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CHAPTRE 1 : Comprendre le concept du marketing, son évolution et sa
finalité.
Le marketing, voilà un mot qui séduit, fait rêver ou encore fait peur ou agace. Pour
certains, c’est une formule magique à disposition de l’entreprise destinée à dominer les
consommateurs, les asservir et leur faire acheter tout et n’importe quoi ; pour d’autres,
c’est une manière de sécuriser ses investissements et de développer ses activités.
Avant de définir clairement ce qu’est le marketing, il semble important de faire taire à
jamais quelques idées fausses.
Le marketing crée le besoin : cette idée est liée à l’image du marketing auprès du
grand public. Elle suppose qu’une entreprise puisse imposer une offre sur un marché
en créant de toutes pièces un besoin chez le consommateur. Nous pouvons nous en
réjouir ou nous en désoler, le marketing n’a pas ce pouvoir. Sans besoin préalable
aucune offre n’a une espérance de vie durable sur un marché. Mais la notion de besoin
est elle-même complexe et évolue en permanence avec le niveau de vie et les avancées
technologiques. Un téléphone portable va ainsi répondre à un besoin fondamental,
celui de communiquer, mais il permettra aussi de se sentir en sécurité car en lien
potentiel avec le monde en permanence. Le téléphone portable peut également
répondre à un besoin de différentiation ou d’identification à une classe sociale, etc. Ce
point sera développé dans un chapitre sur le comportement du consommateur.
Le client est roi : cette idée sous-tend que celui qui consomme ou qui achète le
produit détient la totalité des pouvoirs. Cette vérité suppose cependant une condition
indispensable : il faut que le consommateur soit en mesure de payer une somme qui
permette à l’entreprise de rentabiliser son offre. Sans cela, le consommateur n’a
strictement aucun intérêt pour l’entreprise. Cette idée ne s’applique cependant qu’aux
organisations ayant un but lucratif.
1- Histoire du marketing
Le marketing aurait connu ses premières heures au XVIIe siècle. La petite histoire
voudrait qu’un marchand de vin du Bordelais ait commencé à adapter son offre en
fonction des différents pays avec lesquels il commerçait, et ce, à la suite d’une simple
observation. Ce négociant a ainsi fait du marketing sans réellement le savoir.
Plus objectivement, nous pouvons situer l’apparition du marketing au début du XXe
siècle. À cette époque, les problématiques rencontrées par les entreprises sont liées à
l’acheminement des produits. L’objet même du marketing – l’écoulement du produit –
ne tient pas compte des attentes éventuelles des clients. La demande est alors
globalement supérieure à l’offre surtout après la Seconde Guerre mondiale. C’est une
époque bénie pour les industriels : les produits sont peu différenciés et se focalisent sur
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les besoins les plus rentables. Les préoccupations des entreprises peuvent se résumer
ainsi : produire et distribuer. C’est le marketing de la distribution.
Cette période n’est cependant que transitoire et, très vite, l’offre devient supérieure à la
demande. À partir du choc pétrolier de 1973, c’est une réalité qui s’impose sur
l’ensemble des marchés, au fur et à mesure de leur ouverture à la concurrence. Le
pouvoir se retrouve ainsi dans les mains des consommateurs. Pour optimiser ses
chances de succès, l’entreprise – et de fait le marketing – n’a donc pas d’autre solution
que d’évoluer en mettant le client et ses besoins au cœur de ses préoccupations.
Dans ce contexte, l’offre émane de l’analyse des besoins des consommateurs,
l’entreprise construit ensuite son offre et la déploie sur son marché.
C’est le marketing client, que nous appellerons ici marketing.
Nous pouvons nous interroger sur l’avenir du marketing client. Sommes-nous dans une
nouvelle phase transitoire ou pouvons-nous imaginer une évolution prochaine du
concept du marketing ?
Aucune certitude n’est possible à ce sujet. Toutefois, à conditions de marché égales, le
consommateur gardera le pouvoir. Dans ce contexte, le marketing client sera toujours
celui qui domine.
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2- Définition du marketing
Plusieurs définitions coexistent dans l’univers du marketing. L’idée ici n’est pas de les
évoquer toutes.
Nous pouvons partir de trois questions :
Qu’est-ce que le marketing ? C’est une démarche qui part du marché et retourne
vers le marché.
À quoi s’intéresse le marketing ? Fondamentalement, il s’attache aux besoins
des consommateurs.
Quels sont les objectifs du marketing ? Le marketing vise à modifier les
connaissances, l’attitude ou encore le comportement du consommateur.
Nous pouvons ainsi donner la définition suivante : le marketing est une démarche qui
s’intéresse au marché et plus spécifiquement aux besoins des consommateurs.
L’analyse des besoins permet une meilleure compréhension du marché et doit aboutir à
une segmentation. Des cibles sont ensuite sélectionnées au regard des forces et
faiblesses de l’entreprise ainsi que des opportunités ou menaces présentes sur le
marché. L’entreprise rend alors intelligible son offre via un positionnement; c’est le
marketing-mix : produit, prix, distribution, communication.
Les résultats sont ensuite analysés et des actions correctives mises en place si
nécessaire.
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La proposition de PHILIP KOTLER définit quant à elle le marketing comme
«l’analyse, l’organisation, le planning et le contrôle des activités, des stratégie et des
ressources d’une entreprise qui ont une influence direct sur le consommateur en vue de
satisfaire les désirs et les besoins de groupe de clients sélectionnés de façon rentable »
Le marketing est.:
un état d’esprit centré sur la satisfaction des clients
une démarche de veille informationnelle permanente pour anticiper et réagir aux évolutions de marché
une réflexion stratégique pour définir ses objectifs, ses cibles, son positionnement
un ensemble de techniques et de méthodes permettant la mise en œuvre d’un plan d’action commercial
performant
Le marketing est un moyen d’action qu’utilisent les organisations pour influencer en leur faveur le
comportement des publics dont elles dépendent
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Les étapes de la démarche mercatique
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La mercatique stratégique
Une démarche permanente d’analyse et de réflexion menée sur le long terme
La veille informationnelle Surveillance de l’évolution du secteur d’activité, des tendances de consommation, de
l’environnement concurrentiel.
