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1. DEFINITION.
La négociation commerciale est l’ensemble des démarches effectuées pour conclure dans un
terme plus ou moins éloigné, un accord commercial liant deux ou plusieurs parties. Cet accord
commercial comprend toujours deux types d’éléments :
- la livraison d’un produit dans les conditions décidées lors de l’accord ;
- la contrepartie monétaire de la livraison : le prix assorti des conditions commerciales
variées.
1. LA RECHERCHE D’INFORMATIONS.
Avant d’aborder l’entretien de vente stricto sensu, il importe de collecter des informations
sur :
- le client (ou prospect) : lui, sa personnalité, son entreprise, sa fonction, etc.
- l’historique des relations : publipostages, contacts téléphoniques, visites, commandes,
etc.
- le produit : caractéristiques, avantages, stocks, conditions commerciales (SAV, délai de
livraison, tarifs, remises,…) ;
- le marché : tendance du marché (porteur ou en déclin), structure du marché (concurrence,
distribution) et spécificités du marché.
2. LA FIXATION D’OBJECTIFS.
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Il s’agit de définir une stratégie adaptée au prospect, compte tenu de nos informations.
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2. LA NEGOCIATION A DOMINANTE ACHETEUR.
L’acheteur a on fort pouvoir de négociation, il est un professionnel, un négociateur de métier,
qui obéit à des mobiles rationnels tels que la contrainte du budget d’approvisionnement ou la
contrainte de sécurité des livraisons.
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La négociation raisonnée ou négociation sur le fond, qui s’oppose à la négociation sur
position, repose sur quatre (4) points fondamentaux :
- traiter séparément les questions de personnes et le différend,
- se concentrer sur les intérêts en jeu et non sur les positions,
- imaginer un grand éventail de solutions avant de prendre une décision,
- exiger que le résultat repose sur des critères objectifs.
Elle permet d’être dur quant aux questions débattues mais doux avec les négociateurs eux-
mêmes.
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CHAPITRE II : DEROULEMENT DE LA NEGOCIATION COMMERCIALE.
2.1. La ponctualité.
C’est en étant à l’heure que le commercial montre à son client le premier signe de l’attention
qu’il lui porte. Marque de politesse, de correction, la ponctualité représente surtout le respect de
la parole donnée qui saura susciter la confiance du client.
2.2. La règle des 4 x 20.
- Les vingt premières secondes ; c’est le moment où l’acheteur se forge une première idée
de vous. Si elle est négative, il faudra de longues minutes avant de pouvoir la modifier.
Mais il ne vous laissera peut être pas cette deuxième chance de faire bonne impression.
- Les vingt premiers pas : avancez d’une démarche assurée, offrez votre main et serrez la
sienne fermement mais brièvement en vous présentant. Evitez de vous asseoir avant votre
client, attendez une invitation. Tendez votre carte de visite, l’acheteur vous en sera
reconnaissant de lui faciliter la mémorisation de votre nom. N’empiétez pas sur son
espace vital.
- Les vingt centimètres du visage : proposez un regard franc et le sourire de quelqu’un
d’heureux de rencontrer un partenaire futur. Le sourire est la porte ouverte à la
communication.
- Les vingt premiers mots : méfiez-vous de l’inspiration, elle vous amènera le plus souvent
à prononcer des phrases maladroites. Préparez bien les phases de l’entrée en matière.
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Exemple : « avec la concurrence de plus en plus rude, vous aurez besoin de matières
premières de qualité et à moindres coûts. Notre coopérative agricole produit des matières
qui pourraient bien vous intéresser. Pourrions-nous en discuter ? ».
3.3. L’entretien.
- Exprimez le but de votre visite sous forme de résultat à atteindre.
Exemple : « je souhaiterais vous proposer nos noix de cajous et nos noix de coco, et
envisager avec vous comment nous pourrions vous en livrer. Cela se fera bien sûr selon
des conditions que nous discuterons ».
- Expliquez le processus que vous comptez suivre et vérifier l’impact de votre déclaration.
Exemple : « pour cela j’aurais besoin de vous connaître ; vous, votre entreprise et vos
méthode. Je vais vous poser quelques questions si vous n’y voyez pas d’inconvénients. »
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LEÇON 2 : DECOUVERTE DU CLIENT.
La découverte est le moyen d’une bonne argumentation ; c’est par la connaissance du
prospect, de ses attentes, ses besoins, ses motivations, sa personnalité que le vendeur peut trier
les arguments « vendeur ».
1. PROCESSUS DE DECOUVERTE.
Pour mener à bien la découverte, le vendeur doit suivre trois comportements :
- l’écoute active,
- questionner,
- reformuler.
1.1. L’écoute active.
Il s’agit de :
- écouter : se taire (ne pas induire les réponses), ne pas être trop réactif (faire preuve
d’empathie) ;
- observer l’environnement, le non-verbal (les gestes et la mimique) ;
- accuser réception : acquiescer, faire préciser, valoriser, prendre note.
