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commerciale
1. Le plus simple mais loin d’être le plus pertinent, c’est de piloter son coût
d’achat par rapport à la marge. Le prix que les commerciaux ont réussi à
vendre moins la marge souhaitée = le prix auquel on doit obtenir le
produit ou service. Utile pour des achats projets ou spécifiques, non
stratégiques, pour lesquels vous n’auriez aucun historique.
2. Le plus courant, le benchmark de concurrents. En consultant plusieurs
entreprises et en comparant leurs offres on se fait une idée du prix
marché.
3. Les éléments de comparaison interne, par exemple l’effet volume. En
analysant le compte de résultat et le bilan de son fournisseur on peut
reconstruire la structure financière de l’entreprise (coûts fixes / coûts
variables) et définir le niveau de prix attendu en cas de hausse des
volumes.
4. Le plus efficace mais aussi le plus difficile, la décomposition des coûts. Si
le fournisseur communique cette information ou que l’acheteur à la
capacité technique de le faire… Il pourra reconstruire les coûts de
fabrication et piloter la négociation (discuter le niveau de marge
Une fois la liste des clauses à négocier clarifiée et les objectifs quantifiés, il
faut commencer à construire la stratégie. Pour commencer les points
incontournables et ceux qui sont optionnels. Il est possible de tout
négocier, mais attention on ne gagne pas sur chaque point de la
négociation. Il convient donc de prévoir des concessions, c’est-à-dire des
points de négociation qui seront attribués au fournisseur en échange d’un
point qui est incontournable pour l’acheteur. Cela permettra de rendre la
négociation équitable (gagnant-gagnant).
La grille de préparation
Idéalement il faut utiliser une grille d’entretien qui résume :
• Les clauses à négocier, la position actuelle du vendeur et l’objectif ;
• L’ argumentation, phase essentielle de la négociation;
•L’ensemble des informations récoltées pendant la négociation qui
pourraient servir pour de futurs cas ;
• Un retour d’expérience sur certains arguments qui n’ont pas marché, sur
des objections du fournisseur qui auraient surpris, …
CONVIVIALITÉ
C’est le deuxième pilier de la méthodologie en négociation, le moment
après la préparation et avant de rentrer dans l’argumentation : le
Contact.
Un climat favorable à l’échange
Il est nécessaire de créer un moment convivial avec le fournisseur
parce que: « Qualité de la relation acheteur / fournisseur = qualité de
la négociation »
On négocie mieux avec un fournisseur lorsque l’on a de bonnes
relations.
La négociation commerciale reste un échange entre un acheteur et un
vendeur cherchant à trouver des solutions pour se mettre d’accord,
dans un esprit gagnant/gagnant. Il s’agit d’échanger des banalités
pertinentes pour se mettre en chauffe, autour d’éléments
professionnels ou personnels.
Il s’agit de remarquer tous les éléments qui peuvent être des indicateurs sur la
personnalité de l’interlocuteur dont l’acheteur pourrait tirer partie pendant la
négociation.
D’où l’intérêt de démarrer par un échange cordial, dans un tiers lieu, en
dehors d’une salle de négociation. En effet, en dehors d’un cadre classique de
négociation l’interlocuteur sera plus enclin à communiquer sur la situation de
son entreprise, les nouveautés, … qu’il ne pourrait le faire en salle de
négociation.
Dans cette phase le questionnement sera plutôt ouvert, c’est-à-dire qu’il
incitera l’interlocuteur à se découvrir. Ainsi, plus il parle, plus il est
susceptible de transmettre des informations.
Par exemple: Quelle est la stratégie de votre groupe ? Parlez-moi svp de votre
activité commerciale actuelle?
Cette phase permet aussi de vérifier l’exactitude des informations collectées.
Initier la négociation
• Pour assurer la qualité de la négociation, comme pour toute réunion, il faut
réserver le temps nécessaire, un lieu de réunion « au calme », échanger des
cartes de visite si nécessaire, …
• Pour commencer il faut réaliser une présentation de l’entreprise détaillée
pour les nouveaux fournisseurs mais une autre pour tenir au courant les
fournisseurs existants de l’évolution de la société.
• La première présentation pourra être utilisée pour présenter l’activité,
l’entreprise et les attentes de l’acheteur aux fournisseurs qui ne connaissent
pas encore l’entreprise. • La deuxième présentation est plus orientée
stratégie Achats et permets de partager avec les fournisseurs les objectifs et
invitera à prendre action.
Il est important que le fournisseur se sente inclus dans la réflexion et qu’il
trouve les moyens pour accompagner la stratégie Achats et donc celle de
l’entreprise.