Le diagnostic entreprise/marché Mise en évidence des forces et faiblesses de l’entreprise, des opportunités et menaces
du marché. Il s’agit de déterminer l’USP (Unique Selling Proposition) ou l’avantage
concurrentiel de l’entreprise.
Les éléments de stratégie La cible: ensemble des personnes visées par l’entreprise: acheteurs, utilisateurs,
prescripteurs, utilisateurs, distributeurs.
Les objectifs: traduisent les orientations de l’entreprise à court, moyen et long terme.
Le positionnement : attributs d’image que l’entreprise souhaite occuper dans l’esprit
des segments cibles.
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VERS UNE OFFRE ONE TO ONE ou Gestion de la relation client
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Le marketing se trouve dans une position d’intermédiation au sein de l’entreprise vis-
à-vis du client.
Il a la charge de collecter les différentes interrogations des services de l’entreprise, de
questionner ensuite les clients ou plus généralement le marché et de faire remonter
l’information à l’attention des différents intéressés. À titre d’exemple, les
fonctionnalités demandées intéresseront les services de conception des produits et la
production, le prix d’acceptabilité concernera les financiers et les lieux d’achat, la
logistique. Une perception à la baisse ou la hausse de la demande intéressera
l’ensemble des acteurs de l’entreprise. La responsabilité du service marketing est donc
lourde. Les informations réunies vont éclairer la majorité des décisions prises au sein
de l’entreprise. Une erreur dans la collecte de ces informations sera souvent lourde de
conséquences.
L’optique production
L’optique production correspond à la conception traditionnelle de l’entreprise, où la
préoccupation majeure des dirigeants est la fabrication. C’est le règne des techniciens
et des ingénieurs.
Elle suppose que le consommateur choisit les produits en fonction de leur prix et
disponibilité. Le rôle prioritaire du gestionnaire est alors d’accroître les capacités
de production, de diminuer les coûts ou encore d’augmenter la productivité. Les
problèmes de commercialisation ne sont abordés qu’après la fabrication. Ils se limitent
à l’écoulement de la production à travers le système de distribution.
Cette optique semble appropriée lorsque :
- la demande excède l’offre et qu’il n’existe pas de problème majeur
d’absorption de la production par le marché (c’est le cas des périodes de
pénurie) ;
- ou bien lorsque la demande ne dispose que d’un très faible pouvoir
d’achat.
L’optique produit
L’optique produit repose sur l’idée que le consommateur préfère le produit qui
offre les meilleures performances. L’entreprise se consacre en priorité à
améliorer la qualité de sa production. Le risque, dans une telle approche, est de
tomber amoureux du produit que l’on fabrique au point de sous-estimer les réactions
du marché ou de ne plus chercher à les comprendre.
Cette optique se rencontre dans de nombreux domaines notamment ceux où la
technologie est traditionnellement dominante.
L’optique vente
L’optique vente présuppose que le consommateur n’achètera pas spontanément
un produit. Il faut donc l’inciter à le faire. L’entreprise fait beaucoup d’efforts pour
éveiller l’intérêt des acheteurs éventuels pour ses produits et les encourager à les
acquérir. Ces efforts sont souvent matérialisés par les dépenses publicitaires et les
actions de vendeurs.
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Cette optique est associée aux économies d’abondance, de consommation de
masse et de forte concurrence. De nombreuses entreprises qui adoptent l’optique
vente sont en situation de surcapacité. Leur but immédiat est d’attirer des clients pour
écouler leur production. Les entreprises qui adoptent cette optique cherchent à
vendre ce qu’elles produisent plutôt que de produire ce qu’elles pourraient
vendre.
L’optique marketing
L’optique marketing reconnaît la souveraineté du consommateur. Contrairement à
l’optique vente, l’entreprise ne part plus d’un produit que l’on souhaite écouler à tout
prix, mais du client pour qui elle élabore une offre destinée à le satisfaire. En effet,
l’entreprise qui travaille dans l’optique marketing essaye de connaître et
d’analyser les attentes des consommateurs avant de mettre au point les produits
(leurs caractéristiques, le design, les quantités, la marque, le conditionnement,…) et de
déterminer les conditions de leur commercialisation (le prix de vente, le système de
distribution, le mode de communication,…).
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La base de cette pyramide est composée des besoins physiologiques ou primaires liés
directement à la survie de l'individu.
Le besoin de sécurité est la seconde marche de la pyramide de Maslow. Certains
produits permettent de protéger les individus des différents dangers de l'existence
(coffre-fort, assurances, ...). Le besoin d’appartenance (3ème niveau) constate que
l'individu a besoin d'une vie sociale épanouie au milieu de sa famille, de ses amis ou
de ses relations. Le besoin d’estime (4ème niveau) correspond à la nécessité d’estime
de soi et d'être estimé par son entourage souvent par l'intermédiaire de la
consommation d'un produit plus luxueux ou plus « à la mode ». Le besoin
d’accomplissement (5° niveau) correspond au désir de se réaliser dans une œuvre
personnelle.
La théorie de Maslow est critiquable. Dans la réalité, il peut arriver des cas où les
besoins ressentis par l’individu sont de niveaux supérieurs, bien que ceux des rangs
inférieurs ne soient pas satisfaits.