1.2. Le questionnement.
Une question est une demande faite à quelqu’un pour apprendre quelque chose. Une bonne
question doit être courte, claire, précise et adaptée.
1.2.1. Différents types de questions.
On distingue plusieurs types de questions, les plus usités sont :
- les questions fermées : questions dont la réponse est fermée : « oui », « non », « 1000 F »,
« 12 ans », etc. Elles ne disposent pas à parler mais à répondre.
Exemple : Aimez-vous le cinéma ?
Lorsque la question fermée propose un choix entre plusieurs possibilités, on parle de question
alternative.
Exemple : Préférez-vous le cinéma ou le sport ?
- les questions ouvertes : question dont la réponse est ouverte et qui incitent à parler.
Exemple : Que pensez-vous du cinéma ?
On distingue deux variantes des questions ouvertes :
les questions miroir qui consistent à répéter le dernier mot prononcé.
Exemple : - le cinéma, c’est désagréable.
- désagréable ?
les questions ricochet qui relancent le client.
Exemple : c'est-à-dire ?
- les reformulations : pour contrôler si l’on a bien compris l’interlocuteur.
Exemple : Si j’ai bien compris…… ?
Vous pensez donc que ….. ?
1.2.2. Les techniques de questionnement.
Elles déterminent le style de la découverte et dépendent de la phase dans laquelle on se situe
ou du chemin parcouru dans la connaissance de l’autre. On distingue :
- les questions d’information : pour savoir, pour obtenir l’information. On peut utiliser les
questions ouvertes ou les questions fermées ;
- les questions d’approfondissement : pour aider à comprendre, pour faire réfléchir, pour
vérifier. On peut utiliser les questions miroir, les questions ricochet et les reformulations ;
- les questions d’orientation : pour donner du temps de réflexion, pour s’opposer, pour
suggérer ou pour conclure ;
Exemple : Ne pensez-vous pas que…. ?
Et si ……. ?
Croyez-vous vraiment ça ?
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1.3. La reformulation.
C’est accuser réception du message émis par le client, vérifier que l’on a bien compris ce qu’a
dit le client.
2. PLAN DE DECOUVERTE.
Pour trouver des motifs d’insatisfaction chez votre client, il faut avoir préparé au préalable un
plan de découverte et maîtriser la technique du questionnement. Il se présente comme suit :
a) Confirmez ce que vous savez : commencez par vérifier vos informations sur le client ;
b) Explorez ce que vous ignorez :
- Situation : partez de la situation actuelle du client.
Actuellement : lui, son poste, son entreprise, son métier, ses préoccupations, etc.
Dans le futur : comment voit-il sa situation évoluer ? Lui, son poste, son entreprise ?
Quels sont ses projets, etc. ?
- Solution : continuez par sa solution :
Actuellement : quelle est sa solution actuelle ? Les plus et les moins de cette
solution ?
Dans le futur : qu’aimerait-il pouvoir faire ? Comment voit-il les choses ?
- Motivation : quelle est sa principale motivation d’achat ? Pour cela, utilisez la typologie
SONCAS :
Sécurité : aime réfléchir, aime essayer, hésite, tergiverse, est fidèle à ses fournisseurs ;
Orgueil : dominant, difficile à mener, égocentrique et fier ;
Nouveauté : recherche l’originalité, curieux, aime le changement ;
Confort : aime le bien-être, ce qui est commode, n’aime pas les complications ;
Argent : recherche l’économie, le gain, aime comparer, difficile à mener ;
Sympathie : convivial, aime faire plaisir, aime passer un bon moment, bavard.
3. SYNTHESE DE LA DECOUVERTE.
Une fois les besoins et les motivations du client cernés, une reformulation permet de vérifier
les informations recueillies et d’introduire la solution qui va être proposée.
- Récapitulez les points essentiels de la découverte et les besoins non satisfaits du client.
Contrôlez.
Exemple : « Si j’ai bien compris, Mr X, vous cherchez à ….C’est bien cela ? »
- Vérifiez par une question que rien n’a été oublié.
Exemple : « Voyez-vous autre chose ? »
- Annoncez votre solution.
Exemple : « Eh bien, ne vous en faîtes plus, j’ai la solution : le K850i. »
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LEÇON 3 : PRESENTATION DU PRODUIT.
1. ARGUMENTATION / DEMONSTRATION.
1.1. Définitions.
Pour vendre, le vendeur doit convaincre une personne, c'est-à-dire l’amener, par le
raisonnement et la preuve à reconnaître une vérité. Pour convaincre son client, le vendeur lui
présente des arguments.
L’argument est la preuve donnée à l’appui d’une affirmation sur un avantage d’une
caractéristique du produit.
