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PLAN DU COURS
Introduction au Marketing :
A. Définition et Evolution
Le définition et cadre du marketing
Evolution du Marketing
Les objectifs et types de marketing
Les optiques de la gestion marketing
Le marketing et la fonction commerciale
B. La marketing Agroalimentaire
Définition
La consommation alimentaire
Objectif et utilité du marketing agroalimentaire
➢ https://www.ipar.sn/-Projet-Promotion-du-consommer-local-CFSI-.html
Objectif du cours
Ce présent chapitre constitue une introduction au concept de marketing. Il aborde ainsi les
problèmes de définition de cette discipline et de son évolution.
I. LE CADRE DU MARKETING
On ne peut parler du marketing que lorsque trois éléments sont réunis :
- des acteurs du marketing qui peuvent être : des entreprises, des partis politiques, des
associations à but non lucratif, etc. ;
- des biens, services ou idées commercialisés ;
- des marchés potentiels : le marché potentiel est un concept qui réunit non seulement
les consommateurs ou utilisateurs directs du produit ou service mais également toute
personne intervenant directement ou indirectement dans le processus de marketing
(marché de l'art : visiteurs des musées).
Le but est d’augmenter la notoriété de la marque, fidéliser les clients et développer l’intention
d’achat.
A travers cette définition, on peut percevoir le rôle majeur joué par l'échange dans le processus
du marketing.
2. Définition française
Le terme français qui correspond au concept marketing est un néologisme né en 1973 et
officialisé en 1987 à travers la définition suivante (J.O. du 2 avril 1987) :
La mercatique est «l'ensemble des actions qui ont pour objectif de prévoir ou de constater,
et, le cas échéant, de stimuler, susciter ou de renouveler les besoins du consommateur, en
telle catégorie de produit ou de service, et de réaliser l'adaptation continue de l'appareil
productif et de l'appareil commercial d'une entreprise aux besoins ainsi déterminés».
Le marketing est le processus sociétal par lequel les individus et les groupes obtiennent ce
dont ils ont besoin et ce qu’ils désirent ; ce processus consiste à créer, offrir et échanger
avec autrui des produits et des services de valeur.
Une autre perspective peut être envisagée et qui définit le marketing comme un état d’esprit,
une démarche et des techniques (I.DANKOCO).
1930-1950: crise de 1929 , effets des deux guerres; limites des théories économiques. La
production de masse a entraîné la surproduction et la mévente. Les entreprises chercheront à
mieux organiser la vente. Orientation management des ventes.
À partir de 1960: orientation marketing; la filière initiale s’inverse. Tout doit partir du marché
car les problèmes des entreprises ne sont pas résolus par les pratiques publicitaires et leurs
corollaires. La souveraineté du consommateur est magnifiée. Illustration de ce nouvel esprit:
« fabriquez ce que vous pouvez vendre plutôt que d’essayer de vendre ce que vous pouvez
fabriquer »; Peter DRUCKER dans « la nouvelle pratique de la direction des entreprises ».
Certains défendent l’idée que le marketing a pour objectif de satisfaire les besoins des
consommateurs. Or, la satisfaction des besoins, pour l’entreprise, est plus un objet qu’un but. Il
permet de fidéliser la clientèle, d’attirer les consommateurs de la concurrence, de lever le frein
de la peur du risque qui existe chez les non consommateurs. En résumé, les objectifs du
marketing sont :
➢ ATTIRER : D'une façon générale un client cherche parmi les produits et les services
offerts, celui qui lui procure le maximum de VALEUR.
➢ FIDELISER : Un nouveau client coûte environ 11 fois plus cher que sa fidélisation.
➢ DES CLIENTS RENTABLES : L'objectif d'une entreprise n'est pas de maximiser la
satisfaction, le but reste la rentabilité.
2. TYPE DE MARKETING
Par ailleurs, il y a plusieurs types de demandes. A chaque type de demande correspond un type
de marketing.
Si la demande est marketing de conversion loin d’être attiré soins dentaires ou consiste à étudier les
par le produit, les assurances décès sources de résistance et à
négative
clients potentiels tenter d’inverser la
cherchent à éviter tendance
d’y penser.