Un désir concerne un moyen privilégié de satisfaire un besoin. Une personne a
besoin de manger et désire un couscous, un besoin de se vêtir et désire un Levis, un
Lois, etc.
Les désirs sont infinis alors que les besoins sont limités. Les désirs sont
constamment l’objet de modification introduite par des institutions sociales telles que
l’école, la famille et l’entreprise.
La demande correspond au désir d’acheter un certain produit, soutenu d’un
pouvoir et d’un vouloir d’acheter. Une entreprise ne doit pas seulement mesurer les
désirs, mais les apprécier à travers les filtres des ressources économiques et des
attitudes.
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Pour pouvoir choisir entre différents produits susceptibles de satisfaire le même
besoin, le consommateur définit la valeur de chaque produit. On appelle valeur, la
capacité perçue d’un produit à satisfaire un ensemble de besoins. Si le
consommateur est rationnel, il va comparer la valeur et le coût de chaque objet, il
cherchera à optimiser son choix ; c’est à dire qu’il va choisir l’objet qui, à prix égal,
maximise sa satisfaction en lui procurant la valeur la plus élevée.
5.4 L’échange, les transactions et les relations
L’échange est l’acte qui consiste à prendre une chose de quelqu’un en
contrepartie d’autre chose. L’échange suppose cinq conditions : l’existence de deux
parties au moins ; chaque partie possède quelque chose qui peut avoir de la valeur pour
l’autre ; la possibilité de communiquer et de livrer ce qui est échangé ; chaque partie
est libre d’accepter ou de rejeter l’offre de l’autre ; chaque partie considère l’échange
comme une solution adaptée à son problème.
Deux parties échangent lorsqu’elles négocient en vue d’un accord. Si un accord
intervient, on dira qu’une transaction a eu lieu. La transaction sanctionne l’échange
entre les deux parties. La transaction est un accord sur les biens échangés, les
termes, le moment et le lieu de l’échange.
La notion de transaction peut être étendue à celle de relation. A des transactions
ponctuelles se substituent donc des engagements de long terme.
5.5 Le marché
En marketing, on réserve le terme marché pour la demande. La taille d’un marché
dépend du nombre de personnes qui éprouvent un désir à l’égard de l’objet, qui ont les
ressources nécessaires pour son acquisition et qui ont la volonté d’échanger ces
ressources.
6- Les composantes du marketing
6.1 L’esprit marketing (ou l’attitude marketing)
L’esprit marketing (ou l’attitude marketing) L’esprit marketing (qu’on appelle
aussi « attitude marketing ») est une attitude mentale profonde et permanente qui
consiste à attacher une importance primordiale aux relations de l’entreprise avec
les publics dont elle dépend et notamment avec son marché.
L’attitude marketing se caractérise par le souci de connaître le public pour mieux s’y
adapter et pour agir sur lui le plus efficacement. L’ensemble de ces trois volets
complémentaires forme l’attitude marketing.
L’attitude marketing c’est:
- Connaître le public : Connaître le public, grâce aux méthodes d’étude de
marché, est un point de départ et une nécessité absolue pour préparer une action
de marketing, mais ce n’est pas une fin en soi.
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- pour s’y adapter : Essayer de satisfaire les besoins du public et ses goûts, de
parler un langage auquel il soit sensible, de ne pas heurter ses habitudes, est une
condition de succès pour toute action marketing, mais n’en constitue pas le but
ultime car les organisations, qu’elles soient marchandes ou non marchandes,
n’ont généralement pas pour vocation principale de faire plaisir à leurs publics ;
- et pour l’influencer : Tenter de modifier les attitudes et les comportements du
public dans un sens favorable aux objectifs de l’organisation, n’est
généralement possible que dans certaines limites, et à condition de tenir compte
des caractéristiques et de la mentalité des gens que l’on cherche à influencer
6.2 Une démarche
La démarche marketing comporte deux phases essentielles, complémentaires et
liées.
- La phase de connaissance ou d’étude : La première phase de cette démarche est
l’étude des besoins et des attentes des consommateurs potentiels. Pour faciliter son
adaptation au marché, l’entreprise est amenée à diviser le marché en des sous-
ensembles homogènes (des segments) et à sélectionner une (ou plusieurs) cible(s)1.
- La phase d’action : Pour chaque cible retenue, l’entreprise définit ensuite quatre
variables dont elle a la maîtrise et qui constituent ce que l’on appelle le marketing mix:
le produit, le prix, la distribution et la communication
L’évaluation des résultats obtenus permet par la suite de corriger les erreurs observées
dans les différents niveaux de la démarche.
La démarche marketing peut également être définie d’une autre manière en
distinguant trois phases correspondant aux trois facettes du marketing : une
démarche d’abord analytique, puis stratégique, et enfin une démarche opérationnelle.
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6.2.1 Démarche analytique, ou marketing d’études
Cette première phase de la démarche marketing consiste à étudier les différentes
composantes du marché et de son environnement avant de prendre toute décision
stratégique. Ces études portent le plus généralement sur le marché, ses principaux
acteurs dont notamment le consommateur, son environnement, ses produits, ses
circuits de distribution, ses modes de communication,…
Une partie de l’étude porte également sur l’entreprise elle-même, ses produits, ses
marques, sa distribution, sa communication, sa politique commerciale,…
Le marketing des études dont l’objectif est de comprendre. Cette étape est
indispensable car elle permet d’éclairer la décision stratégique lors de la phase
suivante. Le responsable des études doit rendre compréhensible le marché. Ignorer
cette étape consisterait à se déplacer dans le noir dans une pièce remplie d’obstacles.
