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FONDEMENTS DE LA NEGOCIATION
LICENCE 2
CHARGE DE COURS
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Objectif général du cours
Objectifs spécifiques
Il s’agit spécifiquement :
INTRODUCTION GENERALE
En effet il est à constater que le quotidien des entreprises est aujourd’hui de plus
en plus caractérisé par un personnel qui aspire à une vie d’épanouissement ;
c’est-à-dire des travailleurs qui aspirent de plus en plus à des conditions de vie
et de travail meilleures. Ceci pour dire que l’homme en général et le salarié en
particulier agit au travail dans la quête perpétuelle de la satisfaction de ses
besoins et intérêts. Il est donc un homme d’intérêt et ne pense majoritairement
qu’à ses intérêts. Il défend donc mordicus et ceci de façon permanente, ses
intérêts en s’opposant généralement à tout ce qui pourrait d’une manière ou
d’une autre le contrarier ; situation qui met indubitablement l’unité et la
cohésion sociale en péril. En entreprise donc, il importe que patronat et salariés
partagent une méthode commune afin de faire réellement avancer le dialogue
social. La négociation s’avère dès cet instant, la formule sine-qua-non à travers
sa démarche et ses stratégies de rapprochement des différents intérêts. Elle se
propose donc d’être une tentative structurée de régulation et d’harmonisation
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des contradictions qui pourraient surgir des intérêts divergents que chaque
partie défend.
I/ Approche définitionnelle
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Christophe DUPON lui, définit la négociation comme : « une activité mettant en
présence deux ou plusieurs parties qui, en raison de leur interdépendance,
veulent trouver une issue satisfaisante et non violente à une situation exigeant
de la part de chacun, la prise en compte de la réalité de l’autre. ».
Au vu de ce qui précède, l’on peut retenir ceci : « La négociation est une activité
d’échanges entre au moins deux (2) parties représentant chacune, soit des
intérêts propres, soit les intérêts d’un groupe. Ces différentes parties se
rencontrent après acceptation du principe de la négociation pour rechercher
une solution mutuellement acceptable ; c’est-à-dire un consensus, dans une
sorte de confrontation d’idées. C’est donc un acte de communication, un mode
de relation mais également une épreuve dont l’issue est incertaine ».
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Le sociologue Renaud Sainsaulieu disait à juste titre : « l’entreprise est l’un des
principaux lieux de socialisation ». Ainsi, la négociation concourt pour une bonne
part à relever ce défi de socialisation.
Ainsi les acteurs sont influencés par le contexte et agissent en tenant compte de
celui-ci. Une telle démarche est rendue possible selon les types et les stratégies
de négociation.
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La négociation à faible enjeu quant à elle se caractérise par un faible
investissement de la relation interpersonnelle. Ici, le faible potentiel d’un des
acteurs l’amène à accepter les conditions imposées par l’autre dans le cadre des
contrats d’adhésion.
Ces types de négociation dépendent des choix stratégiques que l’on opère
durant la phase de négociation.
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- Une approche fondée sur la coopération, la confiance, la recherche en
commun de solution, la volonté mutuelle d’augmenter les gains ;
1. La préparation de la négociation
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La préparation de la négociation quelque soit le type de négociation auquel on
a affaire repose essentiellement sur l’énumération d’une argumentation solide.
Seuls des arguments convaincants à souhait peuvent aider le négociateur à
emmagasiner des gains lors du déroulement de la négociation, il faudra donc
pour cela que le négociateur dans cette phase de préparation imagine le scénario
de la future négociation.
2. Le déroulement de la négociation
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Le déroulement est aussi fortement influencé par la nature de l’enjeu selon que
nous soyons en négociation à fort enjeu ou en négociation à faible enjeu.
C’est la raison pour laquelle il faut éviter de revenir sur des points déjà discutés
lors de la conclusion. Cependant, un bref résumé de la négociation peut être fait
de sorte à rappeler les points essentiels ayant conduit à l’accord.
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Le contexte de la négociation comprend deux éléments essentiels : le lieu et le
temps. Ces deux variations peuvent être négociées par les protagonistes avant
la rencontre. Elles influencent la négociation car elles sont porteuses de normes,
de règles, de rituels, de comportements attendus, etc.
