de suivi de l’image du Maroc dans les
rapports internationaux dans l’optique du développement d’une stratégie nationale de
l’environnement des Affaires
64
1. AXE II : L’amélioration du cadre légal et réglementaire des affaires
Ce deuxième axe est comme son nom l’indique vise l’amélioration du cadre légal et
réglementaire des affaires
Parmi les mesures annoncées, il y a notamment la réalisation d’une étude sur la dimension
économique de la commande publique afin de lui permettre d’être un levier de
développement économique ainsi que l’élaboration d’un projet relatif à la réforme des
textes régissant les moyens de paiement. L’Exécutif pense également à l’élaboration du
projet d’ouverture des crédits bureau aux opérateurs non financiers et l’adoption du projet
de réforme du Livre V du Code de commerce pour les entreprises en difficulté.
65
public.ma ». Il est également question notamment de la mise en exploitation et l’extension
du portail informationnel « business-procedures.ma » pour l’affichage des procédures
réservées à l’entreprise ainsi que la mise en place et l’opérationnalisation d’une plate-forme
d’échange de données entre les administrations et les notaires (Tawtik.ma).
Malgré tous les efforts effectués par le Maroc et la volonté politique qu’a montré son
gouvernement à travers la 9e réunion du CNEA (comité national de l’environnement des
affaires) ; corroboré par le discours du souverain concernant l’amélioration de
l’environnement des affaires pour attirer les investissements , on trouve que l’économie du
pays se divise en deux , une économie relativement structurée, encadrée, et avec un
66
minimum d’infrastructure et qui a une vision bien ciblée ; et une autre économie freinant le
développement de la première, qui échappe à la loi et qui contribue négativement à la
compétitivité du pays, une économie informelle qui ne respecte ni la propriété industrielle ni
intellectuelle ; et le plus important c’est qu’elle crée une forte concurrence malhonnête avec
l’économie formelle . Cela affecte, bien évidemment, l’arrivée des investisseurs qui ne
prendront pas la peine de s’engager dans un environnement qui n’est pas sain.
D’après une étude réalisée par le HCP (Haut-Commissariat du Plan) en 2013, il ressort une
évolution moyenne de 1900 Unités de production informelle (UPI) depuis l’année 2007
(l’année du premier rapport effectué par le HCP), et donc 1.68 million d’UPI en 2013.
Les UPI : Sont des entreprises non constituées en sociétés ; et appartenant à des ménages ;
Les UPI ont investi 3.336 milliards de dirham en 2013 ; soit une progression annuelle de 3.2%
depuis 2007 ;
L’enquête révèle que les UPI ont, dans leur ensemble, brassé un chiffre d’affaires de près de
410 milliards de DH en 2013, enregistrant un accroissement annuel moyen de 6,5% depuis
2007.
L’analyse des chiffres de l’enquête révèle que les UPI ont réalisé 12,2% de la production
nationale durant cette même année, contre 10,9% en 2007.
Les IDE sont les investissements créés par des étrangers dans un pays donné. Sont
considérés comme IDE, toute entreprise étrangère ayant investi dans une entreprise d’un
pays donné au-delà de 10% de son capital. Ces investissements peuvent avoir pour objectif
la prise de contrôle de la gestion d'une société aussi bien que la création ou le
développement d'une filiale basée à l'international.
67
Le tableau ci-dessous montre l’évolution des IDE au Maroc dans une période entre 2014 et
2016 inclusivement :
Classé premier au niveau du grand Maghreb, le Maroc vient au deuxième rang en terme
d’attraction des IDE après l’Egypte dans l’Afrique du nord, il se positionne en 5 ème place dans
la région MENA (Middle East and North Africa), derrière les Emirats Arabes Unis, l’Egypte,
l’Arabie Saoudite, et le Liban.
Depuis la création du CNEA (le comité national de l’environnement des affaires), le Maroc a
pu améliorer son classement dans le rapport annuel DOING BUSINESS
D’après le dernier rapport de 2017, le Maroc a gagné 3 places dans le classement mondial
dans la facilité de faire les affaires, et vient en 69ème position.
Devancé que par les Emirats Arabes Unis et le Bahrein dans la région MENA, le Maroc vise
continuer l’amélioration de son climat des affaires et atteindre le top 50 mondial dans les 3
ans qui suivent, et implicitement détrôner les UAE.
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Illustration 1 : Le positionnement du maroc dans le rapport DOING BUSINESS dans la region
MENA entre 2012 et 2017
Vu que le Maroc a pu sauter 28 places dans le rapport DB, une évolution remarquable
auprès de tous les membres de l’OCDE, on peut dire qu’il peut intégrer le top 50 dans les 3
ans à venir comme l’espère le chef de gouvernement Saad-eddine EL OTHMANI tout en
forçant la cadence.
• Création d’entreprise
69
• Obtention d'un permis de construire
• Raccordement à l’électricité
• Transfert de propriété
• Obtention de prêts
• Protection des investisseurs minoritaires
• Paiement des taxes et impôts
• Commerce transfrontalier
• Exécution des contrats
• Règlement de l'insolvabilité
Fournit par le Forum Economique Mondiale, cet indice sert à classer les pays selon leurs
degrés de compétitivité ; ce classement intègre une douzaine de critères : infrastructures,
institutions, environnement macro-économique, enseignement, formation professionnelle,
justice, santé, ou encore l'efficacité du marché foncier.
Il classe le Maroc à la 71e place sur 137 pays répertoriés par l'organisation qui siège à
Genève. Le royaume recule ainsi d’une place par rapport à l'année 2016 où il occupait le 70e
rang.
Le Maroc occupe la cinquième place en Afrique derrière l'île Maurice (45e), le Rwanda (58e),
l’Afrique du Sud (61e) et le Botswana (63e). En Afrique du Nord, l’économie marocaine se
positionne, devant celles de l’Algérie (86e), de la Tunisie (95e) et de l’Egypte (100e).
La région MENA (Middle East North Africa), y compris le Maroc enregistre, avec l’Afrique
subsaharienne, les pires scores de l’indice en 2016. Selon le dernier rapport de
Transparency International, le classement du Maroc a encore dégradé de deux places. En
comparaison avec la Tunisie, qui gagne chaque année des places en classement, la situation
du Maroc parait de plus en plus délicate comme le montre le tableau ci-dessous :
70