Le marketing stratégique dont l’objectif est de choisir. C’est une étape essentielle Le
stratège sélectionne les segments qui changent alors de statut et deviennent car elle
matérialise les choix qui vont orienter l’offre de l’entreprise. des cibles. Pour chaque
cible il conçoit un marketing-mix permettant de positionner clairement l’offre de
l’entreprise sur le marché et de la rendre ainsi compréhensible du point de vue du
consommateur. Ne pas faire de choix revient à « taper » au hasard sur le marché et
laisser le client se sélectionner lui-même. Cette non-stratégie est source d’incertitude et
coûteuse car elle mène, par exemple, à une communication bien trop large.
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6.3 Un ensemble de techniques
L’attitude mentale est l’essentiel du marketing. Mais le marketing est aussi un
ensemble de techniques d’étude et d’action.
7- La stratégie marketing
La stratégie marketing d’une entreprise est élaborée suivant différents étapes.
La première étape est celle du diagnostic marketing, c’est à dire l’analyse
interne des forces et faiblesses de d’entreprise, puis l’analyse externe des
opportunités et menaces (SWOT) représentées par le marché dans lequel va
évoluer le produit.
Il convient ensuite de fixer les objectifs quantitatifs (Chiffre d’affaires, marge,
taux de rentabilité...) et qualitatifs (satisfaction client, qualité du service après-
vente, fidélité des clients...)
Enfin, l’entreprise doit positionner son offre en fonction des cibles et groupes
de cibles identifiés lors du diagnostic pour mettre en place le Marketing Mix
adapté aux attentes des consommateurs.
Le Marketing Mix, également appelé théorie des 4P a été élaboré pour encadrer une
stratégie marketing. Cette notion représente l’ensemble des outils marketing que
l’entreprise doit activer de façon cohérente pour faire la promotion d’un produit ou
d’un service.
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8- Les domaines d’application du marketing
Le marketing social vise, lui, à promouvoir une cause afin d’obtenir des dons. La
probabilité de donner à une association sans la connaître est nulle. L’objectif de cette
campagne était de faire connaître la fondation et surtout ses missions. Ce sont des
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programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion pour redonner aux
jeunes et aux familles fragilisés ce qui leur manque le plus: la confiance.
Quel que soit le domaine d’application, le marketing s’appuie sur une même
démarche de base pour aborder les problèmes de toute organisation qui désire faire
adopter certains comportements par les publics qui l’intéressent. Cette démarche
comprend toujours deux phases essentielles : la connaissance des publics visés et la
réponse de l’organisation avec le choix de stratégies et de politiques visant à modifier
le comportement de ces publics dans un sens favorable à la réalisation des objectifs de
l’organisation. Des différences et des adaptations de la démarche peuvent être
nécessaires mais elles ne sont que de degré et non de nature.
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CHAPITRE 2 : L’ANALYSE DU MARCHE
Une entreprise doit connaître avec précision le marché sur lequel elle intervient. C’est
à ce prix qu’elle sera à même d’agir avec une efficacité maximale pour réussir
l’indispensable adaptation de son offre à la demande.
I. Les approches du marché
L’approche marketing du marché se distingue de plusieurs autres approches
traditionnelles du marché.
1.1 Les approches traditionnelles
En économie, le marché peut être défini comme l'ensemble des agents économiques
qui résident sur un territoire donné pour fabriquer, distribuer et consommer un produit.
C’est donc un ensemble d'acteurs qui sont, d'une part, les offreurs, c'est à dire les
producteurs et distributeurs et, d'autre part, les demandeurs de ce même produit.
Il existe d’autres approches du marché. Le marché peut être défini à partir de l’offre
faite par l’entreprise ; c’est à dire à partir de la nature du produit commercialisé par
l’entreprise. Nous distinguons dans ce cas entre les marchés des produits de
consommation finale1 et les marchés des produits intermédiaires.
Nous pouvons aussi qualifier un marché par rapport au produit lui-même ou plus
exactement par rapport à la catégorie du produit commercialisé. Nous pouvons citer
les exemples suivants : marché des voitures, marché des stylos, marché des téléviseurs,
marché des ordinateurs, marché des appareils photo numériques… Dans ce cas, il y a
autant de marchés que de biens et services existants.
Si nous nous référons à la durée de vie de ces produits, nous pourrons les répartir
en produits de consommation courante (exp. les pâtes), produits semi-durables (exp.
Les chaussures) et produits durables (exp. les meubles). Dans ce cas, nous
distinguons les marchés des produits de consommation courante (ou de grande
consommation), les marchés des biens semi-durables et les marchés des biens
durables (ou d’équipement).
Les approches traditionnelles du marché débouchent sur d’autres notions :
- Le marché des produits de substitution : C’est à titre d’exemple le cas des
ordinateurs (dotés de logiciels de traitement de texte) par rapport aux machines
à écrire. Les ordinateurs satisfont les mêmes besoins que les machines à écrire.
- Le marché des produits complémentaires : Le marché des produits
complémentaires concerne les produits dont l’utilisation est liée à un produit
principal. C’est par exemple le cas d’une cartouche d’encre pour l’imprimante,
des lames pour le rasoir, de la pellicule pour un appareil photo.
- Les marchés induits : Le marché des logiciels, le marché des disquettes et le
marché des abonnements familiaux à Internet sont des marchés induits puisque
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les ventes sur ces marchés sont conditionnées par les ventes d’un autre produit,
en l’occurrence l’ordinateur
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n’achètent pas de voiture) ou morales. Ces personnes doivent être identifiées
pour ne pas leur destiner des actions commerciales spécifiques.
Un constructeur automobile, par exemple, n’a pas intérêt à faire des efforts
et à consacrer des moyens pour pousser une personne aveugle à acheter son
produit puisque cette personne, même si elle le désire, ne pourra pas conduire la
voiture et donc ne l’achètera pas. Un vendeur de viande de porc n’a pas intérêt à
mobiliser des moyens pour inciter des musulmans à consommer son produit
parce que la religion musulmane leur interdit de consommer cette viande.