Si la demande est marketing de stimulation la clientèle est les étudiants face à démontrer les avantages
ignorante du une nouvelle procurés par le produit en
absente
produit ou réforme regard des besoins et
n’éprouve aucun universitaire centre d’intérêts des
intérêt à son égard. (L.M.D). étudiants
Si la demande est marketing d'entretien On pourrait croire Exemple : secteur Pourtant il faut maintenir
soutenue qu’une situation des transfert le niveau et le rythme
de demande d’argent d’achat et mesurer en
soutenue n’exige continu la satisfaction des
aucun effort clients de manière à
marketing résister aux attaques de la
particulier concurrence
Si la demande est démarketing certaines les sociétés Le rôle du mercaticien
excessive entreprises sont d’autoroute les dans ce cas pourrait être
parfois jours de grand accroître les prix pratiqués
confrontées à une départs. les jours d’affluence,
demande réduire les services offerts
excessive,
1. Optique production
C’est l’une des approches les plus anciennes. Elle suppose que le consommateur choisit les
produits en fonctions en fonction de leur prix et de leur disponibilité. Le rôle prioritaire du
gestionnaire est alors d’accroître l’efficacité de la production, de réduire les coûts et de
distribuer massivement ses produits. L’optique production semble appropriée dans deux cas :
lorsque la demande est massive et peu fortunée (comme dans de nombreux pays en
développement) ; et lorsque l’entreprise veut baisser substantiellement le coût du produit afin
d’élargir le marché.
2. Optique produit
Elle repose sur l’idée que le consommateur préfère le produit qui offre la meilleure qualité ou
les meilleures performances. L’entreprise doit dans ce cas, améliorer en permanence la qualité
de ses produits.
3. Optique vente
Il s’agit de vendre le plus possible au plus grand nombre de clients possibles, sans forcément
se préoccuper de l’utilité réelle du produit pour les acheteurs et donc des chances de les fidéliser.
L’optique vente est fréquemment employée pour les produits non souhaités par les
consommateurs. La plupart des entreprises qui l’adoptent sont en situation de surcapacité. Leur
but est de vendre ce qu’elles produisent plutôt que de produire ce qu’elles pourraient vendre.
4. Optique marketing
L’optique marketing, qui émergé dans les années 1950, se préoccupe avant tout des clients en
cherchant à analyser leurs souhaits et à y répondre. On ne cherche pas à identifier les bons
clients pour son produit, mais les bons produits pour les clients que l’on souhaite avoir.
L’optique marketing considère que, pour réussir, une entreprise doit créer, fournir et
communiquer de la valeur aux clients qu’elle a choisi de servir, et de façon plus efficace que
ses concurrents.
Le marketing holiste consiste à élaborer et mettre en œuvre des programmes, des processus et
des actions marketing à large spectre et reliés entre eux. Cette optique reconnait que « tout
compte » en matière de marketing, et qu’une vision large et intégrée est nécessaire. Le
marketing holiste est relationnel, intégré, interne, orienté vers la performance et socialement
responsable (voir figure ci-dessous).
Marketing relationnel
(Clients, réseau de Marketing intégré
distribution, partenaires) (Produits et services, réseaux
de distribution,
communication)
Marketing
holiste
Marketing interne
(Département marketing,
Marketing socialement
responsable
dirigeant)
(éthique, environnement, aspects
réglementaires, communauté)
Figure n°1: les dimensions du marketing holiste adapté de Kotler et Dubois 13e édition
S'il est vrai que le marketing se fonde sur l'intérêt du consommateur, certains de ses domaines
souffrent d'insuffisance et d'incohérence :
➢ le produit : sur la base de fausses innovations, le consommateur est souvent trompé par
un conditionnement séducteur qui n'ajoute rien au produit. Par ailleurs, l'ensemble des
actions tendant à réduire la durée de vie du produit constitue aussi une conséquence. On
peut noter enfin les dangers auxquels sont exposés les consommateurs de produits mal
étudiés et mal conçus.
➢ Le prix : les Promotions sont souvent l'occasion de pratiquer des baisses de prix
illusoires alors que l'on établit la plupart du temps une corrélation positive entre la
qualité et le prix.
➢ La publicité : ce moyen d’agir sur le marché pose des problèmes à plusieurs niveaux.
