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COMMUNICATION
LA NEGOCIATION
I. CE QU’IL FAUT SAVOIR
La capacité à négocier est une aptitude très importante chez une personne.
Pourquoi ? La négociation est une activité, qui vise à échanger des informations
pour :
- Atteindre un accord
Une approche très courante de la négociation est celle qui dit ‘Je veux obtenir ce
pour quoi je suis venu, je veux gagner la négociation, et si je gagne l’autre partie
aura perdu’. Cependant, cette approche gagne-perd n’est pas judicieuse à long
terme.
- Vous devrez sans doute continuer à travailler ou à négocier avec l’autre partie
après la première phase de négociation.
Percevoir l’autre : « Un homme est toujours plus complexe que ses idées » P
Valery.
On a toujours des a priori et des préjugés ; il faut les connaître. Il faut alors essayer
de se mettre dans la position de l’adversaire pour comprendre son approche. Les
craintes que l’on éprouve ne sont pas nécessairement celles de l’adversaire, les
difficultés ne sont pas non plus causées par l’adversaire et il faut de ce point de
vue adopter une attitude ouverte lors de la négociation.
Affirmez votre identité, sans renier celle de l’adversaire : On doit soi-même être
affirmé dans sa personnalité. Le mou ne donne pas confiance, sa souplesse est vue
comme une faiblesse.
Ne pas accabler la partie adverse : Il est possible que la partie adverse se trouve
en difficulté. Il est préférable dans ces cas d’éviter d’user de sa faiblesse –
temporaire. Si l’adversaire a pris une position extrême, on doit lui permettre de
sauver la face par la décision proposée et lui préparer une sortie honorable, en
rapport avec ses principes, si possible. Si l’adversaire semble avoir accepté
l’inacceptable, il faut le considérer comme normal. Il ne faut jamais révéler la
bonne affaire effectuée. Il n’est jamais intelligent de faire comprendre à la partie
adverse qu’on est plus malin que lui, ce qui provoque méfiance et peur. Il ne faut
pas mépriser l’adversaire, qui nous le rendra bien et au moment le plus opportun.
Vérifiez les pouvoirs de votre vis à vis : Il est important d’établir les pouvoirs
dont le négociateur adverse dispose et de déterminer s’il est lui même fiable.
Les risques : Deux risques peuvent être générés par la situation de négociation.
Tout d’abord, le négociateur adverse peut conduire une approche de séduction. Il
est alors essentiel que le négociateur en soit conscient. De même, un négociateur
n’est pas un agent double : il y perd toute sa crédibilité. Il n’est jamais de l’autre
côté de la barrière.
le bon négociateur est réceptif aux messages cachés et aux messages non verbaux
qui ont été transmis par l’autre partie.
IV. LE PROCESSUS DE NEGOCIATION
Des travaux, des bouchons, la fatigue, des enfants qui s’ennuient, autant de
facteurs qui peuvent vous amener à vous arrêter ou vous faire faire un détour. La
même chose se vérifie dans la négociation. Il faut préparer une stratégie tout en
sachant qu’il n’y a aucune garantie de la respecter. Vous pouvez même vous
rendre compte que l’approche planifiée n’est pas du tout adaptée et qu’il faut
revoir votre copie dans son ensemble si vous voulez obtenir un accord. Votre
compréhension des phases et des étapes du processus de la négociation vous
permet de planifier et de structurer chaque négociation de façon efficace. La partie
qui suit une structure systématique a souvent l’avantage de gérer le processus.
2. Discussion du problème
3. Proposition de solutions
4. Négociation d’un compromis
5. Finalisation / Accord
Vous devez identifier un ensemble d’objectifs, plutôt qu’une seule cible. Cet
ensemble inclut: Ces objectifs sont : un Objectif Affiché (OA) : le meilleur résultat
possible un Objectif Réel (OR) : avec réalisme, ce que vous comptez obtenir un
Point de Rupture (PR) : l’objectif le plus bas acceptable Quand ils parviennent à
un accord et se serrent la main ils entérinent ainsi cet accord, ce qui leur permet
également d’apaiser les tensions qui s’installent dans tout processus de
négociation.
Cela dit, cet effet existe, (viser haut – finir haut ; viser bas – finir bas). Il requiert
de viser haut, afin de finir haut – Mais l’OR doit être justifié par des faits, des
arguments, qui nous rendent crédibles aux yeux de l’autre partie. Il ne doit pas
être irréaliste.
METHODE : On peut commencer par communiquer sur ses intérêts pour les faire
comprendre à la partie adverse. Il faut expliquer de manière concrète ses intérêts,
les visualiser. Il faut surtout les connaître précisément et avoir, en conséquence
fixé les repères ci dessus énoncés (OA, OR, PR). Il faudra ensuite reconnaître que
les intérêts de l’autre partie font partie de la discussion et poser la question des
intérêts d’autrui.
- Définir les règles de la rencontre (pourquoi cette rencontre, pour quelle durée,
qui parlera en premier, etc.). - Présenter votre opinion sur les questions à aborder.
- Qui vérifiera que tout est bien compris (vérifier les faits) ?
- Qui s’attachera à réduire les tensions et à montrer de l’intérêt pour les autres
participants? - Qui prendra des notes ?
2. Discussion du problème
3. Proposition de solutions
Afin de pouvoir proposer des solutions, vous devez pouvoir résumer ce qui a été
dit, en analyser les conséquences, et être capable de proposer des suggestions ou
solutions innovantes basées sur l’analyse. Vous devez faire tout cela au cours de
la réunion.
Quand vous débutez la négociation, vous devez toujours garder à l’esprit vos
objectifs. A chaque fois que vous faites une nouvelle proposition (concession),
vous devez être sûr qu’elle s’inscrit dans vos limites. Parfois cela demande de
réfléchir vite. Pendant la négociation, il peut être bon d’interrompre la séance pour
une durée plus ou moins longue (suspension de séance). On pense souvent que
cela ne se fait que dans les négociations officielles ou importantes. Cependant,
cela peut être utilisé dans presque toutes les négociations. Cela donne du temps
pour la réflexion.
5. Finalisation / accord
Formulation d’un accord : Avant de formuler un accord, vérifiez que tous les
aspects ont été acceptés, en particulier les dates pour la mise en œuvre, l’examen,
la finalisation, et la définition des termes. Gardez à l’esprit qu’une finalisation de
négociation ne se fait jamais à la hâte. Assurez-vous par des récapitulations que
tout accord a été bien compris et proposez une confirmation écrite. Un compte-
rendu du résultat des négociations, aussi informel soit-il, est souhaitable. Si
l’accord est oral, envoyez à l’autre partie une note écrite qui fait la liste des points
acceptés, des désaccords, les interprétations et les clarifications telles que vous les
percevez. Faites-le aussi vite que possible après la réunion.