Marché de l'entreprise:
- acheteur
- consommateur
- prescripteur et préconisateur
- distributeur
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Structure du marché relatif à un produit
ENSEMBLE DE LA POPULATION
MARCHE DU PRODUIT
MARCHE POTENTIEL
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Marché actuel de l'E/se (MAE)
TP = ---------------------------------------- x 100
Marché potentiel
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Chiffre d'affaires réalisé sur la classe de produits par les
Magasins qui vendent la référence considérée
DN = --------------------------------------------------------------------- x 100
Chiffre d'affaires réalisé sur la classe de produits par le
Nombre total de magasin de l'échantillon
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C’est un partenaire incontournable pour l’écoulement des produits ainsi que pour
le conseil à apporter au client, voire le service après-vente.
.
3. La structure du marché
3.1 Par rapport à l’offre
Le marché peut être plus ou moins concentré :
- Non concentré : c’est la situation optimale pour les libéraux : mais pas
nécessairement pour les entreprises : marché de concurrence pure et parfaite
(beaucoup d’offreurs, beaucoup de demandeurs c’est-à-dire un marché
atomisé).
- Concentré : oligopole : plusieurs offreurs, une multitude de demandeurs.
- Moyennement concentré : marché de concurrence monopolistique : un
produit semblable mais que l’entreprise essaie de positionner comme différent
de celui des concurrents.
- Très concentré : monopole : un seul offreur face à de nombreux demandeurs.
4 Analyse de l’environnement
L’environnement changeant constamment est un élément à étudier pour s’adapter aux
besoins des consommateurs.
On analysera :
- L’environnement économique : conjoncture, démographie, ouverture de
nouveaux marchés à l’étranger.
- L’environnement juridique : les nouvelles réglementations.
- L’environnement socioculturel : de nouveaux marchés s’ouvrent pour tenir
compte par exemple du nombre de personnes seules, des femmes qui ont une
activité, etc. On s’appuie sur les socio-styles
- L’environnement technologique : des produits nouveaux révolutionnent-ils le
marché du produit ? Y a-t-il de nouvelles méthodes de vente ? Par exemple, les
agences de voyages se plaignent de la concurrence d’Internet pour les voyages
organisés
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CHAPITRE 3 : LA COMPREHENSION DU COMPORTEMENT DU CLIENT
La compréhension des besoins et des mécanismes d’achat est le fondement du
marketing performant. En analysant comment les acheteurs identifient un problème,
recueillent de l’information, évaluent les alternatives, prennent leur décision et
réagissent après l’achat, et en identifiant correctement les intervenants dans le
processus et les principales influences s’exerçant sur eux, une entreprise sera en
mesure d’améliorer ses décisions et rendre plus efficace son programme d’action
marketing.
I. Les facteurs influençant l’achat
Face à l’achat d’un produit, un individu subit, consciemment ou non, l’influence d’un
certain nombre de facteurs qui peuvent être répartis en cinq catégories :
Facteurs personnels :
- L’âge et le cycle de vie familial
- Le style de vie
- La profession
- La position économique
- La personnalité
Facteurs psychologiques :
- Motivation/Frein
- La perception
- L’apprentissage
- L’attitude
Facteurs culturels :
- La culture
- La classe sociale
Facteurs sociaux :
- Les groupes de référence
- La famille
- Les statuts et rôles
Facteurs contextuels :
- L’environnement physique
- La destination d’achat
- L’état mental de l’acheteur au moment de l’achat
- La perspective temporelle
- L’activité
- La présence ou l’absence d’une tierce personne
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Motivation : C’est l’énergie qui va pousser un individu à satisfaire un besoin. Le
consommateur va agir (acheter) pour faire cesser la sensation de privation. On dit que
ce sont des pulsions psychologiques positives.
Biens dont le risque perçu est moyen, et pour lesquels le client compare diverses
marques selon différents critères. L’achat est comparatif, le client est prêt à investir du
temps pour évaluer les différentes solutions existant sur le marché.
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Les clients se rendent généralement dans plusieurs points de vente avant de se décider,
et la couverture maximale du marché est loin d’être nécessaire. Exemples : meubles,
vêtements, …
Biens dont les caractéristiques sont uniques et pour l’achat desquels le consommateur
est prêt à consacrer beaucoup d’efforts pour la découverte. Le client ne procède même
pas à des comparaisons entre marques, il sait ce qu’il veut et recherche seulement le
point de vente dans lequel le produit sera vendu. Les points de vente ne doivent même
pas être faciles d’accès puisque le client sera prêt à se déplacer pour trouver le produit.
Exemples : marques de produits de luxe, matériel spécifique tel que le matériel de
pêche, …
Biens que le client ne connaît pas, ou biens connus mais qu’il n’a pas envie d’acheter.
Vu qu’il n’y a aucune intention d’acheter, ces biens exigent d’importants efforts de
vente.
Exemple : encyclopédies, assurances-vie,…
III. Rôles du client dans les marchés de grande consommation (le B2C).
Les rôles sont souvent simplifiés et cumulés par la même personne, alors que dans une
institution, ils sont exercés par différentes personnes ou institutions.
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La complexité de la conduite résolutoire dépendra de l’importance du « risque perçu »,
c’est-à-dire l’incertitude sur la portée des conséquences du choix à effectuer. On
identifie habituellement 6 types de risques perçus par l’acheteur : fonctionnel,
financier, physique, perte du temps, social et psychologique.
On identifie 3 types de conduites résolutoires : extensive (adopté où le risque perçu est
élevé, les choix sont souvent mal définis et une recherche poussée d’informations est
nécessaire pour les identifier), limitée, et finalement un comportement de routine.