D'abord, coûtant très chère, elle constitue un élément de coût venant grever les prix au
consommateur; ensuite, dans sa forme persuasive, elle participe d'une volonté manifeste
de manipuler les utilisateurs du produit. Enfin, elle envahit la vie privée et étend son
pouvoir sur les personnes les moins bien armées pour exercer leur esprit critique : les
enfants par exemple ;
➢ La distribution : les techniques marchandes (merchandising) présentent l'inconvénient
majeur d'inciter le consommateur à effectuer des achats non-réfléchis ou impulsifs.
Pour assurer la protection des consommateurs contre les abus éventuels du marketing trois
instruments sont utilisés1 :
➢ Le droit positif
La législation et la réglementation en matière de normes de qualité et de sécurité visent de plus
en plus à défendre les consommateurs contre les abus possibles en matière de produit, de
publicité, de prix, etc. Au Sénégal, l'Institut Sénégalais de Normalisation (ISN) est l'organisme
qui s'occupe de ces questions. Malheureusement, ces lois ne sont pas toujours respectées.
L'action des pouvoirs publics est cependant limitée, ce qui justifie le développement
d'associations de consommateurs.
1
I. DANKOCO, cours de marketing de base
Ce secteur fait partie des secteurs les plus dynamiques de l’économie sénégalaise (« État des
lieux de l’industrie au Sénégal »)2. Le secteur industriel sénégalais compterait environ 1270
entreprises avec 49,9% d’industries agroalimentaires (secteur formel). Ce dernier est marqué
par une dualité prononcée. Dualité entre un secteur moderne structuré et un secteur constitué
d’une multiplicité d’unités formelles et informelles de transformation (surtout Micro-
Entreprises de type familial). C’est ce dernier modèle qui prédomine encore. L’essor fulgurant
des nouveaux transformateurs et encore mieux transformatrices, de petites et moyennes
entreprises et industries, qui visent le marché intérieur permet de répondre en partie à
l’explosion de la demande des villes en produits locaux : jus de fruits, légumes, céréales. Pour
ce qui en est de la filière prioritaire, celle des céréales, on note une meilleure organisation sur
certaines cultures tels que : mil, sorgho, maïs et fonio.
2
https://sunumbay.com/index.php/2019/05/14/agroalimentaire-au-senegal-enjeux-opportunites-et-
defis/#:~:text=Le%20secteur%20agroalimentaire%20fait
Au départ, les besoins de se nourrir était question de vie ou de mort, un besoin physiologique
(MASLOW, 1956) difficile à satisfaire. Petit à petit, la situation s’est améliorée rendant certains
produits accessibles aux pauvres, les faisant en même temps disparaitre des tables des riches,
n’était plus à leur goût.
Garantir l’accès à des aliments sûrs, nutritifs et en quantité suffisante à bientôt 9 milliards
d’habitants est une préoccupation majeure aujourd’hui. Parallèlement, pour la majorité des
personnes vivant dans les pays à revenus élevés, la question n’est plus aujourd’hui « comment
manger ? » mais plutôt « que et comment choisir ? »3.
Le premier, sur le marché domestique, doit répondre aux besoins des consommateurs sur la
question du goût, de la sécurité alimentaire, de traçabilité et de santé.
(Nous partons de l’hypothèse que le consommateur est assez mature et averti et qu’une
concurrence est présente sur le marché pour que de telles exigences puissent être émises). Il
faudrait alors une connaissance parfaite du marché et du comportement du consommateur.
Le domaine de l’alimentation a fait des pats de géant depuis 20 ans, et la façon de nous vendre
les produits pendant tout ce temps à évaluer. Nous devenons de plus en plus sophistiqués à aller
et à toucher les cordes sensibles des consommateurs. Le marché des produits alimentaires est
en constante mutation, la clientèle évoluent et l’industrie s’adapte continuellement. Nous avons
3
Marketing de l’agroalimentaire : environnement, Stratégies et plans d’action ; Philippe AURIER Lucie SIRIEIX
3e édition
Après avoir défini une stratégie marketing (portefeuille de combinaisons produit - marché
cible), un transformateur ou un distributeur définit un plan d’action, appelé « mix-marketing »
dans le jargon de ce milieu. Ce plan concourt à la réalisation de cinq objectifs7 : faire connaître
le produit au consommateur et lui donner envie de l’acheter, faire qu’il le trouve facilement lors
de l’achat en magasin, faire qu’il l’essaye, faire qu’il le rachète, et faire qu’il augmente sa
consommation et sa quantité achetée.