En présentant l’entreprise , l’acheteur donne envie au
fournisseur de collaborer avec lui. La présentation a aussi pour
but de faire passer des messages (par exemple les conditions de
paiement imposées par le groupe sont 45j net) et de récolter des
informations.
Une fois les arguments identifiés il convient de les rédiger de sorte à ce qu’ils
soient peu discutables.
Il est préférable d’utiliser la méthode APB « Avantage Preuve Bénéfice »
Etre clair sur l’objectif . (Si vous avez un objectif bien construit
autant le partager avec le fournisseur puis argumenter pour
obtenir cet objectif.)
Etre économe. Si l’acheteur a un argument pertinent, il doit le
mettre en premier.
S’ils ne sont pas utilisés, autant laisser les autres arguments de
côté pour plus tard ou pour une autre négociation.
Exemple :Pour l’objectif de délai de paiement à 60j on peut
imaginer 3 arguments :
- Nous appartenons à un grand groupe, leur politique de
paiement fournisseur est 60j.
- Nous sommes en forte croissance, vous l’avez vu dans
l’augmentation des volumes. Cela nous génère un BFR
important et si on veut maintenir cette croissance (donc vos
volumes) on a besoin d’aide pour financer notre BFR … à
travers des délais de paiement fournisseur
Etre ferme, se rappeler de son objectif. Il y aura un consensus certes mais
pas à n’importe quel prix. C’est pourquoi il est important d’anticiper les
objectifs optionnels à « donner » au fournisseur. On appelle cela des
concessions, autrement dit ce que l’acheteur est prêt à céder à l’interlocuteur
pour atteindre ses objectifs. En revanche ces concessions doivent être
Donnant-Donnant, c’est-à-dire céder sur un objectif « optionnel » en échange
de l’atteinte d’un objectif principal. Pas de concession s’il n’y a pas de
contrepartie.
Objectif
Demander des contreparties proportionnelles aux concessions
demandées.
Trouver un juste équilibre dans la négociation coopérative.
Contexte
Lorsque les acteurs sollicités pour la négociation demandent
des concessions en échange de leur contribution.
Étapes
Distinguer les types de demandes de concessions.
Demander des contreparties adaptées.
Méthodologie : Distinguer les types de demandes de
concessions
• Les demandes facilement acceptables
• La qualité
• Les ressources à mobiliser : moins de coûts, davantage d'effectifs, délais
supplémentaire.
Par exemple : vous souhaitez obtenir une baisse de prix. Votre argument est
que si le fournisseur remporte le marché il pourra obtenir un volume
supplémentaire à horizon 6 mois grâce au projet Z31.
Objection: votre interlocuteur vous informe que le volume est trop petit
pour justifier une baisse de prix.
Parade: incitez votre interlocuteur à faire ses preuves sur ce marché
raisonnable avant de lui confier des marchés plus importants.
Conclusion:
Dans la conclusion de la négociation il y a une part de reformulation pour
s’assurer que les 2 parties sont au même niveau de compréhension et donc
d’acceptation.
Cet accord devra être retranscrit par écrit et partagé avec toutes les
personnes présentes.
Il est important qu’après la négociation chaque partie ait la sensation
d’avoir gagné quelque chose.
Mais pour que cette conclusion soit pertinente il faut qu’au préalable
chaque objectif atteint ait fait l’objet d’une mini conclusion.
Ne pas valider un argument ou un objectif si on sent que subsiste un doute
ou une incompréhension sur un point. Cela pourrait être interprété par
l’autre partie comme un manque de respect ou une escroquerie.
Contrat
Lorsque tous les points auront fait l'objet d'une négociation et qu'une
entente aura été convenue, il vaut mieux obtenir un contrat écrit établi
et signé par les deux parties.
Bien que des contrats verbaux soient acceptables et légalement exécutoires,
il est très difficile de les invoquer au tribunal.
Les deux parties doivent convenir de ce que le contrat couvrira. Il
comprendra habituellement :
- les détails du prix;
- les conditions de paiement;
- le calendrier de livraison;
- une clause énonçant les droits du fournisseur concernant la propriété des
biens jusqu'à leur paiement complet;
- une clause limitant la responsabilité contractuelle du vendeur;
- la prise en compte des droits de l'acheteur en vertu de la loi.
arrangement ».
« Un processus d’échanges dans le but de créer, de modifier ou de terminer
une relation ».
« Une volonté de satisfaction contractuelle puisqu’elle a pour objectif d’établir
afin de déboucher sur un accord aux intérêts communs. Pour atteindre cette
finalité, il faut choisir un type de communication et un type de négociation.
La négociation commerciale
C’est le processus par lequel deux intervenants rapprochent
leur point de vue et aboutissent éventuellement à un contrat.