Jusqu’à présent, nous parlions du cas du B2C. Mais il y’a sept grandes différences
entre le B2C et le B2B :
La demande industrielle est une demande dérivée, exprimée par une organisation qui
utilise les produits achetés dans son propre système de production pour pouvoir
répondre à la demande de ses clients (B2B ou B2C), c’est-à-dire une demande
dépendante d’une ou plusieurs demandes situées en aval de l’activité. L’entreprise
industrielle située au début d’une filière est en fait confrontée à une séquence de
demandes dépendantes l’une de l’autre qui détermine en définitive sa demande propre.
Une stratégie d’aspiration (pull strategy), orientée vers les demandes
finales/intermédiaires complète les stratégies plus traditionnelles de pression (push
strategy), centrée sur les clients directs. L’avantage de cette approche est de réduire la
dépendance de l’entreprise au client qui se situe au début de la filière et de lui
permettre de mieux anticiper l’évolution de sa demande propre.
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Le client B2B, un client à structure collégiale et professionnelle.
Dans le cas du B2C, une seule personne est chargée de prendre les décisions d’achat.
Mais dans le cas du B2B, c’est souvent un groupe de personnes, appelé groupe d’achat
ou centre décisionnel d’achat, qui prend les décisions. Le centre d’achat comprend, en
plus de l’acheteur lui-même, une série de personnes impliquées à des titres divers dans
l’acte d’achat.
Le besoin en milieu industriel n’est donc pas pareil que le besoin en milieu individuel ;
le critère le plus important n’est pas seulement le rapport qualité-prix. Il y a cinq
critères importants, intervenant en proportions différentes dans le processus de
décision d’achat. : - Dimension technique. - Dimension financière. - Dimension
assistance. - Dimension information. - Dimension psychologique.
Le produit recherché est généralement bien défini par le client, qui sait ce qu’il veut ;
la marge de manœuvre pour le fournisseur est fort étroite. Les produits industriels ont
souvent un grand nombre d’utilisations possibles, au contraire des biens de
consommation qui sont presque toujours à utilisation spécifique.
Une communication basée sur les caractéristiques techniques du produit est
recommandé ici.
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4.1.1 Le modèle hiérarchique de réponse.
Un acheteur potentiel, lorsqu’il est intéressé, va répondre en trois phase successives :
phase cognitive (découverte d’un nouveau produit, phase de mémorisation,
intellectuelle), phase affective (commence à introduire des éléments d’évaluation ;
qualité, estime,…) et enfin phase comportementale (décrivant l’achat, mais aussi le
comportement après achat). On considère habituellement que tant l’individu que
l’organisation va franchir successivement dans cet ordre les trois stades : cognitif
(learn), affectif (feel), comportemental (do).
Les différents outils opérationnels sont d’une efficacité très différente selon la phase
dans laquelle on se trouve. Par exemple la publicité est très efficace dans la phase
cognitive, mais fort peu efficace dans la phase comportementale. Promotion est très
efficace dans la phase comportementale et beaucoup moins dans les 2 autres phases.
4.1.2 Le modèle d’implication de Foote, Cone et Belding (FCB).
L’ordre des phases dépend de deux autres facteurs : le mode d’appréhension du réel
(intellectuel / mode cognitif et affectif / mode sensoriel) et le degré d’implication dans
l’achat. Degré d’implication dépend :
- Du prix.
- De la durée d’utilisation de l’achat (forte implication si longue durée).
- De la différenciation du produit (Lunettes = forte implication car beaucoup de
modèles, verres de contact = faible implication car peu de modèles).
Remarque : Le degré d’implication pour un même produit peut fortement varier suite à
utilisation qu’on va en faire de ce produit.
32
3. Notoriété qualifiée : à la question « Comment connaissez-vous la marque ?
D’expérience, de réputation, de nom ? », l’acheteur indique le niveau de connaissance
qu’il a des marques.
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Modèle de FishBein basique : = attitude de l’individu j vers la marque k, selon le
modèle de Fishbein. ( : + déterminance).
A 8 8 7 8 9 7,90 8,13
B 9 2 8 9 8 7,90 7,35
C 7 9 8 8 4 7,20 6,79
D 9 5 9 7 8 8,05 7,84
E 5 6 7 8 3 5,90 5,20
Importance 0,30 0,10 0,25 0,20 0,15 Total = 1,00
Différenciation 1,50 2,45 0,75 0,63 2,42
F = Imp x Dif 0,45 0,245 0,1875 0,126 0,363 Total = 1,3715
Déterminance 0,33 0,18 0,14 0,09 0 ,26 Total = 1,00
(F / 1,3715)
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- Conjonctif : Il faut que conjointement, le produit respecte un niveau minimum
sur tous les attributs. « Éliminer les mauvais ».
- Lexicographique : On compare les marques sur l’attribut le plus important à
nos yeux. Si il y a égalité, alors on passe au second et ainsi de suite, jusqu’au
moment où il ne restera qu’un seul produit qui sera sélectionné. « Les
meilleurs».
Exemple : lors des proclamations à l’université, c’est un modèle non-compensatoire en
deux temps : conjonctif (on élimine d’abords les mauvais) et ensuite compensatoire
(on prend en compte la moyenne pondérée, qui se traduit par une classification des
étudiants).
4.3.4 Les stratégies de modification de l’attitude.
Il existe tout d’abords trois stratégies d’amélioration :
1) La stratégie d’amélioration directe : le but est de modifier le produit.
2) La stratégie d’amélioration perceptuelle : le but est de modifier les croyances à
propos de la marque. Le marché peut être mal informé et sous-estimer certains qualités
distinctives de la marque.