Les techniques liées au lieu sont relatives à l’endroit ou au cadre pour abriter la
négociation (sur notre propre terrain, chez l’autre partie ou en terrain neutre), à
l’aménagement de l’espace (forme de la table, types de sièges, lumière,
température, salubrité, etc.), à la répartition des places dans l’espace (face à
face, côte à côte, éloigner les uns des autres, etc. suivant qu’il s’agisse d’une
négociation entre deux personnes ou deux groupes.).
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Mettre au pied du mur (c’est ainsi et
pas autrement)
Dissimuler ou travestir
Ruser, truquer
Discutailler
Chercher à culpabiliser
La mauvaise foi
Le double langage
Le chantage, la dérision
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La corruption
L’absence d’écoute
Reformulation
Réaction faible
Question, observation
Empathie
Reconnaissance
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Concrétiser (conclure, prendre
congés)
L’application des clauses constitue pour la plupart des cas l’origine des conflits
en entreprise. Ces clauses peuvent être de plusieurs ordres.
Il y a entre autres :
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- Clauses professionnelles : elles donnent aux employés des possibilités de
se perfectionner et d’atteindre un niveau plus élevé d’efficacité et de
productivité (formation, classification, évolution des emplois, etc.).
Le conflit dans l’entreprise se solde très souvent par un arrêt de travail. Cette
interruption généralement momentanée de l’exercice des tâches due aux
différentes mésententes entre patronat et salariés constitue la conséquence la
plus manifeste et la plus évidente du conflit en entreprise ; c’est que l’on désigne
sous le vocable de « grève ».
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d’analyse interne objective, approfondie, minutieusement et rigoureusement
menée, de sorte à déboucher sur un diagnostic clair et précis.
Une fois le problème posé, il s’agira par la suite d’établir la corrélation entre ce
qu’il y a à résoudre et les apports en matière de négociation qui pourraient
intervenir dans le cadre de la résolution du problème en question. Les
différentes contributions à y apporter doivent impérativement tenir compte de
la pertinence du sujet afin d’optimiser l’apport de la négociation dans la
résolution du conflit. La négociation en période de crise quoiqu’objective, ne
cherche en aucun cas à soit incriminer une partie, soit déculpabiliser une autre,
elle cherche plutôt à concilier les différentes parties en tenant compte de tous
les éléments pouvant constituer des points de convergence d’idées ou
d’opinions. C’est donc une sorte de rapprochement d’idées et aussi
rapprochement des parties dans l’optique de mettre fin à ce qui les oppose. Le
consensus ainsi trouvé autour des divergences constitue à n’en point douter la
résolution du conflit, donc la fin de l’opposition.
Il faut tout de même rappeler que la négociation n’est pas une solution miracle
à une crise. C’est la raison pour laquelle l’essentiel de l’efficacité de la
négociation réside dans les actions avant, pendant et après la crise.
CONCLUSION GENERALE
La fiabilité des relations sociales passe par une connaissance approfondie des
instances représentatives du personnel et de leurs missions. Il s’agit également
de définir et de faire respecter avec les partenaires sociaux des règles de jeux
cohérentes et licites. C’est encore veiller au respect des institutions, des textes
qui régissent en termes de droit et devoir, tous les aspects réglementaires et
fonctionnels des instances représentatives du personnel. L’objectif de cette
étude de négociation et relations sociales en réunissant dans un même cursus
des acteurs et des partenaires du dialogue social est de répondre de manière
particulière à d’éventuelles crises dans l’entreprise.
Bibliographie
Fisher R., Ury W., Comment réussir une négociation, Paris, Seuil, 1982.
Altmann J.-C., Les Techniques de négociation, Paris, Weka, 1980.
Cathelineau M., Nous sommes tous des négociateurs !, Paris, Village mondial,
2007.
Combalbert L., Négociation de crise et communication d’influence, Paris, ESF,
2006.
De Cozar E., Vendeuvres F., Négociez plus, négociez mieux, Paris, Dunod, 2013.
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