OBJECTIFS
La négociation raisonnée
1- Positionner l’objectif
C’est ce que l’on estime pouvoir obtenir avec un bon niveau d’exigence, ce
qui conviendrait en tous points (prix, délai, caractéristiques techniques…).
2- Déterminer le « dernier prix » (seuil minimum ou maximum) C’est le
niveau extrême au delà duquel on refuse d’aller.
3- Envisager un seuil de satisfaction
C’est le niveau intermédiaire entre l’objectif et le dernier prix dont on
pourra, tout de même, être satisfait.
4- Fixer la « première offre » (proposition de départ élevée ou très basse)
C’est « mettre la barre » très haut pour protéger l’objectif et tenter de «
faire un coup ».
L’écart entre la première offre et l’objectif permet de faire des concessions :
c’est la marge de manoeuvre.
5- Imaginer une hypothèse de repli
Si un accord ne peut être trouvé, c’est modifier un élément de la donne de
départ pour ouvrir de nouvelles possibilités de convergence. C’est également
se donner un temps de réflexion pour prendre du recul.
Techniques de négociation
commerciale
SOLIDAIRE-EXTRAVERTI SOLIDAIRE-
La typologie de laINTROVERTI
clientèle
LA PERSONNALITE
La typologie de la clientèle
LA PERSONNALITE
EXTRAVERTI-DOMINANT INTROVERTI-DOMINANT
• Facilement irritable • Homme pauvre en contact
• agressif • fuit le contact humain
• cherche à écraser son • apparence de froid calculateur
interlocuteur • a besoin d’être seul pour prendre
par sa supériorité sa décision
• veut toujours avoir raison • attitude taciturne
• égocentrique • client timide et effarouché
• Tient mal ses promesses • n’a pas d’assurance
• homme d’affaires rusé • ne sait pas défendre sa
caché derrière l’image du position
bon vivant en situation de conflit
• craint la décision
SOLIDAIRE-EXTRAVERTI SOLIDAIRE-
• devient très agressif s’il
INTROVERTI
se sent obligé de se
La typologie de la clientèle
LA PERSONNALITE
LE TRAVAIL PREPARATOIRE
1 - Particularités/Identité
•Situation financière, capital action, appartenance à un groupe,
indépendance.
•Vocation de l'entreprise. Son métier.
•Finalité de l'entreprise (Objectifs, raison d'être: excellence,
leadership, humanisme, rentabilité).
•Zone d'influence.
2 - Structures humaines
•Son organigramme. Son
sociogramme.
•Qui (décide, prescrit, achète, •Activités culturelles, tendance
•utilise, paye). politique.
•Influences extérieures (conseil •Origine géographique.
•Passé professionnel.
d'administration, conseils extérieurs,
•Niveau de responsabilité.
…). •Niveau de compétence.
•Etat de vos relations.
•Formation, diplômes, club fréquentés
(par l'acheteur, le Directeur Général,
etc.).
QUE SAVOIR D'UN CLIENT IMPORTANT?
(suite)
•Logistique.
•Canaux de distribution.
•Catégories de clientèles.
•Recherche et développement.
•Projets.
La préparation de l’argumentation
Méthode SONCAS Basée sur les motivations
S. ECURITE C. ONFORT
O. RGUEIL A.RGENT
N. OUVEAUTE S. YMPATHIE
Le comportement à
Comment le reconnaître adopter
MOTIVATION
Aime réfléchir, essayer, hésite, souvent Être assertif
méfiant, fidèle à ses fournisseurs, Démontrer
SECURITE prend rarement des décisions seul.
garantir
Prouver
Rassurer
Flatter
Fier, égocentrique, dominant, Valoriser
ORGEUIL
ambitieux, cassant, a des impliquer
certitudes, difficile à mener, mettre en
individualiste. valeur
Étonner
Curieux, recherche l'originalité, surprendre
et le changement, anti- Être
NOUVEAUTE conformiste enthousiast
e
Calme, aime ce qui est pratique, Conforter
assez conservateur avoir un langage
posé
CONFORT assister
C A P
TECHNIQUES
composition
Design
Performances
fonctionnement
Etc
COMMERCIALES
Entreprise
Marque
Origine
Conditionnement
Garantie
S.A.V
L'argumentaire SONCAS
C A P
S
O
N
C
A
S
PROCESSUS D’ARGUMENTATION
Valoriser les besoins Auxquels le vendeur peut répondre
1. Identifier
l'objection ● Repérer l'objection
● laisser le client exprimer
complètement son objection
● l'écouter avec intérêt
2. Accepter et
• « oui, je comprends (votre point
valoriser
de vue) »
l'objection
● « la solidité du produit est
effectivement un point
important ».