3) La stratégie d’amélioration relative : le but est de modifier les croyances par rapport
à la concurrence. Utilisée lorsque le marché surestime les capacités des concurrents.
Ensuite, il y a trois stratégies génériques, dites d’éducation :
1) La stratégie générique directe : le but est de modifier l’importance d’un attribut
performant, un attribut mal perçu doit être renforcé.
2) La stratégie générique créative : le but est d’attirer l’attention sur les attributs non
pris en considération.
3) La stratégie générique risquée : le but est de minimiser l’importance d’un attribut
peu performant. Risqué car on parle de notre vraie faiblesse.
Et enfin, une stratégie d’accompagnement, qui consiste à insister sur les performances
du produit. Ce qui signifie donc qu’une entreprise va essayer de valoriser ses vraies
forces.
Citation marketing : « La qualité n’est pas être au sommet partout, mais être très bon là
où il y a des attentes ». Cela signifie qu’il n’y a pas besoin de dépenser beaucoup
d’argent dans des domaines où le produit domine largement la concurrence, autant se
concentrer sur les caractéristiques attendues par le public, de manière à augmenter les
performances du produit.
35
4.4 La mesure de la réponse comportementale.
4.4.1 L’analyse de la part de marché.
Les ventes réalisées, les parts de marché sont les mesures les plus directes de la
réponse comportementale. La part de marché se définit comme le rapport entre la
quantité vendue d’un produit par une marque spécifique et la quantité totale de ce
produit vendue dans le marché. L’intérêt primordial de la part de marché est d’éliminer
l’impact des facteurs environnementaux qui ont la même action sur tout le marché.
On peut distinguer la part de marché en volume et la part de marché en valeur. La part
de marché en volume se définit comme la part de marché calculée par rapport aux
ventes totales du marché de référence. La part de marché en valeur se calcule quant à
elle par rapport au chiffre d’affaires. Si la part de marché en volume est inférieure à la
part de marché en valeur (chiffre d’affaires), cela signifie que l’entreprise vend plus
cher que l’ensemble des concurrents.
.
- Taux d’exclusivité : part des achats dans la catégorie de produits qui est
réservée à la marque. C’est en quelque sorte une mesure de l’exclusivité du
produit.
36
Nombre de client de p.
Quantité de m achetée par les clients de m.
Quantité de p achetée par les clients de m.
Quantité de p achetée par les clients de p.
En multipliant ces trois taux, on obtient la part de marché
Exemple CANAL + :
« Avec un taux de 93% de réabonnements et de 4% d’attraction de nouveaux abonnés,
quelle serait la part de marché à long terme de canal + ? »
Par simple application de la formule on obtient :
37
à long terme.
La solution pour Canal + serait donc d’augmenter son taux d’attraction, en attirant de
nouveaux clients.
Il existe aussi le cas contraire, par exemple dans les parcs d’attractions, où l’on reçoit
généralement des cadeaux pour revenir. En fait, ils ont un bon taux d’attraction, mais
un mauvais taux de fidélité.
Mais alors pourquoi les clients ne se plaignent pas directement ? Pour deux raisons :
- Le client insatisfait minimise le problème.
- Le client insatisfait est pessimiste quant à l’issue favorable de sa plainte.
Ce sont donc presque une transaction sur deux qui mène à une insatisfaction du client,
ce qui est loin de se refléter dans les plaintes …
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Ce type de stratégie est importance dans ce sens qu’un client qui voit sa plainte prise
en considération, fera de nouveau confiance à l’entreprise.
De plus, un client insatisfait ne pouvant faire part de son insatisfaction à l’entreprise
fera une espèce de publicité négative pour le produit auprès de son entourage, ce qui
pourra entraîner d’autres pertes de clients.
Il faut donc essayer au maximum de favoriser les moyens de se plaindre. Quelques
exemples : un numéro d’appel gratuit, un site web, enquêtes de satisfaction, …
On peut donc tirer trois conclusions importantes :
- Il faut chercher activement à identifier le degré de satisfaction ou
d’insatisfaction des usagers.
- Une plainte n’est pas un élément négatif en soi, vu qu’un client qui se verra
apporter une solution à son problème acceptera ce problème.
- Les plaintes sont une source importante d’informations permettant de mieux
comprendre les attentes du client.
39
CHAPITRE 4: LA SEGMENTATION, LE CIBLAGE ET LE
POSITIONNEMENT
L’attitude marketing consiste, pour une entreprise, à bien connaître ses publics pour
mieux s’y adapter et pour agir sur eux d’une manière plus efficace. Or, un public quel
qu’il soit (consommateurs, prescripteurs, etc.) n’est presque jamais un tout homogène.
Il est composé de milliers et parfois même de millions d’individus différents les uns
des autres, par leurs caractéristiques, leurs comportements, leurs besoins, leurs
motivations, etc. Il serait généralement dangereux pour une entreprise de négliger cette
hétérogénéité car, en voulant contenter tout le monde avec une politique de marketing
unique (même produit, même prix, même canal de distribution et même message
publicitaire adressé à tout le monde par les mêmes médias), elle risque de ne contenter
(ou de n’influencer) en réalité personne. Cependant, il n’est pas concevable non plus,
lorsque le public de l’entreprise compte des milliers voire des millions d’individus, de
vouloir appliquer un traitement « sur mesure » à chacun d’eux en offrant autant de
produits, de prix, de méthodes de vente ou de campagnes de publicité que de
consommateurs.
I. Segmentation
Segmenter consiste à découper une population en sous-ensembles en fonction
d’un ou plusieurs critères (géographiques, sociodémographiques, socioculturels,
comportementaux...). Chaque segment a un comportement homogène. L’entreprise
peut donc appliquer le même plan de marchéage (même produit, même prix, même
distribution, même communication) ; après avoir segmenté le marché, l’entreprise peut
choisir une cible à atteindre (un seul segment) ou plusieurs cibles (plusieurs segments).