L’argumentaire est le rassemblement, dans un document, de tous les arguments concernant
un produit, sur lui-même et sur son environnement, depuis sa naissance jusqu’à sa destruction.
L’argumentaire porte aussi sur l’entreprise, la concurrence et bien d’autres éléments qui
permettront de vendre le produit.
L’argumentation, c’est l’art de présenter les arguments et de soutenir une démonstration
adaptée au client. Elle vise trois objectifs :
- faire le choix de la solution la mieux adaptée aux besoins du client ;
- lui montrer qu’elle correspond exactement à chacun de ses besoins objectifs ;
- lui montrer qu’elle satisfera ses motivations subjectives.
Pour pouvoir argumenter, il faut avoir préparé au préalable (avant l’entretien) un argumentaire
produit (liste des caractéristiques techniques du produit, des avantages et des preuves
correspondants). Il faudra cependant faire attention, ce ne sont pas les caractéristiques qui sont
importantes mais les avantages que le client peut en tirer.
1.2. Construction de l’argumentaire.
1.2.1. Construire un argument : le CAP.
Caractéristiques : techniques ou commerciales, elles ne présentent aucun intérêt
pour le client si elles ne se traduisent pas par des…
Avantages : …avantages pour le client dans la mesure où le vendeur apporte des …
Preuves : … preuves, qui seules sont susceptibles de le convaincre (documentation,
témoignage, démonstration, échantillon,…).
1.2.2. Présentation d’un argumentaire.
a. Argumentaire de base
Nom du produit :
Commerciales Techniques
C A P
Composition
Design
Performances
Fonctionnement
Etc.
Entreprise
Marque
Origine
SAV
Délai de livraison Garantie
Etc.
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b. Argumentaire SONCAS.
L’argumentaire peut être réalisé en prenant en compte la typologie SONCAS du client. Cet
argumentaire permet d’argumenter de façon plus personnalisée et donc plus efficace.
C A P
S ……. …….. …….
O ……. …….. …….
N ……. …….. …….
C ……. …….. …….
A ……. …….. …….
S …….. . …….
……..
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- Evitez les expressions négatives, soyez positif.
2. LE TRAITEMENT DES OBJECTIONS.
2.1. Définition.
Une objection est un contre-argument qu’un client oppose à un argument développé par le
vendeur lors de l’entretien de vente.
Les objections sont ce qui fait le plus peur au vendeur débutant, pourtant elles sont normales.
Elles traduisent le souci d’un client qui recherche la meilleure solution possible. Une objection
émise montre l’intérêt que porte le client au produit. Face à une objection, le vendeur doit donc
éviter d’entrer dans un processus conflictuel qui pourrait bloquer l’entretien de vente, et de
manifester toute attitude réactive (mais non !).
2.2. Les différents types d’objections.
On distingue deux principaux types d’objection :
- l’objection fondée : l’objection du client reflète un besoin auquel votre produit ne peut pas
répondre.
Exemple : votre solution est plus chère que ce que le client voulait investir et vous ne
pouvez pas faire de remise.
- l’objection non fondée : l’objection du client reflète un besoin auquel votre produit peut
répondre.
Exemple : votre client souhaiterait avoir un appareil rouge et vous disposez de trois rouges
différents.
2.3. Traitement d’une objection.
Traiter une objection c’est accepter l’attitude du client et découvrir sa préoccupation afin de
mieux y répondre.
Exemple : traiter l’objection : « c’est pas beau ».
Acceptez l’objection :
1. Creusez : « qu’entendez-vous par là ? »
2. Reformulez : « vous craignez donc qu’on ne vous trouve ridicule avec ce
produit ? »
3. Valorisez : « l’esthétisme est effectivement un élément important ».
Traitez l’objection :
Objection fondée :
1. Compensez par des avantages acceptés : « mais vous êtes bien d’accord que ce
produit est très résistant et qu’il vous permettra de … et de … et cela pendant
plusieurs années ? ».
2. Minimisez-en la portée : « Et cela ne représente qu’un investissement de …F par
an ! ».
Objection non fondée :
Argumentez : informez en expliquant et en donnant des preuves.
Exemple : « voyez, notre produit est même utilisé par de nombreuses stars comme
… et il s’utilise en toute occasion ».
Contrôlez :
Contrôler par une question et taisez vous !
Exemple : « Qu’en pensez-vous ? »
« Êtes vous rassuré ? »
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3. NEGOCIATION DU PRIX
3.1. Présentation du prix
Il ne faut pas avoir peur du prix surtout s’il est justifié par la qualité de la solution proposée. Il
est cependant conseillé de suivre certaines règles pour le présenter :
- ne parler de prix que lorsque le client a accepté suffisamment d’avantages, donc en fin
d’argumentation, même si le client le demande avant ;
- montrer la notion de valeur du produit en reformulant les avantages essentiels ;
- énoncer le prix calmement et avec fierté surtout si le produit est cher.
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