3. Chercher à • Poser des questions
comprendre d'approfondissement
● accuser réception des réponses
L’ATTITUDE DU COMMERCIAL
Stratégie d'ignorance
Objection non sincère = afin de ne pas s'engager dans
prétexte...
un conflit d'opinions inutile.
Stratégie d'information
Objection sincère non-fondée qui consiste à expliquer
= le reproche fait au
produit n'est pas justifié
et donner des preuves
Stratégie d'acceptation
Objection sincère et fondée qui consiste à accepter l'objection et
= le reproche fait au
produit est justifié
à la compenser.
Les principales tactiques de traitement des objections
Exemple d'objection
Technique de Exemple de la réponse à
réfutation l'objection
Oui et
« Ce n'est pas très sécurisé »
« je comprends votre
Accepter la remarque préoccupation relative à la
et la reformuler sous sécurité et si nous
un autre angle en considérons... »
poursuivant sur des
arguments
« il est lourd »
Boomerang « justement, seule
l'épaisseur de sa tôle
Renvoyer au client garantit sa solidité et je suis
son objection sous ravie que vous ayez noté
forme d'argument cette observation ».
Affaiblissement « cette marque « disons que c'est un
Compensation « les fenêtres sont « c'est une résidence de haut
de petites standing, la superficie globale de
dimensions » l'appartement est très convenable
Éliminer une à vos aspirations.. »
objection mineure
Écran « l'utilisation de « je comprends votre souci mais
cette machine me la suite de l'entretien et la
paraît compliquée » démonstration vous prouveront le
Montrer au client contraire. »
que son objection a
été enregistrée et
que la suite de
l'argumentation y
répondra
Silence « Il n'y a pas d'air- « ...Fermeture centralisée,
bag latéraux » système de freinage ABS, JPS.... »
Ignorer l'objection
(utiliser ce procédé
avec parcimonie)
Anticipation de « je sais que vous allez me
Reformulation « Vos délais de « si je vous ai compris vous
interrogative livraison sont voulez savoir si nous pouvoir
reformuler l'objection en une très longs» réduire le délai de
question, de façon à avoir le livraison. »
temps de trouver une réponse
Sélective « je n'aime pas ce « nous avons des conditions
Dans une série d'objections,
modèle, la de paiement très
choisir de répondre à celle qui couleur est très avantageuses »
favorise la meilleure réfutation
sombre, en plus
le prix est très
élevé »
Diversion « c'est encore « la couleur vous plaît ? Et la
Pour écarter une objection,
cher » forme ? (sachant que la
poser au client des questions réponse sera oui)
auxquelles il répondra par oui
Témoignage « vos prestations « nous avons, entre autres, la
Appuyer la réponse à
ne sont pas nouvelle société
l'objection par l'expérience connues » métallurgique, le
d'autres clients
groupement professionnel des
Traiter le prix
●
Prendre l'initiative de 91 Quand le client a accepté
parler du prix en fin suffisamment d'avantages
d'argumentation
●
Montrer la notion de En reformulant les
valeur de produit avantages essentiels
●
Énoncer le prix surtout si le produit est cher par rapport à
calmement et avec la concurrence ;
le prix étant justifié,
fierté le vendeur ne doit pas douter en énonçant
celui-ci
●
Ne pas traiter la « oui bien sûr, je vais vous communiquer
question du prix les tarifs,
au préalable j'aimerais savoir si le produit
prématurément, même vous convient parfaitement »
si le client le demande
DEFENDRE LE PRIX
(prix cher par rapport au budget du prospect)
92
2. diagnostiquer l'objection
● Technique de positionnement
● technique de l'addition
● technique de la soustraction
● technique de la division
● technique de la multiplication
● technique de la relativité
105
Accorder une concession moyennant une contrepartie (exemples)
106
Accorder une concession moyennant une contrepartie (exemples)
107
ENGAGER LE CLIENT
VERS LA CONCLUSION
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Pour conclure
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Ne jamais avoir l'air pleinement satisfait : l'acheteur se dirait «
Je me suis fait avoir ou « Je peux lui demander beaucoup
plus»...
Garder une « carte dans sa manche» : rien ne dit que l'acheteur
acceptera la conclusion - au contraire, la volonté du vendeur de
conclure est par nature suspecte, puisqu'elle suppose que le
vendeur est satisfait du résultat obtenu. Il est donc possible que
l'acheteur formule (au moins) encore une exigence avant
d'accepter la conclusion.
Ne pas s'attendre à un accord enthousiaste de l'acheteur : ne
serait-ce que pour la forme, l'acheteur se montre généralement
insatisfait de la négociation. En exprimant sa frustration, sa
comment donner à l’acheteur le sentiment
d’avoir fait une bonne affaire ?
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4
comment donner à l’acheteur le sentiment
d’avoir fait une bonne affaire ?
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FIN