40
Cibler, c’est donc choisir la clientèle à laquelle on destine un produit particulier à des
conditions particulières. L’entreprise adaptera à chaque cible un produit ; on parle de
marché-produit. L’entreprise adaptera son marketing mix à chaque cible, c’est-à-dire à
chaque marché-produit.
Un segment de marché est constitué d’un groupe d’acheteurs ayant des besoins et
des comportements similaires ce qui va donner lieu à l’élaboration d’une offre
spécifique reposant sur un plan de marchéage adapté.
Selon les mercaticiens on peut retrouver d’autres classifications (voir document annexé
fin du cours) :
- Critère culturel : religion, éducation, mode de vie du consommateur visé.
Niveau d’instruction (pour les marchés de loisirs, les chaînes de télévision par exemple
: planète).
Religion : la nourriture.
Sociostyle
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Être capable d'utiliser les méthodes de scoring et la méthode RFM
Être capable d’analyser un portefeuille de clientèles
Être capable de conseiller l'entreprise quant aux actions commerciales à proposer aux
différents segments de clients
Problématique : Dans une clientèle, il existe le plus souvent un petit nombre de clients
importants, un nombre un peu plus élevé de clients moyens et une multitude de petits clients.
C’est ce principe qui fonde les techniques de segmentation de la clientèle.
DÉFINITION : Segmenter un marché consiste à le découper en sous-ensembles
homogènes composés de consommateurs aux comportements, besoins et attentes
homogènes appelés « segments » et à déterminer ainsi un potentiel de prospects.
La méthodologie des méthodes des 20/80 (Loi de Pareto) et ABC (commune aux deux
méthodes)
À QUOI SERT L'UTILISATION DE CES METHODES ? L'objectif des deux
méthodes est de mettre en évidence les segments de clients les plus importants en
terme de chiffre d'affaires.
Etape 1 : Classer les catégories de clients par ordre décroissant de chiffre d’affaires.
Etape 2 : Calculer la part en % de chaque catégorie de clients et le chiffre d’affaires
généré en %.
Etape 3 : Cumuler les % pour mettre en évidence les différents segments de clientèles
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La méthode 20/80 par l’exemple
Présentation à partir de la réalisation d’un exemple : Une entreprise souhaite analyser son
portefeuille clients. Il est composé de 7 catégories de clients nommés ici de 1 à 7. Elle vous
remet les informations suivantes
.
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d) Les méthodes de scoring
DÉFINITION : en marketing, le scoring est une méthode qui consiste à affecter une
note (un « score ») à chaque client ou prospect d'une base de données afin de
cibler et prospecter plus efficacement. C’est la seule technique de ciblage qui
remonte jusqu’à l’individu, dont elle prend en compte l’ensemble des
caractéristiques, le profil et le comportement.
Techniquement, le scoring peut être déterminé à partir de données quantitatives et
qualitatives disponibles sur l’individu (données socio-démographiques, le comportement
d’achat...) auxquelles sont appliquées un modèle de scoring. Il prend en compte les critères
discriminants : âge, revenu, catégorie socioprofessionnelle (CSP), achat effectués, ancienneté
de la relation commerciale...
INTERÊTS : elle est très utilisée dans de nombreux secteurs (presse, secteur
automobile, lessiviers, en banque, car pour un prêt bancaire, chaque prospect reçoit
une note qui traduit son risque...).
Il permet de sélectionner les meilleurs prospects ou clients parmi ceux ayant le meilleur
potentiel. C'est une technique de hiérarchisation des données qui permet d’évaluer la
probabilité qu’un individu réponde à une sollicitation ou appartienne à la cible recherchée. Il
permet d’optimiser les résultats de campagnes de prospection en concentrant les envois ou
contacts sur les individus ayant la plus forte probabilité de réponse ou appétence pour le
produit ou l’offre. Ainsi, le rendement des actions est meilleur grâce à un ciblage marketing
efficace. Il peut s'agir de déterminer une affinité par rapport à : une offre, un produit, un canal
de contact (mailing, e-mailing, téléphone, sms....) dans le cadre d'opérations commerciales,
elles évaluent la propension du client ou prospect à répondre à l'offre.
Il existe plusieurs méthodes de scoring, dont la méthode RFM.
La méthode RFM : consiste à classer les clients en fonction de la Récence (date la
plus récente), de la Fréquence et du Montant de leurs achats. Un certain nombre de
points est attribué à chaque client pour chaque critère. Les clients sont ensuite
classés en fonction de leur nombre total de points. Des segments sont constitués et
des actions commerciales particulières sont attribuées à chaque segment. Cette
méthode est très utilisée en grande distribution.
II. Positionnement
Ce sont les caractéristiques d’un produit que l’entreprise veut donner à son
produit pour le différencier des concurrents.
On recense :
– le positionnement voulu par l’entreprise ;
– le positionnement perçu par les clients ; alors que le positionnement voulu est une
action de l’entreprise, le positionnement perçu est la position occupée par le produit
dans l’esprit du consommateur par rapport aux produits concurrents.
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Il faut que le positionnement perçu soit au moins aussi bon que le positionnement
voulu.
Pour se positionner ou vérifier le positionnement perçu, l’entreprise va dresser une
carte de positionnement (ou mapping).
1. Situer la concurrence
Une analyse qualitative, effectuée auprès d’un échantillon représentatif de
consommateurs, permet de dresser une carte (un mapping) des concurrents par rapport
à des axes. Cette phase permet de préciser la vision des consommateurs des produits
présents sur le marché. Il émerge de cette première phase plusieurs grandes catégories
de produits (segments) sur le marché considéré.
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